REPUBLIQUE DE MADAGASCAR

Tanindrazana - Fahafahana – Fandrosoana

------Faculté des Sciences UNIVERSITE DE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR La Culture de MAHAJANGA ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE l’Excellence ------UNIVERSITE DE MAHAJANGA ------FACULTE DES SCIENCES, DE TECHNOLOGIE ET DE L’ENVIRONNEMENT ------Département de BIOLOGIE VEGETALE Option : Valorisation de la Biodiversité Végétale (VBV)

‘‘LES VERTUS DES ARACHIDES (voanjo) :

Cas de hypogaea Linné .’’ ()

N° 0024 Mémoire de Master I Présenté et soutenu le 15 Juillet 2011 Par : Mademoiselle RAZAFINIRINA Emma Isabelle

Membres du Jury Président : Monsieur Le Docteur MILADERA Johnson Christian Juge : Madame le Docteur RANARIJAONA Hery Lisy Tiana Rapporteur : Monsieur Le Docteur RAJAONARISON Jean François

Année universitaire : 2009 – 2010

Pages SOMMAIRE …………………………………………………………………...…i LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ……..…………………………………... iv TERMINOLOGIE ……………………………………….……………………..... vi INTRODUCTION …………………………………………………………...... E rreur ! Signet non défini.

PREMIERE PARTIE : MATERIELS ET METHODES …….………………….….…….. 4

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ………………………..……………………………. 6 I- CARACTERISTIQUES DE Arachis hypogaea L…………………...... 6 I.1- DESCRIPTION …………………………………………………………...... 6 A- APPAREIL VEGETATIF …………………………………………………. . 6 B- APPAREIL REPRODUCTEUR …………………………………………. 10 C- MODE DE REPRODUCTION DE L’ESPECE CULTIVEE ………….. 11 D- FRUITS …………………………………………………………………. ... 11 I.2- CLASSIFICATIONS…………………………………………………...... 12 A- CLASSIFICATION BIOLOGIQUE ………………………………… ...... 12 B-CLASSIFICATION ET PRINCIPAUX CARACTERIQTIQUES ...... Erreur ! Signet non défini. 12 C-CLASSIFICATION COMMERCIALE …………………………………. . . 13 I.3- MODE DE VIE DE Arachis hypogaea L…….……………………..……. 1 3 I.4- REPARTITION DE Arachis hypogaea L. DANS LE MONDE ET A MADAGASCAR …………………………………………………………...... 15 A- DANS LE MONDE.. ………………………………………………………. 15 B- A MADAGASCAR ……………………………………………………….. 15 I.5- EXTRACTION D’HUILE D’ARACHIDE ………………………… ...... 16 A-PROCEDES D’EXTRACTION ARTISANALE OU TRADITIONNELLE …………………………...……………………………………………. 16 B-PROCEDES D’EXTRACTION D’HUILE INDUSTRIELLE OU A GRANDE ECHELLE ……………………………………… ...... 17

II- CULTURE DE Arachis hypogaea L. …………………………………...... 20 II.1-ENGRAIS …………………………………….…………………………...…20 II.2-SEMIS ………………………………………………………………… ...... 21 II.3-LEVEE …………………………………………...... 22 II.4- FLORAISON ET MATURITE i.…….……………………………………… 23 II.5-RENDEMENT ET PRIX ………………………………………………..….. 23 II.6-PROBLEMES LIES A LA CULTURE DE Arachis hypogaea L. …… ..... 24 A- MALADIES FONGIQUES...... ……………………...... 24 B- MALADIES VIRALES………………..…………………………….….….. 26 III.- VERTUS DE Arachis hypogaea L. ………………………...... 29 III.1- COMPOSITION ………………………………………………………….. . 29 A- COMPOSITION DE LA GRAINE …...…………………………………...29 B- COMPOSITION DE L'HUILE DE Arachis hypogaea L…….……….... 30 III.2- PRODUITS OBTENUS ………………………………………………….. 31 A- A PARTIR DE LA COQUE ……………………………………………….31 B- A PARTIR DE LA GRAINE ………………...…………………………….31 C- A PARTIR DES FEUILLES ………………….…………………………..33 III.3- DOMAINE PHARMACOLOGIOQUE …………………………………… 33 A- DIABETE DE TYPE 2 …………………………………………………….33 B- CALCULS BILIAIRES ………………………………………………...…..33 C- CANCER……………………………………………………………..……33 D- MALADIE CARDIOVASCULAIRE……………………………...………34 E- Arachiis hypogaea L. ET PRISE DE POIDS : UN MYTH DEMENTI ..34

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION …………………………………………………… 35

CONCLUSION ET PERSPECTIVES …………………………………… ...... 38

BIBLIOGRAPHIE …………………………………...... 39

WEBOGRAPHIE …………...... ………………………………………………………….…. .41

ANNEXES………………………………………………………………………………….……….. 43

ANNEXES………………………………………………………………………………….……….. 43

RESUME……………………………………………………………………………………..49

ii TABLEAUX Page

Tableau 1 : Classification et principales caractéristiques de Arachis hypogaea L ……………………………………………………………….….…13

Tableau 2 : Les régions de Madagascar et les types d’arachides qui y sont cultivés ………………………………………………………………………………..…….16

FIGURES

Figure. 1 : Arachis hypogaea (Fabaceae )……………………………………….…..3

Figure. 2 : Appareil végétatif de Arachis hypogaea L. : feuilles et tiges …..……6

Figure. 3 : Stipules de Arachis hypogaea L. : feuilles et tiges …………………..7

Figure. 4 : Inflorescence de Arachis hypogaea L………………………………….7

Figure. 5 : Coupe longitudinale d’une fleur de Arachis hypogaea L……………8

Figure 6 : Corolle de Arachis hypogaea …………………………………………….9

Figure. 7: Calice de Arachis hypogaea L. …………………………………………..9

Figure. 8 : Schéma de la racine de Arachis hypogaea L………………………..10

Figure. 9 : Coupe longitudinale de fleur de Arachis hypogaea L ………………11

Figure. 10 : Graines de Arachis hypogaea L………………………………………...12

Figure. 11 : Les différents types de décortiqueurs manuels à arachide ……….17

Figure. 12 : Plantules de Arachis hypogaea L………………………………………23

Figure. 13: Gousses de Arachis hypogaea L. contaminées par l’aflatoxine ….26

iii Anthère globuleuse : Anthère (botanique), du grec anthéros, fleuri. Partie supérieure de l'étamine qui se présente ordinairement sous la forme de petites bourses ou sacs presque toujours jaunes, et renfermant la matière fécondante des plantes, autrement appelée le pollen.

Aile : Expansion membraneuse, mince, de largeur variable, bordant certains organes (fruits ou tiges) et facilitant leur dissémination.

Androcée : C’est la partie mâle de la fleur, c'est-à-dire l'ensemble des étamines. L'étamine comprend l'anthère, où sont situés les grains de pollen, et le filet, qui se trouve à être le soutien, la partie inférieure de l'anthère.

Apex : Partie terminale d'un organe (tige, racine).

Amalgame : mélange bizarre.

Branche florale : Ramification des tiges d'un arbre, d'une plante portant des fleurs.

Calice : Enveloppe extérieure de la fleur, formé de sépales libres ou soudés.

Carène : Partie d'un organe ayant la forme d'une carène de vaisseau.

Corolle : Enveloppe intérieure d'une fleur, formée de pétales généralement colorés.

Coque : Enveloppe extérieure rigide de certains fruit.

Cosmétique : Un produit cosmétique est une substance ou un mélange destiné à être mis en contact avec diverses parties superficielles du corps humain, notamment l'épiderme, les systèmes pileux et capillaires, les ongles, les lèvres, les organes génitaux externes, les dents et les muqueuses buccales, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, protéger, parfumer, maintenir en bon état, de modifier leur aspect ou d'en ‘‘corriger’’ l'odeur. Les cosmétiques sont des produits iv d'hygiène et d'embellissement. Eperon : Prolongement en sorte de tube du calice ou de la corolle au-dessous de la fleur.

Epi : Se dit d'une inflorescence simple de fleurs sessiles portées par un axe unique.

Etamine : Organe mâle contenant ou portant le pollen.

Etendard : Pétale libre, supérieur, généralement le plus grand.

Fane: Feuille sèche tombée de l'arbre. Feuille de certaines plantes comme les carottes, … etc.

Filet : Partie de l'étamine qui supporte l'anthère et qui est ordinairement plus ou moins déliée.

Fleur bisexuée : Fleur qui possède des organes sexuels mâles et femelles

Foliole : Chacune des divisions du limbe d'une feuille.

Fourrage : Substance végétale fraîche, séchée ou fermentée, que l’on destine à l’alimentation du bétail

Gousse : Fruit sec déhiscent s'ouvrant à maturité par deux fentes et révélant deux rangées de graines.

Gynécée : Ensemble des pièces femelles d'une fleur, formé d'un ou de plusieurs pistils.

Gynophore : Support né du réceptacle de la fleur et qui ne contient que les organes femelles. v

Hypanthium : En botanique, un hypanthe (ou hypanthium) est le nom donné au réceptacle floral lorsque celui-ci est fusionné avec la base des verticilles floraux inférieurs (calice, corolle et androcée) et prend la forme d'une urne enveloppant les ovaires.

Inflorescence : Ensemble de fleurs portées par un pédoncule commun.

Oléagineux : Qui contient de l’huile.

Plante herbacée : Plante possédant de rameaux et de tiges non ligneuses.

Pétiole : Partie d'une feuille reliant le limbe à la tige qui la porte.

Pétiolule : Pétiole des folioles sur une feuille composée.

Plant : Jeune végétal nouvellement planté.

Racine : Partie des végétaux qui les fixe au sol où ils puisent les matières à leur nutrition

Rameau florifère : Rameaux qui portent des fleurs

Réceptacle : Partie de la tige ou du pédoncule portant les différentes pièces florales.

Résidu : Ce qui reste

Stipule : Pièce d'aspect membraneux ou écailleux, à la base du pétiole d'une feuille. Stigmate : Extrémité (ou l'une des extrémités) du style (ou de l'un des styles) d'un pistil, destinée à recevoir les graines de pollen.

Style : Partie étroite du pistil, reliant l'ovairevi à ou aux stigmates.

Tige érigée : tige dressée

Tige prostrée : Tige couchée sur le sol

Tourteau : Masse pâteuse formée avec les résidus de divers oléagineux après extraction de l’huile et qui constitue un aliment pour le bétail

Trituration: dénomination regroupant toutes les actions permettant l'obtention d'huile brute et de tourteau à partir de graines oléagineuses

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INTRODUCTION

La flore malgache est riche et diversifiée. Elle possède un très grand nombre d’espèces endémiques avec un fort taux d’endémicité en matière de végétations. (http://fr.travel2mada.com/). D’après les estimations des chercheurs, Madagascar compte jusqu’à ce jour, environ 14 000 espèces végétales dont 84% d’entre elles sont endémiques tandis que d’autres, comme l’arachide ( Arachis hypogaea Linné .) (Fig.1) ont été introduites dans la Grande Ile (http://www.midi-madagasikara.mg/).

L’arachide est originaire du bassin amazonien, probablement du Brésil. Plus de 70 espèces y ont été localisées (Annexe 4) mais seule Arachis hypogaea L. a été durablement domestiquée. Chine est d’ailleurs le premier producteur mondial et dans le continent africain, l’un des plus grands producteurs est le Sénégal (http://www.cameroun-info.net).

Arachis hypogaea L. est une plante de la famille des Fabaceae aussi appelée légumineuse, originaire d’Amérique du Sud : plus précisément du Brésil et est cultivée dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées pour ses graines oléagineuses (http://fr.wikipedia.org/). Elle a été ramenée du continent américain par les Espagnols et les Portugais qui en auraient étendu la culture et la consommation le long des comptoirs commerciaux jusqu'en Afrique et aux Philippines d’où elle est revenue pour s’installer en Amérique du nord. Aujourd’hui, on recense plus de 15 000 variétés cultivées sur tous les continents où les étés permettent à la plante de boucler son cycle (http://www.diakadi.com/) Il y a environ 8 variétés issues de Valencia, Spanish et Virginia (annexe 1.) qui sont vulgarisées à Madagascar (http://www.cite.mg/).

Etymologiquement, Arachis hypogaea L. est aussi appelée cacahuète, provenant du mot ‘‘aztèque tlacacahualt’’. Cependant, il existe beaucoup d’autres appellations, toutes faisant référence au même aliment (Annexe 4.) (Ham Pong, A., 2007; Food and Agriculture Organization, 2010).

On distingue deux sous-espèces qui sont Arachis hypogaea L. hypogaea et Arachis hypogaea fastigiata Waldron et trois groupes variétaux correspondant aux types Virginia (Arachis hypogaea hypogaea var hypogaea ), Valencia (Arachis

hypogaea fastigiata var fastigiata ) et1 Spanish (Arachis hypogaea fastigiata var vulgaris ) dont les caractéristiques sont données sur le tableau1. (http://www.prota4u.info/).

Arachis hypogea L. est consommée soit en graine (après décorticage des gousses), soit sous forme d'huile. Les sous-produits donnent lieu à des utilisations diverses : fourrage pour les pailles ; combustible, compostage pour les coques vides ; alimentation humaine ou animale pour les tourteaux (http://www.museum.agropolis.fr/). La culture de Arachis hypogaea L. permet d’enrichir le sol en azote. (http://www.diakadi.com/).

Puisque c’est un oléagineux, Arachis hypogaea L. a été la première matière de base pour les huileries à Madagascar et sa culture a été principalement pratiquée par les paysans des régions de Madagascar citées dans le tableau 2. Cependant, il a

été constaté que la filière oléagineuse malgache a remarquablement régressé à cause de la faible productivité, le prix dérisoire et d’autres facteurs d’ordre socio- économique et technique de l’arachide. Malgré la baisse du rendement et du prix au producteur, la culture arachidière occupe encore une place importante dans la filière oléagineuse (http://www.cite.mg/)

Le présent travail est une compilation bibliographique qui a pour objectif principal de démontrer les vertus de Arachis hypogaea L. dans le monde entier et à Madagascar.

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Fig.1. Arachis hypogaea Linné. (Fabaceae) (http://en.wikipedia.org/)

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Première partie : MATERIELS

ET

METHODES

I- MATERIELS

Le mémoire en Master I (M1) nécessite, avant tous, un travail de collection bibliographique. Au cours de la réalisation de ce travail, nous avons consulté des documents dans des différents centres de documentation existant à Mahajanga. Des données nécessaires à la compréhension et à l’analyse de notre thème d’étude y ont été collectées. Parmi les centres de documentation visités, on a :

 La bibliothèque universitaire d’Ambondrona,

 Les Cybercafés, qui nous ont permis de consulter des sites web de l’Internet. Parmi ceux-ci, on peut citer : CIEL, Infoplus Tsaramandroso, Project groupe Majunga be.

 Supports de cours

Pour compléter les informations recueillies lors de la recherche documentaire, nous avons également utilisé des supports de cours (durant le CURSUS Universitaire) afin de mieux développer notre thème :

II- METHODES

 Collecte des données dans des bibliothèques

Des documents dans la bibliothèque universitaire ont été consultés pour collecter des données ayant liens avec le thème de ce mémoire.

 Collecte des données dans des sites web de l’internet

Des sites web de l’Internet ont aussi été consultés pour collecter des informations ayant des relations avec le thème de ce mémoire. Les références des sites web de l’Internet correspondants aux informations collectées ont été notées et regroupées par ordre alphabétique.

 Collecte d’information dans des supports de cours

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Les supports de cours sont primordiaux .Ils ont été consultés pour renforcer et compléter les informations déjà collectées.

 Enquêtes auprès des marchands

Au marché de Tsaramandroso, nous avions fait des enquêtes auprès des marchands de Bazar Tsaramandroso sur le prix des arachides et de l’huile.

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Deuxième partie : RÉSULTATS

I- CARACTERISTIQUES DE Arachis hypogaea L. I.1- DESCRIPTION

A- APPAREIL VEGETATIF

Arachis hypogaea L. (Fig. 1) est une plante herbacée annuelle qui peut atteindre jusqu’à 70 cm de long.

1- Feuilles et tige

Les feuilles de Arachis hypogaea L. sont pennées et possèdent 4 folioles (Fig. 2) et ses folioles sont de formes plus ou moins ovales, opposées par paire et de couleur plus ou moins foncée. Les folioles sont subsessiles, c'est-à-dire que chacune d'elles est portée par un très court pétiolule. Elles sont portées par un pétiole de 4 à 9 Cm de long. A la base de ce pétiole, on trouve deux stipules larges et lancéolées de 2 à 3Cm, soudés partiellement au pétiole et engainant la tige. ( http://www.maep.gov.mg)

Fig. 2. Appareil végétatif de Arachis hypogaea L. : feuilles et tiges (http://en.wikipedia.org/)

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Fig.3. Stipules de Arachis hypogaea L. (http://en.wikipedia.org/)

La tige principale, toujours érigée, possède deux ramifications primaires, érigées ou rampantes, qui commandent le port de la plante (http://pmb.sicac.org/).

2- Fleur

L'inflorescence (Fig.4.) en épi (3 à 5 fleurs) de l'arachide est une très courte ramification portant de minuscules rameaux florifères apparaissant à l’aisselle d’une feuille, d’un rameau ou de la tige principale.

Fig.4. Inflorescence de Arachis hypogaea L. (http://www.afd.be/). Les fleurs (Fig.5.) de Arachis hypogaea L. sont bisexuées et sessile. Le réceptacle, long et mince, atteint 4 cm de long (http://www.afd.be/).

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Fig. 5. Coupe longitudinale d’une fleur de Arachis hypogaea L. (http://www.afd.be/).

2.1- Corolle

La corolle de la fleur de Arachis hypogaea L. (Fig. 6.) est typique des Papilionaceae, une sous-famille des Légumineuses (ou Fabaceae). Elle est de couleur jaune pâle à rouge orangée, rarement blanche. Un étendard ou pétale libre s'y déploie largement et de forme arrondie (Fig.3), d’environ 1,5 cm × 1,5 cm. Les deux pétales, plus réduits, occupent le centre de la fleur et sont appelés les ailes. Enfin, deux pétales effilés et réunis forment la carène qui cache l'appareil reproducteur et incurvée (http://www.afd.be/);

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Fig.6. La corolle de Arachis hypogaea L. (http://farm3.static.flickr.com) 2.2- Calice

La corolle jaune émerge du calice (Fig.7.) dont les sépales, très longuement soudés à la base, forment l'hypanthium. En leur sommet, ces sépales s'individualisent plus ou moins en formant deux éléments dont l'un, à l'arrière de l'étendard, est appelé "lèvre" et présente quatre dents, et l'autre, à l'avant de la fleur, est entier et pointu, ce qui lui vaut le nom d'éperon.

Fig.7. Calice de Arachis hypogaea L. (1) : hypanthium ; (2) : lèvre; (3) : éperon (http://www.afd.be/). 3- Racines

Le système radiculaire est puissant. Il est constitué d’une racine primaire pivotante qui s’enfonce verticalement dans le sol jusqu’à plus de 1m de profondeur et des ramifications latérales (Fig.8.) (http://www.afd.be/).

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Fig.8. Schéma de la racine de Arachis hypogaea L. A droite : coupe transversale d’un nodule (http://www.afd.be/). B- APPAREIL REPRODUCTEUR

1- Gynécée

L’ovaire supère est situé à la base du tube du réceptacle. Le style, libre à l’intérieur du tube et très long, se termine par un minuscule stigmate en massue (http://www.afd.be/).

2- Androcée

Les étamines au nombre de huit à neuf sont soudées en tube de réceptacle par leur filet (Fig.9.), à petites anthères globuleuses ou à anthères plus grosses, soudées à la base (http://www.afd.be/).

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Fig.9. Coupe longitudinale de fleur de Arachis hypogaea L. A gauche: étamines ; à droite : fleur (http://www.afd.be/).

C- MODE DE REPRODUCTION DE L’ESPECE CULTIVEE

Arachis hypogaea L. est une plante fortement autogame. Cependant, dans les endroits où l’activité des abeilles est élevée, l’allogamie (pollinisation croisée) peut se produire avec un taux qui peut varier de 0,2 à 6,6 % selon les types botaniques, les variétés, les localités et les insectes pollinisateurs présents. Après la fécondation, la base de l’ovaire s’allonge à travers les pièces florales et ceci donne naissance à un prolongement à structure de tige, le gynophore, qui pointe vers le sol et contient les ovules fécondés à son extrémité. Le gynophore s’enterre verticalement tandis que le fruit ou gousse en formation prend une position horizontale entre 2 et 7 cm sous la surface du sol (Danièle Clavel, 2005).

D- FRUITS

Ce sont des gousses ovoïdes ou cylindriques longues de 1 à 8 Cm et large de 0,5 à 2 Cm. Leur poids varie de 1 à 2,5 g en moyenne. Elles sont groupées à la base des pieds pour les variétés à port érigé, ou reparties le long des rameaux pour les variétés rampantes. Elles comprennent : une coque et des graines ; ces dernières sont à nombre de 1 à 5 par gousse et elles sont formées d’un tégument séminal de couleur variable, d’une amande comportant deux cotylédons et d’un embryon.

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Fig.10. Graines de Arachis hypogaea L. (http://www.dkimages.com)

I.2- CLASSIFICATIONS

A- CLASSIFICATION BIOLOGIQUE (http://www.worldlingo.com/)

Règne : Plantae Division : Tracheophyta Classe : Magnoliophyta Ordre : Famille : Fabaceae Sous-famille : Tribu : Aeschynomeneae Genre : Arachis Espèce : Arachis hypogaea .L

B- CLASSIFICATION ET PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE L'ESPECE Arachis hypogaea L. (http://pmb.sicac.org/)

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TABLEAU 1 : Classification et principales caractéristiques de Arachis hypogaea L Genre Arachis Espèce Hypogaea Sous - espèces Hypogaea Fastigiata Variétés Hypogaea Vulgaris Fastigiata Types Virginia Spanish Valencia Port Erigé/rampant Erigé Erigé Ramification Alterne Séquentielle Séquentielle Fleurs sur tige principale Non Oui Oui Couleur feuillage Vert foncé Vert clair Vert clair Cycle 120 - 150 J 90 J 90 J Dormance Oui Non Non Gousses (cavit és) 2 c. 2 c. 3-4 c. (http://pmb.sicac.org/)

C- CLASSIFICATION COMMERCIALE

On classe les principales variétés en trois catégories : o Arachide d’huilerie . [ A Madagascar, on a l’Hybride 33, SA 291, Petit espagnol, Tsinefo, SA 156 et Boha] (rendement en huile élevé) o Arachide de bouche . [A Madagascar, Virginia et Bunch 280] (on exige une couleur claire et uniforme de gousses, de grosses graines et au moins deux graines par gousses) o Arachide à deux fins . Valencia 247 (qui peut servir pour l’extraction de l’huile ou comme arachide de bouche à cause de leur belle présentation) Toutes ces variétés sont à port érigé.

I.3- MODE DE VIE DE Arachis hypogaea L.

PLANTE DANS SON ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ET BIOLOGIQUE

Facteurs édapho-climatiques a- Sol Les meilleurs sols à arachide sont des limons sableux profonds (d’au moins 30–40 cm), friables, bien drainés, bien approvisionnés en calcium, ainsi qu’en

13 matière organique mais en quantité modérée. Il importe de maintenir le pH à un niveau quasi neutre (6,5 à 7,5) L'arachide est sensible à la salinité et à l'acidité des sols. Les sols très acides (pH inférieur à 5) ou déficients en CaO peuvent induire des toxicités aluminiques ou ferriques ; l'acidité inhibe le développement des bactéries fixatrices d'azote (La coloration rouge, à l'intérieur des nodosités, caractérise la présence de bactéries actives) (http://pmb.sicac.org/). b- Température et Ensoleillement

La moyenne journalière optimale de températures pour la croissance de l’arachide est de 27–30°C ; la croissance s’arrête lorsque les températures tombent en dessous de 15°C. Les écarts diurnes de plus de 2 0 °C, et les températures nocturnes inférieures à 15 °C, gênent fortement le développement, provoquant un rallongement du cycle. Cette situation est fréquente en zone tempérée ou d'altitude, où les basses températures en début et en fin de cycle représentent un risque important conduisant parfois à des récoltes immatures. Les températures trop élevées peuvent également ralentir la croissance et provoquer des stress hydriques, même sous irrigation. Le développement des gousses est meilleur lorsque la température des cinq centimètres superficiels du sol reste inférieure à 30 °C (http://pmb.sicac.org/). c- Régime hydrique La pluviométrie annuelle moyenne est de 500–1000 mm ; des précipitations de 500–600 mm, bien réparties sur toute la saison de croissance, permettent une production satisfaisante. Cependant, l’arachide est tolérante à la sécheresse et peut supporter un important manque d’eau, mais cela fait chuter son rendement. La graine a besoin d'une quantité d'eau importante, proche de la capacité de rétention, pour s'imbiber avant de germer; l'embryon par contre aura des besoins en oxygène élevés dès que la germination sera amorcée. La maturation sera favorisée par une sécheresse relative et les pluies à ce stade peuvent avoir des effets très négatifs, notamment pour les types non dormants susceptibles de regermer en sol humide (http://pmb.sicac.org/).

14 I.4- REPARTIITON DE Arachis hypogaea L. DANS LE MONDE ET A MADAGASCAR

A- DANS LE MONDE

Arachis hypogaea L. est cultivée largement dans le Mexique, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud à l’époque précolombienne. L’arachide domestiquée avait déjà évolué en plusieurs types avant son introduction dans l’Afrique par des explorateurs espagnols et portugais. Des types à deux graines originaires du Brésil ont été introduits en Afrique de l’Ouest, et des types à trois graines originaires du Pérou se sont diffusés de la côte ouest de l’Amérique du Sud vers les Philippines, d’où ils ont gagné le Japon, la Chine, l’Indonésie, la Malaisie, l’Inde, Madagascar et l’Afrique de l’Est. A la fin du XVIII e siècle, des types “Spanish” ont été introduits du Brésil en Europe. La première introduction réussie en Amérique du Nord a été celle d’un type prostré à petites graines, probablement originaire du nord du Brésil. De nos jours, Arachis hypogaea L. est cultivée dans la plupart des pays tropicaux, subtropicaux et tempérés situés entre 40°N et 40°S. Produite dans toute l’Afrique tropicale, c’est une très importante culture de rente au Sénégal, en Gambie, au Nigeria et au Soudan (http://database.prota.org).

B- A MADAGASCAR

Arachis hypogaea L. est cultivée dans tout Madagascar. Cependant, 90% de la production nationale provient des régions suivantes :

15 TABLEAU .2. Les régions de Madagascar et les types d’arachides qui y sont cultivés

REGIONS VARIETES CYCLE DE VIE

- Ihosy - Ankazoabo - Hybride 33 100 - 120 jours Antsiranana

- Ankazoabo Ihosy Petit espagnol 120 jours

- Sakay - Itasy - Mwitunde 130 - 150 jours Ambalavao

- Alaotra - SA – 156 145 jours Antsiranana

- Ankaramena 1034 150 jours

- Province Tuléar Tsifeno - Boha 120 jours

- Sud et sud-ouest 52 - 103 - et 61 - 24 100 - 110 jours

-Ambilobe Virginia - Bunch 280 120 - 130 jours Ankazoabo - Soavina

- Ankaizina - Valencia 247 90 - 120 jours Fiherenana

(http://www.cite.mg/)

I.5- EXTRACTION DE L’HUILE D’ARACHIDE

A- PROCEDES D’EXTRACTION ARTISANALE OU TRADITIONNELLE (http://fastoline.org)

1- Décorticage

16 Le décorticage consiste à séparer les graines des gousses. Il existe des décortiqueurs à manivelle (Fig.10.) qui permettent de séparer les graines entières des graines brisées et des poussières et déchets

Fig.11. Les différents types de décortiqueurs manuels à arachide (http://fastoline.org)

2- Pressée à la main

A Madagascar, la technique de la Pressée à la main (piller) est très pratiquée (Ny gazety Androany, 14/10/2003. N°0005, P.16).

B- PROCEDES D’EXTRACTION D’HUILE INDUSTRIELLE OU A GRANDE ECHELLE (http://www.les-huiles.com/) Les étapes de l’extraction sont les suivantes :

1- Première étape : Prétraitement de graines - Nettoyage des graines : Les graines sont tamisées et nettoyées des impuretés (feuilles, tiges, ect ……). - Décorticage et dépelliculage - Broyage : Il consiste à transformer la graine en pâte qui subira alors une extraction mécanique par pressage à froid ou à chaud.

2- Deuxième étape : Extraction de l'huile proprement dite

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 Pressage des huiles

- Pressage à froid :

Le pressage à froid s'effectue à l'aide de presses hydrauliques à une température maximale de 60°C. L'extraction à froid doit se faire avec des graines ou fruits contenant au moins 30 % de matières grasses pour être rentable; l'extraction mécanique doit se faire de manière a ne pas élever la température à plus de 60°C et l'huile est ensuite décantée et filtrée avant d'être embouteillée dans une bouteille opaque. Les huiles pressées à froid ne subissent pas de raffinage supplémentaire. Il faut souligner que la mention ‘‘presse à froid’’ ne fait l'objet d'aucune définition légale et que les huiles dites ‘‘pressées à froid’’ peuvent ne pas l'être.

Lorsque l'on parle d'huile de "première pression", on fait référence à l'huile obtenue lors de la première extraction: l'huile "extra-vierge" désigne une huile de première pression qui contient moins de 1 % d'acidité, alors que l'huile "vierge" est une huile de première pression qui peut contenir jusqu'à 3 % d'acidité. L'huile "fine" est un mélange des deux. L'appellation 100 % pure ne fait pas référence à la première ou a une seconde pression; cette dénomination précise seulement que l'huile provient d'une seule source, et donc qu'elle n'est pas le résultat d'un amalgame d'huiles diverses. Elle provient souvent d'une deuxième pression. Si le pressage à froid est moins courant, c'est qu'il laisse environ un tiers d'huile dans les résidus, alors que l'utilisation de la chaleur diminue les pertes à environ 5 % et que l'ajout d'un solvant l'abaisse jusqu'à 1 %. Le solvant le plus couramment utilisé est une solution d'hexane (hexane, acétone et eau).

- Pressage à chaud : Le pressage à chaud s'effectue mécaniquement par le passage de la pâte dans des presses à vis chauffées à une température se situant entre 80°C et 120°C. L'huile ainsi obtenue est de l'huile brute (aussi appelée huile crue, huile non raffinée et parfois huile naturelle), et le résidu est nommé tourteau de pression; il sera traité ultérieurement avec un solvant pour en extraire l'huile encore présente. L'huile brute

18 pressée à chaud ne peut être utilisée telle quelle; elle doit subir une longue série de traitements tels le dégommage, le raffinage ou neutralisation, la décoloration, parfois l'hydrogénation, le fractionnement, la désodorisation et le traitement contre l'oxydation : a- Fractionnement

Le fractionnement a pour but d'éviter la cristallisation des huiles lorsqu'elles sont à des températures fraîches, comme au réfrigérateur. On retire les cristaux par filtration après refroidissement de l'huile. b- Traitement contre Oxydation

Le traitement contre l'oxydation consiste habituellement en l'ajout d'antioxydants synthétiques qui préviennent l'oxydation aussi longtemps que le contenant demeure scellé. L'oxydation est une réaction chimique qui s'effectue au niveau des liaisons insaturées des acides gras. C'est une réaction qui a lieu quand un corps gras non saturé entre en contact avec l'oxygène. Un antioxydant naturel, la vitamine E, est toutefois présent dans l'huile et les matières grasses végétales. Il y en a plus dans l'huile pressée à froid que dans l'huile pressée à chaud; les huiles ne sont protégées contre l'oxydation que jusqu'à ce que les antioxydants naturels soient épuisés, par la suite les acides gras commencent à se détériorer. C'est pourquoi les huiles pressées à froid doivent être conservées avec encore plus de soin que les huiles raffinées. Dans des conditions adéquates d'entreposage, l'oxydation s'effectue à un rythme très lent. Cependant, lorsqu'elle débute, elle s'effectue rapidement et donne un goût âcre à l'huile qui doit être jetée. c- Dégommage

Le dégommage vise à retirer des acides gras libres, de petites quantités de protéines, des phospholipides et autres substances qui contribuent à l'instabilité et à la production de mousse et de fumée lors de grande friture .

19 d- Désodorisation

La désodorisation produit une huile à saveur neutre qui ne transmet pas de saveur spécifique aux aliments; ce procédé élimine les restes de substances susceptibles de faire rancir l'huile, ce qui prolonge sa durée de conservation durant l'entreposage après son emballage. e- Décoloration des huiles La décoloration a pour but de retirer les pigments présents dans l'huile crue. f- Raffinage ou neutralisation des huiles

Le raffinage ou neutralisation consiste à ajouter une substance alcaline (souvent de la soude caustique) à l'huile dégommée, afin de transformer les acides gras libres de l'huile en savon, extrait par centrifugation. g- Hydrogénation des huiles

L'hydrogénation consiste à ajouter de l'hydrogène au niveau des liens insaturés; ce qui prévient l'oxydation et qui convertit les huiles liquides en fluides ou solides. Plus le degré d'hydrogénation augmente, plus la fermeté et la saturation de la matière grasse augmente.

II- CULTURE DE : Arachis hypogaea L.

Il existe trois types de culture de l’arachide à Madagascar : o La culture pluviale : C’est la plus courante. Elle couvre 90% des surfaces consacrées à l’arachide et elle produit 80% de la production totale. o La culture de décrue : on la rencontre sur les baiboho de la Côte-Est. Ce type de culture donne les plus forts rendements et la plus belle qualité des gousses.

20 o La culture irriguée

II.1- ENGRAIS

On pratique, pour l’amélioration du sol, la rotation de culture (avec le maïs, et le sorgho) et on doit placer l’arachide en deuxième place de rotation. D’abord il faut bien préparer le sol : on fait l’épandage de la fumure puis il faut faire un labour léger de 10 à 20 Cm de profondeur. Pulvériser les engrais tels que : - Fumure organique : fumier de ferme - Fumure minérale : fumure, à base de o Potasse (60kg/ha) sous forme de potassium. o Azote (15kg/ha) sous forme de sulfate d’ammoniaque, épandu en une seule fois au moment de semis o Potasse (30kg/ha) sous forme de chlorure de potassium enfoui également lors du labour. L'apport d'engrais sur Arachis hypogaea L. procure une plus-value intéressante, surtout s'ils sont combinés avec une fumure organique sur la céréale cultivée en rotation. Des amendements calciques sont apportés lorsqu'il y a lieu de réduire l'acidité des sols : o Acide phosphorique (300kg/ha) sous forme de phosphate tricalcique o Acide phosphorique (40kg/ha) sous forme de phosphate bicalcique, enfouit lors du labour II.2- SEMIS

En culture traditionnelle, le semis est en général trop tardif. En culture pluviale, on préconise un semis d'autant plus précoce que la région est à faible pluviométrie ou à saison de pluies trop courte. Aussi choisit-on la date de semis et la variété de manière à ce que la récolte ait lieu peu de temps après l'arrêt des pluies. Ceci est très important pour les variétés qui ont une dormance très courte, comme Valencia et qui peuvent germer avant l’arrachage.  L’extrême Sud : semis en fin Novembre, début Décembre  Reste de la province de Tuléar : Semis du 10 à 20 Décembre

21  Hauts-Plateaux : semis début Décembre  Lac Alaotra : semis en début Décembre  Province Mahajanga : Semis première quinzième de Décembre  Province Diégo : Semis en début de Décembre En culture de décrue, il faut attendre le ressuyage du sol après la décrue et procéder au semis le plus rapidement possible afin que la plante puisse trouver assez d'eau dans le sol. Ce semis se fait d'avril à juin suivant la région. En culture irriguée, le semis se fait en décembre, donc au début des pluies. Les irrigations ne servent que comme appoint d'eau lorsque les pluies sont trop faibles ou trop mal réparties.

Le semis de l'arachide se fait en ligne, à plat ou sur billon sur un sol toujours bien préparé afin qu'il permette une bonne levée et plus tard une pénétration aisée des gynophores. L'arachide est semée à une graine par poquet (petit trou ménagé dans le sol), à une profondeur de 3 à 5 cm. Le pouvoir multiplicateur de l'arachide, c'est-à-dire le potentiel qu'a chaque semence de fournir sur le qu'elle développe un certain nombre de nouvelles graines, est très faible. La graine (Fig. 11.) a besoin de 35% de son poids en eau pour germer. La levée se réalise dans de bonnes conditions (32 à 34°C), en quatre à cinq jours si l 'alimentation en eau est suffisante (http://www.afd.lv/).

II.3- LEVEE

La profondeur du semis ne doit pas dépasser 3 à 5 cm. En effet, la levée dépend de l'allongement de l'hypocotyle qui conduit les cotylédons et la proplantule à l'air libre Elle lève au bout de 3 à 4 jours (Jours Après Semis). L'allongement démesuré de l'hypocotyle (Fig. 12.) épuise les réserves cotylédonaires (http://www.afd.lv).

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Fig.12. Plantules de Arachis hypogaea L. (http://www.afd.be/) A la levée, les cotylédons encore refermés sur la proplantule sont poussés hors de terre par l'hypocotyle (http://www.afd.lv/).

II.4 - FLORAISON ET MATURATION

La floraison commence de 25 à 30 jours après semis (JAS) et se poursuivra tout au long du cycle avec un maximum entre 40 à 60 jours. Les températures fraîches retardent la floraison. 10%-20% des fleurs donneront des gousses qui parviendront à maturité ; les gynophores (la base de l’ovaire fécondé s’allonge pour former un pédoncule appelé gynophore qui s’enfonce dans le sol où se forme les gousses) émis dans la partie haute de la plante ne parviendront pas au sol et les dernières gousses formées ne seront pas mûres à la récolte La phase de floraison utile dure 15 à 20 jours. (http://www.museum.agropolis.fr/); la fructification suit une semaine après la fécondation. La plupart des variétés mettent en moyenne 4 mois pour accomplir leur cycle végétatif. (http://www.afd.be/).

II.5- RENDEMENT ET PRIX

Les types “Spanish”, à petites graines, sont espacés de 60–75 cm entre les lignes et de 10 cm sur la ligne. Cela donne un peuplement optimal de 133 000– 167 000 pieds à l’ha. Pour les types “Virginia”, à grosses graines, l’espacement est de 75 cm entre les lignes et de 15 cm sur la ligne, ce qui donne un peuplement

23 optimal de 89 000 pieds à l’ha. Avec de bonnes pratiques culturales et des moyens de lutte appropriés contre les maladies, on peut arriver à des rendements atteignant 5 t/ha. En moyenne, 100 kg de gousses produisent 70 kg de graines, contenant 35 kg d’huile La plupart du temps, les graines d’arachide se conservent un an à 1–5°C et à 50–70% d’humidité relative sans perte de qualité. Elles ont tendance à absorber les gaz et les goûts étrangers, ce qui est à éviter (http://www.museum.agropolis.fr/). Le prix de 1kapoaka, à Madagascar, est de 650Ar TTC pour Virginia et 500 Ar TTC pour Valencia et Spanish. Le prix de 1L d’huile d’arachide est à partir de 3000Ar TTC.

II.6- PROBLEMES LIES A LA CULTURE DE Arachis hypogaea L.

Les champignons et les bactéries présents dans le sol, véhiculés par le vent ou transmis par les semences attaquent l'arachide à la levée, en cours de végétation et après la récolte lorsque la température et l'humidité s'y prêtent .

A- MALADIES FONGIQUES (http://pmb.sicac.org/ )

1- Pourriture du collet des jeunes plantules

L’agent responsable de cette pourriture est Aspergillus niger. Un bourrelet de moisissure noire se forme sur la base de la tige qui pourrit, entraînant le flétrissement et la mort du plant d'arachide. Les pertes peuvent être très élevées, provoquant une forte diminution de la population (10 à 20 %); les attaques surviennent parfois avant la levée, lorsque les graines non traitées ont été semées trop profondément ou dans un sol imbibé d'eau. 2- Pourriture sèche de l’arachide

L’agent responsable de ce type de pourriture est Macrophomina phaseolina . Celle-ci peut intervenir à tout moment du cycle et à tous les niveaux de la plante (racines, feuilles et gousses). L'attaque débute par les racines et se propage dans la

24 tige qui brunit. Après les feuilles, ce sont les plantes entières qui flétrissent et meurent, donnant l'impression qu'elles ont été brûlées; sur le terrain, la maladie se manifeste en taches circulaires dont l'intensité du flétrissement décroît du centre vers la périphérie. Macrophomina peut être également à l'origine d'une partie des «restes en terre» en s'attaquant aux gynophores et causer des taches rousses qui déprécient les gousses d'arachide de bouche.

3- Cercosporiose hâtive

L’agent responsable de cette maladie est arachidicola . Elle provoque des lésions circulaires, sur les feuilles qui peuvent atteindre 1 à 2 mm de diamètre de couleurs brunes

4- Rouille

L’agent responsable de la rouille est Puccinia arachidis . Elle se manifeste par l'apparition de petites pustules de couleur ocre sur la face inférieure des folioles; celles - ci se nécrosent sans généralement se détacher du pétiole. Les urédospores, disséminées par le vent, propagent la maladie à de grandes distances malgré leur durée de vie très courte (1 mois); la contamination se fait à partir des zones humides dans le sens des vents dominants, les périmètres irrigués et les cultures de contre - saison pouvant servir de relais. Cette maladie est en phase d'extension en Afrique. La perte peut atteindre jusqu‘à 40%.

5- Sécrétion d’aflatoxine

L’agent vecteur est Aspergillus flavus . C’est un champignon très commun responsable de la sécrétion de l'aflatoxine, substance toxique dont le rôle cancérigène pour l'homme et certains animaux d'élevage a été mis en évidence. La contamination peut être précoce, par voie florale; mais elle se fait surtout par pénétration directe de la gousse (Fig. 13.) lorsque les conditions sont favorables (humidité de la gousse comprise entre 10 et 30 %). Ces conditions se trouvent réunies entre la maturation des gousses, avant même l'arrachage, et le début du

25 séchage; les piqûres d'insectes, dommages mécaniques, gousses fragilisées par la sécheresse ou un mauvais état physiologique, constituent autant de voies d'accès. La période de sensibilité maximum, en zone sèche, se situe avant la pleine maturité (influence de la sécheresse en fin de cycle) et en zone humide après la pleine maturité (persistance de l'humidité en cours de récolte et de séchage). Les brisures occasionnées par les opérations de conditionnement constituent autant de foyers de réinfestation dans les entrepôts mal aérés et mal protégés de l'humidité.

Aspergillus est reconnaissable aux débris pulvérulents de son métabolisme, d'une couleur vert - jaune caractéristique, présents sur les graines contaminées.

Fig.13. Gousses de Arachis hypogaea L. contaminées par l’aflatoxine (http://www.aflatoxine.icrisat.org)

B- MALADIES VIRALES (http://www.museum.agropolis.fr/)

1- Rosette L’agent responsable de cette maladie est Aphis leguminosae ou Aphis craccivora . Elle se manifeste en zone humide surtout. L'intensité de la maladie est liée à l'importance et à la précocité des pullulations de pucerons lorsque les conditions climatiques sont favorables: la prolifération se déclenche 35 jours après le premier passage de l'humidité minimale diurne au - dessus de 70 % pendant une décade, ce qui se situe entre début juillet et mi - août dans les savanes soudano- guinéennes où la rosette est endémique. Les semis précoces, de ce fait, permettent

26 de limiter l'impact de la maladie, car l'incidence sur le rendement est d'autant plus faible que la contamination est plus tardive. Les semis denses, qui limitent la circulation des pucerons ailés, ont également un certain effet préventif. La rosette est reconnaissable au port caractéristique de la plante, lié au raccourcissement des entre-nœuds et des pétioles. Les feuilles, de taille réduite, prennent une teinte vert - foncé (rosette verte) ou jaunâtre (rosette chlorotique); la production de gousses, en cas d'attaque précoce, est nulle ou limitée à quelques mono-graines. C’est la maladie la plus destructrice de l’arachide, puisqu’elle conduit à des pertes de rendement de 30–100%.

2- Rabougrissement de l'arachide

L’agent responsable de cette maladie est Polymixa graminis . C’est un champignon saprophyte du sorgho présent dans le sol, pourrait jouer un rôle dans la transmission du Clump de l'arachide ( Clump Virus, PCV). Elle provoque un rabougrissement caractéristique avec des feuilles gaufrées de couleur vert - foncé. La transmission par graines a été incriminée mais les conditions de propagation de la maladie ne sont pas encore clairement élucidées. Son impact économique, en culture pluviale traditionnelle, reste très limité alors que l'irrigation semble favoriser son extension.

3- Ennemies

Les chenilles attaquent les feuilles. Les corbeaux consomment les graines et déterrent les gousses mûres. Les rats qui prélèvent un nombre important de gousses lors de la maturation et de la récolte. Les sangliers consomment les gousses en voie de maturation.

4- Luttes contre la dégradation de Arachis hypogaea L. a- Traitements chimiques

27 La prise de décision des traitements est basée sur le niveau de l'incidence d'attaque au niveau du feuillage et sur l'importance des populations larvaires présentes. L'efficacité la plus élevée (100%) est obtenue avec le Fastac puisque 14 jours après traitement, le niveau de population larvaire devient nul. Les traitements effectués avec d’autres produits tels que le Talstar, le Lannate et le bulldock sont moins efficaces (50, 75 et 80%, respectivement) puisque les chenilles restent actives et continuent à commettre des dégâts (http://www.vulgarisation.net/). a.1- Pour la cercosporiose

La lutte contre la cercosporiose est basée sur l'application de deux approches (http://www.vulgarisation.net/) : - Les méthodes culturales visent la réduction de la quantité d'inoculum dans le sol. Cette approche est basée sur la pratique d'une rotation adéquate (2 à 3 ans) et sur l'enfouissement en profondeur des débris de la culture après la récolte. - L'autre approche, qui est chimique, vise à ralentir le taux de progression de la maladie une fois celle-ci apparue dans une culture. Les matières actives efficaces contre la cercosporiose sont le Benomyl et le Thiophanate methyl. La décision du traitement fongicide contre la cercosporiose est basée sur la détection des premières taches de la maladie pendant la floraison. a.2- Pour la pourriture sèche

La lutte contre Rhizoctonia solani , un agent de la pourriture sèche des arachides, est basée essentiellement sur des méthodes culturales, à savoir la rotation et la bonne conduite de l'irrigation et de la fertilisation azotée. En effet, l'utilisation des céréales peut réduire le niveau d'inoculum dans le sol et l'apport d'eau et d'azote doit être raisonné de manière à éviter un développement excessif des branches des plantes. Un tel développement crée des conditions favorables à l'extension de la maladie sur les branches latérales de l'arachide en conditions humides et chaudes (http://www.vulgarisation.net/).

28 III- VERTUS DE Arachis hypogaea L.

III.1- COMPOSITIONS

A- COMPOSITION DE LA GRAINE

1- Avant grillage

Les graines mûres d’arachide contiennent/ 100 g de partie comestible (moyenne de plusieurs types, qui ne font apparaître que peu de différence) :  6,5 g d’eau  2374 kJ (567 kcal) d’énergie  25,8 g de protéines  49,2 g de lipides  16,1 g de glucides  8,5 g de fibres alimentaires  92 mg de Ca  168 mg de Mg  376 mg de P  4,6 mg de Fe  3,3 mg de Zn  0 UI de vitamine A  0,64 mg de thiamine  0,14 mg de riboflavine  12,1 mg, de niacine  0,35 mg de vitamine B6  240 µg de folates  0 mg d’acide ascorbique

La composition en acides aminés essentiels/ 100 g de partie comestible, est :  250 mg de tryptophane  926 mg de lysine

29  317 mg de méthionine  1337 mg de phénylalanine  883 mg de thréonine  1082 mg de valine  1672 mg de leucine  907 mg d’isoleucine Les principaux acides gras/ 100 g de partie comestible, sont :  23,7 g d’acide oléique  15,6 g d’acide linoléique  5,2 g d’acide palmitique (http://www.prota4u.info/)

2- Après grillage

Plus le temps et la qualité de grillage augmentent, plus le taux de thiamine, constituant de la peau de Arachis hypogaea L, diminue et une grande proportion de vitamine contenue dans l’arachide est rapidement détruite (http://www.prota4u.info/).

B- COMPOSITION DE L’HUILE DE Arachis hypogaea L.

En générale, les graines d’arachide donnent 42–56% d’huile contenant 36– 72% d’acide oléique, 13–48% d’acide linoléique et 6–20% d’acide palmitique. Composition chimique Les sels minéraux et vitamines représentent 2 à 3% de la composition de l'huile de Arachis hypogaea L.

 Acides gras mono-insaturés :  Acide érucique : 0 à 1 %,  Acide gadoléique : 0 à 2 %,  Acide oléique (ou oméga 9) : 35 à 72 %  Acides gras poly-insaturés (ou vitamine F) :  Acide linoléique (oméga 6) : 13 à 43 %,

30  Acide linolénique (oméga 3, ou acide alpha-linolénique) : 0 à 1 %  Acides gras saturés :  Acide arachidique (ou acide eicosanoïque) : 0 à 3 %,  Acide béhénique : 1 à 5 %,  Acide lignocérique : 0 à 3 %,  Acide palmitique : 7 à 16 %,  Acide stéarique : 1 à 7 %  Sels minéraux et oligo-éléments  Calcium,  Magnésium,  Phosphore,  Potassium  Vitamines  Vitamine B3 (ou vitamine PP ou niacine ou acide nicotinique),  Vitamine E (http://www.desplantesdebonnevolonte.org/). III.2- PRODUITS OBTENUS

A- A PARTIR DE LA COQUE

Les coques de Arachis hypogaea L. peuvent être utilisées comme combustible lors du processus d'extraction de l'huile (séchage du coprah, chauffage et cuisson...), comme base d'aliment composé ou comme litière pour les animaux (arachide). Réduites en cendre, elles peuvent servir d'engrais (http://nzdl.sadl.uleth.ca/).

B- A PARTIR DE LA GRAINE 1- Utilisation culinaire Les graines sont utilisées pour faire la cuisine. Des produits comme le « voandalana » (http://www.experiencefestival.com/) et le bonbon voanjo (http://gasymail.com/) qui sont faits à partir de l’arachide.

2- Huile

31 L'huile d'arachide est une huile végétale alimentaire préparée et extraite à partir d'arachide, par pression. Il s'agit d'une huile à couleur très limpide adaptée aux cuissons à hautes températures (http://www.lexique-alimentation-sante.com/) et voici quelques exemples des produits obtenus à partir de l’huile : a- Savon

Les savons sont obtenus par action d'une base forte (soude) sur une graisse. (http://nzdl.sadl.uleth.ca/). b- Cosmétiques

Un produit cosmétique est une substance permettant de nettoyer, protéger, parfumer, embellir ou maintenir en bon état le corps humain, d’en modifier son aspect ou d’en corriger l’odeur. Les cosmétiques sont des produits d’hygiène et d’embellissement (http://fr.wikipedia.org/). L’huile d’arachide a des vertus cosmétiques grâce à sa richesse en vitamine E, en acide gras essentiels et en minéraux (http://www.biopreferences.com). c- Médicaments

On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toutes substances ou composition pouvant être utilisée chez l’Homme ou chez l’animal ou pouvant leur être administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçants une action pharmacologique ou métabolique (http://wikipedia.org). d- Tourteau

32 Le tourteau résulte du broyage des graines oléagineuses. Ce produit solide comprend tout ce qui, dans la graine, n'est pas huile tels que les protides, les glucides, les sels minéraux, et certaines vitamines. Le tourteau est surtout intéressant pour sa teneur en protéines. Le tourteau d'arachide, par exemple, contient 50% de protéines. Les tourteaux constituent un excellent aliment pour le bétail (http://nzdl.sadl.uleth.ca/). Le tourteau contient 40–50% de protéines facilement assimilables, 20–25% de glucides et 5–15% d’huile résiduelle. (http://www.prota4u.info/)

C- A PARTIR DES FEUILLES Les feuilles ou les fanes sont destinées pour le pâturage des bétails.

III.3- DOMAINES PHARMACOLOGIQUES

A- DIABETE DE TYPE 2

Une vaste étude épidémiologique a démontré que la consommation fréquente de beurre d’arachide (au moins 5 cuillérées. à table par semaine) était associée à un risque plus faible de développer un diabète de type 2 chez la femme (Rui Jiang et col., 2002).

B- CALCULS BILIAIRES

Des études épidémiologiques ont associé la consommation régulière d’arachide à une diminution du risque de calculs biliaires chez l’homme (Mickael Leitzmann, et col.2004) et du risque d’ablation de la vésicule biliaire chez la femme (Mickael Leitzmann et col., 2004).

C- CANCER Une étude prospective, bien que comportant quelques limites, a associé la consommation de deux portions ou plus d’arachides par semaine à un risque moins

33 élevé de cancer colorectal chez la femme (Yeh, C.C., et col., 2006). En effet, des études in vitro et chez l’animal ont permis de leur attribuer la capacité de diminuer la croissance de cellules cancéreuses du sein, du côlon et de la prostate (Atif Awad et col., 2000). Chez l’humain, les phytostérols sont associés à une diminution du risque de cancer du poumon (Matthew Schabath et col., 2005).

D- MALADIE CARDIOVASCULAIRE

Des études épidémiologiques associent une consommation régulière d’arachides à une diminution du cholestérol sanguin et du risque de maladie cardiovasculaire (Frank Hu et col., 1999).

E- Arachis hypogaea L. ET PRISE DE POIDS : UN MYTHE DEMENTI

Des études ont démontré que le fait d’incorporer à l’alimentation habituelle une consommation régulière d’arachides entraînait relativement peu de risques de prise de poids (Richard Mattes et col., 2002).

34

Troisième partie : DISCUSSION

Les graines de Arachis hypogaea L. sont parmi les graines qui sont riches en éléments nutritionnels tels que vitamine, calcium, phosphore, …etc (http://www.desplantesdebonnevolonte.org) et en fibre (Ordre Professionnel des Diététistes du Québec, 2004),

La proportion entre l’acide oléique et l’acide linoléique de Arachis hypogaea L. a une incidence importante sur la stabilité de l’huile ; plus cette proportion est élevée, plus l’huile est stable et plus longue est sa durée de conservation. Ce ratio peut varier de 1 à plus de 3 dans les graines mûres ; s’il est supérieur à 1,3, il est généralement considéré comme satisfaisant par les transformateurs. Le tourteau contient 40–50% de protéines facilement assimilables, 20–25% de glucides et 5– 15% d’huile résiduelle.

Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer les bienfaits de l’arachide tels que le contenu en fibres et en magnésium qui sont deux éléments considérés bénéfiques dans la prévention du diabète (Rui Jiang et col., 2002).

La diminution de risque de calculs biliaires chez l’homme et l’ablation de la vésicule biliaire chez la femme pourraient être attribués aux divers composés bénéfiques des lipides des arachides tels que les ‘‘bons gras’’ (mono et polyinsaturés), les fibres alimentaires, les phytostérols ou encore le magnésium (Mickael Leitzmann et col, 2004).

Arachis hypogaea L. contient certains composés qui seraient potentiellement bénéfiques dans la prévention du cancer dont les phytostérols. L’arachide contient aussi du resvératrol, un antioxydant qui aurait la capacité de se transformer en un composé anticancereux appelé piceatannol. Cette transformation se ferait par un enzyme contenu dans les tumeurs cancéreuses (Laurence Patterson et col., 2002). D’autres études sont toutefois nécessaires afin d’analyser davantage l’ensemble de ces composés de l’arachide en lien avec la prévention du cancer.

Une étude clinique de 30 semaines sur l’effet d’une consommation régulière d’arachides a démontré une amélioration de plusieurs paramètres sanguins

35 favorables à la santé cardiovasculaire tels que les concentrations sanguines de magnésium, de folate, de vitamine E, de cuivre et d’arginine (Richard Mattes et col., 2003). Par ailleurs, les matières grasses de l’arachide sont principalement de ‘‘bons gras’’ pour la santé cardiovasculaire (monoinsaturés et polyinsaturés). De plus, l’arachide contient des phytostérols, des composés ayant une structure similaire à celle du cholestérol des produits d’origine animale, mais qui se sont révélés bénéfiques sur le plan de la santé cardiovasculaire (Pedro Barroso et col., 2005). Le beurre d’arachide contient environ 50 mg de phytostérols par portion de 32 g (2 cuillérées. à table), et l’arachide rôtie à sec peut en contenir environ 42 mg par portion de 37 g (Atif Awad et col., 2000). Une méta-analyse de 41 essais cliniques a révélé que la prise de 2 g par jour de phytostérols réduisait de 10% le taux de cholestérol LDL (‘‘mauvais cholestérol’’). Cette réduction pouvait atteindre 20% dans le cadre d’une diète faible en gras saturés et en cholestérol (Katan, M.B., et col., 2003). Toutefois, les phytostérols présents naturellement dans les aliments demeurent intéressants pour la santé cardiovasculaire. Enfin, le resvératrol est un autre composé de l’arachide qui s’est révélé bénéfique dans la prévention des maladies cardiovasculaires (Daniel Delmas et col., 2005). Lorsque l’arachide entre en contact avec certains micro-organismes, la production de resvératrol devient très élevée, mais une étude en a néanmoins détecté jusqu’à 1,79 µg/g dans diverses arachides américaines n’ayant eu aucun contact avec des micro-organismes (Thad Sanders et col 2000). Cette quantité se compare à celle de certains raisins, mais demeure plus faible que celle du vin, une source très élevée de resvératrol.

Arachis hypogaea L. est également une source de fibres alimentaires qui en plus de prévenir la constipation et de diminuer le risque de cancer du côlon, peuvent contribuer à la prévention des maladies cardiovasculaires, au contrôle du diabète de type 2 et de l’appétit (Marlett., et 2002). Dans ce contexte, il est intéressant de rappeler qu’il est recommandé de consommer 25 g de fibres par jour pour les femmes de 19 ans à 50 ans, et 38 g par jour pour les hommes du même groupe d’âge (Ordre Professionnel des Diététistes du Québec, 2004).

Plusieurs personnes ont tendance à limiter leur consommation d’arachide de par crainte que leur teneur calorique élevée n’engendre une prise de poids. Cela

36 pourrait notamment s’expliquer par un sentiment de satiété (Richard Mattes et col 2000) et une augmentation du métabolisme suivant la consommation d’arachides. (Richard Mattes et col., 2002).

Etant donné que les arachides ou ses produits dérivés comme l’huile de table, le beurre, … etc sont considérés comme des produits de première nécessité pour la population, leur contamination par l’aflatoxine, qui est invisible, risque de créer un problème de santé public majeur. Dans ces conditions, un contrôle sanitaire rigoureux est indispensable avant la mise sur le marché de ces produits.

Pour les bétails, les fanes et les tourteaux contaminés, mettent leur vie en danger. Pour les mammifères, l’aflatoxine passe dans le lait et ceci jusqu’aux produits finis à base de lait et chez les volailles, elle passe dans les œufs et entraîne la diminution de volume de ces derniers ; une fois dans l’organisme humain a une dose élevée, ceci entraîne la mort.

A Madagascar, l’exploitation de Arachis hypogaea L. reste encore moins développée. Les industries malgaches l’utilisent surtout pour la fabrication de l’huile (huile de table et graisse pour la fabrication de savon) mais elle trouve par contre une grande utilité dans l’alimentation de la population malgache.

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CONCLUSION Et PERSPECTIVES

Arachis hypogaea L. est une plante très importante grâce à ses graines oléagineuses riches en sels minéraux, en fibre et huile. Plusieurs maladies même les plus graves, peuvent être prévenues par la consommation régulière de ses graines. De plus, elles ne font pas grossir bien qu’elles contiennent 40% de lipide, un mythe déjà démenti.

La filière Arachide est déjà très développée dans les pays riches et ceci est prouvé par l’utilisation de plusieurs produits contenants d’ Arachis hypogaea L. comme les nombreux produits cosmétiques, médicamenteux et alimentaires. La culture en rotation avec cette plante permet d’améliorer la qualité du sol.

Elle est aussi utilisée pour la consommation de bouche (pour le repas). Pour le stockage, il est utile de prendre soins de toutes les conditions depuis la culture jusqu’à la récolte puisqu’ une fois les champignons atteignent la récolte et que ces dernières produisent de l’aflatoxine, on ne peut plus rien faire pour l’éliminer et la récolte sera contaminée. Pour les consommateurs des produits contaminés, l’aflatoxine atteint le foie et détruit une portion de celui-ci. Après avoir consommé une grosse dose, le foie est endommagé pour un certain temps, probablement des années. Le foie lutte ardemment pour neutraliser l’aflatoxine et gérer sa survie. Il arrive à combattre cette intruse pendant 2 ou 3 semaines puis, finalement, une partie de lui-même succombe. C’est ce qui fait que l’effet toxique de l’aflatoxine n’est même pas perceptible durant plusieurs semaines. La vitamine C aide l’organisme à neutraliser toutes les moisissures, incluant l’aflatoxine. Même si le problème qui surgit en consommant l’arachide n’est pas négligeable, les nutriments qu’elle apporte sont plus intéressants et on peut dire même que la consommation régulière est conseillée pour palier à la carence en ces éléments.

Enfin, la filière n’est pas encore bien développée à Madagascar, puisque ses graines produisent une quantité d’huile importante par rapport aux autres graines oléagineuses donc il est suggéré d’orienter les études sur cette filière oléagineuse pour pouvoir fabriquer différents produits sans en importer.

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ANNEXES

Annexe 1. LES VARIETES VULGARISEES DE Arachis hypogaea L. A MADAGASCAR

Variété Type cycle

Valencia247 Arachide de 90_120 Hauts plateaux et bouche baiboho du Nord Ouest

Spanish61-24 Pour huile 90-100 Sud Ouest

HybrideH33 De bouche pour 90-100 Sud Ouest huile

Bunch Pour huile 120 Regions chaudes et humide(Est)

Valencia 57-103 Pour huilerie 120 Ouest

SA 291 De bouche et 120-140 Moyen Ouest d’huilerie

SA 156 De bouche et 140 Centre Ouest (700- d’huile 900mm)

Mwintude D’huilerie 150 Hauts plateaux

Source : Valy agridéveloppement - Culture vivrières 2001

Annexe 2. LISTE DES 70 ESPECES DE ARACHIDES (Arachis) (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/Taxonomy/Browser/wwwtax.cgi

 Arachis appressipila (amendoim bravo)  Arachis batizocoi  Arachis brevipetiolata  Arachis burchellii  Arachis burkartii  Arachis cardenasii  Arachis aff. cardenasii DAP-2004  Arachis chiquitana  Arachis correntina  Arachis cruziana  Arachis decora  Arachis diogoi  Arachis duranensis o Arachis glabrata (rhizoma peanut)  Arachis glabrata var. glabrata  Arachis glabrata var. hagenbeckii  Arachis glabrata x Arachis hypogaea L.  Arachis glandulifera  Arachis guaranitica  Arachis helodes  Arachis hermannii  Arachis hoehnei o Arachis hypogaea L. (peanut)  Arachis hypogaea L. subsp. fastigiata o Arachis hypogaea L. subsp. hypogaea  Arachis ipaensis  Arachis kempff-mercadoi  Arachis kretschmeri  Arachis kuhlmannii  Arachis linearifolia  Arachis lutescens  Arachis magna  Arachis major  Arachis matiensis  Arachis microsperma  Arachis monticola  Arachis palustris o Arachis paraguariensis  Arachis paraguariensis subsp. capibarensis  Arachis paraguariensis subsp. paraguariensis  Arachis pflugeae  Arachis pintoi  Arachis praecox  Arachis pusilla (amendoim de caracar )

 Arachis repens  Arachis rigonii  Arachis schinini  Arachis simpsonii  Arachis stenophylla  Arachis stenosperma  Arachis sylvestris (amendoim do porco)  Arachis triseminata  Arachis tuberosa  Arachis valida  Arachis villosa  Arachis villosulicarpa  Arachis williamsii  Arachis sp. COAN  Arachis sp. DAP-2004-1  Arachis sp. DAP-2004-2  Arachis sp. DAP-2004-3

Annexe 3. L’utilisation des plantes oléagineuses est résumée dans la figure ci- dessous :

Utilisation des plantes oléagineuses (http://nzdl.sadl.uleth.ca/cgi-bin/library)

Annexe 4. Les autres appellations de l’arachide o Arachide, cacahuète, cacahouète, pistache de terre (Française). o Groundnut, earthnut, monkey nut (Englaise). o Peanut (Americaine) o Amendoim, mandobi, caranga (Portugaise). o Mjugu nyasa, mnjugu nyasa, karanga (Suèdoise). o Mani (Espagnol) (http://www.museum.agropolis.fr) o Voanjo katra ou voanjombazaha (Malgache)

Annexe 5

COMPARAISON ENTRE LES DIFFERENTES GRAINES OLEAGINEUSES

Teneur en Teneur en Productions Exportations Trituration

huile (%) prot. (%) (Mt) (Mt) (Mt) Soja 21 40 169 45,61 140,6 Coton 20 23 33,07 0,96 24,65 Tournesol 45 22 39,05 9,73 36,44 Colza 45 22 39,05 9,73 36,44 Arachide 50 25 30,6 1,44 14,68 (http://blogdemalika.bloguez.com/blogdemalika/1292520/L-39-arachide-Histoire-et- perspectives)

RESUME

L’arachide est une plante introduite à Madagascar ; elle est originaire de l’Amérique du Sud, elle est de la Famille de Fabaceae et comprend 70 espèces dont une seule est domestiquée. Arachis hypogaea L. possède trois variétés dont Virginia et Spanish (arachide de bouche), Valencia (pour l’extraction d’huile). C’est une plante herbacée et annuelle. Elle est fortement autogame. Dans son environnement, le sol à limon sableux, friable, riche en calciums et en matière organique est favorable pour sa culture et la température optimum est entre 27°C à 35°C. Elle a besoin d’une quantité d’eau importante pendant la germination et une sècheresse relative pendant la phase de maturation. Elle est cultivée dans les pays tropicaux, subtropicaux et tempérés du monde entier y compris Madagascar. Ses graines contiennent plusieurs éléments nutritionnels que l’organisme a besoin. Beaucoup de produits tels que le savon, les produits cosmétiques, les médicaments et le beurre sont à base d’huile d’arachide ; ses graines sont importantes dans l’alimentation aussi pour les animaux que pour l’Homme. Nombreux sont les bienfaits de l’arachide, Ses graines servent à diminuer certains risques de maladies telles que Diabète de type 2, calculs biliaires, cancer colorectal et celui du poumon et les maladies cardio-vasculaires. Pour la culture, le semis se fait, en ligne, à plat ou par billon et d’une graine par poquet de 3-5 Cm de profondeur et c’est après 3-4 jours qu’on a la poussée ou la levée, la floraison suit cette dernière après 25-30 jours après semis, les périodes de maturation et de récolte dépendent de la variété utilisée. Même si les ennemis de la culture sont nombreux comme par exemple les maladies fongiques et les maladies virales, les méthodes d’élimination ou de lutte sont là pour lutter contre ces maladies.

Mots clés : Fabaceae, Fanes, Aflatoxine, Oléagineux, Tourteaux Arachis hypogaea .