Architecture Végétative Et Structure Inflorescentielle De
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ARCHITECTURE VÉGÉTATIVE ET STRUCTURE INFLORESCENTIELLE DE QUELQUES MELASTOMACEAE GUYANAISES Cette étude a -fait l’objet d’une thèse de doctorat de 3’ cv& en Biologie et Physiologie végétales, souterme le 2.2 Mars 1983 à l’Université Louis Pasteur de Strasbourg. GLa loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les ((copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective» et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, «toute représentation ou repro- duction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite )) (alinéa 1 er de l’article 40). GCette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefacon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal». ISSN : 037 I-6023 0 ORSTOM 1986 ISBN : 2-7099-0808-5 Georges CREMERS ARCHITECTURE VÉGÉTATIVE ET STRUCTURE INFLORESCENTIELLE DE QUELQUES MELASTOMACEAE GUYANAISES Éditions de I’ORSTOM INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DÉVELOPPEMENT EN COOPÉRATION Collection TRAVAUX et DOCUMENTS no 199 PARIS 1986 5 REMERCIEMENTS Depuis plus de dix ans, diverses analyses de morphogenèse végétale ont été entreprises et cette contribution à la connaissance de l’architecture végétative et des structures inflorescentielles des Melastomaceae de Guyane Française en sont quelques éléments récents. J’ai été initié à l’étude de l’architecture végétative par Monsieur le Pro- fesseur F. HALLE, alors que je me trouvais avec lui à Abidjan (Côte d’ivoire). Depuis cette époque> il m’a toujours guidé pour ce type de recherche. Qu’il veuille bien trouver ici l’expression de ma profonde grati- tude. Monsieur le Professeur ROUX m’a fait l’honneur de bien vouloir pré- sider aux destinées de mes tribulations parmi les Melastomaceae guyanai- ses et canaliser mes errements dans les réflexions dont celles-ci me sub- mergèrent. Qu’il soit assuré de ma respectueuse reconnaissance. Non moins précieuse fut l’aide apportée par Monsieur SELL. qui m’a fait connaître et comprendre la filiation des complexes inflorescentiels. Il m’a guidé dans ces recherches et a assuré la réalisation de cette thèse. Je lui suis infiniment reconnaissant et lui adresse mes sincères remercie- ments. Je remercie chaleureusement le Professeur OLDEMAN, qui a bien voulu consacrer une partie de son temps à porter son jugement critique, mais combien intéressant et précieux, sur cette modeste contribution à la connaissance du Monde Végétal. Que Monsieur le Professeur PUIG trouve également dans ces mots l’expression de ma sincère gratitude d’avoir bien voulu accepter de juger le fruit de mes observations et réflexions. S’il m’a été possible d’entreprendre ces recherches c’est grâce à l’Office de la Recherche Scientifique et Technique d’outre-Mer, dont je voudrais remercier ici Monsieur le Directeur Général, ainsi que les différents Directeurs du Centre de Cayenne. Au Centre de Cayenne, ma reconnaissance va tout spécialement à Monsieur DE GRANVILLE, qui par son aide des plus amicale et l’organi sation toujours parfaite des missions que nous avons entreprises ensemble, depuis plus de six ans à l’intérieur de la Guyane, a permis une abondante moisson de renseignements les plus divers et les plus originaux. 6 D’autres chercheurs m’ont grandement aidé dans la détermination des familles étudiées. Qu’ils en soient sincèrement remerciés : tout particuliè- rement le Dr. WURDACK de la Smithsonian Institution à Washington. (U.§.A.), spécialiste des Melastomaceae qui, par ses déterminations rapi- des et les échanges de renseignements fructueux, a largement contribué à l’avance de ce travail ; les Dr. PRANCE et MORI du New York Botanical Garden (U.S.A.) pour les Lecythidaceae, STACE de Leicester (Angleterre) pour les Combretaceae, et Mc VAUGH d’Ann Arbor, Michigan (U.S.A.) pour les Myrtacae, par leurs déterminations, m’ont permis de travailler sur des échantillons valablement connus. Enfin, je ne voudrais pas oublier tous ceux qui, à Strasbourg, ont parti- cipé avec gentillesse, compétence et dévouement à la réalisation et à l’impression de ce mémoire : que notamment Mesdames WEHR et SCHWALBACH et Monsieur HOLDERITH trouvent en ces mots le témoignage de ma sincère et amicale reconnaissance. INTRODUCHON GENERALE Certaines familles ou certains genres montrent une grande variabilité de leur construction végétative et, par contraste, une remarquable homo- généité inflorescentielle. C’est ce que nous avions eu, par exemple, l’occa- sion de souligner pour le genre Euphorbia à Madagascar (CREMERS 1977). Cette unité systématique, qui est sans doute l’une des plus variées par son appareil végétatif avec 12 à 15 modèles architecturaux différents (au sens de HALLE et OLDEMAN, 1970) ne révèle comme structures inflorescentielles, que des cymes bipares, ou parfois unipares. D’autres genres de la même famille, tels les Phyllanthus (BRUNEL, 1975) sont d’ailleurs dans une situation analogue. A l’inverse, certains groupes taxonomiques, de construction uniforme par leur système végétatif, présentent une grande diversité inflorescen- tielle. C’est le cas pour les Graminées, édifiées en majorité selon l’archi- tecture de TOMLINSON (HALLE et OLDEMAN, 1970). et qui, au niveau de leurs inflorescences. offrent toute la série des structures racé- meuses. De telles situations opposées incitent donc à se demander s’il ne peut exister au sein de groupes taxonomiques matérialisant une certaine com- munauté génétique, une sorte d’équilibre compensatoire entre les variabi- lités respectives de l’architecture végétative et du système inflorescentiel. Mais une telle supposition doit évidemment subir l’épreuve des faits, et appelle à une confrontation avec des exemples aussi nombreux que pos- sible, pris au sein de groupes systématiques à effectifs suffisamment importants. C’est, en grande partie, dans cette optique d’une comparaison entre le végétatif et I’inflorescentiel. que nous avons entrepris, à notre arrivée en Guyane française, d’étudier les Mélastornaceaede cette région (1). (1) Cette famille est nommée aussi bien Mélastomataceae que Mélastomaceae. Etymologi- quement, ce nom est tiré du grec (pskrç = noir: orur,-uro~ = bouche). D’après cette racine, l’appellation correcte est Melasfomataceae. Elle est d’ailleurs utilisée par WURDACK, spé- cialiste de la famille, ainsi que par WERNER (1968). ou ENCKE et al. (1979). Mais le terme de Melastomaceae est constitué conformément à l’article 18 de Code de Nomenclature par adjonction du suffixe -aceae au nom du genre de référence, Melastoma. C’est donc lui qui sera utilisé dans le présent travail. 8 Plusieurs facteurs militaient en effet en faveur d’un tel choix. Les pre- mières observations par HALLE et OLDEMAN (1970), DAUCHEZ (1977). puis HALLE, OLDEMAN et TOMLINSON (1978) montraient déjà, que l’architecture végétative, dans cette famille, relève d’une grande diversité de modèles. Il était donc tentant de poursuivre cette étude archi- tecturale de manière plus exhaustive et de la compléter par celle des inflo- rescences, qui, à notre connaissance, n’avait jamais été abordée de façon précise. Par ailleurs. dans l’ensemble constitué, par les 5000 espècessupérieures dc la flore guyanaise, selon les dernières estimations, ensemble évidem- ment incompatible par son ampleur, avec une analyse morphologique détaillée, les Myrtales constituent, pour notre objectif, un groupe privilé- gié. Bien représenté en Guyane, cet ordre est en effet l’un de ceux qui, de toute la flore locale, est taxonomiquement le mieux défini, les principales familles constitutives ayant été révisées ou en cours d’étude par des spé- cialistes : les C’ombretaceaesont revues par STACE de Leicester (Angle- terre), les Lecythidaceae par PRANCE et MORI du New York Botanical Garden (USA), les Melastomaceae par WURDACM du Smithsonian Ins- titute à Washington (USA), les Myrtaceae par Mc VAUGH de l’univer- sité du Michigan à Ann Arbor (USA) et, localement, les Rhizophoraceae ne comportent que quelques espèces. Seules les Onagraceae, également présentes en Guyane, restent encore systématiquement mal connues. Restreint aux Melastomaceae afin de pouvoir tabler sur une certaine homogénéité génétique, notre travail n’en considère pas moins une famille dont l’inventaire, sans doute incomplet encore, comporte pour la Guyane 188 espècesdont les déterminations exactes sont assurées (1). Ces plantes appartiennent à tous les types biologiques, depuis la petite herba- cée annuelle de 5 à 10 cm de hauteur, jusqu’à I’arbre d’une vingtaine de mètres, en passant par les arbrisseaux, les arbustes ou les lianes, les arbus- tes étant toutefois en nette majorité. Ces Mefastomaceae colonisent égale- ment toutes sortes de biotopes, et si elles sont plus abondantes en forêt primaire et en végétation secondaire, on en rencontre aussi en savane et sur inselbergs. En définitive, notre choix des Melastomaceae s’est trouvé naturelle- ment conforté par l’assurance d’un fond génétique commun, par le nombre élevé d’espèces déterminables dans ce groupe, avec certitude, et par la grande diversité des types biologiques et des biotopes en jeu. Cette étude nous a toutefois amené à considérer pour référence ou comparaison certaines familles voisines (Rhizophoraceae, Combretaceae, Lecythidaceae. Myrtaceae, Lythraceae), même si, comme en témoignent les optiques souvent divergentes des auteurs récents (MELCHIOR 1964, CRONQUIST 1968, TAKHTAJAN 1969, THORNE 1976, CORNER 1976, BRIGGS et JOHNSON 1979, DAHLGREN 1980), les relations de ces familles avec le groupe central. au sein de l’ordre, des Mefastomaceae, (1) Les spécimens d’herbier cités dans ce travail sont déposés à Cayenne (CAY). Mais la plupart existent également au Museum de Paris (P) et à Washington (US). Les noms d’auteur des différents taxons sont uniquement donnés dans l’annexe IV correspondant à la liste des genres et des espèces mentionnés. 9 prête à discussion. Seules les Onagraceae,taxonomiquement encore trop mal connues, ont été exclues de telles comparaisons, bien qu’elles soient aussi représentées en Guyane.