ENQUETE PUBLIQUE unique

Relative au projet de modernisation

de l’aire technique de réparation navale du port de

Rapport de Michèle LE NIR, commissaire-enquêteur

Sommaire

Enquête publique E 15000071/35 26 mai 2015-26 juin 2015 Page 1

Rapport du commissaire enquêteur

1 Considérations générales page 3

2 Organisation et déroulement de l'enquête page 3

3 Présentation du projet soumis à l’enquête page 5

4 Etude d’impact page 11

5 Avis de l’autorité environnementale page 17

6 Réponse du maître d’ouvrage page 17

7 Observations formulées par le public page 18

8 Réponse du maître d’ouvrage aux observations du public page 19

9 Commentaires du commissaire-enquêteur page 2 0

Avis et conclusions motivées du commissaire enquêteur

Au titre des articles L.123-1 à L.123-19 et L.123-19 et L.122.1 et suivants du code de l’environnement pour une opération susceptible d’affecter l’environnement page 21

Au titre des articles L.214-1 et suivants du code de l’environnement en vue d’obtenir une autorisation au titre de la loi sur l’eau page 27

Au titre des articles R5314.2 et 5314.3 du code des transports relatifs

à l’aménagement et l’exploitation des ports maritimes page 32

Pièces jointes et documents annexes

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1. CONSIDERATIONS GENERALES

1.1. Préambule

Le port de Concarneau, situé sur les côtes sud du Finistère au creux de la baie de la Forêt et au cœur de la ville, est propriété du Conseil Départemental depuis 2007. La Chambre de Commerce et d’Industrie -Cornouaille est concessionnaire de la partie pêche et commerce du port jusqu’en 2041 et la ville de Concarneau est concessionnaire pour la partie plaisance jusqu’en 2026.

Le port offre trois activités principales :

• La pêche qui place Concarneau au 8 ème rang des ports français en valeur

• La réparation et la construction navales qui regroupent 50 entreprises et environ 1030 emplois.

• La plaisance avec ses 470 emplacements à quai et au mouillage.

1.2. Objet de l’enquête et cadre réglementaire

Le projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale du port de Concarneau fait l’objet d’une enquête publique unique prescrite par arrêté préfectoral et qui a 3 objets :

• Une demande d’autorisation présentée par la CCI de Quimper-Cornouaille au titre des articles L .214-1 et suivants du Code de l’environnement (loi sur l’eau)

• La réalisation d’une étude d’impact au titre des articles L.122-1 et L.123-1 et suivants du code de l’environnement et une évaluation des incidences sur la conservation des sites Natura 2000 au titre de l’article L.414-4 du code de l’environnement

• Une instruction au titre des articles R 5314.2 et 5314.3 du Code des transports.

2. ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

2.1. Désignation du commissaire-enquêteur

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Pour faire suite à la demande du Président du Conseil Départemental du Finistère en date du 27 Janvier 2015, le Préfet du Finistère a prescrit l’ouverture d’une enquête publique unique relative au projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale du port de Concarneau, le 15 avril 2015.

Le Tribunal administratif de Rennes m’a désignée en qualité de commissaire enquêteur titulaire et a désigné Madame Sandrine Auguet en qualité de commissaire enquêteur suppléant, le 3 avril 2015.

2.2. Modalités de l’enquête

En accord avec les services de la Préfecture de Quimper, les dates de l’enquête publique ont été fixées du 26 mai 2015 au 26 juin 2015 et les permanences, en mairie de Concarneau ont été établies comme suit :

Mardi 26 mai 2015 de 9h à 12h

Mercredi 3 juin 2015 de 9h à 12h

Lundi 15 juin 2015 de 14h à 17h

Vendredi 26 juin de 14h à 17h

2.3. Composition du dossier soumis à l’enquête

Le dossier soumis à l’enquête publique comporte 520 pages et se décompose comme suit :

Pièce 1 : présentation du cadre réglementaire du projet (14 pages)

Pièce 2 : identité du demandeur (1 page)

Pièce 3 : lieu du projet et des travaux (5 pages)

Pièce 4 : nature, consistance, volume et objet de l’ouvrage et des travaux et rubriques de la nomenclature dont relève le projet (41 pages)

Pièce 5 : étude d’impact valant document d’incidences sur l’eau et sur l’état de conservation des sites Natura 2000 (280 pages) suivie du résumé non technique (20 pages) et des documents annexes (150 pages)

Pièce 6 : moyens de surveillance prévus et moyens d’intervention éventuelle (8 pages)

Pièce 7 : renvoi au corps du dossier pour les éléments graphiques et cartographiques

Pièce 8 : avis de l’autorité environnementale du 19 novembre 2014 et réponse du maître d’ouvrage en date de mars 2015.

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Le dossier était consultable à la mairie de Concarneau. Le résumé non technique ainsi que l’avis de l’autorité environnementale accompagné de la réponse émise par le maître d’ouvrage étaient accessibles sur le site finistere.gouv.fr/Publications/Publications- legales/Enquetes-publiques.

2.4. Publicité de l’enquête

L’avis au public faisant connaître l’ouverture de l’enquête a été publié dans les annonces légales d’Ouest- et du Télégramme le 5 mai 2015 et le 7 mai 2015 (pour corriger l’incomplétude de l’avis du 5 mai). Cet avis a été rappelé le 27 mai 2015.

L’avis a fait l’objet d’un affichage en mairie de Concarneau et dans les mairies annexes de Lanriec et Beuzec (voir certificat d’affichage en annexe). En outre, l’avis d’enquête a été mis sur le site de la ville et sur le panneau lumineux déroulant situé devant la ville close.

Deux articles sont parus dans le Télégramme le 21 mai 2015 et le 9 juin 2015 ainsi que dans le numéro de janvier 2015 du magazine de la ville « Sillage ».

3 panneaux jaunes ont été disposés par la CCI en limite du port de façon à être lisibles et visibles de la voie publique (voir procès-verbal de constat en document annexe).

2.5. Entretien et visite des lieux avant ouverture de l’enquête

Le commissaire enquêteur s’est rendu sur les lieux du projet et s’est entretenu, lors de cette visite, avec Monsieur Falch’un représentant la CCI de Quimper-Cornouaille. Il s’est également déplacé à la mairie de Concarneau pour s’assurer avec Madame Le Guillou des conditions d’accueil du public. Il a procédé à une deuxième visite du site à la fin de l’enquête avec Monsieur Falc’hun pour mieux appréhender les observations formulées par le public.

2.6. Clôture de l’enquête

Le registre d’enquête a été clos par le commissaire-enquêteur le vendredi 26 juin 2015 à 17 heures.

3. PRESENTATION DU PROJET SOUMIS A L’ENQUETE

3.1. Objectifs du projet et travaux envisagés

Le projet est localisé dans l’arrière-port de Concarneau au niveau de l’aire technique de réparation navale. Il concerne essentiellement le slipway, l’accès nautique et les aires de carénage situées sur les terre-pleins portuaires Est et Ouest .

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Il s’appuie sur la mise en œuvre d’un élévateur à bateaux à partir d’une darse . Une grande partie du terre-plein portuaire est reprise dans son organisation et sa structure en intégrant les réseaux, la gestion des eaux de ruissellement et le contrôle d’accès. Les objectifs sont :

• De réduire l’empreinte environnementale de l’aire technique

• De renforcer la sécurité du site

• D’adopter un outillage plus adapté aux cibles du marché

• De maintenir une offre de service de qualité

• D’améliorer et de faciliter l’entretien des équipements

• D’améliorer l’image vieillissante de la zone.

3.2. Dimensionnement

La capacité d’accueil du terre-plein existant et les emplois seront maintenus.

Le choix de l’élévateur à sangles pour remplacer le slipway permet de disposer d’un outil qui permette de manutentionner l’ensemble de la flottille des marchés des professionnels en optimisant le nombre de garages sur le terre-plein existant.

La superficie du terre-plein portuaire sera augmentée de 500m 2 (soit 2,3% de la superficie totale) et celle dédiée au carénage de 2000m 2.

Le slipway sera démantelé.

Un élévateur à sangles, une darse, un bassin de stockage des eaux de carénage, une station de traitement des eaux de carénage, une clôture du site seront créés.

3.3. C omposantes du projet

• Les engins de levage (élévateur et chariot)

L’élévateur de levage et le chariot auront une capacité de 400 tonnes afin de pouvoir lever le bateau de projet (400 t, 43 m de long, 10 m de large, 4,5 m de tirant d’eau).

• L’accès nautique (création d’une darse et dragage du chenal d’accès et de la darse)

Le chenal d’accès et la darse seront dragués à la côte de -2,5 cm CM sur une superficie de 2000 m 2. Le volume à draguer est estimé à 3100 m 3 (1800m 3 de vases sableuses et 1300 m 3 de roches plus ou moins altérées). Le dragage sera réalisé à la pelle mécanique depuis un ponton. Pour les roches, un brise-roches hydraulique sera utilisé.

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Les sédiments marins seront déposés temporairement pour un ressuyage d’environ 2 mois dans l’enceinte portuaire puis transportés et déposés sur le site de stockage de Ty-Coq à . Les 1300 m 3 de roches seront réutilisés sur le site pour l’extension du terre-plein.

La darse sera implantée au droit du slipway existant et orientée Est/Ouest. Sa structure sera sur pieux métalliques en fondations profondes et poutres béton.

• L’aménagement du terre-plein (6 postes de travail, traitement de la chaussée, traitement des eaux, création de réseaux)

Le perré existant sera conservé et surélevé. Au droit du slipway, le terre-plein sera étendu de 500 m 2 et soutenu par un rideau mixte pieux/palplanches.

La chaussée fera l’objet de 2 traitements différenciés pour la chaussée légère non circulée par l’élévateur et pour la chaussée lourde circulée par l’élévateur.

La gestion des eaux prévoit de :

- Collecter et traiter les eaux pluviales et les eaux de carénage

- Empêcher l’infiltration des effluents de l’aire de carénage

- Vidanger des eaux de cale des navires et les évacuer selon une filiale spécifique.

Les débits d’eau potable à fournir sont destinés au besoin des postes de travail des zones de carénage et aux besoins de lutte contre l’incendie (raccordement au réseau public).

L’électricité prévoit le remplacement du tableau général basse tension, la création de 7 nouvelles bornes, la création d’un réseau électrique.

Les besoins en air comprimé sont estimés à 600 m3/h et le réseau sera enterré.

• Le contrôle d’accès et la surveillance du site

Le site sera clôturé afin de contrôler et sécuriser l’accès. Le contrôle d’accès se fera par un badge « abonnés » et un système de vidéo surveillance sera mis en place.

3.4 . Calendrier prévisionnel des travaux

La durée totale des travaux est estimée à 2 ans. Le phasage est organisé de manière à maintenir l’exploitation portuaire pendant cette période.

• Phase 1 : terre-plein Est (8 mois). Elévateur à bateaux condamné, levage des navires par le slipway

- Démolition et dépose du bâtiment de la SAEN

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- Décapage du terre-plein

- Tranchée et pose de réseaux

- Pose provisoire du système de traitement des eaux

- Chaussées

- Pose des équipements

- Montage de l’élévateur

• Phase 2 : terre-plein Ouest et darse (16 mois). Slipway condamné, levage des navires par l’élévateur

- Démolition du slipway et des bâtiments

- Dragages

- Décapage du terre-plein

- Pose définitive du système de traitement des eaux

- Tranchée et pose de réseaux

- Soutènements

- Darse

- Remblaiement du slipway

- Chaussées

- Pose des équipements

3.5. Organisation du chantier

La zone du chantier sera close et interdite au public.

Les engins et matériaux de chantier seront stockés sur l’actuel parc de stationnement de la SEMIM (1800 m 2 environ) .

L’aire de stockage, de tri et de ressuyage des matériaux dragués sera localisée sur le parking du quai pétrolier (5000 m 2 environ).

Le chantier produira 14 065 m 3 de matériaux et en réutilisera 13 600.

3.6. Le dragage

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• Caractéristiques des matériaux à draguer et choix de la filière de stockage

La zone à draguer (2000 m 2) n’a jamais été draguée auparavant.

La qualité des sédiments est appréciée au regard des seuils de l’arrêté du 9 août 2006, dont les niveaux de référence N1 et N2 sont fixés pour les éléments trace métallique et polluants organiques.

On retient que :

Les concentrations en Arsenic dépassent légèrement le seuil N1.

Les concentrations en Cuivre dépassent largement le seuil N2 et indiquent une forte contamination liée aux activités de carénage.

1 échantillon montre un niveau de Mercure qui atteint le seuil N2.

Le milieu est également contaminé par le Plomb et le Zinc.

2 échantillons sont contaminés en PCB (polychlorobyphéniles), tous les échantillons sont contaminés en HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), les concentrations en TBT (triButyEtain)(très supérieures à N2) témoignent d’une contamination liée à plus de 50 ans de carénage des navires sur le site.

Les résultats des tests éco -toxicologiques montrent que 5 des 6 échantillons présentent une toxicité moyenne à forte pour l’un des tests au moins, au regard des travaux du groupe Géode (tests qui évaluent la biodisponibilité et la toxicité de substances non décelées par l’analyse chimique en utilisant des bio-essais).

Les sédiments analysés peuvent être considérés comme non dangereux au regard des tests du protocole d’éco -toxicologie-critère H14 servant à évaluer le caractère dangereux de sédiments destinés à une gestion à terre.

Le dépassement de nombreux paramètres des seuils N1 et N2 indique que l’immersion en mer des sédiments aurait des conséquences dommageables sur le milieu marin.

L’analyse de la qualité des sédiments au regard du référentiel « déchets » (les boues de dragage sont des déchets) et de leur dangerosité selon le critère H14 amène à conclure que les sédiments analysés peuvent être considérés comme non dangereux. Toutefois, leur qualité médiocre et leur non inertie excluent de les utiliser en remblaiement de carrières, réhabilitation de décharge ou épandage agricole.

En outre, l’analyse des lixiviats a mis en évidence que leur caractère marin et leur dépassement de seuils en métaux étaient incompatibles avec un stockage en installation de stockage de déchets inertes (ISDI). Leur stockage en installation de stockage de déchets non

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dangereux (ISDND) exigerait un traitement préalable et serait d’un coût de transport élevé. En conséquence, entre l’ISDI et l’ISDN, la voie intermédiaire c’est-à-dire le stockage en centre de stockage mono spécifique n’accueillant que les déblais de dragage offre des garanties de sécurité intermédiaires.

Au regard du profil physico-chimique et biologique des sédiments, de la réglementation en vigueur, des considérations économiques des filières terrestres, la filière de stockage sur le site de Ty-Conq à Combrit apparaît la plus adaptée.

• Les engins de dragage et le ressuyage des sédiments

Le dragage sera réalisé de manière mécanique, à l’aide d’une pelle sur ponton flottant (pelle classique pour les vases sableuses avec ajout d’un brise-roches hydraulique pour les micaschistes peu altérés). Le dragage devrait durer 2 semaines environ.

Les matériaux dragués seront déposés dans un chaland puis sur le site de ressuyage (parking du quai pétrolier d’environ 5000 m 3 dans le port).

A terre, les bris de roches et les vases seront dissociés afin de transférer les vases sur site agréé et de réutiliser les roches pour l’extension du terre-plein.

La mixture eau + sédiments sera déposée dans un bassin de ressuyage afin de sécher les vases et de favoriser la décantation des particules fines. L’installation comportera un casier de ressuyage de 3600 m 2 et un bassin de décantation de 1400 m 2. La durée de ressuyage est estimée entre 1 et 2 mois pour obtenir une siccité de 50 à 55 %.

Les eaux de la mixture s’écouleront dans des buses avec filtration puis transiteront par le réseau pluvial du terre-plein vers le complexe de traitement des eaux de ressuyage pour finir dans le bassin portuaire en cas de respect des seuils. (sinon, les eaux repasseront dans les unités de traitement).

Le dispositif de ressuyage et le traitement des eaux sont basés sur le retour d’expérience des dragages du bassin du Moros.

• Transport et stockage sur le site de Ty-Coq à Combrit

Le site de Ty-Coq (ICPE exploitée par le Conseil Départemental) est à 27 km du port de Concarneau et atteignable par un itinéraire Nord qui permet de ne pas gêner la circulation locale. La durée du transport est estimée à 3 semaines à raison de 2 cycles par jour.

Le stockage sera réalisé en conformité avec les règles fixées par l’exploitant et l’arrêté préfectoral.

• La darse

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La darse sera implantée sur 36 pieux métalliques encastrés dans le substratum sain par trépannage. Le soutènement de la darse sera réalisé par un double rideau métallique et les palplanches seront mises en place par vibrofonçage.

• Les terre-pleins

L’aménagement des terre-pleins consistera en la création de chaussées lourdes et légères et la pose d’équipements (dispositifs d’accostage, d’amarrage, clôture et portails).

3.7. Justification et évaluation socio-économique du projet

Concarneau est un site majeur pour la construction et la réparation navale sur le créneau des navires de taille inférieure à 110 m. C’est un secteur économique dont la croissance se maintient depuis 10 ans, qui fait l’objet d’investissement aussi bien sur les outils industriels qu’en recherche et développement et qui continue à embaucher en recourant essentiellement aux emplois locaux.

Aujourd’hui, l’activité s’est internationalisée ; elle doit s’adapter à de nouvelles évolutions et intégrer la dimension environnementale en répondant aux exigences réglementaires et aux attentes des partenaires et des clients.

Les entreprises industrielles de Concarneau se voient donc contraintes à innover sur le plan technologique et technique en s’appuyant sur des outillages publics réglementaires conformes et industriellement novateurs.

C’est pourquoi l’axe n°1 du schéma de développement portuaire qui fixe les priorités de développement du port pour les 15 prochaines années est de répondre aux besoins de la filière de construction et réparation navales en termes d’adaptation à la réglementation et de compétitivité par la mise aux normes de l’aire de carénage et, ultérieurement, par la couverture de la cale sèche.

Le coût des travaux atteint 17,13 millions d’euros TTC . (Voir tableau détaillé par poste, page 74 de la pièce 5 du dossier).

3.8. Synthèse des enjeux environnementaux sur la zone de projet

• Enjeux relatifs au milieu physique du projet : ils résident dans le maintien des conditions actuelles de navigabilité sur le plan d’eau portuaire et de manoeuvrabilité aux quais

• Enjeux relatifs à la qualité du milieu du projet : ils résident dans sa capacité à améliorer la qualité des eaux marines en phase d’exploitation (eaux de carénage) et à

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ne pas l’altérer en phase de travaux (dragage notamment). Le projet doit aussi permettre de maintenir la qualité des eaux du Corroac’h au niveau du site de dépôt Ty-Coq à Combrit.

• Enjeux relatifs aux sites et aux paysages : ils résident dans la capacité du projet à améliorer l’image de l’aire de réparation navale et à mieux intégrer l’espace portuaire

• Enjeux relatifs au contexte socio-économique : ils résident dans la capacité du projet à moderniser un outil portuaire pour le rendre compétitif et respectueux de l’environnement et maintenir l’activité et les emplois associés.

4. ETUDE D’IMPACT

Les 74 premières pages du dossier d’étude d’impact reprennent la description du projet et de son contexte. On retiendra particulièrement le tableau (page 74) détaillant le coût des travaux : 17,13 millions d’euros TTC.

• Analyse de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet

3 périmètres d’étude ont été déterminés : l’aire d’étude élargie d’un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres autour du site et comprenant le réseau Natura 2000, l’aire d’étude rapprochée fixée à un rayon d’un kilomètre autour de la zone de projet et la zone d’étude restreinte qui correspond à l’emprise du projet.

On retiendra de la description des conditions géographiques et océanographiques que la bathymétrie en pied du slipway actuel est d’environ -3mCM, que la vitesse des courants dans le port n’a pas d’effet sur la navigation et que la faible courantologie induit des effets de sédimentation.

La qualité de l’air sur l’aire de réparation navale peut être affectée par les poussières engendrées par le sablage des carènes (mais depuis 2002, une seule opération de sablage a été réalisée), par les aérosols lors des opérations de lavage et de peinture, par les composés organiques volatils (COV) lors du séchage des peintures et par les gaz de combustion.

L’analyse de la qualité des sols conclut que les déblais de carénage pourront être réutilisés sur le site ou envoyés en ISDI ou en ISDND selon les analyses complémentaires qui seront réalisées au démarrage du chantier.

Au regard de la qualité des eaux et des milieux aquatiques , la zone d’étude est classée en zone vulnérable aux nitrates d’origine agricole et la baie de Concarneau constitue un secteur prioritaire pour l’objectif de réduction d’au moins 30% des flux de nitrates.

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Aujourd’hui, les eaux de carénage se déversent sans traitement préalable dans le port.

L’aire d’étude a été classée en 2010 comme une masse d’eau présentant un état global moyen et dont l’objectif de bon état est reporté en 2021 (SDAGE Loire-Bretagne 2010-2015).

La qualité de l’eau portuaire a été qualifiée en 2009 d’eau globalement oxygénée, claire et peu turbide mais avec une contamination bactériologique en E. coli. En revanche, les sédiments portuaires sont de mauvaise qualité.

Biodiversité et espaces protégés : 12 ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique) sont recensées dans l’aire d’étude élargie mais aucune n’intercepte le site d’étude. La ZICO (zone importante pour la conversation des oiseaux) la plus proche se trouve sur l’archipel des Glénan, à 16 km au large de Concarneau. Aucun site Natura 2000 n’interfère sur le site d’étude mais 5 sites sont localisés à proximité et classés en zone spéciale de conservation (ZSC) ou zone de protection spéciale (ZPS):

- les dunes et côtes de Trévignon (ZSC et ZPS)

- les marais de Mousterlin (ZSC)

- l’archipel des Glénan (ZCS et ZPS) ;

2 réserves naturelles nationales situées aux Glénan sont situées au large de Concarneau et, à 1 km de la passe d’entrée du port de Concarneau, on trouve les habitats remarquables des herbiers de zostères et du maërl de la Forêt .

Sites et paysages : Le périmètre de protection établi autour des remparts de la ville close interfère avec la zone de projet et le site de l’étude est inclus dans la ZPPAUP de Concarneau (Zone de protection du paysage architectural, urbain et paysager). Le paysage de la zone d’étude comporte le front et le tissu urbain, le front et l’espace portuaire et la vallée du Moros.

• Analyse des effets du projet et mesures envisagées pour les supprimer, les réduire, les compenser

En période de chantier :

Le dragage aura des effets sur la qualité des eaux par la remise en suspension des sédiments et la formation d’un nuage turbide de plusieurs mètres. Le nuage turbide peut impacter les milieux et les espèces et, par ailleurs, atteindre la prise d’eau de mer qui alimente les entreprises de mareyage et qui se situe à environ 250 m à l’ouest de la zone à draguer.

Mesures : protocoles de surveillance visuelle pendant le dragage, mesures de turbidité avant et pendant le dragage et protocole de gestion de la prise d’eau de mer.

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Le dragage entraînera la disparition de la vie fixée et enfouie dans les sédiments meubles sur une surface de 2000m 2 mais n’aura pas d’effet sur les peuplements benthiques remarquables (zostères, maërl) situés à plus de 1500 m. On considère que la zone draguée sera recolonisée après quelques mois.

Les effets du dragage sur le tourisme, les usages balnéaires et nautiques ainsi que sur les paysages seront négligeables et temporaires.

Le ressuyage des sédiments peut avoir des effets sur la qualité de l’eau puisque les rejets des eaux après traitement sont susceptibles de comporter des matières en suspension.

Mesures : Les 1500 m 3 d’eau seront évacués par des buses, envoyés vers le bassin de décantation, puis dans le réseau d’eaux pluviales et vers 2 unités de traitement. Les eaux seront analysées avant rejet en mer.

Les effets sur le milieu marin et sur l’activité portuaire seront faibles et temporaires.

Le transport des sédiments jusqu’au site de Ty-Conq

Le centre de stockage est à 27 km de Concarneau. Le transport qui durera 3 semaines augmentera le trafic poids lourd de 1,2% et, par voie de conséquence, l’émission de CO 2 et de particules fines.

Le confinement sur le site de Ty-Coq

L’arrêté préfectoral du 30/08/2012 qui s’applique à cette ICPE sera respecté. Il s’applique à l’entreposage des déchets, à la protection de la ressource en eau, à la prévention des pollutions accidentelles, à la surveillance des émissions et de leur effet.

Les effets du confinement des sédiments sur les eaux superficielles, la faune et la flore du Corroac’h , le risque d’altération de la nappe souterraine et du captage d’eau potable seront négligeables.

L’aménagement de la darse

Les travaux entraîneront la perte temporaire de l’un des moyens de levage, la modification de l’infrastructure portuaire, des moyens de levage et de dépôt.

Mesures : le chantier sera phasé et balisé. Les dragages et l’aménagement du terre-plein ne se cumuleront pas et une cellule de coordination sera mise en place.

L’extension du terre-plein de 500 m 2 altérera les peuplements de la zone.

Les travaux de la darse constitueront une gêne sonore pour les riverains ainsi que pour le quartier du Passage selon la direction des vents. Les travaux produiront des vibrations.

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Mesures : respect de la réglementation, pose de témoins de contrôle sur les habitations et les bâtiments les plus proches.

• L’aménagement du terre-plein

Les travaux auront, entre autre, des effets sur l’exploitation portuaire (perte temporaire de la moitié de la capacité d’accueil des navires en réparation), sur la qualité des eaux par risque de pollution accidentelle, émettront des poussières et des bruits.

Mesures : chantier phasé, balisé, organisé. Récupération des eaux, liquides résiduels, huiles usées.

En phase d’exploitation :

Modifications de la bathymétrie et de la géométrie du bassin portuaire. Effets négligeables sur l’agitation portuaire, la courantologie, la sédimentation, les biocénoses benthiques.

Effets positifs sur la qualité des eaux, sur l’exploitation portuaire, sur les paysages, sur la santé.

• Effets du projet sur la conservation des sites Natura 2000

5 sites sont présents dans l’aire élargie du projet. Le site du projet se situe entre 1 à 6 km de ces sites.

Les travaux sont prévus dans un secteur industrialo-portuaire qui limite les capacités d’accueil pour les oiseaux et les mammifères marins. Le projet concerne une faible quantité de dragage à l’intérieur du port. L’augmentation de la turbidité ne devrait pas atteindre les habitats recensés dans le site Natura 2000. Le projet n’a pas d’emprise directe et indirecte sur les zones de vie et d’alimentation des oiseaux. Il ne modifie pas les interactions et les liens fonctionnels entre le site les habitats et les espèces des sites Natura 2000. Le projet ne modifie ni les volumes ni les activités actuelles du port.

Le projet est considéré comme n’ayant pas d’incidences prévisibles sur la conservation des sites Natura 2000.

• Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets

Seul le projet d’aménagement de l’axe routier entre Concarneau et Melgven est susceptible d’avoir des effets cumulés liés à la phase de travaux, en cas de reports de circulation sur des axes secondaires.

• Les solutions de substitution examinées. Les raisons pour lesquelles le projet a été retenu

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Le projet vise à conforter l’activité de construction et réparation navales ainsi qu’une mise aux normes environnementales et sécuritaires.

Actuellement, la vétusté du slipway pose des problèmes au plan technique, sécuritaire, environnemental et économique. Son remplacement par un chariot élévateur à sangles est l’outil le mieux adapté au marché actuel. Sa rénovation n’est pas envisageable techniquement et économiquement. Un ascenseur à bateaux ne serait pas assez maniable et sa technologie est complexe.

Etant donné les contraintes réglementaires, une utilisation des terre-pleins existant est préférable à une extension. Ce choix se justifie aussi par l’absence d’augmentation de la capacité de l’aire technique qui n’exige pas de besoin d’espace supplémentaire.

L’implantation d’une darse parallèle à l’élévateur dans le bassin sans extension permet l’accueil du nombre de postes définis et la continuité de l’exploitation en phase de chantier (6 autres variantes non retenues) .

Raisons environnementales :

- Traitement des eaux de carénage

- Optimisation des consommations d’eau et d’énergie

- Absence d’extension du terre-plein

- Réduction de l’emprise de la darse sur le bassin portuaire

- Positionnement de la darse sécure et faible quantité à draguer

- Valorisation des matériaux

- Amélioration de l’image de l’aire de carénage et de réparation navale.

• Compatibilité du projet avec les documents d’urbanisme et articulation avec les plans, schémas et programmes

Loi Littoral : le projet est compatible avec la loi Littoral puisqu’il préserve et développe des activités économiques liées à la proximité de l’eau.

SCOT de Concarneau-Cornouaille (approuvé en mai 2013) : Le projet renvoie à l’objectif II.9 (ouvrir le territoire sur l’océan) et à l’objectif III.10 (favoriser une diversification autour des piliers historiques de l’économie locale).

Plan Local d’Urbanisme de Concarneau (approuvé en octobre 2007) : Le site est classé en zone Up à vocation portuaire.

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Schéma d’aménagement et de développement du port de Concarneau : le projet intègre l’objectif de développement de la construction et de la réparation navale.

Schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (arrêté en novembre 2013) : le projet est concerné par les orientations 7 et 10 qui visent le développement des transports décarbonés.

Plan d’actions pour le milieu marin (directive cadre pour le milieu marin de juin 2008) : le projet a l’objectif d’améliorer la prévention des pollutions marines de toutes origines.

Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Loire Bretagne (SDAGE) 2010- 2015. Le projet correspond surtout à l’orientation fondamentale 10 (Préserver le littoral) et plus précisément 10B (limiter ou supprimer certains rejets en mer).

Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Sud Cornouaille (SAGE) devrait être effectif en 2016.

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique de Bretagne (SRCE) est à l’état de projet.

Le plan départemental de prévention et de gestion des déchets de chantiers du bâtiment et des travaux publics est en cours de validation.

• Coût des mesures de réduction et d’accompagnement du projet

Une estimation est présentée (page 260). On note 30 000 euros pour la gestion environnementale du chantier .

L’étude d’impact se termine par une présentation des méthodes utilisées pour évaluer les effets du projet sur l’environnement en mentionnant les difficultés rencontrées pour établir cette évaluation et par l’identité des auteurs de l’étude : egiseau et egisports .

5. AVIS DE L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE

L’avis , émis le 16 janvier 2015, porte sur la qualité de l’étude d’impact qui fait office d’évaluation environnementale et sur la manière dont l’environnement est pris en compte dans le projet.

L’avis souligne l’effet global positif du projet qui permettra d’améliorer la qualité des eaux marines. Toutefois, l’autorité environnementale recommande d’approfondir l’évaluation des impacts du projet sur les nuisances sonores, olfactives et sanitaires en phase de travaux et en phase d’exploitation. Elle considère, en outre, que l’état initial environnemental des milieux et espèces menacés par le projet et la démonstration des réductions de turbidité

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imputables aux mesures de suivi mériteraient d’être étoffés. Enfin, elle recommande de mettre en place une gouvernance du projet sous la forme d’un comité de suivi.

6. REPONSES DU MAITRE D’OUVRAGE à l’avis de l’autorité environnementale

Nuisances sonores : en se fondant sur les valeurs maximales fixées dans le cadre d’une ICPE, c’est-à-dire 70dB pour le jour et 60dB pour la nuit et au regard des mesures de bruit réalisées les 18 et 19 janvier 2006 sur le port de pêche et de commerce, on conclut que l’ambiance sonore diurne aux alentours de la cale sèche est de mauvaise qualité et qu’elle est de qualité assez bonne la nuit.

Milieu marin : l’état initial a été établi à partir des données bibliographiques disponibles et permet de supposer la présence d’espèces pélagiques dans l’ensemble du port de même que celle du grand dauphin et du marsouin à proximité de la zone de projet.

Incidence de l’opération de dragage sur la qualité du milieu : c’est une opération ponctuelle liée au projet. Elle altère localement la transparence de l’eau par la dispersion des matières en suspension porteuses de contaminant et de toxines portées par le phytoplancton. On peut citer particulièrement les kystes d’Alexandrium qui produisent une toxine paralysante mais cette toxine est surtout présente en période estivale et plutôt en Bretagne nord .

Paysage : le ressuyage des sédiments prévus sur 2 mois se fera dans des bassins dont la hauteur ne dépassera pas 1,50 m. Les travaux de dragages seront réalisés si possible en dehors de la haute saison touristique. Le projet intègre les remarques formulées par l’architecte des bâtiments de France. Les incidences en termes de bruit, d’odeur, d’air sont négligeables.

Effets permanents : il n’y a pas d’opération de sablage dans l’aire de carénage. Un aménagement paysager efficace (talutage et plantations) sera mis en œuvre en limite nord- est afin de réduire les effets des projections d’aérosols et le bruit lors des opérations de lavage ou décapage.

Préservation des espèces et des milieux : Afin de permettre aux espèces pélagiques et aux cétacés de fuir dès le début des travaux, la technique du « ramp-up » sera utilisée (augmentation progressive du bruit).

Nuisances sonores : les zones d’habitation en face de la zone d’étude seront exposées au bruit. L’article R571-50 du code l’environnement sera appliqué préalablement au démarrage du chantier. Les travaux seront interrompus les samedis, dimanches et jours fériés.

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Gouvernance : Pas de mise en place d’un comité de suivi spécifique au dragage mais la mise en place d’un comité de suivi du projet est envisageable.

7. OBSERVATIONS FORMULEES PAR LE PUBLIC ( cf. procès-verbal en documents annexes )

Le registre d’enquête porte 8 observations et 2 textes déposés lors de la dernière permanence. Aucune de ces observations n’émet d’avis défavorable au projet.

4 apportent leur soutien à un projet estimé indispensable tant sur le plan économique, qu’environnemental et sanitaire.

2 personnes demandent des précisions supplémentaires sur une autre zone du port, sur les financements et sur les prescriptions techniques du cahier des charges du slipway : plus précisément :

R4 : M.Edelin demande des informations sur les nouvelles installations sur le quai des Seychelles et des précisions sur le financement du projet .

R5 : voudrait des précisions sur la prise en charges des bateaux de type chalutier, sur les tins d’échouage et le calage latéral.

3 personnes dont 2 se désignant comme riverains émettent des demandes et font des propositions pour réduire les nuisances liées au bruit et aux émissions de COV imputables aux travaux de réparation et de construction .

R1 : M.Moysan souhaiterait que l’on couvre les aires de carénage avec des hangars mobiles, par exemple , et que l’on prévoie des expropriations pour consacrer toute la zone à l’industrie navale.

R3 : M. Le Roux demande ce qui est prévu pour les projections de peinture (aérosols) dans l’atmosphère et pour limiter les pollutions sonores (le 15/06 , il considère que les 80 décibels ont été dépassés lors du décapage d’un navire de la Marine nationale). Il considère que les navires dont les superstructures culminent à au moins 20 m du sol devraient être traités en cale sèche.

C1 : M. Crédou rappelle la proximité d’une zone habitable et pense que les entreprises qui travaillent sur le site portuaire doivent réduire leurs nuisances sonores au niveau des compresseurs et autres appareillages. Il considère qu’au fil du temps la gêne s’est accrue en intensité, en durée et en continuité. « L’activité de construction navale et d’entretien ne peut se prévaloir de son impact économique sans respecter les droits du voisinage ». Les maisons de la rue de Kérose sont antérieures à l’aménagement de la zone du Roudouic. Les normes de l’époque sont inadéquates. Il recommande de reconsidérer la protection de

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l’environnement humain et demande que les appareils utilisés bénéficient d’un haut niveau d’insonorisation.

8. REPONSE DU MAITRE D’OUVRAGE ( voir mémoire en réponse en pièces annexes)

Le maître d’ouvrage apporte des réponses détaillées aux observations ci-dessus dans son mémoire en réponse du 07/07/2015.

R1 : Une couverture complète de l’aire de carénage est impossible pour des raisons d’ordre techniques et économiques : aires de manœuvre restreintes, configuration du site pour le stationnement des navires, partie centrale réservée aux girations de l’élévateur, couverture qui impliquerait de très grands et très hauts bâtiments face à la ville close.

L’extérieur de l’emprise portuaire n’est pas du ressort du concessionnaire.

R2 et C1 : Dans le cadre de l’appel d’offres public, une prestation supplémentaire sera mise à l’étude pour la mise en œuvre d’un mur de type anti-bruit et/ou aménagement paysager en limite Nord-Est du projet.

R3 : les navires à très hautes superstructures peuvent faire l’objet de structure provisoire de confinement (échafaudage et cocooning). Ces navires sont traités sur l’ascenseur à bateaux de 2000 T en raison du lien direct avec les ateliers de fabrication de l’autre côté de la rue de Trégunc.

R4 : Le quai des Seychelles est hors projet mais le Schéma Global d’Aménagement et de Développement du port de Concarneau y mentionne le développement d’un pôle technique petite pêche/plaisance. Ce projet n’est pas sous la maîtrise de la CCI de Quimper Cornouaille.

Le plan de financement du projet de modernisation de l’aire technique est le suivant : Etat (10%), Conseil Départemental (30 %), Région Bretagne (30%), CCA (10%), Mairie de Concarneau (6,98%), Agence de l’Eau Loire-Bretagne (6,06%), Autofinancement (6,96%).

R5 : Les spécifications du futur élévateur à sangles sont prévues pour manutentionner des navires de 4 à 10m de large et de 12 à 43 m de long. (détails à voir dans le mémoire en réponse annexé au rapport).

9. COMMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Les réponses du maître d’ouvrage sont précises et le commissaire-enquêteur en prend acte. Il ajoute les remarques personnelles suivantes :

R1 : On peut considérer que le site portuaire de Concarneau est en milieu urbain, et le site est de plus en plus rempli. Certaines zones habitées y préexistaient, d’autres non. 2 maisons

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sont très proches ; l’une est désaffectée, l’autre est à vendre. Recourir à des expropriations est une solution inenvisageable ; mais travailler à une réduction des nuisances est possible.

R3 : Lors de sa visite du port, le commissaire enquêteur a noté que le haut du navire B2M en réparation était couvert, ce qui corrobore les réponses du maître d’ouvrage.

R4 : La question du quai des Seychelles ne concerne pas l’enquête publique.

Le détail des financements montre l’engagement des diverses collectivités. La subvention de l’Agence de l’eau adossée à une demande de diagnostic environnemental global du port ouvre des perspectives.

C1 : Les inquiétudes formulées sont compréhensibles et entendues par le maître d’ouvrage. Il faut toutefois rappeler que l’enquête publique ne porte que sur la modernisation de l’aire technique de réparation navale et que cette actualisation de l’outil n’a pas pour finalité d’accroître l’activité et donc les nuisances induites. En outre, la zone du Roudouic, plus proche des maisons de la rue de Kerose, n’est pas dans le périmètre du projet. Toutefois, les effets cumulatifs des différentes zones d’activité ne sont pas à ignorer.

AVIS ET CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE

relative au projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale du port de Concarneau

AVIS rendu au titre des articles L 123-1 à 123-19 et L 122-1 et suivants du code de l’environnement pour une opération ou décision susceptible d’affecter l’environnement.

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PREAMBULE

Résumé du projet : Le projet présenté par la Chambre de Commerce et d’Industrie Quimper Cornouaille a pour objet la modernisation de l’aire de carénage située dans la partie Est du port de Concarneau. Il s’agit de remplacer le slipway (outil de débarquement et de remise à l’eau des bateaux ) devenu obsolète voire dangereux pour le remplacer par un chariot élévateur à sangles associé à une darse créée sur le bassin portuaire, de mettre en place la collecte et le traitement des eaux de pluie et de lavage produites par l’aire de carénage, de réorganiser et modifier les réseaux du terre-plein de l’aire d’exploitation, de contrôler et surveiller l’accès au site.

Le chenal d’accès et la darse seront dragués à la cote de -2,5m CM sur une superficie de 2000 m 2. Le volume à draguer est estimé à 3100 m 3 dont 1800 m 3 de vases et 1300 m 3 de roches. Les roches seront réutilisées sur le site et les 1800 m 3 de vases polluées , après un stockage pour ressuyage de 1 à 2 mois dans la partie Ouest du port, seront transportées vers l’installation de stockage de déchets non dangereux de Ty Coq situé à Combrit (27 km), site spécialisé dans le stockage des sédiments marins non éco-toxiques.

Les travaux auront pour effet d’accroître la superficie du terre-plein portuaire de 500 m 2 et la superficie dédiée au carénage de 2000 m 2, à activité constante.

Résumé des observations et propositions formulées par le public :

Le registre d’enquête comporte 8 observations écrites (R1 à R8) auxquelles il faut ajouter 2 courriers déposés le 26 juin lors de la dernière permanence (C1 et C2).

Les observations sont toutes favorables au projet. On note des demandes de précision sur les installations du port, sur des normes techniques de l’élévateur et sur les financements du projet. Les observations formulées par les riverains du site portent sur les nuisances sonores , olfactives et sanitaires liées à la proximité des activités de réparation et de construction navales. Ces observations contiennent des demandes d’amélioration des dispositifs ou matériels utilisés.

OBSERVATIONS DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR

Sur les conditions de l’enquête publique :

Les 4 permanences se sont tenues dans une salle la mairie de Concarneau, au premier étage, dans une salle accessible à tout public (présence d’un ascenseur).

La publicité faite à l’enquête par les affichages à la mairie, dans les 2 mairies annexes, sur le port aussi bien que sur le site de la ville, sur le panneau lumineux face à la ville close et le

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site de la Préfecture auxquels on peut ajouter quelques articles de presse peut être estimée satisfaisante.

Le dossier (520 pages) présenté au public était volumineux, complet, illustré mais le choix de développer les thèmes par l’entrée « type de travaux » lui confère un aspect technique et analytique qui ne permet pas de bien faire percevoir les enjeux du projet.

On peut déplorer y trouver quelques coquilles remarquables ( emprunte environnementale !) ou une erreur de titre (p 299 « effets du projet en période de chantier » au lieu de « en phase d’ exploitation »). On peut surtout regretter que les 20 pages du résumé non technique placées en fin de dossier (pages 280 à 302) avant les annexes ne soient pas plus facilement repérables et ne contiennent pas quelques éléments sur l’intérêt socio- économique du dossier et son coût, éléments qui intéressent le public.

Sur les réponses apportées par le maître d’ouvrage

Le mémoire en réponse apporte des réponses détaillées et précises aux observations formulées.

AVIS ET CONCLUSIONS MOTIVEES

Michèle LE NIR, commissaire-enquêteur, désignée par Madame la Présidente du Tribunal administratif de Rennes le 31/03/2015 pour l’enquête publique ouverte par l’arrêté préfectoral du 15/04/2015,

Vu le dossier de présentation du projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale du port de Concarneau,

Vu l’avis de l’autorité environnementale du 16/01/2015,

Après s’être entretenue avec M. Falch’un, représentant la Chambre de Commerce et d’Industrie Quimper Cornouaille, maître d’ouvrage,

Après avoir visité le site du projet et le port de Concarneau,

Après s’être tenue à la disposition du public pendant 4 permanences en mairie de Concarneau du 26/05/2015 au 26/06/ 2015,

Après avoir recueilli, examiné et commenté les observations du public ,

Après avoir reçu les réponses apportées par le maître d’ouvrage aux observations transcrites dans le procès-verbal des observations du public,

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Attendu que les conditions de l’enquête ont respecté la réglementation en vigueur pour les avis de publicité dans la presse,

Attendu que le public a pu être correctement informé par les affichages en mairie et sur le port, par les informations accessibles sur le site de la mairie et sur le site de la préfecture ainsi que par les articles de presse,

Attendu que les permanences se sont tenues dans de bonnes conditions,

Vu l’avis favorable (à l’unanimité) émis sur le projet par le conseil municipal de Concarneau le 25/06/2015, (voir documents annexes)

Vu le rapport ci-joint relatif au déroulement de d’enquête,

Considère que :

• Le port de Concarneau constitue un enjeu économique majeur et son secteur de la construction et de la réparation navales en est l’une des composantes essentielles. Le projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale apparaît donc comme une nécessité pour répondre à la demande du marché et améliorer la compétitivité .

• Le slipway , outil indispensable au fonctionnement de l’aire de réparation navale qui date de 1955, est obsolète et son état devient préoccupant pour la sécurité des biens et des personnes. Le remplacer ou le réparer devient urgent.

• Le choix de son remplacement par un élévateur à bateaux à partir d’une darse semble pertinent, au regard du coût et de l’arrêt de l’activité qu’entraînerait le choix de sa réparation.

• Ce changement est l’occasion de réorganiser une grande partie du terre-plein en intégrant les réseaux, la gestion des eaux pluviales et de ruissellement et, en conséquence, de mettre cet outillage public aux normes environnementales réglementaires .

• Même si le projet global entraîne une augmentation des surfaces du terre-plein de 500 m 2 et de celle de l’aire de carénage de 2000 m 2, il s’appuie sur la capacité d’accueil du terre-plein existant et le maintien de l’activité et des emplois .

• Ce projet d’un coût de 14 330 000 euros bénéficie d’importants financements des collectivités territoriales et de l’état.

• Ce projet correspond à un axe prioritaire du schéma de développement portuaire.

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• La réalisation du projet qui nécessite des travaux sur le domaine public maritime et l’extraction de sédiments par dragage marin étant soumise à étude d’impact, le commissaire enquêteur considère que :

• L’étude d’impact , qui vaut document d’incidences sur l’eau et sur l’état de conservation des sites Natura 2000, document d’environ de 280 pages, présente une analyse détaillée des évaluations des impacts du projet sur l’environnement en période de chantier et d’exploitation. Il traite, en particulier, de la qualité du milieu, de la biodiversité et du patrimoine naturel, des sites et des paysages ainsi que des mesures retenues pour supprimer, réduire , compenser les impacts environnementaux. Ce document présente une étude proportionnellement adéquate aux enjeux du projet .

• En phase d’exploitation, le projet améliorera la qualité des eaux marines puisqu’aujourd’hui les eaux de carénage ne sont pas traitées.

En phase de travaux, les dragages qui doivent durer 2 semaines entraîneront une mise en suspension des sédiments qui pourraient se déplacer vers la prise d’eau de mer qui alimente la criée et les ateliers de mareyage. Toutefois, la localisation de la zone de dragage à l’intérieur du port, la faible quantité à draguer et la durée courte des opérations ne justifie ni la mise en place d’un rideau de confinement ni celle d’une commission de suivi. Le protocole de suivi de la turbidité de l’eau et celui relatif à la prise d’eau de mer doivent permettre de d’anticiper et de corriger les difficultés ou dérives éventuelles .

Les sédiments dragués analysés comme non dangereux mais dont certains paramètres excluent leur immersion en mer seront traités par ressuyage, leur partie rocheuse réutilisée pour le chantier et les vases transférées au centre de stockage dédié aux déblais de dragage situés 27 km plus loin, à Combrit. Le projet fait donc le choix de la gestion des matériaux extraits et de la préservation des eaux maritimes. Il tire profit du retour d’expérience des dragages antérieurs du bassin du Moros et de la proximité d’un site spécialisé .

• Si la modernisation de l’aire technique ne vise pas un accroissement de l’activité et donc des nuisances qui peuvent affecter la qualité aérienne et acoustique du site et de ses abords, on peut, quand même, supposer que l’aire de réparation navale bénéficiera d’un meilleur rendement et, donc, d’une progression de son activité. Quoi qu’il en soit, la recherche de la diminution des impacts sanitaires est à rechercher. C’est d’ailleurs ces points qui ont été soulevés par le public.

Les dernières mesures acoustiques datant de 2006 révèlent une mauvaise qualité sonore diurne au niveau de la cale sèche, si l’on se réfère aux normes qui s’appliqueraient à une ICPE. Ces mesures mériteraient d’être renouvelées car, depuis

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2006, les activités portuaires ont évolué. Elles devraient, en outre, être étendues aux zones à émergence réglementée .

Aujourd’hui, le projet prévoit de remplacer la haie qui sépare le terre-plein des zones habitées par un talus planté qui améliorera un peu l’isolation phonique. Dans le mémoire en réponse, le maître d’ouvrage pense à la solution d’un mur anti-bruit . A condition de vérifier qu’il n’y ait pas de phénomène d’écho face aux enceintes de la ville close, ce mur doublé de végétation permettrait aussi de limiter la dispersion des aérosols et des composés organiques volatiles liée aux opérations de lavage, décapage et peinture, pollution qui est une source d’inquiétude pour les riverains. S’il n’est pas prévu d’analyser qualité de l’air , s’il n’est pas possible de couvrir les aires de carénage, on ne peut que préconiser un suivi quantitatif et qualitatif des tonnages de peintures et de solvants utilisés dans le but d’en maîtriser la quantité et d’en améliorer la qualité environnementale. On peut , toutefois, noter que les 2 maisons situées à 20 m d’un poste de travail et auxquelles fait référence l’autorité environnementale sont l’une , désaffectée, l’autre , en vente (cette dernière mériterait, peut-être, d’être préemptée ce qui permettrait, éventuellement, d’aménager la circulation routière aux abords du site) .

• Le périmètre du projet se situe dans un environnement paysager à fort enjeu et les remarques de l’architecte des bâtiments de France ont été prises en compte. La réalisation du projet améliorera l’impact visuel, perçu depuis la ville close, et on peut souhaiter que ce souci de qualité visuelle se poursuivre sur les bâtis existants du port

• Les travaux de la création de la darse et d’extension du terre-plein affecteront modérément les faibles peuplements marins du port car les surfaces concernées sont réduites . En réponse à une remarque de l’autorité environnementale, le maître d’ouvrage propose de recourir à une méthode de montée progressive du niveau sonore pour effaroucher les éventuels animaux de passage.

• Le site du projet est suffisamment éloigné des 5 sites Natura 2000 localisés à proximité pour ne pas avoir d’incidences prévisibles sur la conservation de ces sites .

• Le projet est compatible avec la loi littoral, le SCOT de Concarneau-Cornouaille, le PLU de Concarneau .

• Il s’articule avec le schéma régional du climat, de l’air, de l’énergie, le plan d’actions pour le milieu marin, le SDAGE Loire-Bretagne .

• Il ne se cumule pas avec d’autres projets, en phase de travaux, avec d’autres projets impactant pour l’environnement .

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Le maître d’ouvrage a su retenir les options les moins agressives pour l’environnement : choix d’un élévateur à bateaux, optimisation des terre-pleins et extension limitée, gestion des sédiments pollués et réemploi des matériaux, réduction de l’emprise de la darse sur le bassin portuaire et des volumes à draguer.

Les effets positifs attendus du projet sur l’environnement, sur l’activité économique et les conditions de travail ainsi que sur le paysage compensent largement les effets négatifs des travaux, effets, par ailleurs temporaires et maîtrisables.

Et émet UN AVIS FAVORABLE au projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale du port de Concarneau assorti de la recommandation suivante :

La mise en place d’un comité de suivi du projet permettrait d’exercer une vigilance pendant les 2 ans du chantier et au- delà. Ce comité dont la composition proposée par le maître d’ouvrage dans sa réponse à l’autorité environnementale paraît pertinente pourrait aussi s’emparer des questions que posent les effets de l’activité de la réparation navale (et de la construction navale) en termes de nuisances sur les abords du site en période de chantier et d’exploitation, d’en mesurer réellement les effets et de chercher des solutions d’amélioration acceptables.

Le 16 Juillet 2015,

Le commissaire enquêteur

Michèle LE NIR

AVIS ET CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE

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relative au projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale du port de Concarneau

AVIS rendu au titre des articles L 214-1 et suivants du code de l’environnement en vue d’obtenir une autorisation au titre de la loi sur l’eau

PREAMBULE

Résumé du projet : Le projet présenté par la Chambre de Commerce et d’Industrie Quimper Cornouaille a pour objet la modernisation de l’aire de carénage située dans la partie Est du port de Concarneau. Il s’agit de remplacer le slipway (outil de débarquement et de remise à l’eau des bateaux ) devenu obsolète voire dangereux pour le remplacer par un chariot élévateur à sangles associé à une darse créée sur le bassin portuaire, de mettre en place la collecte et le traitement des eaux de pluie et de lavage produites par l’aire de carénage, de réorganiser et modifier les réseaux du terre-plein de l’aire d’exploitation, de contrôler et surveiller l’accès au site.

Le chenal d’accès et la darse seront dragués à la cote de -2,5m CM sur une superficie de 2000 m 2. Le volume à draguer est estimé à 3100 m 3 dont 1800 m 3 de vases et 1300 m 3 de roches. Les roches seront réutilisées sur le site et les 1800 m 3 de vases polluées, après un stockage de 1 à 2 mois dans la partie Ouest du port, seront transportées vers l’installation de stockage de déchets non dangereux de Ty Coq situé à Combrit (27 km), site spécialisé dans le stockage des sédiments marins non éco-toxiques.

Les travaux auront pour effet d’accroître la superficie du terre-plein portuaire de 500 m 2 et la superficie dédiée au carénage de 2000 m 2.

Résumé des observations et propositions formulées par le public :

Le registre d’enquête comporte 8 observations écrites (R1 à R8) auxquelles il faut ajouter 2 courriers déposés le 26 juin lors de la dernière permanence (C1 et C2).

Les observations sont toutes favorables au projet. On note des demandes de précision sur les installations du port, sur des normes techniques de l’élévateur et sur les financements du projet. Les observations formulées par les riverains du site portent sur les nuisances sonores et olfactives liées à la proximité des activités de réparation et de construction navales. Ces observations contiennent des demandes d’amélioration des dispositifs ou matériels utilisés.

OBSERVATIONS DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR

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Sur les conditions de l’enquête publique :

Les 4 permanences se sont tenues dans une salle la mairie de Concarneau, au premier étage, dans une salle accessible à tout public (présence d’un ascenseur).

La publicité faite à l’enquête par les affichages à la mairie, dans les 2 mairies annexes, sur le port aussi bien que sur le site de la ville, sur le panneau lumineux face à la ville close et le site de la Préfecture auxquels on peut ajouter quelques articles de presse peut être estimée satisfaisante.

Le dossier (520 pages) présenté au public était volumineux, complet, illustré mais le choix de développer les thèmes par l’entrée « type de travaux » lui confère un aspect technique et analytique qui ne permet pas de faire percevoir les enjeux du projet.

On peut déplorer y trouver quelques coquilles remarquables ( emprunte environnementale !) ou une erreur de titre (p 299 « effets du projet en période de chantier » au lieu de « en phase d’ exploitation »). On peut surtout regretter que les 20 pages du résumé non technique placées en fin de dossier (pages 280 à 302) avant les annexes ne soient pas plus facilement repérables et ne contiennent pas quelques éléments sur l’intérêt socio- économique du dossier et son coût, éléments qui intéressent le public.

Sur les réponses apportées par le maître d’ouvrage aux observations du public :

Dans son mémoire en réponse, le maître d’ouvrage apporte des réponses précises et détaillées.

AVIS ET CONCLUSIONS MOTIVEES

Michèle LE NIR, commissaire-enquêteur, désignée par Madame la Présidente du Tribunal administratif de Rennes le 31/03/2015 pour l’enquête publique ouverte par l’arrêté préfectoral du 15/04/2015,

Vu le dossier de présentation du projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale du port de Concarneau,

Vu l’avis de l’autorité environnementale du 16/01/2015,

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Après s’être entretenue avec M. Falch’un, représentant la Chambre de Commerce et d’Industrie Quimper Cornouaille, maître d’ouvrage,

Après avoir visité le site du projet et le port de Concarneau,

Après s’être tenue à la disposition du public pendant 4 permanences en mairie de Concarneau du 26/05/2015 au 26/06/ 2015,

Après avoir recueilli, examiné et commenté les observations du public ,

Après avoir reçu les réponses apportées par le maître d’ouvrage aux observations transcrites dans le procès-verbal des observations du public,

Attendu que les conditions de l’enquête ont respecté la réglementation en vigueur pour les avis de publicité dans la presse,

Attendu que le public a pu être correctement informé par les affichages en mairie et sur le port, par les informations accessibles sur le site de la mairie et sur le site de la préfecture ainsi que par les articles de presse,

Attendu que les permanences se sont tenues dans de bonnes conditions,

Vu l’avis favorable (à l’unanimité) émis sur le projet par le conseil municipal de Concarneau le 25/06/2015 (voir documents annexes)

Vu le rapport ci-joint relatif au déroulement de d’enquête,

Considère que :

• Le port de Concarneau constitue un enjeu économique majeur et son secteur de la construction et de la réparation navales en est l’une des composantes essentielles. Le projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale apparaît donc comme une nécessité pour répondre à la demande du marché et améliorer la compétitivité .

• Le slipway , outil indispensable au fonctionnement de l’aire de réparation navale qui date de 1955, est obsolète et son état devient préoccupant pour la sécurité des biens et des personnes. Le remplacer ou le réparer devient urgent.

• Le choix de son remplacement par un élévateur à bateaux à partir d’une darse semble pertinent, au regard du coût et de l’arrêt de l’activité qu’entraînerait le choix de sa réparation .

• Ce changement est l’occasion de réorganiser une grande partie du terre-plein en intégrant les réseaux, la gestion des eaux pluviales et de ruissellement et, en

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conséquence, de mettre cet outillage public aux normes environnementales réglementaires .

• Même si le projet global entraîne une augmentation des surfaces du terre-plein de 500 m 2 et de celle de l’aire de carénage de 2000 m 2, il s’appuie sur la capacité d’accueil du terre-plein existant et le maintien de l’activité et des emplois .

• Ce projet d’un coût de 14 330 000 euros bénéficie d‘importants financements des collectivités territoriales et de l’état.

• Ce projet correspond à un axe prioritaire du schéma de développement portuaire .

Ce projet susceptible de porter atteinte à la qualité de l’eau et des milieux aquatiques étant soumis à autorisation, le commissaire enquêteur considère que :

• L’étude d’impact traite des incidences du projet sur la préservation de la qualité de l’eau, sur la préservation des sites Natura 2000, sur la compatibilité du projet avec le SDAGE et sur les éventuelles mesures compensatoires.

• Aujourd’hui les eaux de carénage se déversent sans traitement préalable dans le port. La gestion des eaux mise en place par le projet prévoit de collecter et traiter les eaux pluviales et les eaux de carénage, d’empêcher l’infiltration des effluents de l’aire de carénage et de vidanger les eaux de cales des navires et les évacuer selon une filière spécifique. Si ces dispositifs s’accompagnent d’un protocole de suivi et d’entretien rigoureux, les effets du projet participeront largement à l’amélioration de la qualité des eaux du port de Concarneau en réduisant d’environ 3615 kg/an les flux de pollution par rapport à la situation actuelle .

• La création de la darse qui accompagne l’élévateur à bateaux va modifier l’accès nautique aux installations. Même si les dimensions sont modestes (40mX12m draguée à -2,5 m CM), et si le volume à draguer se limite à 3100 m 3, c’est dans cette phase des travaux qui doit durer 2 semaines que la manipulation de sédiments pollués exige un protocole rigoureux. L’étude d’impact présente donc une analyse précise des effets du projet sur la qualité des eaux marines , détaille le protocole de suivi de la turbidité due au dragage et prévoit un dispositif de vigilance pour ne pas compromettre l’usage de la prise d’eau de la criée.

• Le dispositif de ressuyage des 1800 m 3 de sédiments sur le parking du quai pétrolier qui devrait durer 1 ou 2 mois prévoit , à l’issue du traitement , que les eaux subiront un contrôle de la qualité et s’inspire des valeurs de concentrations maximales issues d’opérations similaires sur les ports du et de Concarneau. Les effets du ressuyage des sédiments sur la qualité des eaux portuaires seront donc maîtrisés et limités .

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• Les sédiments marins dont on aura extrait les roches pour les réutiliser dans le chantier seront transportés au centre spécialisé dans le stockage des sédiments non éco-toxiques de Combrit. Cette solution de proximité préserve la qualité des eaux marines. L’application de l’arrêté préfectoral qui s’applique à cette ICPE doit garantir les eaux du Corroac’h situé à quelques dizaines de mètre du dépôt .

• Afin de limiter les effets de l’aménagement de la darse sur la qualité des eaux lors de l’implantation des pieux métalliques par la remise en suspension des sédiments, les travaux seront décalés. Les effets cumulatifs des travaux maritimes seront donc évités.

• Le site du projet est suffisamment éloigné des 5 sites Natura 2000 localisés à proximité pour ne pas avoir d’incidences prévisibles sur la conservation de ces sites

• Le projet est compatible avec le SDAGE Loire-Bretagne 2010-2015. Il correspond à l’orientation fondamentale 10 (préserver le littoral, limiter ou supprimer certains rejets en mer)

• Le projet s’articule avec le plan d’actions pour le milieu en visant l’objectif d’améliorer la prévention des pollutions marines

Le maître d’ouvrage a su retenir les options les moins agressives pour l’environnement : choix d’un élévateur à bateaux, optimisation des terre-pleins et extension limitée, gestion des sédiments pollués et réemploi des matériaux, réduction de l’emprise de la darse sur le bassin portuaire et des volumes à draguer.

Les effets positifs attendus du projet sur l’environnement et, en particulier, sur les eaux marines compensent largement les effets négatifs des travaux, effets , par ailleurs, temporaires et maîtrisables

Et émet un AVIS FAVORABLE à la demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau pour le projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale du port de Concarneau.

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Le 16 juillet 2015

Le commissaire enquêteur

Michèle LE NIR

AVIS ET CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE

relative au projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale du port de Concarneau

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AVIS rendu au titre des articles R5314-2 et R5314-3 du code des transports relatifs à l’aménagement et l’exploitation des ports maritimes

PREAMBULE

Résumé du projet : Le projet présenté par la Chambre de Commerce et d’Industrie Quimper Cornouaille a pour objet la modernisation de l’aire de carénage située dans la partie Est du port de Concarneau. Il s’agit de remplacer le slipway (outil de débarquement et de remise à l’eau des bateaux ) devenu obsolète voire dangereux pour le remplacer par un chariot élévateur à sangles associé à une darse créée sur le bassin portuaire, de mettre en place la collecte et le traitement des eaux de pluie et de lavage produites par l’aire de carénage, de réorganiser et modifier les réseaux du terre-plein de l’aire d’exploitation, de contrôler et surveiller l’accès au site.

Le chenal d’accès et la darse seront dragués à la cote de -2,5m CM sur une superficie de 2000 m 2. Le volume à draguer est estimé à 3100 m 3 dont 1800 m 3 de vases et 1300 m 3 de roches. Les roches seront réutilisées sur le site et les 1800 m 3 de vases polluées, après un stockage de 1 à 2 mois dans la partie Ouest du port, seront transportées vers l’installation de stockage de déchets non dangereux de Ty Coq situé à Combrit (35 km), site spécialisé dans le stockage des sédiments marins non éco-toxiques.

Les travaux auront pour effet d’accroître la superficie du terre-plein portuaire de 500 m 2 et la superficie dédiée au carénage de 2000 m 2.

Résumé des observations et propositions formulées par le public :

Le registre d’enquête comporte 8 observations écrites (R1 à R8) auxquelles il faut ajouter 2 courriers déposés le 26 juin lors de la dernière permanence (C1 et C2).

Les observations sont toutes favorables au projet. On note des demandes de précision sur les installations du port, sur des normes techniques de l’élévateur et sur les financements du projet. Les observations formulées par les riverains du site portent sur les nuisances sonores , olfactives et sanitaires liées à la proximité des activités de réparation et de construction navales. Ces observations contiennent des demandes d’amélioration des dispositifs ou matériels utilisés.

OBSERVATIONS DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR

Sur les conditions de l’enquête publique :

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Les 4 permanences se sont tenues dans une salle la mairie de Concarneau, au premier étage, dans une salle accessible à tout public (présence d’un ascenseur).

La publicité faite à l’enquête par les affichages à la mairie, dans les 2 mairies annexes, sur le port aussi bien que sur le site de la ville, sur le panneau lumineux face à la ville close et le site de la Préfecture auxquels on peut ajouter quelques articles de presse peut être estimée satisfaisante.

Le dossier (520 pages) présenté au public était volumineux, complet, illustré mais le choix de développer les thèmes par l’entrée « type de travaux » lui confère un aspect technique et analytique qui ne permet pas de faire percevoir les enjeux du projet.

On peut déplorer y trouver quelques coquilles remarquables ( emprunte environnementale !) ou une erreur de titre (p 299 « effets du projet en période de chantier » au lieu de « en phase d’ exploitation »). On peut surtout regretter que les 20 pages du résumé non technique placées en fin de dossier (pages 280 à 302) avant les annexes ne soient pas plus facilement repérables et ne contiennent pas quelques éléments sur l’intérêt socio- économique du dossier et son coût, éléments qui intéressent le public.

Sur les réponses apportées par le maître d’ouvrage aux observations du public :

Dans son mémoire en réponse, le maître d’ouvrage apporte des réponses précises et détaillées.

AVIS ET CONCLUSIONS MOTIVEES

Michèle LE NIR, commissaire-enquêteur, désignée par Madame la Présidente du Tribunal administratif de Rennes le 31/03/2015 pour l’enquête publique ouverte par l’arrêté préfectoral du 15/04/2015,

Vu le dossier de présentation du projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale du port de Concarneau,

Vu l’avis de l’autorité environnementale du 16/01/2015,

Après s’être entretenue avec M. Falch’un, représentant la Chambre de Commerce et d’Industrie Quimper Cornouaille, maître d’ouvrage,

Après avoir visité le site du projet et le port de Concarneau,

Après s’être tenue à la disposition du public pendant 4 permanences en mairie de Concarneau du 26/05/2015 au 26/06/ 2015,

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Après avoir recueilli, examiné et commenté les observations du public ,

Après avoir reçu les réponses apportées par le maître d’ouvrage aux observations transcrites dans le procès-verbal des observations du public,

Attendu que les conditions de l’enquête ont respecté la réglementation en vigueur pour les avis de publicité dans la presse,

Attendu que le public a pu être correctement informé par les affichages en mairie et sur le port, par les informations accessibles sur le site de la mairie et sur le site de la préfecture ainsi que par les articles de presse,

Attendu que les permanences se sont tenues dans de bonnes conditions,

Vu l’avis favorable émis (à l’unanimité) sur le projet par le conseil municipal de Concarneau le 25/06/2015,

Vu le rapport ci-joint relatif au déroulement de d’enquête,

Considère que :

• Le port de Concarneau constitue un enjeu économique majeur et son secteur de la construction et de la réparation navales en est l’une des composantes essentielles. Le projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale apparaît donc comme une nécessité pour répondre à la demande du marché et améliorer la compétitivité

• Le slipway , outil indispensable au fonctionnement de l’aire de réparation navale qui date de 1955, est obsolète et son état devient préoccupant pour la sécurité des biens et des personnes. Le remplacer ou le réparer devient urgent.

• Le choix de son remplacement par un élévateur à bateaux à partir d’une darse semble pertinent, au regard du coût et de l’arrêt de l’activité qu’entraînerait le choix de sa réparation

• Ce changement est l’occasion de réorganiser une grande partie du terre-plein en intégrant les réseaux, la gestion des eaux pluviales et de ruissellement et, en conséquence, de mettre cet outillage public aux normes environnementales réglementaires

• Même si le projet global entraîne une augmentation des surfaces du terre-plein de 500 m 2 et de celle de l’aire de carénage de 2000 m 2, il s’appuie sur la capacité d’accueil du terre-plein existant et le maintien de l’activité et des emplois

• Ce projet d’un coût de 14 330 000 euros bénéficie d’importants financements des collectivités territoriales et de l’état.

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• Ce projet correspond à un axe prioritaire du schéma de développement portuaire .

• Le dossier comporte une étude d’impact, qui vaut document d’incidences sur l’eau et sur l’état de conservation des sites Natura 2000, proportionnellement adéquate aux enjeux du projet .

• Le maître d’ouvrage a retenu les options les moins impactantes pour l’environnement : choix d’un élévateur à bateaux, optimisation des terre-pleins et extension limitée, gestion des sédiments pollués et réemploi des matériaux, réduction de l’emprise de la darse sur le bassin portuaire et des volumes à draguer .

• Le site du projet est suffisamment éloigné des 5 sites Natura 2000 localisés à proximité pour qu’il n’ait pas d’incidences prévisibles sur la conservation de ces sites.

• Le projet est compatible avec la Loi Littoral, avec le SCOT de Concarneau-Cornouaille, avec le PLU de Concarneau

• Il s’articule avec le schéma régional du climat, de l’air, de l’énergie, le plan d’actions pour le milieu marin, le SDAGE Loire-Bretagne.

• Le phasage du chantier préserve la continuité de l’exploitation de l’aire technique durant les travaux, en dépit d’une perte temporaire de la moitié de la capacité d’accueil des navires en réparation .

• Les dragages et l’aménagement du terre-plein ne se cumuleront pas afin de limiter les nuisances écologiques et l’usage de l’outil.

• Une cellule de coordination veillera au déroulement du chantier, à son phasage, à son balisage et à son organisation. Il devra être particulièrement attentif au respect de la réglementation de façon à contrôler les effets négatifs dus au chantier sur les abords du site (bruits, poussières, vibrations). Le chantier étant de courte durée les riverains devront être informés lors des phases délicates et des témoins de contrôle devront être mis sur les habitations et les bâtiments les plus proches.

• Le projet modifiera peu la bathymétrie (-2,5 m CM sur 2000 m 2), la configuration des bassins, la courantologie et la sédimentation. En revanche, il améliorera la qualité des eaux portuaires puisque les eaux de carénage et les eaux pluviales seront traitées. Pour garantir le bénéfice du traitement, le protocole d’entretien de la gestion des dispositifs de collecte et de traitement des eaux devra être rigoureux

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• Le projet améliorera la sécurité des travailleurs en remplaçant un outil obsolète devenu insécure par un nouvel équipement moderne, d’une technologie éprouvée et maîtrisée qui aura l’avantage de limiter les temps de manipulation. L’espace portuaire réorganisé rendra plus facile les manœuvres des navires. L’accès terrestre au port sera sécurisé et contrôlé. On pourrait, d’ailleurs, sur ce dernier point envisager de travailler sur la circulation à l’intérieur du site et dans ses abords, d’harmoniser les statuts des voieries et clarifier les responsabilités. Tous ces éléments participent des effets positifs du projet sur l’économie portuaire.

• Tous ces progrès doivent permettre d’améliorer l’image du port du point de vue paysager et environnemental. Traiter les effets négatifs ressentis par les riverains (mesure de la qualité acoustique, de la qualité de l’air et recherches de solutions) améliorerait encore l’acceptabilité de ce site industrialo-portuaire en milieu urbain .

Et émet UN AVIS FAVORABLE au projet de modernisation de l’aire technique de réparation navale du port de Concarneau assorti de la recommandation suivante :

La mise en place d’un comité de suivi du projet permettrait d’exercer une vigilance pendant les 2 ans du chantier et au-delà. Ce comité dont la composition proposée par le maître d’ouvrage dans sa réponse à l’autorité environnementale paraît pertinente pourrait aussi s’emparer des questions que posent les effets de l’activité de la réparation navale (et de la construction navale) sur les abords du site en période de chantier et d’exploitation, d’en mesurer réellement les effets et de chercher des solutions d’amélioration acceptables.

Le 16 juillet 2015 ,

Le commissaire enquêteur

Michèle LE NIR

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