GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE

Fantastique Lélio Les Siècles National Youth Choir of Scotland François-Xavier Roth Dimanche 26 mai 2019 – 16h30 PHILHARMONIE DE SAISON 2018-19 WEEK-END BERLIOZ (2)

« Sans [Berlioz], ses audaces, ses rêves de grandeur, son Traité d’instrumen- tation et d’orchestration, pas d’orchestre moderne. Pas de Ravel. Pas d’école russe. Pas de Leonard Bernstein. Nous n’en sommes qu’au début de la ANNÉE redécouverte de Berlioz, dont la France s’est réapproprié l’œuvre il y a BERLIOZ cinquante ans, pour le centenaire de sa mort. Cette année de commémo- 2019 ration n’est pas une fin en soi : c’est une porte ouverte vers de nouveaux horizons », affirme Bruno Messina, directeur du Festival Berlioz à La Côte- Saint-André, chargé d’orchestrer les célébrations du 150e anniversaire de la mort du compositeur.

Deux orchestres associés à la Philharmonie participent à cet hommage : l’Orchestre de chambre de Paris, qui met en regard les inspirations écossaises et irlandaises de Mendelssohn et de Berlioz, tandis que l’Orchestre national d’Île-de-France donne la dans le cadre d’un concert BERLIOZ en famille. Le , interprété par l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Le fantastique offre une incursion dans la musique religieuse de Berlioz. On peut aussi entendre, par Les Siècles et le National Youth Choir of Scotland, l’Épisode de la vie d’un artiste dans sa forme originelle, c’est-à-dire regroupant la Symphonie fantastique et Lélio ou le Retour à la vie. CONCERTS SYMPHONIQUES Ce panorama est enrichi par deux concerts transversaux (« Berlioz & Friends » – qui associe Berlioz et certains de ses contemporains – concocté par l’Orchestre Pasdeloup, et l’Euphonia revisitée par La Clique des GRANDES Lunaisiens) et par les différentes activités de ce second week-end consacré à ŒUVRES celui qui est aujourd’hui considéré comme le plus grand représentant de la VOCALES musique romantique en France.

En début de saison, John Eliot Gardiner et l’Orchestre Révolutionnaire et Romantique avaient tissé un programme autour des figures féminines de l’œuvre de Berlioz. Pour compléter ces célébrations, un « Concert Rserve dès aintenant monstre », en juin, où l’on entendra la Grande Symphonie funèbre et triomphale et où l’on chantera La Marseillaise. 01 44 84 44 84 - PHILHARMONIEDEPARIS.FR © Pierre Olivier Deschamps / Agence VU / Agence Deschamps Olivier © Pierre

3_WE-Berlioz(1).inddPub Berlioz.indd 1 1 07/01/201903/01/2019 17:3212:26 PHILHARMONIE DE PARIS SAISON 2018-19 WEEK-END BERLIOZ (2)

« Sans [Berlioz], ses audaces, ses rêves de grandeur, son Traité d’instrumen- tation et d’orchestration, pas d’orchestre moderne. Pas de Ravel. Pas d’école russe. Pas de Leonard Bernstein. Nous n’en sommes qu’au début de la ANNÉE redécouverte de Berlioz, dont la France s’est réapproprié l’œuvre il y a BERLIOZ cinquante ans, pour le centenaire de sa mort. Cette année de commémo- 2019 ration n’est pas une fin en soi : c’est une porte ouverte vers de nouveaux horizons », affirme Bruno Messina, directeur du Festival Berlioz à La Côte- Saint-André, chargé d’orchestrer les célébrations du 150e anniversaire de la mort du compositeur.

Deux orchestres associés à la Philharmonie participent à cet hommage : l’Orchestre de chambre de Paris, qui met en regard les inspirations écossaises et irlandaises de Mendelssohn et de Berlioz, tandis que l’Orchestre national d’Île-de-France donne la Symphonie fantastique dans le cadre d’un concert BERLIOZ en famille. Le Te Deum, interprété par l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Le fantastique offre une incursion dans la musique religieuse de Berlioz. On peut aussi entendre, par Les Siècles et le National Youth Choir of Scotland, l’Épisode de la vie d’un artiste dans sa forme originelle, c’est-à-dire regroupant la Symphonie fantastique et Lélio ou le Retour à la vie. CONCERTS SYMPHONIQUES Ce panorama est enrichi par deux concerts transversaux (« Berlioz & Friends » – qui associe Berlioz et certains de ses contemporains – concocté par l’Orchestre Pasdeloup, et l’Euphonia revisitée par La Clique des GRANDES Lunaisiens) et par les différentes activités de ce second week-end consacré à ŒUVRES celui qui est aujourd’hui considéré comme le plus grand représentant de la VOCALES musique romantique en France.

En début de saison, John Eliot Gardiner et l’Orchestre Révolutionnaire et Romantique avaient tissé un programme autour des figures féminines de l’œuvre de Berlioz. Pour compléter ces célébrations, un « Concert Rserve dès aintenant monstre », en juin, où l’on entendra la Grande Symphonie funèbre et triomphale et où l’on chantera La Marseillaise. 01 44 84 44 84 - PHILHARMONIEDEPARIS.FR © Pierre Olivier Deschamps / Agence VU / Agence Deschamps Olivier © Pierre

3_WE-Berlioz(1).inddPub Berlioz.indd 1 1 07/01/201903/01/2019 17:3212:26 WEEK-END BERLIOZ (2)

LES SIÈCLES Vendredi 24 mai Samedi 25 mai Dimanche 26 mai NATIONAL YOUTH CHOIR OF SCOTLAND FRANÇOIS-XAVIER ROTH, DIRECTION 20H30 CONCERT VOCAL 15H00 CONCERT 17H00 CONCERT EN FAMILLE 16H30 CONCERT MICHAEL SPYRES, TÉNOR FLORIAN SEMPEY, BARYTON CELTIC SONGS BERLIOZ & FRIENDS FANTASTIQUE SÉRIE OPUS FANTASTIQUE LÉLIO MICHEL FAU, RÉCITANT ORCHESTRE DE CHAMBRE DE PARIS ORCHESTRE PASDELOUP LES SIÈCLES ORCHESTRE NATIONAL D’ÎLE-DE-FRANCE CHRISTOPHER BELL, CHEF DE CHŒUR DOUGLAS BOYD, DIRECTION MYKOLA DIADIURA, DIRECTION EUGENE TZIGANE, DIRECTION NATIONAL YOUTH CHOIR OF SCOTLAND KARINE DESHAYES, MEZZO-SOPRANO BENOÎT MARIN, ALTO MIRABELLE ORDINAIRE, LIVRET, MISE EN ESPACE FRANÇOIS-XAVIER ROTH, DIRECTION JOANNE McIVER, CORNEMUSE SHUICHI OKADA, VIOLON LAURENT SARAZIN, RÉALISATION AUDIOVISUELLE MICHAEL SPYRES, TÉNOR Felix Mendelssohn SIMON GHRAICHY, PIANO ROBIN GOUPIL, COMÉDIEN FLORIAN SEMPEY, BARYTON Les Hébrides MICHEL RAIMBAULT, VOIX OFF MICHEL FAU, RÉCITANT Symphonie n° 3 « Écossaise » (extraits) Hector Berlioz CHRISTOPHER BELL, CHEF DE CHŒUR Hector Berlioz (extraits) Symphonie fantastique Hector Berlioz Neuf Mélodies irlandaises Georges Bizet Symphonie fantastique (orchestration d’Arthur Lavandier) Carmen (Entracte) 20H30 CONCERT SYMPHONIQUE Lélio ou le Retour à la vie / TE DEUM Dimanche, à 15h, rencontre avec Hector Berlioz François-Xavier Roth. Invitation à la valse ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE ACTIVITÉS Niccolò Paganini Récréation musicale à 16h pour MAÎTRISE DE RADIO FRANCE EN LIEN AVEC LE WEEK-END La Campanella les enfants dont les parents assistent MAÎTRISE DE NOTRE-DAME DE PARIS BERLIOZ (2) au concert de 16h30. Franz Liszt CHŒUR D’ENFANTS DE L’ORCHESTRE DE PARIS Fantaisie hongroise pour piano et orchestre SAMEDI CHŒUR DE RADIO FRANCE Le Lab à 11h Hector Berlioz CHŒUR DE L’ARMÉE FRANÇAISE EN VOYAGE AVEC BERLIOZ Roméo et Juliette (extraits) KAZUKI YAMADA, DIRECTION BARRY BANKS, TÉNOR Visite-atelier du Musée à 14h30 16H00 CONCERT SUR INSTRUMENTS DU MUSÉE BERTRAND CHAMAYOU, PIANO L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE EUPHONIA THOMAS OSPITAL, ORGUE SOFI JEANNIN, ÉMILIE FLEURY, LIONEL SOW, DIMANCHE LES LUNAISIENS MICHAEL ALBER, AURORE TILLAC, Un dimanche en orchestre à 14h LAURA HOLM, SOPRANO CHEF DE CHŒUR HECTOR BERLIOZ THOMAS BLOCH, CRISTAL BERNARD Michael Jarrell ET FRANÇOIS BASCHET 1980*, GLASSHARMONICA Concerto pour piano (création) Contes au Musée à 15h VOLNY HOSTIOU, SERPENTS, SAXHORN ADOLPHE Hector Berlioz HISTOIRES FANTASTIQUES EDOUARD SAX 1905* THOMAS HARRISON, FAC-SIMILÉ D'UN SERPENT Te Deum JEAN-BAPTISTE COEFFET, 1830, SAXHORN ET AUSSI ADOLPHE EDOUARD SAX 1905* Enfants et familles YVES RECHSTEINER, ORGUE, PIANO Concerts, ateliers, activités au Musée… ARNAUD MARZORATI, RÉCITANT, DIRECTION ARTISTIQUE Adultes PIERRE SENGES, DRAMATURGE Ateliers, visites du Musée… Vous avez la possibilité de consulter les programmes de salle en ligne, 5 jours avant chaque concert, * collection Musée de la musique à l’adresse suivante : www.philharmoniedeparis.fr WEEK-END BERLIOZ (2)

LES SIÈCLES Vendredi 24 mai Samedi 25 mai Dimanche 26 mai NATIONAL YOUTH CHOIR OF SCOTLAND FRANÇOIS-XAVIER ROTH, DIRECTION 20H30 CONCERT VOCAL 15H00 CONCERT 17H00 CONCERT EN FAMILLE 16H30 CONCERT MICHAEL SPYRES, TÉNOR FLORIAN SEMPEY, BARYTON CELTIC SONGS BERLIOZ & FRIENDS FANTASTIQUE SÉRIE OPUS FANTASTIQUE LÉLIO MICHEL FAU, RÉCITANT ORCHESTRE DE CHAMBRE DE PARIS ORCHESTRE PASDELOUP LES SIÈCLES ORCHESTRE NATIONAL D’ÎLE-DE-FRANCE CHRISTOPHER BELL, CHEF DE CHŒUR DOUGLAS BOYD, DIRECTION MYKOLA DIADIURA, DIRECTION EUGENE TZIGANE, DIRECTION NATIONAL YOUTH CHOIR OF SCOTLAND KARINE DESHAYES, MEZZO-SOPRANO BENOÎT MARIN, ALTO MIRABELLE ORDINAIRE, LIVRET, MISE EN ESPACE FRANÇOIS-XAVIER ROTH, DIRECTION JOANNE McIVER, CORNEMUSE SHUICHI OKADA, VIOLON LAURENT SARAZIN, RÉALISATION AUDIOVISUELLE MICHAEL SPYRES, TÉNOR Felix Mendelssohn SIMON GHRAICHY, PIANO ROBIN GOUPIL, COMÉDIEN FLORIAN SEMPEY, BARYTON Les Hébrides Hector Berlioz MICHEL RAIMBAULT, VOIX OFF MICHEL FAU, RÉCITANT Symphonie n° 3 « Écossaise » La Damnation de Faust (extraits) Hector Berlioz CHRISTOPHER BELL, CHEF DE CHŒUR Hector Berlioz Harold en Italie (extraits) Symphonie fantastique Hector Berlioz Neuf Mélodies irlandaises Georges Bizet Symphonie fantastique (orchestration d’Arthur Lavandier) Carmen (Entracte) 20H30 CONCERT SYMPHONIQUE Lélio ou le Retour à la vie Carl Maria von Weber / TE DEUM Dimanche, à 15h, rencontre avec Hector Berlioz François-Xavier Roth. Invitation à la valse ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE ACTIVITÉS Niccolò Paganini Récréation musicale à 16h pour MAÎTRISE DE RADIO FRANCE EN LIEN AVEC LE WEEK-END La Campanella les enfants dont les parents assistent MAÎTRISE DE NOTRE-DAME DE PARIS BERLIOZ (2) au concert de 16h30. Franz Liszt CHŒUR D’ENFANTS DE L’ORCHESTRE DE PARIS Fantaisie hongroise pour piano et orchestre SAMEDI CHŒUR DE RADIO FRANCE Le Lab à 11h Hector Berlioz CHŒUR DE L’ARMÉE FRANÇAISE EN VOYAGE AVEC BERLIOZ Roméo et Juliette (extraits) KAZUKI YAMADA, DIRECTION BARRY BANKS, TÉNOR Visite-atelier du Musée à 14h30 16H00 CONCERT SUR INSTRUMENTS DU MUSÉE BERTRAND CHAMAYOU, PIANO L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE EUPHONIA THOMAS OSPITAL, ORGUE SOFI JEANNIN, ÉMILIE FLEURY, LIONEL SOW, DIMANCHE LES LUNAISIENS MICHAEL ALBER, AURORE TILLAC, Un dimanche en orchestre à 14h LAURA HOLM, SOPRANO CHEF DE CHŒUR HECTOR BERLIOZ THOMAS BLOCH, CRISTAL BERNARD Michael Jarrell ET FRANÇOIS BASCHET 1980*, GLASSHARMONICA Concerto pour piano (création) Contes au Musée à 15h VOLNY HOSTIOU, SERPENTS, SAXHORN ADOLPHE Hector Berlioz HISTOIRES FANTASTIQUES EDOUARD SAX 1905* THOMAS HARRISON, FAC-SIMILÉ D'UN SERPENT Te Deum JEAN-BAPTISTE COEFFET, 1830, SAXHORN ET AUSSI ADOLPHE EDOUARD SAX 1905* Enfants et familles YVES RECHSTEINER, ORGUE, PIANO Concerts, ateliers, activités au Musée… ARNAUD MARZORATI, RÉCITANT, DIRECTION ARTISTIQUE Adultes PIERRE SENGES, DRAMATURGE Ateliers, visites du Musée… Vous avez la possibilité de consulter les programmes de salle en ligne, 5 jours avant chaque concert, * collection Musée de la musique à l’adresse suivante : www.philharmoniedeparis.fr Ce concert est diffusé en direct sur live.philharmoniedeparis.fr où il restera disponible pendant quatre mois. PROGRAMME

FANTASTIQUE LÉLIO

Hector Berlioz Symphonie fantastique Interprétation sur instruments français de 1830-1850

ENTRACTE

Hector Berlioz Lélio ou le Retour à la vie Interprétation sur instruments français de 1830-1850

Les Siècles National Youth Choir of Scotland François-Xavier Roth, direction Michael Spyres, ténor Florian Sempey, baryton Michel Fau, récitant Christopher Bell, chef de chœur

Ce concert est surtitré.

FIN DU CONCERT VERS 18H40. LES ŒUVRES

Hector Berlioz (1803-1869) Symphonie fantastique op. 14

I. Rêveries – Passions II. Un bal III. Scène aux champs IV. Marche au supplice V. Songe d’une nuit de sabbat

Composition : 1830 ; augmentée du mélologue Lélio ou le Retour à la vie en 1831, tous deux regroupés sous le titre Épisode de la vie d’un artiste. Création : de la Symphonie fantastique seule, le 5 décembre 1830, au Conservatoire de Paris, sous la direction de François-Antoine Habeneck ; d’Épisode de la vie d’un artiste (Symphonie fantastique et Lélio ou le Retour à la vie), en décembre 1832. Effectif : 2 flûtes (la 2e jouant piccolo), hautbois (aussi cor anglais), 2 clarinettes, 4 bassons – 4 cors, 4 trompettes (les 3e et 4e jouant cornet), 3 trombones, ophicléide, serpent – 2 timbales, 3 percussions – 4 harpes – cordes. Édition complète de la Symphonie fantastique : 1845. Durée : environ 50 minutes.

« Succès extraordinaire. La Symphonie fantastique a été accueillie avec des cris, des trépignements. […] C’était une fureur. Liszt, le célèbre pianiste, m’a pour ainsi dire emmené de force dîner chez lui en m’accablant de tout ce que l’enthousiasme a de plus énergique. »

(Berlioz, Mémoires, à propos de la création de la Symphonie fantastique)

1830, année charnière à Paris. En politique, ce sont les Trois Glorieuses, qui scellent la chute de la Seconde Restauration de Charles X et portent Louis-Philippe au pouvoir. En art, ce sont la « bataille d’Hernani » en février et la création de la Symphonie fantastique de Berlioz en décembre. Les deux événements portent, sans doute possible, la création dans

8 de nouvelles directions, affirmant l’obsolescence des anciennes façons de faire au profit d’un discours renouvelé par un véritable vent de liberté. De ce souffle nouveau, la Symphonie fantastique témoigne dans sa forme comme dans son fond. Elle offre d’ailleurs au musicien une occasion sans précédent de poser sa propre vie comme terreau de l’inspiration musicale.

« Le compositeur a eu pour but de développer, dans ce qu’elles ont de musical, différentes situations de la vie d’un artiste. »

(Berlioz, extrait du programme de la Symphonie fantastique)

En 1827, Berlioz assistant à une représentation de Hamlet de Shakespeare y expérimenta un double coup de foudre, pour le dramaturge anglais et pour la comédienne irlandaise, , qui interprétait Ophélie. C’est elle qui devient le modèle de la femme de la Symphonie fantastique, « qui réunit tous les charmes de l’être idéal que rêvait [l’] imagination » de l’artiste (comme l’explique, en 1832, le programme de l’œuvre) – cette femme merveilleuse que Berlioz dépeint par le biais de l’idée fixe musicale présentée dès le début de l’Allegro initial et reprise dans chacun des mouvements. C’est l’impact de cette image féminine que la Symphonie fantastique – un temps regroupée avec Lélio sous le titre Épisode de la vie d’un artiste – explore au fil de cinq scènes qui forment tout autant de mouvements. La symphonie est considérée comme l’œuvre fondatrice, en France, de la musique à programme dont un Liszt donnera de nouveaux exemples sous la forme du poème symphonique. L’auditeur est censé suivre ainsi les pérégrinations de « l’artiste » emporté par l’amour (Rêveries – Passions), songeant au milieu de la fête (Un bal) ou des champs (Scène aux champs) à sa bien-aimée. Mais, bientôt, persuadé que son amour n’est pas payé de retour, il tente de s’empoisonner, et tombe dans des cauchemars opiacés (les hallucinés Marche au supplice et Songe d’une nuit de sabbat), avant de se réveiller à la toute fin de l’œuvre.

Le renouvellement du propos, visible dans l’expressivité musicale très variée comme dans la gestion de l’idée fixe en particulier et des

9 mélodies en général, passe également par une attention inégalée portée à l’orchestre et à sa matière sonore. L’ampleur de la phalange symphonique est exploitée à plein par une écriture dont les sonorités instrumentales sont constitutives (contrairement à nombre d’autres com- positeurs, Berlioz n’était pas pianiste et ne composait pas au piano), et chaque mouvement est individualisé par des timbres ou des dispositions particuliers. La parution, en 1843, du Grand Traité d’instrumentation et d’orchestration modernes témoigne sur le plan théorique d’une réalité que la Symphonie fantastique affirmait sans ambages : Berlioz est un orchestrateur de premier plan – et la Symphonie fantastique est une œuvre essentielle du romantisme français.

Angèle Leroy

Hector Berlioz Lélio ou le Retour à la vie

I. Le Pêcheur II. Chœur d’ombres III. Chanson de brigands IV. Chant de bonheur V. La Harpe éolienne – Souvenirs VI. Fantaisie sur la Tempête de Shakespeare

Composition : 1831 ; révision en 1855. Livret : Hector Berlioz. Dédicace : à Louis Berlioz. Création : le 9 décembre 1832, à Paris, dans la Grande Salle du Conservatoire de musique, sous la direction de François Habeneck ; version révisée : le 21 février 1855, à Weimar, sous la direction du compositeur. Effectif : récitant, ténor, basse – chœur mixte – 2 flûtes (la 2e jouant piccolo), 2 hautbois (le 2e jouant cor anglais), 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 2 cornets, 2 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales, grosse caisse, tamtam – piano à quatre mains – harpe – cordes. Durée : environ 35 minutes.

10 L’opium et ses visions infernales… En 1830, la Symphonie fantastique s’achevait sur un sabbat peuplé de figures démoniaques, où monstres et sorcières escortaient l’artiste à son sacrifice. Avec Lélio, conçu comme la suite de la Fantastique, les ombres s’évaporent et laissent place au « retour à la vie » du narrateur. Empruntant le terme au poète Thomas Moore, Berlioz définit son œuvre comme un « mélologue », genre mixte alternant morceaux musicaux et monologues dramatiques. Dans ces textes récités, Berlioz révèle ses émois amoureux, livre sa passion pour Goethe et Shakespeare, met en abyme son travail de chef d’orchestre. Ailleurs, il dénonce « ces profanateurs qui osent porter la main sur les ouvrages originaux, leur font subir d’horribles mutilations qu’ils appellent corrections et perfectionnements » ; une critique non voilée à l’égard de François-Joseph Fétis, auteur d’une version corrigée des symphonies de Beethoven… Les monologues justifient également la succession de pièces hétérogènes. Lélio se présente en effet comme le regroupement de compositions nouvelles et surtout de pages anciennes, vouées à disparaître. Berlioz remanie ainsi une impétueuse Chanson des pirates en Chanson de brigands et reprend sa Fantaisie sur la Tempête de Shakespeare, qui se démarque des numéros précédents par sa com- plexité formelle et ses larges dimensions. Parachevant cet éclectisme stylistique, le musicien varie jusqu’à ses effectifs, Le Pêcheur nécessitant seulement le piano et la voix.

Les affaires de cœur de Berlioz occupent également une place pré- pondérante dans la conception de cet ouvrage. On se souvient que les velléités suicidaires du héros de la Fantastique découlaient de l’amour déçu du compositeur pour la comédienne Harriet Smithson. Lorsqu’il esquisse le projet de Lélio, Berlioz est habité d’une flamme nouvelle, adressée cette fois-ci à Camille Moke. En amont du langoureux Chant de bonheur, où la harpe de l’aimée accompagne une voix opératique, il peut alors écrire que « la porte de l’enfer, repoussée par une main chérie, se referme […]. Je suis heureux, et mon ange sourit en admirant son ouvrage. » À cette émouvante songerie succède un chant d’amour plus trouble, peut-être lié aux suites de sa relation avec Camille : en 1830, Berlioz remporte le prestigieux Prix de Rome et part pour l’Italie ; peu après son départ, il apprend que son amante le quitte pour épouser Ignace Pleyel. Cet épisode le laisse désespéré et le pousse à ne plus

11 vivre que pour sa musique, seule maîtresse fidèle et pure : « Vivons donc, et que l’art sublime auquel je dois les rares éclairs de bonheur qui ont brillé sur ma sombre existence, me console et me guide dans le triste désert qui me reste à parcourir ! »

Malgré ce renoncement, l’image aimée perdure, obsédant fantôme incarné par l’apparition dans les mouvements extrêmes de l’idée fixe, motif clé de la Symphonie fantastique. Et pour couronner le tout, ce feuilleton sentimental se poursuit dans la vie réelle : Harriet Smithson assiste à la création de Lélio et, troublée par les élans enflammés du narrateur, elle renoue contact avec Berlioz. Le mariage aura lieu un an plus tard, récompensant tardivement les espérances déçues de la Fantastique…

Louise Boisselier

12 Hector Berlioz représentations parisiennes de Hamlet Fils de Marie-Antoinette et Louis- et de Roméo et Juliette en 1827 lui font Joseph Berlioz, Hector Berlioz naît le l’effet d’une révélation à la fois littéraire 11 décembre 1803 à La Côte-Saint- et amoureuse (il s’éprend à cette occa- André, près de Grenoble. Il est un temps sion de la comédienne Harriet Smithson, pensionnaire du séminaire impérial de qu’il épouse en 1833). Secouée par cette ville, avant de poursuivre son la révolution de Juillet, l’année 1830 éducation auprès de son père, médecin est marquée pour Berlioz par la créa- et humaniste convaincu. Ses premiers tion de la Symphonie fantastique (il contacts avec la musique sont assez renouvelle profondément le genre de tardifs, et Berlioz, qui pratique la flûte la symphonie en y intégrant les codes et la guitare, n’a pas l’occasion de rece- de la musique à programme et donne voir une éducation théorique poussée. l’occasion à son talent d’orchestrateur C’est son installation à Paris, après qu’il de s’exprimer pleinement) et par son a été reçu bachelier ès lettres en 1821, départ pour la Villa Médicis à la suite qui lui permet d’affirmer sa volonté de son premier Grand prix de Rome. de devenir musicien (alors qu’il était Le séjour est peu fructueux et, mal- destiné par son père à une carrière gré quelques rencontres intéressantes de médecin). Il y découvre l’Opéra, (comme celle de Mendelssohn), il est où l’on joue Gluck et Spontini, et le soulagé de rentrer à Paris en 1832. Il Conservatoire, où il devient en 1826 jouit alors d’une solide renommée et l’élève de Jean-François Lesueur en fréquente ce que Paris compte d’artistes composition et d’Antoine Reicha pour de premier plan : Alfred de Vigny, Liszt, le contrepoint et la fugue. En même Ferdinand Hiller ou Chopin. La décen- temps qu’il se présente quatre années nie 1830-1840 est une période faste de suite au Prix de Rome, où il effraie pour le compositeur, dont les créations les juges par son audace, il s’adonne rencontrent plus souvent le succès à des activités de journaliste, néces- (symphonie avec alto principal Harold en saires à sa survie financière, et se forge Italie, Grande Messe des morts, Roméo une culture dont son œuvre portera la et Juliette) que l’échec (Benvenuto trace. C’est ainsi le cas avec Beethoven Cellini). En vue de conforter sa position et Weber du côté musical, et avec financière et de conquérir de nouvelles Goethe – qui lui inspire les Huit Scènes audiences, Berlioz se tourne de plus de Faust en 1828 – et Shakespeare. Les en plus vers les voyages à l’étranger ;

13 ainsi en Allemagne en 1842-1843, où en 1862, celui de son fils unique Louis il fréquente Mendelssohn, Schumann en 1867. L’inspiration le pousse vers la et Wagner, et dans l’empire d’Autriche musique religieuse (avec notamment en 1845-1846. L’année 1847 le trouve l’oratorio L’Enfance du Christ, créé en en Russie, où il rencontre un accueil 1854) et vers la scène lyrique, avec un triomphal et où il retournera en 1867, et succès mitigé (Béatrice et Bénédict, en Angleterre. En parallèle, il publie son 1862, rencontrant un accueil considéra- Traité d’instrumentation et d’orchestra- blement plus favorable que , tion modernes (1844) et essuie un fiasco d’après Virgile, auquel Berlioz consacre lors de la première de sa Damnation de ses efforts depuis 1856, mais qu’il ne Faust (1846). Les dernières années de sa peut faire créer selon ses souhaits). De vie sont ponctuées de nombreux deuils : plus en plus isolé, souffrant de maux celui d’Harriet Smithson en 1854, celui divers, il meurt à Paris le 8 mars 1869. de Marie Recio, sa seconde femme,

Michael Spyres del Liceu, Nederlands National , La carrière du ténor Michael Spyres l’a Opéra de Lyon, Opéra de Dijon, etc.). amené du baroque au xxe siècle en pas- Michael Spyres a également donné sant par le classique, sans pour autant des concerts et des récitals à Moscou, négliger le bel canto, Rossini et le Grand Saint-Pétersbourg, Prague, Pesaro, opéra français. Il travaille avec des chefs Bologne, Naples, São Paulo, Tokyo, Le d’orchestre renommés – Riccardo Cap, Shanghai, Vienne, Dresde, Paris, Muti, John Eliot Gardiner, Mark Elder, New York, Los Angeles et Chicago. Au Valery Gergiev, Emmanuelle Haïm, cours de la saison 2018-2019, il fait ses Andrew Davis, Evelino Pidò, Fabio Luisi, débuts au Wiener Staatsoper dans le Michele Mariotti et Alberto Zedda – rôle de Don Ramiro dans Cendrillon et chante dans des lieux prestigieux et au Philadelphia Opera dans le rôle (Teatro San Carlo, Teatro della Scala, d’Edgard dans une nouvelle mise en Teatro comunale de Bologne, Opéra scène de Lucia di Lammermoor. Il Comique, English National Opera, fait également ses débuts dans dif- Deutsche Oper , Minnesota férents rôles : Florestan dans Fidelio Opera, Opera Saint Louis, Gran Teatre avec l’Orchestre de chambre de Bâle,

14 Gualtiero dans Le Pirate au Grand saison est aussi marquée par le rôle-titre Théâtre de Genève, Chapelou dans Le de Hamlet au Deutsche Oper Berlin, Postillon de Longjumeau dans une nou- par le rôle d’Escamillo (Carmen) avec velle production de l’Opéra Comique l’Orchestre national de Lille dirigé par et Pollione dans Norma à l’Opernhaus Alexandre Bloch et par son interpréta- de Zurich. En concert, il interprète le tion dans Lélio ou le Retour à la vie au Lélio de Berlioz au Carnegie Hall, enre- Musikverein de Vienne, en compagnie gistre (chez Warner/Erato) et inter- du Wiener Symphoniker placé sous la prète Faust, son rôle fétiche, dans La direction de Philippe Jordan. Après Damnation de Faust, et donne des réci- des débuts à l’âge de 21 ans à l’Opéra tals au Concertgebouw d’Amsterdam, à national de Bordeaux dans le rôle de l’Opéra national de Bordeaux-Aquitaine, Papageno, la carrière de Florian Sempey à l’Oper Frankfurt et au Teatro Carlo- l’a déjà mené à se produire dans le rôle- Felice de Gênes. Il peut se prévaloir titre du Barbier de Séville rossinien sur aujourd’hui d’une vaste discographie. les scènes de l’Opéra de Paris, du Royal Récemment, Michael Spyres a joué dans Opera House, du Festival Rossini de Les Contes d’Hoffmann au Bayerische Pesaro, de l’Opera di Roma, du Théâtre Staatsoper, Mitridate, re di Ponto à des Champs-Élysées, de l’Opéra Covent Garden et La Damnation de de Marseille, du Grand Théâtre du Faust aux Proms de Londres, au Festival Luxembourg, des Chorégies d’Orange d’Édimbourg et au Festival Berlioz de et de l’Opéra de Saint-Étienne. Il a été La Côte-Saint-André, Don José dans Papageno au Royal Opera House, Enrico Carmen au Théâtre des Champs- (Lucia di Lammermoor) à l’Opéra de Élysées, Énée dans Les Troyens à la Cologne et aux Opéras de Bordeaux Salle Érasme de Strasbourg (enregistré et Avignon, Valentin (Faust) au Dutch pour Warner/Erato) et Alfredo dans La National Opera d’Amsterdam, le Comte Traviata au Chicago Lyric Opera. (Les Noces Figaro) au Drottningholms Slottsteater et à l’Opéra royal de Florian Sempey Versailles, Malatesta (Don Pasquale) à La saison 2018-2019 voit Florian Sempey l’Opéra de Paris, Alfonse XI (La Favorite) en Figaro dans Le Barbier de Séville à au Deutsche Oper Berlin, Marcello l’Opéra national de Bordeaux-Aquitaine, (La Bohème) au Royal Opera House, théâtre qui lui tient particulièrement à le Docteur Falke (Die Fledermaus) à cœur. L’Opéra national de Paris lui pro- l’Opéra Comique de Paris, Cecil (Maria pose également de beaux rôles : Nevers Stuarda) à l’Opéra de Marseille, Dandini (Les Huguenots), Dandini (Cendrillon) et (Cendrillon) à l’Opéra de Limoges, ou Papageno (La Flûte enchantée). Cette encore Duparquet (Ciboulette) et le

15 chef Touranien (Le Mage) à l’Opéra invité perma­nent du State Orchestra of de Saint-Étienne. Ancien membre de Victoria, et de 2009 à 2017 chef associé l’Atelier lyrique de l’Opéra national de l’Ulster Orchestra. En 1996, il crée le de Paris et Prix Carpeaux de l’Opéra National Youth Choir of Scotland afin Garnier en 2012, Florian Sempey se d’encourager les jeunes chanteurs dans produit régulièrement en concert avec l’expression de leurs talents. Depuis, les plus grands orchestres français. Sa l’ensemble connaît une expansion discographie comprend, entre autres, remarquable non seulement en tant que Les Pêcheurs de perles, enregistrés groupe choral réunissant quatre chœurs avec l’Orchestre national de Lille sous nationaux et quatorze chœurs régionaux la direction d’Alexandre Bloch, Saint- en Écosse mais aussi comme centre François d’Assise de Gounod avec l’Or- de formation et de ressources pour chestre de chambre de Paris et Accentus les enseignants et les chefs de chœur. (direction Laurence Equilbey), Dardanus Christopher Bell a reçu de nombreuses (DVD) et Castor et Pollux avec Pygmalion distinctions : nommé Écossais de l’année et Raphaël Pichon, Naïs avec l’Orfeo 2001 dans la catégorie Talent créatif, il Orchestra et le Purcell Choir dirigés par se voit remettre le Prix Charles-Groves György Vashegyi. pour sa contribution à la vie culturelle en Écosse et dans le reste du Royaume- Christopher Bell Uni (2003), un Master Honoraire de Né à Belfast, Christopher Bell assure la l’Open University pour services rendus direction artistique du National Youth à la cause artistique (2009) ainsi qu’un Choir of Scotland. Il est également Doctorat Honoraire de musique du Royal chef de chœur du Grant Park Music Conservatoire of Scotland de Glasgow Festival de Chicago et directeur artis- saluant sa contribution dans le domaine tique du Washington Chorus. Il colla- des arts de la scène en Écosse (2012). bore avec les plus grands orchestres En 2013, Chorus America lui remet le du Royaume-Uni et d’Irlande, parmi Michael Korn Founders Award récom- lesquels le Royal Philharmonic Orchestra, pensant son action en faveur du déve- le Royal Scottish National Orchestra, loppement de l’art choral professionnel. le BBC Scottish Symphony Orchestra, En 2015, il est fait Docteur Honoris Causa le Scottish Chamber Orchestra, le de l’Université d’Aberdeen. City of London Sinfonia, le London Concert Orchestra, le RTÉ National François-Xavier Roth Symphony Orchestra, le RTÉ Concert François-Xavier Roth est l’un des Orchestra et le Bournemouth Symphony chefs les plus charismatiques et Orchestra. De 1998 à 2000, il est chef entreprenants de sa génération. Il

16 est Generalmusikdirektor de la ville de Salome de Strauss et de la Grande de Cologne depuis 2015, réunissant Duchesse de Gerolstein d’Offenbach, la direction artistique de l’Opéra et pour célébrer le bicentenaire de la de l’Orchestre du Gürzenich. Il est naissance du compositeur à Cologne. principal guest conductor du London Il poursuit son travail sur le compositeur Symphony Orchestra et artiste associé Philippe Manoury avec la première de de la Philharmonie de Paris. Il propose Lab.Oratorium, la troisième œuvre de des programmes inventifs et modernes, la « Trilogie Koeln » commandée par tandis que sa direction incisive et inspi- l’orchestre, qui sera également jouée rante est reconnue internationalement. à Hambourg et à Paris. Champion infa- Il travaille régulièrement avec de grands tigable de la création contemporaine, orchestres comme la Staatskapelle de il dirige depuis 2005 le LSO Panufnik Berlin, le Royal Concertgebouw d’Ams- Composers Scheme. Il a également terdam, l’Orchestre symphonique de créé des œuvres de Yann Robin, Georg- Boston, l’Orchestre philharmonique Friedrich Haas, Hèctor Parra et Simon de Munich et la Tonhalle de Zurich. Steen-Andersen, et collaboré avec En 2018-2019, il fait son retour avec Pierre Boulez, Wolfgang Rihm, Jörg les Berliner Philharmoniker et dirige Widmann et Helmut Lachenmann. Pour également l’Orchestre symphonique ses réalisations en tant que musicien, de San Francisco, celui de Cleveland, chef d’orchestre et professeur, François- l’Orchestre symphonique de Montréal Xavier Roth a été promu chevalier dans et l’Orchestre de la Radio bavaroise. la Légion d’honneur le 14 juillet 2017. En 2003, il crée Les Siècles, orchestre d’un genre nouveau qui joue chaque Les Siècles répertoire sur les instruments histo- Formation unique au monde, réunis- riques appropriés. Avec cet orchestre, sant des musiciens d’une nouvelle il donne des concerts dans le monde génération, jouant chaque répertoire entier et rejoue notamment le réper- sur les instruments historiques appro- toire des Ballets russes sur instruments priés, Les Siècles mettent en pers- d’époque. Ils collaborent dans ce cadre pective plusieurs siècles de création avec le Pina Bausch Tanztheater et la musicale. Ils sont en résidence dans le chorégraphe Dominique Brun pour département de l’Aisne (région Hauts- des représentations à Londres, Paris, de-France), artiste associé à la Cité Francfort, Pékin, Nankin, Shanghai de la musique de Soissons, et se pro- et Tokyo. Pour sa quatrième saison duisent régulièrement à Paris (Cité de la d’opéra à Cologne, François-Xavier musique – Philharmonie de Paris, Opéra Roth dirige deux nouvelles productions Comique), Sénart, Nîmes, Amiens,

17 Caen, Royaumont, La Côte-Saint-André, Hauts-de-France. Il est soutenu depuis Aix-en-Provence, et sur les scènes de 2011 par le Conseil départemental de Londres (BBC Proms, Royal Festival Hall), l’Aisne pour renforcer sa présence artis- Amsterdam (Concertgebouw), Berlin tique et pédagogique sur ce territoire, (Konzerthaus), Brême, Bruxelles (Klara notamment à la Cité de la musique de Festival), Bucarest (Enescu Festival), Soissons. L’orchestre est soutenu depuis Wiesbaden, Cologne, Luxembourg, 2018 par la région Hauts-de-France au Tokyo, Essen… Leurs enregistrements titre de son fonctionnement. Il intervient des trois ballets de Stravinski (L’Oiseau également à Nanterre grâce au soutien de feu, Petrouchka et Le Sacre du prin- de la municipalité. L’orchestre est artiste temps) ont remporté le Prix 2015 de en résidence dans le Festival Berlioz à La la Deutschen Schallplatten Kritik et Côte-Saint-André et au Théâtre-Sénart, le Prix Edison Klassiek aux Pays-Bas. artiste associé au Théâtre de Nîmes, au Leur disque Debussy (2013) a été élu Théâtre du Beauvaisis, scène nationale « disque classique de l’année » dans et dans le festival Les Musicales de le Sunday Times et « editor’s choice » Normandie. L’orchestre est soutenu par dans le BBC music Magazine et dans la Caisse des dépôts et consignations, Gramophone. En mars 2017, Les Siècles mécène principal du Jeune Orchestre intègrent le label harmonia mundi et européen Hector Berlioz, par l’asso- entament une intégrale de la musique ciation Échanges et Bibliothèques et de Ravel. Leurs deux premiers enregis- ponctuellement par le Palazzetto Bru trements (Daphnis et Chloé et Ma Mère Zane – Centre de musique romantique l’oye) connaissent un succès critique française, par la SPEDIDAM, l’ADAMI, international. En 2018, ils remportent la l’Institut français, le Bureau Export, Victoire de la Musique classique avec la SPPF et le FCM. Les Siècles sont Sabine Devieilhe et l’album Mirages et membre administrateur de la FEVIS et le Gramophone Classical Music Award du PROFEDIM, membre de l’Association avec Daphnis et Chloé. Leur disque française des orchestres et membre Debussy, sorti en décembre 2018, est associé du SPPF. élu « disque de l’année » sur le site Presto Classical. Violons I Mécénat musical Société Générale François-Marie Drieux, violon solo est le mécène principal de l’orchestre. Angelina Zurzolo L’ensemble est depuis 2010 conven- Matthias Tranchant tionné par le ministère de la Culture et de Noémie Roubieu la Communication et la DRAC Hauts-de- Jérôme Mathieu France pour une résidence dans la région Hélène Maréchaux

18 Simon Milone Amaryllis Jarczyk Fabien Valenchon Hélène Richaud Catherine Jacquet Nicolas Cerveau Sébastien Richaud Jan Orawiec Contrebasses Aymeric de Villoutreys Antoine Sobczak, contrebasse solo Marion Mallevaes Violons II Marie-Amélie Clément Martial Gauthier, chef d’attaque Cécile Grondard Arnaud Lehmann Sylvain Courteix Caroline Florenville Charlotte Testu Rachel Rowntree Lou Dufoix Jin Hi Paik Mathieu Kasolter Flûtes Thibaut Maudry Marion Ralincourt Pierre-Yves Denis Naomie Gros Julie Friez David Bahon Hautbois Jennifer Schiller Hélène Mourot Emmanuel Ory Stéphane Morvan

Altos Clarinettes Sébastien Luigi Levy, alto solo Christian Laborie Lucie Uzzeni Jérôme Schmitt Carole Roth Camille Chardon Bassons Hélène Desaint Michael Rolland Catherine Demonchy Thomas Quinquenel Hélène Barre Nathaniel Harrison Satryo (Bimo) Yudomartono Aline Riffault

Violoncelles Cors Catherine Rimer, violoncelle solo Rémi Gormand Émilie Wallyn Pierre Rougerie Jennifer Hardy Yannick Maillet Lucile Perrin Pierre Vericel Guillaume François

19 Trompettes National Youth Choir Fabien Norbert of Scotland Emmanuel Alemany Le National Youth Choir of Scotland Pierre Marmeisse rassemble de jeunes chanteurs âgés de Rodolph Puechbroussous 16 à 25 ans recrutés chaque année sur audition – qu’ils soient nés en Écosse, Trombones qu’ils y résident ou qu’ils y étudient. Jonathan Leroi Récompensé par le Prix d’ensemble Fabien Cyprien de la Royal Philharmonic Society, cet Cyril Lelimousin ensemble d’exception est placé sous la direction de Christopher Bell. De Tuba nombreuses tournées internationales Sylvain Mino l’amènent à se produire en Irlande, en Suède, aux États-Unis, en Hongrie, en Tuba / ophicléide Allemagne et en Europe centrale. Le David Partouche chœur collabore avec le BBC Scottish Symphony Orchestra, le Scottish Harpes Chamber Orchestra, le Royal Scottish Maureen Thiebault National Orchestra et le groupe Public Laure Beretti Service Broadcasting. Il a pris part à Lucie Marical-Garnier des événements tels que le Festival Mélanie Dutreil international d’Édimbourg, la céré- monie d’ouverture des XXe Jeux du Timbales Commonwealth, les commémora- Salloum Adrian tions du centenaire de la bataille de Sylvain Bertrand Passchendaele à la BBC, les BBC Proms de Londres, le Festival Berlioz de La Percussions Côte-Saint-André, le Grant Park Music Nicolas Gerbier Festival de Chicago et le Grand Teton Guillaume Le Picard Music Festival (Wyoming). En résidence Eriko Minami au Festival international d’Édimbourg Matthieu Chardon en 2018 à l’occasion de l’Année des Jeunes en Écosse, le National Youth Pianos-forte Choir of Scotland reçoit un Herald Mathieu Pordoy Angels Award pour sa participation au Jean Sugitani concert d’ouverture du festival dans La Création de Haydn et sa prestation

20 a cappella au Usher Hall. En octobre Katie Mcinnes 2018, on a pu l’applaudir dans Lélio Lucy McVicar de Berlioz avec John Eliot Gardiner Alice Murray et l’Orchestre Révolutionnaire et Ellen Smith Romantique au Carnegie Hall. Kirstie Wilson

Sopranos I Altos II Caitlin Bell Tabitha Benton-Evans Sarah Clinch Ava Dinwoodie Alison Croal Liberty Emeny Caitlin MacKenzie Hannah Hobson Kirsty Mackenzie Anna MacLeod Hannah Miller Morven McIntyre Beth Mitchell Hannah Murray Laura Murphy Carla Page Lorna Murray Erin Ralph Mhairi Sharkey Sophie Stuart-Menteth Eve Thomas-Davies Maria Waszyrowska

Sopranos II Ténors I Laura Blackwood Lewis Gilchrist Rhona Christie Robert Guthrie Jennifer Donnelly Matthew McKinney Lisa Johnston Rory McLatchie Natalie Klaes David Norris Katherine Morrow Michael Scanlon Eilidh Pearce David Walsh Mhairi Sharp Daniel Walsh Kirsty Stirling Katy Willcocks Ténors II Eleanor Wilson Brandon Low Fraser Macdonald Altos I Scott McClure Georgia Dunn Euan McDonald Emily Henderson Jack Mowbray Holly Jarvis Dmitri Olayzola Imogen Macleod Sandy Rowland

21 Sebastian Schneeberger Depardieu et Édith Scob, Que faire Callum Ward de Mister Sloane ? de Joe Orton avec Marcus Wylie Charlotte de Turckheim et Gaspard Ulliel, Demain il fera jour d’Henry de Basses I Montherlant avec Léa Drucker, Nono Christopher Brighty de Sacha Guitry avec Julie Depardieu Ross Cumming et Brigitte Catillon, Maison de poupée Nicol Halcrow d’Ibsen avec Audrey Tautou, etc. Michel Daniel Lauckner Fau met en scène à l’opéra Ciboulette de Neavan Lobban Hahn, Bastien et Bastienne de Mozart, Cyro Logan Madame Butterfly de Puccini, Eugène Hamish Misselbrook Onéguine de Tchaïkovski, Rigoletto de Cameron Nixon Verdi, Così fan tutte de Mozart, Tosca Alan Rowland de Puccini, Le Condamné à mort de Peter Saunders Philippe Capdenat d’après Genet… Il Steven Warnock joue Shakespeare, Labiche, Maeterlinck, Racine, Feydeau, Claudel, Eschyle, Copi, Basses II Bernhard, Sade, Courteline, Durif… sous Paul Ersfeld Mandujano la direction de Jérôme Deschamps, Gavin Findlay Benjamin Lazar, Philippe Calvario, Éric Cameron Kehoe Vigner, Stéphane Braunschweig… On Ross Macnaughton a pu le voir dans des films réalisés par Callum McCandless Christophe Honoré, Albert Dupontel, Ronan McCart François Ozon, Benoît Jacquot, Michel Josh McCullough Hassan. Il enseigne au Conservatoire Nicholas Springthorpe national supérieur d’art dramatique dont Kenneth Thomson-Duncan il démissionne en 2014. Michel Fau reçoit Conrad Watt en 1998 le Prix Gérard Philipe de la Ville de Paris, en 2006 le Prix du Meilleur Michel Fau comédien du Syndicat de la critique Diplômé du Conservatoire national pour Illusions comiques d’Olivier Py et supérieur d’art dramatique, Michel Fau en 2015 le Grand prix du Meilleur spec- met en scène et joue Fleur de cactus de tacle lyrique du Syndicat de la critique Barillet et Grédy avec Catherine Frot, Un pour sa mise en scène de Dardanus de amour qui ne finit pas d’André Roussin Rameau sous la direction de Raphaël avec Léa Drucker et Pascale Arbillot, Pichon. En 2013, il est nommé officier de Le Misanthrope de Molière avec Julie l’ordre des Arts et des Lettres.

22 PHILHARMONIE E PARIS

Lundi 3 uin h3 ab.ratorium UN ORATORIO E PHILIPPE MANOURY CR SOUS LA IRECTION E FRANOISAVIER ROTH

oquant une tragédie de notre temps la mort de milliers de personnes fuyant sur la éditerranée , le compositeur hilippe anoury et le metteur en scne icolas Stemann imaginent la scne de la hilharmonie comme la proue dun naire sur lequel musiciens, chanteurs, choristes, acteurs et public sont tous embarqués.

rzenich-rchester ln SR oalensemle Chur Stella Maris François-Xavier Roth, direction Rinnat Moriah, soprano ora uestad, mezzo-soprano atrycia iolosa, récitante Seastian Rudolph, récitant homas oepfer, réalisation informatique musicale rcam Nicolas Stemann, mise en scne

Coproduction renichrchester ln IrcamCentre ompidou et hilharmonie de aris Dans le cadre de ManiFeste festival de lIrcam vec le soutien de lrnst von Siemens Musistiftung et du Fonds francogermanosuisse pour la musique contemporaine Impuls Neue Musi

PHILHARMONIEEPARISFR PORTE E PANTIN Photo : © Laurent Kleinfelder / Unsplash Kleinfelder : © Laurent Photo NP PUB EDITIONS-ABROMONT.indd 1 CLAUDE ABROMONT CLAUDE FIXE IDÉE D’UNE AUTOUR ENQUÊTE FANTASTIQUE SYMPHONIE LA la du romantisme français: musicale laplussingulière entièrement dédiéàl’œuvre d’enquêteur danscelivre Le musicologue revêt l’habit par lesseulsmoyens expressifs delamusique instrumentale. programme projet berliozien propose unevisionrenouvelée également dela«m ou latentative sonate féministe. d’uneforme Cetouvragederéférence surle inexplorés, commelasimulation dusonpardestapisseries del’absorption Claude Abr partition ?Quelssontlesing devenue thèmecyclique desa « idéefix Berlioz. Quecache l’obsédante taire d’écoute delamusique occidentale des formes Montalembert, du Guide de lathéorie de lamusique (Fayard/Lemoine, Guide 2001),du des genres etduGuide Claude Abromont est musicologue etprofesseur musicale au CNSMDde Paris. d’analyse Ilest co-auteur, Eugènede avec Symphonief e »ducompositeur LES ÉDITIONSDELAPHILHARMONIE (Fayard, 2010)etunroman, Symphonie criminelle en mibémol (Bayard, 2013). d’accompagner unecompréhension renouvelée des usagesdelamusique. des passerelles entre différents niveaux etde dediscours représentation, afin deParisd’ouvrages. d’établir Ils’inscritdansl’ambition généraledelaPhilharmonie La ruemusicale estun«projet »quidépasselecadre delasimplecollection omont répondàcesquestionsenabordant parfois desrivages »qui,enl’absencedepar antastique d’Hector (Fayard/Lemoine, 2010).Ila également publié unPetit précis ducommen- , rédients decettedramaturgie del’écoute? oles, communique unsensàl’auditeur ISBN 979-10-94642-08-5•A 336 pages•12x17cm13,90€ Collection Style usique à VRIL 2016 10/05/2016 12:42

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