Les dynamiques du Pays de l’Occitane et des Monts d’ en quelques chiffres (V3)

Avril 2014

Contexte

2013 est une année charnière au terme de laquelle les Conventions territoriales des Pays (engagées avec l’Etat et la Région Limousin) ainsi que les programmes européens Leader 2007-2013 (engagés avec l’Union européenne) se concluront, avant de laisser place à de nouvelles générations de programmes de développement territorial sur la période 2014-2020. A ce titre, les Pays limousins sont amenés à réviser leur stratégie de développement à l’horizon 2020 en associant de prés les acteurs locaux. Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac a débuté ses travaux au début de deuxième semestre 2013. Ces derniers se poursuivront tout au long de l’année 2014. Dans le cadre de cette démarche, une analyse du fonctionnement du territoire, de ses relations avec les territoires voisins (notamment avec l’agglomération de ) et de son évolution périurbaine est apparue comme nécessaire. Aussi, une attention particulière est portée aux mobilités de la population qui animent et structurent le territoire. Celles-ci évoluent rapidement sous l’impulsion de l’attractivité grandissante de Limoges et de son agglomération et de l’effet A20 qui place le nord du territoire à seulement 20 minutes de la capitale régionale. Ces mobilités ont pour conséquence des besoins se renouvelant régulièrement en matière de services, de loisirs, d’espace, d’infrastructures…, de nouvelles habitudes de consommation… De fait elles supposent une adaptation permanente des territoires, conditionnent fortement leur organisation et fonctionnalité (résidentielle, productive…) et impliquent des relations urbain- rural. Une étude sur les flux de population et moteurs de développement du territoire a donc été réalisée en février 2014 par le Cabinet Olivier Portier Consultant (OPC). Elle constitue la « colonne vertébrale » des réflexions qui sont actuellement menées en vue de la planification de la stratégie de développement 2014-2020 du Pays et du prochain programme Leader.

A noter que les réflexions du Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac sont menées en partenariat avec le Pays Monts et Barrages, selon une méthodologie et un calendrier communs, en perspective d’un éventuel programme Leader partagé.

Par ailleurs, tout au long de leurs réflexions, les deux territoires se font accompagner par Mairie Conseils et le Collectif Ville Campagne, dans le cadre d’une démarche expérimentale visant à aider les élus à réfléchir à leur contexte urbain/rural et à analyser de manière nouvelle les liens infra territoriaux (ville/campagne, entre les communautés de communes membres…) pour ensuite leur permettre d’identifier des enjeux et des orientations stratégiques et opérationnelles »

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Le présent document expose de manière non exhaustive le fonctionnement du Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en tant que territoire, comment il vit, comment il évolue, ainsi que les différents enjeux qui en découlent. Il a vocation à être mis en parallèle avec l’étude sur les flux de population afin d’identifier les impacts générés par ces flux sur le territoire ainsi qu’avec l’enquête menée en juillet 2013 auprès des élus locaux dans le but de solliciter leur « ressenti » sur les dynamiques qui animent leur commune.

Enfin, il est possible que le périmètre du Pays intègre la Communauté de Communes Aurence et Glane Développement (AGD) dans un proche avenir. Dans cette hypothèse, le présent document analyse de manière succincte des données statistiques de la Communauté de Communes.

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Une démographie stimulée par le desserrement de l’agglomération de Limoges

Une population globalement faible mais croissante et inégalement répartie sur le territoire …

Répartition démographique

En 2011, le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac comptait 20 635 habitants (29 366 habitants avec AGD), soit 11 250 habitants sur MAVAT1, 9 115 habitants sur Porte d’Occitanie et 8 731 habitants sur AGD. Sa densité démographique moyenne de 42 habitants au km² est équivalente à celle de la région Limousin (43 hab / km²) mais est très inférieure à celle de la métropolitaine (114 hab / km²). Le territoire est donc faiblement peuplé et dispose des caractéristiques démographiques d’un territoire rural. Les communes localisées au sud du Pays, à proximité de Limoges, ou le long de l’autoroute A20 (ou de la RN 147 pour les communes d’AGD) sont celles qui concentrent le plus de population, contrairement aux communes situées à l’est et sur les reliefs.

1 Communauté de communes Monts d’Ambazac et Val du Taurion

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Les communes les plus peuplées sont : tout d’abord les deux bassins de vie et pôles structurants du Pays, Ambazac (5 555 habitants) et Bessines (2 833 habitants), puis Saint-Priest-Taurion (2 807 habitants). Viennent ensuite (1 746 habitants) et Razès (1 134 habitants). Quant aux autres communes leur population se situe en dessous des 1 000 habitants. S’agissant des communes d’AGD, les plus peuplées sont celles dont la fonction résidentielle est la plus forte du fait de la proximité de Limoges : (1 880 habitants), Saint-Jouvent (1 627 habitants) et (1 616 habitants). La commune et bassin de vie de ne compte que 1 577 habitants. Les autres communes de l’intercommunalité sont beaucoup plus petites puisqu’elles comportent moins de 800 habitants.

… mais une population qui augmente grâce à l’arrivée de nouveaux habitants …

Démographie 1975 1982 1990 1999 2009 2010 2011 Evolution Source Insee 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2010 1990-2010

TOTAL MAVAT 8 522 9 581 10 001 10 139 11 286 11 454 11 520 12,43% 4,38% 1,38% 12,97% 14,53% TOTAL Porte d'Occitanie 9 547 9 219 8 908 8 565 9 152 9 065 9 115 -3,44% -3,37% -3,85% 5,84% 1,76% TOTAL PALOMA 18 069 18 800 18 909 18 704 20 438 20 519 20 635 4,05% 0,58% -1,08% 9,70% 8,51% TOTAL AGD 5 514 6 304 7 268 7 665 8 581 8 690 8 731 14,33% 15,29% 5,46% 13,37% 11,95% 2 012 Haute-Vienne 352 149 355 737 353 593 353 826 374 849 376 191 376 058 377 943 1,02% -0,60% 0,07% 6,32% 6,39% Limousin 738 726 737 153 722 850 710 792 741 785 742 771 741 072 746 230 -0,21% -1,94% -1,67% 4,50% 2,76% Territoire national 53 764 064 55 569 542 58 040 659 60 151 239 64 304 500 3,36% 4,45% 3,64% -100,00% -100,00%

Evolution de la population entre 1975 et 2010 Evolution de la population entre 1975 et 2010 (base 100) Sources : INSEE Sources : INSEE 20%

160 15% 140 10% 1975-1982 120 1982-1990 5% 100 1990-1999 80 0% 1999-2010

60 -5% 1975 1982 1990 1999 2010 TOTAL MAVAT TOTAL Porte TOTAL PALOMA TOTAL AGD d'Occitanie

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Evolution du solde migratoire apparent (en nbre d'habitants) Sources : INSEE 2 500

2 000

1 500

1 000

500

0 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2009

Solde naturel

Evolution du solde naturel (en nbre d'habitants) Sources : INSEE 200

0

-200

-400

-600 -800 -1 000 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2009

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Dans son ensemble, la population du Pays augmente régulièrement depuis une 40aine d’années (+14 % entre 1975 et 2011), malgré un léger fléchissement entre 1990 et 1999 (-1%) du à un Avis des élus locaux (enquête de juillet 2013) solde migratoire qui n’a pas suffi à compenser un solde naturel négatif. Cette tendance s’est Interrogés en juillet 2013, à l’occasion d’une enquête, les élus locaux nettement accélérée au début des années 2000 (+10 % entre 1999 et 2011, soit +1931 se sont accordés à souligner que les nouveaux habitants s’installent habitants), bien plus que l’évolution démographique du Limousin sur la même période (+4 %) ou sur le territoire du fait du coût accessible du foncier et de encore de la Haute-Vienne (+6 %). l’immobilier et de la qualité de vie locale, pour les plus jeunes, ou Cette évolution démographique concerne principalement les communes de MAVAT (+13 % en 10 encore, d’attaches familiales et de la qualité du cadre de vie, pour les ans, soit +1381 habitants) et notamment Ambazac, Saint-Sylvestre, Saint-Priest-Taurion et Saint- retraités. Laurent-les-Eglises. Par ailleurs, ils estiment que la croissance démographique que En revanche, Porte d’Occitanie a connu une baisse régulière et modérée de sa population entre connaît actuellement leur commune se poursuivra dans les années à 1975 et 1999 (-10 %, soit -982 habitants) avant d’amorcer un regain démographique depuis une venir du fait de l’allongement de la durée de vie et de l’attractivité de dizaine d’années (+6 %, soit +550 habitants). Ses communes les plus attractives sont leur commune. Compreignac et Razès alors que Bersac-sur-Rivalier, Saint-Léger-la-Montagne, Saint-Sulpice- Laurière et Laurière voient leur démographie diminuer depuis une décennie au moins. Notons que la commune de Bessines, après avoir perdu de la population dans les années 80 et 90, peine à atteindre le seuil des 3000 habitants dépassé en 1968 et 1982. S’agissant d’AGD, sa démographie progresse nettement depuis les années 1970 (+58 %, soit Zoom sur la démographie du SCOT d’ici à 2030 +3217 habitants), notamment sur les communes de Chaptelat, Saint-Jouvent et Nieul. La D’après le Focal INSEE Limousin « Territoire du SCOT de commune de Nantiat, malgré son « statut » de bassin de vie perd des habitants depuis le début l’agglomération de Limoges : enjeux d’un développement maitrisé et des années 2000 (-1,6 %, soit -44 habitants). partagé » - n°97 – avril 2014 Si les dernières tendances démographiques se poursuivaient, le SCoT Cette croissance démographique trouve ses raisons principales dans le solde migratoire positif continuerait de gagner des habitants. À l’horizon 2030, il compterait du Pays (et d’AGD) compensant très largement son solde naturel négatif. Ces résultats ainsi 25 000 personnes de plus qu’en 2010. Ce dynamisme serait démontrent l’attractivité du territoire, notamment sa partie sud et ses franges longeant l’A20 supérieur à celui du référentiel. L’excédent migratoire en resterait le (et la N141 pour AGD), sous l’effet du desserrement régulier de l’agglomération de Limoges. A principal moteur. Le pôle urbain (Limoges + communes de la 1ère couronne) noter qu’à ce jour, la quasi-totalité des communes du Pays appartiennent à l’aire urbaine de gagnerait de la population, mais le reste du territoire serait encore plus Limoges, à l’exception de Bessines, et . Quant à AGD, l’intégralité de son concerné. D’ici à 2030, la population hors de l’unité urbaine territoire fait partie de cette aire urbaine. augmenterait de 21 %. Cette croissance serait quatre fois plus élevée que dans le pôle. Elle génèrerait aussi une augmentation des besoins Au regard des projections démographiques de l’INSEE d’ici à 2030, la population du territoire fonciers destinés à l’urbanisation et conforterait la présence d’un devrait continuer à augmenter au cours de la prochaine décennie. ensemble de services dans les communes concernées.

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… et une population relativement jeune

Répartition de la population par tranches d'âge (2009)

Sources : INSEE 60% < 20 ans 40%

20-64 ans 20%

65 ans et + 0%

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Evolution de la population par Evolution de la population par Evolution de la population par tranches d'âge sur Porte d'Occitanie tranches d'âge sur PALOMA tranches d'âge sur MAVAT Sources : INSEE Sources : INSEE Sources : INSEE 100% 100% 100%

80% 80% 80%

60% 60% 60% 40% 40% 40%

20% 20% 20%

0% 0% 0% 1975 1982 1990 1999 2010 1975 1982 1990 1999 2010 1975 1982 1990 1999 2010

Globalement, comparativement à l’échelle régionale la population du Pays est plutôt jeune : en Avis des élus locaux (enquête de juillet 2013) 2010, 23 % avait moins de 20 ans, et 20 % avait 65 ans et plus. Cette répartition est sensiblement la même sur MAVAT et AGD, à l’image de la tendance départementale. Néanmoins, Porte 60 % des élus enquêtés estiment que la tendance démographique de d’Occitanie comporte un pourcentage un peu plus important de personnes âgées de 65 ans est leur commune s’orientera vers un rajeunissement du fait de leurs plus (23%) que de personnes âgées de moins de 20 ans (21%). C’est également le cas à l’échelle disponibilités foncières destinées à la construction de nouveaux régionale. pavillons, du turn-over des propriétaires de logements et de Au cours des 10 dernières années, la part des plus de 60 ans a sensiblement diminué (et l’attractivité de leur territoire. augmenté sur AGD), de même pour la part des moins de 30 ans. Les tranches d’âges extrêmes 27 % des élus interrogés pensent que la moyenne d’âge de la de la population du Pays s’équilibrent donc, traduisant ainsi une augmentation de la tranche population de leur commune se maintiendra dans les années à venir active des 30 – 60 ans, ce qui pourrait présager un vieillissement démographique dans les du fait d’un manque de terrains constructibles freinant les nouvelles prochaines années si les tendances migratoires venaient à régresser. installations et d’un brassage des occupants de logements locatifs (sociaux principalement). Les personnes âgées de plus de 65 ans, soit les retraités, résident majoritairement au nord-est 13 % des élus rencontrés pressentent un vieillissement du Pays et au nord d’AGD alors que les moins de 20 ans et les actifs occupent davantage les démographique sur leur commune du à l’allongement de la durée de zones les plus au sud et le long de l’A20. vie.

Zoom sur la démographie du SCOT d’ici à 2030 D’après le Focal INSEE Limousin « Territoire du SCOT de l’agglomération de Limoges : enjeux d’un développement maitrisé et partagé » - n°97 – avril 2014 Inéluctablement et comme partout en France, le vieillissement de la population se poursuivrait à l’horizon 2030 avec l’arrivée aux grands âges des générations nées après- guerre et l’allongement de l’espérance de vie. La population des seniors âgée de 60 ans et plus augmenterait d’un tiers, sept points de moins cependant que dans le référentiel. En 2030, elle rassemblerait 87 000 personnes, soit 30 % des habitants du SCoT. Le vieillissement serait plus rapide dans les communes situées hors du pôle urbain ère (Limoges + communes de la 1 couronne) : le nombre de personnes de 75 ans et plus pourrait augmenter de 60 %, 17 points de plus que dans le pôle. S’il pose à terme la question de la prise en charge de la dépendance, ce phénomène constitue aussi une opportunité de développement autour de l’économie du « bien vieillir » en maintenant, voire en augmentant l’offre de services auprès des populations concernées.

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Une population majoritairement composée de ménages sans enfants

Quelques définitions préalables au sens de l’INSEE : Un ménage, au sens du recensement de la population, désigne l'ensemble des personnes qui partagent la même résidence principale, sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté. Un ménage peut être constitué d'une seule personne. Il y a égalité entre le nombre de ménages et le nombre de résidences principales. Les personnes vivant dans des habitations mobiles, les mariniers, les sans-abris, et les personnes vivant en communauté (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidences universitaires, maisons de détention...) sont considérées comme vivant hors ménage. Une famille est la partie d'un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée : - soit d'un couple vivant au sein du ménage, avec le cas échéant son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage ; - soit d'un adulte avec son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage (famille monoparentale). Pour qu'une personne soit enfant d'une famille, elle doit être célibataire et ne pas avoir de conjoint ou d'enfant faisant partie du même ménage. Un ménage peut comprendre zéro, une ou plusieurs familles. Les familles sont réparties selon le nombre d'enfants de moins de 25 ans vivant dans le même logement. Ainsi, si la famille (ou le couple) n'a que des enfants de 25 ans ou plus vivant dans le même logement, la famille (ou le couple) sera considéré(e) comme n'ayant aucun enfant.

En 2009, le Pays comptait 8 810 ménages (3 521 sur AGD) et plus de 6 000 familles (2 620 sur AGD). Ce nombre a augmenté de 15 % entre 1999 et 2009 (+20 % sur AGD). Tout comme aux échelles régionales et départementales, ce sont majoritairement des ménages avec famille (70 % des ménages) composés notamment de couples sans enfants (33 % des ménages) et de couples avec enfants (31 % des ménages) Cette répartition est sensiblement la même pour les trois Communautés de communes étudiées. Composition des ménages en 2009 Notons que depuis 1999, le nombre de couples sans enfants a augmenté (+5 % des ménages) Sources : INSEE

majoritairement sur MAVAT (+8 % des ménages). La tendance est similaire sur AGD (+9 % des 35% ménages). Parmi ces couples sans enfants se trouvent de jeunes couples actifs en âge d’avoir des 30% enfants (ce qui pourrait encourager la natalité locale) et des couples ayant des enfants de plus de 25 25% ans résidant encore ou pas au domicile parental. 20% 15% Parallèlement, le nombre de couples avec enfants a diminué sur la même période (-9 % des ménages 10% à l’échelle du Pays) principalement sur MAVAT (-13 % des ménages), de même sur AGD (-17 % des 5% ménages). 0% MAVAT PO PALOMA AGD En 2009, le nombre de ménages d’une personne représentait un tiers des ménages du Pays (29 %) notamment sur Porte d’Occitanie (31 %) où le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans est le Ménages d'une personne Autres ménages sans famille Couples sans enfant plus important. Sur AGD, le nombre de personnes seules atteignait 24 % la même année. Couples avec enfant(s) Familles monoparentales Globalement, ce nombre a augmenté depuis 1999 (+7 % sur le Pays et +9 % sur AGD). Ce sont les femmes seules qui sont légèrement plus nombreuses (15 %) que les hommes seuls (13 %), mais entre 1999 et 2009 l’évolution d’hommes seuls a évolué de +15 % à l’échelle du Pays (contre +1 % pour les femmes seules), notamment sur MAVAT (+20 %). Sur AGD le nombre de femmes seules a progressé de 15 % sur la même période. L’interprétation de ces chiffres est à nuancer car ils comptabilisent aussi bien des personnes seules âgées que des jeunes de plus de 25 ans résidant encore chez leurs parents.

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Enfin, Pour ce qui est des familles monoparentales, elles ne représentaient que 6 % du nombre de ménages du Pays et d’AGD en 2009 et leur nombre a diminué au cours des dix dernières années (-4 % des ménages du Pays) principalement sur Porte d’Occitanie (- 15 %) alors qu’il a légèrement augmenté sur MAVAT (+5 %) et sur AGD (+20 %) Il semblerait donc que ces familles se rapprochent de Limoges.

Une représentation notable des ouvriers, des employés et des professions intermédiaires

Répartition de la population de 15 ou plus par catégorie socio Evolution de la population de 15 ans ou plus par professionnelle (2009) catégorie socioprofessionnelle entre 1999 et 2009 sur le Pays de l'Occitane Sources : INSEE

Sources : INSEE 5 000 5 000 4 000 4 000 3 000 1999 3 000 2009 2 000 2 000

1 000 1 000

0

0

Ouvriers

Retraités

Employés

Ouvriers

Employés Retraités

d’entreprise

d’entreprise

professionnelle

Cadresprofessions et

Autrespersonnes sans

Cadresprofessions et professionnelle activité

Agriculteursexploitants

Autrespersonnes sans

activité

Agriculteursexploitants

intellectuellessupérieures

Professionsintermédiaires

intellectuellessupérieures

Professionsintermédiaires

Artisans,commerçants, chefs

Artisans,commerçants, chefs

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Les catégories socio professionnelles les plus représentatives de la population de 15 ans et plus, à l’échelle du Pays, sont les employés1 (2619 personnes en 2009), puis les ouvriers2 (2418 personnes) et les professions intermédiaires3 (2229 personnes) Leur nombre a progressé (à l’exception des ouvriers sur MAVAT : -7 %) au cours des 10 dernières années, notamment pour ce qui concerne les professions intermédiaires (+51 % à l’échelle du Pays et + 38 % sur AGD) Les personnes sans activités professionnelles sont également nombreuses à l’échelle du Pays (2016 personnes en 2009) et notamment sur MAVAT (1259 personnes). Néanmoins, leur nombre recule de manière notoire depuis 1999 (-32 % au sein du Pays et -35 % sur AGD). Notons la faible représentativité des artisans, commerçants et chefs d’entreprise (571 sur le Pays en 2009 et 205 sur AGD) mais dont le nombre a sensiblement augmenté depuis 1999. Les agriculteurs exploitants sont peu nombreux (262 en 2009 sur le Pays et 116 sur AGD) et leur nombre régresse régulièrement sur le Pays (-10 % en 10 ans) alors qu’il a légèrement augmenté sur AGD (+9 % en 10 ans) Enfin, la part des cadres et professions intellectuelles supérieures est faiblement représentée (753 personnes sur le Pays et 339 personnes sur AGD) mais connaît une progression notable depuis une dizaine d’années notamment sur le Pays (+43 %)

Notons que cette répartition est sensiblement la même à l’échelle de la Haute-Vienne et du Limousin.

Pour effectuer un zoom sur les retraités, ces derniers sont relativement Composition de la population âgée de 15 ans et plus nombreux. Ils représentaient, en 2009, 1/3 de la population âgée de + 15 ans par type d'activité en 2009 du Pays (5208 personnes) et d’AGD (2134 personnes). C’est également le cas Sources : INSEE 6 000 en Haute-Vienne et plus largement en Limousin. Pour comparaison, ils sont de moitié moins nombreux que la population active sur les trois Communautés de communes. 5 000 En revanche, entre 1999 et 2009, leur nombre a augmenté de 18 % à l’échelle du Pays (+24 % sur MAVAT et +11 % sur Porte d’Occitanie) et de 30 % sur 4 000 Population active 1999 AGD. Une tendance au vieillissement démographique peut donc également Population active 2009 s’observer sur la partie sud du territoire. 3 000 Retraités 1999 Parallèlement, en 2009 l’INSEE a recensé moins de 1000 élèves et étudiants Retraités 2009 de + 15 ans sur le Pays (un peu moins de 400 sur AGD) et leur nombre a 2 000 Elèves, étudiants 1999 diminué de 24 % depuis 1999. Cette tendance est à relativiser puisque que le Elèves étudiants 2009 nombre de jeunes de moins de 15 ans a légèrement augmenté sur la même 1 000 période.

0 TOTAL MAVAT TOTAL Porte TOTAL AGD d'Occitanie

1 Salarié(e) qui travaille dans un bureau, une administration, un magasin, ou chez un particulier 2 Travailleur manuel salarié qui a une fonction de production dans l'entreprise 3 Enseignants, techniciens, professionnels de santé, travailleurs sociaux…

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Synthèse

Les données clefs  20 635 habitants (11 250 habitants sur MAVAT, 9 115 habitants sur Porte d’Occitanie),  Une population qui augmente régulièrement : + 14 % entre 1975 et 2011,  42 habitants / km²,  Concentration de la population sur les communes localisées au sud, à proximité de Limoges, et le long de l’A20,  Une population plutôt jeune à l’échelle régionale,  Augmentation de la tranche active des 30 - 60 ans,  Une projection INSEE à l’horizon 2030 prévoyant une augmentation et un vieillissement de la population,  8 810 ménages,  Les employés, ouvriers et professions intermédiaires sont les CSP les plus représentées au sein de la population locale âgée de +15 ans,  5 208 retraités.

Questionnements

 L’évolution forte de la population engendre une consommation de l’espace : quelles conséquences ? Quelles perspectives ?  L’évolution démographique contribue elle au développement du territoire ? Sous quelle forme ?  Veiller à l’équilibre des âges de la population, de leurs besoins et des services proposés.  L’évolution rapide des CSP peut elle être interprétée comme une mutation de l’économie du territoire ?  L‘évolution de la démographie induit de nouveaux besoins en terme de services, d’équipements, de loisirs… et de nouveaux modes de vie, mais comment y répondre durablement ? et comment assurer la pérennité des services et infrastructures mis en place ?

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Un parc de logements en progression

Un parc de logements qui augmente…

Nombre de logements 1975 1982 1990 1999 2009 2010 Evolution Composition du parc de logements en 2010 par territoire Source Insee 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2010 1990-2010 1975-2010 TOTAL MAVAT 3 878 4 669 4 904 5 076 5 728 5 809 20,40% 5,03% 3,51% 14,44% 18,45% 49,8% dont résidences principales 2 883 3 418 3 696 3 997 4 679 4 755 18,56% 8,13% 8,14% 18,96% 28,65% 64,9% Sources : INSEE dont résidences secondaires 681 858 741 707 631 633 25,99% -13,64% -4,59% -10,47% -14,57% -7,0% 100% dont vacants 314 393 467 372 418 420 25,16% 18,83% -20,34% 12,90% -10,06% 33,8% 80% TOTAL Porte d'Occitanie 4 901 5 063 5 134 5 181 5 662 5 648 3,31% 1,40% 0,92% 9,01% 10,01% 15,2% dont résidences principales 3 336 3 483 3 559 3 668 4 130 4 102 4,41% 2,18% 3,06% 11,83% 15,26% 23,0% 60% dont résidences secondaires 862 1 044 1 012 995 875 883 21,11% -3,07% -1,68% -11,26% -12,75% 2,4% dont vacants 703 536 563 518 657 662 -23,76% 5,04% -7,99% 27,80% 17,58% -5,8% Résidences principales 40% Résidences secondaires TOTAL PALOMA 8 779 9 732 10 038 10 257 11 390 11 457 10,86% 3,14% 2,18% 11,70% 14,14% 30,5% 20% dont résidences principales 6 219 6 901 7 255 7 665 8 809 8 857 10,97% 5,13% 5,65% 15,55% 22,08% 42,4% Vacants dont résidences secondaires 1 543 1 902 1 753 1 702 1 506 1 516 23,27% -7,83% -2,91% -10,93% -13,52% -1,7% 0% dont vacants 1 017 929 1 030 890 1 075 1 082 -8,65% 10,87% -13,59% 21,57% 5,05% 6,4%

TOTAL AGD 2 499 2 915 3 373 3 554 4 127 4 197 16,65% 15,71% 5,37% 18,09% 24,43% 67,9% dont résidences principales 1 828 2 210 2 622 2 936 3 521 3 569 20,90% 18,64% 11,98% 21,56% 36,12% 95,2% dont résidences secondaires 416 425 479 409 353 367 2,16% 12,71% -14,61% -10,27% -23,38% -11,8% dont vacants 255 280 272 209 253 260 9,80% -2,86% -23,16% 24,40% -4,41% 2,0%

Haute-Vienne 150 771 166 155 176 167 188 522 208 629 210 734 10,20% 6,03% 7,01% 11,78% 19,62% 39,8% dont résidences principales 124 665 135 807 143 487 156 771 175 858 177 033 8,94% 5,66% 9,26% 12,92% 23,38% 42,0% dont résidences secondaires 12 219 15 293 17 742 16 635 15 958 16 083 25,16% 16,01% -6,24% -3,32% -9,35% 31,6% dont vacants 13 887 15 055 14 938 15 116 16 813 17 618 8,41% -0,78% 1,19% 16,55% 17,94% 26,9% Limousin 326 094 357 761 380 115 401 687 441 844 445 973 9,71% 6,25% 5,68% 11,03% 17,33% 36,8% dont résidences principales 257 650 277 377 290 981 311 603 344 133 345 996 7,66% 4,90% 7,09% 11,04% 18,91% 34,3% dont résidences secondaires 35 014 45 359 53 155 54 185 55 937 56 280 29,55% 17,19% 1,94% 3,87% 5,88% 60,7% dont vacants 33 430 35 025 35 979 35 899 41 774 43 697 4,77% 2,72% -0,22% 21,72% 21,45% 30,7%

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 15 Evolution du nombre de résidences Evolution du nombre de logements principales entre 1975 et 2010 entre 1975 et 2010 (Base 100) (Base 100) Sources : INSEE 180 230 Sources : INSEE 160

140 180

120 130 100 80 80 1975 1982 1990 1999 2010 1975 1982 1990 1999 2010

A l’instar de leur conjoncture démographique, le Pays et AGD voient leur parc de logements augmenter régulièrement depuis une 40aine d’années (+30,5 % sur le Pays et +68 % sur AGD) notamment entre 1999 et 2009. Cette tendance pour le Pays est légèrement inférieure aux évolutions régionale (+37 %) et Logements construits depuis 2001 Source Filicom 2011, MEDDE d'après DGFiP départementale (+40 %) et très largement supérieure pour AGD. MAVAT PO PALOMA AGD A l’échelle du Pays, l’évolution la plus flagrante du nombre de logements se produit sur MAVAT (+50 % en 40 Nombre de logements (2010) 5 809 5 648 11 457 4 197 ans), notamment à Saint-Priest-Taurion et Ambazac, et nettement moins sur Porte d’Occitanie (+15 %) Constructions récentes totales 760 416 1 176 551 dont constructions récentes de résidences 727 381 1 108 792 Cette évolution caractérise une dynamique des constructions neuves impulsées par la proximité du bassin principales d’emplois de Limoges, le coût accessible du foncier et par certains dispositifs nationaux notamment. Le dont constructions récentes de résidences principales occupéées par les propriétaires 575 (316 & 325) (891 & 900) 455 nombre de constructions neuves, entre 2001 et 2011, était de 760 sur MAVAT, 416 sur Porte d’Occitanie et occupants 551 sur AGD. Il s’agit le plus souvent de constructions de maison individuelles effectuées par de jeunes dont constructions récentes de résidences principales occupéées par des locataires 101 (30 & 51) (131 & 152) 41 propriétaires occupants au titre de résidence principale. Notons que sur la période précitée, plus de 200 de privés logements locatifs ont été construits sur le Pays (environ 150 sur MAVAT et environ 70 sur Porte d’Occitanie), dont constructions récentes de résidences majoritairement par des bailleurs privés et, dans une moindre mesure, publics. Néanmoins selon le bilan principales occupéées par des locataires 31 32 63 14 HLM/SEM 2013 de l’Observatoire Régional de l’Immobilier, les constructions neuves reculent de 12 % en Limousin dont constructions récentes de résidences (contre 20 % estimés à l’échelle nationale) du fait d’une conjoncture économique difficile, d’un prêt à taux 0% principales occupéées par des locataires (11 & 20) 0 (11 & 20) (3&12) des Collectivités locales moins favorable que le précédent et d’une réglementation (RT2012) très rigoureuse. dont constructions récentes de résidences principales occupéées par des ménages Ces chiffres traduisent une nouvelle fois un phénomène de péri-urbanisation du territoire et donc (0 & 11) (0 & 11) (0 & 22) (0&1) autres statuts d’étalement urbain. En toute logique, les ¾ de ce parc de logements sont occupés au titre de résidence principale et concernent majoritairement des maisons individuelles. En 40 ans, cette catégorie de logements a augmenté de 65 % sur MAVAT, 23 % sur Porte d’Occitanie et 95 % sur AGD contre 42 % en Haute-Vienne et 34 % en Limousin. Aujourd’hui, son rythme de progression est moins intense mais reste relativement positif. A noter un léger fléchissement du nombre de résidences principales sur toutes les communes de Porte d‘Occitanie entre 2009 et 2010. 7 % des résidences principales du Pays (4,5 % sur AGD et 6 % en Haute-Vienne) sont considérées comme « potentiellement indignes, dégradées ou inconfortables »1 par l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH), soit 5 % sur MAVAT et 9 % sur Porte d’Occitanie.

1 La loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion du 25 mars 2009, définit comme « habitat indigne » les locaux utilisés aux fins d’habitation et impropres par nature à cet usage ainsi que les logements dont l’état, ou celui du bâtiment dans lequel ils sont situés, expose les occupants à des risques manifestes pouvant porter atteinte à leur sécurité physique ou à leur santé »

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… mais touché par une vacance qui tend à croitre

Evolution du nombre de résidences Evolution du nombre de logements Typologie des résidences principales

secondaires entre 1975 et 2010 (Base 100) vacants entre 1975 et 2010 occupées entre 1999 et 2010

Sources : INSEE Sources : INSEE Sources : INSEE 170 160 12 000 160 150 10 000 150 140 8 000 140 130 Maison en 1999 130 120 6 000 Maison en 2010 110 120 4 000 110 100 Appartement en 1999 90 2 000 100 Appartement en 2010 80 0 90 70 TOTAL TOTAL TOTAL TOTAL AGD 80 1975 1982 1990 1999 2010 MAVAT Porte PALOMA 70 d'Occitanie 1975 1982 1990 1999 2010

Contrairement à la tendance régionale et départementale, les résidences secondaires présentes sur le Pays ont régressé entre 1982 et 2009 (principalement sur MAVAT) et depuis 1990 sur AGD ; ceci certainement au profit des résidences principales. Néanmoins, depuis 2009 la tendance semble reprendre une légère hausse. En 2010, leur nombre était un peu plus important sur Porte d’Occitanie (883 Vacance des logements du parc privé logements) que sur MAVAT (633 logements) ou encore AGD (367 logements) Source Filicom 2011, MEDDE d'après DGFiP MAVAT PO PALOMA AGD Enfin, le parc vacant n’est pas spécialement stable. Le nombre de logements vacants a augmenté de Nombre de logements vacants 420 662 1 082 260 21,5 % depuis 1999 à l’échelle du Pays (+13 % sur MAVAT, +28 % sur Porte d’Occitanie et +24,5 % sur AGD Logements vacants depuis - 1 an 160 128 288 90 pour +16,5 % en Haute-Vienne et 22 % en Limousin) alors qu’il avait notablement diminué entre 1990 et Logements vacants depuis 1 - 2 ans 84 89 173 64 Logements vacants depuis 3 - 4 ans 81 (69 & 78) (150 & 159) (36 & 45) 1999 sur les trois Communautés de communes. En 2010, leur nombre était un peu plus important sur Logements vacants depuis 5 - 9 ans (60 & 70) (83 & 92) (143 & 162) (0 & 27) Porte d’Occitanie (662 logements) que sur MAVAT (420 logements) et AGD (260 logements). Logements vacants depuis 10 ans et + (70 & 80) (117 & 126) (187 & 206) 50 Une grande partie de cette vacance est, dans l’ensemble, relativement récente : 160 logements sur Nombre de logements vacants des 25 53 78 11 MAVAT, 128 sur Porte d’Occitanie et 90 sur AGD sont vacants depuis moins d’un an selon les données HLM/SEM (données approximatives) 2011 de la Direction Générale des Finances Publiques. Néanmoins, le parc vacant depuis 5-10 ans et + est très important, notamment sur Porte d’Occitanie et de manière beaucoup plus modérée sur MAVAT. La remise sur le marché de ce parc semble difficile.

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Une majorité de propriétaires de leur logement…

Evolution du nombre de propriétaires de résidences Répartition des résidences principales selon le statut principales entre 1999 et 2009 d'occupation Sources : INSEE Sources : INSEE 82% 80% propriétaires 80% 60% 78% 76% 1999 40% locataires 74% 72% 2009 20% dont d'un logement HLM loué 70% 0% vide 68% 66% TOTAL TOTAL TOTAL TOTAL logés gratuitement MAVAT Porte PALOMA AGD TOTAL MAVAT TOTAL Porte TOTAL PALOMA TOTAL AGD d'Occitanie d'Occitanie

Une large majorité des ménages résidant sur le Pays est propriétaire de son logement (80 % sur MAVAT, 77 % sur Porte d’Occitanie et 80 % sur AGD) et leur nombre progresse sur les trois Zoom sur l’accession à la propriété en Limousin Communautés de communes, conformément à l’évolution des résidences principales sur la D’après le Focal INSEE Limousin « le Limousin, terre de propriété : une même période. dynamique favorable à l’accession » - n°76 – juillet 2011 Leur ancienneté moyenne d’emménagement est d’une 20aine d’années (avec des moyennes Le Limousin est l’une des régions de France qui compte le plus de frôlant la 30aine d’années sur plusieurs communes de Porte d’Occitanie). Leur installation sur le propriétaires de leur résidence principale. Le prêt à taux zéro ainsi que le territoire est donc relativement stable dans la durée. coût abordable du foncier (parmi les plus faibles de France) encouragent cette dynamique d’accession à la propriété notamment pour les jeunes Dans l’ensemble, ces ménages occupent des logements relativement grands, d’une surface ménages. habitable moyenne de 100m² (légèrement moins sur Porte d’Occitanie) avec une représentativité notable du bâti ancien (construit avant 1967 et notamment avant 1915) sur Les arrivées en Limousin alimentent également cette dynamique : 30 % MAVAT et surtout sur Porte d’Occitanie. Sur AGD, le parc de logements est plus récent : le parc des propriétaires récemment installés n’habitaient pas dans la région construit depuis les années 80 est plus important que celui antérieur aux années 60. 5 ans auparavant. 1 Six fois sur dix, l’accession aidée en Limousin s’opère dans l’ancien. A La part des ménages propriétaires occupants qualifiée de « modeste » voire « très modeste » l’inverse, l’accession dans le neuf est prépondérante dans les secondes par l’ANAH n’est pas négligeable sur le territoire : elle représente 42,5 % de l’ensemble des couronnes des grandes villes. ménages propriétaires occupants sur MAVAT, 54 % sur Porte d’Occitanie et 38,5 % sur AGD contre 41 % en Haute-Vienne. Les PO « modestes » sont âgés en majorité entre 40 et 75 ans alors que les « très modestes » sont plus âgés. La plupart de ces ménages réside dans un logement Propriétaires occupants éligibles aux aides de l'ANAH individuel ancien (dont l’année de construction est antérieure à 1915) d’une surface moyenne Source Filicom 2011, MEDDE d'après DGFiP

dépassant les 90 m², et donc certainement énergivore. MAVAT PO PALOMA AGD Nombre de PO occupants 3 932 3 300 7 232 2 927 Nombre de PO occupants 15,5% 17,0% 16,2% 14,0% 1 Plafonds de ressources ANAH pour les ménages très modestes : de 14 173 € à 33 335 € par an répartis en 5 tranches modestes Plafonds de ressources ANAH pour les ménages modestes : de 18 170 € à 42 736 € par an répartis en 5 tranches Nombre de PO occupants très 27,0% 37,0% 31,6% 24,5% modestes TOTAL 42,5% 54,0% 47,7% 38,5%

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… et des locataires en recul

Les locataires sont nettement moins représentés (19 % sur MAVAT, 20 % sur Porte d’Occitanie Evolution du nombre de locataires de résidences et 17 % sur AGD) et leur nombre régresse sur l’ensemble du territoire, y compris au sein du principales entre 1999 et 2009 parc HLM. Sources : INSEE Leur ancienneté moyenne d’emménagement est de 8 ans environ (un peu plus au sein de parc 25% HLM) ce qui traduit un turn-over des locataires assez prédominant pour ce type de logement. 20% 1999 15% Globalement, ces derniers occupent des logements anciens construits avant 1915 dans le parc 2009 privé (plus récent dans le parc HLM), d’une surface habitable moyenne de 80m² (un peu moins 10% dont HLM en 1999 sur le parc HLM). 5% dont HLM en 2009 0% TOTAL TOTAL Porte TOTAL TOTAL AGD MAVAT d'Occitanie PALOMA

Avis des élus locaux (enquête de juillet 2013) 80 % des élus rencontrés (à l’unanimité sur MAVAT et à hauteur de 63 % des élus interrogés sur Porte d’Occitanie) jugent satisfaisant le parc de logements présent sur leur commune. Pour les élus de 3 communes de Porte d’Occitanie, leur parc de logements n’est pas à la hauteur de leurs attentes en raison notamment de l’évolution croissante du nombre de résidences vacantes mais aussi du montant élevé des loyers pratiqués dans le locatif. De manière générale, les élus se montrent optimistes quant à l’évolution de l’habitat sur leur commune. En effet 67 % d’entre eux pressentent une amélioration dans les années à venir et 33 % pensent plutôt à un maintien. Globalement, la population souhaitant s’installer sur les communes du Pays recherche majoritairement des terrains (d’une superficie allant de 1000 à 2000 m²) pour construire leur maison. Les pavillons anciens sont également recherchés, mais en proportion plus restreinte, de même que le locatif simple sur de petites maisons avec jardin. Le plus souvent cette nouvelle population s’installe dans les hameaux des communes (67 % des réponses).

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Synthèse

Les données clefs  Un parc de logement qui augmente : +30,5 % entre 1975 et 2009,  Une dynamique des constructions neuves traduisant un phénomène de périurbanisation du territoire et d’étalement urbain,  Les ¾ du parc de logements sont occupés au titre de résidence principale,  7 % des résidences principales du Pays sont considérées comme potentiellement « indignes, dégradées ou inconfortables » par l’ANAH,  Régression du nombre de résidences secondaires,  Instabilité du parc vacant qui cumule des périodes de progression et de régression qui ne s’accorde pas avec l’évolution démographique du territoire,  La vacance du parc de logement est dans l’ensemble relativement récente,  Une large majorité des ménages résidant sur le territoire est propriétaire de son logement,  Ancienneté moyenne d’emménagement : 20aine d’années par les propriétaires occupants,  Une part non négligeable de propriétaires occupants « modestes » voire « très modestes »,  Turn-over assez important dans le locatif,  Nombre de locataires relativement restreint et en baisse.

Questionnements

 La progression des résidences principales sur le territoire induit-elle une évolution des relations avec l’agglomération de Limoges ? Traduit-elle une fonction résidentielle du territoire ?  Quel avenir pour le parc vacant alors que les communes développent l’accès à la construction neuve dans leurs documents d’urbanisme ?  Face à l’évolution des zones urbanisées, quelle évolution des paysages du territoire ?  Comment favoriser la mixité sociale ?

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Un territoire forestier qui ouvre son espace à l’urbanisation

Prédominance des espaces forestiers sur le territoire

Occupation des sols sur MAVAT Occupation des sols sur Porte d'Occitanie Occupation des sols sur AGD

5% 6% 3% 6% 6% 5%

31%

46% 54% 35% 45% 58%

Sources : Corine Land Cover 2006 et Fichiers MAJIC 2008

Les paysages du territoire se caractérisent par une importante couverture forestière sur les reliefs et, dans une moindre mesure, par des espaces consacrés à l’agriculture sur les zones de plaine. Pour plus de détails concernant le paysage du Pays et son patrimoine naturel, se référer au diagnostic de la Charte Forestière (septembre 2012). Avis des élus locaux (enquête de juillet 2013) En effet, le milieu forestier occupe 50 % du territoire (soit environ 25 000 ha), pour atteindre Une majorité d’élus pense que le paysage de leur commune ne subira aucun 54 % sur MAVAT (du fait de son relief élevé et de la présence de grandes propriétés changement majeur dans les années futures, les documents d’urbanisme forestières). Ces espaces forestiers sont évidemment très présents sur les reliefs et moins favorisant une bonne gestion de l’espace et permettant de maintenir un étendus sur les plateaux du Nord et du Sud où les conditions géomorphologiques sont plus équilibre des activités sur le territoire. En revanche, certains élus ont émis propices aux pratiques agricoles. plusieurs craintes liées à la diminution des activités et donc des surfaces Parallèlement, les activités agricoles s’étendent sur près de 40 % du territoire (soit environ agricoles et au développement d’espaces boisés. 22 000 ha), majoritairement sur Porte d’Occitanie (cf partie consacrée à l’agriculture). A l’inverse, le paysage d’AGD est beaucoup plus façonné par les activités agricoles que par les espaces forestiers.

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Les zones urbanisées ne représentent que 5 % de la surface totale du territoire, Zoom sur l’occupation de l’espace en Limousin auxquelles il faut ajouter 5 % d’espaces consacrés aux routes, étendues d’eau... Au D’après les synthèses d’études de la DREAL « Urbanisation : le paradoxe limousin » regard de l’évolution démographique du territoire liée au desserrement de - n°5 – juillet 2010 l’agglomération de Limoges, ces espaces urbanisés s’étendent progressivement sur le territoire (majoritairement sur MAVAT) aux dépends des espaces agricoles qui Le Limousin est une région peu urbanisée : 7,3 % de la surface régionale contre diminuent (notamment les surfaces en herbe) alors que la couverture forestière 9,2 % en moyenne française. Néanmoins, sa surface urbanisée rapportée à la reste relativement stable voire augmente. population ou aux emplois est deux fois plus importante qu’en France (1600 m²/habitant) Depuis 1962, les communes localisées aux sud du Pays et le long de l’autoroute A20 voient leur surface urbanisée augmenter (du fait de l’évolution du nombre de En 10 ans, les surfaces urbanisées ont gagné l’équivalent de 20 000 terrains de foot. constructions de maisons) plus rapidement que leur population. On parle donc (Cette évolution est comparable à la tendance nationale mais pour une population « d’étalement urbain »1 sur ces communes et donc d’artificialisation des paysages. inférieure) Cette progression est principalement liée à l'augmentation du nombre de logements construits et, dans une moindre mesure, à une légère augmentation de la surface de terrain par logement.

Les surfaces urbanisées liées à l’habitat se concentrent à l’ouest autour des grandes agglomérations (+105 % dans les aires urbaines)

L’étalement urbain le plus intense date des années 70-80 associant le plus souvent une forte progression des surfaces urbanisées et une baisse de la population.

1 On parle « d’étalement urbain » lorsque la progression des surfaces urbanisées excède celle de la population. « L’étalement urbain » est à distinguer de la « périurbanisation » qui est un mode de croissance dans lequel les périphéries des villes centres connaissent un renforcement de leur dynamique démographique et de leur flux domicile-travail dans le cadre d’un processus d’extension urbaine de la ville centre.

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Vers une gestion planifiée mais diversifiée de l’urbanisme local

Sur le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac, les règles d’urbanisme sont gérées à l’échelle communale. Les communes où la « pression » démographique est la plus forte disposent d’un document d’urbanisme spécifique (soit 9 communes sur 16). La plupart d’entre eux ont été mis en œuvre ou révisés assez récemment (dans les années 2000) pour répondre à une demande de terrain à bâtir et/ou pour respecter les nouvelles réglementations environnementales. 7 communes ne disposent d’aucun document d’urbanisme ; elles sont donc soumises au Règlement National d’Urbanisme. Parmi ces dernières, Saint-Laurent-les-Eglises, et Laurière projettent de se doter d’une Carte Communale prochainement et La Jonchère-Saint-Maurice est en cours d’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme. S’agissant des communes dotées d’un document d’urbanisme, 4 envisagent de le réviser1 dès que possible et 4 souhaitent en changer2 (d’un POS vers un PLU). Le plus souvent la plupart de ces projets trouvent leur explication dans la recherche d’extension des zones à urbaniser en vue d’accueillir de nouvelles populations.

Sur AGD, les règles d’urbanisme sont également gérées à l’échelle communale et la quasi- totalité des communes dispose d’un document d’urbanisme : 1 carte communale, 2 Plans d’Occupation des Sols et 4 un Plan Local d’Urbanisme. Seules deux communes sont soumises au Règlement National d’Urbanisme.

Avis des élus locaux (enquête de juillet 2013) Les élus de 8 communes sont plutôt favorables à l’harmonisation des règles

d’urbanisme à l’échelle supra communale pour des raisons de cohérence 13 communes sur 15 se disent en mesure de répondre à la demande en terrains à bâtir territoriale et de mutualisation de personnels compétents notamment. pour les 5 prochaines années au moins, ce qui n’est pas le cas pour Bessines et Saint- Parmi eux, les élus des communes de Porte d’Occitanie estiment que Sylvestre. l’échelle la plus appropriée serait celle de la Communauté de communes

Les réglementations liées aux sites classés sont ressenties comme étant de véritables alors que ceux des communes de MAVAT ne se sont pas spécialement

contraintes en matière d’urbanisme par 53 % des élus interrogés. prononcés à ce sujet.

L’application de la réglementation relative à la mise en accessibilité des Etablissements En revanche les élus de 5 communes y émettent un avis défavorable du fait Recevant du Public s’avère, pour une majorité d’élus, très couteuse et parfois difficile du principalement des spécificités communales différentes au sein d’une même fait des contraintes techniques liées à la configuration des bâtiments notamment anciens intercommunalité ne pouvant permettre une gestion commune cohérente pour des opérations de rénovation. de l’urbanisme local.

1 Saint Sylvestre, Ambazac, Razès et Bersac-sur-Rivalier (Cf enquête auprès des élus du territoire – juillet 2013) 2 Bessines, Saint-Sulpice-Laurière, Compreignac

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Notons que l’intégralité du territoire d’AGD ainsi que 3 communes de MAVAT1 et Périmètre du SIEPAL 2 communes de Porte d’Occitanie2, appartiennent au périmètre du Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) du SIEPAL. Ces communes sont donc soumises aux règles d’urbanisme du SCOT opposables aux documents d’urbanisme locaux.

Sources : SIEPAL

1 Saint-Priest-Taurion, Ambazac et Saint-Laurent-Les-Eglises 2 Razès et Compreignac

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Synthèse

Les données clefs  Un territoire dont les paysages sont caractérisés par une importante couverture forestière sur les reliefs et par des espaces agricoles dans les plaines,  Le milieu forestier occupe de manière stable, voire avec une légère augmentation, 50 % du territoire,  Les espaces agricoles occupent 40 % du territoire et tendent à diminuer,  Les zones urbanisées ne représentent que 5 % de la surface totale du territoire mais augmentent régulièrement aux dépends des espaces agricoles,  Les Communes situées au sud du Pays et le long de l’A20 connaissent un phénomène d’étalement urbain du à l’augmentation du nombre de constructions dans l’habitat.  Les communes où la pression démographique est la plus forte dispose d’un document d’urbanisme,  Les projets communaux de création, changement ou révision de documents d’urbanisme trouvent leur explication dans la recherche de zones à urbaniser,  5 communes sont intégrées au périmètre du SCOT du SIEPAL.

Questionnements

 Quel équilibre doit-on chercher en matière d’occupation de l’espace afin de maintenir les activités économiques locales et la qualité du paysage et des milieux naturels du territoire ?  Comment mieux valoriser durablement les ressources des territoires (eau, espace, paysages, foret…) notamment dans le cadre d’une relation urbain-rural avec l’Agglomération de Limoges ?  Comment consommer moins d’espace sans limiter l’accueil de population ?

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Quelques éléments de précisions issus de l’étude sur les moteurs de développement réalisée par Olivier Portier Consultant (OPC) en février 2014 : Rappels conceptuels

Depuis une quinzaine d'années, les travaux développés par le chercheur Laurent Davezies ont permis de démontrer que les mécanismes du développement territorial répondaient à Représentation simplifiée d’un système socio-économique local des logiques radicalement différentes de celles du développement macro-économique. Alors qu’à l’échelle des nations, la variable clef du développement demeure le PIB, c'est-à- dire la création de richesses, au niveau local, c’est le revenu qui demeure la pierre angulaire. La relation croissance du PIB - croissance de l’emploi - réduction du chômage et de la pauvreté qui s’opère assez mécaniquement à l’échelle des nations (phénomène cependant de moins en moins évident et de plus en plus contesté par certains économistes) n’est pas nécessairement opératoire à des échelles géographiques plus fines. Il est fréquent d'observer des territoires bénéficiant d’une forte croissance de leur PIB et de l'emploi mais pâtir d’une détérioration manifeste de leur niveau de cohésion sociale (tel était le cas par exemple de la Communauté d'Agglomération du Pays Châtelleraudais dans la Vienne au début des années 2000). En d'autres termes, au niveau territorial, et pour reprendre le titre d'une étude réalisée par le chercheur sur le cas francilien, croissance ne signifie pas nécessairement développement. Effectivement, le niveau de développement d’un territoire dépend en réalité bien plus de sa capacité à capter de la richesse (revenu) qu’à seulement en produire (PIB). Or les modalités de captation du revenu ne se limitent pas à la seule exportation de biens et de services par son système productif compétitif. Mais aussi à de puissants mécanismes redistributifs, tant publics que privés, n’ayant aucun lien avec sa capacité productive. Laurent Davezies a classé ces mécanismes en trois composantes : l’économie résidentielle, l'économie publique et les transferts sociaux. En substance, un territoire se développe donc en deux temps : Dans un premier temps, en fonction de sa capacité à capter des revenus à l'extérieur de ses "frontières". Puis, dans un second temps, en fonction de son aptitude à redistribuer ces revenus sous la forme de Sources : Laurent Davezies (CNAM) dépenses de consommation courante dans son économie locale pour stimuler ce que Laurent Davezies qualifie de secteur d'activité domestique, l’Insee l’économie présentielle et la région Rhône Alpes, l’économie de proximité ; terminologie que nous privilégierons dans la suite de ce document.

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Les moteurs de développements : éléments de définition

Davezies, identifie donc quatre grands types de revenus « importés », qu’il qualifie de revenus basiques, en référence à la Théorie de la Base qui lui a servi de point d’appui pour conceptualiser son approche : . Les revenus basiques productifs ou Base productive exportatrice ; . Les revenus basiques publics ou Base publique; . Les revenus basiques résidentiels ou Base résidentielle ; . Les revenus basiques sociaux ou Base sociale.

La Base productive exportatrice : composante mondialisée des économies locales Les revenus basiques productifs se composent des salaires, bénéfices industriels et commerciaux, bénéfices non commerciaux et agricoles des actifs qui travaillent dans des secteurs d'activité "exportateurs", c'est-à-dire qui ont pour vocation de produire des biens et des services vendus à l'extérieur du territoire. Le choix de localisation des entreprises de ces secteurs d’activité est généralement guidé par la nécessité d'améliorer, dans une logique d'optimisation de l'offre, leur capacité de production. La qualité de la main d'œuvre, le coût du foncier et de l'immobilier, la pression fiscale, la densité du tissu industriel local constituent à ce titre des variables à forte influence. Elles exposent plus lourdement les territoires aux risques de délocalisation que les entreprises de du secteur domestique. La Base productive constitue en quelque sorte la dimension compétitive des économies locales et demeure la composante la plus soumise aux aléas économiques conjoncturels et aux mouvements de restructuration. Il est fondamental d'avoir à l'esprit que la Base productive conditionne l'existence même des trois autres Bases : sans croissance et création de valeur ajoutée, c'est effectivement tout l'équilibre du système national de redistribution inter-territoriale de richesses qui serait mis en péril.

La Base publique : un amortisseur de choc économique Les revenus basiques publics se composent des salaires des actifs résidant sur le territoire et travaillant dans la fonction publique d'État, Territoriale et Hospitalière. Assez peu sensible aux aléas économiques, la Base publique constitue un véritable amortisseur de choc pour les territoires en temps de crise. Il se pourrait que ce rôle se réduise dans les années à venir en raison de la volonté affichée par nos gouvernants de réduire le poids de la dette publique et d’assainir les comptes publics. Les activités publiques se localisent en règle générale plutôt en fonction de la densité de population.

La Base résidentielle : moteur majeur des économies locales Les revenus basiques résidentiels se composent des pensions de retraite, des dépenses touristiques marchandes et non marchandes (liées à la présence de résidents secondaires), des revenus des capitaux mobiliers et fonciers liés à la présence de leurs titulaires sur le territoire et des revenus dont bénéficient les actifs qui résident sur le territoire mais travaillent ailleurs (appelés revenus "dortoirs"). Le niveau et la dynamique de la Base résidentielle dépendent très largement des aménités des territoires (qualité du cadre de vie, ensoleillement, proximité de la mer ou de la montagne…). Au même titre que la Base publique, la Base résidentielle dépend de puissants mécanismes de redistribution inter-territoriaux. Pour les pensions de retraite, il s'agit d'un double mécanisme redistributifs à la fois intergénérationnel (conforme à notre système de répartition : les actifs actuels paient pour les "anciens") et géographique (par exemple, un actif ayant travaillé toute sa vie à Lille et qui s'installe pour sa retraite dans le sud de la France). Pour les revenus "dortoirs", il s'agit d'un mécanisme de transfert géographique lié aux migrations domicile-travail quotidiennes des actifs résidant qui travaillent en dehors du territoire.

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La Base sociale : un vecteur implicite de réduction des disparités spatiales Les revenus basiques sociaux (hors pensions de retraite qui sont intégrées dans la Base résidentielle) se composent des prestations sociales (ou transferts sociaux). Sont comptabilisés dans notre approche les transferts versés en espèces et en nature à des individus ou à des familles. Ces transferts ont pour vocation de réduire la charge financière que représente la protection contre divers risques. Outre la vieillesse et la survie (intégrée dans la Base résidentielle), elles sont associées à cinq grandes catégories de risques : . la santé (prise en charge totale ou partielle de frais liés à la maladie, à l'invalidité, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles) ; . la maternité-famille (prestations liées à la maternité, allocations familiales, aides pour la garde d'enfants) ; . la perte d'emploi (indemnisation du chômage) et les difficultés d'insertion ou de réinsertion professionnelle ; . les difficultés de logement (aides au logement) ; . la pauvreté et l'exclusion sociale (minimas sociaux : revenu minimum d'insertion -RMI, minimum vieillesse, etc.). Les transferts sociaux assurent une fonction explicite de réduction des inégalités sociales et implicite de réduction des disparités territoriales. En général, mais sans que cela soit strictement mécanique, plus leur part est élevée dans l'ensemble des revenus basiques, plus les problèmes sociaux rencontrés sur les territoires sont aiguës.

L’économie de proximité : un gisement d’emploi considérable pour les territoires

Les secteurs d’activité de l’économie de proximité se composent, par opposition à ceux de la Base productive exportatrice, de secteurs d'activité assez peu concurrentiels et peu exposés aux aléas conjoncturels (on l'appelle aussi à cet effet le secteur abrité). Tournés exclusivement vers la satisfaction des besoins des populations présentes, ces secteurs d'activité se localisent sur les territoires largement plus pour vendre que pour produire. Leur niveau de développement dépend préférentiellement de la propension à consommer localement des populations résidentes (actives et inactives) et des populations ponctuelles (touristes et résidents secondaires), que l'on peut regrouper sous le terme générique de population présente. L’économie de proximité présente de multiples avantages. Moins concentrée géographiquement que les secteurs d’activité concurrentiels et exportateurs de la Base productive exportatrice, ses secteurs d’activité se localisent plutôt en fonction de la densité présentielle et se répartissent de manière plus homogène sur le territoire national. Peu soumises aux risques de délocalisation, elles exposent moins les territoires à des chocs brutaux de réduction d'emplois. De surcroît, les compétences requises par les secteurs de l'économie de proximité couvrent un très large spectre de qualifications (allant du boulanger au médecin en passant par le chauffeur de taxi, l'artisan couvreur ou le pâtissier…). Ils demeurent ainsi beaucoup plus ouverts aux populations peu et pas qualifiées que les secteurs d'activité de la Base productive exportatrice. Les secteurs de proximité concentrent un volume d'emplois particulièrement significatif pour les territoires : 54 % des emplois en moyenne contre 46 % pour les secteurs d'activité concurrentiels de la Base productive (source Insee - Clap 2006). L’économie de proximité ne présente évidemment pas que des vertus. Sans doute plus que les secteurs d’activité concurrentiels, les secteurs d'activité qui la composent ont tendance à offrir des emplois à faibles niveaux de rémunération et/ou à statut précaire (temps partiel, CDD, emploi saisonnier). Si son dynamisme peut avoir une influence tout à fait positive sur le niveau de chômage des territoires, il peut également avoir un effet assez néfaste sur celui de la qualité de l'emploi.

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Un modèle de développement de type « touristico-dortoir » sur le Pays

Une économie locale qui dépend fortement de la base résidentielle

MAVAT se caractérise par une sur-représentation des Structure des moteurs de développement en 2010 (en % des revenus captés) revenus résidentiels et sociaux dans l’ensemble des 74,9% 74,5% revenus captés et une sous représentation des revenus de 72,9% 71,0% la base productive exportatrice et publics au regard de la 67,9% moyenne des communautés de communes françaises. 59,3% Porte de l’Occitanie présente sensiblement la même configuration malgré une sur-représentation des revenus résidentiels et sociaux moins marquée et mécaniquement une sous-représentation des revenus de la Base productive exportatrice et publique elle aussi moins prononcée. 18,3% 17,6% 19,4% 19,2% 15,0% 16,6% 8,6% 3,9% 6,0% 7,6% 7,1% 6,7% 5,1% 4,4% 3,9% 2,9% 3,5% 3,9%

MAVAT Porte d'Occitanie Briance Combade Noblat Portes de Moyenne des Cdc Vassivière Base productive exportatrice Base publique Base sociale Base résidentielle

Sources : Estimations OPC d’après INSEE, DGI et Ministère du Tourisme

Zoom sur l'économie résidentielle en 2010 (en % de l'ensemble des revenus captés) La sur-représentation des revenus résidentiels dans l’ensemble des revenus captés par MAVAT est liée à la très nette sur- 38,9% représentation des revenus « dortoirs » (phénomène lié à la 32,9% 32,0% 30,1% 31,0% 31,0% proximité de l’agglomération de Limoges) et dans une moindre 28,3% 28,8% 26,9% 27,7% mesure des pensions de retraite. A contrario, le poids des 24,3% 22,1% dépenses touristiques dans l’économique locale apparaît très faible au regard de la moyenne 15,4% 13,0% 11,5% 12,3% La légère sur-représentation des revenus résidentiels dans 7,2% 6,2% l’économie de Porte de l’Occitanie est quant à elle liée à la sur- représentation combinée des pensions de retraite et des dépenses touristiques qui compensent la légère sous- MAVAT Porte d'Occitanie Briance Combade Noblat Portes de Moyenne des Cdc représentation des revenus « dortoirs » . Vassivière Pension de retraite Dépenses touristiques Revenus des capitaux et fonciers Revenus dortoirs Sources : Estimations OPC d’après INSEE, DGI et Ministère du Tourisme

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Compte tenu de la structure de leurs moteurs du développement, MAVAT présente un modèle de développement de type « social-dortoir » et Porte d’Occitanie un modèle de développement de type « retraito-touristique ». Ceci donne à l’échelle du Pays un modèle de développement de type « touristico-dortoir ».

La nature des modèles de développement des deux Communautés de communes du territoire traduit une certaine forme d’atonie généralisée marquée par la prédominance des transferts sociaux et/ou des revenus publics et des pensions de retraite dans la structure de leurs moteurs du développement. Seule MAVAT semble tirer un réel profit de la proximité de la l’agglomération de Limoges, véritable locomotive productive à l’échelle de la région, au regard du poids des revenus « dortoirs » dans son économie. A cet égard, MAVAT et Porte d’Occitanie semblent affectées par un fort déficit en revenus productifs exportateurs, traduction de la perte de compétitivité et de dynamisme de leur tissu productif, et donc en revenus « dortoirs » sur Porte d’Occitanie.

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Les transferts de masse salariale : un apport essentiel dans la construction de richesse du territoire

Des flux domicile-travail attirés par le bassin d’emplois de Limoges et son agglomération

Assez peu appréhendées sous cet angle, les mobilités domicile-travail sont pourtant à l’origine de puissants mécanismes de transferts de richesses entre lieu de travail – où la richesse est produite – et lieu de résidence – où le revenu est comptabilisé.

Les déplacements domicile travail : les sorties Les déplacements domicile travail : les entrées

Total des actifs travaillants hors du Pays : 5 258 Total des actifs résidant hors du Pays : 1 549 Limoges 4 376 Limoges 792 Haut Limousin 235 Haut Limousin 324 Hors région 188 Ouest Creuse 209 Ouest Creuse 170 Hors région 56 Monts et Barrages 105 Monts et Barrages 52 Guéret 60 Ouest Limousin 34 Sud Creusois 36 Guéret 34 Ouest Limousin 35 Sud Creusois 20 Saint Yrieix Sud Haute-Vienne 28 Saint yrieix Sud Haute-Vienne 16 Brive 8 Vézère-Auvézère 8 Vézère-Auvézère 8 Combraille en Marche 4 Combraille en Marche 4 Egleton 4 Sources : PRISME, d’après les données INSEE RGP 2009

Plus de 60 % des actifs résidant sur le Pays travaillent à l’extérieur du territoire. Avis des élus locaux (enquête de juillet 2013) Plus de 50 % de ces actifs travaillent sur Limoges, principal bassin d’emplois de Unanimement, les élus interrogés soulignent que l’Agglomération de Limoges a Haute-Vienne, dont les influences en la matière sur le territoire sont indéniables. des influences sur leur commune touchant la démographie, l’économie, l’emploi, Notons également de légers flux domicile-travail à destination de communes du les habitudes de consommation, les services, les loisirs… Pays du Haut Limousin, puis de communes hors Région (notamment Paris et Châteauroux), du Pays Ouest Creuse et du Pays Monts et Barrages. Pour 87 % d’entre eux, cette influence est vécue comme un atout puisque qu’elle est à l’origine de la dynamique démographique locale notamment et contribue A l’inverse, toujours en 2009, 33 % des actifs travaillant sur le Pays résidaient dans indirectement au développement des communes concernées. A l’inverse, les élus une commune extérieure au territoire. De nouveau ces derniers proviennent de 2 communes considèrent que la proximité de Limoges freine le développement essentiellement de Limoges pour travailler notamment à Ambazac ou Bessines. des territoires ruraux du fait d’une tendance à la concentration des activités Notons des entrées relativement significatives d’actifs venant travailler sur le Pays économiques et de certains services et équipements en zone urbaine. en provenance du Pays du Haut Limousin et du Pays Ouest Creuse.

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Un territoire captant d’importantes richesses en provenance de l’agglomération de Limoges

A l’aide du fichier DADS développé par l’Insee, il est possible d’avoir une estimation relativement précise du montant des transferts de masse salariale (nette) générés par les migrations pendulaires des actifs. Ces transferts s’organisent en entrées – captation – liées à l’envoi d’actifs travaillant à l’extérieur du territoire (ce sont les revenus « dortoirs » de l’approche par les moteurs du développement) et en sorties – évasion – liées à l’attractivité du territoire sur des actifs non résidents. La soustraction des sorties aux entrées permet de calculer un solde, en général négatif pour les grands centres urbains et positif pour les périphéries rurales.

De manière générale, les richesses captées par MAVAT et Porte d’Occitanie (issues des revenus des actifs résidant sur leur territoire et travaillant à l’extérieur) sont relativement importantes et proviennent essentiellement de Limoges et son agglomération. Le territoire est donc fortement dépendant de l’agglomération au niveau socio-économique. Les transferts de richesses sont relativement restreint mais équilibrés entre MAVAT et Porte d’Occitanie. Ceci traduit un faible niveau d’interdépendance socio- économique entre les deux Intercommunalités.

Le solde de transfert de masse salariale est systématiquement positif : il s’élève à 50,1 millions d’euros pour MAVAT et 21,8 millions d’euros pour Porte d’Occitanie. Cette richesse pourrait contribuer à stimuler l’économie locale et la création d’emplois de proximité.

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Des flux résidentiels largement polarisés par l’agglomération de Limoges

Au-delà des logiques migratoires quotidiennes et des transferts de richesses qui les accompagnent, il est également intéressant d’observer l’intensité des relations qui unissent les Communautés de communes entre elles à la lumière des flux migratoires résidentiels. On relèvera parmi les faits les plus essentiels que : - MAVAT et Porte d’Occitanie présentent un solde migratoire positif entre 2003 et 2008 ; - Les entrées (emménagements) sur la période proviennent en majorité de Limoges 62 % des entrées pour MAVAT et 37,5 % pour Porte d’Occitanie. Nous retrouvons ici des explications au phénomène de périurbanisation présenté dans la partie « gestion de l’espace » du présent portrait de territoire. - Une part également importante des déménagements s’organise en direction de l’agglomération de Limoges : 50,1 % pour MAVAT et 38,4 % pour Porte d’Occitanie.

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Un système de consommation en difficulté

La problématique de la consommation, pourtant abondamment traitée à l'échelle macro-économique (tant par les experts que par les politiques publiques) et surtout fondamentale pour notre développement, est totalement mise de côté à l'échelon territorial. Aucune statistique n'existe sur le sujet au niveau des territoires. Pour cette raison, le cabinet OPC, ayant réalisé l’étude sur les moteurs de développement du Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac et du Pays Monts et Barrages, a élaboré les indicateurs nécessaires à son traitement et à son analyse.

Trois indicateurs sont dont utilisés : . le potentiel de captation : cet indicateur permet d'appréhender le degré d'attractivité d'un territoire à travers sa capacité à capter de la richesse à l'extérieur de son périmètre. Il est calculé en rapportant le volume total de revenus captés (revenus basiques) à la population résidante. Plus l'indicateur est important, plus cela signifie que le potentiel de captation est élevé. . l'effet multiplicateur : cet indicateur permet d'appréhender le degré de redistribution des revenus captés à l'extérieur d'un territoire dans son économie locale ; autrement dit la propension à consommer localement. Il est calculé en rapportant le volume total de revenus captés à l'extérieur (revenus basiques) au nombre d'emplois de l'économie de proximité. Exprimé en euros, l'effet multiplicateur peut se lire comme le volume de revenus basiques nécessaire pour la création d'un emploi de proximité supplémentaire. Attention : contrairement au potentiel de captation, plus le montant exprimé par l'effet multiplicateur est important, plus cela signifie qu'il est faible et inversement. . le taux de couverture en emplois de proximité : cet indicateur permet de mesurer la densité en emplois de proximité sur un territoire donné. Il est calculé en rapportant le nombre d'emplois de proximité à la population résidante.

Du fait de leur robustesse partielle, ces indicateurs ne doivent pas être interprétés isolement mais toujours dans le cadre d'une double mise en perspective avec une moyenne de référence et les uns aux autres. Ce n'est qu'en procédant de la sorte que leur analyse peut permettre d'appréhender les effets de la consommation en matière d’emploi sur les territoires.

Comme pour tout territoire situé en périphérie d’une grande agglomération, les Intercommunalités du Pays cumulent un faible potentiel de captation de richesses (qui traduit une faible attractivité territoriale) et un très faible effet multiplicateur lié à l’attractivité commerciale de l’agglomération de Limoges (et qui traduit en creux une forte évasion commerciale) qui impactent négativement les créations d’emplois dans le champ de l’économie de proximité (cf. les faibles taux de couvertures en emplois de proximité). En d’autres termes, MAVAT et Porte d’Occitanie ne « profitent » pas autant que ce l’on aurait pu attendre des transferts de richesses en provenance de la CA de Limoges (qui reste malgré tout un puissant pôle de redistribution de masse salariale pour les CdC) mais en plus, elles subissent de plein fouet l’attractivité commerciale de celle-ci.

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Synthèse

Les données clefs  Sur représentation des revenus résidentiels (notamment dortoir et pensions de retraite) et des revenus sociaux  Sous représentation des revenus des bases productive et publique,  Un poids relativement faible des dépenses touristiques dans l’économie de MAVAT,  Un modèle de développement de type « touristico-dotoir » sur le Pays, de type « social-dortoir » sur MAVAT et de type « retraito-touristique » sur Porte d’Occitanie, traduisant une certaine forme d’atonie généralisée  60 % des actifs résidant sur le Pays travaillent à l’extérieur du territoire et plus de 50 % d’entre eux travaillent à Limoges,  33 % des actifs travaillant sur le Pays résident dans une commune extérieure au territoire.  Un territoire captant d’importantes richesses en provenance de l’agglomération de Limoges,  Des transferts de richesse relativement restreints entre les deux intercommunalités,  Des flux résidentiels largement polarisés par l’agglomération de Limoges,  Un territoire touché par une forte évasion commerciale impactant négativement les emplois de proximité.

Questionnements

 Comment construire une relation partenariale durable avec l’Agglomération de Limoges au niveau socio-économique ?  Comment redynamiser l’économie productive concurrentielle ?  Comment réduire l’évasion commerciale dans le but de redynamiser l’économie productive de proximité et l’emploi local ?  Comment améliorer les transports sur des trajets domicile-travail pour plus d’efficience, moins de CO²… ?  Comment organiser l’espace face aux évolutions des mobilités ? Quelle politique des temps mettre en place ?

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Un niveau de cohésion sociale à surveiller

Une population active qui augmente et un taux de chômage qui diminue

Comparatif : Population active et inactive en 2009 Evolution de la population active de 15 à 64

Sources : INSEE ans entre 1999 et 2009 12000 1999 2009 10000 5 116 8000 4 549 Population active 4 048 4 041 3 375 3 517

6000 Population inactive

Retraités 4000 Elèves, étudiants 2000 TOTAL MAVAT TOTAL Porte TOTAL AGD d'Occitanie 0 Sources : INSEE MAVAT Porte PALOMA AGD d'Occitanie

En 2009, la population active présente sur le Pays atteignait 9163 personnes, soit 45 % de la population totale du territoire, ce qui est un peu plus que les moyennes nationale, régionale et Composition de la population active de 15 à 64 départementale. Sur AGD on en dénombrait 4041 personnes, soit 47 % de sa population totale. Sa ans en 2009 Sources : INSEE répartition territoriale est conforme à celle de la démographie générale observée dans la première Actifs ayant un emploi Actifs sans emploi partie du présent document. Elle a progressé de prés de 16 % depuis 1999 (+12,5 % sur MAVAT et +20 % sur Porte d’Occitanie) au même titre que la courbe d’évolution démographique du territoire 4 720 sur la même période. 3 682 3 780 92 % des personnes actives occupent un emploi. Leur nombre a également augmenté de 21,5 % au cours de la décennie passée tout comme à l’échelle départementale et régionale. Parmi ces personnes actives occupant un emploi, 6,5 % sont âgées de 15 à 24 ans (soit plus de 800 personnes) et 10 % sont âgées de 55 à 64 ans (soit plus de 500 personnes),11 % sur AGD. 396 366 248

TOTAL MAVAT TOTAL Porte d'Occitanie TOTAL AGD

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Parallèlement, selon Pôle Emploi, le nombre de demandeurs d’emploi (1307 en juillet 2013 dont 785 de catégorie A1 , c'est-à-dire n’ayant aucun emploi) a progressé de 7,6 % (13,9 % pour la catégorie A) entre juillet 2012 et juillet 2013, touchant l’ensemble des tranches d’âge. Tous les Pays de Haute-Vienne sont impactés par cette hausse. 40,2 % de demandeurs d’emplois de catégorie A sont inscrits depuis plus d’un an. La progression du chômage concerne plus particulièrement les demandeurs d’emploi de longue durée de catégorie A, notamment pour ceux inscrits entre 12 et 23 mois. Globalement, il est dénombré autant de femmes (49,4 %) que d’hommes (50,6 %) parmi les demandeurs d’emploi de catégorie A. Par ailleurs, une grande majorité de ces demandeurs d’emploi de catégorie A dispose d’un niveau de formation inférieur au bac (avec une importante représentation du niveau CAP – BEP). Notons que 7,3 % des demandeurs d’emploi de catégorie A

dispose d’un diplôme de l’enseignement supérieur. Sources : Pôle Emploi, données juillet 2013

Sources : Pôle Emploi, données juillet 2013

Des emplois locaux qui augmentent, majoritairement occupés par des employés de l’Administration

En 2010, 4539 emplois étaient recensés sur le Pays (1966 sur AGD), ce qui représente 50 % de la population active présente sur le Pays (59 % sur Porte d’Occitanie). Entre 1999 et 2010 Nombre d'emplois dans la zone 425 emplois ont été créés avec cependant un fléchissement entre 2009 et 2010 sur Porte Sources : INSEE 1999 2010 d’Occitanie et AGD. 4 539 Une majorité de ces emplois se situent sur Porte d’Occitanie et notamment sur Bessines qui 4 114 confirme ainsi son « statut » de bassins d’emplois. Néanmoins, 93 % des nouveaux emplois précités ont été créés sur MAVAT et plus particulièrement à Ambazac. 2 165 2 343 2 374 1 771 1 816 1 966

1 Cat A : demandeurs d’emploi, sans emploi, tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, selon Pole Emploi. TOTAL MAVAT TOTAL Porte TOTAL PALOMA TOTAL AGD d'Occitanie

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Globalement, le nombre d’emplois a progressé sur les communes de MAVAT entre 1999 et 2010, à l’exception de La-Jonchère-Saint-Maurice, Jabreilles-les-Bordes et Les Billanges. A l’inverse, toutes les communes de Porte d’Occitanie, mis à part Bessines, ont perdu des emplois sur la même période. Quant à AGD, 150 emplois supplémentaires ont été créés sur la décennie précitée, principalement à .

Répartition des emplois par secteur Répartition des emplois par secteur

d'activité sur MAVAT d'activité sur Porte d'Occitanie

Sources : INSEE Sources : INSEE 45% 45% 40% 40% 35% 35% 30% 30% 25% 25% 20% 20% 15% 15% 10% 10% 5% 1999 5% 1999 0% 0% 2009 2009

En 2009, les secteurs (de l’INSEE) de « l’Administration publique, enseignement, santé, Répartition des emplois par secteur action sociale » et celui du « commerce, transports, services divers » étaient les principaux pourvoyeurs d’emplois sur le territoire. C’est également le cas en Haute- d'activité sur AGD (données avec ) Vienne, Limousin et plus largement sur le territoire national. Sur Porte d’Occitanie, Sources : INSEE l’industrie génère également un nombre important d’emplois, notamment à Bessines, 45% 40% bien que ces derniers aient tendance à diminuer depuis 1999. Notons la progression du 35% nombre de personnes travaillant dans le secteur du « commerce, transports, services 30% 25% divers », principalement sur MAVAT et AGD. 20% En revanche, peu d’emplois sont occupés dans le secteur agricole et leur nombre tend 15% à diminuer (sauf sur AGD). Néanmoins, le taux d’emplois dans ce secteur, s’il est 10% 1999 5% comparable à celui de la région (6%), il est nettement supérieur à celui de la France 0% 2009 (2,9 %) Tout comme à l’échelle nationale et régionale, le secteur de la construction n’est que très peu représenté en termes d’emploi. Ceci s’explique certainement par le fait qu’il est majoritairement composé de petites entreprises artisanales ayant moins de 10 salariés voire aucun salarié (Cf partie présentant le tissu économique du territoire).

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 39

Toujours en 2009, à l’image de la répartition de la population par CSP (vu précédemment) les emplois du territoire sont Répartition des emplois par catégories socio- majoritairement occupés par des employés, puis des ouvriers et professionnelles en 2009 Sources : INSEE des professions intermédiaires. Notons une majorité d’ouvriers sur 35% Porte d’Occitanie du à la présence d’entreprises industrielles pourvoyeuses d’emplois à Bessines 30%

25%

20%

15%

10% TOTAL MAVAT TOTAL Porte d'Occitanie 5% TOTAL AGD

0%

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 40

Des emplois salariés stables occupés par les 25-54 ans

Statut et condition d'emploi des + de 15 ans Statut et condition d'emploi des + de 15 ans Sources : INSEE Sources : INSEE 100% 90% 90% 80% 80% Titulaires fonct° pubq et CDI 70% 70% CDD 60% 60% Intérim 50% Non salariés 50% 40% Emplois aidés Salariés 30% 40% Apprentissage-stage 20% 30% 10% Indépendants

0% 20% Employeurs TOTAL MAVAT TOTAL Porte TOTAL AGD 10% d'Occitanie Aides familiaux 0% TOTAL MAVAT TOTAL Porte TOTAL AGD d'Occitanie

Plus de 85 % des 15 à 64 ans du territoire sont salariés (88,5 % sur MAVAT, Répartition des salariés de 15 à 64 ans par sexe, âge et 85,5 % sur Porte d’Occitanie et 89 % sur AGD). temps partiel, sur le Pays, en 2009 La très grande majorité d’entre eux, occupe un emploi stable. En effet, prés 3 500 Sources : INSEE de 80 % des 15 - 64 ans sont en Contrat à Durée Indéterminée ou rattachés à 3 000 la fonction publique. 15 - 24 ans 2 500 Les salariés en Contrat à Durée Déterminée sont en nombre restreint (7 % sur dont temps partiel MAVAT et Porte d’Occitanie et 5,5 % sur AGD) et encore plus restreint pour 2 000 les intérimaires et les apprentis, représentant respectivement 1 % en 25 - 54 ans 1 500 moyenne des emplois salariés sur chacune des trois Communautés de dont temps partiel communes. 1 000 55 - 64 ans Notons également le faible pourcentage des emplois aidés (0,8 % sur MAVAT, 500 dont temps partiel 0,9 % sur Porte d’Occitanie et 0,6 % sur AGD) 0 Hommes Femmes

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 41

Il est dénombré autant d’Hommes que de Femmes chez les salariés âgés 15 à Formation des personnes non scolarisées (de 15 ans 64 ans (3748 hommes pour 3584 femmes à l’échelle du Pays en 2009 et 1698 et +) entre 1999 et 2009 à l'échelle du Pays hommes pour 1687 femmes à l’échelle d’AGD sur la même année) En Sources : INSEE revanche, le nombre de femmes salariées à temps partiel est plus élevé (27,5 % des emplois salariés occupés par des femmes sont des temps partiels contre 60% 6 % des emplois salariés occupés par des hommes). 50% Prés de 9 % des salariés du territoire sont âgés entre 55 et 64 ans, alors que 40% les 15-24 ans n’en représentent que 7 %. 30% 20% S’agissant des emplois non salariés, la majorité d’entre eux est constituée par 10% 1999 des indépendants (6 % sur MAVAT et AGD et 8 % sur Porte d’Occitanie) puis 0% 2009 par les employeurs (5 % sur MAVAT et AGD et 5,5 % sur Porte d’Occitanie)

Dans l’ensemble, le niveau de formation de la population non scolarisée de plus de 15 ans du territoire s’améliore et semble correspondre aux CSP dominantes précédemment observées : ouvriers, employés, professions intermédiaires. Les jeunes générations sont globalement plus diplômées. En 2009, 39 % de cette population ne disposait d’aucun diplôme alors qu’elle en représentait plus de la moitié en 1999. 29 % de la population non scolarisée de plus de 15 ans du territoire est titulaire d’un CAP-BEP et plus de 15 % d’un baccalauréat ou d’un bac professionnel (données concernant le diplôme le plus élevé obtenu). Enfin, près de 17 % de cette même population dispose d’un diplôme de l’enseignement supérieur, contre 11 % en 1999.

Des actifs moins exposés à la précarité de l’emploi que la moyenne nationale

A l’image de la région Limousin, MAVAT et Porte d’Occitanie présentent une proportion d’actifs occupés à temps partiel sensiblement inférieure à la moyenne de province (17,8 %).

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 42

Tout comme pour le temps partiel, à l’image de ce qui s’observe en moyenne dans le limousin, MAVAT et Porte d’Occitanie présentent une proportion d’actifs en emploi précaire (CDD, Intrim, emploi aidé, stage/apprentissage) sensiblement inférieure à la moyenne de province.

L’analyse de la distribution des revenus par déciles à l’échelle des intercommunalités nous permet d’observer plusieurs faits essentiels : - au regard du niveau de revenu des 10 % des ménages les plus pauvres (1er décile), il apparaît que la pauvreté apparaît nettement moins intense que les tendances régionale et de province ; - Le revenu médian apparaît proche du revenu médian de province ; - Le revenu des catégories les plus aisées (9ème décile) apparaît sensiblement inférieur aux moyennes observées en région et surtout en province. En d’autres termes, les riches apparaissent moins riches localement qu’en moyenne ; - La structure sociale de MAVAT et Porte d’Occitanie apparaît marquée par une forme de paupérisation relative (c’est à dire au regard des moyennes de comparaison) des classes modestes (dès le 2ème décile), moyennes (5ème et 6ème décile) et des plus riches (Du 7ème au 9ème décile) qui se traduit par un faible niveau d’inégalités (cf. la faiblesse de l’indice de Gini)

Si le fonctionnement macro-économique des Communautés de communes n’apparaît pas comme trop négativement impactant du point de vue de la précarité de l’emploi (cf. la moindre exposition généralisée des actifs du territoire au temps partiel et à l’instabilité des contrats) et du fonctionnement du marché du travail (Cf. les taux de chômage sensiblement inférieurs aux moyennes) il semble en revanche peser lourdement à la baisse sur le niveau de revenu des habitants, à l’exception des plus pauvres d’entre eux.

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 43

Synthèse

Les données clefs  Une population active composée de 9163 personnes,  4546 emplois recensés sur le Pays en 2010,  Les secteurs de « l’Administration publique, enseignement, santé, action sociale » et du « Commerce, transports, services divers » sont les principaux pourvoyeurs d’emplois,  Les emplois du territoire sont majoritairement occupés par des employés, puis des ouvriers et des professions intermédiaires,  85 % des 15 - 64 ans sont salariés, dont une grande majorité occupe un emploi stable,  Une part importante des femmes salariées à temps partiel,  Le niveau de formation de la population non scolarisée de plus de 15 ans s’améliore,  Un territoire où les inégalités sociales sont relativement faibles.

Questionnements

 A l’image des CSP, l’évolution des emplois vers le tertiaire peut-elle être interprétée comme une mutation de l’économie des territoires ? Quelles incidences sur les territoires cela peut induire (occupation de l’espace, capacités de production, utilisation-valorisation des ressources locales…) ?  Comment confirmer les bassins d’emplois de Bessines et d’Ambazac ?

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 44

Un tissu économique dynamique mais fragilisé

Des activités artisanales prépondérantes

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac est organisé autour de deux pôles structurants : Ambazac et Bessines sur Gartempe, considérés comme bassins de vie et d’emplois, au regard de leur offre de services, de leurs équipements et de leur tissu économique. 672 établissements sont implantés sur le territoire contre 610 en 2009, ce qui représente une augmentation de 10 % en 4 ans. Cette hausse est également constatée, dans une proportion similaire, à l’échelle de la Haute-Vienne. La répartition géographique des établissements à l’échelle des communautés de communes est très équilibrée : 49 % sur MAVAT et 51 % sur Porte d’Occitanie.

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 45

Construction Industrie et artisanat de production Commerce

construction 2009 construction 2013 industrie 2009 industrie 2013 commerce 2009 commerce 2013

+28,7 % +41,2 % -23,2 % 113 151 193 +39,5 % +19 % +67,5 % -25,3 % -21,2 % 116 150 +18,6 % 80 62 80 99 94 51 71 63 71 79 43 37 53

CC Porte d'Occitanie CC MAVAT PALOMA CC Porte d'Occitanie CC MAVAT PALOMA CC Porte d'Occitanie CC MAVAT PALOMA

Sources : Fichier CCI, Etablissements inscrits au registre du commerce et des sociétés et/ou registre des métiers, novembre 2013

Le tissu économique du Pays est caractérisé par une forte activité artisanale. Ce secteur rassemble en effet 61 % Services des établissements du territoire notamment dans la construction (28,7 % des établissements contre 20 % à services 2009 services 2013 l’échelle départementale). +9,2 %

Dans le détail, le tissu économique du territoire se compose de la manière suivante (données 2013) : 250 229 - 37,2 % d’établissements de services ; leur nombre a augmenté de 9 % depuis 2009, +13,5 % +4,5 % - 28,7 % d’établissements du secteur de la construction ; leur nombre a augmenté de 28,7% depuis 2009, 135 - 17,3 % d’établissements de commerce ; leur nombre a baissé de 23 % depuis 2009, 119 110 115 - 16,8 % d’établissements industriels et d’artisanat de production ; leur nombre a augmenté de 41%. La part des entreprises de service est relativement importante sur le territoire, bien qu’inférieure à celle représentée à l’échelle départementale (41 %) et tend à augmenter. CC Porte d'Occitanie CC MAVAT PALOMA Il est observé de véritables difficultés dans le maintien de l’offre commerciale sur le territoire. En effet, ce secteur, comptant 17 % des établissements présents sur le Pays, enregistre une baisse de 30 % entre 2009 et 2013. Ceci est la conséquence d’une combinaison de faits : la concurrence grandissante des zones commerciales au nord de l’agglomération de Limoges (notamment du « Family Village » et ses 30 enseignes) cumulée à celle des grandes surfaces, des loyers relativement élevés allongeant les retours sur investissement et des financements bancaires difficiles à obtenir. Cette diminution est uniforme à l’échelle du Pays. Avis des élus locaux (enquête de juillet 2013) Ces données sur le commerce local appuient de nouveau le constat que le Pays souffre d’une forte évasion Seulement 27 % des élus rencontrés (notamment sur commerciale vers l’agglomération de Limoges fait par l’étude sur les moteurs de développement du territoire Porte d’Occitanie) estiment que les entreprises réalisée par OPC en février 2014. implantées sur leur commune sont en bonne santé malgré la conjoncture économique actuelle. Notons que sur les 16 communes du Pays, 4 ne disposent d’aucune activité commerciale (Fromental, Jabreilles Parallèlement, le même pourcentage des élus rencontrés les Bordes, Saint Sylvestre et Saint Léger la Montagne). (notamment sur Porte d’Occitanie) soulignent que plusieurs de leurs entreprises locales sont en difficulté surtout dans le secteur artisanal. Et enfin, une majorité d’élus (46 %) ne se sont pas exprimés sur le sujet.

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 46

Une majorité de petites entreprises Répartition des effectifs salariés des entreprises par Le tissu économique du territoire se caractérise par une part importante de TPE tranche d'effectif puisque plus de 90 % des entreprises locales comptent moins de 9 salariés. 2007 2013 Plus particulièrement, notons qu’un nombre important d’entreprises locales n’emploie aucun salarié. C’est notamment le cas dans les secteurs des services (39 % 74,0% des établissements) et de la construction (30 % des entreprises). Ce nombre a Porte d’Occitanie : 50,1 % 56,9% fortement augmenté entre 2009 et 2013, soit en seulement 4 ans. MAVAT : 49,9 % Cette tendance s’explique par le contexte socio-économique actuel qui a conduit des 34,6% personnes à créer leur propre emploi suite à des licenciements. Cette proportion est d’autant plus forte que les entreprises existantes sous le statut auto-entrepreneur ne 21,7% sont pas prises en compte dans ces données. 4,3% 2,4% 3,0% Cette tendance est équivalente à l’échelle départementale où 80% des entreprises 0,9% 1,2% 1,0%

n’ont aucun salarié et 95 % des établissements ont entre 0 et 19 salariés. Sources : Fichier CCI 2013 Les structures de plus de 10 salariés représentent seulement 4 % des entreprises du territoire en 2013 contre 6,7 % à l’échelle du département en 2010 (données INSEE) 60 % des établissements les plus pourvoyeurs d’emplois se concentrent à Bessines. Il s’agit principalement d’établissements industriels, orientés vers l’agroalimentaire, la métallurgie, l’énergie nucléaire et les minéraux.

COMMUNES NOM ACTIVITE Effectif total Effectif total 2014 Evolution BESSINES SUR GARTEMPE SASU ALTIA BESSINES INDUSTRIE 168 156 BESSINES SUR GARTEMPE SAS AREVA MINES INDUSTRIE 131 131 = BESSINES SUR GARTEMP SA FERRAND MALONZE VIANDES SOMAFER INDUSTRIE 102 110 AMBAZAC SA COOP ATLANTIQUE (SUPER U) SUPER U COMMERCE 57 52 BESSINES SUR GARTEMPE SASU ABATTOIRS DE BESSINES INDUSTRIE 54 NR* BESSINES SUR GARTEMPE SAS ALGADE SERVICES 50 64 AMBAZAC SASU BODYCOTE INDUSTRIE 27 [20 ; 49] = SAINT PRIEST TAURION SARL ELSAM TRANSPORTS SERVICES 45 40 BESSINES SUR GARTEMPE SAS DINAMIK INTERMARCHE COMMERCE 37 30 AMBAZAC TECHNIQUES EUROPEENNES DE SERVICES 36 [100 ; 199] NETTOYAGE BESSINES SUR GARTEMPE SAS SOCIETE BETAIL ET VIANDE SOBEVIA INDUSTRIE 30 40 LA JONCHERE SAINT MAURICE SASU CLINIQUE DE SANTE MENTALE CLINIQUE SAINT SERVICES 29 30 SAINT MAURICE MAURICE AMBAZAC CARRIERES DE LA GARTEMPE INDUSTRIE 31 38

Sources : RCS/RM 2013

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 47

Une conjoncture économique freinant les créations d’entreprises et, de manière plus structurelle, les reprises

Entre 2009 et 2012, selon l’Insee, 484 créations d’entreprises ont été recensées sur le Pays (auto Avis des élus locaux (enquête de juillet 2013) entrepreneurs compris). Au regard du Registre de Commerce et des Sociétés et du Répertoire des Métiers ces créations se sont produites majoritairement dans le secteur de l’Industrie (et plus Concernant les besoins des entreprises locales, 80 % des élus particulièrement dans celui de la Construction) et des Services. Ceci constitue une moyenne globale de intérrogés ont répondu ne pas les connaître spécifiquement et 121 créations d’entreprises par an. Nous constatons une concentration de ces créations sur la partie 13 % ont affirmé qu’elles n’avaient, pour le moment, pas de ouest du Pays, particulièrement à Ambazac, Saint-Priest-Taurion et Compreignac. besoin particulier pour mener à bien leurs activités. Notons que, globalement, depuis 2009, l’évolution annuelle des créations d’entreprise augmente dans les secteurs des Services et de l’Industrie mais regresse dans le secteur du commerce Quant à la question sur le ressenti des élus sur l’avenir des depuis 2010 (-19 % contre -2,4 % en Haute-Vienne) tout secteur confondu (hormis dans l’industrie- entreprises localisées sur leur commune, 40 % (surtout sur artisanat de production et la construction sur MAVAT) en raison d’une conjoncture économique non Porte d’Occitanie) ont émis des craintes liées aux prochains favorable. départs à la retraite de gérants d’entreprises locales et sur l’éventualité que leur reprise ne soient pas toutes assurées ; S’agissant des reprises d’entreprises, elles n’ont jamais été très nombreuses sur le territoire. Au 1er 40 % (majoritairement sur MAVAT) n’ont pas répondu à la janvier 2014, seulement 3 entreprises répertoriées au registre du commerce et des sociétés, et trois question ne connaissant pas quelle sera la conjoncture autres répertoriées au répertoire des métiers, étaient à reprendre. économique dans la prochaine décennie ; 13 % ont émis un avis plutôt positif. En 2011, 11 annonces de reprises ont été diffusées par les réseaux Arter et Transcommerce. Le motif de . cession est à 64 % lié à la retraite, 18 % lié à un souhait de changer d’activité, 18 % lié à des raisons familiales, 9 % lié à des soucis de santé et 9 % lié à des difficultés financières. En 2013, 8 ventes ont été réalisées sur le territoire : 4 dans le secteur de l’alimentaire, 3 dans les services et 1 dans le bâtiment.

Zoom sur les activités commerciales et artisanales Porte Nombre d’établissements MAVAT Total d’Occitanie Le Pays de l’Occitane et des monts d’Ambazac compte 460 entreprises de 2009 2013 2009 2013 2009 2013 proximité largement artisanales. Artisanat de fabrication 20 26 12 21 32 47 L’évolution des activités dites de proximité suit celle des grands secteurs d’activités (industrie, commerce, artisanat) avec une baisse importante générale Artisanat de service 37 46 34 39 71 85 des activités commerciales sur le territoire, notamment les commerces Artisanat du bâtiment 79 94 71 99 150 193 alimentaires sur Porte d’Occitanie et les commerces de détails sur MAVAT. Le Métiers de bouche 8 11 13 16 21 27 nombre de services de proximité sur l’ensemble du territoire a été divisé par 2. Total Artisanat 144 177 130 175 274 352 Commerce alimentaire 14 14 21 14 35 28 Pour plus de détails concernant les établissements implantés sur le territoire, leurs Commerce de détail 19 11 16 19 35 30 dirigeants, les créations et reprises d’entreprises, les zones d’activités, le e- Café, Hôtel, Restaurant 19 14 32 28 51 42 commerce, les tournées et les foires et marchés, se référer au portrait économique Service 9 5 7 3 16 8 du territoire (avril 2014). Total commerce 61 44 76 64 137 108 Total général 205 221 206 239 411 460 Sources : Etablissements inscrits au RCS, fichier CCI Limoges en janvier 2013 et au RM, fichier CMA en août 2013CS/RM 2013

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 48

Un territoire pour partie couvert par le zonage de revitalisation rural

Les zones de revitalisation rurale ont pour objectif de concentrer les aides de l’Etat au bénéfice des entreprises créatrices d’emplois dans les zones rurales les moins peuplées et les plus touchées par le déclin démographique et économique. Ce zonage sur le Pays regroupe 11 communes comprenant celles de Porte d’Occitanie ainsi que la commune de la Jonchère Saint Maurice. Ce zonage permet aux entreprises de bénéficier d’exonérations fiscales (exonérations d’impôt sur les bénéfices et de la contribution économique territoriale). Il peut être source d’attractivité pour l’installation d’entreprises sur le territoire.

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 49

Synthèse

Les données clefs  672 établissements (+ 10 % d’augmentation entre 2009 et 2013),  Forte activité artisanale notamment dans le secteur de la construction,  Une part importante des entreprises de services,  Des difficultés à maintenir l’offre commerciale sur le territoire face, entre autre, à la concurrence des zones commerciales au nord de Limoges et des grandes surfaces,  Une majorité de TPE sans salariés,  484 créations d’entreprises entre 2009 et 2012 notamment dans les secteurs de l’industrie (construction) et des services,  Un territoire proposant peu d’offre de reprise d’activité économique.

Questionnements

 L’implantation de zones d’activités et zones commerciales à la périphérie de Limoges sont pourvoyeuses d’emplois pour les habitants du territoire mais mettent en difficulté les commerces de proximité. Comment trouver un juste équilibre ? Ne faut-il pas miser sur l’innovation, sur les activités de l’économie sociale et solidaire, sur les nouvelles formes d’organisation et de mutualisation des entreprises, sur la spécialisation économique des territoires ruraux ou sur des démarches de coopération avec l’agglomération de Limoges pour assurer un développement plus harmonieux du territoire ?  Quelles missions doivent accomplir les communes dites « pôles structurants » et « pôles secondaires » pour maintenir des dynamiques commerciales et de services dans leur centre bourg, source d’attractivité globale pour le territoire ?

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 50

Une agriculture vulnérable face à l’urbanisation du territoire

Des exploitations agricoles toujours moins nombreuses …

Le secteur agricole présent sur le Pays se composait, au dernier recensement de 2010, de 287 exploitations (120 sur AGD). La majorité d’entre elles se situent sur Porte d’Occitanie (176 exploitations, contre 111 sur MAVAT), principalement à Bessines. Effectivement, les plaines du Nord mais aussi du Sud présentent des caractéristiques topographiques et géologiques plus favorables aux pratiques agricoles. La pression urbaine est également moins forte sur la partie nord du territoire. En 22 ans, leur nombre a baissé de 62 % (-46 % en Haute-Vienne et -50 % en Limousin sur la même période) et de 36 % en 10 ans.

Evolution du nombre d'exploitations agricoles entre 1988 et 2010

Sources : Agreste 0%

-10%

-20% 1988-2000 -30% -40% 2000-2010 -50% TOTAL MAVAT TOTAL Porte TOTAL PALOMA TOTAL AGD d'Occitanie

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 51

… et une SAU sous pression Surface agricole utile moyenne par

exploitation en 2010 (en ha) S’agissant de la SAU, elle s’étendait en 2010 sur 14 742 ha à l’échelle du Pays (6712 ha sur AGD) Sources : Agreste Entre 1988 et 2010, la SAU a baissé de 13 % (-8 % en Haute-Vienne et -6 % en Limousin sur la 70 MAVAT même période), principalement sur Porte d’Occitanie, et de 5,6 % ces 10 dernières années ; ce 60 Porte d'Occitanie au profit des espaces urbanisés et forestiers. Cette diminution touche principalement les 50 PALOMA surfaces en herbe. Ces évolutions induisent des impacts non négligeables sur le paysage local. 40 AGD En 2010, à l’échelle du Pays, la SAU moyenne par exploitation était de 51 ha (54 ha sur Porte 30 Haute Vienne d’Occitanie et 48 ha sur MAVAT) et de 59, 1 ha sur AGD, ce qui est un peu moins que la 20 moyenne départementale (60,5 ha) et régionale (57,3 ha). 10 Limousin Ce sont les communes de Saint-Priest-Taurion, Saint-Léger-la-Montagne, Laurière (ainsi que 0 Territoire national et Chamboret sur AGD) où la SAU moyenne par exploitation est la plus grande à l’échelle du Pays. A l’inverse, ce sont les communes de Jabreilles-les-Bordes et de Razès où la SAU moyenne par exploitation est la plus petite à l’échelle du Pays. Selon la revue Agreste Limousin, « les conflits d’usage avec les autres fonctions du territoire s’accentuent sur les espaces périurbains de plus en plus étendus. Chaque année l’espace agricole perd 1400 ha en Haute-Vienne, soit l’équivalent de deux terrains de rugby. C’est plus que dans les deux autres départements limousins réunis et beaucoup plus qu’à l’échelle nationale. »

Evolution de la Surface Agricole Utile entre 1988 et 2010 (en ha) 5% Sources : Agreste

0%

-5% 1988-2000 -10% 2000-2010 -15% TOTAL MAVAT TOTAL Porte TOTAL PALOMA TOTAL AGD d'Occitanie

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 52

Une agriculture tournée vers l’élevage de bovins

De manière générale, les productions agricoles du Pays et d’AGD sont majoritairement orientées vers l’élevage de bovins viande ; d’où la présence de bocages, éléments constitutifs du paysage local. Notons également la présence d’activités de polyélevage-polyculture à Saint- Laurent-les-Eglises, Saint-Priest-Taurion, Les Billanges, Razès et Laurière et des productions de volailles à Jabreilles-les-Bordes.

Les productions spécifiques (maraîchage par exemple), l’agriculture biologique et plus globalement les démarches de diversification, sont peu développées malgré la présence d’opportunités (bassin de consommation) et l’existence de démarches de plus en plus visibles (marché de producteurs de pays, AMAP) Notons que la nature des sols (milieux tourbeux, zones humides, sols pauvres) du territoire n’est pas propice à certaines activités agricoles (comme la culture…), freinant de fait la diversification des productions agricoles locales.

Deux AMAP1 sont recensées sur le territoire : Les Eco gloutons à Saint-Sulpice-Laurière et Le Panier Ensoleillé à Compreignac. Sur les 19 producteurs approvisionnant ces deux AMAP, seulement 9 sont installés sur le territoire.

Notons également la présence de la filière agroalimentaire sur le territoire par les activités de l’abattoir de Bessines qui rayonnent sur l’ensemble de la zone nord Haute-Vienne.

1 Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 53

Synthèse

Les données clefs  287 exploitations agricoles (- 62 % en 10 ans) implantées majoritairement sur les plaines du nord du territoire et un peu moins sur celles du sud,  Une SAU s’étendant sur 14 742 ha, soit une baisse de 13 % depuis 1988,  Une SAU moyenne par exploitation de 51 ha,  Des productions orientées majoritairement vers l’élevage bovin viande.

Questionnements

 Quel avenir pour l’agriculture locale ? Quel modèle agricole pour demain sur les territoires ?  Quelle place pour les circuits courts ?  Quel équilibre garantir entre les espaces agricoles, forestiers et urbanisées pour maintenir la qualité des paysages et donc l’attractivité du territoire ?

Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac en quelques chiffres Page 54

Une ressource forestière très présente et une filière forêt-bois à potentiel

Un taux de boisement important

Avec 50% de taux de boisement, représentant 25 000 ha du territoire occupé, la forêt a une place en surface supérieure à l’activité agricole sur le territoire du Pays. A titre de comparaison, ce taux est bien supérieur à la moyenne nationale (29,2%), ainsi qu’aux moyennes régionale et départementale (respectivement 33% et 27 %). Les communes les plus boisées (taux de boisement supérieur à 70%) sur le massif des Monts d’Ambazac sont Jabreilles-les-Bordes, Saint-Goussaud, Saint-Sylvestre et Saint-Léger-la-Montagne. Les communes les moins boisées (taux de boisement inférieur à 40%) sont Fromental, Folles, Bessines-sur-Gartempe et Bersac sur Rivalier. Ces disparités engendrent des paysages très différents. La surface forestière du territoire a augmentée progressivement au fil des ans, soit par nouvelles plantations ou par colonisation naturelle. Son évolution est étroitement liée à la déprise agricole opérée en Limousin depuis de nombreuses années.

Une forêt majoritairement privée et morcelée

La répartition du foncier forestier se fait comme suit : - 0,5% de forêts de l’État (10% au niveau national) : une seule forêt domaniale sur le secteur (la forêt domaniale des Monts d’Ambazac), qui a pour origine le rachat par l’État en 1938 de la pépinière de l’Étang qui constituera l’arboretum de la Jonchère. - 3,5% de forêts des collectivités (15% au niveau national) : cela comprend les forêts communales, sectionales et les Groupements Syndicaux Forestiers (GSF). Ces forêts ont souvent pour origines les biens communaux qui étaient des pâtures aux sols pauvres où toutes les personnes du village ou de la section pouvaient faire pâturer ses animaux. Ces biens communaux ont souvent été colonisés par la forêt ou plantés suite à la déprise agricole. La faible présence de la forêt publique sur le territoire explique un manque de connaissances sur l’environnement forestier chez les élus locaux. - 96% de forêts privées (75% au niveau national) appartenant à environ 6500 propriétaires.

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La surface moyenne de la parcelle est de 40 ares avec des disparités sur le territoire surface moyenne parcelle (ha) (1ha de moyenne sur Saint-Priest-Taurion, 0,29 ha pour Laurière et Compreignac). Ces 1,2 disparités sont dues principalement à la présence de grosses propriétés forestières anciennes sur certains territoires communaux. 1 0,8 Le morcellement important de la propriété privée en France est général et est dû au 0,6 mode de succession français. Il n’est pas plus présent en Limousin qu’ailleurs. Ce morcellement implique souvent une sylviculture peu dynamique. Les effets du 0,4 morcellement peuvent être atténués par le regroupement des propriétaires dans un 0,2 certain nombre de structures. Sur le territoire, une dynamique de regroupement des 0

propriétaires existe par de nombreux moyens : coopératives forestières, groupements Razès Laurière forestiers, l’Association pour un Développement Équilibré de la forêt en Limousin Ambazac Compreignac Saint Sylvestre

(ADELI), Groupement de Développement Forestier (GDF) « Monts de Blonds et Bersac sur Rivalier Saint Priest Taurion

Saint Léger la Montagne Saint Laurent les Eglises d’Ambazac », … Le morcellement de la propriété privée peut être aussi atténué par des La Jonchère Saint Maurice actions de restructuration foncière. Une action de ce type a été menée avec réussite en partenariat avec la SAFER (société d’aménagement foncier et d’établissement rural) sur la commune de Compreignac. Elle a permis l’échange et le regroupement de parcelles pour diminuer le morcellement foncier forestier sur la commune. 2/3 des propriétaires forestiers habitent à moins de 50 km de leur forêt, selon une enquête sur le Limousin du CRPF. La localisation doit être à peu près la même en ce qui concerne les propriétaires du territoire de la CFT.

Une forêt majoritairement feuillue

Le massif forestier des Monts d’Ambazac est majoritairement composé de feuillus (2/3 de la surface boisée). Les essences feuillues principales sont les chênes rouvres et pédonculés qui sont majoritaires, le hêtre, le châtaignier, le bouleau. Les feuillus sont présents sur tout le territoire et représentent assez bien les peuplements naturels du secteur mis à part le châtaignier qui a été introduit pour les besoins des populations rurales (châtaignes, piquets de parc, …). Les résineux couvrent le 1/3 restant de la surface boisée et sont plutôt localisés sur la bande centrale où le relief est le plus marqué. Les essences résineuses principales sont le douglas, qui est majoritaire car il a été massivement planté dans le secteur, le pin sylvestre, le sapin pectiné, le mélèze, l’épicéa de Sitka et le pin laricio. Tous les résineux ont été introduits par plantation sur le territoire.

Une forêt gérée durablement

5800 ha de forêt disposent d’un document de gestion durable, ce qui représente 23% de la forêt du territoire. Ce taux assez faible est en partie dû au fait qu’il y a peu de forêts publiques. Il montre aussi que la propriété privée est morcelée et que peu de propriétaires non soumis à l’obligation d’élaborer un PSG ont une démarche volontaire d’élaboration d’un document de gestion durable. Cependant, ce taux est supérieur à la moyenne régionale qui est de 20%. La majorité des propriétés forestières ayant un document de gestion appartiennent à des gros propriétaires mais aussi à des groupements forestiers, très présents sur le territoire.

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Une mobilisation assez faible de la ressource bois

Au niveau régional, le taux de mobilisation de la ressource forestière est d’environ 28% de l’accroissement biologique pour les feuillus et de 55% pour les résineux. Selon les acteurs locaux, les taux doivent être les mêmes sur le territoire. Les causes de cette faible mobilisation et de cette différence entre le feuillu et le résineux sont multiples : - Les propriétaires privés de petites forêts ne sont pas forcément motivés pour vendre leur bois, - Les coûts d’exploitation sur des petites parcelles sont plus élevés, - La culture forestière locale est faible, - Il y a un manque de débouchés pour le feuillu actuellement, - Des peuplements jeunes : l’accroissement ne peut être mobilisé car les arbres ne sont pas encore exploitables.

Une filière bois bien présente en Limousin Exploitation forestière

3 entreprises La filière bois au niveau de la région Limousin représente

2000 entreprises pour plus de 9 000 employés (2ème filière - secteur économique en Limousin après l’agriculture).

Cela fait du Limousin la région de France où la part des salariés travaillant dans la filière bois est la plus élevée : Sciage et travail du bois Industrie du papier et carton 3,9% (INSEE Limousin). 5 entreprises 0 entreprise Le nombre de salariés a chuté de 6,5 % entre 1998 et

2008 (DIRECCTE Limousin). Ceci est dû à la concurrence entreprises 2 des pays à faible coût de main d’œuvre ainsi qu’à co mécanisation de la filière. Néanmoins le territoire ne compte que très peu Fabrication de meubles Construction bois Objets divers en bois d’entreprises d’exploitation forestière, aucune entreprise Commercetransport et intra 7 entreprises 41 entreprises 1 entreprises de première transformation du bois et de trituration et un nombre restreint de TPE dans le secteur de l’ameublement, mais de nombreuses PME du bâtiment (charpente, menuiserie, construction bois) TOTAL ENTREPRISES : 59

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La construction, un secteur bien présent sur le territoire

La construction est le secteur de la filière bois le plus représenté dans le Limousin. Mis à part la menuiserie et la charpente, la construction bois est bien développée et dynamique. En 2005, 14,1% des maisons individuelles ont été construites en bois dans la région. Ce taux est bien supérieur au taux national de 4% et c’est la Corrèze, avec 21,2 %, qui fait grimper la moyenne régionale. La construction a de plus un fort potentiel de développement dans les années à venir. En effet, il y a une volonté forte de l’État et des collectivités de développer la construction bois dans les années à venir pour augmenter le stockage de carbone dans nos bâtiments. Il en est de même sur le Pays : le secteur de la construction est le secteur de la filière bois le plus représenté sur le territoire. Beaucoup de petites et moyennes entreprises (jusqu’à 25 salariés) se situent sur le Pays et à immédiate proximité. Selon les entreprises interrogées, peu de bois locaux sont utilisés. Ce ne sont pas les propriétés des bois produits localement dans les forêts qui sont en cause mais la difficulté de s’approvisionner en produits normés, dans des délais courts et à des prix compétitifs auprès des industries du sciage de la région.

Un développement local difficile pour le bois énergie

Il y a une réelle volonté des élus du territoire de développer le bois énergie. Cette volonté s’illustre notamment par la présence d’une plateforme bois énergie et compostage sur la commune de Bessines-sur-Gartempe, construite en 2009, dans le cadre d’un Pôle d’Excellence Rural, par la communauté de communes Porte d’Occitanie. Néanmoins, aucune chaufferie à plaquettes bois n’existe actuellement sur le Pays. Plusieurs projets de réseau de chaleur sont en cours de réflexions sur certaines communes du territoire.

Notons le fonctionnement d’une chaufferie à granulés au sein de l’école de théâtre de Saint-Priest-Taurion ainsi qu’au Collège de Saint Sulpice Laurière. Quant au bois buche, c’est une ressource très utilisée dans le chauffage des habitations individuelles, majoritairement produite par les acteurs locaux et ne passant donc pas par les circuits de commercialisation officiels.

Une véritable volonté locale de valoriser le milieu forestier et ses différentes filières

La filière forêt-bois et les projets liés aux fonctions environnementales et sociales du milieu forestier constituent des sources d'activités et d'emplois dont le développement nécessite de mener des actions adaptées. Outre sa fonction économique et productive, la forêt constitue une composante forte du paysage, offre des milieux agréables et variés pour la pratique des loisirs de plein air (randonnée, chasse, …) et assure un rôle écologique majeur (stockage du CO2, épuration de l'eau, préservation des milieux naturels,…). Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac, conscient du caractère multifonctionnel de son massif forestier (fonction productive, fonction environnementale et fonction récréative) mais également de ses contraintes, s’est engagé depuis plusieurs années dans des démarches de valorisation et de développement de la foret, en prenant en compte les attentes des acteurs (détenteurs privés ou publics, utilisateurs de la forêt, …) qui le modèlent, le gèrent et l’utilisent au travers d’une animation territoriale spécifique. A ce titre, le Pays a réalisé, en 2004, sur une durée de 3 ans, un Plan de Développement de Massif, animé par le CRPF du Limousin. Depuis, une Charte Forestière de Territoire a vue le jour et son programme d’actions est actuellement en cours de mise en œuvre depuis février 2013, animé par l’agence MTDA.

Pour plus de détails concernant le massif forestier des Monts d’Ambazac, se référer au diagnostic de la Charte Forestière (septembre 2012).

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Synthèse

Les données clefs  Un taux de boisement de 50 % (25 000 ha de forêt),  Une forêt très majoritairement privée (96 %),  Une forêt très morcelée (surface moyenne de la parcelle : 40 ares 96 %) impliquant une sylviculture peu dynamique,  2/3 des propriétaires forestiers habitent à moins de 50 km de leur foret,  Une forêt majoritairement composée de feuillus,  5800 ha de foret disposent d’un document de gestion durable (soit 23 % de la foret du territoire),  Une faible mobilisation de la ressource locale,  La construction est le secteur le plus représenté dans la filière économique bois du territoire,  Un développement local difficile pour la filière bois-énergie.

Questionnements

 Quel équilibre garantir entre les espaces agricoles, forestiers et urbanisés pour maintenir la qualité des paysages et donc l’attractivité du territoire ?  Comment développer les circuits courts dans la filière bois ?  Comment développer le bois-énergie sans compromettre les autres filières ?  Comment valoriser la ressource bois locale pour assurer le développement économique du territoire ?  Comment organiser le territoire pour favoriser une meilleure mobilisation du bois ?

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Un Tourisme de passage et de pleine nature

Une capacité d’accueil en cours de structuration

Il est constaté une légère baisse de la capacité d’accueil en 10 ans (-204 lits) due à la disparition de certains campings municipaux.

L’évolution par catégorie d’hébergements est marquée par une stabilité notable du nombre de lits, même si une légère baisse se dessine pour les meublés, due au vieillissement des propriétaires qui arrêtent l’activité.

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La communauté de communes Portes d’Occitanie possède plus de lits marchands. Cette différence est due à la proximité des communes de l’autoroute A20 et à la présence de 2 communes incluses dans le périmètre de la station de loisirs du lac de Saint-Pardoux.

Notons une répartition inégale du nombre de lits marchands sur le Pays. En effet, Portes d’Occitanie possède une offre qualifiée plus importante, due à la présence du village étape de Bessines pour l’hôtellerie et à la station de Saint-Pardoux pour les campings.

S’agissant de Portes d’Occitanie : une offre d’hôtellerie de plein air importante et une certaine homogénéité des autres offres d’hébergement. Les prestations à la nuitée (hôtellerie, chambres d’hôtes) sont relativement stables, une baisse est à noter au niveau des meublés classés.

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Concernant MAVAT : une offre moins axée sur les accueils à la nuitée (hôtels, chambres d’hôtes). Le reflet de cette offre fait apparaître une orientation « séjour » basée sur les meublés et les hébergements de groupes.

Synthèse On observe une relative stabilité de l’offre sur le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac. Les 2 communautés de communes orientent naturellement leur offre vers leurs caractéristiques respectives : Portes d’Occitanie est directement impactée par l’axe de l’autoroute A20. La durée moyenne du séjour est de 1,3 nuitées ce qui implique une adaptation à la demande des usagers de passage : hôtellerie, chambres d’hôtes. Le village étape joue un rôle important dans la structuration et le fléchage de cette offre. L’autre fait marquant pour cette communauté de communes est la présence du site de St-Pardoux avec la présence de campings qualifiés gérés par une structure privée (Aquadis) qui tend à qualifier les lits marchands en faisant monter l’offre en gamme. MAVAT a plus misé sur le séjour et les prestataires tendent à proposer des offres confortables (gîtes de France) générant des séjours plus longs. Sur ce territoire, il est à noter l’impact des manifestations telles que la course des gendarmes et des voleurs de temps. La proximité de Limoges implique également des séjours de type « regroupements familiaux » dans des structures pouvant accueillir plus de personnes. Le tourisme de « clan » est aussi une tendance marquée. Globalement il est à noter que le Pays n’est jamais saturé au niveau de la demande si ce n’est lors des grands événements (Gendarmes & voleurs de temps et Bandafolie’s). Une demande reste encore insatisfaite au niveau des hébergements de groupes vu la position géographique du territoire.

Une clientèle de passage

Une clientèle majoritairement française Le Pays accueille une grande majorité de visiteurs français (+ de 93 %), viennent ensuite les Anglais, les Belges, les Néerlandais et quelques espagnols. Concernant, les visiteurs étrangers, c’est d’abord l’étape qui est mise en avant (sur la route de l’Espagne) et ensuite le caractère sauvage et naturel des milieux. Les français pratiquant le tourisme sur le territoire viennent de régions et de départements de proximité (- de 4 heures de route en moyenne). Les Franciliens, les nordistes, les habitants de la Région Centre, des Pays de la Loire et de Poitou-Charentes.

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Une clientèle de plus en plus présente : les camping-caristes Le village étape de Bessines-sur-Gartempe accueille tous les ans plus de camping-caristes avec une moyenne de 30 camping-caristes / jour en période estivale. Cette tendance est marquée tout au long de l’année. Le « panier moyen » pour ce type de clientèle est de 7 euros par jour dans le cadre d’une étape. De plus en plus, les camping-caristes visitent les alentours. Le territoire ne possède pas suffisamment de bornes adaptées à l’itinérance de cette clientèle.

Et la clientèle de l’agglo ?

Une offre culturelle et patrimoniale à structurer ?

L’offre culturelle et patrimoniale du territoire se constitue des sites suivants :

En matière de nature et de biodiversité : - La Tourbière des Dauges - L’Arboretum de la Jonchère - Les sentiers d’interprétation du viaduc de Rocherolles et de l’étang de Sagnat En lien avec l’Histoire et les personnages célèbres : - Espace Izis (Ambazac) - Espace Suzanne Valadon (Bessines / Gartempe) En référence à l’Histoire minière : - Urêka, musée de la mine - Musée de minéralogie et de pétrographie

Partie à approfondir

Un environnement naturel remarquable et des activités de pleine nature diversifiées

Un environnement remarquable Le Pays de l’Occitane et des Monts d’Ambazac est situé en zone de moyenne montagne. L’altitude maximum ne dépasse pas 701 mètres au Signal de Sauvagnac. Cependant, le relief reste relativement accidenté et favorise la pratique de pleine nature dans des conditions « sportives ». De nombreux sites naturels préservés caractérisent le paysage local : tourbières, landes, vallées du Taurion, de la Gartempe et de la Couze, plans d’eau, points de vue et belvédères. Un site est organisé pour l’accueil des touristes : la tourbière des Dauges. Des visites encadrées sont mises en place pour faire découvrir la tourbière et ses particularités. Quant à l’arboretum de La Jonchère sa réouverture prochaine au public est annoncée par l’ONF après une période de travaux et de remise en état. Pour les autres lieux dédiés à la visite, l’accès se fait sans guidage.

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Pourvu de nombreux plans d’eau et rivières, le territoire est propice aux activités d’eaux vives. Son réseau routier peu fréquenté permet la pratique du cyclotourisme. Le réseau des chemins pédestres favorise l’équitation, la randonnée, le VTT et les courses nature type trails. La forêt couvre la majeure partie du territoire. Elle alterne avec des milieux ouverts agricoles ou naturels (landes, tourbières) qui permettent des dégagements visuels marqués. Cette forêt omniprésente, favorise la pratique des sports terrestres de nature. C’est une des particularités qui rend le territoire attractif et lui confère une image authentique et préservée. Cet atout est à prendre en compte dans le cadre de la promotion des sports de nature tout comme celui de sa proximité avec l’agglomération de Limoges en tant que bassin émetteur de clientèle.

Une offre d’activités de pleine nature diversifiée 37 prestataires ont été identifiés sur le territoire proposant une offre de loisirs sportifs de pleine nature diversifiée : Les sites de pêche : Le Pays dispose d’un réseau de rivières et de plans d’eau très varié et suffisamment dense. On y pratique la pêche de la truite fario qui accuse cependant une baisse de ses effectifs ces dernières années. Possibilité de pêche en première ou deuxième catégorie. Certaines pièces d’eau comme la retenue du barrage de Saint Marc (Saint Laurent les Eglises) sont réputées pour les populations de carnassiers. En ce qui concerne la pêche de la carpe, le plan d’eau de Sagnat propose un parcours de pêche de nuit. Les sites de canoë-kayak : Sur la Gartempe, la traversée du territoire des Monts d’Ambazac où se succèdent deux parcours totalisant 14 km de navigation. La pratique du canoë-kayak sur cette rivière doit s’accommoder d’un faible débit pendant la période estivale limitant la pratique touristique. Toutefois, la Gartempe est fréquentée à la fin de l’hiver et au printemps lors des périodes de hautes eaux par un public sportif averti. Une possibilité de location de canoë existe au niveau du site de Santrop, sur le lac de Saint-Pardoux sur les 2 mois d’été. Les sites de randonnée : La randonnée est considérée ici au sens large dans la mesure où toutes les modalités de parcours sont entendues (à pied, à vélo, à cheval) à l’exclusion des moyens motorisés. Potentiellement, le nombre d’itinéraires est quasiment illimité dans la mesure où le très important réseau de chemins permet la création permanente de nouveaux itinéraires. La Randonnée Pédestre est homologuée sous trois formes différentes :  les chemins de grande randonnée (GR®) : itinéraires linéaires qui traversent les régions ;  les chemins de grande randonnée de pays (GRP®) : grands circuits de randonnée autour d’un site particulier (boucle) ;  les petites randonnées (PR) : itinéraires plus modestes. Les sites de pratique du VTT : La mise en place d’une base VTT de la Fédération Française de Cyclisme (FFC) sur les Monts d’Ambazac a permis de développer l’offre de loisir VTT sur MAVAT. 400 km de chemins sur 19 circuits ont été classés et balisés sur les 7 communes qui composent la Communauté de communes. L’association Ambazac Sprinter Club est le club affilié et support de la base VTT. L’association Singletracks, dont le siège est situé sur la commune de La Jonchère-Saint-Maurice, gère le site « Mountain Park » sur cette même commune. Ce site est composé de différents parcours aménagés dans la forêt : VTT de descente et BMX sur la partie la plus plane. On distinguera les parcours règlementés permettant la pratique de compétitions, des autres parcours mis en place pour la pratique ludique voire de découverte des pratiques de VTT de descente et de BMX. Les évènements organisés par l’association Singletracks tout au long de l’année, amènent beaucoup de pratiquants originaires d’autres régions françaises car les sites pour la pratique du BMX et du VTT de descente sont rares en France. En effet, il faut des conditions particulières de relief, topographie, ainsi que des aménagements adéquats. Les sites de randonnée équestre : Ils existent plusieurs centres équestres sur la zone qui structurent la pratique sur le territoire. Les cavaliers pratiquent leur loisir sur les sentiers de randonnée existant.

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Les sites d’escalade : L’activité escalade se pratique sur le site de Rocherolles à Folles. Il n’existe plus d’encadrement de cette activité proposée exclusivement par des clubs d’escalade. Un mur d’escalade extérieur sur le site de Chabannes, à proximité du lac de Saint-Pardoux, permet une pratique débutante. A noter qu’un projet d’ouverture de voies est en cours sur les Communes de Saint-Laurent-les-Églises et des Billanges. Les sites de géocaching : Le geocaching est une nouvelle pratique qui se développe sur le territoire. C’est un loisir qui consiste à utiliser la technique du système de positionnement par satellites (GPS ; GLONASS ; ...) pour rechercher une cache. Le Comité Régional du Tourisme du Limousin fait la promotion de cette pratique, relayé en cela par les 2 offices de tourisme en charge de l’accueil des geocacheurs sur le territoire : Bessines s/Gartempe et MAVAT. Les sites de tir à l’arc : Un site de tir à l’arc propose l’activité sur le territoire autour du Lac de Saint-Pardoux. Les sites accrobranche : Il existe un lieu aménagé pour l’accrobranche sur le site de Santrop au lac de Saint-Pardoux. Il est composé de plusieurs parcours de niveaux de difficulté différents. Référencé dans les guides, il fonctionne essentiellement en période estivale. Un projet de parcours permanents de trail : La commune de Bessines sur Gartempe souhaite se doter de 2 parcours de trail permanents : 15 et 30 km. Une signalétique adaptée, inspirée des bases de trail des Alpes sera mise en place en vue de favoriser une pratique à l’année dans le cadre d’entrainements ou de compétitions. Ces parcours viendraient en appui des évènementiels existants sur le territoire (Gendarmes et Voleurs de Temps, …). Un projet de parcours permanent de course d’orientation : A ce jour, dans le département de la Haute-Vienne, cette pratique se fait surtout dans les secteurs en périphérie de Limoges (Saint Priest sous Aixe, Isle, Limoges). Le club de course d’orientation de la Haute-Vienne « Orientation 87 » souhaite inscrire le territoire des Monts d’Ambazac dans le cadre de ses pratiques. Le secteur du Bois des Echelles offre des atouts de technicités remarquables et permettrait d’ici à 2 ans la mise en place d’une compétition de niveau national. Ce type de manifestation sportive attire de 500 à 1000 compétiteurs sur 2 épreuves au cours d’un week-end. Les sites de vol libre : Il existe deux sites de pratique de vol libre sur le territoire (Saint Sulpice Laurière et La Jonchère Saint Maurice) gérés par l’association « les thermiques verts du Limousin ». A cela se rajoutent les bases nautiques et sites de baignade de Compreignac et de Razès sur le site de Saint Pardoux et de Bessines sur Gartempe (Sagnat)

En matière d’évènementiels, 18 manifestations sportives animent le territoire chaque année et attirent un nombre important de personnes. Pour plus de détails concernant les activités de pleine nature, se référer à l’étude sur les sports de pleine nature (juin 2014).

Une offre d’activités sportives de pleine nature proposée majoritairement par le secteur associatif…

Répartition des prestataires par activités

sportives Répartition par type de prestataire

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La majeure partie des prestataires d’activités sportives de pleine nature sur le territoire sont des associations. Quelques collectivités proposent aussi quelques prestations de ce type (Conseil général de la Haute-Vienne et la Commune d’Ambazac). Origine des pratiquants selon les structures Les cinq pratiques prépondérantes localement, en nombre de prestataires, sont la pêche, l’équitation, la randonnée pédestre, le trail et le VTT. Elles ne reflètent pas forcément le nombre de pratiquants par activité sportive. Etrangers 4% Peu de structure emploient des salariés. Cela révèle la quasi absence de professionnalisation du secteur des sports de nature sur le territoire qui reste néanmoins très correct au vu du profil rural des communes.

Autres régions françaises … et fréquentée par une clientèle locale et familiale 19% Pays 45% Selon une enquête menée en mai 2014 auprès de 20 structures prestataires locales, les pratiquants d’activités sportives Corrèze ou Creuse de pleine nature proviennent majoritairement du territoire ou de la région. 8% Autres Par ailleurs, en moyenne : territoires en Haute Vienne - 33% d’entre eux sont des touristes, 66% des résidents ; 11% Limoges - 81% sont des familles et 19% des scolaires ; Agglomération - 22% sont en groupes, 78% pratiquent individuellement l’activité. 13% Les ¾ des structures sont concernées par la pratique licenciée ou des adhérents et ont en moyenne une soixantaine d’adhérents ou de licenciés.

Deux offices de Tourisme moteurs pour le développement touristique du territoire

Les deux offices de tourisme du territoire travaillent dans le cadre d’une convention les unissant pour des missions à l’échelle du Pays. Il s’agit de mutualiser les compétences des techniciennes et de les spécialiser pour appréhender les nouveaux métiers du tourisme : - accueil par « excellence » (connaissance du territoire, accès à l’information, retombées économiques sur le territoire, etc.), - animation numérique de territoire (accompagner la visibilité des prestataires touristiques dans la mesure où les touristes sont de plus en plus connectés), - mise en production de l’offre touristique et mise en réseau des acteurs du territoire.

Avis des élus locaux (enquête de juillet 2013)

Une grande majorité d’élus reconnaît que le Tourisme local se caractérise, pour l’essentiel, par des activités de pleine nature (randonnée…) pratiquées par des touristes de passage mais aussi par une population locale originaire de Limoges et de son agglomération voire d’autres secteurs du département. Ses retombées sont relativement minimes à l’échelle de leur commune, et profitent aux commerces locaux (restaurateurs, boulangers…) ainsi qu’aux gérants de gîtes. Les potentiels de développement touristique du Pays sont : les activités de pleine nature (randonnée, pêche, trails, VTT…) pour 53 % des élus interrogés (dont 63 % sur MAVAT et 37 % sur Porte d’Occitanie) ainsi que le site du lac de Saint Pardoux pour 27 % d’entre eux. Par ailleurs, plusieurs élus se sont accordés à souligner que le tourisme local manquait d’une offre bien structurée et diffusée. A noter, que des projets touristiques sont actuellement en réflexion, soit par les communes elles mêmes, soit par d’autres acteurs locaux. La plupart d’entre eux concerne une activité de pleine nature : création d’un mur d’escalade, de chemins de randonnée, de circuit VTT, de bornes camping car, d’une maison de la forêt…

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SERVICES (partie à compléter)

Santé

Moyenne d'âge des professionnels Offre de soin (janvier 2014) de santé (janvier 2014) 25

60 20 40 15 MAVAT 20 10 Porte d'Occitanie 0 AGD <50 ans 50-54 ans 55-59 ans >= 60ans 5

0 Médecins Infirmiers Psychologues Pharmacies Dentistes généralistes libéraux libéraux libéraux

Sources : Répertoires RPPS et ADELI Nombre de places installées en EHPAD publics ou privés (maisons de retraite ou foyer logement) au 1er janvier 2014

200 150

100

50

0 MAVAT PO AGD

Sources : FINESS

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Réseaux communication (téléphonie et internet)

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Transports collectifs Abonnés lignes TER Limousin (fin décembre 2013)

En matière de transport collectif, le territoire est relativement bien desservi par les Points d’arrêt d’origine Points d’arrêt de destination Nombre Nombre Nombre Nombre services TER Limousin et les transports en bus du Conseil général. Gare d’abonnés Gare de d’abonnés d’abonnés TOTAL d’abonnés TOTAL d’origine « domicile – destination « domicile – « scolaires » « scolaires » Pour ce qui concerne le réseau TER sur le Pays, il se compose de 3 lignes (ligne n°1 travail » travail » « Limoges-La Souterraine-Saint Sébastien-Châteauroux », ligne n°8 « Limoges-Ussel- St-Sulpice- 53 70 123 Limoges 125 174 299 Clermont Ferrand » et ligne 10 « Limoges-Guéret-Montluçon ») desservant 7 gares Laurière St-Sulpice- (Saint-Priest-Taurion, Les Bardys, Ambazac, La-Jonchère-Saint-Maurice, Saint-Sulpice- Ambazac 48 30 78 9 0 9 Laurière Laurière, Bersac-sur-Rivalier, Fromental). Saint-Priest- La ligne n°1 propose 19 arrêts dans la plupart des gares du territoire (8 dans le sens Taurion et 21 46 67 Ambazac 6 0 6 Limoges-Châteauroux et 11 dans le sens inverse - dont une fonctionne uniquement Les Bardys durant les vacances d’été) du lundi au vendredi, voire jusqu’au dimanche. La-Jonchère- Saint- 13 31 44 Autres* 12 13 25 La ligne n°8, sur le territoire, dessert uniquement la gare de Saint-Priest-Taurion, avec 26 Maurice arrêts (14 à destination d’Ussel - dont une fonctionne uniquement en décembre - et 12 à Limoges 11 0 11 destination de Limoges) du lundi au vendredi, voire jusqu’au dimanche. Bersac sur 2 9 11 La ligne n°10, se compose de 14 arrêts (7 dans les deux sens) du lundi au vendredi, voire Rivalier jusqu’au dimanche. Fromental 3 1 4 Sur le territoire d’AGD, 1 seule ligne TER (« Limoges-Poitiers ») dessert 4 gares (Nieul, * (La Souterraine, Guéret, Ahun, Argenton s/ Creuse, Brive, Ussel, Verneuil, St Yrieix, Poitiers, Châteauroux, Bordeaux) St-Jouvent-, Nantiat et ) avec 29 arrêts majoritairement à Nantiat, du Nantiat 21 16 37 Limoges 25 18 43 Nieul 4 2 6 Nantiat 4 3 7 lundi au vendredi, voire dimanche. Limoges 4 3 7 Nieul 2 0 2 Fin décembre 2013, la SNCF enregistrait 338 abonnés résidant sur le Pays (54 sur AGD) St Jouvent / 1 0 1 Autres* 1 3 4 et utilisant quotidiennement le train pour se rendre sur leur lieu de travail (151 abonnés Peyrilhac - 30 sur AGD) où d’étude (187 abonnés – 24 sur AGD). De manière générale, on Vaulry 0 3 3 s’aperçoit à nouveau que les flux domicile-travail s’orientent majoritairement vers * (St Yrieix, Tours, Nexon, Poitiers) Limoges, ce, aussi bien pour les professionnels que les scolaires. Sources : SNCF 2013 ; Réalisation Région Limousin – PAT/DTD/STIF, LB le 06/03/2014

Pour ce qui concerne le réseau bus du Conseil général, il se compose de 6 lignes du service Haute-Vienne en car (dont une fonctionne uniquement l’été entre Limoges et le Avis des élus locaux (enquête de juillet 2013) site de Saint-Pardoux), desservant les communes de Compreignac, Razès, Bessines, Ambazac, Saint-Sylvestre, Laurière, Saint-Priest-Taurion et Saint-Laurent-les-Eglises. A Sur 2 communes, il apparaît que le service Taxi-car proposé par le Conseil général de cela se rajoutent 2 nouvelles lignes du service Transport Moovhv87, actuellement en la Haute-Vienne ne soit pas ou plus adapté à la demande. Ce dernier fonctionne en phase de test, pour rejoindre Limoges en 30 min depuis Ambazac et en 40 min depuis effet que sur le canton de Laurière et ne permet donc pas l’accès à Bessines ni Bessines. Ces lignes fonctionnent du lundi au samedi avec 7 A/R et sont connectées à un même à Ambazac, soit les deux pôles structurants du Pays où se situent les système de navettes reliant, sur réservation et de manière non permanente, plusieurs principaux services marchands et non marchands. communes du territoire à Ambazac, Bessines et la gare TER de Saint-Sulpice-Laurière. En ce qui concerne les dessertes par les transports collectifs (bus, train), les élus des communes de MAVAT n’en sont pas satisfaits (taxi car inadapté, réduction des arrêts de train, disparition de certaines lignes de bus en lien avec le nouveau schéma de desserte du Conseil général) alors que ceux des communes de Porte d’Occitanie en sont relativement satisfaits.

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A noter également qu’un service taxi-car est proposé sur réservation par le Conseil général sur les communes de Saint-Laurent-les-Eglises, Les Billanges, La-Jonchère-Saint- Maurice, Jabreilles-les-Bordes, Saint-Léger-la-Montagne, Saint-Sylvestre, Laurière et Bersac-sur-Rivalier.

Loisirs sportifs et culturels et leurs équipements

Prêt de 200 associations sont implantées sur les 16 communes du territoire et l’animent par un panel d’activités et d’évènementiels sportifs, culturels… et de temps de rencontres et de commémorations. A leur disposition se trouvent des d’équipements (stades, gymnases, terrains de tennis, salles des fêtes, bibliothèques, école de musique et de danse…) dont le nombre et la qualité sont dans l’ensemble satisfaisants. Néanmoins, leur utilisation ne se fait pas de manière équilibrée. En effet, certaines communes disposent d’infrastructures qui ne sont pas utilisées alors que sur d’autres, les équipements sont saturés. Soulignons la présence d’évènementiels dont les retombées en matière économique et d’image sur le territoire sont importantes : La course des gendarmes et des voleurs de temps, Randonnez-vous Haute-Vienne, les Bandafolie’s et le festival Graines de rue. A noter que le territoire présente, de part son environnement et son relief, des caractéristiques naturelles propices à la pratique de sports de pleine nature. Il y a ici un véritable potentiel de développement et d’image pour le territoire renforcé par la proximité de l’agglomération de Limoges et l’autoroute A20 qui constituent des pôles émetteurs et vecteurs de publics.

Avis des élus locaux (enquête de juillet 2013) De manière générale, les élus estiment que l’offre de loisirs sportifs à l’échelle du Pays est satisfaisante, même si certains d’entre eux considèrent qu’elle reste à développer, à diversifier, à mieux organiser sur le territoire voire à structurer autour d’un centre sportif. En ce qui concerne les équipements à l’échelle communale, les avis divergent davantage. 47 % des élus interrogés (majoritairement sur MAVAT) jugent leur niveau d’équipements sportifs satisfaisant. 40 % (tous sur Porte d’Occitanie) n’en sont en revanche pas satisfaits pour les raisons suivantes : sous utilisation des équipements des plus « petites » communes par la population locale et sur fréquentation voire saturation des équipements des « plus grandes » communes ; certaines communes manquent d’infrastructures pour la pratique d’activités sportives. 87 % des élus pressentent, qu’au cours des années à venir, les loisirs sportifs à l’échelle du Pays seront amenés à s’améliorer et à se développer sous l’effet de la demande locale, 13 % pensent plutôt à un maintien en état.

Parallèlement, 87 % des élus interrogés considèrent que les activités de niche (sports extrêmes…) seraient un véritable levier pour développer les loisirs sportifs sur

le Pays et rendre ainsi indirectement attractif le territoire.

S’agissant de la professionalisation de l’encadrement sportif, une nette majorité des élus interrogés estiment qu’elle serait necessaire pour palier à la crise du bénévolat si son financement était aidé. Cette professionalisation apporterait également une plus value dans le secteur des activités de pleine nature. 22 % des personnes rencontrées n’y sont pas favorables, notamment, par risque d’accroitre le côut des activités sportives et par conséquent de les rendre financièrement moins accessibles.

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Les élus ont été invités à exposer leur vision sur l’offre culturelle présente actuellement sur le Pays. La diversité des réponses à cette question ouverte, ne permet pas une analyse fiable. Néanmoins, avec toute pondération, la dynamique du tissu associatif ainsi que l’insuffisance de l’offre culturelle sont partagées par plusieurs élus

du Pays (27 %)

En ce qui concerne le ressenti des élus rencontrés quant à l’évolution de la culture sur le Pays dans les prochaines années, 60 % n’ont formulé aucune réponse car

c’est un secteur qui évolue dans un contexte incertain puisque fonctionnant beaucoup avec le bénévolat (qui varie aussi en fonction des micro contextes sociaux) et dont les recettes ne sont pas forcément garanties (du fait d’une fréquentation incertaine et des subventions publiques qui ont tendance à diminuer). 20 % des élus interrogés pensent plutôt à un maintien en état de l’offre culturelle sur le Pays, voire un développement pour 13 % d’entre eux, stimulée par la dynamique démographique du territoire. En revanche, les élus d’une commune sont plutôt pessimistes quant à l’évolution de la culture dans les années à venir, du fait d’un manque d’implication de la population locale dans la vie de leur commune et d’une diminution notable du nombre de bénévoles associatifs. 67 % des élus rencontrés (dont 60 % sur MAVAT et 40 % sur Porte d’Occitanie) pensent que la culture ne peut pas exister sans aide publique alors que 20 % estiment qu’elle le pourrait mais de manière plus modeste. Enfin, 73 % des personnes interrogées considèrent que la Culture est vecteur de l’image d’un territoire mais pas exclusivement (l’exemple des Bandafolie’s a été utilisé pour argumenter ces propos) 27 % des élus rencontrés pensent que la Culture est davantage un moyen de créer du lien social entre les habitants du territoire plus qu’un vecteur d’image pour le territoire.

Questionnements

 De quelles manières les territoires doivent se saisir des enjeux énergétiques et numériques pour poursuivre leur développement ?

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