1 Panorama et géologie alt. 1410 mètres

La Crevasse 1807m Glacier du Giétroz Tournelon Blanc 3707m Mont Vélan 3731m Le Catogne 2598m Clochers d’Arpette 2814m La Ruinette 3875m Becca Miedzo 2785m Pointe de Barasson 2963m Le Génépi 2884m Combin de Corbassières 3716m Crêta de Vella 2502m Petit Combin 3672m Le Mourin 2766m Mont Rogneux 3084m Grand Combin 4314m Six Blanc 2445m

Un peu d’histoire de la terre Il y a 145millions d’années, tous ces domaines se trouvaient les uns à côté des autres au fond d’une mer mainte- nant disparue, appelée Téthys (cf. fig.2). Ensuite, par un mouvement de compres- sion, la plaque africaine se rapprocha très lentement (quelques centimètres par année) de la plaque européenne. Les deux continents se rencontrèrent il y Radiographie de la montagne La Ruinette Mont Vélan Le Catogne Nord Sud a environ 40millions d’années: ce fut le Le panorama nous offre une vision globale sur quatre Téthys début de la collision. Durant ce long des cinq grands domaines géologiques alpins: le domaine processus les domaines se chevauchè- des massifs cristallins autochtones – ici le Massif du rent, s’empilèrent les uns sur les autres, Mont-Blanc – et leur couverture sédimentaire, le domaine Europe Afrique puis se plissèrent (cf. fig.3). helvétique (avec lequel nous associons le domaine ultra-hel- Figure 2: Emplacement des différentes roches, il y a 145millions Le raccourcissement horizontal lors de vétique), le domaine pennique et le domaine austroalpin d’années, dans la Téthys, mer qui recouvrait la région. cette compression fut énorme: la Téthys (cf. fig. 1). Il s’agit là d’une subdivision faite par les géo- avait une largeur comprise entre 700 et logues, en fonction de l’origine géographique des roches. Roches du Massif du Mont-Blanc: gneiss et granites 1000kilomètres: les Alpes sont aujour- Actuellement, ces roches sont recouvertes par des dépôts Roches de la couverture autochtone: calcaires et marnes Rhône d’hui larges de 120 à 150 kilomètres. récents (moraines, éboulis…) et par une couverture végé- Roches helvétiques et ultra-helvétiques: calcaires et schistes argileux Les Alpes sont encore actuellement en tale (pâturages, forêts); elles n’affleurent donc que sur les Roches penniques: gneiss, quartzites, micaschistes, prasinites et conglomérats constante évolution, pour deux raisons: sommets et dans les zones érodées. Roches austroalpines: gneiss, granites et gabbros la poursuite de la collision entre les deux plaques et l’érosion. Figure 1: Sur ce schéma, nous avons représenté la géologie du panorama en supprimant les dépôts récents et la couverture végétale.

Figure 3: Coupe schématique à travers les Alpes

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2 Le pâturage boisé un patrimoine à conserver

Du Moyen Age à nos jours Doser la lumière Un précieux paysage Dès le Moyen Age, la quête de nouveaux pâturages conduit Les besoins de l’homme ont évolué au Les pâturages du Mont Chemin figurent l’homme à défricher la forêt. Mais les besoins importants en cours des siècles. Aujourd’hui, on ne per- parmi les plus typiques et les plus attrayants bois l’incitent également à maintenir par endroit une réserve çoit plus la présence des mélèzes sur pâtu- du Valais: ils se répartissent sur 220hectares, d’arbres. C’est ainsi qu’est apparu le pâturage boisé, une forme rage avec la même bienveillance: trop entre les alpages du Lein, du Tronc, des de paysage soumis à une gestion mixte, agricole et forestière. d’ombrage nuit à la qualité et à la quantité Planches et du Bioley. Pour garantir le Le mélèze, avec son ombre légère, forme un massif espacé de l’herbage. Si la pression du bétail faiblit, maintien de ces pâturages boisés précieux permettant la croissance de l’herbe. Il atténue les effets négatifs c’est le retour de la forêt. Si elle est trop et rares, une vision d’avenir et un même du climat dans les sites très ensoleillés ou ventés, et protège forte, les mélèzes ne peuvent se régénérer. projet de longue durée doivent être partagés l’herbe contre la sécheresse. Les racines de l’arbre aèrent le sol, et soutenus par tous les partenaires, agricul- qui peut ainsi stocker plus d’eau. Le mélèze profite de la pleine Pour assurer à nos arrière-arrière- teurs et forestiers gestionnaires, communes petits-enfants des mélèzes de tous lumière du terrain ouvert pour développer sa silhouette âges, il faut planter des arbres et et bourgeoisies propriétaires. majestueuse. Milieu ouvert, le pâturage boisé est favorable les protéger contre les vaches qui Mais leur survie dépend avant tout de celle à la diversité de la faune et de la flore. aiment s’y frotter. de l’économie alpestre traditionnelle: c’est elle qui a besoin de votre soutien. Le mélèze est le seul résineux de nos régions à perdre ses aiguilles en hiver. Au printemps, En achetant les l’herbe des pâtures peut prendre de l’avance produits directe- avant le développement des aiguilles des ment issus des mélèzes (gravure tirée du «Traité des arbres et pâturages boisés, arbustes», Duhamel du Monceau, 1755). vous participez Ce sont les vaches de la race d’Hérens que l’on rencontre dans les vous aussi pâturages boisés. Leur corps trapu est particulièrement bien adapté au maintien aux terrains difficiles. Lors de combats rassemblant les meilleures du paysage des «lutteuses», ces vaches peuvent exprimer leur tempérament pâturages boisés. belliqueux.

Le mélèze est un arbre de lumière appréciant la structure aérée des pâturages boisés. Son enracinement profond lui assure un bon ancrage; son bois de cœur, imprégné de tanin et de résine, lui confère une bonne résistance à la pourriture et une grande longévité. Les arbres

Espace MontBlanc de ce pâturage, âgés de 150 à 200ans, ne sont qu’au tiers de leur espérance de vie.

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3 Mines de La Crettaz alt. 1425 mètres

Mines de la Crettaz Vous êtes ici (point 3)

L’argent ne fait pas le bonheur Le plomb argentifère Assis sur un trésor caché Vous vous trouvez devant l’une des deux entrées d’une mine de La galène contient surtout du plomb, Les anciens mineurs cherchaient la galène, plomb et d’argent travaillée en 1856, puis encore en 1864. mais elle est souvent porteuse d’un peu sans se douter que la gangue de fluorine Elle a ensuite été abandonnée par manque de rentabilité. d’argent très finement dispersé. Le plomb qu’ils rejetaient aurait aussi de la valeur Les mineurs ont d’abord traversé perpendiculairement le filon, en soi a peu de valeur, mais si sa teneur en plus tard. En 1918, on s’aperçut enfin bien visible de part et d’autre de l’ouverture, puis l’ont suivi en argent est suffisante, il devient rentable de de la présence de cette substance indis- profondeur en creusant un puits vertical de 15mètres et l’exploiter. La séparation des deux pensable à l’industrie de l’aluminium. quelques dizaines de mètres de galeries latérales. Le minerai de métaux, la «coupellation», est facile et elle En 1974, une galerie de 430 mètres fut plomb s’appelle la galène, un minéral que l’on reconnaît à son est connue depuis l’Antiquité. percée, partant du flanc Sud du Mont fort éclat gris métallique. Il est enrobé d’une partie stérile que Le minerai de La Crettaz a une teneur Chemin. Un puits de 80 mètres relie cette l’on appelle la gangue. Celle de La Crettaz est constituée à plus moyenne de 1,4 kilo d’argent par tonne galerie aux travaux de La Crettaz: de 50% d’un minéral blanc appelé fluorine. de galène, ce qui est tout à fait honorable. il débouche sous la dalle en ciment En continuant le sentier, vous passerez à côté d’une seconde Malheureusement, c’est la galène elle- derrière la grille de l’entrée. galerie, d’une longueur de 7 mètres. même qui n’est pas assez abondante.

Par le passé, les mines d’argent revêtaient une importance capi- tale: elles permettaient, entre Pour percer les galeries, on peut «éclair» d’argent autres, de frapper monnaie à forer dans la roche des trous l’exemple de cette écu d’argent. que l’on remplit de poudre noire pour la faire éclater. Avant l’apparition des marteaux pneu- coupelle matiques, ce travail se faisait à l’aide d’une barre à mine dotée d’une pointe en croix. galerie Hubacher oxyde de plomb «écrémé» à la surface de la coupelle minerai extraction primaire four à filon de plomb contenant coupellation de l’argent On reconnaît bien ici le filon de fluorine et de minerais de plomb et d’argent qui s’enfonce vers la base du Mont Chemin. Il fut exploré, plus bas, par la galerie Hubacher, à laquelle la mine de En un premier temps, le plomb argentifère était extrait dans un fourneau. Puis il subissait une cuisson La Crettaz est reliée par un puits de 80 mètres. prolongée dans la coupelle, une grande coupe plate. L’oxyde de plomb, qui se séparait progressivement, était écrémé et l’argent se concentrait au fond de la coupelle. (dessin tiré de «La Rouge Myne de Sainct

Espace MontBlanc Nicolas» de Heinrich Groff, 1556)

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4 La mine à Hubacher paradis des minéraux, alt. 1340mètres

La ruée vers le fluor Fluorine, alu et dentifrice Reptiles du Mont Chemin Vous vous trouvez sur les déblais de la galerie de prospection La fluorine est le minerai de fluor. On ne Les déblais caillouteux et l’ensoleillement pour la fluorine percée entre 1974 et 1976 par une société l’utilise pas seulement dans le dentifrice: des pentes sont favorables aux reptiles. Le allemande, sous l’impulsion du valaisan Willy Hubacher. Les crêpes ne collent pas à la poêle grâce au cet élément est indispensable à l’industrie lézard des murailles, très familier, habite Une galerie de 430 mètres, ainsi qu’un puits de 80 mètres Téflon, fabriqué avec du fluor. C’est une des de l’aluminium et à la sidérurgie. Le nom les murs, rochers et pierriers jusqu’à principales utilisations du fluor en Suisse. qui relie le fond avec l’ancienne mine de plomb et d’argent de la fluorine vient du latin «fluor», qui 1200mètres. Au dessus de 1500mètres, de La Crettaz (point 3 du sentier), furent percés pour sonder signifie «écoulement», parce qu’on avait c’est le lézard vivipare qui lui succède. le même filon. Cette prospection a révélé un gisement de Le fréon, dérivé chloré et fluor du méthane, ou de l’éthane, est un remarqué qu’elle facilite la fusion des Les deux sont insectivores, tout comme le fluide utilisé comme agent frigorifique dans les réfrigérateurs et les plus de 150 000 tonnes de fluorine. pompes à chaleur. Désormais interdit comme tous les CFC, il doit métaux. Elle forme ici des masses lézard vert, le plus grand de la famille, qui La chute brutale du prix de cette matière première sur le être récupéré des anciens frigos pour ne pas participer à la destruc- blanches ressemblant à du quartz et elle peut atteindre 40centimètres. Plus rare, ce tion de la couche d’ozone protégeant la terre contre les rayons marché international a interrompu l’entreprise au moment ultra-violets du soleil. contient aussi un peu de minerai de dernier se plaît dans les broussailles, les où l’exploitation aurait pu débuter. plomb, de zinc, de cuivre et d’argent. lisières et les clairières ensoleillées du ver- La mine à Hubacher est sans doute l’une des toutes dernières sant sud. Jusqu’à 1800mètres, on trouve tentatives d’exploitation d’une ressource minière en Suisse. Le fluor est une des composantes indispensables à la métallurgie aussi un lézard sans patte, l’orvet. de l’aluminium, car il permet l’électrolyse de la bauxite. Depuis son abandon, cette mine est devenue un petit paradis L’aluminium, grâce à sa légèreté, est abondamment utilisé dans Parmi les serpents, on mentionne deux pour les amateurs de minéraux: plus de cinquante espèces la fabrication des avions. couleuvres, celle d’Esculape et la coronelle minérales y ont déjà été découvertes, certaines pour la pre- lisse, ainsi que la vipère aspic. Tous se mière fois en Suisse. nourrissent essentiellement de rongeurs et aiment les milieux chauds. Comme ils Les dentifrices contiennent habituellement du fluor qui durcit sont très craintifs, il y a peu de chance de la dentition. Présent naturellement dans l’eau potable du village de Sembrancher, le fluor préserva les dents de ses habitants à travers pouvoir les observer. les siècles, jusqu’à ce que le sucre fasse son apparition en masse…

orvet vipère couleuvre

Pas de nucléaire, sans fluor! Matière à tout faire, le fluor L’orvet n’est pas un serpent. C’est un lézard sans pattes, dont Les vipères ont un corps trapu et une tête bien séparée du tronc. est également utilisé dans le seul la langue n’est pas fourchue et dont les yeux sont munis de Mais c’est la fente verticale de leurs pupilles qui permet de les procédé capable d’enrichir paupières mobiles. Totalement inoffensif, l’orvet est un ami reconnaître à coup sûr. Elle est ronde chez les couleuvres. l’uranium naturel. des jardiniers, car son menu principal est composé de limaces!

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5 Attention chutes de pierres!

La pinède nous protège Pics bois.... et Dracula vert Le pin, sur ces pentes formées de falaises et de pierriers, joue Certains pins sont Les pics bois se nourrissent de pucerons et Nourriture hivernale bienvenue, les graines visités, génération un rôle de protection irremplaçable. Grâce à son écorce après génération, par de larves qui vivent sous les écorces et dans de gui du pin sont disséminées par certains épaisse, à sa forte teneur en résines qui pansent rapidement des pics. Le martèle- le bois. Le pic épeiche, très fréquent dans oiseaux, surtout les grives. Le gui se déve- ment répété du pour- ses blessures et à son bois de cœur résistant, le pin est tour du tronc pro- les forêts denses, récolte en automne de loppe alors en soutirant à l’arbre hôte la capable de supporter de nombreux chocs sans dommage voque une réaction de grandes quantités de graines qu’il arrache sève qu’il est incapable de puiser lui-même l’arbre qui forme des pour sa vitalité. boursouflures caracté- aux cônes des résineux. Le pic vert apprécie dans le sol. Arbre pionnier, le pin sylvestre fut le premier à coloniser les ristiques en anneaux. l’ambiance clairiérée des pâturages boisés Restant vert tout au long de l’année, cette versants après le retrait des glaciers, il y a plus de 10000 ans. où il éventre volontiers les fourmilières à la plante sacrée des Celtes est un symbole de Sur le versant sud du Mont Chemin, il bénéficie de la pleine Le pic noir inspecte recherche de sa nourriture de prédilection. vie éternelle: il orne les maisons à l’an neuf avec soin les troncs et lumière dont il a besoin. A l’aise sur des sols très pauvres, localise avec précision Mais le plus spectaculaire est sans doute le pour attirer les faveurs du sort. Ses vertus hostiles à la plupart des végétaux, cet arbre ne supportant l’endroit où ses proies pic noir, de la taille d’une corneille. Son médicinales sont utilisées aujourd’hui se situent avant pas l’ombre épaisse des épicéas et des sapins accepte la com- d’éventrer l’écorce de besoin de forer des cavités de nidification encore dans l'industrie pharmaceutique. pagnie peu contrariante du chêne pubescent, du tilleul, de ses puissants coups de est tel, qu’il en creuse souvent plusieurs bec en prenant appui l’alisier et des arbustes appréciant l’aridité. sur sa queue. avant d’en choisir une: une aubaine pour Sa longue langue les autres cavernicoles, oiseaux, chauve- terminée par de petits crochets lui permet souris et petits mammifères! de sortir les larves de leurs galeries étroites. Pour extirper les graines logées dans les pives, le pic On reconnaît le pin sylvestre épeiche les coince méthodi- à ses aiguilles réunies par deux. quement dans les anfractuo- Contrairement à ce que l’on Chez son cousin l’arolle, qui sités d’un tronc qui lui sert peut penser, le gui ne «plante» croît à la limite supérieure de de «forge». Il martèle alors pas ses suçoirs dans la branche. la forêt, elles sont réunies à son aise et à grand bruit, C’est l’arbre qui les absorbe par par cinq. abandonnant au pied de la croissance de son bois, l’arbre un amoncellement comme on peut le voir sur ce de pives vides. La sitelle torchepot gui de trois ans. profite volontiers des cavités de pics. Si la femelle juge l’entrée trop grande, elle la réduit avec Sans pinède, la route du Grand Saint-Bernard et la voie ferrée un mélange de boue du Martigny-Orsières devraient être protégées par de coûteuses et de salive. galeries en béton armé.

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6 Mine de fer de Chez Larze alt. 1310 mètres

effondrement ruines carrière de marbre (point 8) vous êtes ici (point 6) Chez Larze (point 9) entrée de mine

téléphérique Magnétite, pierre magique Mines et chauves-souris La galerie qui débouche ici Le minerai extrait ici est un oxyde de fer Les chauves-souris utilisent les mines donne accès aux gisements de fer, mais également de marbre. appelé magnétite, qui forme des masses désaffectées comme reposoir nocturne Ce dernier était exploité en noires et très lourdes. Si vous possédez sur entre deux séances de chasse, ou comme plein air à la carrière décrite au point8. Sur les champs de vous un aimant, vous pourrez constater lieu de rencontre en vue de l’accouple- chambre d’exploitation déblais Chez Larze, de nombreux son magnétisme naturel. Les premières ment en automne. Relevons la présence effondrements sont encore visibles. Ils sont dus au réseau boussoles de l’humanité étaient consti- régulière d’espèces typiquement fores- de galeries et de chambres d’ex- tuées d’un morceau de magnétite fixé sur tières, comme le murin de Natterer et ploitation souterraines. un bouchon flottant dans une boîte rem- le grand murin. Comme partout dans plie d’eau: la magnétite s’orientait selon le le canton, l’oreillard y est commun. Sur Une industrie très ancienne champ magnétique terrestre. N’est-il pas les 25 espèces de chauves-souris vivant en Vous vous trouvez sur le déblai et à l’entrée d’une mine de étrange que les grandes découvertes et les Suisse, 24 habitent le Valais. Les mines du fer exploitée durant la Seconde Guerre mondiale. Le fer a été voyages à travers les océans aient été pos- Mont Chemin sont d’un grand intérêt, la principale richesse du Mont Chemin depuis le VIIème sibles grâce à cette petite pierre? car 11 espèces s’y rencontrent, dont une siècle déjà. A cette époque, le minerai était traité directement des plus rares de Suisse: la barbastelle. sur place, dans des bas-fourneaux (décrits au point 7 pro- Les premières boussoles étaient composées d’un petit bout de magnétite fixé sur un bouchon flottant dans une boîte remplie On reconnaît les vestiges du chain). Il existait trois zones principales d’extraction : Les d’eau. Aujourd’hui, elles sont faites de métaux aimantés téléphérique qui amenait le artificiellement. L’oreillard se nourrit d’insectes Grandes Férondes, Collaud et Chez Larze. La période d’acti- marbre et le minerai de fer jus- qu’il trouve dans le feuillage des qu’à la ligne de chemin de fer vité la plus intense fut la Dernière Guerre, pendant laquelle arbres. Il fait du «sur place» Martigny-Orsières. Quelques pour saisir sa proie. les mines ont produit plus de 54000 tonnes de minerai restes de pylônes sont encore concentré. Des internés polonais y ont travaillé aux côtés des visibles le long de la bretelle Le grand murin est un de Collaud qui permet de spécialiste de la capture au sol mineurs de la région. rejoindre Bovernier. En 1982, de gros insectes. Sa proie la commune de Vollèges fit repérée, il fond sur elle en la démonter, par mesure de recouvrant de son corps et de Le minerai était transporté par wagonnets poussés à bras sécurité, le téléphérique qui ses ailes. d’homme sur un réseau de voies étroites jusqu’à la sortie. avait mal supporté les assauts Les galeries étaient boisées pour prévenir les effondrements. du temps. Cependant, avec le temps, les poutres d’étayage cèdent sous la pression des roches et les galeries se comblent. L’accès à ces mines est dangereux; des éboulements peuvent se produire à tout moment.

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7 Amas de scories extraction du fer, alt. 1330mètres

gueulard

mélange de minerai et de charbon de bois

Les scories, une « fondue » à la gangue tuyère Comment extraire le fer ? Une industrie vorace en bois Le petit monticule aplati que l’on voit ici est artificiel. Il est Le minerai étant un oxyde de fer, le pro- Les forêts du Mont Chemin ont beau- constitué des couches successives des déchets de l’extraction cédé métallurgique de base consiste à coup souffert de l’industrie minière. du fer, les scories. La datation de certains tas de scories séparer l’oxygène du fer en fixant cet oxy- Celle-ci nécessitait d’importantes quanti- prouve l’existence de l’extraction de fer sur le Mont Chemin gène avec du carbone. Pratiquement, le tés de bois, non seulement pour l’étayage il y a plus de 1300 ans, à l’époque mérovingienne. minerai est concassé en petits morceaux des galeries, mais également pour l’extrac- soufflet Un minerai est rarement pur; il est souvent mélangé à la et mélangé avec du charbon de bois dans tion du fer et pour les forges où les outils roche stérile que l’on appelle la gangue. Pendant le proces- scorie un four spécial appelé bas-fourneau. On de creuse étaient régulièrement reforgés. sus d’extraction dans un fourneau construit sur place, la maintient ensuite le mélange à une tem- Pour augmenter le pouvoir calorifique forte température fait fondre le fer, la gangue, ainsi qu’une pérature d’environ 1000°C pendant plu- du bois, celui-ci était réduit en charbon partie de la paroi du four et les cendres du charbon de bois. sieurs heures, en ayant soin de rajouter de dans des meules. Les métallurgistes évacuent de temps en temps par la porte temps à autre du minerai et du charbon Les mines donnaient ainsi du travail à du four cette « fondue » de roche liquide qui s’écoule au L’éponge de fer était forgée en forme de lingot pour entretenir la combustion. A la fin de nombreux corps de métiers: mineurs, dehors où elle se tige et forme la scorie. de 5 à 10 kilos, dont les pointes effilées prouvaient du processus, on obtient une masse de fer porteurs, bûcherons, charbonniers, la malléabilité du métal. poreux–les métallurgistes parlent d’une métallurgistes et forgerons. En grattant le sol des nombreux Le bas-fourneau est un cône creux construit en pierres, de 1,5 à 2mètres de haut, avec un «éponge de fer»–tandis que la scorie monticules de déchets d’extrac- diamètre interne de 60 centimètres environ. Il est muni d’une porte pour évacuer les scories, L’indispensable charbon de bois tion du Mont Chemin, vous d’une large cheminée, le gueulard, pour l’alimenter en charbon et en minerai, et de tuyères pour s’écoule au dehors. L’éponge devra ensuite était fabriqué sur place dans des trouverez aisément des scories. amener de l’air pendant la combustion. Le bas-fourneau pouvait être utilisé à plusieurs reprises être forgée au marteau pour pouvoir être meules. Le bois était empilé On les reconnaît facilement après remise en état de sa paroi interne. cheminée centrale autour d’une cheminée centrale à leurs formes de cire coulée. utilisée comme fer brut. permettant la mise à feu et assurant le tirage. La meule était soigneusement calfeutrée bulle de gaz Il fallait un épicéa de épicéa diamètre env. 42cm 1,5m3 de bois 200kg charbon de bois 100kg de minerais 50kg de lingots de fer avec des cendres et de la terre, 42 centimètres de diamètre, pour permettre une combustion donnant 200 kilos de charbon lente et une distillation à l’abri de de bois, pour traiter seulement l’air, qui durait huit à dix jours. 100 kilos de minerai produisant 50 kilos de fer. La forêt devait encore fournir le bois pour renforcer les galeries manteau de cendre et pour alimenter les forges. et de terre ==+ = prise d’air latérale

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8 Carrière de marbre blanc et d’amiante alt. 1323 mètres

effondrement Chez Larze (point 9) vous êtes ici (point 8) carrière

déblais (point 6)

téléphérique Qu’est-ce que le marbre ? L’amiante, pierre textile Cette célèbre roche, pleine de noblesse, à En cherchant dans la falaise de la carrière, la même origine que le calcaire que l’on vous trouverez sans peine des filaments remblais trouve dans les montagnes du Jura et des blancs d’amiante qui se détachent de la Préalpes: une roche qui s’est formée à roche. Ces «fibres de pierre», réfractaires, Des puits suivaient le filon de marbre en profondeur et permettaient de relier la carrière au réseau partir des sédiments déposés au fond des isolantes, souples et solides à la fois, peu- des mines. Ces trous béants ont été comblés pour des raisons de sécurité. mers et des lacs qui recouvraient nos vent être tissées pour en faire des vête- contrées, il y a plusieurs dizaines de mil- ments résistant au feu. L’utilisation en est Une extraction à ciel ouvert et en profondeur lions d’années. Mais ce calcaire, soumis à aujourd’hui prohibée, en raison du grave L’extraction du marbre se faisait à ciel ouvert, mais aussi des pressions et des températures très éle- danger pour la santé que constituent les au moyen de galeries qui communiquaient parfois avec les vées lors de la formation des Alpes, a poussières d’amiante qui se dégagent lors- mines de fer. Le marbre était charrié par wagonnets utilisant recristallisé sous une forme très pure que qu’il est poncé ou meulé. Ses fines parti- le réseau de voies des galeries, jusqu’à la station supérieure l’on appelle «marbre». Si vous le regardez cules peuvent facilement être inhalées et du téléphérique que vous avez vu au point 6. Transporté de près, vous verrez briller les petits cris- boucher les alvéoles pulmonaires. Les par le chemin de fer du Martigny-Orsières, ce marbre, trop taux qui le rendent semblable à du sucre. poussières minérales de charbon et celles fissuré pour fournir des blocs d’une taille suffisante, était de silice provoquent les mêmes types de utilisé pour la fabrication de pierre artificielle. Le marbre réduit en maladies graves. Mais l’amiante n’est pas poudre est utilisé La carrière fut exploitée par Jules Métral, de Martigny, de pour la fabrication toxique sous sa forme naturelle. 1925 à 1926 , Arthur Amort de 1927 à 1929 , R. Gabella de pierre artificielle. Prise dans le liant Les réservoirs de la navette de Ropraz sur Lausanne, de 1932 à 1951 et Joseph Dioni- d’un ciment, elle spatiale sont isolés avec de est ensuite sciée et sotti de Monthey, de 1959 à 1965. Les ouvriers vivaient l’amiante. Matériau universel, polie. dans la petite baraque en bois encore visible aujourd’hui à ce sont les propriétés anti-feu qui ont valu à l’amiante sa côté de la route. renommée. Proscrit aujourd’hui en raison des maladies graves provoquées par ses poussières L’amiante fascine microscopiques, l’amiante n’est l’homme depuis utilisé que pour quelques appli- l’Antiquité. Au cations où aucun matériau de Moyen-Age, les substitution n’existe. alchimistes pen- saient que l’amiante, Pendant la Seconde Guerre mondiale, on mélangea la poudre de marbre à du savon, qui résistait au feu, commercialisé sous le nom de «Blanc-Chemin». Une saupoudrée de Blanc-Chemin faisait était formé de poils «la maison blanche et les blanches mains». de salamandre.

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9 Pas de paysage sans paysans Chez Larze, alt. 1345 mètres

De l’autarcie à l’exode rural Plantes à fibres La mosaïque d’antan ? Jusqu’à un passé récent, l’homme a utilisé les terres agricoles Le chanvre et le lin étaient cultivés jus- Aujourd’hui, l’agriculture traditionnelle pour la pâture, le fanage et les cultures. Le froment, le seigle, qu’au début du XXe siècle et utilisés pour n’est bientôt plus qu’un souvenir. Les l’orge et l’avoine composaient les champs de céréales et assu- leurs fibres. Ils étaient d’abord mis à contraintes économiques, sociales et poli- raient, avec les pommes de terre, les choux-raves, les pois des «rouir» (tremper), puis séchés et «cassés» tiques poussent à abandonner des terres champs et les fèves, l’alimentation de base de la population pour les défibrer, avant d’être utilisables. pour en exploiter d’autres de manière vivant en autarcie. L’étoupe de chanvre permettait le tressage intensive: la diversité naturelle et paysa- Jusqu’en 1960, la culture de la fraise permit à la population des cordes. Celle du lin était filée, puis tis- gère s’est appauvrie. Le retour de la nature du Mont Chemin de produire « pour l’exportation », avant sée à Chemin. Plus tard on la livrait à la dans l’agriculture passe entre autres par le qu’une succession d’années sèches ne ruine cet espoir Chez Larze, vers 1910. Les fèves sèchent contre la paroi de la maison et le jardin potager fabrique de drap de Montagnier dans le maintien des prairies, par la pâture et le de revenu complémentaire. Mais la terre peina toujours à est plein de pommes de terre et d’autres légumes qui assurent la subsistance des habitants. Val de . Le lin était apprécié pour fanage. Mais les pertes de rendement doi- nourrir son homme et l’exode rural fut une réalité impor- l’huile tirée de ses graines, ainsi que pour vent être compensées, pour assurer la via- tante pour les habitants de la montagne. ses vertus curatives. bilité de l’agriculture de montagne. Les subventions servent à cela, mais vous pou- vez vous aussi soutenir directement les Un fouloir à chanvre, pour une producteurs en préférant leurs produits. des nombreuses étapes de pré- paration des fibres végétales en vue du tressage des cordes et La plupart des habitations brise-chanvre du tissage. abritaient un métier à tisser Le chanvre était cueilli en deux le lin, la laine et le chanvre. fois pour séparer les plantes mâles Aisément démontable, il pou- des plantes femelles, puis peigné vait être transporté au besoin. pour arracher feuilles et graines. Le rouissage dans l’eau stagnante durait un mois. Le chanvre était alors séché, cassé, broyé, tressé, foulé et cardé, avant d’être enfin filé et tissé.

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Communes de Vollèges, Sembrancher, Bovernier, Martigny et Charrat. Service des forêts et du paysage, canton du Valais. Réalisation graphique : atelier k. Sérigraphie : Atelier 13.

10 Pessière et zone humide du Goilly alt. 1380 mètres

Forêts, bostryche… et zone humide Les pessières, souvent homogènes sur de Elle porte bien son nom, cette gouille qui grandes surfaces, sont une proie de choix se forme au printemps, dans la cuvette pour le bostryche. Lorsqu’il pullule, cet étanche moulée dans la moraine des insecte caparaçonné de quelques milli- anciens glaciers. Les habitants de Chemin, mètres peut provoquer mort d’arbre. Pour pour pallier le manque d’eau du village, Chez le sapin blanc, les aiguilles réduire les conséquences d’attaques mas- tentèrent d’en sonder les profondeurs, forment un peigne plat et les pives, dressées, se désagrègent sives, le forestier œuvre aujourd’hui afin sans succès. Le Goilly abrite une flore et sur les branches. Alors que l’épi- de conserver une forêt variée et composée une faune rares et très spécialisées. A long céa monte jusqu’à la limite supé- d’essences différentes, toutes n’étant pas terme, leur survie est menacée par l’atter- sapin rieure de la forêt, le sapin, plus délicat, ne survit pas au dessus sensibles au bostryche. rissement du marais, son embuissonne- de 1200mètres d’altitude au Mont Chemin. galerie de larve ment et le retour de la forêt. Un apport de (Gravures tirées du «Traité des lumière supplémentaire par le dégagement arbres et arbustes qui se culti- vent en France en pleine terre», des lisières et un débroussaillage garantira Duhamel Du Monceau, 1755). son maintien. L’épicéa s’adapte partout

Les forêts qui entourent le Goilly sont des « pessières », forêts 4 à 5 mm dominées par l’épicéa. Ce type de forêt couvre la moitié du territoire boisé valaisan. Avec sa capacité d’adap- Le bien nommé bostryche typographe coupe la circulation tation très développée, l’épicéa s’accommode de sols et de de la sève en creusant des cou- conditions climatiques très divers. Introduit sur le Plateau loirs de reproduction sous l’écorce. En cherchant un peu suisse par plantations, l’épicéa est ici indigène. A moyenne au pied des arbres morts, on altitude, il a été favorisé lors des coupes, au détriment du trouve aisément ses traces calligraphiques au revers des galerie de ponte sapin blanc. écorces. chambre nuptiale Le joli triton alpestre est un batracien des étangs de montagne. On le reconnaît à sa livrée tachetée et à son ventre qui prend chez le mâle, en période nuptiale, une superbe couleur orange.

L’épicéa, ou «sapin rouge», se reconnaît à ses aiguilles pointues disposées en brosse tout autour du rameau. Ses pives, pendantes, tombent entières sur le sol lorsqu’elles arrivent à maturité.

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11 Hôtel du Mont-Vélan tourisme d’antan, alt. 1395 mètres

actuel chalet du Mont-Vélan

Promenades, tennis et cures de lait Comptabilité en fumée L’âge d’or du tourisme Le chalet du « Mont-Vélan », qui borde la route avant l’arri- Pendant la Deuxième Guerre mondiale, L’émergence de la bourgeoisie enrichie par vée au col côté Martigny, perpétue le souvenir de hôtel du l’Hôtel du Mont-Vélan fut loué à la l’industrialisation donna naissance au tou- même nom. Le superbe bâtiment, niché dans son écrin de Société des Mines du Mont Chemin. On risme en montagne. En 1895 fut construit mélèzes, se situait dans le prolongement du chalet. Orienté y logeait les mineurs, pour la plupart des près du Col du Lein l’Hôtel de la Pierre vers la plaine du Rhône, l’hôtel construit en 1901, abritait internés de guerre polonais, mineurs de Avoir. Destiné à la riche clientèle du 45 chambres. Le catalogue vantait la tranquillité absolue, métier. Lors de l’incendie de 1944, les casino de Saxon, le bâtiment fut la proie l’absence de poussière et proposait, outre les promenades, trois gardiens étaient absents pour des flammes en 1915 déjà. Chemin vit la des cures de lait très en vogue à l’époque. déblayer la neige sur la route de Chemin. création de l’Hôtel-Pension de la Poste en En février 1944, un incendie, attisé par le fœhn, détruisit Hasard ou malveillance, toute la compta- 1903, suivi en 1912 de l’Hôtel Beau-Site. de fond en comble l’hôtel: seul le chalet fut reconstruit. bilité de la Société des Mines, qui était L’activité touristique amena une relative Une dépendance située à l’écart échappa aux flammes. L’Hôtel du Mont-Vélan, entouré de son cadre enchanteur de mélèzes, tel que pouvait le voir alors en difficultés financières, disparut prospérité et réduisit l’exode des habitants le promeneur débouchant sur la clairière du Col des Planches, par le route Martigny-Chemin. Depuis la disparition de l’hôtel, le café-restaurant du Le petit chalet sur la gauche fut également détruit par le feu, mais reconstruit: c’est l’actuel chalet du dans le sinistre. Et ce n’est que cinq ans du Mont Chemin à la recherche de tra- Col des Planches accueille les visiteurs. «Mont-Vélan». plus tard que la faillite de la société fut vail. Mais la guerre de 14-18 coupa net prononcée. l’afflux des hôtes. dépendance La salle à manger de l’hôtel, Aujourd’hui, le Mont Chemin fait le bon- prête à recevoir les hôtes der- rière la grande baie vitrée. heur d’un tourisme «doux» à la recherche Pour l’approvisionnement en de tranquillité. Il montre l’attachement viande, l’hôtel possédait un troupeau de moutons et avait croissant des visiteurs à des valeurs en recours aux alpages et aux vil- harmonie avec l’environnement naturel, lages voisins. Une glacière dans laquelle était emmagasinée de la dans un paysage façonné par l’agriculture neige en hiver, permettait de de montagne traditionnelle. tenir l’alimentation au frais durant tout l’été. Aux débuts de l’hôtel, les clients L’incendie détruisit de fond en venaient en diligence de la gare comble l’hôtel. La dépendance, de Martigny. Plus tard, les visible en retrait, échappa aux premières automobiles gravirent flammes et existe toujours. la route du Col. Le bâtiment abrita même un bureau de poste.

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