Pratiques Culturelles, Ia Sauvegarde Ia ARCHIV Servation De Biodiversitë BUTARE De I 'Quest Et Du Centre 121400
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Pratiques culturelles, Ia sauvegarde Ia ARCHIV servation de biodiversitë BUTARE de I 'Quest et du Centre 121400 du Séminaire-Atelierde Ouagadoug6u (Burkina Faso) du 18au21 juin 2001 IDRC Lib. Pratiques culturelles, Ia sauvegarde et Ia conservation de Ia biodiversité en Afrique de I'Ouest et du Centre C19J %Y:)OOC- 3LrIlX6 Pratiques culturelles, Ia sauvegarde ella conservation de Ia biodiversité en Afrique de I'Ouest el du Centre Actes du Séminaire-Atelier de Ouagadougou (Burkina Faso), du 18 au 21 juin 2001 Sous Ia direction de Innocent BUTARE Centrede recherchespour le développement international CR01 / Zoom Editions @2003 Editeur : Zoom Editions - Tel. : 827 08 61/549 57 45 E-mail : [email protected] Couverture; Maquette - D. Nadji Composition - Zoom Editions Tous droits reserves. Toute reproduction, stockage dans un système d'extraction ou transmission en tout ou en partiede cette publication, sous quelque torme ou par quelque moyen que ce Soit— support electronique ou mecanique, photocopie ou autre — est interdite sans lautorisation expresse du Centrede recherche pour le développement international. Tous les noms de spécialite mentionnés dana Ia présente publication ne soot donnés qua titre d'intormation et le tait qu'ils soient mentionnés ne signifie pas que le Centre es approuve, Avant-propos Les actes de l'atelier organisé a Ouagadougou du 18 au 21 juin 2001 sur le theme <<Pratiques culturelles, sauvegarde et conservation de la biodiversitd enAfrique de 1' Ouest et du Centre >> comblent une lacune importante de notre connaissance de l'approche des savoirs locaux par des scientifiques dans cette partie du continentnoir. Les communications qui y sont présentdes proviennent des différentspays de Ia zone que sont: le Burkina, la Côte d'Ivoire, le Niger, le Togo et la Guinée. Elles ont pour auteurs des chercheurs appartenant a diverses disciplines a savoir: 1' agronomie, La geographie, l'histoire, La socio-anthropologie, etc. Les approches utilisées ont done diffdrentes, bien que le theme soit commun. Les discussions, parfois difficiLes a mener suite a des difficultds de vocabulaire ou de communication, ont enrichissantes et ont permis a chacun de comprendre 1'intérêt d' une approche interdisciplinaire, surtoutlorsqu' un sujet aussi complexe que La diversitd biologique et la diversité cultureLle au service du développement est traité. Dans l'ensemble, toutes les communications présentdes dans cet ouvrage apparaissent comme une contribution d'importance a la nécessité dans laquelle se trouvent les pays africains d'intdgrer les savoirs et les pratiques endogenes dans les politiques environnementales. Toutes ont eu a montrer, diversement, comment les sociétés africaines, en particulier celles de l'ouest, confrontées a de graves problèmes de degradation ou de surexploitation de leurs ressources natureLles et de disparition de nombreuses espèces utiles, pourraient puiser dans Leurs savoirs beaux et dans les pratiques culturelles pour faire face a ces situations. C'est ainsi que de très nombreuses modalités de sauvegarde et de conservation de La biodiversité par ces sociétés ont dté identifiées et analysees. A titre illustratif, les dimensions suivantes ont mises en exergue: - La sacralisation par La religion traditionnelle, les mythes et les rites, des forêts, bois, bosquets, arbres et de certaines espèces végétales et animates; - les interditsd'ordre mystique, totémique, coutumier et juridique; - le droit coutumier et diverses sortesde rCglementation; - le role de certains acteurs: femiiic. chefs de terre et de village — les savoirs, techniques et pratiqtie uIuii ales - La littérature orate et l'art exaltant Ia heaut' de Li IhIuIre ( eontes, récits, mythes, poésie, chansons...). V L'évocation de tous ces aspects traditionnels de sauvegarde et de conservation de la biodiversité en vue de proposer des strategies < pour enracinerles politiques,les plans et programmes locaux ou nationaux d'utilisation de cette biodiversité dans les cultures locales et nationales >> fait de cet ouvrage une contribution majeure et de qualité au développement de la recherchescientifique pour le développement. Les auteurs ont eu la pertinence de reconnaItre que, dans un monde en rapide evolution, certains de ces savoirs et pratiquesculturelles sont en perte de vitesse. Ainsi les religion traditionnelles sont abandonnéesau profit de nouvelles dont les adeptes n'accordent plus de caractère sacré aux elements de Ia nature ( forêts, arbres, animaux, rivière- ..). Les règles qui, autrefois, guidaient la gestion des terres, de la brousse et des forêts sont abandonnées au profit des ddcrets administratifs par des agents de l'Etat dont la legitimite est souvent contestée. Le mercantilisme et la recherche du profit individuel mettent de plus en plus a mal le souci d'une gestion communautaire des ressources naturelles et sa mise en uvre par les institutions traditionnelles. La valorisation des savoirs locaux pose donc des problèmes complexes et compliques. Ii est heureuxque les participants a l'atelier aient decide de constituer un réseau africain de < recherche et dchanges sur les pratiques culturelles et Ia conservation de Ia biodiversitéen Afrique>> rassemblant les chercheurs, les représentants des communautés rurales, les ONG et les ddcideurs politiques, pour approfondir cette probldmatique prometteuse. Le Centre de Recherche pour le Developpement International (CRDI) a accepté d'apporter son soutien technique et financier a ce réseau. Il ne fait aucun doute que d'autres donateurs et partenaires au développement s'associeront a cette intéressante initiative d'étude et de valorisation des savoirs locaux pour le développement de I'Afrique. Innocent Butare Juin 2003 Avant-propos Table des matières Introduction 9 Actesdu séminaire-atelier 11 1 Gestiondes espèces vegetales sacrées dans le milieu Madare au Burkina Faso: cas du rônier, du karitéet du néré 13 2 Forêts sacrécs de Côte-d'Ivoire: Ia traditionau secours de I'environnement 33 3 Preservationde la biodiversité: les réponsesdes religionsafricaines 47 4 Role des femmes et des tradipraticiens dans Ia conservation ct la valorisation de Ia biodiversité dansle sud-ouest du Burkina Faso 69 5 Pratiques culturelles de la conservation des ressources naturelles en milieu rural Mossi du centre-nord du BurkinaFaso 89 6 Connaissances etpratiques traditionnelles pour une conservation de la biodiversité au BurkinaFaso 103 7 Connaissances endogenes et gestion de Ia diversité vegetaleau Togo 123 8 Connaissance holistique de l'arbre chez les paysans de Bogodjotou au Niger 135 9 Gestiontrans-villageoise des ressources naturelles le cas du Gwendégué (centre-ouest BurkinaFaso) 163 10 Pratiques traditiomielles de gestion des ressourcesvégétales en milieu Bamanan du Bélédougou (Mali) 193 11 Role des structures traditionnelles dans la valorisation de la biodiversité en Guinée 205 12 Representations végétales commesoubassement aune action de sauvegarde et de conservation de la biodiversité 213 13 Pratiques culturelles et réalités scientifiques dans la conservation in de la diversité biologiqueagricole 229 14 Habitudes alimentaires : une source de conservation de la biodiversité en COted'Ivoire 243 Annexes 263 Annexe I 265 Annexe2 269 Annexe 3 273 Table des matléres Introduction L'homme, depuis des siècles, a toujours utilisé les plantes pour satisfaire ses besoins quotidiens (alimentation, soins de sante, etc.). Cette situation est particulièrement vraie pour les pays africains et plusieurs auteurs estiment que plus de 80% de la populationsont tributaires des ressources naturelles pour leur survie. Malgré cette importance pour l'alimentation, I'artisanat, la médecine traditionnelle, l'industrie, etc., force est de constater que de nos jours, ces ressources sont menacées par la croissance demographique, l'urbanisation,la deforestation, le surpâturage, les feux de brousse. Acela sajoutent les effets néfastesde la reduction du nombre de variétésde plantes cultivées par les paysans et a lapratique de Ia monoculture vulgarisée par les institutions de recherches. De plus, la base trophique des populations, surtout des citadins, se réduit ; les gens n'utilisent plus qu'un nombre limité de plantes pour s'alimenter,se soigner, se loger... Toutes ces pressions anthropiques conduisent, dans la plupart des cas, a une surexploitation qui entraIne Ia disparition, sinon Ia raréfication de nombreuses espèces utiles. Heureusement on note dans toutes les regions d'Afrique Subsaharienne diverses formes de savoirs locaux qui permettent,encore, une gestion same et durable des terroirs et de Ia diversité végetale. Les foréts sacrées, souvent communautaires, sont conservées comme cimetières, sanctuaires pour des fétiches, lieux de culte ou d'initiation. Des etudes ont montréque ces sites, conserves depuis des millénaires, sont de véritables sanctuaires de biodiversité renfermant de espèces végétales et animales pouvantêtre utilisées a des fins alimentaires, médicinales, artisanales, etc. Les paysans africains ont su conserver et gérer au mieux une diversité de semences adaptées a différentes conditions et sociales. Ii est temsTh rassembler tout ce savoirlocal, le sumettre a 1' analyse scientifique pour mieux l'integrer dans Iscience moderne. La culture traditionnelle africaine, par des méthodes simples, en impliquanttoutes les couches sociales (hommes, femmes, vieux, jeunes, etc.), est la clé de résultats dont la plupart nous sont parvenus. Néanmoins. force est de constater que de nos jours, ces structures traditionnelles, qui ont fait leurs