Entrepôts Et Magasins Généraux De Paris (EMGP) a Été Fondée Le 22 Août 1860
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ARCHIVES DE PARIS Archives privées Entrepôts et magasins généraux de Paris (E.M.G.P.) (1825 – 1992) [principalement vers 1860-1970] D.8 J 1 à 871 Répertoire numérique détaillé réalisé avec la collaboration de Christine BAL , Isabelle DE SOUSA , Jean-Philippe DUMAS , Evelyne EL BÈZE , Elisabeth NAJAR , Louis-Gilles PAIRAULT , Elisabeth PHILIPP , Jean-Jacques WEBER et Jean YANSEAUD . Septembre 2002 communicabilité : - immédiate : 1 à 41, 44 à 53, 58 à 63, 65 68, 71 à 74, 75 à 78, 80, 81, 85, 87 à 95, 97 à 110, 112 à 119, 121 à 133, 135, 136, 138, 139, 141 à 145, 147 à 150, 152 à 173, 182 à 184, 187 à 199, 201 à 208, 215, 230 à 248, 251 à 327, 329 à 331, 335, 350, 356 à 362, 364 à 369, 376 à 381, 391, 395 à 411, 413 à 420, 425 à 497, 503 à 506, 516, 520 à 547, 549, 551, 553 à 756, 801 à 869. - 30 ans : 42, 43, 54 à 57, 69, 70, 79, 96, 140, 146, 174 à 181, 200, 209 à 214, 216 à 228, 249, 250, 332 à 334, 336 à 349, 351, 352, 363, 370 à 375, 382 à 390, 392 à 394, 412, 421 à 424, 498 à 502, 507 à 515, 517 à 519, 548, 550 et 552. - 60 ans : 64, 111, 120, 151, 185, 186, 328, 353 à 355 et 757. 36 PRESENTATION CONTEXTE 1 La compagnie des entrepôts et magasins généraux de Paris (EMGP) a été fondée le 22 août 1860. Sa création répondait à la nécessité d’assurer à la capitale un approvisionnement et des lieux de stockage sûrs et réguliers de produits agricoles et de matières premières (blés, farines, sucres, alcools, bois, charbons, métaux…), au moment où la France du Second Empire était en plein essor industriel, économique et commercial. Son fondateur, le célèbre banquier et homme d’affaires Jacob Emile Pereire, souhaitait ainsi développer la prospérité agricole et industrielle du pays, en profitant du libéralisme économique ainsi que de la révolution ferroviaire qui permettait des transports de marchandises naguère encore impensables. Il réussit à obtenir de l’empereur un grand avantage en faveur de la compagnie des EMGP : le monopole des stockages de matières agricoles et industrielles pour la capitale. La zone des entrepôts de La Villette bénéficia par ailleurs de l’exemption de droits d’octroi à l’entrée dans Paris, alors même qu’en cette année 1860, La Villette – comme plusieurs autres communes limitrophes – venait d’être annexée à la capitale 2. La compagnie se fondait sur un patrimoine ancien datant de 1833, constitué par les premiers entrepôts parisiens, entrepôts dits des Marais, lesquels avaient été par la suite achetés par des banquiers qui fondèrent les Docks Louis-Napoléon en 1852 ; la faillite de leur entreprise les amena à céder le commerce d’entrepôts à Pereire. Développant les espaces d’entreposage dans d’autres bâtiments parisiens, celui-ci augmenta le patrimoine de la compagnie par l’apport des magasins du pont de Flandre, qui appartenaient à la famille Hainguerlot. Ainsi, en 1864, la compagnie possédait un vaste ensemble d’entrepôts et de magasins, situés pour l’essentiel au nord de la capitale, le long du canal Saint- Denis et du bassin de La Villette, à proximité de voies de communication fluviales et ferroviaires. Parmi les successeurs d’Emile Pereire, on trouve plusieurs membres de la famille Dehaynin, le chartiste Jules Lair et le baron Haussmann, qui fut président du conseil d’administration de la compagnie de 1873 à 1890. A cette époque, la compagnie se dota d’un remarquable réseau d’entrepôts en banlieue (Saint-Denis, Aubervilliers, Pantin) ainsi qu’en province, dans les principaux ports de commerce (Marseille, Rouen, Dunkerque). La Compagnie organisait ainsi dans toute la France la circulation des marchandises stockées dans ses entrepôts. Au cours des années 1930, la part des produits agricoles diminua et la compagnie dut adapter ses locaux au stockage de produits manufacturés et industriels (notamment les produits chimiques ou dangereux). Après la Seconde guerre mondiale, cette évolution s’amplifia. La compagnie réforma sa structure : les entrepôts de l’ancien réseau furent revendus, au profit d’un nouveau réseau de magasins d’usine, détenteurs de l’agrément magasin général . La compagnie prit également des parts dans des activités en rapport avec le magasinage (transport, manutention), et s’ouvrit davantage sur le commerce colonial et international (Afrique, Maghreb). Cependant, Paris se désindustrialisait rapidement, et les activités d’entreposage proprement dit déclinèrent : les progrès des moyens de communication et de transport permettaient aux entreprises de réduire leurs stocks et d’en assurer elles-mêmes le transport et la 1 Pour une histoire détaillée des EMGP, cf. Elisabeth PHILIPP , Histoire d’une entreprise de son temps : Compagnie des Entrepôts et Magasins Généraux de Paris , Paris, EMGP Textuel, 2000. 2 Cf. E. Philipp, op. cit. , p. 10-11 ; cf. également Archives de Paris D.7-9U1 58, manufacturiers contre l’octroi de Paris (1846- 1907). 37 garde. Les lieux de stockage devinrent donc progressivement des lieux d’accueil des entreprises pour l’exercice de leurs activités. Aussi la compagnie des EMGP s’est-elle mise à louer ses locaux aux entreprises. L’essor du secteur tertiaire accentue encore cette mutation, et, de nos jours, la compagnie, détentrice à Paris et en région parisienne d’un considérable patrimoine foncier et bâti, se concentre sur l’activité de location à bail. Modalités d’entrée – Par convention en date du 2 octobre 2001, la compagnie des EMGP a fait don de ses archives historiques au Département de Paris ; les documents sont donc désormais conservés aux Archives de Paris. CONTENU Ce fonds constitue l’illustration presque unique de l’histoire des entrepôts et magasins généraux de Paris depuis leurs origines. Il se divise en trois ensembles : liasses d’archives, registres, et documents figurés (des documents figurés sont toutefois présents également dans les liasses et les registres). Le fonds comporte certains papiers antérieurs à la création de la compagnie en 1860, qu’on ne peut dissocier des documents ultérieurs ; il va en effet de 1825 (avec les premières tentatives de magasins de stockage à Paris : entrepôts des Marais, docks Louis-Napoléon) à 1992, mais couvre principalement la période de 1860 à 1970. Il offre aux chercheurs des sources variées : correspondance, comptes rendus des assemblées générales et des conseils d’administration, registres de comptabilité, d’entrées et de sorties de marchandises, gestion de la compagnie, de son capital et de ses avoirs financiers, de ses dépôts, filiales et magasins d’usine en région parisienne et en province. On y trouve également de nombreux plans des entrepôts de la région parisienne (notamment ceux de l’architecte Emile Vuigner), témoins des constructions, des agrandissements et des modernisations successives. Signalons que ce fonds contient également des archives de sociétés acquises par la compagnie des EMGP au cours de son histoire, comme la compagnie des Docks et entrepôts de Marseille, la compagnie des Docks et entrepôts de Rouen, la compagnie du parc de Bercy, ou la société du Chemin de fer industriel (CFI), dont EMGP acheta des terrains à La Plaine Saint- Denis. CONDITIONS D ’ACCES ET D ’UTILISATION La convention de donation du 2 octobre 2001 précise que « la communication au public sera régie selon la législation en vigueur et la pratique des Archives de Paris ». En l’absence d’autre restriction mentionnée dans la convention, la consultation de ces archives est donc soumise aux délais prescrits par la loi sur les archives n°79-18 du 3 janvier 1979. En application des articles 6 et 7 de cette loi, sont librement communicables (soit parce qu’ils sont publics par nature, soit parce que le délai de communication est écoulé à la date d’achèvement du présent instrument de recherche) , les articles : 1 à 41, 44 à 53, 58 à 63, 65 68, 71 à 73, 75 à 78, 80, 81, 85, 87 à 95, 97 à 110, 112 à 119, 121 à 133, 135, 136, 138, 139, 141 à 145, 147 à 150, 152 à 173, 182 à 184, 187 à 199, 201 à 208, 215, 230 à 248, 251 à 327, 329 à 331, 335, 350, 356 à 362, 364 à 369, 376 à 381, 391, 395 à 411, 413 à 420, 425 à 497, 503 à 506, 516, 520 à 547, 549, 551, 553 à 756, 801 à 869. Sont consultables à l’expiration du délai commun de 30 ans à compter de la date du document le plus récent qu’ils contiennent, les articles : 42, 43, 54 à 57, 69, 70, 79, 96, 140, 146, 174 à 181, 200, 209 à 214, 216 à 228, 249, 250, 332 à 334, 336 à 349, 351, 352, 363, 370 à 375, 382 à 390, 392 à 394, 412, 421 à 424, 498 à 502, 507 à 515, 517 à 519, 548, 550 et 552. 38 Enfin, sont consultables à l’expiration d’un délai de 60 ans à compter de la date du document le plus récent qu’ils contiennent les articles : 64, 74, 111, 120, 151, 185, 186, 328, 353 à 355 et 757, qui contiennent des documents pouvant mettre en cause la vie privée. Louis-Gilles PAIRAULT * 39 BIBLIOGRAPHIE AUTIN (Jean), Les frères Pereire : le bonheur d’entreprendre , Paris, Perrin, 1984. [4 Cb 828 BERGERON (Louis), Banquiers, négociants et manufacturiers parisiens, du Directoire à l’Empire , Paris, Mouton, 1978. [13 Eb 61 - Les capitalistes en France (1780-1914) , Paris, Gallimard, coll. « Archives », 1978. Considérations sur le magasinage public plus spécialement appliquées au commerce de Paris , Paris, Guiraudet et Jouaust, 1838.