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REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE Union-Discipline -Travail

MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES

Public Disclosure Authorized ______

Projet d’Urgence de RENAISSANCE D’Infrastructures de CÔTE d’IVOIRE (PRICI) -----

FINANCEMENT : Don IDA n° H 79 000 – CI

Public Disclosure Authorized TRAVAUX DE CONSTRUCTION DU PONT DE BASSAWA DANS LE DEPARTEMENT DE DABAKALA

PLAN DE REINSTALLATION DES POPULATIONS DEPLACEES PAR LES Public Disclosure Authorized TRAVAUX DE CONSTRUCTION DU PONT DE BASSAWA

RAPPORT FINAL

Dr. Yacouba Konaté

Public Disclosure Authorized Mr. Zéphirin Kouassi Septembre 2013

Plan de réinstallation des personnes affectées par la construction du pont de Bassawa – Rapport final

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Table des matières

Liste des tableaux ...... 3 I. DESCRIPTion du projet ...... 21 II. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET ...... 23 III. LES OBJECTIFS ...... 26 IV. ETUDES SOCIOECONOMIQUES ET RECENSEMENT DES PERSONNES AFFECTEES PAR LE PROJET ...... 27 V. CADRE juridique ...... 31 VI. ELIGIBILITE ...... 40 VII. ESTIMATION DES PERTES ET LEUR INDEMNISATION ...... 43 VIII. LES MESURES DE REINSTALLATION ...... 50 IX. Budget des indemnisations : Libération de l’emprise ...... 54 X. SELECTION ET PREPARATION DU SITE DE REINSTALLATION ...... 55 XI. LOGEMENTS, INFRASTRUCTURES ET SERVICES SOCIAUX ...... 56 XII. PROTECTION ET GESTION ENVIRONNEMENTALE ...... 57 XIII. PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE ...... 58 XIV. INTEGRATION AVEC LES POPULATIONS HOTES ...... 60 XV. RESPONSABILISATION DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PAR ...... 61 XVI. PROCEDURES DE RECOURS : MECANISME DE GESTION DES RECLAMATIONS ET CONFLITS ...... 65 XVII. CALENDRIER D’EXECUTION ...... 66 XVIII. SUIVI EVALUATION ...... 67 XIX. COUTS ET BUDGET ...... 69 XX. DIFFUSION DU PAR ...... 70 XXI. ANNEXES ...... 71

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Liste des tableaux Tableau 1: Nombre total de PAP par Catégorie ...... 23 Tableau 2 : Liste des personnes vulnérables ...... 30 Tableau 3 : Eléments de la procédure ivoirienne d'expropriation ...... Erreur ! Signet non défini. Tableau 4: Comparaison entre la législation nationale et la politique de la Banque Mondiale en matière de réinstallation ...... 36 Tableau 5: Propriétés et Activités Economiques éligibles ...... 42 Tableau 6: Indemnisation en numéraire des propriétaires de bâti bailleurs ...... 44 Tableau 7 : Indemnisation en numéraire des propriétaires de bâti bailleurs ...... 45 Tableau 8: Indemnisation en numéraire des gérants d’activités économiques propriétaires de bâti ...... 45 Tableau 9: Indemnisation de domiciliation des activités ...... 45 Tableau 10 : Matrice de dédommagement ...... 47 Tableau 11: Budget de l’Emprise : ...... 54 Tableau 12: Calendrier des activités de mise en œuvre du PAR ...... 66 Tableau 13: Budget prévisionnel de la mise en œuvre du PAR ...... 69

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Liste des abréviations BM Banque Mondiale CDL Comité de Développement Local CIE Compagnie Ivoirienne d’Electricité CVD Comité Villageois de Développement CPR Cadre Politique de Réinstallation DAO Dossier d’appel d’offres DGIR Direction Générale des Infrastructures Routières DUP Déclaration d’Utilité Publique EIES Etude d’Impact Environnemental et Social IDA Association Internationale pour le Développement MCLAU Ministère de la Construction du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme MEF Ministère de l’Economie et des Finances MIE Ministère des Infrastructures Economiques MT Ministère des Transports ONG Organisation Non Gouvernementale PAP Personne Affectée par le Projet, ( au pluriel PAP) PAR Plan d’Action de Réinstallation PO Politique Opérationnelle PRI-CI Projet d’Urgence de Renaissance des Infrastructures de Côte d’Ivoire RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat S/E Suivi-Evaluation TDR Termes De Référence VIH/SIDA Virus de l'Immunodéficience Humaine/ Syndrome de l'Immunodéficience Acquise

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Définitions

Les expressions et termes techniques utilisés dans le rapport sont définis de la manière suivante

Assistance à la réinstallation : Assistance qui doit être fournie aux personnes déplacées physiquement par la mise en œuvre du projet. L’assistance peut comprendre, une subvention pour acheter un nouvel outil de travail ; l’hébergement, le paiement de frais de transport, de l'aide alimentaire ou encore différents services dont une personne déplacée pourrait avoir besoin. Il peut aussi s’agir d’indemnisations pour le désagrément subi du fait de la réinstallation et devra couvrir tous les frais afférents au déménagement et à la réinstallation.

Bénéficiaires : Toute personne affectée par le projet et qui, de ce seul fait, a droit à une compensation. Cette définition n’exclut pas les personnes qui tiraient leurs revenus de la présence d’un ouvrage.

Compensation : Paiement en espèces ou en nature pour un bien ou une ressource acquis ou affecté par le Projet.

Date limite, date butoir (cut off date) : Date d'achèvement du recensement des personnes et de l'inventaire des biens affectés par les différents projets clairement définie et communiquée à la population affectée. Les personnes occupant la zone du Projet après la date butoir ne peuvent pas faire l’objet d’une indemnisation, ni demander une assistance à la réinstallation. De même, les biens immeubles (les bâtiments, les cultures, les arbres fruitiers ou forestiers) mis en place après la date limite ne sont pas indemnisés.

Déplacement Economique : Pertes de sources, de revenu ou de moyens d'existence du fait de l'acquisition de terrain ou de restrictions d'accès à certaines ressources (terre, eau, forêt), du fait de la construction ou de l'exploitation du Projet ou de ses installations annexes. Les Personnes Economiquement Déplacées n'ont pas forcément besoin de déménager du fait du Projet.

Déplacement involontaire : Déplacement d’une population ou de personnes de manière générale pour la réalisation du projet.

Déplacement Physique : Perte de l'hébergement et de biens du fait des acquisitions de terres par le Projet, nécessitant que la personne affectée se déplace sur un nouveau site. Les Personnes Physiquement Déplacées doivent déménager du fait du Projet.

Groupes vulnérables : Personnes qui, du fait de leur sexe, de leur ethnie, de leur âge, de leurs handicaps physiques ou mentaux, ou de facteurs économiques ou sociaux, peuvent se trouver affectées de manière plus importante par le processus de déplacement et de réinstallation, ou dont la capacité à réclamer ou à bénéficier de l'assistance à la réinstallation et autres avantages peut se trouver limitée.

Impenses : Evaluation des biens immeubles affectés par le projet.

Plan d’Action de Réinstallation (PAR) : Plan qui décrit et définit tout le processus de réinstallation de personnes à la suite d’un déplacement involontaire

Personne Affectée par le Projet (PAP) : Toute personne affectée de manière négative par le projet. Par conséquent, il s’agit de personnes qui, du fait du Projet, perdent des droits de propriété, d'usage, ou d'autres droits sur un bâtiment, des terres (résidentielles, agricoles ou de pâturage), des cultures annuelles ou pérennes, ou tout autre bien meuble ou immeuble, en totalité ou en partie et de manière permanente ou temporaire. Les PAP ne sont pas forcément toutes déplacées du fait du Projet. Parmi les PAP : (i) certaines sont des Personnes Physiquement Déplacées ; (ii) d'autres sont des Personnes Economiquement Déplacées/Affectées.

Recasement : Réinstallation des personnes affectées par le projet sur un autre site suite à un déplacement involontaire.

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Réinstallation involontaire : L’ensemble des mesures entreprises avec l’intention de mitiger les impacts négatifs du projet: compensation (indemnisation), relocation (recasement), et réhabilitation économique Le terme ‘réinstallation involontaire’ est le terme utilisé dans la Politique Opérationnelle PO 4.12 de la Banque mondiale.

Valeur intégrale de remplacement ou coût intégral de remplacement : Pour les maisons et les structures, le coût de remplacement est le coût d’une structure neuve, sans y déduire le montant de la dépréciation, ni la valeur de matériaux de l’ancien bâtiment qui seront récupérés pour la construction de la nouvelle structure. Pour les terres, cultures, arbres et autres biens, le coût de remplacement est la valeur actuelle du marché.

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EXECUTIVE SUMMARY

A. Description of the general context of the project:

In the context of the financing of the urgency Renaissance infrastructure Project in Côte d'Ivoire (PRI - CI), the International Development Association (IDA) awarded a donation of an amount of US $ 100 million to the Ivorian Government. This project represents the first phase of a comprehensive response to the crisis, and will be implemented in major capital cities, to deal with the effects of the long years of political and economic crisis on infrastructure and essential services for the socio-economic life of the people. The main activities of the project include three components:

The first component focuses on (i) the rehabilitation of urban roads including drainage, reloading, and the pathways tarring and public lighting; (ii) rehabilitation of schools, the health centres and public building; (ii) the rehabilitation of urban infrastructure of water supply and extension of distribution networks as well as the services of sanitation, drainage and flood prevention, (iv) rehabilitation of infrastructure of electricity and public lighting and extension of distribution networks.

The second component deals with (i) the rehabilitation of the main rural roads (about 700 km) in the region of Nawa; (ii) the construction of Bassawa bridge on the Comoé River to the right of the village of Serebou; and (iii) the rehabilitation of the commercial basic social infrastructure in the town of Soubre, including agricultural logistics platforms and markets.

The third component concerns the project management financing as well as financial and technical audits; (ii) setting up a system of monitoring and evaluation (M/E), including communication activities; (iii) the implementation of the management plans of environmental and social to assess the mitigation of the social and environmental impacts; and (iv) strengthening the capacity of certain institutions involved in the implementation of the project. The overall objective of the project is interacting in urban areas to improve the access of populations to urban basic services through the rehabilitation of roads, networks of supply of drinking water, sanitation, public lighting, and public buildings, including schools and clinics, etc.; (ii) the opening up of the agricultural production areas, through the rehabilitation of farm tracks and the treatment of the routes up to the grouping, processing or export centers. In support to create a social value, this component will include a component of hydraulic centers production. in village Thats’ why it is provided for the construction of a crossing called work of Comoé bridge called Bassawa.Bridge The work site is located on the Comoé River between the villages of Serebou and Diezoue in the respective departments of and Bondoukou in the Republic of Côte d'Ivoire. This work will facilitate liaison between the region of Gbeke whose main place is the city of Bouaké, in the centre of the country and the region of Gontougo in the Northeast including which main place is the town of Bondoukou

B. activities leading to the relocation

The project concern the construction of a bridge on the Comoé River at the crossing point between the villages of Serebou and Diezoue on the one hand, and on the other hand, the development of access to roads on each side of the bridge. The persons concerned are those that will be affected by the construction of the approaches to the bridge on both sides of the river Comoé. The construction of the access road to the bridge that crosses the village of Serebou in the North-South direction on a length of 800 m long and 20 m wide will require the acquisition of land in the village field on which are found fourteen (14) concessions and two (2) bare plots (the bus station and the place of the market, both partially affected). Two community equipment ,one (1) mosque and one (1)

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community shed which is a of socio-cultural center and seven (7) places of business (including six (6) in concessions and one (1) shed housing a restaurant off concession will be also affected. One (1) small transport company set up by the village of Serebou to ensure the crossing of the River will also be affected once the bridge built. One (1) station to raise water level of the river Comoé composed of nine (9) rulers will also be impacted. Going towards Diezoue the on the other side of the River, the path to the bridge crosses one (1) agricultural activity (Farm of cashew nut) over a length of 650 m. In total 26 PAP (people affected by the project) have been identified following the November 2011 Census and additional surveys from June 2013.

Table 1: Total number of PAP by category

N° Category of PAP Number

1 Property owners 14

2 Managers of commercial and artisanal activities 8

3 Water level survey station 1

4 Farm operators 1

5 Community Infrastructures & Equipment 2

TOTAL 26

C. Considered Alternatives in order to minimize resettlement

One of the basic principles of the PO 4.12 of the World Bank is to avoid if possible involuntary resettlement in appropriate minimize by trying an alternative during the design of the project. The ideal situation is to avoid the social impacts; otherwise, it will examine all possible alternatives of the project in question in order to reduce the number of people impacted. The magnitude of the losses will depend on the mechanisms of minimization Moving must be minimized, especially for housing. When buildings and structures are likely to be affected, the project design teams must find variations of trace that cause fewer impacts, in particular to avoid moving households. In this study, several alternatives were analyzed to minimize resettlement. The initial trace of the road access to the bridge on the side of Serebou should cross the village and impacting the cemetery and a second proposed variant will impact the sacred forest which will cause the disapproval of the populations. To avoid this fact, another variant was proposed by designers which will avoid the cemetery and the sacred forest but affect concessions and bare land. To minimize the risk of the rights-of-way reoccupation that will be released and avoid additional future resettlement the company that will be in charge of the construction of the bridge is recommended to (i)border its interventions within the limits of the right-of-way release one hand (ii) and on the other hand the contracting authority must take care to avoid any new occupation of rights- of-way released by other people whether they are from the village or the new entrants in search for jobs or to conduct commercial activities.

D. Objectives of the RAP

According to the policy operational OP 4.12 of the BM involuntary resettlement must concern a minimum of people and they should be involved in all phases of implementation of the project which affecting them. On the other hand, the same policy recommends that affected populations are

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consulted and there is ensured fair and equitable losses compensation. These individuals will benefit from proportional assistance to losses that it sustained (loss of home, business or employment) in order to improve their standard living or to restore their previous economic and environmental living conditions.

This resettlement Action plan aims to (i) minimize to the involuntary resettlement and land acquisition by studying all viable alternatives during the design of the project; (ii) ensure that those affected are consulted and have the opportunity to participate at all stages of the elaboration and implementation process of resettlement and compensation activities; (iii) ensure that compensation be determined in connection with impacts, in order to ensure that any person affected by the person be penalized disproportionately; (iv) ensure that affected people plus vulnerable people are assisting in their efforts to improve their livelihoods and their standard living, or to restore in real terms their level of prior to resettlement or before implementing the project, as the most advantageous case for them; and (v) ensure that involuntary resettlement and compensation activities are designed and implemented as a sustainable program , providing sufficient investment resources for people affected by the project have an opportunity to share the benefits.

E. Characters socio-economic of persons affected by the project:

The owners of concessions and bare land: The residential unit in the village of Serebou is the concession. This means a set of contiguous physical structures whose boundaries are well defined and sheltering members of a family. It's 14 concessions including 12 Aboriginal people from the village of Seribou and 2 allochthonous (2Burkina Faso). They are mostly farmers. Among them 78.60% are men and 21.40% are women and the average age is 55. The level of education is very low. Only 6.14% have attended primary school, 21.43% attended Koranic school and about 72% have never attended school (conventional school or Koranic school). 72% are planters farmers; 14% are both drivers and growers and 7% are retired

Traders

Eight (8) managers of business (sale of food items) and craft (carpentry and repairer of departed appliances) and canoe transport have been identified within the right-of-way of the project Generally, these are business activities in small sizes which have no employees and pay no tax. The daily income reported by their managers range from five (500) CFA francs three thousand (3,000) francs CFA per day is a monthly profit of fifteen thousand (15,000) at ninety thousand (90,000) CFA francs. The managers of these activities will release the hold before the beginning of work except for the crossing of the river by canoe that will probably stop once the bridge is built. Among eight (8) managers in this activity, five (5) are owners of exploited local. The two (2) others are tenants of their buildings. This is the Manager shop and a small restaurant a manager. The monthly rent paid by these two people is 5 000 FCFA per person. The eighth one, the crossing of the river by canoe, is run by the head of the village from his residence. The surveyed persons welcomed the Bassawa bridge construction project. The reasons are as follows: (i) development of the village, (ii) accessibility and ease of disposal of agricultural products, which will contribute to the improvement of the living conditions of the villagers. They engage to release the right-of-way unconditionally but wish (i) the reconstruction of their homes on land in the new subdivision of the village; (ii) the cash compensation of the economic activities managers (trade, crafts and agriculture) and (iii) finally, they want that sacrifices are made to apologize to the ancestors and ask for their blessing to the project.

Vulnerable person identification:

Vulnerable persons are defined as persons who, by reason of gender, ethnicity, age, physical or mental disabilities, or economic factors or social, may be affected more significantly by the resettlement and

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relocation process or have a limited capacity to claim or to receive relocation assistance and other benefits. For this project, six (6) persons have been identified as vulnerable. It's people who because of their age, their health status or their current social condition will need special assistance and monitoring during resettlement. These are all heads of households. Among them there are three (3) widowed, two (2) aged more eighty (80) years (1 deaf and disabled) and one (1) old blind of sixty-four (64) years.

Table 2: List of vulnerable persons

Number of Identification Sex Age Description persons persons in charge

SE/M/02 -01 Male 64 blind 10

SE/M/03 -01 Female widow 1

SE/M/07 -01 Masculin 81 Invalid 31

SE/M/09 -01 Female 69 widow 10

SE/M/13 -01 Femme 40 Veuve 8

SE/M/14 -01 Male 82 Deaf 34

F. Legal framework

Involuntary resettlement under the construction of Bassawa bridge is both governed by the operational policy of the World Bank OP 4.12 and the legislation of the Republic of Côte d'Ivoire particularly Act No. 98-750 of 3 December 1998 on the rural land code; the Decree of November 25, 1930 on "expropriation for public purposes"; " Decree No. 95-817 of 29 September 1995 laying down the rules on compensation for destruction of crops and the Decree n ° 96-884 of 25 October 1996 purge of customary rights of soils for public interest. These two laws have points of convergence on respect for rights of persons in the event of involuntary resettlement. For example the Ivorian fundamental law stipulates in article 15 that the right to property is guaranteed to all and that no person shall be deprived of his property but only for cause of public utility and subject to the condition of a just and prior compensation. The Decree of expropriation for public utility indicates that the expropriation indemnity should to be necessary prior to the occupation of the land, unless there is urgency.

Regarding differences, we say that informal occupants are not recognized for compensation by Ivorian law. In addition the Ivorian law undermines the expropriated party by giving the administration the fill of appreciating the opportunity and the character of urgency relating to the occupation of land (article 3 of Decree No. 95-817 on 29 September 1995).

G. Estimation of losses and compensation

The principles for resettlement and relocation of the people affected by the project have been selected on the basis of the requirements of the World Bank and Ivorian legislation on involuntary resettlement. Compensation will be defined therefore based on the following principles: - The resettlement of persons affected by the project fits into the logic of involuntary and must as such be Ivorian into force regulatory and operational policy OP 4.12 of the WB;

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- The compensation shall allow the person affected by the project to reconstruct at least identical goods and resources allocated; - Compensation for housing and land are to be calculated on the basis of the value of replacement; - In the case the Ivorian regulatory is unfavorable; the application of certain regulations of the World Bank (OP 4.12) should be done, if they are more favorable; - The relocation assistance must enable the affected person to continue its activities and/or to reconstruct its sources of income; - All affected people should be compensated without discrimination of nationality, ethnic, cultural or social or gender, insofar as these factors do not increase the vulnerability of those affected by the project and therefore do not justify support measures enhanced. - Three(3) compensation modes are retained: compensation in kind, compensation in cash and compensation in kind and in cash; accompanying and economic support measures which may include relocation allowances, transport, social resettlement monitoring, etc., will be implemented to assist those affected .

Taking into account the impacts of the project, collective compensation will be considered that will benefit an entire community and individual compensation that meet the inconvenience suffered by each individual impacted According to the persons identified in the project area, the persons to be taken into account will be the following: - Household owners of buildings; - Managers of commercial and artisanal activities (owners and tenant of buildings); - Mounts owner’s donors; - Leaders of community facilities; - Owners of agricultural lands, - The bare lot owners; - Head of the canoe crossing; - The state technical service in charge to raise the level of water in the Comoé River The compensation arrangements proposed during the consultations of the PAPs have focused on three (3) modes of compensation: the compensation in kind, compensation in cash and in kind and in cash compensation. Heads of households and community facilities managers wished the rebuilding of their homes on another site, while the managers of economic activities (merchants, crafts and planters) opted for cash compensation.

H. Procedure for recourse and conflict management mechanism

The preferred option for the regulation of different cases of complaints and grievances and those who can provide as part of this RAP is the friendly treatment. The CE - RAP is the structure which is responsible for negotiating the amounts of the expropriations of the PAP. It receives also and processes all claims.

I. The RAP provisional timetable of implementation:

The planned duration of liberation activities of the right-of-way and the construction of housing and community infrastructure is estimated at five (5) months from August to late December 2013. Monitoring and assistance to resettled populations should continue for a minimum of one year.

Table 12: The RAP implementation provisional calendar of activities

N° Activities Times Declaration of public utility 1 August -13

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N° Activities Times Declaration of transferability 2 August -13

Approval of the RAP by the WB 3 13 August -15

Setting up the compensational Administrative Commission and Purge of Late August, 4 customary rights 2013

Recruitment and mobilization of the Facilitator NGO Late August, 5 2013 Negotiation and payment of compensation of the PAP 6 September, 2013

Preparation and award of the contract for construction of housing and IEC 7 September, 2013

Preparation and social validation of architectural plans types to build houses 8 October, 2013

9 Start of reconstruction of housing and IEC 13-oct-15

Reception of the housing-relocation-liberation of rights-of-way late December, 10 2013

Beginning of the construction of the bridge work 11 December, 2013

J. Monitoring and Evaluation

Follow-up procedures will begin upon approval of the RAP and well before the payment of compensation and the resettlement of populations. The objective of monitoring is to report any problem that occurs to the project and ensure that the procedures of RAP are met The Resettlement Action Plan can be conducted once the largest share of the compensation is paid and that the almost totality of the relocation is completed. The objective of the evaluation is to certify that all PAP are properly relocated and that all economic and productive activities are well restored. Monitoring and evaluations activities will be carried out by the Executive department of the RAP which is assisted by consultants and enabling structures contracted by the PRI - CI to participate in the implementation of the RAP. K. The RAP implementation Costs and Budget The overall budget for the implementation of the RAP is estimated at 127 680 957 CFA (hundred and twenty seven million six hundred and eighty thousand nine hundred fifty seven). It includes (i) the cost of acquisition of the right-of-way and (ii) provisions for social accompanying measures and facilitating NGO benefits; monitoring and evaluation, communication and dissemination of the RAP and the unexpected

Table 13: Estimated Budget of the implementation of the RAP Wording Amounts (F .N° CFA) 1 Compensation of residents owners (households owners) 68 700 000 2 Compensation for landlords of frames to commercial use 70 000

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Wording Amounts (F .N° CFA) 3 Compensation for nudes land owners 150 000 4 Support for the establishment of title 510 000 5 Measurement for the plots cadastral 1 120 000

6 Compensation for loss of income from economic activities managers 1 482 500

7 Compensation of commercial activities managers tenant of molding 320 000 8 Compensation for transport activity 2 160 000 9 Compensation to the owner of the plot o of cashew 400 000 10 Countervailing measures of the mosque 8 880 000 11 Countervailing measures of the sociocultural centre 3 850 000 12 compensation of 9 measurement graded scales 3 377 160 13 Cost of the release of rights-of-way 87 169 660 Contingency and Trading Margin (10%) of the cost of liberation of rights- 14 of-way 8 716 966

15 Total cost of the rights-of-way clearing 95 886 626 16 Social Assistance measures 7 000 000 17 A drinking water point cost 8 000 000 18 Delivery of the NGO 10.000.00 19 Communication and dissemination of the RAP 2 000 000 20 The CE-RAP operating 5 000 000 Consultant in charge of the internal monitoring of the implementation of the 21 4 000 000 RAP 22 External Evaluation and Monitoring - 3 000 000 134 886 626 23 The RAP OVERALL COST

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RESUME EXECUTIF

A Description du contexte générale du Projet :

Dans le cadre du financement du Projet d’Urgence de Renaissance des Infrastructures en Côte d’Ivoire (PRI-CI), l’Association Internationale pour le Développement (IDA) a octroyé un don d’un montant équivalent à 100 millions de dollars US au Gouvernement ivoirien. Ce projet constitue la première phase d’un programme global de réponse à la crise , et sera mis en œuvre dans les principales villes capitales, pour faire face aux effets des longues années de troubles politiques et économiques sur des infrastructures et des services essentiels pour la vie socioéconomique des populations. Les activités principales du projet comportent trois composantes :

La première composante porte sur (i) la réhabilitation des routes urbaines notamment le drainage, le rechargement et le bitumage des voies et l’éclairage public ; (ii) la réhabilitation des établissements scolaires, des centres de santé et des bâtiments publics ;(ii) la réhabilitation des infrastructures urbaines d’approvisionnement en eau et extension des réseaux de distribution ainsi que celle des services d’assainissement, des installations de drainage et de prévention des inondations, (iv) la réhabilitation des infrastructures d’électricité et d’éclairage public et extension des réseaux de distribution.

La deuxième composante s’occupe (i) de la réhabilitation des principales pistes rurales (environ 700 km) dans la Région de la Nawa ; (ii) la construction du pont de Bassawa sur le fleuve Comoé au droit du village de Sérébou ; et (iiii) la réhabilitation des infrastructures commerciales sociales de base dans la ville de Soubré, notamment les plateformes logistiques agricoles et les marchés.

La troisième composante concerne le financement de la gestion du projet ainsi que les audits financiers et techniques ; (ii) la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation (S/E), y compris des activités de communication ; (iii) la mise en place des plans de gestion environnementale et sociale pour évaluer les mesures d’atténuation des impacts sociaux et environnementaux ; et (iv) le renforcement des capacités de certaines institutions impliquées dans la mise en œuvre du projet.

L’objectif général du projet est :(i) en milieu urbain d’améliorer l’accès des populations aux services urbains de base à travers la réhabilitation de la voirie, des réseaux d’adduction d’eau potable, de l’assainissement, de l’éclairage public, et des bâtiments publics, notamment les écoles et dispensaires, etc. ; (ii) le désenclavement des zones de production agricole, à travers la réhabilitation de pistes agricoles et le traitement des itinéraires jusqu’au centres de groupage, de transformation ou d’exportation. En appui à la création d’une valeur ajoutée sociale, cette composante inclura un volet d’hydraulique villageoise dans des centres de production. C’est dans ce cadre qu’est prévu la construction d’un ouvrage de franchissement de la Comoé appelé Pont de Bassawa. Le site de l’ouvrage est situé sur le fleuve Comoé entre le village de Sérébou et celui de Diézoué dans les départements respectifs de Prikro et de Bondoukou en république de Côte d’Ivoire. Cet ouvrage facilitera la liaison entre la région du Gbèkè dont le chef-lieu est la ville de Bouaké, dans le centre du pays et la région du Gontougo située au Nord-Est dont le chef-lieu est la ville de Bondoukou. B Activités qui engendrent la réinstallation

Le projet consiste en la construction d'un pont sur le fleuve Comoé au point de franchissement situé entre le village de Sérébou et celui de Diézoué d'une part, et d'autre part, l'aménagement de voies d'accès de chaque côté du pont. Les personnes concernées sont celles qui seront affectées par les travaux d’aménagement des voies d’accès du pont des deux côtés du fleuve Comoé. La construction de la voie d’accès au pont qui traverse le village de Sérébou dans la direction Nord- Sud sur une longueur de 800 m de long et 20 m de large nécessitera l’acquisition de terrains du domaine villageois sur lesquels se trouvent quatorze ( 14 ) concessions et deux (2) parcelles nues (la gare routière et la place du marché, toutes deux partiellement affectées). Deux équipements

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communautaires une (1) mosquée et un ( 1) hangar communautaire tenant lieu de centre socioculturel et sept (7 ) places d’affaire dont six (6) dans les concessions et un (1 ) hangar abritant un restaurant hors concession seront également affectés. Une (1) petite entreprise de transport mise en place par le village de Sérébou pour assurer la traversée du fleuve sera également affectée une fois le pont construit. Une (1) station de relever de niveau d’eau du fleuve Comoé composée de neuf (9) règles graduées sera également impactée.

De l’autre côté du fleuve, en allant vers Diézoué la voie d’accès au pont traverse une (1 ) activité agricole (champ d’anacarde) sur une longueur de 650 m environ. Au total 26 PAP (personnes affectées par le Projet) ont été identifiées suite au recensement de novembre 2011 et aux enquêtes complémentaires de juin 2013.

Tableau 1: Nombre total de PAP par Catégorie

N° Catégorie de PAP Nombre

1 Propriétaires de biens immobiliers 14

Gérants d’activités commerciales et 2 8 artisanales

3 Station de relevé de niveau d’eau 1

4 Exploitants agricoles 1

6 Equipements Communautaires 2

TOTAL 26

C Alternatives considérées dans le but de minimiser la réinstallation

Un des principes de base de la PO 4.12 de la Banque mondiale est d’éviter la réinstallation involontaire si possible dans le cas échéant de la minimiser en étudiant les alternatives viables lors de la conception du projet. La situation idéale consiste à éviter totalement les impacts sociaux, mais au cas où il s’avère inévitable, il faudra examiner toutes les alternatives possibles du projet en question afin de réduire le nombre de personnes impactées. L’ampleur des pertes sera fonction des mécanismes de minimisation mis en place.

Les déplacements doivent être minimisés, en particulier pour les habitations. Lorsque des bâtiments et des structures seront susceptibles d'être affectés, les équipes de conception du projet devront rechercher les variantes de tracé qui causent moins d’impacts, en particulier pour éviter de déplacer des ménages. Dans le cadre de cette étude, plusieurs alternatives ont été analysées pour minimiser la réinstallation.

Le tracé initial de la voie d’accès au pont du côté de Sérébou devrait traverser le village et impacter le cimetière et une seconde variante envisagée allait affectée la forêt sacrée ce qui a provoqué la désapprobation des populations. Pour éviter cet état de fait une autre variante a été proposée par les concepteurs qui évitent le cimetière et la forêt sacrée mais affecte des concessions et des terrains nus.

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Pour minimiser les risques de réoccupation des emprises qui seront libérées et éviter une réinstallation additionnelle dans le futur il est recommandé à l’entreprise qui sera en charge de la construction du pont de ses voies d’accès de (i) confiner toutes ses interventions dans les limites de l’emprise libérer d’une part (ii) et d’autre part le maître d’ouvrage devra veiller à éviter toute nouvelle occupation des emprises libérées par d’autres personnes qu’ils soient du village ou des nouveaux venus en quête d’emplois ou pour mener des activités commerciales.

D. Les objectifs du PAR :

Selon la Politique Opérationnelle OP 4.12 de la BM la réinstallation involontaire doit toucher un minimum de personnes et que celles-ci doivent être impliquées à toutes les phases de mise en œuvre du projet qui les affecte. Par ailleurs, la même politique recommande que les populations affectées soient consultées et qu’il leur soit assuré un dédommagement juste et équitable des pertes subies. Ces personnes bénéficieront d’une assistance proportionnelle aux pertes qu’elle subies (perte de maison, d’entreprise ou d’emploi) afin d’améliorer leur niveau de vie ou de restaurer leurs conditions de vie antérieures au projet, économiques et environnementaux.

En effet, le présent plan d’Action de Réinstallation vise à (i) minimiser dans la mesure du possible la réinstallation involontaire et l’acquisition de terre en étudiant toutes les alternatives viables dans la conception du projet ; (ii) s’assurer que les personnes affectées soient consultées et aient l’occasion de participer à toutes les étapes charnière du processus d’élaboration et de mise en œuvre des activités de réinstallation et de compensation ; (iii) s’assurer que les indemnisations soient déterminées en rapport avec les impacts subis, afin de s’assurer qu’aucune personne affectée par le projet ne soit pénalisée de façon disproportionnée ; (iv) s’assurer que les personnes affectées y incluses les personnes vulnérables soient assister dans leurs efforts pour améliorer leurs moyens d’existence et leur niveau de vie, ou du moins de les rétablir en termes réels à leur niveau d’avant le déplacement ou à celui d’avant la mise en œuvre du projet, selon le cas le plus avantageux pour elles ; et (v) s’assurer que les activités de réinstallation involontaire et de compensation soient conçues et exécutées en tant que programme de développement durable, fournissant suffisamment de ressources d’investissement pour que les personnes affectées par le projet aient l’opportunité d’en partager les bénéfices.

E CARACTERES SOCIOECONOMIQUES DES PERSONNES AFFECTEES PAR LE PROJET :

Les Propriétaires de concessions et terrains nus :

L’unité résidentielle dans le village de Sérébou est la concession. On entend par « concession » l’ensemble des structures physiques contiguës dont les limites sont bien définies et abritant les membres d’une famille. Il s’agit de 14 chefs de concessions dont 2 d’origine burkinabé. Ils sont agriculteurs pour la plus part. Parmi eux 78.60 % sont des hommes et 21.40 % sont des femmes et l’âge moyen est de 55ans. Le niveau d’éducation est très faible .Seulement 6,14 % ont fréquenté l’école primaire, 21.43 % ont fréquenté l’école coranique et environ 72 % n’ont jamais été scolarisés (ni école conventionnelle ni école coranique). 72% sont planteurs agriculteurs ; 14 % sont chauffeurs et planteurs à la fois ; et 7 % sont à la retraite.

Les commerçants

Huit (8) gérants d’activités commerciales (points de vente de nourriture) et artisanales (menuiserie et réparateur d’appareille électroménagers) et de transport en pirogue ont été recensés dans l’emprise du projet

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De façon générale, ce sont des activités commerciales de petites tailles qui n’ont pas d’employés et ne paient aucune taxe. Les revenus journaliers déclarés par leurs gérants varient de cinq (500) francs CFA à trois mille (3 000) francs CFA par jour soit un bénéfice mensuel de quinze mille (15 000) à quatre vingt dix mille (90 000) francs CFA. Les gérants de ces activités seront amenés à libérer l’emprise avant le début des travaux à l’exception de la traversée du fleuve par pirogue qui ne cessera probablement qu’avec la mise en œuvre du pont une fois construit.

Sur les huit (8) gérants que compte cette activité, cinq (5) sont propriétaires des locaux exploités. Les deux (2) autres sont locataires de leurs bâtiments. Il s’agit du gérant de la boutique et d’une gérante d’un petit restaurant. Le loyer mensuel payé par ces deux personnes est de 5 000 FCFA par personne. La huitième activité, la traversée du fleuve par la pirogue, est gérée par le chef du village à partir de sa résidence.

Toutes les personnes enquêtées ont accueilli favorablement le projet de construction du pont de Bassawa. Les raisons évoquées sont les suivantes : (i) développement du village, (ii) accessibilité et facilité d’évacuation des produits agricoles, toute chose qui contribuera à l’amélioration des conditions de vie des villageois. Ils s’engagent dans l’ensemble à libérer l’emprise de la voie sans aucune condition mais souhaitent (i) la reconstruction de leurs logements sur des terrains dans le nouveau lotissement du village ; (ii) l’’indemnisation en espèce des gérants d’activités économiques (commerce, artisanat, agriculture). ; et (iii) enfin pour la borne marche du Projet, ils souhaitent que des sacrifices soient effectués pour demander pardon aux ancêtres et demander leur bénédiction.

Identification des vulnérables :

Les personnes vulnérables se définissent comme étant des personnes qui, du fait de leur sexe, de leur ethnie, de leur âge, de handicaps physiques ou mentaux, ou de facteurs économiques ou sociaux, peuvent se trouver affectées de manière plus importante par le processus de déplacement et de réinstallation ou ont une capacité limitée à réclamer ou à bénéficier de l’assistance à la réinstallation et autres avantages.

Dans le cadre du présent projet, six (6) personnes ont été identifiées comme vulnérables. Il s’agit des personnes qui du fait de leur âge, de leur état de santé ou de leur condition sociale actuelle auront besoin d’une assistance particulière et d’un suivi pendant la réinstallation. Ce sont tous des chefs de ménages. Parmi eux on distingue trois ( 3) veuves, deux (2) âgés de plus de quatre vingt (80) ans (1 mal entendant et 1 invalide) et un (1) malvoyant âgé de soixante quatre (64) ans.

Tableau 2 : Liste des personnes vulnérables

Nombre de Nom et prénoms Sexe Age Description personnes en charge SE/M/02 -01 Masculin 64 Malvoyant 10

SE/M/03 -01 Femme Veuve 1

SE/M/07 -01 Masculin 81 Invalide 31 SE/M/09 -01 Femme 69 Veuve 10 SE/M/13 -01 Femme 40 Veuve 8 SE/M/14 -01 Masculin 82 Malentendant 34

F CADRE JURIDIQUE

La réinstallation involontaire prévue dans le cadre de la construction du pont de Bassawa est régie à la fois par la politique opérationnelle de la Banque Mondiale OP 4.12 et la législation de la

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République de Côte d’Ivoire notamment la loi n° 98-750 du 3 décembre 1998 portant code foncier rural ; le Décret du 25 novembre 1930 portant "expropriation pour cause d'utilité publique’’ ; le Décret n° 95-817 du 29 septembre 1995 fixant les règles d’indemnisation pour destruction de cultures et le Décret n°96-884 du 25 octobre 1996 portant purge des droits coutumiers des sols pour cause d’intérêt général.

Ces deux législations ont des points de convergences en matière de respect de droits des personnes en cas de déplacement involontaire. Par exemple la constitution ivoirienne stipule en son article 15 que le droit de propriété est garanti à tous et que nul ne doit être privé de sa propriété si ce n'est pour cause d'utilité publique et sous la condition d'une juste et préalable indemnisation . Le Décret portant expropriation pour cause d’utilité publique indique que l’indemnité d’expropriation doit au besoin être préalable à l’occupation des terrains, sauf s’il y a urgence.

Concernant les divergences, on peut noter que les occupants informels ne sont pas reconnus pour l’indemnisation par la loi ivoirienne. En outre la Loi ivoirienne fragilise l’exproprié en donnant à la seule administration le pourvoir de juger de l’opportunité et du caractère de l’urgence relative à l’occupation des terrains (art. 3 du Décret No 95-817 du 29 septembre 1995).

G ESTIMATION DES PERTES ET LEUR INDEMNISATION

Les principes pour le déplacement et la réinstallation des personnes affectées par le projet ont été retenus sur la base des exigences de la Banque Mondiale et de la réglementation ivoirienne en matière de déplacement involontaire. Les compensations seront donc définies sur la base par des principes généraux suivants : − le déplacement des personnes affectées par le projet s'inscrit dans la logique des déplacements involontaires et doit à ce titre se faire dans le cadre de la réglementation ivoirienne en vigueur et de la Politique Opérationnelle OP 4.12 de la BM; − la compensation devra permettre à la personne affectée par le projet de reconstituer au moins à l'identique les biens et les ressources affectés ; − les compensations pour des habitations et terrains doivent être calculées sur la base de la valeur de remplacement à neuf ; − dans le cas où la réglementation ivoirienne leur est défavorable, il sera fait application de certaines dispositions réglementaires de la Banque Mondiale (OP 4.12), si celles-ci s'avèrent plus favorables ; − l’aide à la réinstallation devra permettre à la personne affectée de poursuivre ses activités et/ou de reconstituer ses sources de revus ; − toutes les personnes affectées doivent être indemnisées sans discrimination de nationalité, d’appartenance ethnique, culturelle ou sociale ou de genre, dans la mesure où ces facteurs n’accroissent pas la vulnérabilité des personnes affectées par le projet et donc ne justifient pas des mesures d’appui bonifiées; − trois (3) modes de compensation sont retenus : compensation en nature, compensation en numéraire et compensation en nature et en numéraire ; des mesures d’accompagnement et de soutien économique pouvant inclure des allocations de déménagement, de transport, un suivi social du déplacement, etc., seront mise en œuvre pour assister les personnes affectées. En tenant compte des impacts du projet, il sera considéré des compensations collectives qui profiteront à toute une communauté et des compensations individuelles qui répondent aux désagréments subis par chaque individu impacté. Selon les caractéristiques des personnes identifiées dans la zone du projet, les personnes à prendre en compte seront les suivantes :

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− les ménages propriétaires de bâti ; − les gérants d’activités commerciales et artisanales (propriétaires et locataire de bâtis); − les propriétaires de bâtis bailleurs ; − les responsables d’équipements communautaires ; − les propriétaires de parcelles agricoles, − les propriétaires de terrain nus ; − le responsable de la traversée en pirogue ; − le service technique de l’Etat chargé de relever le niveau de l’eau dans le fleuve Comoé Les modalités de compensation proposées au cours des consultations des PAPs ont porté sur trois (3) modes de compensation : la compensation en nature, la compensation en numéraire et la compensation en nature et en numéraire. Les chefs de ménages et les responsables d’équipements communautaires ont souhaité la reconstruction de leurs maisons sur un autre site, tandis que les gérants d’activités économiques (commerçants, artisanats et planteurs) ont opté pour une indemnisation en numéraire. H PROCEDURE DE RECOURS ET MECANISME DE GESTION DES CONFLITS

L’option privilégiée pour le règlement des différents cas de plaintes et de doléances enregistrés et ceux qui peuvent subvenir dans le cadre du présent PAR, est le traitement à l’amiable.

La CE-PAR est la structure qui est chargée de négocier les montants des expropriations des PAP. C’est elle aussi qui reçoit et traite toutes les réclamations.

I CALENDRIER PREVISIONNEL D’EXECUTION DU PAR

La durée prévisionnelle des activités de libérations de l’emprise et de la construction des logements et des infrastructures communautaires est estimée à cinq (5) mois d’août à fin décembre 2013. Les activités de suivi et d’assistance aux populations réinstallées devront se poursuivre pour une durée minimale d’un an.

Tableau 3: Calendrier prévisionnel des activités de mise en œuvre du PAR N° Activités Délais 1 Déclaration d'Utilité Publique août-13 2 Déclaration de Cessibilité août-13 3 Approbation du PAR par La BM 15-août-13 Mise en place de la Commission Administrative d’Indemnisation et de 4 Fin Août, 2013 Purge des Droits Coutumiers 5 Recrutement et mobilisation de l'ONG facilitatrice Fin Août, 2013 6 Négociation et paiement des indemnisations des PAP septembre, 2013 7 Préparation et adjudication du marché de construction des logements et IEC Septembre, 2013

Préparation et validation sociale des plans architecturaux types des maisons 8 Octobre, 2013 à construire 9 Début de reconstruction des logements et IEC 15-oct-13 10 Réception des logements-Réinstallation-libération des emprises Fin décembre, 2013 11 Début des travaux de construction du pont Décembre, 2013

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J SUIVI-EVALUATION

Les procédures de suivi commenceront dès l’approbation du PAR et bien avant le paiement des indemnisations et le déplacement des populations. L’objectif du suivi est de signaler aux responsables du projet tout problème qui survient et d‘assurer que les procédures du PAR sont respectées.

L’évaluation du plan de réinstallation peut être menée une fois que la plus grande part des indemnisations est payée et que la presque totalité de la réinstallation est achevée. L’objectif de l’évaluation est de certifier que toutes les PAP sont bien réinstallées et que toutes les activités économiques et productives sont bien restaurées. Les activités de suivi –évaluations seront menées par la Cellule d’Exécution du PAR assistée par les Consultants et structures facilitatrices contractées par le PRI-CI pour participer dans la mise en œuvre du PAR.

K COUTS ET BUDGET DE LA MISE EN ŒUVRE DU PAR

Le budget global de la mise en œuvre du PAR est estimé à 134 886 626 F CFA (cent trente-quatre millions huit cent quatre-vingt-six mille six cent vingt-six). Il inclut (i) le coût d’acquisition de l’emprise et (ii) des provisions pour les mesures d’accompagnement social et les prestations de l’ONG facilitatrices ; le suivi-évaluation, la communication et la diffusion du PAR et les imprévus. Tableau 4: Budget prévisionnel de la mise en œuvre du PAR N° Libellé Montants 1 Compensation des propriétaires résidents (ménages propriétaires) 68 700 000 2 Indemnisation des propriétaires bailleurs de bâtis à usage commercial 70 000 3 Compensation des propriétaires de terrains nus 150 000 4 Assistance pour l’établissement de titre de propriété 510 000 5 Mesure pour le cadastrage des lots 1 120 000 Indemnisation de perte de revenus des gérants d’activités 6 1 482 500 économiques 7 Compensation des gérants d’activités commerciales locataire de bâti 320 000 8 Compensation pour l’activité de transport 2 160 000 9 Indemnisation du propriétaire de la parcelle d’anacarde 400 000 10 Mesures compensatoires de la mosquée 8 880 000 11 Mesures compensatoires du centre socioculturel 3 850 000 12 de compensation des 9 échelles de mesure graduée 3 377 160 13 Coût de la libération des emprises 87 169 660 Marge de négociation et imprévus (10%) du coût de libération des 14 8 716 966 emprises 15 Coût total de la libération des emprises 95 886 626 16 Mesures d'accompagnement social 7 000 000 17 Coût d'installation d'un second point d'eau potable 8 000 000 18 Prestation de l'ONG 10000000 19 Communication et diffusion du PAR 2 000 000 20 Fonctionnement de la CE-PAR 5 000 000 21 Consultant en charge du suivi interne de la mise en œuvre du PAR 4 000 000 22 Suivi -Evaluation Externe 3 000 000 134 886 626 23 COUT GLOBAL DU PAR

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I. DESCRIPTION DU PROJET

Description du contexte générale du Projet Dans le cadre du financement du Projet d’Urgence de Renaissance des Infrastructures en Côte d’Ivoire (PRI-CI), l’Association Internationale pour le Développement (IDA) a octroyé un don d’un montant équivalent à 100 millions de dollars US au Gouvernement ivoirien. Ce projet constitue la première phase d’un programme global de réponse à la crise , et sera mis en œuvre dans les principales villes pour faire face aux effets des longues années de troubles politiques et économiques sur des infrastructures et des services essentiels pour la vie socioéconomique des populations. Les activités principales du projet comportent trois composantes :

Composante A : - La réhabilitation des routes urbaines notamment le drainage, le rechargement et le bitumage des voies et l’éclairage public ; - La réhabilitation des établissements scolaires, des centres de santé et des bâtiments publics ; - La réhabilitation des infrastructures urbaines d’approvisionnement en eau et extension des réseaux de distribution ; - La réhabilitation des services d’assainissement, des installations de drainage et de prévention des inondations, formulation et actualisation des plans directeurs des systèmes de drainage ; - La réhabilitation des infrastructures d’électricité et d’éclairage public et extension des réseaux de distribution. Composante B - La réhabilitation des principales pistes rurales (environ 700 km) dans la Région de la Nawa ; - La construction du pont de Bassawa sur le fleuve Comoé au droit du village de Sérébou ; - La réhabilitation des infrastructures commerciales sociales de base dans la ville de Soubré, notamment les plateformes logistiques agricoles, les marchés. Composante C - Le financement de la gestion du projet ainsi que les audits financiers et techniques ; - La mise en place d’un système de suivi et d’évaluation (S/E), y compris des activités de communication ; - La mise en place des plans de gestion environnementale et sociale pour évaluer les mesures d’atténuation des impacts sociaux et environnementaux ; - L’assurance du suivi de la prévention du VIH/SIDA et des campagnes de sensibilisation, notamment dans les activités menées au titre du projet dans le cadre de contrats de travaux de génie civil ; - Le renforcement des capacités de certaines institutions sélectionnées et jugées cruciales pour la mise en œuvre du projet et la concertation sur l’entretien routier, l’assainissement et le drainage, ainsi que l’approvisionnement en eau et électricité.

L’objectif général du projet est :(i) en milieu urbain d’améliorer l’accès des populations aux services urbains de base à travers la réhabilitation de la voirie, des réseaux d’adduction d’eau potable, de l’assainissement, de l’éclairage public, et des bâtiments publics, notamment les écoles et dispensaires, etc. ; (ii) le désenclavement des zones de production agricole, à travers la réhabilitation de pistes agricoles et le traitement des itinéraires jusqu’au centres de groupage, de transformation ou d’exportation. En appui à la création d’une valeur ajoutée sociale, cette composante inclura un volet d’hydraulique villageoise dans des centres de production. C’est dans ce cadre qu’est prévu la construction d’un ouvrage de franchissement du fleuve Comoé appelé Pont de Bassawa. La réalisation de cet ouvrage permettra de relier les Départements de Dabakala, de Prikro et de Bondoukou... Description de la zone de construction du pont Le site de l’ouvrage est situé sur le fleuve Comoé entre le village de Sérébou et celui de Diézoué dans les départements respectifs de Prikro et de Bondoukou en république de Côte d’Ivoire. Cet ouvrage

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facilitera la liaison entre la région du Gbèkè dont le chef lieu est la ville de Bouaké, dans le centre du pays et la région du Gontougo située au Nord-Est dont le chef lieu est la ville de Bondoukou. La localisation du site de l’ouvrage est indiquée sur la carte ci-dessous :

Figure 1 : Emplacement de l’ouvrage de franchissement .

L’ouvrage réalisera la jonction de la route nationale A10 reliant Bouaké à Bondoukou . Par le passé cette jonction était assurée par un bac qui a été détruit en 2004 au cours des évènements militaro- politiques qu’a connu le pays. La zone d’influence stricte du projet qui est la zone directement affectée par la réalisation de l’ouvrage de franchissement est une zone essentiellement rurale et est composée de (a) Famienkro; (b) de Gouroumania , (c) de Diézoué . .

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II. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET

Activités qui engendrent la réinstallation

Le projet consiste en la construction d'un pont sur le fleuve Comoé au point de franchissement situé entre le village de Sérébou et celui de Diézoué d'une part, et d'autre part, l'aménagement de voies d'accès de chaque côté du pont. Les personnes concernées sont celles qui seront affectées par les travaux d’aménagement des voies d’accès du pont des deux côtés du fleuve Comoé

La construction de la voie d’accès au pont qui traverse le village de Sérébou dans la direction Nord- Sud sur une longueur de 800 m de long et 20 m de large nécessitera l’acquisition de terrains du domaine villageois sur lesquels se trouvent quatorze ( 14 ) concessions et deux (2) parcelles nues (la gare routière et la place du marché, toutes deux partiellement affectées). Des équipements communautaires une (1) mosquée et un ( 1) hangar communautaire tenant lieu de centre socio-culturel et sept (7 ) places d’affaire dont 6 dans concession et un (1 ) hangar abritant un restaurant hors concession seront également affectés. Une (1) petite entreprise de transport mise en place par le village de Sérébou suite à la destruction du Bac pendant la période de la crise pour assurer la traversée du fleuve sera également affectée une fois le pont construit. Une (1) station de relever de niveau d’eau du fleuve Comoé composée de 9 règles graduées sera également impactée.

De l’autre côté du fleuve, en allant vers Diézoué la voie d’accès au pont traverse une (1 ) activité agricole (champ d’anacarde) sur une longueur de 650 m environ.

Les rampes d'accès permettent d'accéder à l’ouvrage et sont constituées en remblai sélectionné de fruits 2H/1V, avec des pentes en profil en long de 0.5 à 1.8%. Ces rampes ont une largeur en tête de 11 mètres.et le profil en travers type proposé pour les voies d’accès, comprend une chaussée non revêtue de 7,0 mètres et deux accotements de 2,00 mètres. La hauteur maximale des remblais constitutif sera de 8 mètres du côté de Bassawa et de 7 mètres du coté de Sandégué. Les pentes transversales sont de 3 % en section courante, et de 5% sur les accotements.

Une partie de ces voies d’amorce revêtues sera sur les remblais d’accès de par et d’autre de l’ouvrage sur un linéaire de 50 mètres. Le profil en travers retenu pour les voies d’amorce de l’ouvrage est à deux voies, comportant une chaussé de 7 m de largeur et deux trottoirs de 1,5 m chacun. La couche de roulement est en béton bitumineux de 5 cm d’épaisseur. Toutefois, la largeur total de l’emprise à libérer des deux côtés de l’ouvrage reste inchangée, c'est-à-dire 20 m.

La voie de circulation de l’ouvrage sera constituée d’une chaussée à deux voies de 7,5 m de largeur et deux trottoirs de 1,25 m chacun. La couche de roulement est en béton bitumineux de 5 cm d’épaisseur sur la chaussée et de 3 cm sur les accotements.

Au total 26 PAP (personnes affectées par le Projet) ont été identifiées.

Tableau 5: Nombre total de PAP par Catégorie

Caractéristiques des propriétés affectées N° Catégorie de PAPs Nombre et /ou impacts

1 Propriétaires de biens immobiliers 14

Propriétaires de bâtis résidents (ménages 1.1 13 propriétaires) - 13 maisons en banco couvertes de tôle,

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- 3 maisons en banco couvertes de paille, - 4 douches, - 4 WC, - 10 cuisines - 2 Poulaillers ; - 2 séchoirs - 5 maisons en banco dont 3 couverts de tôle et 2 couverts de paille - 1 Apatam pour visiteurs

- 3 Cuisines Propriétaires de bâtis résidents (ménage 1.2 1 - 2 wc propriétaire) et de terrains nus - 2 Douche s

- 1 réserve pour la construction de la gare ; - 1 réserve pour la construction du marché ; - 1 jachère Gérants d’activités commerciales et 2 8 artisanales - Une boutique en banco :

2.1 Gérants de moyennes activités commerciales 2 - Traversée du fleuve Comoé à la pirogue

2.2 Gérants de petites activités commerciales 6 6 Hangars en bois couverts de paille

Une station de contrôle du niveau de l’eau 3 Station de relevé de niveau d’eau 1 de la Direction centrale de l’hydraulique

- Une parcelle d’anacarde ; 4 Exploitants agricoles 1 -une jachère

- Une mosquée ; 6 Equipements Communautaires 2

- un hangar communautaire

TOTAL 26

Alternatives considérées dans le but de minimiser la réinstallation

Un des principes de base de la PO 4.12 de la Banque mondiale est d’éviter la réinstallation involontaire si possible dans le cas échéant de la minimiser en étudiant les alternatives viables lors de la conception du projet. La situation idéale consiste à éviter totalement les impacts sociaux, mais au

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cas où il s’avère inévitable, il faudra examiner toutes les alternatives possibles du projet en question afin de réduire le nombre de personnes impactées. L’ampleur des pertes sera fonction des mécanismes de minimisation mis en place.

Les déplacements doivent être minimisés, en particulier pour les habitations. Lorsque des bâtiments et des structures seront susceptibles d'être affectés, les équipes de conception du projet devront rechercher les variantes de tracé qui causent moins d’impacts, en particulier pour éviter de déplacer des ménages. Dans le cadre de cette étude, plusieurs alternatives ont été analysées pour minimiser la réinstallation.

Le tracé initial devrait traverser le village et impacter le cimetière et la forêt sacrée ce qui a provoqué la désapprobation des populations. Pour éviter cet état de fait une autre variante a été proposée par les concepteurs qui évite le cimetière mais affecte des concessions et des terrains nus.

Pour minimiser les risques de réoccupation des emprises qui seront libérées et éviter une réinstallation additionnelle dans le futur les recommandations suivantes devrons êtres appliquées :

• l’entreprise en charge des travaux devra mener ses activités de chantier dans l’emprise dédiée au projet pour ne pas impacter des terrains additionnels ;

• l’entreprise devra sécuriser l’emprise des travaux de sorte à interdire effectivement tout accès au chantier et le bureau de contrôle doit rigoureusement veiller à son application. De manière formelle, le procès verbal de mise à disposition de l’emprise du projet à l’entreprise devra clairement mentionner que toute réinstallation dans l’emprise et les accidents qui pourraient en résulter relèveraient de sa responsabilité ;

• Dans le cadre de la mise en œuvre du présent PAR, une ONG ou un consultant spécialiste en action sociale devra être recruté par la Cellule de Coordination du PRI-CI pour le suivi social des PAP en les sensibilisant pour ne pas réoccuper ou laisser les nouveaux arrivants en quête d’emploi réoccuper les emprises déjà libérées.

• . Dans son rôle d’accompagnement social de l’exécution du PAR, cette ONG s’assurera que toutes les PAP ont été réinstallées avant le démarrage des travaux et sensibilisera les populations avoisinantes pour éviter toute réoccupation des emprises libérées.

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III. LES OBJECTIFS

L’objectif fondamental de tout projet de réinstallation est d’éviter de porter préjudice aux populations. Le raisonnement est simple : un projet qui porte préjudice à une partie de la population peut entraîner un appauvrissement de ces mêmes personnes. Bien que le projet soit entrepris au nom de l’intérêt public en général, l’appauvrissement d’une partie de la population ne contribue ni au développement ni à l’éradication de la pauvreté ; au contraire le fait de porter préjudice à une partie de la société au bénéfice des autres va à l’encontre de l’idée de développement qui veut que tous tirent profit du projet d’une façon ou d’une autre. Conformément à ce principe la Banque Mondiale (BM) a adopté sa Politique Opérationnelle 4.12 (PO 4.12) en matière de réinstallation involontaire. Selon cette politique la réinstallation doit toucher un minimum de personnes et que celles-ci doivent être impliquées à toutes les phases de mise en œuvre du projet qui les affecte. Par ailleurs, la même politique recommande que les populations affectées soient consultées et qu’il leur soit assuré un dédommagement juste et équitable des pertes subies. Ces personnes bénéficieront d une assistance proportionnelle aux pertes subies (perte de maison, d’entreprise ou d’emploi) par elle pour l’amélioration de leur niveau de vie ou à la restauration de leurs conditions de vie antérieures au projet. Il convient de souligner que la réinstallation doit être une solution ultime, l’objectif étant de tout faire pour déplacer le moins de personnes possibles en tenant compte de la conjonction des facteurs techniques, économiques et environnementaux.

En somme, les objectifs du présent plan de réinstallation sont :

(i) De minimiser dans la mesure du possible la réinstallation involontaire et l’acquisition de terre en étudiant toutes les alternatives viables dans la conception du projet ; (ii) De s’assurer que les personnes affectées soient consultées et aient l’occasion de participer à toutes les étapes charnière du processus d’élaboration et de mise en œuvre des activités de réinstallation et de compensation ; (iii) De s’assurer que les indemnisations soient déterminées en rapport avec les impacts subis, afin de s’assurer qu’aucune personne affectée par le projet ne soit pénalisée de façon disproportionnée ; (iv) De s’assurer que les personnes affectées y incluses les personnes vulnérables soient assister dans leurs efforts pour améliorer leurs moyens d’existence et leur niveau de vie, ou du moins de les rétablir en termes réels à leur niveau d’avant le déplacement ou à celui d’avant la mise en œuvre du projet, selon le cas le plus avantageux pour elles ; et (v) De s’assurer que les activités de réinstallation involontaire et de compensation soient conçues et exécutées en tant que programme de développement durable, fournissant suffisamment de ressources d’investissement pour que les personnes affectées par le projet aient l’opportunité d’en partager les bénéfices.

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IV. ETUDES SOCIOECONOMIQUES ET RECENSEMENT DES PERSONNES AFFECTEES PAR LE PROJET

Le projet de construction du pont de Bassawa se situe dans le département de Prikro, dans la Région du dont est le Chef lieu. Le Département de Prikro a été créé en 2005 par décret n°2005-251 du 07 juillet 2005. Situé sur l’axe Daoukro-Dabakala (à 72 Km de Daoukro), le département de Prikro s’étend sur une superficie de 2 400 km². Ses limites territoriales sont : (i) au Sud par le département de Daoukro, (ii) au Nord par le département de Dabakala, (iii) à l’Est par les départements de Tanda et Bondoukou ; (iv) à l’Ouest par le département de M’Bahiakro. Il se subdivise en 5 sous-préfectures à savoir Prikro, Koffi-Amonkro, Amiannou, Nafana et Famienkro. Sérébou, le site de construction du pont fait partie des treize villages de la sous-préfecture de Famienkro. Le village est situé à 16 km de Famienkro et 7 km de Groumania , son voisin.

Les ancêtres fondateurs du village Sérébou sont issus de la migration du peuple Baoulé du Ghana vers la Côte d’Ivoire sous la conduite de la Reine Abla Pokou. Ils appartiennent au sous-groupe baoulé appelé Ano ou encore Ando. Les Ando formaient l’avant-garde de l’armée de la Reine Pokou. A ce titre après la traversée de la Comoé et dans la progression de la Reine vers le centre du pays, il leur a été confié la garde du fleuve afin de faire barrage à l’ennemi. C’est ainsi qu’ils installèrent dans la zone de Prikro. C’est dans ce contexte que fut crée Sérébou par Nanan Wagara. KPIN. Ce nom a été donné au village parce qu’il était peuplé par des guerriers et quelque soit ce que l’ennemi arrêtait comme plan d’attaque, il renonce à la vue du village d’où le nom sérébou qui signifierai si tu prends une décision, tu y renonce. Sérebou est délimité à l’est et au nord par le fleuve Comoé, à l’ouest par Groumania et au sud par Famienkro.

Selon le recensement de 1998, la population de Sérebou était de 510 personnes dont 263 hommes et 247 femmes. Cette population est estimée aujourd’hui 822 personnes selon les données recueillies au district sanitaire de Prikro. Cette population est majoritairement musulmane.

Au point de vue organisation sociale, le village de Sérébou est subdivisé en 3 quartiers qui constituent les grandes familles du village. A la tête de chaque famille il se trouve un chef. Ces quartiers sont : (i) N’zôsso avec pour chef BRAHIMA Siriki également chef du village, (ii) Tanouasso dont le chef se nomme ABOU Lamine, (iii) Kotokosso dirigé par Gaoussou Daoussou. Le chef de famille ou de quartier constitue le garant de l’unité de la famille. Tous les membres se retrouvent en lui et lui vouent un respect. Ces chefs de famille sont choisis par succession de père en fils.

Il existe dans le village plusieurs organisations socioprofessionnelles d’entraide non structurées. Jeunes et les femmes sont les principaux animateurs de ces organisations. Les plus représentatives sont :

- la Mutuelle pour le développement de Sérébou Comoé : elle regroupe tous les enfants du village sur l’ensemble du territoire. Elle a pour objectif le développement du village.

- l’association des jeunes : regroupant les jeunes du village, elle mène plusieurs actions notamment les travaux dans les plantations des membres, réaliser les travaux dans les plantations des personnes non membres sous forme de contrat, achat d’anacarde.

- l’association des femmes: c’est un regroupement de femmes qui travaille dans les champs d’autrui contre rémunération. Les fonds collectés sont utilisés pour (i) le financement des activités d’intérêt communautaire dans le village et (ii) pour l’achat des habits à l’occasion des fêtes musulmanes telles que les fête de fin de ramadan et la Tabaski. l’association des jeunes musulmans : c’est une association religieuse qui a pour objectif la formation spirituelle des jeunes.

L’organisation politique est centralisée au tour du chef de village qui est aidé dans sa tâche par les notables composés des membres des grandes familles. A sérébou, l’accession au trône de la chefferie se fait par héritage de père à fils. Depuis la fondation du village, sep (7) chefs se sont succédé. Il s’agit

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de WANGARA Kpin (fondateur du village) ; WANGARA Kan, PA Siriki, NANAN Ekra, EKRA Brou Brahima, SOMAN Djedjinan, et BRAHIMA Siriki (actuel chef du village depuis 1979).

Toutes les terres du village sont gérées par le chef du village, le chef de terre en est le gardien. En cas de besoin de terre, le concerné s’adresse au chef de terre qui transmet la demande au chef du village. Après analyse de la demande avec son conseil le chef du village autorise ou non au chef de terre d’octroyer la parcelle. Le terrain ainsi donnée est en fait « confié » à l’acquéreur qui peut en faire soit un champ agricole, soit une parcelle d’habitation. Il n’a pas le droit d’aliéner la parcelle qui lui a été octroyée. En d’autre terme l’acquéreur n’a pas le droit de la vendre.

La population du village de Sérébou a un accès très limité aux services de base tels que l’eau potable, la santé, l’éducation et l’électricité. Deux sources d’approvisionnement sont offertes aux ménages du village. Il s’agit de la pompe villageoise qui est généralement utilisée pour la boisson et la cuisson des aliments et l’eau du fleuve Comoé pour la vaisselle et la lessive. Cependant certaines personnes consomment l’eau du fleuve.

Concernant le système de santé, il n’existe pas de structures sanitaire à Serebou, les malades sont obligés du village se rendent dans les centre de santés de Grounmania (village situé à 7 km) ou à Famienkro (circonscription administrative dont le village dépend) distant de 16 km ou encore à Prikro, le chef lieu de département qui se trouve à 25 km de Serebou.

Tout comme les infrastructures sanitaires, Serebou ne dispose pas d’école conventionnelle. Les villageois ont construit un hangar où un fils du village fait office d’enseignant bénévole. Les parents des élèves de cette école de fortune payent un montant de 300 FCFA par mois soit 2700 FCFA l’année scolaire pour soutenir l’enseignant.

Sérébou ne dispose pas de système moderne d’électrification. Sur les 14 chefs de ménage recensés, seul un dispose d’un système d’énergie solaire, tous les 13 autres utilisent des torches comme source d’éclairage de leurs concessions.

Sur le plan des professions présentes dans le village, l’agriculture constitue la principale activité économique de la zone du projet. Il s’agit de l’agriculture arbustive de rente centrée sur l’anacarde. Outre cette culture pérenne, les populations pratiquent les cultures vivrières qui sont principalement le manioc, le maïs, etc. Les cultures maraîchères ne sont pas en reste. En effet, les populations issues de la zone du projet cultivent de la tomate, du piment, des aubergines, du gombo, du chou, de la salade verte, etc. Ce sont ces activités agricoles qui constituent la principale source de revenu des populations du village. Sur le plan professionnel, 72% des chefs de ménage sont planteurs ou cultivateurs tandis que 14 % des chefs de ménage sont des chauffeurs. En fait il s’agit de personnes qui exercent principalement le métier de chauffeur tout en restant planteurs. Enfin on note 7% de gérants d’activité économique et 7% de retraité. Il s’agit respectivement d’un réparateur d’appareils électro-ménagés d’un ancien agent des Travaux Publiques à la retraite.

CARACTERES SOCIOECONOMIQUES DES PERSONNES AFFECTEES PAR LE PROJET :

Les Propriétaires de concessions et terrains nus :

L’unité résidentielle dans le village de Sérébou est la concession. On entend par « concession » l’ensemble des structures physiques contiguës dont les limites sont bien définies et abritant les membres d’une famille. Il s’agit de 14 chefs de concessions dont 12 resoortissants du village de Séribou et 2 burkinabé. Ils sont agriculteurs pour la plus part. Parmi eux 78.60 % sont des hommes et 21.40 % sont des femmes et l’âge moyen est de 55ans. Seulement 6,14 % ont fréquenté l’école primaire, 21.43 % ont fréquenté l’école coranique et environ 72 % n’ont jamais été scolarisés (ni école conventionnelle ni école coranique).

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72% sont planteurs agriculteurs ; 14 % sont chauffeurs et planteurs à la fois ; et 7 % sont à la retraite.

Les commerçants

8 gérants d’activités commerciales (points de vente de nourriture) et artisanales (menuiserie et réparateur d’appareille électroménagers) et de transport en pirogue ont été recensés dans l’emprise du projet. L’activité commerciale est dominante avec un effectif total de 5 personnes, soit une proportion de 71,40 % contre 2 personnes (28, 60 %) de l’effectif total.

De façon générale, ce sont des activités commerciales de petites tailles qui n’ont pas d’employés et ne paient aucune taxe. Les revenus journaliers déclarés par leurs gérants varient de 500 F CFA à 3 000 F CFA par jour soit un bénéfice mensuel de 15 000 à 90 000 FCFA. Les gérants de ces activités seront amenés à libérer l’emprise avant le début des travaux à l’exception de la traversée du fleuve par pirogue qui ne cessera probablement qu’avec la mise en œuvre du pont une fois construit.

Les 85,70 % (6) des activités commerciales et artisanales s’exercent principalement sous des hangars en bois couverts de paille. Seule la boutique (14 ,30 %) s’exerce dans un magasin en banco.

Sur les 8 gérants que compte cette activité, 5 sont propriétaires des locaux exploités. Les 2 autres sont locataires de leurs bâtiments. Il s’agit du gérant de la boutique et d’une gérante d’un petit restaurant. Le loyer mensuel payé par ces deux personnes est de 5 000 FCFA par personne. La huitième activité, la traversée du fleuve par la pirogue, est gérée par le chef du village.

Toutes les personnes enquêtées ont accueilli favorablement le projet de construction du pont de Bassawa. Les raisons évoquées sont les suivantes : (i) développement du village, (ii) accessibilité et facilité d’évacuation des produits agricoles, toute chose qui contribuera à l’amélioration des conditions de vie des villageois. Ils s’engagent dans l’ensemble à libérer l’emprise de la voie sans aucune condition mais souhaitent des mesures d’accompagnement pendant leur réinstallation. Il s’agit de :

• la reconstruction des bâtiments détruits sur des terrains dans le nouveau lotissement du village. Ceux-ci disposent des terrains sur le nouveau lotissement mais n’ont pas encore effectué les démarches administratives pour l’obtention d’un titre de propriété sur ces terrains.

• l’indemnisation en numéraire des gérants d’activités économiques (commerce, artisanat, agriculture).

Enfin pour la borne marche du Projet, ils souhaitent que des sacrifices soient effectués pour demander pardon aux ancêtres et demander leur bénédiction. Les éléments pour ces cérémonies rituelles sont deux (2 )moutons ; deux (2) cabris ; deux (2) poulets ; un (1) bœuf et cinq (5) sacs de riz.

Le montant global pour la réalisation de ce sacrifice est estimé à un million (1 000 000) F CFA. Ils souhaitent l’avoir en espèce pour rechercher eux mêmes les déférents éléments nécessaires à la réalisation de ces sacrifices.

Identification des vulnérables :

Les personnes vulnérables se définissent comme étant des personnes qui, du fait de leur sexe, de leur ethnie, de leur âge, de handicaps physiques ou mentaux, ou de facteurs économiques ou sociaux, peuvent se trouver affectées de manière plus importante par le processus de déplacement et de réinstallation ou ont une capacité limitée à réclamer ou à bénéficier de l’assistance à la réinstallation et autres avantages.

Dans le cadre du présent projet, 6 personnes ont été identifiées comme vulnérables. Il s’agit des personnes qui du fait de leur âge, de leur état de santé ou de leur condition sociale actuelle auront besoin d’une assistance particulière et d’un suivi pendant la réinstallation. Ce sont tous des chefs de ménages. Parmi eux on distingue 3 veuves, 2 âgés de plus de 80 ans (1 mal entendant et 1 invalide) et : 1 malvoyant âgé de 64 ans.

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Tableau 6 : Liste des personnes vulnérables

Revenus Nombre de Descriptio Revenu Revenu cumulé Code d’identification Sexe Age personnes n mensuel des actifs du en charge ménage

Masculi Malvoyan SE/M/02 -01 64 10 8 500 20 000 28 500 n t

SE/M/03 -01 Femme Veuve 1 30 000 0 30 000

Masculi SE/M/07 -01 81 Invalide 31 6 250 64 600 70 850 n

SE/M/09 -01 Femme 69 Veuve 10 25 000 0 25 000

SE/M/13 -01 Femme 40 Veuve 8 50 000 0 50 000

Masculi Malenten SE/M/14 -01 82 34 133 500 100 000 233 500 n dant

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V. CADRE JURIDIQUE

La réinstallation involontaire prévue dans le cadre de la construction du pont de Bassawa nécessite la présentation du régime foncier National de la République de Côte d’Ivoire et l’analyse de la politique opérationnelle de la Banque Mondiale OP 4.12. Cette présentation facilitera la comparaison entre ces deux procédures qu’il est possible de rapprocher. Ce cadre juridique se réfère à celui du CPR.

Le Régime Foncier National

Loi n° 98-750 du 3 décembre 1998 portant Code Foncier Rural

La loi relative au domaine foncier rural établit les fondements de la politique foncière en milieu rural à savoir (i) la reconnaissance d’un domaine rural coutumier et la validation de la gestion existante de ce domaine et (ii) l’association des autorités villageoises et des communautés rurales à la gestion du domaine rural et en particulier au constat des droits coutumiers et à leur transformation en droits réels. Cependant, cette loi connaît depuis son adoption des difficultés d’application si bien que sur le terrain persiste la dualité entre elle et le régime coutumier. Il en résulte de nombreux conflits fonciers. La Loi portant Code Foncier Rural stipule en son article premier que le domaine foncier rural est constitué par l’ensemble des terres mises en valeur ou non et quelle que soit la nature de la mise en valeur. Ensuite, en son article 3, elle précise que le domaine foncier rural est constitué par l’ensemble des terres sur lesquelles s’exercent :

- des droits coutumiers conformes aux traditions, - des droits coutumiers cédés à des tiers.

Enfin, en son article 27 elle stipule que la Loi n° 71-338 du 12 juillet 1971 relative à l’exploitation rationnelle des terrains ruraux détenus en pleine propriété et toutes dispositions contraires à la présente loi sont abrogées.

Occupation des terres pour les activités L'acquisition des terres pour la réalisation des activités dans le cadre du PRI-CI sera régie par l’OP 4.12 OP de la Banque Mondiale en tenant compte de la législation en vigueur en Côte d’Ivoire.

De façon générale, dans les villages les propriétaires terriens sont des personnes qui détiennent des droits coutumiers sur les terres. Elles ont reçu ces droits de génération en génération, d’un ancêtre fondateur qui selon les traditions a été le premier à occuper lesdites terres. Ainsi, le fondateur d’une famille qui se dit propriétaire terrien fait une première occupation et pour assurer la permanence de ladite famille, ne la vend pas mais la transmet à ses héritiers.

Actuellement, les communautés villageoises opèrent sur leur propre terre, en vertu du droit coutumier. Lorsque le terrain demandé n’est pas situé dans leur terroir, alors le village initiateur de l’activité demande l'approbation des autorités coutumières du ou des autre(s) village(s) concernés ou affectés par l’activité. Si la réalisation d’une activité nécessite plus de terre qu'une communauté n’en dispose, des arrangements doivent être conclus par les chefs de tous les autres villages potentiellement affectés, et le village ou la commune rurale qui met en œuvre le projet devra obtenir un titre foncier à délivrer par l’administration ivoirienne. Dans ces cas, le CVD devra travailler avec le CDL, avec l'aide de l’UCP si nécessaire pour négocier et faciliter l'acquisition du terrain.

Les Procédures d’expropriations

Le Décret du 25 novembre 1930 portant "expropriation pour cause d'utilité publique’’. L'expropriation pour cause d'utilité publique est régie en Côte d'Ivoire par le Décret du 25 novembre 1930 qui dispose en son article premier : "l'expropriation pour cause d'utilité publique s'opère en

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Afrique Occidentale Française par autorité de justice". Il appartient donc au Tribunal de prononcer un jugement d'expropriation et non à la seule Administration.

La Constitution ivoirienne et les Lois de la République adhèrent aux droits et libertés tels que défini dans la Déclaration des Droits de l'Homme de 1948 et dans la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981.

La Constitution dispose en son article 4 que « le domicile est inviolable. Les atteintes ou restrictions ne peuvent y être apportées que par la loi », puis dispose en son article 15 que « le droit de propriété est garanti à tous. Nul ne doit être privé de sa propriété si ce n'est pour cause d’utilité publique et sous la condition d'une juste et préalable indemnisation ».

Ce texte et les diverses Lois de la République de Côte d’Ivoire constituent le fondement de l'ensemble des devoirs de l'Etat en matière d'expropriation :

• L’utilité publique doit être légalement constatée : c'est la vocation de Déclaration d'Utilité Publique (DUP) que de constater légalement cette utilité ; • Tout doit être fait pour éviter l'expropriation : l’expropriation ne peut être prononcée que « si ce n’est pour cause d’utilité publique » ; • L’indemnisation est une condition de l'expropriation ; • Elle doit être juste ; • Elle doit être préalable. Les points principaux de la procédure ivoirienne en matière d’expropriation se traduisent dans les actes suivants : 1. "Acte qui autorise les opérations", Art. 3, al. 1 ; 2. "Acte qui déclare expressément l'utilité publique", Art. 3, al. 2 ; 3. "Enquête de commodo et incommodo", Art. 6 ; 4. Arrêté de cessibilité, Art. 5 . Cet arrêté désigne les propriétés auxquelles l'expropriation est applicable. La publication et le délai sont définis par les articles 7 et 8 ; 5. Comparution des intéressés devant la Commission Administrative d'Expropriation ( Art. 9 ) pour s'entendre à l'amiable sur l'indemnisation. L'entente fait l'objet d'un procès verbal d'indemnisation ; 6. Paiement de l'indemnité ( Art. 9 ) si entente amiable . Ce paiement vaut droit d'entrée en possession du bien par l'Administration, Art 24 ; 7. Si pas d'entente amiable , communication du dossier au Tribunal d'Instance qui établit l'indemnité d'expropriation sur la base d'une expertise, Art. 12 à 16 ; 8. Prononciation du jugement : celui-ci est exécutoire par provision nonobstant appel et moyennant consignation de l'indemnité, Art. 17 ; Cette procédure ne s’applique que pour les Personnes Affectées par le Projet (PAP) bénéficiant de droits légaux de propriété (notamment un titre foncier). Selon la législation ivoirienne, les biens détenus en vertu des droits coutumiers sur des terres à acquérir pour l’exécution de travaux d’utilité publique doivent être évalués. L’occupation et/ou la destruction prévoit une indemnisation pour :

- les cultures (prend en compte l’âge, l’état des plants ou culture, la variété cultivée, la densité à l’hectare) ; - les constructions ou autres aménagements de génie civil.

Le Décret n° 95-817 du 29 septembre 1995 fixant les règles d’indemnisation pour destruction de cultures

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Il définit les conditions d’indemnisation des personnes dont les plantations sont affectées (annexe 2). De même, l’arrêté no 028 du 12 mars 1996 du Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales et du Ministère de l’Économie et des Finances fixe le barème d’indemnisation des cultures détruites (annexe 3). L’article 2 de l’arrêté précise les critères de calcul des indemnités lorsque les destructions portent sur des aménagements de Génie civil (barrage, pistes, bas-fonds, etc.).

Cependant, les taux d’indemnisation prévus par le barème datent de 12 ans et sont à actualiser. En outre, la Loi ne prévoit rien pour compenser la terre lorsque celle-ci ne fait pas l’objet d’un titre de propriété. Les dispositions nationales apparaissent insuffisantes et ne prennent pas en compte toutes les personnes affectées dans la mise en œuvre de leurs activités de subsistance. Dans ces conditions, la politique de sauvegarde de la Banque Mondiale relative à la réinstallation (OP 4.12) est entièrement applicable dans le cadre du PRI-CI.

Décret n°96-884 du 25 octobre 1996 portant purge des droits coutumiers des sols pour cause d’intérêt général

Il s’appuie sur : • le Décret n° 71-74 du 16 février 1971 relatif aux procédures domaniales et fon cières; • le Décret n° 95-817 du 29 septembre 1995 fixant les règles d'indemnisation pour destruction de cultures. En Côte d’Ivoire, la purge des droits coutumiers ne peut être exercée que par l'Etat agissant pour son propre compte ou pour celui des communes. Elle s'opère par voie administrative.

La purge des droits coutumiers s'applique aux terres détenues sur la base des droits coutumiers, mises en valeur ou non, comprises dans le périmètre de plans d'urbanisme ou d'opérations d'aménagement d'intérêt général.

La purge des droits coutumiers donne lieu, pour les détenteurs de ces droits, à indemnisation en numéraire ou en nature, et à compensation.

L'indemnisation correspond à la destruction des cultures et impenses existant sur le sol concerné au moment de la purge . Les indemnités sont déterminées à partir de barèmes fixés par les services du ministère chargé de l'agriculture, ou d'estimations d'après des prix courants et connus, pratiqués dans la région considérée.

La compensation correspond à la perte de la source du revenu agricole qui peut être tiré de l'exploitation du sol. Elle est assurée par l'attribution, à titre gratuit, de lots de terrains équipés ou non.

Pour la gestion de l’opération, il est mis en place une commission administrative dénommée « Commission Administrative d’Indemnisation et de Purge des Droits Coutumiers ». Sa mission principale est de :

• Procéder, après enquête contradictoire, à l'identification des terres comprises dans le périmètre de l'opération • Recenser des détenteurs de ces droits. • Déterminer les indemnités et les compensations qui sont proposées aux détenteurs des droits coutumiers. • Dresser un état comprenant la liste: des terres devant faire l'objet de la purge,

des détenteurs des droits coutumiers sur ces terres,

des indemnités et compensations proposées,

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des accords et désaccords enregistrés.

La liste des détenteurs de droits coutumiers ayant donné leur accord aux propositions de la commission, ainsi que la liste des terres et des indemnités et compensations correspondantes, sont ratifiées par un arrêté conjoint du ministre chargé des Finances et du ministre chargé de l’Urbanisme, après avis de la commission.

La Commission Administrative d’Indemnisation et de Purge des Droits Coutumiers est composée des représentants :

• du Ministre de la construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, • du Ministre de l’économie et des finances, • du Ministre de l'Intérieur et de la sécurité, • du Ministre de l'Agriculture, • des maires des communes concernées, • des collectivités concernées. Elle est présidée, à Abidjan par le représentant du Ministre de l’économie et des finances et en région par le Préfet ou son représentant. Le secrétariat est assuré par le représentant du Ministre chargé de la Construction et de l’Urbanisme.

Pour une opération déterminée, les membres de la commission sont désignés par un arrêté conjoint du Ministre chargé des Finances et du Ministre chargé de la Construction et de l’Urbanisme.

Comparaison entre la législation ivoirienne et les directives de la Banque Mondiale

 Cadre juridique de référence En Côte d’Ivoire, lorsqu’un projet de développement entraîne un déplacement de personnes, l’on se réfère aux dispositions prévues en la matière. Selon ces dispositions, l’occupation et/ou la destruction pour cause d’utilité publique prévoit une indemnisation pour :

- les cultures : Décret No 95-817 du 29 septembre 1995 fixant les règles d’indemnisation pour destruction de cultures (en tenant compte l’âge, l’état des plants ou culture, la variété cultivée, la densité à l’hectare) ; - les constructions ou autres aménagements de génie civil : sur la base des normes et barèmes du Ministère chargé de la Construction et de l’Urbanisme.

 Conformités et divergences Les usages en vigueur en Côte d’Ivoire en matière de déplacement involontaire des personnes sont conformes aux principes de la Banque Mondiale pour les aspects suivants :

- La constitution ivoirienne stipule en son article 15 que le droit de propriété est garanti à tous et que nul ne doit être privé de sa propriété si ce n'est pour cause d'utilité publique et sous la condition d'une juste et préalable indemnisation. - Le Décret portant expropriation pour cause d’utilité publique indique que l’indemnité d’expropriation doit au besoin être préalable à l’occupation des terrains, sauf s’il y a urgence.

Concernant les divergences, on peut noter :

- Les occupants informels ne sont pas reconnus pour l’indemnisation par la loi ivoirienne ; - La Loi ivoirienne fragilise l’exproprié en donnant à la seule administration le pourvoir de juger de l’opportunité et du caractère de l’urgence relative à l’occupation des terrains (art. 3 du Décret No 95-817 du 29 septembre 1995).

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La conformité et les divergences entre la procédure nationale et celle de la Banque mondiale sont résumées dans le tableau ci-après. Toutefois, il convient de rappeler qu’à chaque fois qu’il y a une divergence entre les règles de la Politique Opérationnelle 4.12 et les dispositions de la législation nationale, les recommandations de la PO 4.12 seront appliquées.

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Tableau 3: Comparaison entre la législation nationale et la politique de la Banque Mondiale en matière de réinstallation Proposition par rapport aux Sujet Législation ivoirienne Politique de la Banque différences

Indemnisation/compensation

Principe général Paiement d’une indemnité d’expropriation Compensation en nature ou en espèce qui couvre la réparation intégrale du au coût de remplacement intégral préjudice causé par la perte des biens compte non tenu de la dépréciation de l’actif affecté

Calcul de la compensation L’arrêté ministériel No 028 du 12 mars , Appliquer la politique de la Banque 1996 du Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales et du Ministère de Pour les cultures : tarif basé sur l’âge, l’Économie et des Finances fixe le barème l’espèce, le prix en haute saison d’indemnisation des cultures détruites.

Le calcul de l’indemnité prend en compte

l’âge et l’état sanitaire des plants ou cultures, la variété (traditionnelle ou Pour les terres : tarif basé sur la valeur améliorée) et la densité à l’hectare. Des du marché, frais taux minimal et maximal sont fixés pour divers/enregistrements, capacité de chaque culture par plant/pied ou par production, emplacements, Appliquer la politique de la Banque hectare. investissements et autres avantages Les cultures ne figurant pas au barème similaires au terrain acquis pour le font l’objet d’évaluation à l’amiable entre projet. les parties

Pour les constructions ou autres Pour le bâti : tarif basé sur le coût des aménagements de génie civil, l’évaluation

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Proposition par rapport aux Sujet Législation ivoirienne Politique de la Banque différences

Indemnisation/compensation

est faite sur la base du barème du matériaux et de la main d’œuvre sur le Ministère de la Construction et de marché local et sur le coût de l’Urbanisme. Le principe de la valeur remplacement Appliquer la politique de la Banque résiduelle est strictement appliqué.

Assistance à la réinstallation des Non prévue, donc pas d’indemnisation Les personnes affectées par le projet Appliquer la politique de la Banque personnes déplacées doivent bénéficier en plus de l’indemnité de déménagement d’une assistance pendant la réinstallation et d’un suivi après la réinstallation

Eligibilité

Propriétaires coutumiers de Non prévu Ces personnes reçoivent une Appliquer la politique de la Banque terres compensation

Propriétaires de terrains titrés Reconnus pour indemnisation Ces personnes reçoivent une Appliquer la politique de la Banque compensation

Occupants informels Pas d’indemnisation Compensation des structures et des Appliquer la politique de la Banque cultures affectées

Assistance à la réinstallation

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Proposition par rapport aux Sujet Législation ivoirienne Politique de la Banque différences

Indemnisation/compensation

Occupants informels après la Pas d’indemnisation Aucune compensation ni assistance Appliquer la politique de la Banque date limite d’éligibilité n’est prévue

Procédures

Paiement des Au besoin, préalable à l’occupation des Avant le déplacement Appliquer la politique de la Banque indemnisations/compensations terrains. Mais en cas d’urgence (apprécié par l’administration), l’occupation peut se faire avant indemnisation

Forme/nature de Les textes ne donnent aucune précision La priorité doit être donnée à la Appliquer la politique de la Banque l’indemnisation/compensation compensation en nature plutôt qu’en espèces

Groupes vulnérables Pas de disposition spécifique prévue par la Une attention particulière est accordée Appliquer la politique de la Banque Loi à ceux qui vivent sous le seuil de pauvreté, les personnes sans terre, les personnes âgées les femmes et les enfants, les minorités ethniques et les populations indigènes

Plaintes Pas de disposition spécifique prévue par la Privilégie en général les règlements à Appliquer la politique de la Banque Loi l’amiable, un système de gestion des conflits proche des personnes

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Proposition par rapport aux Sujet Législation ivoirienne Politique de la Banque différences

Indemnisation/compensation

concernées, simple et facile d’accès. Les personnes affectées doivent avoir un accès aisé à un système de traitement des plaintes

Consultation Prévue par la Loi (avant le déplacement) Avant le déplacement Conformité entre la Loi ivoirienne et la politique de la Banque

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VI. ELIGIBILITE

A. Critères d’éligibilité

En règle générale la politique de réinstallation involontaire est déclenchée parce que l’activité envisagée nécessite l’acquisition par l’Etat des terres occupées ou exploitées par d’autres personnes pour divers besoins ou activités. Donc, le terme de « personnes affectées par le projet » (PAP) désigne tous les individus qui sont directement concernés socialement et/ou économiquement par les projets d’investissement entrepris. Ainsi, à cause de l’expropriation involontaire de terres et d’autres biens causant soit le déménagement (la perte d’habitation ou d’entreprise), soit la perte de biens ou d’accès à des biens, soit la perte de sources de revenues ou de moyens de subsistances, les personnes doivent recevoir une compensation pour les pertes subies (perte de terre, de propriété ou d’accès) et toute assistance nécessaire pour leur réinstallation. Ces critères d’éligibilité s’appliquent si les personnes affectées doivent se déplacer ou non vers un nouveau site.

En termes spécifiques, les personnes affectées par un projet (PAP) qui de ce fait ont droit à une compensation sont normalement catégorisées en fonction du droit d’occupation, de la nature et de la sévérité de l’expropriation. L’Etat est le propriétaire de tout terrain qui n’a pas de titre foncier. Donc, légalement dans le processus d’expropriation l’Etat ne récupère que le droit d’occupation qu’il avait cédé aux particuliers. Pour cette raison, l’indemnisation représente la compensation pour la perte des droits. Les PAP qui n’ont pas de droits formels ne reçoivent d’indemnisation d’épuisement de droit, mais elles sont éligibles à l’assistance nécessaire pour la réinstallation de leur habitation ou de leur entreprise, ce qui représente une indemnisation de réinstallation ou de perturbation. Les catégories de PAP peuvent être définies dans les cas suivants : Perte de terrain  Perte complète. Il est toujours souhaitable que la parcelle soit remplacée par une parcelle similaire quand l’expropriation est entière.  Perte partielle. Ici deux cas peuvent se présenter : (a) La partie expropriée est si petite que les structures de la maison peuvent être réarrangées sur le reliquat de parcelle restante. Alors il devient normale qu’une compensation financière soit payée pour l’acquisition de la partie impactée. (b) L’expropriation prend une partie de la parcelle qui est si grande qu’il ne sera plus possible de réarranger les structures sur la partie restante. Ce cas sera traité comme une perte complète qui exige un remplacement du terrain. A. Perte de structures et d’infrastructures  Perte complète. Chaque structure et infrastructure (puits, clôture) est valorisée au taux de remplacement à neuf.  Perte partielle. La partie perdue est valorisée au prix de remplacement pour que la PAP puisse la remplacer. Quand l’expropriation une partie si importante que le reste de la structure ou de l’infrastructure n’est plus utilisable, alors l’expropriation doit être considérée comme complète. B. Perte de revenu  Entreprise. Droit à la réinstallation d’une nouvelle parcelle avec remboursement de tous frais administratifs, de coûts de transfert d’équipements et d’inventaire, des pertes économiques et des salaires (s’il y a lieu) pendant la période de réinstallation. Les pertes économiques se déterminent en général sur la base des impôts payés à l’Etat.  Vendeur. Droit à la réinstallation dans un nouvel endroit avec remboursement des coûts de transfert. C. Assistance aux Vulnérables. Les PAP vulnérables du fait de leurs âges avancés ou des chefs de famille veuves ou à cause de quelque handicape ou du fait de leur condition sociale auront

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besoin d’une assistance additionnelle pour identifier un nouvel environnement et se réinstaller. Le recensement des PAP devra identifier toutes ces vulnérables et préciser les causes de leur vulnérabilité.

B. Date Butoir

Selon la politique opérationnelle de la BM relative à la réinstallation involontaire, la date butoir est la date du début du recensement des populations affectées par le projet. Toutefois, cette date limite peut être aussi celle à laquelle la zone du projet a été finalisée, en préalable au recensement, pour autant que l’information sur la détermination de la zone auprès du public ait été effective, et que par la suite la diffusion systématique et permanente de l’information d’information évite un afflux supplémentaire de personnes. Dans le cadre de ce présent PAR, le recensement des personnes et des biens affectés par les travaux de construction du pont de Sérébou a suivi les étapes suivantes :

(i) Recensement des PAPs : Les premières enquêtes socioéconomiques ont été organisées du 02 au 06 novembre 2011. Au cours de ces enquêtes Il a été procédé au recensement des personnes installées dans l’emprise.

(ii) Enquête complémentaire : Une enquête complémentaire a été organisée du 22 au 25 juin 2013 en vue d’actualiser les données recueillies des premières enquêtes. Au cours de cette enquête, le Consultant en charge du PAR a procédé au recensement des chefs de ménage, des gérants d’activités économiques, des responsables d’équipements communautaires et des propriétaires de terre affectées par les travaux de construction du pont de Bassawa.

(iii) Publication de la liste de recensement : la liste des PAP a été publiée le 24 juin 2013 à Serebou par catégorie de personnes au cours d’une réunion publique. A cette occasion, le Consultant a ouvert une séance de réclamations. Les réclamations ont principalement porté sur les omissions et les erreurs sur les informations déclarées par les PAP. Enfin tous les PAP ont signé le 25 juin 2013 la liste des PAP pour confirmer que les informations qui y sont portées.

Après ces différentes étapes, les dates butoir pour l’éligibilité des personnes affectées aux bénéfices du projet sont les 2 juin 2011 et 22 juin 2013. Toute personne qui s’installera dans l’emprise passée la date du 22 juin 2013 ne sera pas éligible aux indemnisations du projet.

C. Propriétés et Personnes éligibles

Ce chapitre énumère toutes les propriétés touchées par le projet donc les personnes concernées conformément aux critères d’éligibilité et à la date butoir. Au total 26 propriétés et places d’affaires sont situées dans l’emprise du projet sont éligibles. Il s’agit :

Emprise de la voie d’accès au pont, côté village de Sérébou :

- 14 concessions totalement affectées ; - 03 Infrastructures publiques et Equipement Collectifs (IEC) - 01 terrain nu (réserve foncière destinée à accueillir la gare routière et la place du marché) ; - 08 Activités économiques

Voie d’accès du côté de Diézoué : - 01 activité agricole (plantation d’anacarde)

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Tableau 7: Propriétés et Activités Economiques éligibles

N° Catégorie de PAP Nombre Caractéristiques des propriétés affectées et /ou impacts 1 Propriétaires de biens immobiliers 14

- 13 maisons en banco couvertes de tôle, - 3 maisons en banco couvertes de paille, Propriétaires de bâtis résidents (ménages 1.1 13 propriétaires) - 4 douches, - 4 WC, - 10 cuisines - 2 Poulaillers ; - 2 séchoirs - 5 maisons en banco dont 3 couverts de tôle et 2 couverts de paille - 1 Apatam pour visiteurs

- 3 Cuisines Propriétaires de bâtis résidents (ménage 1.2 1 - 2 wc propriétaire) et de terrains nus - 2 Douche s

- 1 réserve pour la construction de la gare ; - 1 réserve pour la construction du marché ; - 1 jachère Gérants d’activités commerciales et 2 8 artisanales - Une boutique en banco : 2.1 Gérants de moyennes activités commerciales 2 - Traversée du fleuve Comoé à la pirogue 2.2 Gérants de petites activités commerciales 6 6 Hangars en bois couverts de paille

Une station de contrôle du niveau de l’eau 3 Station de relevé de niveau d’eau 1 de la Direction centrale de l’hydraulique

- Une parcelle d’anacarde ; 4 Exploitants agricoles 1 -une jachère

- Une mosquée ; 6 Equipements Communautaires 2 - un hangar communautaire

TOTAL 26

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VII. ESTIMATION DES PERTES ET LEUR INDEMNISATION

Les mesures compensatoires définies couvriront tous les préjudices que va causer le projet de construction du pont de Bassawa et de ses voies d’accès. Les principes pour le déplacement et la réinstallation des personnes affectées par le projet ont été retenus sur la base des exigences de la Banque Mondiale et de la réglementation ivoirienne en matière de déplacement involontaire. Les compensations seront donc définies sur la base par des principes généraux suivants : − le déplacement des personnes affectées par le projet s'inscrit dans la logique des déplacements involontaires et doit à ce titre se faire dans le cadre de la réglementation ivoirienne en vigueur et de la Politique Opérationnelle OP 4.12 de la Banque Mondiale; − la compensation devra permettre à la personne affectée par le projet de reconstituer au moins à l'identique les biens et les ressources affectés ; − les compensations pour des habitations et terrains doivent être calculées sur la base de la valeur de remplacement à neuf, en tenant compte des valeurs de marché pour la terre, les structures et matériaux. − dans le cas où la réglementation ivoirienne leur est défavorable, il sera fait application de certaines dispositions réglementaires de la Banque Mondiale (OP 4.12), si celles-ci s'avèrent plus favorables ; − l’aide à la réinstallation devra permettre à la personne affectée de poursuivre ses activités et/ou de reconstituer ses sources de revus ; − toutes les personnes affectées doivent être indemnisées sans discrimination de nationalité, d’appartenance ethnique, culturelle ou sociale ou de genre, dans la mesure où ces facteurs n’accroissent pas la vulnérabilité des personnes affectées par le projet et donc ne justifient pas des mesures d’appui bonifiées; − trois (3) modes de compensation sont retenus : compensation en nature, compensation en numéraire et compensation en nature et en numéraire ; des mesures d’accompagnement et de soutien économique pouvant inclure des allocations de déménagement, de transport, un suivi social du déplacement, etc., seront mises en œuvre pour assister les personnes affectées. En tenant compte des impacts du projet, il sera considéré des compensations collectives qui profiteront à toute la communauté et des compensations individuelles qui répondent aux désagréments subis par chaque individu impacté. Selon les caractéristiques des personnes identifiées dans la zone du projet, les personnes à prendre en compte seront les suivantes : − les ménages propriétaires de bâti ; − les gérants d’activités commerciales et artisanales (propriétaires et locataire de bâtis); − les propriétaires de bâtis bailleurs ; − les responsables d’équipements communautaires ; − les propriétaires de parcelles agricoles, − les propriétaires de terrain nus ; − le responsable de la traversée en pirogue ; − le service technique de l’Etat t chargé de relever le niveau de l’eau dans le fleuve Comoé La compensation collective concerne l’octroi d’un site de recasement à un groupe de personnes affectées par le projet. Définition des modalités d’indemnisation des PAP

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Les modalités de compensation proposées au cours des consultations des PAP ont porté sur trois (3) modes de compensation : la compensation en nature, la compensation en numéraire et la compensation en nature et en numéraire. Les chefs de ménages et les responsables d’équipements communautaires ont souhaité la reconstruction de leurs maisons sur un autre site. Les gérants d’activités économiques (commerçants, artisanats et planteurs) ont opté pour une indemnisation en numéraire. Compensation en nature La compensation en nature porte sur la réinstallation des personnes affectées. Elle comprend le relogement et/ou l’attribution d’un terrain nu. Modalités de relogement ou de réinstallation Le relogement s’applique aux 14 chefs des ménages et 2 responsables d’équipements communautaires Ceux-ci disposent tous de terrains dans le nouveau lotissement du village. Ils ont tous souhaité la reconstruction de leurs différents bâtiments sur ces terrains. L’évaluation des coûts de reconstruction de ces bâtis a été faite sur la base du bordereau de prix unitaires du marché qui prend en compte le prix des matériaux de construction, le transport des matériaux, les pertes et la main d’œuvre.. Tableau 8: Indemnisation en numéraire des propriétaires de bâti bailleurs Mesures de compensation Montant forfaitaire en numéraire Indemnité perte de bâti Valeur de reconstruction à neuf

Modalités de compensation de l’activité de transport (traversée en pirogue) La traversée de la Comoé par pirogue est une activité économique de type particulier, gérée communautairement par le village. Les recettes de cette activité utilisées pour règlement des problèmes du village. La construction du pont va supprimer cette activité ce qui constituera non seulement un manque à gagner économique important pour le village mais aussi et surtout la dislocation du système gestion communautaire mis en place de longues années par la population. A cette activité, il est préconisé (i) d’indemniser le village pour la perte financière subie et (2) la substitution d’une autre capable de maintenir la cohésion sociale du village tout en générant des fonds pour la prise en charge des activités d’intérêt communautaire. L’identification de cette nouvelle activité se fera par la population elle-même en collaboration avec la structure facilitatrice en charge de l’accompagnement social. Compensation en numéraire Les valeurs numéraires arrêtées sont fixées selon la catégorie de personnes à déplacer. Elles s’énoncent comme suit :

Compensation pour perte de terrain Les coûts des terrains varient en fonction du type de lotissement (villageois, privé ou Etat), des équipements et de l’éloignement du lotissement par rapport au centre ville. Le prix du mètre carré des terrains est fixé en fonction de l’emplacement du terrain. Sur la base de ces critères, l’on classe le terrain de la zone du projet comme étant des terrains villageois situés dans une zone non équipées de divers réseaux Le coût indicatif pratiqué dans la zone du projet tourne autour de 150 000 FCFA à l’hectare. Ce coût estimé prend en compte les prix du marché pour la terre. Ce prix est aussi celle estimée par les services de la Direction Régionale de la Construction de la ville dont dépend le village. Indemnisation des propriétaires de bâti bailleurs Les propriétaires de bâti bailleurs n’ont pas droit à une indemnité de déménagement s’ils habitent ailleurs et de ce fait ne sont pas concernés par le déplacement. Par contre, ils bénéficient d’une indemnisation du

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Page 45 bâti à la valeur du marché expertisée, d’une indemnité pour perte de loyers équivalant à 3 fois la valeur locative mensuelle actuelle de la maison , et si nécessaire, une indemnité pour perte de terrain. Tableau 9: Indemnisation en numéraire des propriétaires de bâti bailleurs Mesures de compensation Montant forfaitaire en numéraire Valeur expertisée (valeur à neuf sur la base du Indemnité perte de bâti prix du marché) Indemnité de perte de loyer Valeur locative x 3 mois

Compensation des propriétaires d’activités commerciales et artisanales propriétaires de bâtis Les gérants d’activités commerciales et artisanales propriétaires de bâtis perçoivent une indemnité en numéraire prévues qui se décompose comme : - Une indemnité pour perte de bâti équivalant à la valeur expertisée, - Une indemnité forfaitaire de perte de revenu équivalant à 3 fois le bénéfice net mensuel déclaré ; - Une indemnité forfaitaire de déménagement de 10 000 FCFA ;

Tableau 10: Indemnisation en numéraire des gérants d’activités économiques propriétaires de bâti Mesures de compensation Montant forfaitaire en numéraire Indemnité de perte de bâti Valeur expertisée Indemnité de perte de revenu Bénéfice net mensuel déclaré X 3 Indemnité de déménagement Forfait 10 000 FCFA

Compensation des gérants d’activités commerciales et artisanales locataires de bâtis Les mesures de compensation en numéraire prévues pour les gérants d’activités commerciales locataires des bâtiments qu’ils occupent, sont les indemnités de perte de revenu et de domiciliation de l’activité. Les valeurs numéraires sont fixées comme suit : - Une indemnité forfaitaire de perte temporaire de revenu équivalant à 3 fois le bénéfice net mensuel déclaré ; - Une indemnité de domiciliation de l’activité équivalant à trois fois le montant du loyer mensuel actuel. - Une indemnité forfaitaire de déménagement 10 000 FCFA. Tableau 11 : Indemnisation de domiciliation des activités Mesures de compensation Montant forfaitaire en numéraire

Indemnité de perte de revenu Bénéfice net mensuel déclaré X 3

Indemnité de domiciliation de l’activité Loyer mensuel payé X 3

Indemnité de déménagement Forfait 10 000 FCFA

Perte temporaire de revenus agricoles L’exploitant agricole subira une perte de revenu, en raison de la destruction d’une partie de sa plantation. La compensation comprend :

- une indemnité de perte de culture calculée selon la superficie de la parcelle cultivée et la culture pratiquée conformément à l’arrêté n°28 du 12 mars 1996 portant fixation du barème

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d’indemnisation des cultures détruites et les coûts du marché en vigueur dans la zone du projet (voir rapport de l’expert agronome en annexe) ;

- une indemnité de réinstallation comprise entre 50 000 FCFA et 300 000 FCFA selon la superficie de la parcelle et le type de culture pratiquée.

Assistance aux personnes vulnérables Une prévision sera faite dans le budget pour la prise en compte des personnes vulnérables. La liste définitive de ces personnes sera validée lors de la mise en œuvre du PAR par l’ONG et les autorités religieuses et la chefférie du village.

Autres PAPs

Aucune des PAP ne fait aparties des squatters. Alors que certains n'ont pas de titres officiels pour leurs terres, ils ont été autorisés par la collectivité locale (certifié par le chef local) d'occuper et d'utiliser le terrain. S'il ya des squatters trouvés dans la zone du projet, ils recevront'une aide pour déménager dans un endroit où ils peuvent résider, ils seront autorisés à récupérer leurs structures, les actifs et biens, et de recevoir toute autre aide nécessaire pour rétablir leurs moyens d'existence.

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Tableau 12 : Matrice de dédommagement

Type de perte Catégorie de PAP Mesures de dédommagement

En nature En espèces Autres indemnités

Propriétaire d’un terrain détenant Terrain de même Compensation numéraire, calculée sur la base de la valeur au m² Aucune un titre légal sur un lotissement superficie négociée. Cette valeur prend en valeurs de marché de compte pour la Perte de terrain terre.

Propriétaire de terrain détenant un Terrain de même Compensation numéraire, calculée sur la base de la valeur au m² Aucune acte d’une autorité traditionnelle superficie négociée. Cette valeur prend en valeurs de marché de compte pour la terre.

Perte d’espace Gérants d’activités Espace sur le site de Aucune Aucune commercial réinstallation

Perte de terres Propriétaire légal avec titre Aucune Compensation de la valeur du terrain basé sur le coût actuel de vente Aucune cultivables foncier du m². Cette valeur prend en valeurs de marché de compte pour la terre.

Propriétaire coutumier Terrain de même Valeur de superficie et de l’aménagemen qualité équivalente t du terrain sur ou supérieure à celle la base du coût perdue d’aménageme nt à l’hectare

Perte de Propriétaire légal ou coutumier, Remplacement à Valeur de reconstruction à Aucune qu’il soit résident ou non neuf en fonction de concessions et (concession résidentielle) la catégorie du neuf, basée sur le prix de marché des matériaux de construction plus

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Type de perte Catégorie de PAP Mesures de dédommagement

En nature En espèces Autres indemnités de bâtiments bâtiment les coûts de transport et de la main d’œuvre.

Propriétaire légal ou coutumier Aucune Valeur de reconstruction à neuf, basée sur la valeur expertisée et le Aucune prix de marché des matériaux. (usage commercial)

Perte Gérants d’activités commerciales Aucune Indemnité calculée sur la base minimale des revenus moyens estimés, Aucune pour l’équivalent de 3 mois d’activité temporaire de revenu pendant Propriétaires de Aucune Compensation forfaitaire pour l’équivalent de 3 mois de revenu Aucune locatif et suite au logements locatifs déplacement Exploitants agricole Aucune Indemnité calculée sur la base de la superficie et de la spéculation, Aucune pour l’équivalent d’un cycle de culture

Perte de Locataires (gérants d’activités) Aucune Indemnité forfaitaire de relogement de 3 mois selon le mode de calcul Aucune logement ou défini installation commerciales

Perte Propriétaire d’équipements privés Reconstruction sur Compensation calculée sur la base de la valeur expertisée Aucune d’équipements un autre site

Frais de Tous les ménages et gérants Aucune 10 000 FCFA par ménage pour couvrir les frais de déménagement Aucune d’activités déménagement 10 000 F CFA à 100 000 F CFA selon la taille de l’activité

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VIII. LES MESURES DE REINSTALLATION

Expropriation des terrains dont les propriétaires ont des actes légaux Il s’agit des propriétaires ayant un Titre foncier (TF) qui donne un droit réel, complet et intangible et autres statuts légaux sur le terrain, notamment le permis d’occuper ou le bail et toutes formes légales reconnues par l’administration donnant un droit réel. Les propriétaires concernés par une expropriation sont indemnisés dans le cadre de l’application des dispositions du décret portant expropriation pour cause d’utilité publique.

L’évaluation des biens (bâtis et terrains) expropriés est faite par le MCAU suivant le barème applicable. Une compensation complémentaire est appliquée si le coût du marché est supérieur à celui du barème. Plusieurs options d’indemnisation sont offertes aux PAP à savoir compensation en numéraire totale, compensation partielle en numéraire, en plus du terrain, ou relogement. En pratique, un accord amiable est recherché entre la CE-PAR (le cas échéant le Comité de suivi) et la personne affectée. Ce n’est que dans le cas où un accord n’ait été trouvé que les indemnisations sont réglées par voie judiciaire. En ce cas, le dossier est transmis au Tribunal qui prononce un jugement d’expropriation. Indemnisation des personnes installées sur le domaine public ou sans actes légaux Cette procédure concerne les personnes installées sur le domaine public ou sur des terrains n’ayant aucun titre légal (les actes de vente et autres papiers n’ayant aucune valeur légale du point de vue de l’administration). La procédure d’expropriation selon les dispositions du décret du 25 novembre 1930 ne s’applique pas donc à ces personnes. Elles ne perçoivent que des indemnisations relatives aux investissements réalisés et la perte de revenu.

Ce cas s’est appliqué aux propriétaires des bâtiments dans les villages sans aucun titre de propriété et aux gérants d’activités économiques installées sur le domaine public. Indemnisation des jachères En côte d’Ivoire le coût au mettre carré d’un terrain en milieu rural dépend de plusieurs paramètres : le niveau d’équipement de la zone lotie, l’éloignement par rapport à la ville, la pression foncière de la zone, etc. Processus de négociation des indemnisations :

Des négociations collectives ont été organisées avec les personnes affectées par le projet. Ces séances de négociation ont porté sur les mesures générales d’indemnisation PAP selon leurs catégories. L’organisation de la négociation de leurs indemnisations a suivi le processus suivant : − Les PAP ont été invitées à la négociation : L’information et l’invitation ont été portée par le consultant qui s’est déplacé dans le village; − Le Consultant a expliqué au cours des séances de négociation toutes les modalités de compensation/indemnisation offertes à la catégorie de PAP concernée. Les PAP ont désigné en leur sein un représentant pour mieux défendre leurs intérêts communs et les rassurer sur la transparence de l’opération ; − Les méthodes d’évaluation des biens affectés ont été expliquées par le Consultant. Ces séances ont rassemblé l’ensemble des personnes affectées dans village

Outre ces négociations sur les mesures générales de l’indemnisation, il sera organisé des négociations individuelles. Ces négociations porteront sur les montants des indemnisations accordées à chaque PAP.

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En cas de désaccord sur le montant de la compensation, un autre rendez-vous sera pris pour une autre négociation sur la base des éléments fournis par la PAP pour contester sa compensation. Cela sera répété autant de fois qu’il est nécessaire jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé à l’amiable. Des expertises contradictoires seront parfois nécessaires pour finaliser la négociation. Mesures de réinstallation Montants des indemnisations et autres mesures compensatoires : Les mesures compensatoires négociées avec les différentes catégories de personnes affectées par le Projet sont présentés dans la partie suivante.

Compensation des propriétaires des biens immobiliers Compensation des propriétaires résidents (ménages propriétaires)

Les 14 chefs de ménage propriétaires de bâtis ont souhaité la reconstruction de leurs maison.

Le coût global pour la reconstruction de l’ensemble des bâtiments est évalué à 68 700 000 FCFA . Ces maisons seront construites en matériaux conventionnels à la différence de celles qu’elles remplacent qui étaient soit en terre battue ou en brique de banco. Dans chacune de ces concessions il sera construit également une toilette améliorée (Type CREPA).

Indemnisation des propriétaires bailleurs de bâtis à usage commercial

Deux bâtis à usage commercial seront détruits par les travaux d’aménagement de la voie d’accès au pont. Il s’agit d’un bâtiment en banco et d’un hangar en bois couvert de paille. Les propriétaires de ces bâts les mettent en location à des personnes qui y ont aménagé respectivement une boutique et un point de vente de nourriture. La boutique en banco construite par monsieur xxx sur une partie de son lot abritant son ménage. Le hangar quant à lui est construit sur le domaine public de la voie.

Les indemnités accordées à ces 2 propriétaires bailleurs sont les suivantes :

- Une indemnité en numéraire pour le propriétaire du hangar évaluée à 40 000 FCFA

Indemnité de perte de revenu locatif pour les 2 propriétaires bâtis estimée à 30 000 FCFA soit 15 000 CFA par personneLes mesures compensatoires pour les 2 propriétaires bailleurs s’élèvent à 70 000 FCFA .

Compensation des propriétaires de terrains nus Il s’agit de la jachère située avant le fleuve Comoé et les réserves destinées à la construction du marché et de la gare routière.

Dans la zone du projet, 1 hectare de terre est vendue à 150 000 FCFA. La superficie de terrain occupé par le projet est de 4 000 m² pour la jachère située avant le pont, 1609 m² pour la gare routière et 549 m² dans le lot du marché soit un total de 6 158 m².ou 0,62 ha.

Le terrain étant vendu par ha, l’indemnité pour la perte 0,62 m² de terrains nus est évaluée à 150 000 FCFA.

Assistance pour l’établissement de titre de propriété : Une assistance sera accordée aux 14 chefs de ménage propriétaires de bâtiment et les 2 responsables d’équipement communautaires. Parmi ces 14 chefs de ménage, un (1) dispose deux terrains et les treize autres un (1) terrain chacun. Les deux (2) responsables d’équipements communautaires possèdent également un (1) terrain par personne. Ce sont au total 17 nouveaux lots qui feront l’objet d’établissement d’un titre de propriété. Le coût relatif à l’établissement de lettre d’attribution pour un lot s’élève 30 000 CFA .

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Le coût global de l’assistance pour l’établissement de titre de propriété est de 510 000 FCFA

Mesure pour le cadastrage des lots Le lotissement du village effectué par les villageois n’est pas encore approuvé par le Ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme. Afin de sécuriser les personnes qui seront réinstallées sur les lots de ce lotissement, l’expert géomètre agrée de la zone sera commis pour le cadastrage du lotissement. Les frais de cadastrage sont estimés à 1120 000 FCFA .

Indemnisation de perte de revenus des gérants d’activités économiques Ces mesures s’appliquent aux 8 gérants d’activités commerciales et artisanales (5 gérants d’activité propriétaires de bâtis, 2 gérants locataires), 1 propriétaire de parcelle d’anacarde et le responsable de la traversée du fleuve.

Compensation des gérants d’activités commerciales et artisanales propriétaires de bâti : Les 5 gérants propriétaires de bâti perçoivent une indemnité en numéraire qui se compose comme suit :

- Une indemnité en numéraire pour la perte de bâtis évaluée à 487 500 FCFA

- Une indemnité de perte de revenu estimée à 945 000 CFA

- Une allocation de déménagement fixée à 50 000 FCFA soit 10 000 par personne.

L’indemnité globale des 5 gérants d’activités commerciales et artisanales propriétaires de bâti est évaluée à 1 482 500 FCFA

Compensation des gérants d’activités commerciales locataire de bâti : Les mesures compensatoires accordées aux 2 gérants d’activités commerciales et artisanales locataires des bâtis exploités sont :

- Une indemnité de perte de revenu estimée à 270 000 CFA

- Une indemnité de domiciliation de l’activité estimée à 30 000 FCFA

- Une allocation pour le déménagement fixée à 20 000 FCFA soit 10 000 par personne. L’indemnité globale des 2 gérants d’activités commerciales et artisanales locataires s’élève à 320 000 FCFA

Compensation pour l’activité de transport : traversée à la pirogue de la Comoé Pour la compensation de perte définitive de l’activité de traversée de la Comoé. Un montant de 2.160.000 FCFA (correspondant à trois fois leur gain annuel maximum soit 720.000 F au taux de 60.000 F/jour) sera accordé à la communauté villageoise pour la création d’une autre activité en substitution. La structure facilitatrice qui sera recruté pour l’accompagnement social pourra les assister dans l’indentification d’une telle activité.

Indemnisation du propriétaire de la parcelle d’anacarde. L’exploitant agricole affecté par le projet percevra les indemnités suivantes :

- Une indemnité de perte de revenu évaluée à 250.000 FCFA

- Une indemnité de perte de terrain estimée à 150 000 FCFA. Pour acquisition d’1 hectare en compensation de l’espace perdu dans son champ

L’indemnité totale accordée au propriétaire de la parcelle agricole est évaluée à 400 000 FCFA

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NB : Le nombre de pieds a été estimé par rapport à la norme par hectare qui est de 105 à 116 pieds. Quant à la valeur des pieds qui varie entre 300FCFA et 4000FCFA (Arbres fruitiers selon le barème), le montant de 250000FCFA choisi est fonction du rendement de la plantation de la densité et de l’entretien.

Compensation des responsables d équipements communautaires Deux (2) équipements communautaires sont dans l’emprise du Projet. Il s’agit de la mosquée et du hangar faisant office de foyer de jeune.

Mesures compensatoires de la mosquée :

Le responsable de la mosquée a demandé la reconstruction de la mosquée sur un autre site. Le coût la reconstruction de la mosquée est évalué à 8 880 000 FCFA

Mesures compensatoires du centre socioculturel :

Le responsable du hangar faisant office de place publique a opté pour sa reconstruction. Le coût des travaux de reconstruction est évalué à 3 850 000 F CFA.

Mesure de compensation des 9 échelles de mesure graduée pour le contrôle du débit du fleuve Le déplacement et la réinstallation de ces 9 échelles a été évalué à 3.377.160 F CFA

Mesures d’accompagnement Une série de mesures sera mise en œuvre pour l’accompagnement social des personnes vulnérables affectées par le projet et pour l’amélioration du cadre de vie de l’ensemble de la population villageoise. Ces mesures se présentent comme suit :

Accompagnement social des personnes vulnérables

Une provision de 5 000 000 FCFA sera mise en place pour l’accompagnement social des personnes vulnérables affectées par le projet et pour l’amélioration du cadre de vie de l’ensemble de la population villageoise.

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IX. BUDGET DES INDEMNISATIONS : LIBÉRATION DE L’EMPRISE

Le montant du budget prévisionnel de la libération de l’emprise est estimé à 95 886 626 CFA (quatre vingt quinze millions huit cent quatre vingt six mille six cent vingt six) Tableau 13 : Budget de l’Emprise : N° Libellé Montants 1 Compensation des propriétaires résidents (ménages propriétaires 68 700 000 2 Indemnisation des propriétaires bailleurs de bâtis à usage commercial 70 000 3 Compensation des propriétaires de terrains nus 150 000 4 Assistance pour l’établissement de titre de propriété 510 000 5 Mesure pour le cadastrage des lots 1 120 000 Indemnisation de perte de revenus des gérants d’activités 6 1 482 500 économiques 7 Compensation des gérants d’activités commerciales locataire de bâti 320 000 8 Compensation pour l’activité de transport 2 160 000 9 Indemnisation du propriétaire de la parcelle d’anacarde 400 000 10 Mesures compensatoires de la mosquée 8 880 000 11 Mesures compensatoires du centre socioculturel 3 850 000 12 de compensation des 9 échelles de mesure graduée 3 377 160 13 Coût de la libération des emprises 87 169 660 Marge de négociation et imprévus (10%) du coût de libération des 14 8 716 966 emprises 15 Coût total de la libération des emprises 95 886 626

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X. SELECTION ET PREPARATION DU SITE DE REINSTALLATION

Toutes les concessions affectées seront reconstruites sur la plateforme existante du village. A l’exception de 2 chefs de ménage, tous les autres disposent d’un lot dans le nouveau lotissement. Ceux-ci ont souhaité leur réinstallation sur ces lots. Concernant les chefs de ménage ne disposant pas de lot, 2 lots seront acquis par le projet. La sélection et la préparation d’un site de réinstallation n’est pas de ce fait nécessaire.

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XI. LOGEMENTS, INFRASTRUCTURES ET SERVICES SOCIAUX

Les logements : Parmi les 14 concessions affectées 2 sont des terrains nus qui sont partiellement affectés. Si la partie restante n’est pas suffisamment large pour accueillir la gare routière et le marché, alors des lots de remplacement seront acquis par le projet. Les bâtis dans les 12 autres concessions seront reconstruits par le projet en matériaux conventionnels (briques de ciments les toits en tôles etc …) sur la base des surfaces bâties inventoriées. Pour assainir le village et réduire les risques de contamination des maladies d’origines fécale, les latrines existantes dans les concessions à reconstruire seront remplacées par des latrines type CREPA (Centre Régional pour l’Eau potable et l’Assainissement). Les concessions qui n’en disposaient pas et qui seront déplacées seront dotées d’une latrine au moment de leur construction.

Les autres structures autres que les chambres à coucher ; les cuisines et les toilettes, c'est-à-dire les petits miradors et les poulaillers seront compensées en espèce.

Les infrastructures et équipements collectifs (IEC) : La mosquée et le centre socioculturel seront reconstruits en matériaux conventionnels.

Pour s’approvisionner en eau potable le village de Sérébou ne dispose que d’une seule pompe à motricité humaine. Si le recensement démographique de 1998 avait estimé la population du village à environ 500 personnes, aujourd’hui, sa population est estimée à plus de 800 (huit cent) personnes et la seule pompe existante n’est pas suffisante pour un approvisionnement correct de la communauté en eau potable. Les normes Ivoirienne en matière d’hydraulique villageoise prévoient 1 pompe pour 500 habitants et 1 pompe supplémentaire pour chaque groupe de 100 personnes additionnelles. Autrement dit, le village de Sérébou avec ses 800 âmes devraient avoir à sa disposition au moins 3 points d’eau potable en vertu des normes en vigueur.

Dans le cadre de ce Plan de Réinstallation il est prévu la construction d’un second point d’eau à motricité humaine pour faire face aux besoins d’eau potable des résidents et du flux des migrants en quête d’emplois sur les chantiers de la construction du pont et de ces voies d’accès.

Il est recommandé que les installations (forage équipé de pompe manuelle, les bâtiments abritant les ateliers et l’infirmerie) de l’entreprise qui sera en charge des travaux de construction du pont et de ses voies d’accès soient construites de manière à pouvoir les récupérer à la fin du chantier et les convertir pour compléter les infrastructures et équipement collectifs de Sérébou.

Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), l’école communautaire de trois (3) salles de classe, bien que n’étant pas affectée par les travaux sera reconstruite.

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XII. PROTECTION ET GESTION ENVIRONNEMENTALE

L’opération étant limitée à la réinstallation des PAP dans leur propre village, il n’y a pas d’impacts environnementaux particuliers envisagés.

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XIII. PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE

L’information et de la consultation ont pour objectifs d’offrir une opportunité à toutes les parties prenantes du projet et aux personnes affectées par le projet de s’impliquer et de participer à l’élaboration et à la mise en œuvre du plan d’Action de réinstallation. Elle permet également de faciliter les négociations pour fixer l’indemnisation des PAP.

Consultation des parties prenantes

Les parties prenantes rencontrées pendant la mission sont la Cellule de Coordination du PRICI, l’Agence de Gestion des routes (AGEOUTE), la Direction Régionale de l’Agriculture de Prikro et la Sous-préfecture de Famienkro.

Au démarrage de la mission, une séance de travail a lieu avec la Cellule de Coordination du PRICI en vue de : (i) recevoir l’ensemble des documents disponibles sur le projet notamment les études techniques et le rapport d’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) réalisés dans le cadre du projet ; (ii) obtenir des précisions sur les TDRs et la consistance de la mission ; (iii) organiser les visites guidées de la zone du projet ; etc.

Les différents points discutés au cours des rencontres avec la Cellule de Coordination du PRICI ont porté sur les limites des prestations du Consultant (définir ensemble la zone directe du projet et les personnes à recenser), les différents acteurs pouvant apporter leur appui dans la conduite du projet, l’organisation des consultations publiques, les mesures compensatoires, les alternatives envisageables pour minimiser le déplacement involontaire, les réponses à apporter aux observations et doléances faites par la population pendant les consultations, etc.

La Direction Régionale de l’Agriculture a été rencontrée pour l’organisation de l’expertise des parcelles agricoles affectées par le projet. Au cours de cette séance de travail les objectifs et les méthodes des expertises ont été fixés.

Les rencontres avec la sous-préfecture de Famienkro ont porté sur l’organisation de la consultation du publique, l’actualisation du recensement des personnes affectées et l’organisation des négociations.

Information, Sensibilisation et Consultation de la population

Les activités menées envers la population ont pour objectifs d’informer et de les sensibiliser sur le bien fondé du projet, de collecter des informations auprès de la population sur les impacts sociaux du projet en vue de proposer des mesures idoines, de l’associer dans l’élaboration du plan d’action de réinstallation du projet, et de la consulter en vue de lui offrir l’opportunité d’interagir et d’émettre des avis et suggestions dans la mise en œuvre du Plan.

Avant le démarrage des opérations de recensement, le Consultant a mené des actions d’information et de sensibilisation sur le bien fondé du projet, les modalités pratiques du recensement, de la collecte des données socio-économiques et d’évaluation des biens affectées, ainsi que les mesures sociales qui seront mises en œuvre à travers le plan d’action de réinstallation. Pendant cette opération, les chefs de ménage, les gérants d’activités économiques (commerçants, artisans et exploitant agricole) les responsables d’équipement communautaires rencontrés dans l’emprise du projet ont été visités individuellement.

Des entretiens avec des acteurs sociaux identifiés ont été menés en vue de relayer l’information. Il s’agit notamment du chef de villages, des présidents des jeunes et des représentants des personnes affectées.

Des réunions d’information et de consultation publique se sont tenues avec les différentes catégories de personnes affectées par le projet (gérants d’activités, les chefs des ménages et les propriétaires bailleurs , propriétaires de parcelle agricole , responsables d’équipements communautaires et

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Page 59 propriétaires de terrains nus ). Au cours de ces réunions les points suivants ont été développés : la consistance du projet de construction du pont , le plan d’Action de Réinstallation des personnes susceptibles d’être affectées par le projet, la sensibilisation sur le bien fondé du projet, l’organisation du recensement, les modalités d’indemnisation, le dispositif de recours, etc.

Au cours des débats, les questions et les préoccupations des populations ont porté sur les points essentiels suivants : (i) les impacts des travaux; (ii) date de démarrage et la durée des travaux ; (iii) les modalités d’indemnisation, (iv) la possibilité de reconstruire des maisons pour les propriétaires résidents.

Des réunions d’information et de consultation publique se sont tenues avec les différentes catégories de personnes affectées par le projet (gérants d’activités, les chefs des ménages et les propriétaires bailleurs , propriétaires de parcelle agricole , responsables d’équipements communautaires et propriétaires de terrains nus ) Au cours de ces réunions les points suivants ont été développés : la consistance du projet de construction du pont , le plan d’Action de Réinstallation des personnes susceptibles d’être affectées par le projet, la sensibilisation sur le bien fondé du projet, l’organisation du recensement, les modalités d’indemnisation, le dispositif de recours, etc.

Au cours des débats, les questions et les préoccupations des populations ont porté sur les points essentiels suivants : (i) les impacts des travaux; (ii) date de démarrage et la durée des travaux ; (iii) les modalités d’indemnisation, (iv) la possibilité de reconstruire des maisons pour les propriétaires résidents.

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XIV. INTEGRATION AVEC LES POPULATIONS HOTES

Les PAP vont se réinstaller dans leurs quartiers habituels par conséquent il n’y aura pas de problème d’intégration avec les populations d’accueil.

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XV. RESPONSABILISATION DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PAR

• Organismes responsables des activités de réinstallations

Le dispositif de mise en œuvre du PAR est organisé autour des structures suivantes : un comité de pilotage, un comité de suivi, une cellule de maîtrise d’œuvre et une commission d’indemnisation.

Le Comité de Pilotage :

La maîtrise d’ouvrage du Plan d’Action de Réinstallation des personnes affectées par le projet de construction du pont de Bassawa , est assurée par le comité de pilotage et de suivi du PRICI mis en place pour assurer la coordination entre les ministères, et servir d'entité d’arbitrage dans la mise en œuvre du projet. Il est présidé par le Ministre des Infrastructures Économiques. Le Comité de Pilotage de la mise en œuvre du PAR est composée de :

− Ministère des Infrastructures Economiques : un (1) représentant (Le ministre)

− Ministère de la Construction, du Logement de : un (1) représentant (Le ministre) l’Assainissement et de l’Urbanisme

− Ministère de l’Agriculture : un (1) représentant (Le ministre)

− Ministère de l’Economie et des Finances : un (1) représentant (Le ministre)

− Cellule de coordination du PRI-CI : un (1) représentant (Coordonnateur du PRI-CI)

Le Comité de Suivi :

Le Comité de Suivi est chargé de suivre régulièrement l’avancement de la mise en œuvre du PAR pour le compte de toutes les parties concernées. Il validera les modalités d’indemnisation proposées par le PAR.

Il est également chargé de mener les négociations avec les propriétaires des terrains à exproprier avec qui la CE-PAR n’a pas pu obtenir d’accord sur les compensations. En cas d’échec des négociations, le Comité de suivi saisit le Comité de pilotage.

En vue d’assurer la cohérence de la réinstallation avec la politique générale du Gouvernement en matière de déplacement involontaire et compte tenu des spécificités propres aux opérations de déplacement de populations, notamment celle relative au foncier qui en constitue le principal enjeu, la maîtrise d’ouvrage déléguée du PAR a été confiée à l’AGEROUTE qui préside le Comité de Suivi.

Le Comité de Suivi qui assure la maîtrise d’ouvrage déléguée comprend notamment les structures suivantes :

− Ministère des Infrastructures Economiques : un (1) représentant (AGREROUTE)

− Ministère de la Construction, du Logement : un (1) représentant (Direction Régionale de la de l’Assainissement et de l’Urbanisme Construction et de l’Urbanisme)

− Ministère de l’Agriculture : un (1) représentant (Direction Régionale de la de l’Agriculture)

− Ministère de l’Economie et des Finances : un (1) représentant (Contrôleur budgétaire)

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− Préfecture de Prikro : un (1) représentant (Préfet)

− Cellule de coordination du PRI-CI : un (1) représentant (Coordonnateur du PRI-CI )

− Sous préfet de Famienkro : Un représentant

− Cellule d’exécution du PAR : un (1) représentant (ONG)

Cellule de maitrise d’œuvre du PAR :

La Maîtrise d’œuvre du Plan d’Action de Réinstallation des personnes affectées par le projet est assurée par une cellule spécialement conçue pour cette opération, dirigée par le représentant de la Direction du Ministère de la Construction , du Logement , de l’Assainissement et de l’Urbanisme et placée sous la supervision du Comité de Suivi et de la Cellule de Coordination du PRICI.

Cette cellule est dénommée « Cellule d’Exécution du PAR du projet de construction du pont de Bassawa », en abrégé « CE-PAR ».

La CE-PAR est composée des structures suivantes :

- Ministère des Infrastructures Economiques : un (1) représentant (AGEROUTE)

− Ministère de la Construction, de : un (1) représentant (Direction Régionale de la l’Assainissement et de l’Urbanisme Construction et de l’Urbanisme)

− Ministère de l’Agriculture : un (1) représentant (Direction Départementale de l’Agriculture)

− Préfecture de Prikro : Un (1) représentant

− Ministère de l’Economie et des Finances : un (1) représentant (Agent Comptable du PRICI)

− Sous-préfecture de Famienkro : un (1) représentant

− ONG ou spécialiste en action sociale : un (1) représentant (Assistante sociale ou sociologue)

− Personnes affectées : Deux (2) représentants (1 représentant des propriétaires de bâtis, et 1 représentant des gérants d’activités économiques)

Le bureau de la CE-PAR de Sérébou est situé dans les locaux de la sous-préfecture de Famienkro.

Les principales missions assignées à la CE-PAR Sérébou sont les suivantes :

− organiser la tenue des négociations sur les compensations avec les personnes à déplacer ; − établir et faire signer les certificats de compensation et les reçus d’indemnisation ; − procéder au paiement des indemnisations en numéraire et à la réinstallation des personnes affectées éligibles ; − assister de manière spécifique les groupes vulnérables avant, pendant et après le déplacement ;

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− élaborer tous documents nécessaires à l’exécution du PAR : notes et rapports, dossiers d’appel d’offres, marchés, décomptes, etc. ; − constituer l’archivage des documents du projet ; − assister le Maître d’Ouvrage délégué sur toutes questions se rapportant au PAR ; − etc. Les responsabilités assignées à chaque structure de la CM-PAR se présentent comme suit. Ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme : La Direction de la Construction et de la Maintenance du MCLAU a réalisé l’évaluation des bâtiments et des constructions affectées par le projet. La Direction de l’Urbanisme est chargée de la recherche des terrains en compensation, d’établir les différents actes de propriétés, d’établir les dossiers techniques de terrains à exproprier et de l’organisation de la procédure d’expropriation. Ministère de l’Agriculture : La Direction départementale de l’Agriculture a réalisé l’évaluation agricole des cultures affectées par le projet, sur la base de leur barème officiel. Ministère des Infrastructures Economiques : AGEROUTE est chargée de la délimitation de l’emprise du projet et d’étudier avec l’entreprise les alternatives proposées pour minimiser le déplacement de personnes et faire exécuter les travaux en compensation (reconstruction des clôtures et réhabilitation des bâtis partiellement affectés, par exemple). Préfecture de Prikro : La Préfecture de Prikro assure la vice présidence de la cellule et est chargée de la sécurisation des opérations d’indemnisation et de libération de l’emprise. Avec la Mairie, elle aura pour mission de facilité l’organisation des réunions publiques. La sous-préfecture de Famienkro : La sous-préfecture est chargée de l’organisation des réunions publiques, de l’information de la population, de l’organisation des enquêtes de commodo et incommodo, et de la recherche de sites de réinstallation. Ministère de l’Economie et des Finances : L’agence comptable du PRICI est chargée du paiement des indemnisations. Consultant en charge De la mise en œuvre du PAR : Le Consultant sera chargé de l’organisation de la consultation de la population, du suivi des opérations de paiement et de rédiger les procès verbaux de négociation et des certificats de compensation.

ONG : L’ONG aura pour mission entre autres, l’assistance des PAP au moment des négociations, la médiation et le suivi de la réinstallation. Dans le cadre du présent PAR, cette ONG sera chargée des tâches suivantes :

− l’information de la population sur leur mécanisme d’indemnisation ; − la sensibilisation et l’information de chaque catégorie de personnes affectées par le projet ; − le recueil des doléances de la population et la négociation de ces doléances auprès de la CE- PAR ; − le suivi interne des opérations d’indemnisation (notamment le suivi des négociations sur les indemnisations, la signature des certificats de compensation et le contrôle de l’exécution des paiements) ; − le suivi social de personnes vulnérables identifiées ; − participer au contrôle interne en s’assurant que les paiements sont effectués avant le déplacement ; − l’accompagnement social de la mise en œuvre du PAR. Personnes affectées : Deux représentants des personnes affectées seront désignés par leurs pairs pour participer aux séances de négociation et le suivi des indemnisations au sein de la CE-PAR.

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Appui extérieur à la Cellule d’Exécution du PAR : Le comité de suivi désignera un conseil juridique pour le suivi des intérêts de l’Administration pour les litiges éventuels traités par voie de justice et un huissier de justice pour les constats de lieux après la libération de l’emprise. Organigramme du dispositif d’exécution du PAR L’organigramme d’exécution du PAR est le suivant.

Maître d’Ouvrage [Comité de Pilotage du PRI-CI]

Maître d’Ouvrage Délégué Liquidateur des dépenses [Comité de Suivi du PAR] [ Agent comptable du PRI-CI]

Maître d’œuvre [ Cellule d’Exécution du PAR]

Suivi et Evaluation

Personnes affectées Riverains de la Personnes vulnérables par le projet zone du projet

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XVI. PROCEDURES DE RECOURS : MECANISME DE GESTION DES RECLAMATIONS ET CONFLITS i

Après l’approbation du PAR par la BM les PAP seront informer par la cellule d’exécution du PAR (CE-PAR) sur les procédures à suivre pour exprimer les réclamations et présenter des doléances. Ces procédures sont détaillée dans le chapitre xI responsabilité dans la mise en œuvre du PAR. L’option privilégiée pour le règlement des différents cas de plaintes et de doléances enregistrés et ceux qui peuvent subvenir dans le cadre du présent PAR, est le traitement à l’amiable.

Le traitement des réclamations et conflits suit trois (3) étapes principales :

Etape1 : le Comité Local de Médiation (CLM):

Les membres sont :

- le Chef du village (ou son représentant)

- les chefs de quartiers

- les chefs religieux

- Deux (2) représentants des PAP (1 homme et 1 femme)

- Le Maire de Commune (ou son représentant)

- Les représentants des organisations socioprofessionnelles

- L’ONG en charge de l’intermédiation sociale qui en assurera le secrétariat.

- Un (1) représentant du Maître d’ouvrage.

Le CLM a pour mission d’enregistrer toutes les réclamations venant des PAP et d’essayer de les résoudre à l’amiable.

Toutes les réclamations résolues ou non seront consignées dans des fiches au niveau de l’ONG en charge de la médiation pour les besoins d’archivage et de préparation des rapports mensuels d’activités de mise en œuvre du PAR.

Les réclamations qui n’auront pas trouvé de solution satisfaisante au niveau du CLM seront transférées avec toute la documentation requise au niveau de la CE-PAR.

Etape2 : la CE-PAR

La CE-PAR est la structure qui est chargée de négocier les montants des expropriations des PAP. C’est elle aussi qui reçoit et traite toutes les réclamations.

En cas de désaccord elle envoie le dossier au niveau du Comité de pilotage. Après trois tentatives de conciliation sans succès, le Comité de Pilotage établit un Certificat de désaccord qui sera signé par toutes les parties. Cet acte marque la fin du processus de la négociation à l’amiable et le début de la phase judiciaire.

Etape3 : La justice

Le dossier sera confié à un juge des expropriations. En attendant la délibération, les fonds d’indemnisation des biens évalués seront placés en consignation et le PRI-CI autorisé à prendre possession des biens en question pour libérer l’emprise des travaux.

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XVII. CALENDRIER D’EXECUTION

Pour gagner du temps et minimiser le risque de retard dans la mise en œuvre du PAR, le PRI-CI doit prendre des dispositions nécessaires pour la préparation et la publication (i) du décret de Déclaration d’Utilité Publique et (ii) le décret de cessibilité.

Le gouvernement de la Côte d’Ivoire et la Banque Mondiale doivent approuver séparément le Plan d’Action de Réinstallation. Une fois le PAR approuvé la CE-PAR doit le mettre immédiatement en œuvre pour permettre la libération des emprises afin que les opérations de réinstallations soient terminées avant le début des travaux du pont et de ces voies d’accès.

Après l’approbation du PAR l’étape suivante sera (i) la préparation et publication d’un Arrêté de Cessibilité des biens situés dans l’emprise, (ii) la mise en place de la Commission Administrative d’Evaluation et d’Expropriation ; (iii) le recrutement d’une ONG facilitatrice pour la sensibilisation et la formation des PAP pour leur pleine participation au processus en de mise en œuvre du PAR.

En principe les travaux de construction ne pourront commencer qu’une fois l’ensemble des PAP sont compensées et réinstallées définitivement. Aucune réinstallation transitoire n’est souhaitable, toutefois si les négociations avec une PAP dure plus longtemps que prévue et toute possibilité de négociation est épuisée, il est alors permis d’avoir recours à la procédure de consignation préconisée par la législation Ivoirienne pendant que le juge des expropriations statue. Durant cette phase de règlement du différend la législation autorise la libération de l’emprise. Dans un tel cas, il revient à la PAP de se réinstaller en attendant la décision du juge. Les frais de réinstallation temporaires seront pris en charge par le PRI-CI dans le cas ou la légitimité de la plainte de la PAP est reconnue par la cour.

Tableau 14 : Calendrier prévisionnel des activités de mise en œuvre du PAR

N° Activités Délais 1 Déclaration d'Utilité Publique août-13 2 Déclaration de Cessibilité août-13 3 Approbation du PAR par La BM 15-août-13

Mise en place de la Commission Administrative d’Indemnisation et de 4 Fin Août, 2013 Purge des Droits Coutumiers

5 Recrutement et mobilisation de l'ONG facilitatrice Fin Août, 2013 6 Négociation et paiement des indemnisations des PAP septembre, 2013

Préparation et adjudication du marché de construction des logements et IEC 7 Septembre, 2013

Préparation et approbation sociale des plans architecturaux types des 8 maisons à construire Octobre, 2013

9 Début de reconstruction des logements et IEC 15-oct-13

Fin décembre, 10 Réception des logements-Réinstallation-libération des emprises 2013

11 Début des travaux de construction du pont Décembre, 2013

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XVIII. SUIVI EVALUATION

Les procédures de suivi commenceront dès l’approbation du PAR et bien avant le paiement des indemnisations et le déplacement des populations. L’objectif du suivi est de signaler aux responsables du projet tout problème qui survient et d‘assurer que les procédures du PAR sont respectées.

L’évaluation du plan de réinstallation peut être menée une fois que la plus grande part des indemnisations est payée et que la presque totalité de la réinstallation est achevée. L’objectif de l’évaluation est de certifier que toutes les PAP sont bien réinstallées et que toutes les activités économiques et productives sont bien restaurées.

A. SUIVI Le principal objectif du suivi interne est de s’assurer que la compensation et la mise en œuvre du plan d’action de réinstallation s’effectuent conformément échéanciers. Le PRICI pourra contractera un Consultant expérimenté pour assurer le suivi interne de la mise en œuvre du PAR.

Les principaux indicateurs à suivre sont : − Le paiement de la compensation aux différentes catégories de PAP selon la politique de compensation décrite dans le PAR ; − L’assistance pour la réinstallation de toutes les catégories de personnes déplacées ; − L’information du public, la diffusion de l’information et les procédures de consultation ; − L’adhésion aux procédures de redressement des torts ; le nombre de réclamations enregistrées ; le nombre de réclamations résolues et le temps moyen nécessaire pour résoudre une réclamation ; − La remise en service de toute activité économique, commerciale ou agricole ; − La coordination institutionnelle pour la réalisation des activités de réinstallation et le début des travaux de génie civil ; − La satisfaction des PAP avec les actions d’indemnisation et de réinstallation.

Le PRI-CI remettra à la Banque Mondiale tous les mois un rapport de suivi sur le déroulement des activités de mise en œuvre du PAR. Les rapports incluront entre autres informations : • Les montants alloués pour les activités ou les compensations ; • Le nombre de réclamations enregistrées et le nombre de celles qui ont été traitées ; • Les activités planifiées pour le prochain mois.

B. EVALUATION Les objectifs de l’évaluation sont : • De fournir une source d’évaluation indépendante pendant la mise en œuvre des activités de réinstallation et de compensation ; • De fournir une évaluation globale du PAR à partir d’une perspective globale en vue d’en tirer des leçons qui pourront servir pour les future PAR. Les indicateurs suivant seront suivis par le Consultant que le PRI-CI aura commis à cette tâche : • Paiement des compensations (i) Le paiement complet des compensations doit être remis aux personnes déplacées dans les meilleurs délais avant l’expropriation ; (ii) Le montant de la compensation doit être suffisant pour remplacer les biens perdus ;

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(iii) La compensation pour les bâtiments affectés doit être équivalente au coût de remplacement des matériaux et de la main d’œuvre basée sur les prix en vigueur dans la construction ; aucune déduction ne doit être faite concernant la dépréciation du bâtiment ou de la valeur des matériaux récupérables ; • Consultation du public et connaissance de la politique de compensation (i) Les personnes affectées doivent être pleinement informées et consultées sur les procédures d’acquisition de terrain et de réinstallation ; (ii) Le Consultant chargé du Suivi doit participer aux rencontres d’information afin d’évaluer les activités de consultation, les problèmes et questions qui sont posées pendant les Assemblées et les solutions qui sont proposées. (iii) Le consultant devra évaluer également la connaissance par les PAP de la politique de compensation et de leurs droits. • Restauration des activités économiques : les personnes déplacées doivent être contrôlées pour vérifier si elles ont pu restaurer leurs activités économiques. • Niveau de satisfaction : (i) Le niveau de satisfaction des personnes déplacées sur les différents aspects du PAR doit être évalué et noté; (ii) Le déroulement de la procédure de redressement des torts et la rapidité de la réparation seront évalués.

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XIX. COUTS ET BUDGET

Le budget global de la mise en œuvre du PAR est estimé à 134.886.626 F CFA (cent trente quatre millions huit cent quatre vingt six mille six cent vingt six).

Il inclut (i) le coût d’acquisition de l’emprise et (ii) des provisions pour les mesures d’accompagnement social et les prestations de l’ONG facilitatrices ; le suivi-évaluation, la communication et la diffusion du PAR et les imprévus.

Ces coûts seront à la charge du gouvernement de la Côte d’Ivoire qui les financera sur la dotation sur la part Etat déjà disponible sur le compte de contrepartie du Projet.

Tableau 15 : Budget prévisionnel de la mise en œuvre du PAR N° Libellé Montants 1 Compensation des propriétaires résidents (ménages propriétaires) 68 700 000 2 Indemnisation des propriétaires bailleurs de bâtis à usage commercial 70 000 3 Compensation des propriétaires de terrains nus 150 000 4 Assistance pour l’établissement de titre de propriété 510 000 5 Mesure pour le cadastrage des lots 1 120 000 Indemnisation de perte de revenus des gérants d’activités 6 1 482 500 économiques 7 Compensation des gérants d’activités commerciales locataire de bâti 320 000 8 Compensation pour l’activité de transport 2 160 000 9 Indemnisation du propriétaire de la parcelle d’anacarde 400 000 10 Mesures compensatoires de la mosquée 8 880 000 11 Mesures compensatoires du centre socioculturel 3 850 000 12 de compensation des 9 échelles de mesure graduée 3 377 160 13 Coût de la libération des emprises 87 169 660 Marge de négociation et imprévus (10%) du coût de libération des 14 8 716 966 emprises 15 Coût total de la libération des emprises 95 886 626 16 Mesures d'accompagnement social 7 000 000 17 Coût d'installation d'un second point d'eau potable 8 000 000 18 Prestation de l'ONG ( 10000000 19 Communication et diffusion du PAR 2 000 000 20 Fonctionnement de la CE-PAR 5 000 000 21 Consultant en charge du suivi interne de la mise en œuvre du PAR 4 000 000 22 Suivi -Evaluation Externe 3 000 000

134886626 23 COUT GLOBAL DU PAR

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XX. DIFFUSION DU PAR

Une fois approuvé par le gouvernement de la République de Côte d’Ivoire et la Banque Mondiale, le PAR sera affiché sur le site web du PRI-CI et des copies seront déposées aux chefs-lieux des Communes concernées. La Banque Mondiale de son côté l’affichera sur son site InfoShop, à Washington, DC.

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XXI. ANNEXES

Annexe 1 : Rapport d’études socio-économiques

Sommaire

1. INTRODUCTION ...... 72 1.1. Contexte de l’étude et objectif de l’étude ...... 72 1.1.1. Contexte du projet ...... 72 1.1.2. Objectifs de l’étude socio-économique ...... 72 1.1.3. Portée du présent document ...... 73 2. PRESENTATION DU PROJET ...... 73 2.1. Présentation du promoteur ...... 73

2.1.2. La cellule coordination de coordination du PRI-CI ...... 74 2.1.3. Agence d’exécution : AGEROUTE ...... 76 4.1.1. Situation administrative ...... 82 4.1.2. Historique ...... 82 4.1.3. Population : ...... 82 4.1.4. Vie sociale et politique ...... 82 4.1.5. Vie culturelle ...... 83 4.1.6. Vie économique ...... 84 4.1.7. Infrastructures sociales de base ...... 85 4.1.8. Type de lotissement ...... 85 4.1.9. Perceptions et attentes des populations du projet de construction du pont de Bassawa ...... 85

2.2. Description des activités du projet ...... 77 3. METHODES EMPLOYEES ...... 78 3.1. Exploitation des documents ...... 78 3.2. Enquêtes de terrain ...... 78 3.3. Elaboration des supports d’enquête ...... 80 3.4. Organisation de la collecte des données ...... 80 4. RESULTAT DE L’ENQUETE SOCIO-ECONOMIQUE ...... 82 4.2.4.1. CaractéristiquesGénéralités sur socioéconomiques le village de Sérébou des ...... personnes...... affectées par le Projet ...... 86 82 4.2.1. Caractéristiques des ménages ...... 88 4.2.2. Caractéristiques des activités économiques recensées ...... 91 4.2.3. Caractéristiques des équipements communautaires ...... 92 4.2.4. Caractéristiques de la station de relevée du niveau d’eau ...... 92 4.3. Attentes des PAPs vis-à-vis du projet et nature de la compensation souhaitée ...... 93 4.4. Difficultés de l’enquête ...... 93 4.5. Conclusion...... 93 5. ANNEXES ...... 95

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1 INTRODUCTION

Contexte de l’étude et objectif de l’étude

111 Contexte du projet

L’Etat de Côte d’Ivoire a signé le 16 Septembre 1998, un accord de crédit d’un montant de 130,6 Millions de DTS (soit environ 180 Millions de dollars US) en partenariat avec la Banque Mondiale en vue de procéder à une réorganisation du secteur des transports ivoiriens dans le cadre du Projet CI- PAST (Programme d’Ajustement et d’Investissement des Transports en Côte d’Ivoire). A la faveur de la reprise de la coopération financière entre la Côte d’Ivoire et la Banque Mondiale, le projet CI-PAST a été restructuré et bénéficie d’une prorogation de 24 mois à compter de la levée de la suspension des décaissements du 15 juin 2004. Dans le contexte de sortie de crise, le Gouvernement a décidé d’utiliser le reliquat du crédit disponible (16,852 millions DTS) pour soutenir le processus de réunification du pays et désenclaver les populations et les zones de productions agricoles.

Par ailleurs, la politique en matière d’infrastructures routières ayant privilégié le développement de grands axes structurants d’orientation Nord-Sud pour desservir les pays limitrophes sans façades maritimes, il devient économiquement nécessaire d’optimiser le réseau routier par la création d’axes transversaux d’orientation Est-Ouest. Cette nécessité suscite d’accorder une priorité absolue à la construction d’ouvrages d’art pour faciliter les liaisons transversales du pays (d’Est en Ouest).

En cohérence avec ces orientations du Gouvernement, la mise en œuvre du projet CI-PAST se traduit non seulement par la construction d’ouvrages de franchissement sur l’ensemble du territoire mais également par la réalisation d’une étude d’ouvrages d’art.

C’est dans ce contexte qu’une partie des ressources du projet CI-PAST est affectée à l’étude de faisabilité technico-économique et environnementale de trois ouvrages d’art sur les fleuves Comoé, Sassandra et Marahoué.

L’objectif sectoriel de l’étude est l’amélioration de l‘efficacité du système de transport tandis que l’objectif spécifique vise à déterminer la solution optimale devant améliorer la qualité du franchissement des fleuves concernés par les automobilistes.

La réalisation de cette étude a été confiée au groupement SCET Tunisie/ICI-CI par ordre de service N° 200920 daté du 01 décembre 2009, et notifié le 07 décembre 2009.

Mais, cette étude était en cours d'exécution quand le CI-PAST est arrivé à son terme. Vu l'importance du projet, il a été relancé par le projet d'urgence de renaissance des infrastructures en Côte d'Ivoire.

Le présent rapport concerne le cas spécifique de l'ouvrage de franchissement sur la Comoé dont la réalisation engendrera de nombreux impacts, notamment, sur l'environnement socio-économique. Pour atténuer ces impacts, un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) sera élaboré dans le cadre de cette étude conformément aux dispositions de la Directive 4.12 de la Banque Mondiale.

112 Objectifs de l’étude socio-économique

La politique opérationnelle de la Banque Mondiale stipule que tout projet imposant une relocalisation ou une perte d’habitat et entrainant une perte de biens ou d’accès à ces biens, une perte de sources de revenu ou de moyens d’existence des personnes affectées, un préjudice à leurs moyens de subsistance, doit faire l’objet d’une réinstallation, dans des conditions identiques ou meilleures, des personnes déplacées. C’est donc pour répondre à ces objectifs qu’un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) des personnes affectées par la construction du pont de Bassawa a été élaboré.

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L’étude socio-économique a pour objectifs de collecter des informations sur l’environnement social , économique et culturel sur Sérébou et les personnes et biens en vu de l’élaboration du Plan d’Action de Réinstallation.

De façon concrète, elle vise à :

- Décrire l’environnement socio-économique de Sérébou

- Recenser les personnes et biens situés dans l’emprise du projet ;

- décrire les caractéristiques socio-économiques des personnes affectées par le projet,

- Etablir le profil socio-économique des personnes affectées par le projet

113 Portée du présent document

Le présent document constitue le rapport de l’étude socio-économique réalisée dans le cadre de l’élaboration du Plan d’Action de Réinstallation des personnes affectées par le projet de construction du pont de Bassawa.

Il est structuré en 3 chapitres indiqués ci-dessous :

Chapitre 1 - Introduction

Chapitre 2 - Méthodologies employées : il résume la méthodologie de collecte de données pour la description de l’environnement de la zone du projet et les activités préparatoires de l’étude

Chapitre 3 - Synthèse de l’enquête socio -économique : il présente d’une part, les résultats de l’environnement socio-économique du village et de l’opération de recensement des, chefs de ménage, des gérants d’activités commerciales, artisanales, les responsables d’équipements communautaires et des propriétaires d’activités agricoles rencontrées dans l’emprise de la voie .

Les annexes sont constituées par les supports d’enquête et la liste des personnes rencontrées.

2 PRESENTATION DU PROJET

Présentation du promoteur

1.1.1.1. Maitre d’Ouvrage : Ministère des Infrastructures Economiques

Le Ministère des Infrastructures Economiques a en charge la mise en œuvre et le suivi de la politique de développement des infrastructures. A ce titre, et en liaison avec les différents départements ministériels, il a l’initiative et la responsabilité des secteurs suivants : (i) Routes et ouvrages d’art ; (ii) Infrastructures de transport et (iii) Infrastructures d’hydrauliques humaines.

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Pour l’exercice de ses attributions, le Ministre des Infrastructures Economiques dispose, outre le Cabinet et les Services rattachés, de :

− cinq (5) Directions Centrales :

⋅ la Direction des Affaires Administratives et Financières (DAAF),

⋅ la Direction des Infrastructures Routières (DIR),

⋅ la Direction de l'Hydraulique Humaine (DHH).

⋅ la Direction de la Programmation et de l’Evaluation (DPE)

⋅ la Direction des Infrastructures Portuaires, Ferroviaires et Aéroportuaires.

− quatre vingt quatre (84) Services Déconcentrés constitués de :

⋅ dix-neuf (19) Directions Régionales des Infrastructures Economiques

⋅ cinquante trois (53) Directions Départementales des Infrastructures Economiques

⋅ douze (12) Directions Territoriales de l'Hydraulique

Le Ministère des Infrastructures Economiques exerce la tutelle et le contrôle technique sur les établissements et organismes dont la mission entre dans le cadre de ses attributions, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur. Ce sont :

− Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE) ;

− Fonds d’Entretien Routier (FER) ;

− Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics (LBTP) ;

− Port Autonome d’Abidjan (PAA) ;

− Port Autonome de San Pedro (PASP) ;

− Office Nationale de l’Eau Potable (ONEP)

− Société d’Exploitation et de Développement Aéroportuaire, Aéronautique et Météorologique (SODEXAM).

L’adresse géographique et les contacts du Ministère des Infrastructures Economiques sont les suivants :

Ministère des Infrastructures Economiques Adresse géographique : Immeuble Postel 2001 Rue le cœur, a cote de l'ambassade de France Adresse Postale : B.P. V 6 Abidjan Côte d'Ivoire Tel : 20 34 73 11 / 20 34 73 15 Fax : 20 21 37 30 E-mail: [email protected] E-mail: [email protected] 112 La cellule coordination de coordination du PRI-CI

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Le Projet de Renaissance des Infrastructures de Côte d’Ivoire (PRI-CI) a été approuvé le 26 juin 2012 par le gouvernement ivoirien et la Banque Mondiale. Il a pour objectif d’améliorer l’accès aux infrastructures de base dans les zones urbaines et rurales ciblées, offrant de réelles potentialités économiques D’un coût global de deux cent millions (200 000 000 ) de dollars EU ; le PRI-CI est co- financé à partir d’un don de l’Association Internationale de Développement (IDA), d’un montant de cent millions (100 000 000 ) de dollars EU (n °H 7900-CI) et d’une contrepartie financière de l’Etat de Côte d’Ivoire du même montant . La durée du Projet est de quatre (4) ans.

Dans le cadre du Projet d’urgence de Renaissance des Infrastructures de Côte d’Ivoire (PRI-CI) une cellule de coordination a été mise en place. Cette cellule a pour mission d’assurer le suivi et le contrôle des trois composantes du PRI-CI à savoir :

Composante A-Réhabilitation des infrastructures urbaines à Abidjan, Bouaké, Korhogo, Soubré San-Pedro et Abengourou. Elle se subdivise en 4 sous composantes :

− (i) : Réhabilitation de 80 km de routes primaires et secondaires notamment le bitumage, le drainage, l’éclairage public et réhabilitation d’établissements scolaires, centres de santé et de bâtiments publics situés à proximité de ces routes − (ii) : Approvisionnement en eau potable à Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké et Korhogo : réhabilitation de certaines infrastructures de production d’eau existantes et extension des réseaux de distribution d’eau ; − (iii) Assainissement , drainage et prévention des inondations (Abidjan, Yamoussoukro, Abengourou , Bouaké , Korhogo , San-Pedro et Daloa) : amélioration du drainage des bassins versants d’Abidjan , réhabilitation des réseaux de collecte des eaux pluviales, remplacement des dalles des puisards sur les artères principales d’Abidjan, formulation et actualisation des plans directeurs de drainage, études techniques pour la mise en place d’un système de drainage efficace du bassin de Banco , − (iv) Electricité et éclairage public (Abidjan , Yamoussoukro , Bouaké et Korhogo) : remplacement efficace du système d’éclairage public avec la prévention des vols d’équipements à Abidjan , réhabilitation et extension du réseau de distribution d’électricité avec mise en conformité des branchements illégaux à Yamoussoukro et Korhogo.

Composante B- Réhabilitation des infrastructures rurales. Elle comprend 3 sous-composantes à savoir :

− (i) réhabilitation et entretien de 700 km de pistes rurales reliant les zones de production agricole de la région de la Nawa et aménagement physique des liaisons entre le réseau de routes primaires de la région du Bas Sassandra et le Port de San-Pedro, − (ii) construction d’un pont de traversée du fleuve Comoé à la hauteur du village Sérébou afin de relier Dabakala à Tanda en passant par Bassawa (Sérébou), − (iii), réhabilitation des infrastructures commerciales actuelles, des plates formes logistiques agricoles et des infrastructures sociales de base à Soubré pour desservir les zones de production agricole de la région du Bas-Sassandra et réhabilitation des réseaux et systèmes d’approvisionnement en eau des zones de la région du Nawa.

Composante C-Gestion et coordination du Projet :

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Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante infrastructure routière du Projet d'Urgence

L’adresse géographique et les contacts de la Cellule de Coordination du PRI-CI sont les suivants :

Cellule de Coordination du PRI-CI Adresse géographique : Cocody, II Plateaux Vallons (derrière PAKO) Citée LEMANIA, lot 1802 Adresse Postale : 08 BP 2346 Abidjan 08 Côte d’Ivoire Tel : +225 22 40 90 90 / 22 41 47 74 Fax : 22 41 35 59

113 Agence d’exécution : AGEROUTE

L’Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE), en tant qu’agence d’exécution du volet infrastructures routières du Ministère des Infrastructures Economiques est le Maître d’Ouvrage Délégué du projet.

L’AGEROUTE est une société d’Etat régie par la Loi n° 97-519 du 4 septembre 1997 portant définition et organisation des sociétés d’Etat, le Décret n° 2001-592 du 19 septembre portant création de l’AGEROUTE et, à titre subsidiaire, par les dispositions législatives et réglementaires applicables aux sociétés anonymes, notamment par l’Acte uniforme de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) du 17 avril 1997, relatif au Droit des sociétés commerciales et du Groupement d’Intérêt Economique.

L’AGEROUTE a pour objet d’apporter à l’Etat son assistance pour la réalisation des missions de gestion du réseau routier dont il a la charge. A cet effet, elle concourt, à l’exécution des missions d’assistance à la maîtrise d’ouvrage ou de maîtrise d’ouvrage délégué qui lui sont confiées par l’Etat, à la préparation et à l’exécution des tâches de programmation, de passation de marchés, de suivi des travaux, de surveillance du réseau et de constitution et d’exploitation des banques de données routières.

Le capital social de l’AGEROUTE est de trois cent millions (300 000 000) de francs CFA.

La société est administrée par un Conseil d’Administration de 5 membres dont la politique est mise en œuvre par un Directeur Général assisté de deux (2) DGA, de 5 directeurs (Directeur des Projets, Directeur des Etudes et de la Gestion du Réseau, Directeur des Travaux d’Entretien Routier, Directeur Financier et Comptable, Directeur de l’Audit et des Méthodes), de 6 services (marchés et contrats, ouvrages d’art, juridique, approvisionnement et logistique, communication, ressources humaines) et de 10 délégations territoriales. Ces dernières ne sont pas mises en place.

Les adresses de l’AGEROUTE sont les suivantes :

Direction Générale de l’Agence de Gestion des Routes

Immeuble AGEROUTE, Avenue Terrassons de Fougères, Abidjan-Plateau

08 B.P. 2604 Abidjan 08

Tel: (225) 20-25-10-00/02

Fax: (225) 20-32-28-95/20-25-10-23

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E-mail : [email protected]

Dans le cadre du présent projet, l’AGEROUTE assume la responsabilité organisationnelle à l’égard de (i) la conception, la construction, l’exploitation et la modification éventuelle ; (ii) de la mise en œuvre des mesures d’atténuation et de compensation liées aux impacts des travaux sur l’environnement ; et de la mise en œuvre du plan de surveillance environnementale et sociale.

Description des activités du projet

Le projet consiste en la construction d'un pont sur le fleuve Comoé au point de franchissement situé entre le village de Sérébou et celui de Diézoué d'une part, et d'autre part, l'aménagement de voies d'accès de chaque côté du pont. La description détaillée des travaux est présentée comme suit:

1.1.1.2. Aménagement les routes d’accès en chaussée non revêtues: Les rampes d'accès permettent d'accéder à l’ouvrage et sont constituées en remblai sélectionné de fruits 2H/1V, avec des pentes en profil en long de 0.5 à 1.8%. Ces rampes ont une largeur en tête de 11 mètres.et le profil en travers type proposé pour les voies d’accès, comprend une chaussée non revêtue de 7,0 mètres et deux accotements de 2,00 mètres. La hauteur maximale des remblais constitutif sera de 8 mètres du côté de Bassawa et de 7 mètres du coté de Sandégué. Les pentes transversales sont de 3 % en section courante, et de 5% sur les accotements.

1.1.1.3. Aménagement des voies d’amorces revêtues : Ces voies d’amorce revêtues seront sur les remblais d’accès de par et d’autre de l’ouvrage sur un linéaire de 50 mètres. Le profil en travers retenu pour les voies d’amorce de l’ouvrage est à deux voies, comportant une chaussé de 7 m de largeur et deux trottoirs de 1,5 m chacun. La couche de roulement est en béton bitumineux de 5 cm d’épaisseur.

1.1.1.4. Réalisation de l’ouvrage de franchissement sur le cours d’eau: Cet ouvrage en béton précontraint a une longueur totale de 152 m et comporte quatre travées indépendantes de 37 m de portée chacune.

Le tablier est constitué de 4 poutres en double T de hauteur constante égale à 2,20 m. Ces poutres ont une épaisseur d’âme variable de 22 cm en travée à 40 cm sur appui. Les tables de compression et les talons ont des largeurs respectives de 1,7 m et 0,7 m. Les poutres sont solidarisées entre elles par des entretoises au niveau des appuis et un hourdis coulé sur place, d’épaisseur constante égale à 18 cm supportant la chaussée.

Les appuis sont fondés sur des pieux de 1200 mm pour les culées C1, et C5, ainsi que pour les piles P2. Les piles P3 et P4 seront quant à elles fondées de manière superficielle.

La voie de circulation de l’ouvrage sera constituée d’une chaussée à deux voies de 7,5 m de largeur et deux trottoirs de 1,25 m chacun. La couche de roulement est en béton bitumineux de 5 cm d’épaisseur sur la chaussée et de 3 cm sur les accotements.

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L’ouvrage sera muni d’un ensemble d’équipements de sécurité comprenant des glissières de sécurité, des panneaux de signalisation ainsi que des signalisations horizontales réfléchissantes. Il est prévu l’éclairage des voies d’accès à l’ouvrage.

L’ouvrage sera protégé des crues exceptionnelles par un ensemble d’infrastructures de protection comprenant des enrochements, des pérré-bétonnés ainsi que des engazonnements des talus de remblais. Le drainage des eaux sur l’ouvrage sera assuré par les descentes d’eau qui aboutiront sur des fossés de bas de talus.

3 METHODES EMPLOYEES

Pour la collecte des données à proprement dit, nous avons utilisé deux méthodes : − L’exploitation des documents existants ; − Les enquêtes socio-économiques sur le terrain. Exploitation des documents

Cette tâche a été réalisée à partir d’une compilation de la documentation existante. Les documents que nous avons exploités sont les suivants : − Les rapports d’études socio-économiques réalisées dans la zone du projet ; − Les fiches monographiques de Prikro et de sérébou ; − Les rapports du recensement général de la population et de l’habitation de 1998 ; − Les documents concernant la situation du site.

Enquêtes de terrain

Les enquêtes de terrain ont complété l’exploitation des documents. La conduite de ces enquêtes a permis d’avoir des entretiens avec la population du village, de la sensibiliser sur le bien fondé du projet, d’expliquer le PAR et de recueillir ses avis et suggestions. Elles ont également permis de recenser les personnes et biens susceptibles d’être affectés par le projet

1.1.1.5. Visite de terrain Avant de procéder aux enquêtes et recensement des personnes affectées, une visite approfondie de terrain a été effectuée par les représentants de la cellule de coordination du projet (PRI-CI), de l’Agence de Gestion des routes (AGEROUTE) et du Consultant en charge de l’élaboration du Plan d’Action de Réinstallation (P.AR.). Il a été question lors de cette visite, d’avoir un aperçu plus détaillé sur l’environnement général, de déterminer de façon précise l’emprise des voies d’accès à l’ouvrage et d’identifier les contraintes de la mission.

1.1.1.6. Information et consultation du public La participation des populations, s’avère très importante. Au delà de son caractère social et économique, la construction du pont doit rencontrer non seulement l’adhésion des autorités administratives mais aussi celle des populations. C’est pourquoi, la prise en compte de leurs opinions respectives est un facteur de réussite du projet. Aussi, l’expérience que nous avons dans le cas des études similaires montre que la sensibilisation des populations, ainsi que leur implication dans la

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Page 79 conduite de l’étude sont nécessaires pour la reconnaissance et l’acceptation réciproque des droits, intérêts et aspirations des uns et des autres.

Dans le cadre de cette étude, des actions d’information ont été menées auprès des autorités administratives et villageoises, des chefs de ménages , des gérants d’activités économiques, des chefs religieux et des populations.

1.1.1.7. Consultation des autorités administratives La Sous-préfecture a été informée de la réalisation de l’étude. Des séances de travail ont été tenues avec madame le sous-préfet de cette circonscription administrative. Une première séance a été organisée au début de la mission dans les locaux de la Préfecture de Prikro. Elle nous a permis de présenter l’étude et de définir ensemble les stratégies adéquates pour mieux informer les populations et organiser les enquêtes socio-économiques. Une réunion de synthèse s’est tenue à la sous-préfecture de Famienkro, au cours de laquelle le bilan des actions menées dans le cadre de cette étude a été fait. Le processus de mise en œuvre du PAR a été également présenté par l’équipe de la mission.

1.1.1.8. Consultation des autorités villageoises A la suite de ces séances de travail, nous avons établi un programme de rencontres avec les autorités villageoises (notamment le chef de village et la notabilité). Une stratégie d’approche a été arrêtée de commun accord avec celles-ci afin d’éviter d’éventuels conflits qui pourraient entraver la bonne conduite de l’étude.

1.1.1.9. Consultation des bénéficiaires Les enquêtes socio-économiques ont portée sur les catégories de personnes suivantes :

− les autorités administratives et traditionnelles ; − les propriétaires ou gérants d’activités socio-économiques ; − les chefs de quartiers; − les populations.

Trois méthodes ont été utilisées pour la collecte des informations à savoir : l’entretien individuel, le focus groupe et l’observation directe de terrain.

L’entretien individuel s’est réalisé auprès des chefs de ménage, gérants d’activités économiques (commerçants artisans, planteurs) et responsables d’équipements communautaires installés dans l’emprise du projet.

Le focus groupe a été utilisé pour la conduite des entretiens de groupe. Le groupe d’entretien était composé de la chefferie locale, des représentants des jeunes et des femmes.

L’observation a consisté à suivre la manière de faire et de vivre des populations de villages.

Les thèmes majeurs abordés au cours de ces entretiens sont : l’identification du village (dénomination, signification, historique de peuplement etc), l’organisation socio-culturelle du village (structures sociales, la vie culturelle) la vie économique (activités économiques, potentialités

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économique), connaissance du projet (degré d’information et d’implication des populations des villages) et les conditions de libération de l’emprise du Projet etc.

Résumé des entretiens et référence au PV ou compte rendu de la consultation publique qui sera annexé au PAR

La conduite des enquêtes sur le terrain a été réalisée à travers des réunions et des interviews individualisées. Les interviews ont été menées à partir de fiche d’enquête.

Elaboration des supports d’enquête

Dans le cadre de cette étude, trois supports d’enquête ont été élaborés à savoir : − Le guide d’entretien a permis de recueillir les informations générales sur le village, son origine de peuplement, son organisation socioculturelle (us, coutumes, religions etc.) sa vie économique, les infrastructures sociales de base et recueillir les avis, suggestions et attentes de la population sur la construction du pont. − Les fiches de recensement : les 3 types de fiches ont été élaborés selon les catégories de PAPs en présence (Chefs de ménage, gérants d’activités commerciales et artisanales, responsables d’équipements communautaires, propriétaires bailleurs). Ces fiches ont permis d’identifier ces différentes catégories de PAPs et d’évaluer leurs biens affectés par le projet; − La fiche de recensement des activités agricoles a permis d’identifier les propriétaires de ces activités et d’évaluer les superficies occupées et leurs revenus.

Une copie de chaque support se trouve en annexe de ce rapport.

Organisation de la collecte des données

Pour le bon déroulement des opérations de terrain, les dispositions suivantes ont été prises.

1.1.1.10. La définition du calendrier des enquêtes A la suite de la réunion d’information de la population, un calendrier a été établi fixant la durée des enquêtes de concert avec les autorités villageoises.

1.1.1.11. Le marquage à la peinture des bâtiments affectés Avant l’opération de recensement des personnes affectées par le projet, l’équipe a procède au marquage à la peinture de tous les bâtiments installés dans l’emprise du projet. Des numéros d’identifiant ont été porté sur chaque bâtiment. Les identifiants portés sur les bâtiments prennent en compte le nom de la localité, la catégorie de PAPs et le numéro d’ordre d’identification. A titre d’exemple : − SE/M/001 pour le ménage n°1 − SE/ AE/ 001 pour l’activité économique n°1 − SE/EQ/001 pour l’équipement n°1 Signification des éléments composant l’identifiant : SE = Sérébou ; M= ménage (concession), AE = activité économique (commerce, artisanat), EQ= équipements communautaires (mosquée, hangar servant de place publique, station de relevé de niveau d’eau du fleuve)

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1.1.1.12. La collecte des données La collecte des données générales sur le village a été effectuée au travers du guide d’entretien élaboré à cet effet. L’administration de ce guide d’entretien a concerné les autorités villageoises, le président des jeunes, la présidente des femmes et les chefs religieux.

Un recensement des propriétaires des activités commerciales, artisanales et agricoles a été effectué sur l’emprise de la voie d’accès au pont.

Ces opérations ont été réalisées par le Consultant sociologue qui a une expérience des enquêtes socioéconomiques et capable de s’adapter aux contraintes que nécessite ce type de travail.

1.1.1.13. Traitement des données et interprétation Le nombre de personnes affectées par le projet étant de moindre importance (26 personnes), le dépouillement a été fait manuellement et le traitement final des données obtenues sous EXCEL

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2 RESULTAT DE L’ENQUETE SOCIO-ECONOMIQUE

Généralités sur le village de Sérébou

211 Situation administrative

Le projet de construction du pont de Bassawa se situe dans le département de Prikro dans la Région du Iffou dont Daoukro est le Chef lieu. Le Département de Prikro a été créé en 2005 par décret n°2005-251 du 07 juillet 2005. Situé sur l’axe Daoukro-Dabakala (à 72 Km de Daoukro), le département de Prikro s’étend sur une superficie de 2 400 km². Ses limites territoriales sont : (i) au Sud par le département de Daoukro, (ii) au Nord par le département de Dabakala, (iii) à l’Est par les départements de Tanda et Bondoukou ; (iv) à l’Ouest par le département de M’Bahiakro. Il se subdivise en 5 sous-préfectures à savoir Prikro, Koffi-Amonkro, Amiannou, Nafana et Famienkro. Sérébou, le site de construction du pont fait partie des treize villages de la sous-préfecture de Famienkro. Le village est situé à 16 km de Famienkro et 7 km de Groumania , son voisin.

212 Historique

Les ancêtres fondateurs du village de Sérébou sont issus de la migration du peuple Baoulé du Ghana vers la Côte d’Ivoire sous la conduite de la Reine Abla Pokou. Ils appartiennent au sous-groupe baoulé appelé Ano ou encore Ando. Les Ando formaient l’avant-garde de l’armée de la Reine Pokou. A ce titre après la traversée de la Comoé et dans la progression de la Reine vers le centre du pays, il leur a été confié la garde du fleuve afin de faire barrage à l’ennemi. C’est ainsi qu’ils installèrent dans la zone de Prikro. C’est dans ce contexte que fut crée Sérébou par Nanan Wagara. KPIN. Ce nom a été donné au village parce qu’il était peuplé par des guerriers et quelque soit ce que l’ennemi arrêtait comme plan d’attaque, il renonçait à la vue du village d’où le nom sérébou qui signifierai si tu prends une décision, tu renonce. Sérebou est délimité à l’est et au nord par le fleuve Comoé, à l’ouest par Groumania et au sud par Famienkro.

213 Population :

Selon le recensement de 1998, la population de Sérebou était de 510 personnes dont 263 hommes et 247 femmes. Cette population est estimée aujourd’hui 822 personnes selon les données recueillies au district sanitaire de Prikro.

214 Vie sociale et politique

1.1.1.14. Organisation sociale Le village de Sérébou est subdivisé en 3 quartiers qui constituent les grandes familles du village. A la tête de chaque famille il se trouve un chef. Ces quartiers sont : (i) N’zôsso avec pour chef BRAHIMA Siriki également chef du village, (ii) Tanouasso dont le chef se nomme ABOU Lamine, (iii) Kotokosso dirigé par Gaoussou Daoussou. Le chef de famille ou de quartier constitue le garant de l’unité de la famille. Tous les membres se retrouvent en lui et lui vouent un respect. Ces chefs de famille sont choisis par succession de père en fils.

1.1.1.15. Vie associative Il existe dans le village plusieurs organisations socioprofessionnelles d’entraide non structurées. Les jeunes et les femmes sont les principaux animateurs de ces organisations. Les plus représentatives sont :

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- la Mutuelle pour le développement de Sérébou Comoé : elle regroupe tous les fils du village sur l’ensemble du territoire. Elle a pour objectif le développement du village.

- l’association des jeunes : regroupant les jeunes du village, elle mène plusieurs actions notamment les travaux dans les plantations des membres, réaliser les travaux dans les plantations des personnes non membres sous forme de contrat, ainsi que l’achat d’anacarde.

- l’association des femmes,: c’est un regroupement de femmes qui a pour objectif la création de champs de cultures vivrières et maraichères ( maïs , manioc , aubergine , gombo etc.)

- l’association des jeunes musulmans : c’est une association religieuse qui a pour objectif la formation spirituelle des jeunes.

1.1.1.16. Organisation politique L’organisation politique est centralisée au tour du chef du village qui est aidé dans sa tâche par les notables composés de membres des grandes familles. A sérébou, l’accession au trône de la chefferie se fait par héritage de père à fils. Depuis la fondation du village, sept (7) chefs se sont succédé. Il s’agit de WANGARA Kpin (fondateur du village) ; WANGARA Kan, PA Siriki, NANAN Ekra , EKRA Brou Brahima, SOMAN Djedjinan, et BRAHIMA Siriki ( actuel chef du village depuis 1979).

1.1.1.17. Mode de gestion du foncier A serebou toutes les terres appartiennent au chef du village, le chef de terre en est le gardien. En cas de besoin de terre, le concerné s’adresse au chef de terre qui transmet la demande au chef du village. Après analyse le chef du village autorise ou non au chef de terre d’octroyer la parcelle. Le terrain devient la propriété de l’acquéreur. Dans la réalité ; il existe des terrains individuels (octroyé par le chef de village) et des terrains appartenant au chef du village.

Les terrains affectés par le projet sont de deux sortes à savoir :

- (i) terrains individuels : il s’agit de terrain appartenant au propriétaire de la parcelle d’anacarde et au chef du village ;

- (ii) terrains collectifs : ce sont des réserves foncières prévues pour la réalisation de la gare routière et le marché du village. Ces réserves ont été identifiées au nom du chef du village, qui est propriétaire de toutes les terres.

Selon les enquêtes réalisées, il n’y a jamais eu de conflit relatif au foncier dans le village ; tous reconnaissent le droit de propriété du chef de village sur l’ensemble des terres.

215 Vie culturelle

1.1.1.18. Religion La vie socioculturelle de la population de Sérébou, est régie par la religion musulmane. Selon les informations recueillies auprès du chef et sa notabilité, les Ano ont rencontré cette religion avant de migrer en Côte d’Ivoire. La presque totalité de la population pratique cette religion. Le village dispose d’une mosquée où tous les fidèles se rendent pour accomplir leurs prières quotidiennes.

Les fêtes musulmanes (tabaski, ramadan et autre) constituent de ce fait les principales manifestations socioculturelles du village.

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1.1.1.19. Sites sacrés et interdits du village Plusieurs sites ont été depuis la création du village classés comme sacrés. Ce sont : la forêt Assienou, la savane Kodinikemou (qui mange tout), Soboca (adorer la montagne). Il est interdit d’entreprendre en ces lieux des plantations agricoles ou d’y aller avec des chaussures. En cas de violation de ces interdits le fautif donne 2 poulets et 1 cabri (pour celui qui y est allé avec des chaussures) et 2 poulets, 1 cabri, et 1 bœuf (pour celui qu’y fait un champ ) en guise de réparation de la faute commise.

La rivière Comoé était interdite aux femmes les lundi et vendredi. Cependant cette interdiction est aujourd’hui levée.

Les totems du village sont les suivants : (i) Balayer après 18 h ; (ii) avoir des rapports sexuelles avec une femme en brousse, (ii) élever un animal de couleur noir, (iii) le chien En cas de violation de ces totems les sanctions sont 1 bœuf pour celui qui a des relations sexuelles avec une femme en brousse et 1 cabri pour les autres.

1.1.1.20. Habitat et cadre de vie des populations Les maisons du village sont construites en terre battue couvertes de tôle ou de pailles. Certaines de ces maisons sont crépies avec du ciment .Compte tenu de la vétusté de ces bâtiments, on note des fissurations au niveau de certaines d’entre elles. Au niveau de l’assainissement, on note la présence de fosses sceptiques individuelles par endroit et l’absence de réseaux de drainage des eaux pluviales.

2 16Vie économique

1.1.1.21. Agriculture L’agriculture constitue la principale activité économique de la zone du projet. Il s’agit de l’agriculture arbustive de rente centrée sur l’anacarde. Outre cette culture pérenne, les populations pratiquent les cultures vivrières qui sont principalement le manioc, le maïs, l’igname etc. Les cultures maraîchères ne sont pas en reste. En effet, les populations issues de la zone du projet cultivent de la tomate, du piment, des aubergines, du gombo, du chou, de la salade verte, etc. Ce sont ces activités agricoles qui constituent la principale source de revenu des populations du village.

Cependant il est à noter que les difficultés liées à l’évacuation des produits de l’agriculture vers les grands centres urbains du fait de l’impraticabilité de la route.

1.1.1.22. Commerce et artisanat Les activités commerciales sont caractérisées par les points de vente de produits alimentaires (petits restaurants, vente de beignet), de boutiques et de vivriers. Les activités artisanales quant à elles sont composées de menuiseries et d’atelier de réparation d’appareils électroménagers.

1.1.1.23. Transport Le transport au niveau du village est assuré par des véhicules de transport en commun et la pirogue pour la traversée de la Comoé. De façon générale, les voies d’accès au village sont impraticables. Des travaux de réhabilitation de ces voies sont en cours de réalisation par la Compagnie Hévéicole du Cavally (CHC) qui a eu l’autorisation d’exploitation des sites de l’ancien complexe sucrier de Sérebou installé à Famienkro. Ces travaux ont considérablement amélioré le niveau de circulation du tronçon Prikro-Sérébou.

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1.1.1.24. Potentialités économiques de la localité (non encore exploitées) Les potentialités économiques du village sont :

- Le fleuve Comoé pour la réalisation de projets piscicoles,

- La terre pour le développement des produits agricoles notamment l’anacarde, l’hévéaculture et les cultures vivrières.

La mise en valeur de ces potentialités favorisera le développement du village et contribuera à la réduction de la pauvreté des villageois. En somme, l’exploitation de ces potentialités entrainera l’amélioration des conditions de vie de la population.

Infrastructures sociales de base

Le village dispose d’une pompe villageoise qui est insuffisante pour couvrir les besoins en eau de l’ensemble de la population. Pour ce faire elle préfère utiliser l’eau de la Comoé pour la lessive et la vaisselle et l’eau de la pompe pour la boisson. Cependant une partie de la population consomme l’eau de la Comoé qu’elle trouve plus fraiche que celle de la pompe. Contrairement à ce qui se fait généralement dans les villages, l’utilisation de l’eau de pompe n’est pas vendue. Chacun vient se servir librement mais en cas de panne une cotisation exceptionnelle est levée par famille pour sa réparation.

En dehors de cette pompe villageoise, le village ne bénéficie d’aucune autre infrastructure sociale de base.

Lorsque la population est malade, elle est obligée de parcourir de longues distances pour se rendre dans les centres de santé situés des villages de la zone. Il s’agit de Groumania qui est à 7 km, Famienkro à 16 km et Prikro à 25 km.

Concernant le système éducatif, les enfants du village sont obligés de traverser la Comoé en pirogue pour aller à Diézoué. Pour pallier cet état de fait, les villageois ont construit un hangar où un fils du village apprend à lire et à écrire aux enfants en âge d’aller à l’école. Les parents des élèves de cette école de fortune payent un montant de 300 FCFA par mois soit 2700 FCFA l’année scolaire pour soutenir l’enseignant.

Type de lotissement

Le village a initié un lotissement en 1998. Ce lotissement étant postérieur à la construction du village et par souci de préservation des bâtiments existants, certains lots abritent deux voire trois ménages différents. En outre certaines concessions sont à cheval sur deux lots.

Perceptions et attentes des populations du projet de construction du pont de Bassawa

La population, dans l’ensemble, a émis un avis favorable à la réalisation des travaux de construction du pont de Bassawa. Pour elle la construction de ce pont va favoriser le développement du village et améliorer leur cadre de vie. En effet, avec le pont, Sérébou sera un grand carrefour de transit pour de nombreux voyageurs. En outre elle facilitera l’évacuation des produits agricoles vers les grands centres urbains notamment Bouaké et Abidjan.

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Pour la libération du site, elle ne pose aucune condition , cependant elle souhaite que des mesures d’accompagnement soient accordées aux personnes affectées par le projet pour faciliter leur réinstallation sur d’autres sites.

Caractéristiques socioéconomiques des personnes affectées par le Projet

La voies d’accès au pont traverse le village qui abrite des ménages, des activités économiques (commerce, artisanat, agriculture) et des équipements (lieu de culte, hangar servant de place publique)

L’identification des personnes affectées par ce projet s’est réalisée par le biais d’enquêtes socio- économiques et de recensement organisés dans la zone d’influence directe du projet. Ces enquêtes se sont déroulées du samedi 22 au lundi 25 juin 2013.

Au cours de ces enquêtes, le Consultant a visité l’exploitation agricole, les ménages et équipements affectés où il a recensé les responsables de ces différentes catégorie de personnes affectées.

A la suite de ces différentes enquêtes, les résultats du recensement ont été publiés le lundi 25 juin 2013. La publication de la liste des personnes affectées par le projet a été faite au cours d’une réunion publique. Au cours de cette réunion, il a été demandé aux personnes recensées de vérifier leur nom sur la liste. Cette liste a été faite selon les catégories de personnes affectées (chefs de ménage, gérant d’activité commerciales et artisanale, responsable d’équipement et gérant de l’exploitation agricole). Chaque PAPs a enfin émargé la liste après vérification de toutes les mentions le concernant.

A la suite de l’enquête socio-économique et du recensement, 26 personnes et biens ont été identifiées dans l’emprise du projet. Elles se repartissent dans les catégories suivantes :

− Les propriétaires de biens immobiliers : il s’agit de personnes qui disposent d’un bâtiment dans l’emprise du Projet. Ils sont au total 15 personnes reparties en deux (2) sous-groupes :

. propriétaires résidents de bâtiments (ménages propriétaires) : Ce sont des personnes qui habitent elles-mêmes leurs maisons. Ceux-ci sont au nombre de ( 14 )

. propriétaires bailleurs : ce sont les propriétaires qui mettent leurs bâtiments en location le commerce. Ils sont au total deux (2). Ces deux (2) personnes, dont un (1) propriétaire résident qui met en location une partie de ces bâtiments en location à 1 gérant d’activité commerciale ;

. Propriétaires de terrains nus : Il s’agit des personnes qui disposent de terrains non mis en valeur affectés par le projet. Les parcelles concernées sont les lots réservés pour la construction de la gare routière et le marché et la jachère située de l’autre coté du pont − Les gérants d’activités commerciales et artisanales: Ce sont des personnes qui exercent des activités commerciales ou artisanales dans l’emprise du Projet. Elles sont au nombre de 7. − Gérant d’activité agricoles : il s’agit d’une (1) personne dont une partie du champ d’anacarde est affectée par le Projet ;

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− 2 gérants équipements communautaires : Ce sont des personnes ayant en charge la gestion des équipements communautaires (mosquée et hangar des jeunes) ; − 1 station de relevée du niveau du fleuve : Elle se compose de 9 échelles graduées en fer forgés avec socle en béton armé fixées au sol pour la mesure des niveaux du fleuve.

Tableau 1 : tableau récapitulatif des personnes affectées par le projet

Caractéristiques des propriétés affectées N° Catégorie de PAPs Nombre et /ou impacts

1 Propriétaires de biens immobiliers 14

- 13 maisons en banco couvertes de tôle, - 3 maisons en banco couvertes de paille, Propriétaires de bâtis résidents (ménages 1.1 13 propriétaires) - 4 douches, - 4 WC, - 10 cuisines - 2 Poulaillers ; - 2 séchoirs - 5 maisons en banco dont 3 couvertes de tôle et 2 de paille - 1 Apatam pour visiteurs - 3 Cuisines Propriétaires de bâtis résidents (ménages - 2 wc 1.2 1 propriétaires) et de terrains nus - 2 Douche s - 1 réserve pour la construction de la gare ; - 1 réserve pour la construction du marché ; - 1 jachère Gérants d’activités commerciales et artisanales 2 7

2.1 Gérants de moyennes activités commerciales 1 Un magasin en banco

2.2 Gérants de petites activités commerciales 6 6 Hangars en bois couverts de paille

Une station de contrôle du niveau de l’eau 3 Station de relevé de niveau d’eau 1 de la Direction centrale de l’hydraulique

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- Une parcelle d’anacarde ; 4 Exploitants agricoles 1 -une jachère

5 Activité de transport 1 Traversée de la Comoé à la pirogue

- Une mosquée ; 6 Equipements Communautaires 2

- un hangar communautaire

TOTAL 26

Caractéristiques des ménages

Les principales caractéristiques des chefs de ménage à la lumière de l’analyse socioéconomique des Personnes Affectées par le Projet (PAP) du pont de Bassawa sont les suivantes :

1.1.1.25. Genre Au total 14 chefs de ménage sont été recensés dans l’emprise du projet. Ils sont tous propriétaires des bâtiments qu’ils habitent. Ce sont pour la plupart des cours familiales comprenant de 1 à 4 bâtiments où résident les membres d’une même famille sous la direction d’un chef qui est souvent un héritier du défunt père. Les hommes occupent une place importante parmi les chefs de ménage avec un effectif de 11 personnes soit une proportion de 78,60% contre 21,40 % (3 personnes). La faible proportion des femmes chefs de ménage est due au fait que généralement en Afrique, le rôle de chef de ménage est réservé aux hommes .Cette situation est beaucoup accentuée dans les sociétés dominées par la religion musulmane comme c’est le cas de Serebou.

1.1.1.26. Age : Sur les 14 chefs de ménage, 2 ne disposent d’aucune pièce d’identité permettant l’identification de leur âge. L’âge des 12 autres oscille entre 29 et 82 ans avec une moyenne de 55 ans. Les jeunes chefs de ménage (personne dont l’âge est inférieur ou égal à 35 ans) sont au nombre de 2 personnes. Les moins de 50 ans sont au nombre de 4. Ce sont des personnes dont l’âge est comprit entre 40 et 49 ans. Dans la tranche d’âge de 50 à 70 ans, on dénombre 3 personnes. Elles ont respectivement 53 ans, 64 ans et 69 ans. On note enfin la présence de personnes de 81ans et 82 ans.

1.1.1.27. Statut matrimonial Concernant le statut matrimonial des chefs de ménage, on note 14 chefs de ménage, on dénombre 10 maries (71,43%), 1 célibataire (7,14 %) et 3 veuves (. 21,43 %). Le type de mariage le plus rependu est le mariage religieux (mariage contracté selon la religion musulmane). En effet, sur les 100% des chefs de ménage mariés, l’ont été selon l’islam. Dans cette religion, le mariage qui est considéré est celui qui a été célébré par les autorités religieuses notamment l’imam.

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1.1.1.28. Niveau d’étude Il ressort de l’enquête que 71, 43 % des personnes interrogées ne sont pas allé à l’école (école conventionnelle come école coranique) ; 21,43% ont fait l’école coranique et 6, 14% ont eu accès à l’école primaire. Il va s’en dire que le niveau de scolarisation des chefs de ménage est dans l’ensemble très faible. Partant, toutes les actions qui doivent être menées dans le cas du Présent projet doivent être suffisamment expliquées de façon simple et claire afin que ceux-ci puissent appréhender tous les contours du Projet et s’en approprier

1.1.1.29. Profession Sur le plan professionnel, 72% des chefs de ménage soit sont planteurs ou cultivateurs. Il s’agit principalement des planteurs d’anacarde et cultivateurs de vivriers notamment l’igname, le manioc, le maïs et des maraîchers (gombo, aubergine, tomate etc.).Les vivriers et maraîchers servent généralement à la consommation. Cependant il arrive qu’une partie de la récolte soit commercialisée pour faire fasse aux dépenses de la famille. On note que 14 % des chefs de ménage sont des chauffeurs. En fait il s’agit de personnes qui exercent principalement le métier de chauffeur tout en restant planteurs. Enfin on note 7% de gérants d’activité économique et 7% de retraité. Il s’agit respectivement d’un réparateur d’appareils électro-ménagés d’un ancien agent des Travaux Publiques à la retraite.

1.1.1.30. Nationalité et ethnicité : Il ressort de l’enquête que sur les 14 chefs de ménage, 12 sont de la nationalité ivoirienne et appartiennent à l’ethnie Anô . Les Anô appartiennent au grand groupe linguistique Akan et précisément au groupe des baoulé qui sont venus du Ghana avec la reine Pokou. Les 2 autres sont originaire du Burkina Faso et appartienne à l’ethnie mossi.(date de leur installation leur profession etc.. ?

1.1.1.31. Religion Tous les 14 chefs de ménage pratique la religion musulmane. Selon les données de l’enquête socio- économique, le peuple Anô pratique cette religion depuis le Ghana. L’Anô viendrait justement de l’appellation en Ashanti de musulman. C’est cette pratique de l’islam qui justifie que tous les chefs de ménage interrogés sont musulmans étant donné que 12 des 14 chefs de ménage sont Anô.

1.1.1.32. Taille des ménages : L’effectif total des personnes vivant dans les ménages recensés est de 161 personnes dont 94 (58,40%) sont âgées de 18 ans et plus de 67 (41,60 %) sont des enfants de moins de 18 ans. Sur l’effectif total des enfants de moins de 18 ans, 34,30% soit 23 vont l’école primaire, 22, 40 % (15) seront en âge d’aller à l’école l’année prochaine. La proportion des enfants ayant dépassé l’âge d’aller à l’école est de 23,90 % et les enfants n’ayant pas encore l’âge d’aller à l’école représentent 19, 40% de l’effectif total.

Au total se sont161personnes vivant dans les ménages qui subiront les effets du déplacement involontaire. Cependant ces effets seront moins significatifs sur la vie des ménages si la préparation et la mise en œuvre respectent procédures mise en place.

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1.1.1.33. Revenus des ménages et dépenses Le revenu cumulé moyen des chefs de ménage et les autres actifs est estimé 61 561 FCFA. Cette évaluation a été faite sur la base des déclarations des chefs de ménage enquêtés. Leur activité étant dominée par les spéculations agricoles, leurs revenus ont été évalués annuellement puis convertis mensuellement. Sur cette base, les revenus cumulés des chefs de ménage et les personnes qui y visent est de 861 850 FCFA par mois.

Les dépenses des ménages pour les besoins essentiels et quotidiens notamment la nourriture, l’éclairage et la santé sont évalués à 671 000 FCFA. Une grande partie de ces dépenses est affectée à la nourriture avec un montant cumulé de 433 000 FCFA soit une moyenne de 30 930 FCFA par mois et par ménage.

1.1.1.34. Accessibilité aux infrastructures sociales de base Deux sources d’approvisionnement sont offertes aux ménages du village. Il s’agit de la pompe villageoise qui est généralement utilisée pour la boisson et la cuisson des aliments et l’eau du fleuve Comoé pour la vaisselle et la lessive. Cependant certaines personnes consomment l’eau du fleuve.

Concernant le système de santé, il n’existe pas de structures sanitaire à Serebou, les malades sont obligés du village se rendent dans les centre de santés de Grounmania (village situé à 25 km) ou à Famienfro (circonscription administrative dont le village dépend distant de 16 km ou encore à Prikro , le chef lieu de département qui se trouve à km de Sérébou.

Tout comme les infrastructures sanitaires, Sérébou ne dispose pas d’école conventionnelle. Les villageois ont construit un hangar où il fils du village fait office d’enseignant bénévole. Les parents des élèves de cette école de fortune paye un montant de 300 FCFA par mois soit 2700 FCFA l’année scolaire pour soutenir l’enseignant.

Sérébou ne dispose pas de système moderne d’électrification. Sur les 14 chefs de ménage recensés, seul un dispose d’un système d’énergie solaire, tous les 13 autres utilisent des torches comme source d’éclairage de leurs concessions.

1.1.1.35. Personnes vulnérables : Les personnes vulnérables se définissent comme étant des personnes qui, du fait de leur sexe, de leur ethnie, de leur âge, de handicaps physiques ou mentaux, ou de facteurs économiques ou sociaux, peuvent se trouver affectées de manière plus importante par le processus de déplacement et de réinstallation ou ont une capacité limitée à réclamer ou à bénéficier de l’assistance à la réinstallation et autres avantages.

Dans le cadre du présent projet, 6 chefs de ménages sur 14 (43%) ont été identifiées comme vulnérables. Il s’agit des personnes qui du fait de leur âge, de leur état de santé ou de leur condition sociale actuelle auront besoin d’une assistance particulière et d’un suivi pendant la réinstallation. Ce sont tous des chefs de ménages. Parmi eux on distingue 3 veuves, 2 âgés de plus de 80 ans (1 mal entendant et 1 invalide) et : 1 malvoyant âgé de 64 ans.

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Tableau 16 : Liste des personnes vulnérables Revenus Nombre de Revenu Ag Caractéristi Revenu cumulé Nom et prénoms Sexe personnes mensue e que des actifs du en charge l ménage Masculi ABOU Kramo 64 Aveugle 10 8 500 20 000 28 500 n TINOUAGA Zida Femme Veuve 1 30 000 0 30 000 Masculi GAOUSSOU Amadou 81 Invalide 31 6 250 64 600 70 850 n ABOU Aminata Femme 69 Veuve 10 25 000 0 25 000 DJEDJINAN Amenan Mousso Femme 40 Veuve 8 50 000 0 50 000 Masculi BRAHIMA Siriki 82 Sourd 34 133 500 100 000 233 500 n

1.1.1.36. Réseaux sociaux 14 personnes soit 28% de la population appartiennent à des réseaux sociaux dans le quartier. Il s’agit principalement des associations d’entraide, de cohésion communautaire et de bien être. La libération du site va entrainer la séparation des membres de ces organisations et créer ainsi une rupture des liens et une désorganisation sociale.

1.1.1.37. Caractéristique des bâtis Dans les concessions les gens habitent généralement dans des maisons de forme rectangulaire construites en banco crépis ou non couvertes de tôle ou de paille. Elles présentent pour la plupart des fissurations à certains endroits du fait de leur vétusté. Ce sont généralement des maisons familiales de 2 à 11 pièces où résident les parents avec les enfants, les petits enfants, les frères et sœurs etc.

Caractéristiques des activités économiques recensées

Les activités économiques identifiées dans l’emprise du Projet se subdivisent en trois (4) catégories à savoir :

- Le commerce : l’activité commerciale désigne toute opération d’achat-vente sans transformation préalable du produit acheté

- L’artisanat : L’artisanat est défini comme une activité de fabrication d’objets, ou de produits manuels autres que de la nourriture destinés à la vente (exemple : menuiserie, couture, mécanique, etc.)

- L’agriculture : cette catégorie renferme l’ensemble des activités de plantations agricoles (champs d’anacarde.

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- Le transport : cette activité concerne la traversée de la Comoé en pirogue. C’est une activité gérée communautairement dont les ressources tirées servent à régler les problèmes du village.

1.1.1.38. Activités commerciales et artisanales 7 gérants d’activités commerciales (points de vente de nourriture)et artisanales (menuiserie et réparateur d’appareille électroménagers) ont été recensés dans l’emprise du projet. L’activité commerciale est dominante avec un effectif total de 5 personnes, soit une proportion de 71,40 % contre 2 personnes (28, 60 %) de l’effectif total.

De façon générale, ce sont des activités commerciales de petites tailles qui n’ont pas d’employés et paient aucune taxe. Les revenus journaliers déclarés par leurs gérants varient de 500 F CFA à 3 000 F CFA par jour soit un bénéfice mensuel de 15 000 à 90 000 FCFA. Les gérants de ces activités seront amenés à libérer l’emprise avant le début des travaux.

Les 85,70 % (6) des activités commerciales et artisanales s’exercent principalement sous des hangars en bois couverts de paille. Seule la boutique (14 ,30 %) s’exerce dans un magasin en banco.

Sur les 7 gérants que compte cette activité, 5 sont propriétaires des locaux exploités. Les 2 autres sont locataires de leurs bâtiments. Il s’agit du gérant de la boutique et d’une gérante d’un petit restaurant. Le loyer mensuel payé par ces deux personnes est de 5 000 FCFA par personne.

1.1.1.39. Activités agricoles Une parcelle d’anacarde se trouve dans l’emprise du projet. Le revenu annuel du responsable de cette activité varie de 300 000 à 600 000 FCF par an selon le prix d’achat de l’anacarde.

1.1.1.40. Activités de transport Cette activité est exercée par des piroguiers qui font traverser les personnes, les produits agricoles et autres biens d’une rive à une autre. Le coût la traversée varie de 200 à 500 selon le niveau de l’eau et la nature des produits à transporter. Les ressources générées par cette activité varient de 120 000 à 150 000 FCFA par mois. Ces ressources sont destinées à la résolution des problèmes du village. Elle est gérée collectivement par les grandes familles qui composent le village. De façon pratique, chaque famille désigne deux (2) personnes qui gèrent la traversée pendant un mois lunaire. Les recettes sont versées au chef du village qui leur donne une quotte part en fonction du montant versé La construction du pont sur la Comoé va entrainer la suppression définitive de cette activité communautaire.

Caractéristiques des équipements communautaires

Deux équipements communautaires se situent dans l’emprise du projet. Il s’agit de la mosquée du village et de l’hangar des jeunes. La mosquée est régulièrement fréquentée par 120 fidèles dont 80 à l’intérieur du bâtiment et 40 dans la cours. Elle est construite en banco crépie avec du ciment et couverte de tôle. Concernant l’hangar, c’est un grand hangar en bois couvert de paille qui fait office de foyer des jeunes. C’est une place publique où se tiennent les réunions et autres manifestations socioculturelles du village.

Caractéristiques de la station de relevée du niveau d’eau

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On note la présence d’une station de relevé du niveau d’eau au bord de la Comoé. Cette station est composée de 9 échelles de mesures graduées en fer forgé avec du socle en béton armé fixées au sol. Elle a pour mission le contrôle du débit du fleuve. Les travaux de construction du pont vont nécessiter le déplacement de cette station.

Attentes des PAPs vis-à-vis du projet et nature de la compensation souhaitée

Toutes les personnes enquêtées ont accueilli favorablement le projet de construction du pont de Bassawa. Les raisons évoquées sont les suivantes : (i) développement du village, (ii) accessibilité et facilité d’évacuation des produits agricoles, toute chose qui contribuera à l’amélioration des conditions de vie des villageois. Ils s’engagent dans l’ensemble à libérer l’emprise de la voie sans aucune condition mais souhaitent des mesures d’accompagnement pendant leur réinstallation. Il s’agit de :

- la reconstruction des bâtiments détruits sur des terrains dans le nouveau lotissement du village. Ceux-ci disposent des terrains sur le nouveau lotissement mais n’ont pas encore effectué les démarches administratives pour l’obtention d’un titre de propriété sur ces terrains.

- l’indemnisation en numéraire des gérants d’activités économiques (commerce, artisanat, agriculture).

Enfin pour la bonne marche du Projet, ils souhaitent que des sacrifices soient effectués pour demander pardon aux ancêtres et demander leur bénédiction. Les éléments pour ces cérémonies rituelles sont ;

- 2 moutons ; - 2 cabris, - 2 poulets, - 1 bœuf, - 5 sacs de riz Le montant global pour la réalisation de ce sacrifice est estimé à 1 000 000 FCFA. Ils souhaitent l’avoir en espèce pour rechercher eux mêmes les différents éléments nécessaires à la réalisation de ces sacrifices.

Difficultés de l’enquête Les difficultés rencontrées au cours de cette étude se présentent comme suites :

- Le lotissement du village n’est pas encore approuvé par le ministère de la construction, du logement, de l’assainissement et de l’urbanisme ; - Les propriétaires des lots ne disposent d’aucun titre de propriété (lettre d’attribution) sur leur terrain.

Conclusion

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Au vu des résultats de cette étude, il n’existe pas de contraintes sociologiques majeures à la mise en œuvre du projet de construction du pont de Bassawa. La population de Sérébou dans son ensemble accueille favorablement le projet. Les personnes installées dans l’emprise de la voie d’accès au pont sont également disposer à libérer l’emprise.

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ANNEXES

⋅ ANNEXE 1 : Tableau de description des infrastructures affectées par le projet

⋅ ANNEXE 2 : Liste des personnes recensées

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FICHE DESCRIPTIVE DES CONCESSIONS AFFECTEES PAR LE PROJET

SUPERFICIE IDENTIFIANT N° DE LOT DESCRIPTIF DES BATIS M²

Bâtiment 1 : en banco couvert de tôle 46

Bâtiment 2 en banco recouvert de paille 25

SE/M/01 LOT 22

1 WC 4

1 Douche 4

1 Séchoir 3

Bâtiment 1 en banco couvert d e paille 44

Bâtiment 2 secondaire en banco tôlé 30 SE/M/02 LOT 23 1 Wc 3

1 Douche 4

1 Cuisine 13

Bâtiment en banco couvert de tôle 49

SE/M/03 LOT 23 1 Séchoir 6

1 Cuisine 10

1 Poulailler 14

Bâtiment en banco couvert de tôle 42 SE/M/04 LOT 40 1 Douche 7

Plan d’Action de Réinstallation des personnes affectées par le Projet de construction du pont de Bassawa –Rapport d’étude socio-économique Projet de construction du pont de Bassawa Page 97

SUPERFICIE IDENTIFIANT N° DE LOT DESCRIPTIF DES BATIS M²

Bâtiment 1 en banco couvert de tôle avec 46 douche et wc à l’intérieur SE/EM/05 LOT 42 Bâtiment 2 en banco couvert de tôle 38

Appatam couvert de paille 18

SE/M/06 LOT 45 -46 2 Cuisines en banco couvert de paille 24

Bâtiment 1 en banco couv ert de tôle SE/M/07 LOT 45-46 40 Bâtiment 2 en banco couvert de tôle

88 Bâtiment en banco couvert de tôle SE/M/08 LOT 60 1 Cuisine 15

Bâtiment en banco couvert de tôle 48

SE/M/09 LOT 59 Appatam couvert en paille 12

1 Cuisine 11

1 Wc 3

Bâtiment en ba nco couvert de tôle 41

SE/M/10 LOT 57

1 Cuisine 14

Bâtiment en banco couvert de tôle 67

SE/M/11 LOT 55

1 Cuisine 18

SE/M/12 LOT 52 Bâtiment en banco couvert de paille 55

Plan d’Action de Réinstallation des personnes affectées par le Projet de construction du pont de Bassawa –Rapport d’étude socio-économique Projet de construction du pont de Bassawa Page 98

SUPERFICIE IDENTIFIANT N° DE LOT DESCRIPTIF DES BATIS M²

1 Cuisine 18

Bâtiment en banco couvert de tôle 91

SE/M/13 LOT 51 1 Cuisine 17

1 Poulailler 14

Bâtiment 1 en banco couvert de tôle 73

avec douche et wc à l’intérieur

Apatam pour visiteurs

Cuisine 1 25

Bâtiment1 en banco recouvert de paille 17

1wc

36

Bâtiment 3 en banco couvert de tôle 4 LOTS 49- SE/M/14 Bâtiment 4 en banco couvert de tôle 32 47 Bâtiment 5 en banco couvert de paille 38

Cuisine 2 40

Cuisine 3 11

13

Douche 5

4

WC

1 réserve pour la construction de la gare ;

Plan d’Action de Réinstallation des personnes affectées par le Projet de construction du pont de Bassawa –Rapport d’étude socio-économique Projet de construction du pont de Bassawa Page 99

SUPERFICIE IDENTIFIANT N° DE LOT DESCRIPTIF DES BATIS M²

1 réserve pour la construction du marché ;

1 jachère

FICHE DESCRIPTIVE DES ACTIVITES ECONOMIQUES AFFECTEES PAR LE PROJET

DESCRIPTION DE SUPERFICIE IDENTIFIANT DESCRIPTIF DES BATIS L’ACTIVITE M²

SE/AE/01 Hangars couvert de paille Réparation appareil 15 construit sur une partie du lot 22 électroménagers

Hangar couvert de paille construit SE/AE/02 Restaurant sur le domaine public de la voie

SE/AE/03 Bâtiment en banco couvert de tôle Construit sur une partie du Boutique lot 42. 34

SE/AE/04 Hangar couvert de paille construit Menuiserie 16 sur le domaine public de voie

SE/AE/05 Hangar couvert de paille construit Restaurant 18 sur le domaine public de voie

SE/AE/06 Hangar couvert de paille construit Restaurant 12 sur le domaine public de voie

SE/AE/07 Hangar couvert de paille construit Vente de beignet 7

Plan d’Action de Réinstallation des personnes affectées par le Projet de construction du pont de Bassawa –Rapport d’étude socio-économique Projet de construction du pont de Bassawa Page 100

sur le domaine public de voie

FICHE DESCRIPTIVE DES EQUIPEMENTS COMMUNAUTAIRES AFFECTES PAR LE PROJET

IDENTIFIANT N° DE LOT DESCRIPTIF DES BATIS SUPERFICIE

SE/EQ/01 LOT 44 Lieu de Culte avec salle de prière en 120 banco tôlé

1 Douche pour ablutions 6 1 Wc 4

SE/EQ/02 LOT 53 Hangar co uvert de paille Activités : 108 mariages-décès-baptêmes-réunions

SE/EQ/03 BORDURE DU Echelles de mesures graduées FLEUVE En fer forgé avec socle en béton armé Quantité 09 COMOE fixées au sol

Pour le contrôle du débit du fleuve

Plan d’Action de Réinstallation des personnes affectées par le Projet de construction du pont de Bassawa –Rapport d’étude socio-économique Projet de construction du pont de Bassawa Page 101

Revenu du Avis sur type de Date de N° de la pièce statut Taille du Statut Identifiant Sexe Profession Contact chef de le compensation naissance d'identité matrimonial ménage d'occupation ménage projet souhaité

Répa rateur Mariage 09862210 Recasement SE/M/01 Masculin 1960 04-99-04585 appareil 7 117 000 Propriétaire Bon religieux /49703894 ou financier électroménagers

C 0074 2830 Mariage Agents des TP à SE/M/02 Masculin 1949 10 8 500 Propriétaire Bon Recasement 95 religieux la retraite Ne sa it SE/M/03 Femme Veuve Cultivateur 1 30 000 Propriétaire Bon Recasement pas SE/M/04 Masculin 1982 Célibataire Chauffeur 5E+07 3 30 000 Propriétaire Bon Recasement

C 0084 8611 Mariage SE/M/05 Masculin 1964 Cultivateur 20 33 500 Propriétaire Bon Recasement 73 religieux Mariage SE/M/06 Masculin 1966 417/348/89 Planteur 5E+07 20 35 000 Propriétaire Bon Recasement religieux Mariage SE/M/07 Masculin 1932 417/00115/76 Planteur 5E+07 31 6 250 Propriétaire Bon Recasement religieux Mariage SE/M/08 Masculin 25 000 Bon Recasement religieux C 0084 5890 SE/M/09 Femme 1944 Veuve Planteur 10 25 000 Propriétaire Bon Recasement 11 C 0088 7789 Mariage SE/M/10 Masculin 1972 Planteur 9 50 000 Propriétaire Bon Recasement Plan 56d’Action de Réinstallationreligieux des personnes affectées par le Projet de construction du pont de Bassawa –Rapport d’étude socio- économique SE/M/11 Masculin 01 -04 -20931 Mariage Planteur 5 50 000 Propriétaire Bon Recasement

Projet de construction du pont de Bassawa Page 102

religieux

Mariage SE/M/12 Masculin 1984 1,103E+09 Planteur 3 83 500 Propriétaire Bon Recasement religieux SE/M/13 Femme 1973 9,908E+11 Ve uve Planteur 8 50 000 Propriétaire Bon Recasement

C 0084 9554 Mariage SE/M/14 Masculin 1931 Planteur 57 16 30 17 34 133 500 Propriétaire Bon Recasement 54 religieux

LISTE DES CHEFS DE MENAGE AFFECTES PAR LE PROJET

Bénéfice Type de Statut Informé Avis sur Date de N° de pièce Chiffre Type de Loyer compensation Identifiant Sexe Contact Type d'activité d'occupation sur le le naissance d'identité d'Affaire net construction mensuel du bâti projet projet mensuel souhaité

09862210 Réparateur Hangar SE/AE/01 Masculin 1960 04-99-04585 d'appareil 100 000 75 000 Propriétaire couvert de Oui Bon Financier 49703894 électroménager paille

1861 du Hangar 15/01/08 du SE/AE/02 Féminin 1963 Restaurant 50 000 20 000 couvert de Oui Bon Financier centre de paille Prikro

Magasin en SE/AE/03 Masculin 1968 Boutique 900 000 75 000 Locataire 5 000 Oui Bon Recasement banco

Hangar C 0072 0927 SE/AE/04 Masculin 1964 Menuiserie 150 000 75 000 Propriétaire couvert de oui Bon Financier 47 paille

Hangar Vente de SE/AE/05 Féminin 45 000 15 000 Propriétaire couvert de oui Bon Financier beignets paille

Hangar C 0102 6835 SE/AE/06 Féminin 1988 Restaurant 15 000 10 000 Locataire couvert de 5 000 oui Bon Financier 99 Plan d’Action de Réinstallation des personnes affectées par le Projet de construction du pont depaille Bassa wa –Rapport d’étude socio- économique Hangar Vente de SE/AE/07 Féminin 1979 6013964467 50 000 25 000 Propriétaire couvert de Oui Bon Recasement beignets paille Projet de construction du pont de Bassawa Page 103

LISTE DES GERANTS D’ACTIVITE COMMERCIALES ET ARTISANALES AFFECTES PAR LE PROJET

LISTE DES PROPRIETAIRES DE PARCELLE AGRICOLE

Plan d’Action de Réinstallation des personnes affectées par le Projet de construction du pont de Bassawa –Rapport d’étude socio- économique Projet de construction du pont de Bassawa Page 104

Année Type de Age de la Revenu moyen à Identifiant Nom et Prénoms Sexe N° de pièce d'identité d’entrer en compensation plantation l’ha production souhaité

ADAMA KOUADIO AMA DOU Masculin C0096517101 du 18/10/2009 13 ans 7 ans 60 000 Financier

LISTE DES RESPONSABLES D’EQUIPEMENTS COMMUNAUTAIRES

Statut Informé Identifian Type Type de Avis sur le Type de compensation Nom et Prénoms Sexe d'occupation sur le t d'équipement construction projet du bâti projet souhaité

E/EQ/ 01 DRISSA YAYA Masculin Mosquée Propriétaire Banco crépi Oui Bon Reconstruction

SE/EQ/02 ANZOUMANA KOUADIO DAOUDA Féminin Foyer des jeunes Propriétaire Hangar Oui Bon Reconstruction

Service hydrologie Tour D 8 e Station 9 échelles Déplacement des SE/EQ/03 Propriétaire Oui Bon Etage limnetrique graduées échelles

Plan d’Action de Réinstallation des personnes affectées par le Projet de construction du pont de Bassawa –Rapport d’étude socio- économique Projet de construction du pont de Bassawa Page 105

Plan d’Action de Réinstallation des personnes affectées par le Projet de construction du pont de Bassawa –Rapport d’étude socio- économique Projet de construction du pont de Bassawa Page 106

Annexe 2 : Rapport d’expertise immobilière

CONSTRUCTION DU PONT SEREBOU-BASSAWA PROJET PRICI-BANQUE MONDIALE-AGEROUTE ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

IDENT IFICATION – INDEMNISATION DES MENAGES ET BATIS IMPACTES SUR LE TRACE

REINSTALLATION ET RECONSTRUCTION DES BATIS ET EQUIPEMENTS

MISSION DE L’EXPERT IMMOBILIER DANS LA CADRE DE L’EIES

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Projet de construction du pont de Bassawa Page 107

Nous soussignés ZONGO YACOUBA ,

Expert Immobilier Diplômé du CNAM Paris 1988 (Conservatoire National des Arts et Métiers)

Membre de la Chambre Nationale des Experts Immobiliers de Côte d’Ivoire (CNEI-CI)

Membre de l’Organisation International des Experts (ORINEX ),

Membre de la FADEXI-UEMOA (Chambre des Experts Immobiliers de la zone UEMOA)

Expert Consultant à la BAD 1992 (Banque Africaine de Développement)

Membre Associé TEGOVA en 2012 (The European Group Of Valuers Associations)

Agissant au nom et pour le compte du Groupement SCET Tunisie/ICI-CI pour l’identification et l’évaluation des bâtis sur le tracé de la construction du pont SEREBOU-BASSAW, rapportons ce qui suit :

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Projet de construction du pont de Bassawa Page 108

INTRODUCTION

L’état de Côte d’Ivoire a signé en Septembre 1998 un accord de crédit en partenariat avec la Banque Mondiale en vue de procéder à une réorganisation du secteur des transports en Côte d’Ivoire dans le cadre du CI-PAST (programme d’ajustement et d’investissement des transports en Côte d’Ivoire) C’est dans ce contexte qu’une partie des ressources du projet CI – PAST est affecté a l’étude de faisabilité technico économique et environnementale d’un ouvrage sur le fleuve Comoé en vue de permettre l’efficacité du système des transports et à déterminer la solution optimale et qualitative du franchissement du fleuve par les automobilistes. La réalisation de cette étude a été confiée au groupement SCET Tunisie /ICI-CI par ordre de service No 200920 datée du 01 Décembre 2009, notifié le 07 Décembre 2009 L’étude qui était en cours d’exécution a été suspendue lorsque le CI-PAST est arrivé à terme. Au regard de l’importance de l’ouvrage le projet a été relancé par le PRICI ( Projet de Renaissance des Infrastructures en Côte d’Ivoire) Le présent rapport d’expertise est relatif à l’étude socio économique et au plan de réinstallation qui sera élaboré dans le cadre de cette étude conformément aux dispositions de la Directive 4.12 de la Banque Mondiale. Le site de l’ouvrage de franchissement est situé sur l’axe SEREBOU – SANDEGUE – BASSAWA plus précisément entre les villages de SEREBOU (S/Préfecture de FAMIENKRO) et de DIEZOUE (S/P DE SANDEGUE). Il consiste en la construction d’un pont sur le fleuve Comoé au point de franchissement entre ces deux villages précités. II IMPACTS DU PROJET 2-1 EN AMONT DE L’OUVRAGE DANS LE VILLAGE DE SEREBOU La route d’accès traverse le village de SEREBOU de part en part pour aboutir au terrain du marché et de la gare routière. Dans l’emprise de la route, il ya des activités économiques (commerciales et artisanales) identifiées qui seront détruites lors des travaux. Des maisons d’habitations, et des lots seront également détruits ou perdus lors de la construction du pont 2-2 EN AVAL DE L’OUVRAGE COTE DIEZOUE A la sortie de l’ouvrage venant de SEREBOU vers le village de Diézoué. Il n’existe pas de perte de bâtis. En revanche il existe une plantation d’anacardiers touchée par le projet. III ZONE D’IMPACT DANS LE VILLAGE DE SEREBOU Le tracé de la route à l’intérieur du village de SEREBOU est matérialisé par les bornes situées de part et d’autre soit une emprise de 20 mètres à l’intérieur de laquelle tous les bâtis et équipements ont été recensés. Deux plans de lotissements en notre possession et figurant en annexe permettent d’étayer nos affirmations. Ce sont : -Le plan de lotissement de SEREBOU S/P DE PRIKO élaboré par la Sous Direction des services topographiques du Département de M’Bahiakro -Le plan d’état des lieux du lotissement de SEREBOU S/P de PRIKRO en date du 29 Octobre 1998 élaboré par la Sous Direction des services topographiques du Département de M’Bahiakro IV IDENTIFICATION DES MENAGES - DES ACTIVITES ECONOMIQUES – DES EQUIPEMENTS EN CONCORDANCE AVEC LES LOTS FIGURANT SUR LE PLAN DE LOTISSEMENT

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Projet de construction du pont de Bassawa Page 109

TABLEAU 1 : IDENTICATION DES BATIS A USAG D’HABITATION

No IDENTIFICATION DESCRIPTIF DES BATIS SUPERFICIE NBRE DE IDENTIFIANT DES M² PIECES LOTS SE/EM/01 LOT 22 Bâtiment principal en banco 46 3 P Tôlé Bâtiment secondaire en 25 2P banco recouvert de paille 1 Wc 4 1 Douche 4 1 Séchoir 3 SE/EM/02 LOT 23 Bâtiment principal en banco 44 2 P recouvert de paille Bâtiment secondaire en 30 2 P banco tôlé 1 Wc 3 1 Douche 4 1 Cuisine 13 SE/EM/03 LOT 23 Bât iment principal en banco 49 2 P Tôlé 1 Séchoir 6 1 Cuisine 10 1 Poulailler 14 SE/EM/04 LOT 40 Bâtiment principal en banco Tôlé 42 2 P 1 Douche 7 SE/EM/05 LOT 42 Bâtiment principal en banco 46 4P Tôlé y compris douche et wc à l’intérieur Bâtiment secondaire en 38 2 P banco tôlé Appâtâmes couvert en paille 18 SE/EM/06 LOT 45-46 2 Cuisines en banco couvert 24 de paille SE/EM/07 LOT 45 -46 Bâtiment secondaire en 40 3 P banco tôlé Bâtiment secondaire en banco tôlé SE/EM/08 LOT 60 Bâtime nt principal en banco 88 5P Tôlé 1 Cuisine 15 SE/EM/09 LOT 59 Bâtiment principal en banco 48 3 P Tôlé Appatam couvert en paille 1 Cuisine 12 1 Wc 11 3 SE/EM/10 LOT 57 Bâtiment principal en banco 41 3 P Tôlé 1 Cuisine .

Projet de construction du pont de Bassawa Page 110

14 SE/EM/11 LOT 55 Bâtime nt principal en banco 67 4 P Tôlé 1 Cuisine 18 SE/EM/12 LOT 52 Bâtiment principal en banco 55 3 P recouvert de paille 1 Cuisine 18 SE/EM/13 LOT 51 Bâtiment principal en banco 91 4 P Tôlé 1 Cuisine 1 Poulailler 17 14 SE/EM/14 LOTS 49 -47 Bâtiment principal en banco 73 5 P Tôlé avec douche et wc à l’intérieur Apatam pour visiteurs Cuisine 1 25 Bâtiment secondaire en 17 banco recouvert de paille 2 P 1wc 36 4 Bâtiment secondaire en 3 P banco tôlé 32 Bâtiment secondaire en 3 P banco tôlé 38 Bâtiment secondaire en banco recouvert de paille 40 2 P Cuisine 2 Cuisine 3 11 Douche 13 Wc 5 4

TABLEAU 2 : IDENTICATION DES BATIS A USAGE COMMERCIAL

No IDENTIFICATION DES DESCRIPTIF DES BATIS SUPERFICIE IDENTIFIANT LOTS M² SE/AE/01 LO T 22 Hangars de réparation en paille 15

SE/AE/02 EMPRISE DE LA VOIE Hangar en paille pour restaurant 18 SECONDAIRE

SE/AE/03 LOT 42 Bâtiment boutique en banco Tôlé en location 34 Locataire Harouna Siddo SE/AE/04 LOT 52 Poulailler en banco couvert 16 De paille SE/AE/05 LOT 51 Appatam restaurant 18

SE/AE/06 LOT 51 Hangar couvert de paille 12 Pour restaurant

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Projet de construction du pont de Bassawa Page 111

Locataire BROU AMOIN SE/AE/07 LOT 51 Hangar couvert de paille 7 Pour restaurant

TABLEAU 3 : IDENTICATION DES EQUIPEMENTS

No IDENTIFICATION DES DESCRIPTIF DES BATIS SUPERFICIE IDENTIFIANT LOTS M² SE/EQ/01 LOT 44 Lieu de Culte avec salle de prière 120 en banco tôlé 1 Douche pour abblutions 6 1 Wc 4 SE/EQ/02 LOT 53 Activités : mariages -décès - 108 baptêmes-réunions SE/EQ/03 BORDURE DU Echelles de mesures graduées FLEUVE En fer forgé avec socle en béton Quantité 09 COMOE armé fixées au sol Pour le contrôle du débit du fleuve

V DETERMINATION DE L’INDEMNISATION POUR PERTE DE LOTS ET DES BATIS Nous ne retiendrons pas d’indemnisation pour perte de lots dans la mesure où les négociations qui ont eu cours entre les villageois et l’ensemble des experts du projet font état de la mise à disposition de lots disponibles pour le recasement et la reconstruction des bâtis. En revanche l’indemnisation pour perte des bâtis est calculée sur la base d’un Ratio qui comprend les éléments suivants :

5-1 POUR LES BATMENTS EN BANCO EN PAILLE

-Le prélèvement de la terre -La coupe des bois -La botte de paille -La mise en œuvre -Le cout de la main d’œuvre -L’achat des matériaux (bois pour les portes-serrures)

5-2 POUR LES BATIMENTS EN BANCO TOLES

-Le prélèvement de la terre -L’achat des matériaux (chevrons-tôles-ciment-bois pour les portes-serrures) -Transport des matériaux jusqu’au village -La mise en œuvre -Le cout de la main d’œuvre

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TABLEAU 4 : INDEMNISATION POUR PERTE DE BATIS A USAGE D’HABITATION

No DESCRIPTIF DES BATIS SURFACE COUT IDENTIFIANT M² INDEMNISATION FCFA SE/EM/01 Bâtiment principal en banco 46 1 495 000 F Tôlé Bâtiment secondaire en banco 25 462 500 F recouvert de paille 1 Wc 4 46 000 F 1 Douche 4 46 000 F 1 Séchoir 3 11 500 F

SE/EM/02 Bâtiment principal en banco 44 990 000 F recouvert de paille Bâtiment secondaire en banco tôlé 30 975 000 F 1 Wc 1 Douche 3 39 250 F 1 Cuisine 4 46 000 F 13 65 000 F SE/EM/03 Bâtiment principal en banco 49 1 592 500 F Tôlé 1 Séchoir 6 13 100 F 1 Cuisine 10 50 000 F 1 Poulailler 14 70 000 F SE/EM/04 Bâtiment principal en banco 42 1 365 000 F Tôlé 1 Douche 4 48 000 F Bât iment principal en banco 46 1 495 000 F SE/EM/05 Tôlé y compris douche et wc à l’intérieur Bâtiment secondaire en banco tôlé 38 1 235 000 F Appatam couvert en paille 13 65 000 F SE/EM/06 2 Cuisines en banco couvert de paille 24 180 000 F SE/EM/07 Bât iment secondaire en banco tôlé 40 1 300 000 F Bâtiment secondaire en banco tôlé 38 1 235 000 F SE/EM/08 Bâtiment principal en banco 88 2 860 000 F Tôlé 1 Cuisine 12 60 000 F SE/EM/09 Bâtiment principal en banco 48 1 560 000 F Tôlé Appatam couvert en paille 12 60 000 F 1 Cuisine 11 55 000 F 1 Wc 3 35 000 F SE/EM/10 Bâtiment principal en banco 41 1 332 500 F Tôlé 1 Cuisine 14 70 000 F SE/EM/11 Bâtiment principal en banco 67 2 177 500 F Tôlé

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1 Cuisine 13 65 000 F SE/EM/12 Bâtiment principa l en banco 55 1 237 500 F recouvert de paille 1 Cuisine 14 70 000 F SE/EM/13 Bâtiment principal en banco 81 2 632 500 F Tôlé 1 Cuisine 13 65 000 F 1 Poulailler 14 70 000 F SE/EM/14 Bâtiment principal en banco 73 2 372 500 F Tôlé avec douche et wc à l’intérieur Apatam pour visiteurs Cuisine 1 25 187 500 F Bâtiment secondaire en banco 17 127 500 F recouvert de paille 1wc 36 810 000 F 4 46 000 F Bâtiment secondaire en banco tôlé Bâtiment secondaire en banco tôlé 32 1 040 000 F Bâtiment secondaire en banco recouvert de paille 38 1 235 000 F Cuisine 2 Cuisine 3 Douche 40 900 000 F Wc 11 55 000 F 13 65 000 F 5 56 250 F 4 45 250 F TOTAL 26 116 350 FCFA

TABLEAU 5 : INDEMNISATION POUR PERTE DE BATIS A USAGE COMMERCIAL

No DESCRIPTIF DES BATIS SURFACE COUT IDENTIFIANT M² INDEMNISATION FCFA SE/AE/01 Hangar de réparation en 15 112 500 F paille SE/AE/02 Hangar en paille pour restaurant 18 135 000 F SE/AE/03 Bâtiment boutique en banco Tôlé en location 34 1 105 000 F Locataire Harouna Siddo SE/AE/04 Poulailler en banco couvert 16 80 000 F De paille SE/AE/05 Appâtâmes restaurant 12 60 000 F SE/AE/06 Hangar couvert de paille 12 60 000 F Pour restaurant Locataire BROU AMOIN SE/AE/07 Hangar couvert de paille 7 40 000 F Pour restaurant TOTAL 1 592 500 FCFA

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Projet de construction du pont de Bassawa Page 114

TABLEAU 6 : INDEMNISATION POUR PERTE D’EQUIPEMENT

No DESCRIPTIF DES BATIS SURFACE COUT IDENTIFIANT M² INDEMNISATION FCFA SE/EQ/01 Lieu de Culte avec salle de 120 5 460 000 F prière en banco tôlé cloturé 1 Douche pour abblutions 1 Wc 6 48 500 F

4 46 000 F SE/EQ/02 Activités : mariages -décès - 108 1 674 000 F baptêmes-réunions SE/EQ/03 Echelles de mesures graduées Quantité 09 En fer forgé avec socle en 3 377 160 TTC béton armé fixées au sol Pour le contrôle du débit du fleuve 10 605 660 FCFA TOTAL

6 MESURES DE REINSTALLATION-RECONSTRUCTION

6-1 DESCRIPTIF DES MATERIAUX POUR LA MISE EN OEUVRE

6-1-1 FONDATION

Elle est réalisée en ossature de béton armé avec semelles filantes, raidisseurs en béton armé

Agglos pleins de 0,20 et 0,15

6-1-2 REVETEMENT SOL

Chape ciment dans les pièces sèches et carreaux dans les pièces humides (cuisine, douche, wc)

6-1-3 REVETEMENT MURS

Enduit lissé sur murs extérieure et intérieure

6-1-4 PEINTURE INTERIEURE

Vinyle sur les enduits et le plafonnage

Glycérol sur la boiserie, les douches, les wc

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Projet de construction du pont de Bassawa Page 115

6-1-5 PEINTURE EXTERIEURE

Glycérol sur le bardage, les fenêtres, les portes

Vinyle sur les murs

6-1-6 MENUISERIE BOIS

Porte pleine en bois aux entrées

Portes isoplanes à l’intérieur

6-1-7 ELECTRICITE

Circuit électrique conforme aux normes SECUREL

Pose de point lumineux

Pose de prises et d’interrupteurs

Tableau électrique CIE

Disjoncteur monophasé

Prises de terre

6-1-8 PLOMBERIE SANITAIRE

Fosses septiques pour réseau évacuation EU,EV

Installation wc à la turc

6-1-9 COUVERTURE

Chevrons pour charpente en bois

Tôles bac galva ou bac alu 7/10e

6-1-10 PLAFONNAGE

Contre plaqué 5m/m pour les bâtiments principaux et secondaires

6-2 DETERMINATION DU COUT DE RECONSTRUCTION

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Projet de construction du pont de Bassawa Page 116

La détermination du coût de reconstruction est faite sur la base du barème élaboré par le

Ministère de la Construction du Logement de l’Assainissement de l’urbanisme (MCLAU)

Ce barème prend en compte le cout de reconstruction à neuf des bâtis et des équipements en matériaux

Définitifs selon les normes de la Direction de la Construction.

Les données suivantes ont été retenues.

Le cout du terrain

Les droits dus à l’état pour l’octroi des documents administratifs (lettre d’attribution)

La valeur de reconstruction à l’identique des bâtiments de chaque ménage impactée par le projet

6-2-1 DETERMINATION DE LA VALEUR DES LOTS ET DOCUMENTS ADMINISTRATIFS

Cette valeur est déterminée par référence à la pose des bornes en usage dans la profession pour les parcelles rurales.

L’administration fixe un droit pour l’octroi de la lettre d’attribution

No COUT DE LA COUT DU LOT COUT DE LETTRE D’ATT. FCFA RECONSTRUCTI COUT TOTAL FCFA ON FCFA FCFA SE/EM/01 30 000 0 5 340 000 5 370 000

SE/EM/02 30 000 80 000 5 640 000 5 750 000

SE/EM/03 30 000 80 000 3 720 000 3 830 000

SE/EM/04 30 000 80 000 2 940 000 3 050 000

SE/EM/05 30 000 80 000 7 020 000 7 130 000

SE/EM/06 0 0 850 000 850 000

SE/EQ/01 30 000 160 000 8 880 000 9 070 000 (2 lots)

SE/EM/07 30 000 80 000 6 250 000 6 360 000

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Projet de construction du pont de Bassawa Page 117

SE/EM/08 30 000 80 000 2 940 000 3 050 000

SE/EM/09 30 000 80 000 4 260 000 4 370 000

SE/EM/10 30 000 80 000 3 300 000 3 410 000

SE/EM/11 30 000 80 000 4 800 000 4 910 000 SE/EQ/02 30 000 80 000 3 850 0 00 3 960 000 SE/EM/12 30 000 80 000 3 500 000 3 610 000 SE/EM/13 30 000 80 000 4 850 000 4 960 000

SE/EM/14 30 000 160 000 11 750 000 11 940 000

SE/EQ/03 Suivant Proforma Echelles de 3 377 160 3 377 160 Service hydrologie mesures graduées En fer forgé avec socle en béton armé fixées au sol Pour le contrôle du débit du fleuve Quantité 09 TOTAL GENERAL 84 997 160 FCFA

Le coût total d’indemnisation à est de quatre vingt quatre millions neuf cent quatre vingt dix-sept mille cent soixante ( 84 997 160) FCFA. Conclusion

Apres estimation, nous avons arrêté la valeur vénale des bâtis sur le site de Serébou à : 84 997 160 FCFA

Quatre vingt quatre millions neuf cent quatre vingt dix-sept mille cent soixante FCFA

ZONGO YACOUBA

EXPERT IMMOBILIER AGREE

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CONSTRUCTION DU PONT SEREBOU-BASSAWA PROJET PRICI-BANQUE MONDIALE-AGEROUTE ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

IDENT IFICATION – INDEMNISATION DES MENAGES ET BATIS IMPACTES SUR LE TRACE

IV IDENTIFICATION DES MENAGES - DES ACTIVITES ECONOMIQUES – DES EQUIPEMENTS EN CONCORDANCE AVEC LES LOTS FIGURANT SUR LE PLAN DE LOTISSEMENT

TABLEAU 1 IDENTICATION DES BATIS A USAGE D’HABITATION

No IDENTIFICATI DESCRIPTIF DES BATIS SUPERFIC NBRE DE ON DES IE PIECES LOTS M² SE/EM/01 LOT 22 Bâtiment principal en banco Tôlé 46 3 P Bâtiment secondaire en banco recouvert de paille 25 2P 1 Wc 1 Douche 4 1 Séchoir 4 3 SE/EM/02 LOT 23 Bâtiment principal en banco recouvert 44 2 P de paille Bâtiment secondaire en banco tôlé 1 Wc 30 2 P 1 Douche 3 1 Cuisine 4 13 SE/EM/03 LOT 23 Bâtiment principal en banco Tôlé 49 2 P 1 Séchoir 1 Cuisine 6 1 Poulailler 10 14 SE/EM/04 LOT 40 Bâtiment principal en banco Tôlé 1 Douche 42 2 P 7 SE/EM/05 LOT 42 Bâtiment principal en banco Tôlé y 46 4P compris douche et wc à l’intérieur Bâtiment secondaire en banco tôlé Appatam couvert en paille 38 2 P 18

SE/EM/06 LOT 45-46 2 Cuisines en banco couvert de paille 24

SE/EM/07 LOT 45 -46 Bâtiment secondaire en banco tôlé 40 3 P

SE/EM/08 LOT 60 Bâti ment principal en banco Tôlé 88 5P 1 Cuisine

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15 SE/EM/09 LOT 59 Bâtiment principal en banco Tôlé 48 3 P Appatam couvert en paille 1 Cuisine 12 1 Wc 11 3 SE/EM/10 LOT 57 Bâtiment principal en banco Tôlé 41 3 P 1 Cuisine 14 SE/EM/11 LOT 55 Bâtimen t principal en banco Tôlé 67 4 P 1 Cuisine 18 SE/EM/12 LOT 52 Bâtiment principal en banco recouvert 55 3 P de paille 1 Cuisine 18 SE/EM/13 LOT 51 Bâtiment principal en banco Tôlé 91 4 P 1 Cuisine 1 Poulailler 17 14 SE/EM/14 LOT 49 -47 Bâtiment p rincipal en banco Tôlé avec 73 5 P douche et wc à l’intérieur Apatam pour visiteurs Cuisine 1 25 Bâtiment secondaire en banco 17 recouvert de paille 1wc 36 2 P 4 Bâtiment secondaire en banco tôlé Bâtiment secondaire en banco tôlé 32 3 P Bâtiment secondaire en banco recouvert de paille 38 3 P Cuisine 2 Cuisine 3 40 2 P Douche Wc 11 13 5 4

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ANNEXES

PHOTOS

PLANS DE LOTISSEMENT

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ANNEXE PHOTOS

01-02 EQUIPE DU PROJET SUR SITE AVEC L’ADMINISTRATION

03-04 VOIE D’ACCES VERS SEREBOU

05-06 ACUEIL DE LA POPULATION

07-08 EMPLACEMENT DU FUTUR PONT

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09-10 DIVERS BATIS

11-12 DIVERS BATIS

13-14 DIVERS EQUIPEMENTS

15-16 DIVERS COMMERCES

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Anne 3 : Rapport d’expertise agricole

RAPPORT D’ENQUETE POUR INDEMNISATION DE CULTURES A DETRUIRE

I. GENERALITES

Date : vendredi 22 Juin 2013 Lieu : Sérébou Enquêteur : HIE THEOPHILE, Ingénieur des Techniques d’Agronomie, Chef de service OPA à la Direction Départementale de l’Agriculture de Prikro

Propriétaire de la plantation : ADAMA KOUADIO AMADOU, CNI n° C0096517101 du 18/10/2009 à Prikro, Propriétaire terrien : BRAHIMA SIRIKI, Chef du village Type de culture : Anacarde Contenance de la plantation : 3,68 ha Contenance de la portion à détruire : 0,96 ha, soit 26% de la superficie Total Age de la plantation : 13 ans Densité : passable (planning à la volet, écartements recommandés non respectés) Entretien : Passable Rendement estimé : 300 kg/ha Rendement moyen normal : 500kg :ha Revenu annuel moyen/ha : 60 000 FCFA Durée de vie normale : 20 à 30 ans Année d’entrée en production : 7ans

II. CALCUL DES FRAIS D’INDEMNISATION

Conformément au Décret n°95-817 du 29 septembre 1995 fixant les règles d’indemnisation pour destruction de cultures et à l’arrêté n°028 du 12 mars 1996 portant fixation du barème d’indemnisation des cultures détruites, le concerné percevra le montant suivant :

DESIGNATION VALEUR Nombre de pieds estimés 100 Prix d’un pied 2500 Montant de l’indemnisation (Nombre de pieds x prix unitaire) 250 000

Deux cent cinquante mille francs CFA.

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NB : Le nombre de pieds a été estimé par rapport à la norme par hectare qui est de 105 à 116 pieds. Quant à la valeur du pieds qui varie entre 300FCFA et 4000FCFA (Arbres fruitiers selon le barème) , le montant de 2500FCFA choisi est fonction du rendement de la plantation de la densité et de l’entretien.

III. OBSERVATIONS

Faut noter le passage d’un feu de brousse dans la plantation qui a détruit environ trois quart de la plantation dans le mois de février 2013.

Fait à prikro le 22 Juin 2012

HIE THEOPHILE Ingénieur des Techniques d’Agronomie

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Annexe 4 : Supports d’enquêtes socio-économiques

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Annexe 5: Comptes rendus des consultations publiques

COMPTE RENDU DE LA CONSULTATION PUBLIQUE DU 02 NOVEMBRE 2011

Dans le souci d’impliquer davantage les populations riveraines du projet de construction d’un ouvrage d’art à Bassawa (sur la Comoé) et de recueillir leurs différentes préoccupations, une réunion publique a été organisée le mercredi 02 novembre 2011 à Séroubou, sous le hangar du chef de village, de 09H00 à 11H00.

Ordre du jour: présentation du projet de construction de l'ouvrage de franchissement sur la Comoé et de ses impacts potentiels.

Ont pris part à cette rencontre (voir liste de présence).

La réunion a débuté à 9 heures avec l'intervention du secrétaire chef du village.

Après le mot de bienvenue de la chefferie du village de Sérébou, l'expert en environnement du cabinet ICI a présenté en divers points les avantages du projet et surtout ses impacts sur les populations.

Au cours de son intervention, le chef de mission a d’abord remercié les populations de Groumania et de Sérébou pour leur disponibilité.

Ensuite, il leur a présenté l'importance du projet et l'intérêt que l’Etat de Côte d’Ivoire et les bailleurs de fonds lui accordent.

Les études techniques relatives à ce projet étant achevées, il s’agit à présent, selon l'Expert du consultant, de passer à la phase d’exécution. C'est il important de consulter les populations riveraines et de recueillir leurs préoccupations étant donné qu’elles sont les premières concernées par ce projet.

Il a donc expliqué à la population, le tracé retenu pour la construction du pont. Il a également présenté ses avantages et surtout ses inconvénients sur les ressources foncières et les habitations locales, ainsi que les mesures de compensation ou de réparation prévues. Il a en outre insisté sur l’intérêt pour les populations de s’approprier le projet et de jouer un rôle de protection de l’ouvrage une fois qu’il sera construit (vigilance aux actions des passants, protection de l’emprise du pont, les accotements, les espaces aménagés pour l’implantation des piliers etc.).

Intervention des populations

Par la voix du secrétaire du chef de village de Sérébou, certains habitants des îlots et des bâtis situés sur l’emprise du tracé retenu ont demandé au consultant des précisions sur le barème d’indemnisation.

La notabilité a aussi exigé que lui soient versés des droits de sacrifice avant l’entame des travaux de construction du pont. Il s’agit notamment de:

- deux (02) bœufs, - un bélier blanc, - un boubou blanc, - la somme de 101 000 f (cent un mille francs CFA).

Outre ce qui précède, la notabilité a présenté à ses hôtes les cinq (05) interdits ci-après à observer par les travailleurs qui vont arriver :

- interdit d’avoir des rapports sexuels en brousse, - interdit de puiser l’eau dans le fleuve Comoé à la tombée de la nuit, - interdit de faire du commerce ambulant à la tombée de la nuit, - interdit de balayer avant le lever du jour, - interdit de blesser quelqu’un sciemment à la machette. Le non respect de ces interdits entraîne, pour l’auteur, le paiement d’une amende allant du poulet au bœuf selon la gravité de la faute commise. .

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A toutes ces préoccupations, l'Expert a répondu en disant, en ce qui concerne le procédé d’indemnisation des îlots et des bâtis susceptibles d’être détruits, que cet aspect fera ultérieurement l’objet d’une mission du Cabinet ICI qui viendra recenser et évaluer ces propriétés. Quant à la reconstruction du village, le chef de mission a indiqué que cela ne pouvait se faire que si tout le village avait été détruit dans le cadre du projet. S’agissant des exigences et des interdits, l'Expert a dit en avoir pris bonne note. Il a promis de les transcrire fidèlement dans son rapport tout en insistant sur le fait qu’il n’a pas de pouvoir de décision.

Après ces échanges, les populations ont exprimé des doléances qui leur paraissent essentielles. Ces doléances sont, par ordre de priorité décroissant:

- l’électrification du village, - la construction d’une école primaire, - la construction d’un dispensaire, - la construction d’un marché, - l’embauche des jeunes du village lors des travaux de construction du pont, - la construction d’une pompe hydraulique. - La notabilité a également demandé la reconstruction du village. - Le bitumage de la traversée du village

COMPTE RENDU DE LA CONSULTATION PUBLIQUE DU 02 NOVEMBRE 2011

Dans le souci d’impliquer davantage les populations riveraines du projet de construction d’un ouvrage d’art à Bassawa (sur la Comoé) et de recueillir leurs différentes préoccupations, une réunion publique a été organisée le mercredi 02 novembre 2011 à Séroubou, sous le hangar du chef de village, de 09H00 à 11H00.

Ordre du jour: présentation du projet de construction de l'ouvrage de franchissement sur la Comoé et de ses impacts potentiels.

Ont pris part à cette rencontre (voir liste de présence).

La réunion a débuté à 9 heures avec l'intervention du secrétaire chef du village.

Après le mot de bienvenue de la chefferie du village de Sérébou, l'expert en environnement du cabinet ICI a présenté en divers points les avantages du projet et surtout ses impacts sur les populations.

Au cours de son intervention, le chef de mission a d’abord remercié les populations de Groumania et de Sérébou pour leur disponibilité.

Ensuite, il leur a présenté l'importance du projet et l'intérêt que l’Etat de Côte d’Ivoire et les bailleurs de fonds lui accordent.

Les études techniques relatives à ce projet étant achevées, il s’agit à présent, selon l'Expert du consultant, de passer à la phase d’exécution. C'est il important de consulter les populations riveraines et de recueillir leurs préoccupations étant donné qu’elles sont les premières concernées par ce projet.

Il a donc expliqué à la population, le tracé retenu pour la construction du pont. Il a également présenté ses avantages et surtout ses inconvénients sur les ressources foncières et les habitations locales, ainsi que les mesures de compensation ou de réparation prévues. Il a en outre insisté sur l’intérêt pour les populations de s’approprier le projet et de jouer un rôle de protection de l’ouvrage une fois qu’il sera construit (vigilance aux actions des passants, protection de l’emprise du pont, les accotements, les espaces aménagés pour l’implantation des piliers etc.).

Intervention des populations

Par la voix du secrétaire du chef de village de Sérébou, certains habitants des îlots et des bâtis situés sur l’emprise du tracé retenu ont demandé au consultant des précisions sur le barème d’indemnisation.

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La notabilité a aussi exigé que lui soient versés des droits de sacrifice avant l’entame des travaux de construction du pont. Il s’agit notamment de:

- deux (02) bœufs, - un bélier blanc, - un boubou blanc, - la somme de 101 000 f (cent un mille francs CFA).

Outre ce qui précède, la notabilité a présenté à ses hôtes les cinq (05) interdits ci-après à observer par les travailleurs qui vont arriver :

- interdit d’avoir des rapports sexuels en brousse, - interdit de puiser l’eau dans le fleuve Comoé à la tombée de la nuit, - interdit de faire du commerce ambulant à la tombée de la nuit, - interdit de balayer avant le lever du jour, - interdit de blesser quelqu’un sciemment à la machette. Le non respect de ces interdits entraîne, pour l’auteur, le paiement d’une amende allant du poulet au bœuf selon la gravité de la faute commise.

A toutes ces préoccupations, l'Expert a répondu en disant, en ce qui concerne le procédé d’indemnisation des îlots et des bâtis susceptibles d’être détruits, que cet aspect fera ultérieurement l’objet d’une mission du Cabinet ICI qui viendra recenser et évaluer ces propriétés. Quant à la reconstruction du village, le chef de mission a indiqué que cela ne pouvait se faire que si tout le village avait été détruit dans le cadre du projet. S’agissant des exigences et des interdits, l'Expert a dit en avoir pris bonne note. Il a promis de les transcrire fidèlement dans son rapport tout en insistant sur le fait qu’il n’a pas de pouvoir de décision.

Après ces échanges, les populations ont exprimé des doléances qui leur paraissent essentielles. Ces doléances sont, par ordre de priorité décroissant:

- l’électrification du village, - la construction d’une école primaire, - la construction d’un dispensaire, - la construction d’un marché, - l’embauche des jeunes du village lors des travaux de construction du pont, - la construction d’une pompe hydraulique. - La notabilité a également demandé la reconstruction du village. - Le bitumage de la traversée du village

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Annexe 5: Liste de présence de la consultation publique

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Annexe 6: Procès verbal de négociation des indemnités collectives .

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Annexe 7 : Liste des personnes affectées par le projet .

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Annexe 8: Doléances des populations de Sérébou

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Annexe 9 : Décret du 25 novembre 1930 .

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Il précise l’ensemble de la procédure applicable à l’expropriation pour cause d’utilité publique. Les procédures d’indemnisation des dommages causés aux tiers relèvent de ce décret. Le constat puis l’évaluation des préjudices, les diverses procédures administratives et l’indemnisation des parties lésées relèvent de la compétence d’une commission préfectorale à constituer en début de travaux. Les fonds d’indemnisation relèvent des budgets nationaux.

Article 1 er . L’expropriation d’immeuble, en tout ou partie, ou de droits réels immobiliers, ne peut être prononcée qu’autant qu’elle aura été précédée d’une déclaration d’utilité publique intervenue à la suite d’une enquête qu’il aura été précédé contradictoirement à la détermination des parcelles à exproprier, ainsi qu’a la recherche des propriétaires, des titulaires de droits réels et des autres intéressés. Art. 2- L’utilité publique est déclarée par décret en cour suprême.

Art. 3 - L’acte déclarant l'utilité publique précise le délai pendant lequel l'expropriation devra être réalisée.

Art. 4 . - Le Préfet détermine par arrêté de cessibilité la liste des parcelles ou des droits réels immobiliers à exproprier si cette , liste ne résulte pas de la déclaration d'utilité publique.

Art. 5 . - A défaut d'accord amiable, le transfert de propriété des … droits réels immobiliers est prononcé, sur vue des pièces constatant que les formalités prescrites par le chapitre premier ont été accomplies et dans les huit jours de la production de ces pièces, par ordonnance du juge dont la désignation est prévue à l'article 11 ci-après. L'ordonnance envoie l'expropriant en possession, sous réserve qu'il se conforme aux dispositions du chapitre III et de l'article 31 de la loi.

Art. 6 . - L'ordonnance d'expropriation était, par elle-même et à sa date, tous droits réels ou personnels existant sur les biens expropriés. Il en est de même des cessions amiables consenties après la déclaration d'utilité publique et, lorsqu'il en est donné acte dans les formes prévues à l'article précédent, des cessions amiables à la déclaration d'utilité publique

Art.9 . En vue de la fixation des indemnités, l'expropriant publie et notifie aux propriétaires et usufruitiers intéressés; soit l'avis d'ouverture de l'enquête, soit l'acte déclarant l'utilité publique, soit l’arrêté de cessibilité, soit l'ordonnance d'expropriation. Dans la huitaine qui suit cette notification, le propriétaire et l'usufruitier sont tenus d'appeler et de faire connaître à l'expropriant, les fermiers, locataires, ceux qui ont des droits d’emphytéose d’habitation ou d'usage et ceux qui peuvent réclamer des servitudes. Les autres intéressés seront en demeure de faire valoir leurs droits par la publicité collective prévue au premier alinéa du présent article et tenus dans le même délai de huitaine, de se faire connaître à l'expropriant, à défaut de quoi ils seront déchus de tous droits à indemnité.

Art. 10 . - L’expropriant notifie le montant de ses offres et invite les expropriés à faire connaître le montant de leur demande. Les indemnités allouées doivent courir l’intégralité du préjudice direct, matériel et certain, causé par l’expropriation. Toutefois, l’indemnité accordée par l'Etat ne tiendra compte que de la valeur des biens au jour de l'expropriation et des travaux effectués par le propriétaire et incorporés au sol (remblai, terrassement, assainissement….)

Art 11 . - A défaut d'accord amiable, les indemnités sont fixées, dans chaque ressort du Tribunal de Grande Instance, par le Président de cette juridiction qui peut déléguer à cet effet, par ordonnance, un membre du Tribunal.

Art. 21- Les indemnités sont fixées en espèce dans la monnaie ayant cours légal. Toutefois, l’expropriation peut se soustraire au payement de l’indemnité en offrant au paysan, au commerçant, à l’artisan ou à l’industriel évincé un local équivalent situé dans la même agglomération. Dans ce cas, il peut être alloué au locataire, outre l’indemnité de déménagement, une indemnité compensatrice de sa privation de jouissance.

Le juge statue sur les différents relatifs à l’équivalence des biens offerts par l’expropriant.

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Art.46- L’utilité publique peut être prononcée et déclarée pour les opérations ou travaux suivants : construction de routes, chemins de fer ou port, travaux urbains, installation de services publics militaires, aménagement et conservation des forêts, restauration des terrains en montagne, protection des sites ou des monuments historiques, travaux d’assainissement, d’irrigation et de dessèchement des fausses hydrauliques et distribution d’énergie, etc.

Art 47- Pour toutes les opérations relatives à l’étude des projets de travaux d’utilité publique, les agents de l’administration ou des personnes auxquelles elle délègue ses droits peuvent pénétrer dans les propriétés privées, à l’exception des maisons d’habitation, en vertu d’une décision du Ministre des Travaux Publics ou de ses délégués. Les personnes chargées desdites opérations reçoivent une copie conforme de la décision, qu’elles doivent présenter à toute réquisition des propriétaires ou occupants.

Art. 48- Lorsqu’il y a lieu d’occuper temporairement un terrain, soit pour en extraire des terres ou matériaux, soit pour y fouiller ou y faire des dépôts, ou pour tout autre objet relatif à l’exécution des travaux prévus à l’article 46, cette occupation est autorisée par une décision du Ministre des Travaux Publics indiquant les travaux à raison desquels l’occupation est ordonnée, les surfaces sur lesquelles elle doit porter, la nature et la durée probable de l’occupation. Notification d’une amplitude de ladite décision est faite au propriétaire. Ne peuvent être occupés temporairement les habitations, ainsi que les cours, vergers et jardins y attenants et entourés de clôtures.

Art.49- A défaut d’arrangement entre l’entrepreneur et le propriétaire intéressé, l’administration fait connaître à ce dernier le jour où l’entrepreneur compte se rendre sur les lieux ou s’y faire représenter et inviter en même temps à designer un expert pour procéder, contradictoirement avec celui qui aura été choisi par l’entrepreneur, à la constatation de l’état des lieux. Il est dressé par les experts procès-verbal de l’opération qui doit fournir les éléments nécessaires pour évaluer dans la suite le dommage.

Si le propriétaire ne s’est pas fait représenter, l’expert de l’entrepreneur procède seul à la constatation de l’état des lieux. Dans ce dernier cas, si les parties sont d’accord, les travaux peuvent être commencés aussitôt. En cas de désaccord, le procès-verbal sera établi par le Président du Tribunal de la Grande Instance de la situation des immeubles.

Art.50-Immédiatemen t après la fin de l’occupation et à la fin de chaque campagne, si les travaux doivent durer plus d’une année, la partie la plus diligente, à défaut d’accord amiable sur l’indemnité, saisit pour le règlement de cette indemnité le président de la Grande Instance de la situation des immeubles. L’indemnité est déterminée en tenant compte :

• du dommage fait à la surface ; • de la valeur des matériaux extraits ; • de la plus-value qui résulte, pour les terrains, de l’exécution des travaux.

Toutefois, lorsque l’extraction aura lieu sur les terrains domaniaux concédés postérieurement à la date de la promulgation de la présente loi, la valeur des matériaux extrait n’entrera pas en compte pour le calcul de l’indemnité, à moins que, d’une part, une disposition contraire n’ait été insérée dans l’acte de concession desdits terrains domaniaux ou que, d’autre part, la carrière utilisée n’ai déjà été mise en état d’exploitation industrielle par le concessionnaire.

Les constructions, plantations et améliorations ne donnent lieu à aucune indemnité lorsque, à raison de l’époque où elles ont été faites, ou de toute autre circonstance, il est établi qu’elles ont été faites dans le but d’obtenir une indemnité plus élevée.

Art. 51- L’occupation des terrains nécessaires à l’exécution des travaux publics, en vertu des articles 46 et suivants, ne peut être ordonnée pour un délai supérieur à cinq années. Si l’occupation se prolonge au- delà de ce délai, et à défaut d’accord amiable, l’administration doit procéder à l’expropriation.

Art. 52- Les indemnités allouées aux expropries ainsi qu’aux locataires et occupants évinces de locaux de toutes natures, en vue d’assurer leurs frais de déménagement, sont payables aux intéresses nonobstant toutes oppositions de créanciers privilégies ou non.

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ii Nous évitons d’utiliser le terme “Plainte” qui est utilisé très souvent “comme traduction en français du mot anglais “Conplaint”. Cette traduction n’est pas correcte et est source d’erreur. En français “une plainte” est un acte judiciaire engagé par un plaingnant contre une tierce personne. Historiquement, dans le cadre de la réinstallation involontaires les réclamations et les conflits sont très nombreux, mais les plaintes déposées au niveau de la justice sont plutôt limitées en nombre. Une fois que la justice est saisie d’une plainte, seuls les mécanismes propres à la justice prévalent et remplacent ceux prévus dans le PAR

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