DOSSIER DE PRESSE Édition 2021
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fantastic film festival · Toulouse DOSSIER DE PRESSE édition 2021 I’ll be back. Je reviendrai. La construction épurée de cette assertion en faisait une promesse qu’il nous semblait facile à tenir. Monumentale erreur. Il a fallu être aussi solide que l’endosquelette du T800 de Schwarzy pour y parvenir. Et cette réplique culte de devenir un véritable mantra tout au long de l’organisation de ce second round du Grindhouse Paradise. Une réplique culte derrière laquelle se cachait notre envie presque masochiste de remettre les mains dans le cambouis d’une organisation rendue chaotique par un contexte sanitaire pré-apocalyptique. Notre envie d’embrasser à nouveau la dimen- sion éminemment humaine d’un événement culturel festif. Notre envie irrépressible, enfin, et surtout, de revenir squatter les écrans de l’American Cosmograph avec des films délicieusement décalés et joyeusement transgressifs. Parce qu’après une année de privatisation, le cul rivé sur nos canapés, il est l’heure de remettre en marche la machine à gnons et d’oublier les films mi-figue mi-bouzin qu’on a eu tendance à trop se coltiner par défaut ces derniers temps. Mais si, vous savez, ces films pleins d’assurance, produits à la chaîne avec la même recette usée jusqu’à la moëlle, marketé avec mauvais goût. Et qui poussent malheu- reusement les spectateur·ice·s à se demander si le cinéma de genre, jadis gonflé à bloc par son envie d’en découdre avec le conventionnel, n’est finalement pas devenu un vieux roublard fainéant. Si tel est votre cas, quittez vos chaussures et installez-vous confortablement : on aimerait bien vous servir une programmation qui n’a d’autre ambition que de raviver la petite flamme sur le point de s’éteindre au fond de vous : celle de l’émotion de découvrir sur grand écran des films marquants, voire clivants, mais toujours atta- chants, et qui savent comment et où frapper pour faire mal. La programmation vous emmènera cette année du survival champêtre français (Hunted, en présence de son réalisateur) à la fresque kafkaïenne espagnole (Advantages of travelling by train) en passant par l’enivrante terreur nocturne canadienne (Come true), l’éprouvante épouvante indonésienne (The queen of black magic), l’animation trash estonienne (The old man movie) ou encore la comédie impressionniste québécoise (The twentieth century). Et si vos mirettes en réclament davantage, vous pourrez également embarquer dans un train fantôme subaquatique français (The deep house, en présence de ses réalisa- teurs), assister au massacre stylisé d’un néo-giallo uruguayen (Al morir la matinée), prendre part à l’expérience d’un slasher ASMR américain (Honeydew) et obtenir votre dose de série B avec du bon gore intergalactique qui tâche (Psycho Goreman). Le Festival Grindhouse Paradise est de retour donc. Comme promis. Toujours porté par la ferme intention d’en mettre plein les yeux avec une programmation tout aussi fun qu’à contre-courant : une sélection de pépites qui pourraient bien vous sortir de la torpeur sensorielle dans laquelle le 7ème Art nous a fait plonger depuis presque un an et demi… ou peut-être davantage ? L’équipe du Festival Grindhouse Paradise Yoann, Johan et Guilhem LELE FESTIVALFESTIVAL GRINDHOUSEGRINDHOUSE PARADISEPARADISE · EN QUELQUES MOTS Le festival Grindhouse Paradise a été créé pour promouvoir et défendre la diversité de genre dans la création cinématographique contemporaine. Nous voulons donner la possibilité au public de découvrir dans les condi- tions optimales d’une salle de cinéma ce qui se fait de mieux aujourd’hui dans le cinéma de genre fantastique, science-fiction, horreur, thriller… Des films visuellement barrés aux pépites à la verve affutée, en passant par les missiles calibrés festival et les mastodontes solidement cultes : le Grindhouse Paradise vise à donner leur chance à des œuvres contempo- raines inédites et inclassables. La programmation s’attache notamment à promouvoir le travail de réali- sateur·rice·s émergent·e·s, les esthétiques atypiques, les productions indépendantes et les cinématographies du monde entier. Soucieux d’engager activement le public dans une démarche de décou- verte, et persuadés de l’approche sincèrement populaire du cinéma de genre, nous proposons aux spectateur·rice·s de remettre le Grand Prix du festival (seule distinction honorifique décernée pendant l’événement). Amoureux d’un cinéma trop longtemps ignoré par les salles obscures, le Grindhouse Paradise met également à l’honneur les grands noms du cinéma fantastique en dédiant une séance culte à la (re)découverte d’une œuvre qui a marqué son époque. Et parce qu’un festival ne serait pas un festival sans sa séance culte ! La programmation s’attache enfin à mettre en lumière le travail de celles et ceux qui s’inspirent et qui font vivre le cinéma fantastique à travers leur art. Des artistes de tous horizons sont invité·e·s dans le cadre de col- laborations diverses (exposition, sérigraphie, dédicace, peinture murale…) pensées comme des portes ouvertes vers d’autres univers, d’autres visions originales du monde. Avec le Festival Grindhouse Paradise, cinéphiles avertis et spectateur·rice·s occasionnel·le·s sont invité·e·s à explorer les chemins de traverse du ciné- ma et découvrir des films décalés qui proposent, chacun à leur manière, de s’éloigner des routes balisées des productions ordinaires du 7ème Art. affiche de la première édition · L’AFFICHE 2021 L’affiche du festival a été réalisée par Johan Borg, membre de l’équipe organisa- trice et illustrateur toulousain qui aime passer le plus clair de son temps à dessiner des têtes de mort et des créatures démoniaques en écoutant du punk hardcore. Johan Borg se détourne cette année de l’horreur gothique et des donuts enchantés de la première affiche, pour explorer les étoiles et les civilisations qui les habitent. Il revisite ainsi un de ses genres cinématographiques préférés : la science-fiction. L’illustration de l’affiche nous happe vers un mystérieux corps céleste où un peuple aux rituels inconnus se prosterne devant une idole sans visage, digne des Grands Anciens du livre maudit Necronomicon. Le visuel de cette seconde édition a été réalisé à l’encre et à la main, dans l’esprit des anciennes affiches de cinéma, avec une approche résolument moderne et pop. Les amateur·rice·s d’ambiances mystérieuses et de figures divines pourront faire l’acquisition de cette affiche : une sérigraphie imprimée de manière artisanale en édition limitée (30 exemplaires) sera tirée par l’atelier Barbastella et mise en vente sur notre stand à l’American Cosmograph pendant la durée du festival. Les stocks restants seront ensuite proposés sur notre boutique en ligne, grindhouse- paradise.bigcartel.com, où vous pouvez retrouver le merchandising de la précédente édition. LESLES INVITÉSINVITÉS DUDU FESTIVALFESTIVAL VINCENT PARONNAUD BUSTILLO & MAURY BD, cinéma, animation, musique, art contemporain, Le duo Alexandre Bustillo et Julien Maury est un des presse... nombreuses sont les disciplines à avoir servi portes étendards les plus emblématiques de la nouvelle de support à la démarche artistique subversive et vague du cinéma d’horreur français. Un titre loin d’être schizophrène de Vincent Paronnaud. Son créneau galvaudé quand on voit leur filmographie composée de : pervertir les oeuvres les plus connues de la culture longs-métrages dont le dénominateur commun est un pop (Bible y compris) afin de dénoncer les travers amour sincère pour le cinéma de genre. du monde dans lequel nous vivons (capitalisme y compris). Sa marque de fabrique : un penchant Premier passage derrière la caméra, première déflagra- prononcé pour la cruauté et le cynisme. tion. C’était en 2007 avec À l’intérieur, un thriller d’épouvante dans lequel une femme psychotique joue La carrière de cet artiste autodidacte et touche à du ciseau pour arracher le bébé du ventre d’une veuve tout débute dans les années 90, d’abord dans les enceinte. Un film radical, bourrés d’idées géniales et pages de divers fanzines undergrounds puis dans des porté par l’incroyable performance de ses actrices. Un bandes dessinées de moins en moins confidentielles. coup d’essai qui leur permet d’inscrire leurs noms en C’est lorsque sa version trash et satirique du conte lettres d’or dans le Hall of fame de la french frayeur et Pinocchio remporte le prix du meilleur album au qui leur ouvre les portes d’Hollywood (leurs noms ont festival BD d’Angoulême, que son talent explose à la été rattachés au remake d’Hellraiser et à Halloween II, tronche du grand public. la suite du remake de Rob Zombie). Le travail de Vincent Paronnaud l’amène réguliè- Bustillo et Maury sont back to business avec Livide en rement à faire des incursions du côté du cinéma. 2011, un film fantastique multi-genre qui confirme leur Depuis 2003, il a réalisé plus de six courts et moyens talent d’artisans de la peur, puis Aux yeux des vivants en métrages en prise de vue réelle et animation. Le 2014, un slasher furieux qui met une bande d’ados aux succès ne tarde pas à lui sourire : Persepolis, qu’il prises d’un psycho-killer difforme. co-réalise avec Marjane Satrapi en 2007, lui vaut de remporter le prix du jury du Festival de Cannes, le En 2016, ils traversent l’Atlantique pour tourner César du meilleur premier film et celui de la meil- Leatherface. Malgré un contrôle créatif qui leur leure adaptation, et d’être nommé aux Oscars dans échappe, le duo livre un surprenant revenge road movie la catégorie Meilleur film d’animation. violent, bien moins dénué d’intérêt que ce que laisse sous-entendre la tiédeur de l’accueil auquel il a eu droit. C’est un honneur de recevoir Vincent Paronnaud pour l’avant-première de sa réinterprétation du Les amoureux de cinéma de genre que nous sommes conte du Chaperon Rouge, le décapant HUNTED, en sont ravis de recevoir ce duo à l’occasion de la diffusion séance d’ouverture du festival.