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Abonnement d un an: 4 francs suisses REV UE MENSUELLE______Nr. 78 Varsovie, 15 mars 1933 Huitićme annee

Rene Lalou line tragćdie symbolique: „Les pierres vivantes” „Ił jouait les trisłesses et les pour qu'elles s'imp os ent ainsi des le pre­ couvrir ce qu elle imagine etre son Mont- declare-t-il ailleurs, il ne suffit pas d'etre un „bonheur de papillons"; c'est pair de qu'ils sioient con d amn es ä fuir ap res un desirs des heros, I’eternelle cica­ mier contact. sal vat. Enfin ce grand flot de passions re- j femme, bien que toutes aient Vhabitude semblables detours que Torgueil masculin bref sejour dans les cites dont aucune ne trice de lesprit de 1’homme Jan-Topass nous avertit que ,,1’oeuvre tombe; les noma des s’eloigineot; la ville, ! den raisonner ä perte de vue“. Misogy- atteint parfois ä la sagesse... les satis fait ? I Is laissent, derriere eux, Si Tallegorie des „Pierres vivantes" dans nos coeurs, un eveil, un mecontente- (Berent: „Les pierres vivantes“) de Berent est .intellectuelle par excellence", que 1'auteur est avant tout un artiste: ,,chez est claire, eile ne s en der oule pas moins ment qui est le premir signe de tout elan 11 est toujours fort imprudent de pre- Berent, ecrit-il, La phrase tient dune me­ dans deux plans de la- pensee. Le premier redempteur. Non, nous n'avons pas encore tendre j tiger un ecrivain sur un seul de dalik pour la nettete die la frappe et d un sens, le plus evident, touche au röle des vu triompher ce royaume de TEsprit sur ses ouvrages. Or, -on na encore tr adult en beau vers par la melodie et l eclat". Ce poetes dans la vie quotidienne. L'entree l a terre dont les ingenus oontemp ora ins qu'-un livre de Wacław Berent, lero- gout de Berent pour les recits tres fine- des baladins dans la cite, Berent la com- des „Pierres vivantes" annonęaient le pro- man-fresque des „Pierres vivantes“*). Aus- ment ciseles, nous Taurions devine rien mente ainsi: „vraiment, c'est 1’enfer meme che avenemetit. Tons leurs calcu Is etaient si ai-je longtemps hesite ä exprimer dans qu’au plaisir avec lequel, dans „Les pier­ qui a fait invasion dans la ville paisible". faux; les no tres ne sont probablement la „Pologne Litteraire“ des impressions res vivantes“, ill module ä nouveau la Mais I'enfer, ce sera le reveil pai'en de guere plus exacts. Mais la valeur du mes­ qu aur ait pu dissiper une -connnissance chanson de Sire Lancelot. Ajoutons que, tou-tes les tentations: .„les grandes pro­ sage des chevaliers errants ne dependait complete des oeuvres de Berent. Mais j'ai grace ä la maitrise du traducteur Paul messes du monde et de la vie sortent point de ces esperances qui furent toujours lu la belle etude que lui consacre Jan-To- Cazin, la prose framęaise dies „Pierres vi­ comme des tentatrices de totites ces bouti­ deques; Tessentiel, c'etait leur foil dans pass dans ses „Visages d'ecrivains“: et tout vantes'' reflete Les preoccupations raffinees ques foraines. Les marchands et les poetes TEsprit: „mieux vaut, peut-etre, conclut ce que je pourral dire prend si natur elle- d un subtil musicien du verbe. Quant aux accumulent dans le secret des arnes les Berent, que nous ne voyions pas se rdali- rnent place dans le cadre qu il a -trace que sentiments, dans une remarquable analyse desiirs de la jouissance", Les marchands ser le royaume de TEsprit, s'il nous en je ne cr-ains plus de m'egairer. II f-aut que de „La vermoulure", roman qui date de vendent, les poetes distribuent ces magni- reste en revanche Inspiration". Tel est son la personnalite de Berent seit bien mar­ 1903, Jan-Topass observait que les person- fiques etoffes de pourpre dont nous re- dernier mot. Et notre reponse sera de voir quee et pnofonde l’unite de son oeuvre nages de Berent eprouvent, comme une couvrlrons la grisaille de nos mediocres dans „Les pierres vivantes" beaucoup plus „vertigineuse attraction", la hantise de la existences. Le supreme hommage aux bi­ qu'une Symphonie pitt ores que et fougueuse; *) Collection Polonaise. 5. Venceslas mort, Pour quo! done Berent fait-il peser str ions et aux saltimbanques, un vieux ! j entends: une veritable somrne de ces Berent. Les pierres vivantes. Traduction sur tons ses acteurs cette obsession? C'est, mait-re-mire le leur rendra, dans une heure : aspirations humaines dont la pathetique de Paul Cazin. Paryż, „N. R. F.“, (1932); repondra This to,rien litteraire, „que la ou Tivresse augmente sa lucidite avec sa grandeur est sans doute llee ä la conscience p. 376. substance morale et la substance intellec­ franchise: „C est un medecin qui vous le qu'elles ne seront jamais apaisees. tuelle de ces jours d hier lui repugnent". dit: vous etes les domptears du cauchemar Rien die surprenant si, pendant la Grande de ce monde, de VAcedia". Est-il indis­ Guerre, Berent s'est cree une sorts d'alibi kret d entendre ici 1'echc d'une confession en comp os ant 1 epopee medievale des „Pier­ per sonn eile? Un penseur aus si hautain res vivantes“, Jan-Topass Ta suivi jusqu'en que Berent ne fut-il pas expose ä souffnir, ce refuge; c’est dans cette for ter esse que lui aussi, maintes fois, de cette „acedie", nous Tabor dons, recons tituamt aisement le des crises d'humeur sombre dont il nous mouvement de pensee qui Ty conduisit, dit qu'elles assiegent les moines en leurs Avec „Les pierres vivantes" Berent retraltes? Parlant de leur art aux jongleurs, nous pLonge au plus anonyme de ce moyen- le vieux mire leur dit encore: „11 n'y a que äge „enorme et delicat“ que notre Verlaine ce jeu diviin pour echapper aux tristesses admirait en bloc et de confiance. Le nom de la vie". „Les pierres vivantes" prouvent

de la cite, nous Tignorons; nous savons phot. Ryś assez quelle somptueuse evasion un Be­ seulement que Rome est situee „de Tautre WACŁAW BERENT rent salt trouver dans ce „jeu divin" de cöte des moots". Nulle indication precise a reęu le Prix d’Etat litteraire 1932 Tart. sur le siecle oti se deroule Taction, sauf Mais Toeuvre justifiierait mal son titre qu'un pur souffle die charite franciscaine de nouveau, se blottit dans sa hideuse ba- nie? Peut-etre, plutöt: mefiance p-our les si eile ne liber a it que son auteur; eile ne attendriit parfois cette vision d antes que. nalite. femmes qui proclament leur independance nous laisserait alors que le droit de re­ Un morne ennui accable La ville au centre Comme la cite par sa cathedrale, cette et refusent d'etre ces instruments de per- peter la plainte du Goliard: „delivrez de de laquelle une cathedrale got hique dr esse prestiigieuse resurrection des „Pierres vi­ fectionnemeot intime que Tecrivain sou- leurs tourments ceux qui ne peuvent ac- son inebranlable certitude. Et voici que vantes" est done dominee par une volonte haite trouver en el les. Ainsi, du moiins, me complir leur destinee". Aussi Berent a-t-il parait une troupe de baladins, menee par d'alldgorie. Si touffu que soft par end-roits semble-t-il permis d interpreter telle com- voulu que ces pierres du passe revivent le Goliard. Sous leur influence, la foule ce puissant rec.it, la pensee qui Tinspire paraison de TAcrobate: „La femme est pour nous aussi, nous donnent un enseigne- s'eveille, foule bigarree oü se coudoient appairait clairement, Bien avant que Be­ pour le p oete ce qu est p our moi la cor de ment universel. II le revele dans un epi­ les seigneurs et les marchands, les moines rent ne le confirme, nous avons coimpris raide et ce qu est Tours pour le dompteur, logue, tour ä tour railleur et lyrique: ,,Ce- et les truands, les jongleurs et les escho- que ,,ce n est pas seulement le moyen-age II y a un grand danger pour le corps et ci est le roman des ämes vagabond es et liers. La foil et Theresie se melent; tons qui se deroule dians ce roman". Ne Ta-t-il pour Tame dans tout art". Et pourtant de 1 eternelle inquietude de 1 esprit humain les mythes, chretiens, parens, chevaleres- pas de ja signifie, un p-eu plus rudement, lorsqu'il depeint un couple d’amants en­ qui vous est oonte ici sous la figure des ques, reprennent leur force explosive; Dio­ en observant que „les femmes trouveront laces, levres seellees, membres confondus, choses anciennes... Gar en chacun de vous nysos reparait et Pan excite les charnel- partout des conteurs ä leur convenance“ Berent, un instant, desarme: „Tous, nous reste latente la force indomptable de ces les concupiscences; la Mort, ä son tour, et qu'il n'appartient point ä ce genre d'a- volons nos meilleurs moments de vie ä la epoques". II faiut, en effet, que persistent, entre dans le jeu et la danse de vie de- museurs? Lorsqu'il parle des femmes, Be­ tristesse de la vie et ä la mort qui nous tres differents en apparence, unis dans un vient une ronde macabre, La masse s e- rent, tradlucteur du „Zarathoustra“ et es­ guette". Ne nous etonnons pas qu’ensuite commun ideal, en tous les temps, des che­ branle; guidee par le fantome du Goliard, say is te nietzscheen, n'oublie pas de se mu­ il conseille ä tous les passants de regarder valiers errants qui nous fassent rougir de MARJA DUNIN: Illustrations pour eile part en quete du Graal pour Je­ tt ir du fouet: „pour comprendre un roman, avec „un sour ire de pitie" ce qu'il nomme notre veulerie quotidienne. Qu Importe MARJA DUNIN: Illustrations pour „Les pierres vivantes“ „Les pierres vivantes“

WACŁAW BOROWSKI: Illustrations pour „Les pierres vivantes“ 2 POLOGNE LITTERAIRE N: 78

Franek L. Scfyoell Autour de Krasiński Deux Pol'onais qui ecrivent fort bien le sition, de volume ? Une toile ou il voit des lorsqu'il a voulu faire entrer l’art con- Ces souffrances ne sont d'ailleurs pas au moms un plaisir, le plaisir romantique I łimentalisme outre et quelque pen surannń franęais, Edward Krakowski et Leopold yeux embues de 1 armes et leves vers le temp,oraim da n s le l i t d e Pr oems te de son seulement morales; physiquement aussi le par excellence, celui qui consiste ä mettre | s exhale des lettres citees et commentćes Wellisz, viennent d'attirer 1'attention diu ciel, il ne lui en faut pas da vantage pour etroite theorie, il a siimplement excLu tout poete „anonyme“ est perpetuellement sur son ame ä nu, ä exhiber ses peines devant par MM. Krakowski et Wellisz. C'est dire public franęais sur la personnalite du crier au chef-d'oeuvre! ce que son epoque comptait de grandeurs le gnił. Le 17 janvier 1851 11 ecrit de Hei­ ses amis, ä parier de ses soul trances, ä en par la-meme que leurs livres demeurent poete romantique Zygmunt Krasiński Non contents de voir en Krasiński un durables, a commenoer par Delacroix, delberg ä son ami Scheffer: „Depuis parier encore, ä les detaillier longuement. de parfaits documents sur 1'histoire du (1812—1859), le premier dans un livre plus grand poete — ce qu'il est sains conteste — 'dont pour tarnt le genie s'impose da vantage quatre jours je suis en proie de Sans doute ce ne sont pas exactement des gout romantique tel qu'il sevissait encore general, intitule „L’Europe romantique. quelques critiques polonais ont pretendu ä nous chaque jour. Marius-Ary Leblond la tete aux pieds ä de feiles douleurs gemissements. Son ideal, non seulement vers 1850 dans certains milieux. Trois des tins tr agiques: Sł owacki., Krasiń- faire de lui un grand penseur. Je doute ne concluait-il pas recemment que, bien nevralgiques que je pousse parfois des chretien mais stoique, est de compter au qu'ils aient raison. Plus on lit la corres- plus que Byron, Delacroix ap para it le cris". De pareilles crises sont chez lui nombre „de ces etres d'elite qui n'apparais- pondance de Krasiński, plus on s aperęoit Shakespeare du monde oriental eher am frequentes. sent ici-has que pour souffrir, garder un que celui-ci se contente de transposer sur romantisme? Sans doute Krasiński igno- Il epouse Eliza Branicka, patricienne silence obstine sur leurs propres douleurs le terrain de Tabstraction verbale, die rait-il Courbet, dont il n'eut guere goüte de grand coeur. Mais il n'a pas pour eile et mourir en consolant les autres“. Mais transcrire en termes vagues et en mots L'art vigoureux et sabre. En revanche il cet amour total qu'il eut donne ä Hen­ on ne peut s'empecher de pens er que le nobles (epeles avec des majuscules!), d'e- a quasiment deifie un Ary Scheffer, dont riette Willan. Deux enfants naissent de „silence" de Krasiński n’a pas ete preoi- riger en loi philosophique valable pour il est maintenant evident qu'il n'y a pas cette union. La petite filie meurt en 1857 sement obstine. Il seraiit vain de riier qu'il tout le siede, ses propres etats d ame davantage ä tenir compte dans une his- ä 1 äge de qautre ans. La seule consola­ a beaucoup aiime ecrire dies lettres tristes, mystiques, qui eux sont bien reels et qui toire de l'art que de Casimir Delavigne tion ä laquelle s accroche son pauvre pere tristes comme la nult,.. ne manquent pas de grandeur lorsque, dans ou surtout de Victor de Laprade dans est ,,le degre incroyable de pur ete et de * le feu de Tinspiration, il les exprime di­ oelle de la poesie, rect e ment en vers, Si j'ajoute que ces theories si me- Au demeurant, il laut convenir que Dans Tavant-propos sur „le poete ano­ diocres, Krasiński les expose sur un ton Scheffer a admirablement saisi les traits nyme de la Pologne" qui precede le livre d o,racie, et avec une prollxite declama- de grande elevation morale, de charite de Wellisz, Gabriel Sarrazin prend lui toire, comment s'etonner qu'il nous en- delicate, de spiritual,isrne sincere, d'esprit aussA tres au serieux l'esthetique de Kra­ nuie un peu? Comment s etonner que le chevaleresque dont s'accompagnait le de- siński et laue sa theorie du Beau, qu'il lecteur ait le sour ire et se detourne pour sespoir de Krasiński et de son entourage. n'est pas loin de consider er comme ge­ reprimer un baillement lorsque le poete On ne s-avait pas, jusqu'ä ce que M. Wel­ niale, Quelle est done cette theorie extra­ lui debite des outrances pi eines d’em- lisz füt venu nous le dire, que Scheffer ordinaire? Void comme Krasiński la for­ phase calculee et se parne d admiration a ete en quelque sorte le p or trait is te at- mule lui-meme dans une de ses lettres: devant le tableau d'Ary Scheffer qui re­ titire de toutes ces families, plus ou moirns „L'art est une prophetic conlinuelle presente Francesca di Rimini, demi-nue, er rant es, de l'aristocratie polonaise vers ARY SCHEFFER: dans l'homme. Ce sont toutes les formes enlaęant Paolo Malatesta, cependant que le milieu du XIX-e s. En dehors de Kra­ Portrait de la Princesse Zofja Odescalchi de l'avenir qui se revelent ä lui, deposees Dante et Virgile contemplent le couple siński il a peint des portraits de la com- qu’elles sont en germe dans son sein, tou­ damne empörte dans l'espace: tesse Delfina Potocka, de la comtesse Eli­ ,,La „Francesca" est arrivee", ecrit Kra­ za Krasińska, nee Bramlcka (La propre ZYGMUNT KRASIŃSKI tes les formes que revetira l'univers, que revetiront les esprits qui le peuplent dans siński ä son ami Scheffer, femme du poete) et de ses deux enfants, leur developpement progresslf et dnfini „Que vouLez-vous que je vous dise? de la comtesse Katarzyna Potocka, de la ski, Norwid"1), le second dans un volume en Dien; mais toutes ces formes futures Vous auriez oommis un crime terrible, je princesse Zofja Odescalchi (soeur de la il lustre de tres beaux hors-texte: ,,Les amis de plus en plus grandes et magnifiques, serais votre juge tout-puissant, je vous comtesse Eliza), etc. A plusieurs de ces romantiques. Ary Scheffer et ses amis po- que sont-elles ? Sont-elles autre chose aurais condamne a mort, qu'en voyant Polonais et de ces Polonaises bien nes, il lonais 2). que la manifestation visible, dans le ce tableau ma conscience me forcerait a su donn er beaucoup de caraotere. La Dou vient que ces livres se heurtent temps, de l'Eternelle Essence, du Beau ä vous laiisser la vie! note de reverie douloureuse un peu ap- apparemment ä quelque indifference, bien Eternel, de Dieu lui-meme? N'est-ee pas Je serais votre ennemi implacable, pretee domine, mais parfois il s'y en qu'ils soient plains de renseignements cu- la Verite se devoilaut, par la Beaute, vous auriez ete le plus perfide dies hom­ substitue une autre, qui est ou d'energie rieux et inedits sur cet ecrivain quit ä ceux qu elle a crees et semes dans l'es- ines envers moil, vous m auriez fait un farouche et comoentree (portrait de la pace et dans le temps, dans une effusion mal souverain qu'en voyant ce tableau vieille comtesse Róża Bramicka, mere de d amour? Ainsi l'art, tout en et ant une man coeur me forcerait ä vous pardonmer la comtesse Krasińska) ou de noblesse sou­ prophetic et une vision, une seconde vue et ä vous absoudre! veraine et imperieuse (le comte Adam Po­ de VAvenir, est en meme temps une con­ Le peuple d'Athen es vous aura it, par ARY SCHEFFER: tocki) . templation de la forme infinie de Dieu la plus basse et la plus acharnee des Tete de Sainte Monique La comtesse Eliza Krasińska et,ait evi- lui-meme"... passions humaines, I'envie, frappe d'ostra- demmemt une tres belle femme. Ary Schef­ L'art, contemplation dun Dieu tout ciisme, quo, lui, le peuple le plus leger, grace mystique, de majeste et de force fer semble avoir ete comme haute par son Amour revele dans ses oeuvres, est-il die- le plus vain, le plus demagogique de la tout ensemble auquel etaient parvenus delioat visage, car eile est auissi la „Moni­ les traits" de la petite agonisamte. que“ du tableau, celebre en son temps, qui Deux ans plus tard 11 mourait lui- a ete mentionne plus haut, et on la re- meme ä Paris, aveugle. trouve )usque dans telle dies nombreuses Ren due a c c ueillante ä la doul eur p ar toiles bibliques du maitre, notamment dans un romantisme congenital, par une sorte „Le Christ au milieu des enfants“. d'appetence du martyre, cette ame avail On re mar quer a que, malgre leurs pre­ occupations d'äme, Delfina Potocka et Eli­ za Kraisińska siont coiffees ä la derniere mode d alors. Ces dames devaient frequen­ ARY SCHEFFER: ter le coiffeur pariisien en vogue, ou, si Portrait de la Comtesse Delfina Potocka c'etait leur femme de chambre qui les peignaiit, eiles devaient avoir sous la main les dernier es gravures des marchandes ä la toilette. Vers 1850, les tire-bouchons ro- mantiques ne se portent plus: desormais 6 les cheveux siont partages au milieu de la tele et deux bandeaux plats encadirent l'o- vale du visage, masquant entierement les ARY SCHEFFER or eil les. Au-dessus de la nuque pend un lourd chignon. Les epaules ont une forme aussi tombante que possible. La femme est compte parmi les plus grands de son pays? ä la foils Sylphide et madone florentine. D'oü vient qu' on accorde tr op p en d atten­ Les yeux sont plains d une melancolie tion ä cette importante c orrespondance seyante et da il leurs un peu etudiee. entre Krasiński d une part, ses amis Henry En decrivant la mode de 1850, nous Reeve et Ary Scheffer de 1'autre? a vou s de cr it les gr andes dames p o l ona i s es On ne se trompera sans doute pas si de Scheffer. La concordance est pres- l orn presume que la raison en est La sui- que parfaite. Aussi bien, 11 n'est que de se vante: il est de certaines formes du ro­ ARY SCHEFFER: reporter au beau livre de Wacław Husar­ ni antis me qui sont si profondement, si ir- Tete de la Comtesse Eliza Krasińska ski (encore un historien polonais!) sur „Le r emediab 1 ement demodees qu'il nous est style romantique“ 3). devenu difficile de les comprendre, a for­ Krasiński et son groupe etaient done tiori de les prendre entierement au se- effectivement traine dans sa courte vie un eminemment de leur epoque. Sans le trop rieux. II semble d'ailleurs que, du point interminable cortege de rnaux Qu'on ne savoir, ils en epousaient les modes et les de vue litt era ire et artistique, Krasiński s’etonne done pas que la oorresp on dance engouements. Ils les epousaient meme de ait, en Occident, lie son sort ä celui d'hom- de Krasiński soil une longue terminologie trop pres paut-etre, et non sans une cer- mes qui ont pu connaitre des succes of fi­ du desespoir. Ce ne sont, sous sa plume, taine naivete. ARY SCHEFFER: elds en leur temps, mats qui sont mainte- que „scenes dechirantes", „membres pal­ Le poete polonais s'y connaissait, en Portrait de la Comtesse Katarzyna Potocka nant completement discredit es. Est-il dis­ ARY SCHEFFER: Sainte Monique et Saint Augustin pi taots elus pour toute douleur", „äme de- general, fort peu en peinture. Il se con­ ciple de Lamartine qui nous apparaisse plus doucereux et plus ennuyeux que ce professeur de l'Universiite de Lyon, Victor finition plus ordinaire et plus banale de terire, 11 auraiit ete entraine ä vous rappe- de Laprade, poete de patronage, rirneur ce que doit necessairement 6tre l'esthe- ler de l'exil, ecrase d'admiration a la vue devotieux de „La colere de Jesus", die tique si on la subordonne au christia- de votre chef-d oeuvre! ,,Psyche", de „Poemes evangeliques" ? Est- nisme ? Je pourrais vous dire mi,lie et mille il, derriere Vombre gearnte de Delacroix, Quant ä Yari-prophetie, cette formule autres choses semblables, et toutes en­ petit peintre romantique plus enfonce dans s'applique admirablement ä Krasiński lui- semble ń expri m era lent pas encore l'im- un certain mepris ou dans l'aubli qu'Ary meme, au poete qui a ecrit sur la Pologne pressiion sous laquelle je c our be le front Scheffer? ces vers ä juste titre fameux: des que je me mets ä oontampler cette Or que proclame peremptoirement Kra­ composition unique, la plus simple et la siński dans ses lettres, comme s'il faisait Slur la tombe die ton mar tyre, plus grande du siede!". une decouverte prophetique? Du deluge des evenements, Mais je m'arrete lä et je fais grace „Ary Scheffer est le seul grand artiste Au-dessus des malheurs, au lecteur des „tours de force inoui's", que je connaisse de nos jours, le Raphael Naitra la chose non-nee: des „signes absolus du genie", des „com- de notre siede, et tel que notre siede en Naitra la justice! binaisons incomp arables.,. sublimes", dont a besoin, car ill est doue non seulement de est far ei le restant die la lettre, qui n'est la vision, mais du sens pr o f on d et de la ou encore cette autre vision d'avenir: pas breve... peneitration reflechie de 1 ideal. Ce qu est * Laprade dans la poesie, it lest dans la Quoi qu'il arrive, quelque cours que peinture",.. prenuent les choses, Cette correspond arnce franęaise de „Les seuls chefs-d'oeuvre que j'aie vus Je sals une chose; la Pologne ressuscitera. Krasiński n'est cependant pas denuee en ce siede, c'est la „Francesca" et le Je sais une veriite: dans le cours d inter et, car eile nous -ouvre des echap- ARY SCHEFFER: „Sainte Monique et Saint-Augustin" d'Ary de l'histoire pees sur une des ämes et une des vies Portrait de la Comtesse Róża Branicko Scheffer". Notre tombe se trams formera en un les plus desesperees qui aient jamais ete. Le malentendu entre Krasiński et nous palais de vie radieuse. Il semble bien que la certitude dune re­ est qu'il emit parier peinture et poesie, Je sais une chose, nous nous eerierons surrection polonaise, dont il savait ce­ alors qu'il parle evidemment spiritualisme, dans la joie: pendant qu'il ne serait pas le temain, vertu morale, piete divine et catechisme, „Sois Lome, Dieu tres haut, pour toute alt ete presque sa seule joie sur la terre. ce qui n est pas tout ä fait la memo chose. eternite!". Enfant, il perd sa mere ä l äge de dix Autrement dit, il ramene tout l'art ä son ans. Par je ne sais quelle aberration, son besoin congenital d'idealiiser, voire — pour Cette definition de l'art vauit, je le pere se fait le complice de 1 'oppresseur me servir de cette expression alors cou­ repete, pour le poete qui a projete ses russe. Or le jeune Zygmunt arme son rante — d',,angdiser" l'homme, ä une i brulantes reveries dans un inaccessible pere, mais 11 est passionnement epris de sorte de christianisme sublime mais affadi, demain. Mais comment l'appliquer ä toute la Pologne. On devine quel tragique cou­ dont il a fait le maitre souverain de sa la poesie, ä toute la peinture, ä toute tfit allait, entre deux devoirs egalem,ent pensee. Comment echapperait-il, dans ces 1'architecture? En quoi une cathedrale chers, ecarteler cette conscience infimi- conditions, au reproche taciite d'etre un gothiique, un vitrail sublime, le Parthenon m-ent sensible. Survient 1'insurrection de ARY SCHEFFER: Portrait de la Comtesse Eliza Krasiń­ mystique un peu fumeux, un utopistę ä la sont-ills des visions d'avenir, des „formes 1831, qui cons acre La „crucifiixion" de La ska avec ses enfants Ballanche? Comment ne pas sour ire de que revetira l'univers"? Ce sont, helas, p a trie et qui fait verser au jeune homme ses jugements picturaux un peu enfantins, des oeuvres qui au contraire appartien- des Lärmes de sang. Il etudie ä Geneve, d’oü sont bannies toutes preoccupations de nent au passe, et si ell es ont, en l eur oü il ne tarde pas ä tomber eperdument chiree d une angoisse intolerable", „mar- tent a it d'obeir aux impulsions dun en- couleur, de liumiere, de dessin, de compo- temps, ete propheties, ces propheties su­ amoureux d une jeune Anglaise, Henriette tyres indes or ilp t ibles, „dix-huit ans de thousiasme assez arbitraire. De plus il ne blimes ne se sont pas realisees et je crains Wiillan. D'abord par tage, cet amour est sou Hr an ces ooutinuelles", „j’ai passe par se rendait nullement compte que, sur le 1) cf. „Pologne Litteraire", nr. 57, bien qu'elles me se realisent jamais, si ce ensuite malheureux. Jamais Le mariage des abimes“, „c'est affreux, on semble mar­ plan artistique et litteraire, le romantisme 2) Leopold Wellisz. Les amis romanti- n'est en reve. ne pourra se faire, et le souvenir de ces cher dans un cauchemar epauvamtable", ä la 1830 dont il s'etait nourri etait sur ques. Ary Scheffer et ses amis polonais. En croyant definir l'art, Krasiński amours va peser sur La vie entiere de „Ah, eher mon monsieur Ary, que la vie son declin et que le courant realistę all ait Precede d'une etude de Gabriel Sarrazin: s est done Livre ä une sorte de narcissiisme recrivain, qui traine ses soufframees est une chose douloureuse!", „Ah, chere produire d'authentiques chefs-d'oeuvre. Il „Le poete anonyme de la Pologne" et ac- inconscient. Ce sont ses propres trans­ d'homme riche, tires riche, de Baden Cornelia (la filie de Scheffer), voyez com­ ńtaiit le prisonnier de sa mystique, compagne de 25 reproductions des oeuvres ports, ses propres extases qu'il a nai've- ä Paris, de Rome ä Heidelberg, de Nice me les dost ins polonais sont douloureux!". Voila pour quoi une atmosphere de sen- d’Ary Scheffer. Paryż, „Editions du Tria­ ment eriges en norme universelle. Le re- ä la Haye, sans jamais rencontrer ne fut- Et pourtamt, sans le savoir peut-etre, ARY SCHEFFER: non", 1933; p. XIV, 150. sultat en est — nous l'avons vu — que, ce que l'ombre du bonheur. sans meme s en douter, Krasiński a eu 3) cf. „Pologne Litteraire", nr. 78. Portrait du Comte Adam Potocki M« 78 POLOGNE LITTERAIRE 3

Maximilien Gauthier L 6 S t Y 1 6 I* O lit fil lt t 1 C| 1! 6

Erudiiit, sensible, et bei ecrivain, mon pas er a im t de l’indiquer Baour - Lormian, jamais eie logiques ni homogenes, et que rectoire et la Restauration, le classicisme avec une infusion insignifiante de neo- tis mes. Le premier, idealistę, est encore ami Wacław Husarski, de plus, m'apparait en une periphrase imcontestablement por­ si l'uniformite des styles d autrefois est regne ä peu pres sans partage. II a bout it, gothique et de la neo-renaissance dans a moitie classique. Le second, plus rea­ douć dun courage specif iquement polo- cine: une convention bien commode pour les au­ sous , ä un rationalisme qui ne le detail. listę, est, en outre, baroquisant. Dans le nais, N'a-t-Al pas, dans son ouvrage sur teurs de manu els, V unite de culture quelle laisse pas de presenter certa ines analo­ L epoque du second romantisme a une mobilier, constate Husarski, les formes ,,Le style romantique“ *2) voulu definir ce Qu'ils aient vu de Circe la baguette imp li quer ait demeure, quand meine, um gies avec l'ideal de nos „decorateurs“. toute autre importance, et c'est le retour classiques, vers 1840, sont presque com- que maints bons esprits se oontentaient de en ma main... mythe. C’est la coexistence de plusieurs Realisations harmonieuses — et pratiques ä la conception baroque et rococo qui plelement abandonnees: „de l'interet, al­ reconnaitre indefinissable, et n'y est-Al II semble ä les oui'r giogner sur mon conceptions de la forme qui est normale, en meme temps, ou la faęade, en archi­ la caracterise. Le precurseur, ici, s'ap- ternant jusqu'alors pour le baroque et la point parvenu? chemin. et non pas la soumission de tous ä un tecture, oesse enfin d'etre un masque et pelle Gericault. „Le radeau de la Me­ rocaille, nait en resultat une formule de principe unique. Husarski passe en revue 1 evolution des styles depuis la firn du moyen-äge jusqu'au milieu du XVIII-e s. et en eite maimts exemples convaincants; deux tendances, deux courants, deux fais- ceaux de f orces essentielles qui s entreme- lent sans jamais se confomdre, entretien- nent la vie de hart en s'opposant; tantöt c'est la serenite intellectuelle qui domine,

DAUMIER: Collectionneurs

style homogene, tenant au XVIII-e s, par l’ornement et par certains details con­ strue tifs,, r.appelant le baroque par le goüt des formes p es antes et des couleurs pro­ ton des, et non depourvue d'accent mo­ derne, accommodee en tout cas tres bien aux besoins de la vie comtemporaine'‘. Ce style regne jusqu'en 1855, predomine jusqu'en 1860, et se survit jusqu’au-dela de 1880. Marianne Zweig, dans un ouvrage peu connu, publie ä Vienne, l'a baptise Mode feminine, 1835 deuxieme rococo. On l'a appele genre Pompadour, style Blond el. Mais c'est le nom de style Louis-Philippe qu'il merite, PRINCESSE MARIE D’ORLEANS: Jeanne d’Arc et lui seul. et tantöt la passion; mais jamais la vic- Husarski cons acre la derniere partie toire n'est absolue, ni ne se fixe: en pein- de son travail ä la description detaillće ture, le diix-septieme siede peut-il etre diit Leo Claretie, quelques jours avant de Husarski, avec raison, observe que la des caracteres de ce style. La construction mourir, nous citait un mot de Duvergier chose devient plus compliquee encore lors- classique avec Nicolas Poussin et Claude r el eve, en general, du Louis XV: profile de Hauranne, touchamt le Romamtisme: qu'il s’agit non plus de determiner l’au- Gelee, ou plutöt baroque avec les ma- thenticite romantique d’attitudes spirituel­ nieristes Italiens, l’exuberant Rubens, le — C'est une mala die, comme l'epilep- les ou sentimentales, mais celle des formes dramatique Rembrandt ? Mais 11 ne saurait sie, ou le somnambulisme. d'un mobilier, di'un tableau, d une sculp­ s'agir de retranscrire lei toutes les savan- ture, d un objet quelconque. Les contrai- tes et judicious es remarques d’Husarski, Beaucoup s en tenaiient lä. Le Roman­ Lisez son 11 vre: il est d'abord tout jonche tisme etait une maladie. Une mala die dornt res observes, dans ce domaine, sont sii de debris: ceux des schemas qui nous ca- le principal Symptome comsistait en un de- nombreux, si nets, si der out ants, que Von lire plein de contradictions. Si bien qu'un en a conclu ä l'impossibilite de concevoir, MICH ALOWSKI: Bataille de Somo - Sierra

oü les interieurs, n'imitant plus les tern- I duse“, peint en 1819, pent etre en effet pies antiques, deviennent commodes et considere comme une violente negation habitables. Dans le mobilier, creations | de la regie classique, definitivement re-

Fauteuil, vers 1840

en console, lignes chantournees, surfaces moulurees, moulu rat ions asymetriques 1'acajou, le palissandre, le noyer fonce. vernis ä chaud, sont les sortes les plus ARY SCHEFFER: Francesca et Paolo souvent employees; et le meme gout des teintes profondes, chaudes et sombres, se retrouve dans les doff es de garniture, romantique pouvait tour ä tour etre con- applicable ä cette epoque, la notion meme Petite armoire, acajou, vers 1830 BARYE: Tigre devorant une antilope les tapis et les tentures, sidere comme un champion du catholicisme d un style. L'histoire des arts de la vie, Les pages que notre auteur consacre et un partisan du pagan is me; un amoureux avant l'interventiion de Husarski, s'arretait ä 1 evolution de la parure feminine, et des brumes du Nord et un fatanique des au s euil de la Monar chi e de dull let. Au- chent, communement, l'infiniment complex« logiques adaptees ä 1'usage, „empreintes jetee, peu apres, par Delacroix et ses meme masculine, pour mettre en lumiere clartes essentielles du Midi; un orthodoxe delä de ce seuil, il eta it convenu que diversite du reel, dune note d'inti mite qu'elles doivent emu les: „Cette nouvelle espece de roman­ un parallelisme dont on s'etonne de ne de la tradition nationale et un sans-patrie; regnait le chaos. La Restauration marquait C'est aimsi que poursuivamt son travail ä la commodite simple de leur structure, tisme, n’ayant rien de commun ni avec s'etre point aviso auparavant, tant il ap- un monarchistę et un republicain; un cle­ le commencement de la fin, c'est-a-dire de de brillante dissociation, Husarski diseerne ä l'exiguite des dimensions, ä la grace rical et un 1 lb er t a ire; un ange et une bete la meprisable epoque moderne, indigne parmi les principaux courants artistiques die 1 or nement at ion discrete, au poli ave- de la plus malpropre espece, comme n'a ä jamais du musee ou meme du magasin de la periode qui commence quarante an- nant de leurs bois clairs“. C'est ce style nees avant la- Revolution: le retour ä 1'an­ ä la fois classique et embourgeoise, sobre tique; I'influence de la Renaissance et de et douillet, que 1'on a appele, en France, l'art classique du XVII-e s.; mais aussi, en depit de la chronologie, le louis-phi- le goüt du gothique, particulierement en lippard, et, en Europe Centrale, le Bie­ Angleterre; et la persistance, encore, de la dermeier. conception baroque et rococo. Le seul ca­ Mais ce n'etait la qu’un intermede. ra ctere vr aiiment general de repoque, c’est La jeunesse d'alors, la fameuse gene­ son orientation nettement retrospective. Et ration de 1830 se revolte contrę taut de cette nostalgie d un passe de reve, qu’est- prosaisme et de contort. Par spiritualisme ce done, sinon la manifestation d un etat et nostalgie, eile se tourne vers le moyen- d ame pre-romantique, en depit des ap- äge, preparee d'ailleurs ä cette volte-face parences? La Grece idyllique, peuplee de aussi bien par que par Chateau­ paysans vertueux ä la Jean-Jacques, et le briand, et un gout du neo-gothique ja­ moyen-age des chevaliers sans peur mais completement eteint. Des 1808, Da­ et sans reproche, e'est le meme monde vid n’avait-iil pas prophetiise que, „dans ima-ginaire que celebr ait, de ja, Ron- dix ans, tons ces d'ieux, ces heros“, al~ - s ar d: latent etre „remp laces par des cheva­ liers, des troubadours chantant sous les Oh! bienheureux le siede oü le peuple fenetres de leurs dames au pied de 1'an­ sauvage tique donjon“? Cep end ant, la revolution Vivoit par les forests de gland et de ne fut pas aussi prof on de que Ion aurait fruitage! pu s'y attendre, Dans 1'architecture et dans le mobilier, les structures demeurent Qui les antres avoit pour maisons classiques; seules, les fi oritur es decora- tapissees tives relevant de l'inspiration neo-go­ Et pour robe l'habit des brebis herissees! thique; la peinture elle-meme — et le grand represen taut du premier Romantisme s appelle Ingres — se borne ä „i de alls er“ Mais tandis que 1'architecture et les le classicisme en appliquant les regies et arts du mobilier affectent une s implicite les pr oce des de celui-ci ä la r elation de formes „ä :1a grecque“, un idealisme d'anectodes medievales, ou plutöt pseudo- SCHNORR v. CAROLSFELD: La cene epure, pseudo- cl as s ique, la peinture, au medievales, et ä la reproduction plus ou Mode feminine, 1840 contraire, s abandonne ä une fougue toute mo ins cor recte, du point de vue archeo­ sensuelle, et, loin de hair le mouvement, log i que, d accessoires empruntes aussi de l'antiquaire et du cabinet du collec­ s'y livre avec un emportement pi ein de bien au repertoire ornemental du moyen- le neo-gothique, ni avec l'idöalisme de parait Evident, sont par mi les plus pe­ *) Vaslav Husarski. Le style romam- tion neun Husarski, bravement, s'est atta- grace. C'est l'eternel combat, la perpe- äge qu'ä celui du seizieme siede. II s'agit Lamartine et de Vigny, est par contrę netrantes. tique. 87 reproductions en heliogravure. que ä ce r obus te prejuge, et lui a t or du tuelle contradiction d'oü 1'esprit tire son done, en definitive, moins d un style pro- apparentee de pres ä l'art de Victor-Hugo En resume, void un livre dont on re­ Paris, Editions du Trianon, 1931; p. 154, le cou. II a fait oeuvre utile, defriche un energie vitale. A la premiere de ces ten­ prement dit que d une succession de mo­ apres „Les orientales“, au realisme de parier a longtemps. La vaine litterature LXII. terrain, etendu Faire de nos connaissances, dances, correspondra, au XlX-e s., un des, sur un fond imperturbablement clas­ Balzac, ä 1'esprit XVIII-e s. d'Alfred de n'y ayant point de place, il etait tres 2) J'ajoute que „Le style romantique De, combien de livres, aujourd'hui, pour- premier romantisme, „cerebral, idealistę, sique, du gout troubadour au genre ca- Musset. Ainsi, ä la question reputee in­ difficile ä resumer. Bien que Montaigne, est illuströ de quatre-vingt sept heliogra­ rait-on en ecirire autant? s entrelaęant avec le classiciisme"; ä la thedrale et renaissance, Le premier Ro­ soluble : qui ne se trompe jamais, ait decide qu'un vures, constituant un ensemble documen- Cert es, il ne nie point que 1'epoque qui seconde, un romantisme d'origine baroque, mantisme, conclut Husarski, se forme et — Eloa ou Lelia? abrege est toujours un sot abrege, j'espere, taire pour la premiere fois reuni, et dune a vu l a p le i ne florals on du Romantisme plus pres de la realite, impetueux, pathe- se developpe dans un decor qui reste — Eloa et Lelia! repond resolument quand meme, on avoir fourni un raccourci puissance de persuasion veritablement ir­ (1830—1850), ait ete confuse. Mais il sou- tique, essentiellement desordonne. presque purement classiciste comme forme, Husarski. point totalement prive de substance et resistible, ! tient que les conditions de la vie n'ont Sous la Revolution, I'Empire, le Di- legerement sentimental comme expression, Et tout s'eclaire. II y a deux roman- de vie. N" 78 4 POLOGNE LITTERAIRE Album musical de Maria Szymanowska ) je m'oblige d’aehever le Imier quatuor u. abgeschickt werden könnte, die Einla­ Les auteurs quii parlent de la celebre 4. CONRADIN KREUTZER: texte ans avant son dec es. Certifie par son avec signature et date: „Londres ä 26 musical (chant, 10 mesures). eleve F. Lessei “, Avril 1826 Charles Maria de Weber“ (au ä la fin du mois de Fevrier ou au plus dung dazu kann ich erst ihnen mit nächster pianistę Mar ja Szymanowska (1790— tard ä la mimars. En Vous temoignant mon Post schicken ihr ihnen so lange verspro­ 1831) ne mentionnent d'ordinaire, ä la 5. W. A. MOZART (fils): „2 cou­ 25. J. SEB. BACH: „Festo Reforma- verso de 1“autographe „Polonaise de M.O.“). plets“ (38 mesures de chant) avec en tionis. Concerto. Die feste Burg ist unser 38. G. ROSSINI: „And-no Mosso“ vrai inter et de Votre talent de musique je chenes Quartet werden sie bald erhalten suite de Stanisław Morawski („W Pe- remercie Votre Altesse des egards qu'elle vielleicht auch die anderen, wäre nur die terburku“) que trois albums, connus dejä post-scrip tum: „Faible marque de la Gott di Bach" (26 mesures pour cinq voix). avec signature et date: „G. Rossini, Londra grande estlme et de ('admiration que 26. L. BEETHOVEN: (Menuet) „Ziem­ li 26 Giugno 1824“ (26 mesures). a bien voulu me marquer en me choisissant Nachfrage u. Aufmunterung von allen Sei­ du vivant de l'artiste. „Elle avait trois ten nach grossen Werken nicht so stark, albums semblables — ecrit Morawski. — porte ä vos rares talents W. A. Mozart“. lich bewegt van Beethoven" (34 mesures). 39. FR. CHOPIN: „Mazur. Paris 1834“ pour augmenter, s’il est possible, Votre 27. J. N. HUMMEL: „Vivace assai. signe: „F. F. Chopin“ (42 mesures). amour pour la musique. das Bedürfniss der Zeit erfordert es, der Compose pendant son sejour ä St. Peters- 40. FR. LISZT: „Adagio religiose" J'ai rhonneur d'etre de Votre Armuth wird dadurch aller... geholfen und bourg le 24 Mars 1822. Hommage au char­ avec date: „30 Avril" et signature: „F. Altesse le tres humble serviteur gesteuert, welchen Antrieb solche Werke mant talent et amabilite de Mad-nae Szi- Liszt" (8 mesures). Louis van Beethoven zu fördern! — Da ich wohl denken kann, dass sie selbst zu diesem Zwecke Werke gebrauchen, so werde ich I. D. eine neue Wien, am 26-ten Mai 1824 Ouvertüre, ein Terzett welches von 3 hie­ Mein verehrter geliebter Fürst! sigen Italienern gesungen trefflich aus ge­ So viele ihrer liebenswürdigen Zu- führt wurde, übersenden, sollten sie eine

,,Festo Reformations“ de Bach

manofska (sic) par son sincere ami, I. N, 41. ST. MONIUSZKO: „Largo" pour Hummel“1 (124 mesures). accompagner le texte de Ad. Mickiewicz 28. P. RODE: „Aucassin et Nico- („Ciemno wszędzie, głucho wszędzie") lette — Chanson falte sous le regne de signe: „Stanisław Moniuszko" (8 mesures). Louis neuf. Musique de P. Rode“, avec ce 11 faut encore mentiooner parmi les post-scriptum: „Je me trouverai tres heu- „choses music a les" qui se trouvent dans reux si cette niaiserie peut me rappeier les autres albums de Szymanowska au souvenir de Mad. Szymanowska dont de courts textes de musique de F. l'amabilite et le beau talent meritent un B. Mendelssohn - Bartholdy: „Canone plus brillant hommage. P, Rode“, 8-va ä 2“ avec la signature et date 29. A, FR, BOIELDIEU: extrait de „Leipzig le 15 Avril 1846“ (5 mesures), de Schriften unbeantwortet, schreiben sie es neue grosse Sinfonie, welche mit einem Fi­ MAR JA SZYMANOWSKA „Beniowski“ (56 mesures) avec en post- Claire Schumann: „Moderato“ (4 mesures) nur der Ueberhäufung von Beschäftigun­ nale wobei chöre und Solostimmen ein­ par Oleszkiewicz gen zu, gewiss sonst keiner Nachlässigkeit fallen, wünschen, so würde ich auch selbe von meiner Seite -— zuletzt noch zu ein in Partitur abschreiben lassen, es brauchte paar Akademien aufgefordert, wobei ich keiner sonstigen Belohnung als nur Ver­ Le premier, ä riche reliure or nee de pier- 6. M. NORBLIN: „Violoncello“ avec Zeit und Geld verlohren, zur Schande un­ gütung der Copiatur Kosten — vielleicht res precieuses, don dti due de Cambridge, en post-scriptum: „En souvenir du se- frere du roi d’Angleterre, George IV, jour de Marie Szymanowska ä Paris, pour contient des autographes et des signatures eile personnellement et specialement ce de celebres poetes, historiens, guerriers, chant est exprime. A Paris, le 19 Avril peintres, etc... Le second presente un re- 1824“. cueil d'autographes reunis avec beaucoup 7. KAROL KURPIŃSKI (en polo- de frais et de peine, autographes des plus nais): „Lorsque Cherubini, Spontini, Paer, celebres compositeurs anciens ainsi que Dussek et tant d'autres maitres ont rendu des auteurs modernes, avec un texte mu­ un juste hommage ä un si grand talent, sical ecrit expres par chacun d’eux en Kurpiński ne peut etre que leur imita- Souvenir ä Mar ja Szymanowska... Le troir teur. Le 1-er Juillet 1816" et sieme est egalement rempli de noms de 7a. du meme Kurpiński texte musi­ diverses celebrites locales et etrangeres cal „Andantino“ (en Mi-bemol majeur). de tout genre". 8. L. CHERUBINI: „Fantasia" avec Gest precisement cette version qu'il en post-scriptum: „Di L, Cherubini dediee laut rectifier ä plusieurs egards. Car, en ä Madame Wołowska2) par Tauteur, en premier lieu, le Musee signe de reconnaissance et d'estime, de ä Paris qui conserve aujourd'hui la ma­ respect et de devouement. Paris, l'annee jeure partie de h heritage Laisse par Szy­ 1810". manowska possede non s eulement les 9. M. CLEMENTI: „Principio d'un Autographe de Beethoven trois albums, cites par Morawski, ma is, canone ä 4, Composto da Muzio Clementi en plus, trois autres albums, sans compter e dedicato (?) dal! autore per la celebra scriptum: „A la ce- ehre Mad. Szimanow- avec la signature et date „Leipzig, 19 Nov. quelques cahiers detaches. Ensuite parmi signora Maria Szymanowska. Londra, ska — vous voulez dans Votre album Ma­ 1846“ et de une petite „Adagio religioso“ de Liszt les autographes des musiciens qui nous Luglio 1824“ (28 mesures), dame quelques notes de ce Beniowsky phrase avec la signature et date „19 No- interessent tout partie ul ierement il faut 10. P. BAILLOT: „Caprice“ — dedie que je vous ai vu ecouter avec tant d'in­ vembre 1846" (4 mesures); la „Canzo- distinguer les textes de musique de di­ ä Madame Szymanowska, nee Wołowska dulgence. Je cede ä votre desir, hei as, netta" de Zelter avec en postscriptum: serer jetzigen Einrichtungen Wiens musste wäre es möglich, dass durch ihre Bemü­ vers compositeurs et les autographes; par P. Baillot“ (47 mesures). si vous cediez aux miens!... nuit et jour „der liebenswürdigsten Künstlerin Mada­ ich das Opfer eines gewesenen Tänzers hungen die Messe Sr Majestät der Kayse­ seuls les premiers sont reunis en grande 11. G. SPONTINI: chant (84 mesures) je vondrals vous entendre! Fragment d'un me Szymanowska von Ihrem Verehrer, Be­ Duport Pächter des Kärtnerthors werden rin von Russl. könnte gewidmet werden, partie dans ['album intitule „Album mu­ et autographe: „A Mad. Wołowska par entracte de Beniowsky extrait pour le wunderer und Freunde Zelter, Berlin, den erlassen sie mir die gemeinen Details, vielleicht gar, dass ein so grossmütiger sical" (relie de cuir jaune avec dorures, Spontini. In segno di venerazione per piano, — Votre bien sincere admirateur 7 Januar 1824“ et en plus des lettres de welche sie ebenfalls empören u. anekeln Monarch, wie der Kayser von Russland, muni d'un fermoir orne de la lettre A suoi talenti e di rispetto. Sono troppo Boieldieu“. Hummel („Weimar, 3 Januar 1828“), de würder so wie mich deren Wiederhohlung mir eine Pension jährl. auswerfen würde, et de deux lyres, 164 pages); tandis que affolato d'occupazioni ed e stato troppo 30. J. B, CRAMER: „La TranquilMoscheies- („25 Juni 1825 3430 Oxford St.“), les autographes des musiciens (aussi quel­ breve il tempo per far qualche cosa meno lite. — Compose pour et presente ä Mad. de Cherubini („21 Fevrier 1824"), trois ques textes de musique) se trouvent dans indegno da offrire ad una dama di tanto d'autres albums et cahiers. 1:1 est enfin mento. Spontini". necessaire de rectifier les informations 12. J. MOSCHELES: „La bäte“, com- quelque peu contradictoires de Morawski posee dans une minute par J. Moscheies, en cela encore que les autographes des Den 17 August 1818" (16 mesures). A 7^ *" W. V ~ • • : ■ X »---- xr ... - compositeurs „reunis avec beaucoup de 13. FERD. KALKBRENNER: „Les frais et de peine“ ne conlenaient pas tou- adieux. A Mad. Czimanowska (sic) comme I jours des textes de musique „ecrits ex­ un gage de l'attachement respectueux. pres par chacun d'eux en souvenir ä Ma- Berlin 1823. Ferd. Kalkbrenner“ (32 me­ rja Szymanowska", Certains de ces com­ sures). positeurs ne connaissaient point Szyma­ 14. J. FIELD: „Largo" Compose par nowska ou etaient morts ä cette epoque, pour Mad. de Szymanowska de sorte que la fervente collectionneuse nee Wołowska“ (73 mesures). n'avait pu acquerir leurs autographes 15. G. PASTA: „Chant", signature qu'avec „beaucoup de frais“ ou „de peine“, et date „Londra 1826“ (73 mesures). sans compter les autographes acquis 16. J. ELSNER: „Canone" avec une apres sa mort et a j out es par les proprie- longue dedicace allemande, la signature, taires ulterieurs de 1'album, c'est ä dire la date „Warschau 3 Juny 1819“ et un Celina Mickiewiczowa (la filie de Szy­ distique de Schiller: „Keiner sey gleich manowska) ou par Władysław Mickiewicz. dem Anderen, doch gleich sey jeder dem „Canone ä 3“ de Meyerbeer La plupart toutefois de ces autographes Höchsten! Wie das zu machen? sey jeder ont ete reellement ecrits „expres“ pour vollendet in sich". und Beschreibung, nur sei es mir vergönnt wofür ich alle grossen Werke von mir Sr Szymanowska pendant sa grande tournee 17. K. LIPIŃSKI: „Caprice pour le ihnen zu sagen, dass ich viel Zeit u. Geld Majestät zuerst übersenden würde, u. auch artistique ä travers VEurope (1823—1826), Violon par Charles Lipiński“, avec un Verlust dabei hatte — ich vernehme hier, Aufträge Sr Majestät schnell erfüllen temoignant autant de la gloire eclatante post-scriptum: „a Kilów 9 Fevrier 1823 dass jetzt in Petersburg auch die Messe würde u. dadurch auch der Nothleidenden de 1'artiste polonaise que de la profunde par le vrai respect pour le sublime ta­ als Oratorium im grossen gegeben werden Menscheit veitlich geholfen werden könn­ estime, de 1'admiration et de la Sympa­ lent de Mad. Szymanowska, par son admi- Szymanowska par son admirateur sincere lettres de Field, et surtout deux lettres in- soll, meine Umstände zwingen mich, da te — hier beifolgend ein Abdruck der Me­ thie dont rentouraient les plus eminents rateur Charles Lipiński". J. B. Cramer" (26 mesures). connues jusqu'ä present de Beethoven au representants de la musique contempo- 18. A. KLENGEL: „Larghetto con 31. FERD. RIES: „Grave con moto — prince Galitzine dont nous reproduisons le raine. es press lone — Romance — Compose pour prśsentć ä Mad. Szymanowska par Ferd. texte, vu leur valeur tonte particuliere 3). Ce recueil merite indiscutablement une Mad. Szymanowska, en temoignage de Ries, Londres ä 4 Juillet 1824“ (26 me­ etude speciale. L'etendue de cet article reconnaissance et de veneration pour son sures) . I ne nous permet cepeodant pour le signa­ talent distingue par A. Klengel. A Var­ 32. D. FR. AUßER: „Allegro agi­ „Vienne, le 25-me janvier 1823. ler que ces quelques remarques accom- sovie le 9 de Juillet 1811" (43 mesures). tato" avec signature: „Auber Paris 28 Votre Altesse! pagnees des reproductions des fragments 19. N. PAGANINI: „Andante. — Om- Aoüt 1824“ (69 mesures). Je n’aurais point manque de repondre des plus precieux autographes. magio al distinto talento di Madama Szi- 33. L. J. F. HEROLD: „Motif di plutöt ä Votre lettre du 9 Nov„ si la foule Examinons d’abord 1'„Album musical", manowska — Paganini" (12 mesures). Rondo. — Pour Mad. Szymanowska. He­ de mes affaires ne m'avait empeche de II contient environs 150 inscriptions. Une 20. H. SO NT AG: „Romance“ avec rold. Paris 8 Mars 1825“ (61 mesures), vous ecrire. C est avec bien du plaisir que attention toute speciale est due aux in­ en post-scriptum: „Souvenez-vous quelque- 34. C. KREUTZER: „Marche pour j'ai observe que Votre Altesse s approche scriptions suivantes: fois de cette romance, Henriette Sont ag" un violon seul, signe: „Kreutzer“ (29 me­ des ouvrages de mon esprit. Vous desirez 1. ANGELIQUE CATALAN!: „Per- (12 mesures, texte franęais). sures). d avoir quelques quatuors; comme je vois mettez moi Madame d'avoir le plaisir 21. C. FR. ZELTER: „Ruhe. Still 35. GIAC. MEYERBEER: „Canone quea vous cultivez le violoncelle, je prendrai de me placer dans un petit coin de votre und nächtlich. Gedicht von Göthe, Musik 3“. Texte: „Cantiam' di Szimanowska gl' sein de Vous contenter en ce point. Etant livre pour vous assurer de ma plus grande von Zelter. Geschrieben zu Berlin den altii pregi e le virtu, viva l'illustre donna contraint de vivre des produits de mon admiration pour votre talent et de ma 5 Juli 1820" (21 mesures). e viva lieta e in giubbilo“. En post-scrip- esprit, il faut que je prenne la liberte de plus par falte estime pour votre personne. 22. Autographe de G. FR. HAEN- tum: „Lei m'invia il suo libretto nel mo- fixer l'honoraire de 50 ducats pour un qua­ Angelique Valabreque (nee) Catalani". DEL (chant) avec en post-scriptum: „The mento della mia partenza. Non mi resta tuor. Si Votre Altesse y consent, je la prie 2. FR. LESS EL: extrait de „Jean Ca­ writing of Haendel“ (20 mesures). dunque il tempo che di sbozzare questo de bientöt men avertir, et da dress er cette „Andantino mosso“ de Rossini simir“ avec en post-scriptum „Di me Fr. 23. Autographe de J. HAYDN (ex- rapido Evviva, non deg.no del suo merito, somme au banquier Henikstein k Vienne, Lessei, Varsovie". trait du quatuor B-dur). Au verso „di me ma degno almeno della mia ubbidienza 3. L. SPOHR: „Raetselcanon" (14 me­ Giuseppe Haydn“ (10 mesures), ai suoi amabili comandi. Pariggi 8 Ottobre 3) Ont ete publiees par les soins deman hier gar nichts für mich vielmehr wi­ daille von Sr Ma jestät, von Frankreich zum sures) avec en post-scriptum: „Der Be­ 24. Autographe de J. HAYDN, Au 1825. G. Meyerbeer" (25 mesures). Tauteur de cet article les autographes sui- der mich thut, eine 2-te kleinere Prenu­ Zeichen ihrer Zufriedenheit mit meiner 36. N. A. ZINGARELLI: „Scherzo vants: „Mazur" de Chopin (Gebethner et meration einzuschlagen auf dieses Werk, Messe. Die Medaille wiegt ein halb Pfund sitzerin dieses Buches als ein Zeichen verso: „Manuscrit de Joseph Haydn, trois in seiner Achtung und Bewunderung Louis musicale. Fräse musicale in onor della ra- Wolff, Varsovie) a insi que les lettres et le u. so zwar, wie I. D. mir einmal schrieben Gold... (la suite de La lettre est en- Spobr, Cassel im Januar 1824“. ra donna la Sign-a M. S. Nie colo Zinga- menuet de Beethoven (voir l'article de ein gestochenes Exemplar der Partitur für dommagee et illisible). 1'auteur: „Neue Beethovenfunde „Musik", 5 Ducaten in Gold anzubiethen, welche 2) Nom de jeune filie de Mar ja Szy­ relli“. Marja Mirska. 1) cf. „Pologne Litteraire", nr. 59-60. manowska. 37. K. M. WEBER: Phrase musicale Berlin, April 1932), Partitur in einem halben Jahre erscheinen Editeurs: ANTONI BORMAN et M. GRYDZEWSKI Etablissements Graphiques B, Wierzbicki & Co, Varsovie Redacteur en chef: MIECZYSŁAW GRYDZEWSKI