DD’e’enncrcere e et td d’e’exixl il Dixièmes rencontres internationales des écritures de l’exil Trajectoires russes Du 26 au 28 novembre 2010 • Petite Salle Centre Pompidou • Niveau -1 Cette manifestation est organisée par la Bibliothèque publique d’information, Pôle Action culturelle et Communication, Service de l’Animation Conception et réalisation Florence Verdeille-Osowski 01 44 78 44 52 [email protected] Conseiller scientifique Michel Parfenov Service Communication Cécile Desauziers 01 44 78 40 24 [email protected] Régie générale t n Jean-Marc Lanoë i r p Adrien Pasternak o m o r P : n o Adresse i s s e Centre Pompidou r p m i Petite Salle, niveau – 1 , t r o Entrée Rue Saint-Martin f c n a 0 75004 Paris r 1 F 0 e 2 i , h a p n o i h S Entrée libre dans la limite des places disponibles c , r u u o r e t n e i P M Retrouvez les archives sonores de nos manifestations a e n r i i l a o sur notre site www.bpi.fr, l P C : e e u Rubrique La Saison culturelle/Les Archives sonores l q a i n h i p et sur la webradio de France Culture, g a o r r g o n www.franceculture.fr, Culture Académie n o o i i t t a p r e t c s n u o l l C I « Une soirée au théâtre. Après le spectacle, le public s’apprête à se rendre aux vestiaires pour prendre les manteaux de fourrures et rentrer à la maison — or, il n’y a plus de fourrures, ni de maisons : tout a brûlé — c’est en ces termes que Vassili Rozanov, philosophe et essayiste, décrit la révo - lution russe qui, en 1917, mettait fin à ce « théâtre » qu’était la Russie. Une nouvelle époque commençait, qui n’avait rien à voir avec le passé dont plus grand chose ne subsistait. » Elena Balzamo, préface au Nouvel Abécédaire russe de Katia Metelizza, Les Allusifs, 2010 … et quand plus rien ne subsiste, il faut partir. Á l’étranger, tchoujbina , en exil, v izgnanié , des mots terribles en russe. Après 1917, la Russie a connu plusieurs vagues d’émigra - tion. La première fut celle de ceux qui refusèrent la dictature bolchévique, la deuxième, à la fin de la seconde guerre mon - diale, celle des prisonniers soviétiques, des « personnes dépla - cées », qui refusaient de rentrer dans leur pays, et la troisième, dans les années soixante-dix, qui fut celle des émigrés politiques soviétiques, des intellectuels juifs, des « dissidents »... Paris, « le café de l’Europe », la France, furent souvent le but lointain de ces trajectoires. Déjà au XIX e siècle et au début du XX e, une diaspora russe était présente. Mais la révolution de 1917 allait donner une nouvelle visibilité à l’émigration russe en France. Les chiffres sont éloquents : 9 338 Russes en 1851, 25 000 en 1908, près de 400 000 en 1924… Chaque vague compta son lot d’écrivains en fuite, de bannis, Bounine, Berberova, Remizov, Tsvetaeva, Zamiatine, Nabokov… puis plus tard Markish, Soljénitsyne, Brodski, Axionov, Nekrassov, Maximov, Siniavski, Guinzburg, Heller, Etkind,… Par une ruse de l’Histoire, leurs mots ont été pris dans la spi - rale du temps et il a suffi que l’URSS implose pour qu’ils retrouvent leurs lecteurs dans leur ancienne patrie. À la veille de 2017, il faudra plus que des discours récupé - rateurs pour dire que ces écrivains de l’exil ont été la vraie chance de la Russie et de sa littérature. Et qu’on en a été souvent redevable à la France. En cette année croisée France-Russie, il était bon de le rappeler. Michel Parfenov 1 Les invités Écrivains russes Nicolas Bokov Sergueï Bolmat Mikhaïl Chichkine Léonid Guirchovitch David Markish Irina Muravieva Maria Rybakova Écrivain français Jean-Michel Guenassia Chercheurs et spécialistes de la littérature russe Odile Belkeddar Anne Coldefy-Faucard Première colonne • Mikhaïl Chichkine Luba Jurgenson • David Markish • Leonid Guirchovitch Laetitia Le Guay Deuxième colonne Tatiana Marchenko • Maria Rybakova • Sergueï Bolmat Leonid Livak • Irina Muravieva Véronique Lossky • Nicolas Bokov Tatiana Parain Michel Parfenov Nikita Struve Cécile Vaissié Tatiana Victoroff Intermèdes-lectures Nicolas Struve , comédien et metteur en scène Traductions simultanées Pierre Skorov et Valéry Kislov 2 3 Trajectoires russes Vendredi 26 novembre Samedi 27 novembre 17h • Ouverture par Monsieur Alexei Golub , conseiller culturel à l’Ambassade de Russie en France et Patrick Bazin , directeur de la Bpi Conférence introductive : L’émigration des écrivains russes en France, rappel historique par Tatiana Victoroff 17h30 • Table ronde : Le Paris des écrivains russes Bounine, Nabokov, Berberova, Nekrassov, Maximov, 14h30 • Projection du film : Travelling , d’Anna Steinbach Siniavski, Guinzburg, Kozovoï, Heller… 2005, France, 47 minutes avec Anne Coldefy-Faucard, Tatiana Marchenko, Nikita Travelling est un voyage sans fin donnant la parole à trois per - sonnes déracinées dans un brassage des langues française, alle - Struve, Cécile Vaissié et Jean-Michel Guenassia mande et russe. Ces trois personnes représentent trois générations animée par Leonid Livak différentes, chacune évocatrice d’un exil spécifique et relevant d’un contexte historique précis. Hélène Balabina, raconte sa déportation 19h30 • Pause en 1941 sur l’ordre de Staline, son départ du village natal en Ukraine, sa vie au Kazakhstan. Richard Steinbach évoque son 20h • Table ronde : Aux quatre coins du monde, les raisons arrivée d’URSS en Allemagne (RDA) en 1959, dans un contexte de du départ rassemblement familial. La réalisatrice, partie de Berlin en 1994 avec Sergueï Bolmat, Mikhaïl Chichkine, Irina Muravieva et installée depuis en France, mêle sa voix aux leurs et se veut la passeuse d’un déplacement qui la concerne, au travers d’une inti - animée par Michel Parfenov mité partagée de l’exil, dans ses causes et dans ses effets. 15h30 • Entretien : Leonid Guirchovitch Nina Berberova par Luba Jurgenson 16h30 • Lectures de textes d’ Ivan Bounine 16h45 • Pause 17h • Table ronde : Écrire en exil, le rapport à sa langue et à son pays avec Mikhaïl Chichkine, David Markish, Maria Rybakova animée par Luba Jurgenson 18h30 • Lectures de textes de Vladimir Nabokov Vladimir Nabokov Ivan Bounine 18h45 • Pause Vassili Axionov 4 5 Samedi 27 novembre Dimanche 28 novembre 19h • Soirée Marina Tsvetaeva 15h • Table ronde : Des livres pour les Projection du film : Élégie de Paris. Marina Tsvetaeva , enfants russes de Paris : Nathalie d’Aleksandra Sviniva Tchelpanova-Parain et Nadiejda Teffi 2010, Russie, 55 minutes (production Ministère de la culture de par Odile Belkeddar , Russie et Sarl « SM-Film ») avec Tatiana Maillard-Parain et ponctuée par le conte Baba Yaga dit suivie d’une table ronde par Tatiana Evdokimova- Graille avec Véronique Lossky, Nicolas Struve Née à Kiev et venue en France en 1926, animée par Leonid Livak Nathalie Tchelpanova-Parain (1897-1958) a contribué à faire évoluer l'édition française 21h • Spectacle : De la Montagne et de la fin de Marina pour la jeunesse au sein des éditions du Tsvetaeva Père Castor où elle a illustré en 1932 le conte Baba Yaga consi - d’après la Correspondance avec Constantin Rodzevitch déré comme son chef d'oeuvre. Les éditions YMCA-Press l'ont (Clémence Hiver éditeur) publié la même année dans une adaptation en russe par Traduction, adaptation et mise en scène : Nicolas Struve Nadiejda Teffi (1872-1952). Les éditions MeMo rééditent ce livre Accompagnement scénographique : Georges Vafias pour la première fois en 2010 dans une traduction de Françoise Vidéo : Raphaël Récamier Morvan. Régie : Emmanuelle Phelippeau-Viallard avec Stéphanie Schwartzbrod 16h15 • Lectures de textes de Nina Berberova 16h30 • Table ronde : L’exil, une chance pour l’écriture ? avec Nicolas Bokov, Leonid Guirchovitch, Irina Muravieva animée par Anne Coldefy-Faucard 18h30 • Pause 19h • Table ronde : Hommage à Vassili Axionov avec David Markish, Laetitia Le Guay animée par Michel Parfenov lectures par Natacha Leytier , comédienne 20h30 • Projection du film : La mer de toutes les Russies, de Pavel Lounguine, tiré du film collectif À propos de Nice, la suite 1995, France, 50 minutes Portraits en tous genres de russes aussi divers qu’il est possible, mais représentant toutes les strates de l'immigration russe des différentes époques de ce siècle. « Comment tous ces gens peu - vent-ils rester si russes sans être jamais retourné en Russie ? s’interroge Pavel Lounguine. Mais tout-à-coup j'ai compris : ce n'est pas une prison des souvenirs ici. Ils vivent ici, ils aiment, ils détestent, ils espèrent. » 6 7 Biographie des invités Les auteurs russes Nicolas Bokov Né en 1945 à Moscou, Nicolas Bokov étudie la philosophie. comme enseignant, traducteur et interprète, Chichkine se Il est très vite impliqué dans la dissidence. Il participe à l’organisation consacre aujourd’hui à l’écriture. Son œuvre est traduite en plu - du samizdat, le médium clandestin de l’époque communiste, sieurs langues, et il est le seul écrivain russe à voir reçu les trois y publie ses propres ouvrages ; certains, signés d’un pseudonyme plus prestigieux prix littéraires de son pays pour deux romans, passent à l’Ouest comme La Tête de Lénine , La cité du soleil … La Prise d’Izmaïl (Booker Prize 2000) et Le Cheveu de Vénus Dénoncé, il doit choisir en 1975 entre la prison et l’exil. Il s’ins - (Fayard). Il est aussi l’auteur d’essais : Dans les pas de Byron et talle en France, voyage aux États-Unis et en Europe, fonde une Tolstoï : Du lac Léman à l’Oberland bernois avec les photos de revue littéraire Kovtcheg (l’Arche de Noé ). En 1982, il découvre Yvonne Böhler, Noir sur Blanc, 2005 • La Suisse russe , Fayard, la foi chrétienne et abandonne l’écriture.
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