Master

Localisation et accessibilité du Web à partir de l'étude de cas de la RTS et la RSI

QUAZZICO, Federica

Abstract

Dans un monde où le Web est au cœur de toutes nos activités quotidiennes, nous voulons souligner l'importance de l'accessibilité du Web. Ce mémoire aborde deux sujets : la localisation et l'accessibilité du Web. Plus en détail, le but de ce travail est de vérifier si les pages d'accueil de la Radio Télévision suisse, RTS, et de la Radiotelevisione svizzera, RSI, sont améliorées en fonction de l'accessibilité du Web dans les quatre ans pris en considération pour l'analyse, le 2011 et le 2015, et si elles présentent les mêmes stratégies en matière d'accessibilité du Web. Afin d'évaluer cet aspect, nous avons mené des analyses automatiques et d'autres manuelles. En outre, convaincue que l'accessibilité du Web et la localisation sont deux domaines complémentaires, nous nous sommes occupée également d'observer le niveau de localisation des pages d'accueil dans la même période. Tous les résultats obtenus nous ont permis d'arriver à des conclusions et à réfléchir là-dessus de manière approfondie.

Reference

QUAZZICO, Federica. Localisation et accessibilité du Web à partir de l'étude de cas de la RTS et la RSI. Master : Univ. Genève, 2016

Available at: http://archive-ouverte.unige.ch/unige:88302

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Federica Quazzico

Localisation et accessibilité du Web à partir de l’étude de cas de la RTS et la RSI

Directrice : Lucía Morado Vázquez Jurée : Silvia Rodríguez Vázquez

Mémoire présenté à la Faculté de traduction et d’interprétation (Département de Traitement Informatique Multilingue) pour l’obtention de la Maîtrise universitaire en traduction, mention Technologies de la traduction.

Université de Genève Année Académique 2015-2016 Mai 2016

J’affirme avoir pris connaissance des documents d’information et de prévention du plagiat émis par l’Université de Genève et la Faculté de traduction et d’interprétation (notamment la Directive en matière de plagiat des étudiant-e-s, le Règlement d’études de la Faculté de traduction et d’interprétation ainsi que l’Aide-mémoire à l’intention des étudiants préparant un mémoire de Ma en traduction).

J’atteste que ce travail est le fruit d’un travail personnel et a été rédigé de manière autonome.

Je déclare que toutes les sources d’information utilisées sont citées de manière complète et précise, y compris les sources sur Internet.

Je suis consciente que le fait de ne pas citer une source ou de ne pas la citer correctement est constitutif de plagiat et que le plagiat est considéré comme une faute grave au sein de l’Université, passible de sanctions.

Au vu de ce qui précède, je déclare sur l’honneur que le présent travail est original.

Nom et prénom :

Lieu / date / signature :

Remerciements

Je souhaite avant tout adresser mes remerciements à ma directrice de mémoire, Madame Morado Vázquez, pour avoir accepté de superviser mon mémoire, pour le temps qu’elle a consacré à le lire et pour sa constante disponibilité. Je souhaite également remercier Madame Rodríguez Vázquez pour avoir accepté d’être ma jurée et pour m’avoir guidé tout au long de ce projet de recherche avec ses précieux conseils. Je remercie ces deux personnes pour m’avoir fait découvrir la localisation et l’accessibilité du Web grâce à leur préparation et à leur enthousiasme.

Je souhaite remercier également Monsieur Jiménez-Crespo pour m’avoir accordé le permis d’utiliser une image tirée de son ouvrage.

Enfin, un immense merci au Département de Traitement Informatique Multilingue pour m’avoir introduite à ce grand domaine et en me donnant envie de me spécialiser dans celui-ci.

Résumé

Dans un monde où le Web est au cœur de toutes nos activités quotidiennes, nous voulons souligner l’importance de l’accessibilité du Web. Ce mémoire aborde deux sujets : la localisation et l’accessibilité du Web. Plus en détail, le but de ce travail est de vérifier si les pages d’accueil de la Radio Télévision suisse, RTS, et de la Radiotelevisione svizzera, RSI, sont améliorées en fonction de l’accessibilité du Web dans les quatre ans pris en considération pour l’analyse, le 2011 et le 2015, et si elles présentent les mêmes stratégies en matière d’accessibilité du Web. Afin d’évaluer cet aspect, nous avons mené des analyses automatiques et d’autres manuelles. En outre, convaincue que l’accessibilité du Web et la localisation sont deux domaines complémentaires, nous nous sommes occupée également d’observer le niveau de localisation des pages d’accueil dans la même période. Tous les résultats obtenus nous ont permis d’arriver à des conclusions et à réfléchir là-dessus de manière approfondie. Mots clés

Localisation – Accessibilité du Web – WCAG 2.0 – RTS – RSI – SRG SSR

Table des matières

Chapitre 1 : Introduction au projet de recherche ...... 1

1.1 Questions de recherche et objectifs du travail ...... 1

1.2 Motivation ...... 2

1.2.1 Localisation ...... 3

1.2.2 Internationalisation ...... 5

1.2.3 Mondialisation ...... 5

1.2.4 GILT ...... 6

1.3 Résumé de la méthodologie ...... 7

1.4 Structure du mémoire ...... 7

Chapitre 2 : Entre localisation et accessibilité du Web ...... 9

2.1 L’accessibilité du Web ...... 9

2.1.1 Les handicaps et la technologie d’assistance ...... 11

2.1.2 Un regard historique sur l’accessibilité du Web ...... 13

2.1.3 Entre accessibilité du Web et localisation ...... 15

2.2 Le contexte législatif suisse ...... 17

2.3 La fondation « Accès pour tous » ...... 19

2.3.1 Étude 2011 sur l`accessibilité des sites Web suisses ...... 19

2.4 Conclusions ...... 20

Chapitre 3 : Le cas de la RTS et de la RSI (2011 - 2015) ...... 21

3.1 Radio Télévision suisse, Radiotelevisione svizzera italiana et Société suisse de radiodiffusion et télévision ...... 22

3.1.1 Société suisse de radiodiffusion et télévision (SRG SSR) ...... 23

3.1.2 Interaction entre SRG SSR et sociétés régionales ...... 24

3.1.3 Stratégies de la SRG SSR ...... 25

3.3 Conclusions ...... 29

Chapitre 4 : Méthodologies ...... 30 4.1 Méthodologie du projet de recherche : la « Grounded Theory » ...... 30

4.1.1 Particularités des « Case studies » ...... 31

4.1.2 Object de l’étude ...... 32

4.1.3 Analyses des données ...... 33

4.2 Évaluation heuristique orientée à la localisation ...... 34

4.3 Évaluation de l’accessibilité du Web ...... 35

4.3.1 Automated Testing ...... 37

4.3.1.1 Présentation d’aDesigner et paramètres choisis ...... 37

4.3.1.2 Classement des erreurs ...... 41

4.3.2 Manual testing ...... 42

4.4 Conclusions ...... 43

Chapitre 5 : Analyse du point de vue de la localisation ...... 44

5.2 Aspects liés à la localisation ...... 44

5.2.1 Groupe 1 : les aspects relatifs au code source ...... 47

1.1 La codification Unicode dans le Web (charset UTF-8) ...... 47

1.2 Cohérence de la langue au niveau des URLs (et du contenu) ...... 47

1.3 Déclaration de la langue du contenu au début de chaque page ...... 48

1.4 Changement de la langue du contenu à l’intérieur de la même page ...... 49

1.5 Expansion du texte ...... 51

1.6 Changement de la langue des URLs ...... 52

5.2.2 Groupe 2 : aspects relatifs à la localisation du point de vue linguistique ...... 53

2.1 Format des dates ...... 53

2.2 Format des horaires ...... 55

2.3 Format des nombres ...... 56

2.4 Section de contact ...... 58

2.5 Mise à jour du contenu dans les différentes versions linguistiques ...... 59

2.6 Accès depuis n’importe quelle page à l’option de choix de la langue ...... 59 5.2.3 Groupe 3 : les aspects liés aux éléments visuels ...... 61

3.1. Icônes ...... 62

3.2 Symbolisme des couleurs ...... 63

3.3 Images ...... 64

3.4 Direction ...... 64

5.2.4. Groupe 4 : les aspects qui compromettent la recherche à l’intérieur d’un site Web ...... 64

5.2.5 Groupe 5 : les aspects qui compromettent le placement du site Web dans les moteurs de recherche ...... 65

5.1 Traduction de l’élément ...... 65 </p><p>5.2. Traduction des attributs description et keywords ...... 66 </p><p>5.3. Traduction des attributs alt et title des images ...... 67 </p><p>5.4. Traduction des attributs title des liens ...... 67 </p><p>5.3 Conclusions ...... 68 </p><p>Chapitre 6 : Analyse de l’accessibilité ...... 72 </p><p>6.1 Critère de succès A:1.1.1 : les images et les équivalents textuels ...... 73 </p><p>6.1.1 Comparaison RTS 2011 et 2015 ...... 74 </p><p>6.1.1.1 Analyse automatique ...... 74 </p><p>6.1.1.2 Analyse manuelle ...... 75 </p><p>RTS 2011 ...... 76 </p><p>Pertinence des équivalents textuels ...... 76 </p><p>Pertinence des attributs alt vides...... 77 </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique ...... 78 </p><p>RTS 2015 ...... 79 </p><p>Pertinence des équivalents textuels ...... 79 </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique ...... 81 Récapitulation RTS 2011 vs RTS 2015 en fonction du critère A:1.1.1 ...... 82 </p><p>6.1.2 Comparaison entre RSI 2011 et 2015 ...... 83 </p><p>6.1.2.1 Analyse automatique ...... 83 </p><p>6.1.2.2 Analyse manuelle ...... 84 </p><p>RSI 2011 ...... 85 </p><p>Pertinence des équivalents textuels ...... 85 </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique ...... 86 </p><p>RSI 2015 ...... 86 </p><p>Pertinence des équivalents textuels ...... 86 </p><p>Pertinence des attributs alt vides...... 87 </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique ...... 87 </p><p>Récapitulation RSI 2011 vs RSI 2015 en fonction du critère A:1.1.1 ...... 88 </p><p>6.1.3 Résumé de tous les résultats en fonction du critère A:1.1.1 ...... 88 </p><p>6.2 Critère de succès A:2.4.2 : le titre de la page ...... 89 </p><p>6.2.1 Comparaison RTS 2011 et 2015 ...... 90 </p><p>6.2.1.1 Analyse automatique ...... 90 </p><p>6.2.1.2 Analyse manuelle ...... 90 </p><p>RTS 2011 ...... 90 </p><p>Pertinence de l’élément <title> ...... 90 </p><p>RTS 2015 ...... 91 </p><p>Pertinence de l’élément <title> ...... 91 </p><p>Récapitulation RTS 2011 vs RTS 2015 en fonction du critère A:2.4.2 ...... 91 </p><p>6.2.2 Comparaison RSI 2011 et 2015 ...... 91 </p><p>6.2.2.1 Analyse automatique ...... 91 </p><p>6.2.2.2 Analyse manuelle ...... 92 RSI 2011 ...... 92 </p><p>Pertinence de l’élément <title> ...... 92 </p><p>RSI 2015 ...... 92 </p><p>Pertinence de l’élément <title> ...... 92 </p><p>Récapitulation RSI 2011 vs RSI 2015 en fonction du critère A:2.4.2 ...... 92 </p><p>6.2.3 Résumé de tous les résultats en fonction du critère A:2.4.2 ...... 92 </p><p>6.3 Critère de succès AAA:2.4.9 : liens uniquement ...... 93 </p><p>6.3.1 Comparaison RTS 2011 et RTS 2015 ...... 94 </p><p>6.3.1.1 Analyse automatique ...... 95 </p><p>6.3.1.2 Analyse manuelle ...... 96 </p><p>RTS 2011 ...... 96 </p><p>Pertinence du texte de l’intitulé du lien ou du title ...... 96 </p><p>Manque total du texte dans l'élément <a> ou dans l’attribut title ...... 98 </p><p>Redondance ...... 98 </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique ...... 99 </p><p>RTS 2015 ...... 99 </p><p>Pertinence du texte de l’intitulé du lien ou du title ...... 100 </p><p>Manque total du texte dans l’élément <a> ou dans l’attribut title...... 100 </p><p>Redondance ...... 100 </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique ...... 101 </p><p>Récapitulation RTS 2011 vs RTS 2015 en fonction du critère AAA: 2.4.9 ...... 102 </p><p>6.3.2. Comparaison RSI 2011 et 2015 ...... 102 </p><p>6.3.2.1 Analyse automatique ...... 103 </p><p>6.3.2.2 Analyse manuelle ...... 104 </p><p>RSI 2011 ...... 104 Pertinence du texte de l’intitulé du lien ou de l'attribut title ...... 104 </p><p>Manque total du texte dans l’élément <a> ou dans l’attribut title ...... 105 </p><p>Redondance ...... 105 </p><p>Autres problèmes ...... 105 </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique ...... 106 </p><p>RSI 2015 ...... 106 </p><p>Pertinence du texte de l’intitulé du lien ou du title ...... 107 </p><p>Manque total du texte dans l’élément <a> ou dans l’attribut title ...... 108 </p><p>Redondance ...... 108 </p><p>Autres problèmes ...... 108 </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique ...... 109 </p><p>Récapitulation RSI 2011 vs RSI 2015 en fonction du critère AAA:2.4.9 ...... 109 </p><p>6.3.3 Résumé de tous les résultats en fonction du critère AAA:2.4.9 ...... 110 </p><p>6.4 Critères de succès A:3.1.1 et AA:3.1.2 : langue de la page et langue d’un passage .... 111 </p><p>6.4.1 Comparaison RTS 2011 et 2015 ...... 112 </p><p>6.4.1.1 Analyse automatique ...... 112 </p><p>6.4.1.2 Analyse manuelle ...... 113 </p><p>RTS 2011 ...... 113 </p><p>Déclaration de la langue pour chaque page Web (A:3.1.1) ...... 113 </p><p>RTS 2015 ...... 113 </p><p>Déclaration de la langue pour chaque page Web (A:3.1.1) ...... 113 </p><p>Déclaration de la langue pour tout passage ou tout mot isolé dans une autre langue (AA: 3.1.2) ...... 114 </p><p>Récapitulation RTS 2011 vs RTS 2015 sur la base des critères de succès A:3.1.1 et AA:3.1.2 ...... 114 </p><p>6.4.2 Comparaison RSI 2011 et 2015 ...... 114 6.4.2.1 Analyse automatique ...... 114 </p><p>6.4.2.2 Analyse manuelle ...... 115 </p><p>RSI 2011 ...... 115 </p><p>Déclaration de la langue pour chaque page Web (A:3.1.1) ...... 115 </p><p>Déclaration de la langue pour tout passage ou tout mot isolé dans une autre langue (AA:3.1.2) ...... 116 </p><p>RSI 2015 ...... 116 </p><p>Déclaration de la langue pour chaque page Web (A:3.1.1) ...... 116 </p><p>Déclaration de la langue pour tout passage ou tout mot isolé dans une autre langue (AA:3.1.2) ...... 116 </p><p>Récapitulation RSI 2011 vs RSI 2015 sur la base des critères de succès A:3.1.1 et AA:3.1.2 ...... 116 </p><p>6.4.3 Résumé de toutes les données en fonction des critères A:3.1.1 et AA:3.1.2 ...... 117 </p><p>6.5 Critère de succès AAA:3.1.4 : les abréviations ...... 117 </p><p>6.5.1 Comparaison RTS 2011 et 2015 ...... 118 </p><p>6.5.1.1 Analyse automatique ...... 118 </p><p>6.5.1.2 Analyse manuelle ...... 119 </p><p>RTS 2011 ...... 119 </p><p>Existence d’un mécanisme utilisé pour les abréviations et acronymes ...... 119 </p><p>RTS 2015 ...... 119 </p><p>Existence d’un mécanisme utilisé pour les abréviations et acronymes ...... 120 </p><p>Récapitulation RTS 2011 vs RTS 2015 sur la base du critère de succès AAA:3.1.4 ...... 120 </p><p>6.6.2. Comparaison RSI 2011 et 2015 ...... 120 </p><p>6.6.2.1. Analyse automatique ...... 120 </p><p>6.5.2.2 Analyse manuelle ...... 121 </p><p>RSI 2011 ...... 121 </p><p>Existence d’un mécanisme utilisé pour les abréviations et acronymes ...... 121 RSI 2015 ...... 122 </p><p>Existence d’un mécanisme utilisé pour les abréviations et acronymes ...... 122 </p><p>Récapitulation RSI 2011 vs RSI 2015 sur la base du critère de succès AAA:3.1.4 ...... 122 </p><p>6.5.3 Résumé de tous les résultats obtenus en fonction du critère AAA:3.1.4...... 122 </p><p>6.6 Conclusions et résumé de toutes les données de l’analyse de l’accessibilité ...... 123 </p><p>6.6.1 RTS ...... 123 </p><p>6.6.2 RSI ...... 124 </p><p>6.6.3 Conclusions ...... 125 </p><p>Chapitre 7 : Conclusions générales du projet de recherche ...... 126 </p><p>7.1 Synthèse du mémoire ...... 126 </p><p>7.1.1 Résultats de l’analyse localisation ...... 127 </p><p>7.1.2 Résultats analyse accessibilité ...... 130 </p><p>7.1.2.1 Evaluation d’aDesigner ...... 132 </p><p>7.2 Réponse aux questions de recherche sur la base des résultats obtenus ...... 132 </p><p>7.3. Limites et propositions de futures pistes de recherche ...... 133 </p><p>7.4 Conclusions ...... 134 </p><p>Bibliographie ...... 136 </p><p>Annexes ...... 144 </p><p>Table des illustrations </p><p>Liste des figures </p><p>Figure 1: Interdisciplinarité de la localisation avec l’accessibilité du Web (Jiménez-Crespo : 2013, p.135) ..... 16 Figure 2 : Capture d’écran du Rapport d’ « Accès pour tous » du 2011 contenant la catégorie choisie « Radio et télévision » pour notre analyse ...... 21 Figure 3 : Graphique sur les unités d’entreprises et leurs sites Web ...... 24 Figure 5 : Capture d’écran qui montre la modalité “Blind” et les icônes d’aDesigner ...... 38 Figure 4 : Capture d’écran qui montre la page Web ouverte dans aDesigner ...... 38 Figure 6 : Capture d’écran d’Designer - Summary Report ...... 39 Figure 7: Capture d’écran d’aDesigner – Detailed Report ...... 39 Figure 8 : Capture d’écran d’aDesigner et les préférences ...... 40 Figure 9 : Capture d'écran de la barre des outils du site de la RTS en 2011 ...... 51 Figure 10 : Capture d'écran de la barre des outils du site de la RSI en 2011 ...... 52 Figure 11 : Capture d’écran de la barre pour le choix d’un des sites de la SRG SSR ou de cette société même dans le site de la RTS 2011 ...... 60 Figure 12 : Capture d’écran de la barre pour le choix d’un des sites de la SRG SSR ou de cette société même dans le site de la RTS 2015 ...... 60 Figure 13 : Capture d’écran de la barre pour le choix d’un des sites de la SRG SSR ou de cette société même dans le site de la RSI 2011 ...... 60 Figure 14 : Capture d’écran de la barre pour le choix d’un des sites de la SRG SSR ou de cette société même dans le site de la RSI 2015 ...... 61 Figure 15 : Capture d’écran de la palette des couleurs SRG SSR ...... 63 Figure 16 : Capture d’écran des résultats de Google en cherchant RTS en 2015 ...... 66 Figure 17 : Capture d’écran des résultats de Google en cherchant RSI en 2015 ...... 67 Figure 18 : Capture d’écran d’une image de la page d’accueil de la RTS en 2011 ...... 76 Figure 19 : Capture d’écran du logo de la page d’accueil de la RTS ayant comme équivalent textuel le terme « logo » ...... 77 Figure 20 : Capture d’écran du logo de la RSI présent sur la page d’accueil de la RTS ...... 77 Figure 21 : Capture d’écran de la météo de la page d’accueil de la RTS en 2015 ...... 79 Figure 22 : Logo de la RSI sur la page d’accueil de la RTS en 2015 ...... 80 Figure 23 : Image de la page d’accueil RTS 2015 qui présente dans son équivalent textuel le nom de l’agence de presse et du photographe...... 80 Figure 24 : Capture d’écran de la météo sur la page d’accueil de la RSI en 2011 ...... 85 Figure 25 : Capture d’écran de la page d’accueil de la RSI en 2015 ...... 87 Figure 26 : Capture d’écran de la page d’accueil de la RTS en 2011 ...... 97 Figure 27 : Capture d’écran de la page d’accueil de la RTS en 2011 avec le logo de la RTS ...... 119 Figure 28 : Caputure d’écran de la « check list » ...... 144 Liste des tableaux </p><p>Tableau 1 : Mise en relation entre la dénomination des indications en aDesigner et la distinction proposée par Velasco et Abou-Zahra (2014) ...... 41 Tableau 2 : Résumé de tous les critères pris en compte pour l’analyse du point de vue de la localisation ...... 46 Tableau 3 : Exemples tirés du code source des quatre pages d’accueil sur la base de la Codification Unicode . 47 Tableau 4 : Exemples tirés des quatre pages d’accueil en fonction de la cohérence de la langue des URLs ...... 48 Tableau 5 : Exemples tirés du code source des quatre pages d’accueil concernant la langue principale de la page ...... 49 Tableau 6 : Exemples tirés du code source des quatre pages d’accueil concernant le changement de la langue 50 Tableau 7 : Exemples tirés du code source des quatre pages d’accueil concernant le changement de la langue des URLs ...... 52 Tableau 8 : Exemples tirés depuis les pages d’accueil en fonction des formats des dates ...... 53 Tableau 9 : Exemples tirés depuis les pages d’accueil en fonction des formats des heures ...... 55 Tableau 10 : Exemples tirés depuis les pages d’accueil en fonction des formats des nombres ...... 56 Tableau 11 : Exemples tirés depuis les pages d’accueil en fonction de la section des contacts ...... 58 Tableau 12 : Capture d’écran des icônes présentes dans le site de la RTS 2015, RTS 2011, RSI 2015 et RSI 2011 ...... 63 Tableau 13 : Résumé des résultats en fonction de la traduction de l’attribut title dans l’<head> ...... 66 Tableau 14 : Conclusions de l’analyse de la localisation sur les aspects relatifs au code source ...... 69 Tableau 15 : Conclusions sur les aspects relatifs à la localisation du point de vue linguistique ...... 69 Tableau 16 : Conclusions sur les aspects qui compromettent le placement du site Web dans les moteurs de recherche...... 70 Tableau 17 : Liste des critères WCAG 2.0 pris en considération pour l’analyse de l’accessibilité ...... 72 Tableau 18 : Comparaison entre RTS 2011 et 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction du critère de succès A:1.1.1 ...... 75 Tableau 19 : Distinction des images de la RTS en 2011sur la base de leur but ...... 76 Tableau 20 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RTS en 2011 repérées par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère A:1.1.1 ...... 78 Tableau 21 : Distinction des images de la RTS en 2015 sur la base de leur but ...... 79 Tableau 22 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RTS en 2015 repérées par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère A:1.1.1 ...... 81 Tableau 23 : Récapitulation de tous les résultats de la RTS en 2011 et en 2015 relatifs à l’accessibilité des images ...... 82 Tableau 24 : Comparaison entre RSI 2011 et 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction du critère de succès A:1.1.1 ...... 84 Tableau 25 : Distinction des images de la RSI en 2011sur la base de leur but ...... 85 Tableau 26 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RSI en 2011 repérées par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère A:1.1.1 ...... 86 Tableau 27 : Distinction des images de la RSI en 2015 sur la base de leur but ...... 86 Tableau 28 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RSI en 2015 repérées par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère A:1.1.1 ...... 88 Tableau 29 : Récapitulation de tous les résultats de la RSI en 2011 et en 2015 relatifs à l’accessibilité des images ...... 88 Tableau 30 : Récapitulation de tous les résultats de la RTS et de la RSI en 2011 et en 2015 relatifs à l’accessibilité des images ...... 89 Tableau 31 : Comparaison entre RTS en 2011 et en 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction du critère de succès A:2.4.2 ...... 90 Tableau 32 : Comparaison entre RSI en 2011 et en 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction du critère de succès A:2.4.2 ...... 91 Tableau 33 : dRésumé du contenu de l’élément title dans les pages d’accueil de la RTS et de la RSI ...... 93 Tableau 34 : Comparaison entre RTS en 2011 et en 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction du critère de succès AAA:2.4.9 ...... 95 Tableau 35 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RTS en 2011 repérés par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère AAA:2.4.9 ...... 99 Tableau 36 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RTS en 2015 repérés par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère AAA:2.4.9 ...... 102 Tableau 37 : Résumé des résultats de l’analyse manuelle des pages d’accueil de la RTS en 2011 et en 2015 en fonction du critère AAA:2.4.9 ...... 102 Tableau 38 : Comparaison entre RSI 2011 et RSI 2015 sur les bases de données obtenues par aDesigner en fonction du critère AAA:2.4.9 ...... 103 Tableau 39 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RSI 2011 repérées par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère AAA:2.4.9 ...... 106 Tableau 40 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RSI 2015 repérées par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère AAA:2.4.9 ...... 109 Tableau 41 : Récapitulation de tous les résultats de la RSI en 2011 et en 2015 relatifs à l’accessibilité des liens ...... 109 Tableau 42 : Récapitulation de tous les résultats de la RTS et de la RSI en 2011 et en 2015 realtifs à l’accessibilité des liens ...... 110 Tableau 43 : Comparaison entre RTS 2011 et 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction des critères A:3.1.1 et AA:3.1.2 ...... 112 Tableau 44 : Comparaison entre RSI en 2011 et en 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction des critères A:3.1.1 et AA:3.1.2 ...... 115 Tableau 45 : Résumé des améliorations et des aggravations sur les pages d’accueil de la RTS et de la RTS en 2011 et en 2015 sur la base des critères A:3.1.1 et AA:3.1.2 ...... 117 Tableau 46 : Comparaison entre RTS en 2011 et en 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction du critère AAA:3.1.4 ...... 118 Tableau 47 : Comparaison entre RSI 2011 et RSI 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction des critères AAA:3.1.4 ...... 121 Tableau 48 : Résumé des améliorations et des aggravations sur les pages d’accueil de la RTS et de la RTS en 2011 et en 2015 sur la base du critère AAA:3.1.4 ...... 123 Tableau 49 : Résumé de tous les résultats de la page d’accueil de la RTS dans les quatre ans en fonction des six critères pris en considération pour l’analyse de l’accessibilité ...... 124 Tableau 50 : Résumé de tous les résultats de la page d’accueil de la RSI dans les quatre ans en fonction de l’accessibilité ...... 125 Tableau 51 : Ensemble de tous les résultats de la RTS et de la RSI en fonction de la localisation ...... 128 Tableau 52 : Ensemble de tous les résultats de la RTS et de la RSI en fonction de l’accessibilité du Web ...... 130 Tableau 53 : Liste des expressions dans d’autres langues sur la page d’accueil de la RTS en 2011 ...... 150 Tableau 54 : Liste des expressions dans d’autres langues sur la page d’accueil de la RTS en 2015 ...... 151 Tableau 55 : Liste des expressions dans d’autres langues sur la page d’accueil de la RSI en 2011 ...... 152 Tableau 56 : Liste des expressions dans d’autres langues sur la page d’accueil de la RSI en 2015 ...... 153 Tableau 57 : Liste des acronymes sur la page d’accueil de la RTS en 2011 ...... 154 Tableau 58 : Liste des acronymes sur la page d’accueil de la RTS en 2015 ...... 155 Tableau 59 : Liste des acronymes sur la page d’accueil de la RSI en 2011 ...... 156 Tableau 60 : Liste des acronymes sur la page d’accueil de la RSI en 2015 ...... 157 Liste des abréviations </p><p>World Wide Web (WWW, or simply Web) s.d. : sin date et al. : et alii W3C : World Wide Web Consortium WCAG : Web Content Accessibility Guidelines RTS : Radiotelevisione svizzera RSI : Radio Télévision suisse URI : Uniform Resource Identifiers LISA : Localization Industry Standard Association WAI : Web Accessibility Initiative OMS : Organisation mondiale de la Santé OFS : Office fédéral de la statistique CERTAM : Centre d'Évaluation et de Recherche sur les Technologies pour les Aveugles et les Malvoyants DARPA : Defense Advanced Research Projects Agency HTTP : Hypertext Transfer Protocol HTML : Hyper Text Markup Language SEO : Search Engine Optimization FSA : Fédération suisse des aveugles et malvoyants CSEC-N : Commission de l’éducation, de la science et de la culture du Conseil National eCH : E-Governement Standards </p><p>Chapitre 1 : Introduction au projet de recherche </p><p>A l’heure actuelle, les sites Web continuent à avoir du succès d’un point de vue technique. Ils constituent également un phénomène économique à forte croissance. Toutefois, le Web représente aussi un défi qui peut être encadré dans une autre perspective. C’est Tim Berners-Lee, fondateur du « World Wide Web Consortium », abrégé en W3C, dont on parlera dans la sous-section 2.1.2 du chapitre sur l’accessibilité, qui a souligné en effet le fort potentiel social du Web, en tant que moyen permettant de communiquer, commercer et partager les connaissances de tous (W3C Mission : s.d). C’est dans ce contexte que nous retrouvons le concept d’accès pour tous. Le rêve du fondateur du W3C était d’avoir un espace public à valeur sociale disponible à tous, quels que soient le matériel, les logiciels et les réseaux que l'on a à disposition, et peu importe la langue maternelle, la culture, le lieu où une personne habite, les aptitudes physiques ou mentales (ibid.). </p><p>Dans ce premier chapitre, nous voulons introduire notre projet de recherche et nous présenterons quatre aspects correspondant aux quatre sections de cette introduction. Dans la section dédiée à « Question de recherche et objectifs du travail » (1.1), nous nous occuperons des questions qui ont été le point de départ pour le développement et la rédaction de notre travail de recherche et la contribution que nous aimerions bien apporter dans ce domaine. Dans la partie « Motivation » (1.2), nous expliquerons pourquoi nous avons choisi ce sujet et nous donnerons un cadre théorique de base qui pourrait aider le lecteur à comprendre les quatre concepts-clés dans lesquels ce mémoire s’inscrit : localisation, internationalisation, mondialisation et GILT. Dans la troisième partie intitulée « Résumé de la méthodologie » (1.3), nous nous concentrerons sur la méthodologie utilisée en général pour l’analyse du point de vue de la localisation, ainsi que pour celle de l’accessibilité du Web et, enfin, nous proposerons des explications sur la structure de notre travail (1.4). 1.1 Questions de recherche et objectifs du travail </p><p>Premièrement, ce que nous voulons faire ressortir de cette section est la base de notre projet de recherche, c’est-à-dire les questions qui nous ont guidée tout au long du projet. Oates a abordé la nécessité de se poser une ou plusieurs questions de recherche (2006, p.34). Lazar et al. (2010, p.287) ont affirmé qu’avant d’analyser des données, le chercheur doit s’occuper des questions qui pourraient l'aider à encadrer le but de l’analyse des contenus, ainsi que les techniques spécifiques à utiliser (Krippendorff : 1980, dans Lazar et al. : 2010, p.287). </p><p>1 </p><p>Décidée à développer notre projet de recherche, nous avons commencé par formuler les questions de recherche suivantes : tout en considérant que nous avons pris en considération pour notre analyse les versions de deux années différentes, 2011 et 2015, des pages d’accueil de la Radio Télévision suisse, abrégée en RTS, et de la Radiotelevisione svizzera, abrégée en RSI, nous nous sommes demandée si du point de vue de l’accessibilité du Web une amélioration a eu lieu. En outre, étant donné que les pages d’accueil de la RTS et de la RSI sont localisées respectivement en français et en italien, nous nous sommes posée la question si elles présentent les mêmes stratégies en matière d’accessibilité. </p><p>La finalité de ce mémoire est donc de vérifier si le niveau d’accessibilité des pages Web prises en compte s'est amélioré de 2011 à 2015. Le choix de cette période sera expliqué dans l’introduction du troisième chapitre. En plus, dans ce contexte, nous avons ressenti la nécessité d’aborder le sujet de la localisation parce que, avant de comprendre si des stratégies d’accessibilité communes d’entreprise existent, il peut être utile d’examiner très attentivement les liens entre les différentes pages d’accueil. La relation entre accessibilité du Web et localisation figurera également au cœur de notre projet de recherche. Brièvement, on se concentrera sur l’attitude des deux pages d’accueil en matière d’accessibilité pour arriver à une analyse des stratégies utilisées à cet égard et pour comprendre s’il y a une stratégie d’entreprise commune déterminée ou si les deux sociétés ont plus d’autonomie sur le sujet. 1.2 Motivation </p><p>Comme suggéré par Oates, définir la raison d’être d’un projet de recherche peut nous aider à arriver aux questions de recherche. La motivation vient à la fois de notre domaine d’étude et de notre expérience personnelle (2006, p.33). Avant de commencer le travail de notre mémoire, nous avons observé qu’il y avait plusieurs sujets qui nous intéressaient. Puis, pendant l’année académique, le cours de « Localisation et gestion de projets » a permis la connaissance d’une dimension intéressante et surtout utile : l’accessibilité du Web. En général, ce cours nous a permis de comprendre la portée de ce domaine qui, si bien appliqué, peut représenter un moyen très utile pour les handicapés. En outre, le cours de localisation suivi à l’Université de Genève nous a permis de comprendre qu'une autre manière de rendre le Web plus accessible existe et qu’il faudrait donc bien travailler dans ce sens-là. En plus, nous avons constaté que les handicapés rencontrent souvent des difficultés sur certains sites Web et tout cela nous a donné l’impulsion décisive de choisir un sujet dans ce domaine afin </p><p>2 d’apporter dans la mesure du possible notre contribution. Mon projet de mémoire est en réalité une véritable curiosité personnelle. </p><p>Pour mieux suivre l’articulation de notre mémoire, nous proposerons quatre concepts-clés qui encadrent le domaine de ce projet de recherche : localisation, internationalisation, mondialisation et GILT. 1.2.1 Localisation </p><p>Pour mieux comprendre le rôle de la localisation, il faut souligner la corrélation essentielle qui existe entre la localisation même et Internet. Internet est en effet la découverte qui a changé tous les aspects de la vie moderne des êtres humains à tous les niveaux. La croissance de ce phénomène a été très importante surtout avec la naissance du « World Wide Web » en 1989. Comme nous l’avons dit auparavant, c’est le « World Wide Web Consortium », abrégé en W3C, qui nous donne la définition de Web : « The World Wide Web (WWW, or simply Web) is an information space in which the items of interest, referred to as resources, are identified by global identifiers called Uniform Resource Identifiers (URI) ». Internet et le Web ont donc révolutionné la façon de communiquer et ils ont ouvert les portes à de nouvelles formes de communication numérique. Parmi toutes ces possibilités, il est possible de retrouver aussi toutes les formes numériques liées à la traduction, dont une est la localisation (Jiménez-Crespo : 2013, p.7). </p><p>Quand on parle de localisation, on peut affirmer qu’elle s’est développée parallèlement au progrès du Web. Tout au long de cette période, la localisation a également beaucoup avancé. Au début elle n’était qu’un effort, un surplus, mais désormais elle constitue une véritable industrie professionnelle multimillionnaire. La localisation est donc une problématique fondamentale pour les entreprises qui veulent commercialiser et vendre leurs produits sur les marchés internationaux. En effet, souvent la localisation a été un facteur clé pour l’acceptation et le succès d’un produit (Esselink : 2000, p.11). La localisation n’est qu’un des processus interdépendants qui ne peuvent être compris correctement qu’en relation avec les autres, notamment la traduction, l’internationalisation et la mondialisation dont nous parlerons dans les sous-sections suivantes (Dunne : 2006, p.4). </p><p>Pour déterminer la portée de la localisation, il est nécessaire de se référer à la « Localization Industry Standard Association », abrégée en LISA, association fondée en Suisse en 1990, aujourd’hui dissoute, et ayant pour but la promotion la localisation et l’internationalisation. En fait, elle affirmait que : </p><p>3 </p><p>« Localization involves taking a product and making it linguistically and culturally appropriate to the target locale (country/region and language) where it will be used and sold » (LISA : 2003). </p><p>Dans cette perspective, la LISA met l’accent sur la notion de « local », dont le terme « localisation » dérive. En effet, ce terme indique « the combination of a sociocultural region and a language in industrial setting », il s’agit donc d’une référence très claire au processus dans lequel les textes numériques sont modifiés pour être utilisés dans différentes régions sociolinguistiques avec des langues et cultures différentes (Jiménez-Crespo : 2013, p.12). Pour le reste, nombreux sont les experts qui se sont prononcés sur ce sujet. Parmi eux, nous croyons qu’il est nécessaire de mentionner Schäler. Il affirme que : </p><p>« [Localisation is] the linguistic and cultural adaptation of digital content to the requirements and locale of a foreign market, and the provision of services and technologies for the management of multilingualism across the digital global information flow » (dans Baker et Saldanha : 2007 : p.157). </p><p>Nous retrouvons dans l’affirmation de Schäler le concept « adapter » qui est la base de la localisation et encore celui de « local » : en effet, cette discipline se fonde sur une adaptation linguistique et culturelle. De nouveau et par rapport aux autres définitions, on retrouve une très claire référence au multilinguisme et au flux d’informations numériques globales. </p><p>Enfin, pour Dunne (2006, p.4) qui intègre la définition de localisation de la LISA (2003) et celle d’Esselink (2000), la localisation est un processus composé de deux étapes : 1a première consiste dans la traduction du contenu verbal selon les conventions textuelles et linguistiques de la langue cible et la deuxième prévoit l’adaptation de tout contenu non-verbal. Tout au long de ce processus, il sera essentiel de connaître et de prendre en considération toutes les données et les paramètres nécessaires techniques, culturels, linguistiques et légaux du public cible. En conclusion, Dunne (2006, p.4) souligne qu’il ne faut pas considérer la localisation comme un ensemble de tâches, mais un véritable processus d’adaptation de produits. </p><p>Les contenus adaptés tout au long du processus de localisation seront analysés plus en détail dans le chapitre concernant la comparaison des pages d’accueil des sites de la RTS et de la RSI en fonction de la localisation (voir chapitre 4). </p><p>4 </p><p>1.2.2 Internationalisation </p><p>Dans ce contexte, nous voulons faire référence à un autre concept-clé pour la compréhension du contexte de notre projet de recherche, l’internationalisation, abrégée en I18N. Selon LISA, au cœur du processus de l’internationalisation, il y a nécessité de généraliser un produit de manière à ce qu’il puisse être géré ensuite dans la langue et la culture cibles sans avoir besoin d’être remanié. En outre, la LISA ajoute d’autres informations en indiquant les moments où le processus a lieu : au niveau du « program design » et du développement du document (2003). </p><p>Encore, Schäler (2003, p.79) aborde la question de l’internationalisation, en soulignant qu’elle est l’ensemble des étapes qui doit permettre un isolement des données culturelles et linguistiques de façon que, ensuite, la localisation soit plus simple et économique. Dans cette définition très pragmatique, le lien entre internationalisation et localisation est évident. En fait, il en découle que si l’internationalisation est bien faite, automatiquement la localisation devient plus facile à réaliser et moins chère. Encore, Tercedor (2005, p.152) met en évidence le fait que l’internationalisation est le processus qui prépare le produit à sa suivante adaptation culturelle et linguistique et qui implique la séparation des composants techniques et linguistiques puisque, de cette façon, n’importe quel contenu peut être adapté du point de vue linguistique et culturel à différents marchés sans endommager le code source. Grâce à cette définition, il en ressort de manière évidente que l’internationalisation est le processus qui précède la localisation. Ainsi, on souligne encore une fois le fait qu'un processus d’internationalisation bien développé comportera un risque mineur d’endommager le code source qui est à la base d’un site Web. </p><p>Enfin, nous concluons par les renseignements fournis par W3C qui soulignent synthétiquement que le processus d’internationalisation est nécessaire pour assurer qu’un produit soit fonctionnel et accepté dans les marchés internationaux et pour garantir qu’un produit puisse ensuite être localisé (2015). 1.2.3 Mondialisation </p><p>Les deux notions mentionnées ci-dessus se rapportent à un troisième concept : la mondialisation. C’est toujours à la LISA de le définir : </p><p>« The Globalization […] refers to all of the business decisions and activities required to make an organization truly international in scope and outlook. Globalization is the </p><p>5 </p><p> transformation of business and processes to support customers around the world, in whatever language, country or culture they require » (2007). </p><p>Un sens de cette définition est donné par Jiménez-Crespo qui explique que la mondialisation est un processus très vaste qui se focalise, d’une part, sur l’organisation de l’entreprise et sur ses ressources ; d'autre part, le tout est finalisé à offrir des produits et des services à n’importe quel client, indépendamment de sa langue, de sa région et de sa culture (2008, p.34). </p><p>De plus, la littérature relative au sujet nous a permis de comprendre quelle relation existe entre ces concepts que nous avons évoqués jusqu’à maintenant : en réalité, Pym (2004, p.30) affirme que l’internationalisation et la localisation sont les deux parties constituant le processus de la mondialisation. Concrètement, afin de mondialiser, il faut tout d’abord rendre un produit « général » à travers le processus d’internationalisation ; ensuite, il est possible d’adapter le même produit à un éventuel marché cible via localisation. Enfin, Friedman (2005) énonce que le terme « mondialisation » dans le contexte de la localisation se rapporte au processus d’affaires au niveau mondial, c’est-à-dire qu’à travers plusieurs stratégies une entreprise décide de commercialiser et de vendre sur les marchés internationaux. A grande échelle, la mondialisation se réfère à l’intégration économique et technologique internationale et l’uniformisation du monde auquel conduit la localisation (ibid.). </p><p>Ces trois concepts, accompagnés aussi de la notion plus connue de « Translation », forment l’acronyme GILT qui sera expliqué ci-dessous. 1.2.4 GILT </p><p>Comme nous l’avons dit auparavant, la localisation n’est qu’un des différents processus qui ne peut être compris qu’en relation avec les autres. Tous ces processus que nous avons expliqués jusqu’à maintenant sont regroupés dans l’acronyme GILT (Dunne : 2006, p.4) En résumé, GILT englobe quatre concepts-clés : trois ont été expliqués jusqu’ici : Le « G » indique la « Globalization » ( « Mondialisation » en français »), l’ « I » l’ « Internationalization » et le « L » la « Localization ». La dernière lettre est le « T » de « Translation » puisqu’à la base nous retrouvons toujours le transfert d'un texte d’une langue source à une langue cible dans un contexte du monde des affaires et des entreprises. Selon Dunne (2006, p.6), le succès de la localisation dépendra de celui de la traduction : une bonne localisation aura lieu si une bonne internationalisation a été effectuée et le tout dépendra à la fin du succès de la mondialisation. </p><p>6 </p><p>Pour conclure, l’acronyme GILT synthétise donc les quatre activités qui le composent : mondialisation, internationalisation, localisation et traduction, qui, étant des étapes complémentaires et interdépendantes de cet énorme processus, constituent ce qui permet de développer les processus macroéconomiques les plus avancés et les plus importants (ibid. : p.7). 1.3 Résumé de la méthodologie </p><p>Même s'il s'agit d’un cadre purement introductif, il est nécessaire d’expliquer d’avance la méthodologie qui a caractérisé ce projet de recherche ; sa description complète sera présentée dans le chapitre 4. </p><p>D’abord, un bon projet de recherche doit avoir une méthodologie valable à la base. Notre travail de recherche est basé sur la théorie ancrée (Glaser et Strauss : 2012, p.85) et la démarche de l’étude de cas (Yin : 2003a, p.4). Puis, concentrée sur l’analyse en fonction de la localisation, nous avons utilisé la méthode de l’évaluation heuristique orientée aux sites multilingues proposée par Andreu-Vall et Marcos (2012, pp.254-260). Ensuite, pour examiner le niveau d’accessibilité, nous avons fait référence à la distinction proposée par Abou-Zahra (2008, pp.85-86), en effectuant d’une part des tests automatiques et, de l’autre, le contrôle humain. Concrètement, le contrôle automatique a été mené par Eclipse ACTF aDesigner1 et les données ont été regroupées grâce à Microsoft Office Excel2. 1.4 Structure du mémoire </p><p>Pour conclure ce cadre introductif sur le projet de recherche, nous voudrions fournir une structure de notre mémoire pour aider les lecteurs à s’orienter dans tout le texte. Ce travail se compose de huit chapitres. Le premier, dont cette section fait partie, est l’ « Introduction au projet de recherche ». Il illustre toutes les informations générales dont un lecteur aura besoin. Le deuxième « Entre localisation et accessibilité du Web » porte sur l’accessibilité, son rôle, son histoire et le cadre législatif suisse. Dans le troisième chapitre « Le cas de la RTS et de la RSI (2011 – 2015) », nous traiterons les réalités qui ont été prises en compte pour cette analyse, les pages d’accueil de la RTS et de la RSI et nous montrerons la raison pour laquelle il s'agit d’un cas particulier de localisation. Puis, le quatrième chapitre « Méthodologie » fournit le cadre méthodologique général de tout le projet de recherche. Ensuite, les cinquième </p><p>1 Eclipse ACTF aDesigner. Version : 1.2.0. Disponible sur : http://www.eclipse.org/actf/downloads/tools/aDesigner/ 2 Microsoft Office Excel 2007. Disponible sur : https://products.office.com/it-it/excel 7 et sixième chapitres « Analyse du point de vue de la localisation » et « Analyse de l’accessibilité » représentent la partie pratique du mémoire, à savoir notre contribution au domaine, notamment l’analyse en fonction de la localisation et celle en fonction de l’accessibilité du Web. Enfin, dans le septième chapitre « Conclusions générales du projet de recherche », les résultats des deux analyses mentionnées seront mis en relation entre eux afin de répondre à nos questions de recherche et de tirer par la suite des conclusions. </p><p>8 </p><p>Chapitre 2 : Entre localisation et accessibilité du Web </p><p>Une fois que le cadre théorique sur la localisation a été exposé, nous voulons entrer dans le vif de notre projet de recherche pour aborder l’accessibilité du Web. Dans ce chapitre, nous aborderons l’accessibilité du Web (voir section 2.1) et les handicaps (voir sous-section 2.1.1), nous observerons le parcours historique qui a mené à la naissance de l’accessibilité du Web (voir sous-section 2.1.2). Puis, nous présenterons dans la sous-section 2.1.3 le lien existant entre accessibilité du Web et localisation. Ensuite, nous inclurons dans la section 2.2 les dispositions légales suisses sur l’accessibilité, notamment sur celle du Web. La section 2.3 sera consacrée à la fondation « Accès pour tous » et à son étude menée en 2011 (voir sous- section 2.3.1). 2.1 L’accessibilité du Web </p><p>Avant de commencer le développement de notre projet de recherche, nous voulons fixer des concepts qui seront à la base de tout le travail : accessibilité du Web et handicap. </p><p>L’accessibilité du Web s’inscrit dans un contexte bien déterminé dans lequel l’ordinateur est au cœur de notre quotidien : il est facile donc de comprendre le rôle incontournable joué par le Web puisqu’il permet la diffusion de la plus importante commodité du siècle, l’information (Paciello : 2000, p.4). Au centre du Web et surtout de l’accessibilité du Web, il y a alors la notion d’ « Interaction » puisqu’il s’agit de promouvoir et d’assurer l’accès des handicapés aux contenus du Web. </p><p>Pendant ces dernières années, plusieurs définitions ont été données à l’accessibilité du Web et nous croyons qu’en mentionnant quelques-unes, nous pourrons ainsi comprendre la perception du problème dans le temps. Premièrement, la « Web Accessibility Initiative », abrégée en WAI, dont on parlera ci-dessous, nous indique que l’accessibilité du Web signifie que des gens ayant un handicap peuvent utiliser le Web. Selon la WAI, l’accessibilité des contenus Web coïncide avec la possibilité de percevoir, comprendre, naviguer, interagir et surtout y contribuer (2005). En outre, la WAI continue en affirmant que l’accessibilité du Web n’est pas utile seulement pour les personnes en situation de handicap mais favorise aussi les personnes âgées, les gens ayant un faible niveau d'alphabétisation, les étrangers ne maîtrisant pas la langue du pays, des gens ayant des connexions Internet à faible bande </p><p>9 passante ou utilisant de la technologie ancienne, des utilisateurs nouveaux et moins fréquents (2005). L’accessibilité du Web ne profite pas donc seulement aux handicapés, mais constitue un défi qui peut fournir des bénéfices à tous (Thatcher et al. : 2006, p.8). En réalité, cette notion d’universalité est toujours présente dans la littérature sur le sujet. Un exemple plus récente est ce que Cunningham affirme en disant que : </p><p>« Being accessible is about making your Website, with all of its data and functions, available for anyone, no matter how they have to use your Website, or what difficulties they might have » (2012, p.VIII). </p><p>La conception de Cunningham met en évidence la référence à un Web accessible pour tous, au-delà des difficultés, au-delà de la manière dont la page Web est utilisée (ibid.). Au cœur de toutes les définitions d’accessibilité présentées, il y a la notion d’universalité ; ce qui nous intéresse c'est de voir comment la perception du sujet change à l’intérieur de la société. Deux autres auteurs, Harper et Yesilada, en reprenant ce qui avait déjà été dit par le W3C, mettent en lumière une autre question : le fait que les handicapés peuvent fournir à la société leur contribution personnelle à travers un Web accessible (2008, p.61). Concrètement, pour les handicapés il ne s’agit plus seulement d’avoir un rôle passif face à l’ordinateur mais de pouvoir réellement participer à la vie de la société. Du même avis sont Thatcher et al. qui déclarent que le Web peut améliorer énormément la qualité de la vie des handicapés et de toute la société (2006, p.8). Harper et Yesilada (2008, p.331) soulignent encore cet aspect, en faisant référence au Web 2.0, c’est-à-dire à la nouvelle génération du Web caractérisée par conscience, participation, interaction ponctuelle, intelligence collective et accès à la présentation des données. Dans ce contexte, les sites Web deviennent presque tous dynamiques et cela comporte des conséquences au niveau de l’accessibilité du Web qui doit s’adapter à ces changements. </p><p>Ensuite, comme notre projet de recherche se base également sur l’évaluation du niveau d’accessibilité de sites Web, nous nous sommes demandée s'il est possible de rendre un contenu parfait en fonction de cet aspect pour tout le monde. C’est encore Thatcher et al. qui affirment qu’il est impossible qu’un contenu soit parfaitement accessible à tous, mais, selon eux, le devoir que chaque expert du domaine devrait avoir est celui de réaliser un effort dans ce sens pour aller vers les besoins de la personne qui utilisera le site ou le contenu Web (2006, p. XXXVIII). </p><p>10 </p><p>Une autre question souvent associée à l’accessibilité du Web concerne les coûts générés par un site accessible et les temps nécessaires à son développement. Certains croient que le fait de concevoir l’accessibilité du Web d’un site depuis sa modélisation coûte beaucoup plus cher que de le faire plus tard. Selon Thatcher et al. incorporer l’accessibilité du début d’un processus est plus simple, plus efficace, et moins cher que de travailler sur cet aspect à la fin (2006, p.20). En somme, commencer un projet en se concentrant déjà sur l’accessibilité du Web comporte des bénéfices majeurs au niveau de l’accessibilité du Web, mais en général au niveau du site entier. En effet, souvent l'accessibilité du Web permet d’assurer un bon niveau d’ergonomie du site même pour les utilisateurs non handicapés (ibid.). 2.1.1 Les handicaps et la technologie d’assistance </p><p>Si on parle d’accessibilité du Web, il est important de faire référence à un concept parallèle, l’handicap. Concrètement, c’est la WAI qui aborde la question des handicaps, en indiquant tous les types de handicaps, notamment, visuels, auditifs, physiques, cognitifs, neurologiques et de parole (2005). Certes, nous ne prétendons pas expliquer un concept si complexe dans un paragraphe. Toutefois, pour mieux comprendre le contexte dans lequel l’accessibilité du Web s’inscrit, nous voulons faire référence aux handicaps principaux. Tout d’abord, pour l’Organisation mondiale pour la santé, abrégée en OMS, l’handicap est « un terme générique pour les déficiences, les limitations de l’activité et les restrictions à la participation » (OMS : 2015). Puis, l’Office fédéral de la statistique de la Confédération suisse, abrégé en OFS, fait référence à la « Classification internationale du fonctionnement du handicap et de la santé », abrégée en CIF, expliquant les parties de cette définition (2009, p.7) : </p><p>La « déficience » : on parle de déficience si un problème affecte les structures anatomiques ou les fonctions organiques, par exemple l’absence de bras ; </p><p>La « limitation d’activité » insurgeant quand une personne rencontre des difficultés pour exécuter certaines activités, par exemple difficultés à manger sans aide ; </p><p>La « restriction de participation » concernant tous les problèmes qu’une personne peut rencontrer dans une situation de vie réelle, par exemple mise à l’écart car les gens se lassent de répéter tout le temps les mêmes idées. </p><p>Comme la définition d’accessibilité du Web nous le suggère, différents types de handicaps existent. Nous avons pris en considération la classification de Harper et Yesilada (2008, pp.3-58) qui distinguent entre handicap visuels, auditifs, cognitifs, moteurs et liés à l’âge. Les </p><p>11 handicaps visuels concernent des gens qui sont atteints de cécité (les aveugles) ou de malvoyance. De la même manière, les handicaps auditifs affectent des gens atteints de surdité qui peut être une perte partielle ou totale de l’ouïe. Les handicaps cognitifs constituent le groupe le plus vaste parce que l’appareil cognitif humain est tellement complexe qu’une pluralité de situations peut se présenter comme par exemple les problèmes mentaux. Les handicaps moteurs font partie du quatrième groupe, dans lequel on trouve plusieurs conditions qui peuvent causer l’impossibilité d’utiliser par exemple clavier et souris de l’ordinateur. Dans cette catégorie, on retrouve des gens avec des dystonies ou avec le Parkinson et d’autres troubles de santé invalidants. Le dernier groupe est lié à l’âge des utilisateurs : en réalité, le vieillissement progressif de la population provoque la diminution de certaines capacités en face de l’ordinateur. </p><p>Certes, tous les handicaps listés représentent des limitations à l’utilisation de l’ordinateur, d’Internet et notamment du Web. Cependant, l’accessibilité du Web constitue la possibilité pour ces groupes de faire partie intégrante de la société. L’apparition de la technologie d’assistance a permis aux personnes en situation de handicap de devenir de plus en plus autonomes en face des ordinateurs et du Web pour naviguer au moins théoriquement dans n’importe quel site. Toutefois, la réalité n’est pas aussi jolie que l’on aurait souhaité puisque plusieurs sites restent encore inaccessibles (Colas : 2008, p.1). </p><p>Pour notre projet de recherche, nous nous sommes concentrée sur des gens ayant un handicap visuel. Cependant, nous ne prétendons pas expliquer, ici, le fonctionnement des outils adaptés à la déficience visuelle : nous voulons présenter rapidement les principales technologies dont les personnes en situation de handicap visuel se servent à l’heure actuelle. C’est la CERTAM, le Centre d’Évaluation et de Recherche sur les Technologies pour les Aveugles et les Malvoyants (2011) qui nous aide à expliquer brièvement la technologie existant : en premier lieu, le lecteur d’écran qui retourne un texte affiché sous forme de message vocal prononcé par un synthétiseur vocal ou, dans la situation où l’on a cet outil, des caractères apparaissent sur des cellules piézoélectriques d’un afficheur de braille. Ensuite, l’utilisateur aveugle ou malvoyant peut personnaliser les options d’affichage de son système d’exploitation ou d’un système d’agrandissement pour régler les paramètres sur la base de ses besoins. Donc, comme on l’a vu jusqu’à maintenant, la technologie a beaucoup progressé dans les dernières années et nombreux sont les instruments à disposition des gens avec un handicap visuel. Cependant, les instruments mis à disposition ne seront pas utiles, si la page Web visitée reste inaccessible, </p><p>12 c’est-à-dire si elle n’a pas été conçue dans le respect des directives d’accessibilité (Colas : 2008) qui seront expliquées dans la sous-section suivante. 2.1.2 Un regard historique sur l’accessibilité du Web </p><p>Pour comprendre le rôle de l’accessibilité du Web dans la société d’aujourd’hui, nous allons aborder l’histoire de celui-ci, pour mentionner enfin en détail les étapes les plus importantes qui ont permis une évolution de ce domaine. </p><p>La naissance d’Internet a révolutionné l’histoire et c’est pour cette raison que nous voulons passer en revue tous les évènements les plus importants. Pendant la guerre froide, les Etats Unis cherchent une manière de rendre leur système de réseau plus fiable. Ainsi, le département de la Défense américaine crée une agence appelée DARPA (« Defense Advanced Research Projects Agency ») chargée des projets de recherche en matière militaire (Audrey Vautherot : 2007). Ensuite en 1969, l’agence lance un projet de réseau informatique sans but militaire appelé ARPAnet, l’équivalent de l’ancêtre d’Internet, qui relie quatre universités américaines : l’Université de Californie à Los Angeles, l'Institut de Recherche de Stanford, l'Université de Californie à Santa Barbara, et l'Université de l'Utah. Dans les années 1970 et 1980, ce réseau s’agrandit et en même temps le nombre des projets reliés augmente (ibid.). C’est en 1989 que l’informaticien Tim Berners-Lee propose à son chef un système d’informations non linéaires, l’hypertexte, pour classer les nombreux documents scientifiques du CERN (Le Bourlout : 2014). Puis l’année suivante, toujours au CERN, il y aura lieu le lancement du premier site et du premier serveur sur un ordinateur appelé NEXT. Dans un premier temps, le site est consultable seulement sur le réseau du CERN et affiché sur un outil dénommé « World Wide Web. » C’est toujours Tim Berners Lee, en collaboration avec son collègue Robert Caillau qui définit les fondements du « World Wide Web » : le protocole HTTP pour localiser et lier des documents et le langage HTML pour créer des pages Web (ibid.). La date la plus significative pour le Web, comme nous le considérons aujourd’hui, c’est le 6 août 1991, quand le Web a été ouvert à tous et c’est la première fois que l’on pourra y accéder en dehors du CERN (ibid.). Ce réseau qui devient de plus en plus grand permet d’échanger une vaste gamme de données. Un tel projet devrait avoir une dimension universelle : cette standardisation est le but principal de Tim Berners-Lee. En fait, en 1994, une nouvelle structure est créée : le « World Wide Web Consortium », abrégé en W3C qui doit assurer un « Web pour tous » comme il est expliqué sur leur site (W3C Mission : s.d). Altinier affirme que la tâche du groupe de travail était assez utopique, difficile à gérer et à </p><p>13 appliquer (2012, p.13). En fait, il faut attendre 1997, quand le W3C lance une autre initiative, la « Web Accessibility Initiative », abrégée en WAI, qui vise encore une fois l’accessibilité du Web avec une référence précise et concrète aux gens en situation de handicap (ibid.). Au moment de la fondation de cette initiative, Tim Berners-Lee se prononce sur cette question en disant qu’il est crucial que le Web soit accessible à tous. Notamment, au cœur des activités et des travaux de la WAI, supporté par le W3C, il y a la volonté de dissiper toutes les barrières pour tout type de handicap (Paciello : 2000, p.4). L’inventeur du Web manifeste également la nécessité et la volonté de coopérer avec les institutions, l’industrie et les différentes communautés pour établir et atteindre les objectifs à cet égard (ibid.). La WAI travaille en développant des lignes guide, des rapports techniques, et des ressources didactiques pour rendre le Web le plus accessible possible aux handicapés. Son travail consiste à fournir une contribution vaste à toute la communauté et à encourager le respect de ce qui est établi par le groupe de travail même (WAI : 2008). Dans un domaine tellement vaste, le manque de standardisation continue à créer plusieurs problèmes. La WAI, supportée par le W3C, répond à ce manque de standardisation avec la publication d’un ensemble de recommandations, les « WCAG », à savoir « W3C Web Content Accessibility Guidelines 1.0 », (Paciello : 2000, p.3). Depuis décembre 2008, une nouvelle version est apparue. Elle est aussi la version de référence actuelle : les « WCAG 2.0 », à savoir « Web Content Accessibility Guidelines 2.0 ». Par rapport à la version précédente, les lignes guide peuvent être testées et validées et cela représente un important pas en avant puisqu’il était impossible de le faire avec la version précédente (Harper et al. : 2008, p.71). La WAI émet des lignes directrices (Caldwell et al. : 20083) pour rendre n’importe quel contenu Web accessible et plusieurs niveaux de lecture sont proposés pour répondre aux besoins de ceux qui utilisent le WCAG 2.0 : principes, règles, critères de succès, techniques et documents d’accompagnement des WCAG 2.0. Les paragraphes suivants qui expliquent tels niveaux sont basés sur Calwell et al. (2008). </p><p>Le premier niveau de l’accessibilité du Web est constitué de quatre principes fondamentaux qui visent un contenu Web perceptible, utilisable, compréhensible et robuste. Le premier principe, « perceptible », exige que le contenu soit présenté de manière à ce que l’utilisateur puisse le percevoir. Le deuxième principe, dit « utilisable », prévoit que les composants de l’interface destinés aux utilisateurs et à la navigation soient utilisables. Le troisième principe, qualifié de « compréhensible », a pour objectif de rendre le contenu plus compréhensible. Le dernier principe, appelé « robuste », repose sur le fait que le contenu doit être fait de manière </p><p>3 En réalité, il y a une traduction du W3C en français de ces directives à laquelle nous avons fait également référence. Disponible sur : https://www.w3.org/Translations/WCAG20-fr/ 14 fiable pour être utilisé par plusieurs agents utilisateurs et par la technologie d’assistance. Les règles fournissent les objectifs principaux qui serviront de guide pour les auteurs qui devront par la suite comprendre et appliquer des critères de succès qu’on ne peut pas tester. </p><p>Les critères de succès sont des indications fournies aux auteurs et ils concernent chacune des règles. Ils ont été mis en place pour faciliter la compréhension et l’application des règles même et sont testables. </p><p>Les techniques sont informatives, elles montrent ce qu’il faut faire pour que le critère de succès soit rempli (« Techniques suffisantes ») et conseillent ce qui est recommandé pour mieux respecter les règles (« Techniques recommandées »). Ensuite, les documents d’accompagnement des WCAG 2.0 fournissent des informations qui sont fréquemment mises à jour. En outre, le W3C a défini trois niveaux de conformité qui vont du plus bas (A) au plus élevé (AAA). </p><p>De nos jours, de nombreux instruments sont à la disposition des experts du domaine pour essayer d’atteindre un niveau d’accessibilité élevé. Dans le cas spécifique de notre travail de recherche, nous essayerons de voir si ce potentiel a été bien appliqué. 2.1.3 Entre accessibilité du Web et localisation </p><p>Décidée à comprendre la raison pour laquelle nous avons rédigé un mémoire sur l’accessibilité du Web dans le contexte de la localisation, nous voulons expliquer ci-dessous quel est le lien entre les deux domaines. </p><p>Désormais, les activités possibles sur Internet augmentent de plus en plus et le fait de créer du contenu Web accessible pour tous, même pour les personnes handicapées, est important pour favoriser un niveau majeur d’intégration dans la société (Gutiérrez y Restrepo et Martinez Normand : 2010, p.1). C’est Jiménez-Crespo qui publie un graphique dans lequel il est explicitement montré comment l’accessibilité du Web représente une composante significative de la qualité de la localisation (voir figure 1). </p><p>15 </p><p>Figure 1 : Interdisciplinarité de la localisation avec l’accessibilité du Web (Jiménez-Crespo : 2013, p.135) En effet, nombreux sont les composants qui interagissent dans le cadre de l’accessibilité du Web : des développeurs, des designers, des législateurs, des agents d’achat, des enseignants et des étudiants. Dans les cas des sites multilingues, la figure du localisateur joue un rôle essentiel puisque pour avoir un site correctement localisé, il doit être au moins accessible comme l’original (Rodríguez-Vázquez et Torres Del Rey : 2014, p.35). Donc, le localisateur est appelé à fournir une adaptation linguistique et culturelle qui inclut aussi l’accessibilité du Web de ce contenu et, pour le faire, il doit avoir les compétences et connaissances nécessaires (ibid. : p.34). En effet, comme Rodríguez-Vázquez et Torres Del Rey le soulignent encore, « [The accessibility] can be an inclusion-oriented design and communication principle influenced by political, cultural, social, technical and other contextual factors » (ibid. : p.36). O'Broin a une idée partiellement différente puisqu’il croit que la localisation est déjà un type d’accessibilité du Web en soi-même : en effet, la localisation et l’accessibilité du Web fournissent des informations équivalentes à des publics différents (2004, p.18). Quel que soit l’angle envisagé, il est évident qu’il y a une relation incontournable entre les deux domaines. </p><p>Concrètement, entre les 61 critères de succès des WCAG 2.0, Gutiérrez y Restrepo et Martinez Normand (2010 : p.2) en ont choisi 31 qui ont été jugés les plus adaptes à garder le niveau d’accessibilité des contenus Web localisés. Ensuite, compte tenu de ces critères mis en </p><p>16 lumière par les deux experts, nous avons sélectionné ceux qui étaient plus reliés aux aspects linguistiques de la localisation. Notre choix est donc tombé sur ces six parce qu’ils sont appropriés dans un contexte de localisation multilingue comme celui de notre mémoire. Pour notre évaluation de l’accessibilité, nous avons choisi le critère de succès A:1.1.1 sur le contenu non textuel et notamment sur les équivalents textuels pour les images, l’A:2.4.2 pour les titres des pages, l’AAA:2.4.9 pour les liens seuls, les A:3.1.1 et AA:3.1.2 pour la langue de la page et la langue des passages et l’AAA:3.1.4 pour les abréviations : la liste des critères utilisés pour notre analyse reprend la numérotation des WCAG 2.0. Tous ces critères de succès seront expliqués et analysés en détail pour chaque page Web dans le chapitre 6. 2.2 Le contexte législatif suisse </p><p>Pour que le lecteur ait une bonne connaissance, il est nécessaire d'expliquer le contexte législatif dans lequel l’accessibilité s’insère. En particulier, étant donné que les deux pages d’accueil analysées sont suisses, nous avons joint à cette section toutes les normes les plus importantes relatives à notre sujet en Suisse. Au début, nous voulions préciser les chiffres sur les handicapés en Suisse. Les dernières données disponibles remontent à 2013 et sont celles de l’Office fédéral de la statistique qui estime « le nombre de personnes handicapées à environ 1 600 000 million » (OFS : 2015) sur une population de 8 139 600 habitants (OFS : 2014). « Parmi elles, environ 29 % peut être considérée comme fortement handicapée » (OFS : 2015). C’est également en 2013 que la Fédération suisse des aveugles et malvoyants, abrégée en FSA, affirme qu’en Suisse, il y a 325 000 handicapés de la vue, dont 10 000 aveugles (2013). C'est une des dernières données récentes disponibles. </p><p>A l’intérieur de la Confédération helvétique, un cadre législatif visant l’accessibilité en général et l’accessibilité du Web en particulier existe, notamment des lois et des normes conçues pour améliorer le mode de vie des handicapés dans le pays. Tout d’abord, nous évoquons l’article 8, al. 2 de la Constitution fédérale édictant que : </p><p>« Nul ne doit subir de discrimination du fait notamment de son origine, de sa race, de son sexe, de son âge, de sa langue, de sa situation sociale, de son mode de vie, de ses convictions religieuses, philosophiques ou politiques ni du fait d'une déficience corporelle, mentale ou psychique » (art.8 al.2 de la Constitution fédérale). </p><p>Dans cet article, l’équité de tout individu est mise en lumière. En outre, c’est la loi fédérale du 13 décembre 2002 sur l’élimination des inégalités frappant les personnes handicapées (Loi sur l’égalité pour les handicapés, LHand) (RS 151.3) qui aborde la question de l’accessibilité. </p><p>17 </p><p>L’objectif de cette loi, entrée en vigueur le 1er janvier 2004 et qui fait partie des « Droit fondamentaux », est de « prévenir, réduire ou éliminer les inégalités qui frappent les personnes handicapées » (GSR : 2013). Selon la loi, une personne handicapée est « toute personne dont la déficience corporelle, mentale ou psychique présumée durable l'empêche d'accomplir les actes de la vie quotidienne, d'entretenir des contacts sociaux, de se mouvoir, de suivre une formation, de se perfectionner ou d'exercer une activité professionnelle, ou la gêne dans l'accomplissement de ces activités (art. 2 LHand) ». </p><p>Plusieurs ordonnances d’application ont suivi cette loi cruciale pour l’accessibilité en Suisse : la OTHand (RS 151.34), c’est-à-dire l’ordonnance sur les aménagements visant à assurer l’accès des personnes handicapées aux transports publics, l’OETHand RS 151.342 toujours concernant les transports publics et l’OHand (RS 151.31) concernant l’accessibilité et d’autres domaines, dont les prestations sur Internet. Nous avons alors pris en compte celle qui concerne le sujet de notre mémoire, c’est-à-dire l’ordonnance du 19 novembre 2003 sur l’élimination des inégalités frappant les personnes handicapées (Ordonnance sur l'égalité pour les handicapés, OHand) (RS 151.31) entrée en vigueur elle aussi en 2004. Dans le détail, dans l’article 10 al.1 la Confédération édicte qu’elle est obligée de garantir que « L'information et les prestations de communication ou de transaction proposées sur Internet doivent être accessibles aux personnes handicapées de la parole, de l'ouïe, de la vue ou handicapées moteur. A cet effet, les sites doivent être aménagés conformément aux standards informatiques internationaux, notamment aux directives régissant l'accessibilité des pages Internet, édictées par le W3C et, subsidiairement, aux standards nationaux» (art.10 al.1) (GSR : 2013). </p><p>Parmi les autres mesures législatives, nous retrouvons aussi les « Directives de la Confédération pour l’aménagement des sites facilement accessibles » stipulant que les sites de la Confédération doivent atteindre le niveau de conformité AA des WCAG 2.0 (CI : 2011). Puis, la norme eCH fait référence à ces directives, c'est-à-dire la « 0059 version 2.0 » qui stipule que les nouveaux sites Web doivent atteindre un niveau de conformité AA et quatre autres conditions de conformité des WCAG 2.0. Par contre, pour les sites Web déjà existants, le même critère est valable lors de leur réactivation, ou d'un nouveau lancement (eCH : 2011, p.9). </p><p>Avec les fondamentaux de droit fournis, nous voulons mettre en évidence le contexte législatif dans lequel les pages Web qui seront prises en considération pour notre analyse se développent. Certes, le résumé du cadre législatif a été simplifié pour des raisons de brévité. </p><p>18 </p><p>Dans un contexte plus international, il est nécessaire de mentionner la Convention de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) adoptée par l’Assemblée Générale de New York en 2006. La raison pour laquelle nous avons signalé cette convention est qu’il y a des références précises à l’accessibilité du Web et à l’autonomie dans l’utilisation et dans la participation dans le contexte de l’information et des technologies. Le but de cette Convention, réalisée en collaboration avec des personnes ayant un handicap, est de promouvoir, protéger et assurer aux personnes en situation de handicap une intégration totale dans la société : en fait, ce document confère aux gens ayant un handicap des droits et des devoirs dans les domaines les plus divers (Inclusion-Handicap : s.d.). La Suisse a ratifié en 2014 ce document qui est entré en vigueur dans le pays le 15 mai 2014 (ibid.). 2.3 La fondation « Accès pour tous » </p><p>Nombreuses sont les organisations et les associations qui s’engagent à garantir un Web sans barrières en Suisse. Le point de départ pour notre projet de mémoire a été le rapport « Étude 2011 sur l`accessibilité des sites Web suisses ». Ce rapport a été publié par « Accès pour tous », une organisation à but non lucratif suisse fondée en 2000 qui a lancé des campagnes pour permettre une compréhension des problématiques concernant l’accessibilité de la technologie d’information et de communication et notamment d’Internet pour les gens en situation de handicap (2009). Au début, cette fondation travaillant en Suisse et au Liechtenstein ne s’est dédiée qu’aux gens aveugles et malvoyants. Depuis quelques temps, « Accès pour tous » s’occupe aussi d’autres types de besoins. Le but est donc de favoriser l’utilisation de la technologie sans obstacle dans tous les domaines de la société. Leur travail consiste en la promotion d’activités qui vont des méthodes d’apprentissage de la technologie d’information et de communication à l’évaluation de sites Web déjà existants, en conférant des certifications sur la base du niveau d’accessibilité d’un site Web (ibid.). </p><p>A partir de 2004, la fondation d’ « Accès pour tous » a commencé à publier des études sur le niveau d’accessibilité de plusieurs pages Web suisses : le rapport avait été fait sur 60 sites. En 2007, le même procédé a été effectué sur un total de 80 pages Web évaluées et, finalement, en 2011 l’étude a été menée sur 100 sites dédiés à la collectivité. 2.3.1 Étude 2011 sur l`accessibilité des sites Web suisses </p><p>En 2011, la fondation d’ « Accès pour tous » a rédigé un rapport intitulé « Étude 2011 sur l`accessibilité des sites Web suisses » visant l’évaluation du niveau d’accessibilité des sites </p><p>19 </p><p>Web pris en compte pour ensuite avoir une technologie plus appropriée aux handicapés. Le rapport, sponsorisé par Confédération Suisse, la Poste Suisse, Fondation Cérébral et par la Fédération suisse des aveugles et malvoyants, a porté sur plusieurs tests effectués concernant l’accessibilité du Web sur 100 sites Internet de la Confédération, des cantons, des dix plus grandes villes, des régies fédérales, des médias, des bourses aux emplois, des instituts d’études supérieures, des entreprises de transport public, des offres TV par Internet et des boutiques en ligne (Accès pour tous : 2011, p.17). </p><p>Les tests ont été effectués par des experts handicapés et non handicapés et tout cela a été fait dans la conviction que les personnes directement concernées par le problème sont les sujets les plus aptes à repérer les barrières existant (ibid. : 2011, p.16). Ces tests ont été réalisés sur la base de deux normes sous-mentionnées : la « norme P028 » et la « eCH-Accessibility 0558 », les deux réalisées sur la base des WCAG 2.0. Le contrôle automatique a été toujours accompagné du contrôle humain. A la fin, les sites évalués ont reçu une note globale (d’une à cinq étoiles) pour rendre l’affichage des résultats plus immédiat (ibid. : 2011, p.17). </p><p>En lisant les résultats, une amélioration générale par rapport à 2004 et à 2007 a été notée. Cependant, nombreuses restent les barrières affectant les sites Web pris en considération. Par exemple, les sites de l’administration centrale fédérale avait obtenu une bonne moyenne ; par contre, celui du Tribunal Fédéral n’était pas accessible (ibid. : 2011, p.22) Parmi les sites des chaînes suisse de télé et radio qui seront au cœur de notre analyse, les pages francophones et italophones n’ont pas obtenu des évaluations positives (ibid. : 2011, p.20) et cela a été notre point de départ pour ce projet de recherche. 2.4 Conclusions </p><p>L’accessibilité du Web est une question cruciale à tous les égards. Dans ce chapitre, nous avons regroupé une vaste gamme d’informations sur l’accessibilité du Web afin d’observer le phénomène à 360 degrés. Nous avons notamment constaté le rôle social et économique que l’accessibilité joue à l’heure actuelle et la raison pour laquelle nous avons abordé ce sujet dans un mémoire de localisation. Nous avons également ajouté une section dédiée aux normes suisses pour construire un Web sans obstacles pour les gens handicapés. A la fin, nous avons mentionné la fondation d’« Accès pour tous » et son rapport sur le niveau d’accessibilité des sites Web suisses du 2011. </p><p>20 </p><p>Chapitre 3 : Le cas de la RTS et de la RSI (2011 - 2015) </p><p>L’étude sur l’accessibilité des sites Web suisses conduite en 2011 par « Accès pour tous » fut notre point de départ. Parmi les différentes catégories de sites dont le rapport 2011 a vérifié l’accessibilité, nous avons choisi celle de « Radio, télévision et TV en ligne » (Accès pour tous : 2008, p.71). La figure 2 de la même étude montre les sites Web qui ont été pris en considération en 2011 pour cette catégorie. Nous avons décidé de prendre en compte le site francophone et celui italophone car ils avaient obtenu les plus bas résultats en 2011. Toutefois, tout au long de ces quatre ans, des modifications au niveau sociétal ont comporté des changements au niveau des sites Web. En 2010, la fusion entre Figure 2 : Capture d’écran du Rapport d’ « Accès pour tous » du 2011 contenant la catégorie choisie « Radio et Télévision Suisse Romande (tsr.ch) et Radio télévision » pour notre analyse Suisse Romande (rsr.ch) a mené à la naissance de la Radio Télévision suisse (rts.ch), le premier site analysé. </p><p>Nous avons donc décidé de procéder à une comparaison des pages d’accueil de la RTS et de la RSI pour les années 2011 et 2015. Comme il s’agit de sites Web de médias qui sont fréquemment mis à jour, nous avons téléchargé les pages d’accueil des sites grâce à l’instrument Scrapbook4 de Mozilla Firefox. En détail, nous avons choisi pour les deux sociétés un jour de l’année 2011, en l’occurrence le 7 juillet, ainsi que le 23 septembre pour l’année 2015. En effet, les années et les mois ne sont pas choisis au hasard, il y a derrière le choix de chaque date une explication très pratique. L’étude d’ « Accès pour tous » du 2011 a été basée sur l’évaluation des sites dans la période de juillet 2011. Pour pouvoir récupérer ces versions un peu anciennes, nous avons utilisé une ressource précieuse pour le Web, l’« Internet Archive »5, qui permet d’enregistrer régulièrement des copies de pages comme </p><p>4 ScrapBook for Firefox Browser 1.5.13.1. Disponible sur : https://addons.mozilla.org/it/firefox/addon/scrapbook/ 5 Internet Archive. Disponible sur : https://archive.org/index.php 21 par exemple des sites Web, des films, des logiciels et des fichiers audio (Internet Archive, s.d.). </p><p>Comme il est souligné sur le site même : </p><p>« Internet Archive is a non-profit library of millions of free books, movies, software, music, and more ». </p><p>Notamment, la Wayback Machine « allows you to search for Web pages no longer accessible to the public. Browse by date through over 150 billion pages archived since 1996. The Archive's mission is to help preserve digital artifacts and create a publicly accessible Internet library for researchers, historians, and scholars […] » (ibid.). </p><p>Du point de vue pratique, nous voulons souligner que nous n’avons pas pris en considération les sites dans leur ensemble, mais nous nous sommes seulement concentrée sur les pages d’accueil. En effet, cette partie est le composant communicatif clé d’un site Web (Geissler et al. : 2001, p.2) et parce qu’en matière d’accessibilité du Web, elle tend « to represent the best accessibility for each site ». (Nielsen dans Hanson et Richard : 2013, p.6) 3.1 Radio Télévision suisse, Radiotelevisione svizzera italiana et Société suisse de radiodiffusion et télévision </p><p>Appelée à réfléchir sur le sujet de notre mémoire, nous nous sommes posée la question si ce que nous avions choisi était vraiment un cas de localisation. Pour démontrer que le choix du sujet de notre mémoire est pertinent, nous avons donc ressenti la nécessité d’expliquer les réalités de la RTS et de la RSI. </p><p>RTS, Radio Télévision suisse, est une entreprise audiovisuelle siégeant à Genève et Lausanne. Elle fait partie intégrante de la Société suisse de radiodiffusion et télévision, abrégée en SRG SSR. Le destinataire principal des programmes de la RTS est le public francophone suisse situé en la Suisse romande (RTS : 2015). La RTS dispose de son propre site Web à l’adresse suivante : http://www.rts.ch. </p><p>RSI, Radiotelevisione svizzera, est également une entreprise audiovisuelle, siégeant à Lugano, dans le canton du Tessin. De langue italienne, elle s’adresse aux habitants de la Suisse italienne et aux italophones du Nord des Alpes (RSI : 2013). Elle fait aussi partie du groupe SSR. La RSI dispose de son propre site Web à l’adresse suivante : http://www.rsi.ch. </p><p>22 </p><p>3.1.1 Société suisse de radiodiffusion et télévision (SRG SSR) </p><p>On peut constater directement sur le site de la RTS que RTS et RSI sont deux des cinq unités d’entreprises de la SRG SSR, Société suisse de radiodiffusion et télévision (RTS : 2015). Pour une meilleure compréhension, une définition de la société nous a semblé nécessaire : </p><p>« La Société Suisse de Radiodiffusion et télévision SRG SSR est une association sans but lucratif au bénéfice d’un mandat public. Elle est régie par le Code civil suisse et par le Code des obligations pour l’établissement des comptes. </p><p>L’association SRG SSR confie la mise en œuvre de son mandat à l’entreprise de médias SRG SSR. Cette entreprise de service public est régie selon le droit des sociétés anonymes. La production des programmes est prise en charge par ses unités régionales, parmi lesquelles la Radio Télévision Suisse RTS. </p><p>La SRG SSR n’est donc pas une entreprise d’Etat. Elle est indépendante et ses collaborateurs sont au bénéfice de contrats de travail de droit privé » (RTS : 2014b). </p><p>Parmi les différents rapports annuels de la SRG SSR ou des sociétés générales, nous avons constaté la présence de différentes définitions mais celle susmentionnée est à notre avis la plus complète pour comprendre la réalité de la SRG SSR. Tout en prenant les éléments clés de cette définition, c’est plus facile de comprendre la structure même de la SRG SSR. Donc, la SRG SSR est avant tout une association sans but lucratif, composée de quatre sociétés régionales (SGR SSR : 2015b) : </p><p>Société SRG.D : Radio-und Fernsehgesellschaft der deutschen und rätoromanischen Société RTSR : Société de radiodiffusion et de télévision de la Suisse romande Coopérative Corsi : Società cooperativa per la Radiotelevisione svizzera di lingua italiana Société SRG.R : SRG SSR Svizra Rumantscha. </p><p>Ensuite, l’association SRG SSR confie l’application de son mandat à l’entreprise SRG SSR, la plus grande société de média électronique de la Suisse (SRG SSR : 2015a). Elle se compose de cinq unités d’entreprise, quatre régionales et une internationale (ibid.) : </p><p>Schweizer Radio und Fernsehen (SRF) en suisse allemand; </p><p>23 </p><p>Radio Télévision Suisse (RTS) en français ; Radiotelevisione svizzera (RSI) en italien ; Radiotelevisiun Svizra Rumantscha (RTR) en romanche ; <a href="/tags/Swissinfo/" rel="tag">swissinfo</a>.ch (SWI) en dix langues. Notamment, swissinfo.ch s’occupe de diffuser un service en ligne plurilingue qui s’adresse à l’étranger. </p><p>Chacune des unités indiquées disposent de son propre site Web dans sa langue (sauf swissinfo.ch). L’objet de notre analyse sera ainsi la comparaison des pages d’accueil de la RTS et de la RSI. C’est la figure 3 ci-dessous qui montre les unités d’entreprises et leurs sites Web :</p><p>SRF (Schweizer Radio und www.srf.ch Fernsehen) </p><p>RTS www.rts.ch SRG SSR (Radio Télévision Suisse) (Société Suisse de Radiodiffusion et RSI www.rsi.ch Télévision) (Radiotelevisione svizzera) </p><p> www.srgssr.ch RTR (Radiotelevisiun Svizra www.rtr.ch Rumantscha) </p><p>SWI (Swissinfo) www.swissinfo.ch </p><p>Figure 3 : Graphique sur les unités d’entreprises et leurs sites Web 3.1.2 Interaction entre SRG SSR et sociétés régionales </p><p>« Les sociétés régionales assurent l’ancrage de SRF, RTS, RSI, RTR et SWI (Swissinfo) au sein de la population. Elles mènent et promeuvent le débat public sur les principes et sur le développement du service public audiovisuel. </p><p>24 </p><p>Ouvertes, indépendantes et animées d’une vision constructive tout en conservant une distance amicale et critique, elles participent, par l’intermédiaire de leurs membres, à l’évaluation et au développement de l’offre et du service public audiovisuel » (SRG SSR : 2014b). </p><p>Cette structure montre donc l’interaction et la collaboration existant entre la société « mère », SRG SSR, et les unités régionales. C’est pour cette raison que, pour l’analyse de la localisation et pour l’accessibilité, nous supposons que les sites Web régionaux bénéficieront d’une véritable autonomie, tandis que d’autres éléments seront communs. Cela s’explique par les relations mentionnées jusqu’à maintenant. 3.1.3 Stratégies de la SRG SSR </p><p>Les stratégies et les finalités de la SRG SSR sont bien traitées dans les « Stratégies d’entreprise 2014 » (SRG SSR : 2014a) et sont basées sur cinq points clés: offre et marché, collectivité, processus, finances et personnel : </p><p>L’Offre et le marché : la SRG SSR vise à favoriser l’interaction avec le public en augmentant l’offre en ligne. Elle entend ainsi exploiter l’interaction entre Internet, radio et télévision, miser sur des productions originelles « made en Suisse », et garder l’âge moyen de son public. Collectivité : la SRG SSR vise une bonne qualité de la performance et la coopération interrégionale avec l’Association, en promouvant le dialogue entre régions linguistiques. Processus : l’innovation est le centre d’intérêt de la SRG SSR. En effet, on trouve la volonté d’harmoniser et de standardiser les processus ainsi que les infrastructures entre entreprises et sociétés régionales. Finances : le but est d’assurer une politique financière durable sur le long terme et de miser sur des nouvelles sources financières. Personnel : la SRG SSR promeut la polyvalence de son personnel et la participation des femmes et surtout une identification avec la SRG SSR. </p><p>Dans l’objectif 5.2., il est souligné que la SRG SSR « est une entreprise qui a une vision, une mission et des valeurs fondamentales que partagent les quatre régions linguistiques. Cette base commune détermine le travail des cadres et de leurs collaborateurs» (SRG SSR : 2014a). </p><p>25 </p><p>Compte tenu des caractéristiques susmentionnées, il devient plus facile de parler de localisation. 3.2 Un cas particulier de localisation </p><p>« Internet is a worldwide computer network (or network of networks) based on a suite of software protocols that enable all the computers linked to the network to communicate with each other. These communication protocols enable us to view Web sites using Web browsers, send and receive emails, listen to Internet radio, download text files, music and videos, participate in discussions with others across the globe, play games, watch Webcams and so on » (Oates : 2006, p.43). </p><p>Comme nous l’avons dit dans le deuxième chapitre, Tim Berners-Lee propose au CERN en 1989 un nouveau protocole pour la diffusion des informations qui sera la base du « World Wide Web » et qui sera ensuite fortement utilisé par le grand public. En 1994, le W3C établit la promotion et le développement de la standardisation du Web. A partir des années 1990, l’utilisation commerciale d’Internet commence et plusieurs entreprises décident d’être présentes sur Internet. Maintenant, la grande majorité des entreprises disposent de leur propre site Web qui peut être utilisé pour plusieurs fonctions. Il est a noté également que certaines existent seulement sur Internet (Oates : 2006, p.44). Le Web a donc révolutionné la façon de concevoir les stratégies de marketing et « the diversity of cultures that make up the global marketplace necessitates customizing Websites to the needs of customers from specific countries and cultures » (Singh et Pereira : 2012, p.18). </p><p>Localisation et marketing sont donc profondément liés. Singh et Pereira mettent l’accent sur le fait que pour la recherche de succès global à travers Internet, une entreprise doit absolument prendre en compte la possibilité de dessiner un site Web qui « draws targeted customers, generates the desired behavior, builds trust and loyalty with these customers and is invulnerable to competitive marketing actions. The process for this will obviously vary, depending on the needs of the targeted customers » (2012, p.IX). À leur avis, dans un marché global qui devient de plus en plus multiculturel, avec des clients aux cultures, besoins et goûts très différents, il faut réaffirmer l’importance du Web puisqu’il permet de réduire les coûts de publicité et de communication tout en gardant un accès aux feedbacks des clients en évitant des intermédiaires (ibid.). Toutefois, dans le même temps, les compétiteurs ont les mêmes avantages et s’adressent au même marché. Cela est donc un atout important pour le client qui peut vraiment choisir parmi une vaste gamme d’informations, mais c’est aussi un risque pour l’entreprise qui doit donc construire une stratégie solide qui vise les buts décrits ci-dessus </p><p>26 </p><p>(ibid. : pp.1-3). Dans la littérature et dans la pratique de la localisation, il est possible d’identifier plusieurs stratégies de localisation, toutes avec des avantages et des inconvénients. Pour choisir la stratégie la plus adaptée à des besoins propres, les entreprises ont besoin de trouver un juste équilibre entre coûts et possibilités de gagner. </p><p>Singh et Pereira (2012, pp.10-15) se sont donc basés sur la littérature de l’e-commerce. Ils expliquent en effet comment la globalisation des sites Web peut être étudiée sur deux niveaux : le « back-end level » et le « front-end level ». Le « back-end level » concerne le design des modèles globaux. Le « front-end level » concerne par contre une série de caractéristiques globales ou locales qui peuvent être explicitement exhibées dans un site Web. Les deux experts proposent donc la classification suivante des sites Web, tout en prenant en considération le « front-end level » : </p><p>« Standardized Web Sites » : on parle de « Standardized Web Site » quand une entreprise présente le même site Web pour les utilisateurs locaux ainsi que pour les utilisateurs internationaux. Cela signifie que le site a une langue pour tous les pays et toutes les cultures. « Semi-Localized Web Sites » : dans ce genre de sites Web, c’est vraiment une très petite partie du site qui s’adresse aux besoins de leurs clients internationaux. Le seul contenu spécifique qui est fourni par l’entreprise est par exemple les informations sur les filiales de la société ou sur les contacts. « Localized Web Sites » : cette typologie de sites propose des pages Web spécifiques pour chaque pays avec une traduction, si besoin. La plupart du contenu sera donc disponible dans la langue du pays destinataire. Toutefois, comme suggéré par Jiménez-Crespo, « the original functionalities and back end are not modified » (2013 : p. 34). « Highly Localized Web Sites » : dans ce cas-là on assiste vraiment à l‘adaptation globale de tout le contenu, de la structure et des fonctionnalités du site dans la langue cible. L’entreprise propose des URLs spécifiques pour chaque pays pour les sites Internet avec une traduction, si besoin, qui incluent une vaste gamme d’informations spécifiques au pays. On y trouve par exemple des indications de temps et de dates, le code postal, des formats des numéros et encore bien d’autres. « Culturally Customized Web Sites » : le design de ce type de sites Web exhibe une immersion totale dans la culture du pays et du marché d’arrivée. Jiménez-Crespo décrit cette stratégie comme le niveau le plus élevé de localisation (2013, p.35). </p><p>27 </p><p>Si on réfléchit sur le cas de l’association SRG SSR, nous verrons qu’elle « diffuse, par l’intermédiaire de son entreprise et dans le respect des principes du fédéralisme, le service public de la Suisse et de ses régions linguistiques […] » (SRG SSR : 2014b, p.2). Concrètement, chaque région linguistique dispose de sa société régionale au sein de la SRG SSR avec son propre site Web, dans sa propre langue qui reflète sa propre culture. C’est pour cette raison qu’il s’agit à notre avis d’un cas particulier mais intéressant de localisation. Sur la base de la classification proposée par Singh et Pereira et une fois expliquées les relations entre sociétés régionales et société mère (SGR SSR), il est possible d’indiquer à quelle catégorie notre cas appartient. A notre avis, les sites de la RTS, de la RSI rentrent dans les « Culturally Customized Web sites ». En lisant l’explication donnée par Singh et Pereira (2012, pp.10-15), c’est facile de retrouver un élément qui, selon eux, a été longtemps sous- évalué parmi les aspects à considérer lors d’une stratégie de marketing international : la culture et, notamment, l’adaptation culturelle. Singh et Pereira sont convaincus qu’on ne peut pas ignorer la culture dans le contexte du design du Web. Différentes recherches ont démontré que les clients ont une attitude plus positive des sites Web de leur langue et de leur culture et cela constitue une grande opportunité pour les managers en terme de réalisation des sites Web de leurs entreprises (ibid. : p.18). Tout en mentionnant à nouveau l’importance de l’adaptation culturelle indiquée par Singh et Pereira, la stratégie de localisation choisie est, à notre avis, adaptée au cas Suisse. Yunker (2002, p.128) définit la « Customized Localization » en tant qu’un nouveau type d’approche qui gagne de plus en plus de popularité. Il explique qu’en général l’entreprise décide de redessiner entièrement le design du site d’arrivée qui sera donc diffèrent par rapport à celui de la langue source. En utilisant cette stratégie, on évitera plusieurs coûts d’internationalisation et le site sera plus convivial pour l’utilisateur. Par contre, l’entreprise devrait faire face à des coûts plus hauts d’avance et, en plus, il faudra payer pour un redesign du site entier. Un autre désavantage consiste dans le risque majeur que le nouveau design ne marche pas par rapport à celui de la langue source (ibid.). Le cas choisi RTS et RSI est un cas particulier de localisation parce qu’on assiste à une adaptation culturelle au sein du même pays et, de plus, la Suisse présente une situation linguistique unique en son genre. Le site de la Chancellerie suisse explique officiellement cette prospective : </p><p>« Au niveau fédéral, les langues officielles sont l’allemand, le français et l’italien, auxquelles vient s’ajouter le romanche pour les rapports que la Confédération </p><p>28 </p><p> entretient avec les personnes de langue romanche. En d’autres termes, tous les textes officiels de la Confédération – qu’il s’agisse de textes législatifs, de messages ou de rapports – doivent être publiés en allemand, en français et en italien. Mais les autres textes qui concernent l’ensemble du pays sont aussi proposés en trois langues : pages Internet, brochures, documents d’information, campagnes nationales, inscriptions figurant sur les véhicules et les bâtiments, etc. Le romanche occupe une place à part en ce sens qu’il est certes une langue nationale, mais qu’il n’est une langue officielle que dans une mesure limitée. L’anglais n’est ni une langue nationale ni une langue officielle, même s’il se révèle indispensable dans certains cas » (Chancellerie fédérale : 2009). L’Assemblée fédérale du Parlement suisse consacre également l’officialité des quatre langues. « Pas de Suisse sans plurilinguisme » est écrit dans la partie dédiée aux communiqués de presse de cette institution (CSEC-N : 2005). Cela signifie qu’aucune de ces langues n’est, en principe, la source. 3.3 Conclusions </p><p>Pour dresser un tableau conclusif de la situation et pour regrouper toutes les informations collectées jusqu’à présent, il faut souligner que RTS.ch et RSI.ch sont les deux sites Web des sociétés régionales qui ont été pris en considération pour l’analyse. Bien que faisant partie du même groupe, celui de la SRG SSR, il s’agit de deux pages Web créées indépendamment mais qui font référence par certains aspects au site de la société générale. En réalité, les deux pages d’accueil présentent à la fois des ressemblances et des différences qui seront expliquées dans les chapitres relatifs à l’analyse du point de vue de la localisation (voir chapitre 4). En se traitant donc de « Culturally Customized Web Sites » (Jiménez-Crespo : 2013, p.35), chaque société régionale dispose de sa page Web publiée dans sa propre langue, avec ses références culturelles, ses nouvelles et ses éléments multimédia. Tout cela advient au sein du même pays, la Suisse. Étant donné qu’aucune de ces langues n’est la langue source et donc toutes les langues citées sont les langues officielles du pays, c’est pour cette raison que nous considérons ce sujet un cas particulier de localisation qui mérite des réflexions plus approfondies. La question sera abordée avec plus de détail dans les chapitres suivants. </p><p>29 </p><p>Chapitre 4 : Méthodologies </p><p>À l’occasion de notre projet de mémoire, nous avons fourni à notre analyse une base théorique et systématique, à travers une méthodologie prédéfinie. Dans cette brève introduction, nous présenterons les méthodologies utilisées tout au long de notre mémoire. Dans les sections de ce chapitre nous présenterons la théorie à la base de la méthode de recherche adoptée en général lors du développement de notre projet de recherche, c’est-à-dire la « Grounded Theory » (Lazar et al. : 2010, p.83) ; avant de passer notamment à la méthode de l’étude de cas, le « Case Study » (ibid.) en anglais, avec notre objectif de recherche, et à la collecte et l’analyse de données. Ensuite, dans la section 4.2, nous présenterons l’évaluation au niveau de la localisation des deux pages d’accueil qui seront accompagnées par un préambule théorique-méthodologique sur l’ « Evaluation heuristique appliquée aux sites multilingues » proposée par Andreu-Vall et Marcos (2012, pp. 254-260). Enfin, la section 4.3 traitera de l’analyse de l’accessibilité du Web des sites de la RTS et de la RSI, où il y aura une partie méthodologique spécifique au domaine compte tenu de la classification présentée par Abou-Zahra (2008, pp. 84-87), tout en se concentrant sur l’ « Automated Testing » et sur le « Manual Testing ». En plus, nous avons ajouté un classement des erreurs fourni par Velasco et Abou-Zahra (2014). 4.1 Méthodologie du projet de recherche : la « Grounded Theory » </p><p>Les projets de recherche portant sur l’interaction homme-machine peuvent non seulement être collectés et étudiés du point de vue de la méthode quantitative mais aussi du point de vue de celle qualitative (Lazar et al. : 2010, p.282). Déterminée à mener une analyse de type qualitative, nous avons choisi d’y procéder en exploitant la « Grounded Theory », la « Théorie ancrée » en français, présentée par Glaser et Strauss en 1930 (2012, p.85). Les deux auteurs américains croyaient que la « Grounded Theory » « est une manière de parvenir à une théorie correspondant à ses fonctions supposées » (ibid.). En effet, cette théorie, étant une méthode de recherche inductive, s’oppose à toutes les théories produites à travers la déduction logique qui sont définies « a priori » (Lazar et al. : 2010, p.282). Dans ce genre de théorie, pour mener une recherche expérimentale, on commence un projet de recherche avec une théorie préformée, notamment dans la formulation d’une ou plusieurs hypothèses de </p><p>30 recherche, puis on conduit des expériences pour recueillir des données et on utilise les données pour prouver la théorie (ibid.). Par contre : </p><p>« Grounded theory is a particular approach to qualitative research where the intention is to do field research and then analyze the data to see what theory emerges, so that theory is grounded in the field data » (Oates : 2006, p.274). </p><p>Donc, dans le cas de la « Grounded Theory », on part d’un ensemble d’observations ou de données empiriques qui permet de développer une théorie à partir des données repérées (Lazar et al. : 2010, p.283). </p><p>Lazer et al. affirment encore que la « Théorie ancrée » peut être appliquée à une énorme variété de méthodes de recherche comme l’ethnographie, l’observation, l’étude de cas et l’interview (ibid.). Appelée à choisir les méthodes les plus adaptées à notre projet de mémoire, nous avons opté pour l’étude de cas pour une série de raisons qui seront ensuite expliquées dans la sous-section 4.1.1 qui suit. 4.1.1 Particularités des « Case studies » </p><p>Nous avons décidé de procéder à la rédaction de notre projet de mémoire sur la base de la stratégie de recherche du « Case Study » puisqu’elle présente des aspects essentiels qui nous ont semblés appropriés au sujet choisi pour notre analyse ; ces mêmes aspects seront facilement repérables dans la définition proposée par Yin : </p><p>« A case study is an in-depth study of a specific instance (or a small number of instances) with a specific real-context. Case studies generally use a theoretical framework to guide both the collection of data from multiple sources and the analysis of the data » (Yin dans Lazar et al. : 2010, p.144). </p><p>Le premier aspect à prendre en compte est le fait que l’étude de cas prévoit une analyse en profondeur d’un numéro limité de cas. En fait, à la différence des autres méthodes d’analyse, l’étude de cas se concentre sur un nombre plus restreint de cas. Toutefois, comme Lazar et al. l’expliquent, il s’agit vraiment d’une inspection détaillée d’une ou de plusieurs situations spécifiques (2010, p.147). Le deuxième aspect à considérer, qui se détache aussi sur la définition proposée ci-dessous, est le contexte : Lazar et al. soulignent le fait que dans ce cas, le phénomène est pris entièrement dans son contexte, comme il arrive dans le monde réel (ibid. : p.148). De plus, Yin souligne que si le choix de la méthode à utiliser retombe sur l’étude de cas, il faut être conscient qu’il faudra, pendant l’étude, tenir compte du contexte du </p><p>31 phénomène, ce qui fera intervenir plusieurs variables aux fins de la recherche (Yin : 2003a, p.4). Troisième argumentation : plusieurs différents types de sources documentaires seront pris en compte tout au long de l’analyse. Le dernier aspect est l’emphase sur les données qualitatives et sur l’analyse (Lazar et al. : 2010, p.149). Lazar et al. affirment que « Case studies always contain a substantial qualitative component, focusing on questions that help describe or explain behavior » (ibid.). Toutefois, Yin affirme que, à son avis, l’étude de cas peut aussi inclure une recherche quantitative ou une sorte de mélange entre les deux (Yin : 2003b, p.15). </p><p>Avant de pouvoir appliquer la théorie à notre cas, nous aimerons résumer brièvement les avantages et les inconvénients de telle méthode. Certains soutiennent que les résultats obtenus avec une étude de cas concernant donc un domaine restreint ne peuvent pas s’appliquer à une problématique entière (Shuttleworth : 2008). D’autres affirment que c’est surtout grâce à l’analyse en contexte qu’il est possible d’obtenir des résultats plus réalistes. Par rapport à d’autres méthodes de recherche, l’étude de cas dispose d’un majeur degré de flexibilité qui est utile pour changer à tout moment la direction de la recherche (ibid.). </p><p>Pour conclure, le cadre théorique ici présenté sert à mettre en évidence le fait que le recours à l’étude de cas doit obéir à une certaine rigueur qui est propre aux méthodes scientifiques. Le « Case Study », ainsi que les autres méthodes scientifiques, nécessite d’être conçu de façon systématique afin de pouvoir toujours prouver la fiabilité de ce que l’on veut démontrer. 4.1.2 Object de l’étude </p><p>Pour définir notre objet de l’étude, nous avons fait référence à l’ouvrage « Application of Case Study Research » d’Yin (2003, p.15). En effet, il propose une classification dans laquelle il est possible d’identifier six différents types de « Case Studies » et, notamment, deux distinctions. Une première qui propose la distinction entre « cas unique » et « cas multiple ». Le « cas unique » se focalise sur un seul cas, le « cas multiple » compte deux ou plusieurs cas à l’intérieur d’une même étude. Selon la première distinction, l’objet de notre étude sera un exemple de « cas multiple ». En effet, deux pages d’accueil (RTS.ch et RSI.ch) ont été examinées, notamment les versions 2011 et 2015 de ces deux sites. Chaque site représentant un cas et étant donné qu’il s’agit ici de traiter deux cas, nous estimons que notre étude de cas sera « multiple ». La deuxième classification proposée par Yin concerne l’objectif de l’étude qui sera déterminé selon la problématique indiquée dans la question de recherche. On peut donc distinguer une étude de cas exploratoire, descriptive ou explicative. </p><p>32 </p><p>L’étude de cas est exploratoire quand il sert à définir des questions et des hypothèses qui seront utiles pour une étude suivante. On peut parler d’étude de cas descriptif quand on donne une description totale d’un phénomène tout en considérant son contexte. Tandis que dans le cas d’une étude de cas explicatif, on essaie plutôt d’expliquer par exemple pourquoi certains événements prennent place, impliquant alors une observation des relations de cause à effet qui existent entre eux. En fonction de cette classification, nous pouvons expliquer la catégorie dont notre étude de cas fait partie : il s’agit d’une étude descriptive. En effet, tout au long de notre mémoire, nous proposons une analyse détaillée des pages d’accueil multimédias de la RTS et de la RSI, en nous focalisant majoritairement sur les deux aspects de localisation et de l’accessibilité du Web qui sont les deux éléments clés cités dans les questions de recherche que nous nous sommes posée au début de ce mémoire. </p><p>Oates (2006, p.144) présente une autre classification possible pour l’étude de cas, à savoir le facteur temporel en fonction duquel il distingue entre : </p><p>« Historical study » pour observer un phénomène dans le passé ; « Short therm, contemporary study » pour examiner un cas dans le présent, au même moment que l’étude; « Longitudinal study » pour analyser le cas dans un arc temporel. </p><p>La raison pour laquelle nous avons choisi de prendre en considération ce paramètre est que notre objet d’étude est aussi lié au facteur « temps » puisque nous allons vérifier si une amélioration s’est effectivement produite entre 2011 et 2015. 4.1.3 Analyses des données </p><p>Selon Lazar et al. (2010, pp.161- 162) pour qu’un projet de recherche soit valide, il faut qu’il soit fondé sur un modèle théorique qui comprend : </p><p>Une ou plusieurs questions de recherche ; Une ou plusieurs hypothèses ou propositions ; Une ou plusieurs unités d’analyse ; un plan de l’analyse de données. </p><p>La « Question de recherche » sert à décrire le but de l’étude (ibid. : p.161), son importance a déjà été mentionnée dans la section 1.1 « Questions de recherche et objectifs du travail ». Les deux questions de recherche que nous nous sommes posée nous ont aidé à poursuivre le but/objectif que nous nous étions préalablement fixée, c’est-à-dire vérifier si une amélioration </p><p>33 dans le temps est réellement advenue dans les deux pages d’accueil et si les deux pages localisés suivent présentent la même stratégie en matière d’accessibilité. L’ « hypothèse » ou la « proposition » est une affirmation de ce que nous nous attendons d’observer (ibid. : p.162). Dans notre cas, nous avons attendu que l’amélioration ait eu lieu. L’ « unité d’analyse » définit la granularité de l’étude, c’est-à-dire sur quoi nous nous sommes concentrée (ibid.). Les unités d’analyse sont les pages d’accueil localisées de la RTS et de la RSI en 2011 et en 2015. Ensuite, nous avons collecté les données, nous avons donc créé notre corpus de référence, en utilisant tout d’abord l’instrument Scrapbook de Mozilla pour repérer les pages d’accueil du 23 septembre 2015 pour ensuite utiliser l’Internet Archive et, à nouveau, le Scrapbook de Mozilla pour télécharger les versions du 2011. Étant donné qu’il s’agit de sites Web multimédia, nous avons pu recueillir une quantité énorme de données de types différents. Toutefois, nous nous sommes concentrée sur les pages d’accueil de ces sites. </p><p>Une méthodologie est donc toujours nécessaire pour accompagner la rédaction d’un projet de recherche valide. C’est pour cette raison que, dans les deux sections qui suivent, nous avons mentionné les différentes sources auxquelles nous avons fait référence dans l’évaluation de deux aspects clés de ce mémoire : la localisation et l’accessibilité du Web. 4.2 Évaluation heuristique orientée à la localisation </p><p>Avant de procéder à l’analyse de l’accessibilité du Web, nous avons mené une analyse en fonction de la localisation. Parmi les différents articles lus sur le sujet, nous avons choisi de suivre la méthodologie proposée par Andreu-Vall et Marcos (2012, pp.254-260) afin d’évaluer des sites Web s’adressant à un public multilingue et multiculturel. Dans cet article, les deux experts signalent le rôle incontournable que joue la présence de différentes langues dans le Web. À leur avis, le multilinguisme permet à tout utilisateur d’accéder aux contenus Web dans sa langue maternelle et cela représente donc une ressource importante pour la société et pour l’économie (ibid. : p 255). Dans cette explication proposée par Andreu-Vall et Marcos, nous avons retrouvé les éléments expliqués par Singh et Pereira (2012, p.18) dans la section 3.2 concernant la très forte corrélation qui existe entre localisation et marketing. </p><p>Dans leur article, Andreu-Vall et Marcos fournissent une méthodologie bien précise : il s’agit d’une technique d’évaluation qui se concentre sur l’utilisateur, dénommée « évaluation heuristique » (2012, p.255). Pour comprendre correctement cette stratégie, définir ce que signifie « heursitic » peut s’avérer utile. Wilson donne une définition précise de ce concept, </p><p>34 en expliquant que « Heuristic is a commonsense rule of a simplified principle. A list of heuristics is meant as an aid or mnemonic device for the evaluators » (2013, p.2). </p><p>C’est un autre expert, Nielsen, qui argumente que l’évaluation heuristique consiste donc dans l’inspection d’une interface dont l’expert est appelé à évaluer le degré d’application de plusieurs lignes directrices déterminées de façon systématique pour détecter les aspects positifs et négatifs en fonction de l’ergonomie. En fonction des résultats obtenus, il sera possible de trouver des stratégies pour une éventuelle amélioration. L’utilisateur n’est pas impliqué dans ce type d’évaluation, cette dernière est concrètement réalisée par des évaluateurs experts (Dia-Logos : 2009). De plus, comme Andreu-Vall et Marcos le soulignent dans leur article, l’évaluation heuristique proposée n’est pas celle traditionnelle mais elle se configure en tant que méthode pour des sites multilingues (2012, p.255). Les deux experts ont d’ailleurs créé, en se basant sur leur liste des points à analyser, une « check-list » (voir annexe n°1) composée de plusieurs questions à analyser pour détecter des sites Web qui ciblent un public international qui soit monolingue ou multilingue (ibid.). Concrètement, ces expertes ont partagé en cinq groupes les caractéristiques à examiner, chaque groupe étant composé par d’autres éléments à analyser. Chaque catégorie est accompagnée d’une description, un exemple et une indication de son impact (ibid.). </p><p>Déterminée à appliquer correctement ce modèle à notre cas, nous avons pris principalement en compte cette « check-list » afin de procéder à notre analyse du point de vue de la localisation (voir annexe n°1 pour la « check-list » d’Andreu-Vall et Marcos). Toutefois, pendant notre analyse, cette méthode s’est par moment avérée insuffisante. Donc, pour pouvoir expliquer des aspects qui ne rentraient pas dans l’article d’Andreu-Vall et Marcos, nous avons utilisé d’autres sources documentaires qui seront mentionnées au fur et à mesure de notre travail. Les résultats obtenus lors de l’analyse du point de vue de la localisation seront traités dans le chapitre 5. 4.3 Évaluation de l’accessibilité du Web </p><p>Avant de pouvoir passer à la partie pratique, il convient d’expliquer en quoi consiste l’évaluation de l’accessibilité du Web. Comme nous allons le voir dans cette section, il existe diverses méthodes et, malgré les efforts réalisés jusqu’à présent dans la recherche sur le sujet, il n’y a pas encore du consensus autour des méthodes d’évaluation de l’accessibilité du Web. Tout d'abord, une méthode d’évaluation de l’accessibilité est « a procedure aimed at finding accessibility problems, such as guideline violations, failure modes, defects, or user </p><p>35 performance indexes » (Brajnik : 2008, p.69). Concrètement, Brajnik affirme qu’une méthode d’évaluation de l’accessibilité du Web indique quel pas, quelles décisions et quels critères doivent être adoptés, et à quelles conditions, pour que les problèmes d’accessibilité puissent être détectés. Puis, toujours selon l’auteur, une méthode peut prescrire comment classifier et noter les problèmes détectés, comment collecter les données sur les problèmes et comment les décrire et les présenter dans des rapports. Une méthode peut aussi prescrire comment choisir une page Web pour une évaluation (ibid.). </p><p>Appelée à choisir parmi plusieurs méthodes, nous avons décidé de prendre en considération la classification présentée par Abou Zahra (2008, pp.83-87) qui a fourni un panorama général des possibilités existantes : </p><p>« Automated Testing » : ce type de test est effectué sans intervention humaine parce qu’il est conduit par des outils logistiques; « Manual Testing » : le « manual testing » est effectué par des évaluateurs humains, experts ou non ; « User Testing » : ce genre de test est effectué par des utilisateurs et peut être accompli dans un environnement formel ou informel. </p><p>Le choix d’une technique plutôt qu’une autre dépend de la finalité et du contexte de l’évaluation (ibid. : 2008, p.84). Comme mis en évidence par Abou-Zahra, « optimal results are archived by combining different approaches to benefit from each of their specific advantages » (ibid.). C’est pour cette raison que nous avons décidé d’utiliser deux méthodes parmi les trois présentées ci-dessus, c’est-à-dire l’ « Automated Testing » et le « Manual Testing » qui seront expliquées dans le détail dans les deux sous-sections qui suivent. </p><p>Nous sommes convaincue que l’utilisateur doit jouer un rôle clé dans les tests pour l’évaluation de l’accessibilité du Web. Cependant, bien que nous en reconnaissons l’importance, nous n’avons pas choisi d’utiliser les « User Testing » à cause de contraints d’espace et de temps d’un projet de mémoire de Maîtrise. C’est pour cette raison que nous croyons que cela pourrait constituer un suivi valide à cette étude pour comparer et valider de manière complète les résultats en général. </p><p>36 </p><p>4.3.1 Automated Testing </p><p>L’ « Automated Testing » est donc une technique d’évaluation dans laquelle il n’y a aucune intervention humaine. Abou-Zahra (2008, pp.85-86) distingue trois catégories de contrôles, c’est-à-dire : </p><p>« Syntactic checks » qui permettent l’analyse de la structure syntactique du contenu Web, par exemple si les attributs alt sont présents dans les éléments <img> ou pas. « Heuristic checks » qui permettent d’examiner certaines sémantiques dans le Web, par exemple le layout. « Indicative checks » qui utilisent une métrique statistique et des techniques de profilage visant à évaluer la performance de sites Web entiers ou, en général, d’un contenu Web très large. </p><p>Abou-Zahra illustre aussi les avantages et les inconvénients de cette technique. Les points forts de cette stratégie sont le fait qu’elle soit peu onéreuse et qu’elle fasse preuve d’une certaine rapidité puisqu’elle peut être exécutée périodiquement sur plusieurs sites Web qui comportent plusieurs pages. Par contre, elle ne s’adresse qu’à un ensemble de lignes directrices d’accessibilité qui sont indiquées par la plupart des standards. De plus, cette technique oblige à faire face à toutes les restrictions computationnelles qui existent (ibid.). Branjik donne son avis sur le sujet en argumentant que l’utilisation d’un « Automated tool » ne permet pas de détecter l’accessibilité d’un site tout entier (Branjik : 2008, p.74). Toutefois, comme il est systématique et rapide, il représente une importante option pour l’évaluateur en termes de productivité et efficacité (ibid.). Pour mener notre analyse automatique en ce qui concerne l’accessibilité, nous avons utilisé le programme aDesigner. Sur la base des données obtenues, nous pouvons déjà affirmer que le logiciel s’est relevé plus rapide par rapport au contrôle humain mais il présente des limites qui seront ensuite observées en détail dans le chapitre 6. </p><p>4.3.1.1 Présentation d’aDesigner et paramètres choisis aDesigner est une application du groupe Eclipse RCP qui permet d’assurer que les contenus et les applications soient accessibles aux aveugles et aux malvoyants, et qu’ils puissent les utiliser (Eclipse : 2015). aDesigner supporte les formats suivants : HTML, ODF et contenu Flash (ibid.). Nous avons donc choisi aDesigner pour des raisons de pratiques que nous aimerons montrer à travers des captures d’écran. En observant aDesigner, il est possible de </p><p>37 voir, dans une première image, que l’on visualise la page Web comme elle apparaît dans le Web (voir figure 4). </p><p>Figure 4 : Capture d’écran qui montre la page Web ouverte dans aDesigner Dans une deuxième fenêtre qui apparaît normalement à côté de la première mentionnée, il est possible de simuler, en choisissant entre les paramètres « Blind » ou « Low vision », comment la page sera perçue par les aveugles et les malvoyants. En outre, l’icône en haut avec le « floppy disc » permet de sauvegarder le rapport en format HTML (voir figure 5). </p><p>Figure 5 : Capture d’écran qui montre la modalité “Blind” et les icônes d’aDesigner </p><p>38 </p><p>Dans la partie la plus basse de l’écran, il est possible de retrouver deux rapports : le « Summary Report » et le « Detailed Report » (voir figure 6).</p><p>Figure 6 : Capture d’écran d’aDesigner - Summary Report Dans cette partie, aDesigner présente un résumé de l’évaluation, tout en fournissant une indication sur le niveau général d’accessibilité du site Web. En plus, il y a toujours un graphique représentant les quatre aspects pris en compte pour l’évaluation de l’accessibilité (voir figure 6.). Ce graphique qui montre, grâce aux quatre points extérieurs, les quatre principes de l’accessibilité dont nous avons parlé dans le chapitre 2, permet de déterminer quel aspect est le plus affecté par des problèmes d’accessibilité. </p><p>Figure 7 : Capture d’écran d’aDesigner – Detailed Report Par contre, avec le « Detailed Report » (voir figure 7), aDesigner distingue « All items », « Error », « Probably Error », « Need Confirmation », « Human Check » et, pour chaque « item » il permet de souligner où l’élément se trouve, d’indiquer quel est l’aspect affecté par celui-ci, quelle est le critère du WCAG 2.0 auquel il faut faire référence, à quelle technique, à quelle ligne est-il possible de retrouver l’objet et la description. La distinction entre les différents « items » est à notre avis un signal très clair de la nécessité de la vérification à travers l’intervention humaine pour confirmer ce que le contrôle automatique découvre. </p><p>39 </p><p>Un autre élément important à souligner est la possibilité de choisir parmi les différents standards proposés par le programme (voir figure 8). Dans notre cas, nous avons pris en considération seulement les « Guidelines W3C HTML, W3C Web Content Accessibility Guidelines (WCAG) 2.0 (A) », les « W3C Web Content Accessibility Guidelines (WCAG) 2.0 (AA) » et les « W3C Web Content Accessibility Guidelines (WCAG) 2.0 (AA) ». En effet, cette option nous a permis de réduire les « items » à considérer dans la collecte de données et donc nous avons économisé du temps dans l’analyse de nos pages d’accueil. </p><p>Figure 8 : Capture d’écran d’aDesigner et les préférences C’est pour toutes les fonctionnalités ci-dessus expliquées que nous avons choisi d’utiliser aDesigner. Sur la base de la classification opérée par Abou-Zahra (2008, p.86), nous nous sentons motivée à affirmer que aDesigner effectue des « Syntactic checks » ainsi que des « Indicative checks ». Donc, en tant que « Syntactic checker », aDesigner nous a permis d’analyser la syntaxe des sites de la RTS et de la RSI. À notre avis, aDesigner fait aussi partie de la troisième catégorie évoquée par Abou-Zahra, c’est-à-dire les « Indicative Checkers ». La figure 7, dans laquelle l’évaluation de l’accessibilité est rendue sur une base statistique et graphique, confirme ce que nous soutenons. </p><p>40 </p><p>4.3.1.2 Classement des erreurs </p><p>Au cours de l’ « Automated tesing », nous avons ressenti la nécessite d’utiliser un classement des erreurs auquel nous avons fait référence chaque fois que nous avons abordé les problématiques repérées par le logiciel. En fait, nous avons pris en considération le classement de Velasco et Abou-Zahra (2014) qui distinguent entre : </p><p>Tests automatiques : quand c’est le seul logiciel à exécuter le test sans aucune besoin d’intervention humaine; </p><p>Tests manuels : quand c’est l’évaluateur à effectuer le texte. Les tests manuels incluent également les cas dans lesquels l’évaluateur est aidé par des instructions ou des lignes directrices fournies par le logiciel. Néanmoins, il est l’évaluateur qui mène la procédure véritable du test; </p><p>Tests semi-automatiques : le test est effectué, d’une part, par le logiciel et, d’autre part, l’intervention humaine est toujours nécessaire pour décider ou aider à décider les résultats du test. </p><p>Pour garder une uniformité terminologique avec la littérature sur le sujet, nous avons associé la dénomination des indications proposée par aDesigner à celle de Velasco et Abou-Zahra (2014) et nous les avons regroupées dans le tableau 1. </p><p>Dénomination des Explication du contrôle exécuté Typologie des tests associée sur la indications en aDesigner par aDesigner 6 base de la distinction proposée par Velasco et Abou-Zahra (2014) </p><p>Error Cet objet est un problème Test automatique d’accessibilité automatiquement détecté. Probably Error Cet objet est probablement un Test automatique problème d’accessibilité. Need Confirmation Cet objet requit une Test semi-automatique confirmation de l’utilisateur. Human Check Cet objet requit un contrôle Test manuel humain basé sur la procédure de test. Tableau 1 : Mise en relation entre la dénomination des indications en aDesigner et la distinction proposée par Velasco et Abou-Zahra (2014) </p><p>6 Les différents éléments faisant partie des explications des contrôles exécutés par aDesigner ont été traduits pour une question de praticité en français. 41 </p><p>Comme il en ressort du tableau 1, les « Errors » et les « Probably Errors » seront trouvés à l’aide de tests automatiques. Les « Need Confirmation » figureront comme tests automatiques et les « Human Check » comme tests manuels. </p><p>Dans cette sous-sous-section, nous voulons mentionner certaines considérations utiles pour comprendre les tableaux rédigés sur la base des données repérées par aDesigner : nous voulons souligner que, quand aDesigner parle d’« Human Check », il n’y aura pas de chiffres puisque c’est en fait un « avertissement ». De cette manière, le logiciel avertit que ce type de test devra être exécuté manuellement. En général, lorsque le logiciel n’a fourni aucune donnée, nous avons pris en considération seulement les données issues de l’analyse manuelle. Tout cela sera plus évident dans le chapitre 6 sur l’analyse de l’accessibilité. 4.3.2 Manual testing </p><p>Comme mentionné auparavant, l’autre technique utilisée pour l’évaluation de l’accessibilité est le « Manual Testing ». Abou-Zahra souligne une fois de plus que la plus part des tests doivent être effectués par des évaluateurs humains qui peuvent être suivis ou guidés par des « Software tools ». Le « Manual Testing » est fortement lié aux habilités et aux capacités de l’évaluateur. Cela peut constituer un grand atout mais également un grand danger (Abou- Zahra : 2008, p.86). </p><p>En fonction de la détection manuelle, Abou-Zahra distingue différents types (ibid.) : </p><p>« Non-Technical Checks » qui peuvent être effectués par des évaluateurs non techniques ; </p><p>« Technical Checks » effectués par développeurs qui ont des capacités techniques et une connaissance de base de l’accessibilité du Web. </p><p>« Expert Checks » réalisés par des évaluateurs qui savent comment les personnes présentant des handicaps utilisent un ordinateur et qui peuvent répondre aux problèmes liés à l’interaction entre utilisateur et ordinateur. </p><p>Pour conclure, dans l’obligation d’identifier la catégorie dans laquelle notre cas fait partie, le cas de notre analyse rentre parmi les contrôles effectués par des expertes, nous en l’occurrence. </p><p>42 </p><p>4.4 Conclusions </p><p>Au terme de ce chapitre, nous concluons qu’il a voulu être une explication de toutes les démarches théoriques utilisées pour notre mémoire. De manière synthétique, nous avons basé notre projet de recherche sur la « Grounded Theory » de Glaser et Strauss (2012, p.85) et sur la stratégie du « Case Study » exposé par Yin (2003a : p.4). Ensuite, une fois entrées dans le vif du sujet, nous avons mené notre analyse concernant la localisation grâce à l’évaluation heuristique orientée à la localisation de Andreu-Vall et Marcos (2012, pp. 254-260). Puis, en ce qui concerne l’analyse de l’accessibilité du Web, nous avons fait référence à la distinction proposée par Abou Zahra (2008, pp.83-87) et nous avons alors effectué des « Automated testing » et des « Manual testing ». Concretement, l’ « Automated testing » a été mené par le logiciel aDesigner qui a effectué « Syntactic checks » ainsi que « Indicative checks ». En plus, nous avons fourni un classement des erreurs pour comprendre les indications données par aDesigner en suivant la théorie de Velasco et Abou-Zahra (2014). </p><p>Contrairement à ce chapitre, le cinquième et le sixième seront l’application de ces démarches, la perspective changera et deviendra plus pratique et les analyses des données et les résultats concrets seront exposés. </p><p>43 </p><p>Chapitre 5 : Analyse du point de vue de la localisation </p><p>Dans ce chapitre, nous discuterons des résultats de l’analyse en nous concentrant sur les aspects liés à la localisation. Nous présenterons également le corpus de référence qui nous a permis de développer notre projet de recherche et de nous mener à nos conclusions. Pour faciliter la compréhension, nous donnerons des exemples tirés directement des pages d’accueil de la RTS et de la RSI dans les années 2011 et 2015. La méthodologie utilisée pour les deux analyses fait référence à ce qui a été expliqué dans la section 4.2. Cette analyse sera suivie par celle de l’accessibilité du Web dans le chapitre 6 de ce projet de recherche. 5.2 Aspects liés à la localisation </p><p>La traduction devient de plus en plus importante dans le contexte de mondialisation actuel. Les langues et les différentes cultures jouent donc un rôle de premier plan dans la communication internationale. C’est dans ce contexte que la localisation s’insère, comme cela a été expliqué dans les chapitres précédents. Toutefois, la localisation des sites Web présente quelques différences par rapport à la localisation en général. Sandrini définit la localisation des sites Web comme le « process of modifying an existing Website to make it accessible, usable and culturally suitable to a target audicence » (2008, pp.8-9). </p><p>Comme évoqué dans le chapitre précèdent, le choix de la méthodologie utilisée est tombé sur celle proposée par Andreu-Vall et Marcos (2012), c’est-à-dire à une évaluation heuristique de sites Web multilingues qui est divisée en 24 points, cinq catégories et impact. Il est toutefois à noter que la méthode choisie ne sera parfois pas appropriée pour l’évaluation de certains éléments. Dans ce cas, d’autres éléments théoriques seront pris en considération au fur et à mesure. Par souci de clarté, nous avons estimé opportun de créer un modèle d’analyse à appliquer à notre cas spécifique dans lequel nous avons mis ensemble les critères analysés et les sources pris en compte (voir tableau 2). </p><p>44 </p><p>Critères pour l’analyse de la localisation Sources </p><p>Groupe 1 : aspects relatifs au code source </p><p>1.1 Codification Unicode dans le Web (charset UTF- Andreu-Vall et Marcos : 2012, pp.255- 8) 256 1.2 Cohérence de la langue au niveau des URLs7 et Andreu-Vall et Marcos : 2012, pp.255- du contenu 256 1.3 Déclaration de la langue du contenu au début de W3C : 2009 chaque page Andreu-Vall et Marcos : 2012, pp.255- 256 1.4 Changement de la langue du contenu à l’intérieur Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.255 de la même page 1.5 Expansion du texte Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.256 </p><p>1.6 Changement de la langue dans les URLs Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.256 </p><p>Groupe 2 : Aspects relatifs à la localisation du point de vue linguistique 2.1 Format des dates Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.256 ISO 8601 : 2004 Microsoft Language Portal, French Style Guide : 2011a Microsoft Language Portal, Italian Style Guide : 2011b 2.2 Format des horaires Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.256 Nielsen : 1996 Microsoft Language Portal, French Style Guide, 2011a Microsoft Language Portal, Italian Style Guide, 2011b 2.3 Format des nombres Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.256 Chancéllerie fédérale : 2014a Cancelleria federale : 2006 2.4 Section de contact Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.257 </p><p>2.5 Mise à jour du contenu dans les différentes Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.257 versions linguistiques </p><p>7 Dans ce cas, nous avons fait référence aux URLs puisque Andreu-Vall et Marcos (2012, p.256) en parlent 45 </p><p>2.6 Accès depuis n’importe quelle page à l’option de Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.257 choix de la langue Groupe 3 : Aspects liés aux éléments visuels </p><p>3.1 Icônes Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.258 Bedford : 2014 3.2 Symbolisme des couleurs Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.258 RTS : 2014 Gibb et Matthaiakis : 2006, p.669 (2006, p.669). 3.3 Images Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.258 </p><p>3.4 Direction du texte Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.258 </p><p>Groupe 4 : Aspects qui compromettent la recherche à l’intérieur d’un site Web </p><p>4.1 Recherche dans toutes les versions linguistiques Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.259 </p><p>4.2 Options avancées de recherche relatives à la Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.259 langue 4.3 Langue des textes informatifs de la page des Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.259 résultats Groupe 5 : Aspects qui compromettent le placement du site Web dans les moteurs de recherche </p><p>5.1 Traduction de l’élément <title> Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.259 </p><p>5.2 Traduction de l’attribut description et Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.259 keywords 5.3 Traduction des attributs alt et des title des Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.259 images 5.4 Traduction des attributs title des liens Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.259 </p><p>Tableau 2 : Résumé de tous les critères pris en compte pour l’analyse du point de vue de la localisation </p><p>46 </p><p>5.2.1 Groupe 1 : les aspects relatifs au code source </p><p>La première catégorie concernant les aspects relatifs au code source sert à évaluer les éléments du code source HTML en fonction des besoins de l’internationalisation et se compose de six points à analyser (Andreu-Vall et Marcos : 2012, pp.255-256). </p><p>1.1 La codification Unicode dans le Web (charset UTF-8) </p><p>Dans la section <head> du code source, une étiquette <meta> de contenu dans laquelle il faudra indiquer que la codification est de type UTF-8 (8-bit Unicode transformation format) doit être inclue. Ce genre de système d’encodage permet au navigateur d’interpréter la plupart des alphabets. Selon Andreu-Vall et Marcos, l’absence de cette étiquette est grave (2012, p.255). </p><p>Groupe 1 : Aspects relatifs au code source 1.1 Codification Unicode dans le Web (charset UTF-8) RTS 2011 RSI 2011 - - RTS 2015 RSI 2015 <meta charset="utf-8"> <meta charset="utf-8"> </p><p>Tableau 3 : Exemples tirés du code source des quatre pages d’accueil sur la base de la Codification Unicode Nos observations menées à quatre ans d’intervalle nous permettent de mettre en évidence que, en 2011, cette codification n’a jamais été effectuée, ni pour la RTS, ni pour la RSI (voir tableau 3). Par contre, dans les versions 2015 des pages d’accueil, nous avons constaté que tout a été correctement mis en place, ce qui constitue une amélioration. </p><p>1.2 Cohérence de la langue au niveau des URLs (et du contenu) </p><p>Concrètement, les mots qui font partie des URLs doivent être dans la même langue que le site Web pour garder une certaine cohérence. Selon les auteurs, si cela n’est pas respecté, l’impact est modéré (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.255). Comme nous ne nous sommes concentrée que sur les pages d’accueil de la RTS et de la RSI, nous avons fait des observations en ce qui concerne ce critère sans le prendre en considération pour l’évaluation véritable. </p><p>47 </p><p>Groupe 1 : Aspects relatifs au code source </p><p>1.2 Cohérence de la langue au niveau des URLs (et du contenu) </p><p>RTS 2011 RSI 2011 </p><p> http://www.rtsentreprise.ch/archives/ http://www.rsi.ch/home/channels/lifestyle.htm l http://www.rtsentreprise.ch/redevances-et- recettes/ http://www.rsi.ch/guardachemusica/node/add /picture http://www.rtsentreprise.ch/qui-sommes- nous/diffusion-et-reception/ RTS 2015 RSI 2015 http://www.rts.ch/archives/ http://www.rsi.ch/rete-uno/Sintonizzatevi- 388091.html </p><p>Tableau 4 : Exemples tirés des quatre pages d’accueil en fonction de la cohérence de la langue des URLs8 Suite à la vérification de cet aspect, nous pouvons affirmer que, pour l’année 2015, tous les URLs des sites de la RTS et de la RSI ont bien été écrits, comme le démontrent les exemples présents dans le tableau 4. Toutefois, nous supposons que ce bon résultat est dû au fait qu’il s’agit d’un cas particulier de localisation et que, derrière ces pages d’accueil, les sociétés régionales travaillent de manière autonome afin d’assurer la cohérence recherchée. En 2011, aussi, le site de la RTS peut être considéré comme étant bien fait à ce niveau. Par contre, comme l’attestent les exemples mentionnés, la page d’accueil de la RSI présente des mots en anglais dans ses URLs en 2011, alors que la page s’adresse clairement à un public italophone. En quatre ans, la RTS a confirmé son exactitude sur ce point et la RSI a corrigé en 2015 l’erreur présente en 2011. </p><p>1.3 Déclaration de la langue du contenu au début de chaque page </p><p>Il est absolument nécessaire d’ajouter au début de chaque page HTML du code source la langue dans laquelle est écrit le site. Au cas où il s’agit d’une variante de cette langue dans un pays spécifique, il faut bien indiquer le code du pays, par exemple « en-US » pour l’anglais des Etats-Unis d’Amérique (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.255). </p><p>C’est le « World Wide Web Consortium » qui donne l’explication de cet élément. L’étiquette de la langue est utilisé pour indiquer la langue du texte ou d’autres objets en HTML dans les documents HTML et XML. Pour spécifier la langue, il faut utiliser l’attribut lang pour HTML (ou xml:lang pour les documents XML) (W3C : 2009). Si cette étiquette n’apparaît </p><p>8 Nous avons mis du texte en gras (bold) pour indiquer la forme erronée 48 pas dans le code source, l’impact sur la localisation est grave (Andreu-Vall et Marcos : 2012 , p.255). </p><p>Groupe 1 : Aspects relatifs au code source 1.3 Déclaration de la langue du contenu au début de chaque page RTS 2011 RSI 2011 - - RTS 2015 RSI 2015 <html lang="fr"> <html xml:lang="it" lang="it"> </p><p>Tableau 5 : Exemples tirés du code source des quatre pages d’accueil concernant la langue principale de la page Comme il ressort du tableau 5, la RTS ainsi que la RSI ont bien déclaré les langues utilisées pour le contenu de leurs sites, soit « FR » pour la RTS et « IT » pour RSI. En effet, nous avons constaté une amélioration des deux pages d’accueil en quatre ans puisque cette étiquette n’était pas du tout présente ni à la RTS, ni à la RSI en 2011. </p><p>Une fois cela établi, nous nous sommes demandée si l’ajout des caractères qui définissent un pays pourrait encore améliorer l’étiquette. En réalité, toujours en consultant le W3C, il est possible de déduire que la « règle d’or » pour les étiquettes lang consiste à les faire les plus brèves possibles. En outre, les sous-étiquettes des pays seraient à éviter, sauf en cas de réel besoin (W3C : 2009). Ainsi, tout en considérant la langue par défaut des pages Web, nous pouvons conclure que les pages d’accueil de la RTS et de la RSI ont été correctement programmées en 2015. Ce critère sera étudié sous un autre angle dans l’analyse de l’accessibilité (voir section 6.4 du chapitre sur l’analyse de l’accessibilité). </p><p>1.4 Changement de la langue du contenu à l’intérieur de la même page </p><p>Si, à l’intérieur d’une page Web, certains mots, phrases ou paragraphes sont écrits dans une langue différente que celle du reste de la page, il faudra indiquer cette information dans le code source en utilisant l’étiquette de paragraphe <p>, suivie par l’attribut de langue lang, soit, par exemple, <p lang="es">. L’estimation de l’impact d’une faute à ce niveau est grave (Andreu-Vall et Marcos : 2012 , p.256). </p><p>49 </p><p>Groupe 1 : Aspects relatifs au code source 1.4 Changement de la langue du contenu à l’intérieur de la même page RTS 2011 RSI 2011 Blogs Newsletter </p><p>Podcasts Radio online </p><p>Newsletters TV online Podcast Send to Facebook Copyrights RSI 2011 - All rights reserved Tweet This Email Les Plus Beaux Sites du Patrimoine Mondial Chut ! clips sur les tubes de la musique classique </p><p>RTS 2015 RSI 2015 Play RTS News Newsletters Web series Sponsoring Podcast The evening cigarette Copyright © RSI 2015 - All rights reserved The voice of <a href="/tags/Switzerland/" rel="tag">Switzerland</a> Castle The Blacklist Modern Family Tableau 6 : Exemples tirés du code source des quatre pages d’accueil concernant le changement de la langue9 En ce qui concerne ce paramètre (voir tableau 6), il faut en premier lieu observer que, en 2011 et en 2015, les pages d’accueil francophones et italophones présentaient certains mots dans d’autres langues. A notre avis, cela est dû à la stratégie adoptée pour la localisation qui a permis de créer cinq sites autonomes, chacun dans sa langue, pour les unités d’entreprises régionales de la SRG SSR. En effet, nous constatons que plus de la moitié des expressions et mots pris en compte (Play, Newsletters, Sponsoring, News, Web series, Podcast(s), Radio online, Tv online) sont en réalité liés à la communication et sont déjà intégrés à la langue française et à la langue italienne. Toutefois, il est important de signaler que la page d’accueil de la RTS a été améliorée depuis 2011. En effet, à l’époque, quatre liens méritaient une mention spéciale puisqu’ils étaient totalement en anglais, par exemple « Send to Facebook », alors que ces expressions ne sont pas intégrées à la langue. La page d’accueil de la RSI a également été améliorée car, en 2011, nous avions repéré certains noms de programmes dans d’autres langues, par exemple en français. Par contre, un problème commun aux pages d’accueil de la RSI à quatre ans d’intervalle est la présence de l’expression complètement </p><p>9 Nous avons mis du texte en gras (bold) pour indiquer la forme erronée 50 rédigée en anglais « Copyrights RSI 2011 - All rights reserved ». Après avoir constaté cette erreur, nous avons supposé que cette phrase faisait partie du modèle du site. Au-delà du nombre d’expressions ou de mots étrangers, il est important de relever que le changement de langue n’a été déclaré de manière adéquate dans aucune des pages d’accueil de 2011 et de 2015. Nous verrons que ce même critère a été pris en compte dans l’analyse de l’accessibilité (voir section 6.4). </p><p>1.5 Expansion du texte </p><p>Chaque langue présente toujours une différence de longueur par rapport à d’autres. Par exemple, des langues comme l’allemand et le polonais ont des mots vraiment longs et, par conséquent, nécessiteront un espace majeur dans une page Web. Ce cinquième point insiste donc sur le fait que, si l’on passe d’une langue à une autre, il faut adapter l’espace de la page à la longueur éventuelle de la nouvelle langue. L’impact est faible (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.256). </p><p>A notre avis, ce point-là ne peut pas être pris en considération en tant que terme d’analyse, puisque la stratégie de localisation utilisée, la « Culturally Customized Localisation » (Singh et Pereira : 2012, p.15) consiste en la réalisation de différentes pages indépendantes pour ces langues. Avec cette stratégie, on parvient à avoir deux sites indépendants, RTS.ch et RSI.ch, avec des interfaces différentes et autonomes. Ainsi, RTS 2015, RSI 2011 et RSI 2015 présentent dans leurs interfaces la place suffisante et nécessaire pour les mots écrits. Par contre, dans le cas de RTS 2011, nous avons observé que l’espace était insuffisant au niveau de la barre des outils et qu’il n’était donc pas si facile de lire les mots. Toutefois, comme il s’agit de sites indépendants, cela n’était pas une conséquence du passage d’une langue à une autre (voir figure 9). </p><p>Figure 9 : Capture d'écran de la barre des outils du site de la RTS en 2011 Pour bien comprendre cette observation, nous avons joint ci-dessous la barre des outils de la page d’accueil de la RSI en 2011 (voir figure 10) de manière que les deux puissent être comparées également de façon visuelle. </p><p>51 </p><p>Figure 10 : Capture d'écran de la barre des outils du site de la RSI en 2011 1.6 Changement de la langue des URLs </p><p>Comme au point 1.4, il faudrait toujours inclure un changement de langue dans le code source de la page Web. Cela vaut aussi pour les URLs. En effet, la bonne pratique veut que l’on indique ce changement directement dans le code source dans la même étiquette du lien <a> avec l’attribut <href lang>. L’impact sera faible (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.256). </p><p>Groupe 1 : Aspects relatifs au code source 1.6 Changement de la langue des URLs RTS 2011 RSI 2011 </p><p><a <a href="/web/20110707001932/http:/ href=http://www.drs.ch/DRS.ch</a /www.srf.ch/" > target="_blank"></a> RTS 2015 RSI 2015 </p><p>< a href=http://www.srf.ch/ <a href=http://www.srf.ch/ title=”SRF” class=blank” title=”SRF” class=”select”<SRF.ch</a> </p><p>Tableau 7 : Exemples tirés du code source des quatre pages d’accueil concernant le changement de la langue des URLs En analysant les pages aux différentes années, nous avons vérifié que le changement de la langue dans les URLs n’était pas indiqué dans le code source (voir tableau 7). Et dans RTS 2011 et 2015, et dans RSI 2011 et 2015, les URLs qui incluent un changement de langue sont toujours les autres sites : « Schweizer Radio und Fernsehen » (SRF) en allemand; « Radio Télévision Suisse » (RTS) en français ; « Radiotelevisione svizzera » (RSI) en italien; « Radiotelevisiun Svizra Rumantscha » (RTR) en romanche ; « Swissinfo.ch » (SWI) en dix langues. Le changement de langue que ces sites comportent n’a jamais été signalé. Toutefois, cela ne pose pas un problème majeur puisque les noms des sites mentionnés sont déjà dans une autre langue. De cette manière, il est déjà implicite que leurs contenus seront disponibles dans d’autres langues. </p><p>52 </p><p>5.2.2 Groupe 2 : aspects relatifs à la localisation du point de vue linguistique </p><p>La deuxième catégorie concernant les aspects relatifs à la localisation du point de vue linguistique » permet de détecter des éléments liés à la langue et à la culture de l’utilisateur final (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.256). </p><p>2.1 Format des dates </p><p>En ce qui concerne le format des dates dans une page Web, il faut qu’il soit conforme à la norme du pays cible. Andreu-Vall et Marcos montrent qu’une erreur de ce type peut causer une confusion générale sur l’interprétation même des dates. Par exemple, il est possible de trouver des formats dans lesquels le jour précède le mois ou vice-versa et cela peut causer des problèmes au niveau de la localisation. L’impact est grave (ibid. : 2012, p.256). </p><p>Groupe 2 – Aspects relatifs à la localisation du point de vue linguistique 2.1 Format des dates </p><p>RTS 2011 RSI 2011 07.07 Mercoledì, 6 luglio 17 Juillet 2011 Giovedì 7 luglio RTS 2015 RSI 2015 23 septembre 2015 Mercoledì, 23-09-2015 Mardi 22 septembre Mercoledì 22 settembre Tableau 8 : Exemples tirés depuis les pages d’accueil en fonction des formats des dates 10 La norme internationale ISO 8601 nous aide à expliquer ce problème en décrivant « un mode de représentation numérique de la date et de l'heure accepté à l'échelon international. Lorsque les dates sont exprimées en chiffres, elles peuvent être comprises différemment : la notation 05/01/12 pouvant ainsi renvoyer au 5 janvier 2012 ou au 1 mai 2012. Ce type de confusion, aux conséquences potentiellement fâcheuses à l’échelle de l’individu, peut avoir un coût dramatique dans le monde des affaires. Du reste, sans règle de notation précise pour la date et l'heure, certaines opérations simples comme l'organisation des réunions et des livraisons, la rédaction des contrats et la réservation des billets d'avion peuvent devenir très compliquées » (ISO 8601 : 2004). </p><p>Il est important de souligner que, en ce qui concerne ce point, nous avons analysé les pages d’accueil de la RTS et de la RSI en 2011 et en 2015 uniquement aux dates mentionnées dans l’introduction du chapitre 3. Notre échantillon était dès lors réduit, ce qui ne nous a pas </p><p>10 Nous avons mis du texte en gras (bold) pour indiquer la forme erronée 53 permis de généraliser nos résultats qualitatifs aux pages entières. Il ressort du tableau 8 que les dates prises comme exemples sont toujours écrites dans le même ordre sur les pages d’accueil, c’est-à-dire « jour/mois/année ». En ce qui concerne le français en Suisse, nous avons suivi les recommandations du « French Style Guide de Microsoft Language Portal » qui nous montre que le format officiel pour les dates pour le « Default short Date Format » est le suivant : jj/mm/aaaa (j=jour, m=mois, a=an). En outre, il est possible d’accepter aussi le « Default long Date Format », par exemple « 17 mars 2011 », et le « Additional short Date Format 1, jeudi 17 mars 2011 » (2011a : p.11). En outre, la Chancellerie fédérale (2014) soutient la nécessité d’utiliser le point en tant que séparateur pour les dates. Par contre, dans le cadre de l’italien en Suisse, c’est le « Microsoft Language Portal », dans ses « Italian Style Guide », qui suggère le format correct (jj.mm.aaaa) qui comporte comme séparateur officiel le point. Il propose également le « Default long Date Format, par exemple mercredi 17. marzo 2011 » (2011b, p. 11). </p><p>En résumé, la RTS disposait de dates bien rédigées déjà en 2011 et a gardé ce bon résultat également en 2015. Par contre, la page d’accueil de la RSI était erronée en 2011 et l’est restée en 2015 à cause de l’utilisation de séparateurs qui ne sont pas recommandés. Cela n’est pas une erreur à part entière, mais rend le produit page d’accueil moins valable du point de vue de la localisation. </p><p>54 </p><p>2.2 Format des horaires </p><p>Comme expliqué au point précédent, il faut que le format des horaires utilisé sur les sites Web corresponde à ce qui est le plus courant dans le pays cible. Si un format est mal approprié, il peut générer de la confusion dans l’interprétation des horaires. Une spécification à cet égard sera donc nécessaire. L’impact est grave (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.257). </p><p>C’est Nielsen qui explique l’importance de ce point : </p><p>« Any times listed on a Web page should always at a minimum make it clear whether they are given in the AM/PM system or the 24-hour system (and if AM/PM, then these suffixes should be given) and which time zone they refer to. Time zone abbreviations (e.g, EDT) are not universally understood, so supplement them with an indication of the difference to GMT. Many users don't understand GMT either, so optimal usability would involve translating the time into local times in a few major locations (e.g., "the press conference starts 1:00 PM in New York (GMT -5), corresponding to 19:00 in Paris and 3:00 the next day in Tokyo") » (1996). </p><p>Groupe 2 – Aspects relatifs à la localisation du point de vue linguistique 2.2 Format des heures RTS 2011 RSI 2011 - 14 :34 21.05 RTS 2015 RSI 2015 20h10 15 :56 </p><p>Tableau 9 : Exemples tirés depuis les pages d’accueil en fonction des formats des heures11 Les deux sites Web, en 2011 mais aussi en 2015, s’appuient toujours sur le format de 24 heures, comme le montrent les exemples (voir tableau 9). En analysant les deux pages d’accueil francophones, nous avons constaté que, en 2011, aucune indication d’horaire n’était donnée sur la page d’accueil. Par contre, sa version 2015 présente toujours des horaires ayant le même format, c’est-à-dire avec la lettre « h », qui est officiellement recommandée par les « French Style Guide » (2011a : p.11). En ce qui concerne les pages italophones, le format avec les deux points est toujours utilisé en 2011 ainsi qu’en 2015 par la RSI. Toutefois, il ne s’agit pas du format recommandé pour l’italien en Suisse qui est en réalité le point (Microsoft Language Portal : 2011b, p.11). Par conséquent, les dates dans les deux pages d’accueil de la </p><p>11 Nous avons mis du texte en gras (bold) pour indiquer la forme erronée 55 </p><p>RSI sont erronées : celle de 2011 à cause d’un manque de cohérence et celle de 2015 à cause d’un format faux. </p><p>En résumé, en ce qui concerne le format des heures, nous avons observé que la page d’accueil de la RTS 2015 présente l’horaire dans le format recommandé. Toutefois, nous ne pouvons pas parler d’amélioration puisque sur la page d’accueil de la RTS en 2011 aucune date n’a été repérée. Par contre, sur la page d’accueil de la RSI une aggravation s’est produite au cours de quatre ans. </p><p>2.3 Format des nombres </p><p>Comme nous pouvons le constater avec les autres critères évoqués auparavant, la ponctuation joue un rôle très important dans l’écriture des chiffres et change aussi en fonction de la langue. L’impact sera grave (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.256). Groupe 2 : Aspects relatifs à la localisation du point de vue linguistique 2.3 Format des nombres </p><p>RTS 2015 RSI 2015 33'000 francs 60 anni 3 informations Jukebox 900 9 minutes 1a parte 5 buts 7 jours 2 billets 1ère 10'000 francs RTS 2011 RSI 2011 2e 28o 17ème 123o 40 63 voti 25 ans 15 su 48 voti 3800 habitants 5a tappa 10 minutes 7. stagione CHF 1'000,- Tableau 10 : Exemples tirés depuis les pages d’accueil en fonction des formats des nombres12 Comme pour l’analyse d’autres aspects relatifs à la localisation du point de vue linguistique, nous voulons souligner que nous n’avons pris en considération que les nombres repérés sur les pages d’accueil des RTS et RSI en 2011 et en 2015. Pour nous aider dans cette évaluation, nous avons suivi les lignes directrices publiées par la Chancellerie fédérale pour le français ainsi que pour l’italien. Le document visant à montrer comment rédiger des textes en français </p><p>12 Nous avons mis du texte en gras (bold) pour indiquer la forme erronée 56 indique qu’il faut écrire en chiffres arabes tous les nombres à partir de 17, les dates, les siècles, les chiffres suivis par une unité de mesure, les pourcentages, les chiffres statistiques, les âges et les numéros d’articles et d’autres subdivisions des actes. Par conséquent, il faudra écrire en toutes lettres les nombres jusqu’à seize (seize inclut) (Chancellerie fédérale : 2014, p.13). En outre, il faut indiquer le pourcentage avec un espace insécable entre le nombre et le symbole « % » (ibid.). D’autres indications sur l’écriture des nombres de plus de quatre chiffres sont fournies, dont notamment sur la nécessité d’insérer un espace insécable entre chaque tranche de trois chiffres à partir de la droite. De plus, les unités et les décimales doivent être séparées par une virgule. Pour écrire les nombres ordinaux, il faut ajouter « -er » pour le nombre un et « -e » pour les autres en lettre minuscules en exposant (ibid. : 2014, p.14). Sur la base de toutes ces informations, il ressort que la page francophone présente plusieurs erreurs à cet égard (voir tableau 10). En outre, il est à noter un manque de cohérence très important dans la page d’accueil de la RTS aussi bien en 2011 qu’en 2015. Dans le document qui regroupe les règles pour écrire des textes en italien et, entre autres, les nombres, il est recommandé d’écrire en toutes lettres les nombres inférieurs ou égaux à dix. Tout nombre supérieur à dix sera écrit en chiffres, sauf quand il s’agit d’une série de nombres ou de nombres suivis par une unité de mesure. Pour les nombres qui comprennent plus de quatre chiffres, les recommandations sont les mêmes que pour le français. La forme admise est par exemple « 1 000 », alors que toutes les autres, comme « 1'000 » et « 1.000 », sont déconseillées. De plus, la virgule doit séparer unités et décimales, comme pour les nombres dans les textes en français. Par contre, s’il y a des chiffres suivis de l’abréviation d’une monnaie, par exemple des francs, il faudra écrire « 12.50 CHF ». Enfin, pour les chiffres plus élevés, il faut utiliser la virgule, par exemple « 3,5 milioni di franchi » et pour les nombres cardinaux, si on les écrit en chiffres, il faudra ajouter un « -o » ou un « –a » en exposant (Cancelleria federale : 2006). Au vu du nombre réduit d’exemples que présentent les deux pages d’accueil de la RSI, nous nous contenterons de fournir une évaluation de la page Web au moment de l’analyse. Nous noterons que, dans la plupart des exemples, les nombres ordinaux sont bien rédigés tandis que les nombres cardinaux sont faux dans les deux pages d’accueil italophones. </p><p>Pour conclure, si la page d’accueil de la RTS reste mal rédigée en fonction de ce critère, il en va de même pour celle de la RSI. Nous voulons toutefois souligner l’importance des documents fournis par la Chancellerie qui, étant vraiment détaillés, pourraient permettre une </p><p>57 amélioration générale des pages d’accueil et de leur niveau de localisation si les règles édictées étaient appliquées. </p><p>2.4 Section de contact </p><p>Lors de l’écriture de la page « Contact », il faut prendre en compte la possibilité que des utilisateurs d’autres pays veuillent la consulter. Pour cette raison, il faut écrire les informations de manière à ce qu‘il soit possible de contacter le propriétaire du site de l’étranger, c’est-à-dire en indiquant toutes les données utiles, comme par exemple le préfixe international suivi du zéro entre parenthèses. L’impact est grave (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.257). </p><p>Groupe 2 – Aspects relatifs à la localisation du point de vue linguistique 2.4 Section de contact RTS 2011 RSI 2011 Nous téléphoner : +41 (0)58 236 36 36 4. Programmi Radio Rete Uno Indirizzo principale: Rete Uno SMS da operatore svizzero: 955, parola chiave 'rete1' Telefono della diretta: 0848 03 08 08 Fax: 091 803 90 95 </p><p>Rete Due Indirizzo principale: Rete Due SMS da operatore svizzero: 955, parola chiave 'rete2' Telefono della diretta: 0848 03 06 06 Fax: 091 803 90 85 </p><p>Rete Tre Indirizzo principale: Rete Tre SMS da operatore svizzero: 955, parola chiave 'rete3'' Telefono della diretta: 0848 03 05 03 Fax: 091 803 91 24 RTS 2015 RSI 2015 Nous téléphoner : +41 (0)58 236 36 36 T +41(0)91 803 51 11 F + 41 (0) 91 803 53 55 Tableau 11 : Exemples tirés depuis les pages d’accueil en fonction de la section des contacts13 Comme dans le cas de la cohérence de la langue au niveau des URLs (sous-sous-section 1.2 du chapitre 4), ce paramètre n’a été pas pris en compte pour la véritable évaluation du niveau </p><p>13 Nous avons mis du texte en gras (bold) pour indiquer la forme erronée 58 de la localisation puisque nous ne nous sommes occupée que des pages d’accueil. Toutefois, nous avons décidé d’inclure des observations à cet égard afin de disposer d'une image plus complète de la situation. </p><p>En ce qui concerne ce point, les sites Web de la RTS et de la RSI en 2015 fournissent des résultats conformes à ce qui est conseillé, de même que le site de la RTS en 2011 (voir tableau 11). Par contre, le site de la RSI en 2011, dans la section « Contatti » n’était, à notre avis, pas conforme car seulement les numéros de certains programmes radios étaient fournis. De plus, ils n’étaient jamais précédés du préfixe international. Pour toutes les autres options, un hyperlien était inclus dans l’email. Andreu-Vall et Marcos soulignent que l’impact de ce point est grave. Toutefois, à notre avis, ce genre d’erreur (voir RSI 2011) peut être perçu selon deux points de vue : d’un côté, la faute n’était pas si grave parce que la RTS et la RSI visent le même public et à l’intérieur d’un même pays, et que l’ajout du préfix international n’était donc pas obligatoire ; d’un autre côté, si la stratégie de la RSI était de toucher également le public italophone d’Italie, par exemple, l’ajout du préfixe international pour appeler en Suisse aurait dû être la solution la plus appropriée. </p><p>2.5 Mise à jour du contenu dans les différentes versions linguistiques </p><p>Dans le cas d’un site multilingue, il est nécessaire de vérifier si toutes les versions linguistiques du site sont complétées de la même manière. L’idéal est que toutes les versions soient actualisées au même moment. Si des différences subsistent, l’impact est grave (Andreu- Vall et Marcos : 2012, p.257). </p><p>Ce point ne peut pas être inclus à notre analyse car, dans le cas de la RTS et de la RSI, les deux sites sont liés à la société générale, la SRG SSR, même s’ils ont une vie autonome parce que chaque société régionale, la RTS et la RSI, soignent et gèrent leurs propres sites Web. </p><p>2.6 Accès depuis n’importe quelle page à l’option de choix de la langue </p><p>Ce point fait partie de l’ergonomie d’un site Web. Il est important qu’il soit possible de changer la langue depuis chaque page du site sans avoir besoin de retourner sur la page d’accueil. L’impact est grave (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.257). </p><p>Pour mieux expliquer ce point, nous utiliserons des captures d’écran afin de détecter les conséquences réelles sur les différents sites. </p><p>59 </p><p>RTS 2011 (voir figure 11) : </p><p>Figure 11 : Capture d’écran de la barre pour le choix d’un des sites de la SRG SSR ou de cette société même dans le site de la RTS 2011 En ce qui concerne la RTS 2011, il est possible de cliquer sur les acronymes des icônes des autres sociétés régionales, ou de la société générale SRG SSR, directement depuis la page d’accueil, seulement swissinfo.ch est représenté par un logo écrit en entier. Cela permet donc d’aller sur un site de langue différente. Toutefois, si l’utilisateur ne connaît pas les acronymes des sociétés ou s’il ne connaît pas l’existence des autres sociétés dont les sites sont dans d’autres langues, cette structure perd son côté pratique et intuitif. En outre, le logo de la RTS est présent alors que cette information n’est pas du tout nécessaire. </p><p>RTS 2015 (voir figure 12) : </p><p>Figure 12 : Capture d’écran de la barre pour le choix d’un des sites de la SRG SSR ou de cette société même dans le site de la RTS 2015 Ce qui a été écrit à propos de RTS 2011 reste valable pour RTS 2015. Par contre, seulement deux éléments ont changé. En ce qui concerne swissinfo.ch en 2015, il est possible de retrouver au même endroit l’abréviation du site et, en plus, nous ne retrouvons pas le logo de la RTS qui était peu utile en 2011, à notre avis. </p><p>RSI 2011 (voir figure 13) : </p><p>Figure 13 : Capture d’écran de la barre pour le choix d’un des sites de la SRG SSR ou de cette société même dans le site de la RSI 2011 Sur la page d’accueil de la RSI en 2011, il est possible de voir que les liens pour les sites de télévision et de radio dans d’autres langues se trouvent tout en bas de la page d’accueil. Par rapport aux autres pages analysées, le lien pour accéder au site de la société générale manque. </p><p>60 </p><p>RSI 2015 (voir figure 14) : </p><p>Figure 14 : Capture d’écran de la barre pour le choix d’un des sites de la SRG SSR ou de cette société même dans le site de la RSI 2015 Pour RSI 2015, il est possible de trouver les icônes des autres sociétés régionales en cliquant sur SRG SSR, à la suite de quoi s’ouvrira un menu déroulant vertical. Une liste des sites Web des sociétés régionales apparaît alors et il suffit de cliquer sur un des liens pour ouvrir un site. Comme nous l’avons déjà fait remarquer pour la RTS 2015, le fait de choisir de mettre les acronymes des sites complique l’orientation pour ceux qui ne connaissent pas les acronymes de ces sociétés. En outre, dans le cas de la RSI, la procédure à faire, c’est-à-dire devoir cliquer sur SRG SSR pour pouvoir ensuite avoir un menu avec une liste des sites, rend la recherche encore moins pratique. De plus, le fait de trouver le site même de la RSI en italien parmi les sites des sociétés régionales est, à notre avis, une erreur parce que il s’agit d’une information redondante. </p><p>Pour conclure, toutes les interfaces sont, à notre avis, peu intuitives et pratiques en fonction de ce paramètre. De plus, le passage d’une langue à une autre n’est ni clair, ni compréhensible, d’autant plus si l’on ne connaît pas la RTS, la RSI et les autres sociétés. Cependant, le fait que cet aspect soit similaire entre les quatre pages d’accueil peut nous donner à réfléchir sur le niveau d’autonomie des sites de la RTS et de la RSI par rapport à la société générale. Nous discuterons de ce point dans les conclusions de ce chapitre. 5.2.3 Groupe 3 : les aspects liés aux éléments visuels </p><p>Le troisième groupe concerne les aspects liés aux éléments visuels et permet de souligner que des utilisateurs de cultures différentes ne réagissent pas de la même manière face à certains stimuli visuels. Par conséquent, pour avoir un bon niveau de localisation, il est nécessaire de </p><p>61 considérer cet aspect, surtout en fonction des icônes, des images et des couleurs (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.258). </p><p>3.1. Icônes </p><p>En tant qu‘élément visuel, les icônes doivent aussi être appropriées à chaque culture. L’icône pour la réception des emails, par exemple, a un aspect différent en Espagne et aux Etats-Unis. L’impact est moyen (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.258). </p><p>Il faut tout d’abord fournir une définition des icônes pour comprendre leur rôle dans le Web : « […] Icons must first and foremost communicate meaning in a graphical user interface. Icons are, by definition, a visual representation of an object, action, or idea. If that object, action, or idea is not immediately clear to users, the icon is reduced to mere eye candy—confusing, frustrating, eye candy—and to visual noise that hinders people from completing a task » (Bedford : 2014). </p><p>Une fois que l’importance d’une icône a été définie, il est nécessaire de souligner que ce paramètre peut être utile pour collecter des données à propos des icônes présentes dans les pages d’accueil. En général, nous avons constaté que toutes les icônes trouvées étaient adaptées à la Suisse puisque concrètement la RTS et la RSI s’adressent au même pays. </p><p>RTS 2015 RTS 2011 RSI 2015 RSI 2011 Icônes Fonction Icônes Fonction Icônes Fonction Icônes Fonction </p><p>Play vidéo Blogs Guarda </p><p>Play audio Podcasts Play </p><p>Rechercher Newslett Traffico ers Play Offre Agenda Mobile Cede.ch Réseaux Cerca sociaux Tunes Print </p><p>Email </p><p>Send to Facebook Tweet This </p><p>62 </p><p>- </p><p>Tableau 12 : Capture d’écran des icônes présentes dans le site de la RTS 2015, RTS 2011, RSI 2015 et RSI 2011 En observant le tableau 12, nous remarquons que certaines icônes sont vraiment communes à la RTS et à la RSI. Il faut souligner qu’aucune icône n’apparaît dans la page d’accueil de RSI 2011. Pour résumer brièvement, il est possible de trouver dans les pages d’accueil plus ou moins les mêmes exemples d’icônes appropriées, en tout cas en Suisse. </p><p>3.2 Symbolisme des couleurs </p><p>Le choix des couleurs à utiliser pour ces sites mérite également une réflexion approfondie puisque chaque tonalité peut donner lieu à différentes interprétations selon la culture. Il s’agit donc plutôt de vérifier que la couleur choisie véhicule l’information désirée. L’impact est moyen (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.258). </p><p>Gibb et Matthaiakis donnent un exemple pertinent lorsqu’ils affirment que le rouge dénote de la joie en Chine mais du danger en Occident (2006, p.669). </p><p>D’abord, nous avons repéré les informations sur les couleurs en examinant le code source des pages. Puis, nous avons observé que, aussi bien pour la RTS que pour la RSI, en 2011 et en 2015, ce sont plus ou moins les mêmes couleurs qui sont utilisées et reprises de façon alternée. Ensuite, en navigant sur le site de la RTS, nous avons trouvé un document de la RTS même dans lequel il est établi que la palette des couleurs officielles de la SRG SSR est la suivante : </p><p>Les couleurs SRG SSR sont le rouge, le blanc, le gris et le noir. Les couleurs prédominants sont le rouge et le blanc. Le gris sera préféré pour le texte utilisé sur un arrière-plan blanc. Quant au noir, il doit être utilisé avec modération (RTS : 2014a). </p><p>Figure 15 : Capture d’écran de la palette des couleurs SRG SSR Ainsi, l’entreprise SRG SSR dispose d’une série de couleurs qui lui sont utiles lors de sa représentation et qui détermine la palette de couleurs que les sociétés régionales devront adopter (voir figure 15) dans laquelle il est possible de voir également les valeurs hex. Chaque </p><p>63 société régionale peut ensuite jouer avec ces couleurs. Par exemple, sur le site de la RTS 2015, l’arrière-plan est blanc et le logo de la RTS rouge, tandis que le site de la RSI 2015 présente l’arrière-plan en gris et le logo en rouge et blanc. </p><p>Pour conclure notre recherche, nous voulons donc mettre en évidence le fait que les sites écrits en langues différentes ciblent, ici, un public au sein d’un même pays, ce qui explique qu’une palette de couleurs générale soit applicable à tous les sites des sociétés régionales. Comme la société générale SRG SSR fournit des lignes directrices pour l’utilisation d’une palette des couleurs qui est ensuite bien appliquée par les sociétés régionales, il est clair que les pages d’accueil de la RTS et de la RSI ne sont pas totalement indépendantes par rapport à la société générale. Nous reviendrons sur cet aspect dans les conclusions de ce chapitre. </p><p>3.3 Images </p><p>Les images utilisées sur un site ne doivent pas avoir une connotation négative ou offensive pour la culture destinatrice. L’impact est moyen (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.258). </p><p>A notre avis, ce point n’a pas lieu d’être utilisé en tant que paramètre dans cette analyse puisque les sites de la RTS et de la RSI sont autonomes dans le choix des images et qu’il s’agit d’un cas de localisation particulier étant donné que les deux sites visent un même pays. </p><p>3.4 Direction </p><p>La page Web doit être préparée à la lecture de gauche à droite et vice-versa dans les cas de la traduction vers des langues différentes, comme par exemple depuis l’anglais vers l’arabe. L’impact est moyen (ibid. : 2012, p.258). </p><p>Ce point n’est pas non plus utile aux fins de notre analyse puisque la direction des deux sites est toujours la même. 5.2.4. Groupe 4 : les aspects qui compromettent la recherche à l’intérieur d’un site Web </p><p>Le quatrième groupe concerne les aspects qui compromettent le recherche à l’intérieur d’un site Web (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.259). Andreu-Vall et Marcos soutiennent que, dans le cas de sites Web plus grands, il peut être utile d’ajouter un moteur de recherche afin de trouver des informations sans devoir retourner sur la page d’accueil. Sur des sites multilingues, le moteur de recherche doit savoir reconnaître les pages Web de tout le site et non seulement dans une version linguistique en particulier (critère 4.1). Ensuite, l’utilisateur </p><p>64 doit pouvoir choisir si réaliser une recherche dans toutes les versions linguistique ou dans une en particulier (critère 4.2). Enfin, les résultats de la recherche devront concerner des pages rédigées dans la langue dans laquelle le site est consulté par l’utilisateur (critère 4.3) (ibid.). </p><p>Tous les paramètres inclus dans le quatrième groupe ont été résumés brièvement puisqu’elles ne sont pas utilisables pour notre analyse. De fait, en se basant sur le « Culturally Customized Localisation » (Singh et Pereira : 2012, p.12), chaque société régionale a créé son propre site indépendant par rapport aux autres et donc monolingue, aussi bien dans la recherche que dans les résultats. 5.2.5 Groupe 5 : les aspects qui compromettent le placement du site Web dans les moteurs de recherche </p><p>Le cinquième groupe concerne les aspects qui compromettent le placement du site Web dans les moteurs de recherche (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.259). Plusieurs sites Web bien localisés ne sont pas si visibles sur les moteurs de recherche au niveau international car ils ne font pas partie des premiers résultats lors des recherches. Ce groupe vise donc à vérifier si les éléments important pour le placement sur Internet ont été traduits. De plus, il ne faut pas oublier que les éléments relevant de SEO (« Search Engine Optimisation ») changent sur la base de la version linguistique (ibid.), ce qui implique que l’emplacement de la page changera également en fonction de la langue. </p><p>5.1 Traduction de l’élément <title> </p><p>Cet élément correspond au titre de la page Web. Il est visible dans la partie supérieure du navigateur et permet l’identification de la page dans les résultats de recherche dans les moteurs de recherche. Il est nécessaire que cette information soit traduite pour que les utilisateurs identifient le site et pour que les « spider »s des moteurs de recherche puissent indexer ce titre dans la langue de la page. Si cela n’est pas effectué, l’impact sur la localisation est grave (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.259). </p><p>65 </p><p>Groupe 5 – Aspects qui compromettent le placement du site Web dans les moteurs de recherche 5.1 Traduction de l’élément <title> RTS 2011 RSI 2011 Accueil | RTS Entreprise RSI - Radiotelevisione svizzera RTS 2015 RSI 2015 rts.ch – Radio Télévision RSI Radiotelevisione svizzera Suisse </p><p>Tableau 13 : Résumé des résultats en fonction de la traduction de l’attribut title dans l’<head> L’élément <title> a toujours été correctement complété dans la langue des versions linguistiques que nous avons analysées (voir tableau 13). En effet, chaque titre est écrit dans la langue appropriée dans toutes les pages d’accueil et permet d’identifier ses contenus. Cet aspect sera également pris en compte lors de l’analyse de l’accessibilité (voir section 6.2). </p><p>5.2. Traduction des attributs description et keywords </p><p>Même si ces attributs sont invisibles dans le navigateur, les « spiders » des moteurs de recherche arrivent à les lire et à les indexer étant donné qu’ils se trouvent dans la section <head> du code source. L’attribut description est très important car il est utilisé par des moteurs de recherche pour créer un résumé du contenu du site qui apparaîtra dans la liste des résultats. Si cet attribut manque, l’impact sera grave. Par contre, l’attribut keywords permettant l’implémentation d’une recherche à l’intérieur du site n’est pas prise en compte par les moteurs de recherche et ne sera pas donc prise en considération pour cette analyse (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.259). </p><p>RTS 2015 (voir figure 16) : </p><p><meta name="description" content="RTS.ch | Le site de la Radio Télévision Suisse francophone RTS Un, RTS Deux, La 1ère, <a href="/tags/Espace_2/" rel="tag">Espace 2</a>, <a href="/tags/Couleur_3/" rel="tag">Couleur 3</a> et <a href="/tags/Option_Musique/" rel="tag">Option Musique</a> | Accédez à toutes vos émissions radio et TV, informez-vous grâce à nos portails d'information et de sport, participez à nos concours et consultez nos programmes TV et radio."> </p><p>Figure 16 : Capture d’écran des résultats de Google en cherchant RTS en 2015 </p><p>66 </p><p>RSI 2015 (voir figure 17) : </p><p><meta name="description" content=""> </p><p>Figure 17 : Capture d’écran des résultats de Google en cherchant RSI en 2015 Dans les versions 2011, la RTS et la RSI ne disposaient pas d’attribut description dans le code source, ce qui constitue donc une erreur. Toutefois, en 2015, les deux sites ont corrigé ce paramètre en l’insérant. Celui de la RTS a été bien rédigé (voir figure 16), mais celui de la RSI ne fournit aucune information et laisse en effet les guillemets vides (voir figure 17). Cela constitue donc une erreur. </p><p>5.3. Traduction des attributs alt et title des images </p><p>Les moteurs de recherche ne peuvent pas indexer les images car elles ne sont pas lisibles comme le texte. Il est cependant possible d’indexer les textes liés aux images en utilisant les attributs alt et title. De cette manière, le contenu des images pourra aussi être identifié par les utilisateurs aveugles et malvoyants à travers des programmes de lecture de pages Web. L’absence de ces étiquettes a un impact grave sur la localisation (Andreu-Vall et Marcos : 2012, p.259). </p><p>Ce paramètre d’évaluation sera le point clé de mon mémoire et sera approfondi dans le chapitre suivant tout au long de l’analyse du point de vue de l’accessibilité (voir section 6.1). Comme nous allons le voir dans l’analyse de l’accessibilité, l’attribut title n’est pas uniformément supporté par les lecteurs d’écran en général : c’est pour cette raison que, décidée à évaluer l’accessibilité des images, nous nous sommes concentrée sur l’attribut alt dans lesquels les véritables alternatifs aux images devraient être contenus. </p><p>5.4. Traduction des attributs title des liens </p><p>L’attribut title accompagne les liens en fournissant des informations sémantiques complémentaires sur ces derniers. Il est possible, pour les utilisateurs, de visualiser le contenu de cette étiquette en passant le curseur sur le lien. Il est également visible sur les moteurs de recherche (ibid. : 2012, p.259). L’exemple suivant (Cooper et al. : 2015a, Technique H33) montre l’utilisation de ce cet attribut : </p><p>67 </p><p><a href="http://example.com/subscribe.html" target="_blank" title="link opens in new window"> Subscribe to email notifications about breaking news </a> Nous analyserons les attributs title en détail dans l’analyse de l’accessibilité du Web concernant les liens (voir section 6.3). Pour ce faire, nous avons pris tous les attributs title contenus dans le code source des quatre pages d’accueil et nous avons vérifié que chaque title était dans la langue de la page. Dans l’analyse de l’accessibilité des liens, nous prendrons également en compte les intitulés des liens et les équivalents textuels dans le cas des liens constitués que par des images parce que les attributs title ne sont pas supportés par tous les lecteurs d’écran (voir section 6.3). L’exemple le plus évident que nous ayons observé se trouvait sur la page d’accueil 2011 de la RTS. En effet, quatre attributs title de quatre liens étaient écrits en anglais, notamment l’attribut « Tweet This ». Nous supposons que les développeurs ont utilisé un modèle anglais et qu’ils n’ont pas changé ces phrases. Quatre ans plus tard, soit sur la page d’accueil 2015 de la RTS, cette erreur n’apparaît plus. 5.3 Conclusions </p><p>Déterminée à évaluer le niveau de localisation des quatre pages d’accueil tout en considérant le facteur temporel, nous avons regroupé dans trois tableaux tous les aspects que nous avons pris en compte pour notre analyse. A notre avis, il est important de préciser que nous n’avons regroupé que les critères qui ont été concrètement utilisés pour l’évaluation. En ce qui concerne les symboles de ces tableaux, nous avons ajouté un « + » quand une page d’accueil est amélioré, un « - » quand nous avons remarqué une dégradation de la localisation, ainsi que le symbole « Ø » quand nous n’avons trouvé aucun exemple relatif à ce paramètre. Il faut également souligner que, quand la page d'accueil a obtenu deux « moins » en 2011 et en 2015, cela signifie qu'un de ces scénarios s'est envisagé : soit il y a eu une aggravation, soit le résultat n'était pas encore suffisant. </p><p>68 </p><p>Groupe 1 : Aspects relatifs au code source Critères RTS 2011 RTS 2015 RSI 2011 RSI 2015 1.1 Codification Unicode - + - + 1.3 Déclaration de la langue du - + - + contenu au début de chaque page 1.4 Changement de la langue du - - - - contenu à l’intérieur de la même page Tableau 14 : Conclusions de l’analyse de la localisation sur les aspects relatifs au code source Le tableau 14 résume tous les résultats sur la base des aspects relatifs au code source. De manière générale, il ressort que les pages d’accueil de la RTS et de la RSI ont été améliorées entre 2011 et 2015. Le problème encore d’actualité reste la déclaration du changement de la langue à l’intérieur de la même page Web. Les deux « moins » en 2011 et en 2015 indiquent que ce critère n'a été jamais rempli et qu'aucune amélioration ne s'est produite en 2015, malgré les quatre ans écoulés. </p><p>Groupe 2 : Aspects relatifs à la localisation du point de vue linguistique Critères RTS 2011 RTS 2015 RSI 2011 RSI 2015 2.1 Format des dates + + - - 2.2 Format des horaires Ø + - - 2.3 Format des nombres - - - - 2.6 Accès depuis n’importe - - - - quelle page à l’option de choix de la langue Tableau 15 : Conclusions sur les aspects relatifs à la localisation du point de vue linguistique Dans le tableau 15, nous avons inséré toutes les données obtenues concernant la localisation du point de vue linguistique. Nous remarquons qu’il s’agit du groupe le plus controversé car il est difficile d’affirmer si une amélioration véritable s’est produite ou non. En effet, plusieurs problèmes persistent au niveau des dates, des horaires, des nombres et de l’accès à l’option du choix de la langue, surtout dans la page d’accueil 2015 de la RSI. Par contre, pour la version 2015 de la RTS, nous pouvons parler de légère amélioration même si des problèmes restent en ce qui concerne les nombres et l’option du choix de la langue. Pour les critères 2.3 et 2.6, nous avons observé des données qui sont constamment négatifs, également en 2015. </p><p>69 </p><p>Groupe 5 : Aspects qui compromettent le placement du site Web dans les moteurs de recherche Critères RTS 2011 RTS 2015 RSI 2011 RSI 2015 5.1 Traduction de l’élément + + + + <title> 5.2 Traduction de l’attribut - + - - description </p><p>Tableau 16 : Conclusions sur les aspects qui compromettent le placement du site Web dans les moteurs de recherche Le tableau 16 nous a fourni une vue d’ensemble sur l’élément <title> et sur l’attribut description. D’une manière plus précise, nous avons constaté une amélioration totale de la page d’accueil de la RTS en 2015 et partielle de la RSI en 2015 à cet égard. En effet, même s'un effort a été observé avec l'ajout de l'attribut description, le critère n'a pas été appliqué d'une façon correcte. </p><p>A la fin de cette première analyse, nous voulons dresser un premier bilan des données et des résultats obtenus sur la localisation. Concrètement, les deux versions 2015 ont progressé par rapport à 2011. Cependant, la RTS a véritablement amélioré sa page d’accueil, tandis que la RSI ne l’a fait que partiellement. Il nous paraît important d’insister sur le travail qu’il reste à fournir sur certains problèmes mis en évidence par l’analyse et surtout sur les aspects linguistiques. Tout cela semble d’autant plus essentiel dans un pays comme la Suisse, avec sa réalité multilinguistique et multiculturelle unique en son genre. </p><p>Toutes ces données nous permettent d’approfondir notre analyse dans une perspective de localisation. En observant les deux sites de la RTS et de la RSI, nous avons eu la confirmation qu’il s’agissait de deux cas de « Culturally Customized Localisation » (Singh et Pereira : 2012, p.11), c’est-à-dire que chaque site a été créé pour sa région linguistique et propose des textes, des images, des rubriques et d’autres éléments pour le public de cette région dans la langue principale de la page (avec les exceptions que nous avons mentionnées). Ainsi, aucune page Web n’est la traduction d’une autre et les deux sites bénéficient d’un certain degré d’autonomie en ce qui concerne la publication des contenus et l’interface. Toutefois, sur la base des données obtenues, notamment trois éléments nous ont mené à la conclusion que, malgré cette autonomie dont les sites bénéficient, il y a toujours des éléments qui montrent la relation entre la RTS, la RSI et la société générale SRG SSR : la palette des couleurs de la SRG SSR, les icônes et les logos présents en bas de toutes les pages d’accueil et permettant d’aller sur les autres sites des sociétés régionales et de celle générale. Les autres éléments ont été créés par chaque société régionale et s’adressent aux besoins spécifiques des publics </p><p>70 francophone et italophone. Ces constatations nous permettent d’entamer l’analyse de l’accessibilité avec une vision différente : observées dans une perspective de localisation, les deux pages d’accueil de la RTS et de la RSI en 2015 sont certes autonomes par rapport à la société générale, mais cette autonomie n’est pas totale puisque, comme nous l’avons constaté, certains éléments établis par la société générale sont appliqués par les sociétés régionales de manière identique. Dans le chapitre suivant, nous tenterons de voir si telle autonomie partielle peut également être observée dans la stratégie d’accessibilité adoptée par les sociétés régionales dans le but de répondre à nos questions de recherche. </p><p>71 </p><p>Chapitre 6 : Analyse de l’accessibilité </p><p>Ce chapitre constitue le cœur de ce projet de mémoire. L’analyse de ce sujet nous a permis de familiariser avec des éléments techniques qui seront expliqués pas à pas et, en même temps, nous a poussée à une réflexion sur l’ergonomie des pages Web. En effet, il explique les résultats que nous avons obtenus à l’aide de l’analyse automatique et manuelle concernant le niveau d’accessibilité des quatre pages d’accueil prises en considération. La méthodologie qui nous a permis d’évaluer les sites Web a été illustrée dans le chapitre 4. En détail, nous avons fait référence aux WCAG 2.0, les lignes directrices établies par le W3C, dont nous avons parlé dans le chapitre 2 sur l’accessibilité (voir sous-section 2.1.2.), et au classement des erreurs proposé par Velasco et Abou-Zahra (2014) (voir sous-sous-section 4.3.1.2) pour garder une cohérence terminologique au niveau de la dénomination des problématiques repérées par aDesigner. </p><p>Le but de tout ce matériel est de rendre tout contenu Web plus accessible aux personnes souffrantes d’un handicap. Nous nous sommes concentrée sur l’accessibilité des contenus Web pour des gens avec des limitations visuelles. Nous avons notamment choisi six critères de succès que nous avons mentionnés dans la sous-section 2.1.3 et nous les avons utilisés pour analyser les pages d’accueil de la RTS et de la RSI en 2011 et en 2015, pour comprendre ce qu’il s’est passé en termes d'accessibilité, tout en considérant l’écart temporel de quatre ans. Ces critères ont été choisis parmi ceux présentés par Gutiérrez y Restrepo et Martínez Normand (2010, p.1) qui ont fourni une liste de WCAG 2.0 valables également pour la localisation. En détail, nous avons centré notre analyse sur six critères qui concernent des aspects plus liés à la langue (voir tableau17) : </p><p>Critères WCAG 2.0 pris en considération pour l’analyse de l’accessibilité Critère A:1.1.1 (voir section 6.1) Images et équivalents textuels Critère A:2.4.2 (voir section 6.2) Titre de la page Critère AAA:2.4.9 (voir section 6.3) Lien uniquement (sans contexte) Critère A:3.1.1 (voir section 6.4) Langue de la page Critère AA:3.1.2 (voir section 6.4) Langue d’un passage Critère AAA:3.1.4 (voir section 6.5) Abréviations </p><p>Tableau 17 : Liste des critères WCAG 2.0 pris en considération pour l’analyse de l’accessibilité14 </p><p>14 La liste des critères utilisés pour notre analyse reprend la numérotation des WCAG 2.0. 72 </p><p>Après avoir lu attentivement le matériel mis à disposition par la WAI, nous avons utilisé ces lignes directrices pour évaluer le niveau d’accessibilité des pages d’accueil prises en compte sur la base des critères choisis. Chaque critère sera expliqué en détail dans les sections qui suivent et une analyse automatique menée par aDesigner et une manuelle seront fournies par la suite. En outre, chaque exemple sera accompagné par son code source dans les annexes de ce projet de recherche. 6.1 Critère de succès A:1.1.1 : les images et les équivalents textuels </p><p>Le critère A:1.1.1 visant la perceptibilité du contenu Web, en faisant référence à la règle 1.1, prévoit que, pour tout contenu non-textuel, un équivalent textuel ayant la même fonction et la même information que celui-ci soit fourni à l’utilisateur à l’aide de l’attribut alt (Caldwell et al. : 2008). En ce qui concerne ce critère, nous avons centré notre analyse sur les images statiques et notamment sur les images introduites à l’aide de l’élément <img>. Pour illustrer l’utilisation de l’attribut alt, nous avons choisi l’exemple suivant tiré de Cooper et al. (2015a, Technique H37) : </p><p> Pour une compréhension plus exhaustive du sujet, nous estimons qu’il est nécessaire d’apporter la distinction exposée par le W3C (2014) qui affirme qu’il faut fournir un équivalent textuel aux images en se basant sur leurs objectifs. Il est donc possible de distinguer entre : </p><p>- « Images décoratives » : elles ont pour but de simplement ajouter une décoration à la page et ne doivent donc pas être présentées aux utilisateurs. Pour ce genre d’images, il faudra fournir un équivalent textuel vide ou les insérer dans les CSS. - « Images fonctionnelles» : elles sont utilisées normalement en tant que lien ou bouton. Il faudrait décrire leur fonction puisqu’elles permettent l’interaction entre l’utilisateur et la page. - « Images informatives ou descriptives » : il s’agit normalement de photos ou d’illustrations qui, bien qu’elles n’impliquent pas une interaction entre l’utilisateur et les images, transmettent des informations importantes à rendre aux utilisateurs. Du point de vue purement terminologique, il faut aussi faire référence à deux termes qui apparaîtront souvent dans l’analyse de ce critère concernant les équivalent textuels : ce que </p><p>73 l’anglais définit « alt non-empty » sera traduit en français en précisant que l’image possède un équivalent textuel ; l’anglais « alt empty » sera traduit avec le français « alt vide ». 6.1.1 Comparaison RTS 2011 et 2015 </p><p>Une fois la base théorique et terminologique de notre analyse établie, nous avons procédé à la mise en place de tableaux de données repérées par aDesigner à travers Microsoft Excel. Ces résultats ont été suivis par une analyse de type manuelle accompagnée par un lecteur d’écran NonVisual Desktop Access (NVDA)15. Tout d’abord, il est quand même important de définir le nombre d’images présentes au cours des deux pages d’accueil au cours des différentes années. A ce propos, nous avons compté 51 images sur la page d’accueil de la RTS en 2011 tandis qu’en 2015 nous en avons repérées 103 : cela signifie que ce chiffre a plus que doublé. A notre avis, il faudrait être prudent avec le fait d’ajouter trop d’images sur un site Web puisque « However, images are used extensively on Websites and can create major barriers when they are not accessible. » (W3C : 2014). Certes, nous sommes d’accord avec cette constation. Toutefois, nous avons rencontré des difficultés à trouver des renseignements sur le nombre recommandé d’images qu’une page d’accueil devrait avoir. </p><p>6.1.1.1 Analyse automatique </p><p>Dans cette première partie les résultats obtenus pour l’analyse des sites de la RTS en 2011 et 2015 seront pris en considération. aDesigner a donc repéré plusieurs éléments (voir tableau 18). </p><p>15 NonVisual Desktop Access (NVDA) Disponible sur http://www.nvaccess.org/ . 74 </p><p>WCAG 2.0- SC 1.1.1 Total des avertissements Description Type RTS RTS 2011 2015 </p><p>Redundant text information : "Prévisions est" & "[Prévisions est]" Error 24 20 No alternative text for an image. Provide its text alternative. (If the image should be ignored by assistive technology, provide alt="" and no title attribute.): src="small-logo.png". Error 0 2 Need If an image conveys important information beyond what is in its confirmat alternative text, provide an extended description using longdesc. ion 1 1 No alternative text for an image button. Provide its text alternative. Error 0 1 Check that all non-text content that is presented to the user has a text Human alternative that serves the equivalent purpose. Check Tableau 18 : Comparaison entre RTS 2011 et 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction du critère de succès A:1.1.1 En premier lieu, aDesigner a trouvé des problèmes au niveau de la redondance d’une information dans les équivalents textuels. En 2015, la page d’accueil de la RTS est composé de en effet de 20 erreurs dans la partie dédiée aux prévisions météorologiques, tandis que la version de 2011 de la RTS présente le même type d’erreur mais celles-ci sont comptées 24 fois. Donc, la RTS est passée de 24 à vingt erreurs de redondance : des erreurs persistent mais leur nombre s’est réduit. Il a suggéré de mener un contrôle humain à travers l’analyse manuelle pour vérifier le respect de ce critère dans le site de la RTS 2015 et dans celui de 2011. En second lieu, selon aDesigner, le nombre d’images dépourvues d’un équivalent textuel a augmenté : en 2011, chaque image en était dotée tandis qu’en 2015, on compte seulement deux images sans l’attribut alt. En outre, dans les deux versions de la page d’accueil de la RTS, aDesigner suggère l’utilisation de l’attribut longdesc pour toutes les images. Selon Cooper et al., il est parfois difficile de décrire le contenu d’une image dans un bref texte alternatif (2015a, Technique H45). C’est pour cette raison qu’il existe la possibilité d’utiliser l’attribut longdesc dont le but est de fournir aux utilisateurs des informations ultérieures sur l’image et plus simplement, alors que l’équivalent textuel est assez long (ibid.). Encore, aDesigner souligne qu’en 2015, un bouton ne présente aucun équivalent textuel. Finalement, aDesigner nous demande d’effectuer un contrôle humain. </p><p>6.1.1.2 Analyse manuelle </p><p>75 </p><p>Ensuite, nous avons décidé de procéder à l’analyse manuelle pour vérifier si les problèmes repérés par aDesigner étaient bien corrects. Nous désirions également vérifier si les équivalents textuels proposés étaient pertinents et si les alt vides étaient correctement implémentés. </p><p>Pour une question purement pratique, nous avons exposé les résultats de l’analyse manuelle en deux parties : une pour les deux pages d’accueil de la RTS et une seconde pour celles de la RSI. </p><p>RTS 2011 </p><p>En 2011, toutes les 51 images de la page d’accueil de la RTS ont l’attribut alt dans le code source. En faisant référence à la distinction des images sur la base de leur but, nous avons repéré les typologies d’images suivantes (voir tableau 19) : </p><p>Images de la RTS en 2011 Tot. 51 Images décoratives Images fonctionnelles Images informatives 9 36 6 </p><p>Tableau 19 : Distinction des images de la RTS en 2011sur la base de leur but Avec ce tableau il ressort que la plus part des images sont fonctionnelles, mais il y a également des images décoratives et informatives. Pour classifier ces images nous avons défini le but des images mêmes, en les observant dans leur contexte et dans leur code source. Nous allons mettre en lumière les problématiques principales ci-dessous. </p><p>Pertinence des équivalents textuels </p><p>Sur 51 images trouvées, quinze (29,4 % du total) présentent des problèmes. </p><p>En premier lieu, il a été possible d’observer que huit (15,6 %) de ces quinze images erronées avaient dans l’attribut alt des informations déjà présentes près des images en question, causant de la redondance. Un exemple concerne la figure 18 dans laquelle la photo est accompagnée par un texte « Montreux Jazz : l’invitée de dernière... » Comme on peut le voir dans la partie du code source en annexe (n°2), cette phrase Figure 18 : Capture d’écran d’une image de la page d’accueil de la RTS en 2011 est exactement la même que celle contenue dans l’attribut alt. Selon Cooper et al. (2015a, Technique </p><p>76 </p><p>H2), il faudrait éviter la répétition de n’importe quelle information pour ne pas rendre plus compliqué et inaccessible une page Web. Cette problématique sera également traitée dans la récapitulation des données relatives à l’accessibilité des images sur les pages de la RTS en 2011 et en 2015. </p><p>En deuxième lieu, l’analyse manuelle nous a permis d’observer que sept (13,7 %) de ces quinze images erronées disposent d’équivalents textuels faux puisque, en s’agissant d’images fonctionnelles, Figure 19 : Capture d’écran du logo de la page d’accueil de la RTS ayant comme équivalent certaines informations essentielles pour textuel le terme « logo » l’interaction utilisateur/page Web sont perdues. Un exemple à cet égard est le logo de la RTS (voir figure 19) qui est accompagné dans le code source par un équivalent textuel qui dit simplement «logo» : </p><p><a href="https://web.archive.org/web/20110707001932/http://www.rts entreprise.ch/"></a> À notre avis, il s’agit d’une erreur puisqu’il n’est nulle part mentionné qu’il s’agit du logo pour accéder à la page d’accueil du site de la RTS Entreprise. Toujours selon Cooper et al. (2015a, Technique G94), l’équivalent textuel doit avoir la même information et la même fonction que l’image en question. </p><p>Pertinence des attributs alt vides </p><p>Sur les 51 images, six (11,7 %) posent un problème puisque, tout en ayant des équivalents textuels vides, elles sont traitées comme images décoratives alors qu’elles sont, à notre avis, des images fonctionnelles. L’exemple suivant parle de lui-même. Le logo de la RSI (voir figure 20 et annexe n°3 pour le code source) ayant un équivalent textuel vide permet, en cliquant dessus, d’aller sur la page d’accueil de la société italophone. En observant bien ce logo, il est facile de Figure 20 : Capture d’écran du logo de la RSI présent sur la remarquer qu’il a une fonction et un but bien déterminés. Par page d’accueil de la RTS conséquent, il ne peut pas être simplement décoratif puisqu’il </p><p> permet une interaction entre utilisateur et page Web. L’erreur repérée est contraire à ce qui a été affirmé par Korpela (2012) qui soutient que quand un logo </p><p>16 Nous avons mis du texte en gras (bold) pour indiquer l’équivalent textuel 77 est le seul contenu de l’élément lien <a>, l’équivalent textuel doit véhiculer les informations sur la destination et la fonction de ce logo. </p><p>Pour conclure, nous pouvons affirmer que 41,1 % des équivalents textuels de la page d’accueil de la RTS 2011 sont faux, si l'on considère l’accessibilité et les images. </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique </p><p>Une fois que les résultats de l’analyse manuelle ont été collectés, nous nous sommes préoccupée de les comparer avec les autres obtenus à l’aide de l’analyse automatique. aDesigner nous a fourni des résultats qui ne correspondent pas à ce que nous avons obtenu avec l’analyse manuelle (voir tableau 20) : il a notamment effectué 24 tests automatiques, en jugeant toutes les images qui correspondent à la section « A la une » erronées à cause de la redondance. Cependant, à notre avis, cette section ne présente pas de redondance mais c’est une manière de présenter les données d’une façon accessible : donc, nous retenons qu’aDesigner a commis une erreur d’évaluation. En réalité, le nombre d’erreurs repérées à travers l’analyse manuelle s’élève à 21 et le logiciel n’en a relevée aucune. Un exemple concerne la section « Cette semaine à la radio » et « Cette semaine à la Télé » : en effet, nous avons remarqué que dans ces cas-là, il y a sept cas de redondance entre l’équivalent textuel et le texte qui accompagne l’image : ces répétitions ne sont pas mentionnées par aDesigner. Pour conclure, tout cela nous fait supposer que les tests automatiques ne sont pas souvent précis et donc qu’une vérification humaine est souhaitable. </p><p>Total des problématiques repérées par aDesigner Total des images avec des problématiques relevées à travers Type de test Nombre de Confirmé? l’analyse manuelle problématiques </p><p> automatique 24 non 21 </p><p> semi- 1 oui automatique </p><p> manuel 0 - </p><p> total 25 1 21 </p><p>Tableau 20 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RTS en 2011 repérées par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère A:1.1.1 </p><p>78 </p><p>RTS 2015 </p><p>Comme pour la RTS 2011, nous avons utilisé la distinction des images sur la base de leur but (voir section 6.1) pour voir quels types d’image nous avons repéré sur les pages d’accueil de la RTS en 2015 (voir tableau 21) : </p><p>Images de la RTS en 2015 Tot. 103 Images décoratives Images fonctionnelles Images informatives 2 25 76 Tableau 21 : Distinction des images de la RTS en 2015 sur la base de leur but En 2015, on compte 103 images sur la page d’accueil de la RTS et deux (1,9 %) d’entre-elles qui devraient être décoratives n’ont pas d’équivalent textuel et constituent des erreurs. Sur cette base, nous avons observé que toutes les images restantes (98,05 %) disposent toujours d’un équivalent textuel et, par conséquent, aucune image n’a un attribut alt vide. C’est pour cette raison que seule la pertinence des équivalents textuels sera analysée en détail. </p><p>Pertinence des équivalents textuels </p><p>Sur 101 images avec des équivalents textuels, 28 (27,1 %) sont erronées. </p><p>D’une part, parmi ces 28 images, 20 (19,4 %) présentent des problèmes de redondance. En fait, les équivalents textuels de ces images </p><p>Figure 21 : Capture d’écran de la météo de la page d’accueil de la contiennent les mêmes informations RTS en 2015 déjà présentes auprès des images. </p><p>En effet, comme il est possible de le voir dans la section du code source reportée dans l’annexe n°4, la figure 21 illustre l’exemple d’un équivalent textuel « Prévisions est ». Étant donné que l’image est déjà accompagnée du même texte, il est essentiel de fournir un équivalent textuel vide pour éviter des répétitions. Nous allons envisager cette problématique plus en profondeur dans le paragraphe récapitulatif des données de la RTS en 2011 et en 2015 en fonction du critère A:1.1.1. </p><p>79 </p><p>D’autre part, huit (7,7 %) de ces 28 images ont des équivalents textuels erronés puisque, étant donné qu’il s’agit ici de transmettre la signification d’images fonctionnelles, ils ne véhiculent pas toutes les informations appropriées à ce genre d’image. Un exemple est le logo de la SRF (voir figure 22 et annexe n°5). L’image et le contenu de l’équivalent textuel sont Figure 22 : Logo de la RSI sur la page d’accueil de la RTS en 2015 donnés par le seul acronyme. De plus, soulignons qu’il s’agit d’un logo qui constitue un lien à part entière. Donc, à notre avis, deux informations importantes n’ont pas été mentionnées dans l’équivalent textuel : l’expansion de l’acronyme (cet aspect sera expliqué avec le critère de succès AAA:3.1.4 dans la section 6.5) et la destination du lien qui est la page d’accueil de la SRF. </p><p>Le nombre des erreurs augmente considérablement si nous ajoutons la typologie d’erreur suivante qui reste une question encore controversée parmi les experts. En fait, parmi les 101 images, 76 (73,7 %) ont comme équivalent textuel des références au </p><p>Figure 23 : Image de la page d’accueil RTS propriétaire ou au fournisseur de l’image et à 2015 qui présente dans son équivalent textuel le nom de l’agence de presse et du l’agence de presse et, à notre avis, cette information photographe. n’est pas pertinente dans un équivalent textuel. Pour </p><p> mieux comprendre, il suffit d’observer le contenu de l’équivalent textuel de la figure 23 et la partie du code source suivant : « Lewandowski a inscrit le quintuplé le plus rapide de l'histoire de la Bundesliga. [Michael Dalder - Reuters] », où « Michael Dalder » est un photographe et « Reuters » est une agence de presse : </p><p><a href="http://www.rts.ch/sport/football/international/7108487- bundesliga-lewandowski-plante-cinq-buts-en-neuf-minutes.html" title="Bundesliga: Lewandowski plante cinq buts en neuf minutes!"><div class="visuel"></div> Il est évident que ces deux informations sont nécessaires pour une question purement légale et doivent toujours être mentionnées. Toutefois, nous avons effectué des tests à travers le lecteur </p><p>17 Nous avons mis du texte en gras (bold) pour indiquer l’équivalent textuel 80 d’écran et nous avons remarqué que ces informations rendent les équivalents textuels plus lourds et plus difficiles à suivre. En conséquence, nous croyons que ces données ne doivent pas être placées dans l’attribut alt mais, à notre avis, on pourrait les inclure dans l’attribut title. Même si nous considérons cela comme une erreur, il est clair que cette problématique n’est pas grave autant que d’autres : nous allons faire référence à cet aspect dans la « Récapitulation RTS 2011 vs RTS 2015 en fonction du critère A:1.1.1 ». </p><p>Donc, il en ressort que 27,1 % des images de la page Web sont affectées par des problèmes d’accessibilité. Si nous considérons également la donnée de 73,7 % des équivalents textuels ayant des informations sur les agences de presse, le pourcentage des images de la page Web affectées par des problématiques d’accessibilité de différente nature augmentera encore. </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique </p><p>L’analyse manuelle a confirmé 100 % de ce qu’aDesigner avait signalé. Elle a également confirmé le manque de l’attribut alt pour un bouton qui avait été indiqué par aDesigner. En effet, l’attribut alt doit accompagner aussi les éléments <input> qui introduisent des formulaires dans HTML, en indiquant le bouton et sans essayer de décrire l’image (Cooper et al. : 2015a, Technique 36). Notamment, le bouton en question est celui qui permet de lancer la recherche à l’intérieur du site. Malgré ces résultats positifs, le logiciel n’arrive pas à repérer les problématiques relatives à la qualité du contenu des équivalents textuels. Pour le moment, il n’est possible de les détecter qu’à travers le travail d’un expert humain (voir tableau 22). </p><p>Total des problématiques repérées par aDesigner Total des images avec des problématiques relevées à travers Type de test Nombre de Confirmé ? l’analyse manuelle problématiques automatique 24 oui 27 (+76) semi-automatique 1 oui manuel 0 - total 25 25 103 </p><p>Tableau 22 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RTS en 2015 repérées par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère A:1.1.1 </p><p>81 </p><p>Récapitulation RTS 2011 vs RTS 2015 en fonction du critère A:1.1.1 </p><p>Pour résumer, à l’aide de cette analyse manuelle, nous avons constaté qu’une amélioration du niveau de l’accessibilité des images de la page d’accueil de la RTS s’est vérifiée en 2015 en passant de 41,1 % d’images problématiques à 27,1 %. Toutefois, il ne faut pas oublier que 73 images (73,7 % du total) en 2015 disposent de l’information sur l’agence de presse et sur le photographe dans leurs équivalents textuels, information qui n’est pas pertinente à des fins d’accessibilité des images. Si nous considérons cette valeur, la page d’accueil de la RTS en 2015 est presque toute inaccessible à cet égard (voir tableau 23). Au-delà des chiffres, nous voulons souligner que nous avons regroupé problématiques différentes concernant les équivalents textuels pour pouvoir avoir des résultats généraux. Cependant, nous sommes bien consciente que les problématiques évoquées ont des niveaux différents de gravité. Par exemple, une image sans équivalent textuel sera bien plus grave pour l’accessibilité par rapport à une image ayant un équivalent textuel avec l’information de l’agence de presse et du photographe. Toutefois, nous avons choisi de mentionner toutes les typologies d’erreur et de les regrouper dans ce tableau pour mettre également l’accent sur certaines questions autour desquelles il y a une certaine marge de subjectivité même dans l’évaluation de l’accessibilité. Dans cette perspective, bien que nous croyions que la présence des informations sur l’agence de presse et sur le photographe dans les équivalents textuels constitue une erreur, nous ne voulons pas être si stricte dans notre évaluation de la page d’accueil de la RTS en 2015. </p><p>Critère A:1.1.1 RTS 2011 RTS 2015 Images correctes 58,8 % (30) 0 Images avec des 41,1 % (21) 27,1 % (27) + problématiques 73,7 % (76)*18 Nombre total des images 51 103 Tableau 23 : Récapitulation de tous les résultats de la RTS en 2011 et en 2015 relatifs à l’accessibilité des images En outre, en observant le nombre total des images en 2015 qui a doublé par rapport à celui de 2011, nous voulons supposer qu’il faudrait éviter d’ajouter trop d’images sur un site Web puisque si puis les images sont inaccessibles, l’expérience de l’utilisateur aveugle ou malvoyant risque de devenir de plus en plus compliquée (W3C : 2014). </p><p>18 Nous avons mis en lumière la donnée des 76 (73,7%) images avec l’information de l’agence de presse et du photographe dans l’équivalent textuel pour montrer qu’il s’agit d’une problématique controversée que nous avons expliqué dans la « Récapitulation RTS 2011 vs RTS 2015 en fonction du critère A:1.1.1 » 82 </p><p>Pour conclure, nous voulons faire référence à un problème commun aux deux pages d’accueil. En fait, en prenant en considération le contenu des attributs alt, nous voudrions que soit signalé un manque de cohérence à ce niveau puisqu’il est parfois possible par exemple de trouver la description de l’image même ; des fois, un résumé de l’article, d’autres fois, le simple nom du programme. Notamment un exemple de cohérence est à signaler dans la page d’accueil de la RTS 2011 dans laquelle, dans la section « Cette semaine à la radio », à l’intérieur d’un groupe avec même but et fonction, différentes stratégies d’accessibilité ont été utilisées. Notamment quatre images sur cinq ont un équivalent textuel et la dernière un équivalent textuel vide. </p><p>Pour avoir une vision d’ensemble de ces résultats et de ceux des pages italophones relatifs à l’accessibilité des images, un tableau récapitulatif (voir tableau 30) sera fourni dans la sous- section 6.1.3. 6.1.2 Comparaison entre RSI 2011 et 2015 </p><p>En général, nous avons trouvé 75 images sur la page d’accueil de la RSI en 2011, tandis qu’en 2015 le numéro s’élève à 56 : cela signifie qu’une réduction du nombre d’images s’est produite tout au long de quatre ans. </p><p>6.1.2.1 Analyse automatique </p><p>Comme il a été fait pour la RTS en 2011 et en 2015, une analyse automatique a été menée par aDesigner et nous a permis de fournir aussi pour les deux pages d’accueil de la RSI toute une série de données qui ont été réunies dans le tableau 24. </p><p>83 </p><p>WCAG 2.0 - SC 1.1.1 Total des avertissements RSI RSI Description Type 2011 2015 Redundant text information: "Black Jack" & "[Black Jack]" Error 0 8 No alternative text for an image. Provide its text alternative. (If the image should be ignored by assistive technology, provide alt="" and no title attribute.): src="logo-tv-svizzera-desktop.png". Alternative text for an image. Provide its text alternative. (If the image should be ignored by assistive technology, provide alt="" and no title attribute.): src="small-logo.png". Error 71 4 Need If an image conveys important information beyond what is in its confirma alternative text, provide an extended description using longdesc tion 0 1 Check that all non-text content that is presented to the user has a text Human alternative that serves the equivalent purpose. Check Tableau 24 : Comparaison entre RSI 2011 et 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction du critère de succès A:1.1.1 En premier lieu, aDesigner souligne le fait que, dans la page d’accueil de la RSI de 2015, il y a huit informations redondantes ; ce qui est une aggravation par rapport à celle de 2011, quand ce type d’erreur n’avait pas été signalé par le logiciel. En second lieu, aDesigner constate une amélioration importante en ce qui concerne le manque d’équivalents textuels des images : de 71 erreurs repérées en 2011, le site est passé à seulement quatre en 2015. Ensuite, aDesigner fournit les mêmes suggestions déjà mentionnées dans la partie RTS, en indiquant la possibilité d’utiliser le longdesc et en conseillant l’exécution d’une analyse manuelle pour vérifier que l’équivalent textuel présente le même but que l’élément non-textuel auquel il est associé. </p><p>6.1.2.2 Analyse manuelle </p><p>Ensuite, nous avons suivi le même procédé pour l’analyse manuelle des pages d’accueil de la société régionale italophone que celui utilisé pour l’analyse automatique. </p><p>84 </p><p>RSI 2011 </p><p>En 2011, le nombre total d’images s’élève à 75 dont 71 (94,7 % au total) n’ont pas d’équivalent textuel. Comme dans le cas de la RTS 2015, la pertinence des équivalents textuels vides ne sera pas traitée puisque aucun cas n’apparaît dans la page d’accueil de la RSI en 2011. </p><p>Nous voulons également appliquer la distinction concernant le but des images (voir section 6.1) au cas de la RSI en 2011 pour montrer comment nous avons jugé les différents types d’images présents sur la page d’accueil de la RSI en 2011 (voir tableau 25) : </p><p>Images de la RSI en 2011 Tot. 75 Images décoratives Images fonctionnelles Images informatives 4 15 56 Tableau 25 : Distinction des images de la RSI en 2011sur la base de leur but Pertinence des équivalents textuels </p><p>Sur la page de la RSI 2011, seulement quatre images (5,3 % du total) disposent d’équivalents textuels et toutes les quatre présentent des problèmes. </p><p>Trois de ces quatre images font notamment partie de la section « Météo » et posent des problèmes de redondance. Un exemple est montré à l’aide la figure 24 (code source dans l’annexe n°6) dans Figure 24 : Capture d’écran de la météo sur laquelle le contenu de l’équivalent textuel coïncide la page d’accueil de la RSI en 2011 avec le texte déjà écrit près de l’image « In parte nuvoloso » (en français : « En partie nuageux »). La théorie sur le sujet insiste sur le fait que tout type de répétition doit être évité pour rendre une page Web moins chaotique et plus accessible (Cooper et al. : 2015a, Technique H2). Par conséquent, pour résoudre ce problème, il suffirait de rendre ces images décoratives grâce à un alt vide. </p><p>La quatrième erreur repérée concerne une image ayant comme équivalent textuel le texte suivant : «p » (voir annexe n°7 pour code source). La dimension de cette image est très petite, l’image n’est pas du tout visible, mais nous voulons supposer qu’il s’agit d’une image décorative, dont l’équivalent textuel est erroné. La juste stratégie serait d’utiliser l’équivalent textuel vide. </p><p>85 </p><p>En conclusion, nous aimerions souligner une donnée très évidente qui ressort de l’analyse manuelle de cette partie : toutes les images de la page d’accueil de la RSI (100 %) en 2011 sont affectées par des problématiques relatives à l’accessibilité du Web. </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique </p><p>En ce qui concerne l’analyse automatique de la page d’accueil de la RSI en 2011, aDesigner a bien signalé 71 erreurs. Par contre, comme dans les cas de la RTS en 2011 et en 2015, il n’est pas arrivé à relever les autres quatre erreurs sur la qualité des équivalant textuels (voir tableau 26). </p><p>Total des problématiques repérées par aDesigner Total des images avec des problématiques relevés à travers Type de test : Nombre de Confirmé ? l’analyse manuelle problématiques </p><p> automatique 71 oui 75 </p><p> semi- 0 - automatique </p><p> manuel 0 - </p><p> total 71 71 75 </p><p>Tableau 26 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RSI en 2011 repérées par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère A:1.1.1 RSI 2015 </p><p>En 2015, il y a 56 images trouvées sur la page d’accueil de la RSI, dont quatre n’ont aucun équivalent textuel (7,1 % du total). En plus, selon la distinction des images sur la base de leur but (voir section 6.1), nous avons repéré les typologies suivantes d’images (voir tableau 27) : </p><p>Images de la RSI en 2015 Tot. 56 Images décoratives Images fonctionnelles Images informatives 9 41 6 Tableau 27 : Distinction des images de la RSI en 2015 sur la base de leur but Pertinence des équivalents textuels </p><p>En se concentrant sur la pertinence des équivalents textuels, nous avons répéré neuf (16,07 %) images avec des équivalents textuels erronés. </p><p>86 </p><p>Dans le détail, huit (14,2 % du total) présentent dans les équivalents textuels des informations qui sont déjà écrites près des images, en causant de la redondance. Un exemple à cet égard est illustré par la figure 25 (code source dans l’annexe n°8) dans laquelle « Black Figure 25 : Capture d’écran de la page d’accueil de Jack » est le titre du game show auquel il est la RSI en 2015 possible d’accéder en cliquant sur la flèche en bas et aussi le contenu de l’équivalent textuel. Comme déjà dit auparavant par Cooper et al. (2015a, Technique H2), il faudrait éviter tout type de répétition. Une solution alternative serait de rendre cette image décorative avec un équivalent textuel vide ou d’ajouter des informations plus précises sur le contenu à visiter après avoir cliqué sur l’image. </p><p>Nous avons également relevé une autre erreur qui apparaît une fois (1,7 % du total) et qui concerne une image ayant comme équivalent textuel « p » (code source dans l’annexe n°9). En résumé, il s’agit exactement de la même erreur qui a été repérée dans la page d’accueil de la RSI en 2011. Dans ce cas, l’image n’est pas visible et les seules informations disponibles dans le code source HTML concernent la dimension de l’image : nous supposons alors que c'est une image décorative qui aurait dû avoir un équivalent textuel vide. </p><p>Pertinence des attributs alt vides </p><p>Ensuite, sur 31 images (55,3 % du total) repérées avec des équivalents textuels vides, le choix d’utiliser l’attribut alt vide s’est révélé dans 100 % des cas correct. </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique </p><p>Nous voulons souligner qu’aDesigner a obtenu un résultat totalement positif. En fait, l’analyse manuelle a confirmé dans 100 % des cas la pertinence des résultats de l’outil aDesigner (voir tableau 28). </p><p>87 </p><p>Total des problématiques repérées par aDesigner Total des images avec des problématiques relevées à travers Type de test Nombre de Confirmé ? l’analyse manuelle problématiques </p><p> automatique 12 oui 13 </p><p> semi- 1 oui automatique </p><p> manuel 0 - </p><p> total 13 13 13 </p><p>Tableau 28 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RSI en 2015 repérées par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère A:1.1.1 Récapitulation RSI 2011 vs RSI 2015 en fonction du critère A:1.1.1 </p><p>A la fin de l’analyse manuelle des deux pages d’accueil de la RSI, nous voulons mettre en évidence une amélioration nette enregistrée en 2015 : ce résultat n’était pas du tout difficile à imaginer si on observe la donnée négative de 2011, c’est-à-dire 100 % des images de la page (voir tableau 29). </p><p>Accessibilité des images RSI 2011 RSI 2015 Images correctes 0 76,7 % (43) Images avec des 100 % (75) 23,2 % (13) problématiques Nombre total des images 75 56 Tableau 29 : Récapitulation de tous les résultats de la RSI en 2011 et en 2015 relatifs à l’accessibilité des images En 2015, surtout dans certaines parties de la page d’accueil, un véritable effort dans la rédaction des équivalents textuels a été observé. En outre, nous croyons que ce progrès a été favorisé également par la réduction du nombre des images observée sur la page d’accueil italophone en 2015 par rapport à celle du 2011. 6.1.3 Résumé de tous les résultats en fonction du critère A:1.1.1 </p><p>En conclusion, nous voulons rapidement retracer tous les résultats obtenus. En premier lieu, dans le tableau suivant (voir tableau 30), nous voulons montrer le nombre total d’images présentes sur chaque page d’accueil au cours des différentes années ainsi que le nombre et le pourcentage d’images correctes et erronées en fonction de l’accessibilité. </p><p>Critère A:1.1.1 RTS 2011 RTS 2015 RSI 2011 RSI 2015 </p><p>88 </p><p>Images sans 58,8 % (30) 0 0 76,7 % (43) problématiques Images avec des 41,1 % (21) 27,1 % (27) + 100 % (75) 23,2 % (13) problématiques 73,7 % (76) Nombre total 51 103 75 56 d’images présentes sur la page Tableau 30 : Récapitulation de tous les résultats de la RTS et de la RSI en 2011 et en 2015 relatifs à l’accessibilité des images Plus en détail, en ce qui concerne la RTS, le nombre d‘images affectées par différents problèmes s’élève à 21 (41,1 %) en 2011. Cette valeur diminue en 2015 en arrivant à 27 (27,1 %). Toutefois, si l'on prend aussi en considération aussi la problématique concernant l’information de l’agence de presse dans l’équivalent textuel, presque toutes les images de la page sont erronées. Par contre, pour la page d’accueil de la RSI, on observe une amélioration tout au long des quatre années : en 2011, toutes les 75 images (100 %) de la page d’accueil avaient des problèmes au niveau des équivalents textuels tandis qu’en 2015, seulement 13 (23 %) des images de la page sont concernées par ces problèmes. En conclusion, sur la base des dernières données obtenues, il est évident que si une page Web dispose d’un nombre d’images élevé, elle sera potentiellement « dangereuse » concernant l’accessibilité si les images devaient se révéler inaccessibles. 6.2 Critère de succès A:2.4.2 : le titre de la page </p><p>L’autre critère de succès pris en considération pour notre analyse est le A:2.4.2 concernant l’élément <title> situé toujours dans la section <head> des documents HTML et XHTML (Cooper et al. : 2015a, Technique H25). Le titre doit être descriptif pour permettre aux utilisateurs d’identifier brièvement le contenu de la page et son but. Quand un <title> reflète les caractéristiques mentionnées, l’utilisateur trouve dans le <title> les informations qui lui permettent de comprendre de quoi il s’agit sans aller chercher ailleurs ou dans toute la page Web. En outre, le contenu du <title> apparaîtra dans le plan du site et dans la liste des résultats entiers d’une recherche (Cooper et al. : 2015a, Technique G88). Afin de mieux comprendre cet élément, nous voulons ajouter un exemple correct de <title> tiré de la littérature sur le sujet (Cooper et al. : 2015a, Technique H25): </p><p><head> <title>The World Wide Web Consortium

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Comme dans le cas du critère de succès précédent, dans la sous-section suivante les analyses automatiques et manuelles des pages d’accueil de la RTS et de la RSI en 2011 et en 2015 seront présentées. 6.2.1 Comparaison RTS 2011 et 2015

Ensuite, nous fournirons une comparaison des deux pages d’accueil francophones pour les évaluer sur la base du critère de succès A:2.4.2 concernant le titre de la page.

6.2.1.1 Analyse automatique

Dans le cadre de notre analyse automatique, aDesigner a simplement suggéré un contrôle manuel de cet aspect pour les deux pages d’accueil (voir tableau 31), en répétant d’aller vérifier que le contenu de l’élément soit pertinent par rapport à la page Web et que cette page puisse être identifiée à travers ce titre. </p><p>WCAG 2.0 - SC 2.4.2 Total des avertissements Description Type RTS RTS 2011 2015 </p><p>Check that the <title> is relevant to the content of the Web Human page and the Web page can be identified using the <title>. Check </p><p>Tableau 31 : Comparaison entre RTS en 2011 et en 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction du critère de succès A:2.4.2 6.2.1.2 Analyse manuelle </p><p>Comme l’analyse automatique n’a concrètement permis de relever aucune donnée, nous n’avons pris en compte que les résultats de l’analyse manuelle pour notre évaluation. </p><p>RTS 2011 </p><p>Le contenu de l’élément <title> est « Accueil | RTS Entreprise » </p><p>Pertinence de l’élément <title> </p><p>Sur la base de ce qui a été expliqué jusqu’à maintenant, le titre est pertinent puisqu'il arrive à identifier le contenu de la page en indiquant qu’il s’agit d’une page d’accueil et que le nom de la société est « RTS Entreprise ». Toutefois, il pourrait être amélioré à travers une explication </p><p>90 ou une expansion de l’acronyme (cet aspect sera expliqué plus dans le détail dans la section 6.5 dédiée aux abréviations). </p><p>RTS 2015 </p><p>Le contenu de l’élément <title> est « rts.ch – Radio Télévision Suisse » </p><p>Pertinence de l’élément <title> </p><p>A notre avis, le titre décrit le contenu du site et il fournit notamment une explication de l’acronyme RTS, c’est-à-dire Radio Télévision Suisse. Toutefois, une indication sur le fait qu’il s’agit d’une page d’accueil manque. </p><p>Récapitulation RTS 2011 vs RTS 2015 en fonction du critère A:2.4.2 </p><p>En conclusion, malgré des petites nuances qui peuvent être améliorées, les deux pages d’accueil de la RTS ont des titres pertinents qui arrivent à décrire le contenu et le but des pages Web en 2011 ainsi que en 2015. 6.2.2 Comparaison RSI 2011 et 2015 </p><p>La même procédure a été suivie pour le site de la RSI, en comparant les deux versions de 2011 et de 2015. Les résultats seront expliqués dans les sections qui suivent. </p><p>6.2.2.1 Analyse automatique </p><p>Comme décrit dans l’analyse de la RTS, aDesigner suggère de vérifier ce critère de façon manuelle (voir tableau 32). Donc, nous allons utiliser seulement les données obtenus à l’aide de l’analyse manuelle pour notre évaluation. </p><p>WCAG 2.0 - SC 2.4.2 Total des avertissements Description Type RSI RSI 2011 2015 Check that the <title> is relevant to the content of the Web Human page and the Web page can be identified using the <title>. Check Tableau 32 : Comparaison entre RSI en 2011 et en 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction du critère de succès A:2.4.2 </p><p>91 </p><p>6.2.2.2 Analyse manuelle </p><p>RSI 2011 </p><p>En observant la section <head> du code source, nous avons trouvé le <title> de la page d’accueil de la RSI en 2015, dont le contenu en italien est le suivant « RSI - Radiotelevisione svizzera » (en français : « RSI - Radiotélévision suisse »). </p><p>Pertinence de l’élément <title> </p><p>En 2011, le titre de la page d’accueil de la RSI fournit l’acronyme même et son expansion. Donc, le titre est pertinent puisqu’il explique le contenu de cette page Web. Toutefois, vu que la page Web est concrètement la page d’accueil du site, cette information devrait être dans le titre pour expliquer aussi la fonction de cette page. </p><p>RSI 2015 </p><p>Quatre ans plus tard, le titre de la page d’accueil de la RSI est « RSI Radiotelevisione svizzera » (en français : « RSI Radiotélévision suisse »). </p><p>Pertinence de l’élément <title> </p><p>Déterminée à évaluer la pertinence de l’élément <title>, nous avons remarqué pour celui de la RSI 2015 qu’il est possible d’affirmer exactement ce qui a été dit pour la page d’accueil de la RSI en 2011 et, notamment, une bonne expansion de l’acronyme mais le manque d’information concernant la page d’accueil. </p><p>Récapitulation RSI 2011 vs RSI 2015 en fonction du critère A:2.4.2 </p><p>Pour conclure, nous avons observé que les deux sont très similaires, et d’un point de vue purement formel, il y a simplement un séparateur « - » qui dans le site de la RSI ne comparaît pas pour faire la différence. A notre avis, ces deux titres permettent la compréhension du contenu notamment par un public aveugle ou malvoyant, qui pourrait comprendre quel genre d’informations ils pourront rencontrer dans les sites Web. Toutefois, indiquer le fait que celles-ci sont les pages d’accueil de ces sociétés ajouterait aussi des informations sur la fonction de ces pages Web. Donc, tout en considérant que les deux titres sont vraiment très similaires, aucune amélioration n’a eu lieu. 6.2.3 Résumé de tous les résultats en fonction du critère A:2.4.2 </p><p>Afin de comparer les résultats de la RTS avec ceux de la RSI, nous voulons mettre en évidence le fait que toutes les pages d’accueil de la RTS et de la RSI ont toujours des titres 92 pertinents (en vert, avec le « plus » dans le tableau 33) qui permettent de comprendre le contenu du site. Cependant, ils peuvent être améliorés, en ajoutant des petites nuances qui manquent dans les quatre cas. </p><p>Critère A:2.4.2 : titre de la page Page d’accueil Contenu de l’élément <title> Evaluation RTS 2011 Accueil | RTS Entreprise + RTS 2015 rts.ch – Radio Télévision suisse + RSI 2011 RSI – Radiotelevisione svizzera + RSI 2015 RSI Radiotelevisione svizzera + </p><p>Tableau 33 : Résumé du contenu de l’élément title dans les pages d’accueil de la RTS et de la RSI Ce critère sera également pris en compte dans l’analyse du point de vue de la localisation (voir section 5.2). 6.3 Critère de succès AAA:2.4.9 : liens uniquement </p><p>Comme nous l’avons expliqué dans la sous-section 2.2.3, parmi les différents critères mentionnés par Gutiérrez y Restrepo et Martinez Normand (2010, p.1), nous avons pris en considération le critère de succès AAA:2.4.9 concernant l’accessibilité des liens. En effet, ce critère vise à respecter le deuxième principe des WCAG 2.0, c’est-à-dire le respect de l’ergonomie d’une page Web où il fait référence à la règle 2.4 qui émet qu’un site Web doit être navigable pour permettre aux utilisateurs de naviguer, trouver le contenu et s’orienter dans le site Web (Caldwell et al. : 2008). Tout d’abord, il faut expliquer ce qu'est un lien et nous voulons le faire dans la perspective de l’accessibilité du Web. « Un lien se définit par l’utilisation d’une balise <a> dans la page Web, agrémentée de l’intitulé du lien ainsi que l’URI de la page de la destination » (Handi-pratique : 2010). Cette définition a été prise en compte, aussi, pour nous fournir brièvement un cadre terminologique de certaines expressions qui seront au cœur de cette section dédiée aux liens. Tout d’abord, « Intitulé du lien » est une expression qui a été utilisée aussi dans la version officielle en français des WCAG 2.0 pour traduire l’anglais « Link text » : l’intitulé du lien devra donc être placé à l’intérieur des balises <a> et </a>. L’acronyme « URI » signifie en anglais « Uniform Resource Identifier», voir une chaîne de caractères qui dans le langage de l’informatique permet de désigner sans ambiguïté un document ou plus généralement une ressource (Carton : 2015). Une fois tout cela expliqué, nous pouvons donc procéder avec la compréhension du critère AAA:2.4.9. En effet, en faisant référence uniquement au lien, ce critère prévoit que la fonction de celui-ci </p><p>93 puisse être déterminée par le seul texte du lien. Nous aimerions également souligner que les liens seront pris en considération hors contexte en fonction du critère AAA:2.4.9 : cette spécification est dûe au fait qu’il ne faut pas le confondre avec l’autre critère, l’A:2.4.4, concernant l’accessibilité des liens pris en compte dans leur contexte (Caldwell et al. : 2008). En outre, comme nous venons de le montrer dans la sous-section 6.1.1 précédente, nous voulons mettre en évidence le fait que si un lien est sur une image, c’est l’équivalent textuel qui donnera les informations sur la fonction et la destination du lien (Cooper et al. : 2015a). Dans ce cadre théorique, il faut encore mentionner l’attribut title des liens (qu’il faut absolument distinguer par rapport à l’élément homonyme qui a été expliqué pour le critère de succès A:2.4.2 concernant le titre d’une page Web). Selon le W3C, cet attribut title des liens doit être employé pour fournir une description complémentaire sur la fonction du lien. Cependant, le choix d’utiliser cet attribut title doit être bien réfléchie puisque la technologie d’assistance est caractérisée par une certaine limitation à cet égard et il faut donc bien surveiller son utilisation puisque cet attribut n’est pas supporté par tous les lecteurs d’écran (Cooper et al.: 2015a, Technique H33). Au cœur de ce critère, il y a donc la notion de « fonction du lien », c’est-à-dire qu’un lien devra décrire son contenu et sa cible. Concrètement, un site Web qui a des liens avec une fonction claire et précise sera plus navigable pour tous les utilisateurs aveugles et malvoyants (ibid. : 2015). Nous voulons également fournir la partie du code source d’un lien bien fait en fonction de l’accessibilité (Coopet et al. : 2015a) pour comprendre tout ce qui a été expliqué jusqu’à maintenant : </p><p><a href="http://example.com/WORLD/africa/kenya.elephants.ap/index. html" title="Read more about failed elephant evacuation"> Evacuation Crumbles Under Jumbo load </a> Comme pour tous les autres critères, une analyse automatique à l’aide d’aDesigner et une analyse manuelle seront fournies ci-dessous. 6.3.1 Comparaison RTS 2011 et RTS 2015 </p><p>Tout d’abord, nous voudrions commencer par signaler la présence de 117 liens sur la page d’accueil de la RTS en 2011 ainsi que 187 sur celle de la RTS en 2015. A ce propos, Van Lancker (2008, p.187) affirme qu’il est important de rester dans une limite raisonnable en ce qui concerne le nombre de liens. […] Dépasser ce nombre compliquera inévitablement la tâche au visitateur qui navigue sans souris » (ibid.). Encore, il explique qu’il est impossible </p><p>94 d’établir une réglé absolue à cet égard. Toutefois, il soutient qu’en moyenne un site devrait avoir sur la page d’accueil 50 liens, en précisant qu’à cette époque-là, Google proposait d’avoir au maximum 100 liens sur la même page (ibid.). </p><p>6.3.1.1 Analyse automatique </p><p>Au cœur de cette partie il y aura les liens et les résultats obtenus par aDesigner. Comme pour les autres critères, la mise en tableau a été facilitée par Microsoft Excel qui nous a permis aussi d’en déduire les résultats, en triant le critère qui nous intéressait. aDesigner nous a notamment fourni dans son rapport des éléments à analyser avec des résultats qui valent pour le critère AAA:2.4.9 autant que pour le A:2.4.4. C’est seulement pour cette raison qu’en haut de tous les tableaux concernant l’analyse du critère AAA:2.4.9, nous trouvons aussi l’indication du critère A:2.4.4. Cependant, le seul critère dont nous nous sommes occupée reste le AAA:2.4.9. Les deux premières pages d’accueil qui ont été comparées sont celles de la société régionale francophone, dont tous les problèmes repérés par aDesigner ont été placés à l’intérieur du tableau 34 ci-dessous : </p><p>WCAG 2.0 - SC 2.4.4 + SC 2.4.9 Total des avertissements Description Type RTS RTS 2011 2015 Do not set the title attribute of the link to empty string nor string that contains only whitespace. Error 0 1 Need Check that the title attribute ("Offre mobile") together with the Confirmati link text describes the purpose of the link. on 41 171 Need Do not use the same link text more than once when the links point Confirmati 4 (28 4 (10 to different URLs19. (linktext="Toute la sélection ") on fois) fois) This link is not accessible since there is no readable text. (href="https://web.archive.org/web/20110707001932 Probably /http://www.rtsentreprise.ch/") Error 6 0 Tableau 34 : Comparaison entre RTS en 2011 et en 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction du critère de succès AAA:2.4.9 En observant les données, nous pouvons faire plusieurs constations. aDesigner a effectué un test automatique en 2015 en repérant une erreur et en disant qu’il ne faut pas donner à l’attribut title du lien ni une chaîne vide, ni une chaîne n’ayant que de l’espace blanc. A </p><p>19 Nous aurions voulu garder de la cohérence au niveau de la terminologie entre URI et URL. En général, nous avons choisi de mentionner l'acronyme URI dans l’analyse de l’accessibilité puisque il comprend également les URLs. Toutefois, dans le texte, nous avons fait référence aussi aux URLs puisque le logiciel aDesigner les mentionne. 95 l’inverse, la page d’accueil de la RTS en 2011 n’avait pas du tout ce problème. Ensuite, aDesigner a exécuté 41 tests semi-automatiques sur les attributs title de la page d’accueil de la RTS en 2011 et 171 sur ceux de la RTS en 2015 pour voir à l’aide d’un contrôle humain si, combinés avec les textes des liens, ils arrivent à accomplir le but de ceux-ci. En outre, aDesigner souligne toujours avec des tests semi-automatiques que le même texte des liens a été utilisé pour indiquer des différentes URLs. En effet, quatre expressions en 2011 se répètent 24 fois dans le code source de la RTS en 2011 ; le même problème se pose dans la page d’accueil de la RTS en 2015 toujours avec quatre expressions qui sont présentes dix fois dans le code source. Le dernier problème repéré automatiquement par le logiciel concerne six liens dans la page d’accueil de la RTS en 2011 qui ne sont pas du tout accessibles puisqu’il n’y a pas la présence d’un texte lisible. </p><p>6.3.1.2 Analyse manuelle </p><p>L’analyse manuelle nous a permis, d’un côté, de nous concentrer sur le critère grâce à un contrôle humain et, de l’autre côté, de vérifier les données obtenues de façon automatique. En plus, le contrôle humain du code source a été accompagné par l’utilisation du lecteur d’écran NVDA qui nous a aidée à observer de manière concrète ce qui affecte l’accessibilité des liens d’une page Web. Concrètement, nous avons partagé toutes les analyses manuelles, en les divisant par catégories de problèmes : (i) pertinence de l’intitulé du lien ou du title, (ii) manque total du texte dans l'élément <a> ou dans l’attribut title, (iii) redondance et (iv) dans la catégorie « Autres », nous avons mis ensemble tous les autres types de problèmes, lorsqu’il s’est avéré nécessaire. </p><p>RTS 2011 </p><p>Dans la page d’accueil de la RTS en 2011, 117 liens ont été trouvés. </p><p>Pertinence du texte de l’intitulé du lien ou du title </p><p>Tout d’abord, nous avons constaté que le nombre total de liens affectés par des problèmes de pertinence s’élève à 34 (29,05 %) sur la page d’accueil de la RTS 2011. Pour une question purement pratique, nous avons regroupé dans cette catégorie tous les liens dans lesquels leurs buts et leurs destinations, à cause d’une série de motifs, ne sont pas bien définis. Ces motifs sont expliqués plus en détail ci-dessous. </p><p>Le premier cas concerne ces liens qui contiennent des informations qui n’indiquent pas bien leurs buts et leurs destinations à l’intérieur des balises <a> et </a> ou de l’attribut title : </p><p>96 </p><p> nous avons relevé cette faute 23 fois (19,6 % du total). Parmi ces 23 liens, nous voulons également mentionner un cas inattendu qui concerne 22 liens erronés (18,8 % du total) puisque, d’une part, ils présentent dans leurs intitulés des expressions qui ne sont pas pertinentes Figure 26 : Capture d’écran de la page d’accueil de la RTS en 2011 pour définir la destination du lien et, de l’autre, ces expressions se répètent plusieurs fois à l’intérieur du code source avec différentes destinations. Un exemple est la figure 26 (voir annexe n°10) dans laquelle il est possible de voir une de ces expressions (« Plus d’info ») qui, comme nous l’avons dit, fait partie de l’intitulé du lien. Nous avons alors remarqué que la première erreur est commise puisque tout genre d’expressions non pertinentes pour la compréhension de l’objectif et de la fonction du lien devraient être évité à l’intérieur des balises <a> et </a> (Cooper et al. : 2015a, Technique G91). La deuxième erreur est dans l’utilisation de l’expression « Plus d’info » dans l’intitulé de plusieurs liens pointant à des pages Web différentes : de cette manière la performance de l’utilisateur est déstabilisée (ibid. : 2015a, Technique H33). D'un point de vue purement technique, les lecteurs d’écran disposent d’une fonctionnalité qui permet l’ouverture d’une fenêtre contenant la liste de liens de la page Web (Altinier : 2012, p.161). Cette fonctionnalité qui permet aux internautes non-voyants de naviguer dans le Web n’est pas accessible si plusieurs liens ont le même intitulé ou attribut title et s’il est impossible de savoir à quoi renvoie le lien (ibid.). Par conséquent, cette expression aurait dû être placée dans le title où les informations complémentaires sont données (par exemple, « Plus d’informations sur les emplois »). </p><p>Une autre problématique qui a capturé notre attention, et qui a été catégorisée en tant qu’erreur de pertinence, est la présence dans l’intitulé ou dans le texte du lien d’expressions écrites dans une langue différente que celle de la page (voir aussi les critères de succès AA:3.1.2) : c'est le cas de six liens (5,1 %). Un exemple est le contenu de l’attribut title « Tweet This », évidemment en anglais (voir annexe n°11 pour code source) : dans ce cas, comme le changement de la langue n’a pas été déclaré (voir critère AA:3.1.2), la lecture à l’aide de la technologie d’assistance n’est pas du tout claire et risque de compromettre l’expérience de l’utilisateur. Il ne faut pas oublier que nous avons également pris en compte le </p><p>97 facteur langue pendant l’analyse de la localisation dans la sous-section 5.2.1 concernant les aspects relatifs au code source. </p><p>Dans la catégorie de la pertinence, nous avons ajouté aussi tous les acronymes sans mécanisme d’expansion ou explicitation (voir également critère AAA:3.1.4) puisque cela gêne la lecture à l’aide de la technologie d’assistance. Nous avons relevé cinq fois (4,2 %) cette faute. Un exemple est le lien ayant comme attribut title et comme équivalent textuel l’acronyme « TSR » (voir annexe n°12 pour le code source). </p><p>Manque total du texte dans l'élément <a> ou dans l’attribut title </p><p>Sur 117 liens, seize (environ 13,6 %) sont faux puisqu’ils ne sont pas accessibles. Le manque total de l’intitulé du lien ou de l’attribut title, ou encore de l’équivalent textuel dans le cas des liens constitués par des seules images, comportera l’inaccessibilité du lien (Cooper et al. : 2015a, Technique H2). Un exemple à cet égard est un lien constitué seulement par un logo ayant un équivalent textuel vide (voir annexe n°13 pour le code source). Tout cela est faux puisqu’il devrait avoir la description du but dans l’équivalent textuel (ibid. : 2015a, Technique H30). Par conséquent, comme aucune information sur le but et la destination du lien n’est donnée, le lecteur d’écran lira simplement l’URL de la page Web. </p><p>Redondance </p><p>La pratique de l’accessibilité jusqu’à maintenant nous a montré qu’il faut éviter les répétitions. Concrètement, nous avons observé que plusieurs types de redondance existent dans le contexte de liens et qu’il faut bien réfléchir avant de parler d’erreur. En effet, nous avons obtenu que 20 liens (17,09 %) présentent exactement le même contenu dans l’intitulé du lien et dans le title et, encore, 11 liens (9,4 %) disposent du même contenu dans l’équivalent textuel et dans le title. En réalité, nous avons beaucoup réfléchi à ce sujet et nous avons supposé que cette sorte de redondance ne peut pas être considérée une erreur puisque, parfois, l’attribut title des liens est ajouté pour fournir des informations complémentaires même aux personnes voyantes et parfois il n’est pas lu par les lecteurs d’écran. </p><p>Par contre, 18 liens (15,3 %) qui ont le même contenu à l’intérieur des balises <a>, de l’attribut title et des équivalents textuels ont été considérés comme erronés en fonction de la redondance. En effet, ces chiffres sont les seuls que nous avons utilisés pour le calcul du pourcentage d’erreurs de la page Web. Dans ce cas, le lecteur d’écran lit chaque lien deux fois et c'est juste le type de redondance qui, à notre avis, est problématique et qui doit être évité </p><p>98 pour ne pas déstabiliser l’expérience de l’utilisateur. Bien que nous l’avions indiquée parmi les erreurs concernant l’accessibilité des liens, nous croyons que la redondance est moins grave par rapport à d’autres problématiques, par exemple le manque absolu d’un intitulé. C’est pour cette raison qu’on réfléchira à cette question pendant la récapitulation des toutes les problématiques de la RTS en 2011 et en 2015 </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique </p><p>L’analyse manuelle a été menée également pour arriver à juger aDesigner et ses capacités de repérer et évaluer les erreurs. Tout au long de notre analyse, nous avons observé qu’il a proposé six tests automatiques qui se sont révélé vraiment des erreurs avec la vérification humaine (voir tableau 35). En plus, sur 28 tests semi-automatiques proposés par le logiciel, 22 présentaient réellement la problématique indiquée par celui-ci. En effet, les six autres sont également des erreurs mais le logiciel ne les associe pas au bon problème. En outre, les 41 liens signalés par aDesigner qui nécessitaient un contrôle humain, disposent de leurs buts et de leurs fonctions. Toutefois, à travers l’analyse manuelle, d’autres problèmes ont été repérés, surtout sur la qualité de l’énoncé du texte de l’intitulé ou de l’attribut title que, malheureusement, aDesigner n’arrive pas à examiner. </p><p>Total des problématiques repérées par aDesigner Total des liens avec problématiques relevés à travers l’analyse manuelle Type de test Nombre de Confirmé? problématiques automatique 6 Oui 68 (6/6) semi-automatique 69 Partiellement (22/28) (0/41) manuel 0 - total 75 28 68 Tableau 35 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RTS en 2011 repérés par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère AAA:2.4.9 RTS 2015 </p><p>En 2015, les liens comptés sur la page d’accueil de la RTS sont de 187. En réalité, l’analyse manuelle de cette page s'est révélée plus compliqué par rapport à celle de la même page en 2011 puisque les structures du site apparaissent plus articulées. Comme pour la page d’accueil </p><p>99 de la RTS en 2011, nous avons regroupé les problèmes pour avoir un cadre définitif et intuitif sur le niveau d’accessibilité en fonction du critère AAA:2.4.9. </p><p>Pertinence du texte de l’intitulé du lien ou du title </p><p>Globalement, sur 187 liens repérés, 32 (17,1 %) présentent des problèmes au niveau de la pertinence. </p><p>En premier lieu, les problèmes de pertinence proprement dit touchent 28 liens (14,8 %). Un exemple concerne un lien ayant comme contenu de l’attribut title le texte « Lien sur… » qui est considéré faux par tous les experts, puisque de toute façon le lecteur d’écran avertit déjà qu’il s’agit d’un lien, et donc en écrivant cette information dans l’intitulé ou dans l’attribut title des répétions ont lieu (annexe n°14 pour le code source). Nous voulons également marquer la présence d’une erreur importante. Parmi les 28 liens non pertinents, sept (3,7 %) sont erronés puisqu’ils présentent dans l’attribut <a> le même texte, en fournissant des informations génériques sur la fonction des liens, et, en plus, ils conduisent à plusieurs pages Web. Un exemple est l’énoncé « Info » qui, en n’expliquant pas dans l’intitulé à quelle information il fait référence, conduit à trois destinations différentes (voir annexe n°15 pour le code source). Comme la fonction et le but du lien ne sont pas bien définis, tout cela est contraire à ce qui est affirmé par Cooper et al. (2015a, Technique H33). En plus, ce genre d’erreur crée des problèmes aux mécanismes d’affichage des liens, dont nous avons parlé dans l’analyse de la pertinence des liens de la page de la RTS 2011. </p><p>En second lieu, dans la page d’accueil de la RTS en 2011, quatre acronymes (2,1 %) ont été repérés dans l’attribut title des liens sans aucun mécanisme d’expansion ou d’explicitation. Relativement à cette problématique, nous avons observé par exemple une erreur de ce type : un lien ayant comme attribut title l’acronyme « RSI » (voir annexe n°16 pour le code source). La gravité de ces erreurs concernant la pertinence a été plus évidente, quand nous avons effectué les tests à l’aide de la technologie d’assistance. </p><p>Manque total du texte dans l’élément <a> ou dans l’attribut title </p><p>Aucune erreur concernant ce problème n’a été observée sur la page d’accueil de la RTS en 2015. </p><p>Redondance </p><p>Parmi les 187 liens, un autre aspect sur lequel nous avons concentré notre attention est la redondance, pour laquelle les mêmes indications données auparavant dans la sous-section </p><p>100 homonyme valent. En général, aucun cas de véritable redondance erroné n’a été repéré. Malgré cela nous voulons insister sur le fait que d’autres cas de « presque-redondance » ont été repérés. Parfois, nous avons remarqué que, l’attribut title, l’intitulé du lien ou l’attribut alt ont des contenus différents dans la forme mais similaire dans leurs sens : ce que nous voulons affirmer c'est que pour rendre une page Web de plus en plus accessible, il ne faut pas donner plusieurs fois les mêmes informations. En bien réfléchissant là-dessus, nous voulons supposer qu’un site avec une ergonomie plus simple réduit le risque de commettre des erreurs d’accessibilité. </p><p>En plus, nous voulons simplement mentionner 51 liens (49,1 %) qui ont l’intitulé et l’attribut title pareils, ainsi que 41 liens qui ont l’équivalent textuel et l’attribut title similaires. En réalité, il s’agit exactement des deux cas de redondance que nous n’avons pas considérés erronés puisque parfois l’attribut title est utilisé à d’autres fins que l’accessibilité des liens. Pour cette raison, cette valeur ne sera pas prise en compte pour le calcul du pourcentage d’erreur de la page d’accueil de la RTS 2015. </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique </p><p>Une fois obtenu tous les résultats de l’analyse manuelle, il est possible de les comparer aux autres repérés à l’aide d’aDesigner (voir tableau 36). Notamment, sur 171 tests semi- automatiques (voir la sous-sous-section relative au classement des erreurs 4.3.1.2) exécutés qui nécessitent un contrôle humain, 32 (17 %) sont véritablement affectés par des problèmes. De plus, le logiciel conseille dix autres tests semi-automatiques, dont sept sont les erreurs mentionnées par aDesigner. Par conséquent, nous avons observé à travers l’analyse manuelle que les trois derniers tests semi-automatiques ont relevé également des résultats faussés, mais il ne s’agit pas du type d’erreur que aDesigner a défini. Donc le logiciel a été capable de donner des lignes directrices pour la recherche manuelle des problématiques en fonction de ce critère et il a repéré un nombre majeur d’erreurs par rapport à l’analyse manuelle. Toutefois, il a mélangé des erreurs et, en plus, il n’arrive pas à effectuer des tests sur la qualité des énoncés. </p><p>101 </p><p>Total des problématiques repérées par aDesigner Total des liens avec des problématiques relevées à travers Type de test Nombre de Confirmé ? l’analyse manuelle problématiques automatique 1 oui 32 (1/1) semi- 181 Partiellement automatique (39/181) manuel 0 - total 182 40 32 Tableau 36 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RTS en 2015 repérés par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère AAA:2.4.9 Récapitulation RTS 2011 vs RTS 2015 en fonction du critère AAA:2.4.9 </p><p>Comme il en ressort du tableau 37, nous pouvons affirmer que le niveau d’accessibilité des liens de la page d’accueil de la RTS s'est amélioré en 2015 par rapport à sa version précédente. </p><p>Accessibilité des liens RTS 2011 RTS 2015 Liens corrects 41,8 % (49) 82,8 % (155) Liens avec des 58,1 % (68) 17,1 % (32) problématiques Nombre total des liens 117 187 </p><p>Tableau 37 : Résumé des résultats de l’analyse manuelle des pages d’accueil de la RTS en 2011 et en 2015 en fonction du critère AAA:2.4.9 Le tableau 38 fait apparaître que le pourcentage des liens affectés par des problèmes d’accessibilité à cet égard est diminué en 2015 par rapport à la version de 2011, en passant de 58,1 % à 17,1 %. Dans une perspective quantitative, il est évident que la RTS a travaillé dans ce sens pour réaliser cette véritable amélioration. Cependant, dans son ensemble, le nombre élevé des liens (187 en 2015 et 117 en 2011) ne nous permis pas de parler d’un site Web totalement accessible. Nous mettrons en relation en détail les améliorations et les aggravations des pages d’accueil de la RTS et de la RSI sur les quatre années dans la sous- section 6.3.3. 6.3.2. Comparaison RSI 2011 et 2015 </p><p>Sur la page d’accueil de la RSI en 2011, 155 liens ont été trouvés tandis que le nombre de liens présents sur la page d’accueil de la RSI en 2015 s’élève à 446. A notre avis, ces chiffres, </p><p>102 notamment le deuxième, sont assez élevés et pourront compromettre l’expérience de l’utilisateur aveugle ou malvoyant. </p><p>Ensuite, nous présenterons toutes les données relatives aux pages italophones en fonction du critère AAA:2.4.9. Les résultats des deux analyses sont présentés ci-dessous. </p><p>6.3.2.1 Analyse automatique </p><p>Comme nous l’avons dit auparavant, aDesigner et Microsoft Excel nous ont permis respectivement d’obtenir et de mettre en tableau les données, en le triant sur la base du critère choisi. </p><p>WCAG 2.0 : SC 2.4.4 + SC 2.4.9 Total des avertissement Description Type RSI RSI 2011 2015 </p><p>Do not set the title attribute of the link to empty string nor string that contains only whitespace. Error 0 184 Need Check that the title attribute ("Tutti i programmi RSI") Confirmat together with the link text describes the purpose of the link. ion 0 34 8 13 expres- expre- Need sions ssions Do not use the same link text more than once when the links point Confirmat (21 (47 to different URLs. (linktext="Guida Programmi") ion fois) fois) This link is not accessible since there is no readable text. (href="https://web.archive.org/web/20110707001932/ Probably http://www.rtsentreprise.ch/") Error 2 0 Tableau 38 : Comparaison entre RSI 2011 et RSI 2015 sur les bases de données obtenues par aDesigner en fonction du critère AAA:2.4.9 Dans le tableau 38, nous avons regroupé tous les résultats, en considérant le critère AAA:2.4.9 : après avoir effectué des tests automatiques, aDesigner considère comme erreur le fait qu’en 2015 dans 184 liens le contenu de l’attribut title est vide. En 2011, cette erreur n’avait jamais été enregistrée. En plus, pour le site de 2015 aDesigner suggère de vérifier que le contenu de l'attribut title de 34 liens indique leurs fonctions et leurs buts ; par contre, aucune vérification n'a été prévue à cet égard pour la page d’accueil en 2011. De plus, aDesigner suggère de vérifier manuellement l’énoncé de 21 liens pointant sur différentes pages Web qui présentent dans leurs intitulés le même texte : en 2015, la page d’accueil de la </p><p>103 </p><p>RTS a treize énoncés qui se répètent 47 fois en total. Enfin, aDesigner a détecté automatiquement des liens inaccessibles à cause de l’absence du texte. Cette problématique a été repérée deux fois en 2011 mais il n’y en avait aucune repérée en 2015. </p><p>Pour avoir un cadre plus concret de ces deux critères de succès dans les pages Web choisis pour notre analyse, une analyse manuelle des mêmes sites sera fournie dans la sous-sous- section suivante. </p><p>6.3.2.2 Analyse manuelle </p><p>Sur la base de tout ce qui a été dit jusqu’à maintenant, nous voulons ajouter d’autres éléments pour l’évaluation à travers de l’analyse manuelle en fonction du critère AAA:2.4.9. Plusieurs problématiques ont été observées et seront discutées ci-dessous. </p><p>RSI 2011 </p><p>L’analyse manuelle pour la page d’accueil de la RSI nous a aidée à collecter des résultats importants. Tout d’abord, nous voulons mettre en évidence qu’en 2011, les liens faisant partie de la page d’accueil étaient de 155, dont plusieurs sont les problématiques repérées. </p><p>Pertinence du texte de l’intitulé du lien ou de l'attribut title </p><p>En premier lieu, en se concentrant sur la pertinence des énoncés des intitulés, 40 liens (25,8 %) présentent de problèmes de différente nature. Dans cette catégorie d’erreur, nous avons regroupé plusieurs typologies de problèmes. </p><p>Le premier groupe concerne 24 liens (15,4 %) qui ont dans l’énoncé de leurs intitulés ou de leurs attributs title ou dans les équivalents textuels, des informations qui ne sont pas appropriées. Un exemple est le lien qui a comme intitulé l’expression suivante : «Promotv_2011_07_07_21_00_La_scuola_finita_567820_20110630140554_WMV_WM9__ 2Mbps_768x576_A_V_3608633» (voir annexe n°17 pour code source). Dans ce cas-là, nous retrouvons dans l’intitulé du lien une série de chiffres et de caractères qui y ne doivent pas apparaître et cela constitue une erreur car cette information n’est pas pertinente pour la définition du but du lien (Cooper et al. : 2015b, Understanding SC 2.4.9) . En outre, parmi les 24 liens erronés, nous avons noté que seize (10,3 %) ont des énoncés très génériques qui pointent à des pages Web différentes. Un exemple est l’intitulé « Guida ai programmi » (en français : « Guide aux programmes ») qui conduit à six pages Web différentes (voir également l’annexe n°18 pour le code source). En effet, nous ne comprenons pas à quels programmes l’intitulé se réfère et cela constitue une erreur qui rend la page d’accueil moins </p><p>104 navigable surtout si les utilisateurs aveugles décident d’afficher la liste des liens grâce à la technologie d’assistance dont nous avons parlé auparavant. </p><p>Ensuite, nous avons constaté la présence de cinq liens (3,2 %), dont l’énoncé était dans une langue différente par rapport à l’italien, langue principale de la page, et le changement de la langue n’a jamais été déclaré (voir également critère AA:3.1.2). Par exemple, un lien a comme intitulé des mots en français avec l’expression « SRG SSR idée suisse » (voir annexe n°19 pour voir le code source). La lecture avec la technologie d’assistance n’est pas claire et compréhensible puisque la voix du lecteur d’écran lira les mots en français avec la prononciation et l’accent italien. Comme il a été dit auparavant, ce problème a été analysé également dans la perspective de la localisation dans la sous-section 5.2.1. </p><p>Enfin, onze liens (7 %) disposent d’intitulés contenant des URIs de destination dépourvus de « www » qui contiennent à leurs tours des acronymes, comme le lien qui a comme intitulé « SF.tv » (voir annexe n°20 pour le code source). Concrètement, nous avons imaginé nous trouver dans un contexte réel et nous avons utilisé la page d’accueil de la RSI 2011. A cause de la présence de ce genre d’erreur, la lecture avec la technologie d’assistance ne résulte pas claire et la page Web devient moins lisible et moins navigable. </p><p>Manque total du texte dans l’élément <a> ou dans l’attribut title </p><p>Ensuite, nous voulons mentionner une autre problématique : deux liens (1,3 % du total) n’ont aucune description de leur fonction, ni dans les balises <a> et </a>, ni dans l’attribut title et ni dans l’équivalent textuel dans le cas d’une image qui compose le lien (voir l’annexe n°21 pour la partie du code source correspondante). Les liens sont donc inaccessibles puisque chaque lien doit inclure des informations sur sa fonction à l’intérieur des balises <a> et </a> ou dans l’attribut title (Cooper et al. : 2015a, Technique H33). </p><p>Redondance </p><p>Dans la page d’accueil de la RSI 2011, aucun problème de redondance n’a été trouvé. </p><p>Autres problèmes </p><p>De plus, dans 30 cas (19,3 %), des liens constitués que par des images n’ont aucun équivalent textuel, mais le texte qui apparaît est dans l’intitulé (voir annexe n°22 pour code source). A notre avis, cela constitue une erreur puisque, comme il a déjà été expliqué dans la section 6.1, si un lien est composé que par une image, elle devra être fonctionnelle et devra avoir un </p><p>105 </p><p>équivalent textuel qui décrit au même temps le but et la fonction du lien (Cooper et al. : 2015a). </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique </p><p>En résumé, aDesigner avait détecté automatiquement deux problèmes qui ont été confirmé en tant qu’erreur avec l’analyse manuelle. En plus, aDesigner avait fortement recommandé 21 tests semi-automatiques, dont seize se sont révélés vraiment des erreurs. Par contre, les cinq autres recommandés étaient également des erreurs, mais le logiciel n’indique pas le bon type. En somme, aDesinger a bien repéré certaines erreurs, mais sa capacité d’évaluer la qualité et la pertinence des énoncés n’est pas suffisante (voir tableau 39). Il est évident que c’est la même erreur que nous avons observée à propos du contenu des équivalents textuels (voir par exemple la sous-sous-section 6.1.1.2). </p><p>Total des liens avec problématiques repérées par Total des liens avec des aDesigner problématiques relevées à travers l’analyse manuelle Type de test Nombre de Confirmé? problématiques automatique 2 oui 72 (2/2) semi- 21 Partiellement automatique (16/21) manuel 0 - total 23 18 72 Tableau 39 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RSI 2011 repérées par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère AAA:2.4.9 RSI 2015 </p><p>Pour la page d’accueil italophone, aussi, nous avons mené une analyse manuelle qui nous a permis de chercher des nouveaux problèmes et de vérifier ce qu’aDesigner avait repéré. En général, nous avons trouvé 446 liens sur la page d’accueil de la RSI en 2015 et cela est un chiffre assez élevé qui compliquera inévitablement l’expérience de l’utilisateur. </p><p>Comme pour les autres pages d’accueil, nous avons divisé le nombre total des erreurs en différentes catégories qui seront également expliquées et pourvues d’exemples. </p><p>106 </p><p>Pertinence du texte de l’intitulé du lien ou du title </p><p>En effet, 90 liens (20,1 %) disposent d’informations dans les balises <a> ou dans l’attribut title qui ne sont pas pertinentes pour la définition du but et de la fonction du lien. Déterminées à évaluer la pertinence, nous avons regroupé ici toutes une série de fautes qui ne permettent pas d’avoir des énoncés appropriés. </p><p>69 liens (15,4 %) notamment disposent d’énoncés qui contiennent des informations inutiles pour la fonction du lien. C’est le cas d’un lien ayant comme intitulé l'expression suivante: « LA 2, mercoledì 23 settembre, 22:25 », dans laquelle nous retrouvons la chaîne, le jour, le mois et l’horaire d’une transmission (voir annexe n°23 pour code source). Il est clair que cette expression ne respecte pas la littérature sur le sujet puisque l’intitulé n’indique pas la fonction et le but du lien et il n’a aucun sens pris hors contexte. En réalité, l’intitulé a du sens s’il est observé à côté d’un autre lien qui a dans son intitulé le titre d’un programme « Principe azzurro cercasi ». Donc, tout en considérant que d’après le critère de succès AAA:2.4.9, le lien doit être considéré sans son contexte, il est évident que les informations présentes dans le lien choisi comme exemple ne sont pas pertinentes (Cooper et al. : 2015a, Technique G91). Une solution alternative serait d’avoir un seul lien qui contien les informations des deux liens, par exemple « Principe azzurro cercasi : LA 2, mercoledì 23 settembre, 22:25 ». Parmi ces 63 liens, 33 (7,3 %) incluent dans leurs intitulés des informations génériques qui ne permettent pas de distinguer le but du lien et, encore, ils ont des destinations différentes. En effet, un exemple à cet égard est l’intitulé « Leggi tutto » (en français : « Lisez-tout ») qui pointe 22 fois à 22 pages différentes (voir annexe n°24 pour code source). Il est évident alors que cela provoquera un problème grave au niveau de l’accessibilité des liens, en rendant la page d’accueil de la RSI 2015 moins navigable et moins lisible pour les raisons expliquées dans la sous-sous-section 6.3.1.2 à propos des liens des pages d’accueil francophones. </p><p>Ensuite, nous avons noté que dix liens (2,2 %) sont écrits dans une langue différente par rapport à celle de la page, par exemple le lien avec intitulé « The Italian Quiz », le titre d’un programme écrits en anglais (voir annexe n°25 pour code source). Compte tenu également du critère de succès AA:3.1.2, comme aucun mécanisme de déclaration de changement de langue n’a été fourni, il n’est pas possible d’entendre distinctement les informations proposées et l’utilisateur devra faire un véritable effort pour essayer de comprendre. Cet aspect a également été approfondi dans l’analyse de la localisation (voir sous-section 5.2.1). </p><p>107 </p><p>Enfin, nous avons remarqué que dix liens (2,2 %) ont leurs URIs à l’intérieur de l’intitulé. A cet égard, nous voulons signaler comme exemple un lien avec l’intitulé suivant : «www.rsi.ch/super » (voir annexe n°26). Comme dans le cas précédent, il en ressort qu’aucune information sur le but du lien n’est fournie. Ainsi, la compréhension de la part de l’utilisateur sera faible. </p><p>Manque total du texte dans l’élément <a> ou dans l’attribut title </p><p>A l’intérieur de ce nombre élevé de liens, nous aimerons souligner que six liens (13,4 %) sont inaccessibles puisqu’ils n’ont aucun texte qui décrit la fonction du lien, ni dans la balise <a>, ni dans l’attribut title. Un exemple concerne un lien constitué par une image avec équivalent textuel vide (voir l’annexe n°27 pour le code source). Comme il a été expliqué dans la section concernant l’accessibilité des images, dans ce genre de problèmes, elle doit avoir un équivalent textuel qui décrit la fonction du lien (Cooper et al. : 2015a, Technique H30). Si cela n’advient pas, le lien n’est pas accessible comme dans ce cas-là. </p><p>Redondance </p><p>Comme dans les analyses des autres pages d’accueil, la page d’accueil de la RSI en 2015 présentent aussi des problèmes de redondance : en effet, nous avons repéré huit liens (1,7 %) erronés qui sont affectés par des répétitions puisqu’ils ont l’intitulé du lien, le texte de l’attribut title et l’équivalent textuel des images similaires. En outre, nous avons aussi trouvé 18 liens (environ 4 %) qui ont le même contenu dans l’intitulé et dans l’attribut title ou dans ceci et dans l’équivalent textuel. Cette valeur n’est pas prise en compte pour l’analyse puisque des fois les attributs title sont ajoutés pour donner dans le code source d’autres informations aussi aux non-aveugles. </p><p>Comme pour les autres problématiques au niveau de la redondance, une réflexion plus approfondie sera fournie dans la sous-section 6.3.3. </p><p>Autres problèmes </p><p>En outre, l’analyse manuelle nous a menée à la constatation que 184 liens (41,2 %) présentent dans l’intitulé la fonction du lien et, en plus, ils ont un attribut title vide (voir annexe n°28 pour le code source). Cela n’est pas du tout nécessaire : cet aspect ne provoque aucun problème avec le lecteur d’écran mais, à notre avis, il serait utile d’alléger le code source de la page Web, en ne mentionnant que les informations strictement nécessaires surtout dans une page Web très articulée qui compte 446 liens. </p><p>108 </p><p>Comparaison de l’analyse manuelle avec les données repérées avec l’analyse automatique </p><p>L’analyse manuelle nous a permis de constater que les résultats de 184 tests automatiques signalés par le logiciel étaient en effet des erreurs (voir tableau 40). En plus, parmi les 81 tests semi-automatiques recommandés, aDesigner a bien repéré 47 erreurs. Malgré ce nombre élevé d’erreurs bien repérés, le logiciel n’arrive pas à détecter ces erreurs relatives à la qualité des énoncés des liens. </p><p>Total des liens avec problématiques repérées par Total des liens avec des aDesigner problématiques relevées à travers l’analyse manuelle Type de test Nombre de Confirmé? problématiques automatique 184 oui 280 (184/184) semi- 81 Partiellement automatique (41/81) manuel 0 - total 265 225 280 </p><p>Tableau 40 : Comparaison des problématiques de la page d’accueil de la RSI 2015 repérées par aDesigner et par l’analyse manuelle en fonction du critère AAA:2.4.9 Récapitulation RSI 2011 vs RSI 2015 en fonction du critère AAA:2.4.9 </p><p>L’analyse manuelle en fonction du critère AAA:2.4.9 nous a permis de collecter toutes les données qui ont été regroupées dans le tableau 41 en ce qui concerne les pages d’accueil italophones en 2011 et en 2015. </p><p>Critère AAA:2.4.9 : lien RSI 2011 RSI 2015 uniquement (sans contexte) </p><p>Liens corrects 53,4 % (83) 37,2 % (166) </p><p>Liens avec problématiques 46,4 % (72) 62,7 % (280) </p><p>Nombre total de liens 155 446 </p><p>Tableau 41 : Récapitulation de tous les résultats de la RSI en 2011 et en 2015 relatifs à l’accessibilité des liens En résumé, nous avons observé que le pourcentage des liens erronés en fonction de l’accessibilité s’élève à 62,7 % en 2015, alors qu’il y a en avait seulement 46,4 % en 2011. Cela signifie qu’une aggravation généralisée de l’accessibilité des liens de la page d’accueil RSI s’est vérifiée en 2015. Toutefois, si on prend en compte le nombre de liens bien faits en </p><p>109 fonction du critère AAA:2.4.9, il ressort que le numéro des liens accessibles en 2015 a doublé celui du 2011. Cela signifie pour la RSI 2015 que, même s’il reste encore à travailler, nous avons entrevu un effort à cet égard. 6.3.3 Résumé de tous les résultats en fonction du critère AAA:2.4.9 </p><p>Pour ne pas se perdre dans cette multitude de données, dans le tableau 42, nous avons regroupé toutes les données concernant le critère AAA:2.4.9. </p><p>Accessibilité RTS 2011 RTS 2015 RSI 2011 RSI 2015 des liens </p><p>Liens bien faites 41,8 % (49) 82,8 % (155) 53,4 % (83) 37,2 % (166) en fonction de l’accessibilité </p><p>Liens avec des 58,1 % (68) 17,1 % (32) 46,4 % (72) 62,7 % (280) problématiques d’accessibilité </p><p>Nombre total de 117 187 155 446 liens présents sur la page </p><p>Tableau 42 : Récapitulation de tous les résultats de la RTS et de la RSI en 2011 et en 2015 realtifs à l’accessibilité des liens Comme il en ressort de ce tableau, les données obtenues pour la RTS et pour la RSI sont très différentes. En effet, si nous observons les pourcentages, nous voyons en 2015 pour la RTS une amélioration de l’accessibilité des liens de sa page d’accueil tandis que pour la RSI nous avons observé une aggravation généralisée du même aspect. Cependant, si nous observons le nombre des liens qui sont accessibles sur la page d’accueil de la RTS en 2015, il est évident qu’il a quasiment doublé par rapport à celui du 2011. De cette manière, nous voulons simplement souligner que malgré il y a plusieurs liens qui présentent encore des problèmes d’accessibilité (280), un effort vers l’accessibilité de ceux-ci a été également apprécié dans la page d’accueil de la RSI en 2015. </p><p>110 </p><p>6.4 Critères de succès A:3.1.1 et AA:3.1.2 : langue de la page et langue d’un passage </p><p>Dans cette section, deux critères de succès seront pris en compte : le premier, l’A:3.1.1, concernant la « Langue de la page » et le deuxième, l’AA:3.1.2, concernant la « Langue d’un passage ». Les deux font partie des critères visant une meilleure compréhension et, surtout, un niveau plus élevé de la lisibilité. </p><p>Le critère A:3.1.1 prévoit qu’une indication concernant la langue par défaut de la page soit fournie à l’aide des attributs lang dans HTML et xml:lang dans XML (Cooper et al. : 2015a, Technique H57). En effet, à travers la déclaration de la langue de la page Web, les lecteurs d’écran et les agents utilisateurs conventionnels peuvent restituer le texte de manière correcte du point de vue linguistique aussi (Cooper et al. : 2015b). Voici deux exemples d’indications correctes de la langue dans le code source tiré directement de la page d’accueil de la RTS 2015 (i) avec l’attribut lang dans HTML et de la RSI 2015(ii) avec l’attribut xml:lang dans XML : </p><p>(i) <html lang="fr"> (ii) <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="it" lang="it" > Le critère AA:3.1.2 est complémentaire au A:3.1.1 et il consacre que tout changement de langue à l’intérieur d’une page Web, même simplement d’un mot ou d’une expression isolée, doit être signalé à travers l’attribut lang et/ou xml:lang (Cooper et al, : 2015a, Technique H58) de manière que, comme il a été évoqué auparavant, la technologie d’assistance arrive à restituer le contenu de la page Web en plusieurs langues de façon correcte. L’exemple qui suit illustre bien ce mécanisme (ibid.) : </p><p><blockquote xml:lang="de"> <p> Da dachte der Herr daran, ihn aus dem Futter zu schaffen, aber der Esel merkte, daß kein guter Wind wehte, lief fort und machte sich auf den Weg nach Bremen: dort, meinte er, könnte er ja Stadtmusikant werden. </p> </blockquote> </p><p>Il est bien entendu que certains termes techniques notamment en anglais sont entrés dans la langue courante et, donc, dans ces cas-là, une déclaration de la langue de ces mots n’est pas nécessaire. Un exemple est le terme anglais « Podcasts » qui, comme nous l’avons déjà mis en </p><p>111 lumière dans l’analyse de la localisation (voir sous-section 5.2.1), est désormais intégré à la langue française. Comme pour les autres critères, pour pouvoir évaluer cet aspect sur les pages d’accueil de la RTS et de la RSI, nous avons travaillé à l’aide d’analyses automatiques et manuelles qui seront ensuite proposées. 6.4.1 Comparaison RTS 2011 et 2015 </p><p>Les premières analyses concernent les pages d’accueil de la RTS en 2011 et 2015. Donc, il s’agit de pages Web écrites en français et destinées à un public francophone. Les résultats des deux analyses seront ajoutés ci-dessous. </p><p>6.4.1.1 Analyse automatique </p><p>A propos de l’analyse automatique, dont les résultats sont disponibles dans le tableau 43, nous voulons souligner qu’aDesigner n'arrive pas à déterminer si la déclaration de langue en HTML et la langue de la page sont en fait les mêmes et, donc, même s’il définit le manque de l’attribut lang comme une erreur, en ne donnant aucun résultat, il se limite à proposer une analyse manuelle. </p><p>WCAG 2.0 - SC 3.1.1 Total des avertissements Description Type RTS RTS 2011 2015 Identify the human language of the content by providing lang Human attribute (e.g. <HTML lang="en">). Check WCAG 2.0 - SC 3.1.2 Total des avertissements Description Type RTS RTS 2011 2015 Check that the human language of each passage or phrase in the content can be programmatically determined except for proper names, technical terms, words of indeterminate language, and words or phrases that have become part of the Human vernacular of the immediately surrounding text. Check Tableau 43 : Comparaison entre RTS 2011 et 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonc tion des critères A:3.1.1 et AA:3.1.2 </p><p>112 </p><p>Dans cette sous-sous-section nous voulons souligner qu’aDesigner ne nous suggère qu’un contrôle de type humain pour détecter la page d’accueil. En effet, c’est exclusivement à travers un test manuel que nous avons obtenu des données relatives à la langue de la page et à la langue d’un passage. Comme aucun résultat n’a été fourni par le logiciel, aucun tableau de comparaison entre l’analyse manuelle et celle automatique n’accompagnera cette sous-sous- section. </p><p>6.4.1.2 Analyse manuelle </p><p>Dans le cadre de notre analyse, nous avons cherché de façon manuelle si ce critère de succès était bien appliqué. Nous avons notamment effectué une recherche dans le code source des pages d’accueil pour voir si l’attribut lang (ou xml:lang) était utilisé et de quelle manière. Concrètement, dans ce cas, nous n’avons donné que le pourcentage d’erreurs pour des raisons de praticité. </p><p>RTS 2011 </p><p>Déclaration de la langue pour chaque page Web (A:3.1.1) </p><p>En 2011, l’attribut lang n’est pas présent dans le code source de la page d’accueil, donc rien n’indique la langue par défaut de la page. Déclaration de la langue pour tout passage ou tout mot isolé dans une autre langue (AA:3.1.2) </p><p>Six expressions (voir le tableau 53 dans l’annexe n°29) dans une autre langue sont présentes sur la page d’accueil de la RTS analysée : un des exemples est le lien ayant comme attribut title (voir critère AAA:2.4.9) le texte suivant : « Send to Facebook » (voir également l’annexe n°29 pour le code source). Toutefois, le changement de la langue n’est jamais déclaré et cela provoquera des problèmes au niveau de la compréhensibilité. En conclusion, la page d’accueil de la RTS en 2011 était moins lisible. </p><p>RTS 2015 </p><p>Déclaration de la langue pour chaque page Web (A:3.1.1) </p><p>En 2015, notre recherche manuelle, nous a permis de trouver dans le code source de la page d’accueil l’attribut lang utilisé de façon correcte. En effet, la langue principale de la page, le français, a été signalé au début du code source avec l’attribut <html lang="fr">. Donc, le critère de succès est bien appliqué dans la version de la page d’accueil en 2015. </p><p>113 </p><p>Déclaration de la langue pour tout passage ou tout mot isolé dans une autre langue (AA: 3.1.2) </p><p>En général, 24 expressions (voir le tableau 54 dans l’annexe n°30) qui n’étaient pas en français ont été repérées sur la page d’accueil de la RTS en 2015, notamment en anglais. Dans le détail, un cinquième des expressions dans une langue différente par rapport à celle par défaut est acclimatée et employée aussi dans la langue française (par exemple « Newsletter »). Les restantes sont toutes erronées puisqu’aucun changement de langue n'a été signalé. Un exemple est le titre du programme « Made in Europe » (voir annexe également l’annexe n°30 pour code source). </p><p>Récapitulation RTS 2011 vs RTS 2015 sur la base des critères de succès A:3.1.1 et AA:3.1.2 </p><p>En résumé, l’analyse manuelle nous a permis de remarquer une substantielle amélioration qui a eu lieu en ce qui concerne le critère 3.1.1. En fait, dans la page d’accueil de la RTS en 2015, la langue principale de la page est déclarée comme il faut. Toutefois, pour le critère AA:3.1.2., aucun progrès à cet égard n’a été fait. La page d’accueil du 2011 avait déjà de nombreux problèmes et plusieurs erreurs ont été repérées aussi en 2015. 6.4.2 Comparaison RSI 2011 et 2015 </p><p>Les mêmes procédures suivies jusqu’à maintenant ont été appliquées aussi aux pages d’accueil de la société régionale italophone, dont la langue principale est, bien entendu, l’italien. </p><p>6.4.2.1 Analyse automatique </p><p>Pour consulter les résultats de l’analyse automatique, il est suffisant d'observer le tableau 44 où tous les résultats ont été réunis tout en considérant les critères A:3.1.1 et AA:3.1.2 qui ont été regroupés pour une question de commodité dans l’exposition des données. </p><p>114 </p><p>WCAG 2.0 - SC 3.1.1 Total des avertissements RSI RSI Description Type 2011 2015 </p><p>Identify the human language of the content by providing lang Human attribute (e.g. <HTML lang="en">). Check </p><p>WCAG 2.0 - SC 3.1.2 Total des avertissements RSI RSI Description Type 2011 2015 Check that the human language of each passage or phrase in the content can be programmatically determined except for proper names, technical terms, words of indeterminate language, and words or phrases that have become part of the vernacular of the Human immediately surrounding text. Check Tableau 44 : Comparaison entre RSI en 2011 et en 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction des critères A:3.1.1 et AA:3.1.2 Selon nous, ce qui a été dit dans la sous-sous-section homonyme de la RTS en 2011 et en 2015 est valable également pour la RSI. En effet, le logiciel aDesigner se limite à suggérer un contrôle de type humain en ce qui concerne les critères A:3.1.1 et AA:3.1.2 et c’est seulement grâce à l’analyse manuelle que nous avons obtenu des résultats à cet égard. C’est la raison pour laquelle nous n’avons inséré aucun tableau comparatif entre l’analyse manuelle et celle automatique. </p><p>6.4.2.2 Analyse manuelle </p><p>RSI 2011 </p><p>Déclaration de la langue pour chaque page Web (A:3.1.1) </p><p>En 2011, la langue par défaut de la page d’accueil de la RSI n’est pas signalée. Cela constitue une erreur puisque chaque page Web devrait avoir une indication de sa langue principale (Cooper et al. : 2015, Technique H57). </p><p>115 </p><p>Déclaration de la langue pour tout passage ou tout mot isolé dans une autre langue (AA:3.1.2) </p><p>En 2011, 26 (voir le tableau 55 dans l’annexe n°31) sont les cas dans lesquelles des mots ou et des phrases dans d’autres langues apparaissent, en français, en anglais, et même en espagnol. Un exemple à cet égard est le nom d’un programme « Les Plus Beaux Sites du Patrimoine Mondial », clairement en français (voir également l’annexe n°31 pour le code source). Toutefois, dans 100% des cas dans lesquels ces expressions ne sont pas acclimatées, le changement de la langue n’a jamais été déclaré. </p><p>RSI 2015 </p><p>Déclaration de la langue pour chaque page Web (A:3.1.1) </p><p>Sur la base de ce qui a été dit jusqu’ici à propos de ce critère, l’analyse manuelle nous a permis de vérifier que dans la page d’accueil de la RSI 2015 le critère de succès A:3.1.1 est bien appliqué. Notamment, l’italien, langue principale de la page Web a été intégré à l’aide de l’attribut xml:lang. </p><p>Déclaration de la langue pour tout passage ou tout mot isolé dans une autre langue (AA:3.1.2) </p><p>En résumé, comme nous l'avons observé pour les autres pages Web prises en compte dans cette analyse, seize expressions écrites dans une langue différente par rapport à l’italien (voir le tableau 56 dans l’annexe n°32) sont présentes. Pour mieux comprendre, un exemple pertinent est le lien ayant comme intitulé le nom d’un programme en anglais : « Castle ». Toutefois, l’attribut lang n’a jamais été employé pour indiquer des changements de langue (voir également l’annexe n°32 pour le code source). Cela signifie que le critère de succès AA:3.1.2 n’est pas appliqué. </p><p>Récapitulation RSI 2011 vs RSI 2015 sur la base des critères de succès A:3.1.1 et AA:3.1.2 </p><p>Finalement, nous avons obtenu pour ce critère exactement les mêmes résultats que ceux des pages francophones. En fait, le critère A:3.1.1 est bien appliqué en 2015 par rapport à 2011. Ce qui reste encore totalement erroné est l’application du critère AA:3.1.2. </p><p>116 </p><p>6.4.3 Résumé de toutes les données en fonction des critères A:3.1.1 et AA:3.1.2 </p><p>Le cadre à cet égard est évident : la langue de la page a toujours bien été déclarée dans les deux pages d’accueil de 2015 (voir le tableau 45 dans lequel nous avons signalé en vert les améliorations et en rouge les aggravations). A notre avis, cela implique que le critère A:3.1.1 a bien été compris et mis en œuvre. Malheureusement, cela ne vaut pas pour le critère AA:3.1.2 puisqu’il n’a pas été appliqué dans les deux pages d’accueil de la RTS et de la RSI en 2011 et en 2015. L’analyse manuelle de ce critère s’est déroulée en deux phases : dans la première, nous avons contrôlé dans le détail le code source des pages Web, dans la deuxième nous avons effectué un contrôle supplémentaire à l’aide du lecteur d’écran NVDA. Cette deuxième partie nous a permis d'apercevoir de façon concrète les difficultés auxquelles les gens aveugles sont exposés. Par conséquent, un critère facile à indiquer n'était pas rempli ni en 2011, ni en 2015. </p><p>Accessibilité et indications Critère A:3.1.1 (langue de la Critère AA:3.1.2 (langue d’un sur la langue page) passage) RTS 2011 - - RTS 2015 + - RSI 2011 - - RSI 2015 + - Tableau 45 : Résumé des améliorations et des aggravations sur les pages d’accueil de la RTS et de la RTS en 2011 et en 2015 sur la base des critères A:3.1.1 et AA:3.1.2 6.5 Critère de succès AAA:3.1.4 : les abréviations </p><p>Ensuite, nous avons choisi pour notre analyse un autre critère de succès à évaluer, l’AAA:3.1.4, concernant les abréviations. Ce critère vise une page Web qui soit compréhensible et, notamment, lisible. Le but est que chaque page Web dispose d’un mécanisme, c’est-à-dire un processus ou une technique, qui permet d’identifier abréviations, acronymes ainsi que leurs sens. Une abréviation est une « forme abrégée d'un mot, d'une expression ou d'un nom lorsque l'abréviation ne fait pas encore partie de la langue courante. » (Cooper et al. : 2015b) Parmi les abréviations, il est possible de distinguer sigles et acronymes. Un sigle est « une forme abrégée d'un nom ou d'une expression constituée des lettres initiales des mots ou des syllabes contenues dans ce nom ou cette expression » (ibid.). Un acronyme est une abréviation formée à partir des premières lettres ou parties des termes </p><p>117 d’un nom ou d’une expression, et qui peut être prononcée comme un mot (ibid.). Dans le but de respecter ce critère, différentes manières d’agir ont été mises en place et il est possible de choisir la stratégie qui convient le mieux. Concrètement, il est possible de fournir la forme complète d’une abréviation, par exemple, en écrivant la forme étendue après la forme abrégée (Cooper et al. : 2015a, Technique G97) : c’est le cas de l’expansion ou de l’explicitation. Un exemple est la phrase suivante « The WAI (Web Accessibility Initiative) demonstrates the W3C commitment to accessibility » (ibid.). Également, une autre façon consiste à donner des abréviations à l’aide de l’élément <abbr> (ibid. : 2015a, Technique H28) comme dans le cas de : </p><p><p><abbr title="World Wide Web">WWW</abbr></p> En outre, il est possible de donner un lien aux définitions ou même un glossaire (ibid : 2015a, Technique G55). Le respect de ce critère pourrait éviter une vaste gamme de troubles de lecture de la part des utilisateurs et de toute la technologie d’assistance. Dans la partie suivante, de la même manière que pour les autres critères, analyses manuelles et automatiques seront fournies. 6.5.1 Comparaison RTS 2011 et 2015 </p><p>En premier lieu, nous voulons signaler la présence de treize acronymes sur la page d’accueil de la RTS en 2015 lorsqu’il en y avait dix sur la page d’accueil de la RTS en 2011. </p><p>6.5.1.1 Analyse automatique </p><p>Une analyse automatique a été menée à l’aide d’aDesigner. Tous les résultats obtenus ont été réunis dans le tableau 46 pour permettre une comparaison plus immédiate. </p><p>WCAG 2.0 - SC 3.1.4 Total des avertissements Description Type RTS RTS 2011 2015 Human Make the text easier to read. Check Where appropriate, use icons or graphics to facilitate comprehension of the page. And, provide accessible alternative Human texts for them. Check Tableau 46 : Comparaison entre RTS en 2011 et en 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction du critère AAA:3.1.4 </p><p>118 </p><p>Concrètement, aDesigner se limite à suggérer de procéder avec l’analyse manuelle. En plus, le logiciel suggère de rendre le texte plus facile et pratique à lire et à utiliser, lorsque c'est possible, des icônes et des graphiques afin de simplifier la compréhension de la page. Le tout devrait être accompagné par des équivalents textuels appropriés. aDesigner ne mentionne pas les abréviations et semble se baser sur le principe trois des WCAG 2.0, la compréhensibilité, de manière générale. Pour conclure, le logiciel aDesigner n’a repéré aucune erreur à cet égard sur les pages d’accueil de la RTS en 2011 et en 2015 et c’est la seule analyse manuelle qui nous a permis de collecter des données. </p><p>6.5.1.2 Analyse manuelle </p><p>Pour avoir des résultats comparables, nous avons donc utilisé l’analyse manuelle. Précisément, nous nous sommes concentrée à détecter la présence d’éventuels mécanismes dans les pages d’accueil de la RTS et, ensuite, de la RSI, qui permettent aux utilisateurs d’identifier rapidement le sens de l’acronyme ou de l’abréviation. </p><p>RTS 2011 </p><p>À travers notre analyse manuelle, dix acronymes (voir le tableau 57 dans l’annexe n°33) ont été repérés, on les retrouve également plusieurs fois dans la page d’accueil de la RTS en 2011. </p><p>Existence d’un mécanisme utilisé pour les abréviations et acronymes </p><p>En résumé, dans huit cas aucun mécanisme pour l’identification des acronymes n’a été fourni. En d’autres termes, 80 % de la page d’accueil est affectée par ce problème en 2011. Nous voulons notamment signaler deux cas particulièrement anormaux puisque, malgré le fait qu’il soit possible d’observer un effort pour les rendre accessible à travers une expansion, l’information se retrouve perdue à cause d’un autre problème d’accessibilité. </p><p>Pour comprendre, on observe l’exemple de la figure 27, dans laquelle l’expansion de l’acronyme RTS est fournie directement sur l’image (voir également l’annexe n°33 Figure 27 : Capture d’écran de la page d’accueil de la RTS en 2011 avec le pour le code source). Toutefois, comme cette expansion logo de la RTS n’est pas reprise dans l’équivalent textuel qui accompagne l’image, l’information concernant l’acronyme et son expansion est perdue. Donc, malgré cet effort observé, toute la page Web présente des problèmes en termes d’accessibilité des abréviations. </p><p>RTS 2015 </p><p>119 </p><p>Tout d’abord, nous avons observé également dans la page d’accueil de la RTS en 2015 treize acronymes (voir le tableau 58 dans l’annexe n°34 pour la liste complète). La plupart était déjà présente dans la page d’accueil de la RTS en 2011. </p><p>Existence d’un mécanisme utilisé pour les abréviations et acronymes </p><p>Sur treize acronymes repérés et qui se répètent plusieurs fois, neuf (75 %) n’ont aucun mécanisme pour comprendre le sens des acronymes. Un exemple déjà mentionné à propos des images et des équivalent textuels (voir critère de succès A:1.1.1 et la Comparaison RTS 2011 et 2015) concerne une image ayant dans l’attribut alt l'acronyme suivant : S3E04 (voir également l’annexe n°34 pour le code source). En effet, nous supposons que « S » signifie « Season» et « E », « Episode ». Cependant, étant donné qu’aucune information n’est fournie sur le fait qu’il s’agisse d’un acronyme, cela constitue une erreur, surtout en considérant qu’un lecteur d’écran devra lire tout cela. </p><p>Récapitulation RTS 2011 vs RTS 2015 sur la base du critère de succès AAA:3.1.4 </p><p>A notre avis, malgré les erreurs observées en 2015, une très légère amélioration s’est vérifiée par rapport à 2011, puisque les acronymes de la RTS et de la SRG SSR, deux concepts au cœur du site qui se doivent d’être clairs, ont été explicités. Malgré cette très légère amélioration, il est évident qu’il faudra encore travailler dessus. 6.6.2. Comparaison RSI 2011 et 2015 </p><p>La page d’accueil de la RSI en 2011 avait treize acronymes tandis que quatre ans plus tard nous avons retrouvé huit acronymes sur la page d’accueil italophone. </p><p>6.6.2.1. Analyse automatique </p><p>En ce qui concerne les pages d’accueil de la RSI sur différentes années, la même procédure a été suivie pour la mise en tableau des résultats de l’analyse automatique. Pour consulter les résultats, il est suffisant d’observer le tableau 47 : </p><p>120 </p><p>WCAG 2.0 - SC 3.1.4 Total des avertissements Description Type RSI RSI 2011 2015 Human Make the text easier to read. Check Where appropriate, use icons or graphics to facilitate comprehension of the page. And, provide accessible alternative Human texts for them. Check Tableau 47 : Comparaison entre RSI 2011 et RSI 2015 sur la base des données obtenues par aDesigner en fonction des critères AAA:3.1.4 L’analyse automatique menée par aDesigner a obtenu exactement les mêmes résultats que ceux vus pour la RTS. En effet, le logiciel ne fait que signaler la nécessité de procéder d’une façon manuelle pour la vérification de ce critère de succès, en fournissant des renseignements généraux pour rendre la page Web plus compréhensible. Cependant, il ne suggère aucune solution directement liée au critère AAA:3.1.4. C’est la raison pour laquelle nous n’avons inséré aucun tableau comparatif entre les données de l’analyse automatique et celles de l’analyse manuelle. </p><p>6.5.2.2 Analyse manuelle </p><p>Comme précédemment, une analyse manuelle nous a permis de détecter plus en détail le respect du critère de succès AAA:3.1.4. Elle a notamment été employée car l’analyse automatique suggère uniquement un contrôle humain, sans fournir d’autres éléments d’évaluation. </p><p>RSI 2011 </p><p>En observant la page d’accueil de la RSI en 2011, treize acronymes ont été repérés (voir le tableau 59 dans l’annexe n°35). </p><p>Existence d’un mécanisme utilisé pour les abréviations et acronymes </p><p>Sur treize acronymes trouvés dans la page d’accueil plusieurs fois, le seul qui a été jugé d’une façon positive et qui a été pourvu d’un mécanisme d’expansion est celui de la RSI (voir également l'annexe n°35 pour le code source). Cette valeur signifie que douze acronymes (92,3 %) posent des problèmes puisque aucun mécanisme pour leur gestion de l’acronyme n’a été donné. </p><p>121 </p><p>RSI 2015 </p><p>Quatre ans plus tard, le nombre d’acronymes s’élève à huit (voir tableau 60 dans l’annexe n°36). En résumé, il s’agit presque toujours des acronymes des sociétés régionales et celui de la société générale. </p><p>Existence d’un mécanisme utilisé pour les abréviations et acronymes </p><p>Sur huit acronymes, six (75 %) ne sont ni expliqués, ni explicités. Un exemple est l’acronyme « LAC », visible dans l’aperçu d’un article, dont aucune alternative n’est donnée pour expliquer qu’il est le « Lugano <a href="/tags/Arte/" rel="tag">Arte</a> e Cultura » (en français : « Lugano, Art et Culture »), c’est-à-dire un nouveau centre culturel du Tessin (voir également l’annexe n°36 pour le code source). Par contre, les deux restants (25 %) sont bien faits en fonction de l’accessibilité puisque des expansions permettent de reconnaître le sens des acronymes mêmes. </p><p>Récapitulation RSI 2011 vs RSI 2015 sur la base du critère de succès AAA:3.1.4 </p><p>Grâce à l’analyse manuelle, il a été possible de vérifier qu’en 2015 la situation s’est améliorée pour la page d’accueil de la RSI par rapport à celle de 2011. Cependant, plusieurs erreurs subsistent. En détail, la stratégie constamment utilisée est l’expansion. Pour conclure, en répétant ce qui a été dit juste auparavant à propos de la RTS, plusieurs stratégies sont disponibles aux experts du secteur en termes d’accessibilité des abréviations et il est nécessaire d’insister sur cet aspect. 6.5.3 Résumé de tous les résultats obtenus en fonction du critère AAA:3.1.4. </p><p>Pour terminer, nous avons constaté une très légère amélioration de l’accessibilité en fonction du critère AAA:3.1.4 tout au long de la période choisie (voir le tableau 48 avec les améliorations représentées en vert et les aggravations en rouge). Toutefois, les données trouvées dans les pages d’accueil de la RTS et de la RSI en 2015 ne nous permettent pas d’affirmer que ce critère a été bien compris puisque le pourcentage d’erreurs reste élevé, soit 75 % pour la RTS et 75 % pour la RSI en 2015. Cette analyse manuelle a également été suivie par un contrôle à l’aide du lecteur d’écran NVDA qui nous a montré concrètement toutes les défaillances d’un site qui n’est pas bien accessible. Le tout apparaît plus grave, si on considère la pluralité des mécanismes permettant de structurer une page Web en fonction de ce critère. </p><p>122 </p><p>Accessibilité des abréviations et des acronymes Critère AAA:3.1.4 RTS 2011 - RTS 2015 + RSI 2011 - RSI 2015 + Tableau 48 : Résumé des améliorations et des aggravations sur les pages d’accueil de la RTS et de la RTS en 2011 et en 2015 sur la base du critère AAA:3.1.4 6.6 Conclusions et résumé de toutes les données de l’analyse de l’accessibilité </p><p>Les analyses automatiques et manuelles réalisées sur la base des critères des WCAG 2.0 nous ont permis de collecter toutes les problématiques principales des quatre pages d’accueil utilisées pour notre projet de recherche. Afin de rendre l’analyse plus systématique, nous avons ajouté les tableaux 49 et 50 pour donner une vision d’ensemble des améliorations (+, en vert) et des aggravations (-, en rouge) observées tout au long de quatre ans sur les pages d’accueil. De plus, dans les deux sous-sections suivantes, nous avons présenté les résumés des analyses de tous les critères pris en compte. 6.6.1 RTS </p><p>La page d’accueil de la RTS a progressée en 2015 en fonction du critère de succès A:1.1.1, en réduisant les problèmes d’accessibilité des images de 41,1 % à 27,1 %. Toutefois, la présence de la même information sur les agences de presse dans 73,7 % des équivalents textuels est un aspect controversé qui peut être amélioré à travers une réflexion approfondie qui implique activement des utilisateurs aveugles et malvoyants. Ensuite, sur la base du critère A:2.4.2 relatif aux éléments title, nous avons remarqué de bons résultats dans les deux pages d’accueil : cela signifie qu’en 2011 la page d’accueil de la RTS présentait déjà un titre pertinent. Toutefois, des petites nuances pourraient être réalisées. Nous voulons également mentionner les liens, éléments cruciaux du Web : la page d’accueil de la RTS a progressé et en 2015, le pourcentage d’erreur n’est pas élevé. Puis, compte tenu des critères A:3.1.1 et AA:3.1.2, l’analyse a comporté le respect du premier et un manque d’application totale du deuxième : en effet, la présence de l’attribut lang en 2015 pour indiquer la langue principale de la page, le français, fait que la page d’accueil résulte améliorée par rapport à 2011. Toutefois, rien n’a changé tout au long de cette période vis-à-vis du critère AA:3.1.2 puisque le changement de la langue n’a jamais été déclaré. Les deux « moins » représentent dans ce </p><p>123 cas un critère qui n'était pas appliqué ni pour la RTS, ni pour la RSI, malgré les quatre ans écoulés. Par la suite, à propos du critère AAA:3.1.4 sur les abréviations, nous avons relevé un léger progrès en 2015 avec 75 % des acronymes présents sans aucun mécanisme d’expansion ou d’explicitation tandis qu’en 2011, il en y avait 80 %. Nous avons placé toutes ces informations sur les aggravations (en rouge, -) et les améliorations (en vert, +) dans le tableau 49. En plus, nous avons ajouté avec la couleur jaune le résultat controversé relatif aux images. </p><p>Analyse de l’accessibilité RTS 2011 RTS 2015 A:1.1.1 Accessibilité des images -+ -+ A:2.4.2 Accessibilité du titre de la page + + AAA: 2.4.9 Accessibilité des liens - + A:3.1.1 Déclaration de la langue - + AA:3.1.2 Déclaration de la langue d’un passage - - AAA:3.1.4 Accessibilité des abréviations - + </p><p>Tableau 49 : Résumé de tous les résultats de la page d’accueil de la RTS dans les quatre ans en fonction des six critères pris en considération pour l’analyse de l’accessibilité 6.6.2 RSI </p><p>Quant à la page d’accueil de la RSI (voir tableau 50), nous avons remarqué qu’en 2015 elle a fait des progrès importants par rapport à 2011 en raison du critère A:1.1.1. En effet, toutes les images (100 %) de la page d’accueil de la RSI en 2011 étaient problématiques par rapport à leur accessibilité pour des personnes aveugles tandis que le pourcentage des images erronées en 2015 s’élevait à 22,7 %. Ensuite, à propos des titres des pages d’accueil, comme pour la RTS, le critère A:2.4.2 était déjà bien appliqué en 2011 et il est resté constant en 2015 avec des petites nuances sur lesquelles il faut travailler. Puis, à propos de l’accessibilité des liens, le pourcentage d’erreurs a augmenté en 2015, surtout à cause du nombre assez élevé des liens présents sur la page d’accueil (446). Ensuite, en ce qui concerne les critères relatifs aux langues, le critère A:3.1.1 est enfin respecté en 2015 tandis qu’en 2011 l’attribut lang (ou xml:lang) n’apparaissait pas dans le code source. Par contre, le critère AA:3.1.2 reste erroné en 2015 comme en 2011 puisque, comme pour la RTS, aucun changement de la langue à l’intérieur du code source n’a été déclaré. En outre, en fonction du critère AAA:3.1.4, 75 % de la page d’accueil de la RSI est erronée, tandis qu’en 2011, la présence des erreurs à cet égard était majeure (92,3 %). Nous avons alors constaté cette légère amélioration. </p><p>Analyse de l’accessibilité RSI 2011 RSI 2015 </p><p>124 </p><p>A:1.1.1 Accessibilité des images - + A:2.4.2 Accessibilité du titre de la page + + AAA: 2.4.9 Accessibilité des liens + - A:3.1.1 Déclaration de la langue - + AA:3.1.2 Déclaration de la langue d’un passage - - AAA:3.1.4 Accessibilité des abréviations - + Tableau 50 : Résumé de tous les résultats de la page d’accueil de la RSI dans les quatre ans en fonction de l’accessibilité 6.6.3 Conclusions </p><p>En somme, il ressort que les pages d’accueil de la RTS et de la RSI se sont renforcées en moyenne en fonction de l’accessibilité du Web et des critères que nous avons choisis. Cependant, cette progression n’a pas été si nette, comme nous l’avions imaginée. Pour conclure, nous allons commenter les résultats et mettre en relation dans les conclusions de ce mémoire les données acquises pendant l’analyse de l’accessibilité avec celles repérées à l’aide de l’analyse des aspects de la localisation qui ont été abordées dans le chapitre 5. </p><p>125 </p><p>Chapitre 7 : Conclusions générales du projet de recherche </p><p>Dans ce chapitre, nous allons résumer toutes les informations les plus importantes de notre mémoire et tirer nos conclusions sur le sujet. D’abord, dans la section 7.1, nous avons fourni une synthèse du projet pour montrer les étapes principales de ce travail. Puis dans les sous- sections 7.1.1 et 7.1.2, nous nous sommes occupée des résultats des analyses de la localisation et de l’accessibilité du Web, avec une référence précise à l’évaluation du logiciel aDesigner. Ensuite, nous avons répondu à nos questions de recherche dans la section 7.2 et nous avons présenté les limites ainsi que les propositions pour des futures pistes de recherche dans la section 7.3. Enfin, nous avons conclu notre projet de mémoire avec la section 7.4. 7.1 Synthèse du mémoire </p><p>Notre mémoire s’est appuyé essentiellement sur la « Grounded Theory » (Glaser et Strauss : 2012, p.85), une méthode déductive très différente par rapport aux méthodes de recherche expérimentales qui sont basées sur une ou plusieurs hypothèse de recherche (Lazar et al. : 2010, p.282). En effet, avec la « Grounded Theory », on commence avec des données et des observations pour parvenir à constituer une base théorique (ibid.). Nous croyons qu’elle a été une méthode appropriée à notre projet de recherche puisqu’elle nous a permis d’avoir une interaction constante entre collecte de données et analyse véritable de celles-ci, comme nous l’avons vu particulièrement dans les cinquième et sixième chapitres dédiés à l’analyse du point de vue de la localisation et à celle de l’accessibilité du Web. La « Grounded Theory » peut être appliquée à différentes stratégies de recherche et notre choix s’est porté sur l’étude de cas, stratégie qui prévoit l’analyse d’un cas spécifique dans son contexte réel qui peut faire intervenir plusieurs variables différentes (Lazar et al. : 2010, p.148). C’est pour cette raison que nous avons téléchargé les pages d’accueil de la RTS et de la RSI, en faisant référence à deux années différentes, 2011 et 2015, pour voir si des améliorations se sont produites au cours de quatre ans. Dans le cadre de notre étude de cas, nous nous sommes posée des questions et des objectifs de recherche qui nous ont aidés à en encadrer le but du projet. En détail, ce mémoire avait pour premier objectif de vérifier si le niveau d’accessibilité des pages d’accueil de la RTS et de la RSI 2015 avait été amélioré par rapport à la version de quatre ans plus tôt. Pour pouvoir aborder ce sujet, nous avons également observé les relations entre les différentes pages d’accueil sur différentes années et nous avons donc mené une analyse du </p><p>126 point de vue de la localisation pour voir si, tout au long des quatre années, cet ensemble d’aspects avait fait aussi des pas en avant. Ces deux analyses ont été menées avec un but bien précis, à savoir pour arriver à observer les stratégies utilisées en terme d’accessibilité Web et, ensuite, à déterminer s’il y a derrière une stratégie d’entreprise commune établie de la part de la société général SRG SSR à ce dessein ou si les deux sociétés régionales bénéficient d’une certaine autonomie à cet égard. </p><p>Ensuite, nous avons exposé le contexte de notre projet de recherche, la localisation, et nous avons fourni une classification proposée par Singh et Pereira (2012, p.15) qui explique les différents types de localisation et les raisons qui ont conduit à la mise en place d’un type de site plutôt qu’un autre afin de réfléchir sur les éventuels avantages et désavantages de ce choix. En effet, à notre avis, le cas de la RTS et de la RSI s’inscrit dans la « Cultural Customized Localisation » (Singh et Pereira : 2012, pp.10-15) puisque, comme nous l’avons dit dans le chapitre sur la méthodologie, tout le design du site comporte une immersion totale dans la culture du pays et du marché cible (ibid. : 2012, p.15). Puis, nous nous sommes penchées sur l’accessibilité du Web, le véritable sujet de notre projet de recherche, que nous avons observé à travers plusieurs perspectives. L’accessibilité du Web signifie que des gens en situation d’handicap peuvent utiliser le Web, communiquer, interagir et fournir leur contribution (W3C Mission : s.d.). Puis, après un rapide aperçu du cadre législatif suisse, nous avons mentionné la fondation « Access pour tous », dont l’ « Étude 2011 sur l`accessibilité des sites Web suisse » a été notre point de départ pour l’évaluation des pages d’accueil de la RTS et de la RSI. En effet en 2011, les deux sites n’avaient pas été jugés suffisants en matière d’accessibilité et donc nous avons essayé de dresser un panorama de toute la méthodologie qui nous a permis de cerner le sujet et, ensuite, de procéder à la recherche avec une base théorique fournie par des experts des domaines. Dans les deux sous-sections suivantes nous avons recueilli toutes les données obtenues à l’aide des deux analyses et les résultats seront résumés en détail ci-dessous. 7.1.1 Résultats de l’analyse localisation </p><p>Mener une analyse du point de vue de la localisation signifie évaluer si les pages d’accueil prises en considération pour ce projet sont simples et agréables à utiliser pour le public cible. L’analyse du point de vue de la localisation a été fondée sur l’évaluation heuristique appliquée aux sites multilingues de Andreu-Vall et Marcos (2012, pp.254-260) et leurs cinq groupes de critères à analyser : les aspects relatifs au code source, ceux relatifs à la </p><p>127 localisation dans une optique linguistique, ceux liés aux éléments visuels, ceux qui compromettent la recherche à l’intérieur d’un site Web et, enfin, les aspects qui compromettent le placement du site Web dans les moteurs de recherche. Concrètement, nous n’avons pas basé notre analyse du point de vue de la localisation sur la base de tous les aspects ici évoqués : plus précisément, nous avons centré notre analyse sur le code source, sur la langue et sur le placement à l’intérieur d’un moteur de recherche. Les autres n’ont pas été analysés puisque, en s’agissant de « Cultural Customized Localization », le site était conçu depuis son début pour son public, en intégrant déjà tels paramètres. L’ensemble des données et les indications des améliorations (+, en vert) et des aggravations (-, en rouge) ont été regroupés dans le tableau suivant. Quand la page d’accueil a obtenu le symbole « - » en 2011 ainsi qu’en 2015, des explications ont été données au fur et à mesure. </p><p>Groupe 1 : Aspects relatifs au code source Critères RTS 2011 RTS 2015 RSI 2011 RSI 2015 1.1 Codification Unicode - + - + 1.3 Déclaration de la langue du - + - + contenu au début de chaque page 1.4 Changement de la langue du - - - - contenu à l’intérieur de la même page Groupe 2 : Aspects relatifs à la localisation du point de vue linguistique Critères RTS 2011 RTS 2015 RSI 2011 RSI 2015 2.1 Format des dates + + - - 2.2 Format des horaires non + - - 2.3 Format des nombres - - - - 2.6 Accès depuis n’importe - - - - quelle page à l’option de choix de la langue Groupe 5 : Aspects qui compromettent le placement du site Web dans les moteurs de recherche Critères RTS 2011 RTS 2015 RSI 2011 RSI 2015 5.1 Traduction de l’élément + + + + <title> dans l’<head> 5.2 Traduction de l’attribut - + - - description </p><p>Tableau 51 : Ensemble de tous les résultats de la RTS et de la RSI en fonction de la localisation </p><p>128 </p><p>Dans le cas de la page d’accueil francophone, nous avons constaté une amélioration générale de la localisation de la page Web en 2015. Comme le montre le tableau 51, la page d’accueil de la RTS en 2015 a fait une avancée considérable par rapport à 2011 dans tous les aspects concernant le code source. Le seul problème restant malgré les quatre ans de différence est dû au manque d’indication pour le changement de la langue au sein de la même page. En effet, ce critère n’était pas rempli en 2011 et il continue à ne pas l’être en 2015 (voir le symbole « - » en 2011 et en 2015). Du point de vue linguistique, la page d’accueil a été améliorée, mais il faudra agir au niveau du format des nombres et au niveau de l’option de choix de la langue qui ne sont pas encore suffisamment développés. Effectivement, malgré aucune aggravation n’a été observée, la page d’accueil continue à présenter des problèmes à cet égard (voir les deux « - » en 2011 et en 2015) Enfin, des avancées significatives ont été enregistrées sur les aspects qui compromettent le placement du site Web dans les moteurs de recherche. </p><p>Quant à la page italophone, nous avons également observé une faible amélioration de la page d’accueil de la RSI en 2015 favorisée, à notre avis, par le niveau déjà bas de la RSI en 2011 du point de vue de la localisation. Si on observe encore le tableau 51, il en découle que, en 2015, la page d’accueil RSI a fait des pas importants en ce qui concerne les paramètres relatifs au code source, à l’exception de l’indication du changement de la langue de la page. Cet élément n’est toujours pas mis en place et cela vaut aussi pour la RTS. Au niveau de la langue, toute la page d’accueil présente des problématiques en 2011 ainsi qu’en 2015. Concrètement, nous avons constaté un effort pour améliorer ces aspects (format des dates, des horaires, des nombres et option de choix de la langue) mais ces critères ne sont pas remplis également en 2015. Enfin, en ce qui concerne le placement du site Web dans les recherches exécutées par les moteurs de recherche, la page d’accueil de la RSI est restée constamment positive par rapport à 2015 et également négative par rapport à l’attribut description. Dans ce cas spécifique, la RSI a introduit en 2015 cet attribut qui était absent en 2011 mais cette dernière ne l’a pas rempli de la manière correcte. </p><p>En général, les résultats permettent de tirer une première conclusion : les deux pages d’accueil disposent d’un haut degré d’autonomie par rapport à la société générale, à l’exception de certains paramètres, notamment les couleurs, les icônes et les logos pour aller aux sites des autres sociétés. Nous soulignons également que le niveau général de localisation des deux pages d’accueil a augmenté fortement dans le cas de la RTS et de manière plus légère dans le cas de la RSI en 2015. De plus, ce qui ressort de façon évidente de notre évaluation est que la « Cultural Customized Localisation » permet d’avoir des sites mieux faits en fonction de la </p><p>129 localisation : si un site est déjà conçu dès son début pour son public, pour sa culture cible, le processus de localisation sera plus simple à gérer et, à notre avis, la page Web gagnera nettement en qualité. 7.1.2 Résultats analyse accessibilité </p><p>Ce mémoire avait pour objectif l’évaluation de l’accessibilité du Web des quatre pages d’accueil de la RTS et de la RSI toutes prises en considération au cours de quatre ans. Des 61 critères de succès des WCAG 2.0, Gutiérrez y Restrepo et Martínez Nordmand (2010, p.1) en ont sélectionnés 31 liés à la localisation. A notre tour, nous en avons de même choisi six qui sont davantage liée à la langue. </p><p>Dans le tableau ci-dessous, nous avons regroupé ces critères en faisant référence à la numérotation des WCAG 2.0 et nous avons mis ensemble toutes les données recueillies. Pour indiquer les éventuelles améliorations nous avons utilisé comme dans les autres tableaux la couleur verte et le symbole « plus », pour les aggravations nous avons employé le « minus » et la couleur rouge, ainsi que pour les résultats plus difficiles à définir, nous avons utilisé la couleur jaune avec ces symboles « -+ ». Comme pour l’analyse de la localisation, quand la page d’accueil a remporté deux « moins », en 2011 et en 2015, nous avons fourni des explications pour comprendre s’il s’agissait d’une aggravation ou du même résultat négatif. </p><p>WCAG 2.0 RTS 2011 RTS 2015 RSI 2011 RSI 2015 A:1.1.1 Equivalent textuels des images -+ -+ - + A:2.4.2 Titre de la page + + + + AAA:2.4.9 Liens - + + - A:3.1.1 Langue principale de la page - + - + AA:3.1.2 Changement de la langue de la - - - - page AAA:3.1.4 Abréviations - + - + Tableau 52 : Ensemble de tous les résultats de la RTS et de la RSI en fonction de l’accessibilité du Web Comme nous l’avons dit dans le chapitre sur l’analyse de l’accessibilité, il est évident que la RTS et la RSI ont apporté des améliorations à leurs pages d’accueil en 2015. Cependant, nous ressentons la nécessité de faire quelques constatations. En effet, le critère AA:3.1.2 impliquant une conformité de niveau moyen pour l’indication du changement de la langue à l’intérieur de la page, n’est jamais appliqué dans les quatre pages d’accueil examinées et il est problématique qu’après quatre ans aucun effort n’ait été fait dans ce sens (voir les deux « - » </p><p>130 en 2011 et en 2015). Nous soulignons également que cette donnée est encore plus préoccupante si l’on considère le contexte géolinguistique dans lequel les pages d’accueil naissent, la Suisse, un pays multilingue où il sera plus probable de trouver des textes, des expressions et des mots dans une autre langue. Quant aux images et aux équivalents textuels, la RSI a connu une amélioration importante. Par contre, dans la page d’accueil de la RTS, on a trouvé cette valeur qui représente une question très controversée, à savoir la présence dans 73,7 % des équivalents textuels de l’information sur l’agence de presse et sur le photographe : cette donnée montre clairement l’intention absolument compréhensible de la part des développeurs de respecter le droit d’auteur. Toutefois, à notre avis, l’ajout de cette portion de texte rend les équivalents textuels plus longs et plus lourds au niveau de l’accessibilité et, à cause de tout cela, nous ne nous sentons pas autorisées à parler d’une amélioration véritable en 2015 sur ce critère. Il en est de même pour le critère AAA:2.4.9. Si la page d’accueil de la RTS réalise un bon résultat relativement à l’accessibilité des liens, nous ne pouvons malheureusement pas en dire autant de la page d’accueil de la RSI en 2015. Au-delà de la pertinence, le problème majeur reste l’énorme quantité d’informations mal gérées et insérées dans plus de 400 liens. Quant au critère AAA:3.1.4, les deux pages d’accueil en 2015 disposent plus ou moins du même pourcentage d’erreur (75 % pour la RTS et 75 % pour la RSI). Même si des progrès ont été enregistrés, trois quarts des liens présents dans la page d’accueil contiennent des erreurs en 2015. Nous voulons donc constater qu’il faudra également faire un effort dans cette optique. </p><p>Pour conclure, nous voulons faire une dernière réflexion. Comme nous l’avons dit dans la sous-section 2.1.2, chaque critère d’accessibilité est associé à différentes niveaux de conformité (A=niveau d’accessibilité minimal ; AA=niveau amélioré ; AAA=niveau supérieur d’accessibilité). Plus en détail nous avons pris en considération pour notre analyse trois critères avec niveaux de conformité A (A:1.1.1, A:2.4.2 et A:3.1.1). Puis, nous avons basé notre analyse également sur le critère relatif au changement de la langue de la page avec niveau de conformité AA (AA:3.1.2). Enfin, nous avons choisi deux critères avec le niveau de conformité AAA (AAA:2.4.9 et AAA:3.1.4). Caldwell et al. (2008) soulignent qu’il est impossible d’obtenir le niveau AAA pour tous les contenus. Il est donc recommandé qu’un site ait au moins un niveau A ou AA (ibid.). Sur la base de tout ce qui a été dit jusqu’à maintenant, il est évident que le manque d’amélioration observé au niveau des images et des équivalents textuels (A:1.1.1) pour la RTS en 2015 et le fait que le changement de la langue à l’intérieur de la page Web n’est jamais déclaré (AA:2.4.9) sont plus graves que les autres. </p><p>131 </p><p>Cependant, nous avons centré notre analyse sur les six critères mentionnés dans l’introduction du chapitre six et nous avons évalué les quatre pages d’accueil indépendamment de leurs niveaux de conformité, en les mettant sur un pied d'égalité. 7.1.2.1 Evaluation d’aDesigner </p><p>Nous profitons de l’espace des conclusions pour donner notre avis sur la performance d’aDesigner. En général, nous avons observé que le logiciel est arrivé à repérer au moins la moitié des erreurs relatives au code source à travers les tests automatiques et il a bien suggéré des tests semi-automatiques à effectuer par le contrôle humain. Cependant, nous avons constaté également son incapacité à trouver des erreurs sur la qualité des textes, par exemple dans les équivalents textuels. De cette manière, nous voulons rappeler l’importance du contrôle humain qui reste jusqu’à maintenant la principale ressource pour l’évaluation de l’accessibilité du Web. En somme, nous sommes tous d’accord sur ce que Brajnik (2008) avait dit, c’est-à-dire qu’un « Automated tool » n’est pas capable d’évaluer différents aspects, mais il a le mérite d’être rapide et systématique (voir également sous-section 4.3.1). 7.2 Réponse aux questions de recherche sur la base des résultats obtenus </p><p>D’abord, nous voulons souligner que les résultats des deux analyses ont sans doute permis de redéfinir les termes de notre réflexion par rapport à nos questions de recherche. Comme nous venons de le dire dans la section 7.1, en s’agissant d’un travail de recherche basé sur la « Grounded Theory », nous avons essayé de répondre aux questions de recherche et de généraliser, en partant des données repérées pendant nos analyses. </p><p>Avant de répondre, nous voudrions faire quelques remarques : en ce qui concerne la langue principale de la page, la déclaration du changement de langue d’un mot ou d’une expression, et le titre de la page de la RTS et de la RSI en 2015, nous voyons que ces trois paramètres sont présents autant dans l’analyse de la localisation que dans celle de l’accessibilité. En effet, les résultats coïncident, même si les données ont été observées dans deux perspectives différentes. Dans ce cas-là, nous ne pouvons pas établir si les améliorations enregistrées sont le fruit véritable d’un effort pour l’accessibilité du Web ou si elles sont plutôt le résultat naturel du progrès du Web et/ou de la stratégie de localisation employée. En effet, nous sommes d’accord avec Richards et al. (2012, p.85) puisqu’ils se demandent légitimement si derrière ces avancées, c’est un réel effort fait pour l’accessibilité qui se cache, ou s’il s’agit de bonnes pratiques du code source visant à une amélioration du design tout entier du site afin de </p><p>132 gagner en proéminence dans les résultats des moteurs de recherche. Ce qui est important est que, quel que soit la raison, le niveau d’accessibilité des pages d’accueil a augmenté. Pour les trois autres critères, nous ressentons le besoin de proposer d’autres pistes de réflexion. A propos des abréviations, nous avons également constaté une légère amélioration des deux pages d’accueil en 2015, même si avec des pourcentages d’erreur encore assez élevés. Les deux résultats qui étaient inattendus affectent les images et les équivalents textuels pour la RTS en 2015 ainsi que les liens pour la RSI en 2015. Prenant acte de ce genre de données, nous avons formulé deux hypothèses. Tout en considérant que les images de la RSI ne posent pas le même problème relevé sur la page d’accueil de la RTS et que les liens de la RSI sont faits de manière différente par rapport à ceux de la RTS, deux scénarios possibles se sont matérialisés : soit les deux résultats différents sont le reflet de stratégies d’accessibilité différentes, soit la même stratégie a été recommandée mais les deux sociétés régionales ne l’ont pas bien mise en place et l’ont appliquée de manière différente, en provoquant de cette manière les problématiques relevées. Au-delà des deux hypothèses, c’est en raison des deux résultats que nous nous sentons autorisée à affirmer que la première hypothèse est plus probable puisque des stratégies différentes ont été utilisées. Un exemple à cet égard est la donnée de l’agence de presse et du nom du photographe qui est présente sur 73,7 % des équivalents textuels de la page d’accueil de la RTS en 2015 et jamais dans la page d’accueil de la RSI en 2015. Par conséquent, ces résultats ne sont rien d’autre que le témoignage de la présence de différentes stratégies qui ont comporté différents résultats finaux. Cette hypothèse est renforcée ultérieurement par les résultats analogues obtenus pendant l’analyse de la localisation : de base, nous avons constaté un niveau élevé d’autonomie des pages d’accueil de la RTS et de la RSI qui présentent des marques de relation avec la société générale. Sur la base de ces résultats, nous voulons répondre à nos questions de recherche, en affirmant que les pages d’accueil de la RTS et de la RSI ont été améliorées en 2015 et, en outre, nous voulons supposer que les deux sociétés générales et leurs pages d’accueil respectives bénéficient d’une certaine autonomie en termes d’accessibilité du Web puisqu’elles emploient deux stratégies différentes. 7.3. Limites et propositions de futures pistes de recherche </p><p>Nos réflexions sur la localisation et sur l’accessibilité du Web ne peuvent pas se prétendre exhaustives et il y a d’autres éléments qui mériteraient d’être explorés dans l’avenir. Tout d’abord, nous croyons qu’il pourrait être utile de faire effectuer des tests similaires à un nombre majeur d’utilisateurs, experts et non experts, aveugles et voyants pour voir également 133 les problématiques repérées par chaque groupe et les mettre en relation. Nous croyons notamment qu’il serait intéressant d’avoir une évaluation de la part d’utilisateurs aveugles. En second lieu, pendant notre analyse de l’accessibilité, nous ne nous sommes occupée que de six critères présents autant au sein de l’analyse de localisation qu’au sein de celle de l’accessibilité du Web : il serait intéressant d’arriver à évaluer les pages d’accueil en fonction de tous les critères expliqués par les WCAG 2.0. En plus, nous voulons mentionner la possibilité de contacter directement les développeurs du site pour leur poser des questions de manière directe sur l’accessibilité de leurs pages d’accueil à l’aide d’interviews préparées de manière rigoureuses et appropriées. En réalité, nous les avons contactés pour poser ces questions mais nous attendons la réponse. Il ne faut pas oublier que nous avons seulement considéré pour le projet de mémoire les pages d’accueil de la RTS et de la RSI ; il serait bien donc de vérifier si le reste des sites Web présentent les mêmes problématiques. Pour conclure, nous voulons également mentionner la possibilité de comparer les données issues de nos analyses avec celles qui seront fournies dans le prochain rapport d’ « Accès pour tous » sur l’accessibilité des sites Web en Suisse. 7.4 Conclusions </p><p>Au-delà des données, des résultats, des stratégies, il est évident que ce mémoire a été réalisé dans un sens bien plus large, à savoir pour mettre en lumière des potentialités et des possibilités que le Web fournit aux gens ayant un handicap. A ce propos, Richards et al. (2012, p. 85) soulignent la nécessité d’avoir une attention explicite et consciente sur l’accessibilité du Web. A notre avis, il est nécessaire que tous les composants de la société comprennent la valeur sociale et éthique de l’accessibilité du Web pour éliminer les barrières et pour permettre aux gens ayant un handicap de garder dignité, intégration et indépendance. En même temps, un engagement spécifique est requis de la part des institutions et des organisations nationales, internationales, et supranationales puisqu’elles ont la tâche importante d’éduquer, de favoriser cette intégration et de mettre en place tout ce qui est nécessaire, en consultant des personnes directement touchées par ces problématiques. En travaillant de cette manière, l’accessibilité du Web ne se limitera pas à un volet purement social, mais sur une planète sur laquelle l’économie joue un rôle crucial dans toutes les relations, elle représentera également un atout utile dans les mains des entreprises. Dans cette optique, nous voulons également mettre en lumière l’importance de la localisation dans le procédé de l’accessibilité du Web. Comme Rodríguez Vázquez et Torres Del Rey (2014, </p><p>134 p.37) l’affirment, une combinaison de différentes capacités et compétences peut conduire à un Web accessible à tous. </p><p>Plus en général, nous voulons conclure ce mémoire avec une réflexion d’Altinier (2012, p.322-323) : à son avis, rendre une page Web accessible signifie émanciper les personnes en situation d’handicap, les libérer. Toutefois, pour que cette liberté soit une réalité, il est nécessaire que les sites Web soient accessibles (ibid. : 2012, p.323). Donc, Altinier conclut son ouvrage, en faisant appel aux développeurs, concepteurs de site, graphistes Web, rédacteurs, commerciaux et décideurs pour leur rappeler qu’ils disposent du pouvoir de donner plus de liberté aux gens en situation d’handicap (ibid. : 2012, p.323). A cette liste, il est nécessaire d’ajouter la figure du localisateur qui peut fournir une contribution importante dans le domaine de l’accessibilité du Web. </p><p>135 </p><p>Bibliographie </p><p>ACCES POUR TOUS, Stiftungszweck, 2009. Disponible sur : http://www.access-for- all.ch/en/foundation/mission.html (consulté le 23 février 2016) </p><p>ABOU-ZAHRA, Shadi, Web Accessibility Evaluation, dans HARPER, Simon et YESILADA, Yeliz, Web Accessibility – A Foundation for Research, Springer Verlag, London, pp.79-106, 2008 aDESIGNER, Help: Line View Pane (Blind), 2012 (consulté le 23 février 2016) </p><p>ALTINIER, Armony, Accessibilité Web : Normes et bonnes pratiques pour des sites plus accessibles, Eyrolles, Paris, 2012 (consulté le 23 février 2016) </p><p>ANDREU-VALL, Mar, et MARCOS, Mari-Carmen, Evaluación de sitios Web multilingües: metodología y herramienta heurística, El profesional de la información, 2012, mai-june, v. 21, n. 3, pp.254-260. 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Disponible sur : https://www.w3.org/WAI/intro/w3c-process.php (consulté le 22 février 2016) </p><p>WILSON, Chauncey, User Interface Inspection Methods, 1st Edition - A User-Centered Design Method, Morgan Kauffman, San Francisco, 2013 </p><p>YIN, Robert K., Applications of case study research (Second Edition), Applied Social Research Methods Series,Thousand Oaks, CA: SAGE Publications , v.34, 2003a </p><p>YIN, Robert K., Case Study Research: Design and methods, (Third edition), Applied Social Research Methods Series Thousand Oaks, CA: SAGE Publications, v.5, 2003b </p><p>YUNKER, John, Beyond Borders : Web Globalization Strategies, New Riders, Berkeley, 2002 </p><p>143 </p><p>Annexes </p><p>Parties des codes sources n°1 (voir http://goo.gl/LJTR5 pour la “check list” de Andreu-Vall et Marcos, 2012) </p><p>Figure 28 : Capture d’écran de la « check list » n°2 <div class="radio_caption radio_caption_activ content_little"><a href="https://web.archive.org/web/20110707001932/http://www.rtsfesti vals.ch/"></a><div id="radio_caption_0" class="caption_box"><a href="https://web.archive.org/web/20110707001932/http://www.rtsfesti vals.ch/" target="_top">Montreux Jazz: l'invitée de dernière...</a><p>Rumer ayant dû annuler son concert pour cause de maladie, c'est Olivia Pedroli qui l'a remplacée au pied levé. Interview en musique.</p><table width="100%"><tbody><tr><td align="center"><span class="radio_caption_link radio_caption_link_activ"> n°3 <a href="https://web.archive.org/web/20110707001932/http://www.rsi.ch/" target="_top"></a> </p><p>144 </p><p> n°4 <div class="head-auto-move titre">Prévisions est</div> <ul style="position: relative; display: block;" data-load="true" class="auto-move"> <li style="position: absolute; left: 0px; top: 0px; float: none; display: block; opacity: 1;"> <ul> <li class="day-1"></li> [...] n°5 <a href="http://www.srf.ch/" title="SRF" class="blank"> </a> n°6 </dd> <dt> </dt> <dd> <strong>Stasera</strong> In parte nuvoloso <em></em> </dd> <dt> </dt> <dd> <strong>Domani</strong> Molto nuvoloso, temporalesco <em>19°C  23°C  </em> </dd> n°7 </p><p>145 n°8 <a href="http://www.rsi.ch/la1/programmi/intrattenimento/black- jack/Black-Jack-6022507.html" title="Black Jack" class="item- object"> <span class="item-title"> <i class="icon icon-tv"></i> Black Jack </span> <div data-picture="" data-alt="Black Jack" data-title="Banner Black Jack" data-style="media-object"> <div data- src="http://www.rsi.ch/la1/programmi/intrattenimento/black- jack/Banner-Black-Jack- 1133.html/alternates/LANDSCAPE_980/Banner%20Black%20Jack"></div> <div data- src="http://www.rsi.ch/la1/programmi/intrattenimento/black- jack/Banner-Black-Jack- 1133.html/alternates/LANDSCAPE_980/Banner%20Black%20Jack" data- media="(max-width: 980px)"></div> <div data- src="http://www.rsi.ch/la1/programmi/intrattenimento/black- jack/Banner-Black-Jack- 1133.html/alternates/LANDSCAPE_980/Banner%20Black%20Jack" data- media="(max-width: 767px)"></div> <div data- src="http://www.rsi.ch/la1/programmi/intrattenimento/black- jack/Banner-Black-Jack- 1133.html/alternates/LANDSCAPE_744/Banner%20Black%20Jack" data- media="(max-width: 640px)"></div> <div data- src="http://www.rsi.ch/la1/programmi/intrattenimento/black- jack/Banner-Black-Jack- 1133.html/alternates/LANDSCAPE_553/Banner%20Black%20Jack" data- media="(max-width: 480px)"></div> <div data- src="http://www.rsi.ch/la1/programmi/intrattenimento/black- jack/Banner-Black-Jack- 1133.html/alternates/LANDSCAPE_357/Banner%20Black%20Jack" data- media="(max-width: 320px)"></div> <!-- Fallback content for non-JS browsers. Same img src as the initial, unqualified source element. --> </p><p></div></a> n°9 </p><p>146 n°10 <div id="content_home_bottom_left"><span class="content_home_bottom_title">Emplois</span><p>Le succès de la RTS est basé sur la performance des collaborateurs, leur expérience, leur savoir-faire et leur passion. </p><div class="clear"></div><a class="link_info" href="https://web.archive.org/web/20110707001932/http://www.rtsentre prise.ch/vous-et-la-rts/travailler-avec-nous/">Plus d'info</a></div><div id="content_home_bottom_right"><span class="content_home_bottom_title">Commander des archives</span><p>Vous souhaitez commander des archives de la Radio Télévision Suisse?</p><div class="clear"></div><a class="link_info" href="https://web.archive.org/web/20110707001932/http://www.rtsentre prise.ch/vous-et-la-rts/commander-une-archive/">Plus d'info</a></div> </div> n°11 <a href="#" title="Tweet This" target="_top" class="addthis_button_twitter at300b"><span class="at300bs at15nc at15t_twitter"></span></a> n°12 <a target="_top" class="a-right_our_site" href="https://web.archive.org/web/20110707001932/http://www.tsr.ch/" ></a> n°13 <a href="https://web.archive.org/web/20110707001932/http://www.srf.ch/" target="_top"></a> n°14 <a href="http://rts-prod.ch/concours/gagnez-vos-places-pour-le- nouveau-film-de-lionel-baier-la-vanite/" title="Lien sur la page concours Cinéma Suisse La Vanité" class="blank"> <div class="text"> <h4>Gagnez vos places pour La Vanité</h4> <p>Tentez votre chance de gagner 2 billets pour la séance de votre choix !</p> </div> </a> n°15 <a link="/info/" href="http://www.rts.ch/info/" title="Info" class="top-level">Info</a> h3><a href="http://www.rts.ch/info/monde/6971672-le-monde-en- images.html" title="Le monde en images" class="" data-track- click="ga-teaser-bottom_box">Info<span class="arrows"></span></a> </p><p>147 n°16 <a href="http://www.rsi.ch/" title="RSI" class="blank"> </a> n°17 <a href="/web/20110707002233/http://media- public.pmm.rtsi.ch/media/metafile/flashvideo/rtsi/segment/1e02d66a- e0c3-49a5-9699-811207e51ea4"> <strong><span>Promotv_2011_07_07_21_00_La_scuola_finita567820_201106 30140554_WMV_WM9__2Mbps_768x576_A_V_3608633</span></strong> </a> n°18 <a href="https://web.archive.org/web/20110707002233/http://la1.rsi.ch/h ome/networks/la1/palinsesto.html">Guida programmi</a> <a href="https://web.archive.org/web/20110707002233/http://hdsuisse.rsi .ch/home/networks/hdsuisse/palinsesto.html">Guida programmi</a> n°19 <a href="https://web.archive.org/web/20110707002233/http://www.srgssrid eesuisse.ch/it/" id="srg"><span>SRG SSR idée suisse</span></a> n°20 <li><a href="https://web.archive.org/web/20110707002233/http://www.sf.tv/"> SF.tv</a></li> n°21 <a href="https://web.archive.org/web/20110707002233/http://media- public.pmm.rtsi.ch/media/metafile/flashvideo/rtsi/segment/8fecb15c- 06af-422e-89c4-9571d6674cce"> </a> n°22 <a href="https://web.archive.org/web/20110707002233/http://www.rsi.ch/h ome/channels/informazione/info_on_line/2011/07/06--Il-caso-Strauss- Kahn-per-ora-re"> <strong class="">L'avvocato Benjamin Brafman, dopo l'incontro con i procuratori (Keystone)</strong> </a> </p><p>148 n°23 <a href="http://www.rsi.ch/la2/film-e-telefilm/film/Principe- azzurro-cercasi-565189.html" id="nofancy-carousel-scrollable-video- 3-828439-565189" class="" data-widget-id="828439" data-widget- videoid="565189" data-widget-title="Principe azzurro cercasi">LA 2, mercoledì 23 settembre, 13:20 </a> <a href="http://www.rsi.ch/la2/film-e-telefilm/film/Principe- azzurro-cercasi-565189.html" id="nofancy-carousel-scrollable-video- 3-828439-565189" class="" data-widget-id="828439" data-widget- videoid="565189" data-widget-title="Principe azzurro cercasi">LA 2, mercoledì 23 settembre, 13:20 </a> n°24 <a href="http://www.rsi.ch/la2/film-e-telefilm/film/Principe- azzurro-cercasi-565189.html" id="nofancy-carousel-scrollable-video- 4-828439-565189" class="focus-link " data-widget-id="828439" data- widget-videoid="565189" data-widget-title="Principe azzurro cercasi"> <i class="icon-circle-arrow-right"></i> Leggi tutto </a> ______<a href="http://www.rsi.ch/sport/ciclismo/Cronometro-uomini- 6027769.html" id="nofancy-carousel-scrollable-video-4-828439- 6027769" class="focus-link " data-widget-id="828439" data-widget- videoid="6027769" data-widget-title="Cronometro uomini"> <i class="icon-circle-arrow-right"></i> Leggi tutto </a> n°25 <a title="" href="http://www.rsi.ch/rete- tre/programmi/intrattenimento/the-italian-quiz/">The Italian Quiz</a> n°26 <a title="" href="http://www.rsi.ch/rete- tre/programmi/intrattenimento/super/">www.rsi.ch/super</a> n°27 <a href="http://www.tvsvizzera.it/" id="code-banner-tvsvizzera-d" target="_top" data-comscore- string=".scorecardresearch.com/b?c1=2&c2=6036016&name=rsi.ho me.banner-header-tv- svizzera&ns_site=mainsite&srg_env=productionl&ns_vsite=r si-v&category=Web-rsi.ch&srg_v=Desktop&srg_title=Banner- header-tv- svizzera&srg_unit=RSI&srg_ctype=Banner&srg_evname=Click" > </p><p>149 </p><p> </a> n°28 <a title="" href="http://www.rsi.ch/rete- uno/programmi/intrattenimento/ti-faccio-una-cassetta/">Ti faccio una cassetta</a> </p><p> n°29 Critère de succès AA:3.1.2 RTS 2011 (langue principale de la page : FRANÇAIS) Six expressions dans d’autres langues Avec declaration du changement de la langue Sans declaration du changement de la langue Print Tweet This Cash Castle Offrez vous les Queens of the Stone Age Send to Facebook (voir code source en bas pour exemple) Tableau 53 : Liste des expressions dans d’autres langues sur la page d’accueil de la RTS en 2011 <a title="Send to Facebook" target="_top" href="https://www.addthis.com/bookmark.php?v=250&winname=addthis &pub=xa-4ddcadad1344be31&source=tbx-250&lng=it- IT&s=facebook&url=http%3A%2F%2Fwww.rtsentreprise.ch%2F&t itle=Accueil%20%7C%20RTS%20Entreprise&ate=AT-xa- 4ddcadad1344be31/-/- /5602605dbd9f0192/1&frommenu=1&uid=5602605d0c688f5c&pre= https%3A%2F%2Fweb.archive.org%2Fweb%2F20110809132029%2Fhttp%3A%2F%2F www.rtsentreprise.ch%2F&tt=0" class="addthis_button_facebook at300b"><span class="at300bs at15nc at15t_facebook"></span></a> </p><p>150 n°30 Critère de succès AA:3.1.2 RTS 2015 (langue principale de la page : FRANÇAIS) 24 expressions dans d’autres langues Avec déclaration du changement de la langue Sans déclaration du changement de la langue Arrow Bigshot Cash Castle Outre-Zapping Person of Interest Revenge Scandal Travelling The Americans The Blacklist The Evening Cigarette The good wife The Mentalist The Strain The voice of Switzerland Falò Girls Glee Musikantenstadl Paradiso Nuovo Last resort Made in Europe (voir code source en bas pour exemple) Tableau 54 : Liste des expressions dans d’autres langues sur la page d’accueil de la RTS en 2015 <option value="http://www.rts.ch/video/plus7/series/made-in- europe/">Made in Europe</option> </p><p>151 n°31 Critère de succès AA:3.1.2 RSI 2011 (langue principale de la page : ITALIEN) </p><p>26 expressions dans d’autres langues Avec déclaration du changement de la langue Sans déclaration du changement de la langue About RSI Til Death – Per tutta la vita Swiss Olympic Frontaliers in vacanza! Desperate Housewives 7 Teaser.mov Swissview Friends Sea Patrol Numb3rs North by Northwest S-Quot Shop online Blue Water High SRG SSR idée Suisse T’es pas la seule! Chut! Clips sur les tubes de la musique classique Le diable rouge Hanna: Folge deinem Herzen Au Coeur de la tornade Architecture mortelle Thunderbeast: i bisonti americani Passe-moi les jumelles: Le secret de la rivière Copyright RSI 2011 – All right reserved Voyage d’ Orient Birdland Les Plus Beaux Sites du Patrimoine Mondial (voir code source en bas pour exemple) Tableau 55 : Liste des expressions dans d’autres langues sur la page d’accueil de la RSI en 2011 </span> <strong> <em>08:15</em> <span>Les Plus Beaux Sites du Patrimoine Mondial</span> </strong> </p><p>152 </p><p>Audio: francese </div> </td> <td name="820"> <div class="short"> <span class="icons"> n°32 Critère de succès AA:3.1.2 RSI 2015 (langue principale de la page : ITALIEN) </p><p>16 expressions dans d’autres langues Avec declaration du changement de la langue Sans declaration du changement de la langue BandZ On Air Birdland Cash Characters Classe Politique Confederation Music Kappa & Dragon Record Shop Stargate The Italian Quiz Tracks The Mentalist Modern Family The lone ranger The Missing Baloise Session 2014: Lisa Stansfield plays Baloise Session Do you speak Italian? (voir code source en bas pour exemple) Tableau 56 : Liste des expressions dans d’autres langues sur la page d’accueil de la RSI en 2015 <a title="" href="http://www.rsi.ch/rete- tre/programmi/intrattenimento/do-you-speak-italian/">Do you speak Italian?</a> n°33 Critère de succès AAA:3.1.4 RTS 2011 Dix acronymes repérés Avec mécanisme d’expansion ou explicitation Sans mécanisme d’expansion ou explicitation CTF - Communauté des Télévisions SSR </p><p>153 </p><p>Francophones RTS - Radio Télévision Suisse (voir exemple en RSR bas pour le code source) TSR DAB+ SRF SRG SSR RSI RTR Tableau 57 : Liste des acronymes sur la page d’accueil de la RTS en 2011 <a href="https://web.archive.org/web/20110707001932/http://www.rtsentre prise.ch/"></a> </p><p>154 n°34 Critère de succès AAA:3.1.4 RTS 2015 Treize acronymes repérés Avec mécanisme d’expansion ou explicitation Sans mécanisme d’expansion ou explicitation rts.ch – Radio Télévision Suisse CQFD VW (Volkswagen) NCIS: Los Angeles RTSR (Radio Télévision Suisse Romande) TTC SRG SSR (Société suisse de la radiodiffusion CHL et television) SRF SWI RSI RTR S3E04 (voir exemple en bas pour le code source) Tableau 58 : Liste des acronymes sur la page d’accueil de la RTS en 2015 <a href="http://www.rts.ch/video/couleur3/point-barre/7098718-point- barre-edition-pixel-tilt-brush-forza-6-tokyo-game-show-dronie- s3e04.html" class="teaser" title="Point Barre Édition Pixel: Tilt Brush Forza 6, Tokyo Game Show, Dronie (S3E04)"></a> </p><p>155 n°35 Critère de succès AAA:3.1.4 RSI 2011 Treize acronymes repérés Avec mécanisme d’expansion ou explicitation Sans mécanisme d’expansion ou explicitation RSI.ch Radiotelevisione svizzera (voir code HD Suisse source en bas pour exemple) CIO TdF RTS.ch RSR.ch DRS.ch TSR.ch RG RTR.ch La CORSI SRG SSR SF.tv Tableau 59 : Liste des acronymes sur la page d’accueil de la RSI en 2011 <title>RSI - Radiotelevisione svizzera

156 n°36 Critère de succès AAA:3.1.4 RSI 2015 Huit acronymes repérés Avec mécanisme d’expansion ou explicitation Sans mécanisme d’expansion ou explicitation RSI.ch (Radiotelevisione svizzera) CICR SRG SSR (Società svizzera di Concerto OSI radiotelevisione) RTR.ch SRF.ch RTS.ch LAC (voir code source suivant) Tableau 60 : Liste des acronymes sur la page d’accueil de la RSI en 2015

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