Histoire Du Cirque
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CIRK TRIFFIS Association loi 1901 HISTOIRE DU CIRQUE Pour Pascal Jacob1, le cirque prend sa racine première chez l’animal. Selon lui, l’homme a toujours été fasciné par le règne animal. C’est en Egypte ancienne que l’on trouve le culte d’animaux le plus ancien. On y trouve aussi les premières collections d’animaux qui servaient aux chasses royales. Ce sont donc les premières ménageries qui naissent ici. Chez les Grecs, il existait en 500 avant J. C., d’extraordinaires processions d’animaux et de défilés religieux. Cela rappelle certaines parades circassiennes américaines des années 20 et 30. H. Thétard2 évoque les amphithéâtres gréco-romains pour faire naître le cirque. C’est en Crête que l'on trouve les premières courses de chars. Ces courses datent d’environ 2400 avant J. C. Les prémices d’une tradition acrobatique naissent également en Grèce. On y trouve par exemple, des exercices sur des taureaux. On peut y rencontrer de nombreux artistes travaillant dans la rue et sur les places des villes, sur les Agoras. La danse de corde y serait apparue en 1345 av. J.C. Ces fils de féristes de la première heure réalisaient déjà des acrobaties vertigineuses. La tradition acrobatique est également présente en Asie mineure avec les Cyzicéniens, où l’on découvre des danseurs de cordes, des contorsionnistes hindous et des équilibristes sur bambou japonais. Les arènes romaines semblent être un lointain miroir du cirque moderne : les animaux féroces, les distributions de nourriture, le sang, les gladiateurs qui véhiculaient l’expression d’une politique impériale aussi autoritaire que démagogue. L’empereur, avec les jeux romains, créait une servitude oisive. L’espoir et les vœux du peuple entier se cristallisaient en ce lieu. Les sacrifices étaient vus comme de véritables cadeaux de l’empereur. Ces jeux avaient pour vocation de séduire le peuple. Le pouvoir de l’empereur s’installait plus dans le sang et la poussière du cirque que dans les réunions du sénat. 1 Pascal Jacob est historien du cirque et costumier. Il a écrit de nombreux ouvrages sur le cirque dont Le cirque à la croisée des chemins. Il enseigne l’histoire du cirque dans divers écoles nationales de cirque à travers le monde, notamment au Centre national des arts du cirque (C.N.A.C) de Châlons en Champagne. 2 Henri Thétard est historien du cirque, il a écrit l’un des plus gros volume en la matière : La merveilleuse histoire du cirque. CIRK TRIFFIS -Tel : 09 77 19 52 40. Mobile :06 83 72 15 23 -Mail : [email protected] -SIRET : 532 153 632. -APE : 8552Z -Adresse : 34 rue Alsace Lorraine 59240 DUNKERQUE. CIRK TRIFFIS Association loi 1901 Le plus grand cirque romain est le Circus Maximus , installé à Rome, celui-ci pouvait accueillir jusqu’à 385 000 personnes. Bien qu’il y ait beaucoup de sang et de violence dans les arènes, de nombreuses attractions y seront proposées et celles-ci ressembleront d’ailleurs de très près à nos activités circassiennes modernes. En effet, chaque série de jeux s’ouvre par une parade d’ouverture précédée d’une fanfare et d’une troupe de comédiens masqués chargés de faire rire la foule au moyen de culbutes et d’équilibres ratés. Une sorte de charivari en train de naître. Des écuyers travaillent des acrobaties sur des chevaux. On y retrouve des dresseurs d’animaux avec des singes musiciens, des ours boxeurs... Des funambules évoluent au-dessus de l’arène à très grande hauteur. L’empereur Marc-Aurèle imposa matelas et filets de protection après la mort d’un enfant. Au niveau symbolique le Circus Maximus révèle une dimension astrologique. Le mot « circus » en latin signifie « cercle ». L’arène est à l’image de l’univers. Au centre, nous avons l’épine dorsale ou la « spina ». Un obélisque représente le soleil jaillissant. Les douze portes de l’arène représentent les constellations zodiacales et les sept tours de piste obligatoires des chars, symbolisent les sept jours de la semaine. Le cirque devient ici une projection de l’univers et de la destinée humaine. Cette circularité de l’antiquité est bien sûr une chose très importante pour la discipline de notre époque. Cependant, il ne faut pas voir un lien direct entre le Circus Maximus et la piste de cirque d’Arlette Grüss, par exemple. La chute de l’Empire romain a précipité la fin des Jeux qui n’ont subsisté qu’au travers de résurgences ponctuelles infiniment moins sanglantes, avant de s’effacer complètement. Au 6ème siècle, les Mérovingiens tentent de rétablir le spectacle du cirque, sans y parvenir. Symbole définitif de violence, le mot même de cirque disparaît du vocabulaire courant pour quelques siècles. Avant l’éclatement de l’Empire romain, bouffons, mimes, acrobates se dispersent et commencent à voyager. C’est à cette période que s’instaure la notion d’artistes ambulants. Ils vont de château en château pour divertir seigneurs et riches propriétaires. Le 10ème siècle voit la transformation des marchés traditionnels en foires plus importantes. Leur expansion rapide va cristalliser le phénomène d’errance et codifier le principe de voyage. Les foires populaires vont attirer des foules de plus en plus nombreuses et le public va changer de ville en ville. Une forme de calendrier se met en place, les artistes se retrouvent régulièrement. Les artistes vont connaître les difficultés du voyage : les guerres, les épidémies mais aussi les persécutions. Ils ont également des difficultés à se produire devant les églises puisqu’ils sont excommuniés. C’est Louis XIV qui va leur interdire de travailler sur la voie publique. Cela va donc engendrer un rassemblement d’artistes dans un cadre autorisé : la foire. Des troupes se forment et des alliances sont faites entre artistes, ils se produisent en plein air ou dans des baraques en bois. Plus tard, certains arriveront à se produire sur la scène des théâtres comme le Salder’s Well à Londres. CIRK TRIFFIS -Tel : 09 77 19 52 40. Mobile :06 83 72 15 23 -Mail : [email protected] -SIRET : 532 153 632. -APE : 8552Z -Adresse : 34 rue Alsace Lorraine 59240 DUNKERQUE. CIRK TRIFFIS Association loi 1901 Il ne faut pas oublier non plus le peuple tzigane. Ce dernier appartient à l’histoire du cirque par ses nombreux talents artistiques et par le fait de son errance mythique. Ce peuple condamné à errer par l’un de ses dieux va également se retrouver dans les foires. Les manouches et roms vont eux aussi à l’initiative de spectacle. La famille Romanes en est un formidable exemple puisqu’elle exerce encore son art aujourd’hui. Après de nombreuses mutations, les foires deviennent un lieu de consommation. C’est là qu’on joue à faire peur. L’homme est transformé en tout et n’importe quoi. On y trouve le cascadeur, catcheur, la strip-teaseuse... Les ménageries se développent aussi dans les foires et dans les cirques, avec des animaux tels que des singes, des ours, des fauves. Il est utile de définir la fonction, le rôle et l’histoire de certains personnages emblématiques du cirque. Une des choses les plus importantes dans l’histoire du cirque semble être l’origine du clown. L’ancêtre du clown est le fou et le bouffon du roi. Ils avaient une fonction sociale au 15ème siècle. Ce sont les seuls qui pouvaient remettre en cause l’autorité du roi. C’est par l’humour, la moquerie, l’ironie, la dérision, que ces deux personnages arrivaient à dire ce qu’ils voulaient au roi. Il disaient tout haut ce que beaucoup de personnes pouvaient penser tout bas. C’est toute une satire de la société que nous apporte le fou et le bouffon, et le clown en fera de même. Ces trois personnages mettent aussi en lumière des préoccupations politiques du peuple et semblent être à l’époque un instrument de communication et de propagande efficace contre l’autorité. Les termes de plaquiste et saltimbanque sont à définir. Un plaquiste est une personne qui « plaque ». Autrement dit le plaquiste pose un tissu au sol et attire le public par des effets visuels et des boniments pour vendre. Il travaille en plein air et le public est en rond autour de lui. En ce qui concerne le banquiste, ce dernier est un dérivé de saltimbanque. Le saltimbanque se dit en italien « saltimbanco », c’est-à-dire « le saut en banc ». Les banquistes sont spécialisés en numéros courts mais extraordinaires et spectaculaires. Cela avait pour fonction d’inciter le public à entrer sous le chapiteau. L’INVENTION DU CIRQUE Au milieu du 18ème siècle, les foires sont interdites car elles sont perçues comme des foyers d’agitation. Les artistes se retrouvent de nouveau sans lieu de prestation légale. Cependant, le cirque revient sur la scène publique. Ce terme apparaît sur la devanture d’un théâtre londonien «le Royal Circus » dirigé par Charles Didbin et C. Hugues. Les pères fondateurs CIRK TRIFFIS -Tel : 09 77 19 52 40. Mobile :06 83 72 15 23 -Mail : [email protected] -SIRET : 532 153 632. -APE : 8552Z -Adresse : 34 rue Alsace Lorraine 59240 DUNKERQUE. CIRK TRIFFIS Association loi 1901 Le cirque va connaître une forme qui existe toujours aujourd’hui, le cirque dit « traditionnel ». C’est Philip Astley, cavalier émérite, né en 1742, qui va introduire une nouvelle forme de spectacle : le spectacle équestre. Selon certains, le cirque traditionnel pourrait se définir par l’utilisation des animaux. Caroline Hodak-Druel 3 explique, dans Avant-garde, cirque !, livre dirigé par J.M Guy4, que le cirque commence d’abord à cheval avec Philip Astley. C’est toute la tradition du cirque et son essence qui se retrouvent dans l’animal.