Anthr opologieet Préhistoir e, I05, 1994 : 65-82

La sépulture mésolithique du Petit Rt à Malonne (Namut, Belgique) Contextearchéologique et position chronologique

Ivan JADIN et Michel CARPENTIER

Résumé

Le site de Malonne-Petit Ri a livré en L962un lambeaude sépultureen grotte, probablementcollective, datée du Mésoli- thique ancien' Malheureusement,les conditions d'observationsur le terrain n'ont pas permis de recueillir toutes les informa- tions souhaitéespour un gisementde ce type. La grotte du Petit Ri avait déjà été en grande partie emportéepar une ancienne exploitation de calcaireet les sédimentsétaient en cours d'érosion quand les premiersvestiges archéologiques ont été décou- verts' Parmi les restesde différentesnatures qui nous sont parvenus,plusieurs éléments évoquent le Mésolithique.Une data- tion radiométriquepar accélérateur,réalisée directement sur un os long humain, permet d'inscrire la sépulturedu PetitRi dans une suite d'inhumations collectivessous abri nafurel récemmentmises en évidencepour le Mésolithiqueancien dans le bassin de la Meuseen amont de (Belgique)et dans le Somerset(Grande-Bretagne).

Abstract

ln 1962 the caaeof Malonne-Petit Ri producedthe remainsof a (probablycollectiae) human burial possibtybelonging to the Early Mesolithic. Unfortunately,circumstances at the time of discoaerydid not allowfult archaeologicalinuestigation. Part of the sitehad been destroyedby an old limestonequarry and the remainingsediments were badly eroded. Amongst the dffirent presmsedmaterial were ele- mentsthat suggestedthe burial wasMesolithic, but with nofurther precision.An acceleratordating, madedirectly on a human long bone, allows theplacing of the Petit Ri burial in an Early Mesolithiccollectiue funerary tradition that inaolaedthe disposalof thedead in natural rockshelters.This is illustratedthrough the examinationof the Early Mesolithicof theMeuse basin aboue Namur ()and of Somer- set(Great Britaiù.

1.. UNE DEcoUvERTE ANCIENNEDANs soN ques. Côté est, à mi-hauteur, se voit une succes- CONTEXTE sion proche de I'horizontale de petites cavités re- liées par une étroite corniche, ainsi que I'amorce 1.1.Situation d'une percée perpendiculaire (fig. 3,4 et 5). Ces traces correspondent à un reste Le site archéologiquedu Petit Rl ou Petit Ry, de plancher et de paroi latérale d'une salle, ou ou du moins ce qui en subsiste,se trouve dans plutôt d'une galerie emportée longitudinalement une carrière désaffectéeà Malonne (commune ac- par I'exploitation, et constituent tout ce qui tuelle de Namur et province de Namur), à la- subsiste d'un réseau qui devait être plus important. quelle on accèdepar la rue du Grand Babin. Ou- Les vestiges préhisto- riques proviennent d.essédiments verte au siècledemier, la carrièredu Petit Ri a en- encore en place sur l'étroite corniche lors de tamé le flanc ouest d'un éperon découpédans le la découverte. calcaire frasnien par le Landoir et par un de ses 1.2. Circonstances de la découverte petits affluents qui descenddes lieux-dits Grand et de l'étude Babinet Petit Babin.Le Landoir est lui-même tri- Au cours du premier trimestre de t962, lli,4ri- butaire de la Sambredans laquelleil sejette après chel Carpentier, alors étudiant à l'École normale avoir traversé le village de Malonne. La carrière de Malonne et à la recherche de fossiles, décou- du Petit Ri occupe,au lieu-dit Aux Richis,Ia par- vre les premiers éléments préhistoriques dans la celle 269h du cadastre de Namur, 6e division, carrière abandonnée du Petit Ri. anciennementMalonne, section A, Lèrefeuille. Sa position géographiqueest 50" 25' 42" nord et 4" La corniche, où se situe le site préhistorique, 47' 48"est (fig. 1.et 2). n'est accessible que par le bas et avec difficultél (fig. 6). Un crâne humain était posé à environ 20 Plusieursgaleries karstiques fossiles sont en- cm de la paroi, à même la surface des sédiments, core visibles dans les deux pans rocheux du front légèrement incliné suivant la déclivité de ceux-ci. de taille de Ia carrière. Le massif à I'ouest pré- Une dent de cheval gisait également en surface sente un boyau sectionné transversalement,qui au bord de la comiche. L'examen d'une partie des ne semblepas avoir livré de vestigesarchéologi- sédiments encore en place, jusqu'à 20 cm sous le 66 Ivan JaoIN et Michel CenpsNnsR

sa collecte et se renseigne autour de lui. Il consulte entre autres Louis Eloy. Entre-temps, Pierre Renier, jeune homme passionné d'archéo- logie et de préhistoire, accompagné de Gty Bastin, tous deux de , vident le gisement ffio= \ de ses dépôts meubles et récoltent encore des restes fauniques, quelques ossements humains et I'essentiel de I'industrie lithique qui nous est parvenue. Récemment interrogé, P. Renier croit se souvenir que les vestiges étaient assez con- centrés, que les artefacts lithiques gisaient en profondeur et que les restes humains affleuraient (P. Renier, comm. pers.).

Un poinçon en os, un fragment de bois de cerf utilisé sans doute corune ciseau et trois tes- sons de poterie attribués au Hallstatt ont encore été trouvés à la même époque dans la carrière du Petit Ri par G. Bastin. Il s'agit cependant d'une trouvaille indépendante, effectuée dans une æ poche de terre au sommet du massif2. v L. Étoy a tôt fait de reconnaître I'ancienneté Les liânes de I'industrie récoltée en même temps que les res- tes humains. Il convainc les deux détenteurs \ ,,zeetnny, {o d'objets de lui confier les trouvailles et de sou- mettre pour étude les restes osseux au Dr

Fig. 1 : Cartetopographique et situationde Malonne- PetitRi (A). Dessin: Anne-MarieWittek. crâne ainsi que de part et d'autre, a encorepermis à M. Carpentier de récolter un artefact en silex ainsi que d'autres vestigesosseux. Les resteshu- mains n'étaient pas en connexion et les os longs étaient pour la plupart brisés (fig. 7). Le sédiment, encore épais de 45 cm contre la paroi, décroissaitvers le bord de la corniche.Il y a tout lieu de croire que le ruissellement des eaux de pluie le long de la paroi rocheusedu massif était en train d'éroder les sédimentsencore en place.

Conscientde son inexpérienceet de I'intérêt Fig. 2: Vue générale du site, prise depuis I'O.- probable de la découverte,M. Carpentier limite N.O. Cliché I.R.Sc.N.B. Le Petit Ri à Malonne : Contexte archéologiqueet position chronologique 67

François Twiesselmann, alors professeur d'An- thropologie à I'Université libre de Bruxelles et chef de section à I'Lrstitut royal des Sciencesna-

Fig. 3-a (à droite et ci-dessus): Vue montrant le massif E. de la carrière du Petit Ri à Malonne et détail du reli- quat de galerie subsistant dans ce massif, d'où pro- viennent les vestiges préhistoriques. Clichés réalisés peu après la découverteet communiquéspar M. Car- pentier.

Fig. 5 (ci-dessous): Vue latérale de la corniche, en 1.967. Cliché I.R.Sc.N.B.

turelles de Belgique. Au premier examen, en 1965,celui-ci confirme I'intérêt de la découverte et spécialement du crâne, bien conservé et qui présentedes caractèresarchaïques. Sur base des connaissancesde l'époque, il conclut à la contem- poranéité de I'Homme de Malonne avec les der- niers chasseurs.En 1967,Fr. Twiesselmanneffec- fue une visite sur les lieux, avec ses collabora- teurs, et se rend à Namur pour examiner les arte- facts en silex. Au début des années70, la pour- suite du travail I'amène à s'interroger sur le con- texte si mal connu du site en sollicitant L. Élov pour la mise par écrit de considérations sur I'in- dustrie lithique puis |ean-Marie Cordy pour I'examendes vestigesfauniques. Depuis le départ à la pension de Fr. Twiesselmannen1975,le ma- nuscrit n'a pas été publié, mais I'étude était suffi- samment avancéepour que ses grandes lignes fi- gurent dans une synthèsesur le peuplement de la Belgique (Twiesselmann,1979: L09 sv.). À part une mention par un historien local (Awoust, t984: 335),I'Homme de Malonne n'apparaît plus dans aucune publication notable. A I'intervention de L. Étoy et surtout de M. Carpentier, inquiet de savoir I'Homme de Malonne toujours inédit3, Fr. Twiesselmann a repris et adapté, avec l'aide de Rosine Orban, Ie copieux manuscrit qui sorlno- lait dans une farde (Twiesselmann et Orban 68 Ivan J,Loruet Michel Cenpnmrn

L994,ce volume). En effet, d'un côté, des progrès régions. De l'autre, I'efflorescencede recherches ont été réalisés dans la connaissancedes popu- nouvelles sur les populations mésolithiques de lations mésolithiques et néolithiques de nos nos régions aiguise le désir de présenter le Méso- Iithique de Malonne pour lui-même, au titre de matériel de comparaison.

1.3.Considérations chronologiques en I'absence de stratigraphie

Les indices chronologiques et stratigraphi- ques qui permettraient de dégager des ensembles archéologiques distincts sont déficients pour le gisement du Petit Rf à Malonne. Les seuls sou- venirs de P. Renier, plaçant I'industrie lithique sous les vestiges humains, ne pallient pas I'ab- sencede relevésdu matériel dans le lambeau de sédimentsencore en place en1962. Un microlithe affleurait lors de la découverte.Le déplacement de ce type de petits vestigespeut aisément être envisagé dans un sens corrune dans I'autre, spé- cialement sur une amplitude de seulement45 cm. Les remaniementsde matériel dans les sépulfures /1 en grotte par des facteurs naturels, biologiques // .^, '/\ ou anthropiques ont déjà été maintes fois consta- t. (Cauwe, 1993c: 155).Enfin, les sédimentsde \,-l) tés cette cavité karstique partiellement détruite ,\* étaient en cours d'érosion par les eaux de I ruissellement,si bien qu'il semble qu'une part des \ \ vestiges reposait hors contexte sur la surface \ d'érosion, corune le laisse supposer la vue en I \ coupe de M. Carpentier en ce qui concerne le I crâne (fig.7). Rien ne perlnet de déterminer si les restes osseux, brisés et sans connexion, ont été N retrouvés en position primaire ou remaniés après t\ I'abandondu site.

L'analyse des restes animaux a été réalisée \ par f.-M. Cordy (1994,ce volume). L'assemblage faunique, pauvre, est hétérogène tant du point vue de Ia chronologie, que des espècesreprésen- téesou de l'état de conservation.Trois ensembles sont à distinguer: une faune ancienne, sans dou- te weichselienne, qui peut être antérieure à I'oc- cupation humaine de la caverrte, des restes de blaireau, vestiges non datés de l'époque où ce camivore a utilisé la cavité conune repaire, et les témoins d'une faune nettement tempérée, holo- cène, définie par des restes de chevreuil et de sanglier. L'hétérogénéitéde la collection était pré- visible vu la récolte du matériel sans considéra- tion de couche. Un fragment de bassin de lièvre, qui fait partie de la collection fiLoy, semble d'ail- leurs provenir d'un ramassagetardif, peut-être é- loigné des autres trouvailles. Par contre, des tra- Fig. 6: Restitution graphique du gisement en couPe. relevéessur deux ossements L'illustration montre l'allure de la paroi, la difficulté ces de décamisation d'atteindre la corniche, même par le bas, le crâne à la de sanglier placent au moins une fréquentation surface des sédiments érodés et le niveau approximatif du site par I'homme à une époque tempérée des ossementsrécoltés lors de la découverte.Dessin: postglaciaire (Cordy, L984),indépendante ou non M. Carpentier, et présentation : A. Hauzeur. des pratiques funéraires qui ont eu la grotte du Le Petit Ri à Malonne : Contexte archéologiqueet position chronologique 69

Petit Ri pour cadre. Cet élément chronologique ne pôt funéraire n'est que rarement attesté, spécia- résout malheureusement pas I'attribution cul- lement lors des phases anciennes, et ne compte turelle de I'Homme de Malonne au Mésolithique en général que quelques artefacts. De plus, les ou au Néolithique. En 1979 déià, J.-M. Cordy exemples d'objets associésaux ensembles funé- terminait les conclusions de son rapport prélimi- raires les plus proches dans le temps de Ma- (une naire en demandant datation absolue CL4 lonne - Petit Rf ne correspondent qu'à des té- des resteshumains eux-mêmesrr4. moins d'allure conunune. Le caractère domesti- que des témoins lithiques du Petit Ri étonnerait L'industrie lithique ne présente pas de pièce moins encore s'il était possible d'assimiler les très caractéristique (Eloy et L994, Jadin, ce vo- restesfauniques incisés à des offrandes animales. lume). Les dix artefacts se subdivisent en trois ensembles lithologiques dont un, composé de Au premier examen,il était tentant de mettre témoins d'un débitage microlithique, peut être at- en parallèle I'attribution culturelle de I'ensemble tribué à un Mésolithique au senslarge. Les autres lithique @loy et Jadin, Igg4, ce volume) et I'ar- pièces, qui font partie du fond conunun, n'appel- chaïsme anatomique de certains ossements hu- lent pas une attribution à une autre période. mains (Twiesselmannet Orban, 1994,ce volume). L'homogénéité de I'ensemble lithique s'avère Néanmoins, I'attribution de I'Homme de Ma- donc plausible mais non avérée.Il est à remar- lonne au Mésolithique sur base de comparaisons quer qu'il ne s'agit pas de piècesexceptionnelles biométriques n'est pas une hypothèse exclusive, mais dans I'ensemblede supports bruts et de té- car la probabilité d'être en présenced'un individu moins techniques qu'on attendrait plutôt en con- peu typique d'une autre époque ne peut être texte domestique que sépulcral. Ce genre de dé- écartée.

I t I a,â,e,z \ I aràr-  cLnl \ J wldlr atactL t, t lxrté e lîh  t;tio coufe: du C llc ctktier , fb Tu* t t l;là lahit t y'ûsJ ophtVo:lhcepûr +t ùacdz 4 côlcs +l tiLt tl tlta. c,lr;t { ndri", 1, iatitttz tl. tl;h ûnt i.\ /r. ?

Fig. 7: Vue en PersPective de la position des premières trouvailles de Malonne - Petit Ri. Les restes recueillis alors étaient concentrés sur un honçon de corniche long de 2,5 m, enhe la paroi et un bloc calcaire ou fragment de plancher stalagmitique qui subsistait le long du bord. Dessin de mémoire de M. Carpentier, et préseniation par A. Hauzeur. 70 Ivan faon et Michel Canpnrunsn

Vu l'état de la documentation, il convient Au cours de la demière décennie, s'est déve- d'envisager plusieurs propositions concernantle loppée une méthode d'analyse du taux de radio- type de dépôt. L'association des vestiges lithi- carbone par accélérateur (Accelerator Mass Spec- ques, humains et fauniques ne résulte que de leur trometry ou AMS), infiniment moins gourmande découverte en un même endroit. Rien n'assure en échantillon. Seuls 2 à 4 mg de carbone pur que I'ensembleconstitué par les vestigeshumains sont nécessaires, soit de 50 mg à 10 g d'os, selon soit homogène. Le simple décompte des osse- l'état de conservation de la fraction organique. ments humains nous apprend qu'il y avait au Cette méthode permet un prélèvement plus moins quatre individus inhumés au Petit Ri. Il poncfuel, une meilleure association de l'échan- peut s'agir de plusieurs inhumations individuel- tillon au phénomène archéologique que I'on cher- Ies, d'une sépulfure collective ou d'une inhuma- che à dater, spécialement dans le cas de contextes tion multiple. Ce dernier cas correspond à I'in- déficients, ainsi qu'un meilleur contrôle de cer- humation de deux ou plusieurs personnessimul- tains types de pollution (Gowlett et Hedges éd., tanément dans une même tombe, fait qui est gé- 1986;Hedges, Law et aL,1989). néralement expliqué par des causes sortant de I'ordinaire. L'appellation de sépulture collective est à réserver aux dépôts répétésdans un même caveau,avec manipulation des corps. La distinc- tion entre multiple et collectiven'est pas toujours aisée,même lors d'une fouille en règle (Masset, L993:13-14).

Les conditions de gisementet de découverte de Malonne n'ont pas permis d'observer de rite funéraire. Les ossementsne semblent pas pré- senter de traces clairement anthropiques, résul- tant d'un raclage ou de la découpede ligaments. Même s'ils ont été retrouvés souvent brisés et sans connexion, et même si l'inhumation collec- tive demeure l'hypothèse la plus probable, il n'est pas possiblede l'assurer.

2. DarNrTOru DIRECTEET SEPUTTURESMESO. LITHIQUES

2.1. Pour une datation absolue

L'attribution chronologique des vestiges du Petit Rl à Malonne se trouve ainsi présentée dans une impasses. Depuis le début, le recours à une méthode de datation extérieure, corune I'analyse physico-chimique du taux de radiocarbone, est apparu nécessaire. Différents facteurs en ont postposé la réalisation et ont, par voie de consé- quence, retardé la publication de l'étude anthro- pologique.

La méthode de datation par le radiocarbone est malheureusement destructrice. La datation traditionnelle requiert le sacrifice de 100 à 300 g d'os, pour autant que le taux de collagène con- tenu dans le matériau à dater ne soit Pas anorma- lement bas. Les soupçons quant à I'hétérogénéité des ensembles en présence à Malonne interdisent de soumettre à la datation un échantillon Pana- ché d'ossements différents. Il serait tout aussi peu Fig. 8: Localisation du prélèvement de poudre d'os concevable de détruire le crâne, pièce maîtresse réalisé sur le crâne de Malonne - Petit Ri en vue d'une de l'étude anthropologique, pour authentifier sa datation par accélérateur non réalisée. Dessin : Annie grande ancienneté. Boussery-Crasson, et présentation : A.-M. Wittek. Le Petit Ri à Malonne : Contexte archéologiqueet position chronologique 7L

M SiJryq,A Lo.rg6dR.S.ûocdt. 1993RodtæqbdrJs(lI OxCdv2.tScubrdtd:l2O.oô(dt6l R o DATEO)d-5042 : 9270t908P d ô8.2%conlldence i 96008P 84r08C(0.9r) 8r80BC o 8r60BC(0.0D 8r308C c 8rroBc (0.û2) 8r00Bc o 94008P I 95.4%conicl€nce b 8ffBC (l.m) 80508C o E2ooBp n

d o 90008P t e 88008P

I ILJU

90008c 88008C 86mBC 84æBC 82008C 80008c 78008C Collbroteddote

Fig. 9 : Calibration de la date radiocarbone obtenue sur le fémur droit du Petit Rià Malonne, à I'aide du pro- graûune OxCal 2.15 (Bronk Ramsey,1994; Bronk Ramsey, 1995).

Avant toute analyse, il convient de tenir d'un agent démoulant, qui pourrait être une compte des problèmes de pollution, afin de pré- substancecarbonée comme de la vaseline. parer le matériel à dater en conséquence.Dans le cas de Malonne, les conditions de conservation Après discussionde la question avec Rupert dans un site karstique d'un massif calcaire doi- A. Housley, SeniorArchaeologist auprès de la Ra- vent avoir assuréune bonne qualité au matériau diocarbonAccelerator l,Init du ResearchLaboratory à dater. Cependant, après leur découverte, les for Archaeologyand theHistory of Art, de I'Univer- découverte, Ies ossementsde Malonne ont coruru sité d'Oxford, il a été décidé d'échantillonnersé- des avatars bien différents et plus ou moins de parément deux os humains de la collection de contacts polluants. Devant la dégradation et la Malorure, soit le crâne et un os postcrânien ne fragmentation de certaines pièces, M. Carpentier présentant pas de signe de pollution, même si a, peu après la découverte, verni superficielle- I'appartenanceà un même individu ne peut être ment au pinceau la collection d'ossementsen sa assurée.L'échantillonnage a été réalisé par R. A. possession.Il s'agirait, de mémoire, d'un vemis à Housley. L'os a été prélevé à la fraise sous forme bois cellulosique. Ce vemis pourrait être à I'ori- de poudre, après micro-sablagede la surface gine de la patine différente d'une partie des os- ex- térieure. Concernant le crâne, sements. Les individus traités sont plus foncés, le vernis badi- geonnéau pinceau grisâtreset présententun aspectvermiculé alors a localementépargné la base. Approximativement7S que les autres sont clairs et paraissentde teinte mg ont été récoltésau dé- homogèneà l'æil. Ensuite,au cours de leur étude, triment du rocher gauche,entre la face intérieure les ossementsde Malonne ont subi diversesma- de celui-ci et le canal de la carotide externe nipulations, tout spécialementen ce qui conceme (fig.8). Le rocher s'est révélé être malheureuse- le crâne. L'intérêt reconnu à ce fossile a incité à en ment en contact intime côté interne avec des entreprendre le moulage6.Se voient encore sur la reliquats de silicone.Il a été décidé de surseoir à pièce originale des lambeauxde deux siliconesde I'analysede l'échantillondu crâne,présentant des couleurs différentes,déchirés lors du démoulage, risques plus grands de pollution qu'escompté auxquelsadhère çà et là de la bourre d'étoffe uti- initialement, afin d'éviter de déforcer l'étude du lisée pour remplir I'intérieur de la pièce. Il n'a Petit Ri avec un résultat biaisé dans un sens malheureusement été conservéque des souvenirs difficile à apprécier7.Le prélèvementsur le crâne oraux de cette opération (Paul Timperman, n'est mentionné ici que pour expliquer les traces corun. orale), sans mention de I'usage évenfuel qui sevoient depuis sur le fossile. 72 Ivan ]enw et Michel Cenpm.msR

Site Localisetion Typc de sitc N' de réf. Age (en BP) Elémcnt delé Référcnces utilcs

Abri des Autours Rochersde Frevr, Tombe individuelle.n' 3. OxA-1917 9500t 75 Côte Cauweatal.. 1993;Cauwe. 1993a- Anseremme, Dinant dansun abri-sous-roche, d: 1994:Cauwe er a/.. 1994 (B) à côtéd'une sépulture collective

Grone de lu Martinu Dinant (B) Tombes d'une femme et Lv-2001 7440t I l0 Os humain Dewez, 1992t-b:1993: comm. pers. d'un enfant, en grone

Grotte MarRaux Rochersde Freyr, Sépulturecollective, 9 à Lv- 1709 9190t 100 Sélectionde côtes Cauwe. 1988: 1989:Avcnture Ravin du Colebi, I I individus min., sous humaines humainc.1990 : 282-283:Gob, Anscremme, Dinant cairn en grone 1990: 57: Cauwe et Toussaint. (B) 1993:Cauwe, cornm. pcrs.

cirA-92362 9260x 120 Prélèvementsur un os Cauwe.1988: 1989: 1993a: comm. long humain pers.iAventurc humaine, l99O : 282-283 OxA-3534 9350t 120

GifA-92355 9530t ll0 OxA-3533 9530t | 20 GifA-92354 9590tll0

Diaclasc Di ou Loverval, Cærpinncs, 2 adulrcs dans une Lv-1506 9090t 100 Os humain Dubuis et Dubuis-l-cgentil, 1984: Grottcs dcs Sarrasins Hainaut (B) diaclase 1993:Avcnturc hunuinc. 1990 : 283: Gob. 1990: 60

Malonne - Petit Ri Malonnc,Namur (B) 4 individus min., en OxA-5042 9270290 Fémur droit ladin et u1.,1995:cc volume grone

Binmatæn-Sasdsgarc Nendingen, Kr. Sépulturcindividuelle en OxA-2238 6290 t 80 Os humain Newefl cr a/., 1979 : 102-lM: laufen, canton de Bem grone Hedgesct ul., 1990 (= OxA list (cH) ll):2ll

Ofnct (Grossc Hohlheim, Kr. Sépulturecollective en OxA-1571 7360t 80 Crânc 8 Newcllaral.. 1979: 155-157: Ofncthôhlc\ Nôrdlingen, Bavière grone sous la forme de Hedgesct al., l9E9 (= OxA list 9) : (D) deux fosscs sépulcrales 210-2ll: Gob.1990:72 contenant27 et 6 crânes etdes ftagnrcnts osseux brûlés OxA-1572 7450t 80 Crânc l0 Newell cr al., 1979 : 155-157: Hodgeset al.,1989 (= OxA list 9) : 210-21l l Gob, 1990: 72-73 OxA-1574 74E0t 80 Crârrc34 ' OxA-1573 7520r80 Crtuc 3

UCI-A 7530t 120 Daæ sansnuméro dc laboraaoire et sans contcxte connu

OxAl575 7560tll0 Crânc32

Kn-2034 7720x,80 Os humain

ucLA-r783 13100t 100 Crânc. Date rejetée. comparéeaux autrcs dc la série

Cvloz: Sous-Balmc Culoz, Ain (D Abri-sous-roche. Ly-5007 8/27 t 178 Os humain BANADORA cf. Fortin ct al..1994 sépulturcI dansl'éboulis consolidé

Culoz: Sous-Balmc Culoa Ain (D Tombc individuelle dans Ly-1668 8640 t 380 Os humain d'unc tombe Évilnct a1.,1978:Ncwell a aL, (abri est) l'abri-sous-rocheE. en (Culoz 2 ?. adulte mâle) l9?9: ll0-l14; Gob.1990:l0l: contexte sauveterrien BANADORA cf. Fonin ct al.,1994 récent

Le second échantillon consiste en un Peu (BeforePresent) par rapport à I'almée 1950 de no- plus de 30 mg de poudre d'os claire Provenant tre ère, en utilisant comme base de calcul la demi- du cæur de I'os compact du fémur droit. Vu la vie déterminée par Libby, soit 5568 ans. La frac- bonne qualité du matériau, le prélèvement, réa- tion chimique datée est la gélatine extraite du lisé principalement en profondeur et dans Ia par- collagène de I'os grâce à une chromatographie tie médiane d'un fémur, est resté très ponctuel et par échange d'ions (Hedges, Law et al,, 1989; discret. Cet échantillon a été daté de 9270t 90 BP Hedges et van Klinken, 1992; résultat à paraître (OxA-5042). La valeur du ô13C,de -19,5 pour dans Archaeometry).Aprèscalibration, on peut mille, est acceptable Pour du collagène d'os dire avec 68,2o/"de confianceet 91'% de certitude humain de ce type. La date est conventiorurelle- que l'âge du fémur de Malonne est compris entre ment exprimée en années radiocarbones BP 8401et 8185avant notre ère (fig. 9). Le Petit Rr à Malonne : Contexte archéologiqueet position chronologique 73

Site Locelisation Typc de site N" de ref. Age (en BP) Elémcnt deté Référcnces utiles

Aveline'sHole BurringtonCombe, Sépulturc probablement GrN-5393 8100t 50 Remplissage Yogelet ul.,1972:57: Newellat Somerset(GB) collective,entre 50 et 100 stalagmitiquedu ul.,1979:9l-93, ii; Gob,1990 : individus, en grofte calvuriumO (ittdiv. AH n5 l\'. tcrminu,runte quem

OxA-1070 8740r 100 Panie distale d'un Newellct al.. 1979: 9l-93. ii: humérusdroit Hedgeset al., 1987 (= OxA list 6) : (Mr.l3lr46) 290: Stringer, 1990 : 22-23

OxA-800 8860t 100 Panie distale d'un Neweflcr ul., 1979: 9l-93, ii: humérusdroit Gowfett et al., 1986(= OxA list4) (Ml.l3/24) 209-210: Gob, 1990 : I 15; Stringer 1990:22-23 Q-1458 9090 t I l0 Echantillon de petits ftagmenb osseux supposéshumains

OxA-799 9100t100 Panic distale d'un humérusdroit (Mr.r3123)

BM47I 9l14t ll0 Combinaison de Barkerar ul..l97l : 179:Newell cr différents ossements al.,1979: 9l-93, ii; Gowlencr al., humains 1986(= OxA list 4) : 209-210:Gob, 1990: I 15: Stringer, 1990:22-23

Badgcr Hole Mendip Hills, Somerset Sépulture(s)de deux OxA-679 9060t 130 Mandibulede BHI Oaklcy et al. éd., l97l : 19-20: (cB) enfants, en grotte (enfant d'env. 9 ans) Gowlen et al.,1986 (= OxA list 4) : 215-216; Stringer, 1986 :4647: 1990: 23: Cob, 1990 : I 15; Hedges et ul.,l99l (= OxA list 13) : 283

OxA-1459 9360t 100 Murdibule rlc BH2 OakJeyct ul. êd..,l91l : 19-20: (cnfant d'env. 5 ms) Hedgeset al.,1989 (= OxA list 9) : 210; Sringer, l9E6 :46-47; 1990: 23: Gob, 1990: I 15; Hedgesct cl., l99l (= OxA list 13) : 283

Gough's Cavc oa Chcddar Gorge, Sépulturc individuelle en BM-525 9080 t 150 Tibia dc Gough's Cavc I Yogel et al., 1972:.57; Ncwell at Gough'sNew Cavc Chcddar, Somcrsct grotæ, peut-êre isoléc, ("Chcddar Man") al., 1979 :95-97, ii; Gob, 1990: (GB) dons un siæ funérairc du ll9l Stringcr, 1990: 10.'14:voir Paléolithiquc su$rieur aussi : Hcdges ct al., l99l (= OxA list 13):282-283

OxA-814 9100t 100 Talus de Gough's Cave I Newell cr al., l9?9 : 95-97,ii; ("Cheddar Man") Gowlen et al., 1986 (= OxA list 4) : 209; Gob, 1990 : I 19; Striogcr, 1990 : lG'14; voir aussi : Hcdgcs cr al.,l99l (= OrA list 13) : 2E3

Kent'sCavcrn Torquay, Dcvonshire 4 individug en grotte, OxA-1786 8fi0 t 90 Marillaire dc Kcl OahJeyet al. &., l97l :2Ç27; (GB) présupposés du Hcdges et al., 1989 (= OxA list 9) : Paléolithiquc supéricur 209: Gob, 1990: 120;Stringcr, ftnd. dont I daté 1990:2621 directcment

Paviland (ou Goat's) Gower pcoinsula, Un scul individu daté. en OxA-681 7190t E0 Os humain de Paviland 2 Oakfeyet al. &.,l97l :33-34; Cavc Glamorganshire, South grotte Stringer,1986 :4647: 1990:29- Walcs (GB) 30;Gob, 1990 : 125:Gowlen cr aL, 1986(= OxA list4) : 216

Grona dclla Molara Pitrazzi, Palermo. Trois tombes dans le OxA-534 t600 t 100 Homrnc dc 6Oans. en Mannino, 1975; Borgognini Tadi, Sicile 0) niveau nÉsolithique position contractée 1976:Newell et al., 1979:iii; Gowlen a al., 1987 (= OxA list 5) : t32

Tableau 1 : Datationsradiocarbones directes de sépulturesen grotte d'Europeoccidentale du 9e au 6e millénaire avant notre ère.Classées par pays.

2.2.Les sépultures mésolithiques en grotte vues ne mentionnera que le cas récemment mis en par la lorgnette du radiocarbone exergue des soi-disant mineurs néolithiques Depuis I'avènement de la détermination du d'Obourg, en Belgique (de Heinzelin et al., L993; taux de radiocarbone par accélérateur, les data- Hedgeset a1.,1993(= OxA list 16): L51-152).Les tions directes de fossiles humains se sont multi- exemples de réattributions abondent; pour s'en pliées et ont considérablement modifié l'état du convaincre,il suffit de comparer les mises à jour corpus des hommes fossiles (Stringer, L986), soit des catalogues d'hommes fossiles (Oakley, que des falsifications ont été mises en évidence, Campbell et Molle son, 197'J.,;Newell, Constandse- soit que des individus trouvés dans des contextes Westermann et Meiklejohn, L979; Hominid re- déficients ont pu être confirmés dans leurs pré- mains,soit : Aguirre, Bermudez de Castro et Gar- tentions ou réattribués. Au chapitre des faux, on ralda, 799L; Gambier et Houet, t993; Mal- 74 Ivan feoIN et Michel CeRPrNnsn legni, Giacobini et Fabbri, 1988; Stringer, 1990; pulations des corps évidentes: corPsocrés, traces U1lrich,1990). S'agissant d'un résultat récemment de décarnisation, dépôt secondaire, couche de acquis et géographiquementproche de Malonne, condamnation (N. Cauwe, corrun. pers.). Les os- il convient de relever la datation directe du crâne sements humains ont été datés à six rePrises, présumé mésolithique de Reuland-AtsebachL, au conventionnellementet par accélérateur.La date Grand-Duché de Luxembourg, qui le restitue au conventionnelle, la plus jeune et Ia première réa- 4e millénaire avant notre ère (OxA-3579: 5010 t lisée, Lv-t709: 9L90 + 100, a l'immense mérite 80 BP; Spier, t994). En effet, I'application directe d'avoir établi l'anciennetéde cette sépulture. Elle aux fossiles humains de la méthode de détermi- a cependantété traitée à part lors des comParai- nation du taux de radiocarbonepar accélérateur sons statistiquesavec les autres résultats pour le montre les limites des estimations indirectes de même site, vu qu'elle résulte de l'associationde I'âgedes sépulturespréhistoriques et permet d'ef- divers fragments de côtes.Ce type d'os s'avèreà fectuer des vérifications indépendantesde quali- I'expérienceplus sujet à altération et à pollution té. Un réexamen critique des données anciennes que I'os compact, dans la mesure où il présente et de leur associationavec I'événementfunéraire des parois faibles et est essentiellementcomposé qu'on a souhaitédater s'impose.Tel n'est Pasno- de splngiosa.Combinés, les cinq résultats par tre propos, mais seulementde rechercherparmi accélérateurdonnent un âge moyen de 9459+ 5I les résultats les plus sûrs ceux qui éclairent la BP alors que cumulés, ils couvrent une grande datation radiocarboneobtenue pour le Petit Ri. part du 9e millénaire avant notre ère. On peut rechercher des causes physico-chimiques à la Les cataloguesde fossileshumains (ibidem)et variation du taux de carboneradioactif pour des les bases de données rassemblant des résultats individus liés par un même monument, comme radiocarboneslivrent une série de dates radio- une interprétation archéologique.D'une Part, les métriques concernant des sépultures mésolithi- trois résultats par accélérateurles plus anciens ques en grotte (Gob, 1990;van der Plicht, L992; pour la Grotie Margaux correspondent mal- Banque Nationale de Données Radiocarbone du heureusementà un plateau d'environ 400 ans qui Laboratoire de Radiocarbone de Lyon ou en affecte la courbe de calibration vers 9550 BP abrégé BANADoRA,cf. Fortin, Évin et Oberlin, (Becker et Kromer, I99I). D'autre part, on t994). Il s'agit en majorité de résultats obtenus pourrait envisager que I'utilisation de la Grotte sur des collectionsanciennes pour lesquellesil est Margauxcorune sépulture puisse s'êtreétalée sur souvent illusoire d'essayerde déterminer le mode un long laps de temps, dans le cas,par exemple, de sépulture, à côté de rares fouilles récenteset où elle aurait été réservéeà plusieurs générations fiables.Il a été accordéun crédit différent aux da- d'un type de personnage ou d'un tignage. À tes obtenuesdirectement sur les vestigeshumains l'Abri des Autours, enfin, se côtoient une tombe (tableau L, avec les référencesqui les concernent) individuelle, datée directement, et une sépulture et aux résultats indirects, simplement évoqués collective, probablement mésolithique aussi, qui dans le texte. À I'examendes datations radiocar- est en cours d'étude. Cette dernière a livré bones retenues,des groupementschronologiques quelqueslamelles (Cauwe, L993c: L56;t993d: 6). et géographiquesapparaissent. Il est ainsi permis Les deux ensembles mésolithiques distincts de de replacer la sépulture de Malonne dans une l'Abri des Autours sont scellés par un même suite d'événementsencore mal connue mais qui paquet sédimentaire et il est permis de se corrunence à être bien circonscrite chronolo- demander si leur associationdans un même abri giquement et qui couvre en Belgique le 9e estbien fortuite... millénaire avant notre ère. Dans le Somerseten Angleterre, trois grottes, En Belgique, trois sites s'avèrent particuliè- fouillées anciennement et à plusieurs reprises, rement proches du Petit Rf dans le temps et I'es- présentent une situation similaire à quelques dif- pace (fig. 10). Il s'agit d'abord de la diaclaseD5 férencesprès. Elles couvrent le 9e millénaire et faisant partie de I'ensembledes Grottesdes Sarra- une partie du 8e. BadgerHole était le lieu d'inhu- sins à Loverval. Cette tombe, ocrée, a livré deux mation en grotte de deux enfants.Seule la sépul- individus au moins, placés I'un derrière I'autre, ture individuelle d'un homme adulte de Gough's ainsi qu'une armature (Dubuis, 1993: 23). La Caae,qui présentedes tracesde découpe, a déjà Grotte Margaux, ensuite, renfermait la sépulfure été directementdatée du Mésolithique ancien.En collectivesous cairn d'une dizaine d'individus au stratigraphie, elle correspondait d'ailleurs à un moins, présentant tous des caractèresféminins. niveau post-Creswellien.Quatre microlithes sont Elle n'a livré qu'une petite lamelle à dos en silex au moins connuspour cettegrotte (Newell, Cons- (Aaenture humaine, 1990: 282-283; Cauwe et tandse-Westermannet Meiklejohn, L979: 96). Toussaint, 1993: L9). Ce site témoigne de mani- D'autres inhumations du même complexe kar- Le Petit Rf à Malonne : Contexte archéologiqueet position chronologique 75

M. Slrlv€r, A. long ond R.S. Kfo €

SUMMorgoux

I '...i... .. 1.. .. .+...... :... ..1... ..f...... r..... r. . ..'' ...1 ...... ; .. (GifA 92354)9590t.|;lOBP

(OxA-3533)9530t1208P :-'''' (GifA-92s55)9530t1 lOBP : ..-..-----1-.--.-..--..,...... i... . + '.r"" 1 .r'. :' (OxA-3534)9350*1208P ,i ....ï..-...,...... 4...... (GifA-92362) 9260x.l20BP ':"'.'' SUMMorgoux i I

t0500Bc t0000Bc 95008c 90008c 85008c 8æ0Bc 75008c Somerset

Bodger Hole (OxA-.|459) 9360t.|008P

BodgerHole (OxA-679) 9060t.|308P I :" .:.- r" i i "' Gough's Cove (OxA-814) 9100t.|008P

;,j"'i..,.* Gough's Cove (BM-525) 9080t.|508P

SUMAveline's Hole i ' i,,',i"" BM-4719l l4tl lOBP,

OxA-799 9l00tl00BP

| .+..i.. O-.|4589090t.|108P .

....i,, ..,...... l, OxA-8008860t.|008P

SUM Aveline'sHole r

Fig. 10 : Dates calibréesdes sépulturesen grotte du bassin mosan en amont de Namur et du Somerset,pour le début du Mésolithique.Réalisé à I'aide du progranuneOxCal2.15 (Bronk Ramsey,1994;Bronk Ramsey,1995). 76 Ivan feonri et Michel CenpeNnuR stique sont en cours de datation. Découverte en couche d'occupation de l'abri-sous-rocheCingle 1797,la sépulture collective d'Aaeline'sHole a fait Vermell, à Vilanova d.e Sau, dans Ia région de I'objet d'explorations diversesjusqu'en L931..Elle Barcelone, a êté,pour sa part, datéede 9760t L60 a livré un matériel humain abondant, malheureu- BP (UGRA-68)et est associéeaux restesrares et sement dispersé ou détruit, et constituerait un fragmentairesde deux ou trois adultes et autant des plus vastesensembles sépulcraux préhistori- d'enfants (Gob, t990: 86; Aguirre, Bermudez de ques en grotte. Les anciennes publications illus- Castro et Garralda, L99L: 27-28). Deux sites, trent quelques microlithes typiquement mésoli- enfin, mériteraient une nouvelle analyse radio- thiques provenant de cette grotte, sans qu'on métrique, directe cette fois. À Corbeddu, Oliena, puisse assurer qu'ils soient associésaux restes la couche 2 contenant trois restes osseux frag- humains (Newell, Constandse-Westermann et mentaires attribués à trois individus, qui consti- Meiklejohn, t979: 92). Les différentes descrip- tueraient les plus anciens fossiles humains de tions du XIXe siècle, probablement teintées de Sardaigne,a été datée de 9t20 t 380 BP (GrN- romantisme, témoignent d.'un grand nombre 11434), sans qu'une tombe ait pu être mise en d'individus, alignéscôte à côte (Davies,1921:6I- évidence et sans assurancequant à I'association 62). Entre 25 et 100 individus auraient été exhu- des charbons de bois datés avec les restes més lors des fouilles de la première moitié du humains (Mallegni, Giacobini et Fabbri, 1988: XIXe siècle et une vingtaine lors des campagnes t5-t6; Gob, t990 : t42; van der Plicht, 1992).Les de la SpelaeologicalSociety de I'Université de Bris- trois tombes de la couche 6 de I'Abri Cornille, tol entre L91.4et L93L. Des cassuresanciennes Istres, dans les Bouches-du-Rhône, sont évoquent la manipulation des corps (Newell, attribuées au Montadien ancien, bien que les Constandse-Westerrnannet Meiklejohn, 1979: ii). dates obtenuessur la couche soient d'un à deux Situéesdans une région et dans des sites riches millénaires plus leunes (Bouville, Constandse- en vestiges creswelliens,ces sépultures ont été Westermann et Newell, 1983; Gob, L990: 9t; considéréesconune épipaléolithiques jusqu'aux BANADoRAcf. F'ortin, Évin et Oberlin , L994). récentesdatations directes. Au Mésolithique moyen remontent la tombe individuelle de la Grotta dellaMolara, à Pltrazzi, La cohérencedes datespour le bassinmosan dans la région de Palerme,où deux autres inhu- et le Somersetpeut être accrue par une suite de mations individuelles sont connues, ainsi que raisonnements. Les résultats anciens pour la probablement,d.ans la même région, la dizaine Grotte Margaux coûune celui pour la sépulture de fossessépulcrales, correspondant à au moins individuelle de L'Abrides Autours pourraient avoir cinq hommes, quatre femmes et trois enfants, de été vieillis par le phénomènede plateau observé LaGrotta deII'Uzzo à Trapani. Les datations abso- dans la courbe de calibration. Les dates récentes lues correspondantaux couchesmésolithiques de pour Aueline's Hole, réalisées sur d'anciennes ce véritable cimetière en grotte indiqueraient en collectionsmanipulées à de nombreusesreprises, effet une fréquentation s'étalant sur sept siècles pourraient correspondre à la part statistique de au cours du 8e millénaire avant notre ère résultats éloignés de l'âge réel de Ia sépulture. (Newell, Constandse-Westermannet Meiklejohn, Restent des résultats compris dans la seconde t979 : L9l, iii-iv; Borgognini Tarli, 1980;Meulen- moitié du 9e millénaire avant notre ère, qu'on gracht, McGovern et Lawn, L981.: 230-23I; Gob, peut même tenter d'ordonner, conune dans la fi- L990: 146;Borgognini Tarli et aI., 1993: 90, 120). gure 1.0. Des datations directes de ces tombes seraient souhaitables,de même que pour le Falkenstein- L'inventaire des sépultures en grotte datées hiihleen Allemagne, pour la grotte de Poeymaiià du Mésolithique par le radiocarbone recèle en- Arudy dans les Basses-Pyrénéesou pour la Grotta core quelquessites qui semblentindépendants de de Ia Madonaà Praia a Mare en Calabre (Newell, ces deux groupes de sépultures anciennes,dans Constandse-Westermannet Meiklejohn, 1979; l'état de nos connaissances.Il faut en effet noter 84-85;126-L28 ; 140-747). d'autres ensemblesfunéraires isolés, contempo- rains des sépulturesmésolithiques belges. La fau- Enfin, en Belgique de nouveau mais au Mé- ne azilienne de la couche 2 de la grotte du Pont solithique récent,la Grottede La Martina, dont les d'Ambon, à Bourdeilles en Dordogne, a en effet fouilles anciennessont en cours de publication, a donné des résultats conventionnels permettant Iivré deux individus. Il s'agit d'une femme, datée de Ia situer vers 9640+ 120 BP (Gif-3740).Cet directement,et d'un enfant de conservationdiffé- habitat dans un abri-sous-rocheserait associéà la rente,en cours d'analyse.Ce lieu de sépulfure est sépulture multiple d'un adulte et de cinq enfants proche dans le temps de I'inhumation indivi- (Gob, L990: 11L;Gambier et Houet, 1993: 90-9L; duelle d'un jeune homme dans le site d'habitat BANADORAcf. Fortin, Évin et Oberlin, t994). La de l'abri-sous-rochedu Loschbour à Reuland, au Le Petit Rl à Malonne : Contexte archéologique et position chronologique 77

Grand-Duché de Luxembourg, pour laquelle une mations socio-économiqueset culfurelles. Cette datation radiométrique a été obtenue sur deux appellation regroupe des héritages du Paléoli- fragments de côtes d'aurochs faisant partie du thique supérieur, diversesentités culturelles spé- dépôt funéraire (GrN-7177: 77tS + 45 BP; Ne- cifiques et les prémices du Néolithique. Le Mé- well, Constandse-Westerrnann et Meiklejohn, solithique témoigne d'une diversité de rites funé- 1979: 10L-102;Aaenture humaine, L990 : 282;Gob, raires qui n'est certainement pas sans rapport L990: 153) ou de I'individu de la grotte calcaire avec le foisonnementqui accompagneles trans- de Paviland (ou Goat'sCaue), mais aussides deux formations dont il est le cadre. On compte diffé- étonnantesfosses sépulcrales d'Ofnef en Bavière, rentes sépultures individuelles, en abri naturel contenant des fragments osseuxbrûlés ainsi que coûuneen plein air, isoléesou regroupéesjusqu'à 27 et 6 crânesen majorité omés de parures. Une former des cimetières.À côté de sépultures col- série de sites, dont on suppute qu'ils dateraient lectives en grotte, on connaît des nécropoles en de la même époque,mériteraient d'être confirmés plein air dont certainesfosses abritaient des inhu- par des analysesdirectes : FelsdachInzigkofen etle mations répétées,conune à Téviec et Hoëdic en liigerhausHôhIe en Allemagne, la Baumede Mont- Bretagne(Duday, 1,976:734-736;Cauwe et Tous- clus dans le Gard, MannlefelsenI dans le Haut- saint, t993: 20; Masset,1993: 43-44).La grotte Rhin, Vatte di Zambanadans le Trentin (Newell, d'Ofnet en Bavière présentepour sa part le ras- Constandse-Westermannet Meiklejohn, L979: semblementpeut-être simultané en fossesde crâ- 86-87; 87-88 ; 89; L07-1,09 ; L25 -L26 ; I4I-t42). nes prélevésavant le décharnementdes cadavres et munis d'abondantesparures (Masset,1993: 42- Une telle revue de sépulturesmésolithiques, 43). Des traces d'incinération ont aussi été sur based'un critère aussiétroit que celui de sites reconnues. La dispersion géographique, 1'hé- établis en grotte et confirmés par des datations térogénéité culturelle ou chronologique pour- CL4 si possible directes, est instructif mais n'en raient expliquer le polymorphisme des sépultures demeure pas moins biaisé. Elle favorise particu- du Mésolithique européen (Duday, 1976: 737). lièrement deux régions riches en phénomènes Ce polymorphisme sert lui-même de repoussoirà karstiques,strucfures d'attente propices au déve- l'apparentecohérence du phénomèneobservé en loppement de ce type de phénomène,le bassinde Belgiqueet en Grande-Bretagnelors de I'examen la en amont de Namur et le Somerset.EIle des donnéesradiométriques. ne rend pas compte des autres types de sépul- fure, en plein air, isoléesou groupéesen cimetiè- Se pose la question de ce qui pourrait sous- res, simples ou collectives.Certaines de celles-ci tendre les rites funéraires attestés au 9e millé- témoignent de situations aussi complexesque ce naire et au début du 8e, à la fois dans le Somerset qui a été mis en évidenceen grotte. et dans la région de la Meusenamuroise.

L'établissement 2.3. Diversité culturelle et polymorphisme des de sépultures collectives en grotte sépulturesdu Mésolithique européen supposela recherched'un lieu particulier, pas toujours d'accèsfacile et un retour régulier L'Histoire de I'Humanité présenteun éven- sur place ou une certaine forme de sédentarisa- tail de pratiques funéraires diverses,qui peuvent tion (Masset,1993 : 15). Il faut en effet envisager par ailleurs fort bien coexister. La pratique de des conditions particulières pour expliquer I'inhumation multiple ou collective semble an- l'inhumation répétéeen un même endroit par des cienne en Europe, sansqu'il y ait nécessairement populationsréputées nomades. Cela peut résulter continuité. Les sépultures regroupant deux ou d'un contextenafurel, socio-économiqueou cul- trois individus ne sont pas rares au Paléolithique furel particulier. Celui-ci est encore peu assuré supérieur, où elles correspondentplutôt à des in- pour les sépultures en grotte du Mésolithique humations simultanées.Dans le cas d'une sépul- anciendu bassinmosan ou du Somerset. ture comme Prédmostien Moravie, nous sorunes même en présenced'une vraie fosse aménagée, Le matériel lithique associéaux ensembles monumentale, qui regroupe une vingtaine d'in- funéraires mésolithiques de Belgique et du So- dividus. S'agissantsouvent de découvertes an- merset ne permet pas d'attribution culfurelle ciennes,la question de la simultanéité ou de la précise.N. Cauwe (L994: 92) avanced'une ma- successiondes enterrementsne saurait être réglée nière généraleque, comparéesau reste du Méso- (Binant,I99I:35 sv., Masset,1993: 4l-42; I. Ieli- lithique européen,les cultures héritières des tra- nek, comm. pers.). ditions creswello-tjongériennessemblent avoir des rites funérairesoriginaux. M. DewezSnous a Le Mésolithique correspond à une période égalementcommuniqué qu'ayant vu jadis le ma- de transition rapide marquée par un changement tériel du Petit Ri, f industrie lithique lui paraît à du milieu ainsi que par de profondes transfor- première vue se rapprocher,sur base du type de 78 Ivan |aonv et Michel CeRpsNnrn débitage laminaire, d'un Paléolithique supérieur Les donnéesde terrain enseignentque le site final à relier au Creswello-Tjongérien,tel que dé- archéologiqueoccupait une galerie ou une salle fini par lui (Dewez, 1979).Il existe de nombreu- de grotte, ![u€ les vestigesosseux n'étaient pas en ses distinctions de groupes culturels pour la fin connexion et que les os longs étaient brisés, de du Paléolithiqueet le début du Mésolithique,qui même qu'une lamelle en silex. Le matériel était fluctuent selon les auteurs et sont souvent basées vraisemblablementconcentré sur quelques mè- sur la présenceou I'absencede tel ou tel élément tres. L'étude de la faune distingue plusieurs en- lithique. Le terme de Creswellien est, par exem- sembles.Des traces de décarnisation sur deux ple, loin d'être bien défini, de même que demeure restesde sangliertémoignent d'une fréquentation incertain ce qui pourrait succéder à ce groupe humaine holocène. (facobi, t99I; Vermeersch,1994). Dans le même ordre d'idées, I'absence ou la pauvreté de la L'industrie lithique se subdivise en trois en- composantemicrolithique, qui permet de dépar- sembleslithologiques dont un a fait I'objet d'un tager le Tjongérien de I'Ahrensbourgien,peut ré- débitage microlithique. Son homogénéité et son sulter de I'importance accordéeaux outils com- attribution au Mésolithique au sens large est muns (Gob, 199t :228). Remarquonsenfin que le plausible, sansqu'il soit possible d'être plus pré- radiocarboneplace Malonne et les autres sépul- cis. Même si les élémentsde mobilier sont rares tures en grotte du Somersetet du bassin de la en contexte funéraire au Mésolithique ancien, les Meuse là où André Gob situe, à I'issuede sesre- artefactsretrouvés au Petit Ri ne détonnent pas cherchessur la Chronologiedu Mésolithiqueen Eu- spécialement. rope(Gob, t990),la charnière entre le Paléolithi- Les resteshumains présententdes caractères que final et les cultures résolument mésolithi- biométriques qui évoquent égalementIe Mésoli- ques, ainsi que la régionalisation qui la marque thique. Ils ne portent pas de tracesanthropiques. (Gob,t99'1.:228,fig.21.L). Toujours est-il qu'il y a D'après le nombre de péronés,nous sorunes en convergencede pratiques dans le chef de popu- présenced'au moins quatre individus. Les con- lations établiesdans des régions voisines,héritiè- ditions de découverte ne permettent pas de sa- res des derniers chasseurs paléolithiques du voir si les vestigesétaient en position primaire ou nord-ouest de I'Europe et disposant de sembla- secondaire.Toutes les hypothèsessur le type de bles structures naturelles d'accueil.Ces deux ré- dépôt funéraire restent ouvertes: tombes in- gions pouvaient d'ailleurs toujours être en con- dividuelles perturbées, inhumation simultanée tact par voie de terre au début du Mésolithique. de plusieurs individus perturbée, sépulture col- Il est à espérer qu'à I'avenir, il sera possible lective avec déplacementsdes corps. Cette der- de mieux cerner les différentesmanifestations ri- nière proposition semblela plus plausible. fuelles et les contextes culturels qui sont amal- Le résultat radiométrique pour Malonne, gaméesacfuellement, suite, pàt exemple,à I'exa- 9270t 90 BP (OxA-5042),aurait paru isolé et au- men des dates radiométriques. Les fouilles an- rait probablementété écarté s'il avait été obtenu ciennes permettent difficilement d'en rendre en 1965,quand corunence l'étude des ossements compte. degré d'assimilation doit-on accor- Quel humains, ou en t979, quand Cordy appelle der entre un ensemblede sépulturesindividuel- I.-M. une datation directe des resteshumains. Il a le les, comme Gough'sCaue, une sépulture double, mérite de clarifier les choses et d'orienter les corune BadgerHole ou Loverval-D5, et un lieu de comparaisons.Même s'il reste possible que plu- sépulture collective comptant de nombreux in- sieurs ensembles,fonctionnels - habitat et sé- dividus et témoignant de manipulations de corps pulture - ou chronologiques,soient mélangés, le comme la GrotteMargaux et Aaeline'sHoIe ? site du Petit Ri paraît ainsi s'inscriredans le cadre des pratiques funéraires collectives sous abri 3. Qur RETENIRA pRopos DE MnroNNE - PETrr naturel récemment mises en évidence pour le ru? Mésolithique ancien,entre autres dans le bassin de la Meuseen amont de Namur. Grâce à une réflexion pluridisciplinaire sur base des maigres vestiges récoltés au Petit Ri à Le site de Malonne - Petit Rl est un site mar- Malonne, il est permis de formuler des hypothè- tyr. Beaucoupd'éléments ont été perdus. La pe- ses,de les ordonner et de mettre en avant une in- tite collection de matériel actuellement conser- terprétation globale convergentede ce site pré- vée9ainsi que les présentesétudes résultent d'un historique. Pour de nombreux points, il n'est plus triple sauvetage.Le site n'a été que partiellement possiblede donner d'assurance.Tout au plus, les emporté par la carrière et les seuls vestiges sau- conclusions qui suivent sont-elles cohérentes, vés proviennent du maigre lambeau de site en- plausiblesvoire probables. core en place lors de la découverte.Ce lambeau Le Petit Ri à Malonne : Contextearchéologique et position chronologique 79

était lui-même en cours de disparition par éro- Remerciements sion. Enfin, l'étude inédite peut heureusement être publiée. Différentes personnesont eu la gentillessede se pencher au chevet de I'Homme de Malonne. Que Mmes A. Hauzeur, D. Coupé, MM. D. Moulin d'Argoueil, août 1994-juillet1995 Cahen, N. Cauw€, A. Gob, R. A. Housley et F. Spier soient particulièrementremerciés pour leur patience. Notre gratitude s'adresseégalement à Mme S. M. Borgognini Tarli, à Mlle R. Charles et Notes à M. M. Toussaintqui nous ont renseignéssur la 1 Lettre de M. Carpentier à Fr. Twiesselmann, Grotta della Molara, la Grotta dell'l-lzzo,Aaeline's du 8 mai L965, relatant la découverte et HoIeet Loverval-D5, ainsi qu'à MM. Ph. Fortin et illustrée de deux dessins et de deux f. van der Plicht qui ont eu la gentillessede nous photographies,qui constituentles fig. 3,4,6 et conununiquer en partie les bases de données 7 du présent article. Archives Anthropologie qu'ils tiennent à jour. M. M. Dewez nous a aima- & Préhistoire,I.R.Sc.N.B. blement corununiqué diverses indications sur le Petit Ri et sur la Grottede La Martina. Que Mme 2 Lettre de L. Étoy à Fr. Twiesselmann,du 23 M. De Wit, secrétaire,Mlle A.-M. Wittek, dessi- octobre L974.Archives Anthropologie & Pré- natrice, ainsi que MM. P. Cornand, P. Tirnper- histoire, I.R.ft.N.B. man, techniciens de la Recherche,et Ph. Lacroix, technicien,soient remerciéspour leur collabora- 3 Lettre de M. Carpentier à D. Cahen,Directeur tion. de I'Institut, reçue le 4 janvier 1.993.Archives Anthropologie & Préhistoire,I.R.Sc.N.B. Bibliographie

Acutnns, 8., Brnvuorz DE CAsrRo, J. M. et 4 I.-M. Conoy, t979, Caaernede Malonne - Faune. GannaloA, M. D, Lggt. Spain. In : ORseNI RapportpréIiminaire, p. 3. Mss. dactylographié, R. ef at. (éd,.),Hominid remains.An up-date'. dont une copie est conservée dans les Ar- Supplémentà Anthropologieet Préhistoire,4. chives d'Anthropologie & Préhistoire, I.R. Sc.N.B. AyrruruRr HUMAINE,L990.5 millions d'années, I'aaenturehumaine. Catalogue d'exposition, 5 Tôt pressentiepar Fr. Twiesselmann.Lettre à Palais d.esBeaux-Arts de Bruxelles, t4/09- L. Eloy, du 4 octobre 1974.Archives Anthro- 30/ L2/ 1990,Bruxelles. pologie & Préhistoire,I.R.Sc.N.B. Awousr, M., L984. Malonne, Pays de Liège. M;a- 6 Évoqué dans une lettre d'A. Capart, Directeur lonne. de I'Institut, à M. Carpentier,du 1.9mars t968. Archives Anthropologie & Préhistoire,I.R.Sc. BARKER,H., BuntEIGH,R. et MggrS, N., 192t. N.B. British Museum natural radiocarbon mea- surementsVII. Rndiocarbon,13 : 157-i.88. 7 Lettre de R. A. Housley, du 8 décembrct994. Becxs& B. et Knour& 8., I99I. Dendrochrono- logy and radiocarboncalibration of the early 8 Lettre de M. Dewez, du 30 décembreL994. Holocene./n : BaRroN, N., RonERTs,A. |. et RoE,D. A. (éd.),The Late GIaciaI in north-west 9 L'industrie lithique et les restesosseux de Ma- Europe:human adaptationand enaironmental lonne - Petit Ri ont été donnés par MM. changeat the end of the Pleistocene,Council for Michel Carpentier, Pierre Renier et Louis Étoy British Archaeology Research Report, 72, à I'Institut royal des Sciences naturelles d'e Londres:22-24. Belgique, qui les conserve respectivement sous les numéros d'Inventaire Général 28.096, Bntexr, P., L997.La Préhistoirede.la Mort. Lespre- 28.L87et 28.L89.Que cesdonateurs, conscients mièressépultures en Europe.Editions Errance, de I'utilité de rassemblerles vestiges,soient ici Collectiondes Hespérides,Paris. remerciés. Un moulage ancien du crâne est également conservé à l'Institut et porte le Bouut-rg, C., CoNSTANDSE-WrsrIRMANN,T. S. et no28.188. Nnwutt, R. R., 1983.Les resteshumains mé- 80 Ivan feow et Michel CInPSNTITR

solithiques de I'Abri Comille, Istres (Bou- CAUwE, N., 1993d. Trois sépultures préhistori- ches-du-Rhône).Bulletins et Mémoiresde Ia ques dans un abri-sous-roche:la fouille de Sociétéd'Anthropologie de Paris,XIIIe série,10 L993à I'abri des Autours (prov. de Namur). (1):89-110. Vie Archéologique,39 / L992-L993: 4-13. BoncocNINI TARLI,S. M., 1976.Studio antropo- CAUWE,N., SrggNFIouDT,Fr. et BosQugr, D., logico di un cranio mesolitico rivenuto nella L993. Deux sépultures collectives dans un grotta della Molara (Palermo-Sicilia).Archi- abri-sous-rochede Freyr: pérennité d'un site aio per l'Antropologiae I'Etnologia,106: 193- funéraire du Mésolithique au Néolithique 228. moyen-récent. Notae Praehistoricae,12/ t992: 163-165. BoRcocNINI TARLI,S. M., 1980.Inquadramento, nel contesto del Mesolitico italiano, degli CAUwE,N. et Toussewr, M., 1993.La sépulture scheletri provenienti da una sePoltura du- collectivede la grotte Margaux.ln: L'archéo- plice nella grotta dell'Uzzo (Trapani).Antro- Iogieen RégionWallonne 1980-1.990, Dossier pologiacontemporanea, 3 : 381-393. de la Commission royale des Monuments, Siteset Fouilles,1, Namur :17-20. BoncocNINI TARLI,S.M., CANcl, A., Ppunuo, M. et REPETTo,8.,L993. Dati archeologicie an- CAUws,N., 1994.Il y a près de 11..000ans, I'his- tropologici sulle sepolture mesolitiche della toire d'une Mésolithique. NotaePraehistoricae, Grotta delL'Uzzo(Trapani). Bullettinodi Pa- 14/ L994: 9L-93. Ietnologialtaliana, nv. série II, 84 : 85-L79, 2 plans h.-t. CAUwE,N. avec la collaboration de BulrEFRoID, 8., CATT,TTT,TRERT,L., LACNOX, Ph., MRRCHAL, Bnorrlr RAMSEY,C., 1994.Analysis of chronologi- A. et SresxnouDT, F., 1994.De I'individuel cal information and radiocarboncalibration: au collectif : les sépulturesde I'abri des Au- the program OxCaL.Archaeological Computing tours à Dinant (Namur). NotaePraehistoricae, N ewsletter,4l : 11.-1.6. 13/t993: 10L-L07. C., L995.Radiocarbon calibration Bnorur RAMSEY, CoRoY, t984. Évolution des faunes quater- Radiocarbon(= I.-M., and analysis of stratigraphy. naires en Belgique. In: CAHEN, D. et the 15th lnternationalRadiocar- Proceedingsof Hegsernffi, P. (éd.), Peupleschasseurs de Ia sous bonConference, Glasgow): Presse. Belgiquepréhistorique dans leur cadrenaturel, CAUwE, N., 1988. La sépulture collective de la Bruxelles: 67-77. grotte Margaux à Freyr (Province de Na- CoRDy,I.-M., 1994.Étude de la faune de la grotte mur), rapport préliminaire. Nofae Praehisto- du PetitRf à Malorre. Anthropologieet Préhis- ricae,I / 1988: L03-108. toire,L05: 87-91. CAUwE, N., 1989. Recherchesarchéologiques et paléontologiquesà la grotte Margaux (Na- DAvrcs, I. A., L921. Aveline's Hole, Burrington mur, Dinant). Notae Praehistoricae,9/L989: Combe. An Upper PalaeolithicStation. Pro- 23. ceedingsof the lUniaersity of Bristoll Spelaeolo- gicalS ociety, | / L920-L921(2) : 6I-72, pl. h.-t. CAUwE,N., 1993a.Nouvelles donrtéessur le rite collectif dans le Néolithique belge. ln: 20ème DEHEINZELIN, f., OnaeN, R., RoELS,D. et HURT, colloqueinterrégional sur le Néolithique.Eareux V., t993. Ossements humains dits néolithi- 1,993.Programme et résumésdes communica- ques de la région de Mons (Belgique),une tions,Rouen :32-34. évaluation. Bulletin de I'Institut royal des Sciencesnaturelles de Belgique,Sciences de Ia mésolithique des sé- CAUwE,N., 1.993b.Origine Terre,63:311-336. pultures collectivesen grotte de Belgique,à propos d'une fouille récenteà Freyr (Dinant). DEwEz,M., L979.Problématique de l'étude des In : ConnIAU,M. H. et PtuMIrn, l. (éd.), Pre- groupes culturels du Paléolithique Final en - mièrejournée d'archéologie namuroise. Actes 1, Belgique. ln : ov, SotrlNsvtLLE-BoRDES,D., La Namur :4L-49. fin destemps glaciaires en Europe.Chronostrati- CAUwE, N., 1993c.L'abri des Autours à Dinant graphieet écologiedes cultures du Paléolithique (prov. de Namur), lieu de sépulturespréhis- final, Colloques intemationaux du Centre toriques. Bulletin des Muséesroyaux d'Art et National de la RechercheScientifique, 271. d' Histoire, 64 : LSL-L62. (2),Paris :79L-793. Le Petit Ri à Malonne : Contexte archéologiqueet position chronologique 81

DEwEz, M., 1992a. Donation d'une importante British Archaeology Research Report, 77, collection de Préhistoireà I'UCL. Courrierdu Londres:227-233. passant,25 (mai-juin), Musée de Louvain-la- Neuve: 1.5. Gowrrrr, I. A. J. et HTDGES,R. E. M. (éd.), t986. ArchaeologicalResults from AcceleratorDating. fDyv,rcz, M.l, 1992b. Donation d'une importante Researchcontribution drawing 0n radiocarbon collection préhistorique à I'UCL. oLouaain>r. datesproduced by the Oxford RadiocarbonAcce- Reauemensuelle de I'UniaersitéCatholique de Ieratorbased on paperspresented at the SERC Louaainet de I'Associationdes anciens et amis sponsoredconference , held in Oxford on October 1.985.Oxford University Committee DEwEz, M., L993. In Memoriam. Maria Gilbert- for Ar- chaeolog/,Monograph 11, Louis (L902-t993). Anthropologie et Préhis- Oxford. toire,1.04: 5-6. Gowrgrr,I. A. J.,Hrocrs, R. E. M., LRw, I. A. et PERRy,C., t986. Radiocarbondates from the Dunurs, G. et Dunurs[-LncnNnll ,1., L984.I^a aal- Oxford AMS system: Archaeometry Iéedu Ruisseaudu Fond desHaies. Grottes des datelist4. (2) Sarrasins.Marcinelle. Archaeometry,28 : 206-22L. GowrETT,J. A.1., Hrocrs, R. E. M., Law, I. A. et Dunurs, G. et Dusuts-LEcENTTL,J., Lggg.I-a sepul- PEnRY,C., L987.Radiocarbon dates ture mésolithiquede Loueraal.9000 An* Col- from the Oxford AMS system : Archaeometry lection S.A.R.C.,Service Archéologique de la datelist 5. Archaeometry,29 (1) : 125-155. Région de Charleroi a.s.b.l.,Marcinelle. Hnocus, R. E. M., HousLEy, R. A., LAw, DuoAy, H., L976.Les sépulturesdes Hommes du I. A., PERRy,C. et Gowrsrr,I. A. 1987. Mésolithique. In: or. LuMruy, H. (dir.), La 1., Radio- carbon dates from the Préhistoire I. I. Lesciailisations paléo- Oxford AMS system: française. Archaeometrydatelist 6. Archaeometry,2g lithiqueset mésolithiquesde Ia France,Paris: (2): 734-737. 289-306. HrocES, R. E. M., HousLEy, R. A., LAw, I. A. et Étoy, L. et ]aoIru, 1., tgg4. L'industrie lithique du BRoNK,C. R., L989.Radiocarbon Petit Ri à Malonne (Namur, Belgique).An- dates from the Oxford AMS system thropologieet Préhistoire,105: 83-86. : Archaeometrydate- list 9. Archaeometry,Sl (2) :207-234. Év1ru,J., MaruEN, G. et PacHIAUDI,Ch., LIZB. HEocrs, R. E. M., LRw, I. A., BnoNK, C. R. et Lyon nafural radiocarbon measurements HousrEy, R.A., L989.The Oxford accelerator Vm. Radiocarbon,2l(3) : 405-452. mass spectrometry facility: technical deve- FoRTIN,Ph., Évru., J. et OnERLrrrr,Chr., 1994.Ré- lopments in routine dating. Archaeometry,3\ ouverture de la Banque Nationale de Don- (2):99-IL3. néesRadiocarbone du Laboratoirede Radio- Hnocrs, R. E. M., HousLEy,R. A., BRoruK,C. R. et carbonede Lyon. Bulletin de Ia SociétéPréhis- vAN KLINKEN,G. I., 1990.Radiocarbon dates toriqueFrançaise,91 (3), L78. from the Oxford AMS system: Archaeometry GAMBIE&D. et HouEr, F., L993.France. Upper datelist I'J...Archaeometry, 52 (2) :2Ll-237. Palaeolithic. In: ORBAN,R. ef al. (êd.),Homi- HrncES,R. E. M., HousLEy,R. A., BnoNK,C. R. et nid remains.An up-date.Supplément à An- vAN KLINKEN,G. I., 199t. Radiocarbondates thropologie et Préhistoire, 3. from the Oxford AMS system : Archaeometry GoB, A., 1990. Chronologiedu Mésolithiqueen datelist13. Archaeometry,33 (2) :137-138. 14C. Europe.Atlas des dates Université de HEDGrs, R. E. M., Houstey, R. A., Bnorur Liège, Travaux publiés par le Centre Infor- f{AMSEy,C. et vAN KLTNKEN,G. I., 1993.Ra- matique de Philosophie et Lettres, Série diocarbon dates from the Oxford AMS sys- , fasc. t, tem: Archaeometrydatelist 1.6.Archaeometry, Liège. 35 (1):1,47-t67.

GoB,A., t99L. The early Postglacialoccupation of HrocEs, R. E. M. et vAN KLTNKEN,G. I., L992.A the southem part of the North SeaBasin. In : review of current approaches in the pre- BAntoN, N., RourRTS,A. J. et RoE, D. A. treatment of bone f.or radiocarbondating by (éd.), The Late GIaciaIin north-westEurope: AMS. Radiocarbon,34 (3) (= Proceedingsof the humanadaptation and ntaironmentalchange at 14 th Int ernationalRadio carb on Conference, T uc- the end tf the Pleistocene, Council for son,Arizona) : 279-291. 82 Ivan Jenw et Michel CeRPgrrlnun jlcont, R., 1991. The Creswellian, Creswell and land-Atsebacht. Bulletin de la SociétéPréhis- Cheddar. ln : BARToN,N., Ronrnrs, A. f. et toriqueLuxembourgeoise,lS / 1993: 1.3-L9. RoE,D. A. (éd.), TheLate Glacial in north-west SrruNcs& Chr. 8., 1986.Direct dates for the fossil Europe: human adaptationand enaironmental hominid record. In: GowlErr, A. et changeat the end of the Pleistocene,Council for J. I. HEoGES,R. E. M. (éd.), ArchaeologicalResults British Archaeology Research Report, 77, AcceleratorDating. Oxford University Londres: 128-L40. fro* Committee for Archaeology,Monograph 1.L, Jeunrl, I., ORgaN, R., TwrcssilMANN, Fr., CAn- Oxford:45-50. PENTIER,M. et ÉloY, L., 1995.La sépulture mésolithique du Petit Ri à Malonne (Namur). SrruNcr& Chr. 8., 1990.British Isles and Eastern /n : OnnAN,R. et al. (éd.), Hominid In : PrumER,I. et CoRBIAU,M.-H. (éd.), Troi' Germany. sièmejournée d'archéologie namuroise. Actes 3, remains.An up-dafe.Supplément à Anthropo- Namur:35-38. Iogieet Préhistoire,3:1.-40. (éd.), MattucNt, F., GtACoBIttl, G. et FAannt, P. F., SrurvER,M., LoNc, A. et KRA, R. S. 1993. 1988.Italy. In : OnseN, R. et aI. (éd.),Hominid Calibration1993. Radiocarbon, 35 (1). remains.An up-date.Supplément à Anthro- TwrcsserMANN,F., 7979.Populations préhistori- pologieet Préhistoire,'J... ques, historiques et actuellesde la Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg. In: MRruuINo, G., 1975.Appunti per un Parco sPe- leoarcheologicoai Pitrazzi. La Grotta della ScHwtosrzKY, I. (éd.), Rassengeschichteder Molara. SiciliaArcheologica, 8 : 47-56. Menschheit.Europa V : Schweiz,Deutschland, Belgien unJ Luxemburg, Niederlande,Mùn- Messnt, C1.,1993.Les dolmens. Sociétés néolithiques chen-Wien:103-146. et pratiquesfunéraires. Les sépultures collectiaes d'Europe occidentale.Editions Errance, Col- TwEssgLMANN,F. et OngAN,R., 1994.Ossements lection des Hespérides,Paris. humains découverts dans Ie massif rocheux du Petit Ri à Malonne (province de Namur, A., McGovERN,B. et LAwN, 8., MuurgNIcRAcHT, Belgique). Anthropologieet Préhistoire,105: 198L. Universig of Pennsylvania Radiocar- 93-125. bon DatesXXI. Radiocarbon,zS(2) :227-240. ULLrucH,H., L990.Eastern Germany. In : ORBAN, NrwEtL, R. R., CoTsTRNDSE-WESTERMANN,T. S. R. ef al. (éd.), Hominid remains.An up-date. et MEIKLEIoHN,Chr., 1979.The SkeletalRe- Supplément à Anthropologieet Préhistoire,3: mains of Mesolithic Man in Western Europe : 41,-69. an Evaluative Catalogue. lournal of Human I (1) : L-228, i-v. Eoolution, vAN DERPLICHT, 1., L992. The New Groningen lac g4 OAKLEv,K. P., CeNarggLL,B. G. et MoLLESoN,T. Dutu Base.Radiocarbon, (3) (= Proiee- I., L97"1..Catalogue of FossilHominids. Part lI: dings of the 1.4th lnternational Radiocarbon Europe. Trustees of the British Museum Conference,Tucsln, Arizona) : 493-499. (Natural History), Londres. Vocrt, I. C. et WereRsoLK,H. T., t972. Gronin- SPIER,F.,1994. Datation radiométrique par la mé- gen radiocarbondates X. Radiocarbon,14:6- thode AMS du crâne humain de I'abri Reu- 110.

Adressedes auteurs:

M. CanpENTIER rue A. Bury, 125 8-6534 Gozée(Belgique)

I. |aoru Institut royal des Sciencesnaturelles de Belgique Anthropologie & Préhistoire rue Vautier,29 8-1040 Bruxelles(Betgique)

Manuscrit reçu le 23 avril t995