Fin duconcert vers 22h. Concert diffusé le2octobre à20h surFrance Musique. Yuja Wang, piano ,direction Symphony Orchestra Une viedehéros Richard Strauss entracte Concerto pourpianon° Piotr Ilitch Tchaïkovski VENDREDI 6SEPTEMBRE -20H 1

Pittsburgh Symphony Orchestra | Vendredi 6 septembre 2013 Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) Concerto pour piano et orchestre n° 1 en si bémol mineur op. 23

Allegro non troppo et molto maestoso Andantino semplice Allegro con fuoco

Composition : 1874-février 1875. Révisions : été 1879, décembre 1888. Dédicace : d’abord à Nikolaï Rubinstein, puis à Hans von Bülow. Création : 13 octobre 1875, à Boston, par Hans von Bülow au piano et le Boston Symphony Orchestra sous la direction de Benjamin Boston Lang. Durée : environ 35 minutes.

La dialectique soliste versus orchestre, élaborée par le concerto classique et portée à son apogée par le romantisme, joue à plein dans le Concerto pour piano n° 1 de Tchaïkovski, qui est aujourd’hui l’un des concertos pour piano les plus aimés et les plus interprétés du répertoire, aux côtés du Concerto « Empereur » de Beethoven ou des Concertos n° 2 et 3 de Rachmaninov.

La réaction du grand pianiste Nicolaï Rubinstein, lorsque Tchaïkovski soumit à l’automne 1874 la partition tout juste achevée à son approbation, ne laissait pourtant pas augurer d’un tel succès. Le compositeur, novice dans l’art du concerto, avait voulu l’avis d’un virtuose sur l’écriture de la partie soliste (Tchaïkovski était bon pianiste, mais n’avait rien d’un prodige du clavier à la Rachmaninov ou à la Prokofiev). Bien mal lui en prit, puisque la nouvelle œuvre subit un véritable déluge de critiques qui blessèrent profondément le musicien : « Il en ressortit que mon concerto ne valait rien, qu’il était injouable, que les passages sont plats, maladroits et tellement malcommodes qu’il est impossible de les améliorer, que l’œuvre en elle-même est mauvaise, que j’ai volé des choses à droite et à gauche, qu’il n’y a que deux ou trois pages qui peuvent être conservées, mais que tout le reste doit être abandonné ou complètement remanié » (lettre à Nadejda von Meck, 1878).

Heureusement, Hans von Bülow, qui en assura finalement la création en octobre 1875 à Boston, n’était pas du même avis. Nikolaï Rubinstein lui-même finit d’ailleurs par changer d’opinion, puisqu’il le joua à Moscou en 1878. L’œuvre parut dans une première version en 1875 puis fut révisée à deux reprises, en 1879 et 1888 ; la majeure partie des différences concerne l’écriture pianistique, qui évolue vers plus de brillance et d’éclat, essentiellement dans le premier mouvement.

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Celui-ci, qui représente à lui seul presque les trois cinquièmes de l’œuvre, a en effet des allures de feu d’artifice pianistique. Superbement déclamatoire pour certains, emphatique pour d’autres, son motif initial – qui compte parmi les airs les plus connus de la musique classique – ne laisse personne indifférent. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne constitue pas le premier thème de la classique forme sonate, mais joue un rôle d’introduction ; il est présenté sous différents jours, depuis le thème de cordes entrelacé d’un piano massif du début aux accords heurtés du piano juste soutenu de pizzicati qui suivent, pour finir sur une péroraison où se joignent les masses orchestrales et le soliste. C’est une sorte de choral aux vents qui annonce le véritable thème, une course irrégulière d’octaves pianistiques d’abord légers, inspirés d’un motif populaire ukrainien ; à ce galop répondent deux thèmes plus lyriques, aux bois puis aux cordes. Le développement suivant fait la part belle au pianiste, qui se voit réserver plusieurs passages de virtuosité, sans négliger pour autant les pages orchestrales ; une évolution fondue mène à une réexposition raccourcie puis à la véritable cadence (que bien des passages quasi-solo préfiguraient), rhapsodique à souhait, utilisant volontiers les ressources du registre aigu, avant une coda puissante.

Il y avait parfois dans le premier mouvement quelques accents lisztiens ; l’Andantino central, lui, prend indubitablement des airs de Chopin, notamment dans le charmant thème de flûte sur pizzicati de cordes qui en forme la première partie. L’atmosphère y est champêtre, une impression créée tant par l’utilisation des instruments à vent (flûte puis hautbois) que par le falsobordone des cordes en quintes à vide ou les tierces parallèles de la petite danse paysanne. Au centre, un passage Allegro vivace assai, où le piano joue les anguilles tandis que l’orchestre entame le thème joyeux et léger d’une chansonnette d’origine française, selon Modest, le frère du compositeur. Quant au finale, il est tout bonnement bondissant, avec ses phrases enchaînées, ses ornements enjoués, ses piquants contretemps et ses fanfares orchestrales ; un second thème, plus lyrique, vient répondre au premier motif, faisant de ce tableau, comme l’explique André Lischke, une sorte de « scène chorégraphique entre la danse populaire russe et le ballet classique ». Il se clôt en apothéose sur le deuxième thème : ce sera aussi le cas du Concerto n° 2 de Rachmaninov et c’est diablement efficace.

3 Richard Strauss (1864-1949) Une vie de héros, poème symphonique op. 40

Der Held [le Héros] Des Helden Widersacher [les adversaires du Héros] Des Helden Gefährtin [la compagne du Héros] Des Helden Walstatt [la bataille du Héros] Des Helden Friedenswerke [les œuvres de paix du Héros] Des Helden Weltflucht und Vollendung [la retraite du Héros et l’accomplissement]

Composition : 1830-1832. Création : le 3 mars 1899, Francfort-sur-le-Main, sous la direction du compositeur. Dédicace : au jeune chef d’orchestre Willem Mengelberg et à l’orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam. Effectif : piccolo, 3 flûtes, 3 hautbois, cor anglais (également hautbois), clarinette en mi bémol, 2 clarinettes en si bémol, clarinette basse, 3 bassons, contrebasson – 8 cors, 5 trompettes, 3 trombones, tuba ténor, tuba basse – timbales, batterie (dont grosse caisse, petit tambour militaire, grande caisse roulante, tam-tam) – 2 harpes – cordes. Durée : environ 45 minutes.

Avec Une vie de héros, composé quelque dix ans après Don Juan, Strauss prend congé du poème symphonique (Tondichtung), un sillon qu’il a creusé avec enthousiasme pendant ces quelques années : voici l’une de ses dernières « gammes » (mais quelles gammes !) avant d’aborder l’opéra si désiré, frôlé déjà – mais non étreint – avec Guntram en 1894. Depuis Don Juan ou Macbeth, l’orchestre s’est étoffé (Une vie de héros, comme ses deux cadettes symphoniques, la Sinfonia domestica de 1904 et Une symphonie alpestre en 1915, utilise l’orchestre « par quatre »), les durées se sont allongées (ici, trois quarts d’heure) ; mais surtout, la polyphonie s’est développée et certains jeux de mélodies polytonales distendent à l’extrême l’harmonie fonctionnelle, préfigurant les opéras du début du siècle (Salomé ou Elektra). Cette « audace harmonique à faire dresser les cheveux sur la tête » a fortement marqué Dukas, qui note dans la Revue hebdomadaire en 1900 : « On n’avait rien osé de pareil avant M. Strauss et M. Strauss lui-même n’avait encore rien écrit de si hardi. »

Une vie de héros : nombre de musicologues, s’appuyant sur les multiples autocitations de la cinquième partie de l’œuvre (« Les œuvres de paix du héros »), ont identifié Strauss lui-même au héros, considérant la partition comme une autobiographie musicale. Cependant, si autobiographie il y a, celle-ci ne peut être que fictive (contrairement à la Sinfonia domestica, qui trace, comme son nom le suggère, « un portrait familial et un autoportrait symphoniques ») : cette intériorité qui s’exprime dans son combat contre le monde – l’œuvre devait s’appeler Héros et monde – peut bien prendre parfois les traits du compositeur, elle n’est pas le compositeur lui-même. Si Strauss, dans ses notes, parle en général de « héros », il utilise aussi parfois, de façon symptomatique, le terme bien plus distancié de « force héroïque ». En fait, en tant qu’expression parfois fantasmatique d’un « moi », l’œuvre rejoint ce que Liszt nommait « épopée philosophique » et n’est finalement pas si éloignée, par exemple, des symphonies de Mahler qui lui sont contemporaines…

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Les trois premiers « mouvements » (il s’agit là de mouvements enchaînés, unis par une profonde communauté thématique) présentent les protagonistes, en commençant, comme il se doit, par « le héros » : thème large de cors et de cordes dans un mi bémol majeur héroïque hérité de Beethoven, dont la courbe emplie d’élan n’est pas sans rappeler le premier thème de Don Juan. Deux autres mélodies lui sont bientôt adjointes et leurs combinaisons forment la matière sonore de cette première partie toute de vigueur et d’extériorité. Le scherzo ricanant des « adversaires du héros » met fin à l’héroïsme : sonorités aigres de flûte, de piccolo ou de hautbois, grognements des tubas, mélodie hachée de sauts malaisés, polyrythmie bancale. Le héros d’abord mis à mal (sonorités mineures, contrechant plaintif) finit par triompher des caquètements ; son thème de fanfare, issu du mouvement précédent, retentit avant de laisser la place au violon solo, voix de « la compagne du héros » (inspirée de Pauline, la femme du compositeur), tour à tour languissante, espiègle, sentimentale, joueuse, aimable ou frénétique, comme l’indique la partition. À la pyrotechnie violonistique (accords, polyphonie, balayages, groupes-fusées…) répond un orchestre à l’éclat plus mat, débarrassé des vents aigus, puis un grand adagio lyrique réunit soliste et orchestre dans un écrin sonore chatoyant.

Un lointain rappel du thème des adversaires fait basculer l’œuvre dans sa seconde partie et une fanfare venant de l’arrière-scène lance « la bataille du héros », où Strauss fait preuve de tout son génie orchestral : sonorités colorées (batterie, vents aigus, modes de jeu des cordes), superpositions rythmiques complexes, thèmes fondus ou au contraire violemment opposés (on croirait presque, par moments, les collages d’un Stravinski dans Petrouchka). Un passage d’un lyrisme exalté mène aux « œuvres de paix du héros », qui ne sont autres… que les œuvres précédentes de Strauss lui-même : Don Juan, Macbeth, Zarathoustra, Mort et Transfiguration, Don Quichotte, mais aussi Guntram et le lied Traum durch die Dämmerung forment les pièces d’un « catalogue » (Antoine Goléa) ultra-savant d’autocitations. La citation de Mort et Transfiguration qui achève les Quatre Derniers Lieder sera bien plus simple, mais bien plus émouvante aussi. Quelques brutaux sursauts de violence viennent encore déchirer les dernières pages, mais c’est bien vers un apaisement que mène « la retraite du héros et l’accomplissement » : temps étale, sonorités pures, émotion profonde.

Comme pour bien des héros straussiens, la solution se trouve dans le renoncement, ici non pas à la vie (c’était le cas de Don Juan, de Macbeth, de l’homme malade de Mort et Transfiguration, de Till ou de Don Quichotte), mais au monde : comme Zarathoustra s’abandonne à la nuit, le héros se retire dans le monde du rêve. Trois fins éthérées (Mort et Transfiguration, Ainsi parlait Zarathoustra, Une vie de héros) auxquelles répondra, un demi- siècle plus tard, celle des Quatre Derniers Lieder, qui elle aussi murmure avec soulagement la fin de l’errance.

Angèle Leroy

5 Yuja Wang l’Orchestre Philharmonique d’Israël, le Claudio Abbado, Daniel Barenboim, À l’âge de vingt-six ans, la pianiste Yuja London Philharmonic, l’Orchestre de Gustavo Dudamel, Charles Dutoit, Wang s’impose déjà comme l’une des Paris, l’Orquesta Nacional de España, Daniele Gatti, Valery Gergiev, Mikko artistes majeures de sa génération. l’Orchestre Symphonique Simón Bolívar Franck, Manfred Honeck, Pietari Inkinen, Applaudie pour sa technique hors pair, du Venezuela, l’Orchestre Symphonique , Zubin Mehta, Kurt Masur, elle se distingue par sa maîtrise d’un de la NHK de Tokyo, l’Orchestre Antonio Pappano, Yuri Temirkanov répertoire aux exigences techniques du Concertgebouw d’Amsterdam, et Michael Tilson Thomas. Lors de les plus complexes, son intelligence l’Orchestra Mozart de Bologne et cette saison, Yuja retrouve l’Orchestre musicale profonde, ainsi que par la l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia Philharmonique d’Israël dirigé par Zubin sincérité de ses interprétations ou le de Rome. En 2006, Yuja débute avec Mehta et se lance dans une tournée charisme de sa présence scénique. Yuja le Philharmonic au Bravo! américaine comprenant des concerts enregistre en exclusivité pour Deutsche Vail Valley Festival (Colorado) et se au Carnegie Hall de New York et au Grammophon. Après la parution, produit durant la saison suivante sous Disney Hall de Los Angeles. Elle sillonne au printemps 2009, de son premier la direction de Lorin Maazel lors de la ensuite l’Asie durant trois semaines avec disque intitulé Sonatas & Etudes, le visite de l’ensemble au Japon et en le San Francisco Symphony et Michael Gramophone Magazine la nomme Jeune Corée. Ses tournées la mènent aux Tilson Thomas, se rendant à Macao, Artiste de l’année 2009. Son deuxième États-Unis en 2008 avec l’Academy of St. en Chine, à Hong Kong, à Taiwan et au enregistrement, Transformation Martin in the Fields (direction Sir Neville Japon. Réinvitée par la Salle Pleyel, (2011), lui vaut le prix Echo Klassik Marriner), et en 2009 elle se produit en Yuja s’associe de nouveau aux piliers de (catégorie Jeune Artiste de l’année). soliste au Carnegie Hall de New York l’Orchestre Philharmonique de Berlin, Elle collabore ensuite avec Claudio avec le You Tube Symphony Orchestra cette fois-ci pour une série de concerts Abbado et le Mahler Chamber Orchestra (Michael Tilson Thomas). L’été de dédiés à Brahms. Présentée par cet pour son premier album de concertos cette même année, elle rejoint Claudio ensemble, elle donne au printemps 2013 incluant la Rhapsodie sur un thème Abbado au Festival de Lucerne pour un récital à la Philharmonie de Berlin de Paganini et le Concerto pour piano interpréter et enregistrer le Troisième et retrouve la scène du Carnegie Hall n° 2 de Rachmaninov. Elle est nominée Concerto pour piano de Prokofiev, en solo ainsi que pour un concerto aux à cette occasion pour le Grammy du accompagnant l’orchestre du festival côtés du San Francisco Symphony. Sa meilleur solo instrumental classique. et le Maestro lors de leur tournée en saison comprend également une tournée Son enregistrement le plus récent, Chine. Yuja donne régulièrement des de récitals au Japon avec ses débuts Fantasia, regroupe un répertoire de bis récitals dans les principales métropoles au Suntory Hall de Tokyo. Très jeune, de divers compositeurs dont Albéniz, d’Asie, d’Europe et d’Amérique du nord. Yuja intègre le Conservatoire Central Bach, Chopin, Rachmaninov, Saint- Très engagée dans le domaine de la de Pékin pour se former auprès de Ling Saëns et Scriabine. Après ses débuts musique de chambre, elle participe à de Yuan et Zhou Guangren. Dans le cadre en 2005 avec le National Arts Center nombreux festivals comme le Verbier d’échanges culturels et artistiques entre Orchestra dirigé par Pinchas Zukerman, Festival qui l’invite chaque année. En le Canada et la Chine, elle participe Yuja est appelée à se produire aux mars 2011, la salle Pleyel l’a accueillie entre 1999 et 2001 au programme d’été côtés des meilleurs orchestres du pour une série de trois concerts de Morningside Music du Mount Royal monde, ainsi aux États-Unis avec chambre avec les premiers solistes de College de Calgary, commençant alors ceux de Boston, Chicago, Cleveland, l’Orchestre Philharmonique de Berlin. des études au Conservatoire du Mount Los Angeles, New York, Philadelphie, On rappellera également son premier Royal College avec Hung-Kuan Chen et San Francisco et Washington, ou récital au Carnegie Hall (Stern Hall) en Tema Blackstone. Yuja se perfectionne encore avec la Staatskapelle de Berlin, octobre 2011. Sa carrière lui a donné ensuite aux États-Unis auprès de l’Orchestre Philharmonique de Chine, de collaborer avec de nombreux chefs Gary Graffman au Curtis Institute of la Filarmonica della Scala de Milan, de renom international, parmi lesquels Music de Philadelphie dont elle sort

6 biographies

diplômée en 2008. En 2006, elle reçoit la Symphonie n° 5 de Tchaïkovski 2000 à 2006 et chef invité permanent le Prix Gilmore du jeune artiste et se ainsi que Une vie de héros de Strauss, de l’Orchestre Philharmonique Tchèque voit remettre en 2010 la prestigieuse parutions toutes saluées par la de 2008 à 2011, un poste qu’il reconduira bourse d’études Avery Fisher ; elle est critique. Leur version de la Quatrième de 2013 à 2016. En tant que chef également Steinway Artist. Symphonie de Mahler a reçu en 2012 invité, il a travaillé avec les principaux le prix ICMA. De 2007 à 2011, Manfred orchestres européens tels que le Manfred Honeck Honeck a été directeur musical de la Deutsches Symphonie-Orchester de Né en Autriche, Manfred Honeck a Staatsoper de Stuttgart où il a dirigé Berlin, l’Orchestre du Gewandhaus de étudié à l’Académie de Musique de de nouvelles productions comme Les Leipzig, l’Orchestre Symphonique de Vienne. Violoniste et altiste accompli, il a Troyens de Berlioz, Idoménée de Mozart, la Radio Bavaroise, la Staatskapelle de été membre pendant plus de dix ans de Aïda de Verdi, Le Chevalier à la rose Dresde, l’Orchestre du Concertgebouw, l’Orchestre Philharmonique de Vienne de Strauss, Dialogues des Carmélites le London Philharmonic Orchestra, ainsi que de l’Orchestre de la Staatsoper de Poulenc, Lohengrin et Parsifal de l’Orchestre Philharmonique de Radio de Vienne. Son expérience de musicien Wagner, ainsi que de nombreux concerts France, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre d’orchestre a fortement influencé sa symphoniques. Diverses institutions Philharmonique d’Israël ainsi que façon de diriger, contribuant à lui donner l’ont également invité pour diriger des l’Orchestre Philharmonique de Vienne, son style distinctif. Manfred Honeck a opéras, parmi lesquelles le Semperoper et aux États-Unis avec le Chicago été engagé comme neuvième directeur de Dresde, le Komische Oper de Berlin, Symphony Orchestra, le Los Angeles du Pittsburgh Symphony Orchestra en le Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, Philharmonic, le National Symphony janvier 2007, inaugurant son mandat l’Opéra Royal de Copenhague, le Orchestra de Washington et le Boston en ouverture de la saison 2008-2009. Festival des Nuits Blanches de Saint- Symphony Orchestra. Il est également Après un premier renouvellement en Pétersbourg, le Festival de Salzbourg régulièrement invité au Verbier Festival. 2009, ce contrat a été prolongé une et le Verbier Festival. Avec un début de En tant que chef invité pour la saison deuxième fois en février 2012, ceci carrière de chef en tant qu’assistant 2012/2013, il a retrouvé Stockholm et jusqu’à la saison 2019-2020. Après le de Claudio Abbado à l’Orchestre des Prague, et est apparu avec d’autres succès de leur tournée européenne en Jeunes Gustav Mahler à Vienne, il a formations prestigieuses comme le 2010 et de leur tournée des principaux ensuite été engagé à l’Opéra de Zurich Bamberg Symphony, l’Orchestre du festivals d’Europe en 2011 (BBC Proms de 1991 à 1996, où il a reçu le prestigieux Gewandhaus de Leipzig, l’Académie de Londres, Lucerne, Grafenegg, European Conductor’s Award en 1993. nationale Saint-Cécile de Rome, le Rheingau, Schleswig-Holstein et En 1996, il a entamé un contrat de trois New York Philharmonic, l’Orchestre Musikfest de Berlin), Manfred Honeck ans en tant que l’un des trois principaux de Cleveland et a fait ses débuts avec et le Pittsburgh Symphony Orchestra chefs de l’Orchestre Symphonique MDR le Berlin Philharmonic Orchestra. En retrouvent les salles européennes en de Leipzig, et exercé durant l’année 2010, Manfred Honeck a été fait Docteur octobre-novembre 2012. Leur tournée suivante la fonction de directeur Honoraire du Saint Vincent College de les mènera à Barcelone, Madrid, Paris, artistique à l’Opéra National de Norvège Latrobe en Pennsylvanie. En plus de ses Luxembourg, Cologne, Francfort et d’Oslo. Une tournée européenne à grand nombreuses responsabilités en tant que Stuttgart. Lors d’une résidence d’une succès avec le Philharmonique d’Oslo chef d’orchestre, il a été pendant plus de semaine au Musikverein de Vienne, a marqué le début d’une collaboration quinze ans, directeur musical de la série l’orchestre donnera quatre concerts. étroite avec cet orchestre, ce qui lui a des Concerts Internationaux au château Les enregistrements du label japonais valu d’être engagé comme chef invité de Wolfegg en Allemagne. Exton témoignent du travail fructueux principal, poste qu’il a occupé de 1998 accompli par Manfred Honeck à à 2004. Manfred Honeck a également Pittsburgh Symphony Orchestra Pittsburgh. On notera à ce jour les été directeur musical de l’Orchestre Il y a plus de cent quinze années que le Symphonies n° 1, 3, 4 et 5 de Mahler, Symphonique de la Radio Suédoise de Pittsburgh Symphony Orchestra (PSO)

7 occupe une place essentielle dans le permis que le niveau déjà excellent du des célébrations du jubilé d’argent du paysage culturel de la ville. Reconnu PSO progresse de façon remarquable. souverain pontife. En mai 2009, le PSO pour son excellence artistique, le PSO (1976-1984) a ensuite mené s’est embarqué pour une tournée de possède une histoire d’une grande l’Orchestre vers de nouveaux sommets, quatre concerts en Asie, voyage qui richesse qu’il partage avec les meilleurs additionnant tournées, enregistrements comprenait ses premiers concerts à chefs et musiciens, témoignant par et présence à la télévision, avec la série Shanghai et Kaohsiung (Taiwan), en plus ailleurs d’un engagement fort envers la de PBS Previn and the Pittsburgh. C’est de la première escale à Pékin depuis région de Pittsburgh et ses habitants. en 1984 que Lorin Maazel a amorcé 1987. Le PSO et Honeck ont entrepris Cette tradition s’est poursuivie à sa collaboration avec le PSO comme une nouvelle tournée en Europe en l’automne 2008, avec le recrutement consultant musical puis directeur 2011, participant à des festivals majeurs du chef autrichien Manfred Honeck musical, poste qu’il a occupé avec succès comme les BBC Proms au Royal Albert comme directeur musical. En octobre- de 1988 à 1996. En tant que directeur Hall de Londres, le Musikfest de Berlin, novembre 2012, le PSO et Manfred musical de 1997 à 2004, le Beethovenfest de Bonn, ainsi que Honeck se rendent à nouveau en a lui aussi favorisé le développement les festivals de Lucerne, de Reingau Europe. La tournée de cette année les artistique de l’orchestre. Après son et du Schleswig-Holstein. Au cours de mènera à Barcelone, Madrid, Paris, départ, le PSO a créé un nouveau cette tournée, le PSO s’est également Luxembourg, Cologne, Francfort et modèle de direction avec Sir Andrew produit avec succès à Paris, Grafenegg Stuttgart. Durant une résidence d’une Davis (conseiller artistique), Yan Pascal et Vilnius. Ce rayonnement international semaine au Musikverein de Vienne, Tortelier (chef invité permanent) et est rendu possible grâce au fonds l’orchestre donnera quatre concerts. Marek Janowski (chef invité, Chaire Hillman Endowment for International Pour cette tournée, l’ensemble sera Klemperer). Ces trois chefs ont formé le Performances. Depuis 2006, le PSO s’est rejoint par le violoniste Nikolaj Znaider noyau directionnel de l’Orchestre jusqu’à associé avec l’Allegheny Conference et le pianiste Rudolf Buchbinder. En janvier 2007, lorsque le PSO a choisi on Community Development et sa tête de liste des chefs prestigieux Honeck pour prendre les rênes au début filiale marketing, la Pittsburgh Regional ayant dirigé le PSO, on trouve Victor de la saison 2008-2009. En février Alliance, afin de mettre à profit ses Herbert, directeur musical entre 1898 2012, celui-ci a donné son accord pour tournées internationales pour permettre et 1904, lequel a profondément marqué que son contrat soit prolongé jusqu’à des tables-rondes sur le développement son développement initial. Avant lui, la saison 2019-2020. Avec une longue économique et les investissements (1896-1899) avait été histoire riche en tournées nationales et étrangers directs. Ce partenariat, le premier chef de l’orchestre. C’est internationales, le PSO continue depuis unique aux États-Unis, a débouché sur sous la direction d’ à la 1900 d’être salué par la critique comme de nombreux investissements dans fin des années trente que l’ensemble l’un des meilleurs orchestres au monde. la région de Pittsburgh. L’orchestre s’est consolidé en tant qu’institution L’ensemble totalise plus de trente-cinq peut également s’enorgueillir d’une nationale. Avant lui avaient dirigé tournées internationales, dont dix-neuf liste tout aussi fournie de tournées (1904-1910), Elias Breeskin en Europe, huit voyages en Extrême- nationales, lesquelles l’ont régulièrement (1926-1930) et Orient et deux en Amérique du Sud, la programmé dans les principaux (1930-1937). De 1938 à 1948, sous la tournée de 2002 en Extrême-Orient centres musicaux du pays, avec de direction dynamique de , ayant été marquée par les premiers fréquents concerts au Carnegie Hall l’orchestre a entamé une nouvelle concerts de l’Orchestre à Kuala Lumpur de New York et au Kennedy Center phase de son histoire, avec sa première et en Australie. Touchant un public de Washington. Le PSO jouit d’une tournée internationale et son premier international, le PSO a été le premier longue histoire prestigieuse en matière enregistrement commercialisé. La orchestre américain à se produire au d’enregistrements radiophoniques. Dès direction inspirée de Vatican en janvier 2004 devant feu 1936, ses concerts ont été diffusés dans (directeur musical entre 1952 et 1976) a le Pape Jean-Paul II, dans le cadre tout le pays, recevant une attention

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nationale croissante en 1982 à travers Manfred Honeck, directeur musical Carolyn Edwards la série de programmes du réseau Andrew Fuller Public Radio International, produite par Leonard Slatkin, principal chef invité Lorien Benet Hart WQED-FM 89.3 à Pittsburgh. Depuis son Gianandrea Noseda, Claudia Mahave premier disque commercialisé en 1941, le Guest Conductor Chair Peter Snitkovsky PSO a enregistré des centaines d’albums Lawrence Loh, chef en résidence Albert Tan tous salués par la critique, disponibles Virginia Kaufman Resident Conductor Yuko Uchiyama* sous les labels PentaTone, EMI, Angel, Chair Rui-Tong Wang CBS, Philips, MCA, New World, Nonesuch, Fawzi Haimor, chef assistant Sony Classical et Telarc. Avec le chef Altos Lorin Maazel et le violoncelliste Yo-Yo Violons I Randolph Kelly (soliste) Ma, l’orchestre a remporté un Grammy Noah Bendix-Balgley (1er violon solo) Cynthia S. Calhoun Chair Award en 1992 pour l’enregistrement Rachel Mellon Walton Concertmaster Chair Tatjana Mead Chamis (co-soliste) chez Sony Classical d’œuvres de Mark Huggins (co-soliste) Joen Vasquez (soliste assistant) Prokofiev et Tchaïkovski. Cinema Beverlynn and Steven Elliott Chair Marylène Gingras-Roy Serenade, avec John Williams à la Huei-Sheng Kao (soliste assistant) Penny Anderson Brill baguette et Itzhak Perlman en soliste, Hong-Guang Jia (soliste assistant) Cynthia Busch hommage à la musique de film, a été Jeremy Black Erina Laraby-Goldwasser classé n° 1 au palmarès Billboard tous Ellen Chen-Livingston Paul Silver genres confondus. La discographie Irene Cheng Mr. and Mrs. Willard J. Tillotson, Jr. Chair la plus récente du PSO comprend la Sarah Clendenning Stephanie Tretick Symphonie n° 5 de Tchaïkovski, les Alison Peters Fujito Meng Wang Symphonies n° 1, 3, 4 et 5 de Mahler – David Gillis Andrew Wickesberg ceci dans le cadre d’un projet d’intégrale Selma Wiener Berkman Memorial Chair des symphonies de ce compositeur Sylvia Kim* Violoncelles avec Honeck pour le label Exton – ainsi Jennifer Orchard Anne Martindale Williams (soliste) qu’un cycle complet consacré à Brahms Ron and Dorothy Chutz Chair Pittsburgh Symphony Association Chair avec le chef invité Marek Janowski Susanne Park David Premo (co-soliste) chez Pentatone. Enregistrée chez Exton Christopher Wu Donald I. and Janet Moritz and And avec Manfred Honeck à la tête du PSO Nancy and Jeffery Leininger Chair Equitable Resources, Inc. Chair et la soprano Sunhae Im, la Quatrième Shanshan Yao Adam Liu (soliste assistant) Symphonie de Mahler a remporté en The Estate of Olga T. Gazalie Georges and Eileen Dorman Chair 2012 le prestigieux ICMA (International Kristina Yoder Mikhail Istomin Classical Music Award) dans la catégorie Gail Czajkowski Musique Symphonique. Violons II Irvin Kauffman (soliste assistant lauréat) Jennifer Ross (soliste) Michael Lipman Vira I. Heinz est la donatrice officielle G. Christian Lantzsch and Duquesne Jane and Rae Burton Chair du Pittsburgh Symphony Orchestra. Light Company Chair Hampton Mallory Louis Lev (co-soliste) Lauren Scott Mallory Remerciements au fond de prêt The Morrison Family Chair Mr. and Mrs. Martin G. McGuinn Chair d’instruments à cordes Perry & Bee Jee Dennis O’Boyle (soliste assistant) Morrison Laura Motchalov William and Sarah Galbraith Chair Eva Burmeister

9 Contrebasses Clarinette basse Tuba Jeffrey Turner (soliste) Richard Page (soliste) Craig Knox (soliste) Tom and Dona Hotopp Chair Donald H. Evans, Jr. (co-soliste) Bassons Timbales Betsy Heston (soliste assistant) Nancy Goeres (soliste) Edward Stephan (soliste) Jeffrey Grubbs Mr. and Mrs. William Genge and Mr. and Barbara Weldon Principal Timpani Chair Peter Guild Mrs. James E. Lee Chair Christopher Allen (co-soliste) Micah Howard David Sogg (co-soliste) James W. and Erin M. Rimmel Chair Stephen and Kimberly Keen Chair Philip A. Pandolfi John Moore Percussions Aaron White Contrebassons Andrew Reamer (soliste) James Rodgers (soliste) Albert E. Eckert Chair Flûtes Jeremy Branson (co-soliste) Lorna McGhee (soliste) Cors Christopher Allen Jackman Pfouts Flute Chair William Caballero (soliste) James W. and Erin M. Rimmel Chair Damian Bursill-Hall (co-soliste) Anonymous Donor Chair Jennifer Conner Stephen Kostyniak (co-soliste) Harpe Hilda M. Willis Foundation Chair Zachary Smith (soliste assistant) Gretchen Van Hoesen (soliste) Thomas H. and Frances M. Witmer Chair Virginia Campbell Chair Piccolo Robert Lauver Rhian Kenny (soliste) Irving (Buddy) Wechsler Chair Instruments à frettes Frank and Loti Gaffney Chair Ronald Schneider Irvin Kauffman (soliste) Michael and Carol Bleier Chair Hautbois Joseph Rounds Cynthia Koledo DeAlmeida (soliste) Reed Smith Chair Honoring Tom Todd Bibliothécaires Dr. William Larimer Mellon, JR. Chair Joann Ferrell Vosburgh Scott Bell Trompettes Jean and Sigo Falk Chair Mr. and Mrs. William E. Rinehart Chair George Vosburgh (soliste) Lisa Gedris Martha Brooks Robinson Chair Cor anglais Charles Lirette (co-soliste) Techniciens Harold Smoliar (soliste) Edward D. Loughney Chair Ronald Esposito Johannes and Mona L. Coetzee Memorial Neal Berntsen John Karapandi Chair Chad Winkler Susan S. Greer Memorial Chair Chairs ouverts Clarinettes The Henry and Elsie Hillman Principal Michael Rusinek (soliste) Trombones Pops Conductor Chair Mr. and Mrs. Aaron Silberman Chair Peter Sullivan (soliste) Thomas Thompson (co-soliste) Tom and Jamee Todd Chair Mr. and Mrs. Benjamin F. Jones III Ron Samuels Rebecca Cherian (co-soliste) Keyboard Chair James Nova Clarinette en mi bémol * Absents une année Thomas Thompson Trombone basse Murray Crewe (soliste)

Concert enregistré par France Musique

10 Salle Pleyel | et aussi…

VENDREDI 13 SEPTEMBRE, 20H MERCREDI 2 OCTOBRE, 20H MARDI 29 OCTOBRE, 20H

Hector Berlioz Claude Debussy Sandor Veress Le Carnaval romain (ouverture) Prélude à l’après-midi d’un faune Threnos in memoriam Béla Bartók Félix Mendelssohn Béla Bartók Ludwig van Beethoven Concerto pour piano n° 1 Concerto pour piano n° 3 Concerto pour piano n° 4 Hector Berlioz Igor Stravinski Anton Dvorák Symphonie fantastique Symphonie en trois mouvements Symphonie n° 8 Maurice Ravel Orchestre Philharmonique Boléro Budapest Festival Orchestra de Radio France Ivan Fischer, direction Myung-Whun Chung, direction Orchestre de Paris Maria-João Pires, piano David Kadouch, piano Paavo Järvi, direction Piotr Anderszewski, piano MARDI 8 AVRIL 2014, 20H MARDI 17 SEPTEMBRE, 20H MARDI 15 OCTOBRE, 20H Johannes Brahms Ludwig van Beethoven Sonate pour violon et piano n° 1 en sol Egmont, ouverture op. 84 Jean Sibelius majeur, op. 78 Richard Strauss Lemminkäinen palaa kotitienoille Sonate pour violon et piano n° 2 op. 100 Quatre derniers Lieder (Le Retour de Lemminkäinen) – extrait de Sonate pour violon et piano n° 3 en ré Ludwig van Beethoven Lemminkäinen Suite mineur, op. 108 Symphonie n° 5 Concerto pour violon Sergueï Rachmaninov Leonidas Kavakos, violon WDR Sinfonieorchester Köln Symphonie n° 2 Yuja Wang, piano Jukka-Pekka Saraste, direction Karita Mattila, soprano Russian National Orchestra Coproduction Piano****, Salle Pleyel. Mikhaïl Pletnev, direction Gidon Kremer, violon MERCREDI 25 SEPTEMBRE, 20H JEUDI 15 MAI 2014, 20H JEUDI 26 SEPTEMBRE, 20H DIMANCHE 27 OCTOBRE, 16H Œuvres de Sergueï Rachmaninov, Francis Poulenc Alexandre Scriabine, Isaac Albéniz Les Animaux modèles, suite Johannes Brahms et Frédéric Chopin Concerto pour deux pianos Concerto pour piano n° 2 César Franck Symphonie n° 2 Yuja Wang, piano Symphonie en ré mineur Gewandhausorchester Leipzig Production Piano****. Orchestre de Paris Riccardo Chailly, direction Georges Prêtre, direction Arcadi Volodos, piano Katia Labèque, piano Marielle Labèque , piano : 1-1056849, 2-1056850, 3-105851 2-1056850, : 1-1056849, Licences Repro imprimeur France

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11 FOYER DE LA SALLE PLEYEL

Découvrez la cuisine inédite de notre « chef résident » Mattéo Nava, sa carte riche de notes colorées et méditerranéennes, les cuissons courtes et vives au wok et à la plancha. Pendant la saison musicale, le Café Salle Pleyel est ouvert au déjeuner du lundi au vendredi en soirée : dîners d’avant-concert et pic-chic d’entracte. Réservation conseillée au 01 53 75 28 44 / [email protected] Photo © Nicolas Borel/Salle Pleyel

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