Samedi 15 Novembre 2014 Michael Nyman | War Work 2014Samedi 15 Novembre
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Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Samedi 15 novembre 2014 Michael Nyman | War Work 2014 Samedi 15 novembre | | War Work | War Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Michael Nyman Cycle Guerre et Paix II 2014 est l’année du centenaire de la Première Guerre mondiale. De Georges Aperghis à Olga Neuwirth ou Michael Nyman, le travail de mémoire des compositeurs d’aujourd’hui rencontre le témoignage de ceux d’hier, comme Debussy ou Stravinski. Quand Philippe Schœller dit sa « grande joie » de « composer avec Abel Gance », il fait référence au film J’accuse (1919), inspiré de l’article de Zola. Un film pacifiste dans lequel l’accusée est la guerre elle-même. Philippe Schœller cherche à forger une « alliance de l’œil et de l’oreille » pour ce ciné-concert le 8 novembre. Trois chœurs participent à la création Body of Songs le 9 novembre. À l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, douze compositeurs ont chacun imaginé une œuvre chorale sur le thème des conflits et de la paix, proposant ainsi des créations depuis la réécriture d’une cantate de Bach jusqu’à la mise en musique de correspondances durant la Première Guerre mondiale, en passant par des poèmes ou par la messe catholique. Après Lost Highway, un vidéo-opéra d’après David Lynch, Olga Neuwirth accompagne un cinéaste de l’époque du muet avec une partition nouvelle (A Film Music War Requiem) lors du ciné-concert du 10 novembre. Plaidoyer pacifiste, Maudite soit la guerre (Alfred Machin, 1914) met en scène un amour impossible dans le contexte d’une guerre. Si la production de Debussy pendant la guerre est placée sous le signe du patriotisme, les deux livres des Études ne font signe vers aucun autre contexte que celui du piano. Jean-François Heisser, le 11 novembre, fait graviter autour de ce compositeur ses prédécesseurs – d’Indy, Saint-Saëns –, mais aussi un aperçu de ce qui vient après avec Stravinski. Dans l’Histoire du soldat, interprétée le 12 novembre par l’Ensemble Ictus, Stravinski joue avec des airs de marche, le violon du soldat, alterne tango, valse… À cette partition répond Le Soldat inconnu de Georges Aperghis, une création évoquant la construction de la tour de Babel. Avec ses quarts de tons, l’écriture musicale reflète l’absurdité de la guerre. Caisse à savons ou à munitions pour construire un violoncelle, xylophones faits de bouteilles… tels étaient les instruments fabriqués par les poilus. Serge Hureau et son équipe auront reproduit ces instruments et retrouvé ces répertoires pour leur rendre hommage dans le décor de camouflage qui s’impose (14 novembre). Michael Nyman, connu au cinéma avec son mélange de minimalisme, d’emprunts au langage classique et de textures rock, présente le 15 novembre son War Work, vaste fresque visuelle et musicale écrite pour le centenaire de la Première Guerre mondiale. Cette œuvre s’appuie sur des archives d’époque en faisant allusion au mouvement Dada. Le 16 novembre, ce sont des conflits historiques qui résonnent dans les œuvres que dirige Thomas Zehetmair à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris. On entend la Première Guerre mondiale dans In memoriam mortuorum de Théodore Dubois et les guerres napoléoniennes à l’arrière-plan de la Symphonie n° 3 de Beethoven. Si le Concerto pour piano en sol majeur de Ravel est d’un brio plus serein, l’œuvre de Philippe Manoury promet d’explorer d’autres résonances du genre de la marche funèbre (Trauermärsche). Pour écrire le texte qui accompagne la musique d’Olivier Dejours dans Le Chant du cavalier bleu le 17 novembre, la philosophe Élisabeth de Fontenay s’est plongée dans la correspondance du peintre allemand Franz Marc, volontaire durant la Grande Guerre. Le long des lignes ennemies, la chevauchée de ce dernier devient l’allégorie des temps nouveaux. DU MERCREDI 26 MARS AU MARDI 8 AVRIL DU SAMEDI 8 AU LUNDI 17 NOVEMBRE SAMEDI 8 NOVEMBRE – 20H MARDI 11 NOVEMBRE – 20H SAMEDI 15 NOVEMBRE – 20H SALLE PLEYEL CINÉ-CONCERT CINÉ-CONCERT Vincent d’Indy Poème des montagnes War Work J’accuse, Film d’Abel Gance Camille Saint-Saëns Musique et film de Michael Nyman Musique de Philippe Schœller Trois Études Michael Nyman Band Claude Debussy Michael Nyman, direction, piano Orchestre Philharmonique Études pour les agréments Hilary Summers, contralto de Radio France Pièce pour l’œuvre du « Vêtement du blessé » Frank Strobel, direction Étude pour les sonorités opposées Gilbert Nouno, réalisation Jacques Ibert DIMANCHE 16 NOVEMBRE – 16H30 informatique musicale Ircam Le vent dans les ruines (en Champagne) Igor Stravinski Théodore Dubois Piano-Rag-Music In memoriam mortuorum DIMANCHE 9 NOVEMBRE – 16H30 Maurice Ravel Maurice Ravel Sonatine Concerto pour piano en sol majeur Body of songs Philippe Manoury Jean-François Heisser, piano Trauermärsche (création) Créations de Daniel Moreira, Grégory Ludwig van Beethoven D’Hoop, Leonard Evers, Marc Timón, Symphonie no 3 « Eroica » Nicolas Tzortzis, Stefan Johannes MERCREDI 12 NOVEMBRE – 20H Hanke, Dai Fujikura, Emily Hall, Orchestre de chambre de Paris Andrea Tarrodi, Judit Varga, Georges Aperghis Thomas Zehetmair, direction Catherine Kontz, Máté Bella. Le Soldat inconnu Benjamin Grosvenor, piano Igor Stravinski Sequenza 9.3 L’Histoire du soldat Catherine Simonpietri, chef de chœur LUNDI 17 NOVEMBRE – 20H Le Jeune Chœur de Paris Ictus Henri Chalet, chef de chœur Georges-Elie Octors, direction, Le Chant du cavalier bleu, mélodrame Chœur de l’Orchestre de Paris percussions d’après les lettres du front de Franz Marc Lionel Sow, chef de chœur Lionel Peintre, récitant, baryton Chœur d’enfants de l’Orchestre de Paris Elisabeth de Fontenay, texte Edwin Baudo, Marie Deremble-Wauquiez, Olivier Dejours, musique Béatrice Warcollier, chefs de chœur VENDREDI 14 NOVEMBRE – 20H Didier Sandre, récitant Étudiants du Pôle Supérieur Michèle Scharapan, piano Paris-Boulogne-Billancourt Concert poilu, sur instruments d’infortune POUR EN SAVOIR PLUS… LUNDI 10 NOVEMBRE – 20H Élèves du Conservatoire de Paris CINÉ-CONCERT Olivier Hussenet, chant SAMEDI 15 NOVEMBRE – 11H30 Yannick Morzelle, chant Classic lab : La guerre dans la musique Marzena Komsta Serge Hureau, mise en scène Stelfer Cyrille Lehn, François Marillier, SAMEDI 15 NOVEMBRE – 16H30 Lionel Privat, Fabien Touchard, Conférence et table ronde : Composer Maudite soit la guerre, arrangements pendant la Grande Guerre film d’Alfred Machin Dimanche 16 novembre 2014 – 11h Olga Neuwirth Café musique : Le Concerto pour piano A Film Music War Requiem en sol majeur de Maurice Ravel Ensemble 2e2m Pierre Roullier, direction 4 SAMEDI 15 NOVEMBRE 2014 – 20H Salle des concerts Michael Nyman War Work (création) Michael Nyman, direction, piano Michael Nyman Band Hilary Summers, contralto Avec le soutien de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale. Ce ciné-concert est déconseillé aux enfants de moins de 12 ans. Fin du concert vers 21h30. 5 Michael Nyman (1944) War Work: Eight Songs with Film Composition : 2014. Création : le 1er octobre 2014 à La Comète, Châlons-en-Champagne, dans le cadre du Festival War on Screen. Effectif : 2 violons, alto, violoncelle, guitare basse – 3 saxophones, cor – trombone basse, trompette. Commande : Cité de la musique ; La Comète, Châlons-en-Champagne ; L’Arsenal, Metz ; Köln Musik – Kölner Philharmonie et The Palace of Arts Budapest. Durée : environ 65 minutes. Les Eight Songs forment avant tout un cycle de mélodies divisé en deux groupes de quatre : le premier précédé de quatre mouvements instrumentaux et le second de six. Les textes ont été écrits par des poètes de la Première Guerre mondiale lesquels, excepté le peintre et poète anglais David Bomberg, ont tous perdu leur vie durant le conflit. Les mélodies ont pour point de départ le titre d’une série de poèmes du poète français Gaston de Ruyter (abattu dans son avion le 7 octobre 1918) : Chansons vieilles sur d’autres airs. Ces « chansons vieilles » sont des poèmes de poètes anglais, français, allemands et hongrois (tous chantés dans leur langue originale à part Csak egy éjszkára) et les « autres airs » sont de compositeurs anglais, français, allemands, austro-hongrois, polonais et italien des XVIIe et XIXe siècles : Chanson 1 : August Stramm (1874-1915) : Urtod – Rossini : Petite Messe solennelle (Kyrie). Chanson 2 : David Bomberg (1890-1957) : What’s left of the Soldier-Man – Beethoven : Concerto pour violon (deuxième mouvement). Chanson 3 : Ernst Stadler (1883-1914) : Kinder vor einem Londoner Armenspeisehaus – Orlando Gibbons : Pavane et Gaillarde The Lord of Salisbury. Chanson 4 : August Stramm : Haidekampf – Schubert : Sonate no 15 en si bémol majeur (deuxième mouvement). Chanson 5 : Guillaume Apollinaire (1880-1918) : L’Adieu du cavalier – John Bull : Bull’s Good Night. Chanson 6 : Géza Gyóni (1884-1917) : For Just One Night (Csak egy éjszkára, traduction anglaise de Watson Kirkconnell) – Chopin : Prélude no 15 en ré bémol majeur (section centrale). Chanson 7 : Isaac Rosenberg (1890-1918) : Louse Hunting – César Franck : Sonate pour violon no 1 en la majeur (premier mouvement). Chanson 8 : Alfred Lichtenstein (1889-1914) : Abschied – Schubert : Sonate no 15 en si bémol majeur (deuxième mouvement). 6 Le « film » a été principalement conçu à partir de séquences sélectionnées dans les archives filmées françaises, allemandes et américaines de la Première Guerre Mondiale accessibles (financièrement parlant) pour mon éditeur Max Pugh et moi-même. On peut y voir deux références de taille mais l’œuvre n’est réductible à aucune d’elles. Tout d’abord, lorsque j’ai visionné les films d’archives pour la première fois, je me suis immédiatement et inévitablement rappelé les films muets des années 20 pour lesquels j’avais composé de la musique – après tout, Manhatta de Paul Strand et La Sixième Partie du monde de Dziga Vertov, sans parler du Cuirassé Potemkine, ont été tournés moins de dix ans après une bonne partie de ces images de guerre.