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DOSSIER DE PRESSE Carl Laemmle présente SYNOPSIS

En Angleterre, à la fin du XVIIe siècle, le roi Jacques se débarrasse de son ennemi, dans le Lord Clancharlie, et vend son jeune fils, Gwynplaine, aux trafiquants d’enfants qui le défigurent. Le garçon s’enfuit et sauve du froid un bébé aveugle, Dea. Tous les deux sont recueillis par Ursus, un forain. Gwynplaine, baptisé « L’Homme qui rit », devient un célèbre comédien ambulant. Le bouffon Barkilphedro découvre L’HOMME son ascendance noble et la dévoile à la reine Anne, qui a succédé au roi Jacques. QUI RIT The Man Who Laughs un film de Paul Leni

États-Unis – 1928 – 116 min – visa n°106196

AU CINÉMA LE 9 OCTOBRE à l’occasion du 150ème anniversaire du roman de EN RESTAURATION 4K

Nouvelle orchestration musicale : The Berklee Orchestra

DISTRIBUTION : PRESSE : MARY-X DISTRIBUTION SF EVENTS cnc n°4438 Tél. : 07 60 29 18 10 308 rue de Charenton 75012 Paris [email protected] Tel. : 01 71 24 23 04 / 06 84 86 40 70 [email protected] NOTES DE PRODUCTION

Au début des années 20, le Studio Universal sous la direction de Carl Laemmle Sr connaît deux gros succès avec des films historiques à costumes, Notre-Dame-de- Paris de Wallace Worsley (1923), déjà adapté de Victor Hugo et Le Fantôme de l’Opéra de Rupert Julian (1925) d’après Gaston Leroux. Les deux films avaient pour star . Universal décide de continuer le filon avec L’Homme qui rit. La pré-production commence en mai 1927. Carl Laemmle choisit Paul Leni, convaincu par le talent de l’artiste allemand qui vient de réaliser The Cat and the canary. Avant le début du tournage du Fantôme de l’Opéra, Lon Chaney se sentant déprécié, avait quitté le studio pour un contrat à la MGM. Universal négocie sa présence pour Le Fantôme de l’Opéra. La MGM refusera tout autre prêt. Il est remplacé par l’acteur allemand Conrad Veidt, déjà sous contrat avec Universal. Le jeu expressif de Veidt par sa gestuel corporel et son regard allait à perfection avec son personnage. La production était tellement impressionnée qu’elle pensait à lui pour incarner Dracula, une adaptation de Bram Stocker prévue pour Paul Leni. Veidt est entouré pour ce film d’acteurs avec une expérience dans le film fantastique, Brandon Hurst (Notre-Dame-de-Paris) et Mary Philbin (Le Fantôme de l’Opéra). En 1929, Conrad Veidt, peu à l’aise avec l’anglais, retourna en Allemagne pour- suivre sa carrière dans le parlant. Le rôle de Dracula fut attribué à Bela Lugosi. La production a investi dans les décors et les scènes de foule. Le maquillage du sourire est créé par Jack Pierce, un spécialiste qui va officier sur Frankenstein, La Momie ou encore L’Homme invisible. Sans être à proprement parler un film d’horreur, L’Homme qui rit en comporte tous les éléments (monstruosité du personnage, décor gothique, ambiance fantastique) qui en fait un des premiers Monster Movie de la Universal. Les exploitants de l’époque eurent le choix entre deux fins, celle de Victor Hugo et une fin plus happy end. Suite à la sortie du Chanteur de Jazz en octobre 1927, le public abandonne le muet pour des productions parlantes. L’Homme qui rit fut un échec et critique et public. Universal tenta une ressortie du film un an plus tard avec un procédé Vistaphone afin de lui donner une piste sonore et quelques dialogues. Le film resta un échec. Il fallut attendre les années 70 pour la réhabilitation de cette œuvre à sa juste valeur. La culture populaire lui rend hommage notamment avec le sourire du de Batman. LA RESTAURATION THE BERKLEE SILENT FILM ORCHESTRA (BSFO) Le film a été restauré en 4K en 2017 par NBCUniversal StudioPost à partir The Berklee Silent Film Orchestra est une classe de création musicale de l’école d’une copie 35mm. Celle-ci a été tirée en 1954 du négatif original nitrate et Berklee College of Music. Supervisée par le compositeur Sheldon Mirowitz, était conservée depuis dans les caves du studio. Le travail digital a permis de elle est spécialisée dans la création de partition originale pour des films muets. stabiliser l’image du film et d’en réparer toutes les imperfections. La BSFO a créé de nouvelles composition pour Le Cuirassé Potemkine, Safety Last ou Le Dernier des hommes. La première projection avec la nouvelle composition musicale de L’Homme qui rit en ciné-concert a été jouée live le 30 mai 2018 au San Francisco Silent Film Festival. PAUL LENI (1885 – 1929) FILMOGRAPHIE 1916 : Das Tagebuch des Dr Hart De par sa formation de décorateur, Paul Leni participe pleinement au mouvement 1917 : Domroschen, Platonishe Ehe expressionniste allemand, d’abord comme peintre, puis décorateur (il a travaillé 1919 : Prinz Kubruck avec Joe May, E.A. Dupont, Karl Grüne, Arthur Robison, Richard Oswald) et 1920 : Patience enfin réalisateur en 1916. Il rejoint Hollywood en 1927 pour quatre films. Il -re trouve Conrad Veidt avec qui il avait tourné en Allemagne Le Cabinet des figures 1921 : Fiesco de cire pour incarner L’Homme qui rit. Son style issu de l’expressionnisme allemand 1921 : Escalier de service influencera nombre de films fantastiques. Il décède à Hollywood en 1929. 1924 : Le Cabinet des figues de cire 1927 : La Volonté du mort (The Cat and the canary) 1927 : Le Perroquet chinois (The chinese perrot) 1928 : L’Homme qui rit (The Man who laughs) 1929 : Le dernier avertissement (The Last warning) CONRAD VEIDT (1893 – 1943) des Juifs. Déclaré Persona non grata en Allemagne en 1934, il émigre en Grande Bretagne où il va jouer notamment pour Michael Powell (L’Espion noir, Le Voleur de Bagdad). En 1940, il retourne à Hollywood pour jouer sous la direction de George Cukor (Il était une fois) et devient le Major Strasser dans Casablanca de Michael Curtiz. De par son jeu, sa grande taille ou son accent, Conrad Veidt a souvent « C’est un grand rôle interprété des méchants, souvent des officiers nazis. Son dernier rôle avant sa crise et je l’ai joue pour ainsi cardiaque le 3 avril 1943 est celui d’un héros de la résistance. dire avec les yeux. » Aujourd’hui encore, Conrad Veidt continue de fasciner. Son jeu et son physique imprègnent la culture populaire, du rire du Joker, en passant par Jaffar du Aladdin de Disney ou encore avec la chanson éponyme du groupe rennais Marquis de Sade (1979).

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE 1916 : Der Weg des Todes, de Robert Reinert 1917 : Furcht, de Robert Wiene 1918 : Das Rätsel von Bangalor, der Alexander Antalffy, de Paul Leni 1919 : Die Japanerin, de Ewald André Dupont 1919 : Prinz Kuckuck - Die eines Höllenfahrt Wollüstlings, de Paul Leni 1919 : Wahnsinn, de Conrad Veidt 1920 : Satan (Satanas), de Friedrich Wilhelm Murnau 1920 : Le Cabinet du docteur Caligari (Das Cabinet des Dr. Caligari), de Robert Wiene 1920 : Patience, de Felix Basch et Paul Leni 1920 : Die Nacht auf Goldenhal, de Conrad Veidt Né à Berlin en 1893, Conrad Veidt est formé à l’école de Max Reinhardt en 1913. Veidt échappe à la Grande Guerre pour cause de jaunisse. Démobilisé en avril 1916, 1920 : La tête de Janus (Der Januskopf), de F. W. Murnau il peut continuer sa carrière théâtrale et faire ses débuts au cinéma. 1920 : Nuit du soir... matin ..., de F. W. Murnau Trois ans plus tard, il joue le rôle principal dans un des films majeurs de l’expres- 1921 : Le chemin dans la nuit (Der Gang in die Nacht), de F. W. Murnau sionnisme allemand, Le Cabinet du Docteur Caligari de Robert Wiene. Veidt devient 1921 : Die Liebschaften des Hektor Dalmor, de Richard Oswald un star mondiale, tournant une centaine de films de par le monde. 1921 : Nostalgie, de F. W. Murnau En 1926, il est invité par John Barrymore pour jouer dans The Beloved Rogue 1924 : Les Mains d’Orlac, de Robert Wiene d’Alan Crosland (MGM). Il signe avec la Universal, dirigé par un allemand, Carl 1924 : Le cabinet des figures de cire ou Trois amour fantastique Laemmle, pour un salaire de 2000$ par semaine. En 1929, peu à l’aise avec son (Das Wachsfigurenkabinett), de Paul Leni et Leo Birinsky accent, il retourne en Allemagne. Les productions de cette époque lui offrent 1925 : Liebe aveugle macht, de Lothar Mendes principalement des rôles mineurs. En 1934, il accepte de jouer Le Juif Süss dans une production anglaise, malgré la pression politique de Goebbels qui voulait et 1925 : Ingmarsarvet, de Gustaf Molander garder sa star locale, et interdisait toute production montrant une image positive 1926 : L’Etudiant de Prague, de Henrik Galeen 1927 : Le bien-aimé Rogue, de Alan Crosland MARY PHILBIN (1903 – 1993) 1928 : L’homme qui rit, de Paul Leni 193 1 : Le Congrès se amuse, de Erik Charell Suite à un concours de beauté organisé par Universal, Mary Philbin intègre le 1933 : Le Juif Errant, de Maurice Elvey studio en 1920. Elle fait ses débuts en 1920 et tourne sous la direction de Erich 1934 : Le Juif Süss, de Lothar Mendes Von Stroheim (Merry-go-around), D.W. Griffith Drums( of love). Son rôle le plus marquant est celui de Christine Daase dans Le Fantôme de l’Opéra de Rupert Julian 1939 : L’Espion noir, de Michael Powell (1923). Elle enregistrera sa voix pour une version sonorisée en 1929. La même 1937 : Le Manteau rouge, de Victor Sjöström année, elle retrouve Conrad Veidt dans The Last Performance de Paul Fejos. Elle 1940 : Contrebande, de Michael Powell se retire en 1930. 1940 : Rencontre sans lendemain, de Mervyn LeRoy 1940 : Le Voleur de Bagdad, de Ludwig Berger, Michael Powell, Tim Whelan 1941 : Il était une fois, de George Cukor 1942 : Agent nazi, de Jules Dassin 1942 : Casablanca, de Michael Curtiz 1943 : Insoupçonnables, de Richard Thorpe

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE 1921 : Red Courage, de B. Reeves Eason 1923 : Les Chevaux de bois (Merry-Go-Round), d’ (repris par Rupert Julian) 1923 : The Age of Desire, de Frank Borzage 1925 : Le Fantôme de l’Opéra (The Phantom of the Opera), de Rupert Julian 1927 : Erik le mystérieux (The Last Performance), de Paul Fejos 1928 : L’Homme qui rit (The Man Who Laughs), de Paul Leni 1928 : Drums of Love, de D.W. Griffith 1929 : The Last performace, de Paul Fejos CARL LAEMMLE (1867 – 1939) À la fois appelé « Oncle Carl » ou « Le petit Napoleon », Carl Laemmle restera un des grands producteurs visionnaires en développant le star-system, le marke- Pionnier de l’industrie cinématographique, ting des films et en comprenant que le business devait également se développer à Carl Laemmle personnifie la réussite à l’amé- l’international. ricaine. Né au Sud de l’Allemagne, sa famille émigre à en 1884. En 1906, il est renvoyé de son poste de directeur de magasin FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE pour une campagne publicitaire jugée trop 1911 : Their First Misunderstanding, de Thomas H. Ince et George Loane Tucker coûteuse. Il se lance alors dans le Nickelodeon et devient distributeur de films. Prospère, il 1912 : A Modern Highwayman, d’Otis Turner fonde son propre studio de production en 1912 : The Immigrant’s Violin, d’Otis Turner 1908 et recrute Mary Pickford. 1912 : Shamus O’Brien, d’Otis Turner Il gagne son procès contre le Trust Edison et fonde Universal Studio en 1912. Il produit 1912 : Caught in a Flash, d’Otis Turner John Ford ou Erich Von Stroheim (Maris 1912 : In Old Tennessee, d’Otis Turner aveugles). Il fait entrer son fils au studio, qui 1915 : Across the Footlights, de Burton L. King va initier la production de À l’Ouest rien de nouveau de Lewis Milestone pour lequel il va 1915 : A Second Beginning, de Burton L. King gagner un Oscar, tout en le remontant pour faciliter sa diffusion en Allemagne. En 1916 : Her Soul’s Song, de Lloyd B. Carleton difficulté financière, il vend son studio en 1936 et passera les dernières années de sa vie à aider ses compatriotes juifs allemands à quitter l’Allemagne nazie. 1916 : Lucile the Waitress, de William Bailey 1919 : La Loi des montagnes, d’Erich von Stroheim 1920 : Les Passe-partout du diable, d’Erich von Stroheim 1920 : The Virgin of Stamboul, de Tod Browning 1922 : Folies de femmes, d’Erich von Stroheim 1923 : Notre-Dame de Paris, de Wallace Worsley 1923 : La Terre a tremblé, de Lambert Hillyer 1925 : Le Fantôme de l’Opéra, de Rupert Julian 1927 : The Claw, de Sidney Olcott 1927 : La Volonté du mort, de Paul Leni 1928 : L’Homme qui rit, de Paul Leni 1930 : À l’Ouest, rien de nouveau, de Lewis Milestone 1930 : La Tourmente (The Storm), de William Wyler LES DIFFÉRENTES ADAPTATIONS DE L’HOMME QUI RIT AU CINÉMA ET À LA TÉLÉVISION

1921 : Allemagne – Das grinsende Gesicht, de Julius Herzka

1928 : États-Unis – L’Homme qui rit, de Paul Leni

1961 : États-Unis – Mr Sardonicus, de Wiliam Castle

1965 : Italie – L’Imposture des Borgia (L’Uomo che ride), de Sergio Corbuccci

1971 : France / TV – L’Homme qui rit, de Jean Kerchbron

2012 : France – L’Homme qui rit, de Jean-Pierre Ameris FICHE TECHNIQUE ET ARTISTIQUE

Titre original : The man who laughs Réalisateur : Paul Leni Scénario : J. Grubb Alexander d’après le roman de Victor Hugo Adaptation : Charles E. Whitaker, Marion Wand et Mary McLean Directeur de la photographie : Gilbert Warrenton Costumes : David Cox, Vera West Montage : Maurice Pivar, Edward Cahn Production : Carl Laemmle pour Universal Format image : 1:33, N&B Son : muet ; orchestration musical The Berklee Silent FIlm Orchestra ; Dolby Année : 1928 Nationalité : États-Unis Durée : 116 min Visa d’exploitation : 106196

Interprètes : Mary Philbin – Dea Conrad Veidt – Gwynplaine Olga Baclanova – La Duchesse Josiane Julius Molnar Jr. – Gwynplaine enfant www.maryxdistribution.com