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6El E1 (Lqll COL4Q — 4-’Iâl» T Ï G)Ct%- 6eL e1 (lQLL COL4Q — 4-’iÂL» t Ï - Vue d’une partie de l’usine métallurgique et du puits Sainte-Marrie. A l’arrière plan, trois hauts-fourneaux en cours de démantèlement. Printemps 1880. (Arch. nat. 189 AQ 103 “fonds de Wendel”) -J a ville de Stiring-Wendel, commune frontalière de l’Est mosellan, del et les siens cherchèrent à monter une combinaion que seul le che sar est née de l’industrie. Pour un large public, cette naissance s’ins min de fer pouvait permettre : construire une usine près du bassin L crit dans l’aventure charbonnière du bassin houiller lorrain, Sa rois, avec toutefois l’espoir de produire dans un avenir proche leur surprise est grande lorsqu’il apprend que la commune de Stiring-Wen propre charbon à cok&4. Ainsi, les trains de houille de Sarre allant vers del, dépourvue de tout gisement de minerai de fer, doit sa fondation à Metz pourront aussi emmener les productions des forges de Stiring et l’industrie sidérurgique. Les “forges” de la Maison de Wendel, devenir, au retour, des trains de minerai alimentant les hauts-four ensemble usinier contenant hauts-fourneaux, atelier de puddlage’, de neaux de l’usine. Pour réussir, il fallut trouver les fonds nécessaires à laminage et divers services annexes, générèrent, au mitan du XlX l’investissement. Lautofinancement étant largement de règle chez les siècle une agglomération pour héberger le personnel nécessaire à leur de \ktendel. il fut néanmoins nécessaire, pour mener à bien ce projet fonctionnement. La nouvelle cité, pourvue des édifices indispensables d’envergure, de faire appel à des capitaux extérieurs. Naturellement, à la vie collective, devint en 1857 une commune autonome. Aujour Charles de Wendel sollicita le soutien du principal co-intéressé, la d’hui tout ce passé. voué pendant un demi-siècle au travail du fer, est compagnie des Chemins de Fer Paris-Strasbourg, future compagnie de oublié. La rapidité de son essor industriel, dont l’expansion se réalisa l’Est, dont il était d’ailleurs un actionnaire important’5’. Laccord entre en moins d’une décennie, peut étonner. Premier complexe sidérur les deux parties déboucha sur la signature de plusieurs traités. La Mai gique de l’Est de la France et l’un des plus importants du pays jusqu’en son de Wendel s’engageait à fournir 32 000 tonnes de rails de fer à rai 1870, son déclin et son arrêt définitif à la tin du siècle dernier consti son de 8 000 tonnes par an à partir de janvier 1847 au prix de 350 F tuent un précédent aux reconversions actuelles en mettant déjà en la tonne. Si le projet d’implantation d’une usine se réalisait à Stiring, relief, pour l’époque, les inconvénients d’une industrie peu diversifiée. la Maison de Wendel prévoyait, par un second traité, la livraison d’un supplément, de 26 000 tonnes, réparti sur plusieurs années. La com LE CHOIX DU SITE pagnie des Chemins de fer, pour sa part, octroyait à la société de Wen Lorsque Charles de Wendel prit en mains les destinées de l’affaire del, un tarif préférentiel, dès l’ouverture de la ligne, pour une durée familiale, sa forniation de polytechnicien et ses voyages d’étude en de quinze ans, en abaissant son tarif pour les charbons et le minerai Angleterre et dans les régions industrielles françaises l’avaient persua de trois centimes et demi par tonne sur le prix le plus faible adopté dé que la réussite était dans le développement de grands complexes pour la houille sur le chemin de fer, à condition toutefois qu’un mini industriels réunissant le fer et la houille. Son choix, conforté par l’ap mum de 30 000 tonnes soit transporté dans les wagons en retour que pui de son beau-frère, l’ingénieur des mines, baron Ihéodore de Gar la compagnie aurait dû faire circuler à vide. Au-delà de quinze ans, la gan, se porta sur Stiring. Ce petit hameau présentait d’incontestables compagnie ferroviaire prit l’engagement de n’appliquer qu’un tarif avantages pour la Maison de Wendel sa situation géographique à maximum de dix centimes par tonne et par kilomètret63. Ces accords quelques lieues du bassin houiller de la Sarre déjà en exploitation, la entrainèrent les deux firmes à s’associer pour installer un complexe confirmation de la présence de charbon dans son sous-sof’, la possi métallurgique à Stiring. La société des Hauts-Fourneaux et Forges de bilité d’un recrutement de main-d’oeuvre dans un espace transfronta Stiring, au capital de 3 millions de francs, se constitua au printemps lier, la propriété du terrain3’, le moyen dédifier un ensemble usinier 1846. Chaque partie devait fournir la moitié du capital. La demande répondant aux nouveaux procédés techniques et l’occasion de mettre en permission de construire au lieu-dit Stiring, artnexe de la commu en pratique, dans un univers à créer, ses conceptions patronales. Le ne de Forbach, une usine à fer composée de quatre hauts-fourneaux, moment choisi pour réaliser son projet correspondait à la période seize fours à puddler, huit fours à réverbère de chaufferie, deux d’extension du réseau ferroviaire. La décision d’entreprendre une nou presses et deux trains de cylindres dégrossisseurs et étireurs pour pro ‘elle installation à Stiring se prit au couis de l’été 1845, après le 15 duire principalement des rails de fer, déposée par Charles de Wendel juillet. date du vote de la loi de concession autorisant l’embranche et Théodore de Gargan, fut enregistrée à la préfecture de la Moselle le ment Metz-Sarrebmck. Dès la promulgation de la loi, Charles de Wen 1” août 1846. Laventure du ter pouvait commencer à Sciring. 28 LA MISE EN MARCHE s’éleva è 15 298 tonnes dès 1856 pour atteindre 45 568 tonnes en è 2 per FORGES RETARDE[ PAR [A CRISE. 1869. Leffectif augmenta parallèlement de 1 200 près de 000 DES sonnes durant le premier semestre 1870. Durant cette période, mis è Le démarrage des travaux de construction s’effectua dès le 1” juin, part les années 1860-1862, qui connurent une crise, suite au traité de quelques semaines avant la sollicitation des autorisations. La direction commerce avec l’Angleterre, le sort de la métallurgie fut florissant en en revint è Prançois Piot, ancien ingénieur des mines du département, France. Entre 1860 et 1862, l’usine de Stiring stocka, è elle seule, passé au service de la Maison de Wendel. En dehors de la direction des 4 000 tonnes de rails. L’effectif de 1 300 ouvriers en 1857 chuta trois travaux d’édification de l’usine, dont il fut le premier directeur, il années plus tard è 52612. Le mouvement è la hausse reprit en 1862 supervisa aussi les travaux de sondage. dans la recherche de houille. pour se poursuivre jusqu’è la guerre franco-prussienne de 1870. Hor réalisés par Karl Gotthelf Kind è Stiring et è Petite-Rosselle. La mis ces deux années difficiles, les forges de Stiring connurent entre construction qui nécessita près de huit cents ouvriers se termina fin 1853 et 1870 des années fastes. Elles furent è cette époque l’établisse 1847. Dès janvier 1848, des essais de mise è feu d’un premier haut- ment industriel le plus important du département de la Moselle et l’un fourneau se réalisèrent. Cette usine, totalement surimposée au milieu des plus considérables de france. La production des rails de fer occu humain par le seul jeu des facilités de communication, ne devait être pa l’essentiel de la fabrication des forges de Stiring. La vente honora productive pour Charles de Wendel, qu’un an avant l’ouverture du surtout les commandes de la Compagnie des Chemins de fer de l’Est chemin de fer è une voie « ... ne pouvant en aucun cas m’exposer éi ali et de la Staats-Bahn prussienne. En plus des rails, on fabriqua aussi è• menter cette usine plus d’un an sans le secours du chemin defer «n. La pre Stiring des poutrelles, des grilles pour les fours è puddler et différents mière menace pesant sur cette nouvelle usine apparut fin 1847 avec le fers utilisés dans les ateliers de l’usine et par la compagnie houillère ou fléchissement des prix de la fonte. La croissance de l’industrie sidé vendus è l’extérieur. Ces années de croissance virent l’émergence de la rurgique avait été trop rapide pour qu’elle put se poursuivre sans arrét. grande industrie dans le saillant forbachois grâce è l’industne métal Les conditions d’approvisionnement et les prix de revient étaient tel lurgique de Stiring. la découverte de la houille à Petite-Rosselle et le lement divers que l’équilibre entre l’ancienne industrie du fer au bois développement des manufactures Adt et Couturier de Forbach. A Sti et la nouvelle au coke vint è se rompre. La crise économique qui débu ring, le besoin de main d’oeuvre, de jour comme de nuit, nécessita la ta en automne 1847 volatilisa tout le système bancaire et se révéla construction de logements pour son hébergement et d’édifices com dans toute son ampleur lors de la crise politique de 1848. La révolu munautaires comme les écoles, la mairie et l’église. La Maison de Wen tion de février interrompit brusquement toutes les ressources de cré dcl s’acquitta de cette tâche et son oeuvre fut considérée comme exem dit, obligeant au remboursement des valeurs en circulation. Cette cri plaire par l’Empereur Napoléon III qui visita la nouvelle commune de se, en frappant les compagnies de chemin de fer, atteignit nécessaire Stiring-Wendel le 29 septembre 185712).
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