OCTOBRE 2019

1.b Etat initial de l’environnement Document de travail

SOMMAIRE

HIERARCHIE DES NORMES……………………………………………………………………………… p.3

1. PAYSAGES ET PATRIMOINE…………………………………………………………………………p.4

2. RESSOURCE EN EAU…………………………………………………………………………………. p.47

3. BIODIVERSITÉ ET CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES (TVB)………………………………..p.67

4. CLIMAT ET TRANSITION ÉNERGÉTIQUE…………………………………………………….. p.100

5. RISQUES, NUISANCES ET POLLUTIONS……………………………………………………… p.117

Rapport de présentation Document de travail 2 Document de travail Hiérarchie des normes : Un SCoT intégrateur

LE SCHÉMA DE COHÉRENCE TERRITORIALE (SCOT) DU PAYS LAURAGAIS Le SCoT en révision a été approuvé le 12 novembre 2018. Il joue un rôle « intégrateur » en étant lui-même compatible avec un certain nombre de documents de rang supérieur. Les prescriptions du SCoT sont directement opposables au PLUi de la Communauté de Communes Lauragais Revel Sorèzois, selon un rapport de compatibilité. C’est pourquoi pour chaque thématique sont rappelées dans l’Etat Initial du PLUi les prescriptions extraites du Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO). Les recommandations élaborées dans le cadre du SCoT n’ont pas de valeur juridique d’opposabilité et ne sont donc pas reprises dans ce document.

La commune de qui a intégré le territoire de la Communauté de Communes le 1er janvier 2017 n’est pas couverte par le SCoT. Pour cette commune les documents de rang supérieur s’imposent directement : - selon un rapport de comptabilité : règles générales du fascicule du Schéma Régional d’Aménagement de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET) d’, charte du Parc Naturel Régional du Haut-, orientations et objectifs fixés par les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion (SDAGE) des Eaux Adour-Garonne et Rhône Méditerranée et les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de l’Agout et du Fresquel, objectifs définis par le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) Adour-Garonne, dispositions de la loi Montagne. - selon un rapport de prise en compte : Plan Climat-Air-Energie Territorial du Pays Lauragais, objectifs du SRADDET Occitanie, Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de Midi-Pyrénées, Schéma Régional des Carrières d’Occitanie.

Le SRADDET et le SRC Occitanie, le PCAET du Pays Lauragais sont en cours d’élaboration, ils devraient être approuvés avant la date d’approbation du PLUi. Si toutefois cela n’était pas le cas, le PLUi devra intégrer les objectifs et orientations de ces documents sur la commune de Les Cammazes lors de la première révision qui suivra leur approbation.

Rapport de présentation Document de travail 3 Document de travail

PAYSAGE ET PATRIMOINE Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Un territoire au relief structuré et structurant

Le socle géomorphologique du territoire, support physique des paysages, est particulièrement structuré et lisible. Le relief est variable, entre la plaine du Sor et les premiers contreforts de la Montagne Noire. Une configuration qui amène à une diversité dans les paysages, les perceptions ou encore les activités pratiquées sur chacun des espaces. Cette géomorphologie particulière s’explique par l’hétérogénéité des matériaux du sous-sol géologique et par l’action érosive de l’eau et du climat depuis des millénaires.

Trois entités géomorphologiques se distinguent : - Au Sud, le massif de la Montagne Noire, bordure sud-ouest du Massif Central et socle de l’ère primaire composé de schistes, de grès et de calcaires, marque un fort relief qui structure les paysages (étage collinaire de 500 à 900 mètres d’altitude). - Au centre, la plaine du Sor, composée de formations sédimentaires du quaternaire. - À l’Ouest, s’étend le plateau du Lauragais, composée de molasse et calcaires lacustres sous forme d’un vaste plateau collinaire.

Sur ce socle, reposent un couvert de végétation et des traces d’occupation humaine de l’espace (agriculture, urbanisation, ...) qui constituent les autres éléments de composition essentiels des paysages. Note : le volet paysager a été rédigé en s’inspirant des Atlas paysagers du et de Midi-Pyrénées DREAL Occitanie). Les photos sont issues Ces variations du relief permettent par ailleurs des scénographies de sorties terrain et les vues aériennes de Google Map. (perceptions, jeux visuels, mises en scène du paysage) particulières.

Rapport de présentation Document de travail 5 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Le modelé lisible du réseau hydrographique

L’eau est un éléments marquant et structurant des paysages de la Communauté de Communes Lauragais Revel Sorézois, aussi bien directement par le tracé des cours d’eau que par la végétation qui lui est associé. Ces composants linéaires maillent le territoire et favorisent sa lisibilité paysagère. Les cours d’eau correspondent majoritairement à des ruisseaux organisés selon un réseau dense et plus ou moins visible selon leur envergure et leurs débits hydrauliques. La rivière « Le Sor » est majeure dans le réseau hydrographique, elle prend source dans la commune d’ à 750 m d’altitude dans la montagne noire et traverse ensuite la partie centrale du territoire donnant naissance à Arfons un paysage de plaine. Le canal « Rigole de la Plaine », cours d’eau artificiel, et la végétation à ses abords, animent également le paysage de plaine. Il capte une partie des eaux du Sor et alimente le . Plusieurs plans d’eau ponctuent le territoire dont certains sont aujourd’hui exploités pour leur potentiel touristique. C’est le cas du lac de Saint-Ferréol qui représente une identité pour la CCLRS. La notoriété de ce lieu s’explique principalement par le cadre paysager qu’il offre à ses usagers, aux portes de la Montagne Noire. L’eau s’invite également dans les villages et s’accompagne d’aménagements architecturaux spécifiques, enrichissant la palette du patrimoine vernaculaire local : canaux, fontaines, lavoirs, …. Sorèze

Rapport de présentation Document de travail 6 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Les types de sol L’occupation du sol et l’organisation paysagère qui en découle dépend fortement de la nature des sols présents sur un territoire donné. Ici, on compte 6 types de sols différents. Il s’agit : • Des basses plaines d’alluvions récentes : ces sols se retrouvent au niveau des vallées du Sor et du Laudot. Il s’agit de sols profonds, acides au sud dans la traversée des molasses acides, argileux et calcaires dans les coteaux marneux. • Des coteaux argilo-calcaires peu à moyennement accidentés : ces sols se retrouvent à l’ouest du territoire. Les versants à pente marquée sont dominées par des sols calcaires tandis que les versants à pentes modérées sont occupés par des sols calciques. Ces sols sont globalement assez profonds, avec des réserves hydriques assez élevées et fertiles. Ils sont donc très fortement occupés par des cultures. • Des hautes collines et mont sur granite : Ces sols correspondent aux massifs granitiques de la bordure sud-ouest du Massif Central. Ils sont souvent très acides, sableux à sablo-argileux, avec une tendance à être podzolisés lorsqu’ils n’ont pas été influencés par l’Homme (fertilisation). • Des hautes collines et monts sur schistes : Ces sols se retrouvent en majorité au sud-est du territoire. Il s’agit de sols le plus souvent bruns acides, limoneux, plus ou moins caillouteux, peu ou moyennement profond. On trouve également des sols bruns mésotrophes ou des sols bruns ocreux, ainsi que de nombreux sols superficiels caillouteux sur les secteurs à forte pente. • Des hautes collines et monts sur Gneiss : Les sols de ce type sont souvent acides à très acides, à dominante sablo-limoneuse, contenant peu ou pas d’éléments grossiers, avec une tendance à être podzolisés. • Du piémont de la Montagne Noire : Dans les basses plaines des petits cours d’eau issus de la Montagne Noire, les sols sont en général bruns lessivés, souvent hydromorphes en profondeur. Sur les terrains et les glacis lessivés, les sols sont lessivés hydromorphes, limoneux ou caillouteux. Sur les coteaux, les sols sont hétérogènes. On y trouve des sols bruns calcaires superficiels ou des sols bruns lessivés.

Rapport de présentation Document de travail 7 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : La toile de fond végétale et agricole

Le territoire intercommunal arbore des motifs paysagers variés associés au déploiement d’une végétation tantôt « fermée » (boisements plus ou moins fragmentés), tantôt « ouverte » (mosaïque polyculturale et prairies d’élevage). Ces motifs paysagers créent des ambiances paysagères riches et diversifiées, donnant au territoire son identité.

Bois et forêts Les boisements sont présents sur tout le territoire. Ils sont composés de résineux et de feuillus et forment des entités ponctuelles, morcelées ou linéaires (ripisylves en accompagnement des cours d’eau ou haies bocagères délimitant le parcellaire agricole). Les boisements les plus étendus (massifs) se retrouvent au Sud-Est de Revel, sur la Montagne Noire.

Au total, 26% du territoire est occupé par des boisements (calcul à partir des entités « bois », «forêt fermée de conifères », « forêt fermée de feuillus », « forêt fermée mixte », « foret fermée » de la BD TOPO).

Rapport de présentation Document de travail 8 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : La toile de fond végétale et agricole

Des plantations particulières créent ça et là des évènements paysagers : • Plantations d’alignement le long des routes ; • Peupliers ponctuellement présents le long de certains cours d’eau, peu en accord avec les autres masses boisées du territoire ; • Vergers et vignes, que l’on retrouve davantage dans la partie lauragaise du territoire ; • Parcs et jardins qui agrémentent les habitations, notamment les riches demeures.

La partie ouest du territoire est maillée par un réseau de haies, plus ou moins dense, ainsi que par une trame de zones arborées. Ces haies ont un rôle de limite parcellaire, mais également un rôle de brise-vent.

Au total, 11% du territoire est occupé par des haies ou des zones arborées. (calcul à partir des entités « haies » et « zones arborées » de la BD TOPO).

Rapport de présentation Document de travail 9 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : La toile de fond végétale et agricole

Parcelles agricoles Une majorité du territoire est occupée par des parcelles agricoles, aux activités diversifiées : élevage, céréaliculture intensive (blé, maïs, tournesol), maraîchage… L’occupation du sol liée aux pratiques agricoles est directement influencée par le réseau hydrographique et la topographie. Ainsi, les grandes cultures se retrouvent dans le fond plat des vallées.

L’occupation agricole constitue une toile de fond permanente et ouvre les paysages. Les variations des textures et des couleurs offrent des tonalités et des ambiances de qualité.

Occupation agricole

Rapport de présentation Document de travail 10 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Deux grands ensembles liés à l’occupation du sol

Rapport de présentation Document de travail 11 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Unités paysagères

Un territoire à la croisée de trois entités paysagères

Rapport de présentation Document de travail 12 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Unités paysagères Unité paysagère « Le Lauragais » :

Communes concernées : Juzes, Maurens, Vaux, Falga, Bélesta-en-Lauragais, Mourvilles-Hautes, Saint-Félix-de-Lauragais, Saint-Julia, Puéchoursi, , Nogaret, Montégut-Lauragais.

Limites : Le Lauragais (« Lauraguès », pays de culture) occupe une vaste zone entre les agglomérations de , de , et Pamiers. Sur la Communauté de Communes Lauragais Revel Sorèzois, l’entité Maurens paysagère couvre la partie Ouest du territoire, en limite avec la plaine du Sor et la Montagne Noire à l’extrémité sud.

Occupation, évolution :

Cette partie est caractérisée par un paysage collinaire, découpé par le réseau hydrographique et dont il est Le Lauragais donne l’impression d’un paysage récurrent au relief « moutonneux » dû aux difficile de saisir l’agencement général. Les courbes parcelles céréalières qui s’étendent à perte de sont douces et composent un paysage organisé en plans successifs. L’alternance entre vallées et collines vue. Celui-ci est rythmé par les repères situés créée du mouvement dans le territoire. aux sommets des collines (villages groupés, alignements de platanes…) qui confèrent une meilleure compréhension du Lauragais. Fortement caractérisé par l’activité agricole (céréaliculture intensive : blé, maïs, tournesol), le paysage est marqué par la présence de bois et arbres Puéchoursi Le Vaux d’alignement (ripisylves, haies bocagères, etc.). Les repères sur les sommets y sont nombreux et de nature différente (alignements de platanes soulignant les voies dans la plaine, châteaux d’eau, fermes, bourgs..).

Dans cette unité paysagère, les villages groupés sont perchés sur les collines en situation de belvédère. On y retrouve également une forme d’habitat dispersé (souvent le long des voies de communication), des fermes agricoles et des « bordes » qui s’essaiment sur tout le territoire. Rapport de présentation Document de travail 13 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Unités paysagères Unité paysagère « La Plaine du Sor » : Communes concernées : , Blan, , , Nogaret, , Cahuzac, Sorèze, Revel, Saint-Félix-de-Lauragais, Roumens et Montégut-Lauragais.

Limites : Cette entité paysagère occupe la partie centrale de la CCLRS. C’est avec l’aide de ses affluents que le Sor (ruisseau dévalant la Montagne Noire) a, au fil du temps, déblayé une large plaine. Cette unité paysagère représente un espace ouvert allant de Castres à la région de Revel et présentant une certaine continuité avec la plaine Castraise au Nord du territoire.

Occupation, évolution : Plaine de Revel Ce vaste espace encadré par la Montagne Noire Une continuité paysagère s’opère, car malgré un au sud et les collines du Lauragais à l’Ouest et au changement de topographie, la structure et la Nord, constitue un espace très organisé composition du paysage est semblable, ce sont adoptant un léger relief où le parcellaire des notamment les perspectives qui changent. champs (assemblage de prairies et de parcelles de grandes cultures), les haies bocagères, et les Sur l’ensemble de la plaine du Sor, on observe des axes routiers forment les lignes directrices des vues très ouvertes, seules les peupleraies ou les paysages. alignements entravent les perspectives .

Le territoire est ponctué de villages, hameaux et L’implantation de bois et de bosquets est rare, et fermes disséminés dans le paysage. souvent associée à la présence d’un château ou d’une Un phénomène de péri-urbanisation, souvent belle demeure. Cette association architecture banalisé, est particulièrement fort autour de remarquable/habillage végétal constitue une certains bourgs et hameaux. composante paysagère singulière de la plaine. L’agriculture est prégnante dans le paysage et prend La plaine se raccorde à la montagne Noire de largement le dessus sur les espaces boisés. manière régulière, par un maillage bocager hérité. La transition avec les collines du Lauragais Enfin, le petit patrimoine bâti se caractérise par une se fait progressivement pour laisser place à un qualité architecturale remarquable. paysage ondulé de collines douces.

Rapport de présentation Document de travail 14 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Unités paysagères Unité paysagère « La Montagne Noire » : Communes concernées : Vaudreuille, Revel, Les Brunels, Sorèze, Durfort, Saint-Amancet, Les Cammazes et Arfons.

Limites : Elément fondamental dans la composition des paysages, la Montagne Noire correspond à la terminaison sud du Massif Central.

Occupation, évolution : Le versant Nord de la Montagne Noire constitue un arrière plan permanent, depuis la plaine du Sor Dans les reliefs de la Montagne Noire, les routes essentiellement, avec des points de vue sont parfois sinueuses. Les perspectives panoramiques orientés vers le Sud. alternent entre barrières visuelles créées par la En effet, la planitude des contrebats obstrue très peu topographie, avec des sommets montagneux qui les percées visuelles et offre ainsi de larges visions émergent, et par des panoramas offrant une vue sur le relief accidenté de la Montagne Noire. sur la large étendue de la plaine en contrebat. Depuis le plateau du Lauragais, même si son relief est Sur les plateaux moins accidentés à l’intérieur de doux, le massif de la Montagne Noire est moins la Montagne Noire, un relief assez doux et plutôt visible du fait des collines qui bloquent certaines fois collinaire offre des vues plus ou mois lointaines. les perspectives vers un horizon lointain. Les Brunels La Montagne Noire forme une unité paysagère Depuis la plaine, elle se présente comme une entité imposante et structurante. En plus d’être un montagnarde forestière dont l’ensemble donne une repère dans le paysage depuis la plaine, elle impression d’homogénéité. Celle-ci masque la regorge d’atouts paysagers indéniables pluralité des peuplements d’essences d’arbres (clairière, hêtraies, lacs artificiels, trames (hêtraies, résineux..) et la présence de clairières bocagères, anciennes laineries…) et à valoriser. agricoles sur les hauteurs (dans les communes de Les Les dispositions de la Charte du PNR et de la Loi Brunels, Arfons et Les Cammazes par exemple). Montagne contribuent à préserver cette unité paysagère : les évolutions de l’urbanisation sont L’urbanisation principale s’est développée au pied de maîtrisées. la Montagne et est orientée en direction de la plaine. Revel et Sorèze sont les deux principales villes en transition entre la Montagne Noire et la plaine du Sor et profitent donc de la proximité de ces deux entités paysagères. Les Cammazes Rapport de présentation Document de travail 15 PAYSAGE ET PATRIMOINE : Découverte du territoire par les axes de circulation majeursDocument de travail

Les axes de circulation majeurs d’un territoire sont la première vitrine de celui-ci. En effet, en leur itinéraire permet de traverser des différents paysages et bourgs qui l’occupent. L’usager peut ainsi se faire une première idée des qualités paysagères de celui-ci. Sur ce territoire, les enjeux les plus forts sont : - La préservation des linéaires de platanes, marqueur fort des paysages du territoire ; - La préservation des entrées de ville, notamment celles- de Revel. La découverte du territoire peut également se faire à pieds, à vélo ou par autre mode de déplacement doux, via les chemins de randonnées existants. Il existe de nombreux chemins de Petite Randonnée (PR), notamment sur le secteur de la Montagne Noire. Le territoire est également traversé par le GR 653 et le GR 7. Enfin, depuis juillet 2019, une Voie Verte relie les communes de Sorèze et Revel. Cette Voie Verte part de la RD85 au niveau du lieu- dit las Combes, passe derrière le camping Saint-Martin, vers le groupe scolaire, rejoint le centre sportif route de Garrevaques, jusqu’au lieu-dit la Carpinel à Revel. Il est ensuite possible de rejoindre la Rigole de la plaine jusqu’au seuil de Naurouze, ou se diriger vers Saint-Ferréol.

Rapport de présentation Document de travail 16 PAYSAGE ET PATRIMOINE : Découverte du territoire par les axes majeurs de circulationDocument de travail

RD2 _ RD622 _ RD624

Cet axe permet de rejoindre l’A62 au niveau de Montaudran à la N126 au niveau de . Son tracé s’insère dans un contexte très agricole. Des vues sont régulièrement ouvertes sur les grandes parcelles de cultures. Quelques bosquets et petits boisements permettent de varier les perceptions d’un paysage, plutôt homogène. Cet axe est très fortement marqué par les alignements de platanes. Ceux-ci sont particulièrement importants au niveau de la ZA du Chemin de la Faguette, car ils permettent de couper les vues sur cet espace en entrée de ville, très dégradé. De nombreuses zones d’activités ou bâtiments commerciaux isolés sont d’ailleurs disséminés le long de son linéaire, notamment sur sa partie est.

Vue sur une chapelle, St-Félix-de-Lauragais (RD 622) – source : StreetView

Bâtimentd’activités économique (XM Moto), Revel (RD 622) – source : StreetView

Rapport de présentation Document de travail 17 PAYSAGE ET PATRIMOINE : Découverte du territoire par les axes majeurs de circulationDocument de travail

RD1_RD85

Cet axe traverse le territoire d’ouest en est. Il permet de joindre les villes de Montauriol et Castres via Revel et Sorèze. Comme l’axe précédent, celui-ci s’insère dans un contexte principalement agricole, plutôt ouvert sur la partie ouest et fortement marqué par la présence de végétation sur la partie est. L’alignement de platanes est ici aussi un élément marquant et identitaire des paysages du territoire. Le linéaire quasi-continu entre les ville de Montégut-Lauragais et Revel est à préserver. L’axe est moins marqué par la présence de zones industrielles ou commerciale, avec des entrées de ville moins dégradées. La rupture urbaine située entre Revel est Sorèze est également à maintenir.

Alignementd’arbres au bord de la RD 1, St-Julia – source : StreetView

ZA de la Condamine, Sorèze (RD 85) – source : StreetView

Rapport de présentation Document de travail 18 PAYSAGE ET PATRIMOINE : Découverte du territoire par les axes majeurs de circulationDocument de travail

RD629

Cette route permet de relier la ville des Cammazes depuis Revel. Elle s’insère dans un contexte majoritairement boisée, sur les premiers contreforts de la Montagne Noire. Les ouvertures visuelles sont donc très ponctuelles, comme celle existant sur le lac de Saint-Ferréol. Le linéaire de cet axe routier reste très peu marqué par l’implantation d’habitations. Seul le secteur au-dessus du lac de Saint-Ferréol présente un linéaire commercial peu qualitatif. Quelques alignements d’arbres habillent le linéaire de la route. Ils sont néanmoins moins nombreux que sur les reste des axes étudiés.

Vue sur le lac de Saint-Ferréol, Sorèze (RD 629) – source : StreetView

Passage dans le bourg des Cammazes (RD 629) – source : StreetView

Rapport de présentation Document de travail 19 PAYSAGE ET PATRIMOINE : Des empreintes urbaines historiques Document de travail structurées et adaptées au relief Revel Sorèze L’analyse sensible du tissu bâti historique met en évidence plusieurs formes organisationnelles ainsi qu’une logique de site particulière.

Typologies et formes du tissu bâti historique hérité Les parties anciennes des villes et villages du territoire sont en majorité structurées et agglomérées. Dans les secteurs de plaine, les formes sont plus relâchées puisque les contraintes physiques (topographie) et nécessités économiques (productions agricoles ancestrales) n’imposent pas à l’urbanisation de se resserrer, contrairement aux secteurs de relief (colline, crête, montagne). Durfort Selon la densité et les implantations du bâti par rapport aux espaces de la « vie publique » ou « communautaire », plusieurs types de configuration sont visibles sur le territoire. Certains bourgs présentent une organisation historique mixte et complexe, mais globalement il est possible de distinguer : - Les villages agglomérés, compacts : les densités sont fortes, les alignements de Saint-Félix-Lauragais constructions structurent l’espace public, le tissu urbanisé est développé « en épaisseur ». Saint-Julia - Les bastides (Revel, Sorèze, Saint-Félix-Lauragais, Durfort) : qui sont des villages Vaux agglomérés hérités du Moyen-Age, avec la particularité remarquable de présenter une structure forte, géométrique, « en damiers » d’îlots urbanisés rythmés et séparés entre eux par des places ou un quadrillage de rues. Les formes varient : octogonale, étroite et allongée ou plus organique. - Les anciens castrums : qui sont des villages agglomérés médiévaux avec une organisation circulaire caractéristique (Saint-Julia, Vaux). - Les villages linéaires : le tissu est relativement dense, les alignements de constructions par une façade ou un pignon sur rue structurent l’espace public, le tissu urbanisé est développé linéairement, généralement le long des lignes de crête ou de l’axe d’un cours d’eau (Belesta, Cahuzac). - Les villages ouverts et diffus : le tissu est relâché, peu dense, aéré par un parcellaire à Saint-Amancet Bélesta –en-Lauragais large maille occupé en partie par des jardins ou des espaces cultivés, la forme est donc plus organique, parfois floue (Belleserre, Le Flaga). - Les villages organisés en constellations de hameaux : l’urbanisation est dispersée, en grappe, se raccrochant à d’anciennes paroisses ().

Rapport de présentation Document de travail 20 PAYSAGE ET PATRIMOINE : Des empreintes urbaines historiques Document de travail structurées et adaptées au relief

Rapport de présentation Document de travail 21 Des empreintes urbaines historiques structurées et adaptées au relief Document de travail

↑ Montagne Noire, à l’Est ↑ Chaîne des Pyrénées, au Sud-Ouest du bourg ↖ Montagne Noire, à l’Est

← Montagne Noire au Sud-Est Chaîne des Saint-Félix-de-Lauragais Pyrénées, au Sud du bourg → Chaîne des Pyrénées, au Sud Mourvilles-Hautes Vaux du bourg ↗

S N

↑ Chaîne des Pyrénées, au Sud du bourg ↖ Montagne Noire, à l’Est ↑ Chaîne des Pyrénées, au Sud du bourg

← Montagne Noire à l’Est Chaîne des Pyrénées, au Sud ← Montagne du bourg ↗ Noire à l’Est Bélesta-en-Lauragais Saint-Julia Maurens

S N

↑ Montagne Noire, à l’Est Chaîne des Pyrénées, ↖ Montagne Noire, à l’Est ↑ Montagne Noire, à l’Est au Sud du bourg → Chaîne des Pyrénées, au Sud Chaîne des du bourg ↗ Puéchoursi Pyrénées, au Juzes Sud du bourg →

Falga

Rapport de présentation Document de travail 22 Des empreintes urbaines historiques structurées et adaptées au relief Document de travail

↑ Montagne Noire, à l’Est ↑ Montagne Noire, au Sud-Est ↖ Montagne Noire, au Sud Chaîne des Pyrénées, au Chaîne des Sud-Ouest du bourg ↗ Pyrénées, au Sud- Ouest du bourg → Chaîne des Roumens Pyrénées, au Montgey Sud du bourg → Lempaut

S N

Chaîne des ↖ Montagne Noire, au Sud-Est ↑ Montagne Noire, à l’Est ↖ Montagne Noire, au Sud-Est Pyrénées, au Sud-Ouest Chaîne des du bourg ↗ Pyrénées, au Sud du bourg → Palleville Poudis Chaîne des Pyrénées, au Sud-Ouest du bourg ↗

Montégut-Lauragais

S S N N

↑ Montagne Noire, à l’Est ↖ Montagne Noire, au Sud-Est ↖ Montagne Noire, au Sud-Est Chaîne des Pyrénées, au Chaîne des Sud-Ouest Pyrénées, au du bourg ↗ Sud du bourg →

Garrevaques Chaîne des Nogaret Pyrénées, au Sud-Ouest Blan du bourg ↗

S S N N Rapport de présentation Document de travail 23 Des empreintes urbaines historiques structurées et adaptées au relief Document de travail

Chaîne des Pyrénées, au Sud / Sud-Ouest du bourg ↗

↖ Montagne Noire, au Sud-Est

Revel

↖ Montagne Noire, au Sud-Est

S

N

Rapport de présentation Document de travail 24 Des empreintes urbaines historiques structurées et adaptées au relief Document de travail

↖ Montagne Noire, au Sud ↑ Chaîne des Pyrénées, au Sud  Montagne Noire, à l’Est / Sud-Est ↖ Chaîne des Pyrénées, au Sud / Sud-Ouest

Montagne Noire Chaîne des Vaudreuille Pyrénées, au Sud-Ouest Belleserre du bourg ↗ Arfons

S S S N N N Montagne Noire

↖ Montagne Noire, au Sud Chaîne des Pyrénées, au Chaîne des Pyrénées, au Sud-Ouest du bourg ↗ Collines du Lauragais, Sud du bourg ↗ au Nord du bourg ↗ Montagne Noire

Montagne Noire Les Cammazes Cahuzac Durfort

S N Montagne Noire Montagne Noire

Chaîne des Pyrénées, au ↖ Montagne Noire, Sud-Ouest du bourg ↗ au Sud / Sud-Est ↖ Chaîne des Pyrénées, au Sud-Ouest Chaîne des Pyrénées, au Sud du bourg ↗ Collines du Lauragais,  Montagne au Nord du bourg ↗ Montagne Noire Sorèze Noire, au Sud

Saint-Amancet Les Brunels

S N Montagne Noire Rapport de présentation Document de travail 25 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Un patrimoine local identitaire et pluriel

Le territoire intercommunal est riche d’un patrimoine monumental varié qui participe à son identité. Les maisons de maîtres, les églises, les halles… se structurent autour d’espaces publics. Par la place centrale qu’ils occupent dans les bourgs ou les hameaux, ils animent la vie des territoires et permettent aux usagers de s’approprier l’espace. Certaines de ces espaces publics ont fait l’objet de traitements urbains et paysagers qualitatifs et équilibrés qui permettent une mise en lumière de ce patrimoine local : Maurens

Église de Maurens Espace pique-nique et cheminement Par arboré autour du Perspective sur le clocher Ancienne porte d’entrée du bourg de doux autour de l’église de Palleville château de Cahuzac St-Martin, à Sorèze Vaux

D’autres espaces publics ont un fort potentiel patrimonial et paysager qu’il serait intéressant de valoriser :

Parvis « parking » devant l’église de Rue parking devant l’église de Saint- Présence de mobilier urbain devant Espace bétonné dédié à la voiture devant Sorèze Julia l’église de Nogaret l’église de Bélesta-en-Lauragais

Les espaces publiques sont des éléments de vie très important pour le territoire intercommunal. Pour cela, il serait intéressant que les futures extensions d’habitat mettent les espaces publics au centre de leur organisation.

Rapport de présentation Document de travail 26 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Des communes tournées vers l’eau

L’eau et les motifs paysagers associés façonnent le territoire de la Communauté de Commune Lauragais Revel Sorézois. La rivière Le Sor, élément hydrographique majeure, donne naissance à un paysage de plaine au centre du territoire. Les canaux Rigole de la plaine et Rigole de la Montagne Noire sont autant d’éléments patrimoniaux qui témoignent du passé riche de cet espace. Enfin, les nombreux plans d’eau, tel que le lac de Saint-Férréol, sont plébiscités pour leur potentiel touristique.

Beaucoup de bourgs du territoire sont tournés vers l’eau, ce qui se traduit par un aménagement de l’espace public particulier :

Lac de Saint-Ferréol

Bassin de l’ancienne porte de Vaux Site patrimonial de la prise d’Alzeau à Arfons : Aménagement paysager autour de l’étang Promenade au bord du Laudot sur la demie-écluse, tunnel, abreuvoir et ressaut dans le centre de Roumens commune de Vaudreuille

Ce patrimoine lié à l’eau contribue à l’identité du territoire. Qualitatif et diversifié, sa préservation et sa mise en valeur constituent des enjeux pour la conservation de la qualité paysagère de la Communauté de Commune.

Lac de Saint-Férréol, base de loisirs et lieu identitaire du territoire (ville-soreze.fr)

Saint-Félix-Lauragais Rapport de présentation Document de travail 27 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Scénographies paysagères remarquables

Rapport de présentation Document de travail 28 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Scénographies paysagères remarquables

L’organisation urbaine resserrée de certains des bourgs et hameaux du territoire, ainsi que leur implantation en sommet de butte isolée créent des points d’appel pittoresques et identitaires dans les paysages. Des écrins boisés complètent souvent cette mise en scène, permettant ainsi une valorisation des abords des villes et villages. Ceux-ci sont alors nettement identifiables dans les paysages, contribuant ainsi à leur valeur qualitative.

Silhouette du bourg de Lempaut : Silhouette du bourg de Vaux : le clocher de l’église de Silhouette du bourg d’Arfons : les Silhouette du bourg de Saint-Julia : la frange les habitations et le clocher du Vaux accompagne la végétation sur la pente de la bâtiments aux matériaux clairs se urbaine du bourg se distingue derrière un rideau bourg sont encadrés par de la butte détachent nettement du fond boisé de végétation végétation

Ces perceptions « étroites » des bourgs et des hameaux du territoire sont complétées par des panoramas beaucoup plus larges qui s’ouvrent à la faveur d’un sommet de butte dégagé, ou encore depuis le centre des villes et villages. En effet, certains de ces bourgs perchés incluent des espaces publics très qualitatifs, de type belvédères, qui permettent d’avoir des perceptions des grands paysages identitaires du territoire : la Montagne Noire, le Lac Saint-Férréol et plus loin à l’horizon, la chaîne des Pyrénées. Ces relations de covisibilité ancrent les bourgs dans leur territoire.

Belvédère aménagé dans le bourg de Saint-Félix- Vue depuis le belvédère du bourg de Saint-Félix-Lauragais : un panorama très large qui s’ouvre sur la plaine du Sor, la Montagne Noire et les Pyrénées. Lauragais La qualité de ce point de vue est à conserver lors de futurs aménagements de la plaine du Sor.

Rapport de présentation Document de travail 29 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Protections actuelles du patrimoine paysager, architectural et archéologique

LE SCHÉMA DE COHÉRENCE TERRITORIALE (SCOT) LA CHARTE DU PARC NATUREL RÉGIONAL (PNR) DU HAUT-LANGUEDOC DU PAYS LAURAGAIS Le PLUi doit être compatible avec les orientations de la charte du Parc Naturel Régional (PNR) du Le SCOT en révision a été approuvé le 12 Haut-Languedoc (renouvelée le 13/12/2012) qui concerne 5 communes du territoire : Sorèze, novembre 2018. Le DOO expose l’axe suivant Durfort, Les Cammazes, Saint-Amancet et Arfons. « Valoriser le patrimoine, le paysage et le cadre de vie, facteurs de richesse et d’identité du Elle s’engage en matière de valorisation du patrimoine et des paysages à : Lauragais » et fixe des préconisations ainsi que • Gérer les mutations de l’espace et des paysages ruraux (agriculture, forêt et habitats) : des recommandations dans le but de : ▪ Anticiper et maîtriser les dynamiques des espaces forestiers; • Préserver l’équilibre entre les éléments ▪ Anticiper et maîtriser les dynamiques des espaces agricoles et viticoles constitutifs des paysages ▪ Engager le Haut-Languedoc dans une gestion de ses paysages et de son architecture • Accompagner l’évolution des paysages ▪ Valoriser les paysages à travers un encadrement strict de la publicité et l’harmonisation urbains de la signalétique des services et des activités locales • Valoriser le patrimoine des cœurs de villes et ▪ Maîtriser et limiter la consommation d’espaces naturels et agricoles par l’urbanisation villages ▪ Maîtriser et encourager un développement qualitatif de l’urbanisation • Mettre en valeur le patrimoine du canal du • Conforter une identité commune Haut-Languedoc autour de l’Occitanie, de la moyenne Midi, son système d’alimentation et ses montagne et du patrimoine culturel. abords.

Rapport de présentation Document de travail 30 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Protections actuelles du patrimoine paysager, architectural et archéologique

LA LOI MONTAGNE

Les communes d’Arfons, Durfort, Les Brunels, Les Cammazes, Sorèze et Saint-Amancet sont situées en zone « Montagne » du Massif Central. Elles doivent donc respecter les dispositions de la loi Montagne, qui visent notamment à limiter et conditionner les possibilités d’urbanisation de manière à ne pas fragmenter des espaces naturels, agricoles et forestiers du Massif.

Notons qu’une Charte d’Urbanisme a été adoptée sur le département du Tarn le 27/05/2014 : elle précise notamment les règles d’urbanisme spécifique à ce secteur de montagne.

UN TERRITOIRE EN LIMITE SUD DU MASSIF CENTRAL, OÙ S’APPLIQUE LA LOI MONTAGNE Rapport de présentation Document de travail 31 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Protections actuelles du patrimoine paysager, architectural et archéologique

Rapport de présentation Document de travail 32 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Protections actuelles du patrimoine paysager, architectural et archéologique

LE PATRIMOINE PROTÉGÉ AU TITRE DES MONUMENTS HISTORIQUES (MH) LE PATRIMOINE LABELLISÉ « GRAND SITE OCCITANIE » Plus d’une quarantaine de Monuments Historiques Inscrits et Classés sont protégés sur le territoire (périmètre ET « PATRIMOINE UNESCO » de 500 mètres ou Périmètres des Abords adaptés), sous le contrôle de l’Architecte des Bâtiments de . Il s’agit de Servitudes d’Utilité Publique. Des Monuments Historiques situés en dehors du territoire présentent des périmètres de protection qui Le périmètre Sorèze, Revel et Saint- « débordent » et le concernent néanmoins. Ferréol est inscrit « Grand Site Occitanie : aux sources du canal du midi, le génie de LE PATRIMOINE PROTÉGÉ AU TITRE DES SECTEURS PATRIMONIAUX REMARQUABLES (SPR) l’eau ». Les Rigoles qui alimentent le Canal du La Commune de Sorèze présente un Site Patrimonial Remarquable qui protège le cœur ancien de la ville Midi et le Lac de Saint-Ferréol sont (Servitude d’Utilité Publique). également labellisés au titre du Patrimoine de l’UNESCO. LE PATRIMOINE PROTÉGÉ AU TITRE DES SITES

Le territoire compte plusieurs Sites Inscrits et Sites Classés (Servitudes d’Utilité Publique) : D’AUTRES INITIATIVES LOCALES - Le Site Classé du Plateau du Calel, oppidum de Berniquaut, réseau de la grotte du Calel (Durfort / Sorèze / CONTRACTUELLES EN FAVEUR DE LA Saint-Amancet) VALORISATION DES PAYSAGES ET DU - A Vaudreuille, 2 Sites Inscrits : le Château et moulin du Gua / la Chapelle ancienne, cimetière et leurs abords PATRIMOINE - A Saint-Félix-Lauragais, 5 Sites Inscrits : la Butte des Trois-Moulins / la Chapelle St-Roch, le cimetière et les abords / le Plateau des Fourches : maisonnette et bosquet de Cyprès et de Cèdres / Place de la Mairie, Le territoire est également signataire de maisons qui l'entourent, croix de Mission / Château, anciens remparts, promenade publique et leurs abords documents contractuels qui définissent - A Sorèze, 2 autres Sites Inscrits : la Ville Ancienne de Sorèze / Éperon de Berniquaut des principes de préservation et de - Le Site Inscrit du Bassin de Saint-Férréol et ses abords (Sorèze / Revel / Vaudreuille / Les Brunels) gestion du cadre naturel, et de mise en - Le Site Inscrit du Château de Rigaud avec son parc, à Lempaut valeur au bénéfice des habitants : - Le Site Archéologique Inscrit du castrum de Roquefort, à Durfort • la charte architecturale et paysagère du Pays Lauragais LES PÉRIMÈTRES ARCHÉOLOGIQUES PROTÉGÉS • le plan paysage du Lauragais (1996). Une multitude de sites archéologiques sont protégés au titre de l’archéologie préventive, via les Zones de Présomption du Patrimoine Archéologique. Des fouilles préalables aux éventuels aménagements et travaux autorisés peuvent être imposées. Rapport de présentation Document de travail 33 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Une urbanisation contemporaine en évolution et des entrées de ville en mutation

N

Noyau urbain dense

Tissu urbain plus Zones d’activités en lâche entrées de ville

Constructions déconnectées du tissu urbain

Pour répondre rapidement au besoin de logement des nouvelles populations, le tissu urbain de Revel s’est fortement étalé dans la plaine en suivant une stratégie de zoning (zones d’habitations et zones d’activités ou de production séparés). De part leur architecture et leur matériaux standardisés, les nouvelles constructions contribuent à la banalisation des paysages périurbains. Les patchs urbanisés déconnectés du tissu urbain principal mitent le territoire et floutent les limites entre espace bâti et espace naturel. Les zones industrielles situées surtout sur l’entrée de ville sud-ouest déstructurent celle-ci. Les paysages deviennent moins lisibles, moins identitaires.

Rapport de présentation Document de travail 34 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Une urbanisation contemporaine en évolution et des entrées de ville en mutation

Constructions déconnectées Noyau urbain dense du tissu urbain

Tissu urbain plus lâche Zones d’activités en entrées de ville

Urbanisation linéaire

L’urbanisation de la ville de Sorèze a suivi, dans une moindre mesure, les dynamiques d’urbanisation de la commune de Revel. Les constructions récentes se sont étalées dans la plaine et grignote peu à peu les pentes du nord de la ville. Quelques patchs de constructions se détachent du tissu urbain général et l’entrée de ville sud-ouest est brouillée par l’implantation d’une zone d’activités. L’urbanisation suit également un schéma linéaire, le long de l’axe de circulation principal, rendant encore plus difficile la lecture des entrées de ville.

Rapport de présentation Document de travail 35 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Une urbanisation contemporaine en évolution et des entrées de ville en mutation

Sur les autres bourgs du territoire, les extension contemporaines s’inscrivent très souvent en rupture du tissu traditionnel hérité dans les densités comme dans les choix d’implantation et d’orientation. L’urbanisation est très souvent linéaire, et peut suivre : Noyau urbain dense - l’axe de circulation principal comme dans le bourg de Saint-Félix- Lauragais ; - une ligne de crête sur la commune de Puéchoursi . L’urbanisation en ligne de crête est souvent source de point noir paysager. En effet, les matériaux utilisés dénotent souvent dans l’ambiance générale et l’implantation des bâtiments se fait au détriment de la pente naturel ; - une pente de coteau dans le bourg de Les Cammazes. Noyau urbain dense Cette urbanisation linéaire est en rupture par rapport à l’organisation plus dense et souvent plus resserrée du tissu urbain initial. Cette rupture est d’autant plus forte quand l’extension urbaine est en discontinuité avec le tissu urbain initial.

Noyau urbain dense

Tissu urbain plus lâche

Ligne de crête urbanisée de la comme de Puéchoursi : les constructions de type pavillon individuels Urbanisation linéaire dénotent de part leur positionnement distant et leur couleur claire. Source : StreetView. Rapport de présentation Document de travail 36 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Une urbanisation contemporaine en évolution et des entrées de ville en mutation

Les extensions urbaines peuvent également entourer le noyau ancien des bourgs, noyant celui-ci dans une masse de nouvelles constructions. La ville perd alors ses singularités architecturales.

Noyau urbain dense

Tissu urbain plus lâche

Centre ancien de Montégut-Lauragais perdu dans une trame urbaine plus récente. Source : Géoportail

Certains nouvelles constructions s’organisent en lotissement groupés, mais en s’excluant complètement du tissu urbain initial. Cette organisation en hameaux éparpillés sur tout le territoire est historiquement visible sur le territoire. Cependant, les nouveaux lotissements dénotent bien souvent dans les paysages de part les matériaux standardisés utilisés et également de part leur implantation qui amène parfois à une Noyau urbain dense dénaturation du terrain.

Constructions déconnectées du tissu urbain

Urbanisation linéaire

Lotissement implantés en contrebas du bourg de la commune de Saint-Julia. Source : StreetView Rapport de présentation Document de travail 37 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Des activités humaines à l’origine de transformation des paysages Les activités humaines, et notamment l’agriculture, a toujours été vecteur d’évolution des paysages. Aujourd’hui, les activités économiques et industrielle marquent durablement les paysages et peuvent être vecteur de leur banalisation.

Dans la volonté de lutter contre le changement climatique, les éoliennes sont vouées à se multiplier sur tout le territoire. Elles sont ici implantées sur la ligne du coteau entre Saint-Félix- Lauragais et Montégut-Lauragais, les rendant visibles bien visibles depuis la plaine du Sor.

Parc éolien visible depuis la RD 622 en direction de Saint-Félix-Lauragais. Source : StreetView

Entrée de ville sud-ouest de Revel. Source : StreetView Carrières de la Montagne Noire. Source : StreetView

Non inclues dans le tissu urbain, les activités économiques sont souvent Les carrières qui ponctuent sont visibles uniquement depuis quelques implantées en entrée de ville. Les caractéristiques architecturales de ses chemins de randonnées. Le jeu de terrassement casse le relief naturel bâtiments ainsi que leur implantation dégradent la qualité des entrées de du site et le sol nu tranche nettement avec le couvert boisé autour, le ville et brouillent leur lecture. tout rendant une impression forte d’artificialisation.

Rapport de présentation Document de travail 38 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Les franges bâties

Le développement de l’urbanisation pose également question sur l’évolution de la qualité des franges bâties. Une frange bâtie symbolise la zone de contact entre les limites de l’urbanisation et les espaces naturels ou agricoles. Il peut s’agit d’une zone bâtie à vocation d’habitation mais également les zones d’activités ou encore les exploitations agricoles. Ces franges bâties peuvent être temporaires, lors de la construction d’un lotissement par exemple ou définitive lors qu’elle est matérialisée par un élément de structure du territoire (hydrographie, relief…). Les franges bâties sont sites de qualité quand : • Les matériaux au contact avec l’espaces naturel ou agricole sont naturels et locaux : bois local non traité, murs en pierres de pays…, grillage au teintes discrètes habillé de végétation locale… ; • Une réflexion sur l’insertion du bâti dans l’existant a été menée : conservation des éléments de paysage existants, perméabilité visuelle et physique, couleur des enduits et des toitures adaptées au contexte local.. ; • Le relief a été pris en compte dans l’implantation du bâti. Au contraire, les franges bâties sont sites dégradées quand : • Les matériaux utilisés sont standardisés dégradent l’aspect de la frange bâtie : clôtures blanches en PVC, murs en béton non enduits, bâches plastiques sur grillage, haies monospécifiques souvent de conifère … ; • Aucune réflexion du l’insertion du bâti dans l’existant n’a été menée : volume de bâti important, implantation par rapport à la voirie, aux autres bâtiments non cohérente, aménagement paysager inexistant… ; • Le relief n’a pas été pris en compte dans l’implantation du bâti. On retrouve également des franges bâties dites « sans qualité particulière ». Ces franges ne permettent pas une mise en valeur l’ensemble bâti mais n’ont pas d’incidences visuelles significatives négatives.

Rapport de présentation Document de travail 39 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Les franges bâties

Exemple de franges bâties de zones d’habitat :

Bourg bien intégré grâce au coteau végétalisé et à la bonne insertion du Intégration du lotissement par la conservation d’un alignement d’arbres bâti dans la pente au bord d’un fossé Commune de Bélesta-en-Lauragais – source : StreetView Communede Blan – source : StreetView

Frange bâtie peu qualitative de par l’implantation de haies Frange bâtie sans aucun effort particulier d’intégration dans monospécifiques l’environnement proche Commune de Durfort – source : StreetView Communede Falga – source : StreetView

Rapport de présentation Document de travail 40 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Les franges bâties

Exemple de franges bâties de zones d’activités :

Frange urbaine qualitative par la présence d’un linéaire végétal fort qui Frange bâtie peu qualitative : implantation brute du bâti dans l’espace masque les hangars agricole Commune de Sorèze – source : StreetView Communede Blan – source : StreetView

Frange bâtie peu qualitative : pas d’aménagement paysager particulier, Frange bâtie peu qualitative : pas d’aménagement paysager prévu sur ce implantation hétéroclite site en entrée de ville, sur un rond-point Commune de Revel – source : StreetView Communede Sorèze – source : StreetView

Rapport de présentation Document de travail 41 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Les franges bâties

Exemple de franges bâties d’exploitation agricoles :

Frange bâtie qualitative par la présence d’un important écrin végétal aux Frange bâtie assez qualitative grâce à la présence d’un alignement essences diversifiées d’arbres qui permet l’intégration des bâtiments agricoles Commune de Le Vaux – source : StreetView Communede Montégut-Lauragais- source : StreetView

Frange bâtie d’exploitation agricole ne présentant aucun effort Frange bâtie d’exploitation agricole peu qualitative par des choix de particulier d’intégration dans l’environnement proche couleurs des façades Commune de Garrevaques – source : StreetView Communede Lempaut – source : StreetView

Rapport de présentation Document de travail 42 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Précadrage SCoT / MEMO

LE SCHÉMA DE COHÉRENCE TERRITORIALE (SCOT) DU PAYS LAURAGAIS

PRÉSERVER L’ÉQUILIBRE ENTRE LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DES PAYSAGES

METTRE EN VALEUR LE PATRIMOINE DU CANAL DU MIDI, SON SYSTÈME D’ALIMENTATION ET SES ABORDS

Rapport de présentation Document de travail 43 Document de travail PAYSAGE ET PATRIMOINE : Précadrage SCoT / MEMO

LE SCHÉMA DE COHÉRENCE TERRITORIALE (SCOT) DU PAYS LAURAGAIS Autres prescriptions en lien avec le paysage

Rapport de présentation Document de travail 44 PAYSAGE ET PATRIMOINES : Carte de synthèse Document de travail

Rapport de présentation Document de travail 45 PAYSAGE ET PATRIMOINES : atouts / faiblesses / enjeux Document de travail Atouts Faiblesses o 3 unités paysagères, traduisant la diversité des paysages du territoire o Une forte pression foncière sur les zones naturelles intercommunal : collines du Lauragais, plaine du Sor, Montagne Noire et agricoles, dans la plaine du Sor, en lien avec o Un relief marqué qui rythme les perceptions des paysages du territoire, l’attractivité de Revel offrant des vues monumentales o Une tendance à la banalisation des paysages, en lien o Une omniprésence de l’eau, comme élément fort du territoire parfois avec la périurbanisation et le développement de intégrée aux aménagements d’espaces publics formes architecturales et urbaines en rupture avec o Des motifs paysagers divers, associés au relief et à l’activité humaine, les formes traditionnelles qui offrent des paysages variés et riches : boisements, maille bocagère, o Des problématiques de lisibilité des entrées de mosaïque agricole,… bourgs/villes, renforcées par une urbanisation o Une activité agricole qui structure et organise l’occupation du sol, une diffuse et la multiplication de zones économiques au ruralité préservée traitement paysager sommaire, le long des o Une diversité d’implantation urbaine, en lien avec le relief différents axes de desserte du territoire o Une identité marquée liée aux hameaux et bâtis isolés historiques, et o Un mitage des constructions récentes qui constitue aux points de repères paysagers qu’ils constituent une menace pour l’identité paysagère du territoire o Une richesse architecturale et patrimoniale, mise en valeur par des o Une urbanisation récente mal accompagnée sur les protections et inventaires lignes de crêtes

Enjeux o La préservation et la mise en valeur du patrimoine paysager, lié au relief et aux motifs paysagers (vallées, collines, réseau hydrographique, boisements, maille bocagère, parcelles agricoles,…), ainsi que des vues (panoramas, routes paysagères, ...) o La poursuite de la valorisation du patrimoine bâti, porteur de l’identité du territoire o Le dépassement des ruptures liées aux infrastructures qui traversent le territoire o L’adaptation du développement des bourgs, en lien avec le relief et dans la continuité des formes architecturales et urbaines existantes o La préservation de l’activité agricole (notamment le pâturage) au sein de la Montagne Noire pour éviter la banalisation et la fermeture des paysages.

Rapport de présentation Document de travail 46