SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIAL DU PAYS INTERREGIONAL YERES

1 / RAPPORT DE PRESENTATION LIVRET 2 ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

VERSION POUR ARRET EN CONSEIL SYNDICAL DU 5 AVRIL 2019

SCoT du Pays Interrégional Bresle Yères – Version pour arrêt en conseil syndical du 5 avril 2019 1 / Rapport de présentation — LIVRET 2 — État initial de l’environnement

SOMMAIRE

1. Milieu physique et occupation du sol ...... 5 1.1. Milieu physique ...... 5 1.2. Occupation du sol...... 9 1.3. Synthèse ...... 20 2. Milieux naturels et biodiversité ...... 21 2.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT ...... 21 2.2. Rappels réglementaires ...... 21 2.3. Points clés analytiques ...... 22 2.4. Synthèse ...... 49 3. Paysages et Patrimoine ...... 51 3.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT ...... 51 3.2. Rappels réglementaires ...... 51 3.3. Points clés analytiques ...... 52 3.4. Paysages et patrimoine bâti : synthèse ...... 59 4. Eau ...... 60 4.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT & rappels réglementaires ...... 60 4.2. Points clés analytiques ...... 64 4.3. Synthèse ...... 77 5. Ressources minérales ...... 78 5.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT ...... 78 5.2. Rappels réglementaires ...... 78 5.3. Généralités sur les carrières ...... 79 5.4. Points clés analytiques ...... 80 5.5. Synthèse ...... 83 6. Énergie, gaz à effet de serre, air ...... 84 6.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT ...... 84 6.2. Rappels réglementaires ...... 84 6.3. Points clés analytiques ...... 85 6.4. Synthèse ...... 92 7. Nuisances sonores ...... 93 7.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT ...... 93 7.2. Rappels réglementaires ...... 93 7.3. Définitions ...... 93 7.4. Points clés analytiques ...... 95 7.5. Synthèse ...... 98

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8. Déchets ...... 99 8.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT ...... 99 8.2. Rappels réglementaires ...... 99 8.3. Points clés analytiques ...... 101 8.4. Synthèse ...... 107 9. Sites et sols pollués ...... 108 9.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT ...... 108 9.2. Rappels réglementaires ...... 108 9.3. Quelques définitions ...... 108 9.4. Points clés analytiques ...... 109 9.5. Synthèse ...... 115 10. Risques naturels et technologiques ...... 116 10.1. Préambule ...... 116 10.2. Risques naturels sur le territoire ...... 118 10.3. Risques technologiques ...... 132 10.4. Prévention ...... 139 10.5. Risques naturels et technologiques : synthèse ...... 143

Annexes ...... 145

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1. Milieu physique et occupation du sol 1.1. Milieu physique Le présent chapitre intitulé « milieu physique » dresse les caractéristiques climatiques, géologiques et morphologiques du territoire. Il constitue une introduction à l’état initial de l’environnement et se base uniquement sur des éléments descriptifs.

Climat Le climat du territoire est de type océanique en raison de sa proximité avec la côte. Il se caractérise par la douceur des températures et l’humidité.

En moyenne sur la période 1981-2010, les normales de cumul des précipitations quotidiennes sont d’environ 783 mm par an (station d’Abbeville) ce qui est plutôt faible pour ce type de climat. Elles montent à 950 mm dans les terres.

À noter que les volumes de pluies sont à peu près constants tout au long de l’année. Les températures sont généralement au-dessus de 0 °C bien que des épisodes neigeux puissent survenir et durer plusieurs jours. Les gelées sont fréquentes entre les mois de novembre et mars avec un nombre de journées de gelées inférieur sur l’amont des bassins, influence maritime oblige.

Enfin, le vent est peu marqué dans la région et les heures d’ensoleillement inférieures à la moyenne nationale (1 680 h par an à la station d’Abbeville).

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Géologie Les vallées de la Bresle et de l’Yères ont creusé leur lit dans les sédiments du crétacé supérieur (65 à 100 millions d’années). Les calcaires de cette époque sont de deux natures : craie blanchâtre glauconieuse et craie grise à silex. La première est visible sur la côte où l’on observe les plus hautes falaises de calcaires de avec une hauteur d’environ 100 m de haut.

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Topographie et hydrographie Le réseau hydrographique du territoire s’étend au sein des bassins versants de la Bresle et de l’Yères en formant plusieurs vallées.

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1.2. Occupation du sol Positionnement de la thématique par rapport au SCoT Le SCoT du PIBY devra identifier les territoires de développement à l’échelle intercommunale, qui seront par la suite précisés à l’échelle des PLU. À ce titre, il doit fournir une analyse de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers, et fixer des objectifs de limitation de cette consommation. Le SCoT dispose de leviers d’actions importants pour agir sur la consommation d’espace sur son territoire et sa spatialisation. Il se doit donc de veiller à ce que l’espace soit considéré comme une ressource à préserver.

Rappels réglementaires • La loi du 13 décembre 2000 (n° 2000-1208) relative à la Solidarité et au Renouvellement urbain (SRU) prévoit, dans le cadre d’une démarche de développement durable, la réduction de la consommation des espaces non urbanisés et de la périurbanisation, en favorisant la densification raisonnée des espaces déjà urbanisés. Dans cette loi, l’espace est identifié comme une ressource à part entière qu’il convient de préserver. • La loi Grenelle I du 3 août 2009, prévoit dans son article 7 que le droit de l’urbanisme devra prendre en compte l’objectif de lutte contre la régression des surfaces agricoles et naturelles, les collectivités territoriales fixant des objectifs chiffrés en la matière après que des indicateurs de consommation d’espace auront été définis. • La loi du 12 juillet 2010 (n° 2010-788) portant engagement national pour l’environnement, dite Loi Grenelle II, prévoit que « les rapports de présentation des SCoT et PLU devront présenter une analyse de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers et justifier les objectifs de limitation ou de modération de cette consommation ». Points analytiques Nota : Les données sur l’occupation du sol proviennent de 2 sources différentes :

• Le mode d’occupation des sols réalisé sur la Seine-Maritime qui propose une vision assez fine, mais ancienne (2009) ; • CORINE land cover, réalisé à l’échelle européenne, plus récente, mais moins précise, qui a l’avantage de couvrir les 2 départements. Il est à noter que les surfaces totales et les proportions calculées grâce au MOS en 2009 sont différentes de celles calculées à l’aide de la base de données géographiques CORINE land cover de 2012 (cf. occupation du sol en 2012 — CORINE land cover — niveau 1).

Ces différences importantes ne résultent pas seulement de l’évolution de l’occupation du sol entre 2009 et 2012, mais sont aussi liées aux différences de méthode de calculs entre les deux outils.

Base de données CORINE land cover :

Les données CORINE land cover sont issues de l’interprétation visuelle d’images satellitaires, avec des données complémentaires d’appui pour établir une occupation des sols à l’échelle de production du 1/100 000.

Il existe 4 millésimes de la base CORINE land cover en Europe : 1990, 2000, 2006 et 2012. Ces bases d’état sont accompagnées par les bases des changements 1990-2000, 2000-2006 et 2006-2012 (données sur les portions du territoire ayant changé d’occupations du sol).

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 Comparaison des différentes bases de données de l’occupation des sols Seine-Maritime : Occupation du sol en 2009 (Données MOS 76, niveau 1)

L’occupation du sol en Seine-Maritime en 2009 est marquée par l’importance des espaces agricoles (près de 68 %). Les espaces artificialisés sont également bien représentés (environ 8 % contre 5 % au niveau national). Les milieux naturels sont quant à eux réduits comparés à la moyenne nationale (24 % contre 32 %).

Surfaces Occupation du sol en 2009 % Communes 76 (ha) Surfaces en eau 0,47% Territoires artificialisés 4 272 7,57 Forêts et milieux semi- Territoires naturels Territoires agricoles 38 284 67,86 artificialisés 24,10% 7,57% Forêts et milieux semi-naturels 13 596 24,10

Surfaces en eau 248 0,47 Territoires Total 56 418 agricoles 67,86% SOURCE : MODE D’OCCUPATION DU SOL (MOS) 2009 Occupation du sol des communes de Seine-Normandie (76) comprise au sein du SCoT

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Seine-Maritime : Occupation du sol détaillée en 2009 (Données MOS 76, niveau 4)

Occupation du sol en 2009 Surface commune 76 (en ha) % Bâti très dense 12,5 0,02 Bâti dense 13,85 0,02 Bâti collectif 32,0 0,06 Bâti individuel 697,6 1,24 Bâtiment d’habitation 1 639 2,91 Bâtiments d’exploitations agricoles 454,8 0,81 Zones industrielles et zones d’activités 177,0 0,31 Zones commerciales 35,0 0,06 Réseaux routier et ferroviaire et espaces associés, chemin de halage 592,8 1,05 Zones portuaires 14,7 0,03 Aéroport 18,8 0,03 Grands équipements publics et emprises patrimoniales et culturelles 147,6 0,26 Extraction de matériaux 0,6 0,00 Décharges et dépôts 38,2 0,07 Chantiers 16 0,03 Espaces verts urbains 41,1 0,07 Infrastructures de loisirs 97,4 0,17 Espaces des réseaux viaires et ferroviaires 206,7 0,37 Espaces non bâtis en attente de requalification 36,2 0,06 Terres arables hors périmètre d’irrigation 24 192,6 42,88 Vergers et petits fruits 351,9 0,62 Peupleraies 61,2 0,11 Pépinières 24,6 0,04 Prairies naturelles 13 653,6 24,20 Forêts, bois et bosquets de feuillus 11 037,8 19,56 Forêts bois et bosquets de conifères 840,2 1,49 Forêts, bois et bosquets mélangés 58,9 0,10 Coupes et autres travaux forestiers 145,7 0,26 Pelouses, pâturages naturels et végétation herbacée haute humide ou non 338,9 0,60 Landes et broussailles 268,3 0,48 Végétation arbustive 890,3 1,58 Plages, dunes, sable et galets 7,4 0,01 Roches nues 9,2 0,02 Cours et voies d’eau 56,8 0,10 Plans d’eau 200,8 0,36 Bassins portuaires 8,5 0,02 Total 56 418,6 100 SOURCE : MODE D’OCCUPATION DU SOL (MOS) 2009 Les espaces bâtis sont dominés par les bâtiments d’habitation et bâtis individuels qui représentent respectivement 38 et 16 % des zones urbanisées. Viennent ensuite les infrastructures de déplacement : réseaux routiers et ferroviaires, puis les bâtiments d’exploitations agricoles.

Les autres surfaces sont anecdotiques (moins de 10 % de la surface artificialisée).

Pour les zones agricoles, une large avance est donnée aux terres arables qui comptent près du double de la surface en prairies naturelles. Les ensembles de vergers et petits fruits malgré leur faible pourcentage vis-à-vis des autres cultures sont encore plutôt bien représentés sur le territoire. Ensemble, les terres agricoles représentent 2,5 fois les surfaces en milieux semi-naturels et boisement et 9 fois les espaces artificialisés.

Enfin, le territoire est complété de formations semi-naturelles dominées par la forêt d’Eu composée principalement de feuillus.

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Pays interrégional de Bresle Yères : Occupation du sol en 2012 (CORINE land cover, niveau 1)

Bien que moins récentes et moins précises, les données CORINE land cover sont présentées pour permettre d’avoir de la donnée en Somme et une comparaison avec des années antérieures.

Occupation du sol en 2006 Surface totale SCoT PIBY (ha) % Territoires artificialisés 4 472,94 6,6 Territoires agricoles 49 557 73,14 Forêts et milieux semi-naturels 12 808,57 18,9 Zones humides 354,31 0,52 Surfaces en eau 565,7 0,83 Total 67 758,2 100 SOURCE : CORINE LAND COVER 2012 L’activité agricole prédomine au sein du SCoT, les surfaces cultivées couvrent un peu moins des trois quarts du territoire (49 557 ha, soit 73,14 %), ce qui est largement supérieur à la moyenne en France métropolitaine (51,75 %).

Environ 19 % des surfaces sont quant à elles recouvertes de forêts et de milieux semi-naturels (12 808,57 ha). Cette proportion est bien inférieure à la moyenne nationale (29,8 %).

En ce qui concerne les espaces artificialisés, leurs surfaces s’étendent sur près de 4 473 ha soit 6,6 % de l’ensemble du territoire. Ils sont essentiellement concentrés au niveau du littoral (Eu, Le Tréport, Mers-les-Bains, Criel-sur-Mer) et le long de la Bresle (Blangy-sur-Bresle, Gamaches, ). Ce pourcentage est supérieur à la moyenne nationale (4,85 %).

Enfin, les zones humides et les surfaces en eau occupent respectivement 0,52 % et 0,83 % de l’ensemble du SCoT. Elles sont principalement réparties au niveau de la Bresle, de l’Yères et du littoral. Ces valeurs sont inférieures à la moyenne nationale (respectivement 0,62 % et 12,98 %).

SCoT PIBY France métropolitaine 0% 7% Forêts et milieux 5% 0% Forêts et milieux semi-naturels semi-naturels 19% Surfaces en eau Surfaces en eau 1% 30% Territoires Territoires agricoles agricoles 52% 13% 73% Territoires Territoires artificialisés artificialisés Zones humides Zones humides

Occupation du sol en 2012 (CLC)

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Pays interrégional de Bresle Yères : Occupation du sol détaillée en 2012 (CORINE land cover, niveau 3)

La base CORINE land cover permet une distinction plus fine entre les différentes catégories d’espaces :

Surface totale SCoT PIBY Occupation du sol en 2012 % (ha) Tissu urbain discontinu 3 967,1 5,85 % Zones industrielles et commerciales 257,66 0,38 % Réseaux routier et ferroviaire et espaces associés 82,99 0,12 % Espaces artificialisés Zones portuaires 69,15 0,1 % Aéroports 24,91 0,04 % Espaces verts urbains 71,12 0,1 % 47,74 Terres arables hors périmètres d’irrigation 32 350,59 % 22,12 Prairies et autres surfaces toujours en herbe à usage agricole 14 988,11 Espaces agricoles % Systèmes culturaux et parcellaires complexes 1 332,76 1,97 % Surfaces essentiellement agricoles, interrompues par des espaces 885,54 1,31 % naturels importants Forêts de feuillus 11 314,33 16,7 % Forêts de conifères 689,04 1,02 % Espaces semi- Forêts mélangées 481,7 0,71 % naturels et boisés Pelouses et pâturages naturels 17,92 0,03 % Forêt et végétation arbustive en mutation 305,58 0,45 % Marais intérieurs 68,4 0,1 % Zones humides Marais maritimes 242,18 0,36 % Zones intertidales 43,73 0,06 % Plans d’eau 537,43 0,79 % Surfaces en eau Lagunes littorales 28,27 0,04 % Total 67 758,52 100 SOURCE : CORINE LAND COVER 2012 Les surfaces artificialisées sont constituées essentiellement de tissu urbain discontinu (3 967,1 ha, soit 5,85 % du territoire du SCoT). Les espaces agricoles comprennent de leur côté principalement des terres arables (32 350,6 ha, soit près de la moitié des surfaces du territoire – 47,7 %) et de prairies et autres surfaces toujours en herbe (14 988,1 ha, soit proche du quart des surfaces du territoire – 22,12 %). Les forêts et milieux semi-naturels sont composés avant tout des forêts de feuillus (11 314 ha, soit 16,7 % du territoire).

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Évolution du territoire  Consommation d’espace N. B. La consommation d’espace fait l’objet d’une fiche spécifique dans le diagnostic. Seuls les conclusions et éléments clés sont repris.

Au 1er janvier 2016, l’emprise urbaine, s’établissait à 3 569,5 ha, soit 5,4 % des 66 102,4 hectares cadastrés du Pays Interrégional Bresle-Yères.

Ces chiffres issus du fichier Majic qui comptabilise les nombreux hameaux et zones d’habitat dispersé non comptabilisés en CLC. Toutefois, l’exercice de consommation d’espace depuis Majic recense uniquement les parcelles cadastrées et ne prend donc pas en compte les infrastructures de déplacement (routes et chemins de fer).

En 2006, la tache urbaine représentait 4,8 % du territoire. Elle a donc progressé de 11,7 % en 10 ans et de +0,6 point en part relative.

367 hectares ont été consommés entre 2006 et 2015 pour l’urbanisation, soit un rythme 36,7 ha/an. Elle est en hausse de +10 hectares par an par rapport à la période 1996-2005. 65 % de cette consommation correspond à la construction de maisons suivie par 29 % urbanisée à vocation d’activités.

 Évolution de l’occupation du sol entre 2006 et 2012 N. B. La loi Grenelle impose d’identifier les changements d’occupation des sols pour évaluer les surfaces d’espaces naturels et agricoles consommées au cours des dernières années.

Pays interrégional de Bresle Yères : Occupation du sol en 2006 (CORINE land cover, niveau 1)

L’occupation du sol en 2006 était relativement similaire à celle de 2012. Les proportions entre espaces urbains, agricoles et naturels sont pratiquement équivalentes.

Occupation du sol 2006 - SCot PIBY (CLC 2006) 1% 1% 6% Territoires artificialisés 19% Territoires agricoles Forêts et milieux semi-naturels 73% Zones humides Surfaces en eau

Évolution de l’occupation du sol entre 2006 et 2012 (tableau A et B)

Entre 2006 et 2012, l’occupation du sol du SCoT PIBY a très peu évolué. Toutefois, le territoire s’est artificialisé sur environ 118 ha, ce qui représente une augmentation de 2,7 % des territoires artificialisés (soit près de 0,17 % du territoire). La consommation d’espace demeure relativement élevée par rapport à l’évolution démographique sur la période : entre 2009 et 2014, la population a diminué de 0,9 % sur la Communauté de Communes des Villes Sœurs et d’environ 0,2 % sur la Communauté de Communes interrégionale Aumale–Blangy-sur-Bresle (INSEE).

Cette consommation d’espace s’est faite au détriment des espaces agricoles qui ont perdu 118,2 ha, soit une diminution des terres agricoles de 0,24 % par rapport à 2006 (ce qui représente près de 0,17 % du territoire du SCoT). Ce sont les terres agricoles qui ont connu le plus de pertes sur la période.

Les espaces naturels et forestiers se sont également maintenus. Ces espaces sont principalement situés à proximité de la Bresle sur les communes d’Eu et Incheville.

Enfin, les zones humides et les surfaces en eaux sont restées les mêmes.

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En 6 ans, seulement 236,59 ha, soit 0,44 % du territoire du SCoT, ont changé de vocation. Sur le territoire du SCoT du PIBY, on observe les évolutions suivantes (tableau A) :

• 117,99 ha artificialisés au détriment des territoires agricoles (118 ha). Cette consommation d’espaces représente environ 31 ha de sols artificialisés en plus par an ; Très peu d’évolutions sont à noter entre 2006 et 2012 en matière de grandes occupations du sol, la plupart des changements se trouvent au sein même des grandes vocations du sol (de chantier à tissu urbain discontinu pour les territoires artificialisés, ou de forêts de feuillus à forêts et végétations arbustives en mutations pour les forêts et milieux semi-naturels, etc.).

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Le tableau A présente les différences d’occupation du sol (« delta ») entre 2006 et 2012 en hectares, reportées ensuite en pourcentages.

Occupation du sol en 2006 Occupation du sol en 2012 Delta Delta entre entre % du % du % du 2006 et Surface (ha) Surface (ha) 2006 et territoire territoire territoire 1990 (ha) 2012 (%) Territoires artificialisés 4 354,95 6,43 4 472,94 6,6 % +117,99 +2,71 % 0,17 % Territoires agricoles 49 675,24 73,31 % 49 557 73,14 % -118,24 -0,24 % 0,17 % Forêts et milieux semi-naturels 12 808,22 18,9 % 12 808,57 18,9 % +0,35 = / Zones humides 354,31 0,52 % 354,31 0,52 % = = / Surfaces en eau 565,71 0,83 % 565,7 0,83 -0,01 = / Total 67 758,43 100 % 67 758,52 100 % 236,59 / 0,34 % Le tableau B permet de croiser les pertes et les gains de surface (en hectares) pour chaque type d’occupation du sol et de mieux appréhender les différentes évolutions. Lorsqu’on soustrait les pertes des gains, il en résulte les « Delta » obtenus dans le tableau A. Les additions peuvent parfois se révéler inexactes en raison des arrondissements.

2012 Total des % du Territoires Territoires Territoires Surfaces pertes territoire artificialisés agricoles naturels en eau Territoires artificialisés _ 0 0 0 0 0 Territoires agricoles 40 _ 0 0 40 0,06 2006 Forêts et milieux semi- 0 0 _ 0 0 0 naturels Surfaces en eau 0 0 0 _ 0 0 Total des gains 40 0 0 0 40 0,06 % du territoire 0,06 0 0 0 0,06 Ainsi, seuls 40 ha de territoires agricoles ont évolué pour devenir des territoires artificialisés. Le reste des évolutions a eu lieu au sein des types (territoire naturel vers un autre sous-type de territoire naturel, etc.).

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1.3. Synthèse Atouts/Faiblesses — Opportunités/Menaces et problématiques clés Tendances et scénario au fil de l’eau la tendance s’accélère Situation actuelle = elle se maintient La tendance ralentit voire s’inverse Un territoire plus artificialisé que la L’artificialisation, même si elle est très faible, se poursuit malgré -  moyenne nationale (6,6 % contre 4,85 %) une diminution générale de la population. Un habitat diffus ou individuel assez - important, caractéristique des zones = rurales Peu d’espaces semi-naturels comparés à La diminution de la population participe à une faible pression -  l’échelle nationale (18,9 % contre 28,9 %) urbaine sur les milieux naturels autour des bourgs et villes. Prépondérance des espaces agricoles sur - La part des espaces agricoles sur le territoire diminue le territoire, plus étendus que la moyenne = /+ légèrement au profit des espaces naturels et surtout artificiels nationale (73,1 % contre 51,8 %) Une occupation des sols stable : Pas de + grandes évolutions notables de = l’occupation du sol entre 1990 et 2006

Milieu physique et occupation du sol : propositions d’enjeux pour le SCoT du PIBY

• Limiter la consommation d’espaces naturels et agricoles : • Privilégier des formes urbaines plus denses • Cibler les dents creuses pour le développement de l’habitat • Réhabiliter l’existant vacant ou insalubre • Contraindre fortement le mitage

• Orienter le développement des bourgs : • Dans leurs formes • Dans l’espace • Pérenniser les formes urbaines groupées actuelles à l’origine d’une moindre consommation foncière • Permettre le développement dans la continuité de l’existant

• Porter les projets de développement à l’échelle intercommunale pour garantir une concertation, une logique de territoire et en limiter ses impacts sur la consommation d’espace.

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2. Milieux naturels et biodiversité 2.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT Le SCoT doit prendre en considération la préservation des milieux naturels et de la biodiversité, tant à travers son rapport de présentation, que dans son projet d’aménagement et de développement durable (PADD) ou de son document d’orientations et d’objectifs (DOO). L’état initial de l’environnement (EIE) permet de mettre en évidence les sensibilités des milieux naturels et les enjeux liés à leur préservation qui constitueront la future base de l’évaluation environnementale. Dans cette optique, une analyse à deux niveaux doit être menée :

• Une analyse du patrimoine naturel du Pays interrégional Bresle-Yères en exposant notamment les caractéristiques des zones répertoriées comme sensibles et/ou à préserver et valoriser dans le cadre du SCoT ; mais aussi la richesse spécifique, c’est-à-dire les espèces remarquables animales et végétales que le territoire du SCoT abrite et leur importance respective à l’échelle locale, régionale et nationale. • Une analyse des continuités écologiques du Pays interrégional Bresle-Yères, afin d’identifier au-delà des zones naturelles et de la biodiversité qu’elles recouvrent, les fonctions écologiques des différents milieux naturels, semi-naturels ou artificialisés du territoire. Il s’agit d’analyser la façon dont le territoire fonctionne d’un point de vue écologique, en identifiant les secteurs qui jouent des rôles stratégiques dans le maintien de la biodiversité du territoire.

Ces deux approches permettront d’identifier les espaces naturels et leur biodiversité associée, présents sur le territoire du SCoT, mais aussi des zones qui revêtent, du fait de leurs fonctions écologiques, une importance particulière dans le maintien de cette richesse naturelle. 2.2. Rappels réglementaires Engagements internationaux et communautaires • La Convention de l’UNESCO du 16 novembre 1972 sur la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel. • La Convention de Washington de mai 1973 sur la protection des espèces animales et végétales menacées dans le monde. • Les directives Oiseaux et Habitats et leur transposition dans le Code de l’environnement. • La Convention de Bonn du 23 juin 1973 pour la protection des espèces migratrices. • La Convention de Berne du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et des milieux naturels en Europe. Politiques nationales • Le programme national d’action pour la préservation de la faune et de la flore sauvages (1994). • La stratégie nationale de la biodiversité (février 2004). • Le schéma de services collectifs des « espaces naturels et ruraux » (SSCENR) (LOADDT du 25 juin 1999) est élaboré à partir de contributions régionales. Il prévoit notamment d’organiser les réseaux écologiques, les continuités et les extensions des espaces protégés. • La loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature prévoit la conservation partielle ou totale d’espèces animales non domestiques, ou végétales non cultivées lorsqu’un intérêt particulier ou les nécessités de la préservation du patrimoine biologique national le justifient. Les listes d’espèces protégées sont fixées par arrêtés nationaux ou régionaux. • Le réseau Natura 2000 et sa transposition en droit français par ordonnance du 11 avril 2001. • Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin Seine Normandie 2016-2021 et SDAGE du bassin Artois-Picardie (confer. « ressource en eau »). • La loi sur la chasse du 26 juillet 2000 (modifiée le 30 juillet 2003) qui prévoit l’établissement d’orientations régionales de gestion de la faune sauvage et de la qualité de ses habitats. Politiques régionales et départementales • Les espaces naturels sensibles portés par les conseils départementaux.

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• La stratégie régionale pour le patrimoine naturel portée par le Conseil Régional de l’ex-Picardie depuis 2009.

2.3. Points clés analytiques Principaux types de milieux naturels & d’espèces faunistiques et floristiques

SOURCE : INPN

 Les Forêts caducifoliées et boisements linéaires Les sommets de vallons des vallées de la Bresle et de l’Yères présentent des massifs boisés.

La forêt d’Eu, bien que découpée en plusieurs entités, représente la forêt domaniale la plus importante sur le territoire et de l’ancienne région Haute-Normandie (environ 7 000 ha). Du XVe au XVIIIe siècle, cette forêt fut très fortement exploitée notamment pour alimenter les fours des verreries. À partir de 1825, elle fut l’objet d’un véritable aménagement sylvicole favorisant le régime de futaie, ce qui nous permet d’admirer aujourd’hui des arbres de plus de 200 ans. Les peuplements sont essentiellement des futaies de Hêtre (66 % du couvert). Le Chêne sessile représente 16 % des autres essences. La forêt d’Eu présente également des tourbières et pelouses sèches. Cette mosaïque de milieux permet la formation d’habitats complexes propices à la biodiversité. On trouve ainsi de nombreuses espèces patrimoniales telles que les chauves-souris (Grand murin, Grand rhinolophe, Murin de Bechstein, Murin de Natterer), des amphibiens (Triton palmé, Triton alpestre, Triton ponctué), des insectes et des oiseaux.

Les petites entités d’arbres tels que les bosquets, boisements rivulaires (ripisylves), haies ou alignements le long des routes constituent des continuités écologiques essentielles pour la constitution de la trame verte.

 Les pelouses sèches La forêt d’Eu malgré son nom comporte des pelouses calcicoles en lisière, sur le haut des coteaux. Ces pelouses constituent un habitat préférentiel pour une large gamme de plantes notamment les orchidées. Il s’agit d’un ensemble très original pour le nord de la France. Ce petit noyau d’habitats de pelouses, ourlets et bois calcicoles possède une aire très limitée en ex-Picardie où il trouve sa limite Nord. Son originalité floristique est particulièrement bien marquée au niveau des ourlets et des pelouses (présence de Senecio helenitis, Calamintha nepeta susbsp. spruneri, Geranium sylvaticum en aire isolée).

 Les milieux humides Les zones humides sont une composante forte du territoire. Elles prennent l’apparence des abords des principales rivières de la Bresle et de l’Yères en fond de vallée, d’étangs le long de la Bresle à la suite de l’arrêt d’extraction des alluvions, de prairies humides sur les coteaux jusqu’à des systèmes hydromorphes paratourbeux (avec les prés paratourbeux) sur le plateau et les coteaux.

Ces milieux sont essentiels pour les services écosystémiques qu’ils rendent à la collectivité : épuration des eaux, rétention des crues et alimentation des nappes et des cours d’eau pendant l’étiage, etc.

Les habitats présents sont également remarquables avec la présence de prairies humides, bois marécageux et mégaphorbiaies, à berle, laîches, catabrose (exceptionnel), Benoîte des ruisseaux, joncs, prêles, Reines des prés, etc. Ils constituent un habitat favorable pour de nombreuses espèces, dont une espèce de la directive Habitats, « l’Agrion de Mercure » dont il s’agit d’une des rares localités connues du nord de la France.

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 La Bresle La Bresle est une rivière de première catégorie1 sur l’ensemble de son cours et possède une belle population de truites farios et de très belles remontées de truites de mer et de quelques saumons qui engendrent une forte activité halieutique : 20 km de berges sont mis à disposition des pêcheurs. Son cours partage les anciennes régions de Haute-Normandie et de Picardie.

Avec ses populations de Saumon atlantique (Salmo salar) avec des adultes abondants, mais une faible densité de juvéniles, la Bresle est un élément majeur du réseau fluviatile et piscicole du nord-ouest de la France. La Bresle héberge également d’autres espèces remarquables au titre de la directive habitats : Lamproie fluviatile, Lamproie marine, Lamproie de Planer, Chabot et Écrevisses à pattes blanches en amont du cours d’eau.

Au niveau floristique, la vallée de la Bresle est également très riche : 32 espèces patrimoniales ont été recensées comme le Chou marin (protégée au niveau national), l’Aconit napel (protégée en ex-Haute-Normandie), la Benoîte des ruisseaux, le Jonc à tépales obtus, etc. (Source : EPTB Bresle)

Chou marin Aconit napel Benoîte des ruisseaux Par ailleurs, l’établissement public du Bassin de la Bresle mène actuellement une étude permettant de mieux connaître les populations d’Écrevisse à pattes blanches présentes. Il conviendra de tenir compte des conclusions de cette étude pour mieux orienter l’aménagement de ces secteurs (artificialisation des berges à proscrire, protection spécifique des ripisylves, notamment) (source : Contribution au porter à connaissance établi par la DREAL Haute-Normandie).

 L’Yères Pour cette vallée, les exploitations d’alluvions furent moins importantes que dans la vallée de la Bresle laissant un fond de vallon encore riche en zones humides (prairies humides, boisements marécageux, mégaphorbiaies).

Ce cours d’eau abrite des espèces piscicoles patrimoniales comme les Lamproies de Planer et de rivière, le Chabot, la Truite de mer ou encore l’Anguille européenne. Néanmoins, ce cours d’eau busé au niveau de l’estuaire, rend impossible la remontée des poissons migrateurs alors que le potentiel est très important.

Par ailleurs, il a été repéré une colonie de Petits Rhinolophes (chauves-souris protégées et d’intérêt communautaire). D’après les dernières données à disposition, ces chauves-souris semblent utiliser la vallée de l’Yères comme terrain de chasse et de vie. Pour mieux protéger les milieux de vie de ces mammifères protégés, il convient de maintenir certains milieux naturels tels que : les prairies, les secteurs boisés, les lisières forestières, ripisylves ou les autres éléments de paysage (haies, bosquets) (source : Contribution au porter à connaissance établi par la DREAL Haute-Normandie).

1 La catégorie piscicole est un classement juridique des cours d’eau en fonction des groupes de poissons dominants. Un cours d’eau est déclaré de première catégorie lorsque le groupe dominant est constitué de salmonidés (rivières à truites) (source : SANDRE).

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 Les littoral et milieu marin Le littoral est composé de deux unités éco paysagères : les falaises crayeuses et l’extrémité sud-ouest de la baie de Somme comprenant des habitats naturels d’intérêt communautaire2 comme les dunes, les cordons de galets, les pelouses rases, etc.

Bien que sujettes à des blooms de phytoplanctons toxiques et à des proliférations d’algues vertes liés aux apports des estuaires, les eaux littorales restent néanmoins accueillantes pour une faune emblématique (Phoque commun, Grand Dauphin, etc.).

Menaces La menace pour les milieux remarquables des coteaux tels que le bocage, les prairies humides et sèches et les bosquets est l’intensification de l’agriculture : l’évolution du matériel, l’enrichissement des terres, leur retournement pour mise en culture et le changement de vocation des sols et des pratiques entraînent des modifications fortes et irrévocables des milieux.

Dans un contexte de perte des actifs agricoles, de fortes compétitivités des prix et d’accroissement des surfaces par exploitants, l’intensification3 et la mécanisation4 sont des leviers de plus en plus utilisés pour assurer le maintien de l’agriculture, mais celle-ci est très éloignée de celle qui a fait la richesse du paysage et des milieux par diversification des milieux et le respect des différents sols (humides, secs, vallonnés, etc.).

En fond de vallée, les principales menaces sont l’urbanisation linéaire5 à l’origine de coupures des continuités écologiques et de destruction des milieux rivulaires. Les rejets industriels et domestiques peuvent également détériorer fortement la qualité des milieux lorsqu’ils sont mal gérés.

Enfin, la communauté de communes de Bresle Maritime soutenue par les politiques départementales a souhaité extraire les industries de la vallée pour les remonter sur le plateau ce qui est à l’origine du parc environnemental d’Activités Bresle Maritime à l’origine d’une forte consommation d’espaces agricoles céréaliers (le projet prévoit 233 ha) nécessitant la mise en culture d’autres espaces plus sensibles et une forte artificialisation.

Les périmètres d’inventaires  Les ZNIEFF Lancé en 1982, l’inventaire des zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation.

On distingue 2 types de ZNIEFF :

• Les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ; • Les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes. L’inventaire ZNIEFF concerne progressivement l’ensemble du territoire français (en Métropole, près de 15 000 zones avec 12 915 de type I et 1921 de type II, en outre-mer avec le milieu terrestre et marin). Une modernisation nationale (mise à jour et harmonisation de la méthode de réalisation de cet inventaire) a été lancée depuis 1996 afin d’améliorer l’état des connaissances, d’homogénéiser les critères d’identification des ZNIEFF et de faciliter la diffusion de leur contenu. Cet inventaire est devenu aujourd’hui un des éléments majeurs de la politique de

2 Dans ce contexte, le terme « communautaire » fait référence au droit communautaire européen et plus particulièrement aux directives Habitats Faune Flore et Oiseaux. 3 Augmentation de la production agricole grâce à l’optimisation de facteurs de production (matériels, intrants, main- d’œuvre). 4 Utilisation de machines pour remplacer les opérations manuelles dans la réalisation des travaux agricoles. 5 Urbanisation souvent réduite à un alignement de bâtis le long des routes.

Page 24 sur 147 SCoT du Pays Interrégional Bresle Yères – Version pour arrêt en conseil syndical du 5 avril 2019 1 / Rapport de présentation — LIVRET 2 — État initial de l’environnement protection de la nature. Il doit être consulté dans le cadre de projets d’aménagement du territoire (document d’urbanisme, création d’espaces protégés, élaboration de schémas départementaux de carrière, etc.).

Sur le territoire du SCoT Bresle-Yères, on compte :

• 73 ZNIEFF de type I, qui occupent environ 14 % du territoire ; • 8 ZNIEFF de type II, qui occupent environ 34 % du territoire. La liste complète se trouve en annexe du présent document. Parmi ces ZNIEFF, certaines s’étendent sur les territoires voisins.

 Les zones humides et les mares Deux inventaires des zones humides ont été réalisés en 2012 par l’Établissement Public Territorial de Bassin (EPTB) de la Bresle et en 2011 par le Syndicat mixte du Bassin Versant de l’Yères et de la Côte. Ces zones humides sont exclusivement situées en fond de vallée et totalisent une superficie de 2 675 ha.

Un inventaire des mares a également été réalisé sur le bassin versant de l’Yères. On y dénombre environ 250 mares.

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Espaces remarquables du littoral haut-normand Inventoriés dans les années 1990, les espaces remarquables du littoral préservent des espaces terrestres et marins, des sites et des paysages remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral, ainsi que les milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques ou présentant un intérêt écologique (en référence à l’article L. 146.6 du Code de l’urbanisme). Il peut s’agir de milieux naturels : dunes, plages, forêts et de zones boisées côtières, estuaires, de marais, vasières, zones humides et milieux temporairement immergés, etc.

Les espaces remarquables du littoral ont pour objectif de concilier la protection des espaces et le maintien des activités économiques traditionnelles dans les communes riveraines des estuaires et des deltas et dans les communes riveraines des mers et océans, des étangs salés et des plans d’eau intérieurs (supérieurs à 1 000 ha). Aussi, les travaux qui visent à la conservation de ces milieux, à des aménagements légers nécessaires à l’exercice d’activités traditionnelles ou à l’ouverture du public peuvent être admis après enquête publique.

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Protection des milieux  Le réseau Natura 2000 Rappel sur la démarche

Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats. Natura 2000 concilie préservation de la nature et préoccupations socio- économiques. En France, le réseau Natura 2000 comprend 1 753 sites.

Deux types de sites sont présents sur le réseau européen Natura 2000 :

• Des zones de protection spéciale (ZPS), visant la conservation des espèces d’oiseaux sauvages figurant à l’annexe I de la directive « Oiseaux » ou qui servent d’aires de reproduction, de mue, d’hivernage ou de zones de relais à des oiseaux migrateurs. La désignation des ZPS relève d’une décision nationale, se traduisant par un arrêté ministériel, sans nécessiter un dialogue préalable avec la Commission européenne. • Des zones spéciales de conservation (ZSC) visant la conservation des types d’habitats et des espèces animales et végétales figurant aux annexes I et II de la directive « Habitats ». Pour désigner une zone en ZSC, chaque État membre fait part de ses propositions à la Commission européenne, sous la forme de pSIC (proposition de site d’intérêt communautaire). Après approbation par la Commission, la pSIC est inscrite comme site d’intérêt communautaire (SIC) et est intégrée au réseau Natura 2000. Un arrêté ministériel désigne ensuite le site comme ZSC. Afin de mettre en œuvre la démarche Natura 2000 à l’échelle nationale, la France a choisi la concertation : citoyens, élus, agriculteurs, forestiers, chasseurs, pêcheurs, propriétaires terriens, associations, usagers et experts sont désormais associés à la gestion de chaque site. La participation active de l’ensemble des acteurs locaux et le dialogue au sein des comités de pilotage (Copil) permettent à chacun de mieux comprendre à la fois les enjeux de conservation du patrimoine naturel et les enjeux socio-économiques du territoire, de partager des objectifs et finalement de construire une gestion de la nature fondée sur les savoirs des acteurs locaux.

Natura 2000 sur le Pays interrégional Bresle-Yères

Le territoire compte cinq sites Natura 2000 au titre de la directive Habitats (zone spéciale de conservation, ZSC), représentant 3,2 % du territoire terrestre.

Surface du Avancement Nom Milieux ciblés Code Structure porteuse territoire du DOCOB en ha Institution interdépartementale Vallée de la Approbation Cours d’eau FR2200363 443 pour la gestion et la valorisation Bresle 2011 de la Bresle Forêt d’Eu Massif forestier et et pelouses certains milieux ouverts FR2300136 775 - DDTM76, animation : ONF adjacentes associés Falaises calcaires et Littoral Approbation végétations vivaces de FR2300139 9 Syndicat mixte Littoral Normand Cauchois 2012 rivages de galets Estuaires et littoral Approbation Syndicat mixte baie de Somme picard (baie Milieux littoraux FR2200346 338 2003 Grand Littoral Picard de Somme et d’Authie) Cours d’eau et prairies 442, puis Approbation Syndicat mixte du Bassin Versant L’Yères FR2300137 humides adjacentes 755 2011 de l’Yères et de la Côte

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Les documents d’objectifs (DOCOB)

Le DOCOB est un document de diagnostic et d’orientation qui définit les mesures de gestion à mettre en œuvre pour chaque site Natura 2000. Il constitue une référence pour les acteurs concernés par la vie du site.

Le territoire du SCoT est concerné par quatre DOCOB.

Plusieurs objectifs devront être pris en compte par le SCoT de Bresle-Yères :

• Gérer quantitativement et qualitativement l’eau au niveau du bassin versant. • Restaurer ou maintenir un boisement en bordure de cours d’eau. • Restaurer ou maintenir les milieux ouverts : pelouses, prairies, bandes enherbées, etc. • Lutter contre les espèces invasives (animales, végétales, etc.). • Augmenter la biodiversité grâce à quelques actions ciblées (maintien d’arbres). • Sénescents, amélioration des dessertes, etc.). • Favoriser une exploitation raisonnée et une gestion durable des milieux naturels. Le SCoT devra prendre en compte ces enjeux écologiques. Par ailleurs, au titre de Natura 2000, le SCoT est soumis à une étude des incidences et devra donc être compatible avec les documents d’objectifs de sites Natura 2000 pré-cités.

 Forêts relevant du régime forestier Dans toutes les forêts appartenant à des collectivités territoriales ou à l’État, les actes de gestion s’inscrivent dans un cadre réglementaire commun : le régime forestier. La mise en œuvre de ce « régime » juridique spécial, combinant principes de droit public et de droit privé, est confiée par la loi à l’office national des forêts (ONF).

Ce régime apporte une garantie de gestion durable des forêts publiques en intégrant dans une même dynamique les dimensions économiques, écologiques et sociales (accueil du public) ce qui permet à la fois la conservation de ce patrimoine, son exploitation et sa mise en valeur.

Quatre forêts relèvent du régime forestier sur le territoire du SCoT :

• La forêt domaniale d’Eu (8 539,2 ha sur le territoire du SCoT) ; • La forêt d’Auquemesnil à (0,55 ha sur le territoire du SCoT) ; • La forêt d’Aumale (44,7 ha sur le territoire du SCoT) ; • La forêt de à Conteville et (6,1 ha sur le territoire du SCoT).

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 Par acquisition et gestion Acquisitions par le conservatoire d’espaces naturels

Les conservatoires, associations à but non lucratif soutenues par l’État, des collectivités territoriales et des partenaires privés, interviennent par la maîtrise foncière et d’usage. Ils s’appuient sur des protections réglementaires pour préserver une large diversité de milieux par une gestion en direct ou en partenariats avec les acteurs locaux.

Cinq sites sont gérés par les conservatoires des espaces naturels :

• Les Larris à Mers-les-Bains ; • Les Larris de Gamaches ; • Les Près de l’Abbaye à Villy-sur-Yères ; • Le marais du petit Villers à Villers-sous- ; • Le Bois sous la ville à Ponts-et-Marais. Acquisitions par le conservatoire du littoral

Le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres ou Conservatoire du littoral est un établissement public français créé en 1975. Il a été créé pour mener une politique foncière qui vise à protéger des espaces naturels et des paysages sur les rivages maritimes et lacustres français. Son objectif est d’acquérir un tiers du littoral français afin qu’il ne soit pas artificialisé.

Le territoire du SCoT comprend 3 sites acquis par le Conservatoire du littoral :

• Les hâbles d’Ault (également en Natura 2000), terres de bas-champs isolées de la mer par un cordon de galets, constituent un site privilégié pour la faune et la flore. Plus de 270 espèces d’oiseaux migrateurs y ont été recensées (colverts, canards souchets, sarcelles d’été, Fuligules milouins et morillons, cygnes tuberculés, vanneaux huppés, bergeronnettes, bécasseaux et chevaliers gambettes, etc.) et près de 250 espèces floristiques, dont certaines protégées au niveau national comme le chou marin.

Habitats typiques des hâbles d’Ault et Vanneau huppé (Source : Site officiel de Cayeux-sur-Mer)

Chou marin, espèce protégée au niveau national, présente sur le littoral de la commune de Criel-sur-Mer (source INPN, Olivier DELZONS)

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• La basse vallée de l’Yères (commune de Criel-sur-Mer) offre des pelouses rases riches en graminées (Fétuque pruineuse, Brachypode penné, Lin purgatif, Laîche glauque) et des prairies humides abritant des espèces patrimoniales comme l’Orchis à fleurs lâches. Six espèces d’amphibiens y ont été recensées dans les mares, dont les Tritons palmé et alpestre. Ces terrains acquis ont été remis en gestion au Conseil général de la Seine-Maritime qui assure leur surveillance et leur entretien courant et le suivi scientifique.

• Les falaises et bois de Rompval (commune de Mers-les-Bains) : Les falaises permettent la nidification de plusieurs oiseaux remarquables (Fulmar boréal, Goéland argenté) et hébergent une végétation inscrite à la directive « Habitats » (Chou sauvage notamment). Les pelouses calcaires et les chênaies-charmaies du bois de Rompval relèvent également de la directive « Habitats ». Outre sa valeur écologique exceptionnelle, le site présente également un intérêt tant paysager que géologique et géomorphologique indéniable. Acquisitions par les conseils généraux : des espaces naturels sensibles (ENS)

Les ENS ont pour objectif de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs d’expansion des crues et d’assurer la sauvegarde des habitats naturels, mais, également, d’aménager ces espaces pour être ouverts au public, sauf exception justifiée par la fragilité du milieu naturel. Ils sont le résultat de la politique départementale de protection de gestion et d’ouverture au public d’espaces naturels.

Dans le département de Seine-Maritime, deux ENS sont identifiés :

• La forêt indivise d’Eu d’une superficie de 285,5 ha ; • La basse vallée de l’Yères d’une superficie de 82,5 ha. À noter que la partie de la forêt d’Eu incluse dans le périmètre Natura 2000 fait l’objet d’une gestion par l’office national des forêts (ONF).

Aucun ENS n’est identifié dans la partie samarienne du SCoT.

 Programmes de valorisation des milieux Le projet de parc naturel régional Baie de Somme–Picardie Maritime (PNR)

À ce stade, l’association de préfiguration du parc naturel régional de la Picardie Maritime est en train de faire labelliser la Picardie maritime comme « parc naturel régional ». Pour cela, elle construit un projet de développement durable, fondé sur la protection et la valorisation du patrimoine naturel et culturel.

Le périmètre d’étude du projet de parc national régional de la Baie de Somme–Picardie Maritime a été délibéré par l’ancienne Région Picardie le 20 juin 2014 et s’étend de la vallée de l’Authie au nord à la vallée de la Bresle au sud, et de Longpré-les-Corps-Saints à l’est jusqu’à la côte à l’ouest.

Il concerne 137 communes, dont six appartenant à la communauté de communes des Villes-Sœurs : Allenay, Ault, Friaucourt, Mers-les-Bains, Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly et Woignarue.

La charte du PNR est en cours de finalisation. La commission d’enquête a émis un avis favorable, à l’unanimité, au projet de charte du PNR.

Le parc naturel marin

Un parc naturel marin est une aire marine protégée. Ce nouvel outil de protection du milieu marin, créé par la loi du 14 avril 2006, est adapté à de grandes étendues marines dans lesquelles coexistent un patrimoine naturel remarquable, de riches écosystèmes et des activités maritimes multiples. Un parc naturel marin est un outil de gestion intégrée, qui prend en compte le fonctionnement du milieu à toutes les échelles, de la plus globale à la plus locale. Le parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale a été créé le 11 décembre 2012. Premier de la façade maritime Manche–mer du Nord, situé face au Royaume-Uni, c’est le cinquième parc naturel marin français.

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Il se situe au large de la Seine maritime, de la Somme et du Pas-de-Calais, et s’étend jusqu’au dispositif de séparation du trafic maritime. Il couvre 2 300 km2 de surface maritime, et longe 118 km de côtes. Sur le territoire du SCoT, il s’étend sur 6 ha.

Huit orientations de gestion sont définies dans le décret constitutif du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, en annexe. Elles forment la base du futur plan de gestion (finalisation prévue pour décembre 2015), autour des thèmes suivants :

• Mieux connaître le milieu marin et partager cette connaissance ; • Protéger les écosystèmes et le patrimoine naturel marins ; • Contribuer au bon état écologique des eaux marines ; • Mieux connaître, faire connaître, et préserver les paysages marins et sous-marins, les biens culturels ; • Coordonner de manière partenariale la gestion des espaces protégés en mer ou contigus à la mer ; • Développer de manière durable les différentes pêches, activités essentielles à l’économie locale ; • Développer de manière durable les activités économiques actuelles (le tourisme, les sports et loisirs en mer, etc.), ou futures, en restant ouvert à l’innovation et à de nouveaux usages ; • Coopérer avec les pays voisins pour la protection et la gestion d’un espace marin commun. Ramsar

La Convention de Ramsar, signée à Ramsar (Iran) en 1971, a pour objectif la conservation des zones humides, de leur flore et de leur faune ainsi que l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Bien que cette qualification ne soit associée à aucun moyen (financiers, techniques, stratégiques, etc.), la reconnaissance internationale des zones humides permet de les mettre en valeur et d’attirer l’attention sur leur sensibilité. Ces zones sont généralement liées aux zones d’importance pour les oiseaux sauvages.

La France a ratifié ce traité en 1986 et s’est alors engagée sur la scène internationale à préserver les zones humides de son territoire. En 2014, ce sont quelque 3 554 000 ha qui sont ainsi classés en métropole et en outre- mer.

La baie de Somme est reconnue comme zone humide d’intérêt international par son classement « Ramsar » depuis le 31 janvier 1998 (18e site pour la France et 925e au niveau mondial).

Elle couvre 474 ha du territoire, soit 2,5 % de la superficie totale du site Ramsar.

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Les continuités écologiques  Définition de la trame verte et bleue (TVB) La trame verte et bleue constitue un réseau de continuités écologiques terrestres et aquatiques. Ces deux composantes forment un tout indissociable qui trouve son expression dans les zones d’interface (zones humides et végétation de bords de cours d’eau notamment).

Les lois Grenelle définissent la trame verte et bleue comme composée de trois grands types d’éléments : les « réservoirs de biodiversité », les « corridors écologiques » et la « trame bleue ».

Schéma type d’un réseau écologique

 Contexte réglementaire La fragmentation des milieux naturels, sous toutes ses formes (artificialisation des espaces et pollutions diffuses, obstacles aux déplacements), représente actuellement la principale cause d’érosion de la biodiversité à échelle nationale.

Toutefois, on ne saurait s’arrêter sur le constat d’une fragmentation des milieux. En effet, le déplacement des espèces est essentiel à l’accomplissement de leur cycle de vie et participe au maintien des populations d’espèces par des échanges génétiques entre individus. Ces interactions sont nécessaires à la viabilité des écosystèmes. Bien qu’il existe des réglementations actuelles qui préservent et gèrent les espaces à forte valeur écologique, il convient d’aller plus loin en préservant et/ou restaurant la connectivité de ces derniers entre eux.

Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, une des mesures phares a été de reconstituer un réseau écologique sur l’ensemble du territoire français, afin d’identifier par une approche multiscalaire, des espaces de continuités entre milieux naturels.

L’article 121 de la loi portant engagement national pour l’environnement (ou Grenelle 2) complète le livre III du Code de l’environnement, par un titre VII « trame verte et trame bleue ».

La trame verte et bleue (TVB) régie par les articles L.371-1 et suivants du Code de l’environnement constitue un nouvel outil au service de l’aménagement durable des territoires6.

6 La TVB vise à identifier ou à restaurer d’ici 2012, un réseau écologique, cohérent et fonctionnel sur le territoire, permettant aux espèces animales et végétales de communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire et se reposer, afin que leur survie soit garantie : des « réservoirs de biodiversité » seront reliés par des corridors écologiques intégrant des milieux terrestres (trame verte) et des milieux aquatiques (trame bleue). Sa cartographie est intégrée dans le schéma régional de cohérence écologique (SRCE) élaboré conjointement par l’État et la Région et devant être prise en compte par le SCoT en application du L371-3 du Code de l’environnement.

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Ainsi, à l’échelle intercommunale, conformément à l’article L.121-1 du Code de l’urbanisme, les SCoT doivent déterminer les conditions permettant d’assurer la préservation de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la protection et la remise en bon état des continuités écologiques. La trame verte et bleue doit s’affirmer comme un des volets du PADD.

 SRCE de l’ancienne région Haute-Normandie En ex-Haute-Normandie, le schéma régional de cohérence écologique, mené en concertation avec les acteurs concernés et le Comité régional trame verte et bleue, a été approuvé en octobre 2014.

Les composantes de la TVB comprennent cinq sous-trames : aquatique, humide, sylvo-arborée, calcicole et silicicole (milieux sur sable).

Ce projet identifie par ailleurs deux objectifs principaux concernant l’ensemble de l’ancienne région Haute- Normandie :

• La préservation et la restauration des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques ; • La réduction de la fragmentation et la résorption des points noirs. Afin de répondre aux grands objectifs stratégiques identifiés, trois types d’actions ont été proposés par le SRCE :

• Des actions prioritaires de restauration de la continuité écologique des infrastructures linéaires de transport, des cours d’eau ; • Des actions de connaissance : sur l’occupation du sol, les espèces, etc. ; • Des actions de communications.  SRCE Picardie Lancé en 2012, le SRCE de l’ancienne région Picardie n’a jamais été voté. 6 sous-trames avaient été identifiées : littorale, milieux ouverts calcicoles, milieux herbacés humides, milieux herbacés, milieux arborés et milieux aquatiques.

Les documents graphiques de ces deux schémas identifient de nombreux ensembles identifiés comme réservoirs de biodiversité à l’échelle des vallées de la Bresle et de l’Yères :

• Une grande partie des boisements du massif forestier de la forêt d’Eu est classée en réservoir de biodiversité sylvo-arboré. À noter également que le secteur de la haute forêt d’Eu paraît être une zone d’échanges particulièrement intéressante entre les vallées de la Bresle et de l’Yères ; • De nombreux coteaux calcaires, en particulier dans la vallée de l’Yères, ont été identifiés comme réservoirs neutro-calcicoles ; • Des zones humides ont été caractérisées dans les vallées de la Bresle et de l’Yères. Point sur la dénomination des éléments constituant la TVB

La définition des composantes se base sur la définition écologique des « réservoirs de biodiversité » et des « corridors écologiques ». Ils sont basés sur les documents références à échelle nationale et sur les futurs SRCE qui permettent de mettre en exergue les composantes d’enjeux régionaux que le SCoT se doit de traduire localement.

Terme réglementaire Définition réglementaire Les réservoirs de biodiversité comprennent tout ou partie des espaces protégés Réservoir de biodiversité et les espaces naturels importants pour la préservation de la biodiversité (article L. 371-1 II et R. 371-19 II du Code de l’environnement). Les corridors écologiques comprennent les espaces naturels ou semi-naturels ainsi que les formations végétales linéaires ou ponctuelles permettant de relier les réservoirs de biodiversité, et les couvertures végétales permanentes le long Corridor écologique des cours d’eau mentionnées au titre I de l’article L. 211-14 du Code de l’environnement (article L. 371-1 II et R. 371-19 III du Code de l’environnement).

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Des axes de déplacements appuyés sur les cours d’eau et les éléments du paysage permettent la connexion entre les différents cœurs de biodiversité et assurent les échanges biologiques.

Notion écologique utilisée pour le Définition écologique diagnostic Espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement en ayant notamment Cœur de biodiversité une taille suffisante, qui abritent des noyaux de populations d’espèces à partir desquels les individus se dispersent ou qui sont susceptibles de permettre l’accueil de nouvelles populations d’espèces. Axes de liaison qui assurent des connexions entre des cœurs de biodiversité, Axe de déplacement offrant aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l’accomplissement de leur cycle de vie.  Autres continuités écologiques à prendre en compte En 2002, l’État et l’ex Région Picardie se sont engagés dans un travail d’identification de corridors biologiques, conduit sous la maîtrise d’ouvrage du conservatoire des sites naturels de Picardie et réalisé en association avec l’Université Picardie Jules Verne, le conservatoire national botanique de Bailleul, Picardie-Nature et les Chambres d’agriculture de Picardie.

L’objectif était de proposer un réseau fonctionnel7 de sites à l’échelle des trois départements de l’ancienne région Picardie qui prenne en compte le fonctionnement des populations d’espèces d’enjeu patrimonial, les connexions entre les sites et la matrice qui les environne.

Par ailleurs, dans le cadre du projet de parc naturel régional de la Baie de Somme–Picardie maritime, un schéma de trame verte et bleue locale sera élaboré prochainement, à prendre en compte dans le SCoT (en fonction de l’avancement et de la mise à disponibilité de ce travail). Le projet de charte comprend ainsi une mesure prioritaire visant à « Fonder l’aménagement du territoire sur la préservation des continuités écologiques » qui a comme finalité de « finaliser et assurer l’élaboration du schéma de trame verte et bleue du Parc ».

 Les éléments de la trame verte et bleue Continuums écologiques

Afin d’identifier les continuités écologiques du territoire, il a été nécessaire de définir des continuums écologiques. Un continuum écologique est un ensemble constitué de grands milieux écologiques qui forment des cœurs de biodiversité et des milieux complémentaires constituant un réseau continu sans interruption physique. Il convient de distinguer divers groupes de continuums ayant des caractéristiques et des espèces qui leur sont propres. La combinaison de l’ensemble des continuums formera le réseau écologique du territoire du SCoT.

Pour chaque continuum, ont été définis :

• Des cœurs de biodiversité ; • Des espaces périphériques complémentaires à forte, moyenne et faible perméabilité, voire nulle, selon l’attractivité de l’occupation du sol pour le cortège d’espèces associé.

7 Ensemble des sites abritant les espèces et les habitats pour la préservation desquels l’ancienne région Picardie a une responsabilité de conservation, sites reliés entre eux par des connexions biologiques existantes ou à restaurer.

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Données utilisées :

Base de données Contenu Espaces couverts Utilisation Permet de faire des vérifications à Ensemble de la zone BD ortho Photographie aérienne numérique la suite des traitements théoriques d’étude notamment en bordure du littoral Mode d’occupation du sol (MOS) (ex-Haute- Base de données sur l’occupation du sol Ensemble de la zone Délimitation des continuums Normandie) réalisée sur la base d’une nomenclature d’étude ouverts, forestiers et littoraux CORINE land cover (ex- type et stable Picardie) Limites administratives, hydrographie, Ensemble de la zone Délimitation des obstacles et de la BD Topo réseau routier, bâti d’étude végétation Permet de compléter le continuum Espaces remarquables du Zonages littoraux terrestres et marins Zone littorale littoral à partir de l’occupation du littoral haut normand sol. À la suite de l’analyse cartographique et prise en considération des SRCE, cinq continuums ont été retenus et décrits ci-dessous. Sur les représentations cartographiques ci-après, les cœurs de biodiversité sont principalement liés aux vallées de la Bresle et de l’Yères notamment les fonds de vallées humides et les versants boisés et les prairies calcicoles en hauteurs.

Continuum des milieux forestiers

Les principaux milieux boisés sont situés au sommet des vallées de la Bresle et de l’Yères notamment en rive gauche de la Bresle où s’étend la forêt d’Eu, massif forestier le plus étendu du territoire.

Les ripisylves de ces cours d’eau constituent également des milieux boisés d’intérêt écologique pour un groupe biologique (avifaune, chiroptères).

Continuum des milieux ouverts

Les milieux ouverts sont principalement composés des prairies et des terres cultivées. Les cœurs de nature correspondant principalement aux prairies calcicoles situées au sommet des vallées, en mosaïque avec les milieux forestiers.

Continuum des milieux littoraux

Les milieux littoraux comprennent les habitats situés en bordure de mer proprement dite jusqu’à 1,5 km à l’intérieur des terres, zones exploitées par certains groupes d’espèces notamment l’avifaune.

Ces milieux concernent les cordons de galets, les dunes grises et les falaises ainsi que les zones de marais salés à l’extrémité nord-est du territoire.

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Continuum aquatique

À la différence des continuums qui constituent les éléments de la trame verte, les éléments de la trame bleue s’inscrivent dans une politique existante, le SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau), portant déjà l’objectif de préserver et restaurer la fonctionnalité des cours d’eau.

Ainsi, les réservoirs de biodiversité de la trame bleue du SCoT devront intégrer les éléments d’ores et déjà identifiés dans le SDAGE conformément aux orientations nationales :

• Les cours d’eau classés dans la liste établie au titre du 1er de l’article L214-17-I du Code de l’environnement (vises à l’article L.371-1 du CE) ; • Les cours d’eau classés dans la liste établie au titre du 2e de l’article L214-17-I du Code de l’environnement (visés à l’article L.371-1 du CE) ; • Les cours d’eau classés comme réservoirs biologiques ; • Des zones d’actions prioritaires du plan de gestion anguille. Au sein du territoire, il faut également mentionner la présence de 14 cours d’eau classés en liste 1 et pour lesquels aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s’ils constituent un obstacle à la continuité écologique (article R214-109 du Code de l’environnement). Le renouvellement de l’autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions particulières (article L214-17 du Code de l’environnement). Ce classement est justifié par de forts enjeux liés aux espèces migratrices telles que le Saumon atlantique (cette espèce peut remonter jusqu’à Senarpont sur la Bresle), la Lamproie fluviatile, la Truite de mer, etc.

Il s’agit des cours d’eau suivants :

Bassin versant concerné Nom du cours d’eau/tronçon classé en liste 1 L’Yères L’Yères La Méline La Bresle Ruisseau du Menillet Ruisseau de la Vitardiere Cours d’eau 01 du Pré Scobart La Rivièrette La Bresle La Vimeuse Canal Doliger Canal de Bourbel Ruisseau Fontaine Saint-Pierre Canal 01 de la commune de Gamaches Cours d’eau 02 de la commune de Marques Fossé de Barques Le classement en liste 2 concerne 12 cours d’eau.

Ces cours d’eau correspondent à des cours d’eau ou tronçons de cours d’eau nécessitant des actions de restauration de la continuité écologique (transport des sédiments et circulation des poissons).

Tout ouvrage faisant obstacle doit y être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l’autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l’exploitant. Ces obligations s’appliquent à l’issue d’un délai de cinq ans après publication des listes.

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La restauration de la continuité écologique des cours d’eau figurant dans cette liste contribuera aux objectifs environnementaux du SDAGE.

Bassin versant concerné Nom du cours d’eau/tronçon classé en liste 2 L’Yères L’Yères Canal Doliger Ruisseau Fontaine Saint-Pierre Canal 01 de la Commune de Gamaches Cours d’eau 02 de la Commune de Marques Fossé de Barques La Bresle La Méline Ruisseau du Menillet Ruisseau de la Vitardiere La Rivièrette La Bresle Rivière Morte Cinq réservoirs biologiques8 ont été identifiés :

• La Bresle ; • L’Yères ; • Le ruisseau la Méline ; • Le ruisseau du Ménillet ; • Le ruisseau de la Vitardière. À noter également que la Bresle est jugée comme zone d’action prioritaire 1 dans le cadre du plan de gestion national en faveur de l’Anguille. L’Yères étant classée en zone d’action prioritaire 2. Ce classement renforce la nécessité de restaurer la continuité aquatique de ces deux fleuves.

Continuum humide

Dans le cadre des SAGE de la Bresle et de l’Yères, des zones humides ont été cartographiées et correspondent aux grandes vallées alluviales, comprenant ainsi le lit majeur des cours d’eau, zone favorable à la faune et la flore inféodées aux milieux humides. Ce continuum intègre également les nombreuses mares présentes sur le territoire.

8 Cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux qui jouent le rôle de réservoir biologique au sens du 1 ° du titre I de l’article L. 214-17 sont ceux qui comprennent une ou plusieurs zones de reproduction ou d’habitat des espèces de phytoplanctons, de macrophytes et de phytobenthos, de faune benthique invertébrée ou d’ichtyofaune, et permettent leur répartition dans un ou plusieurs cours d’eau du bassin versant.

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Ruptures majeures

Les principales ruptures majeures au déplacement des espèces concernent l’autoroute A28 et les routes départementales les plus importantes (D1015 ; D1314, D925, D936 et D928) qui quadrillent le territoire. Des écrasements d’amphibiens sont fréquemment relevés le long de ces axes notamment lors de la période de reproduction, période de transit important vers les milieux aquatiques. Il faut également mentionner l’artificialisation des sols liés aux aménagements urbains au sein des agglomérations du Tréport et de Blangy-sur- Bresle.

Concernant les obstacles à l’écoulement et la libre circulation de la faune aquatique, 170 obstacles sont référencés dans le ROE (référentiel des obstacles à l’écoulement) dont 137 sur le bassin versant de la Bresle et 33 sur celui de l’Yères. Parmi ces obstacles, 7 sont classés ouvrages Grenelle.

Rappelons que les ouvrages Grenelle, instaurés dans le cadre du plan national pour la restauration de la continuité écologique des cours d’eau, sont des obstacles à l’écoulement sur lesquels des actions de restauration de la continuité écologique (effacement, équipement de dispositifs permettant de limiter efficacement la fragmentation écologique, etc.) sont possibles à plus ou moins long terme.

Nom de l’ouvrage Grenelle Commune Cours d’eau concerné Moulin du Haut (Choquart) Criel-sur-Mer Vannage partiteur Moulin à Huile Guérineau Criel-sur-Mer Vannage partiteur Moulin Mauger Criel-sur-Mer L’Yères Moulin à huile (roues) Guérineau Criel-sur-Mer Buse estuarienne Criel-sur-Mer Moulin de Saint-Léger Hodeng-au-Bosc La Bresle Microcentrale de Gamaches Gamaches

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2.4. Synthèse Atouts/Faiblesses — Opportunités/Menaces et problématiques clés Tendances et scénario au fil de l’eau la tendance s’accélère Situation actuelle = elle se maintient La tendance ralentit voire s’inverse L’estuaire de l’Yères présente des Des mesures agroenvironnementales territorialisées et des altérations de la qualité hydraulique et le  contrats Natura 2000 sont mis en place et portés par le Syndicat littoral est parfois soumis à des du bassin versant de l’Yères et de la Côte. - développements algaux importants. Création à venir du parc naturel régional Picardie Maritime Une remontée des poissons migrateurs Existence de deux zones protégées (Natura 2000 : vallée de l’Yères  impossible en raison de buses et littoral cauchois), portant l’enjeu de préservation de ces milieux estuariennes de l’Yères. fragiles. Des milieux d’intérêt patrimonial : 47 % du Responsabilité du SCoT dans la conservation des espèces + = territoire classé en ZNIEFF (types 1 et 2). patrimoniales Forts enjeux liés aux espèces migratrices La réalisation d’opérations ponctuelles de remise en état de - sur la Bresle, mais présence d’obstacles à  corridors écologiques : renaturation et restauration des la libre circulation des poissons fonctionnalités écologiques de la Bresle à en cours Une meilleure prise en compte réglementaire de la TVB au travers  Des milieux diversifiés : littoraux, des documents d’urbanisme. - forestiers, ouverts, zones humides, etc. Une prise en compte croissante dans les projets d’aménagement Des continuums à préserver  et dans les études d’impact. Des ruptures de continuités notamment la Un cadre régional avec la mise en place du schéma régional de -  vallée de la Bresle par l’autoroute A28. cohérence écologique Améliorer la connaissance des zones humides et définir un plan de Des zones humides liées aux vallées de la +  gestion pour les zones humides prioritaires par leurs fonctions Bresle et de l’Yères écologiques et hydrologiques

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Propositions d’enjeux pour le SCoT du Pays interrégional Bresle-Yères

• Protéger et valoriser les espaces naturels (remarquables et ordinaires) et semi-naturels : • Ne pas opposer biodiversité à préserver et développement économique ; • Valoriser les espaces naturels sur le plan touristique, notamment les milieux littoraux ; • Veiller au maintien des milieux ouverts ; • Protéger les milieux naturels « surtout humides » dans les villes et les bourgs ; • Préserver les massifs forestiers et les arbres réservoirs de biodiversité ; • Protéger et valoriser les cours d’eau ; • Développer une approche pédagogique et mieux coordonner les différents acteurs lors de la mise en œuvre du SCoT ; • Accompagner les collectivités dans l’évolution vers des pratiques plus respectueuses de la biodiversité ; • Sensibiliser pour faire prendre conscience au grand public et aux élus de la richesse et des enjeux du territoire ; • Coordonner les actions de préservation de la biodiversité à l’échelle locale, départementale, régionale et nationale.

• Préserver les espaces agricoles : • Être attentif à favoriser des activités agricoles qui intègrent les continuités écologiques ; • Préserver la qualité de l’eau tout en valorisant l’activité agricole.

• Préserver et renforcer les continuités écologiques : • Maintenir la mosaïque des milieux boisés et ouverts ; • Maintenir, développer et restaurer les corridors écologiques (diversité de la flore et déplacement de la faune) ; • Éviter les atteintes aux continuités écologiques par un développement de l’urbanisation.

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3. Paysages et Patrimoine 3.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT Perceptible par tous et contribuant à la valeur patrimoniale et culturelle, mais également à l’attractivité d‘un territoire, le paysage apparait comme un élément majeur dans l’analyse d’un territoire. Le SCoT, en tant qu’outil de planification du territoire, doit veiller à limiter les zones de développement en sites préservés, veiller au devenir des formes urbaines (épaississement de la tâche urbaine plutôt qu’urbanisation linéaire, etc.) et peut inscrire des préconisations sur l’architecture à déployer dans les PLU. 3.2. Rappels réglementaires Les principales missions et actions mises en œuvre sont issues des législations et réglementations européennes, nationales et locales.

Engagements nationaux • Loi du 2 mai 1930 et ses décrets d’application relatifs à la protection des sites, intégrés dans le Code de l’environnement, définissant la politique de protection des monuments naturels et des sites à caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. • Code de l’environnement : articles L.341-1 et suivants (sites inscrits et classés). • Loi du 29 décembre 1979 relative à la publicité, aux enseignes et aux pré-enseignes, modifiée par la loi du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement et ses textes d’application définissant le cadre réglementaire qui garantit à la fois la liberté d’expression et la protection de la qualité de vie ; intégrées dans le Code de l’environnement (articles L.581-1 et suivants). • Loi du 7 janvier 1983 donnant naissance aux zones de protection du patrimoine architectural et urbain (ZPPAU). • Loi n 85 — 30 du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne. La Loi Montagne introduit une reconnaissance des spécificités des territoires de montagne. Elle a ouvert la voie à une politique de développement de la montagne, dans une démarche de préservation des milieux et paysages (notamment sur la question du « mitage » des paysages). • Loi n° 86-2 du 3 janvier 1986 relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. La prise de conscience de l’importance économique du littoral et des multiples convoitises dont il fait l’objet a rendu indispensable l’intervention d’une norme de valeur juridique supérieure chargée d’arbitrer entre les multiples utilisations du littoral, afin de le protéger. • Loi du 8 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des paysages modifiant certaines dispositions législatives en matière d’enquêtes publiques. Elle instaure également la directive paysage ainsi que le volet paysager dans les autorisations d’utilisation des sols et aux ZPPAU qui deviennent désormais des ZPPAUP. • Article L 11.1-4 du Code de l’urbanisme incitant à une réflexion sur la pertinence des territoires d’entrée de ville en bordure des routes classées à grande circulation. • Article L321-1 à L331-25 du Code de l’environnement sur les parcs nationaux, établissements publics ayant pour mission de préserver la nature et les paysages. • Loi du 25 juin 1999 pour l’aménagement et le développement durable des territoires, qui institue notamment les Schémas de service collectif. • Loi du 13 décembre 2000 « solidarité et renouvellement urbain », qui contribue à l’amélioration du cadre de vie urbain et périurbain. • Circulaire du 30 octobre 2000 relative aux orientations pour la politique des sites : prévoit des programmes départementaux pluriannuels de protection et d’intervention en matière de sites. • Code de l’environnement : articles L.33-1 à L.333-4 sur les chartes des Parcs naturels régionaux (PNR). • Code de l’urbanisme : articles L.142-1 à L.142-13 sur les espaces naturels sensibles des conseils généraux.

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3.3. Points clés analytiques Conditions pédoclimatiques et géologiques9 Les conditions pédoclimatiques et géologiques interviennent sur le paysage d’un territoire puisqu’elles en définissent les habitats qui s’y développent et les éléments remarquables : cours d’eau, reliefs, bois, etc., mais aussi les matériaux privilégiés dans l’architecture locale des bâtiments ou les richesses d’un territoire qui ont orienté son économie.

• Le climat : il est de type atlantique avec des températures clémentes et subissant peu de variables, mais la pluviométrie y est régulière au cours de l’année ; • La géologie : Plateau de calcaire et d’argile à silex incisés de vallées alluviales parallèles : la Bresle et ses affluents et l’Yères ; • Le relief : plateaux à environ 200 m d’altitude. Unités paysagères

SOURCES : ATLAS PAYSAGERS DE HAUTE-NORMANDIE ET DE LA SOMME.

L’atlas des paysages de l’ancienne région Haute-Normandie intègre le petit Caux, la vallée de la Bresle et les vallées de l’Yères et de l’Eaulne dans l’ensemble paysager dit « Le Petit Caux ».

Situé à l’extrémité nord-est de l’ex-Haute-Normandie, le Petit Caux forme une continuité du plateau de Caux. Toutefois, il s’en distingue par la raréfaction des clos-masures et par une inversion des proportions entre plateau et vallées : un plateau étroitement laniéré par des vallées à l’inverse plus généreuses et larges.

Côté ex-Picardie, l’atlas des paysages recense 2 entités : Vimeu et Bresle et le littoral picard.

La carte ci-après reprend de manière schématique les différentes entités.

9 Conditions pédoclimatiques et géologiques : Ensemble des caractères du climat local (pluviométrie, ensoleillement, températures, etc.) et des caractères des sols et sous-sol (profondeur des sols, présence de matière organique, rétention de l’eau, etc.) à l’origine des cortèges floristiques et faunistiques du territoire (Garigue, forêt acide, dalles de pierres sèches, etc.).

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Littoral

Plateau du Vimeu et Bresle

Vallée de Vallée de la Bresle l’Yères

Petit Caux

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Le pays est donc marqué par cinq entités paysagères caractéristiques :

 La vallée de la Bresle Longue d’environ 70 km et orientée nord-ouest d’Aumale à la Manche au niveau de Mers-les-Bains et Le Tréport, cette vallée est dissymétrique avec des coteaux abrupts du côté de la Somme et adoucies côté Seine-Maritime.

Elle est coupée en deux par l’autoroute A28. En amont de celle-ci, la vallée étroite est majoritairement boisée tandis que l’aval, plus ouvert accueille des coteaux agricoles. La vallée est marquée par l’agriculture et l’industrie passées, reposant sur le travail du lin pour le textile et la verrerie, et actuelle : métallurgie, verrerie, etc. Un étagement des coteaux présente des prairies humides ou des plantations de peupliers en fond de vallées, des parcelles agricoles céréalières sur les pans de colline et des forêts de feuillus en sommet de relief voire des éoliennes. Des alignements d’arbres perpendiculaires à la pente marquaient les parcelles et participaient à la gestion des eaux de ruissellement, mais ces arbres disparaissent petit à petit avec la mise en culture des prairies notamment du côté normand.

Les villages sont implantés préférentiellement en fond de vallée pour, historiquement, exploiter l’énergie hydroélectrique. Aujourd’hui, leur développement, et en particulier celui des zones industrielles, entre en concurrence avec le maintien des prairies et des zones humides. Une dynamique d’urbanisation linéaire le long des infrastructures routières participe à la banalisation des villages et à un manque d’identification tant la transition entre les villages et hameaux se comble par un bâti peu dense et étalé.

 La vallée de l’Yères Orientée, elle aussi, nord-ouest et étendue sur une quarantaine de kilomètres, la vallée de l’Yères est parallèle à celle de la Bresle.

La mutation des techniques agricole est plus marquée que sur la vallée de la Bresle avec une culture céréalière très dominante reléguant les prairies en bordure de forêt, en sommet de vallée ou en zone inondable près de la rivière. Avec cette conversion, l’aspect bocager a disparu et on constate, en l’absence de haies, de nombreux problèmes d’érosion et de ruissellement dans les parcelles.

L’urbanisation de la vallée de l’Yères est essentiellement constituée par des petits villages ou hameaux qui s’implantent de part et d’autre de la rivière.

La pression urbaine est plutôt faible exceptée en bordure maritime où des opérations immobilières en faveur de l’extension de la station balnéaire ont profondément modifié le paysage par remblai de la partie inondable, non- intégration architecturale et artificialisation des prairies.

 Le petit Caux Le petit Caux désigne les étroits plateaux au-dessus des vallées de l’Yères et de la Bresle et incisés par leurs affluents.

Ces plateaux sont dominés par les grandes cultures, mais on observe un gradient amont/aval avec une répartition homogène de la répartition des surfaces en cultures et prairie à l’amont et une quasi-absence de prairies à l’aval. Les surfaces dédiées aux prairies s’amoindrissent d’amont en aval.

Sur les parties les plus en aval, seuls quelques prairies et boisements interviennent dans les talwegs et reliefs de petites vallées. La forêt d’Eu constitue la dernière grande forêt du plateau. Constituée de feuillues et notamment de hêtres, elle abrite des sites d’intérêt communautaire.

Le développement urbain est important notamment dans les petites vallées et sur le littoral et les anciens villages entourés de vergers n’en ont désormais plus, occasionnant un lien direct entre village et terres cultivées.

 Plateau du Vimeu et Bresle Plateau surplombant la Bresle en Picardie, le Vimeu s’apparente au petit Caux. On y retrouve des plaines céréalières récemment mises en culture au détriment des prairies et des alignements d’arbres et de petits

Page 54 sur 147 SCoT du Pays Interrégional Bresle Yères – Version pour arrêt en conseil syndical du 5 avril 2019 1 / Rapport de présentation — LIVRET 2 — État initial de l’environnement bourgs. Particularité du Vimeu, la présence de fermes associées à des moulins à vent, élément exploité aujourd’hui par des parcs éoliens.

 Le Littoral Le Littoral du Pays interrégional de Bresle Yères comprend 2 entités : les falaises de calcaires et l’ouest de la baie de Somme qui présente des reliefs beaucoup moins marqués.

Ce paysage est marqué par les falaises calcaires qui surplombent une mer gris bleu, et ponctué de stations balnéaires. Ces paysages participent à l’attractivité touristique du territoire.

Falaises à Mers-les-Bains (source : Groupement ÉcoVia/Opéra) Patrimoine naturel et bâti  Patrimoine préservé L’identification au titre de la loi du 2 mai 1930 est un moyen d’assurer la protection des sites qui présentent un intérêt général du point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque.

Il existe deux niveaux de protection : le classement et l’inscription.

• Le classement est généralement réservé aux sites les plus remarquables à dominante naturelle dont le caractère, notamment paysager doit être rigoureusement préservé. Les travaux y sont soumis selon leur importance à autorisation préalable du préfet ou du ministre de l’Écologie. Dans ce dernier cas, l’avis de la commission départementale des sites (CDSPP) est obligatoire. • Les sites sont classés après enquête administrative par arrêté ministériel ou par décret en Conseil d’État. • L’inscription est proposée pour des sites moins La chapelle Saint-Laurent à Eu (source : guide du routard) sensibles ou plus anthropisés qui, sans qu’il soit nécessaire de recourir au classement, présentent suffisamment d’intérêt pour être surveillés de très prés. Les travaux y sont soumis à déclaration auprès de l’Architecte des Bâtiments de France (SDAP). Les sites sont inscrits par arrêté ministériel après avis des communes concernées. Sites classés et inscrits du territoire

Type Nom Commune Date d’arrêté Surface (ha) Site classé La chapelle de Saint-Laurent et ses environs Eu 31-10-1912 0,14 Site classé Ancien domaine royal Eu 17-03-1987 116,7 Site classé Talus boisé jouxtant l’église Le Tréport 04-06-1924 0,12 Site classé Peuplier Ditarbre de la Liberté Saint-Martin-au-B. 18-11-1929 - Avenue de hêtres réunissant la RN au château de Site inscrit Biencourt 19-03-1934 2,75 Biencourt Site inscrit Motte féodale Vismes-au-Val 25-03-1973 6,57 Site inscrit Parc du Château Eu 21-01-1980 116,7 Site inscrit Bois de Cise Ault 22-06-1959 44,89 Site inscrit Le Littoral Picard 14 communes 20-01-1975 60 000

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 Patrimoine bâti On retrouve des caractéristiques architecturales particulières sur le territoire :

La Brique

La Brique intervient dans de nombreux villages pour les maisons ouvrières, fermes, églises, usines, mais aussi pour le château d’Eu.

Oust-Marest Usine et église de Vieux sur Bresle

Château d’Eu

Des centres-villes à colombage

À Aumale

Les communes balnéaires avec façades face à la mer en bow-windows

Mers-les-Bains

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Menaces et enjeux  Urbanisation non raisonnée La plus grande menace pour les paysages est la modification de l’existant par un urbanisme non contrôlé. Les enjeux se situent principalement dans :

• La préservation des cônes de vue, crêtes et coteaux agricoles et ce notamment pour conserver une attractivité touristique ; • La délimitation entre les bourgs pour permettre une identification des villages et des ouvertures paysagères depuis les routes ; • La préservation des espaces agricoles et de leurs éléments topographiques (haies, murets, bosquets, etc.) ; • L’aménagement de la nature en ville.  Effondrement de falaise Les falaises calcaires du territoire sont soumises à de forts risques d’effondrement entraînant peu à peu la destruction d’un patrimoine bâti ancien. Le syndicat mixte « bassin de la Somme-Grand Littoral » mène un travail de réflexion sur le patrimoine balnéaire bâti du 21e siècle pour permettre de garder une « identité » propice au tourisme qui restera après effondrement de l’ancien. Cette réflexion intègre des facteurs économiques (accessibles aux ménages locaux non-cadres), écologiques, cohérents sur le plan paysager et patrimonial.

Il devrait être proposé un cahier des charges aux communes pour assurer une qualité paysagère pour les années à venir.

 Matériaux de construction Sur le territoire, il est à noter une absence d’unité et parfois de respect des formes et matériaux d’origine dans le nouveau bâti ce qui contribue à perdre l’entité du territoire.

 Friches urbaines La désindustrialisation partielle de la vallée a laissé la place à de nombreuses friches industrielles qui constituent un potentiel foncier, Maison de type « chalet » à proximité du village mais aussi un potentiel paysager qui mériterait de conserver les ouvrier d’Oust-Marest entièrement en brique éléments identitaires et matériaux utilisés pour le territoire tout en participant au renouveau urbain. Un inventaire des friches industrielles du territoire a été recensé par l’Établissement Public Foncier de Normandie (EPFN) et la CCI Littoral Normand-Picard en lien avec les élus. Il en ressort 99 friches sur le Pays interrégional de Bresle Yères, dont 81 sites en friche, 15 sous-exploités et 3 en reconversion.

Deux vallées industrielles de l’ancienne Haute-Normandie, dont celle de la Bresle, ont été retenues comme vallées avec « un potentiel de reconversion de friches » dans le cadre de l’appel à projets « Atelier des territoires » lancé par l’État.

Une étude plus approfondie sera réalisée sur les friches industrielles à enjeux déterminées par les élus du territoire au niveau de leur potentiel de reconversion et sur leur intégration paysagère.

À titre purement indicatif, nous pouvons citer quelques friches industrielles ciblées pour leur potentiel de réhabilitation : • Le Moulin du Roy et les Silos à Aumale ; • La sucrerie de Beauchamps (avec une emprise foncière également sur Incheville) ; • Les friches de Nusbaumer, METRA et la fonderie de la Bresle à Blangy-sur-Bresle ; • Les friches Lallot et Roussel à Bouttencourt ; • La fonderie Fonte et le Château Parmentier à Dargnies ; • La friche Margot à Eu/Ponts-et-Marais ; • Les friches Boileau et Sival et les fours Gouets à la ville d’Eu.

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3.4. Paysages et patrimoine bâti : synthèse Atouts/Faiblesses — Opportunités/Menaces et problématiques clés Tendances et scénario au fil de l’eau Situation actuelle la tendance s’accélère = elle se maintient La tendance ralentit voire s’inverse Mosaïque de paysages agricoles sur les Évolutions des pratiques agricoles et mitage à l’origine d’une +  coteaux de la Bresle banalisation des coteaux et plateaux Villages peu denses ne permettant pas -  Développement des lotissements périphériques toujours d’identifier un centre Une identité architecturale par unité Pas d’encadrement du bâti et de plus en plus de bâtiments +  paysagère déconnectés de leur environnement paysager. - Urbanisation linéaire  Développement en fond de vallée Des dispositifs pour la préservation des + = paysages : sites classés et inscrits Inventaire des friches et identification des sites à potentiel de - 99 sites en friches  réhabilitation. Pays retenu pour l’appel à projet national « ateliers du territoire »

Propositions d’enjeux pour le SCoT du Pays interrégional de Bresle Yères

• Préserver les spécificités des vallées par préservation des espaces agricoles et naturels • Identification des cônes de vues ; • Préservation des espaces agricoles et naturels et par la même occasion des éléments paysagers associés : haies, mares, ripisylves, etc. ; • Identification des coupures d’urbanisme

• Inciter à une qualité paysagère des bourgs • Assurer la qualité des entrées de ville ; • Densifier les espaces urbains pour redéfinir les centres urbains tout en permettant l’insertion de la nature en ville ; • Maintenir une harmonie avec l’existant (choix des formes urbaines et des matériaux) ; • Travailler les sites en friche pour leur redonner une vocation ; • Anticiper les bourgs de demain sur la côte (érosion de l’existant).

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4. Eau 4.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT & rappels réglementaires Positionnement de la thématique par rapport au SCoT En tant qu’outil de gestion et de planification du territoire, le SCoT semble avoir peu de leviers d’actions directs sur la qualité des milieux aquatiques et humides, l’alimentation en eau potable et l’assainissement. Toutefois, il doit s’articuler avec les demandes du SDAGE Seine-Normandie et des SAGE Bresle, Yères et Somme aval et cours d’eau côtiers qui concernent ses bassins versants. Ainsi, il peut être amené à recommander la mise en place des périmètres de protection de captage, épargner de l’artificialisation les zones humides de rang intercommunal et lits majeurs des cours d’eau et proposer des emplacements pour la réalisation de station de traitement (eaux usées ou eaux potables).

Rappels réglementaires  La DCE La directive-cadre sur l’eau a été publiée au Journal des Communautés européennes le 22 décembre 2000. Elle donne la priorité à la protection de l’environnement, en demandant de veiller à la non-dégradation de la qualité des eaux et d’atteindre d’ici 2015, pour la plus proche des échéances, un bon état général tant pour les eaux souterraines10 que pour les eaux superficielles, y compris les eaux côtières.

La directive-cadre, transposée en droit français par la Loi du 21 avril 2004 confirme et renforce les principes de gestion de l’eau en France définis par les lois de 1964 et de 1992. La gestion par bassin versant (unité hydrographique naturelle), la mise en place d’un document de planification (le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux - SDAGE), le principe de gestion équilibrée pour satisfaire tous les usages, la prise en compte des milieux aquatiques, la participation des acteurs de l’eau à la gestion sont autant de principes développés par la directive.

 La LEMA La Loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006 a rénové le cadre global défini par les lois sur l’eau du 16 décembre 1964 et du 3 janvier 1992, qui avaient bâti les fondements de la politique française de l’eau : instances de bassin, redevances, Agences de l’eau. Les nouvelles orientations qu’apporte la LEMA sont :

• De se donner des outils en vue d’atteindre en 2015 l’objectif de « bon état » des eaux fixé par la DCE ; • D’améliorer le service public de l’eau et de l’assainissement : accès à l’eau pour tous avec une gestion plus transparente ; • De moderniser l’organisation de la pêche en eau douce. Enfin, la LEMA tente de prendre en compte l’adaptation au changement climatique dans la gestion des ressources en eau.

10 Pour les nappes profondes, l’échéance du bon état est 2021.

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Documents de planification  Les SDAGE 2016-2021 Les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) sont des outils de planification et de cohérence de la politique de l’eau. Ils fixent les grandes orientations de préservation et de mise en valeur des milieux aquatiques, ainsi que des objectifs de qualité à atteindre. Ils intègrent les obligations définies par la directive européenne sur l’eau, ainsi que les orientations du Grenelle de l’environnement.

Les orientations fondamentales des SDAGE et leurs dispositions sont opposables aux décisions administratives dans le domaine de l’eau (réglementation locale, programme d’aides financières, etc.), aux SAGE et à certains documents tels que les schémas de cohérence territoriale (SCoT), plans locaux d’urbanisme (PLU), plans de déplacements urbains (PDU) ou schémas départementaux de carrière, etc.

Les SDAGE Seine-Normandie et Artois Picardie fixent les grandes orientations de la politique de l’eau sur les bassins Artois-Picardie et de la Seine et des cours d’eau côtiers normands. Introduits par la loi sur l’eau de 1992, les premiers SDAGE des bassins sont entrés en vigueur en 1996. La mise en œuvre des SDAGE est effectuée et contrôlée par les comités de bassin.

 Les schémas départementaux d’eau potable et d’assainissement Il n’existe pas de schéma département des eaux potables en Seine-Maritime. Le diagnostic est en cours en Somme.

Pour la Somme, le département a délégué sa compétence eau et assainissement à l’AMEVA depuis le 1er janvier 2014. Il n’existe pas de schéma directeur de l’assainissement, mais un état des lieux qui date de 2006 et n’est donc plus à jour. Selon les budgets qu’ils obtiennent, l’AMEVA devrait relancer un état des lieux en 2015.

En Seine-Maritime, la compétence est déléguée au SIDESA, le schéma départemental des eaux usées aurait dû être fini en 2010.

 les schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Le SAGE est d’un document de planification élaboré de manière collective, pour un périmètre hydrographique cohérent. Il fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau.

Il doit être compatible avec le SDAGE. Le SAGE est établi par une commission locale de l’eau représentant les divers acteurs du territoire, soumis à enquête publique et est approuvé par le préfet. Il est doté d’une portée juridique : le règlement et ses documents cartographiques sont opposables aux tiers et les décisions dans le domaine de l’eau doivent être compatibles ou rendues compatibles avec le plan d’aménagement et de gestion durable de la ressource en eau. Les documents d’urbanisme (schéma de cohérence territoriale, plan local d’urbanisme et carte communale) doivent être compatibles avec les objectifs de protection définis par le SAGE.

Le territoire du SCoT est concerné par trois SAGE :

Le SAGE Bresle

Approuvé le 18/08/2016, il est porté par l’établissement public territorial de bassin (EPTB) de la Bresle. Le périmètre compte 49 communes de l’Oise, Seine-Maritime et Somme.

Le SAGE a pour enjeux : les crues et inondations, l’eau potable, la gestion qualitative, les milieux aquatiques et biodiversité, le ruissellement et l’érosion.

Le SAGE Yères

Approuvé le 18/08/2016, le SAGE est porté par l’EPTB Yères. Le périmètre comte 49 communes de Seine- Maritime. Le SAGE a pour enjeux : l’amélioration de la qualité des eaux superficielles, souterraines et littorales,

Page 61 sur 147 SCoT du Pays Interrégional Bresle Yères – Version pour arrêt en conseil syndical du 5 avril 2019 1 / Rapport de présentation — LIVRET 2 — État initial de l’environnement la restauration des continuités écologiques, la diversité des habitats et les zones humides, la lutte contre les ruissellements et l’érosion des sols, l’amélioration de la gestion des activités littorales pour en limiter l’impact.

Le SAGE Somme aval et cours d’eau côtiers

En cours d’élaboration, le SAGE est porté par l’AMEVA (également reconnu EPTB) qui est un syndicat mixte. Le périmètre compte 569 communes : 485 de la Somme, 76 de l’Oise et 8 dans le Pas de Calais.

Le SAGE a pour enjeux : la gestion quantitative et qualitative de la ressource, la gestion de la santé publique et des inondations, l’encadrement des activités économiques liées à l’eau.

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4.2. Points clés analytiques État des ressources

SOURCES : AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE, SITES INTERNET DES SAGE DE LA BRESLE ET DE L’YERES

 Réseau superficiel Le territoire est situé sur trois bassins versants dont les deux principaux sont la Bresle et l’Yères.

La Bresle et ses affluents

La Bresle s’écoule sur 72 km pour un bassin versant de 748 km². Elle est enrichie d’amont en aval des eaux du ruisseau d’, du Ménillet, de la Méline, du Ru des Bouaffles, du Liger, de la Fontaine Saint-Pierre, de la Rieuse et de la Vimeuse.

La Bresle amont ainsi que ses affluents sont en bon état écologique, mais l’atteinte du bon état écologique en 2015 pour la Bresle aval et les affluents après Hodeng-au-Bosc, est aujourd’hui compromise en raison d’altérations morphologiques (ouvrages transverses, gravières) et de pollutions ponctuelles. L’industrie, et notamment celle du verre, exerce une pression croissante de l’amont vers l’aval et particulièrement à partir de Gamaches. L’état chimique de la Bresle et de ses affluents amont est déclassé par les HAP11 et reste qualifié de mauvais pour cet élément des sources jusqu’à son exutoire.

L’Yères

L’Yères est un cours d’eau de 56 km de long. Son bassin versant s’étend sur 49 communes et 311 km². Ce fleuve ne connaît qu’un affluent : le Douet.

Masse d’eau État écologique État chimique État global

11 HAP : Hydrocarbures Aromatiques Polyclinique. Ces molécules sont considérées comme cancérogènes.

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État État État Objectif Objectif chimiqu État État physico- chimiqu Objectif État d’état d’état e 2007 Nom Code écologique biologique chimiqu e 2007 d’état global écologiqu chimiqu (41 2006-2007 2007 e 2006- (hors global 2007 e e substan 2007 HAP) ces) FRHR Bon état Bon état Bon état Yères Moyen Bon Bon 161 2021 2015 2021 FRHR Le 161 — Bon état Bon état Bon état Médiocre Bon Bon Douet G110900 2021 2015 2021 1 L’atteinte du bon état écologique est compromise sur l’Yères du fait d’altérations morphologiques : ouvrages limitant la continuité du cours d’eau pour les migrations piscicoles, dont pisciculture à l’aval et buse à l’exutoire. En revanche, la qualité des eaux de l’Yères et ses affluents est bonne au regard des 41 substances prioritaires de l’état chimique.

Ce cours connaît un très fort potentiel pour le développement de la vie halieutique sous couvert de l’aménagement de son exutoire.

Littoral

La masse d’eau côtière Pays de Caux Nord (C18) borde le territoire.

*DEHP : Di (2-ethylhexyl) phtalate, les phtalates sont des leurs hormonaux qui induisent une stérilité de l’homme.

La masse d’eau côtière Pays de Caux Nord (C18) est soumise à des blooms12 de phytoplanctons toxiques et à des proliférations d’algues vertes, et certains compartiments sont mal connus (benthos). Les eaux de baignade sont de qualité moyenne, elles restent fragiles par temps de pluie et soumises à l’influence des apports des fleuves côtiers.

L’état actuel et la qualification de la source de la pression s’exerçant sur la masse d’eau FRHC18 ont conduit à la classer en risque chimique de non atteinte des objectifs environnementaux (RNOE) à 2021, et un report de délai est proposé pour 2027 au lieu de 2015 prévu initialement.

12 Un bloom de phytoplancton est une augmentation relativement rapide de la concentration d’une (ou de quelques) espèce(s) de phytoplancton pouvant être naturelle, mais souvent favorisée par un enrichissement des milieux d’origine humain (rejets de nitrates, phosphates).

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 Masse d’eau souterraine désignée par le SDAGE

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En 2006, la masse d’eau souterraine 3204 « Craie des bassins versants de l’Eaulne, Béthune, Varenne, Bresle et Yères » présente une bonne qualité chimique et un bon équilibre quantitatif. Elle ne présente aucun risque de non atteinte du bon état chimique ni du bon état quantitatif.

Toutefois, sur les tests 2010-2011, l’état chimique est médiocre et déclassé par les tests « 1 : qualité générale » et « 5 : zones protégées pour l’AEP ».

Entre 2006 et 2010, l’état de la nappe de Craie des bassins versants de l’Eaulne, Béthune, Varenne, Bresle et Yères s’est dégradé.

Les paramètres déclassants sont les pesticides (atrazine, desethyl), organo-halogénés volatils (OHV) et l’atteinte du bon état pour 2015 est fortement remis en cause par les pesticides, arsenic, fer, plomb, chrome et aluminium dont les seuils de vigilance définis par le SDAGE sont atteints pour les métaux dans les captages.

Les réservoirs biologiques et continuités  Réservoirs Conformément au 1 ° du titre I de l’article l.214‐17 du Code de l’environnement, le SDAGE Seine-Normandie définit les cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux identifiés comme jouant le rôle de réservoirs biologiques. Ces réservoirs biologiques sont nécessaires au maintien/à l’atteinte du bon état écologique. Il s’agit de zones où les espèces animales et végétales indicatrices du bon état écologique peuvent accéder à l’ensemble des habitats naturels nécessaires à l’accomplissement de leur cycle biologique. Ils correspondent à une situation écologique la plus proche de sa situation naturelle pour offrir aux peuplements la possibilité de se revitaliser, se régénérer, se reconstituer après un épisode hydrologique difficile.

Le territoire compte six réservoirs biologiques :

Identifiant Toponyme Unités hydrographiques RB_159_1 La Bresle BRESLE RB_159_3 La Bresle BRESLE RB_159-G0111000 Ruisseau du Ménillet BRESLE RB_159-G0109000 Ruisseau de la Vitardière BRESLE RB_159-G0120600 La Méline BRESLE RB_161 L’Yères Yères SOURCE : SDAGE SEINE-NORMANDIE  Continuités La prise en compte de la trame bleue passe par la préservation des lits majeurs et zones humides associées. Des inventaires des zones humides et mares ont été menés par les deux SAGE et un travail d’identification des espaces de zones d’expansion de crue est en cours et pourrait être intégré dans la trame bleue. Outre la prise en

Page 67 sur 147 SCoT du Pays Interrégional Bresle Yères – Version pour arrêt en conseil syndical du 5 avril 2019 1 / Rapport de présentation — LIVRET 2 — État initial de l’environnement compte du cours d’eau (lit majeur et zones humides), trois sites d’écrasement d’amphibiens sont signalés sur la vallée de l’Yères et deux sur la vallée de la Bresle.

Le bon fonctionnement de cette trame bleue est également lié à la préservation d’éléments paysagers : mares, étangs, arbres têtard, ripisylves, haies, fascines, etc. Un important travail du Syndicat de l’Yères est mené pour la réimplantation de ces éléments notamment pour la gestion des glissements de terrain et ruissellement.

L’Yères est concerné par cinq ouvrages Grenelle ciblés à Criel-sur-Mer comme obstacles à la continuité écologique et sédimentaire de la rivière et nécessitant un aménagement. La Bresle en comporte trois à Senarpont, Hodeng-au-Bosc et Gamaches. Les deux premiers ont été aménagés par l’Institution de la Bresle en 2012 et 2013, sur l’ouvrage de Gamaches, la démarche portée par les services de l’État de la Somme est en cours.

Parmi les obstacles à la continuité sur l’Yères, l’ASPRY (l’Association syndicale des propriétaires riverains de l’Yères) a entrepris des travaux d’effacement pour rétablir la continuité, notamment au niveau des moulins. Sur la Bresle, l’Institution de la Bresle reconnue EPTB pilote depuis 2003, une action forte de restauration de la continuité écologique qui vise à identifier puis aménager les ouvrages infranchissables par restauration de la continuité piscicole et sédimentaire longitudinale, mais aussi en retravaillant les profils latéraux et verticaux. En complément de cette action sur les gros ouvrages, l’ASA de la Bresle dans le cadre de la réalisation de son PPRE13 a pour ambition d’intervenir sur environ une quarantaine de petits seuils pouvant être pénalisants pour la migration des petites espèces. Ces actions permettront à terme de rendre accessible la totalité du cours d’eau aux poissons migrateurs et de remettre en état des habitats aquatiques jusque-là dégradés par la présence des ouvrages.

Parmi les ouvrages les plus marquants, l’exutoire de l’Yères devra être traité prioritairement pour permettre à ce cours d’eau d’atteindre son potentiel d’accueil des populations cibles. En effet, la morphologie et la qualité de l’Yères et son affluent sont extrêmement propices au développement des poissons migrateurs : anguilles, saumons, Truites de mer, Lamproie, or actuellement la migration de la mer vers l’Yères et vice-versa ne se fait que sous conditions très favorables. Les travaux sur l’exutoire de l’Yères sont encore à l’état de scénarios, un consensus n’ayant pas été trouvé.

Enfin, la Bresle est un cours d’eau référence pour le suivi des poissons migrateurs. Les stations de suivi du cours d’eau à Eu et Beauchamps, gérées par l’ONEMA, participent à définir les quotas de pêche à l’échelle de l’Europe à partir de données disponibles depuis une trentaine d’années. Cette station constitue également un indicateur à l’échelle européenne pour suivre l’efficacité des actions de restauration des continuités écologiques entreprises sur le bassin.

13 PPRE : Plans pluriannuels de restauration et d’entretien

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Alimentation en eau potable

DONNEES : SISPEA (DONNEES 2016), ÉTAT INITIAL DU SAGE DE LA VALLEE DE LA BRESLE-2010, CONTACTS GG76, SAGE ET SYNDICATS DES EAUX.

 Compétence La compétence alimentation en eau potable est déléguée des communes vers des syndicats, excepté pour Gamaches et Aumale.

On compte 16 syndicats sur le territoire qui fonctionnent majoritairement en régie. Certaines communes adhèrent à deux syndicats de manière à pourvoir en eau les hameaux déconnectés de leur centre.

 Ressource La ressource exploitée pour l’eau potable est exclusivement issue de la nappe.

En 2016, 5,6 millions de mètres cubes ont été prélevés pour l’alimentation en eau potable.

La disponibilité des volumes prélevables ne pose un problème qu’en certains sites de tête de bassins versants : en amont de l’Yères où le prélèvement pour l’alimentation en eau potable influence les débits de l’Yères ce qui peut s’avérer dommageable pour les milieux en période d’étiage. Ce risque est également vrai en amont d’Aumale (hors territoire) sur la Bresle et sur les prélèvements en tête de bassin de la Vimeuse. Une sécurisation (bouclage, autre ressource, etc.) permettrait de limiter ces incidences. Le SAGE de la Bresle préconise une sécurisation de la ressource en eau potable. Pour l’Yères, il existe, un projet de fusion de sept syndicats d’eau potable.

Pour les captages aval de grosse capacité, les prélèvements sont bien en dessous des volumes autorisés. Les zones principales de développement sur le littoral ne sont donc pas contraintes par les volumes d’eau potable disponibles.

 Prélèvements L’eau est prélevée sur 24 points de captage répartis sur 16 communes pour la Bresle et six captages pour l’Yères. Certains syndicats n’ayant pas de ressource propre, leur fonctionnement repose sur des achats d’eau.

CC Commune Nom collectivité Nom ouvrage Syndicat Blargies p1 Blargies intercommunal Hors territoire Blargies p2 d’adduction d’eau Canny-sur-Thérain potable de Blargies Canny-sur-Thérain Aumale Aumale Cap Aumale petit Bailly S.I. de gestion de l’eau Haudricourt Cap d’Haudricourt Bray Bresle Picardie SAEPA de la région Saint-Martin-au-Bosc Cap Saint-Martin-fond-de-sailly Saint-Léger-aux-Bois Forage fond de cuignet Illois Marques SAEPA de la vallée de Marques l’Eaulne Forage saint-germain f1 haut service Puits saint-germain f2 bas service SAEPA de Rieux- CCIABB Monchaux-Soreng Cap Monchaux-Soreng Monchaux Vieux-Rouen-sur- SAEPA de Vieux-Rouen- Cap vieux Rouen bouaffles Bresle sur-Bresle Nesle-Normandeuse SIAEP Nesle-Pierrecourt Cap Nesle normandeuse 1962 SIAEPA de Blangy-sur- Cap Blangy f1 1951 Blangy-sur-Bresle Bresle / Bouttencourt Cap Blangy f2 1975 Saint-Riquier-en- Cap Saint-Riquier-en-Rivière Rivière SIAEPA de la vallée de Aubermesnil-aux- l’Yères Cap Aubermesnil-aux-Érables Érables

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CC Commune Nom collectivité Nom ouvrage Villers-sous- Cap Villers-sous-Foucarmont Foucarmont Frettemeule SIAEP d’Aigneville Aigneville Frettemeule cap Acheux en Vimeu ancien cap Behen cap * Helicourt cap SIAEP du Vimeu vert Huppy cap Miannay cap Ramburelles Ramburelles cap Vismes-au-Val Vismes-au-Val cap Smaepa de la région Cap nord Syndicat Cap ponts et marais bb1 1969 Ponts-et-Marais intercommunal urbain de la basse Bresle Cap ponts et marais bb3 1977 Criel-sur-Mer Cap Criel-sur-Mer 1968 Syndicat Cap Annettes (les) 1958 intercommunal d’eau et Incheville Cap Incheville faisanderie nouv Villes sœurs d’assainissement Caux Touffreville-sur-Eu nord-est Cap toufreville les grands prés Villy-sur-Yères Cap Villy-le-bas 1963 Gamaches Gamaches Gamaches cap Picardie est 1 forage 1976 Syndicat Picardie ouest 1 forage 1957 Ponts-et-Marais intercommunal des eaux de Picardie Picardie ouest 2 forage 1930 Picardie ouest 3 forage 1973

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Source : SAGE de la vallée de la Bresle — Diagnostic-Atlas cartographique-2013

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 Protection des captages et qualité des eaux Tous les captages du territoire prélèvent dans la même nappe dont l’état général est jugé mauvais étant donné son état chimique.

Pour les utilisateurs du réseau, les principaux éléments retrouvés sont les nitrates (en augmentation progressive), les pesticides : présence de dérivés d’atrazine (pesticide du maïs désormais interdit), la bactériologie et la turbidité. Excepté pour la turbidité, les captages du territoire ont ponctuellement été touchés par les autres paramètres déclassant en 2004.

Sur le bassin de la Bresle, tous les captages sont dotés ou en cours de dotation (Nesle-Normandeuse, Marques) d’une déclaration d’utilité publique (DUP) permettant de préserver les captages. Toutefois les superficies de préservation sont faibles excepté pour les captages de Ponts-et-Marais pour lesquels la DUP correspond mieux au bassin d’alimentation du captage. Le bassin d’alimentation de captage de Saint-Martin-au-Bosc est en cours de révision. La vallée compte deux captages grenelle : le captage du Tronchoy et le champ captant de Guibermesnil.

Sur le bassin de l’Yères, les six captages sont eux aussi couverts par une DUP. En revanche, la surface correspond mieux aux bassins d’alimentation de captage que sur la vallée de la Bresle. Pour les captages de Criel-sur-Mer, Touffreville-sur-Eu et Villy-sur-Yères, un projet d’acquisition de 40 ha pour la préservation du périmètre de captage (DUP) est en cours avec mise à jour des bassins d’alimentation de captage.

L’arrêté DSP-ARS n° 2013 « portant dérogation à la limite de qualité pour les triazines sur les eaux distribuées par le syndicat d’eau et d’assainissement de la vallée de l’Eaulne » concerne les communes du SCoT de : Le Caule- Sainte-Beuve, Landes vieilles et neuves et (hameau de Puchevin).

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 Réseau Le caractère rural et l’habitat dispersé du territoire sont à l’origine d’un important linéaire de réseau dont le maintien en étanchéité n’est pas optimal. Sur le périmètre de la Bresle, le rendement moyen est de 75 % en 2011. Ils sont compris entre 61 % et 92 %.

L’état d’un réseau est jugé mauvais lorsque son rendement est inférieur à 60 %, insuffisant entre 60 et 70 %, moyen entre 70 et 80 % et bon au-delà de 80 %. Par ailleurs, l’objectif fixé par décret est de 85 % en milieu urbain et 75 % en milieu rural.

L’assainissement Les vallées de la Bresle et de l’Yères sont classées en zone sensible à l’eutrophisation par l’arrêté du 12 janvier 2006. À ce titre, les systèmes de collecte et de traitement des eaux usées présents sur le territoire sont soumis à une obligation de performance plus contraignante.

 L’assainissement collectif L’assainissement collectif est plus développé sur les rives de Seine-Maritime que dans la Somme où de nombreuses communes sont sans ouvrage épuratoire collectif.

Les stations d’épuration du territoire en 2015 sont présentées en annexe. Sur les 24 stations d’épuration du territoire, cinq sont en déficit de capacité et deux sont en limite de capacité.

Sur ces cinq stations, Bouvaincourt, Gamaches et Monchaux-l’épinois seront prochainement raccordés à la nouvelle station en construction à Bouvaincourt-sur-Bresle. Cette station devrait permettre de pallier le manque de capacité de la station actuelle et d’accueillir les eaux usées des stations de Gamaches, Monchaux l’épinois et les eaux usées de et Embreville actuellement non raccordées.

Pour les stations de Saint-Léger-aux-Bois et Nesle-Normandeuse :

• Nesle-Normandeuse constitue un point noir du territoire. Bien qu’elle rejette des eaux traitées satisfaisantes, elle connaît de gros problèmes d’eaux claires parasites (ECP) et départs de boues vers le milieu naturel. Le développement devrait être soumis à la réalisation de travaux sur cette station à la suite d’une étude de diagnostic du système (réseau + station) ; • La station de Saint-Léger est en surcapacité. Les normes de rejet ne sont pas respectées. Il n’est pas souhaitable que la commune se développe ou qu’elle accueille de nouveaux volumes d’eau usée si elle n’engage pas de travaux. Les SATESE (services départementaux responsables du suivi des stations d’épuration) relèvent également d’autres sites pour lesquels le développement des réseaux n’est pas souhaitable en l’état :

• Aubéguimont : Eau traitée de mauvaise qualité ne respectant pas la norme de rejet pour les paramètres MES et DCO. Il conviendrait de veiller au bon fonctionnement du filtre à sable. • : La station d’épuration montre une limite de capacité. Elle rejette des eaux de bonne qualité excepté pour le paramètre DCO et en temps de pluie. • Monchaux-Soreng : Station principale : Traitement des eaux médiocre. Un diagnostic de 2006 permettrait pourtant une réhabilitation. Développement démographique à limiter en l’état. • Guerville : Si le projet de raccordement de la commune de sur la station de Guerville aboutit, la capacité de la station ne pourra supporter un développement démographique supplémentaire. • Incheville : Ce dispositif vieillissant (1975) a atteint ses limites et ne peut plus répondre aux nouvelles exigences réglementaires. Les résultats en 2011 sont corrects, mais se dégradent rapidement en période de pluie. • Le Tréport : nouvelle station qui intègre celles d’Eu et Oust-Marest. L’enjeu pour cette station est la fiabilisation du réseau qui actuellement est parasité par les eaux pluviales, eaux de mer, etc., et perd en capacité. La mise en place des conventions de rejets avec les industriels doit se poursuivre. Attention à l’influence de la station sur les eaux de baignade ! • Pour le SAGE de la Bresle, les stations de Monthières (rejets en surcharge de matière organique) et du Mesnil-Réaume (dysfonctionnements par temps de pluie) sont également des sites à améliorer.

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• Ault : enfin la station d’Ault est non conforme au niveau national et local. Une reconstruction est prévue sous 10 à 15 ans, car la STEP actuelle est en zone de submersion marine dans le projet de PPR. D’ici là, d’importants travaux sont prévus sur 10 ans sur cette station : prétraitement, agitateurs, débitmètre, traitement du phosphore, etc., mais la mise en place d’un traitement tertiaire du phosphate réduira la capacité de la station de 9 000 à 7 200 EH. Elle devrait également accueillir les eaux d’Allenay prochainement. La carte ci-après synthétise la situation en 2015. Les lignes en violet pointillé traduisent les projets de raccordement. Les lignes pleines noires sont les raccordements existants.

Enfin, le risque d’effondrement de falaise nécessite des travaux de déconnexion des maisons en bords de falaise. Ces travaux sont actuellement envisagés sur le réseau Ault, Woignarue, Friaucourt.

Un travail mené par le syndicat mixte « bassin de la Somme-Grand Littoral Picard » avec les ponts et chaussées, architectes, organisme de normes, etc. est en cours pour proposer des modèles d’habitats évolutifs qui comprendront également la modulation des réseaux (eau, assainissement, électrique, etc.) sans enfouissement ni suspension.

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 Assainissement non collectif La compétence SPANC connaît du retard. Sur la Bresle, le recensement et le diagnostic des installations non collectives restent à faire, excepté pour le SMEA de la Caux Nord et Aumale (SIGE Bray-Bresle-Picardie) qui se sont bien emparés de la thématique.

Sur l’Yères, le SIAEPA des sources de l’Yères connaît des pollutions des sols par l’ANC pouvant contaminer la ressource en eau potable. La vallée de l’Yères mène actuellement son diagnostic tandis que le syndicat de la vallée de l’Eaulne l’a déjà réalisé.

Avancement des Nombre de Population en Taux de SPANC Taux de contrôle SPANC logements en ANC ANC conformité SIGE En place 1 176 2 380 100 % 43 % SMEA Caux Nord Est En place 1 825 ? 100 % 26 % CC Bresle Maritime En place, données 473 ? ? ? incomplètes SIAEPA Saint-Léger-aux- En place 482 ? 99/482 ? Bois SIAEP Rieux-Monchaux Pas d’étude SPANC 5 - 0 - CC Blangy-sur-Bresle Pas de rapport 1 072 2 919 d’activité SIAEPA Pas de données Blangy/Bouttencourt SIAEPA Vallée de En place NC Réalisé, mais pas l’Eaulne de données SIAEPA Vallée de l’Yères En place 522 99/522 39 % SIAEPA des sources de Pas de SPANC 63 57/63 NC l’Yères SIAEPA Pas de données Nesle/Pierrecourt DONNEES : SAGE BRESLE ET YERES Pour inciter à la mise en conformité pour les systèmes d’assainissement non collectif, il faudrait développer avec des leviers d’actions par l’urbanisme de type : pas de nouveaux logements si les systèmes ne sont pas conformes.

Enfin, cas particulier du littoral, la craie ne permettant pas l’emploi de systèmes d’assainissement autonomes classiques. Il doit être envisagé d’autres modèles pour les hameaux (bois de Cise, Onival, etc.).

Eaux de baignade Huit sites de baignade sont suivis sur la côte. Les principaux indicateurs de qualité sont liés à la bactériologie et notamment aux bactéries fécales et à la turbidité. Sur les huit sites, aucun n’est contre-indiqué toutefois la qualité est inégale et s’étend de suffisant à excellent. Il est fortement suspecté une dégradation des eaux de la station du Tréport par la station d’épuration située sur la commune.

Site Qualité Année Source Ault ville Bon 2014 ARS Ault-Onival Excellent 2014 ARS Bois-de-Cise Excellent 2014 ARS Mers-les-Bains Suffisant 2014 ARS Woignarue Excellent 2014 ARS Le Tréport Suffisant 2013 baignade.sante.gouv.fr Criel Bon 2015 baignade.sante.gouv.fr Mesnil-Val/plage Excellent 2016 baignade.sante.gouv.fr

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4.3. Synthèse Atouts/Faiblesses — Opportunités/Menaces et problématiques clés

Tendances et scénario au fil de l’eau la tendance s’accélère Situation actuelle = elle se maintient La tendance ralentit voire s’inverse - Des masses d’eau dégradées La mise en place des SAGE sur le territoire devrait permettre  d’améliorer la situation Une seule ressource dégradée pour toute -  Un classement grenelle pour certains captages l’alimentation en eau potable Des interconnexions entre les points de captage pour assurer la  ressource en cas de pollution Une disponibilité de l’eau en matière de Les captages les plus importants et ceux des communes en + quantité suffisante au développement du = développement sont largement en dessous de leurs potentiels. territoire Un réseau très étendu à l’origine de - rendements médiocres Un contexte particulier en falaise calcaire : pas d’ANC possible et nécessité de faire Le syndicat mixte bassin de la Somme-Grand Littoral recherche - = évoluer les réseaux en lien avec le risque des solutions à ces contraintes particulières d’effondrement Des stations d’épuration en limite de Construction d’une nouvelle station à Bouvaincourt et travaux -  capacités ou dépassées sur Ault La mise en place des SPANC et des schémas directeurs des eaux Un suivi de l’assainissement non collectif -  usées prévus dans plusieurs syndicats devrait permettre de encore médiocre corriger la situation. En l’absence d’intervention sur la station du Tréport, la situation  pourrait se dégrader, mais l’amélioration générale de la + Une qualité des eaux de baignade correcte  situation (prise en compte de l’ANC, nouvelle station, etc.) tend à améliorer la situation.

Propositions d’enjeux pour le SCoT du Pays interrégional Bresle-Yères

• Favoriser le développement urbain en compatibilité avec les réseaux d’eau potable existants pour améliorer leur rendement. • Préserver la qualité des nappes : contribuer à la préservation des champs captant et de leurs aires d’alimentation notamment grâce à la maîtrise de l’urbanisation dans ces secteurs et la maîtrise des rejets polluants dans les secteurs de forte vulnérabilité. • Anticiper les besoins d’infrastructures en limite de capacité (Nesle-Normandeuse, Saint-Léger-aux-Bois, Campneuseville, Incheville et Aubéguimont). • Dans les communes pourvues en assainissement collectif, favoriser le développement urbain sur les sites desservis par le réseau collectif lorsque c’est possible. • Prendre en compte la thématique particulière du littoral, en préconisant des solutions amovibles et collectives hors-sol. • Favoriser la recharge de la nappe en limitant le ruissellement et favorisant l’infiltration des eaux pluviales.

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5. Ressources minérales 5.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT Les matériaux de carrières sont des composants de base de l’activité du bâtiment et des travaux publics.

Les enjeux liés à l’approvisionnement en granulats sont multiples pour le territoire du SCoT, en matière d’aménagement du territoire, de transport et plus généralement au regard des questions d’environnement. Le SCoT du Pays interrégional de Bresle Yères devra dans sa politique d’aménagement, envisager les moyens à mettre en œuvre afin d’être en conformité avec les schémas départementaux des carrières de Seine-Maritime et Somme et dans la mesure du possible faire preuve d’exemplarité et d’innovation dans la réhabilitation des anciennes carrières. Il devra intégrer la problématique d’approvisionnement du territoire en matière première et définir ses exigences réglementaires dans son projet de développement, mais également faire un certain nombre de recommandations favorisant la prise en compte de la ressource minérale dans les futurs aménagements. 5.2. Rappels réglementaires Au niveau national Sous-sols

• Loi du 4 janvier 1993, modifiant le Code minier : les carrières sont soumises à la législation et la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) liée aux risques et dangers que peuvent générer certaines installations sur leur environnement et doivent faire l’objet de schémas départementaux. L’objectif affiché est de réduire de 40 % en 10 ans les extractions de matériaux alluviaux. • Décret du 11 juillet 1994 relatif aux schémas départementaux des carrières, visant à assurer une gestion optimale et rationnelle des ressources et une meilleure protection de l’environnement. • Arrêté ministériel du 10 février 1998 et circulaire du 16 mars 1998, relatifs aux garanties financières pour la remise en état des carrières après exploitation. Sols

• Loi sur les installations classées du 19 juillet 1976 et décret d’application du 21 septembre 1977, indiquant notamment la responsabilité de l’exploitant pour la remise en état des sites après arrêt définitif de l’activité. • Circulaire du 3 décembre 1993, portant sur la recherche des sites et sols pollués, la connaissance des risques, et le traitement des sites (travaux). • Circulaire du 9 février 1994, relative au recensement des informations disponibles sur les sites et sols pollués actuellement connus. • Circulaire du 1er septembre 1997 portant sur la recherche des responsables de pollutions des sols. • Décret 97-1133 du 8 décembre 1997 et arrêté interministériel du 8 janvier 1998, fixant les règles applicables en matière d’épandage d’effluents ou de boues pour la protection de l’hygiène. • Circulaire du 31 mars 1998, sur la surveillance des sites et sols pollués, leur mise en sécurité et l’adoption de mesures d’urgence. • Circulaire du 10 décembre 1999, fixant les objectifs de réhabilitation des sites et sols pollués, définissant la notion d’acceptabilité du risque et des restrictions d’usage si les sites et sols pollués ne peuvent pas être banalisés. Au niveau régional, départemental et local • Le SDAGE Seine-Normandie approuvé en décembre 2009. • Les schémas départementaux des carrières (SDC) de la Somme 2014 et de la Seine-Maritime 2014.

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5.3. Généralités sur les carrières Définitions Les granulats sont des petits morceaux de roches d’une taille inférieure à 125 mm, destinés à réaliser des ouvrages de travaux publics, de génie civil et de bâtiment. Ils peuvent être utilisés directement (ballast des voies de chemin de fer, remblais) ou en les solidarisant avec un liant (ciment pour le béton, bitume pour les enrobés).

Les granulats peuvent être obtenus soit en exploitant directement des roches meubles, les alluvions non consolidées comme le sable et les graviers, y compris marins, soit par concassage de roches massives telles que le granite, le basalte ou le calcaire, ou encore par recyclage de matériaux de démolition ou de laitiers de hauts fourneaux, mâchefers.

Les différents types de roche (alluvionnaires, calcaires, éruptifs) sont en théorie interchangeables même si chacun d’eux possède des domaines d’emplois réservés :

• Éruptifs et calcaires pour les routes ; • Alluvionnaires pour le bâtiment et le génie civil. Les carrières sont des installations classées qui diffèrent des autres installations, notamment car elles consistent en l’exploitation d’un gisement non renouvelable à l’échelle des temps humains et engendrent une modification irréversible des terrains.

Elles sont donc soumises à des règles spécifiques, dont les suivantes :

• Elles sont autorisées pour une durée définie qui ne peut dépasser trente ans ; • Elles sont autorisées pour une zone définie en superficie comme en profondeur ; • La production annuelle est limitée à un tonnage défini lors de l’autorisation ; • L’exploitation doit suivre un phasage qui est défini dans l’arrêté d’autorisation et fixe le sens et le rythme d’évolution ; • Le site doit être remis en état en fin de vie selon un plan défini par l’arrêté d’autorisation ; • L’exploitation est soumise à l’obligation de constituer des garanties financières auxquelles il sera fait appel pour réaliser la remise en état en cas de défaillance de l’exploitant ; • Contrairement aux autres installations classées, la commission départementale compétente n’est pas le comité départemental d’hygiène, mais la commission départementale de la nature, des paysages et des sites (formation « carrière »). L’une des missions de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites (formation « carrière ») est de réaliser le schéma départemental des carrières, document qui recense les ressources disponibles dans le département, les contraintes environnementales et définit des orientations concernant la gestion et les modalités d’exploitation des ressources. Une fois approuvé, le schéma départemental des carrières est consultable à la préfecture de chaque département ou à la DREAL.

Le schéma départemental des carrières de la Somme date de 2014, la révision du schéma départemental des carrières (SDC) de Seine-Maritime a été adoptée par arrêté préfectoral du 27 août 2014. Les prescriptions applicables aux exploitations de carrières sont précisées par l’arrêté du 22 septembre 1994.

La politique nationale interdit les extractions alluvionnaires dans les lits mineurs des cours d’eau et dans les plans d’eau traversés par des cours d’eau.

Nuisances liées à l’exploitation de carrières Les nuisances liées à l’exploitation, et qui doivent être maîtrisées par l’exploitant sont :

• L’impact paysager ; • L’impact écologique : modification du milieu initial ; • L’impact hydrogéologique (assèchement des puits ou cours d’eau environnants) ; • L’impact hydrologique (rejets d’eau au milieu naturel) ; • Les retombées de poussière ;

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• Les nuisances sonores sur site (trafic + machines) ; • Les tirs de mines (explosifs) ; • Le trafic induit sur le réseau routier. 5.4. Points clés analytiques Ressources Les principales ressources du territoire sont la craie des plateaux calcaires et les alluvions récentes des vallées de la Bresle et de l’Yères.

Exploitation Les vallées de l’Yères et de la Bresle ont connu de nombreuses carrières d’exploitation.

La carte ci-dessous établit un bilan exhaustif reprenant toutes sortes de carrières y compris les petites carrières de Marne pour l’amendement agricole.

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Le site de l’observatoire des matériaux suivi par le BRGM compte un très grand nombre d’anciennes carrières alluvionnaires dans le lit de la Bresle et de l’Yères ainsi que sur les calcaires des pans du Mont de Dieu. Les nombreux étangs qui jouxtent la Bresle révèlent un passé d’extraction alluvial important.

L’aval picard de la Bresle a subi des altérations morphologiques en raison de la présence de gravières, susceptibles de compromettre l’atteinte du bon état écologique en 2015. Le programme de mesure du SDAGE envisage pour ce secteur la déconnexion des gravières avec les cours d’eau, la réhabilitation de ces gravières et l’interdiction de toute nouvelle exploitation de granulats alluvionnaires dans le lit majeur.

Les schémas départementaux des carrières de Somme et Seine-Maritime s’accordent désormais à reconnaître la Bresle comme secteur sensible. Le SDC de la Somme n’accorde qu’un site spécifiquement à un carrier local sur le bassin de la Bresle.

Depuis 2004, plus aucune autorisation n’est délivrée dans les vallées côtières. En 2005, un projet d’ouverture de carrière en vallée de la Bresle normande a été jugé non conforme au schéma départemental des carrières (aucune nouvelle carrière n’est autorisée à exploiter dans la vallée de la Bresle). Il a reçu un arrêté préfectoral de refus d’autorisation délivré mi-juin 2005. La vallée de l’Yères dispose toutefois d’un arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter.

L’annuaire des sites d’exploitation recense en 2006 deux carrières de sable et graviers : Le Tréport et Nesle- Normandeuse qu’on ne retrouve plus aujourd’hui.

Le site de l’observatoire des matériaux recense, quant à lui, de petites exploitations pour les besoins agricoles :

Production Matériaux Année de fin Nom Commune Surface Exploitant autorisée par an exploités d’exploitation (kt) Sept Calcaire pour EARL des sept La Corberie 0,04 ha 2026 100 Meules l’agriculture moulins Commune de Marne pour EARL de Marques 0,02 ha 2024 - Marques l’agriculture Beauval La fontaine Marne pour Marques ? Meglinky 2023 - des Oris l’agriculture Hameau de Calcaire pour GAEC de la Marques ? 2009 - Barques l’agriculture Mare à l’eau Le Blanc Calcaire pour Marques 0,02 ha André Avril 2005 - Pignon l’agriculture SOURCE : MATERIAUX.BRGM.FR La dernière carrière autorisée était une carrière d’alluvions à Saint-Riquier-en-Rivière. Celle-ci a été stoppée en 2010 (ouverture en 1999), mais a eu de forts impacts en zone Natura 2000 à proximité.

Besoins La consommation de chaque habitant Haut-Normand est estimée à six tonnes de granulats par an.

La construction de l’autoroute A28 (Neufchâtel-en-Bray/Blangy-sur-Bresle) a ainsi utilisé plus d’un million de m3 de craie en 1994. Passé ce grand projet d’infrastructure, les besoins en matériaux semblent stables, mais sont dépendants des besoins de nouvelles constructions en logements, infrastructures et grands projets que prévoira le SCoT. À ce titre, le pays est fortement dépendant des territoires adjacents pour son approvisionnement et génère de nombreux transports de matériaux notamment par camions.

Des solutions d’approvisionnement doivent être envisagées à la fois depuis les ressources de proximité : carrières de la baie de Somme, exploitation de granulats marins à Dieppe, déchargement de granulats de mer non raffinés au Tréport, mais aussi en envisageant des filières de recyclage des gravats pour préserver les ressources et augmenter les ressources propres du territoire.

En 2011, 33 milliers de tonnes de granulats marins ont été comptabilisés au Tréport (source UNPG).

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5.5. Synthèse Atouts/Faiblesses — Opportunités/Menaces et problématiques clés

Tendances et scénario au fil de l’eau

la tendance s’accélère Situation actuelle = elle se maintient

La tendance ralentit, voire s’inverse

Permis d’exploiter pour les principales jusqu’en 2023 au + Quelques carrières agricoles = moins

D’anciens sites réaménagés en plans d’eau, - mais qui posent un problème à la qualité de la Bresle

Une consommation supérieure à la  Pas de réouverture de carrières prévue - production de granulats à l’échelle du SCoT  Vue dans la fiche déchets : réemploi des gravats

Propositions d’enjeux pour le SCoT interrégional du Pays de Bresle Yères

• Permettre la mise en place de filières de recyclage ou de réception de granulats marins pour alimenter le territoire en fonction des besoins de construction ; • Anticiper les besoins d’extension et d’accès des carrières agricoles existantes au niveau du foncier ; • Délimiter les sites pouvant accueillir de nouvelles carrières conformément aux schémas des carrières ; • Intégrer la possibilité d’aménagements sur les ballastières.

Anciennes carrières transformées en zone nautique de plaisance à Gamaches

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6. Énergie, gaz à effet de serre, air 6.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT La pollution de l’air constitue un réel problème de santé publique, quand la réduction des émissions de gaz à effet de serre constitue un des objectifs prioritaires visés par les lois « Grenelle ».

Le SCoT possède des leviers d’actions sur ces thématiques lorsqu’il limite le besoin de déplacement en rapprochant les populations (habitations) de leurs lieux de travail ou d’approvisionnement et lorsqu’il préconise des formes urbaines sobres en énergie ou le développement d’énergies renouvelables.

Il peut également favoriser les mobilités douces ou partagées en planifiant la mise en place de voies vertes et en définissant les principes à mettre en œuvre pour les transports en commun. 6.2. Rappels réglementaires Textes de loi Les principales missions et actions mises en œuvre sont issues des législations et réglementations européennes, nationales et locales.

 Les directives européennes : • Directive n° 2004/107/CE du 15 décembre 2004 concernant l’arsenic, le cadmium, le mercure, le nickel et les hydrocarbures aromatiques polycycliques dans l’air ambiant • Directive n° 2008/50/CE du 21 mai 2008 concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe  Le Code de l’environnement : • La Loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (LAURE) a été intégrée au Code de l’environnement (L.221-1 à L.223-2 et R.221-1 à R.223-4)  Le Grenelle de l’environnement : • Loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement • Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement  Les arrêtés : • Arrêté du 11 juin 2003 relatif aux informations à fournir au public en cas de dépassement ou de risque de dépassement des seuils de recommandation ou des seuils d’alerte • Arrêté du 22 juillet 2004 relatif aux indices de la qualité de l’air, modifié par l’arrêté du 21 décembre 2011 • Arrêté du 7 juillet 2009 relatif aux modalités d’analyse dans l’air et dans l’eau dans les installations classées pour l’environnement et aux normes de référence • Arrêté du 29 juillet 2010 portant désignation d’un organisme chargé de la coordination technique de la surveillance de la qualité de l’air au titre du Code de l’environnement • Arrêté du 21 octobre 2010 relatif aux modalités de surveillance de la qualité de l’air et à l’information du public • Arrêté du 2 novembre 2011 relatif au document simplifié d’information mentionné à l’article R.221-31 du Code de l’environnement  La loi LAURE : de réelles avancées en matière d’amélioration de la qualité de l’air La Loi du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (LAURE) reconnaît le droit à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé et prévoit la mise en place de dispositifs de surveillance et d’information.

Elle a introduit deux nouveaux outils déconcentrés de gestion de la qualité de l’air : le plan régional pour la qualité de l’air (PRQA) et le plan de protection de l’atmosphère (PPA) pour les agglomérations de plus de 250 000 habitants et les zones dans lesquelles les valeurs limites de qualité de l’air ne sont pas respectées.

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Depuis la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010, les PRQA ont été remplacés par l’élaboration des schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE).

Démarches locales  SRCAE Les schémas régionaux climat air énergie des anciennes régions Picardie et Haute-Normandie ont été approuvés respectivement en 2012 et 2013. Les SRCAE sont des outils issus du Grenelle visant à décliner les objectifs européens sur le climat et l’énergie par des plans d’action locaux et ainsi atteindre :

• -20 % d’émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 en 2020 ; • 20 % d’énergies renouvelables ; • 20 % d’économie d’énergie. À cela s’ajoute, l’engagement pris en 2003 devant la communauté internationale par le chef de l’État et le Premier ministre de « diviser par un facteur 4 les émissions nationales de gaz à effet de serre du niveau de 1990 d’ici 2050 ».

 SRE Les schémas régionaux éoliens sont des annexes des SRCAE. Ils reprennent en partie les anciennes cartes de zones de développement éolien pour les mettre en conformité au SRCAE et ainsi déterminer les futures zones d’extension de l’éolien par arrêté préfectoral.

 Plan climat énergie territorial Le futur parc naturel régional en Picardie Maritime met en place un PCET, l’objectif est de promouvoir les énergies renouvelables notamment la filière bois énergie.

 Plan climat énergie départemental (PCED) La Somme et la Seine-Maritime ont élaboré leurs PCED pour les périodes 2012-2016 pour la Somme et à partir de 2013 pour la Seine-Maritime avec l’objectif commun de réduire l’empreinte carbone des territoires et d’adaptation aux changements climatiques. Ces PCED se traduisent par un diagnostic de la situation actuelle et un plan d’action. 6.3. Points clés analytiques Suivi de la qualité de l’air sur le territoire du SCoT Les collectivités sont suivies par Atmo Normandie et Atmo Hauts-de-France. Les stations automatiques les plus proches sont celles situées à Dieppe, Saint-Saens et Bures-en-Bray pour Atmo Normandie, Arrest pour Atmo HdF.

Une modélisation selon le format « SECTEN » (secteurs économiques et énergies) du CITEPA (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique) réalisée par Air Normandie permet de formuler des émissions à l’échelle des intercommunalités.

N. B. Les éléments présentés par la suite sont issus des données d’Atmo Normandie, à ce titre les comparaisons sont faites avec l’ex région Haute-Normandie pour conserver la fiabilité des comparaisons (même organisme, même méthodologie, mêmes années, etc.).

État des lieux La qualité de l’air en ex-Haute-Normandie est plutôt bonne au vu de l’indice qualité sur l’année. Quelques dépassements sur les mois de septembre et mars adviennent pour les particules PM10. L’été est parfois ponctué d’alertes à l’ozone. Il n’existe pas de relevé localement.

 Données

SOURCES : ATMO HDF ET NORMANDIE (DONNES 2012)

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Émissions Description Risques pour la santé 2012 Particules Les particules en suspension sont 478 tonnes PM 10 considérées comme étant le polluant qui a 7,8 kg/hab. Les particules en suspension (PM) ont de le principal impact sur la santé des nombreuses origines, tant naturelles populations en Europe, en raison de sa qu’humaines (trafic routier, industries, présence dans la plupart des grands pôles etc.), et ont une grande variété de tailles, urbains. de formes et de compositions (elles Les particules pénètrent dans les poumons Particules peuvent véhiculer de nombreuses et peuvent provoquer des inflammations 321 tonnes PM 2,5 substances comme les métaux). ou l’aggravation de l’état de santé des 5,2 kg/hab. Les particules mesurées ont un diamètre personnes atteintes de maladies inférieur à 10 μm (PM10) ou à 2,5 μm cardiaques et pulmonaires. De plus, elles (PM 2,5). peuvent transporter des composés cancérigènes absorbés sur leur surface jusque dans les poumons. Pénétration des molécules dans les plus Parmi les oxydes d’azote, le dioxyde fines ramifications respiratoires pouvant d’azote (NO ) est émis par les véhicules 2 entraîner une dégradation de la Oxydes et les installations de combustion 2 157 respiration, une hyperréactivité des d’azote (centrales thermiques, chauffage, etc.). Il tonnes bronches chez les asthmatiques et une NO constitue le principal traceur de la 35,3 kg/hab. x augmentation de la sensibilité des pollution urbaine, en particulier bronches aux infections microbiennes chez automobile. les enfants Le dioxyde de soufre est absorbé par les muqueuses des voies respiratoires supérieures, puis transporté par le sang

Le dioxyde de soufre (SO2) est émis dans tous les organes où il peut principalement lors de la combustion de endommager les tissus. Dioxyde de charbon et de fioul (centrales L’obstruction des bronches ainsi qu’une 449 tonnes souffre thermiques, installations de combustion diminution momentanée ou durable du 7,3 kg/hab. SO2 industrielles et chauffage). débit respiratoire sont les principaux effets Historiquement, c’est un traceur d’une intoxication au dioxyde de soufre. industriel. Elles peuvent être mortelles si le dioxyde de soufre est inhalé en grande quantité. Les asthmatiques y sont particulièrement sensibles. Sous forme gazeuse, l’ammoniac est utilisé par l’industrie pour la fabrication Ce gaz incolore est irritant, il possède une 1 226 Ammoniac d’engrais, d’explosifs et de polymères. odeur piquante, il brûle les yeux et les tonnes NH Dans les régions cultivées, sa première 3 poumons. 20,1 kg/hab. source est l’engrais azoté. C’est un traceur d’une agriculture intensive. Les Composés organiques volatils (COV) Composés entrent dans la composition des Ils sont le plus souvent responsables d’une organiques carburants et de nombreux produits 1 469 simple gêne olfactive, mais peuvent aller volatils non courants : peintures, encres, colles, tonnes jusqu’à avoir des effets mutagènes et/ou méthaniques détachants, cosmétiques, solvants, etc. 24,0 kg/hab. cancérigènes COVNM Des COV sont émis également par le milieu naturel et les surfaces agricoles.  Comparaison Atmo Hauts-de-France ne propose pas de données pour l’année 2014, aussi la comparaison est basée sur les émissions 2012.

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SOURCE : ATMO NORMANDIE ET ATMO HAUTS-DE-FRANCE (DONNEES 2012)

En comparaison avec les région et département, le Pays interrégional de Bresle Yères apparait comme légèrement plus émetteur (0,16 kg/hab. en 2012, contre 0,15 et 0,14 respectivement pour la Seine-Normandie et la Normandie), du fait des émissions de COVNM et de particules. Les deux communautés de communes sont assez disparates, notamment au regard des émissions industrielles (SO2) et agricoles (NH3).

Émissions de gaz à effet de serre (GES)  Généralités Les gaz à effet de serre (GES) sont nécessaires à la vie sur terre. Ils empêchent en effet certains rayonnements solaires d’être renvoyés de la Terre vers l’espace, ce qui participe au maintien d’une température moyenne sur notre planète de l’ordre de 15 °C. Sans eux, la température moyenne ne serait que de -18 °C.

Ces gaz, au centre desquels figure le dioxyde de carbone (CO2), sont émis en grande quantité par les activités humaines. Les GES anthropiques pourraient être à l’origine d’un dérèglement du climat, du fait de l’augmentation forte et rapide de leur proportion dans l’atmosphère. D’autres gaz contribuent aussi à l’effet de serre. Il s’agit du chlorofluorocarbone (CFC), de l’hydrofluorocarbone (HFC) tous deux présents dans la climatisation des voitures et le transport de fret. D’autres polluants atmosphériques jouent aussi un rôle. Ainsi, comme nous l’avons vu précédemment, les NOx, COV et CO sont des gaz précurseurs de l’ozone, qui, dans la troposphère jouent un rôle extrêmement important dans les mécanismes de l’effet de serre.

Il convient donc de prendre en compte l’impact anthropique sur l’effet de serre.

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Schéma résumant le processus d’effet de serre

Pour répondre aux impacts causés par les GES d’origines anthropiques, la France a développé un Plan Climat qui vise, entre autres, à réduire leurs émissions tout en conservant un développement des activités industrielles. L’objectif, en 2050, est de diviser par 4 le niveau des émissions produites en 1990. Pour cela, de nombreuses mesures concernant le transport, les bâtiments, l’industrie, la politique énergétique, l’agriculture et les déchets ont été énoncés dans le premier Plan Climat national de 2004, puis révisés en 2006.

 Émissions du Pays interrégional de Bresle-Yères

SOURCES : ORECAN, DONNEES 2014

N. B. : les données d’émissions de GES ne sont pas disponibles à l’échelle des EPCI en Hauts-de-France, aussi ne sont présentées ici que les données des communes Normandie.

Les émissions de GES en 2014 sont surtout dues au secteur de l’industrie (43 %), suivi de l’agriculture (26 %).

Répartition des émissions de GES Répartition des émissions de GES par par type en 2014 secteur en 2014

1% 7% 17% -10% CH4 AGRICULTURE 5% 15% CO2 26% AUTRE INDUSTRIE GES 9% DECHETS RESIDENTIEL HFC 2% 43% TERTIAIRE N2O TRANSPORT ROUTIER 65%

Si l’on analyse les émissions par habitant, il apparait que le PIBY est moins émetteur que la Normandie et la Seine- Maritime. Les habitants de la communauté de communes des Villes Sœurs seuls sont cependant plus émetteurs que les territoires de comparaison. La tendance est à la baisse depuis 2005.

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Évolution des émissions de GES et comparaisons 350000 18 16 Émissions totales CC Interrégionale 300000 Aumale - Blangy-Sur-Bresle 14 Émissions totales CC des Villes Soeurs 250000 12 200000 Émissions par habitant CC VS

10 /hab. 2 150000 8 Émissions par habitant CC IABB

6 teqCO 100000 Émissions totales par habitant du PIBY 4

Tonnes équivalents pétrole Tonnes équivalents 50000 2 Émissions totales par Normand 0 0 Émissions totales par Seinomarin 2005 2008 2010 2012 2014

Énergies  Consommation

SOURCES : ORECAN (DONNEES 2014)

N. B. Les données de l’observatoire des Hauts-de-France sont incomplètes et ne sont pas détaillées pour tous les secteurs, aussi seules les données des communes de Normandie sont présentées.

Les habitants du Pays consommaient environ 3,3 tonnes équivalent pétrole (tep) par an en 2008, soit moins que la moyenne nationale de 7,7 tep/hab./an, ou départementale de 7,6 tep/hab./an. En 2014, la consommation s’élève à 5,7 tep/hab. (hors communes de la Somme).

Consommation d’énergie par secteur en 2014 Autre industrie Résidentiel Tertiaire Transport routier Agriculture (MWh/hab.) PIBY (hors communes de la Somme, données 2014) 21,1 5,1 1,6 4,7 0,8

Seine-Maritime 22,8 6,7 3,9 7,1, 0,5

Normandie 11,6 7,4 3,8 7,4 0,8 L’industrie est le principal consommateur d’énergie du pays. L’habitat et les transports viennent ensuite au coude à coude ce qui sous-entend une forte consommation d’énergies non renouvelables et notamment de pétrole.

 Production et politique de développement Éolien

L’éolien est la principale ressource développée sur le territoire avec une puissance installée de 61 MW.

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Puissance État installée Type Commune (MW) Parc éolien — ferme éolienne Fonctionnement 12 Éoliennes Canehan de Canehan Production et distribution Criel-sur- Criel énergie Fonctionnement 6 d’électricité, gaz, vapeur et air Mer conditionné Production et distribution Criel-sur- Énergie des forières Fonctionnement 8 d’électricité, gaz, vapeur et air Mer conditionné Boralex Ronchoix SAS Fonctionnement 6 Éoliennes Criquiers Éoliennes d’Étalondes Fonctionnement 2,5

Parc Éolien de Mancheville Fonctionnement 5 7 Éoliennes Flocques Parc Éolien des Longs Champs Fonctionnement 10 Flocques EnR GIE Guerville et Fonctionnement 11,5 5 Éoliennes Guerville Parc éolien CE Fonds de Saint- Fonctionnement 10 5 Éoliennes Fresnes Maxent SOURCE : DOSSIERS ICPE ET SCHEMA REGIONAL EOLIEN TERRESTRE HN Les SRCAE de l’ancienne région Haute-Normandie et de la Somme prévoient de renforcer les zones existantes :

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SOURCE : SRE SOMME BLANGY-SUR-BRESLE SOURCE : SRE SOMME BRESLE MARITIME *ZDE : Zones de développement éolien

Des projets d’éolien marin sont à l’étude. Ils devraient intégrer des servitudes en falaise pour le rapatriement de l’énergie.

Le lieu d’entrée n’est pas connu, mais des indemnisations paysagères sont prévues pour les villes du littoral. La négociation actuelle porte sur les itinéraires des pêcheurs par rapport aux éoliennes.

Ressource bois

La forêt domaniale d’Eu compte 9 300 ha. Les conditions climatiques et édaphiques favorisent la production forestière qui est parmi les plus fortes de la région. Avec les déchets de tailles de haies et les forêts en régime forestier d’Auquemesnil à Canehan, Aumale et Gaillefontaine à Criquiers, le territoire détient un vrai potentiel pour établir une filière bois énergie et valoriser économiquement son patrimoine. Toutefois, il n’en existe pas actuellement.

Méthanisation et solaire

Des projets de méthanisation (Vimeu), solaire (76 et 80) et valorisation du bois énergie issu des haies (76) sont soutenus par les chambres d’agriculture, mais il n’en existe actuellement pas sur le territoire.

 Opportunités Le parc environnemental du Gros Jacques accueille une pépinière d’entreprises dédiée aux énergies renouvelables. Cela pourrait constituer un levier de communication et d’incitation de la population (en matière d’habitat notamment) pour tenter de devenir un territoire exemplaire.

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6.4. Synthèse Grille AFOM et problématiques clés

Tendances et scénario au fil de l’eau

Situation actuelle la tendance s’accélère = elle se maintient La tendance ralentit voire s’inverse Les émissions de polluants atmosphériques sont faibles par rapport + Un air de bonne qualité  à la région

Poids important de l’industrie dans la - consommation d’énergie et les émissions ? de SO2

+ Une faible consommation énergétique ?

Des potentiels de développement des Les SRCAE ont acté le développement des énergies éoliennes sur le +  énergies renouvelables sur le territoire territoire

Propositions d’enjeux pour le SCoT du Pays interrégional de Bresle Yères

• Favoriser le rapprochement entre sites d’emploi, de consommation et d’habitats pour limiter les déplacements (moindre dépense énergétique, moins de polluants) • Planifier des sites dédiés aux énergies renouvelables • Définir les zones d’implantation d’éolienne en fonction du SRE • Définir l’emplacement de chaudière en fonction des projets portés localement

• Limiter les dépendances énergétiques des populations • Encourager les modes doux et en prévoir le foncier (pistes cyclables intercommunales, parkings relais, etc.) • Conserver les formes d’habitat agglomérées des villages pour limiter les déperditions de chaleur et permettre la mise en place de chaufferies collectives

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7. Nuisances sonores 7.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT Le bruit est perçu comme la principale nuisance de l’environnement pour près de 40 % des Français. La sensibilité à cette pollution, qui apparait comme très subjective, peut provoquer des conséquences importantes sur la santé humaine (trouble du sommeil, stress, etc.). Le SCoT en tant qu’outil de planification des zones d’activités et des zones d’habitation doit permettre de limiter l’exposition des populations à des niveaux de bruit trop important pour garantir la santé humaine. 7.2. Rappels réglementaires La directive européenne La directive européenne 2002/49/CE du 25 juin 2002 fixe les obligations des collectivités en matière de nuisances sonores. Cette directive a pour objectif d’améliorer l’environnement sonore des administrés, d’informer les élus et les citoyens, à partir d’une cartographie du bruit, et d’adopter des plans de prévention du bruit dans l’environnement.

Les cartes du bruit permettront de repérer les « points noirs bruit » et devront être révisées tous les cinq ans. Les points noirs bruit (PNB) sont des logements dont les façades sont exposées à plus de 70 dBA le jour ou à plus de 65 dBA la nuit. L’objectif de protection pour ces PNB est de ramener les niveaux sonores en façade des habitations à des niveaux acceptables grâce à des protections :

• Sur le bâti (insonorisation de façade) ; • À la source (écran, butte de terre, etc.). Le Code l’environnement • Articles L.571.1 à L.571-26 relatifs à la lutte contre le bruit et articles L.572.1 à L.572.11 relatifs à l’évaluation, la prévention et la réduction du bruit dans l’environnement (transposition de la directive européenne). 7.3. Définitions Un bruit est considéré comme une gêne lorsqu’il perturbe les activités habituelles comme la conversation, l’écoute de la radio, le sommeil.

Les effets d’un environnement sonore sur la santé humaine entraînent essentiellement des déficits auditifs et des troubles du sommeil pouvant engendrer des complications cardio-vasculaires et psychophysiologiques. Cependant, selon un rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale et au travail (AFSSET), dans son dossier « Impacts sanitaires du bruit » diffusé en mai 2004, « il est aujourd’hui difficile de connaître la part des pertes auditives strictement liées au bruit ».

L’AFSSET identifie différentes catégories de populations présentant une vulnérabilité particulière au bruit. Il s’agit des enfants en milieu scolaire en phase d’apprentissage, des travailleurs exposés simultanément à plusieurs nuisances, des personnes âgées et des personnes ayant une déficience auditive.

Les projets de création de nouvelles infrastructures et toutes modifications du schéma de circulation doivent prévoir les hausses et baisses de trafic induites, de façon à mettre en œuvre des dispositifs de protection acoustique pour préserver la santé des populations voisines. Il s’agit de dispositifs de protection à la source (choix des matériaux, limitation de vitesse, écran acoustique, butte de terre, etc.) ou des habitations (double vitrage, amélioration des joints, isolation, etc.).

Comptabilisation des niveaux sonores  Indice Lden

Le Lden représente le niveau d’exposition totale au bruit. Il tient compte :

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• Du niveau sonore moyen pendant chacune des trois périodes de la journée, c’est-à-dire le jour (6 h – 18 h), la soirée (18 h – 22 h) et la nuit (22 h – 6 h) • D’une pénalisation du niveau sonore selon cette période d’émission : le niveau sonore moyen de la soirée est pénalisé de 5 dB(A), ce qui signifie qu’un déplacement motorisé opéré en soirée est considéré comme équivalent à environ trois à cinq déplacements motorisés opérés de jour selon le mode de déplacement considéré ; • Le niveau sonore moyen de la nuit est quant à lui pénalisé de 10 dB(A), ce qui signifie qu’un mouvement opéré de nuit est considéré comme équivalent à dix mouvements opérés de jour.  Indice Ln

Le Ln représente le niveau sonore moyen déterminé sur l’ensemble des périodes de nuit (de 22 h à 6 h) d’une année.

L’indice Ln étant par définition un indice de bruit exclusif pour la période de nuit, aucune pondération fonction de la période de la journée n’est appliquée pour son calcul.

Échelle de bruit L’échelle de bruit considère le bruit comme gênant à partir de 60 dBA. Néanmoins, la réglementation retient le seuil de 68 dBA le jour et 62 dBA la nuit.

Les nuisances du trafic sont mesurées par le Lden (jour et nuit) alors que pour le trafic ferroviaire on retient plutôt le Ln (nuit uniquement).

Carte de bruits stratégique et PPBE La carte de bruit stratégique est un document informatif et actuel. Elle est constituée de documents graphiques, de tableaux et d’un résumé non technique destinés « [...] à permettre l’évaluation globale de l’exposition au bruit dans l’environnement et à établir des prévisions générales de son évolution » (article L.572-3 du Code de l’environnement). Elle sert d’outil d’aide à la décision pour l’établissement des plans de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE).

Les PPBE « tendent à prévenir les effets du bruit, à réduire, si nécessaire, les niveaux de bruit, ainsi qu’à protéger les zones calmes » (article L.572-6 du Code de l’environnement).

La directive européenne 2002/49/CE traduite en droit français prévoit la mise en place de deux outils : les cartographies stratégiques du bruit et la rédaction des PPBE.

 Première échéance : 2008 Établissement des cartes de bruit stratégiques et des plans de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) pour :

• Les routes supportant un trafic annuel supérieur à 6 millions de véhicules soit 16 400 véhicules/jour ; • Les voies ferrées supportant un trafic annuel supérieur à 60 000 passages de trains soit 164 trains/jour ; • Les agglomérations de plus de 250 000 habitants.  Deuxième échéance : 2013 Les cartes de bruit doivent être révisées et l’analyse élargie pour :

• Les routes supportant un trafic annuel supérieur à 3 millions de véhicules soit 8 200 véhicules/jour ; • Les voies ferrées supportant un trafic annuel supérieur à 30 000 passages de trains soit 82 trains/jour ; • Les agglomérations de plus de 100 000 habitants.  Troisième échéance, 2018 :

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Il s’agit d’une échéance de réexamen, et le cas échéant de révision des CBS et PPBE publiés au titre des première et deuxième échéances. Au titre de la troisième échéance, les CBS doivent être publiées pour le 30/06/2017 au plus tard. Les PPBE correspondants doivent être publiés pour le 18/07/2018 au plus tard.

Classement sonore Le classement sonore est un document opposable aux tiers et prospectif.

Le Code de l’environnement prévoit le classement en cinq catégories des infrastructures de transports terrestres selon des niveaux sonores de référence ainsi que la définition de la largeur maximale des secteurs affectés par le bruit. Ces secteurs sont destinés à couvrir l’ensemble du territoire où une isolation acoustique renforcée est nécessaire. Les bâtiments à construire dans un secteur affecté par le bruit doivent donc être isolés en fonction du niveau sonore de leur environnement.

Largeur des secteurs Niveau sonore au point de Niveau sonore au point de Catégories de affectés par le bruit de référence, en période diurne référence, en période nocturne l’infrastructure part et d’autre (en dB(A)) (en dB(A)) 1 300 m 83 78 2 250 m 79 74 3 100 m 73 68 4 30 m 68 63 5 10 m 63 58 Niveaux sonores de référence et largeurs maximales des secteurs affectés par le bruit 7.4. Points clés analytiques Connaissance et prise en considération du bruit dans l’environnement  Seine-Maritime Les cartographies stratégiques du bruit de seconde génération ont été réalisées pour la Seine-Maritime. Des cartes ont ainsi été réalisées pour les infrastructures routières nationale (A28 e 29), départementale (D925) et communale pour le territoire de Bresle Yères.

Un observatoire du bruit existe depuis 2005.

La Seine-Maritime est dotée d’un PPBE des grandes infrastructures des transports terrestres depuis 2013.

 Somme

SOURCE : DDTM80

Dans la Somme un observatoire du bruit a été mis en œuvre en 2008. Son objectif est d’identifier les zones de bruit critique et donc de déterminer les points noirs du bruit à traiter.

Les cartes stratégiques du bruit ne font état d’aucune carte de bruit en lien avec l’autoroute A28, seule infrastructure du territoire de Bresle-Yères entrant dans les conditions à l’origine de création de cartes de bruit stratégiques.

Le PPBE des infrastructures terrestres de la Somme ne relève aucun point noir du bruit le long de l’A28 et seulement dix personnes exposées à des niveaux de bruit supérieurs au seuil Lden sur le tronçon Blangy-sur- Bresle — Abbeville.

 Vallées de Bresle et Yères Le Pays n’accueille pas d’agglomération de plus de 100 000 ha. Il n’est donc pas concerné par la réalisation de carte de bruit ou PPBE.

Le bruit routier

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 Infrastructures de rang national Les routes nationales supportant un trafic annuel supérieur à 3 millions de véhicules soit 8 200 véhicules/jour du territoire sont l’A28 et l’A29.

Ces autoroutes ne sont relevées par des cartes stratégiques du bruit que pour le département de la Seine- Maritime, la Somme n’ayant pas produit les cartes de 2e génération.

Ces infrastructures touchent 11 communes de Seine-Maritime et 4 de la Somme :

Communes touchées par les nuisances des autoroutes Aumale Blangy-sur-Bresle Fallencourt Haudricourt Illois Foucarmont Pierrecourt Saint-Riquier-en-Rivière Villers-sous-Foucarmont Bouillancourt-en-Séry Bouttencourt Martainneville Vismes-au-Val SOURCE : CARTES DE BRUITS STRATEGIQUES (2E GENERATION — SM) ET ARRETE CLASSEMENT SONORE DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT TERRESTRE (SOMME) Des merlons permettant de limiter le bruit existent sur l’A29. Néanmoins, les arrêtés préfectoraux liés au classement du bruit imposent un retrait de 250 m de part et d’autre de l’A28 et de 100 m pour l’A29.

Infrastructures de rang départemental Les cartes de bruit stratégique de seconde génération n’ont été réalisées que du côté de la Seine-Maritime.

Elles révèlent des nuisances pour les D1915, D925 et 925 C sur les communes de :

Communes touchées par les nuisances de RD 925 Criel-sur-Mer Étalondes Eu Flocques Le Tréport Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly Communes touchées par les nuisances de RD 1015 Beauchamps Bouvaincourt-sur-Bresle Gamaches Mers-les-Bains Oust-Marest

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Les secteurs du classement sonore des infrastructures de transports terrestres arrêtés par M. le Préfet indiquent des reculs à prendre en compte pour les nouvelles constructions. Les classements sonores observés sont compris entre 3 et 5 nécessitant un retrait de 10 à 100 m par rapport à la route.

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Infrastructures de rang communal Le bruit pour des infrastructures communales touche la rue du Marais à Blangy-sur-Bresle, le quai François Ier au Tréport, le boulevard Thiers à Eu. Le classement de ces routes impose un retrait de 30 m.

 Le bruit ferroviaire Le réseau ferré du territoire accueillant un trafic annuel inférieur à 30 000 passages de trains soit 82 trains/jour, le territoire n’est pas considéré comme touché par des problématiques de bruit ferroviaire.

 Les zones calmes Pour la grande majorité, le Pays interrégional de Bresle Yères est en zone calme puisque 51 des 77 communes ne présentent pas d’infrastructure générant du bruit.

7.5. Synthèse Atouts/Faiblesses — Opportunités/Menaces et problématiques clés

Tendances et scénario au fil de l’eau

la tendance s’accélère Situation actuelle = elle se maintient

La tendance ralentit voire s’inverse

+ Peu d’infrastructures génératrices de bruit =

Les arrêtés préfectoraux imposent un recul par rapport aux + Pas de points noirs du bruit sur le territoire = infrastructures bruyantes limitant le risque pour de nouveaux bâtiments

+ Une majorité de zones calmes =

Propositions d’enjeux pour le SCoT du Pays interrégional Bresle-Yères

• Respecter les retraits indiqués par les cartes des classements sonores • Favoriser le rapprochement entre sites d’habitation, d’approvisionnement et d’emplois pour limiter les déplacements et le bruit qui en découle L’action du SCoT sur cette thématique reste toutefois limitée.

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8. Déchets 8.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT La thématique Déchets comporte peu d’interactions avec le SCoT. Il est habilité seulement à déterminer la localisation de projets de sites de traitement et à limiter le développement de logements en proximité pour préserver les populations. 8.2. Rappels réglementaires L’État délègue ses missions de surveillance à des organismes agréés « équilibrés » regroupant quatre collèges (État, collectivités territoriales, industriels, associations).

Les principales missions et actions mises en œuvre sont issues des législations et réglementations européennes, nationales et locales.

Les engagements nationaux • Décret n° 92-377 du 1er avril 1992 portant application, pour les déchets résultant de l’abandon des emballages, de la Loi n° 75-633 du 15 juillet 1975 modifiée (JO du 3/04/92), modifié par le décret n° 99-1169 du 21 décembre 1999 (JO du 30/12/99) • Décret n° 94-609 du 13 juillet 1994 portant application de la Loi n° 75-633 du 15 juillet 1975 modifiée et relatif notamment aux déchets d’emballages dont les détenteurs ne sont pas les ménages (JO du 21/07/94) : Les dispositions de ce décret s’appliquent aux détenteurs de déchets d’emballage produisant un volume hebdomadaire de déchets supérieur à 1 100 litres. Ce décret décrit l’organisation de la gestion de ces déchets qui repose sur : la collecte sélective et la valorisation des déchets. • Décret n° 2000-404 du 11 mai 2000 relatif au rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets (JO du 14/05/00) Le Grenelle de l’environnement Les Lois Grenelle 01 du 3 août 2009 et Grenelle 2 du 12 juillet 2010 ont défini cinq engagements en matière de réduction des déchets afin d’en réduire les nuisances vis-à-vis de la santé et de l’environnement.

Ces cinq engagements sont présentés ci-dessous et accompagnés d’un premier bilan d’étape effectué à fin 2011, sur le plan national et régional :

1. Réduire la production des déchets : l’objectif est de 7 % par an à l’horizon de 2013.

2. Augmenter et faciliter le recyclage des déchets valorisables : les objectifs de recyclage ont été fixés à 35 % pour 2012 et 45 % pour 2015, et pour la catégorie des déchets industriels banals (DIB) à 75 %.

3. Mieux valoriser les déchets organiques : il s’agit de capter les gros gisements, dans le cadre d’une action portant sur les « biodéchets » de 2012 à 2016. Il s’agit des déchets de l’agroalimentaire, de la restauration et de la distribution.

4. Réformer les dispositifs de planification : l’élaboration des nouveaux plans, pour les déchets non dangereux, devra prendre en compte un objectif de baisse des tonnages incinérés et stockés (mis en décharge) de 15 % à fin 2012, avec une limitation globale de ces deux modes de traitement à 60 % sur le gisement produit.

5. Mieux gérer les déchets « inertes » et ceux du BTP : un objectif ambitieux de valorisation a été fixé à 70 % d’ici 2020.

Engagements régionaux et départementaux

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Le département de la Seine-Maritime est couvert par un plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) depuis 2010. Il intègre les objectifs des Grenelles (réduction des déchets, valorisation de la matière organique, améliorer le service en déchèterie), mais il prévoit également de créer deux centres de tri ainsi qu’un centre de stockage pour les DIB et la réhabilitation des décharges brutes à impact fort.

Objectifs affichés : réduction de la quantité des déchets ménagers collectés de l’ordre de 20 kg/hab./an entre 2006 et 2014 et de 60 kg/hab./an en 2019 par rapport à 2006.

Le département de la Somme est couvert par un plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés depuis 2008. Approuvé le 21 décembre 2007, il s’applique jusqu’en 2016. Il intègre également les objectifs des Grenelles (réduction de 7 % des ordures ménagères et assimilées en 5 ans, atteinte d’un taux de valorisation des déchets de 55 % en 2016, réduction de 75 000 tonnes l’enfouissement des déchets entre 2006 et 2016), mais aussi de couvrir 80 % de la population par un programme local de prévention et d’être une administration départementale éco-exemplaire.

En ce sens, le département de la Somme a approuvé un plan de prévention des déchets (cofinancé par l’ADEME) qui consiste à réduire la quantité et la nocivité des déchets produits en intervenant à la fois sur les modes de production et de consommation. Ce programme comporte un programme d’actions jusqu’en 2015.

Le conseil général de la Somme est également en cours de réalisation d’un plan départemental de prévention et de gestion des déchets non dangereux (qui remplacera le PDEDMA) depuis 2013 avec une partie intégrant les déchets d’activités économiques. Un plan de prévention et de gestion des déchets du BTP est aussi évoqué conformément aux attentes Grenelle.

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8.3. Points clés analytiques Compétences Chaque EPCI membre du Pays interrégional de Bresle Yères est compétent en matière de « Collecte et traitement des déchets ménagers et assimilés ménagers ».

Gisement de déchets  Volumes produits Pour l’ensemble des collectivités du territoire, la base de données SINOE14 recense un gisement de 37 000 tonnes de déchets en 2015. 45 % sont des déchets occasionnels récoltés en déchèteries ou lors de collectes spécifiques. Parmi les 55 % de déchets du quotidien, 45 % sont des déchets ultimes et 1 % sont recyclés.

Déchets ménagers et assimilés : DMA

37 410 Tonnes Gisement 701 kg/hab./an

Déchets occasionnels Déchets de routine : OMA

16 727 Tonnes 20 682 Tonnes Gisement Gisement 314 kg/hab./an 388 kg/hab./an Déchets collectés sélectivement 16 662 Tonnes Ordures 312 kg/hab./an ménagères CS déchets CS des CS déchets résiduelles : OMR CS recyclables Déchèterie verts et CS verre encombrants dangereux secs biodéchets 16 264 346 117 1 813 1 926 34 36

 Comparaison

SOURCE : SINOE (DONNEES 2015)

CS des CS CS des CS des Territoire DMA OMA OMR recyclables du Déchèterie biodéchets encombrants secs verre CCVS 848 430 349 36,01 44,81 403 ex-CC canton 538 382 304 39,04 39,04 156 d’Aumale ex-CCBB 462 299 236 27,24 15,99 163 Seine-Maritime 572,94 341,11 272,22 41,89 27 34,47 5,05 191 Normandie 588,46 342,84 263,66 47,08 32,1 25,2 4 215 France 514,38 338,99 261,09 47,1 29,08 17,41 8,9 148,32 Le Pays interrégional de Bresle Yères produit en moyenne plus de déchets que les territoires de comparaison, notamment du fait d’apports en déchèterie plus importants pour la CC des Villes Sœurs. Les communes du littoral sont celles émettant le plus de déchets ce qui influence les résultats. Cette production résulte notamment d’une plus importante activité économique sur cette partie du territoire, dont l’accueil touristique à l’origine d’une production de déchets comptabilisée sur la population permanente dans les ratios par habitant.

14 SINOE : outil d’analyse destiné aux collectivités territoriales pour les aider à optimiser leur politique de gestion des déchets — sinoe.org

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 Évolution Sur le territoire, la tendance est à la baisse (les DMA ont diminué de 1 % entre 2009 et 2015, les OMA de 14 % et les OMR de 17 %).

 Déchets dangereux des professionnels Par son activité industrielle, le territoire du PIBY génère de grandes quantités de déchets dangereux.

Le registre des émissions polluantes compte 25 entreprises émettrices de déchets dangereux pour un total d’environ 3 500 tonnes de 2009 à 2012, et 115 t en 2016.

Le site IKOS environnement de Blangy-sur-Bresle a pris en compte le traitement de 1 747 tonnes de déchets dangereux en 2008.

Déchets des collectivités : stations d’épuration Lorsque l’information est renseignée sur la base de données assainissement.developpement-durable.gouv.fr, les boues de stations d’épuration sont épandues et ainsi valorisées de manière agricole. Cela représente au moins 70 tonnes de matières sèches par an.

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Collecte  Porte-à-porte La collecte est assurée par les collectivités grâce à des prestataires issus de marchés publics. La société IKOS environnement est mandataire.

Emballages = Papiers = corps Déchets EPCI OMR Verre Encombrants Ferrailles corps creux plats verts Ex-CC de Blangy-sur- PaP Pav Pav Pav D D D Bresle Ex-CC du canton PaP PaP PaP Pav D D D d’Aumale Ex CC Yères et plateaux PaP PAV sauf Pav Pav D D D Criel-sur-Mer Ex CC Bresle Maritime PaP Pav Pav Pav PaP ou D PaP ou D PaP ou D Données 2011 — Sinoe PaP : Collecte en porte-à-porte PAV : Point d’apport volontaire D : Déchèteries  Déchèteries Le territoire compte 7 déchèteries. Celle de Blangy-sur-Bresle accueille toute l’ancienne communauté de communes de Blangy-sur-Bresle ce qui génère des volumes importants pour un seul site.

EPCI Déchèteries Nombre d’habitants par déchèteries en 2015 Blangy-sur-Bresle 6 884 Morienne CC des Villes Sœurs Site Enviro’declerq — Saint-Pierre-en-Val Criel-sur-Mer Ault 9 859 Beauchamps Le Tréport Données 2015 — Sinoe Le volume apporté en déchèterie pour l’année 2015 s’élève à : 16 264 t soit 305 kg/hab./an.

Un indicateur territorial du développement durable, établi par le MEDDTL, le CGDD, le SOeS et le distancier Odomatrix15, relève notamment pour 2011 que 19,1 % de la population du Pays interrégional de Bresle Yères est à plus de 10 min d’une déchèterie contre 4,2 % en ex-Haute-Normandie.

Traitement  Déchets non recyclables Tous les déchets non recyclables du pays sont acheminés vers le centre de valorisation des déchets IKOS ENVIRONNEMENT de Fresnoy-Folny (76).

Ce centre de stockage de classe II16, certifié ISO 9001 et ISO 14001, utilise un procédé de méthanisation permettant de valoriser environ 60 % (valorisation matière et énergétique) des déchets ultimes entrant sur le site.

 Déchets dangereux

15 MEDDTL : ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement CGDD : Commissariat général au Développement durable crée en 2008 SOeS : Service de l’observatoire et des statistiques Distancier Odomatrix — INRA, UMR1041 CESAER : outil développé par l’institut national de recherche agronomique (INRA) pour calculer la distance-temps en minute entre une commune et la commune équipée la plus proche 16 Il existe 3 classes : 1 — déchets industriels dangereux, 2 déchets ménagers et assimilés, 3 déchets dits inertes.

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Les déchets dangereux des ménages (électronique, déchets de soins, etc.) sont mis en déchèteries et suivent le parcours décrit ci-après. Les déchets dangereux des entreprises sont traités à Blangy-sur-Bresle par IKOS Environnement. Le registre des émissions de polluants basé sur les déclarations des entreprises recense 1 747 t de déchets dangereux traités en 2008.

 Déchets issus du tri sélectif Pour l’année 2013, les corps creux et plats collectés (emballages recyclables) étaient dirigés vers les centres de tri du SMIRTOM Picardie Ouest à Thieulloy l’Abbaye (80) et IKOS ENVIRONNEMENT à Val de Saane (76).

En 2011, les 4 Communautés de Communes ont signé avec l’éco-organisme agrée ADELPHE un Contrat pour l’Action et la Performance. Ainsi, les collectivités s’engagent à mettre en place des dispositifs de collecte, de gestion des moyens et de suivi des tonnages. En contrepartie, l’Adelphe finance au prorata des performances des collectivités (volumes collectés, évolutions, etc.) et propose des partenaires pour la valorisation des matériaux collectés par le biais de conventions nationales avec les filières de matériaux (Aluminium, acier, plastiques, etc.).

Résultats et filières pour la CC de Bresle Maritime :

SOURCE : RPQS 2013 BRESLE MARITIME

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 Déchets de déchèterie Les apports en déchèteries sont traités selon différentes filières dont la plupart sont locales :

Type de déchet Filière Site de traitement Déchets verts Compostés Plate-forme de compostage IKOS de Fresnoy-Folny (76) Cartons Valorisés (revente) Centre de tri DEROO de Saint-Omer (62) Métaux/Ferrailles Valorisés (revente) Société COINTREL au Tréport (76) Encombrants Enfouis CET de classe II de l’entreprise IKOS de Fresnoy-Folny (76) Gravats/remblais Réutilisés ou stockés Épandage local ou CET de classe III de l’entreprise IKOS à Fresnoy Folny (76) D3E Démantelés et valorisés ou réhabilités DASRI Incinérés DMS Incinérés ou retraités D3E : Déchets d’équipements électriques et électroniques DASRI : Déchets d’activité de soin à risques infectieux DMS : Déchets ménagers spéciaux : piles, huiles de vidange, solvants, produits phytosanitaires, etc.

Les anciennes communautés de communes Yères et Plateaux et Bresle-Maritime incitent à la mise en place de composteurs pour réduire la part de déchets fermentescibles dans les poubelles.

Objectifs à atteindre Le Grenelle mentionne les objectifs de réduction, valorisation et collecte de déchets :

Loi Grenelle PIBY 35 % de valorisation en 2012 >37 en 2013 <42 % de valorisation DMA 45 % de valorisation en 2015 matière et organique 75 % de valorisation en 2012 pour les emballages ménagers et DIB - -7 % de production entre 2009 et 2014 soit 1,4 % par an -14 % entre OMA 2009 et 2015 Article R 541-14 du Code de l’environnement La valorisation ou l’incinération dans des installations d’incinération des déchets avec Au 31 valorisation énergétique de 60 % au minimum en poids des déchets d’emballages et décembre 2008 le recyclage de 55 % au minimum en poids des déchets d’emballages Gisement Verre 60 % du poids inconnu Gisement Papier/Carton 60 % du poids inconnu Objectifs de Gisement Métaux 50 % du poids recyclage inconnu Gisement Plastiques 22,5 % du poids inconnu Gisement Bois 15 % du poids inconnu Il n’existe pas de données sur l’ensemble des collectivités pour conclure sur les objectifs de recyclage du Code de l’environnement.

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8.4. Synthèse Atouts/Faiblesses — Opportunités/Menaces et problématiques clés Tendances et scénario au fil de l’eau la tendance s’accélère Situation actuelle = elle se maintient La tendance ralentit voire s’inverse Une production de déchets plus - ? importante que la moyenne sur le littoral + Une bonne intégration des gestes de tri = Des filières de collecte et valorisation bien Contractualisation avec Adelphe permettant de soutenir la +  structurée dynamique de collecte et valorisation des déchets Forte production de déchets dangereux - = Filières locales de traitement par les industries

Propositions d’enjeux pour le SCoT du Pays interrégional de Bresle Yères

• Participer à l’effort de traitement des déchets : • Évaluer les besoins en sites de regroupement ou de traitement ; • Limiter le mitage pour permettre l’efficacité des points de collecte de proximité et un service public à prix raisonnable pour la collectivité.

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9. Sites et sols pollués 9.1. Positionnement de la thématique par rapport au SCoT La thématique « sites et sols pollués » est une thématique cruciale dans la réalisation d’un document de planification tel qu’un SCoT. En effet, ce dernier n’aura aucun effet de levier sur le traitement des pollutions présentes, mais à l’inverse la localisation de ces sites et la nature de leur pollution pourront influer grandement sur la prospective foncière et sur les volontés de développement des équipes décisionnaires. Il est capital de bien connaître ces sites et surtout de bien qualifier la pollution présente afin de déterminer la dangerosité de ces polluants pour la future vocation du sol et surtout les coûts nécessaires pour la mise en conformité de tels sites. Ces actions et ces analyses sont à la charge des exploitants et des propriétaires fonciers, les services de l’État (DREAL) sont quant à eux chargés de réaliser leur suivi administratif et réglementaire. Le SCoT a pour vocation d’éclairer le lien entre prospective foncière et pollution. 9.2. Rappels réglementaires Engagements internationaux et communautaires • La Directive 96/82/CE, dite directive Seveso et la Directive 2012/18/UE du 4 juillet 2012 dite directive Seveso 3 (qui entre en vigueur au 1er juin 2015).17 Au niveau national • Loi n° 75-633 du 15 juillet 1975 relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux modifiée (Titre IV Déchets — art. L541-1 et suivants du Code de l’environnement - Partie législative). • Loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de l’environnement (livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre I Installations classées pour la protection de l’environnement - art. L511-1 et suivants du Code de l’environnement - Partie législative) et son décret d’application n° 77-1133 du 21 septembre 1977. Décret pris pour l’application de la loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de l’environnement. • Depuis 1993, une politique spécifique de prise en compte et de prise responsable des sites pollués a été développée selon les principes suivants : • Activités industrielles en cours : prévenir les éventuelles pollutions ; • Activités industrielles du passé : localiser, garder la mémoire des pollutions potentielles, diffuser l’information ; • En présence d’un site pollué : évaluer les risques et les gérer en fonction de l’usage du site. 9.3. Quelques définitions Sites et sols pollués : Site qui du fait d’anciens dépôts de déchets ou d’infiltrations de substances polluantes, présente une pollution susceptible de provoquer une nuisance ou un risque pérenne pour les personnes ou l’environnement. Ces situations sont souvent dues à d’anciennes pratiques sommaires d’éliminations des déchets ou encore à des fuites ou épandages de produits toxiques de manière régulière ou accidentelle dans le cadre de pratiques légales ou non. La pollution concernée présente généralement des concentrations assez élevées sur des surfaces réduites.

BASOL : Base de données qui recense les sites et sols pollués nécessitant une analyse ou encore les sites anciennement pollués et traités. Cette base précise également les actions menées ou à mener dans le cadre de la réhabilitation des sols : sites de pollution avérée.

17 La directive européenne Seveso 3 a été traduite en droit français et s’appliquera à partir du 1er juin 2015. Entre autres, elle renforce l’information du public notamment par voie électronique et sa participation au niveau décisionnel, met en conformité la liste des substances par rapport à la nouvelle réglementation CLP (Classification, Labelling, Packaging) et créé de nouvelles dénominations de danger.

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BASIAS : Base des anciens sites industriels et activités de services, les données présentent un inventaire des activités actuelles et passées qui s’exercent sur les terrains recensés. Les informations fournies renseignent sur l’activité du site plus que sur la pollution réelle : sites de pollution potentielle.

ICPE : Les installations classées pour la protection de l’environnement regroupent les installations industrielles ou agricoles susceptibles de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains. 9.4. Points clés analytiques Les données BASIAS Les sites BASIAS représentent les sites de pollution potentielle. Ils sont recensés par le BRGM18. Le territoire du SCoT compte 413 sites BASIAS.

Parmi tous ces sites, 7 sites présentent une pollution connue : EDF/GDF à Ault, Pariche à Bouillancourt-en-Séry, Parmentier robinetterie à Bouttencourt, société SSi à Conteville, Lenne A & G à Dargnies, Société CCI Le Tréport et agence EDF-GDF au Tréport.

État des sites BASIAS (source : Géorisques — données BASIAS)

Les données BASOL Le territoire du Pays interrégional de Bresle Yères se caractérise par un long passé industriel. Ainsi, malgré un profil rural, de nombreux sites industriels sont implantés et génèrent des pollutions avérées des sols. Ces sites sont recensés par le ministère chargé de l’environnement.

Le PIBY compte 23 sites pollués.

Nombre Dont impact Site encore Part de sites sur l’eau en activité Site mis en sécurité et/ou devant faire l’objet d’un diagnostic 6 27 % 1 1 Site traité avec surveillance et/ou restriction d’usage 5 18 % 3 3 Site en cours d’évaluation 9 41 % 2 1 Site traité et libre de toute restriction 3 14 % - 1 SOURCE : BASOL.DEVELOPPEMENT-DURABLE.GOUV.FR Sur l’ensemble des sites, la majorité est en cours d’évaluation, mais 27 % attendent encore un diagnostic.

Par ailleurs, 6 sites représentent une menace pour la ressource en eau notamment par infiltration et contamination de la nappe pouvant être dédiée à l’alimentation en eau potable.

18 BRGM : Bureau de recherches géologiques et minières

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Les polluants prédominants sur le territoire sont :

• Les éléments avec traces métalliques : chrome, cuivre, cyanure, mercure, plomb, arsenic, nickel (8 sites) • Les hydrocarbures (5 sites) • Les déchets (1 site) Remarque : Certains sites n’ont pas été diagnostiqués.

En 2014, le Pays interrégional de Bresle Yères et le syndicat mixte baie de Somme Trois-Vallées, accompagnés de l’Établissement Public Foncier de Normandie et de la Chambre de Commerce et de l’Industrie Normand Picard, ont mené le recensement des friches d’activités.

L’étude a permis d’estimer l’intérêt et la capacité de reconversion des friches recensées et qualifiées. Ainsi sur les 99 friches du Pays, 5 sites BASOL sont mis en avant pour une reconversion :

• La verrerie Denin sur la commune de Nesle-Normandeuse ; • La Fonderie de la Bresle sur la commune de Blangy-sur-Bresle ; • La friche Lallot sur la commune de Bouttencourt ; • Mars Industries sur la commune d’Incheville ; • Friche Margot sur les communes d’Eu et Ponts-et-Marais.

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La base de données BASOL recense 23 sites et sols pollués.

Opportunité Détérioration pour Commune Nom Activité Situation technique du site des masses Type(s) de pollution Actuel l’inventaire d’eau des friches Blangy-sur-Bresle Fonderie de la Bresle Ébauches de moules destinés plus Site mis en sécurité et/ou devant Hydrocarbures Friche OUI particulièrement à l’industrie verrière faire l’objet d’un diagnostic Criel-sur-Mer Site SSI Décharge Site en cours d’évaluation Déchets Arrêt 1990 Eu APS2 (Atelier Pièces Spéciales Fabrication de garnitures de friction à base Site mis en sécurité et/ou devant Amiante NC 2) d’une matière première contenant en faire l’objet d’un diagnostic moyenne 30 % d’amiante Eu Et Letellier Fabrication de meubles (ferronnerie, Site traité et libre de toute Chrome Cuivre Zone menuiserie, peinture, traitement restriction résidentielle électrolytique) Eu Margot SA Fonderie/traitement de surface Site en cours d’évaluation Chrome Cuivre, Friche OUI Nickel Eu Troussel Traitement de surface (nickelage, chromage) Site traité et libre de toute Cyanures, Chrome, Friche restriction Cuivre, Nickel Eu Verstraete Scierie Site mis en sécurité et/ou devant NC Lycée faire l’objet d’un diagnostic Anguier- Cayet d’Eu Hodeng-au-Bosc Ancienne décharge de la Décharge de la verrerie utilisée sur plusieurs Site en cours d’évaluation Oui NC Friche verrerie décennies Incheville SA Mars Industries Fabrication d’accessoires de cycles et la Site en cours d’évaluation Hydrocarbures, et Friche OUI sous-traitance industrielle métaux lourds Le Tréport Agence EDF-GDF Usine à gaz fabriquant du gaz à partir de la Site mis en sécurité et/ou devant Oui HAP Bâtiments distillation de la houille faire l’objet d’un diagnostic administrati fs et locaux d’activité EDF-GDF Le Tréport CAPA Station d’avitaillement des bateaux située en Site traité et libre de toute Hydrocarbures En activité bordure de quai restriction Longroy Antigone Parachèvement du verre (dépolissage Site en cours d’évaluation NC NC chimique, mécanique, dépolissage par recouvrement, coloration, sérigraphie émail ou encre, dorure à chaud et pose d’accessoires). Nesle- Nouvelles cristalleries de Verrerie, flaconnage, dépolissage chimique Site mis en sécurité et/ou devant NC Friche OUI Normandeuse Normandie faire l’objet d’un diagnostic

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Opportunité Détérioration pour Commune Nom Activité Situation technique du site des masses Type(s) de pollution Actuel l’inventaire d’eau des friches Rieux Polyver Dépolissage chimique du verre Site en cours d’évaluation Cadmium, Zinc, Friche Baryum, cuivre, Mercure, Plomb, Hydrocarbures Saint-Pierre-en- Worex Dépôt pétrolier Site traité avec surveillance Hydrocarbures Friche Val et/ou restriction d’usage Ault Installation technique d’EDF Site en cours d’évaluation NC Installations d’Ault-Onival techniques Bouillancourt-en- Pariche Polissage du verre Site traité avec surveillance Oui Arsenic, Plomb, En activité Séry et/ou restriction d’usage Nickel Bouttencourt Axe Décapage de supports métalliques peints Site traité avec surveillance Oui NC En activité et/ou restriction d’usage Bouttencourt DYKA Travail chimique du verre Site en cours d’évaluation Oui NC En friche OUI Dargnies A & G Lenne Fabrication de pièces pour ameublement Site traité avec surveillance - - - - et/ou restriction d’usage Gamaches SEDECO Stockage de gaz et dépolissage du verre Site mis en sécurité et/ou Arsenic Plomb En activité devant faire l’objet d’un diagnostic Oust-Marest Fichet Serrurerie Bâtiment Fabrication de porte Site traité avec surveillance Oui Fer En activité et/ou restriction d’usage Saint-Quentin-la- BREA System Fonderie Site en cours d’évaluation BTEX, Chlorures, En activité Motte-Croix-au- Hydrocarbures, TCE Bailly

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Le registre français des émissions polluantes (IREP) Le registre français des émissions polluantes est un inventaire national des substances chimiques et/ou des polluants potentiellement dangereux rejetés dans l’air, l’eau et le sol et de la production et du traitement des déchets dangereux et non dangereux. Il est réalisé par le ministère chargé de l’environnement.

Le territoire du Pays interrégional de Bresle Yères compte 20 établissements concernés par cet inventaire. Les émissions les plus courantes sont les déchets dangereux dont un site de traitement à Blangy assure la dépollution. Par ailleurs, 5 entreprises ont une influence sur la qualité de l’air et une sur la qualité de l’eau.

Le prélèvement en masse d’eau superficielle concerne 3 entreprises pour environ 734 000 m3/an en eaux souterraines et 244 000 m3/ an sur le réseau d’alimentation en eau potable en 2016.

Établissement Code postal Commune NIPRO PHARMAPACKAGING France Aumale 76390 Aumale BUTAGAZ 76390 Aumale PARICHE 80200 Bouillancourt-en-Séry GALVAMETAL 80570 Embreville EINEA 76260 Eu EOL 76260 Eu ALLIANCE ELABORES 76340 Foucarmont Usine de Gamaches 80220 Gamaches CAOUTCHOUCS MODERNES 80220 Gamaches USINE DE GUIMERVILLE 76340 Hodeng-au-Bosc Verescence France SAS — Usine de Mers 76470 Le Tréport CLARIANT Production France — Usine du Tréport 76470 Le Tréport TIMAC AGRO 76470 Le Tréport PROMOTRAME 76260 Longroy SATIMAT 76260 Longroy FONDERIE LECLERCQ SAS 80460 Oust-Marest ASSA ABLOY Côte Picarde 80460 Oust-Marest SGD 80880 Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly VERRERIES BROSSE SAS 76390 Vieux-Rouen-sur-Bresle FALSIMAGNE 80460 Woignarue SOURCE : WWW.IREP.ECOLOGIE.GOUV.FR/IREP/

Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE)

SOURCE : BASE DES INSTALLATIONS CLASSEES DU MEDDE.

Les ICPE sont des installations et/ou usines dont l’activité présente un risque ou un inconvénient pour l’environnement humain et naturel. On distingue plusieurs types d’ICPE :

• Installations soumises à déclaration (D) pour les activités les moins polluantes et les moins dangereuses. Le risque est jugé acceptable moyennant des prescriptions standards au niveau national ; • Installations soumises à déclaration avec contrôle périodique (DC) ; • Installations soumises à enregistrement (E) pour les secteurs dont les mesures techniques pour prévenir les inconvénients sont bien connues ; • Installations soumises à autorisation (A), pour les installations présentant les risques ou pollutions les plus importants ; • Installations soumises à autorisation et servitudes d’utilité publique (AS), elles correspondent à peu de chose près aux installations « Seveso seuil haut » au sens de la directive européenne « Seveso III » Les établissements sont classés « Seveso » en fonction des quantités et des types de produits dangereux qu’ils

Page 114 sur 147 SCoT du Pays Interrégional Bresle Yères – Version pour arrêt en conseil syndical du 5 avril 2019 1 / Rapport de présentation — LIVRET 2 — État initial de l’environnement accueillent. Il existe deux seuils classant les établissements : « Seveso seuil bas » et « Seveso seuil haut ». Ces installations présentent des risques technologiques et des servitudes d’utilité publique sont ajoutées dans le but d’empêcher les tiers de s’installer à proximité de ces activités à risque.

Sur le territoire du SCoT, on dénombre à l’heure actuelle 83 installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) dont :

• 59 installations soumises à autorisation ; • 5 installations soumises à enregistrement ; • 20 installations à régime inconnu. Parmi eux, on compte 2 sites SEVESO (sites dont les quantités de matières dangereuses nécessitent des mesures particulières) :

Communes Entreprise Type SEVESO Aumale BUTAGAZ Aumale Seveso bas Mers-les-Bains Verescence Seveso bas La prévention des risques de ces installations est intégrée dans le chapitre risque.

9.5. Synthèse Atouts/Faiblesses — Opportunités/Menaces et problématiques clés Tendances et scénario au fil de l’eau la tendance s’accélère Situation actuelle = elle se maintient La tendance ralentit voire s’inverse De nombreux sites industriels et activités Augmentation des exigences réglementaires, meilleures prise en - de services susceptibles d’être à l’origine  compte des règles de sécurité au sein des sites limitant fortement d’une pollution (BASIAS) l’impact de ces activités sur les milieux L’inventaire des friches réalisé en 2014 propose 5 sites à - De nombreuses friches  réhabiliter parmi les BASOL en friche Les sites sont surveillés ou en cours de traitement - 22 sites pollués recensés par la base BASOL  Potentialité de reconversion dans le cadre des développements urbains La totalité des sites pollués situés sur la - = vallée de la Bresle Sur les 22 sites recensés par la base BASOL, + 3 sont d’ores et déjà traités et 4 traités  10 sites en diagnostic avec restriction Une pollution industrielle marquée - notamment en matière de déchets  Un site de traitement des déchets dangereux à Blangy-sur-Bresle dangereux. 59 ICPE soumises à autorisation dont 2 - = Suivi des activités et identification des polluants sites SEVESO potentiellement polluants

Propositions d’enjeux pour le SCoT du Pays interrégional de Bresle Yères :

• Permettre la reconversion d’anciens sites pollués en lien avec les partenaires du territoire • Favoriser la reconversion des sites et sols pollués par la mise en place de projets adéquats (énergie renouvelable, etc.)

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10. Risques naturels et technologiques 10.1. Préambule Positionnement de la thématique par rapport au SCoT La prise en compte des risques est un enjeu fort au niveau du SCoT, car il peut apporter des réponses relatives à la limitation de l’exposition des populations notamment par la maîtrise de l’urbanisation et par des actions de prévention.

Toutes les communes du Pays interrégional de Bresle Yères sont exposées à au moins un risque naturel ou technologique. La plupart d’entre elles cumulent plusieurs risques (inondation, mouvements de terrain, etc.) ou technologiques (nucléaire, transport de matières dangereuses, etc.).

Documents et objectifs de référence  Au niveau national • Directive européenne Inondation du 23 octobre 2007 : La directive européenne relative à l’évaluation et la gestion des risques d’inondation impose notamment la production de plan de gestion des risques d’inondations (PGRI) sur des bassins versants sélectionnés au regard de l’importance des enjeux exposés. • La loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 relative à l’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles a pour but l’indemnisation des biens assurés à la suite d’une catastrophe naturelle par un mécanisme faisant appel à une solidarité nationale. • La loi du 22 juillet 1987 relative à l’organisation de la sécurité civile, à la protection de la forêt contre l’incendie et à la prévention des risques majeurs : a donné une base légale à la planification des secours en France • La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 : rappelle le principe du libre écoulement des eaux et de la préservation du champ d’expansion des crues. • La loi Barnier du 2 février 1995 : instaure le « plan de prévention des risques » (PPR). • La loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages : instaure les EPTB, renforce les dispositions de concertation et d’information du public, de maîtrise de l’urbanisation, de prévention des risques à la source et d’indemnisation des victimes. • La loi du 13 août 2004 relative à la sécurité civile : rend obligatoires les plans de secours communaux dans les communes dotées d’un PPR. • La loi du 12 juillet 2010 d’engagement national pour l’environnement : • Le décret du 2 mars 2011 relatif à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation ; • La circulaire du 12 mai 2011 relative à la labellisation et au suivi des projets PAPI 2011 et opérations de restauration des endiguements PSR ; • La circulaire du 16 juillet 2012 relative à la mise en œuvre de la phase « cartographie » de la directive européenne relative à l’évaluation et à la gestion du risque inondation.

 Au niveau régional, départemental et local • Le dossier départemental des risques majeurs de la Seine-Maritime (DDRM) de 2014 ; • Le dossier départemental des risques majeurs de la somme de 2009 ; • Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux Seine-Normandie 2010-2015. Volet 2016-2021 en cours de consultation ; • Schéma directeur de prévision des crues du bassin Seine-Normandie ; • Le futur plan d’actions de prévention des inondations (PAPI) Bresle, Somme, Authie (actuellement en phase de diagnostic) ; • Plans de prévention des risques. Quelques définitions sur les risques majeurs Risque majeur : Un risque majeur est la possibilité qu’un évènement d’origine naturelle ou lié à une activité humaine se produise, générant des effets pouvant mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionner

Page 116 sur 147 SCoT du Pays Interrégional Bresle Yères – Version pour arrêt en conseil syndical du 5 avril 2019 1 / Rapport de présentation — LIVRET 2 — État initial de l’environnement des dommages importants et dépasser les capacités de réaction de la société. Il est caractérisé par sa faible fréquence et sa forte gravité.

Un risque majeur est la corrélation d’un :

• Aléa : il s’agit de l’évènement dangereux caractérisé par sa probabilité (occurrence) et son intensité ; • Et d’enjeux : il s’agit des biens et des personnes susceptibles d’être touchés ou perdus. Les enjeux sont caractérisés par leur valeur et leur vulnérabilité. Il existe deux grandes catégories de risques majeurs :

• Les risques naturels : inondations, mouvements de terrain, séismes, éruptions de volcans, avalanches, feux de forêt, cyclones et tempêtes ; • Les risques technologiques : risque nucléaire, risque industriel, risque de transport de matières dangereuses et risque rupture de barrage.

 Les plans de prévention des risques (PPR) : Les plans de prévention des risques (PPR) sont des instruments essentiels de l’État français en matière de prévention des risques. Ils réglementent l’occupation du sol des zones exposées à un risque particulier à l’échelle communale. Ils peuvent également faire l’objet de mesures de prescriptions ou de recommandations. Les plans de prévention des risques sont décidés par le préfet et réalisés par les services déconcentrés de l’État. Lorsqu’ils sont approuvés, ils valent servitude d’utilité publique19 et sont annexés au plan local d’urbanisme (PLU) qui doit s’y conformer. L’aménagement des communes est ainsi directement influencé par ces plans. Par exemple, aucun permis de construire ne sera délivré sur une zone présentant des risques très forts, ou seulement sous certaines contraintes.

Les PPR traitant des risques naturels sont appelés « plans de prévention des risques naturels » (PPRN) : PPR inondation, mouvement de terrain, feu de forêt, etc.

Ceux traitant des risques technologiques sont appelés, « plans de prévention des risques technologiques » (PPRT) : PPR rupture de barrage, PPR transport de matières dangereuses, etc. Pour les risques miniers, on distingue les plans de prévention des risques miniers.

19 Une servitude d’utilité publique pour la gestion des risques se traduit par des limitations administratives du droit de propriété et d’usage des sols. Exemple : Obligation de construire avec un étage dans les zones inondables, pas de sous-sols sans les zones de mouvement de terrain, etc. Ces servitudes sont intégrées dans les documents d’urbanisme de type PLU/POS.

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10.2. Risques naturels sur le territoire Les risques de mouvements de terrain Les mouvements de terrain sont présents au sein du SCoT. Même s’ils sont à l’origine de très peu de victimes, ils peuvent occasionner des dégâts matériels considérables. Les aménagements tels que les bâtiments ou les axes de circulations y sont particulièrement sensibles et les coûts économiques engendrés peuvent être très importants.

Les mouvements de terrain sont parfois à l’origine de pollutions lorsqu’ils touchent un bâtiment industriel et peuvent également entraîner un remodelage du paysage.

Le territoire du SCoT fait face à deux types de mouvements de terrain (source : Base de données Gaspar) :

• L’effondrement des cavités souterraines ; • L’érosion des sols — coulées de boues.  Situation L’effondrement de cavités souterraines

Les cavités souterraines sont des vides naturels ou artificiels localisés plus ou moins profondément dans le sous-sol. Les cavités artificielles sont le plus souvent des mines ou des carrières d’où sont extraites les ressources minérales. Ces cavités sont à l’origine de deux phénomènes :

• Les affaissements qui créent des dépressions topographiques peu profondes le plus souvent sous Mouvement de terrain par effondrement de cavités forme de cuvette. souterraines (sources : DDTM76) • Les effondrements résultants de la rupture brutale de voûtes ou cavités. Ces effondrements peuvent être progressifs (affaissement de terrain) ou brutaux (effondrements) et concerner des surfaces plus ou moins grandes. L’eau est souvent responsable de ces mouvements de terrain.

Les cavités d’origine humaine :

Les caractéristiques des cavités souterraines d’origine humaine varient en fonction des matériaux extraits du sol.

Sur l’ensemble du département de Seine-Maritime, la marne calcaire était autrefois exploitée pour l’amendement des terres. De nombreux puits d’extraction ont été creusés. En fin d’exploitation, ces puits étaient obstrués puis recouverts de terre végétale, compliquant leur inventaire et leur localisation. 80 000 marnières ont été estimées en Seine-Maritime.

Les cavités d’origine naturelle : vides karstiques

Ces cavités se forment à la suite de la dissolution de la craie par les eaux d’infiltration chargées en acide carbonique. Elles sont généralement localisées dans les zones de vallées, elles sont également présentes au niveau des plateaux ou en pied de falaise.

Érosion des sols et coulées de boues

L’érosion est le processus de dégradation et de transformation du relief (roches, minéraux) causé par tout agent externe (pluie, vent, température, végétation, agent chimique).

Sur le territoire, le risque d’érosion des sols est majoritairement consécutif aux précipitations et aux ruissellements. La matière transformée se transforme alors en boues. Le risque se concentre sur les coteaux pentus où la boue se déplace par coulées.

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Risque d’érosion dans la vallée de l’Yères (source : Risque d’érosion dans la vallée de la Bresle (source : SAGE de la SAGE de la vallée de l’Yères — Atlas cartographique) vallée de la Bresle — Diagnostic – Atlas cartographique)

Caractérisation de l’aléa au sein du Pays interrégional Bresle-Yères

SOURCE : BASE DE DONNEES GASPAR : GEORISQUES

35 communes (soit environ 58 % du territoire) font face au risque de « mouvements de terrain ». Ces communes sont toutes concernées par le risque d’« affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) ».

Sur les 186 arrêtés catastrophes naturelles qui ont été pris sur le territoire, deux sont directement liés au phénomène de mouvement de terrain et 33 sont concomitants ou font suite à des inondations :

• un arrêté « Mouvements de terrain » ; • un arrêté « Éboulement, glissement et affaissement de terrain » ; • un arrêté « Inondations par remontée de la nappe phréatique et mouvements de terrain » ; • 5 arrêtés « Inondations, coulées de boue et glissements de terrain » ; • 23 arrêtés « Inondations, coulées de boue et mouvements de terrain ».

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Risque inondation hors littoral

SOURCE : BASE DE DONNEES GASPAR

Le territoire du SCoT est concerné par différents types d’inondations :

• Les inondations causées par les débordements de cours d’eau ; • Les inondations provoquées par la remontée de nappes phréatiques ; • Les inondations par ruissellement. Certaines inondations peuvent être accompagnées par des écoulements de boues et de débris qui augmentent la gravité du phénomène. Outre les dégâts matériels plus ou moins importants, les crues peuvent aussi causer des victimes. Des pollutions et des accidents industriels peuvent également subvenir lorsque les zones industrielles sont situées en zones inondables.

 Caractérisation de l’aléa au sein du Pays interrégional Bresle-Yères Le territoire est particulièrement vulnérable aux inondations par ruissellements superficiels qui peuvent survenir dans les zones les plus urbanisées du territoire. Ces derniers peuvent être aussi accompagnés de coulées de boues et être à l’origine de mouvements de terrain.

Les inondations par remontée de nappes phréatiques sont rencontrées au niveau des zones de nappe affleurante (nappes de la craie et d’accompagnement des cours d’eau).

Enfin, les inondations par débordement de cours d’eau, souvent accompagnées de boues et des mouvements de terrain, interviennent en lit majeur des 2 principaux cours d’eau : l’Yères et la Bresle. Ces inondations concernent les communes localisées à proximité des fleuves et de leurs affluents. D’après le SAGE du bassin versant de la Bresle, les débordements sont plus rares que les deux autres types Ruissellement de la rue de l’église, décembre d’inondations. 2012 (Source : Mairie de Monchaux-Soreng) Toujours d’après le SAGE du bassin versant de la Bresle, aucun territoire à risque important n’a été identifié dans le cadre des études Directive Inondation.

D’après la base de données Gaspar (cf. carte p.8), 42 communes (environ 63 % du territoire soit plus de la moitié des communes) font face au risque « Inondation », dont 8 communes (près de 9 % du territoire) concernées par le risque « Inondation par remontées de nappes naturelles » et une commune par le risque « Inondation, par ruissellement et coulée de boue » : Mers-les-Bains.

 Les arrêtés de catastrophes naturelles liés aux risques d’inondation

SOURCE : BASE DE DONNEES GASPAR (MISE A JOUR 09/2018)

Sur les 186 arrêtés de catastrophes naturelles mis en place sur le territoire depuis 1982, 123 traitent des risques inondation (hors littoral), soit :

• 83 arrêtés « Inondations et coulées de boues » ; • 2 arrêtés « Inondations, coulées de boue et glissements de terrain » ; • 6 arrêtés « Inondations par remontées de nappe phréatique » ; • 1 arrêté « Inondations par remontée de la nappe phréatique et mouvements de terrain » ; • 23 arrêtés « Inondations, coulées de boue et mouvements de terrain » tous mis en place à la suite de la tempête de décembre 1999.

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Nombre d’arrêtés de catastrophes naturelles par commune (source : Base de données Gaspar)

 Connaissances des zones inondables (AZI) Les atlas des zones inondables (AZI) sont des documents élaborés par bassin versant à l’aide d’une approche hydrogéomorphologique. Ils permettent la connaissance de la totalité des zones susceptibles d’être inondées par débordements des cours d’eau en excluant les phénomènes non naturels (par exemple : débordement à la suite de la rupture d’un barrage).

Trois atlas ont été réalisés respectivement en 2003, 2004 et 2005.

Toutefois pour les communes ayant réalisé leur schéma de gestion des eaux pluviales (SGEP), les zonages des SGEP, plus fins, prévalent sur les AZI.

 Identification des zones inondables par les SAGE Les SAGE en élaboration de la Bresle et l’Yères ont mené des études spécifiques sur leurs bassins versants afin de mieux appréhender les risques inondation.

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Risque inondation par débordement de cours d’eau dans la vallée de la Bresle (Source : SAGE de la vallée de la Bresle — Diagnostic – Atlas cartographique)

 Aléa inondation par remontée de nappe Lorsque le sol est saturé d’eau (à la suite d’un fort épisode pluvieux par exemple), il arrive que la nappe affleure et qu’une inondation spontanée se produise. Ce phénomène concerne particulièrement les terrains bas ou mal drainés et peut perdurer. Les dommages recensés sont liés soit à l’inondation elle-même, soit à la décrue de la nappe qui la suit. Les dégâts le plus souvent causés par ces inondations peuvent être conséquents : inondations des sous-sols, fissuration de bâtiments, remontées d’éléments enterrés (cuves, canalisations), déstabilisation de chaussées, etc.

L’aléa est le plus important aux abords des cours d’eau.

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Les risques du littoral L’interface entre terre et mer est à l’origine de 3 risques naturels :

• Risque de submersion marine ; • Risque d’érosion du littoral dont effondrement de falaises ; • Avancées dunaires.  Généralités Submersion marine

Les submersions marines se traduisent par une élévation anormale du niveau de la mer et le déferlement de vagues. Elles sont dues à la combinaison de plusieurs phénomènes : les marées et les tempêtes.

Les submersions marines peuvent provoquer des inondations importantes au niveau du littoral, des ports des embouchures de fleuves. Les voies de communication, les habitations, les zones d’activités sont susceptibles d’être endommagées rapidement. Elles peuvent également entraîner le franchissement, la fragilisation et l’endommagement de nombreuses infrastructures côtières telles que les jetées et les digues.

Dans certains cas, les submersions marines peuvent transporter et projeter des galets ou des objets mal arrimés (bateau, bouées, etc.). Les galets peuvent par exemple devenir des projectiles susceptibles de menacer les personnes et d’endommager les biens.

Du fait de l’action des vagues, ces submersions entraînent des érosions et le déplacement de dunes. Au niveau des falaises, des éboulements et des chutes de blocs peuvent se produire.

L’érosion du littoral par effondrement de falaise

L’érosion marine est un phénomène naturel et/ou anthropique qui résulte de l’action des vagues, du vent, de la pluie, du gel, des courants sur la côte et qui entraîne une évolution permanente du littoral. Elle affecte les côtes rocheuses par glissement et effondrement de falaise.

Le phénomène d’érosion marine est responsable du recul du trait de côte, qui matérialise la limite entre la terre et la mer. Des ouvrages de protection tels que des enrochements peuvent cependant participer à son atténuation.

L’évolution des falaises et des versants rocheux est également à l’origine de chutes de pierres, de blocs ou d’éboulement en masse. Les risques engendrés sont particulièrement importants par leur caractère soudain et destructeur. Ils constituent une menace sérieuse pour les personnes et les biens (bâtiments, voies de communication, etc.) situés à proximité.

L’avancée dunaire

L’avancée dunaire est une progression d’un front de dune vers l’intérieur des terres. Elle est provoquée par le déplacement de sable sous l’action du vent et de la mer. Malgré son caractère irrémédiable, ce phénomène est prévisible à long terme. L’avancée dunaire peut entraîner l’ensablement de zones occupées par l’homme et ses activités (ex. : ensablement de bâtiments, etc.).

 Caractérisation de l’aléa au sein du Pays interrégional Bresle-Yères Submersion marine

Sur le territoire, le risque de submersion marine est principalement localisé sur les communes littorales. D’après la base de données Gaspar, 5 communes (près de 8 % du territoire) sont concernées par le risque « Inondation — par submersion marine » : Ault, Criel-sur-Mer, Le Tréport, Mers-les-Bains, Woignarue.

61 arrêtés catastrophe naturelle ont été pris à la suite d’évènements de submersions marines :

• 3 arrêtés « Inondations et chocs mécaniques liés à l’action des vagues » ;

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• 2 arrêtés « Inondations, coulées de boue et chocs mécaniques liés à l’action des vagues » ; • 49 arrêtés « Inondations, coulées de boue, glissements et chocs mécaniques liés à l’action des vagues » tous mis en place à la suite de la tempête de décembre 1999 ; • 5 arrêtés « inondations et chocs mécaniques liés à l’action des vagues » ; • 2 arrêtés « Chocs mécaniques liés à l’action des vagues ».

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Érosion du littoral

Sur le territoire, les éboulements et les chutes de pierre et de blocs sont principalement rencontrés au niveau des falaises situées le long du littoral.

Au niveau des falaises, des habitations, des voiries et des zones de fréquentation touristique et balnéaire localisées en pied de falaise sont menacées par ces mouvements de terrain de manière imprévisible.

Les bourgs situés en sommet de falaise sont soumis à un besoin de mobilité de leurs infrastructures et habitations au fur et à mesure que de côte se déplace.

D’après le DDRM 76, à l’échelle du département de Seine-Maritime, l’érosion Phénomène d’éboulement, chute de pierres et bloc au niveau d’une marine s’exerçant en pied de falaise associée à des facteurs continentaux falaise (source : DDRM76) aggravants (circulation des eaux souterraines, infiltrations) est responsable du recul généralisé du trait de côte. Ce dernier est estimé à 20 centimètres par an.

SOURCE : SYNTHESE STRATEGIQUE AULT — SYNDICAT MIXTE BASSIN DE LA SOMME — GRAND LITTORAL PICARD

Le syndicat mixte Bassin de la Somme-Grand Littoral Picard et les communes de Mers/Le Tréport en syndicat ont implanté des épis pour préserver les falaises du territoire. Chaque année, la recherche en galets des épis coute 400 000 €. Le projet de dépoldérisation du Hâble d’Ault et les nouveaux épis au niveau de Cayeux devraient permettre de limiter ces besoins de recharge.

Plus que le risque lié à la mer, le risque principal à Ault est la gestion des eaux pluviales et les problématiques de ruissellement. Les eaux pluviales d’Ault sont infiltrées depuis des années dans la craie, la rendant humide et friable. Le risque d’arrachement est fort.

Avancées dunaires

Deux communes littorales (soit environ 5 % du territoire) font face au risque d’« Avancée dunaire » : Ault, Mers- les-Bains.

Prise en compte des risques naturels Les risques d’inondation sont les principaux risques du territoire puisqu’ils touchent la grande majorité des communes du territoire.

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Prise en compte du risque inondation dans les SAGE

Le SDAGE du bassin Seine-Normandie

Le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Seine-Normandie, approuvé en novembre 2009, est un document qui définit les grandes orientations de la politique de l’eau et des préconisations en vue d’une gestion équilibrée de l’eau et des milieux aquatiques.

Concernant le risque inondation, le SDAGE se propose de « Limiter et prévenir le risque inondation » (Défi 8 du SDAGE).

Le SAGE du bassin versant de la Bresle

Le SAGE du bassin versant de la Bresle porté par l’EPTB de la Bresle a formulé quatre enjeux prioritaires. L’enjeu « Maîtriser le ruissellement et améliorer la gestion des inondations » en fait partie.

À l’échelle du bassin versant de la Bresle, le SAGE identifie les points forts et les points faibles du territoire face au risque inondation et érosion :

Au niveau des points faibles, le territoire de la vallée de la Bresle est vulnérable aux ruissellements et à l’érosion ainsi qu’aux remontées de nappes. Ces phénomènes peuvent être aggravés par certains ouvrages hydrauliques en rivière. Par ailleurs, à l’heure actuelle, il n’existe pas de système de prévision des crues au niveau du bassin versant.

Les points forts mis en avant sont : la présence de structures compétentes en matière de ruissellement, la présence Hiérarchisation du bassin versant de la Bresle face au risque de d’ouvrages d’hydraulique douce20 limitant ruissellement et d’érosion (source : SAGE de la vallée de la Bresle) les phénomènes d’érosion et l’amélioration de la gouvernance.

Le territoire du bassin versant de la Bresle a été hiérarchisé au titre de la lutte contre l’érosion et le ruissellement suivant trois enjeux : enjeu sur les eaux superficielles, enjeu sur les eaux souterraines et enjeu sur la sécurité des biens et des personnes (cf. carte suivante).

Des projets d’aménagements sont en cours ou ont vu le jour afin de réduire le risque notamment au niveau du sous-bassin de Longroy, du sous-bassin aval de la Vimeuse et de Bouillancourt-en-Séry, du sous-bassin d’Eu Sud, du sous bassin d’Incheville et au niveau de la commune de Monchaux-Soreng et sur le sous bassin du Liger.

Le SAGE mène également une politique de limitation du risque érosion et ruissellement en encourageant le développement de pratiques agricoles limitant la genèse de l’érosion et du ruissellement, il vise aussi à protéger

20 L’hydraulique douce : L’objectif des aménagements d’hydraulique douce est de contenir le ruissellement à l’échelle de la parcelle agricole et de limiter les transferts de limons vers les zones à enjeux, par le biais de dispositifs techniquement simples à mettre en place et bien intégrés dans le paysage : bandes enherbées, haies, boisements d’infiltration, etc. (SMBV de la ointe de Caux).

Page 129 sur 147 SCoT du Pays Interrégional Bresle Yères – Version pour arrêt en conseil syndical du 5 avril 2019 1 / Rapport de présentation — LIVRET 2 — État initial de l’environnement les éléments fixes du paysage jouant un rôle hydraulique, l’animateur agroenvironnemental mène également un important travail pour réimplanter des éléments paysagers pour la gestion du ruissellement : haies, fascine, microseuils, boisement d’infiltration bandes enherbées, etc.

Le SAGE du bassin versant de l’Yères

Le SAGE du Bassin Versant de l’Yères, porté par le Syndicat mixte du Bassin Versant de l’Yères et de la Côte a pré-identifié plusieurs enjeux. L’un de ces enjeux consiste à « lutter contre les ruissellements et l’érosion des sols ».

Afin de répondre à cet enjeu, le Syndicat mixte du bassin versant de l’Yères et de la côte a mené des études hydrauliques sur son territoire sur les secteurs suivants : Criel Sud, Criel Nord, Saint- Martin-le-Gaillard, Bois Ricard, Cuverville-sur-Yères, Sept Meules, Villy-sur-Yères, Grandcourt et Fallencourt.

Le syndicat a également réalisé des aménagements de lutte Prairie inondable à Criel-sur-Mer (source : SMBVYC) contre les inondations notamment sur les communes de Criel- sur-Mer et Villy-sur-Yères. Le SAGE mène également un important travail pour réimplanter des éléments paysagers pour la gestion du ruissellement : haies, fascine, gestion de zones humides, bandes enherbées, etc.

Le futur programme d’actions de prévention des inondations Bresle, Somme, Authie (PAPI BSA)

Créés en 2003, les programmes d’actions de prévention des inondations (PAPI) visent à réduire les conséquences des inondations sur les territoires par la mise en place d’actions spécifiques à la lutte et la prévention contre les inondations. Ils sont portés par un partenariat entre les services de l’État et les acteurs locaux.

En 2011, l’État a demandé au Syndicat mixte baie de Somme Grand Littoral Picard et à la Communauté de Communes Opale Sud de mettre en place un programme d’actions de prévention des inondations (PAPI), à l’échelle des estuaires de la Bresle, de la Somme et de l’Authie. Il a été signé le 7 septembre 2016.

Sur le territoire du SCoT PIBY, seules les communes de la Communauté de communes Bresle Maritime sont comprises dans le périmètre technique du PAPI Bresle, Somme, Authie.

Périmètre du PAPI Bresle, Somme, Authie (PAPI BSA) (source : Syndicat mixte baie de Somme Grand Littoral Picard)

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Les plans de préventions des risques inondation sur le territoire

SOURCE : BASE DE DONNEES GASPAR

Trois PPRI ont été prescrits sur le territoire du SCoT :

Plan Bassin de risque Prescrit Enquêté Approuvé Communes concernées PPRn Inondation – Par une crue (débordement de cours d’eau) PPRn Inondation — Par remontées de nappes Basse vallée de la Eu, Le Tréport, Mers-les- naturelles 04/09/2006 _ 13/02/2018 Bresle Bains PPRn Inondation — Par submersion marine PPRn Inondation — Par ruissellement et coulée de boue PPRn Inondation — Par ruissellement et coulée de boue _ 23/05/2001 _ _ Criel-sur-Mer PPRn Inondation — Par une crue à débordement lent de cours d’eau PPRn Inondation — Par Bas champs du sud de submersion marine et 08/02/2007 29/09/2011 20/03/2017 Ault, Woignarue la baie de Somme érosion littorale N. B. L’élaboration du PPRN de Criel-sur-Mer a été récemment relancée. Le PPRN concernant les communes d’Ault et Woignarue a fait l’objet d’une enquête publique.

Des plans de prévention des risques littoraux (PPRL) ont également été établis en ex-Haute-Normandie et devront être approuvés avant 2014. À l’échelle du SCoT, seule la commune du Tréport est concernée (source : DDRM21 76 - 2014).

Plan Bassin de risque Prescrit Enquêté Approuvé Communes concernées

PPRN littoraux liés au recul de la falaise vive et aux glissements des formations Ault, Saint-Quentin-la- de versant Falaises picardes 06/06/2013 _ _ Motte-Croix-au-Bailly, ET Woignarue PPRN Mouvement de terrain - Éboulement, chutes de pierres et de blocs PPRn Recul du trait de côte 08/11/2012 Ault (révision) PPRN Mouvement de terrain Bas champs du sud de — Submersion marine et 08/02/2007 29/09/2011 _ Ault, Woignarue la baie de Somme érosion du littoral PPRN Mouvement de terrain Littoral picard 26/11/1999 26/03/2001 12/12/2001 Ault — Recul du trait de côte PPRN avancée dunaire Basse vallée de la Eu, Le Tréport, Mers-les- 04/09/2006 _ _ Bresle Bains PPRN avancée dunaire _ 23/05/2001 _ _ Criel-sur-Mer Le PPRN recul du trait de côte de la commune d’Ault approuvé le 12/12/2001 a été révisé par prescription le 08/11/2012. Le PPR prévoit une servitude d’une bande inconstructible et non cultivable de 40 m, adaptable en fonction de l’érosion de la falaise.

21 Dossier départemental des risques majeurs

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10.3. Risques technologiques Risque industriel Définition

Un risque industriel est un risque qui se produit sur un site industriel pouvant causer des dommages pour les personnes (blessures légères, décès), les biens (destruction de matériel, bâtiment, voie d’accès, etc.) et l’environnement (pollutions, impacts sur les écosystèmes, la faune et la flore, impact sanitaire).

Les principales manifestations de l’accident industriel sont :

• Les effets thermiques : l’incendie, par inflammation d’un produit au contact d’un autre, d’une flamme ou d’un point chaud, avec risque de brûlures et d’asphyxie ; • Les effets de surpression : l’explosion, par mélange de certains produits avec d’autres, libération brutale de gaz avec risque de traumatismes directs (par projection de débris) ou par l’onde de choc ; • Les effets toxiques : la dispersion dans l’air, l’eau ou le sol, de produits dangereux avec toxicité par inhalation, ingestion ou contact.

Explosion et dispersion de substance toxique

Sites pouvant générer un risque

Sites et activités de services sont recensés potentiellement à risque (Base de données BASIAS)

Sur le territoire du SCoT, 413 sites industriels et activités de services sont recensés (Source : Base de données BASIAS). L’ensemble est implanté sur 77 communes. Eu est la commune qui concentre le plus de ces sites et activités potentiellement à risques (59 sites), suivie des communes d’Aumale (38 sites), Le Tréport (39 sites) et Gamaches (36 sites) — voir sites et sols pollués.

Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE)

Les établissements potentiellement les plus dangereux sont répertoriés et soumis à la réglementation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement (réglementation ICPE).

Les installations sont classées selon leur(s) activité(s) et les substances utilisées ou stockées (conformément aux rubriques de la nomenclature des ICPE).

Le territoire compte 83 ICPE dont 59 soumises à déclaration, 5 soumises à enregistrement et 20 à statut indéterminé — voir sites et sols pollués.

Les sites « Seveso »

Parmi ces établissements ICPE, ceux qui présentent des risques importants d’accidents majeurs sont soumis à autorisation et servitudes d’utilités publiques pour prendre en compte les risques liés à ces installations conformément à la directive européenne 96/82/CE, dite directive Seveso.

La directive européenne Seveso 2, transposée en droit français en 2000 renforce le dispositif de prévention des accidents majeurs.

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Elle vise les établissements potentiellement dangereux et les classe en 2 catégories :

• Les sites Seveso « Seuil haut » nécessitant la mise en place de plan de prévention des risques technologiques ; • Les sites Seveso « Seuil bas ». Pour information, la directive 2012/18/UE du 4 juillet 2012 (directive Seveso 3) remplacera la directive 96/82/CE et entrera en application le 1er juin 2015.

Deux établissements classés « SEVESO » sont implantés sur le territoire :

• Le site BUTAGAZ situé à Aumale. Le site est actuellement classé Seveso Seuil bas. Il fait l’objet d’un stockage de GPL particulièrement inflammable. Le site était récemment classé Seveso Seuil haut et faisait conformément à la loi du 30 juillet 2003 l’objet d’un plan de prévention des risques industriels (PPRT industriels). Ce dernier a été prescrit le 30 juillet 2012 sur la commune et concernait notamment les effets thermiques et les effets de suppressions causés par une ou plusieurs explosions potentielles.

Le PPRT a cependant été abrogé par arrêté préfectoral le 29 octobre 2012 à la suite de la transmission par l’exploitant d’un dossier de réduction du risque en février 2012. L’établissement est alors passé en Seveso Seuil Bas.

• Le site appartenant à l’entreprise Saint-Gobain Desjonquères (SGD) localisé sur la commune de Mers-les- Bains. Le site est classé Seveso Seuil bas. L’activité du site est dédiée à la fabrication de verre. Le site industriel SGD au Tréport a évolué depuis l’intervention de l’arrêté préfectoral du 4/08/2014 actualisant les prescriptions relatives à cet établissement. Il y a désormais des zones d’effets liées à des phénomènes dangereux de probabilité A et D et des zones d’effets liées à des phénomènes dangereux de probabilité E.

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SGD délocalise actuellement une partie de son activité sur le parc environnemental du gros Jacques.

D’après le tableau ci-dessous, le nombre d’installations Seveso pour 1 000 m à l’échelle du SCoT est plus faible qu’à l’échelle de l’ancienne région Haute-Normandie.

Bresle-Yères Ex-Haute-Normandie

Nombre d’établissements Seveso II 2 69 Communes concernées en % 2,6 2,7 Nombre d’établissements Seveso II pour 1 000 km² 2,7 5,6 SOURCE : MEDDTL DIRECTION GENERALE DE LA PREVENTION DES RISQUES, REGISTRE FRANÇAIS DES EMISSIONS POLLUANTES, ETABLISSEMENT SEVESO

Les sites SEVESO classés seuils bas de SGD à Mers-les-Bains (à gauche) et BUTAGAZ à Aumale (à droite) (source : SGD, http://www.paris-normandie.fr)

Les plans particuliers d’intervention (PPI)

Les plans particuliers d’intervention (PPI) établissent l’organisation des secours en cas d’accident dans une installation classée dont les conséquences du sinistre sont susceptibles d’affecter les populations et/ou l’environnement. Les PPI sont élaborés sous l’autorité du préfet pour les sites SEVESO « seuil haut ».

Le site Butagaz à Aumale est doté d’un PPI arrêté en 1999 et abrogé en 2012 à la suite de la transmission par l’exploitant d’un dossier de réduction des risques passant de Seveso seuil haut à Seveso seuil bas.

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Le risque nucléaire La centrale nucléaire du Penly située sur les communes de Saint- Martin-en-Campagne et Penly est proche du territoire du SCoT et présente un risque pour les populations et l’environnement du territoire.

Le site peut faire l’objet d’accidents pouvant conduire à un ou plusieurs rejets d’éléments radioactifs. Ces accidents peuvent survenir au sein du site, mais aussi à l’extérieur par le transport de sources/déchets radioactifs.

Par ailleurs, les actes de malveillances peuvent également constituer La centrale de Penly (source : EDF) une menace et doivent être pris en compte.

Les mesures de sécurité mises en place actuellement visent à réduire fortement le risque, mais il n’est cependant pas à négliger.

D’après la base de données Gaspar, trois communes du territoire sont concernées par le risque nucléaire : Canehan, Criel-sur-Mer et Le Tréport. Ces trois communes appartiennent à l’ancienne communauté de communes Yères et Plateaux. Cette dernière est représentée au sein de la Commission locale d’information nucléaire (CLIN) -Penly.

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Le PPRT d’Aumale a été abrogé (AP du 29/10/12) à la suite de la transmission par l’exploitant d’un dossier de réduction du risque en février 2012 pour passer en Seveso seuil bas et sortir ainsi du cadre réglementaire prévoyant un PPRT.

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Le transport de marchandises dangereuses (TMD) Définition

Le risque de transport de marchandises dangereuses ou risque TMD concerne le déplacement de substances, qui par leurs propriétés physico-chimiques et/ou de la nature des réactions qu’elles peuvent enclencher, constituent un danger pour les personnes, les biens et l’environnement. Les risques peuvent être d’ordres chimiques, biologiques ou physiques et peuvent se manifester soit par un incendie, une explosion, un dégagement de gaz toxiques, une pollution du sol et/ou des eaux, ou par une contamination (ex. : substances radioactives).

Différentes modalités de transport sont à distinguer (des plus exposées aux moins exposées au risque) :

• Le transport routier ; • Le transport ferroviaire ; • Le transport maritime ou fluvial ; • Le transport par canalisation (oléoducs, gazoducs) ; • Le transport aérien. Caractérisation de l’aléa

D’après la base de données Gaspar, 50 communes (près de 3 communes sur 4, soit environ 78 % du territoire) sont soumises à un risque lié au transport de marchandises dangereuses. Il s’agit des communes de Seine- Maritime, cette différence est due à une différence d’appréciation entre les services de l’État de chaque département.

Le risque se concentre surtout sur les réseaux d’autoroute et les principales voies de desserte (routes nationales et départementales).

Mers-les-Bains est concernée par un fort trafic de matières dangereuses d’après le DDRM de la Somme.

Des plans de secours applicables en cas d’accident de TMD doivent être réalisés par les DDT. Celui de la Somme a été approuvé en février 2005, pas de renseignements sur celui de la Seine-Maritime.

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Risques liés à la découverte d’engins de guerre Les départements de la Somme et de la Seine-Maritime ont été au cours des deux guerres mondiales le théâtre d’affrontements et de bombardements. Des engins de guerre (bombes, obus, mines, grenades, détonateurs, etc.) datant de ces époques sont potentiellement présents sur l’ensemble du territoire du Pays interrégional de Bresle Yères.

Ce risque est caractérisé par un risque d’explosion et/ou d’intoxication lié à la manutention d’un ancien engin de guerre après découverte, ou lié à un choc lors de travaux (ex. : travaux de terrassement). Un risque de pollution du sol lié à la présence de ces engins dans le sol est également à prendre en compte.

La découverte de ces engins nécessite dans la plupart des cas, une évacuation de la population à proximité. 10.4. Prévention Les plans communaux de sauvegarde (PCS) et les documents d’information communaux sur les risques majeurs (DICRIM)  Le plan communal de sauvegardes (PCS) C’est un outil élaboré à l’échelle communale, sous la responsabilité du Maire. Son objectif est de planifier les actions des acteurs communaux en cas de risque majeur naturel, technologique ou sanitaire. La réalisation de ce document est obligatoire pour les communes concernées par un plan de prévention des risques (PPR) approuvé ou un plan particulier d’intervention (PPI), et fortement recommandée pour les autres communes soumises à un ou plusieurs risques majeurs. D’après la base de données Gaspar, trois PCS ont été arrêtés sur le territoire du SCoT du Pays interrégional Bresle-Yères : à Aumale le 13/09/2007, à Criel-sur-Mer le 09/10/2008 et à Ault le 06/04/2016.

 Le document d’information communal sur les risques majeurs Le DICRIM est un document qui recense les mesures de sauvegarde répondant aux risques naturels et technologiques majeurs au niveau communal. Établi par le maire et son équipe municipale, il contient toutes les données nécessaires sur les risques majeurs afin d’informer les citoyens. Le DICRIM, tout comme le PCS, est obligatoire dès que la commune est soumise à un risque majeur (référence au DDRM22).

D’après la base de données des DICRIM, 39 communes du territoire situées dans le département de Seine- Maritime doivent réaliser leur DICRIM.

À ce jour, seules six d’entre elles en sont dotées : Aubermesnil-aux-Érables, Aumale, Canehan, Eu, Le Tréport, Touffreville-sur-Eu.

Deux communes du SCoT localisées dans le département de la Somme disposent de DICRIM à l’heure actuelle : Ault et Martainneville.

Synthèse des arrêtés catastrophes naturelle 2,4 arrêtés pour catastrophe naturelle ont été pris en moyenne par commune depuis 1982. À titre de comparaison, cette moyenne s’élève à 2,9 en Normandie (source : MEDDTL Direction générale de la prévention des risques, base de données Gaspar).

22 DDRM : Dossier départemental des risques majeurs http://bddicrim.dbm-agence.com/ consulté le 26/01/2015

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Synthèse des plans de prévention des risques (PPR) Au total, quatre PPRN sont recensés actuellement sur le territoire du SCoT dont quatre PPRN « multirisques » :

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• Le PPR « Basse vallée de la Bresle » concernant les communes d’Eu, Le Tréport, Mers-les-Bains ; • Le PPR « Falaises picardes » concernant les communes d’Ault, Saint-Quentin-la- Motte-Croix-au-Bailly et Woignarue ; • Le PPR « Bas-champs du sud de la baie de Somme » concernant les communes d’Ault et Woignarue ; • Le PPR de la commune de Criel-sur-Mer. Le PPRn Recul du trait de côte de la commune d’Ault est le seul qui ne concerne qu’un seul risque naturel.

Aucun plan de prévention des risques technologiques (PPRT) n’est à signaler sur le territoire puisque le PPRt BUTAGAZ d’Aumale a été abrogé le 29/10/2012.

Synthèse des risques par communes

SOURCE : BASE DE DONNEES GASPAR

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Les communes sont concernées en moyenne par 3,6 risques majeurs. Les communes qui recensent le plus de risques majeurs sont les communes de Criel-sur-Mer et Le Tréport avec huit risques majeurs, suivies par la commune de Mers-les-Bains (sept risques majeurs) et les communes d’Aumale et Flocques (six risques majeurs).

Bresle-Yères Ex-Haute-Normandie Nombre de % de % de la % de % de la communes communes population communes population Risques majeurs naturels 72 71,4 79,9 95,8 84,1 Inondations 42 55,8 73,0 56,5 95,3 Mouvement de terrain 35 53,2 64,2 89,7 13,5 Risques majeurs technologiques 53 72,7 74,6 81,2 49,7 Risques industriels 2 2,6 13,3 11,8 3,8 Risque nucléaire 1 3,9 5,5 4,2 93,1 Transport de marchandises dangereuses 50 72,7 74,6 80,5 93,4 Ensemble des risques majeurs 72 81,8 85,2 98,6 99,6 SOURCE : INSEE, RECENSEMENT DE LA POPULATION — 2009 ; MEDDE DIRECTION GENERALE DE LA PREVENTION DES RISQUES, GEORISQUES (BASE DE DONNEES GASPAR)

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10.5. Risques naturels et technologiques : synthèse Atouts/Faiblesses — Opportunités/Menaces et problématiques clés Tendances et scénario au fil de l’eau la tendance s’accélère Situation actuelle = elle se maintient La tendance ralentit voire s’inverse Risque inondation important sur le Les ruissellements sont plus fréquents et plus importants du fait territoire (ruissellements, remontée de de l’imperméabilisation des sols (urbanisation) et de l’évolution  nappe phréatique, débordement de cours des pratiques agricoles (mise en culture, arrachage des haies, - d’eau) notamment au niveau du bassin de etc.) la Bresle (43 communes concernées) et Élaboration d’un futur PAPI et bonne prise en compte dans les risque important d’érosion des sols lié au  SAGE en émergence ruissellement Risque de mouvement de terrain  Une amélioration de la connaissance des aléas important sur le territoire (effondrement Une simplification des systèmes agricoles à l’origine de la - de cavités et chutes de blocs au niveau des  suppression des éléments permettant de stabiliser les sols : falaises) (41 communes concernées) haies, bosquets, bandes enherbées, etc. Contexte de réchauffement climatique à l’origine d’une montée des eaux Risques littoraux importants (risque de  - Amélioration de la connaissance des aléas et anticipation des submersion marine et d’érosion du littoral)  risques par recherche de foncier permettant la gestion des flux hydrologiques. Risque de transport de matières - dangereuses (TMD) sur plusieurs axes  Accroissement des trafics routiers et canalisations Présence d’outils et dispositifs de Le développement de ces outils de prévention et de gestion des + prévention des risques à l’échelle du  risques se poursuit territoire (nouveaux PPR, etc.) Une gestion des risques assurée par une gouvernance locale importante (Syndicat Les actions coordonnées entre les différents acteurs + mixte du bassin versant de l’Yères, EPTB de  s’intensifient. la Bresle, Syndicat mixte de la Baie de Somme Grand Littoral Picard, Ameva, etc.). Risque industriel concernant les ICPE + relativement faible (seulement 2 ICPE = classées SEVESO)

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Risques naturels et technologiques : propositions d’enjeux pour le SCoT du PIBY

• Risques naturels : • Veiller à la prise en compte rigoureuse du risque inondation dans l’aménagement :

o Limiter l’exposition des biens et des populations en évitant les secteurs à risque o Favoriser l’infiltration à la parcelle, excepté en zone littorale (sur craie)

• Favoriser le maintien des éléments d’hydraulique douce : haies, fascines, bandes enherbées, etc.) • Gérer rigoureusement les eaux pluviales par réseaux tuyaux en zone de falaise : Ault, Woignarue, Mers, etc. • Anticiper les besoins de foncier vis-à-vis du risque effondrement de falaise et prévoir des aménagements résilients ou mobiles • Prévoir des zones pour la mise en place d’ouvrages de protection contre les inondations selon le type d’inondation • Respecter les orientations et dispositions des SDAGE, PPR et des SAGE • Prendre en compte le risque de mouvement de terrain dans les décisions d’aménagement

• Risques technologiques : • Prendre en compte des établissements à risque (les 2 sites SEVESO principalement) dans les décisions d’aménagement • Prévoir des voies d’accès pour l’évacuation de la population autour des installations à risque • Penser l’aménagement des axes de circulation en fonction du risque TMD (ni nécessaire, prévoir des aménagements de protection/prévention tels que les bandes de servitudes fortes)

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Annexes

Liste des zones naturelles d’intérêt floristique et faunistique  ZNIEFF de type 1

Nombre de communes concernées Surface en NOM sur le SCoT ha BOIS ET LARRIS ENTRE BEAUCHAMPS ET OUST-MAREST 6 315 COTEAU DE TOUS VENTS A GAUVILLE, BOIS DU VICOMTE ET RAVIN ROSETTE 4 484 COURS DE LA BRESLE ET PRAIRIES ASSOCIÉES 19 377 FALAISES MARITIMES ET ESTRAN ENTRE AULT ET MERS-LES-BAINS, BOIS DE 3 905 ROMPVAL HÂBLE D’AULT, LEVÉES DE GALETS, PRAIRIES ET MARAIS ASSOCIÉS 1 905 LA BASSE VALLÉE DE L’YERES 1 3 LA BRESLE À SAINT-LEGER 1 47 LA CÈTE DE SAINT-LAURENT 2 9 LA COTE DU PRUVOST 1 3 LA COTE DU VAL D’AULNOY 1 0 LA COLONIE DE GRANDS MURINS DE LA GRANGE 1 16 LA FERME DE CAUMONT 1 553 LA FORÊT D’EU — LE MASSIF DE BOITEAUMESNIL 4 38 LA GRANDE PRAIRIE DE CUVERVILLE 2 1 LA PEUPLERAIE DU PETIT VILLERS 1 1 LA PRAIRIE DE BOUAFLES 1 12 LA PRAIRIE DE LA MALADRERIE 2 445 LA QUEUE DE SORENG, LE MONT FERRE 4 70 LA VALLÉE DE L’Yères DE VILLY-LE-BAS A SEPT-MEULES 2 515 LARRIS DE LANNOY-CUILLERE, D’ABANCOURT ET DE SAINT-VALERY, BOIS DE 1 1 385 VARAMBEAUMONT LARRIS ET BOIS ENTRE NESLETTE ET GAMACHES 4 162 LE BOIS BOITEL 3 91 LE BOIS DE BEAUSEJOUR 2 158 LE BOIS DE BRETIZEL 2 15 LE BOIS DE CENT FRANCS 2 596 LE BOIS DE GUIMERVILLE 4 48 LE BOIS DE SAILLY 2 22 LE BOIS DE VARAMBEAUMONT 1 19 LE BOIS DU BUQUET 1 24 LE BOIS ROBIN 1 33 LE BOIS SOUS LA VILLE 2 31 LE COTEAU DE BOITEAUMESNIL 1 5 LE COTEAU DE DOUMESNIL 1 8 LE COTEAU DE LA BASSE COPETTE 2 12 LE COTEAU DE LA BRILLANDERIE 1 11 LE COTEAU DE LA QUEUE DU BOIS 1 11 LE COTEAU DE LA RIDE 1 5 LE COTEAU DE LITTEVILLE 2 6 LE COTEAU DE SAINT-MARTIN-LE-GAILLARD 2 2 LE COTEAU DES COMMUNES DE HAUT 1 16 LE COTEAU DES PLATES COTIÈRES 1 21 LE COTEAU DU BOIS brûle 2 6 LE COTEAU DU FOND BOUCHER 1 13 LE COTEAU DU MONT DE MESNIL-REAUME 2 23 LE COTEAU DU MONT FAUCON 2 2 LE COTEAU DU MONT HULIN 1 2 LE LARIS DE BEGNIBUS 1 7 LE LARIS DE LA SOLE DU BOIS 2 17 LE LARIS DE LA VALLÉE DE RIEUX 2 27 LE MARAIS DE BRETEUIL 2 2 172 LE MASSIF DE LA BASSE FORET 7 628 LE MONT HULIN, LES BUISSONS 4 627

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Nombre de communes concernées Surface en NOM sur le SCoT ha LE PETIS DU TOST 1 5 LE PETIT MARAIS DE MAREST 2 1 730 LE TRIAGE D’EU 10 234 LE VAL D’AULNOY 3 0 LES CAVITÉS DU BOIS DE LAMOTTE 1 4 LES CAVITÉS DU BOIS DU PLESSIS 1 6 LES CAVITÉS DU MONT JOLIBOIS 1 13 LES COTES DE LA VALLÉE ET D’EDRUCHON 2 13 LES COTEAUX DE VILLERS ET DE ROUPIED 1 15 LES ÉTANGS DE BOURBEL 2 50 LES FALAISES ET LA VALLEUSE DE PENLY A CRIEL-SUR-MER 1 449 LES LARIS DE GOURCHELLES-ROMESCAMPS ET DE -FLEUZY 0 1 LES OUVRAGES MILITAIRES SOUTERRAINS DU KAHLBOURG ET DU CENTRE 1 82 CALAMEL LES PRAIRIES DE DANCOURT 1 62 LES PRAIRIES DE DEVILLE 1 30 LES PRAIRIES DE DRAGUEVILLE 2 27 LES PRAIRIES DE FALLENCOURT 1 9 LES PRAIRIES DE LA BRIQUETERIE 1 76 LES PRAIRIES DE SAINT-RIQUIER 1 13 LES PRAIRIES DU CAUD SOLEIL 2 329 VALLÉE DE LA VIMEUSE 5 328  ZNIEFF de type 2

NOM Communes concernées Surface en ha LA BASSE FORÊT D’EU 7 2 422 LA HAUTE FORÊT D’EU, LES VALLÉES DE L’Yères ET DE LA BRESLES 44 20 758 LA VALLÉE DE L’EAULNE 1 3 623 LE LITTORAL DE CRIEL-SUR-MER AU TREPORT 3 122 LE LITTORAL DE PENLY A CRIEL-SUR-MER 1 372 LES CUESTAS DU 1 8 457 PLAINE MARITIME PICARDE 5 37 858 VALLÉES DE LA BRESLE, DU LIGER ET DE LA VIMEUSE 28 13 330 Stations d’épuration

Nom de Débit Charge Débit de stations Mise en entrant Milieu Communes collectées Capacité maximale référence Filière Projet d’amont en aval service moyen récepteur en entrée m3/jr de la Bresle m3/jr Extension (9000Eh) nouveaux Aumale Aumale 2009 5 000 3 720 780 378 BA Bresle processus et accueil d’Allenay Uniquement pour Décant Morienne 2002 200 100 30 NC Infiltration l’IDEFHI ation Aubéguimont Aubéguimont 2005 250 200 37 NC LN Infiltration Vieux-Rouen- Vieux Rouen sur Bresle 1996 600 452 90 ? BA Bresle sur-Bresle Campneuseville Campneuseville 1995 500 423 75 NC LN Infiltration Hameau de Bouafles Disque Hodeng-au- (VR/B), Hameau de 2013 1 000 817 150 ? biologi Bresle Bosc Guimerviel (H. au bosc) que et Saint-Léger-sur-Bresle Nesle- Nesle-Normandeuse et Modif. 1 000 1 044 150 NC BA Bresle Normandeuse Pierrecourt 1994 Blangy-sur- Blangy-Bouttencourt 1980 6 000 4 000 1 055 970 BA Bresle Bresle

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Nom de Débit Charge Débit de stations Mise en entrant Milieu Communes collectées Capacité maximale référence Filière Projet d’amont en aval service moyen récepteur en entrée m3/jr de la Bresle m3/jr Futur Monthières Modif. Hameau de Monthières 367 217 60 48 LN Bresle raccord sur (Bouttencourt) 1986 Blangy Monchaux- Monchaux-Soreng 1988 1 600 1 300 240 NC BA Bresle Soreng Monchaux Raccord sur Hameau de l’épinois 1983 100 100 15 ? LN Infiltration l’Epinois NSBB Accueil des Guerville Guerville 1994 600 250 90 43 BA Infiltration eaux de Millebosc Canal Modif. Raccord sur Gamaches SE Longroy et Gamaches 3 000 3 406 450 467 BA Doliger 1980 NSBB (Bresle) Incheville Incheville 1975 2 700 1 302 405 ? BA Bresle Bouvaincourt- Modif. Raccord sur Bouvaincourt-sur-Bresle 3 800 3 977 570 345 BA Bresle sur-Bresle 1988 NSBB NSBB : nouvelle STEP de En construction 13 700 BA Bresle Bouvaincourt Oust-Marest, Ponts-et- Bioréac Marais, Saint-Quentin teur à Le Tréport 2011 45 100 32 420 8 970 3 089 Bresle LMCAB, Eu, Mers-les- membr Bains, Le Tréport ane Ault Woignarue, Ault, Hâble 2006 9 000 5 203 1 350 397 BA (Woignarue) Friaucourt d’Ault Accueil des Saint-Léger-aux- St-Léger, Réalcamp, Peupleraie 1997 1 000 1 368 150 NC LN eaux de Bois Richemont (Yères) Rétonval Foucarmont et Aubermesnil-aux-Érables Foucarmont 1983 2000 940 225 142 BA Yères et Villers-sous- Foucarmont Sept-Meules Sept-Meules 1997 250 30 38 20 LN L’Yères Cuverville-sur- Filtre à Cuverville-sur-Yères 1999 150 92 23 - L’Yères Yères sable Melleville, une partie du Melleville 2004 600 160 90 42 BA L’Yères Mesnil-Réaume Le Mesnil- Le Mesnil-Réaume 1998 300 200 45 30 LN Infiltration Réaume Criel, Boscrocourt, , Brunville, Étalondes, Flocques, Criel-sur-Mer 1992 12 000 11 785 2000 734 BA L’Yères Guimécourt, Saint Rémy Touffreville, Assigny, Tocqueville. BA : boues activées, LN : Lagunage naturel, NC : non connu (Source : http://assainissement.developpement-durable.gouv.fr/ et SATESE 80 et 76)

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