La Soirée Parisienne / Par Richard O'monroy
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La soirée parisienne. T. 1 / par Richard O'Monroy Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France O'Monroy, Richard (1849-1916). Auteur du texte. La soirée parisienne. T. 1 / par Richard O'Monroy. 1890-1891. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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PRÉFACE La Soirée Parisienne Comme ce mot évoque l'idée de bonnes heures passées dans le brou- haha des plaisirs de la grande ville, sous les feux éclatants du gaz ou les radiations de la lumière électrique, au moment où il n'y a plus ni travailleurs, ni camions, ni charrettes, et où chacun, même parmi les plus occupés, n'a plus qu'une idée au monde s'amuser en disant A demain les avec une douce philosophie « affaires sérieuses a Ces queues de spectateursqui ondulentdevant la porte de nos théâtres ne sont-ils pas des dans /?cMt?es d'oubli. Là, en effet, sur la scène, le monde idéal créé par nos littérateurs, nos musiciens et nos poètes, le ciel est toujours bleu, le soleil toujours étincelant, l'amoureux est toujours beau, et si l'ingénue est momenta- nément persécutée, il y a bien des chances pour qu'à minuit, son mariage s'accomplisse avec le prince charmant dans des lueurs d'apothéose. Nous avons donc pensé qu'il y aurait pour le lecteur un plaisir à retrouver la trace de ces bonnes soirées-là. Entendons-nous Nous ne sommes pas des encyclopédistes, et il nous est fort indifférent que les chercheurs de l'avenir trouvent dans nos pages des notes historiques sur telle ou telle œuvre nous ne tenons pas à vous raconter à nouveau le sujet de telle comé- die, tel opéra, tel ballet que vous connaissez déjà ou que vous avez peut-être oublie. Non, nous voulons simplement faire revivre dans votre cœur l'émotionque vous avez éprouvée, un certain soir, émotion que nous avons notée au passage en clubman impartial, sans préjugé et sans esprit de coterie. Nous vous rappellerons le mot d'esprit qui vous a fait rire, ou le cri pas- sionnel qui vous a fait pleurer. Nous ferons surgir devant vous le geste qui a enlevé la salle, le costume qui vous a séduit, et par notre baguette nous redonnerons la vie à ces gracieuses silhouettesde spectatrices entrevues dans les avant-scènes entre une botte de roses et un sac de bombons. Nous vous rappellerons le potin qui a couru lieu ce soir-là dans lasalle, l'altercation qui a eu pendant l'entr'acte entre M. X. et M. Y. au sujet de M"' Z. nous vous dirons pourquoi le ténor A. s'est fait remplacer e~re~M, et pourquoi la petite B. a manqué son entrée au commencement du 2. Bref, nous avons la pré- tention de faire renaître devant vous ces soirées déjà lointaines, avec leurs souvenirs littéraires, mondains et amoureux, et, qui sait, parmi ces feuilles volantes, s'il n'y en aura pas qui vous rappelleront tout à coup des heures exquises passées avec Elle au fond de la petite baignoire sombre, la main dans la main, tout près, tout près, alors qu'elle était si charmante et que vous étiez si follement épris C'est dans cet espoir, ami lecteur que je réunis ces notes écrites chaque soir, l'œil encore ébloui de radieuses apparitions, tandis que le bruissement de la musique résonnait à mon oreille et que la vie nocturne du boulevard me faisait entendre son grondement lointain. Je ne fais qu'un vœu, c'est qu'elles vous fassent éprouver en les lisant le même plaisir que j'ai eu, moi, à les écrire. Et maintenant, l'ouverture est finie; au ri- deau RICHARD O'MONROY. Janvier 1890. LA SOIRÉE PARISIENNE HENRI III ET SA COUR 8 janvier 1889. Décidément, le style à panache de Dumas revient à la mode. Après le Chevalier de Mcttso~-Rou~e, Hew't III et sa Cour, bientôt la Reme Mct~o~. Pour se rendre compte de cette vogue, il n'y a qu'à jeter les yeux sur le public de ce soir, salade politico-judaïco-mon- daine, représentant notre état social actuel. Pour me servir d'un cliché connu Je ferme les yeux et je revois la salle ». (mais comme ça me gêne pour écrire, je les rouvre) Avant-scène de droite, la princesse Mathilde avant-scène de gauche, le Président de la Républi- que un peu partout La comtesse de Tanlay, M" Meyer, la vicom- tesse de Broutel, Mme Hochon en robe de bal, M°" Lippman, M" Adam, M' Jules Ferry, prince Troubetzkoï~ comte de Turenne, Gounod, de de Saint-Arnaud, baron Déroulède, baron four- K~aswarter, Scholl, coiffé d'une toque en Scholoff Ftoquet, duc de rure, on rappelle Broglie, prince de Sagan. Boyer, Kalb, Legault, Du côté des artistes Rachel M~y Marguerite Caron, Dudlay Br..zat, etc. < et des meilleures.» Deuxième c~he J-en passe ndeau Ata Et maintenant Pan pan pan! au bonnes minutes. Comédie française, ça prend cinq Cabinet d'alchi- p,.em~ Chez th.99~- la maison de campagne de feu ~machinécomme tapisseries Murs tendus de vastes ~udin. des portes se- dissimulant des panneaux à pivots et ouverte avec têtes. crètes. A gauche, grande fenêtre cope br aqué dans la direction des astres. comme d'une table, l'astronome de la place Vendôme. Près sablier qui retarde, un sur laquelle on remarque un sorcelle- et vieux bouquin de flambeau du temps un Catherine de causent Ruggieri (Sylvain) et rie, dernière, avec la Médicis (Pierson). Très belle, cette de jais et les gants noire, la robe noire brodée cape Ruggieri, lui, a un armes de France. brodés aux semble, par ces ample et chaud costume. qui me dernier mot du confortable .°** temps M~ le Avec une dalmatique violette bordée de fourrures. E~pardon, d'un Henri III ci'or à un d'un louis. pauvre. attristés par ces Pour égayer nos yeux un peu (Cocheris) ~?=!=d'Epernon (Le Bargy), Joyeuse gnons et Saint-Mégrin (Mounet-Sully). Toque empanachée, perles aux oreilles et pourpoint de satin, collier d'or, manteau de velours, à la main une haute canne, ces messieurs représentent les copurchics de l'époque. Le plus remarqué est Saint-Mégrin non pas que son costume grenat à palmes vieil or soit le plus brillant, mais Mounet a coupé sa barbe Mounet a tondu ses cheveux C'est plus qu'une émeute, c'est une révolution. Ses deux amis partis, Saint-Mégrin reste seul avec Ruggieri, et alors commencent les trucs apparition de la duchesse de Guise (Brandès) dans un miroir apparition de la même duchesse étendue sur un ca- napé de velours, et enfin arrivée mécanique dudit canapé au milieu de la scène, portant Brandès tou- jours endormie. Puis disparition féerique (déjà !) de la même Brandès.