DIMANCHE 15 NOVEMBRE – 20H

Giuseppe Verdi Messa da Requiem

Orchestra e Coro del Teatro alla Scala Daniel Barenboim, direction Barbara Frittoli, soprano Sonia Ganassi, mezzo-soprano Jonas Kaufmann, ténor Kwangchul Youn, basse Bruno Casoni, chef de chœur

Fin du concert vers 21h30. | dimanche 15 novembre da Requiem | Messa Verdi Giuseppe (1813-1901) Messa da Requiem, pour soli, chœur mixte et orchestre

1. Requiem e Kyrie (chœur, solistes) 2. Dies iræ (chœur) – Tuba mirum (chœur, basse) – Liber scriptus (mezzo–soprano, chœur) – Quid sum miser (soprano, mezzo-soprano, ténor) – Rex tremendae (solistes, chœur) – Recordare (soprano, mezzo-soprano) – Ingemisco (ténor) – Confutatis (basse) – Lacrimosa (solistes, chœur) 3. Offertorium (solistes) 4. Sanctus (double chœur) 5. Agnus Dei (soprano, mezzo-soprano, chœur) 6. Lux æterna (mezzo-soprano, ténor, basse) 7. Libera me (soprano, chœur)

Composition : 1873-1874. Création : le 22 mai 1874 en l’église San Marco de Milan sous la direction du compositeur. Durée : environ 1h25.

Lorsque meurt Rossini, le 13 novembre 1868, Verdi se montre très touché. Il lance auprès de son éditeur, Tito Ricordi, l’idée d’un Requiem à sa mémoire écrit par dix sommités musicales italiennes et exécuté le jour anniversaire de sa disparition, en son fief de Bologne. Lui-même s’octroie le finale, le Libera me. La Messe pour Rossini est composée, mais diverses raisons font échouer son exécution. Elle vivra cependant au travers de la Messa da Requiem, dans laquelle Verdi reprend tout naturellement le fragment inutilisé. Dès l’abandon du projet de la Messe pour Rossini, Verdi envisage d’écrire un Requiem.

En avril 1873, il se fait restituer le manuscrit du Libera me. Le 22 mai, la disparition d’Alessandro Manzoni lui fournit l’impulsion décisive. Profondément affecté, Verdi n’a pas le cœur d’assister aux funérailles. Dès le lendemain, il écrit à Ricordi : « Je viendrai sous peu me recueillir sur sa tombe, seul et sans être vu, et peut-être (après plus ample réflexion et après avoir pesé mes forces) pour proposer quelque chose afin d’honorer sa mémoire. » Le 2 juin, il se recueille sur sa tombe au Cimetière Monumental de Milan. Le lendemain, par l’intermédiaire de Ricordi, il propose au maire de la capitale lombarde l’exécution d’un Requiem lors des cérémonies solennelles qui commémoreront le premier anniversaire de la mort du poète. L’idée est acceptée. Même s’il ne reprend pas à l’identique le Libera me composé pour Rossini, l’essentiel en est conservé. Par ailleurs, grâce aux répétitions textuelles, la musique de ce mouvement sert de noyau à celle de deux autres morceaux : l’Introït (avec le Requiem) et la Séquence (avec le Dies iræ). Dans le Lacrimosa, extrait lui aussi de la Séquence, Verdi réutilise la musique d’un beau duo provenant du quatrième acte de Don Carlos (1867), qu’il avait été contraint de couper pour se plier aux exigences horaires du public de l’Opéra de Paris : Philippe II y pleure auprès de son fils la mort du marquis de Posa, assassiné par l’Inquisition (« Qui me rendra ce mort… »).

Si Verdi achève la partition à temps, les préparatifs du concert posent de nombreux problèmes techniques, politiques et liturgiques. Le 22 mai 1874, l’auteur dirige lui-même

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la première, en l’église San Marco. Le Requiem est repris trois fois à , puis donné à Paris, New York, Londres et Vienne. Pour la création anglaise, le 15 mai 1875, Verdi présente une nouvelle version du Liber scriptus (Séquence) : au lieu d’une fugue pour chœur et orchestre, le public londonien découvre le solo de mezzo-soprano que l’on connaît aujourd’hui.

L’œuvre s’ouvre dans le plus grand recueillement et se referme sur le murmure effrayé de la soprano solo, en équilibre au-dessus du gouffre, au bord de l’anéantissement. Entre-temps, la partition sera passée par les sentiments les plus contrastés, d’un lyrisme presque sensuel, de l’humble supplique à la violence abasourdissante du Dies iræ, peinture effrayante du Jugement dernier. Théâtral ou religieux, ce Requiem ? Verdi se préoccupait peu de cette question, lui qui adopta envers la religion une attitude ambiguë, marquée de respect, de conservatisme et d’incrédulité. « La mort, c’est le néant. Le Ciel est une vieille fable », crie Iago à la fin de son Credo, dans Otello. Verdi, qui n’était guère plus convaincu de l’existence d’un au-delà, écrit son Requiem pour les vivants, non pour les morts ou pour Dieu. Et l’œuvre n’est pas théâtrale : elle n’est que profondément humaine.

Claire Delamarche

3 Requiem Requiem

Requiem æternam dona eis, Domine: et lux Seigneur, donnez-leur le repos éternel, et faites perpetua luceat eis. luire pour eux la lumière sans déclin. Te decet hymnus, Deus, in Sion, et tibi reddetur Dieu, c’est en Sion qu’on chante dignement vos votum in Jerusalem. louanges ; à Jérusalem on vient vous offrir des sacrifices. Exaudi orationem meam, ad te omnis taro veniet. Écoutez ma prière, Vous, vers qui iront tous les mortels. Requiem æternam dona eis, Domine: et lux Seigneur, donnez-leur le repos éternel, et faites perpetua luceat eis. luire pour eux la lumière sans déclin.

Kyrie eleison. Seigneur, ayez pitié. Christe eleison. Christ, ayez pitié. Kyrie eleison. Seigneur, ayez pitié.

Dies iræ Dies iræ

Dies iræ, dies illa, Jour de colère que ce jour-là, Solvet sæclum in favilla, où le monde sera réduit en cendres, Teste David cum Sibylla. selon les oracles de David et de la Sibylle. Quantus tremor est futurus, Quelle terreur nous saisira, Quando judex est venturus, lorsque le Juge viendra Cuncta stricte discussurus! pour nous examiner rigoureusement !

Tuba mirum spargens sonum La trompette répandant la stupeur Per sepulcra regionum, parmi les sépulcres, Coget omnes ante thronum. rassemblera tous les hommes devant le trône. Mors stupebit et natura, La mort et la nature seront dans l’effroi, Cum resurget creatura, lorsque la création ressuscitera Judicanti responsura. pour rendre compte au Juge.

Liber scriptus proferetur, Le livre tenu à jour sera apporté, In quo totum continetur, livre qui contiendra Unde mundus judicetur. tout ce sur quoi le monde sera jugé. Judex ergo cum sedebit, Quand donc le Juge tiendra séance, Quidquid latet apparebit: tout ce qui est caché sera connu, Nil inultum remanebit. et rien ne demeurera impuni. Dies iræ, etc. Jour de colère, etc.

Quid sum miser tunc dicturus? Malheureux que je suis, que dirai-je alors ? Quem patronum rogaturus, Quel protecteur invoquerai-je, Cum vix justus sit securus? quand le juste lui-même sera dans l’inquiétude ?

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Rex tremendæ majestatis, Ô Roi, dont la majesté est redoutable, Qui salvandos salvas gratis, vous qui sauvez par grâce, Salva me, fons pietatis. sauvez-moi, ô source de miséricorde.

Recordare, Jesu pie, Souvenez-vous, ô doux Jésus, Quod sum causa tuæ viæ: que je suis la cause de votre venue sur terre. Ne me perdas illa die. Ne me perdez donc pas en ce jour. Quærens me, sedisti lassus: En me cherchant, vous vous êtes assis de fatigue, Redemisti Crucem passus: vous m’avez racheté par le supplice de la croix : Tantus labor non sit cassus. que tant de souffrances ne soient pas perdues. Juste judex ultionis, Ô Juge qui punissez justement, Donum fac remissionis accordez-moi la grâce de la rémission des péchés Ante diem rationis. avant le jour où je devrai en rendre compte.

Ingemisco tamquam reus: Je gémis comme un coupable : Culpa rubet vultus meus; la rougeur me couvre le visage à cause de mon péché ; Supplicanti parce, Deus. pardonnez, mon Dieu, à celui qui vous implore. Qui Mariam absolvisti, Vous qui avez absous Marie-Madeleine, Et latronem exaudisti, vous qui avez exaucé le bon larron, Mihi quoque spem dedisti. à moi aussi vous donnez l’espérance. Preces meæ non sunt dignæ, Mes prières ne sont pas dignes d’être exaucées, Sed tu bonus fac benigne, mais vous, plein de bonté, faites par votre miséricorde Ne perenni cremer igne. que je ne brûle pas au feu éternel. Inter oves locum præsta, Accordez-moi une place parmi les brebis Et ab hædis me sequestra, et séparez-moi des égarés Statuens in parte dextra. en me plaçant à votre droite.

Confutatis maledictis, Et après avoir réprouvé les maudits Flammis acribus addictis, et leur avoir assigné le feu cruel, Voca me cum benedictis. appelez-moi parmi les élus. Oro supplex et acclinis, Suppliant et prosterné, je vous prie, Cor contritum quasi cinis: le cœur brisé et comme réduit en cendres : Gere curam mei finis. prenez soin de mon heure dernière. Dies iræ, etc. Jour de colère, etc.

Lacrimosa dies illa, Oh ! Jour plein de larmes, Qua resurget ex favilla. où l’homme ressuscitera de la poussière. Judicandus homo reus, Cet homme coupable que vous allez juger, Huic ergo parce, Deus ! épargnez-le, mon Dieu ! Pie Jesu Domine, Seigneur, bon Jésus, Dona eis requiem. Amen. donnez-leur le repos éternel. Amen.

5 Offertorium Offertoire

Domine Jesu Christe, Rex glori , libera animas Seigneur, J sus-Christ, Roi de gloire, pr servez les omnium fidelium defunctorum de poenis inferni et de mes de tous les fid les d funts des peines de l enfer profundo lacu: libera eas de ore leonis, ne absorbeat et de l ab me sans fond : d livrez-les de la gueule du eas tartarus, ne cadant in obscurum. Sed signifer lion, afin que le gouffre horrible ne les engloutisse pas sanctus Mich l repr sentet eas in lucem sanctam et qu elles ne tombent pas dans le lieu des t n bres. quam olim Abrah promisisti et semini ejus. hostias Que saint Michel, le porte- tendard, les introduise et preces tibi, Domine, laudis offerimus: tu suscipe pro dans la sainte lumi re que vous avez promise jadis animabus illis, quarum hodie memoriam facimus: fac ö Abraham et ö sa post rit . Nous vous offrons, eas, Domine, de morte transire ad vitam. Seigneur, le sacrifice et les pri res de notre louange ; recevez-les pour ces mes dont nous faisons m moire aujourd hui. Seigneur, faites-les passer de la mort ö la vie. Quam olim Abrah , etc. Que vous avez promise, etc.

Sanctus Sanctus

Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus, Deus Sabaoth. Saint, Saint, Saint le Seigneur. Dieu des Forces c lestes. Pleni sunt coeli et terra gloria tua. Le ciel et la terre sont remplis de votre gloire. hosanna in excelsis. hosanna au plus haut des cieux ! Benedictus qui venit in nomine Domini. B ni soit celui qui vient au nom du Seigneur. hosanna in excelsis. hosanna au plus haut des cieux ! © Th. Ardouin/Salle Pleyel, A. Solomoukha/Getty Images, Digital Vision. © Th. Ardouin/Salle Agnus Dei Agnus Dei

Agnus Dei, qui tollis peccata mundi: dona eis requiem. Agneau de Dieu qui enlevez les p ch s du monde, donnez-leur le repos. Agnus Dei, qui tollis peccata mundi: dona eis requiem Agneau de Dieu qui enlevez les p ch s du monde, sempiternam. donnez-leur le repos ternel. AVEC LA SALLE PLEYEL, ON EST LÀ POUR SOUTENIR TOUTES LES MUSIQUES.

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SGP092-playel_190x230.indd 1 29/01/09 14:47:13 VENDREDI 6 MARS © Th. Ardouin/Salle Pleyel, A. Solomoukha/Getty Images, Digital Vision. © Th. Ardouin/Salle

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SGP092-playel_190x230.indd 1 29/01/09 14:47:13 Le Teatro alla Scala (Th tre de La Scala) a t fond en Verrett, Mario Del Monaco, Giuseppe Di Stefano, Carlo 1776, sous les auspices de l imp ratrice Marie-Th r se Bergonzi, Luciano Pavarotti, Pl cido Domingo, Nicolai d Autriche, pour remplacer le Th tre Royal Ducal. Il a Ghiaurov et Piero Cappuccilli), metteurs en sc ne t inaugur en 1778 avec L Europa riconosciuta c l bres (Luchino Visconti, Franco Zeffirelli, Pier Luigi d Antonio Salieri. Con u par le grand architecte Pizzi et Luca Ronconi) et chor graphes et danseurs de n oclassique Giuseppe Piermarini, le nouveau th tre a renom (Leonide Massine, George Balanchine, Rudolf t nomm d apr s le lieu o il se situe : ö sa place se Noureev, Carla Fracci et Luciana Savignano). tenait l glise Santa Maria alla Scala. En 1968, Claudio Abbado est nomm directeur musical, Avec la venue de Rossini en 1812 (La Pietra del une fonction qu il occupe jusqu en 1986. La p riode est paragone), le Th tre de La Scala allait devenir le lieu marqu e par des productions historiques comme attitr de l opera seria italien. Au cours de cette Il Barbiere di Siviglia, Cenerentola et L Italiana in Algeri p riode, les chor graphies de Salvatore Vigan (1769- de Rossini, Simon Boccanegra, Macbeth et Don Carlo de 1821) et de Carlo Blasis (1795-1878) tendent la Verdi, Boris Godounov de Moussorgski, Wozzeck de supr matie artistique du th tre au domaine du ballet. Berg. Des op ras jamais jou s jusque-lö ö La Scala, comme Al gran sole carico d amore de Luigi Nono, Entre 1822 et 1825, avec Chiara e Serafina de Gaetano Pell as et M lisande de Claude Debussy, ainsi que de Donizetti (1797-1848) et Il Pirata de (1801- nombreux classiques du XXe si cle viennent s ajouter ö 1835), s ouvre une saison d opera seria exceptionnelle. une intense activit de concert. L Orchestra Filarmonica della Scala (Orchestre Philharmonique de La Scala) est En 1839, Conte di San Bonifacio initie l re de fond en 1982 sous l impulsion de Claudio Abbado. Giuseppe Verdi (1813-1901), le compositeur dont le nom En 1986, Riccardo Muti est nomm directeur musical. est plus que tout autre rattach ö l histoire de La Scala. De 1989 ö 1998, il r introduit les grands op ras de Le triomphe de (1842), accompagn de Verdi , La Traviata, Macbeth, La Forza del sentiments patriotiques forts, a fond la popularit de destino, Falstaff et Don Carlo. Il dirige la trilogie l opera seria et l a identifi ö La Scala. Mozart-Da Ponte, ainsi qu Idomeneo et La Clemenza di Tito. Son r pertoire ö La Scala comprend galement Arturo Toscanini (1867-1957) devient directeur artistique Parsifal et Der Ring des Nibelungen de Wagner, Fidelio de La Scala en 1920 et r forme radicalement le th tre. de Beethoven, quatre op ras de Christoph W. Gluck, Il se saisit de l h ritage de Verdi, mais joue galement Lodo ska de Cherubini, La Donna del lago de Rossini, r guli rement les uvres de Richard Wagner et tend le Nina, ossia La pazza per amore de Paisiello. r pertoire de La Scala ö la musique symphonique. En 1991, Roberto Gabbiani succd e ö Romano Gandolfi En 1951, Victor de Sabata d cide que la saison de La Scala en tant que chef de chu r. Bruno Casoni leur succd e s ouvrira d sormais le 7 d cembre. En effet, en ce jour ö ce poste en 2002. Milan c l bre son patron, saint Ambroise, ce qui donne ö cette soir e sa valeur particuli re. En 1997, La Scala devient une fondation prive , ce qui inaugure une phase dci sive de modernisation. La seconde moiti du XXe si cle s est av r e riche en grandes voix (Maria Callas, Renata Tebaldi, Leyla Entre janvier 2002 et dc embre 2004, La Scala Gencer, Giulietta Simionato, Mirella Freni, Shirley entreprend les travaux de restauration du th tre

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historique et de modernisation de la scène les plus Conseil d’administration importants depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le nouveau Théâtre des Arcimboldi, bâti Président dans l’ancienne zone industrielle Pirelli-Bicocca, Letizia Moratti (Maire de Milan) accueille La Scala durant deux ans. Vice-président Le 7 décembre 2004, La Scala restaurée est Bruno Ermolli inaugurée par Riccardo Muti avec L’Europa riconosciuta d’Antonio Salieri, l’opéra avec lequel le Membres théâtre avait ouvert en 1778. Au printemps 2005, Stéphane Lissner Riccardo Muti quitte La Scala après dix-neuf années Francesco Micheli de direction musicale. Filippo Penati Alessandro Profumo En mai de la même année, Stéphane Lissner prend Renato Ravasio la direction générale et artistique du théâtre – il est Paolo Scaroni le premier étranger à occuper ces fonctions dans Carlo Secchi l’histoire de La Scala. La saison 2005/2006, dédiée Fiorenzo Tagliabue au 250e anniversaire de la naissance de Mozart, est lancée avec Idomeneo sous la direction de Daniel Harding. La saison 2006/2007 voit le retour, Surintendant et directeur artistique le 7 décembre, d’un opéra de Verdi, Aida, dirigé par Stéphane Lissner Riccardo Chailly, et le lancement de la commémoration du 50e anniversaire de la mort d’Arturo Toscanini. Directeur général Maria Di Freda Le 7 décembre 2007, la saison s’ouvre avec Tristan und Isolde dirigé par Daniel Barenboim, début d’une Coordinateur artistique relation privilégiée entre La Scala et le chef Gastón Fournier-Facio d’orchestre. Le 7 décembre 2008 est joué Don Carlo de Verdi, dirigé par Daniele Gatti. Comité de commissaires aux comptes Au cours des trois dernières saisons, La Scala a considérablement développé ses activités. De 190 Président avant la rénovation de la scène, elle est passée à Angelo Provasoli 284 représentations par an, se partageant entre l’opéra, le ballet, le concert, divers événements au Membres titulaires sein du théâtre et des tournées en Italie et à Nadia Palmieri l’étranger. Grâce à la restauration et à la Mario Cattaneo modernisation de la scène, La Scala poursuit à travers son offre musicale l’idée d’un théâtre de qualité qui ferait la synthèse entre la logique des saisons et celle du répertoire.

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Teatro alla Scala remercie

Partenaire Principal pour les tournées à l’étranger dimanche 15 novembre

Barbara Frittoli de Verdi (avec des chefs comme Riccardo musicaux italiens lui décernent le Prix Née à Milan, Barbara Frittoli s’est formée Muti, Claudio Abbado, Riccardo Chailly, Abbiati. Parmi ses nombreux rôles – dont auprès de Giovanna Canetti au Zubin Mehta, Valery Gergiev ou Gianandrea beaucoup ont fait l’objet de parutions en Conservatoire Giuseppe Verdi de sa ville Noseda et des orchestres comme les CD ou DVD –, on peut mentionner Rosina natale. Elle a remporté de nombreux Berliner Philharmoniker, les Wiener (Il Barbiere di Siviglia), Angelina concours internationaux et mène Philharmoniker, l’Orchestre Symphonique (Cenerentola), les rôles-titres d’Ermione aujourd’hui une carrière internationale de Chicago, l’Orchestra Filarmonica della et d’Elisabetta regina d’Inghilterra, qui la conduit sur les plus grandes Scala, l’Orchestre Symphonique de Boston). Romeo (I Capuleti e i Montecchi), scènes. Parmi ses engagements les plus Son répertoire comprend également Ein Adalgisa (Norma), Leonora (La Favorita), marquants, mentionnons La Comtesse deutsches Requiem de Brahms, la Messe Zaide (Dom Sébastien), Jane Seymour Almaviva (Le Nozze di Figaro) à Ferrare, en ut mineur de Mozart (London Symphony (Anna Bolena), Elisabetta (Maria Desdemona (Otello) au Festival de Orchestra/Colin Davis), le Stabat Mater Stuarda), Idamante (Idomeneo), Donna Salzbourg et au Teatro Regio de Turin de Pergolèse, le Stabat Mater de Rossini Elvira (Don Giovanni), Eboli (Don Carlo), avec Claudio Abbado, Fiordiligi (Così fan (Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam/ Charlotte (Werther), Marguerite tutte) à la Staatsoper de Vienne et au Riccardo Chailly), la Quatrième Symphonie (La Damnation de Faust) ou le rôle-titre Festival de Ravenne avec Riccardo Muti, de Mahler (Orchestre du Concertgebouw de Carmen. Parallèlement, elle mène une ainsi qu’à Covent Garden avec Colin d’Amsterdam/Bernard Haitink). Parmi ses intense activité de concertiste – Stabat Davis, Liù (Turandot) à l’Opéra Bastille engagements à venir, mentionnons Mater de Rossini au Concertgebouw avec Georges Prêtre et en tournée avec La Comtesse Almaviva (Le Nozze di Figaro) d’Amsterdam et à l’Avery Fisher Hall de le Mai Musical Florentin et Zubin Mehta. à Monaco puis à Paris, Michaëla (Carmen) New York, Requiem de Verdi avec les Au Metropolitan Opera de New York, elle avec James Levine au Metropolitan de Berliner Philharmoniker sous la direction a incarné Desdemona (Otello) sous la New York, où elle chantera également de Daniel Barenboim et avec l’Accademia baguette de James Levine, un rôle Donna Anna (Don Giovanni) et Maria Nazionale di Santa Cecilia dirigée par qu’elle a également chanté à Bruxelles Boccanegra (Simon Boccanegra). Antonio Pappano. La saison dernière, (avec Antonio Pappano), Vienne, Nice, À Manorque, elle interprètera Così fan tutte, elle a chanté Norma avec l’Accademia Florence (avec Zubin Mehta), et avec à Zurich Alice (Falstaff), le rôle-titre de Nazionale di Santa Cecilia et Kent Nagano, lequel elle a fait ses débuts à Monaco, Luisa Miller et Mimi (La Bohème), un rôle I Capuleti e i Montecchi à Gênes, Anna toujours sous la direction de Zubin qu’elle chantera également au Teatro Bolena à Lyon et à Paris, la Messa da Mehta. Elle a chanté Donna Anna (Don Regio de Turin. En outre, elle fera ses Requiem de Verdi avec Antonio Pappano Giovanni) à Glyndebourne, à la Staatsoper débuts dans le rôle-titre d’Adriana et l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia de Vienne et au Metropolitan ; Elettra Lecouvreur au Liceu de Barcelone. (ce concert a fait l’objet d’une parution (Idomeneo) à Dresde sous la direction de discographique chez EMI), La Damnation Colin Davis, Vitellia (La Clemenza di Tito) Sonia Ganassi de Faust à Naples, à Venise, et le rôle-titre de Luisa Miller au Royal La mezzo-soprano Sonia Ganassi se la Messa da Requiem de Verdi à Rome Opera House Covent Garden. Au Teatro produit dans les salles les plus prestigieuses avec l’Orchestra Filarmonica della Scala alla Scala, elle a chanté Leonora (Metropolitan Opera de New York, Royal et Daniel Barenboim. Parmi ses (), Alice (Falstaff), Desdemona Opera House Covent Garden de Londres, engagements à venir, mentionnons (Otello), La Comtesse Almaviva (Le Nozze Teatro alla Scala de Milan, Teatro Real de La Favorite à Séville, L’heure espagnole di Figaro), Anaide (Mosé in Egitto) et le Madrid, Liceu de Barcelone, Bayerische de Ravel et Hin und zurück de Hindemith rôle-titre de Suor Angelica (Il Trittico). Staatsoper, etc.), où elle travaille avec à Ancône, Roberto Devereux à Monaco, Ses activités au concert l’amènent à des chefs comme Riccardo Chailly, Maria Stuarda à Naples, Norma à Madrid, chanter avec les chefs et les orchestres Riccardo Muti, Myung-Whun Chung, Don Carlo au Metropolitan de New York, les plus prestigieux. Citons ses nombreuses Daniele Gatti, Antonio Pappano ou Daniel Anna Bolena à Barcelone. interprétations de la Messa da Requiem Baremboim. En 1999, les critiques

11 Jonas Kaufmann ses études musicales à Munich et a il sera l’invité de l’Accademia Nazionale Né à Munich, le ténor Jonas Kaufmann participé à des masterclasses de James di Santa Cecilia de Rome (Symphonie est l’un des artistes les plus en vue de sa King, Hans Hotter et Joseph Metternich. n° 9 de Beethoven) et de l’Orchestre génération – ce que sont venus confirmer Il a perfectionné sa technique vocale Symphonique de la Radio de Vienne et ses débuts dans le rôle-titre de Lohengrin auprès de Michael Rhodes. Il a débuté sa Bertrand de Billy (Symphonie n° 8 de de Wagner à la Staatsoper de Munich en carrière au Staatstheater de Sarrebruck Mahler au Konzerthaus de Vienne). juillet dernier. Cette saison, il se produit en 1994 et a rapidement été invité à faire Kwangchul Youn a été membre de la entre autres au Royal Opera House, ses débuts dans d’importantes salles en Staatsoper de Berlin de 1993 à 2004. Covent Garden, à La Scala, à l’Opéra Allemagne – Stuttgart, Hambourg – et à Il y a chanté entre autres Aida, La National de Paris, au Metropolitan Opera l’étranger – Opéra Lyrique de Chicago, Bohème, Christoph Kolumbus, Don Carlo, de New York et à l’Opéra de Zurich. L’été Opéra de Paris et Teatro alla Scala. Il a Don Giovanni, Elektra, Fidelio, Le Nozze prochain, il fera ses débuts au Festival de fait ses débuts au Festival de Salzbourg di Figaro, Die Meistersinger von Bayreuth dans le rôle-titre de Lohengrin. en 1999 dans une nouvelle production de Nürnberg, Parsifal, Robert Le Diable, Ses engagements marquants de la Doktor Faust de Busoni. En janvier 2008 Tosca, Tristan und Isolde, Die Zauberflöte, saison dernière l’ont conduit à l’Opéra est paru son premier disque en solo, etc. Par la suite, il a été invité à se Lyrique de Chicago, où il a fait ses débuts Romantic Arias. Des concerts ont suivi, produire au Liceu de Barcelone, à la dans le rôle de Des Grieux (Manon de à Munich et Hambourg, puis Paris, Staatsoper de Karlsruhe, à l’Opéra de Massenet avec Natalie Dessay), un rôle Athènes, Berlin et Moscou. Son deuxième Leipzig, à l’Opéra de Paris, au Théâtre du qu’il a repris à la Staatsoper de Vienne, enregistrement solo, Sehnsucht, un recueil Châtelet, à la Staatsoper de Vienne, au à l’Opéra de Paris (Florestan dans une d’airs d’opéras allemands sous la direction Metropolitan Opera de New York ou au nouvelle production de Fidelio), à la de Claudio Abbado, vient de paraître. Teatro Real de Madrid, ainsi qu’aux Staatsoper de Vienne et à la Deutsche festivals de Dresde, du Ludwigsburg, de Oper de Berlin (Cavaradossi dans Tosca). Kwangchul Youn Ravinia, de Salzbourg, de Vienne Il a également incarné Rodolfo sous la Kwangchul Youn est l’une des basses les (KlangBogen) et, régulièrement, de baguette de Gustavo Dudamel à la plus demandées sur les scènes d’opéra Bayreuth. Au concert, il s’est produit Staatsoper de Berlin. Jonas Kaufmann et de concert à travers le monde. Après avec l’Orchestre Symphonique de entretient une relation régulière avec avoir fait son retour au Festival de Bayreuth Barcelone, les Berliner Philharmoniker, le l’Opéra de Zurich, où ses plus récents en 2009 dans les rôles de Gurnemanz RIAS-Kammerchor de Berlin, l’Orchestre engagements ont été de nouvelles (Parsifal), Fasolt (Das Rheingold) et Symphonique de la Radio de Berlin, productions de Die Zauberflöte, Tosca, Hunding (Die Walküre), et son retour à la l’Orchestre Symphonique de Chicago, le Carmen et Koenigskinder (Humperdinck). Staatsoper de Vienne dans le rôle de Mai Musical Florentin, l’Orchestre Il s’est produit avec des chefs et des Méphisto (Faust), il débute la saison Philharmonique de Munich, l’Orchestre orchestres parmi les meilleurs. 2009/2010 à la Staatsoper de Berlin de la WDR… Sa discographie comprend Mentionnons notamment les Berliner dans une nouvelle production de Simon Die Meistersinger von Nürnberg au Philharmoniker sous la direction de Sir Boccanegra, où il fait ses débuts dans le Festival de Bayreuth sous la direction de Simon Rattle et de Nikolaus Harnoncourt, rôle de Fiesco. À la Staatsoper de Berlin, Daniel Barenboim (Teldec), Croesus avec l’Orchestre Symphonique de Cleveland et il chante également Heinrich der Vogler René Jacobs, Le Nozze di Figaro, Così fan Franz Welser-Möst ainsi que les Wiener (Lohengrin). Ses engagements suivants tutte, Don Giovanni et Tiefland (Eugen Philharmoniker et Helmut Rilling. Il donne comprennent le Roi Marke (Tristan und d’Albert) avec Bertrand de Billy (Arte également de nombreux récitals, en Isolde) au Liceu de Barcelone, le Landgrave Nova), ainsi que Daphne avec l’Orchestre compagnie d’Helmut Deutsch – sa dernière Hermann (Tannhäuser) au Teatro Regio Symphonique de la WDR de Cologne et tournée l’a conduit à Paris, Vienne, Zurich, de Turin, Ramphis (Aida) au Royal Opera Semyon Bychkov. Copenhague, Munich et au Festival de House Covent Garden et Philippe II (Don Salzbourg. Jonas Kaufmann a effectué Carlo) à l’Opéra de Francfort. Au concert,

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Bruno Casoni Les deux années suivantes, il étudie également directeur artistique de 1992 à Bruno Casoni est né à Milan, où il a l’harmonie et la composition avec Nadia 2002. En 2000, la Staatskapelle de obtenu ses diplômes de piano, de Boulanger à Paris. À 10 ans, il fait ses Berlin le nomme chef principal à vie. composition, de chant choral et de débuts internationaux de pianiste soliste Parallèlement au grand répertoire direction de chœur au Conservatoire à Vienne et à Rome. Suivent des classique et romantique, Daniel Barenboim Giuseppe Verdi. Il est nommé chef de concerts à Paris (1955), Londres (1956) continue de se consacrer à la musique chœur au Théâtre Pierluigi da Palestrina et New York (1957), où il joue avec contemporaine. Il a créé l’opéra d’Elliott de Cagliari et, en 1983, devient chef de Leopold Stokowski. Depuis lors, il se Carter What Next? à la Staatsoper Unter chœur assistant au Théâtre de La Scala produit régulièrement en Europe et aux den Linden. Le répertoire de concert de de Milan, une fonction qu’il occupe États-Unis, mais aussi en Amérique du la Staatskapelle inclut régulièrement des jusqu’en 1994, date à laquelle il est Sud, en Australie et en Extrême-Orient. compositions de Pierre Boulez, Wolfgang nommé chef de chœur de la Maîtrise de En 1954, Daniel Barenboim commence à Rihm, Isabel Mundry, Elliott Carter et La Scala. Il enseigne les exercices enregistrer en tant que pianiste. Dans les York Höller, entre autres. En 1999, Daniel choraux au Conservatoire de Milan années 60, il grave les concertos de Barenboim fonde, avec l’intellectuel depuis 1979. En 1984, il a fondé le Chœur Beethoven avec Otto Klemperer, les palestinien Edward Said, le West-Eastern des Après-midis Musicaux de Milan, qu’il concertos de Brahms avec John Barbirolli Divan Orchestra, qui rassemble chaque dirige jusqu’en 1992. Il a également et les concertos de Mozart avec l’English été de jeunes musiciens d’Israël et de travaillé avec de nombreuses institutions Chamber Orchestra, qu’il dirige depuis le pays arabes. L’orchestre cherche à musicales en Italie et à l’étranger en tant clavier. Depuis ses débuts de chef rendre possible un dialogue entre les que chef de chœur et chef d’orchestre. d’orchestre, en 1967 à Londres avec le différentes cultures du Moyen-Orient à Il a de nombreuses tournées internationales Philharmonia Orchestra, Daniel Barenboim travers l’expérience de jouer de la et enregistrements à son actif. En 1994, a été sollicité par les plus grandes musique ensemble. Les musiciens de la il a été nommé chef de chœur au Teatro formations à travers le monde. Entre 1975 Staatskapelle de Berlin ont participé en Regio de Turin où, en plus du répertoire et 1989, il est chef principal de l’Orchestre tant qu’enseignants à ce projet depuis d’opéra, il développe le répertoire de de Paris, où il dirige régulièrement des son origine. Daniel Barenboim a concert et intensifie les collaborations œuvres contemporaines de compositeurs également lancé un projet d’éducation avec diverses institutions musicales, comme Witold Lutoslawski, Luciano musicale dans les territoires palestiniens notamment avec l’Orchestre Berio, Pierre Boulez, Hans Werner Henze, qui comprend une école pour les enfants Symphonique de la RAI. En 2002, il a été Henri Dutilleux ou Toru Takemitsu. aussi bien qu’un orchestre de jeunes nommé chef de chœur de La Scala. Daniel Barenboim a fait ses débuts à palestiniens. Les activités de Daniel l’opéra au Festival d’Édimbourg 1973 Barenboim lui ont valu de nombreuses Daniel Barenboim avec Don Giovanni de Mozart. En 1981, distinctions de par le monde. À l’ouverture Daniel Barenboim est né à Buenos Aires il dirige pour la première fois au Festival de la saison 2007/2008, Daniel Barenboim en 1942. Il a pris ses premières leçons de de Bayreuth, où il reviendra chaque été a initié une relation proche avec le piano avec sa mère, à l’âge de 5 ans. pendant dix-huit ans, s’y produisant dans Teatro alla Scala de Milan, dont il est Plus tard, il a étudié avec son père, qui Tristan und Isolde, Der Ring des désormais « Maestro » : il y dirigera des est resté son seul professeur de piano. Nibelungen, Parsifal et Die Meistersinger opéras et des concerts, et participera À l’âge de 7 ans, il donne son premier von Nürnberg. De 1991 à 2006, Daniel aux concerts de musique de chambre. concert public, à Buenos Aires. En 1952, Barenboim est directeur musical de Daniel Barenboim a publié un certain ses parents et lui emménagent en Israël. l’Orchestre Symphonique de Chicago. nombre de livres : l’autobiographie Une À l’âge de 11 ans, il participe aux classes En 2006, les musiciens de l’orchestre le vie en musique, Parallèles et Paradoxes, de direction d’orchestre d’Igor Markevich nomment chef honoraire à vie. Depuis co-écrit avec Edward Said, et Musique et à Salzbourg. En 1954, il rencontre 1992, il est directeur musical général de politique, paru en 2008. Wilhelm Furtwängler et joue pour lui. la Staatsoper Unter den Linden, où il est

13 Orchestra del Teatro alla Scala la création de l’Orchestra Filarmonica Elisa Citterio Le XIXe siècle musical italien a été della Scala (Orchestre Philharmonique Damiano Cottalasso dominé par ce que Gian Francesco de La Scala) en tant que formation Evguenia Staneva Malipiero appelait, à juste titre, le « mal autonome a intensifié le travail du grand Alexia Tiberghien du mélodrame ». Le manque de tradition répertoire, augmenté les engagements chambriste et symphonique a retardé internationaux, allongé la liste des chefs Altos l’émergence, dans l’école italienne, du d’orchestre et élevé les critères de Danilo Rossi* chef d’orchestre symphonique et sélection. Sonorité homogène et claire, Adelheid Dalvai d’opéra. Dans la fosse a longtemps typique de La Scala, ductilité et douceur Emanuele Rossi perduré la figure du premier violon sont les caractéristiques principales Marco Giubileo Kapellmeister, dont Alessandro Rolla et d’une formation dont la rapidité de Zoran Vuckovic son élève Eugenio Cavallini ont été réaction, acquise à travers la pratique de Mihai Sas d’illustres exemples. Il faut attendre 1854 la fosse, constitue une richesse particulière Giuseppe Nastasi pour voir apparaître, avec Alberto dans le domaine symphonique. Luciano Sangalli Mazzucato, le premier chef d’orchestre Giorgio Baiocco à proprement parler. Mazzucato ouvre la Violons I Francesco Lattuada marche à une glorieuse dynastie de Francesco Manara (premier violon solo) Carlo Barato chefs à La Scala, qui comptera Franco Daniele Pascoletti* (co-soliste) Federico Furlanetto Faccio (partisan, contre l’opinion de Shelagh Burns Verdi, d’une vie symphonique de l’orchestre), Alessandro Ferrari Violoncelles puis Leopoldo Mugnone, Edoardo Zsusanna Demetrovics Sandro Laffranchini* Mascheroni et, enfin, Arturo Toscanini. Corine van Eikema Massimo Polidori* À Franco Faccio l’honneur de diriger la Andrea Leporati Jakob Ludwig* première d’Otello en 1887, à Edoardo Rodolfo Cibin Martina Lopez* Mascheroni la première de Falstaff en Gianluca Turconi Marcello Sirotti 1893 et à Arturo Toscanini la charge de Elena Faccani Alice Cappagli transformer La Scala, à l’issue d’une Fulvio Liviabella Gabriele Zanardi longue lutte, d’un théâtre privé en une Gianluca Scandola Simone Groppo entité autonome (saison 1921/1922). Dino Sossai Massimiliano Tisserant La présence constante de grands chefs Duccio Beluffi Gabriele Garofano d’orchestre – d’Arturo Toscanini à Victor Alois Hubner De Sabata, de Wilhelm Furtwängler à Hagit Halaf Contrebasses Herbert von Karajan, de Guido Cantelli à Giuseppe Ettorre* Leonard Bernstein, pour aboutir à Violons II Claudio Cappella Gianandrea Gavazzeni, Carlo Maria Giorgio Di Crosta* Demetrio Costantino Giulini, Carlos Kleiber, Claudio Abbado, Anna Longiave Emanuele Pedrani Riccardo Muti et Daniel Barenboim – a Anna Salvatori Alessandro Serra affirmé la place de l’Orchestre de la Rosanna Ottonelli Attilio Corradini Scala dans le monde. Composé d’environ Emanuela Abriani Roberto Benatti 135 instrumentistes, reconnu parmi les Ludmilla Laftchieva Omar Lonati meilleurs pour le répertoire d’opéra, Goran Marjanovic l’Orchestre de La Scala a également Silvia Guarino acquis une renommée prestigieuse dans Gabriele Porfidio le domaine symphonique. Depuis 1983, Roberto Nigro

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Flûtes Tuba basse (Gesualdo). Bruno Casoni, actuel chef Davide Formisano* Brian Earl de chœur, fin musicien et grand Maurizio Simeoli (piccolo) connaisseur de la voix, consolide, grâce Giovanni Gandolfo Timbales à une grande discipline rythmique et Torsten Shonfeld* un travail spécifique de « construction Hautbois de l’instrument », la sonorité typique Fabien Thouand* Percussions de la scène d’opéra, à la fois puissante Augusto Mianiti Gianni Massimo Arfacchia et émouvante. Bien que le chœur se Giuseppe Cacciola consacre principalement à l’opéra, il se Clarinettes produit dans les répertoires les plus Fabrizio Meloni* Coordinateur divers, du grand chœur au chœur de Christian Chiodi Latini Vittorio Sisto chambre, de la polyphonie au XXe siècle et au répertoire contemporain. Bassons Attaché En compagnie des autres ensembles de Valentino Zucchiatti* Eugenio Salvi La Scala, le Chœur de La Scala a effectué Nicola Meneghetti de nombreuses tournées à travers le Maurizio Orsini * Chefs de pupitre monde, souvent dédiées à la Messa da Sabrina Pirola Requiem de Verdi, considérée à juste titre Coro del Teatro alla Scala comme sa carte de visite. Cors Le Coro della Scala (Chœur de La Danilo Stagni* Scala) est un symbole, en Italie et dans Sopranos I Roberto Miele le monde, d’excellence artistique. Gabriella Barone Claudio Martini La qualité de ses interprétations tient Lucia Ellis Bertini Stefano Curci en premier lieu à un rapport à la langue Chiara Butté Piero Mangano du mélodrame rendant possible une Alessandra Cesareo respiration naturelle de la parole chantée Silvia Chiminelli Trompettes – une qualité préservée grâce au travail Tiziana Cisternino Francesco Tamiati* méticuleux des divers chefs de chœur, Maria Gabriella Ferroni Mauro Edantippe (en coulisses) aux sensibilités diverses mais animés Rossella Lampo Gianni Dallaturca d’un même souci de rigueur, qui se sont Barbara Rita Lavarian Nicola Martelli succédé au long des années : Vittore Silvia Mapelli Paolo Russo Veneziani, appelé par Toscanini dans C. Lourdes Martinez Giuseppe Alfano (en coulisses) l’après-guerre, Norberto Mola puis Roberta Salvati Filippo D’Asta (en coulisses) Roberto Benaglio, dans les années Cristina Sfondrini Piergiuseppe Doldi (en coulisses) 60 et 70, enfin Romano Gandolfi, qui a Mila Vilotijevic Michele Lotito (en coulisses) travaillé aux côtés de Claudio Abbado Valentina De Vecchi Paolo Amedeo Paravagna (en coulisses) pendant ses 18 années de direction Rossella Locatelli musicale. Plus récemment, Giulio Trombones Bertola a réussi à mettre sur un pied Sopranos II Erik Edvar Torsten* d’égalité répertoire symphonique et Nina I. Almark Termine Riccardo Bernasconi opératique ; dans les années 90, Emilia Bertoncello Giuseppe Grandi Roberto Gabbiani développe à la fois le Maria Blasi répertoire contemporain (Dallapiccola, Rossana Calabrese Petrassi, Penderecki…) et ancien Inga Djoeva

15 Annarita Fratangeli Andrzej Glowienka Sandro Chiri Sara Garau Jae Ho Jang Gerard Colombo Elisabeth Ann Kilby Antonio Murgo Emidio Guidotti Catia Fanny Magnani Eros Sirocchi Mauro Peconi Ornella Malavasi Giorgio Giuseppe Tiboni Alberto M. Rota Barbara Vignudelli Giuseppe Veneziano Gianfranco Valentini Alla Utyanova Renis Hika Lorenzo Cescotti Paolo Antognetti Mezzo-sopranos Jae Won Lee Coordinateur Marlena Bonezzi Fernando Bairati Giovanna Caravaggio Ténors II Marzia Castellini Giuseppe Bellanca Stefania Giannì Giovanni Carpani Tournée du Teatro alla Scala à Paris Gabriella Manzan Massimiliano Italiani Valeria Matacchini Gilberto Maffezzoni Surintendant et directeur artistique Kjersti Odegaard Alessandro Moretti Stéphane Lissner Irma Verzeri Stephen Mullan Directeur général Agnese Vitali Paolo Sala Maria Di Freda Anna Maria Di Micco Silvio Scarpolini Directeur de production Enza Callari Andrea Semeraro Andrea Valioni Mauro Venturini Chef du bureau de presse Contraltos Carlo Maria Cella Francesca Benassi Barytons Assistante du surintendant Lucia Bini Guillermo Esteban Bussolini Donatella Brunazzi Claudia Bocca Bruno Gaudenzi Responsable de l’orchestre Perla Viviana Cigolini Pier Luigi Malinconico Paolo Gavazzeni Annalisa Forlani Maurizio Menegozzo Responsable des répétiteurs Daniela Gioia Alberto Milesi James Vaughan Marina Maffei Alberto Paccagnini Directeur de scène Jivka Markova Massimo Pagano Laurent Gerber Patrizia Molina Andrea Panaccione Responsable de la logistique Amor Lilia Perez Lopez Robert Porter Antonio Cunsolo Olga Semenova Lorenzo B. Tedone Habilleuses Claudia Vignati Giorgio Valerio Filomena Graus/Carmela De Bartolomeo Corrado Cappitta Ténors I Devis Longo Luigi Albani Antonio Corsano Salle Pleyel Luciano Buono Président : Laurent Bayle Danilo Caforio Basses

Gualtiero Carrara Vincenzo Alaimo Notes de programme Lorenzo Decaro Luciano G. Andreoli Éditeur : Hugues de Saint Simon Luca Di Gioia Venelin Arabov Rédacteur en chef : Pascal Huynh Stuart James Gardner Davide Baronchelli Rédactrice : Gaëlle Plasseraud Felix Gemio Fernandez Giuseppe Cattaneo Maquettiste : Bénédicte Sørensen

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