Commune De Chièvres
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COMMUNE DE CHIÈVRES Matrice cadastrale consultée sur le site Web "Patrimoine majeur de Wallonie" du ministère wallon de l'équipement et des transports Dépouillement réalisé par Danny DELCAMBRE, Rue Halbardier 49, B - 6700 ARLON Chièvres est une des plus anciennes localités du pays d'Ath. Si l'archéologie n'en a pas encore fourni la preuve, tout donne à penser qu'une villa romaine y était établie et peut- être même un fisc. En tout cas, en 870, elle est le centre d'un des quatre comtés du pagus de Brabant. En 877, un denier de Charles le Chauve y a été frappé. Un comte y est cité vers 1010. Centre administratif du haut moyen âge, elle fut aussi le siège d'un vaste doyenné, qui s'étendait de Saint-Brice (Tournai) à Soignies. Jusqu'au XIIIème siècle, la terre de Chièvres conserve sa qualité d'alleu. Il appartenait à une puissante lignée seigneuriale, peut-être branche cadette de la famille d'Avesnes. Son extinction fit passer le bien aux Rumigny et aux Gavre. Il fut finalement réuni dans les mains des Croy (1428, 1440). Les d'Egmont (1683) puis les Pignatelli (fin XVIIIème siècle) en héritèrent. L'annexion de la région au Hainaut (1047) et l'installation à Ath du comte Baudouin IV (1155, 1166) enleva à la noblesse son influence et déplaça le centre de gravité régional de Chièvres à Ath. Photo 1: Rue du Moulin; Photo 2: Ferme de Calbreucq; Photo 3: Rue St-Jean; Photo 4: Château du comte d'Egmont et Cercle Notre-Dame. Après l'extinction de la famille de Chièvres, les seigneurs qui lui succédèrent appartenaient à de puissants lignages dotés de vastes domaines et de responsabilités publiques. Ne résidant que rarement sur place, ils déléguaient à un bailli des fonctions politiques, administratives et judiciaires importantes. Il présidait les réunions du magistrat, nommait les échevins chaque année et faisait appliquer les lois de police. Le magistrat était composé du mayeur, nommé par le seigneur, et des sept échevins choisis par le bailli parmi les notables locaux. Ceux-ci géraient les biens et les intérêts de la ville, organisaient les travaux publics, surveillaient la vie économique, géraient les finances communales, établissaient l'assiette de l'impôt et exerçaient la tutelle des institutions charitables et de l'église paroissiale. Au XIXème siècle, le gouvernement des notables se poursuivit. Après la période unioniste, libéraux et catholiques se partagèrent le pouvoir jusqu'en 1881, puis les libéraux emportèrent tous les sièges jusqu'en 1914. De 1964 à 1976 les socialistes parvinrent à la majorité. Le doyenné de Chièvres comprenait 77 paroisses. En 1559, 25 d'entre elles en furent détachées pour former avec 6 autres le nouveau doyenné de Lessines. L'église Saint-Martin était à la collation de l'abbaye d'Ename depuis 1108. En 1626, le curé Jean de la Motte fit passer sa paroisse au couvent de l'Oratoire qu'il venait de fonder. Le doyen de Chièvres, qui n'était pas toujours le curé de cette ville, siégeait de droit aux États de Hainaut. L'église actuelle fut construite au XIVème siècle et remaniée au XVIème siècle. Elle doit avoir été précédée par un édifice roman ou peut-être carolingien. Trois chapelles ont été fondées par Eve de Chièvres, la chapelle Notre-Dame de la Fontaine reconstruite à la fin du siècle dernier, la chapelle de la Ladrerie et la chapelle Saint-Jean, qui fut dotée en faveur de l'ordre Saint-Jean de Jérusalem. Un couvent des SŒurs Grises (franciscaines) fut fondé en 1435. C'est à Chièvres que fut établi en 1626, le premier couvent de l'ordre de l'Oratoire du Hainaut. Les abbayes de Vicoigne (prémontrés) et de Cambron (cisterciens) avaient des refuges à Chièvres. On doit à Eve de Chièvres la fondation de la Ladrerie (entre 1167 et 1181) et de l'hôpital Saint-Nicolas. Ce dernier subsista jusqu'en Marie de la Houssière en 1605 et Jean Raghet en 1706 établirent rue Hoche des maisons pour pauvres et orphelins. Une «aumône des pauvres» aidait les habitants de Chièvres, Grosage et Arbre qui étaient dans le besoin. En 1871, une église consacrée à saint Philippe fut établie au hameau de Vaudignies. Elle devint succursale de Saint-Martin de Chièvres en 1902. L'ancienne villa romaine et carolingienne connut, lors des défrichements des XIIème et XIIIème siècles, un développement agricole en rapport avec les conditions démographiques et économiques contemporaines. La «ville et sart de Chièvres» donna naissance à des centres nouveaux qui se séparèrent du noyau initial et formèrent des villages distincts. Chièvres reçut de ses seigneurs, en 1194, une «charte-loi», qui est «le plus ancien acte en langue d'oïl». Mais ce privilège ne comportait qu'une espérance d'expansion économique. Le caractère agricole de la localité se maintint jusqu'à la fin du XIVème siècle. En 1389, le comte de Hainaut, co-seigneur de Chièvres, y créa une draperie, à l'imitation de celle de Mons. La foire aux draps de Chièvres eut vite sa place dans le cycle des foires hainuyères. Une foire aux chevaux fut établie en 1363, et une seconde par Philippe le Bon après l'incendie de 1459. Un marché se tenait le mardi depuis 1336. Des fortifications entourèrent la ville, qui prit place en 1406 parmi les «bonnes villes» du Hainaut, comptant alors plus de 600 foyers et édifiant une église aux vastes proportions. Mais des calamités, les pestes de 1349 et 1414, les incendies de 1439, 1459 et surtout 1476, qui détruisirent les deux tiers des maisons, brisèrent l'élan économique de la ville. La draperie disparut et le dépeuplement se développa. Les finances communales connurent des difficultés croissantes. Puis les guerres incessantes accablèrent le plat pays de cette villette qui n'avait pu grandir. Les armées françaises y établirent leur cantonnement en 1635, 1669, 1674, 1692, 1695, 1707, 1744-1745, les Anglo-Hollandais en 1706 et 1712. Après l'incendie de 1733 et la guerre de Succession d'Autriche, les finances communales s'effondrèrent. Son développement tardif ayant été arrêté par des calamités, des guerres et la proximité d'Ath, Chièvres est resté un gros bourg engourdi, fier de son glorieux passé et de son charme champêtre. La révolution industrielle, qui n'a guère atteint le Hainaut occidental, n'a pu y ranimer la vie urbaine. On y relève quelques petites entreprises au XIXème siècle: saline, blanchisserie de toile, savonnerie, distillerie, corroierie, tannerie, et au XXème siècle des brasseries et une entreprise de travaux publics. La base aérienne de l'O.T.A.N. ne lui a pas apporté grande animation. Chièvres avait déjà absorbé Tongre-Saint-Martin en 1970 (loi du 17 juillet). Dvolution de la population: 1784: 2.013; 1801: 2.083; 1846: 2.918; 1910: 3.295; 1961: 3.295; 1976: 3.269; 1977: 5.973. (Source: M. VAN HAUDENARD, "Histoire de la ville de Chièvres", Annales du Cercle archéologique d'Ath", 1922, 1923, 1924 et 1933; M. ARNOULD, "La ville de Chièvres et sa draperie", Bulletin scientifique de l'Institut supérieur de commerce de la province de Hainaut, 1954; P. BAUW ENS, "Chièvres, 'bonne ville' du Hainaut", Gembloux, 1972; Communes de Belgique, dictionnaire d'histoire et de géographie administrative", Crédit communal de Belgique, Réalisation La Renaissance du Livre, 1983 Nombre total d'enregistrements en base de données pour cette commune: 1.259. Accart Accart enfants Gaspard, Chièvres Félicien, cabaretier, Chièvres Accart-Lepoivre Barthelemy Emmanuel, cordonnier, Chièvres François: Voir "Barthelemy, Maximilien et François, cultivat., Chièvres" Adam Antoine, cultivat., Condé-Macon, (France) Barthelemy Maximilien et François, cultivat., Chièvres Aguillon Charles, négociant, Mons Bary Florent et sa mère, ouvriers, Chièvres Alterman Eugène, tailleur, Chièvres Bassée François, tailleur de pierres, Chièvres André Louis, propriétaire, Montignies-sur-Roc, et André, Bastien Lucien, propriétaire, Anvers Philippe: Voir "Carlier, Isidore, cultivat., et Bastien, Philippe, ouvrier, Chièvres" André Lucien: Voir "André, Louis, propriétaire, Montignies- Battard sur-Roc, et André, Lucien, propriétaire, Anvers" Jean-Baptiste: Voir "Battard, Thomas, receveur de l'enregistrement, Charleroy, et Battard, Jean- Andrieu Baptiste, cultivat., Ville-Pommerœul" Auguste, boulanger, frères et sœurs, Chièvres Battard Anthoine Thomas, receveur de l'enregistrement, Charleroy, et Eugène-Auguste-Joseph, médecin, Chièvres Battard, Jean-Baptiste, cultivat., Ville-Pommerœul Antoine Bauchamps Charles-Louis, cultivat., Tongre-Notre-Dame Louis, Chièvres Ath Baudour l'hospice de la vieillesse veuve Adolphe, née Huguet, et ses enfants, Mons, et Terasse, Jean-Baptiste, cultivat., Chièvres Auvenne Désiré-Joseph, cultivat., Ladeuze Baudour veuve et enfants Adolphe, Mons Auverlaux Benoit, maréchal-ferrant, Chièvres Bauduin Pierre-Joseph, domestique, Braille Badin Théodore, cultivat., Chièvres Bauffe Joseph, meunier, Maffles Balot Antoinette, négociante, Ath Beghin Florent-Joseph, cultivat., Attre Balot Clotilde, négoc., Ath Belin Antoine-Joseph, juge, Tournay Balot Euphémie, épouse Themont, Augustin, pharmacien, Bentis Belœil Charles-Louis, cultivat., Chièvres Bar Bentis François-André-Joseph, propriétaire, Mons François, cultivat., Chièvres Barbieur Bentis Adrien, rentier, Mons Josephine, propriétaire, Ath Barbieur Bentis Augustine-Théodore, veuve Gossart, Xavier, Louis: Voir "Populaire, Auguste; Lange et Bentis, propriétaire, Mons Louis, cultivat., Chièvres" Barbieux-Huguet Bentis Jean-Baptiste, cultivat., Bauffe Nicolas, cultivat., Chièvres Bentis Vincent-Louis, cultivat., Chièvres Commune de Chièvres - Province de Hainaut 3 / 35 Bercez Bleau Pierre: Voir "Chevalier, Henri, panneur, et Bercez,