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Dixièmes rencontres internationales des écritures de l’exil Trajectoires russes

Du 26 au 28 novembre 2010 • Petite Salle • Niveau -1

Cette manifestation est organisée par la Bibliothèque publique d’information, Pôle Action culturelle et Communication, Service de l’Animation

Conception et réalisation Verdeille-Osowski 01 44 78 44 52 [email protected]

Conseiller scientifique Michel Parfenov

Service Communication Cécile Desauziers 01 44 78 40 24 [email protected]

Régie générale t n

Jean-Marc Lanoë i r p Adrien Pasternak o m o r P

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Adresse i s s e

Centre Pompidou r p m i

Petite Salle, niveau – 1 , t r o

Entrée Rue Saint-Martin f c n a 0 75004 r 1 F

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Entrée libre dans la limite des places disponibles c , r u u o r e t n e i P M

Retrouvez les archives sonores de nos manifestations a e n r i i l a o sur notre site www.bpi.fr, l P C

: e e u Rubrique La Saison culturelle/Les Archives sonores l q a i n h i p et sur la webradio de Culture, g a o r r g o

n www.franceculture.fr, Culture Académie n o o i i t t a p r e t c s n u o l l C I « Une soirée au théâtre. Après le spectacle, le public s’apprête à se rendre aux vestiaires pour prendre les manteaux de fourrures et rentrer à la maison — or, il n’y a plus de fourrures, ni de maisons : tout a brûlé — c’est en ces termes que Vassili Rozanov, philosophe et essayiste, décrit la révo - lution russe qui, en 1917, mettait fin à ce « théâtre » qu’était la Russie. Une nouvelle époque commençait, qui n’avait rien à voir avec le passé dont plus grand chose ne subsistait. »

Elena Balzamo, préface au Nouvel Abécédaire russe de Katia Metelizza, Les Allusifs, 2010 … et quand plus rien ne subsiste, il faut partir. Á l’étranger, tchoujbina , en exil, v izgnanié , des mots terribles en russe. Après 1917, la Russie a connu plusieurs vagues d’émigra - tion. La première fut celle de ceux qui refusèrent la dictature bolchévique, la deuxième, à la fin de la seconde guerre mon - diale, celle des prisonniers soviétiques, des « personnes dépla - cées », qui refusaient de rentrer dans leur pays, et la troisième, dans les années soixante-dix, qui fut celle des émigrés politiques soviétiques, des intellectuels juifs, des « dissidents »... Paris, « le café de l’ », la France, furent souvent le but lointain de ces trajectoires. Déjà au XIX e siècle et au début du XX e, une diaspora russe était présente. Mais la révolution de 1917 allait donner une nouvelle visibilité à l’émigration russe en France. Les chiffres sont éloquents : 9 338 Russes en 1851, 25 000 en 1908, près de 400 000 en 1924… Chaque vague compta son lot d’écrivains en fuite, de bannis, Bounine, Berberova, Remizov, Tsvetaeva, Zamiatine, Nabokov… puis plus tard Markish, Soljénitsyne, Brodski, Axionov, Nekrassov, Maximov, Siniavski, Guinzburg, Heller, Etkind,… Par une ruse de l’Histoire, leurs mots ont été pris dans la spi - rale du temps et il a suffi que l’URSS implose pour qu’ils retrouvent leurs lecteurs dans leur ancienne patrie. À la veille de 2017, il faudra plus que des discours récupé - rateurs pour dire que ces écrivains de l’exil ont été la vraie chance de la Russie et de sa littérature. Et qu’on en a été souvent redevable à la France. En cette année croisée France-Russie, il était bon de le rappeler.

Michel Parfenov

1 Les invités

Écrivains russes Nicolas Bokov Sergueï Bolmat Mikhaïl Chichkine Léonid Guirchovitch David Markish Irina Muravieva Maria Rybakova

Écrivain français Jean-Michel Guenassia

Chercheurs et spécialistes de la littérature russe Odile Belkeddar Anne Coldefy-Faucard Première colonne • Mikhaïl Chichkine Luba Jurgenson • David Markish • Leonid Guirchovitch Laetitia Le Guay Deuxième colonne Tatiana Marchenko • Maria Rybakova • Sergueï Bolmat Leonid Livak • Irina Muravieva Véronique Lossky • Nicolas Bokov Tatiana Parain Michel Parfenov Nikita Struve Cécile Vaissié Tatiana Victoroff

Intermèdes-lectures Nicolas Struve , comédien et metteur en scène

Traductions simultanées Pierre Skorov et Valéry Kislov

2 3 Trajectoires russes

Vendredi 26 novembre Samedi 27 novembre

17h • Ouverture par Monsieur Alexei Golub , conseiller culturel à l’Ambassade de Russie en France et Patrick Bazin , directeur de la Bpi

Conférence introductive : L’émigration des écrivains russes en France, rappel historique par Tatiana Victoroff

17h30 • Table ronde : Le Paris des écrivains russes Bounine, Nabokov, Berberova, Nekrassov, Maximov, 14h30 • Projection du film : Travelling , d’Anna Steinbach Siniavski, Guinzburg, Kozovoï, Heller… 2005, France, 47 minutes avec Anne Coldefy-Faucard, Tatiana Marchenko, Nikita Travelling est un voyage sans fin donnant la parole à trois per - sonnes déracinées dans un brassage des langues française, alle - Struve, Cécile Vaissié et Jean-Michel Guenassia mande et russe. Ces trois personnes représentent trois générations animée par Leonid Livak différentes, chacune évocatrice d’un exil spécifique et relevant d’un contexte historique précis. Hélène Balabina, raconte sa déportation 19h30 • Pause en 1941 sur l’ordre de Staline, son départ du village natal en Ukraine, sa vie au Kazakhstan. Richard Steinbach évoque son 20h • Table ronde : Aux quatre coins du monde, les raisons arrivée d’URSS en Allemagne (RDA) en 1959, dans un contexte de du départ rassemblement familial. La réalisatrice, partie de Berlin en 1994 avec Sergueï Bolmat, Mikhaïl Chichkine, Irina Muravieva et installée depuis en France, mêle sa voix aux leurs et se veut la passeuse d’un déplacement qui la concerne, au travers d’une inti - animée par Michel Parfenov mité partagée de l’exil, dans ses causes et dans ses effets.

15h30 • Entretien : Leonid Guirchovitch

Nina Berberova par Luba Jurgenson

16h30 • Lectures de textes d’ Ivan Bounine

16h45 • Pause

17h • Table ronde : Écrire en exil, le rapport à sa langue et à son pays avec Mikhaïl Chichkine, David Markish, Maria Rybakova animée par Luba Jurgenson

18h30 • Lectures de textes de Vladimir Nabokov

Vladimir Nabokov Ivan Bounine 18h45 • Pause

Vassili Axionov 4 5 Samedi 27 novembre Dimanche 28 novembre

19h • Soirée Marina Tsvetaeva 15h • Table ronde : Des livres pour les Projection du film : Élégie de Paris. Marina Tsvetaeva , enfants russes de Paris : Nathalie d’Aleksandra Sviniva Tchelpanova-Parain et Nadiejda Teffi 2010, Russie, 55 minutes (production Ministère de la culture de par Odile Belkeddar , Russie et Sarl « SM-Film ») avec Tatiana Maillard-Parain et ponctuée par le conte Baba Yaga dit suivie d’une table ronde par Tatiana Evdokimova- Graille avec Véronique Lossky, Nicolas Struve Née à Kiev et venue en France en 1926, animée par Leonid Livak Nathalie Tchelpanova-Parain (1897-1958) a contribué à faire évoluer l'édition française 21h • Spectacle : De la Montagne et de la fin de Marina pour la jeunesse au sein des éditions du Tsvetaeva Père Castor où elle a illustré en 1932 le conte Baba Yaga consi - d’après la Correspondance avec Constantin Rodzevitch déré comme son chef d'oeuvre. Les éditions YMCA-Press l'ont (Clémence Hiver éditeur) publié la même année dans une adaptation en russe par Traduction, adaptation et mise en scène : Nicolas Struve Nadiejda Teffi (1872-1952). Les éditions MeMo rééditent ce livre Accompagnement scénographique : Georges Vafias pour la première fois en 2010 dans une traduction de Françoise Vidéo : Raphaël Récamier Morvan. Régie : Emmanuelle Phelippeau-Viallard avec Stéphanie Schwartzbrod 16h15 • Lectures de textes de Nina Berberova

16h30 • Table ronde : L’exil, une chance pour l’écriture ? avec Nicolas Bokov, Leonid Guirchovitch, Irina Muravieva animée par Anne Coldefy-Faucard

18h30 • Pause

19h • Table ronde : Hommage à Vassili Axionov avec David Markish, Laetitia Le Guay animée par Michel Parfenov lectures par Natacha Leytier , comédienne

20h30 • Projection du film : La mer de toutes les Russies, de Pavel Lounguine, tiré du film collectif À propos de Nice, la suite 1995, France, 50 minutes Portraits en tous genres de russes aussi divers qu’il est possible, mais représentant toutes les strates de l'immigration russe des différentes époques de ce siècle. « Comment tous ces gens peu - vent-ils rester si russes sans être jamais retourné en Russie ? s’interroge Pavel Lounguine. Mais tout-à-coup j'ai compris : ce n'est pas une prison des souvenirs ici. Ils vivent ici, ils aiment, ils détestent, ils espèrent. »

6 7 Biographie des invités

Les auteurs russes Nicolas Bokov Né en 1945 à Moscou, Nicolas Bokov étudie la philosophie. comme enseignant, traducteur et interprète, Chichkine se Il est très vite impliqué dans la dissidence. Il participe à l’organisation consacre aujourd’hui à l’écriture. Son œuvre est traduite en plu - du samizdat, le médium clandestin de l’époque communiste, sieurs langues, et il est le seul écrivain russe à voir reçu les trois y publie ses propres ouvrages ; certains, signés d’un pseudonyme plus prestigieux prix littéraires de son pays pour deux romans, passent à l’Ouest comme La Tête de Lénine , La cité du soleil … La Prise d’Izmaïl (Booker Prize 2000) et Le Cheveu de Vénus Dénoncé, il doit choisir en 1975 entre la prison et l’exil. Il s’ins - (Fayard). Il est aussi l’auteur d’essais : Dans les pas de Byron et talle en France, voyage aux États-Unis et en Europe, fonde une Tolstoï : Du lac Léman à l’Oberland bernois avec les photos de revue littéraire Kovtcheg (l’Arche de Noé ). En 1982, il découvre Yvonne Böhler, Noir sur Blanc, 2005 • La Suisse russe , Fayard, la foi chrétienne et abandonne l’écriture. Après un long « voyage 2007 d’étude » à pied et en stop, en Israël et en Grèce (Mont Athos), il regagne la France en 1988. Il vit dans la rue et dans les car - rières abandonnées, y voyant une forme d’ascèse. Il publie Leonid Guirchovitch Déjeuner au bord de la Baltique , un adieu à son passé dissident Leonid Guirchovitch, né à Leningrad (Saint-Pétersbourg) en et aux amis disparus. Il vit actuellement à Paris. 1948 dans une famille de musiciens, a fait des études de violon Aux éditions Noir sur blanc : Déjeuner au bord de la Baltique , au Conservatoire de sa ville natale. Il a quitté l’URSS dans les 1999 • Dans la rue, à Paris , 1998 • La Conversion , 2002 • La années soixante-dix pour Israël avant de s’installer en Allemagne Zone de réponse , 2003 • Or d’Automne et Pointe d’Argent . en 1980. Il est sans doute l’écrivain russe le plus original de sa Conversations avec Victor Koulak , 2005 • Opération betterave , 2010 génération. Que ce soit la république de Fijma, où les juifs sovié - tiques se trouvent déportés en 1953 selon le projet de Staline (Apologie de la fuite , 2004, Verdier), ou la ville allemande de Sergueï Bolmat Zickhorn, où vit le héros des Têtes interverties (2007, Verdier), Né à Saint-Pétersbourg en 1960. Diplômé de l’école des Beaux- les lieux imaginaires de Guirchovitch sont des scènes où se Arts, il est designer et décorateur de cinéma, mais aussi peintre, joue le destin de l’Europe. Méditation sur le revers esthétique auteur de scénarios et réalisateur de documentaires. Il a vécu des régimes totalitaires, ses romans vont quérir, au cœur même à Cologne en Allemagne, où il était membre de l’Union des Artistes. du stalinisme et du nazisme, le récit du destin juif qui s’écrit à Son premier roman Les Enfants de Saint-Pétersbourg publié en travers l’aventure de l’art européen et, surtout, de la musique : Russie en 1999, a été traduit en français en 2003 tout comme Guirchovitch est violoniste à l’Opéra de Hanovre. le second, Transit, en 2005 (Robert Laffont). Il s’est installé récem - ment en Grande-Bretagne. David Markish David Markish est né à Moscou en 1939. En 1953, sa famille Mikhaïl Chichkine a été exilée au Kazakhstan après l’exécution de son père, le Romancier russe né en 1961 à Moscou, Mikhaïl Chichkine a grand poète yiddish, Peretz Markish. Écrivain et scénariste, fait ses études à la faculté d’études germano-romanistiques de ses premiers livres sont publiés à Tbilissi en 1958. En 1972, il l’université de Moscou. En 1994, il épouse Franziska Stöcklin, réussit, après une longue lutte, à émigrer avec sa famille en Israël. slaviste zurichoise établie à Moscou, qui deviendra sa traduc - Auteur de onze romans édités aujourd’hui en Russie, il préside trice. Le couple s’installe à Zurich en 1995. Après avoir travaillé l’Union des écrivains et des journalistes russophones d’Israël.

8 9 Auteur français

Jean-Michel Guenassia Le cercle blanc , quatrième ouvrage traduit en français a été élu Après des études de droit à Paris I, Jean-Michel Guenassia meilleur livre de l’année 2003 par la revue russe Oktiabr . devient en 1974 avocat à la Cour d’Appel de Paris. Une fonc - Dernières parutions aux éditions Noir sur Blanc : Enfin comme tion qu’il quittera en 1980 pour devenir scénariste. Il travaille tout le monde , 2000 • Judas d’Odessa , 2005 sur plusieurs longs métrages et sur de nombreux scénarii pour la télévision ainsi que quelques pièces de théâtre. En 1986, son polar Pour Cent Millions (Liana Lévi) obtient le prix du roman Maria Rybakova policier, avant d’être adapté au cinéma. En 2002, Jean-Michel Maria Rybakova est née en 1973 à Moscou. Après des études Guenassia décide d’écrire le « roman de sa vie ». Six ans et demi, de lettres classiques à Moscou, Berlin puis Yale aux États-Unis, entre mai 2002 et décembre 2008, seront nécessaires pour elle a enseigné le latin en Chine, vécu un moment en Thaïlande, achever l’écriture de ce roman Le Club des incorrigibles optimistes , été écrivain en résidence au Bard College, à New York. Elle enseigne qu’Albin Michel publie et qui obtient le prix Goncourt des lycéens. actuellement le latin et la mythologie grecque à l’Université d’Etat de Californie. On ne s’étonnera donc pas qu’elle se définisse comme une « nomade ». Dans son roman La Confrérie des perdants paru Chercheurs et spécialistes de la littérature russe au Seuil en 2006, on retrouve cette atmosphère de monde sans frontières, ni spatiales ni temporelles. Odile Belkeddar Odile Belkeddar est directrice de bibliothèques en région pari - sienne (Pantin) où elle organise des expositions de créateurs pour Irina Muravieva enfants (Komagata en 2003, Vladimir Lebedev en 2005) et d’illus - Née en 1963, Irina Muravieva quitte la Russie à 26 ans et trateurs russes (Elisabeth Ivanovsky). Elle est également traductrice s’installe à Boston. Elle publie alors trois courts romans, dont de livres pour enfants (Kozlov, Kim, Atarov, Maïakovski, Le portrait de Bindo Altovini qui fait fortement écho à sa propre Sedakova), auteur de plusieurs articles sur les livres russes pour existence, puisant dans sa propre expérience pour décrire le déchi - enfants. Elle a également créé avec deux autres bibliothécaires, rement et la nostalgie de l’exilé, l’exil fût-il volontaire. le label Les Trois Ourses, qui diffuse et défend une conception L’éloignement est au centre des souffrances de ses personnages. neuve et exigeante du livre d’artiste pour la jeunesse. Irina Muravieva est également journaliste et enseigne à Harvard et à l’université de Brown. Aux éditions Jacqueline Chambon : Le portrait de Bindo Anne Coldefy-Faucard Altovini , 2004 • Journal intime de Nathalia , 2003 Agrégée de l’Université, docteur en lettres, Anne Coldefy enseigne actuellement la littérature russe à Paris IV-Sorbonne, où elle anime également le séminaire de traduction littéraire créé par le professeur Jacques Catteau. En 2003, elle a créé un ate - lier de traduction littéraire à l’université de Lausanne. Après une dizaine d’années consacrées à l’édition de littérature, notamment étrangère (éditions Calmann-Lévy, Stock, L’Age d’Homme…) elle a été la co-fondatrice, en 1993, des éditions L’Inventaire. Elle dirige en outre, avec Luba Jurgenson, la collection de lit - térature et documents russes « Poustiaki » aux éditions Verdier.

10 11 Leonid Livak Connue pour ses traductions parues en France dans des mai - Leonid Livak est professeur au département des langues et lit - sons d’édition prestigieuses, notamment Le pays d’outre passe tératures slaves et au Centre d’études juives de l’université de de Boris Pilniak ou Les âmes mortes de Gogol pour laquelle elle Toronto. Ces recherches relèvent de l’histoire de la littérature a été distinguée lors du Prix Russophonie 2007. et la culture de l’émigration russe en Europe dans l’entre- deux-guerres et, plus particulièrement, de rapports de l’intel - ligentsia russe exilée à la vie intellectuelle, culturelle et artistique Luba Jurgenson de la France dans les années vingt et trente. Il a publié plusieurs Née à Moscou en 1958, Luba Jurgenson vit à Paris depuis 1975. ouvrages sur le sujet dont Le Studio franco-russe , Toronto Auteur de romans, de nouvelles et d’essais, traductrice, notam - Slavic Library, 2005 • Russian Emigres in the Intellectual and ment d’ Oblomov de Gontcharov, de Nina Berberova et de Literary Life of Interwar France : A Bibliographical Essay, Varlam Chalamov. Co-responsable de la collection Poustiaki McGill-Queen’s University Press, 2010 • The Jewish Persona (littérature russe) aux éditions Verdier, elle a dirigé la nou - in the European Imagination : A Case of Russian Literature , velle édition des Récits de la Kolyma de Varlam Chalamov Stanford University Press, 2010 (2003). Maître de conférences à Paris-IV Sorbonne, UFR d’Etudes Slaves, elle est spécialiste de la littérature testimoniale, des totalitarismes, des modernismes des années 1900-1930, et Véronique Lossky de la littérature russe contemporaine. Née à Paris dans une famille russe de la première émigration, L’expérience concentrationnaire est-elle indicible ? Rocher, un grand-père prêtre orthodoxe, Véronique Lossky est agrégée 2003 • Boutique de vie , Actes Sud, 2002 • Le Goulag en héri - de russe, docteur en lettres, professeur émérite à Paris IV- tage , collectif, en collab. avec Elisabeth Gessat-Anstett, Petra, Sorbonne. Spécialisée dans les études sur la poésie russe 2009 • Création et tyrannie , Sulliver, 2009 moderne et l’émigration russe en France, elle est l’auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur Marina Tsvetaeva, dont une des premières biographies, Anna Akhmatova, la Laetitia Le Guay poésie russe, l’émigration russe en France, la vie orthodoxe dans Normalienne, Laetitia Le Guay est maître de conférences à la diaspora, la place de la femme dans l’église orthodoxe, la famille. l’université de Cergy-Pontoise et productrice à France Culture Elle est aussi traductrice, organise des colloques universitaires, dans le cadre de l’émission « Une vie, une œuvre » (docu - et participe à des ouvrages collectifs dont le dernier qui vient mentaires Léon Tolstoï, Ivan Tourgueniev, Maria Yudina, de paraître en russe : Dictionnaire biographique de l’émigration Ernest Renan). Elle a consacré en juillet 2010 un portrait à Vassili russe en France de 1920 à 2000 , vol. 3, éd. Naouka, Moscou. Axionov. Elle travaille par ailleurs sur les relations entre musique et littérature en France et en Russie (XIX-XX e siècle). Membre du comité artistique du Festival international de violoncelle de Tatiana Marchenko Beauvais, elle fait partie du jury du Prix des muses ACDA/SACEM, Née à Moscou, diplômée de la faculté de Moscou, spécialiste prix qui récompense chaque année le meilleur ouvrage sur la de littérature russe, elle a travaillé comme chercheur au dépar - musique. tement de littérature de l’Académie des Sciences de Russie de 1987 à 1997. Elle a séjourné ensuite plusieurs années à l’étranger pour poursuivre ses recherches autour « des auteurs russes et le prix Nobel de littérature de 1901 à 1955 ».

12 13 Depuis 2007 elle est directeur de recherches à la Maison de la Il s’apprête à mettre en scène, sur la demande de Culturesfrance Russie en exil « Alexandre Soljenitsyne » à Moscou. Elle a Tartuffe ou l’imposteur au Théâtre académique G. Kamal de Kazan participé à de nombreuses conférences et colloques consa - en Russie. Il a traduit du russe une dizaine de pièces d’Olga crées à la littérature russe des immigrés de la période post-révo - Moukhina, Anton Tchekhov, Nikolaï Erdmann, des frères lutionnaire, son travail étant axé sur la vie et les écrits d’Ivan Presniakov, Marina Tsvetaeva dont il a traduit aussi une cor - Bounine et notamment ses textes poétiques et essais. respondance (Clémence Hiver éditeur 2007, mention spéciale du prix Russophonie 2008). Lors de la cérémonie du Souffleur 2010, il reçoit le prix de la meilleure mise en scène pour le Michel Parfenov spectacle Ensorcelés par la mort . Michel Parfenov est éditeur. Co-fondateur des éditions Solin, il dirige la collection Lettres russes aux éditions Actes Sud. Spécialiste du « nouveau roman russe », genre apparu après la chute de l’URSS Nikita Struve à l’aube du XXI e siècle dans une Russie appauvrie et fragilisée par Professeur émérite des universités, philosophe, président du Groupe des années de totalitarisme dévastateur, il a été conseiller pour de recherches sur l’Émigration russe, il dirige la maison de nombreuses manifestations littéraires dont les Belles étrangères d’édition YMCA Press qui, forte de ses 70 ans d’activité intel - Russie en 2004, le Salon du livre en 2005 et récemment le lectuelle dans l’émigration, a publié dès 1925 des oeuvres de Transsibérien des écrivains et plusieurs rencontres de l’Année croisée grands noms de la philosophie et de la littérature d’avant- (Etonnants voyageurs, Festival Est-Ouest). Il est l’auteur du guerre en URSS : Berdiaev, Akhmatova, Berberova... philosophes, film Alexandre Soljénitsyne réalisé par Françoise Wolff pour la série théoriciens, historiens et écrivains, en attendant de relayer « Un siècle d’écrivains » et a collaboré au documentaire Evguéni vers l’Occident des écrivains dissidents comme Nadejda Khaldei de Marc-Henri Wajnberg. Son ouvrage La Cuisine russe Mandelstam, Lydia Tchoukovskaya, Voinovich. Nikita Struve (Actes Sud, 2005) se veut avant tout un hommage à l’émigra - fut ainsi le premier à publier en langue russe les oeuvres de tion russe qui a su préserver son identité. Soljenitsyne, dont L’Archipel du goulag . Il est aussi rédacteur de la revue en langue russe Vestnik (Le Messager ). Les chrétiens en URSS , Seuil, 1963 • Histoire de l’Église russe , Nicolas Struve Nouvelle cité, 1995 • Soixante-dix ans d’émigration russe (1919- Il a travaillé au théâtre comme comédien avec Valère Novarina, 1989) , Fayard, 1996 Lars Noren , Claude Baqué, Gilles Bouillon, Jean-Louis Martinelli, Claude Buchvald, Maria Zachenska, Alfredo Arias, Richard Demarcy… Il a mis en scène Une Aventure de Marina Tsvetaeva Cécile Vaissié aux Rencontres internationales de théâtre de Dijon ; Ensorcelés Professeur des Universités en études russes et soviétiques, par la mort d’après le livre éponyme de Svetlana Alexievitch Cécile Vaissié dirige le département de russe de l’université (Studio-Théâtre de Vitry, Nouveau théâtre de Montreuil). Il a II et est responsable du Master Recherche Russe. dirigé plusieurs lectures de pièces traduites du russe par ses soins Les ingénieurs des âmes en chef. Littérature et politique en URSS au festival d’Avignon, au festival Passages à Nancy ou au (1944-1986) , Belin, collection “Littérature et politique”, 2008 C.N.S.A.D. Il a été assistant metteur en scène et collaborateur • Le russe d’aujourd’hui à travers la presse , Ellipses, Une femme artistique dans Devant la parole de Valère Novarina interprété et en dissidence - Larissa Bogoraz, Plon • Pour votre liberté et pour mis en scène par Louis Castel à l’école des Beaux-Arts d’Avignon. la nôtre. Le combat des dissidents de Russie, Robert Laffont.

14 15 Tatiana Victoroff Nina Berberova Originaire de Tumen, en Sibérie, Tatiana Victoroff a soutenu Née en 1901, Nina Berberova connaît l’exil dès son adolescence : sa thèse de doctorat en Littérature Comparée à l’université de jugé anti-révolutionnaire en 1917, son père est contraint de démis - Moscou (MGU, Lomonossov, 1999), sur la Typologie du genre sionner et de quitter Saint-Pétersbourg . Au cours de l’été 1922, du Mystère dans les dramaturgies anglaise et russe de la 1ère lors de l’expulsion massive de l’intelligentsia, elle s’exile avec le moitié du XX e siècle. Boursière de la Maison des Sciences de poète Khodassévitch à Berlin où ils se retrouvent avec d’autres l’Homme à Paris en 2000, puis enseignante à l’ENS Lettres et écrivains dont Pasternak . En 1924 ils rejoignent Gorki à Sciences Humaines de Lyon (2001-2003), elle est actuellement Sorrente avant de s’installer à Paris où Berberova va vivre dans maître de conférences en littérature comparée à l’université Marc « l’indigence matérielle et le luxe intellectuel ». À Billancourt Bloch de Strasbourg. Elle est également secrétaire générale elle rencontre le petit peuple russe de l’immigration, aggloméré adjointe de l’AFR (Association Française des Russisants) à autour des usines Renault , qu’elle croque dans de courts récits l’Institut des Etudes Slaves de Paris, responsable des relations qui ne seront publiés en France que beaucoup plus tard sous avec la Russie aux éditions YMCA-Press et secrétaire de rédac - le titre Chroniques de Billancourt . Journaliste elle couvre le tion de la revue Vestnik (Le Messager ). procès Kravtchenko. C’est grâce à une traductrice, Lydia Chweitzer, et au flair d’Hubert Nyssen, le fondateur des édi - tions Actes Sud, qu’en 1985 paraît le récit L’Accompagnatrice Les auteurs disparus qui sera, — avec la publication de ses romans, récits, mémoires, — le début de sa reconnaissance mondiale. Elle décède à Vassili Axionov Philadelphie le 26 septembre 1993. Ses cendres ont été disper - Vassili Axionov est né en 1932, à Kazan, sur les rives de la Volga. sées place Saint Sulpice à Paris. Après une enfance en Sibérie où ses parents avaient été déportés, comme le raconte sa mère Evguénia Guinsbourg, dans Le Ciel de Kolyma , il entreprend des études de médecine à Ivan Bounine Léningrad. Son premier roman Confrères , paru en 1960, est un Né à Voronej en octobre 1870 , Ivan Bounine publie son pre - succès immédiat bientôt suivi de romans, nouvelles, pièces mier recueil de poèmes ( La chute des feuilles , 1901) pour lequel de théâtre : Oranges du Maroc , L’Oiseau d’acier , Surplus en il reçoit le prix Pouchkine de l’Académie russe. En 1909, la paru - stockfutaille , Notre ferraille en or , L’ile de Crimée , Une brûlure , tion de son premier roman, Le village , fait scandale car il Le Héron , Une saga moscovite , Un doux style nouveau . Et récem - montre un autre visage de la paysannerie russe bien différent ment aux éditions Actes Sud : Lumineuse césarienne (2003), À de celui qu’on représente habituellement. Fuyant la révolution la Voltaire (2005) et Les Hauts de Moscou (2007). De retour (Jours maudits , 1925), opposé aux bolcheviks, Bounine quitte d’un long séjour obligé aux États-Unis où il a enseigné la lit - la Russie et gagne la France où il s’installe à Grasse en 1923. Figure térature russe, après son bannissement d’URSS en 1981, il a emblématique de l’émigration, l’auteur de La vie d’Arséniev est longtemps vécu entre Biarritz et Moscou où il est mort en juillet le premier écrivain russe lauréat du Prix Nobel de littérature en 2009. Lauréat du Booker Prize russe en 2004, il reste l’un des 1933, au grand dam des autorités soviétiques. Il s’éteint à Paris auteurs russes contemporains les plus populaires. le 8 novembre 1953 .

16 17 Alexandre Guinzbourg Né le 21 novembre 1936 à Moscou, il est arrêté en 1959 pour des patriotes ». En été 1957, il est arrêté par le KGB, jugé avoir lancé un journal littéraire en samizdat, et passe deux pour « propagande antisoviétique » et condamné à huit ans de années dans les camps. En 1967, la mise en circulation d’un livre réclusion dans un camp de Mordovie. Libéré en octobre 1963, blanc dénonçant le procès des écrivains Iouli Daniel et André il publie une édition commentée du Roman de Tristan et Iseut Siniavski, accusés de publication illégale en Occident, lui valent (1967), traduit René Char, Henri Michaux, Paul Valéry, un nouvel internement de cinq ans. Libéré, il prend la tête du Rimbaud, Lautréamont, etc. Au bout de plusieurs années de Fonds d’aide au prisonniers politiques, créé par Alexandre demandes infructueuses, il est enfin autorisé à se rendre en France Soljenitsyne et subit une troisième détention de huit ans. Il en en 1981 où il continue à traduire et à publier ses propres sort en 1979, atteint de tuberculose, échangé avec quatre autres textes, tout en travaillant comme directeur de recherche au CNRS. dissidents contre deux espions soviétiques arrêtés aux États-Unis. Il est mort à Paris en 1999. Alexandre Guinzbourg qui avait réussi à concilier divers cou - rants de la dissidence (juifs, militants des libertés politiques, etc.), s’installe en France, d’où il poursuit son combat « contre tous Vladimir Maximov les totalitarismes ». Il collabore quelques années à l’hebdoma - Né le 27 novembre 1930, Vladimir Maximov a eu une enfance daire de l’émigration russe, La Pensée russe . Il meurt à 65 ans difficile et son adolescence fut une longue succession de séjours en 2002. en prison, en hôpital psychiatrique et dans les camps. Il publie jusqu’en 1968, des nouvelles, des pièces de théâtre et des récits notamment dans la revue Oktiabr . Ses deux premiers romans, Michel Heller (pseudonyme Adam Kruczek ) Les sept jours de la création , et la Quarantaine , refusés par la cen - Né le 31 août 1922 à Moguilev (Biélorussie ) dans une famille sure, paraissent en Allemagne fédérale en 1971 et 1972. Exclu juive ouvrière de Moscou, il fait des études brillantes à la de l’Union des écrivains en 1973, après la parution de ses faculté d’histoire de l’ université de Moscou entre 1941 et 1945 œuvres, il est contraint à l’exil en France en 1974 et déchu de et soutient sa thèse en 1946 sur l’histoire des relations ger - sa nationalité en 1975. Principal fondateur de la revue Kontinent mano-russes. En 1950 , il est arrêté par les autorités sovié - qui voulait fédérer toutes les dissidences, il est également, l’au - tiques , condamné à 15 ans de travaux forcés et envoyé dans un teur de deux ouvrages autobiographiques, Adieu de nulle part camp de travail au nord du Kazakhstan . Libéré au bout de six (Gallimard 1977) et la Coupe de la fureur (Fayard, 1984). Il est ans en 1956 , il émigre en Pologne puis en France où il enseigne mort à Paris, le 28 mars 1995. à l’ université Paris IV -Sorbonne jusqu’en 1990 tout en pour - suivant son travail d’historien… Il meurt d’une crise cardiaque , le 2 janvier 1997, quelques mois seulement après avoir achevé Vladimir Nabokov sa grande Histoire de la Russie et de son empire , (Flammarion, Né à Saint-Pétersbourg le 10 avril 1899, issu d’une famille aris - 1997) fruit de dix années de travail. tocratique russe, il est contraint, lors de la Révolution, avec sa famille, à s’exiler à Berlin où vit une importante communauté russe. L’assassinat de son père par des monarchistes russes, Vadim Kozovoï puis la montée du nazisme, obligent Nabokov et son épouse Né le 28 août 1937, à Kharkov en Ukraine dans une famille Véra à quitter l’Allemagne en 1936 pour s’installer à Paris d’intellectuels juifs, Vadim Kozovoï intègre l’université de pour un bref passage, pendant lequel il écrit une nouvelle en Moscou, où il rejoint un cercle d’étudiants clandestin, « l’Union français. Adversaires farouches des deux totalitarismes, Nabokov

18 19 émigre vers Londres puis part vivre aux États-Unis où il enseigne Sorbonne et participe à la fondation de la revue Kontinent à l’Université Cornell. Son chef d’œuvre, Lolita , écrit directe - mais s’oppose rapidement à Soljenitsyne. Fondateur de sa ment en anglais comme toutes ses œuvres de cette période propre revue, Syntaxis , il eut toujours le sentiment d’être un paria américaine, est publié à Paris en 1955 chez Olympia Press, et dans l’émigration russe, comme le montrent bien André-la-Poisse provoque un énorme scandale. En 1959 , il s’installe en Suisse , (Albin Michel, 1981) et Bonne Nuit (Albin Michel, 1984). En dans un hôtel de Montreux , où il demeure jusqu’à sa mort, le 1988, il publie un bilan de la Civilisation soviétique, de la révo - 2 juillet 1977, s’employant, les dernières années de sa vie, à tra - lution d’Octobre à Gorbatchev (Albin Michel) . Il est mort à duire en russe une partie de son œuvre écrite en anglais. Paris le 25 février 1997 .

Viktor Nekrassov Marina Tsvetaeva Né le 17 juin 1911 à Kiev en Ukraine, Viktor Nekrassov passe Marina Tsvetaeva, née à Moscou en septembre 1892, appartient sa petite enfance à Paris avant que ses parents, émigrés politiques, à cette génération de poètes russes parmi les plus grands ne rentrent en Russie en 1914. C’est à Kiev qu’il grandit, fait (A. Akhmatova, O. Mandelstam, B. Pasternak, V. Maïakovski), ses études d’architecte, puis bifurque vers le théâtre. Pendant et comme eux, fut prise dans les tourmentes et glaces de l’époque. la guerre, il est l’un des défenseurs de Stalingrad, comme en Pour elle, c’est, en 1922, l’exil – qui se révéle tout autant inté - témoigne Les Tranchées de Stalingrad (Presses de la cité, 1963). rieur qu’extérieur. Poète, tôt reconnue dans son pays, elle vit Vers 1964, Nekrassov rejoint d’autres intellectuels soviétiques difficilement dans les banlieues parisiennes des années 30, et protestant contre ce qu’il considérait comme la restauration pro - n’a pour réel refuge que « son cahier ». Sa poésie n’étant alors gressive du stalinisme. Expulsé du Parti communiste de l’Union plus publiée, elle écrit des proses, des récits de la mémoire et soviétique en 1973 après avoir signé ouvertement de nombreuses des lettres (à Rilke et Pasternak, entre autres), parmi « les plus lettres ouvertes de protestation contre la politique du pouvoir, belles de ce siècle ». En 1939, accompagnée de son jeune fils, il émigre en France où il devient rédacteur en chef adjoint de Marina Tsvetaeva rejoint son mari et sa fille revenus en URSS. la revue Kontinent . Il meurt à Paris le 3 septembre 1987. Peu de temps après c’est la guerre, l’évacuation. Sa fille et sa sœur arrêtées et déportées, son mari disparu et bientôt exécuté, Marina Tsvetaeva met fin à ses jours en août 1941 à Ielabouga, Andreï Siniavski un petit village où elle a été évacuée. Son fils Mour tombera sur Andreï Siniavski, né à Moscou en 1925, critique littéraire le front letton en 1944. proche de Pasternak, voit le cours de sa vie changer quand il écrit Depuis 1987, les éditions Clemence Hiver publient régulièrement le s Récits fantastiques . (parus en 1958 en France sous le pseudo - des œuvre s de Marina Tsv etaeva. nyme d’Abram Tertz). Ces récits attirèrent l’attention du KGB, tout comme plus tard son article ironique sur « Le Réalisme socia - liste » en 1959. Arrêté début 1966, il est jugé, en compagnie de Youli Daniel, pour « antisoviétisme ». Sa condamnation à sept ans de bagne lui inspire trois livres — Une voix dans le chœur (1974), Promenade avec Pouchkine , (1975), À l’ombre de Gogol, (1976). Il peut émigrer en France, en avril 1973, enseigne à la

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D’encre et d’exil D’encre et d’exil 6. Le Liban, entre rêve et cauchemar Premières rencontres internationales des écritures de l’exil. Sixièmes rencontres internationales des écritures de l’exil Entretiens avec Elias Sanbar, Bashkim Shehu, Vu Thu Hien, Maxime Entretiens avec Évelyne Accad, Hoda Barakat, Najwa Barakat, Rita N’Debeka Bassil El Ramy, Gabriel Boustani, Rachid El-Daïf, Tamirace Fakhoury, Éditions de la Bibliothèque publique d’information/Centre Pompidou, Joana Hadjithomas, Khalil Joreige, Yasmine Khlat, Elias Khoury, 2002. Gérard D. Khoury, Vénus Khoury-Ghata, Charif Majdalani, Wajdi 126 p., 18 €, ISBN 2-84246-064-2 Mouawad, Alexandre Najjar, Selim Nassib, Régina Sneifer, Salah Stétié. Éditions de la Bibliothèque publique d’information/Centre Pompidou, D’encre et d’exil 2 2007 Deuxièmes rencontres internationales des écritures de l’exil. 280 p., 18 €, ISBN 978-2-84246-107-2 Entretiens avec Tahar Bekri, André Brink, Colette Fellous, Nedim Gürsel, Alia Mamdouh, Leïla Sebbar, Vassilis Vassilikos D’encre et d’exil 7. Terres d’imaginaire Éditions de la Bibliothèque publique d’information/Centre Pompidou, Albanie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Kosovo, Macédoine, Monténégro, 2003. Serbie, Slovénie 160 p., 18 €, ISBN 2-84246-076-6 Septièmes rencontres internationales des écritures de l’exil Sous la direction d’Anne Madelain D’encre et d’exil 3 Entretiens avec David Albahari, Vladimir Arsenijevic, Velibor Colic, Troisièmes rencontres internationales des écritures de l’exil. Elvira Dones, Rajko Djuric, Dejan Dukovski, Sabri Hamiti, Nihad Entretiens avec Roberto Gac, Patricio Guzman, Jabbar Yassin Hussin, Hasanovic, Predrag Matvejevitch, Kolja Micevic, Nenad Popovic, Jamal Mahjoub, Luis Mizon, Nimrod, Francisco Rivas, Waldo Rojas Slobodan Šnajder, Biljana Srbljanovic, Luan Starova, Brina Svit, Ornela Éditions de la Bibliothèque publique d’information/Centre Pompidou, Vorpsi 2004. Éditions de la Bibliothèque publique d’information / Centre 144 p., 18 €, ISBN 2-84246-086-3 Pompidou, 2008. 164 p., 18 €, ISBN 978-2-84246-116-4 D’encre et d’exil 4. Haïti debout ! Quatrièmes rencontres internationales des écritures de l’exil. D’encre et d’exil 8. L’Afrique… si près, si loin Entretiens avec Marie-Célie Agnant, Mimi Barthélémy, Gérald Huitièmes rencontres internationales des écritures de l’exil Bloncourt, Louis-Philippe Dalembert, Régis Debray, Frankétienne, Entretiens avec Gustave Akakpo, Kangni Alem, Souâd Belhaddad, Laënnec Hurbon, Michèle Pierre-Louis, Rodney Saint-Éloi, Gary Fatou Diome, Gaston-Paul Effa, Kossi Efoui, Alain Mabanckou, Esther Victor. Mujawayo, Wilfried N’Sondé, Véronique Tadjo, Sami Tchak, Éditions de la Bibliothèque publique d’information/Centre Pompidou, Abdourahman A. Waberi 2005. Éditions de la Bibliothèque publique d’information/Centre Pompidou, 160 p., 18 €, ISBN 2-84246-086-3 2009. 196 p., 18 €, ISBN 978-2-84246-120-1 D’encre et d’exil 5. Paris – Buenos Aires Cinquièmes rencontres internationales des écritures de l’exil. D’encre et d’exil 9. Insulaires Entretiens avec Eduardo Berti, Alicia Dujovne Ortiz, Miguel-Ángel Neuvièmes rencontres internationales des écritures de l’exil Estrella, Mempo Giardinelli, Tununa Mercado, Daniel Mordzinski, En cours de publication José Muñoz, Néstor Ponce, Miguel Praino, Clara Obligado, Elsa Éditions de la Bibliothèque publique d’information/Centre Pompidou, Osorio, Carlos Sampayo. 2010. Éditions de la Bibliothèque publique d’information/Centre Pompidou, 2006. Renseignements 162 p., 18 €, ISBN 2-84246-099-5 Tél. : 01 44 78 43 63 et 44 21 Courriel : [email protected]

22 23 La Librairie du Globe est présente à l’entrée de la salle durant les trois jours de la manifestation, avec séances de dédicaces des auteurs.

En partenariat avec l’ECLA Aquitaine (agence régionale pour l’Ecrit, le Cinéma, le Livre et l’Audiovisuel) Maria Rybakova est accueillie en résidence d’écriture à en décembre.

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