Richard Strauss - Éléments De Style Jacques Amblard

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Richard Strauss - Éléments De Style Jacques Amblard Richard Strauss - Éléments de style Jacques Amblard To cite this version: Jacques Amblard. Richard Strauss - Éléments de style. 2019. hal-02314490 HAL Id: hal-02314490 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02314490 Preprint submitted on 12 Oct 2019 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Richard Strauss Éléments de style Jacques Amblard, LESA (EA-3274) Abstract : le compositeur Richard Strauss, souvent taxé de « postromantique » et échappant ainsi à l’histoire, n’en fut pas moins, probablement, le plus important musicien allemand du premier XXe siècle. L’examen détaillé de son parcours nous permet de déceler un romantisme en réalité modernisé, dès la fin du XIXe siècle. La densité n’est plus celle de Wagner mais double chez ce « Richard II ». On pourrait parler de « poly-romantisme ». Ce dernier style se mélange ensuite, d’une façon originale, à partir du Chevalier à la rose, avec un néoclassicisme mozartien. Comment l’équilibre entre une telle densité lyrique et la légèreté mozartienne est-il possible ? Ce miracle dialectique culmine pourtant dans Capriccio. Ce texte fut rédigé en 2014, publié en 2016 dans Brahms (encyclopédie en ligne de l’IRCAM). En voici une version révisée. Résumé biographique Richard Strauss naît à Munich le 11 juin 1864. Précisons d’emblée qu’il est sans lien de parenté avec les deux Johann Strauss (père et fils, compositeurs viennois). Son père est cor solo au Théâtre Royal de la ville bavaroise, conservateur farouche qui abhorre la musique de Wagner, mais ce dernier lui pardonnera toujours cette aversion, en raison de sa musicalité incomparable. Dans ce contexte, Richard apprend le piano dès l’âge de quatre ans, le violon à six, la composition à onze. Enfant prodige, il écrit à douze ans un Festmarsch pour grand orchestre. Tout en étoffant un répertoire de piano et de pièces symphoniques, il entre à seize ans à l’Université de Munich, y suit des cours de philosophie, d'histoire de l'art. Hans von Bülow, premier mari de Cosima Wagner (fille de Liszt), dirige en 1884 la Sérénade pour instruments à vent d’un jeune compositeur qu’il appelle avec tendresse « Richard II ». L’année suivante, il invite ce dernier à être son assistant de direction à Meinigen. Strauss s’y lie à Alexandre Ritter, le violon solo, familier des cercles lisztiens. Ritter l’initie à l’univers théâtral, à « l’œuvre d’art total » de Wagner, dont son père, jusqu’alors, l’avait tenu éloigné. Il quitte Meiningen avec von Bülow. Le 1er novembre 1885, il est nommé directeur de la musique à la cour bavaroise. Il quitte ce poste l’année suivante, voyage en Italie, est troisième chef à l'Opéra de Munich, repart en Italie en 1887. Naît un poème symphonique, Aus Italien, premier d’une longue lignée occupant principalement les années 1890 : Don Juan, Macbeth, Mort et Transfiguration, Till l'espiègle, Ainsi parlait Zarathoustra, Don Quichotte, Une vie de héros, puis la Sinfonia Domestica et Une symphonie alpestre. Il se lie avec Pauline de Ahna, soprano qu’il épousera le 10 septembre 1894. Durant un demi-siècle, celle-ci sera une source d’inspiration continuelle, pour l’écriture de plus de deux cents lieder, mais aussi pour les rôles féminins, rôles clés des nombreux opéras. Assistant à l'Opéra de Bayreuth, puis second chef au théâtre de la cour à l’automne 1889, il repart à Bayreuth comme chef de chant. Guntram, son premier opéra, est créé à Weimar en 1894, sans succès (Feuersnot, le second opéra, n’en obtiendra guère davantage en 1901). Il est nommé second, puis en 1896, premier chef à l’Opéra de Munich, mais aussi du Philharmonique de Berlin (à la suite de von Bülow). C’est à la tête du grand orchestre berlinois qu’il dirigera notamment ses propres poèmes symphoniques, lors de tournées européennes, puis américaines (en 1904). En 1900, il rencontre Hugo von Hofmannsthal à Paris. Le poète deviendra l’ami fidèle (une correspondance nombreuse en atteste), puis, quelques années plus tard, le librettiste des opéras Elektra, Le Chevalier à la rose, Ariane à Naxos, La Femme sans ombre et Arabella. En 1905, le troisième opéra, Salomé, d'après Oscar Wilde, est créé à Dresde. Le succès est considérable, corrélé au scandale du livret érotique et violent. Naît ainsi ce second Strauss, célèbre musicien de théâtre, qui composera finalement seize grandes œuvres lyriques, dont un nombre conséquent entreront au grand répertoire. Le Chevalier à la rose connaîtra le plus grand succès, mondial, en 1910. Son argument léger « d’opérette géante » (selon l’expression de Vuillermoz) engendrera une longue lignée de drama giocoso au parfum néo-mozartien, qui culmineront dans Arabella (1932-1933) et Capriccio (1941-1942). Après avoir cumulé les directions d’orchestre à Munich, Berlin, Vienne, donc les plus hauts lieux de la musique germanique, Strauss abandonne ces activités en 1924. Il se consacre à la composition. Mais Hofmannsthal, complice irremplaçable du Chevalier à la rose, des succès lyriques, meurt en 1929, il n’assistera pas à la première d’Arabella. Strauss est anéanti. Une crise de l’inspiration s’ensuit. Cette crise est aggravée par la montée du nazisme. Strauss ne se retire cependant pas, durant les années 1930, 2 de la vie musicale. Ses opéras continuent d’être créés jusqu’en 1942. Il dirige la Reichmusikkammer (Chambre de musique du Reich) de 1933 à 1935. Il remplace Toscanini à Bayreuth en 1933. L’Italien se refuse à diriger sous le régime nazi. Strauss, lui, compose un hymne pour les Jeux olympiques de 1936. En 1940, il sera au Japon, pour fêter les vingt-six siècles de l'empire nippon. Une photo fameuse montre une poignée de main avec Joseph Goebbels. Pour autant, Strauss travaille aussi avec Stefan Zweig au livret de La Femme silencieuse. L’opéra est créé en 1935. Le nom du librettiste, juif, disparaît de l'affiche trois jours avant la création, mais le compositeur réussit à l'y faire réapparaître, contre l’avis de Zweig lui-même. Strauss doit abandonner, peu après, la présidence de la Reichsmusikkammer. Une lettre adressée à Zweig a été saisie par la Censure et remise à la Gestapo. Dans ce courrier, le musicien montrait clairement qu’il ne croît pas à l’aryanisation de l’art. Les Nazis, dès lors, le tiendront relativement à l’écart, d’autant plus que sa bru, Alice, est juive : ses petits enfants sont juifs. Durant les dernières années de guerre, après la création de Capriccio (1942), Strauss tente de revenir, comme durant son adolescence, à une musique « pure ». Des œuvres concertantes naissent, lesquelles font culminer la tendance à l’allègement néo-mozartien (amorcée depuis trente ans dans Le Chevalier à la rose). Le Concerto pour hautbois et petit orchestre résulte en 1945 d’une amitié avec le hautboïste John de Lancie, alors officier américain de la CIA. En janvier de l’année suivante est créée à Zurich une commande de Paul Sacher pour son orchestre à cordes, les Métamorphoses. La partition est un adieu désespéré au vieux monde détruit par le conflit mondial, destruction symbolisée par celles de la maison natale et de l’opéra de Munich (la glorieuse demeure du père, cor solo). Strauss est jugé coupable, lors des procès de dénazification, de ne pas avoir quitté la vie culturelle de son pays durant les années de guerre. Lui qui était assigné à demeure par les Nazis, l'est désormais par l'occupant américain, mais pour une courte durée. En 1947, sur l'invitation de Sir Thomas Beecham, il se rend à Londres pour y assister à de glorieuses rétrospectives de ses œuvres. Les Quatre Derniers Lieder (1948), sur des poèmes de Hesse et Eichendorff, seront créés au Royal Albert Hall, sous la direction de Furtwängler, le 22 mai 1950. Mais le compositeur s'est éteint, auparavant, le 8 septembre 1949. Enfant prodige, puis musicien d’une rare longévité créatrice, il aura composé durant plus de soixante-dix années. 3 Éléments de style Survivant près de quarante ans à Mahler, c’est sans doute pour Richard Strauss qu’on a le mieux parlé de « post- romantisme ». Même si, un temps, d’aucuns l’auront cru « démodé1 » après 1918, il restera finalement, notamment grâce à « l’été indien » des années 1940, le plus imposant compositeur allemand de la première moitié du XXe siècle, avant que Stockhausen ne s’installe dans la seconde d’une toute autre manière. Strauss invente, et c’est une gageure, une longue coda à Wagner. Von Bülow l’a d’ailleurs surnommé « Richard II2 » dans ses jeunes années. Mais sous son haut-de-forme, que les avant-gardes trouveront hâtivement désuet, se cache un moderne discret. Un romantisme « modernisé » : les poèmes symphoniques Discret ? La page la plus fameuse de l’Allemand, très largement diffusée par le film 2001, L’Odyssée de l’espace (1968), n’est pas discrète. L’introduction de cet Ainsi parlait Zarathoustra (1896), d’après l’ouvrage éponyme de Nietzsche (1883-1885), clame un orchestre renforcé, « optimisé ». Le compositeur a intégré les nouveaux alliages du Traité d’orchestration de Berlioz (dont il publiera même une révision), mais aussi l’émancipation wagnérienne des cuivres, enfin les augmentations sonores de Liszt (passage d’un orchestre « par 2 » à « par 3 ») et au-delà (désormais plutôt « par 4 »).
Recommended publications
  • Download Booklet
    570895bk RStrauss US:557541bk Kelemen 3+3 3/8/09 8:42 PM Page 1 Antoni Wit Staatskapelle Weimar Antoni Wit, one of the most highly regarded Polish conductors, studied conducting with Founded in 1491, the Staatskapelle Weimar is one of the oldest orchestras in the world, its reputation inextricably linked Richard Henryk Czyz˙ and composition with Krzysztof Penderecki at the Academy of Music in to some of the greatest works and musicians of all time. Franz Liszt, court music director in the mid-nineteenth Kraków, subsequently continuing his studies with Nadia Boulanger in Paris. He also century, helped the orchestra gain international recognition with premières that included Wagner’s Lohengrin in graduated in law at the Jagellonian University in Kraków. Immediately after completing 1850. As Weimar’s second music director, Richard Strauss conducted first performances of Guntram and STRAUSS his studies he was engaged as an assistant at the Warsaw Philharmonic Orchestra by Humperdinck’s Hänsel und Gretel. The orchestra was also the first to perform Strauss’s Don Juan, Macbeth and Death Witold Rowicki and was later appointed conductor of the Poznan´ Philharmonic. He and Transfiguration. After World War II Hermann Abendroth did much to restore the orchestra’s former status and Symphonia domestica collaborated with the Warsaw Grand Theatre, and from 1974 to 1977 was artistic director quality, ultimately establishing it as one of Germany’s leading orchestras. The Staatskapelle Weimar cultivates its of the Pomeranian Philharmonic, before his appointment as director of the Polish Radio historic tradition today, while exploring innovative techniques and wider repertoire, as reflected in its many recordings.
    [Show full text]
  • Der Rosenkavalier by Richard Strauss
    Florida State University Libraries Electronic Theses, Treatises and Dissertations The Graduate School 2010 Octavian and the Composer: Principal Male Roles in Opera Composed for the Female Voice by Richard Strauss Melissa Lynn Garvey Follow this and additional works at the FSU Digital Library. For more information, please contact [email protected] THE FLORIDA STATE UNIVERSITY COLLEGE OF MUSIC OCTAVIAN AND THE COMPOSER: PRINCIPAL MALE ROLES IN OPERA COMPOSED FOR THE FEMALE VOICE BY RICHARD STRAUSS By MELISSA LYNN GARVEY A Treatise submitted to the Department of Music in partial fulfillment of the requirements for the degree of Doctor of Music Degree Awarded: Spring Semester, 2010 The members of the committee approve the treatise of Melissa Lynn Garvey defended on April 5, 2010. __________________________________ Douglas Fisher Professor Directing Treatise __________________________________ Seth Beckman University Representative __________________________________ Matthew Lata Committee Member The Graduate School has verified and approved the above-named committee members. ii I’d like to dedicate this treatise to my parents, grandparents, aunt, and siblings, whose unconditional love and support has made me the person I am today. Through every attended recital and performance, and affording me every conceivable opportunity, they have encouraged and motivated me to achieve great things. It is because of them that I have reached this level of educational achievement. Thank you. I am honored to thank my phenomenal husband for always believing in me. You gave me the strength and courage to believe in myself. You are everything I could ever ask for and more. Thank you for helping to make this a reality.
    [Show full text]
  • Temporada D'òpera 1984 -1985
    GRAN TEATRE DEL LICEU TEMPORADA D'ÒPERA 1984 -1985 SALOME EAU SAUVAGE EXTRÊME Christian Dior EAU DE TCHLETTE CONCBiTRÉE C-Kristian Dior PAPIS inventa Eau Sauvage Extrême Eau Sauvage Extrême: aún más intenso aún más presente aún más Eau Sauvage. GRAN TEATRE DEL LICEU Temporada d'òpera 1984/85 CONSORCI OKI. GRAN TEATRE DEE LICEU (;knerali·|'\t de cataeenva aji ntament de a\rceu)na s(k:ietat del cran teatre del i.icel SAAB 900 Turbo 168: 2000 cm.'; 4 válvulas por cilindro; doble árbol de levos; intercooler y sistemo A.P.C.; 175 C.V.:5velocidodes; 210l<m/h; oceleroción de 0-100 km: 8,75sg; consumo 90km/h:7,l 1,120km/h:9,5l;troccióndelontera. A más de 200 km. por hora, el mundo combla. Por eso es indispensa¬ ble poder confiar en el vehículo que los alcance. Plenamente, como se puede confiar en un SAAB. Poraue el SAAB es un coche concebido en uno de los centros más avanzados del mundo en tecnología aeronáu¬ tico: SAAB SCANIA. Incorporando los últimos avances de su potencia tecnolágico, SAAB presenta el nuevo SAAB 900 Turbo-16, equipado con el revolucionario motor turbo de 16 vál¬ vulas e intercooler, que desarrolla 175 CV. Lo tecnología elevado o la máximo potencia, que Vd. puede comprobar en su concesionario SAAB. Personalidad en coche koÜnUc Tenor Viñas, 8 - BARCELONA- Tel: 200 73 08 m SALOMÉ Drama musical en 1 acte segons el poema homònim d'Oscar WÜde Música de Richard Strauss Dijous, 7 de febrer de 1985, a les 21 h., funció num.
    [Show full text]
  • THROUGH LIFE and LOVE Richard Strauss
    THROUGH LIFE AND LOVE Richard Strauss Louise Alder soprano Joseph Middleton piano Richard Strauss (1864-1949) THROUGH LIFE AND LOVE Youth: Das Mädchen 1 Nichts 1.40 Motherhood: Mutterschaft 2 Leises Lied 3.13 16 Muttertänderlei 2.27 3 Ständchen 2.42 17 Meinem Kinde 2.52 4 Schlagende Herzen 2.29 5 Heimliche Aufforderung 3.16 Loss: Verlust 18 Die Nacht 3.02 Longing: Sehnsucht 19 Befreit 4.54 6 Sehnsucht 4.27 20 Ruhe, meine Seele! 3.54 7 Waldseligkeit 2.54 8 Ach was Kummer, Qual und Schmerzen 2.04 Release: Befreiung 9 Breit’ über mein Haupt 1.47 21 Zueignung 1.49 Passions: Leidenschaft 22 Weihnachtsgefühl 2.26 10 Wie sollten wir geheim sie halten 1.54 23 Allerseelen 3.22 11 Das Rosenband 3.15 12 Ich schwebe 2.03 Total time 64.48 Partnership: Liebe Louise Alder soprano 13 Nachtgang 3.01 Joseph Middleton piano 14 Einerlei 2.53 15 Rote Rosen 2.19 2 Singing Strauss Coming from a household filled with lush baroque music as a child, I found Strauss a little later in my musical journey and vividly remember how hard I fell in love with a recording of Elisabeth Schwarzkopf singing Vier Letze Lieder, aged about 16. I couldn’t believe from the beginning of the first song it could possibly get any more ecstatic and full of emotion, and yet it did. It was a short step from there to Strauss opera for me, and with the birth of YouTube I sat until the early hours of many a morning in my tiny room at Edinburgh University, listening to, watching and obsessing over Der Rosenkavalier’s final trio and presentation of the rose.
    [Show full text]
  • September 2016
    Program Notes for kids Opening Night with Jon Kimura Parker Saturday, September 10, 2016 8:00 p.m. Hill Auditorium Shostakovich Festive Overture Strauss Der Rosenkavalier Suite Intermission Brahms Piano Concerto No. 2 Festive Overture by Dmitri Shostakovich About the Music What kind of piece is this? Listen for... This piece is a concert overture: a short and lively intro- Look for the crash cymbals. They mark duction to an instrumental concert. An overture signals exciting and important parts of the to the audience that the performance is beginning. piece at the beginning and the end. When was it written? The woodwinds play very fast passages that are passed around to different parts Festive Overture was first performed in 1954 in Moscow. of the orchestra. What does the music Shostakovich composed it in record time, finishing it in sound like to you? Does it sound like a just three days. celebration? What is it about? Shostakovich wrote Festive Overture for a government event to celebrate the 37th anniversary of the October Revolution of 1917, when the Soviets took control of Russia. The government wanted peo- ple to think that the Revolution was a good thing for Russia, so they asked Shostakovich to compose a lively, happy, and exciting piece. After its premiere it gained widespread popularity and became a piece all orchestras play, which Shostakovich found funny given the time it took him to compose it. About the Composer Dmitri Shostakovich | Born 1906 in St. Petersburg, Russia | Died August 9, 1975 in Moscow, Russia Family & Career Dmitri Shostakovich was a child prodigy pianist and composer.
    [Show full text]
  • Richard Strauss Seine Kindheit Und Jugend Verlebte Richard Strauss in München, Worauf Kapellmeisterengagements Ihn 1885 * 11
    Strauss, Richard Richard Strauss Seine Kindheit und Jugend verlebte Richard Strauss in München, worauf Kapellmeisterengagements ihn 1885 * 11. Juni 1864 in München, Deutschland nach Meiningen, 1886 zurück nach München und 1889 † 8. September 1949 in Garmisch, Deutschland nach Weimar führten. Nach einer abermaligen Anstel- lung an der Münchner Hofoper von 1894 bis 1898 ging Komponist, Dirigent, Opernleiter, Kulturpolitiker er 1898 als Hofkapellmeister nach Berlin und übernahm 1918 zusammen mit Franz Schalk die Leitung der Wiener »Wahre Kunst adelt jeden Saal und anständiger Gelder- Hofoper bis 1924. Seit 1908 besaß er eine Villa in Garmi- werb für Frau und Kinder schändet nicht – einmal einen sch, ab 1925 eine in Wien. Nach dem Ende des Zweiten Künstler.« Weltkriegs lebte Strauss in der Schweiz, bis er kurz vor seinem Tod 1949 nach Garmisch zurückkehrte. Eine um- Richard Strauss 1908 in Entgegnung auf Vorwürfe, dass fangreiche Reisetätigkeit als Dirigent hatte ihn von jun- er 1904 zwei Konzerte in dem New Yorker Wanamaker- gen Jahren an bis ins hohe Alter in zahlreiche Orte des Kaufhaus dirigiert hatte, zitiert nach Walter Werbeck: In- und Auslandes geführt. Einleitung, in: Werbeck 2014, S. 9. Biografie Profil Richard Strauss wurde 1864 in München als Sohn des Richard Strauss war einer der erfolgreichsten und zug- Ersten Hornisten der Münchner Hofoper Franz Strauss leich umstrittensten Musiker seiner Zeit. Als Komponist und seiner Frau Josepha Pschorr, einer Tochter des Brau- arbeitete er hauptsächlich in den Gattungen Oper, Sinfo- ereibesitzers Georg Pschorr d. Ä. geboren. Mit vier Jah- nische Dichtung und Lied. Im Zentrum seiner musikali- ren erhielt er ersten Klavierunterricht bei dem Harfenis- schen Ästhetik stand das Ziel, in Tönen plastisch und ten August Tombo, mit acht Jahren Geigenunterricht bei konkret menschliche Konflikte auszudrücken und indivi- Benno Walter, der Konzertmeister der Münchner Hof- duelle Charaktere zu schildern.
    [Show full text]
  • Music Manuscripts and Books Checklist
    THE MORGAN LIBRARY & MUSEUM MASTERWORKS FROM THE MORGAN: MUSIC MANUSCRIPTS AND BOOKS The Morgan Library & Museum’s collection of autograph music manuscripts is unequaled in diversity and quality in this country. The Morgan’s most recent collection, it is founded on two major gifts: the collection of Mary Flagler Cary in 1968 and that of Dannie and Hettie Heineman in 1977. The manuscripts are strongest in music of the eighteenth, nineteenth, and early twentieth centuries. Also, the Morgan has recently agreed to purchase the James Fuld collection, by all accounts the finest private collection of printed music in the world. The collection comprises thousands of first editions of works— American and European, classical, popular, and folk—from the eighteenth century to the present. The composers represented in this exhibition range from Johann Sebastian Bach to John Cage. The manuscripts were chosen to show the diversity and depth of the Morgan’s music collection, with a special emphasis on several genres: opera, orchestral music and concerti, chamber music, keyboard music, and songs and choral music. Recordings of selected works can be heard at music listening stations. Wolfgang Amadeus Mozart (1756–1791) Der Schauspieldirektor, K. 486. Autograph manuscript of the full score (1786). Cary 331. The Mary Flagler Cary Music Collection. Mozart composed this delightful one-act Singspiel—a German opera with spoken dialogue—for a royal evening of entertainment presented by Emperor Joseph II at Schönbrunn, the royal summer residence just outside Vienna. It took the composer a little over two weeks to complete Der Schauspieldirektor (The Impresario). The slender plot concerns an impresario’s frustrated attempts to assemble the cast for an opera.
    [Show full text]
  • 47Th SEASON PROGRAM NOTES Week 2 July 21–27, 2019
    th SEASON PROGRAM NOTES 47 Week 2 July 21–27, 2019 Sunday, July 21, 6 p.m. The marking for the first movement is of study at the University of California, San Monday, July 22, 6 p.m. unusual: Allegramente is an indication Diego, in the mid-1980s that brought a new more of character than of speed. (It means and important addition to his compositional ZOLTÁN KODÁLY (1882–1967) “brightly, gaily.”) The movement opens palette: computers. Serenade for Two Violins & Viola, Op. 12 immediately with the first theme—a sizzling While studying with Roger Reynolds, Vinko (1919–20) duet for the violins—followed by a second Globokar, and Joji Yuasa, Wallin became subject in the viola that appears to be the interested in mathematical and scientific This Serenade is for the extremely unusual song of the suitor. These two ideas are perspectives. He also gained further exposure combination of two violins and a viola, and then treated in fairly strict sonata form. to the works of Xenakis, Stockhausen, and Kodály may well have had in mind Dvorˇ ák’s The second movement offers a series of Berio. The first product of this new creative Terzetto, Op. 74—the one established work dialogues between the lovers. The viola mix was his Timpani Concerto, composed for these forces. Kodály appears to have been opens with the plaintive song of the man, between 1986 and 1988. attracted to this combination: in addition and this theme is reminiscent of Bartók’s Wallin wrote Stonewave in 1990, on to the Serenade, he wrote a trio in E-flat parlando style, which mimics the patterns commission from the Flanders Festival, major for two violins and viola when he was of spoken language.
    [Show full text]
  • Download Program Notes
    Symphonia domestica, Op. 53 Richard Strauss he idea of the symphonic poem was cod- Symphonia domestica he expanded the idea of Tified in the 1840s and ’50s by Franz Liszt an autobiographical program to embrace the through a dozen single-movement orches- remainder of his household — his wife, Pau- tral pieces that drew inspiration from, or line, and his son, Franz, to whom the work is were in some way linked to, literary sources. jointly dedicated. Pauline de Ahna, an accom- The repertoire quickly grew thanks to no- plished and temperamental soprano, began table contributions by such composers as in 1887 as Strauss’s voice pupil and starred in Smetana, Dvořák, Musorgsky, Tchaikovsky, his first opera, Guntram, in 1894. They were Saint-Saëns, Franck, and — most impres- married that same year; he proposed — and sively of all — Richard Strauss. she accepted — while she was in mid-tantrum In 1886 Strauss produced what might be during a rehearsal of Tannhäuser that he was considered his first symphonic poem, Aus conducting. The composer often collaborated Italien (it is more precisely a descriptive with her in performance, either as pianist in symphony), and he continued through the recital or as conductor, until she effectively series of tone poems that many feel represent retired from the stage in 1906, by which time the genre at its height: Macbeth (1886–08), her voice had grown unreliable and her stage Don Juan and Tod und Verklärung (Death deportment had become downright bizarre. and Transfiguration)both 1888–89, Till Eu- They remained married for 55 years, and lenspiegels lustige Streiche (Till Eulenspie- she survived her husband by only eight gel’s Merry Pranks, 1894–95), Also sprach Zarathustra (Thus Spake Zarathustra, 1895–96), Don Quixote (1896–97), Ein Hel- In Short denleben (A Hero’s Life, 1897–98), and Sym- Born: June 11, 1864, in Munich, Bavaria phonia domestica (1902–03; sometimes the (Germany) title is given as Sinfonia domestica).
    [Show full text]
  • 6 X 10.Long.P65
    Cambridge University Press 978-0-521-02774-8 - Richard Strauss: Man, Musician, Enigma Michael Kennedy Index More information index Aagard-Oestvig, Karl, 196, 212 Annunzio, Gabriele d’, 175, 187 Abendroth, Walther, 290–1 Arnim, Achim von, 103, 202 Adam, Adolphe, 105 Artôt de Padilla, Lola, 193 Adler, Guido, 295 Aschenbrenner, Carl, 19, 27 Adler, Hans, 374 Asow, Dr Erich Müller von, 18, 347 Adolph, Dr Paul, 262, 285, 298, 299 Astruc, Gabriel, 144 Adorno, Theodor, on R.S., 224 Auber, Daniel, 16–17, 32, 48, 130, 316, 366 Ahlgrimm, Isolde, 353 Audibert, Comte d’, 368 Ahna, Major General Adolf de (father-in- law), 58, 81–3 Bach, Johann Sebastian, 4, 128, 395; Well- Ahna, Mädi de (sister-in-law), 81–2 Tempered Clavier, 15 Ahna, Maria de (mother-in-law), 58 Baden-Baden, 28 Ahna, Pauline de. See Strauss, Pauline Bahr, Hermann, 96, 199, 231, 341; works Aibl, Joseph, 34, 109 on R.S. libretto, 196 Albert, Eugen d’, 32, 56 Bakst, Léon, 186 Albert, Hermann, 328 Bantock, Sir Granville, 284 Allen, Sir Hugh, 312 Bärmann, Carl, 20 Allgemeiner Deutscher Musikverein, 73, Barrymore, Lionel, invites R.S. to 108, 153, 306 Hollywood, 372–3 Allgemeine Musikzeitung, 33, 62, 290 Basile, Armando, 381 Altenberg, Peter (Richard Englander), 148 Bayreuth, 8, 26, 47, 54, 55, 57, 60, 61, 68, Alvary, Max, 68 83, 85, 86, 143, 281, 287; R.S. first Alwin, Carl, 94, 212, 222, 224, 238, 255, conducts at, 78; R.S. conducts Parsifal 256, 329 at, 276–7; Pauline sings at, 66, 78 Ampico (piano rolls, Chicago 1921), 406 Beardsley, Aubrey, 148 Amsterdam.
    [Show full text]
  • RICHARD STRAUSS Three Hymns / Opera Arias
    RICHARD STRAUSS (1864–1949) Three Hymns / Opera arias When Richard Strauss began to devote himself to opera at the turn of the century, he was already a famous man. He had composed eight of his brilliant tone poems within only twelve years. His dramatic talent and ability as an orchestrator had developed to their full potential. Whereas in the symphonic poems he grappled with his thoughts and RICHARD feelings about the world’s adversities (Ein Heldenleben, op. 40) or transformed the STRAUSS fiery passion of unrestrained love into music Don( Juan, op. 20), from then on he was THREE HYMNS OPERA ARIAS fascinated by the complexity of the female character. After several love affairs and as a popular socialite of his day, he already had a good deal of experience. Richard Strauss was interested in a particular type, however – the fin-de-sièclewoman: sensitive, highly strung, full of yearning and dreams, ready for the dawn of a new era, with a sense of emancipation but still afraid of the responsibility associated with it. She baffled him, and he wanted to comprehend her in her entirety. The psychological and creative interplay between men and women resulting from the breakdown of social conventions at the turn of the century occupied Strauss well into his late work. For example, in the Baroque ambience of the opera Capriccio he allows the Countess to violate two taboos: she must choose between two commoners, the poet Olivier and the musician Flamand, as her lover, and she wants sensual pleasure – without further commitment. “If you choose the one, you will lose the other.
    [Show full text]
  • London's Symphony Orchestra
    London Symphony Orchestra Living Music Thursday 24 November 2016 7.30pm Barbican Hall A SWISS JOURNEY Rossini Overture: William Tell London’s Symphony Orchestra Bruch Violin Concerto No 1 INTERVAL Strauss An Alpine Symphony Sir Antonio Pappano conductor Roman Simovic violin Concert finishes approx 9.40pm 2 Welcome 24 November 2016 Welcome Living Music Kathryn McDowell In Brief Welcome to this evening’s LSO concert at the Barbican. BRITISH COMPOSER AWARDS Tonight Sir Antonio Pappano conducts two works with a Swiss connection – the famous overture to Rossini’s The LSO is delighted that eight alumni of its William Tell, which tells the story of Switzerland’s composer schemes have been nominated for folk hero, and An Alpine Symphony, Richard Strauss’ British Composer Awards. Luke Bedford, Leo orchestral tone poem inspired by the Alps. Chadburn, Joe Cutler, Tansy Davies, Emily Howard, Oliver Leith, Anna Meredith and Richard Walley In the Alpine Symphony, Strauss quotes a theme from are all up for awards, along with Jonathan Dove for Bruch’s popular Violin Concerto No 1, which will be The Monster in the Maze, an LSO co-commission. played between the two Swiss-inspired works by the The winners will be announced on 6 December. LSO’s Leader Roman Simovic. It is always a special occasion when a member of the Orchestra steps britishcomposerawards.com out as the soloist for a concerto, and tonight Roman Simovic plays a Stradivarius generously loaned to the LSO for the use of its Leader by Jonathan Moulds. A WARM WELCOME TO TONIGHT’S GROUPS Thank you to our media partner Classic FM, which The LSO offers great benefits for groups of 10+, has supported and recommended tonight’s concert including 20% discount on standard tickets, a and the LSO Principals series to its listeners.
    [Show full text]