EDITION SPÉCIALE

Sur la vie, la carrière, la mort et les obsèques de

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. 4:,.; M.Biil Lafrarabei*® Rédacteur en chef NOTRE THÉÂTRE ET L’EXPORTATION * Radlemond®

4270 Papineau Trois projets ont pris corps. “malheureusement” parce qu'en Montréal. LE RIDEAU VERT retournera à Paris l'occurence, les troupes venant d'Italie cet été, en marge du programme joueront en italien et s'il y a des troupes d'échanges culturels. Yvette Brind'Amour américaines, elles pourront jargouiner et sa troupe présenteront une pièce de le yankee si bon leur semble. Tandis LABICHE, une pièce de MARIVAUX et qu'une troupe venant de Montréal qui se une pièce canadienne signée FRANÇOISE î proclame la deuxième grande ville LORANGER. française du monde ne peut pas se ÜRQMT.. .OR&31T Pas trop d'inquiétudes de ce côté-là. présenter avec du “canayen”. Absolument La troupe a fait ses preuves devant les pas. spectateurs parisiens avec Marivaux l'an dernier. Si on se dit FRANÇAIS, il faut apporter Ce qui plus est, la troupe pense, parle là-bas, quelque chose qui soit français et joue ... en français. Pour ce qui est qui soit vivant, qui soit dans le vent, qui de la pièce canadienne, IL FAUT qu'elle fasse connaître le Montréal de 1965 ou soit bonne, qu’elle soit très bonne. alors, fouillons les archives pour trouver Le dialogue que nous connaissons de un sujet franchement historique. Et F rançoise Loranger nous permet reculons en arrière. d’espérer. Au Fédéral, on enverra LE Evitons la langue folklorique dans la THEATRE DU NOUVEAU-MONDE, en bouche de comédiens qui s’habilleraient mission officielle. chez . . . Jean Fourré, par exemple. JEAN GASCON, mieux que personne, Et ce n’est pas tout: il faut être sûr pour y avoir vécu, étudié durant de de l'homogénéité de l'accent. Or, notre longues années, pour y avoir déjà présenté oreille est complètement déformée. du MOLIERE, sait ce qui l'attend, à Pour nous, auditeurscanadiens-français NOTRE REGRETTEE COLLABORATRICE Paris. Il sait exactement ce qu'il doit qu'on mette sur la scène et côte à côte, offrir là-bas. l’accent de Georges Groulx, de Jean Au Provincial, on vient de nous annoncer Duceppe, de Jean Gascon, de Monique que les APPRENTIS-SORCIERS seront à Miller et de Denyse Filiatrault, ça ne A RESPECTE SON Monaco du 4 au 13 septembre, les Affaires représente rien de choquant. Transportez Culturelles les y envoyant “Pour défendre ces cinq comédiens dans une même pièce, les honneurs du théâtre canadien, auprès devant un auditoire fait de parisiens de vingt-et-un autres pays. A condition, qui ne sont jamais passés par Montréal, ajoute le communiqué que l'on trouve et vous leur présentez alors une salade DEAD UNE! une pièce canadienne. Ca me fait froid qui les fera sourire, sinon éclater de dans le dos. rire. Parce que je vous nomme là cinq Je ne veux pas faire figure d'éteignoir. canadiens, qui ont appris à très bien Je veux simplement mettre en garde, ces parler, mais à des écoles différentes où jeunes gens qui font du théâtre amateur à aucune école du tout, selon le cas. De SA TOUTE DERNIÈRE et qui se voit déjà à bord d'un “jet'' quoi se compose la troupe des ou du “France”. APPRENTIS-SORCIERS? Ce n’est pas à moi de répondre. Il s’agit de compétition de théâtre amateur, je veux bien croire. Mais Quelle pièce auront-ils à exporter? CHRONIQUE, ECRITE JUSTE n'oublions pas qu’en France, les amateurs Personne ne le sait encore, je crois. Je parlent français. Le même français que ne veux pas ici, les décourager, mais le français parlé par les professionnels. les mettre en garde. Il ne faut pas que Et que malheureusement, au Canada, les Affaire-s Culturelles voient se notre théâtre amateur a la prétention renouveler la mauvaise expérience du d'être du théâtre français. L'est-il PETIT BONHEUR, qui est, ne nous le vraiment? L'est-il toujours? J'ai dit cachons pas, catastrophique.

pour TELE-RADIOMONDE LE TUTOIEMENT A LA TÉLÉVISION #

Et aussi à la radio ... Il me semble encore, cette semaine, en écoutant qu'on devrait l’éviter. Jamais je ne me GENEVIEVE BUJOLD qui causait avec LE MATIN DE SON DECES le suis permis, même avec des gens que une très jeune violoniste, entre six heures dans la vie, je connais depuis vingt ans. et six heures et trente. C’eut été tellement Même avec des enfants. Vous ne trouvez plus gracieux dans sa bouche, si elle pas que ça manque d'élégance ? J’y pensais avait dit “Vous” à l’enfant. VOILÀ L’ENVELOPPE (CI-HAUT) PETIT PALMARES DE LA SEMAINE A LA TV *

QU’ON RETROUVA SUR SA DENYSE PELLETIER, dans sa courte belle interprète ! SEPTIEME NORD de apparition genre dame patronnesse de DUFRESNE. Sainte-Turlutaine-des-deux - Montagnes MAIS LES DEUX VEDETTES DE LA au cours du VEAU GRAS, de JASMIN. SEMAINE: MACHINE A ECRIRE DESORMAIS Andrée Lachapelle et ses tourments SOEUR LAURENT DE ROME, au pro­ intérieurs, sur le canapé du psychanalyste gramme FACE A FACE dimanche soir dans “De 9 à 5” de MARCEL DUBE. au Canal 10 ... ET CET ANCIEN GUY GODIN, émouvant de sincérité, LUTTEUR, gibier de potence converti, MUETTE POUR TOUJOURS! de simplicité dans son court téléphone avec GUY VIAU, à PREMIER PLAN samedi à MONIQUE JOLY . . .“9 à 5” également. soir, à Radio-Canada. Ils crevaient MONIQUE MILLER, quand elle rentre l'écran. ^ chez elle à la suite d'un accident.. . quelle JEAN DESPREZ. ôjtâvrier, W5V TÇL^KADlQMONPg/^

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JEAN DESPREZ vue par sa secretaire

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N.D.L.R. Ilya quelques semaines, nous avions demandé à Ingrid Saumart, secrétaire _____ ^ ries »• S a i* aIIa ft fait lirA en rftO i ft ii de Jean Desprez, un texte sur son “patron Vendredi dernier, elle a fait lire sa copie m a Madame Despréz qui l’avait alors approuvé. Ingrid Saumart ne savait pas que son texte devait devenir un témoignage. Nos lecteurs remarqueront que son Je xte est écrit au présent. i Mercredi matin, à notre demande, elle nous a remis son texte en meme temps que la derniere chronique de Jean Despréz.

lYANT ETE reporter pinions. . . Du temps de pour la télévision. . . sans de Marc Thibault. Elle m’ap­ au “Journal des “Vedettes”, j’ai. . ., j’ai oublier le petit train-train prend qu’urhgrand déblayage _____ Vedettes”, j’avais crié, je me suis fait des de chaque jour ! Inutile de porte beaucoup moins qu’une évidemment rencontré le ennemis, et puis, le temps préciser que les journées phrase catégorique à l’occa­ Tout - Montréal artistique est venu où ce n’était plus passent et qu’on ne les voit sion, mais froidement dite avec tout ce que cela com­ possible. Il fallait que ça pas. ou écrite. Il faut savoir se porte d’avantages et de change, il fallait que je contrôler, procéder avec appris que c’est bien beau désavantages. . . Je con­ change ! Le hnatin, il faut s’occuper douceur, mais fermeté. .. je de se battre contre les mou­ naissais Jean Despréz pour Je suis donc devenue l’as­ de la correspondance, pen­ fais mon apprentissage. lins, de Jouer les don l’avoir interviewée à sistante de Jean Despréz. dant que Madame Despréz Quand je lui ai avoué que Quichotte, mais. . . mais plusieurs reprises, je la Il faut vivre avec les gens travaille pour les auditrices je trouvais ses propos trop qu’il faut avant tout peser connaissais pour l’avoir pour les connaître et j’ap­ de C.K.L.M. La journée pro­ doux parfois, elle m’a ré­ et repeser chaque mot, cha­ rencontrée dans des prends à connaître Jean prement dite débute donc pondu que l’on arrivait à que phrase que l’on écrit. “premières”, dans des Despréz. Derrière cette vers une heure. Ça, c’est un âge où l’on ne sentait Tout est dans la façon de cocktails. femme qui pour certains est quand Madame Despréz n’a plus la nécessité de parler le direl Si Jamais je re­ J’avais souvenir de la Jean un personnage vindicatif, se pas succombé à la tentation fort. . . peut-être parce tourne au journalisme actif, Despréz-panelliste à Radio- cache une personne humaine d’aller voir tout ce qu’il y a que l’on réalisait que ce c’est à elle que je devrai Canada, de cette femme qui et dévouée. Ses lectrices, de nouveau d ans les n’était pas la peine de dé­ d’avoir mûri mon métier. n’avait pas froid aux yeux ses correspondants, ses boutiques et dans les maga­ penser de l’énergie pour des et qui savait dire ce qu’elle auditrices sont des amis qui sins. . . Ce qu’elle aime le causes mineures, pour des pensait. . . J’avais connu ont besoin de conseils, et mieux, se lever tôt et avoir êtres insignifiants. Bien des gens se de­ une Jean Despréz capable elle fera tout pour les dé­ mandent pourquoi Jean une journée bien remplie. Despréz ne fait pas de ro­ de se pencher sur les pro­ panner. Elle ne comptera Comme toute journaliste qui Cet article, commencé en blèmes, sur la misère des ni le temps, ni les télépho­ se respecte, elle préfère mans, n’écrit plus de pièces août dernier, avait dû être de théâtre. Moi aussi Je me le autres. nés, pour arriver à trouver travailler sous pression, remisé dans les tiroirs à Au dessus de tout cela, une solution au problème demandais, parce que Dieu c’est-à-dire, le jour du cause du surcroît de travail. sait que si le temps manque, de la Jean Despréz-femme- de chacun. Eh ! bien moi, “deadline”; ces Jours-là, Si je le reprends aujourd’hui du-monde, de l’écrivain et ça m’épate. . . Et de jour l’inspiration vient rapide­ l’imagination elle ne lui fait c’est que J’ai trouvé en fai­ jamais défaut. Jean Despréz de U courriériste, il y a en jour, j’y prends goût. . . ment, autrement, elle tourne sant du rangement dans les un patron. Au matin du 13 n’est pas de ce genre d’au­ en rond, s’asseoit, se relève, filières, un article daté de teurs qui écrivent jiour la l juillet dernier, alors que Son travail. . . bavarde un peu cherchant juin 1963 et qui montrait je me présentai chez elle des prétextes pour retarder postérité. Elle vit du pré­ X ses habitudes. . . Jean Despréz vue par Ingrid sent, de la vie de chaque pour çntreprendre mes nou­ l’échéance. Saumart. J’ai trouvé fort velles fonctions, je ne savais Dans la boutique, ce n’est jour, et c’est ce même quo­ pas le travail qui manque... amusant de faire la compa­ tidien qu’elle décrit dans pas ce que le sort me Chacun a ses petites ma­ raison entre la Jean Despréz réservait. trois continuités à la radio, nies; Madame Despréz a les son oeuvre. sept chroniques de journaux, que je voyais à cette époque Précisons ici que j’ai tou­ siennes; elle ne pourrait pas la et celle qui est devenue jours été gâtée; j’ai eu des le courrier du coeur, une travailler sans avoir à Jean Despréz se cantonne émission de courrier égale­ mon professeur. Professeur patrons formidables même portée de la main, un verre ... me direz-vous ? Oui 1 dans une oeuvre artisanale, si à l’occasion nous avions ment, à la radio et très de “soda water”. . . et elle mais avant tout, c’est une bientôt, la série policière C’est avec cette femme que de fortes divergences d’o­ fume d’affreuses cigarettes je qualifiais il y a deux ans institution québécoise I qui empestent et qui s’ap­ “d’usine de production” que pellent SENTRY. Des j’ai appris comment on fai­ cigarettes faites avec de la INGRID SAUMART '■f Québec % Montréal sait du dialogue, que J’ai Tél: ^ _ INSTITUT DENYS inc Télî feuille de betterave, sans 529-3751 ^ /?? COH SH Gt Ni Vit VI 661-0533 tabac, sans nicotine. . .pour aider les gens qui veulent 4 r arrêter de fumer 1 Ecole officiellement reconnue par le LES POILS SUPERFLUS Ministère de l’Education Jean Desprez m’apprend Mitsez*noua COURS REGULIERS - COURS POUR ADULTES le» enlever cent un ce qu’elle-même a appris de i* handicap □ Jour Q Soir Q par CORRESPONDANCE FIGURE, •eeial Examen, official* du Minutaire de l'Education •RAS et ÏAMBES COMMERCIAL Rr «ûrement SCIENTIFIQUE * BéfinM- a 12e tpéciale □ 10e Sc. mathématique* Q Ile annéeQlO eannée Q lie Sc. mathématique* O TO* *f 11* année* □ 10e et lie Rr acienti- GENERAL □ 10e Science* lettre* fiqueiMfit □ lie Science* lettre* O 1 Oe année CT11 e année □ 10e et lie M» □ 10a et ! le onnéet Cl 8e et 9e Science* ELECTRO. 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La mort d’une personne Dans les salles de célèbre peut frapper les rédaction, ce fut la même réaction. D’abord, Pourquoi ce pseudonyme de Jean Desprez? gens parce qu’ils admirent incrédules, les journalistes L Y A TELLEMENT d’années que Laurette Larocque—Auger était connue l’oeuvre mais quand il se devinrent émus. Puis, à du public sous le nom de Jean Despréz, tellement d’annees que le public glisse une histoire d’amour l’exemple de Jean Desprez ne savait plus quand cela avait commencé et pourquoi. qui travailla dans toutes entre le personnage et les Pourquoi une femme, dont tout le monde connaissait le vrai nom signait- conditions, il fallu ensuite Delle d’un pseudonyme? gens, dans toutes les préparer pour ceux qui La raison est fort simple. gnant d’un pseudonyme qui la Et depuis, pour le public. classes de la société, on l’aimaient, ce qu’ils Au tout début de la radio, non mettait à l’abri des préjugés; voulaient lire, l’histoire de Laurette Larocque — Auger avait répète son nom plusieurs seulement on n’acceptait pas le Jean Despréz. fait place à Jean Despréz. sa vie. travail de la femme en dehors de fois sans vouloir croire à son foyer mais celle qui aurait la mauvaise nouvelle. eu la prétention de travailler dans A “Télé-Radiomonde”, un journal ou signer un texte ou nous rejoignirent sa Pour toutes ces raisons: Mercredi dernier, la des émissions se serait vu traiter secrétaire Ingrid Saumart, de “Tête forte”, d’hurluberlue, i::r,D0\ affaires nouvelle s’est répandue encore toute bouleversée, d’originale et de détraquée. comme une tempête de elle nous remit la toute Plusieurs fois, Laurette dans vom T R A VA I L dernière chronique de neige, une poudrerie, Larocque — Auger avait soumis Madame Desprez que nous des projets d’émissions à Radio IND'dansSvos VOYAGES estompant toute autre publions dans ces pages. Canada. Et chaque fois, sans même nouvelle. Dans la rue, dans tenir compte de la valeur de son danV'SÜs loisirs les restaurants, les contenu, on lui retournait son texte ...et pour bien d’autres, Les expressions de ou on le jetait au panier sous garages, dans les maisons, sympathies, nous les prétexte qu’une femme n’avait pas APPRENEZ dans les villages comme offrons à sa fille à se sortir la tête de ses chaudrons. dans les villes, on parla Jacqueline, à ses plus Convaincue que ses projets sans fin de cette femme grands amis. Et nous nous avaient un certain intérêt, elle L’ANGLAIS les offrons. Puisque sa décida d’envoyer aux directeurs extraordinaire, on voulait Le moyen le plus sûr et le plus rac mort nous laisse, a tous, de Radio-Canada, un projet connu à date pour apprendre à pa en entendre parler. un vide. . . C: L. G. d’émissions, mais cette fois, si- anglais, c est la METHODE NOTE DE LA DIRECTION LY-GLO aue vous suivez chez vous et grâce à EPUIS TOUJOURS, Jean Despréz était intimement identifiée à quelle vous possédez, en quelques sema1 HENRI BERGERON TELE-RADIOMONDE” auquel elle fut activement attachée, des un vocabulaire usuel colloborate les premières heure, il y a vingt-cinq ans. Elle devait lui demeurer POLy-GLOT INC. (1963) RM 6/2/65 fidèle. Au fait, elle est morte à “TELE-RADIOMONDE”, Jean Despréz; 344 rue St-Roch, Québec. sa dernière copie, écrite avant de se coucher pour mourir, fut pour NOUS. 1650 rue Bern (Palais du Commerce) Suite 232, Montréal. C’est donc l’un de nos membres que nous avons perdu . . . l'une des filles Veuillez me faire parvenir, sans obligation de ma part les ren­ de la grande famille. En raison de quoi, nous devions lui rendre ce SUPREME seignements concernant la “METHODE POLY-GLOT” de con­ HOMMAGE en lui consacrant dans son entier la présente édition. Nos versation ( )anglaise ( ) française ( italienne ( )espagnole lecteurs nous en serons certes reconnaissants. Qu’ils sachent que ce journal NOM...... a été bâti avec l’émotion et les larmes de chacun des représentants de notre équipe. Notre camarade nous a quittée et nous en portons le deuil! ADRESSE...... TÊL.:..„...... N.D.L.R. la semaine prochaine, nos lecteurs retrouveront les chroniques VILLE...... COMTÉ...... régulières, la vie du journal devant reprendre son cours. occupation...... Age...... Phil Laframboise, Rédacteur en chef. février TELE-RADIOMONDE/5

t KlAWMt ADIEU ! LAURETTE... AVADtMK ADIEU! Laurette. . . C’est donc vrai? Phil Laframboise Cette dernière “sortie” c’est donc possiblement vrai! alors, rangée pour toujours la machine à écrire, éteinte pour toujours cette voix si à vous, refermé à jamais le grand livre? JEAN DESPREZ...(e qu'elle fut pour moi . . .Celui qui fut ouvert à Hull et qui s’est refermé à Hull, lundi dernier, derrière la librairie si chère, près de la route C’était vers 1938, je crois, à la “belle époque” de LA REVUE MODERNE, du couvent d’Aylmer qui, autrefois, fleurait le trèfle et le alors sous la nouvelle et dynamique direction du regretté Roland Beaudry, que lilas de votre enfance. . . pour la première fois, j’eux l’occasion de lire une nouvelle de Jean Desprez. . . .ce livre du dernier chapitre de ta grand Voyageuse! La Revue Moderne, à cette époque, recrutait les “nouvellistes” les plus notoires Laurette, vous êtes partie trop. . . brusquement : erreur de de l’époque parmi lesquels sont sortis de grands écrivains comme Gabrielle Roy, mise en scène, quoi! Enfin, vous n’aviez pas l’habitude, Germaine Guèvremont, feu Ringuet, pour ne citer que ceux-là. comme cela, de ne pas prévenir, de nous laisser en plan devant la tâche entreprise; la vôtre doit-elle si tôt devenir la nôtre? A cette époque-là, Jean Desprez signait nouvelles et contes sous le pseudonyme Etions-nous seulement préparés à cette RELEVE: cette de CAROLE RICHARD avec ce style imagé, ce verbe résonnant, cette phrase suggestive, ce sens du dialogue qui n’appartenaient qu’à elle. Ces écrits me frappèrent, relève qui nous fait encore si peur? me faisant découvrir une certaine littérature à laquelle j’adhérai soudain de tout Vous nous disiez: mon choux! mon moi. Et du jour au lendemain, de mois en mois, Carole Richard devint l’auteur Nous disons: violettes! préféré de l’inculte et de l’autodidacte que j’étais, celui qui sortait à peine des livres . . .celles qui doivent absolument orner votre front de de la Comtesse de Ségur et des récits de Jules Verne. J’aimai tout d’abord la repos . . . repos combien mérité! prose de cette femme que je ne connaissais pas et que j’imaginais être une femme Oui, mais sans VOUS, Laurette? si loin de la province de Québec. Puis, après la prose, il y eut la radio et RADIO- . . .Sans VOUS au journal, sur les ondes, dans nos MONDE. Galas, à nos “premièies”, dans les couloirs de Radio- Canada? RADIOMONDE, notre enfant chéri à tous les deux. Elle y fut l’une des pionnières Radio-Canada qui était VOUS! avec ses camarades Henri Letondal, Marcel Provost, Henri de Saint-Georges, Le journal qui était VOUS! René-O. Boivin . . . Elle y signa tout d’abord des billets et ensuite une série de Le théâtre qui était VOUS! lettres à Suzy et ce, avant de devenir CRITIQUE, critique de théâtre à l’autorité .. .et toutes les autres expressions du monde humain incontestable. Elle nous donna à tous une nouvelle occasion de la découvrir, de qui furent VOUS! l’analyser, de l’admirer, de la suivre, de la diggérer, de subir son influence. Mais, où êtes-vous maintenant? Plus encore, comme critique, elle nous fitàtous, c’est-à-dire, ceux de la génération Il a donc fallu que la neige tombe! qui lui succédait, CONNAITRE, AIMER et RESPECTER le théâtre. . . .sur vous, sur cette route gui conduit à Hull, sur nous, sur tout, sur ce néant qui s’appelle MORTÜ . . .Comme elle tomba jadis sur votre existence, sur vos Vers 1947, quand elle partit de nouveau pour Paris d’où elle rédigeait ses efforts, sur les manuscrits de vos nuits de veille et de chroniques, elle me fit aussi découvrir de loin le climat artistique de cette ville solitude! au point que je voulus à mon tour la connaître. Et quand pour la première fois de mon existence, en octobre 1955, je pénétrai dans le grand Amphithéâtre Richelieu . . .Comme elle tombera avant le printemps que vous ne de la Sorbonne, c’est à Jean Desprez que je pensai ce matin-là, puisque le directeur verrez plus et que nous reverrons autrement. Matoré, a titre de référence, me demanda si je connaissais des Canadiens qui La plume s’est asséchée! avaient déjà ...... C’est chez vous, ce matin-là, dans votre décor, alors que dans la chambre voisine vous dormiez votre éternel sommeil que j’ai compris: compris devant la table de travail Le journalisme, le théâtre, Paris . . . tout cela, dans les tout débuts, je déserte! l’ai découvert par Jean Desprez, dans RADIOMONDE, notre enfant chéri . . . Compris devant la machine à écrire silencieuse! Oui, car Jean Despréz. autant que moi, aimait “notre” journal en grande Compris devant la feuille blanche, la paire de lunettes sentimentale qu’elie était; elle y demeura fidèlement attachée durant plus de quinze inutile et le cendrier vide QUE C’ET AIT VRAI! ans d’affilée jusqu’à ce que ses nombreuses activités, principalement celles de la Et je me disais: que fera-t-on de tous ses livres? télévision, la retirent du journalisme actif. Mais là encore, elle continuait à alimenter Je ne reviendrai plus chez vous, comme autrefois. . . hebdomadairement nos chroniques. Vous ne viendrez plus ici, là, comme autrefois. . . Vous ne me téléphonerez plus comme la semaine der­ Enfin, quand je pris la direction de TELE-RADIOMONDE il y a plus d’un an, je nière. . . rencontrai un jour Jean Despréz et j’éprouvai alors le besoin de la taquiner genti­ Laurette, pourquoi nous laisser seuls? ment: “alors, quand allez-vous nous revenir, Laurette, vous savez bien que “Radio Vous me l’aviez dit un soir de cafard: “la solitude c’est monde” c’est vous, que sans vous “Télé-Radiomonde” ne pourra jamais plus jamais bon pour personne!” être “Radiomonde”. Pourquoi ? Puisque que notre métier se vide, s’isole. . . Puisque vous nous aviez enrichis de votre exemple. L’automne dernier, elle me téléphonait enfin pour me dire qu’elle revenait . . . Merci de nous avoir appris à regarder en bas pour mieux Et voilà que de nouveau* elle repart . . . mais son dernier papier fut quand même regarder en haut! pour nous. Elle repart, Jean Despréz, mais en nous laissant quelque chose. C’est à Laurette, comment vous remercier encore? cause d’elle que j’ai voulu ce métier et c'est par elle que j’ai voulu être de la D’avoir voulu que le travail du métier nous unissent! relève. Son exemple nous poursuivra dans nos activités journalistiques pour nous D’avoir fait en sorte qu’on vous aime tant! inciter à poursuivre le travail qu’elle a jadis entrepris. D’avoir permis qu’on vous pleure! D’être venue pour inscrire une RE ALITE! . . .celle que le temps, les violettes, les manuscrits Jean Despréz a été tout cela pour moi et bien davantage. Je l’ai aimée profes­ et la neige ne pourront jamais dissiper. . . sionnellement pendant 27 ans, comme un FAN d’abord, et autrement ensuite. Sans ADIEUX! guerrier de mes vingts ans, prosateur de mon. doute parce qu’on aimait le même métier. Et puis, quand on aime ou qu’on vénère on quotidien, brave soldat de mon métier. . . est souvent incapable de dire pourquoi. C’est peut-être parce que c’était JEAN ADIEU! vieux copain de TOUJOURS! DESPREZ, parce que c’était elle, parce que c’était NOUS ! PHIL.

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Jean Desprez, en nous parlant de sa fille, .disait rarement Jacqueline: elle disait plutôt: "MON ADORATION" ’ Elle Ta toujours laissée libre de choisir sa carrière. Jacqueline a fait les Beaux Arts. Jacqueline a étudié le chant car elle possède une très jolie voix de divette. Mais, finalement, c'est versée THEATRE qu'elle opta sous le nom de Jacqueline Laurent, ne voulant pas user du nom de sa mère, préférant se construire les elle-même. Et comme sa maman l’avait fait jeune étudiante, c’est à Paris qu’elle décida d'aller apprendre son métier. Il y a quelques semaines, Jean alla embrasser Jacqueline la-bas. Filles ne devaient plus se revoir, la.mort les ayant séparées a monde artistique. Elle possédait collection complète de la Pléiade une documentation complète sur dont elle était si fière. jamais. Mais LE THEAT RE LES ENTRA POUR I OEJOI RS ’ * * * unir! Molière est mort sur scène, maquillé. Jean Despréz est morte la médecine (des ouvrages pour sur sa machine à écrire* Jacqueline Laurent monta, sur scène spécialistes), elle s’était procuré • Elle a été la marraine de le jour des obsèques de sa maman. La REEÈVE.s’est accomplie ! le Code Pénal qu’elle s’amusait nombreux marins, soldats, vé­ à feuilleter, elle collectionnait de térans durant la guerre et après nombreux ouvrages sur le spiri­ et, plusieurs de ceux-là durant • Jean Desprez changeait de 4 Pour se reposer de ses textes, tisme et la magie. Elle avait leur permission lui rendaient machine à écrire souvent car il Jean Despréz aimait bien faire la visite. Après chaque attaque, cha­ fut un temps où elle en usait cuisine que, d’ailleurs, elle réus­ fait l’acquisition de nombreux que coup dur, ses filleuls lui une par année ! sissait comme pas une. ouvrages traitant de droit inter­ écrivaient de longues lettres aux­ • Les chauffeurs de taxis con­ • Elle tapait à la machine avec national, du syndicalisme, de quelles elle répondait toujours naissaient bien Jean Despréz car trois doigts. l’Histoire etc. Sans oublier la personnellement. tous ses textes, plusieurs fois • A l’un de ses aniversaires, Jean par jour, étaient expédiés en taxis, Despréz s’était achetée une scie au journal, à Radio-Canada, à mécanique et pour se détendre, CKVL, ailleurs, partout. Aussi, elle fabriquait ou rafistolait des depuis longtemps, lorsque sa se­ meubles. Travailler le bois, était crétaire téléphonait à la pour Jean Desprez un hobby pas­ Compagnie, elle disait simple­ sionnant. La décoration intérieure APPRENEZ ment: “Une voiture chez Jean aussi. Despréz, s.v.p.”, sans donner * * * L’ANGLAIS LES l’adresse, celle-là étant connue • Jean Desprez possédait la MINUTES par coeur de tous les chauffeurs. bibliothèque la plus imposante du PAR JOUR Grâce à la méthode exclusive tontes nouvelles de conversation anglaise ICE FOUIES SUFFISENT de l’Institut de Bilinguisme. DE RUFI.. SON VIEUX COPAIN! Dans quelque temps, vous parlerez couramment l'anglais avec un accent impeccable Un véritable ONSOLATION pour ses amis, elle est morte comme un Rien à traduire, rien à apprendre Voici la méthode ooulet, dans son sommeil. Elle n’a probablement même moderne par evcellence. conçue et conseillée par les enchantement! linguistes les plus réputés pas été consciente de l'attaque cardiaque qui la frappa Vous comprendrez tout de suite et au bout de quelques semaines, vous réaliserez que vous parlez déjà avec SEULEMENT 8 JOURS en plein coeur de la nuit. En tout cas. elle ne s’est pas levée, n’a un accent partait c'est le miracle de notre méthode pas appelé, ne s’est pas plainte. Dans une telle éventualité, sa Cmtt9 méthode rapide comprend 9 au 16 Février gouvernante aurait entendu. Jean Desprez était une artiste dans toute l’acception du mot. SEULEMENT QUATRE 1 Une artiste qui fut comédienne, même chanteuse, à ses débuts, MATINEES à Hull . . . Une artiste aussi de la plume, de la mode, de la SAMEDI & DIMANCHE discussion, du débat . . . Une artiste de l’éternelle jeunesse! 13 et 14 FEVRIER à lh.30 et 5H.30 Une jeunesse qu’elle voulut tant conserver, qu’encore, il y a 3 ans, elle endurait, à l’hôpital St-Luc, les douleurs les plus affreuses Vocabulaire Verbes Phrases et expressions 3 REPRESENTATIONS afin de se redonner un corps de 40 ans . . .t courantes Grammaire, etc» . . SAMEDI, 13 FEVRIER Son courage et sa lucidité étonnaient tous les spécialistes de la à lh.30 - 5H.30 -9heures psychiatrie. Tout le monde aimait Jean Despre'z. Les curés comme Le soir: à 8 hrs. les athées; les jeunes comme les vieux . . . Elle était extrêmement INSTITUT OU BILINGUISME T.R.M. 6/2/65 LUN. au VEN. 2117, rue Valois, Mtl 4, Ou* discutée mais n’avait pas d’ennemis . . . Ceux qui lui lançaient ÎTingla*** '* b0nrt de me ,a"e P4'''*'"' plut d* '•'««'inements sur votre cours du français SAMEDI SOIR à 9 hres. un jab de la gauche recevaient inévitablement son direct à la PRIX POPULAIRES: mâchoire. Elle était la reine du knock-out ou écrit. Et I 2.00-2.50-3.00-3.50-4.00- ADRESSE ses victimes, en se relevant du plancher, ne pouvaient faire MAINTENANT VILLE COMTÉ 9 EN VENTE AU autrement que de s’incliner devant elle et de faire: “Chapeau, championne”! OCCUPATION i à CKVL) ■ «il

V V. i «# # #«•« « 1 F 6*'* *« •#*•41 •## t************ "IEANDESPREZ ,telle que je l’ai connue:”ciauiie-L)(seGaenon

LLE n’avait pas peur Puis, m'emmena au théâtre Vers la fin de la soirée, mais cette fois, j’intervie­ de mourir. Elle avait à l’ombre d’un de ces grands elle voulait encore offrir wais sa fille Jacqueline. Jean seulement peur d e chapeaux dont elle avait le D’autres festins. Peut-être Despréz aurait pu alors rester pour l’entrevue. Elle rurgie plastique. Peut-être vieillir. Vivre, ça, elle le génie et l’humour. Elle fut était-ce un peu plus d’amitié pensa-t-elle retrouver un savait et mieux que personne. excessive, fantasque, extra- qu’elle voulait des gens, qui s’éloigna. Elle aimait trop sa fille, elle était trop dis­ peu de jeunesse et pour cela Brave Jean Desprèz qui vagante , généreuse, sait? Elle avait tant de qu’importaient les souffran­ recevait comme une fée, charmante, directe, superbe pucjeur, au fond, pour ses crète, pour ne pas agir de la sorte. ces, les sarcasmes. Quant à donnait comme un prince, Elle était, à cette époque-là propres sentiments. vivre, il fallait vivre comme aidait comme u ne petite forte de taille, imposante de elle l’entendait, pleinement, soeur des pauvres, se bat­ dimensions, plantureuse Je me souviens aussi d’une Il y a trois ans, elle subit plusieurs opérations de chi­ solide, plus jeune. Quitte à tait comme un diable, tra­ Comme on l’ai ma it bien autre entrevue, chez-elle. mourir, un mercredi d’hiver vaillait comme un géant, au petit matin, très douce­ partait pour la gloire sans ment. jamais quitter ceux et celles Jusqu’à la dernière minute qu’elle aimait, vous dire elle travailla à n’en çlus finir adieu, c’est difficile et triste ! Nous avons, à “Télé-Radio- Il y a un mois à peine, monde’’ sa toute dernière Jean Desprez quittait Mont­ chronique / ’Metro- Expre ss* réal pour rejoindre sa fille publia, mercredi matin, un Jacqueline à Paris. Elle était article, Radio-Canada reçut radieuse, droite, mince. En ses derniers textes. La veil­ revenant, parce qu’elle le le de sa mort, elle parlait trouva long le chemin aux auditeurs de C.K.L.M. d’Amérique, elle était comme tous les jours. A grippée, fiévreuse. Elle C.K.V.L. on avait aussi de tempêta: “ils ne savent donc ses écrits. Brave Jean Des­ pas se chauffer là-bas. On prez, y a-t-il eu, depuis gèle partout. C’est bon de plusieurs années, une femme revenir chez soi**. Mais, canadienne - française plus sans doute qu’elle ne trou­ présente que vous? vait pas cela si drôle. A Partout, on a appris la cause de la solitude. Mais nouvelle de sa mort avec Jean Desprez n’était pas incrédulité, stupeur. Avec femme à se lamenter. Un peine surtout, grande peine. trop plein de tendresse, un Vous, lui, elle et moi. . . désarroi, ça sortait volon­ Le plus bel hommage, je tiers en cor de chasse plu­ viens de l’entendre, dans la tôt qu’en airs de violon. rue, d’un passant: Je me souviens delà “Jean Desprez, je ne sais première entrevue qu’elle pas, elle était trop jeune pour m’accorda. Cela remonte à mourir. . .’* quatre^cinq ans. Elle Voila certainement l’hom­ m’emmena manger au res­ mage qu’elle aurait le plus taurant, choisit un menu gas­ aimé. tronomique, rabelaisien. GROS LOT ca a $25.000 CFTMTV IQ .1 COMPRENANT 3 une carte CONCOURS $10,000 credico en argent de 4e FRANCE-FILM en or ANNIVERSAIRE permettant d'acheter jusqu'à compagnie qui opère les GROS LOT concurrence de cinémas St-Denis, Bijou et Cinéma de Paris à $10,000 c^uébec. chez des marchands Credico $25,000 » PLUS chaque semaine une Buick '65-modéle Le Sabre une valeur de $500 $5,000 en argent 8/TELE-RADIOMONDE, 6 février 1965 Lettre d’adieu a une grande amie

Madame, aviez envie de crier. Et vous avez pleuré, et vous avez Quelle ne fut pas ma peine, hier, en apprenant crié. Madame, ce soir-là, vous n'étiez ni une que vous nous aviez quittés. Jcl n*arrivais pas à y journaliste, ni une polémiste, ni un dramaturge, ni croire. Il y a quelques jours encore vous m*aviez une télé-romancière. Ce soir-là, vous étiez une femme semblé si enthousiaste, si heureuse de vivre; il y seule. Vous ne crâniez plus. a quelques jours encore vous me parliez de vos Madame, le public, vos camarades connaissent projets, vos discutiez de vos chroniques, vous de vous vos combats, votre charité,vos victoires, blaguiez, vous me blaguiez. votre personnage. Mais combien connaissaient votre Madame, je pense à vous et ce n'est pas une profonde solitude. Combien connaissaient vos nuits image que je vois, c'est un écho. Je vous entends de Noël passées seule où pour vous unir aux autres, rire, de votre grand rire. Vous savez, celui-là qui avec vous vous mettiez à votre table de travail pour déclenchait le mien. Votre grand rire sonore qui répondre à votre courrier. éclatait au milieu de nos discussions. Et Dieu sait Madame, vous nous avez quittés et la majorité si souvent, presque chacune de nos rencontres, d'entre nous ne voudrons se souvenir que de vos presqu'à chacun de nos telephones, nous nous eng. . . Monk nombreuses qualités. Vous étiez une femme Mais jamais définitivement. Pas une seule fois, profondément humaine. Vous étiez une femme bonne. nous nous sommes vraiment fâchées. Il y avait Mais moi, c'est une image complète de vous que Je toujours votre grand rire, au moment où nos voix Nadeau veux garder. Une image complète, cela suppose que étaient au maximum, qui me rappelait qu'à travers je garde aussi le souvenir de vos frasques, de vos nos divergences d'opinions, il y avait un profond colères parfois sans raison, de votre cabotinage. sentiment de camaraderie. Madame, j'ose écrire, alors que vous n’êtes Madame, vous ais-je déjà raconté comment je plus, que je garde aussi souvenance de vos mises vous avais connue ? J'avais cinq ans à l’époque, je en scène. Car si les spectacles que vqus avez dinais chez le bon dieu de ma famille, ma marraine. montés au théâtre ont été fortement discutés, combien A un moment, j'avais osé réclamer du pain. Je vois; ont été choqués, amusés, selon qu’ils étaient vos encore les gros yeux de ma marraine m'imposer amis ou pas, de vos "grandes sorties". silence. Elle écoutait "Jeunesse dorée". J'avais cinq Madame, vous vous souvenez de vos "rentrées" ans. Je regardais le poste de radio et je me au vieux 400. Vous vous souvenez, comment, selon demandais qu'est-ce qu'on y disait de si extraordinaire votre expression, vous déplaciez de l'air." Coiffée /*► pour que le bon dieu de ma famille écoute si de vos énormes, de vos excentriques chapeaux, vous religieusement. imposiez silence. Les conversations mouraient parce Et tout au long de mon enfance puis de mon que vous deveniez l'unique sujet de conversation. adolescence, combien de fois n*ais-je pas entendu Et pendant que vous parliez haut et fort, pendant cette phrase: "Jean Desprez a dit que . . . Desprez que vous offriez à boire à tous les habitués, d’une a écrit que . . ." Et pour les femmes adultes qui table à l'autre, vous suscitiez des commentaires. m'entouraient cela mettait fin à une discussion. On ne pouvait pas ignorer votre présence. Vous étiez .Vous étiez "un point c'est tout". beaucoup trop envahissante. Et vous le saviez que Puis je me suis retrouvée étudiante en bibliothéco­ vous donniez un spectacle. Et cela vous amusait. nomie et en bibliographie. Pour obtenir mon diplôme D'un clin d’oeil vous nous faisiez comprendre que de bibliothécaire, il me fallait écrire une thèse sur vous étiez la première à vous moquer de vous-même. un écrivain ou un journaliste canadien. Je n'allais Madame, ce soi-là, ce soir de grande solitude, pas laisser passer une si bonne occasion de vous vous m'aviez dit: "mes adversaires ne savent pas rencontrer. se moquer de moi. Voila ce que moi, Laurette Je vous ai téléphoné pour vous expliquer mon Larocque-Auger, dirais de Jean Desprez. Vous vous projet, pour vous demander rendez-vous. Et comme UN êtes levée, un verre à la main et vous vous êtes réponse cefut votre grand rire. "Eh quoi je ne suis pas parodiée. Jamais adversaire n'avait frappé plus un sujet à thèse, je ne suis qu'un écrivailleur, qu'un durement, plus cruellement, jamais on ne vous avait auteur de romans savon. Je n'écris pas pour la autant ridiculisée. Vous se moquant de vous, cela postérité". J’ai insisté et vous avez quand même POINT devenait du boulevard, de la comédie, de la tragédie. accepté de me rencontrer. Madame, d'autres que moi feront votre apologie Madame, vous vous souvenez avec quelle d'autres que moi raconteront vos faits et gestes, désinvolture vous m'avez remis pêle-mêle des C’EST TOUT je ne peux que vous exprimer ma peine, et ma découpures de journaux, des textes radio-phoniques, tendresse, vous que j'appelais si familièrement "la des manuscrits de poèmes jamais publiés. Je me mère Desprez". D’autres y auraient vu un terme souviens de l'un deux . . .: J'ai reçu des roses, des fort cavalier mais vous saviez, vous, combien ce roses couleur de sang". "la mère Desprez" comprenait d'affection. Madame, cette thèse, je ne l'ai jamais terminée Madame, je garde de vous souvenance ... de votre puisque j'ai quitté la bibliothque pour le Journal. grand rire, de votre grande solitude, de votre grand Et ce fut le début de ma connaissance de vous. Nous courage. nous sommes très, souvent téléphoné mais peu vues. Madame, je sais que si vous pouviez lire cette Mais chacune de nos rencontres durait des heures lettre, vous auriez votre grand rire parce que vous et des heures. aviez horreur de vous attendrir sur vous-même, Madame, vous vous souvenez de cette conversation parce que votre extrême pudeur vous interdisait de V rue Northcliffe, dans votre grande maison, vous vous crier votre solitude. Sauf certains soirs, comme souvenez de cette conversation qui avait débuté, un celui-là. soir, à 8 heures pour se terminer au petit matin. Madame, si vous pouviez lire cette lettre vous A 4 heures, je m'en souviens encore. auriez votre grand rire et vous me diriez "viens C'était un soir de cafard. Un soir de solitude. prendre un verre". Un soir où vous aviez envie de pleurer, où vous Madame, j'entends votre grand rire. La mort de Jean Desprëz a CKLM au canal 10 et à Radio-Canada

E A N DESPRE Z n’est stations radiophoniques Quelle ne fut pas notre stupeur ce poste. Mais il ne fallait Alors que CFTM-TV n’a pas plus. Jean Desprez est continuaient leurs émissions de constater que CBF, que probablement pas s’attendre à hésité à consacrer presque une morte. Mes confrères régulières. A l’exception de Radio-Canada, continuait autre chose de cette bande de demi-heure dans les cadres de et moi avons reçu cette nouvelle CKLM. Cette station fut la d’émettre ses émissions fonctionnaires. A CBFT tout le l’émission “Tout pour la comme un grand coup de première à apprendre la comme si de rien n’était. CBF monde connaissait la tragique femme” à rendre un hommage bambou. nouvelle à ses auditeurs. Mario a radiodiffusé “Jeunesse nouvelle mais comme ils ont posthume à Laurette Auger, Une bombe n’aurait pas créé Verdon n’a pas hésité à couper dorée” et à la fin de l'émission' toujours besoin de l’autorisation Il y avait là Mia Riddez, émue plus de stupeur. Une bombe l’émission en cours pour nous nous avons eu droit au de Pierre, Jean et Jacques, jusqu’aux larmes, et Mario aurait éclaté, qu’elle aurait apprendre la tragédie. A la traditionnel “à demain chers avant de prendre une décision Verdon bouleversé par la mort provoqué moins de commotion. suite de cette nouvelle^KLM auditeurs pour un autre ce n’est qu’une heure plus tard d’une collaboratrice, d’une Nous n’arrivions pas à y croire. a interrompu ses émissions chapitre de “Jeunesse dorée”, que CBF a annoncé la nouvelle amie. Ce n’était pas des grandes Quelques minutes plus tard régulières pour radiodiffuser un texte de Jean Desprez. Pas question d’une émission phrases que nous voulions massés autour de l’unique de la grande musique. Entre Révoltant ! spéciale! Allons donc, depuis entendre mais des témoignages appareil de radio, nous avons midi et deux heures, à CKLM, quand ces augustes fonctionnai­ de copains, d’amis comme ceux cherché un poste radiophonique aucun message publicitaire rien Tout à fait révoltant cette res peuvent-ils, à quelques de Mia et de Mario. qui nous aurait donné des que de la musique exprimant attitude de Radio-Canada, Jean minutes d’avis, consacrer une CFTM et CKLM ont été à la détails. Appeler chez elle, rue la peine de tous ses auditeurs. Desprëz qui fut l’une des émission à un personnage ? Eux, hauteur. Sherbrooke? Pas question. Sa CKVL, quelques minutes plus pionnières de ce poste Jean ils ont besoin d’un texte, de CBF et CBFT ont prouvé une ligne téléphonique était occupée. tard accordait à madame Desprëz qui fut pendant près de documentation, de mise en fois de plus qu’elles étaient de A notre grand regret, les Desprez, un bulletin spécial. trente ans l’une des vedettes de scène, “de penser”. grosses machines sans âme.

6 février 1965, TE LE-RADIOMONDE/9 WITT* W \u in Jeon Desprez n’est plus... ou l’incroyable nouvelle

IORSCUE, mercredi à midi, de “JEUNESSE DOREE" que ma voisine m'apprit par j'entendais à CB F, acheva de me téléphone que MarioVerdon rassurer. S'il était arrivé quelque sur les ondes de CKLM, venait chose à l'auteur, le programme, d'annoncer la mort de JEAN me semblait-il, eût été supprimé, DESPREZ, j'ai d'abord voulu ou bien on y aurait ajouté un croire aune erreur. Je connaissais bulletin spécial. Non, JEAN JEAN DESPREZ depuis plus de DESPRÉZ était bel et bien vivante. vingt ans et, comme bon nombre de ses amis, je n'étais pas loin, Il devait s'agir d'un de ces stupides devant sa remarquable vitalité, de canards qui cour rent périodique­ la croire immortelle. Le thème ment les salles de rédaction.

Une demi-heure plus tard, un la sienne ne pouvait, forcément, maine, elle envoyait ses textes Bulletin Spécial de CKAC me for­ faire l’unanimité. Cette unanimité à Montréal par avion. çait hélas à me rendre à l’évidence se retrouvait cependant dans cer­ JEAN DESPRÉZ était morte subi­ tains domaines. Là, ses ennemis De l’article publié alors par le journal français, et que nous avions Suzanne Clairval était son nom de comédienne à l’époque de tement au cours de la nuit. J’en eux-même en convenaient, elle conservé, nous extrayons ces “Vie de Famille” d’Henry Deyglun où elle personnifiait YVET­ fus littéralement atterrée. Morte, commandait l’admiration générale TE. Ce fut “l’Age d'Or” de la radio. cette femme qui, hier encore, dé­ Tous, en effet, s’inclinaientdevant quelques lignes, où notre com­ bordait d’énergie et d’optimisme sa puissance de travail, son cou­ patriote, dans son style bien . . .?Cette travailleuse infatigable, rage, sa ténacité et - ce qui personnel, “se situait” pour qui écrivait à la fois trois radio- était peut-être moins connu - son ainsi dire dans l’esprit du jour­ romans quotidiens, tout en grand coeur et son extrême géné­ naliste qui l’interviewait et qui, collaborant à certains journaux, rosité. C’est cette générosité qui visiblement, n’était pas loin de dont le nôtre, et en dirigeant la faisait se vouer corps et âme la considérer comme une sorte chaque jour un courrier radio­ aux causes qui l’intéressaient. de phénomène. (Nous citons) phonique. . . ? Non, la chose me “Je ne suis pas un écrivain, paraissait impossible, incroyable je suis incubateur. . .La Radio . . .Et pourtant. . . mange l’auteur, dévore le temps. Tout le monde connaissait plus par Je ne m’appartiens plus, je n’ai ou moins JE AN DES PRÉ Z, le s uns, pas d’oeuvre à moi. Et pourtant, par ses radioromans, “Jeunesse Jeanne si vous saviez ce que j’ai mis Dorée”, “Docteur Claudine” et noir sur blanc, je vous ferais “Joie de Vivre”, les autres, par Frey l’effet d’un monstre à deux têtes, ses courriers ou ses débats épi­ d’un animal de cirque. J’ai touché ques, écrits ou parlés. à tout ce qui peut se transmettre sur les ondes: romans-fleuves, Evidemment, elle était très contes, satires, sketches éclair, discutée. Une personnalité comme C’est d’elle, sans aucun doute, sketches de propagande, grands qu’elle tenait cet ascendant ex­ documentaires, boniments, in­ ceptionnel, cette emprise unique terviews, journalisme de l’air. . . qu’elle avait sur ses auditeurs. sans parler de l’adaptation radio­ PHOTO GRATIS phonique de plus d’une centaine Sorte de “Don Quichotte” en de pièces du répertoire classique, jupons, on trouvait toujours JEAN romantique et moderne” (Fin de DESPRÉZ en train de défendre, la citation) et avec quelle flamme, quelle cau­ se difficile. Le reporter, quelque peu étourdi devant tant d’énergie, terminait L’inlassable activité de JEAN ainsi: “Nous nous séparons sur DESPRÉZ, ainsi que son imagi­ cette nomenclature ahurissante, nation extraordinairement fertile, JEAN DESPREZ me quitte. Elle émerveillaient tous ceux qui l’ap­ doit mettre à la poste ce soir- prochaient. même le diz-huit cent douzième Il y a quelques années, au cours chapitre de “Jeunesse Dorée” et Colleztionnez les photos de vos vedettes le cinq cent vingt-cinquième de preferees avec ROSA BONHEUR la célébré d’un de ses nombreux séjours collection de photos d'artistes a votre choix. en France, elle avait accordé une “Yvan, l’intrépide” (fin de la Dernières nouveautés: Agrandissement 8" x 10" - 0.50 chacune, les Classels, Tony entrevue à une revue spécialisée, citation) Roman, Les Baronnets, Les Beatles etc., plus de 700 photos differentes. “La Semaine Radiophonique”, la­ Avec chaque achat do *2.00 obtenez une quelle, par surcroît, lui avait ré­ C’est cette femme extraordi- photo de Roger Mooregratuitement. Offrez-en une série à vos amis. servé les honneurs de sa page- nlare que la mort vient de nous Service exclusif - livraison immediate, couverture. ravir prématurément. 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Chaque se­ depuis toujours. Ce soir-là, forme ni pâte, ni gomme, ne lalss JEANNE FREY sourire était de mise, tandis aucun goût. FASTEETH est une for REPRÉSENTANTS (ES) mule alkaline (non acide). Ne sûrl que ce soir. . . pas dans la bouche, assainit l’ha DEMANDÉS (ÉES) lelne. FASTEETH à tous les comp tolrs de produits pharmaceutique* 10/TE LE-RADIOMONDE, 6 février 1965 4

revenait comme par magie dans pétulté, du miracle quotidien, cela conditions où elles furent faites, le roman-savon . . . peut encore aller un certain temps, à la maintenir en bonne santé. Urgent...Urgent” Ses fameux romans-savon. pour une femme rompue aux aléas Aujourd'hui, elle repose enfin. Pendant près d’un quart de siècle du métier, mais la résistance a Et c’est bien son tour à la pauvre . . . Tels auront été les deux derniers Ils auront tenu les auditeurs en ses bornes. fille. Mais jusqu’à la fin elle aura haleine. Qui ne se souvient encore Et puis 11 restediu’en plus d’avoir pensé à l’avenir. De retour mots qu'elle aura écrits sur l'enveloppe postée de “Jeunesse Dorée” ? Les petits à travailler sans cesse sur une d’Europe après une première crise à notre rédacteur en chef, Phil Laframbois^, camarades se moquaient volontiers tension nerveuse Intense, que le cardiaque, elle n’eût d'autre souci à l’époque de toute cette littérature métier n’onre aucune sécurité. que de vendre sa maison de la en y insérant la #dernière copie que “Télé- savonneuse et dédaigneux d’un Du travail à vous écraser une rue Northcllffe qu’elle avait Hadiomonde" devait recevoir d'elle . . . métier, qu’ils auraient été année et l’année d’après rien ou meublée avec amour et où elle incapables de faire eux-mêmes presque et sans que l’on sache s’était fait un coin confortable Urgent. . . urgent., .deux mots bien que c'était la température disaient volontiers qu’il ne lui pourquoi. Simplement parce que pour tralvalller. “Si Jamais j’avais qui résument sa vie en quelque et cette foutue grippe ramenée ouvrirait pas les portes de le public réclame une nouvelle une autre crise qui me terrassait sorte. Car toute son existence de Paris lors de mes vacances l’Académie française I figure ou qu’un réalisateur décide tu vols Jacqueline aux prises avec fût une course contre la montre de Noël. Ce soir je me sens Ses sketchs quotidiens nous ont de changer de tête. la vente de cette maison, elle qui dans ce s . . . foutu métier, où parfaitement d’attaque à nouveau”. en tous cas, ouvert des horizons Je n’en veux pour exemple que est si peu préparée pour les les minutes et les secondes Telle que J'ai connu Desprez à nous, les 15-25 d’alors,confinés l’affreuse aventure qui lui arriva affaires. Non J’aime mieux régler comptent, où l'heure de tombée elle devait au contraire se sentir à ne lire bien souvent que Delly, avec son “Courrier” à Radio- tout ça moi-même me disait-elle vous arrive sur la tâte comme assez mal en point pour vouloir Max du Veuzlt, Guy de Chante- Canada. un jour où J’étais arrêtée la voir. une masse. ainsi donner le change aux autres pleure, sans oublier le mortel A cette époque Desprez avait Et puis ça me fera des soucis Journaliste, courriériste, afin de finir par se le donner à Louis Veulllot . . . grossi. Elle se jugeait moche et de moins poursuivit-elle en riant. scrlpteur & la radio et ù la elle-même ! Car Jean Desprêfc fût l’un des comme elle avait le respect de Tu sais pour être propriétaire télévision, commantatrlce, Depuis les premières attaques premiers auteurs à comprendre son public elle décida de se faire d’une maison quand on travaille, 11 panelists, animatrice, metteur en que pour arriver à Instruire un maigrir. Sous la surveillance faut un homme au foyer pour scène, conférencière tels étaient de son mal, le médecin lui avait recommandé de ménager ses tant soit peu, les primaires que étroite de son médecin, elle perdit s’occuper de toutes ces petites les métiers qu'elle cumulait. forces etdedlmlnuer ses activités. nous étions, 11 ne fallait pas quelque trente-cinq livres en un choses qu’une femme ne saurait Toujours à la t&che à bosser, à Mais comment aurait-elle pu y commencer par les rebuter en mois. Mais ça ne lui suffisait pas. faire. Quand 11 faut payer pour trimer, è s'esquinter è faire de leur montrant l’Instruction, comme “J’ai les chairs qui pendent et je chaque clou qu’on fait poser ça l'Impossible une chose possible arriver, elle qui pendant des et de cet impossible sa pitance années avait travaillé quinze et quotidienne, cette femme qui avait dix-huit heures par jour ? C’était une puissance de travail à laisser sans cesse un nouveau besoin de l’un ou l’autre de son entourage DERNIERS HOMMAGES A UNE CAMARADE sur le carreau quatre hommes à sa suite, s’est cependant crevée qu’il fallait qu’elle comble pécunlèrement . . . Généreuse elle à la tâche. Deux attaques cardiaques l’était et beaucoup trop ma fol 1 une chose ennuyeuse. 0’est ainsi me dégoûte, me disait-elle un soir devient de la folie douce. Je vais survenues à très peu de distance Elle ne savait pas refuser, ni que certains de ses personnages de première. Je vais me faire m’installer dans un petit apparte­ lui avalent fait prévoir une fin ses sous ni sa peine ... Un parlaient à l’occasion de se rendre faire de la chirurgie esthétique”. ment, j’y garnirai une chambre hâtive. Crâneuse comme à son comédien lui demandalt-U de aux Concerts Symphoniques, de “Pourquoi te donner tant de mal, pour ma fille lorsqu’elle rentrera ordinaire elle n’en laissait rien s’arranger dans ses radio-romans vlëlter une exposition de peinture, lui demandais-je surprise. Tu n’es d’Europe. Elle y retrouvera tout voir â personne et au contraire ou à la télévision de façon à ce ou un Musée, toutes choses pas un mannequin, ni une jeune ce qu’elle aime son piano, ses que son personnage soit “oublié” auxquelles nous étions fort peu première dont la forme physique livres, ses peintures, et moi Je feignait d’avoir retrouvé une ferai des économies tout en vivant jeunesse qu’elle voulait éternelle ! pour trois semaines afin qu’il préparés 1 est Indispensable pour travailler. puisse lui aller se payer des A “Chez Rose” qu’elle animait Le public te suit depuis des années plus tranquille”. Mardi soir encore elle Cette tranquillté devait être de téléphonait â Denyse Saint-Pierre vacances sur une plage ensoleillée elle-même, 11 était souvent et t’aime telle que tu es.” “Le que Desprez refaisait textes et question des pièces de théâtre public m’aimera bien davantage courte durée, suffisante toutefois, et lui affirmait au bout du fil pour qu’elle mit tout en ordre . ; . “se porter comme un charme et Intrigue dans ce sens-là . . . en cours. lorsque je lui montrerai un visage Dans ses écrits à la radio où rajeuni. Moi ça devient une hantise avant le grand départ. Ses avoir un entrain de tous Un autre rentrant de voyage dernières volontés, ses papiers les diables 1 Tu sais, disait-t-elle, venait-11 lui confier être complè­ à la télévision, elle nous parlait quand je me vois sur l’écran, de l’Europe et surtout de la France avec ce menton pendant, ces poches tout était rangé sagement dans ces temps derniers je me sentais tement fauché et avoir besoin de une boîte fermée à clé et que un peu déprimée, mais je crois pognon qu’aussitôt son personnage où selon elle, on^ouvalt puiser sous les yeux et cet air de vieille si largement dans les richesses femme. Non je suis décidée, Je seul son notaire avait l’autorité humaines ayant quelque valeur. me fait remonter tout ça. Autre­ d’ouvrir survenant sa mort. Certes elle gagnait sa vie ainsi, ment je ne penserai qu’à ça, et Elle était prêtre à affronter et qui saurait le lui reprocher mon travail s’en ressentira.” toutes les éventualités . . . puisqu’elle avait à voir à elle- On connaît la suite. Malgré les Ce soir alors qu’avec toute la même et à sa fille ? Mais elle avertissements des médecins, elle colonie et le public Je pleure aurait pu employer des formules se soumit à quatre interventions la disparition de ce que l’on peut plus faciles et qui lui auraient dans un temps record, six semaines appeler sans coup férir “une Ins­ coûté moins d’efforts. si je ne m’abuse . . . titution nationale” je me rappelle Elle était fière d’être canadienne Et renouvelée, rajeunie elle une phrase qu'elle m’a dite lorsque de langue française, mais sans parut en public, heureuse comme J’étais célibataire. J’avais couru chauvinisme et sans étroitesse une petite fille à ses débuts. à droite et à gauche tout le long d’esprit, consciente du potentiel D pilleurs son courrier marchait du jour et J’étais passablement que nous représentons, consciente très bien. Sa cote d’écoute était esquintée. “Tu te donnes trop à aussi qu’il y avait place chez nous à la hausse, chacun semblait ton travail ma pauvre Hughette, pour de l’amélioration. content. Quand survint cette tu ne laisses pas assez de place Sans cesse à l’avant-garde, nulle décision inexplicable et inexpliquée pour le reste et tu le regretteras... idée nouvelle ne la rebutait. Elle d’ailleurs des directeurs de la Travaille mais réserve-toi une était curieuse de tout et voulait Société Radio-Canada, la télémis­ partie de ta vie pour autre chose.. se mettre au diapason de chacun sion ne reprenait pas l’horaire Ces paroles me reviennent en même des jeunes écrivains de la la saison suivante. mémoire subitement. Cette femme nouvelle vague, qui ayant tâté de Toutes ses souffrances, tous là a vécu seule, s’est débattue son métier de scrlpteur à la radio ses efforts, tout l’argent dépensé seule et est morte seule, trouvée et à la télévision comprirent bien aux seules fins de donrïer un par sa gouvernante au petit matin.. vite, la somme énorme de vitalité meilleur rendement à sa Je ne vois personne dans la et de talent qu’il fallait pour télémission avaient été vains. colonie qui puisse PRENDRE sa produire ainsi sur commande et à Comprendra-t-on mieux à la relève et accomplir autant de boulot heure fixe. suite de cet exposé à quel point qu’elle en abattait . . . Car s’ilestdéjàdlfflclled’écrlre ce métier d’animateur à la télé Et cela vaut peut-être mieux quand on possède tout son temps, peut être Ingrat ? ? ? aussi. . . et qu’on peut le faire lorsque l’on Despréz ne l’a jamais dit, mais Ceux qui prendront la suite est vraiment en forme et que elle devait penser aussi dans son s’assureront peut-être9 le jour l’Inspiration se fait sentir, Il en fort^ intérieur, que des jeunes où Ils déposeront les armes, de est bien autrement avec la poussaient derrière elle, qui ne quelques années de tranquillté production massive qu’exigent la demandaient qu’à prendre sa place pour savourer le fruit de leur radio et la télé. et c’est pour lutter encore et travail . . . Cependant ses efforts continuels toujours qu’elle s’était soumise à Despréz, elle est morte comme AU MOIS DE MAI DERNIER, dans les coulisses du Théâtre avalent fini par la miner,' De ces Interventions qui n’ont certes elle a vécu ... en travaillant. Saint-Denis, Jean Despréz et Hughette Proulx attendant le moment Qu’elle dorme enfin tranquille I d'entrer en scène afin de présenter des trophées â leurs camara­ l’héroïsme à Jet continu et à per- pas dû contribuer, dans les des.. C'était le soir du Gala des Artistes au cours duquel Janet­ te Bertrand fut couronnée Miss Radio-Télévision ‘64. 6 février 1965, TELE-RADIOMONDE/11 ÊÊÈÊÊÊKÊÊÊÊÊÊ

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â LES JEUNE doivent une fière chandelle à JEAN DESPREZ, laquelle remuait ciel et terre pour les aider. Elle se rappelait les difficultés de sa jeunesse et voulait leur donner ce qu'elle n'avait obtenu qu'au prix de m ille sacrifices. Sur cette phto, de g. à d., LUCILLE PAPINEAU, * VERONIQUE VIBERT, JEAN DESPREZ, LUCE GUILBAULT et ELISABETH LESIEUR, en auditions, le printemps dernier, dans un studio de CKVL. ELLE A CRÉÉ DES VEDETTES ET FAIT VIVRE DES ARTISTES MH I LA mort de Madame Jean Despréz a surpris des centaines de milliers d’auditeurs et de téléspecta- ? teurs, combien d’artistes ont été sidérés en ap menant sa mort soudaine. Combien parmi eux, lui doivent d’ê re aujourd’hui des vedettes chéries du public! Combien d’artistes lui doivent de ne pas être morts de faim, dans des périodes difficiles! Combien de comédiens ont pu débuter É race à son aide. “JEUNESSE DOREE’’ fut le deuxième programme radiophonique qu’elle écrivit. Il y a de cela plus de vingt-cinq ans! Depuis cette année-là, les continuités se sont multipliées à la radio d’Etat comme à CKVL. De plus, elle fut la "ornière scénariste et dialoguiste du premier film “Le Père Chopin’’. Elle se battit pour que la jeune Ginette Letondal ait un rôle, pour que Guy Mauffette puisse y faire ses preuves aux côtés de Madeleine Ozeray, et de Marcel Chabrier, de François Rozet et de Jeanne Maubourg. . . Les premières vedettes de “Jeunesse Doré’’ étaient à l’époque presque des inconnues à qui elle donna une UNE LEGENDE FAITE DE CHAPEAUX, chance. Il y avait Yvette Brind’Amour, Denyse St-Pierre et son mari Paul Colbert, Roland Chenail, Roger Garceau, Monique Leyrac et Lise Roy, laquelle, fut sa première DE TOILETTES ET D’EXTRAVAGANCES.. secrétaire. A ces artistes se joignirent par la suite Andrée ... et nous pouvons extraordinaire. Elle ne conune tout ie monde dans Basilière, Béatrice Picard, Philippe Robert, Jean-Louis l’écrire sans blesser sa l’aura porté que deux fois. les détails secondaires de Paris, Gilles Pelletier, Jean-Louis Roux, puis Ré jane Hamel, mémoire, puisque Jean C’était un être à part, son existence. Et, c’était qui fut sa seconde secrétaire. On entendit également la voix Despréz adorait se parodier tellement au-dessus de nous; jamais de mauvais goût, de la jeune Marjolaine Hébert.de Robert Gadouas, Louise elle-meme. Mais, elle n’était elle ne pouvait donc pas vivre jamais! Marleau, et de Jeanette Bertrand qui fit également ses pas consciente comme nous de la légende qu’elle avait débuts avec Mme Jean Despréz comme JanineSutto et Gisèle ■ Schmidt ... créée autour d’elle. Ainsi,. l’histoire de ses chapeaux et Lucien Thériault, qui fut son premier réalisateur de ses toilettes extravagantes à Radio-Canada, nous déclarait, hier soir: “Le nombre faisaient la joie des chanson­ d’artistes qui ont pu vivre de leur métier, grâce à elle, niers et des caricaturistes. est impossible à compter comme il est impossible de se C’était un personnage, quoi. souvenir de tous les noms de ceux et celles qui lui doivent L’histoire de ses chapeaux, leur carrière’’. par exemple, a fait couler Jeannine Fluet fut vraiment lancée par elle grâce à son beaucoup d’encre. On se rôle dans “Le Dr Claudine’’. Elle fit connaître de nombreux rappellera certaines de ses jeunes dans sa continuité à la télévision qui, chaque semaine, apparitions à la télévision. était suivie par des centaines de milliers ae telespectateurs. Un jour, avant ses célèbres opérations, elle nous avait t ■ En effet, qui ne se souvient de: “JOIE DE VIVRE’’. C’est dit: “à la télévision, je dans ce programme que Jean Duceppe prouva entre autres n’aime pas mon visage, j’ai sa puissance de comédien. une figure de vieille femme. Espérons que tous les comédiens et comédiennes qui Alors, pour qu’on oublie mes lui doivent les grandes joies du métier, sauront ne pas traits, je porte des chapeaux oublier celle qui ne les oublia jamais. extravagants; durant qu’on examine mes chapeaux, on J.-L. L. oublie de regarder ma figure”. m Jean Desprez fabriquait M elle-même ses immenses v? SAINT-DENIS et Bijou LF* 1594, ST-DENIS VI. î-3171 5030, PAPINEAU 524.1983 chapeaux (qui ont tant fait parler) et elle s’amusait Lne fille légère, Lorsque la fureur se déchaîne... de l'étonnement des femmes mais combien CHARLES quand elle leur révélait que sympathique y ses chapeaux ne lui coûtaient VANEL jamais plus que quatre-vingt GÉRARD neuf cents (C.89). Incroyable BLAIN mais vrai! EASTMANCOLOR M. Elle portait aussi des fourrures immenses, des ! QUAND gants interminables et de très belles choses aussi. Jf IA COLÈRE Un mois avant sa mort, elle U s’était commandé un - V ÉCLATE I manteau de fourrure A SES DEBUTS RECEMMENT 12/TELE-RADIOMONDE, 6 février 1965 L’Abeille ou le Dynamo du travail voila l’image que nous nserverons (TELLE!

«SlLÉL- >.J|| ** ^__ C c t te pri orcrTfc J efln*' D e#f) r dm a t e de quelques années^c peine. C'était Tune de ses préférées. A cette époque-là, Réjqne Hamel (arrière plan) était encore la “secrétaire en or’, rôle qu’elle a tenu auprès de la “patronne” durant plus de douze années.

6 février 1965, TELE-RADIOMONDE/13 I ViTfafttrfWif-

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ELLE DEFRAYAIT AUSSI LA PREMIÈRE PAGE

DES GRANDS MAGAZINES DE PARIS• •• ( cette photo dote de 1947 )

16/TELE-RADI0M0NDE, 6 février 1 CE QUE LES 4 FEMMES DU Elle était PARTOUT ! QUEBEC LUI DOIVENT! avec TOUS! pour TOUT! Jean Desprez a été une PiUMM pionnière. Avant la PIERRE LALONOE ü guerre de ‘39-45, la fem­ DONNE DU PRESTIGE I #, A SON EMISSION ftll K HIV I li ' "JEUNESSE OBLIGE” me québécoise n’existait ■ NI SEROKT pas socialement. US DEUX BEC91IVEIIES DE I MKEE’ Non seulement, il aurait été Pehla Clark X devient la inconcevable qu’une femme marraine exerce une profession libérale de Spécial mais, convaincue de son Jt.lv, î- ' ? Blue Jeans < T V» I ignorance, la Québécoise se M VKTML souciait nullement des problè­ Ml Hi I HI r/.w ni mes politiques et sociaux. I; \MOI K

N’ayant pas le droit de vote, TOURNEt TRIOMPHALE DU GRAND la politique était une affaire DICK RIVERS EN PROVINCE! d’homme. La femme n’existait qu’en tant que mère. Elle en­ tretenait sa maison, faisait des rHEBDOMmiREJiffereit enfants et les éduquait. Jean Desprez a grandement con­ tribué à l’éveil de la conscience sociale de la femme. Combien LA “FAMEUSE Prise de Bec” de Radio-Canada-TV, avec Jean Hamelin et Jean Vincent. de fois n’a-t-elle pas lutté pour la reconnaissance des droits de la femme au Québec! * PERRE LES ALLOCATIONS On se souvient de la lutte qu’elle a menée pour que le LALONDE gouvernement fédéral accorde des allocations familiales à la mère de famille. A ce moment- . v. P DONNE DU PRESTIGE là, nos députés acceptaient le principe des allocations fami­ A SON EMISSION liales mais voulaient que les pères de famille en bénéficient. Jean Desprez “s’est battue”, "JEUNESSE OBLIGE" sur les ondes de CKAC et de ' CHLP, pour que les mères de famille reçoivent des chèques. Elle a demandé à ses I VEDETTES auditrices de faire pression auprès des membres du parle­ ment, de s’unir, de protester. QUI SERONT Elle avait reçu 25p00 lettres! C’ETAIT AU "NEZ DE CLEOPATRE”, entourée de Roger Duhamel et Robert Choquette. LES DEUX LE DROIT DE VOTE De plus, alors que le gou­ i 1 DECOUVERTES vernement accordait le droit de vote aux femmes, Jean Despréz expliqua à la radio et dans de DE L’ANNEE? nombreuses conférences les responsabilités qu’engendrait ce droit de vote. Elle leur ex­ pliqua pourquoi elles devaient aller voter et comment la politique devenait aussi “leur affaire”. Jean Desprez, non PETULA CLARK seulement s’est battue pour 7796 que la femme ait des droits, devient !a “ : mais elle a expliqué à celles-ci de leurs devoirs. Special Blue Jeans UNE ÉDUCATRICE Jean Desprez a été aussi une éducatrice pour les mères de I VEDETTES famille. Elles leur a fait com­ ELLE FREQUENTAIT les plus grands restaurants. A sa table, ce jour-là: Me Bruno Cyr et son réalisateur prendre combien il était Florent Forget. important et urgent que la mère Tournee triomphale donne aussi à ses enfants une éducation sexuelle. Elle a ex­ pliqué aux femmes qu’elles ne DICK RIVERS devraient pas être uniquement des mères, mais aussi l’épouse y EN PROVINGE! * VJ et la maîtresse de leur mari. * Æk r* pmins -. " : -___ :~t n n’est pa exagéré de dire PIERRE LALONDE DONNE DU PRESTIGE que Jean Desprez fut l’un des A SON EMISSION précurseurs qui ont lutté pour "JEUNESSE OBLIGE” L » "• •*■*«<*• les droits et la liberté de la NI UMff US DflX femme. Les femmes du Québec DECIBVESTtS lui doivent énormément. Elle a or nrntfE? été la grande voix, à l’époque Petula Clark devient la du silence. Elle a été un phare marraine à l’époque où la femme était de Spécial aveugle. Blue Jeans a (n i m \rmu MKKIIKK Mais surtout, non seulement m elle a revendiqué, mais elle a l \M

. c JEAN DESPREZ nous a quittés, 1 elle demeure un symbole pour le C anada français! ' %__

Dernière apparition en public A la fin de l'année 1964, au Forum, elle figurait parmi les hautes \ personnalités du GALA de CKLM. Ici, escortée par son partenaire Pierre Chouinard elle monte sur la scène afin de remettre un trophée à Robert Choquette. 18/TELE-RADIOMONDE, 6 février 1 ft.

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CINQUANTE-HUIT CONFIDENCES POSTHUMES PE NOTRE GRANDE ET CHERE DISPARUE!

philosophie qui relève du été un peu “oeil pour oeil, les dix femmes les plus mal contentement mais qui ne dent pour dent, vie pour habillées de la terre; je n’ai, relève pas la satisfaction.” vie.” pas le temps de m’occuper “Je ne crains pas du tout 24 .“L’individu paie, doit de ces affaires-là. C’estpas la vieillesse.” toujours payer la faute qu’il pour*» cela que j’ai voulu “J’aime discutar pour a commise, en raison même gagner de l'argent, c’est pour m’acheter des beaux Il y a environ trois ans, discuter avec "des gens de sa faute.” intelligents. J’aime autant 25o “Si j’étais juge, il n’y aurait livres, pour faire des beaux Monic Nadeau et moi voyages, pour connaitre discuter avec un chauffeur pas beaucoup de gens qui réalisions une entrevue de taxi durant tout un trajet, l’humanité, pour étudier, assez élaborée avec seraient condamner àmort.” avec un policier du coin de 26.* ‘Jusqu’en 1948, je me con- pour apprendre, pour me notre grande amie Jean la rue qu’avec le grand tentais d’amuser les gens cultiver, pour DONNER, j’aime donner, créer de la Despréz. De cette ciritique littéraire dans et par mes romans- joie autour de moi . . . Moi, entrevue enregistrée Lemarchand. J’aime discu­ fleuve, les amuser en ce alors à son domicile et ter avec n’importe qui qui sens que les gens adorent je n’ai rien, rien, rien . . .” sur bande sonore, voici m’apporte quelque chose pleurer, donc je les faisais 19. “Je travaille dans la chair 58 confidences que dans la discussion.” # pleurer . . . adorent rire, vive là, au fur et à mesure des événements. Alors, nous publions à titre “Je commence à me donc je les faisais rire et posthume, lesquelles, demander si je suis vraiment ainsi de suite ... Et puis, qu*est-ce que cela donnerait dans les circonstances, de mon époque seulement en 1948, à Paris, j’eus une à la génération dans vingt depuis quelques années, peut ans d’ici de lire les messages constituent un document séance extraordinaire dans que je donne à la génération dont il est possible être parce que je vieillie, la salle à manger de Mons. je commence à me demander Jean Tardieux, directeur du d’aujourd’hui?” d’analyser la très 30. “La radio est plus accessi­ précieuse valeur. si je suis encore de mon Club d’Essai de la Radiodif­ époque et* ça m’ennuierait fusion Française qui recevait ble à la masse que le livre, de ne plus l’être, parce que à diner pour moi, un déjeuner c’est pourquoi l’écrivain de Ph. L. je m’étais toujours dit, toi, de douze couverts avec des radio peut avoir une plus il faut que tu vives vingt gens très intéressants. Et large influence que l’écrivain ans avant.” oui s. il v avait Jacoues de librairie.” , “J’ai encore le respect des Lemarchand le critique 31. “Tous les sujets d’actualité choses que la génération de littéraire du “Figaro Litté­ me captivent et souvent m’empêchent de dormir.” trente ans semble mépriser, raire” dont l’opinion m’avait soit le respect de l’autorité, 32. “Je n’ai jamais eu besoin tellement frappée. La per­ de l’admiration de la foule. le respect de lahiéarchie... sonne qui m’avait présentée de mes ambitions de metteur ce respect-là semble vieux Quand on me reconnait dans aux Tardieux avait dit que la rue ça m’embarasse, car 1 “Si on dit que la ponctualité en scène.” jeu dans l’esprit des jeunes je m’occupais de radio, de alors, est-ce que c’est je suis plus timide qu’on le * est la qualité des Rois, je 6. “Je suis, j’étais , j’aurais journalisme, de théâtre . . . crois surtout que ce devrait été un metteur en scène . . . désuet, est-ce que je devrais croit. C’est peut-être pour être la qualité des subal­ mes études, ma préparation, me débarasser de cela et Et puis, tout le monde à cela que je parle très fort.” ternes. Un manque de mon goût, mon tempéra­ ne plus avoir de respect table ne parlait que de cela. 33 o “On retrouve des parties ponctualité est automatique- ment . . . tout allait pour quoi que ce soit?” Moi, en France, j’avais de soi-même dans nos 0 ment un signe de faiblesse.” uniquement vers la mise en . “Spontanément je ne suis toujours une espèce de enfants, mais on ne se 2. “Je suis une journaliste, scène de théâtre, la direction pas une femme contre, ni complexe d’infériorité de retrouve jamais complète­ ment. Ce sont des individus un dramaturge et un de théâtre, l’enseignement contre les individus, ni dire que j’écrivais trois scripteur: je suis les trois de l’Art Dramatique, étant contre les choses, ni contre programmes par jour, parce à part qui ont droit à leur et ni l’un ni l'autre puisque beaucoup plus pédagogue que les événements. Je regarde que franchement, pour un vie à part et on n’a même je me considère comme une comédienne ou auteur. Mais, la terre et je médis, voyons: Français, c’était vraiment pas le droit d’aller se chercher dans nos enfants.” marchande d’idées sous une on crevait de faim à mes suis-t-y pour ou suis-t-y faire figure d’animal de contre? Alors j’en arrive à 34. “Ma génération de cinquante q forme ou sous une autre.” débuts, il a bien fallu que cirque et je n’aimais pas “Quand je n’y serai plus, je renonce à toutes ces mes petites conclusions à ça. Mais une personne étant ans, et la génération de 60 rien ne restera de moi, ambitions-là!” moi et cela ne veut pas dire au courant a dit: “maisvous ans et celle de 70 ont été j’espère, puisque tout sera 7. “Je ne sens pas le besoin qu’elles sont bonnes? J’en savez, Jean Despréz, elle très mal éduquée.” brûlé avant ma mort; je n’ai de laisser quelque chose. arrive à ma vérité! Personne écrit trois romans-fleuve 35. “Je trouve la solitude rien écrit qui soit digne Les écrivains rêvent du n’est obligée de la partager.” par jour, même ici à Paris.” pénible.” bouquin sur les rayons de . “Je suis vraiment de Là, mais là personne n’a 36. “Je suis impitoyable pour de passer à la postérité.” les imbéciles et les “Je ne suis pas un écrivain. bibliothèque des autres; moi, tempérament latin, stricte­ cru que c’était possible. 4. paresseux.” J’ai jamais eu envie, moi, ce serait ma peur, ma ment latin et il n’y a rien à J’écrivais cela de 9 heures “Le péché ne peut se de travailler six mois, un hantise . . . Par exemple, si faire contre cela. Il n’y aura du matin à 2 heures de 37. considérer qu’en raison de an, deux ans sur une même j’avais écrit, il y a vingt-cinq jamais rien de saxon ou l’après-midi et puis j’étais idée, sur une oeuvre, parce ans, supposons, ma d’américain en moi.” libre dans Paris le reste - la pensée.” première version de “Jeu­ 18. ‘Si on est intelligent, nous de la journée, ce qui était 38. “C’est la fatalité qui m’a que je respecte trop la obligée de prendre les profession d’écrivain pour nesse Dorée,” supposons ma du Canada, on doit aller magnifique. Mais pour me première intrique de chercher à droite et à gauche payer ce voyage-là avec ma situations en mains pour faire cela à la va-comme- faire de moi ce que j’ai je-te-pousse ... Je serais “Jeunesse Dorée”, si elle ce que les autres peuvent fille et ma secrétaire, il incapable, après avoir émis était sur les rayons de nous apporter. Situé entre fallait que je continue mon été-” “Pourquoi on m’aime et une idée, après avoir lancé bibliothèques, peut être que deux grandes nations: boulot. Alors, là, Le­ 39. je la nierais aujourd’hui? l’Europe et les U.S.A., eh! marchand m’a dit: “Vous pourquoi on me déteste, voilà une idée, de la reprendre sur un mystère que je n’ai des épreuves, de la relire, Je dirais^ mon Dieu! comment bien, on doit profiter des rendez-vous compte à quel jamais pu définir.” de m’attacher aux est-ce que j’ai pu écrire deux, à parts égales.” point c’est formidable? Vous une chose aussi bête que 19. “La jeunesse d’aujourd’hui parlez à toute votre province 40. “Me définir? Ca se résume détails ... Je suis une à ceci: un individu a été femme qui s’occupe plus du cela? Parce que j’ai évolué a toujours valu celle trois fois par jour, pendant jeté sur la terre pour se fond que de la forme et depuis vingt-cinq ans! Je d’autrefois: Quand j’avais quinze minutes, on vous débrouiller et puis je l’ai l’écrivain doit s’attacher ne sens ni le besoin ni le vingt ans, ma jeunesse écoute, vous avez des fait au meilleur de ma autant, sinon plus, à la talent de laisser quelque valait la jeunesse me mère auditeurs . . . vous rendez- connaissance, du mieux que forme qu’au fond.” chose ...” et quand ma mère avait vous compte de l’influence vingt ans, sa jeunesse valait monstrueusement belle ou j’ai pu, en faisant le moins 5. “J’ai écrit des pièces, elles de mal possible à mon n’ont jamais été publiées ... 8. “Je passe, je donne mon celle de mon grand-père. monstrueusement laide que opinion à mes contem­ C’est complètement idiot de vous pouvez avoir!” Alors prochain mais en ne elles sont au feu! Il y avait permettant pas JAMAIS en moi avant tout un homme porains; m’écoute qui veut; toujours vouloir dire “de là il m’a fait voir la chose QU’ON M’EN FASSE!” de théâtre. Et les pièces ceux qui ne veulent pas mon temps”: pas de mon sous un jour différent car . “Je ne crois pas tellement que j’écrivais c’était pour m’écouter ne sont pas temps, c’est mort, c’est fini je ne l’avais pas vue. Puis, 41 obligés de le faire.” ça le passé. Vivons avec à partir de ce moment-là, au bonheur; je crois à une le plaisir de les mettre en multitudedejoic-spossibles.” scène beaucoup plus que pour 9. “Si je publie quelque chose, la jeunesse d’aujourd’hui et je n’ai jamais écrit rien “L’artiste qui m’a la plus le plaisir de les écrire. si un jour j’en ai le temps, puis essayons de comprendre pour ne rien dire.” 42. impressionnée est Louis C’était peut être pour cela ce sera le récit de certains ce qu’elle veut et ce qu’elle 27. “L’argent est fait pour être Jouvet.” que mes pièces étaient mal souvenirs, car je crois qu’il désire et ce qu’elle est dépensé, mais d’une façon “L’être le plus vrai de ma construites. Comme “La y a des détails dans une vie, capable de faire!” intelligente.” 43. des souffrances, des 20. “Je ne suis pas une femme 28. “Je n’ai jamais voulu gagner vie? J’en ai rencontré Cathédrale”, par exemple, plusieurs qui voulaient être (on y revient toujours) était triomphes, des combats, des tellement forte.” de l’argent pour m’acheter vrais, que je croyais vrais très mal construite. luttes qui peuvent servir à 2 1. “Le dollar n’est qu’un moyen des manteaux de vison, j’en mais qui ne l’étaient pas. Pourquoi? C’est parce que d’autres.” de faire autre chose.” ai jamais eu, ni des diamants, Mais en raison de leur bonne j’ai voulu donner au metteur 10 . “Je n’ai jamais rêvé d’être 22. “Mon attitude en public est j’en ai jamais eus ... je volonté à vouloir être vrais, en scène que j’étais une autrechoseque moi-même.” spontanée; ce n’est pas de suis la femme la plus mal je les ai pris comme tel. matière formidable de Mo “Je n’ai jamais atteint le ma faute, je suis une femme habillée de la terre. On fait déploiement et de caractères but que je m’étais fixé. Je qui déplace beaucoup d’air les dix femmes les mieux En réalité, c’est ma mère l’être le plus vrai . . . Ma à exploiter. Alors j’ai écrit ne suis pas déçue. Disons et j’ai toujours été ainsi.” habillées de la terre mais une mauvaise pièce à cause que j’ai atteint une certaine 23,fo“Ma philosophie a toujours on pourrait me mettre parmi (Suite à la page 27)

6 février 1965, TELE-RADIOMONDE/19 ' . %-Jv 1 i A > f ‘ i • * JEAN DESPREZ VUE PAR ELLE-MÊME

DU 1er AU 7 FÉVRIER CONFESSION AU SEUIL DE L’AN NEUF

Je ne suis pas ce que Ton pense Je ne suis pas ce que Ton dit. . . Je ne comprendrai jamais que certains veuillent me crucifier la tête en bas, pas plus que je n’admets des autres, les petites ailes et le halo, de mon vivant.

Ce que je suis, je ne le sais pas. Je sais plutôt ce que je ne suis pas. Je ne connais pas la rancune, la haine ou la jalousie l’amertume, la hargne ou l’envie Jamais n’ai eu à me venger, ^_ tes inimitabfeç la vie s’en est toujours chargée. Et ces échéances m’ont chaque fois ennuyée fait pitié. baronets La vengeance est douce au coeur de l’indien? ~ o Peut-être. PAS DE FRAIS D’ENTREE - PAS DE FRAIS DE COUVERTS Mais je ne descends pas ^ HEURES DES SPECTACLES des coupeurs de têtes.

DU LUNDI AU VENDREDI 10 P.M. - 12.30 P.M. J’aime la vie, la chaleur, la bonté. SAMEDI 9:30 P.M. - 11:30 P M. - 1 P M DIMANCHE 3:30 P.M. - 6:30 P.M. - 10.30 P.M. J’aime le soleil, la couleur, la beauté. Danse continuelle avec “Raymonde Simard et ses music iens**. l undi 9 P.M. le concours “donnez-moi ma chance”. Dimanche 4:30 P.M. “Le Champagne des vedettes”. J’aime donner, recevoir me paralyse Je ne sais pas comment dire merci. "Le Baron" Je ne sais pas comment

LE RENDEZ-VOUS DES VEDETTES offrir mes sympathies. Je suis incapable de voir pleurer. 6411 OUEST, BOUL. GOUIN. CARTIERVILLE TEL: 331-1060 Je n’aurais pas su élever un enfant difficile. AIR CLIMATISE SALLES POUR RECEPTIONS. MARIAGES, BANQUETS, ETC. Je ne sais pas dresser les chiens. Jr Ni gronder les domestiques. J’ai horreur du mot “servante’’. Je n’en ai jamais eue. J’ai horreur de la servitude, pin* cademie fylaiionale des fdl et ne l’ai jamais pratiquée. nnonceurs t------J’ai horreur des sots, des menteurs, des tricheurs et surtout. . . est heureuse de Oh ! surtout des paresseux. vous présenter ses J’ai peur des petits gens. Aucunement peur des grands, des forts. nombreux ambassadeurs J’ai peur des petites gens, mais ne peux supporter les coups pour Vannée 63-64 d’épingles.

%> qui sont a l’emploi des postes suivants: Pour une idée, un principe A u cours de Tonnée 1963-64, plusieurs Postes de Rodio 8. TV de lo Provin­ des moustiques et des crapauds ce de Québec, de l'Ontorio, de la Saskachewan et de Terre Neuve ont pour une chose en laquelle je crois et de toutes les petites bébites. bénéficié des avantages qu'apporte l'Académie. pour un être que j’aime J’aime le cheval, le lion. * Robert Arcond, CFIV Valleyfield Que, CKTR Trois-Rivières Qué., j’ai des dents, j’ai des griffes. * Micheline Archambault, CFCF-FM Montréal, Qué., Je suis effroyablement orgueilleuse. \ * Jacques Audet, CHRS St-Jeon, Qué., Je déteste le sucre d’orge, la guimauve Je suis effroyablement ambitieuse. * Dennis Bell, CKCM Grand Falls, Terre Neuve. J’aime les olives noires, le chianti * Pierre Belleau, CFDA Victoriaville, Que., Je suis effroyablement paresseuse: * Luc Berthelet, CKVM Ville-Marie Qué., et les toréadors. * Pierre Boulerice, CJFP Rivière-du-Loup, Que., je me fais toujours violence * Pierre Bourassa, CFDA Victoriaville Qué., J’aime le noir, le blanc, le brun, le vert. Je suis le pire comptable de la terre * Yves Boyer, CFCL Radio-TV Timmins Ont., J’aime le théâtre: Molière, * Claude Brabant, CJFP Rivière-du-Loup Qué., CHIC Hauterive Qué., Je vais finir certainement * Jacques Charest, CJFP Rivière-du-loup, CHNC New Carlisle, Qué., Claudel, Dubé, Arthur Miller * Normand Choquette, CHEF Granby, Que., le derrière sur la paille. * Réal Desrosiers, CJMS-FM Montréal, Qué., et aussi le gros mélo Je m’en fiche. * Alain Dexter, CKBL Matane Radio-TV * Leonard Digby. CJQC Québec., qui fait pleurer Margot. * Richard Dugord, CKGM Timmins, Ont., Je pleure. ) * Mike Dunn, CKCK Reqina. Sask.. Je vais finir. . . * Hélène Fontoyne, CHRS St-Jeon, CFTM-TV Montréal, CKAC Montréal Qué. * Al Fuller, CFOM Québec., (Mademoiselle Lefebvre est prévenue) * André Gilles, CHKS St-Jeon, CKCH Hull, Qué., J’aime la musique de Massenet à la Porte du Ciel. * Gary Johnson, CHCM Marystown, Terre Neuve. les fanfares, * Paul Labrecque, CHEF Granby, Qué., “C’est pas si pire ! ” * Michel Lachance, CKVM Ville-Marie, Que., CKML Mont-Laurier Qué., Wagner et Vincent Scotto Ce que je suis? ( * Gilles Lapierre, CHGB La Pocotière Qué., et le folklore russe. f * Jean-Pierre Lauzon, CFBR Sudbury, Ont., Vous pouvez toujours chercher. * Pierre Maisonneuve, CFML Cornwall, Ont., J’aime le cirque. * Jean Mala, CJLM Joliette, CHEF Granby Qué., Moi je ne cherche plus. ' Hélène Marchand, CFRG-CFGR Gravelbourg, Sask., * Jean-Marie Menard, CHRS St-Jean Qué., CKCH Hull Qué., J’y ai renoncé depuis longtemps. * Stewart Mitchell, CJQC Québec, J’aime la nature, * Bill Osborne, CJQC Québec, CJSS Cornwall Ont., mais j’ai horreur du camping ' Robert Perreault. CKVM Ville-Marie Que.. CFBR Sudbury. Ont., JEAN DESPREZ ' Pierre Petit. CJLM Joliette, Qué., CKGH Hull Qué., ’ Réal Robert. CKVM Ville-Marie Qué., * Roger Pyerre, CKML Mont-Laurier, Qué., CJMS Montréal, Qué. * Jean Saucy, CFRG CFGR Gravelbourg, Sask., N.D.L.R. - C’est parce que nous croyons voir en lui un précieux document humain que * Ray Walsh, CFOM Québec. nous reproduisons dans cet hommage collectif rendu à la mémoire de notre regrettée camarade Jean Desprez, ce poème qu’elle nous avait laissé Nos prochains cours débuteront le avant son départ pour Paris, en guise de chronique pour notre numéro du 15 février ’65 (cours du soir) et le Jour de l'An dernier. Ce poème est le reflet de sa poésie, de son coeur, 20 février ’65 (le samedi cours du de sa sensibilité, de son humanisme et de son AME. jour) Il prend ici figure de testament moral. . . Il émeut! Il nous rappelle que . . . cette femme-là est plus que jamais ai: dessus de nous? cadernie ddaiionale des f/^nnonceuvs 13 PHIL LAFR AM BOISE, Rédacteur en chef. 7121 Chateaubriand, Montréal 277-M6! ^O/TELE-RADIOMONDE, 6 février 1965 èJât 'Ctti t&Mo y»'*'** DURANT DEUX JOURS, ILS ONT DEFILE AINSI DEVANT LA TOMBE OUVERTE DE L1RREM PLACABLE

Ses deux collaborateurs immédiats: Pierre Chouinard, son partenaire Lettre â Suzy à CKLM ainsi que Ingrid Saumart, sa secrétaire dévouée.

Icamille Ducharme et Roland Chenail. Ma Suzy jolie. Tu m’as demandé de t'écrire le plus tôt possible. alors voilà . . . Ce n'est pas facile, tu vois, mais que ne ferais-je pas pour toi, ma chérie! Alors voilà . . . Je suis à peine de retour, encore tout transi de froid et d'émotion. Vois-tu, il y a de ces émotions que le coeur ne peut plus admettre trop longtemps. Et ce matin, en ce samedi du 30 janvier 1965, comme il faisait froid! aux alentours de l’église Notre-Dame de Grâce, tu sais, cette: vieille église de style un peu Jésuite qui te rappelait * certaine église de France? Oui, à deux pas de la rue Nortchcliff où nous aimions venir, il n’y a pas si longtemps, ma foi. Suzy très chère, nous ne viendrons plus, près de l’église aux Jésuites! parce que pour nos coeurs, il n’y a plus de rue Northcliff. Ils sont tous venus tu sais. Durant deux jours ils ont défilé sans arrêt devant son cercueil d’acajou; les camarades, les amis, les représentants de tous les mondes et aussi tout son public. Personne n’y croyait, personne ne voulait, ne pouvait y croire. Pourtant la, en ren­ Nicole Germain et Hughette Proulx dont il fut inutile d^analyser l'émoi. trant des obsèques, le vide se fait. Tu as préféré ne pas vénir Depuis toujours, elles étaient les consoeurs de la chère Jean Desprez. et c’est très bien ainsi. Nous avons eu du mal à la reconnaî­ tre, tu sais. Que veux-tu, ma Suzy, tu connaissais Jean: toujours active, toujours gesticulant, jamais couchée . . . Vlartine Simon et Julien Bessette. Mais, de la voir ainsi inerte, les yeux fermés, les mains jointes. . . Deny se, Gisèle, Ingrid et Paul ont été magnifiques! Magnifiques de tenue, de courage, de dignité... comme Jean aurait aimé les voir. Voilà, je ne sais plus quoi t'écrire; mets-toi à ma place, mon petit. Plus tard, peut-être, mais là. . . Ah! l'église était pleine, de soleil et d'assistants. G'était modeste et très touchant comme office. Après, mon Dieu, après, le cortège s'est reformé, la foule s'est disper­ sée. . . et ta grande amie refaisait son dernier trajet Montré al-Hull. T'ai-je dit que tous les artistes avaient été. .. adorables pour elle dans leur dernier hommage? hcr Voilà, Suzy chérie, voilà, c'est fini, elle est partie! Je te promets que nous en reparlerons encore, souvent, toujours. Mais plus aujourd'hui tu veux! Je te quitte là-dessus et t’embrassant pour deux! A bientôt. Phil. Jean Desprèz et les jeunes HAN DESPREZ , une grande dame, peut-être la Mia Riddez et son mari Louis Morisset, partageaient aussi le chagrin plus grande de toute la colonie artistique de tous. québécoise, s'est éteinte. Cette femme, nous de Paul Colbert et Jean Gascon. la Jeune génération l’avons peu connue. Bien sûr, ses talents de journaliste ne nous laissaient pas indifférents. Nous savons aussi qu'elle n'avait pas son pareil pour répondre aux courriers du coeur, mais tant à la radio que dans les Journaux. Mais réalisons-nous que les judicieux conseils qu’elle a donnés à nos parents ont grandement contribué à notre bonne éducation? Pour cette raison, nous lui devons reconnaissance. Même si Mme Desprez n'était pas "dans le vent”, elle était fière de la jeunesse d’aujourd'hui et gardait un caractère d’adolescente qui moult "vieux” lui V enviaient. Son désir de rester jeune, tant moralement que physiquement, lui était bien caractéristique. Cette femme, malgré ses 58 ans, (on peut le dire maintenant qu'elle n'est plus), aimait bien s'amuser et y réussissait aussi bien que nous. Les jeunes ne la pleureront peut-être pas, mais sa grande leçon d’humanité, son ardent désir de toujours aider ses contemporains resteront gravés dans notre mémoire. Nous nous souviendrons de cette brave femme que beaucoup de gens critiquaient mais que personne ne pouvait vraiment détester. Sa seule véritable ennemie, la Mort, l'a vraiment vaincue; hélas, il n'y aura pas de revanche. Madame et José Ledoux. Michel Lecompte

Paul Colbert, le grand ami de Jean Desprez dont il faut admirer le dévouement ainsi que Raymond Laplante, l'expartenaire de la courriériste à CBFT. février 1965, TELE-RADIO MONDE/21 DURANT DEUX JOURS... suite P. 211 "AU BAR DU MUSIC-HALL" PRESENTE CETTE SEMAINE UN VÉRITABLE "RIRORAMA” AVANT LE DELUGE avec Raymond Levesque

ENTOURE DE M. Sylvio Larocque et de Denyse St-Pierre: Pierre Juliette Huet Thér'iault. Claude Michaud Andrée Boucher

PAS DE PRIX D’ENTREE ■ X, PAS DE FRAIS DE COUVERT

HEURES DES SPECTACLES GRAVEMENT TOUCHE, devant la courageuse Gisèle Schmidt: le Col, Yves Bourassa. En arrière: le couturier Yvon Duhaime. du mardi au jeudi 11.00 p.m. vendredi — samedi 10.30 p.m. - 1.00 p.m. dimanche 10.30 p.m.

MUSIQUE ET DANSE CONTINUELLE AVEC CYRIL LEPAGE ET SON TRIO, CLAUDE CÔTË À L’ORGUE Tous les après-midi de 3 à 6.30 p.m. Danse continuelle avec Raymonde Simard et son ensemble, groupe instrumental et vocal. LUCIE POITRAS, Maude Darcy et Jean Simon ont aussi évoqué le sou venir de Laurette Larocque-Auger.

"AU BAR DU MUSIC-HALL” «965 ST-HUBERT TE1: 271-4353 ROGER CHAMF^UX du journal La Presse, Jean Duceppe Yvon Turcot de Metro-Express. 22/TELE-RADIOMONDE, 6 février DURANT DEUX JOURS, ILS DEFILERENT AINSI... suite des pages précédentes)

MARIO VERDON (CKLM), André Lecompte, directeur des publications Péladeau, Adrien GISELE SCHMIDT, durant ces deux jours-là, tout comme ses camarades Denyse et Paul Lauzon de l'Union des Artistes, Denyse St-Pierre et son mari Paul Colbert, quelques Colbert, est demeurée au chevet de Jean Desprez. Ici, Jean-Paul Nolet, l'ex-partenaire instants avant la levée du coprs. de Jean Despréz au micro de "Sur nos Ondes".

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ENDEUILLEE laveuvedePàul-EmileCorbeilestaussivenue rendre un dernier hommage DENYSE ST-PIERRE et Mons. Sylvio Larocque (Je frère de Jean Despréz) accueillent à Jean Desprez en compagnie de deux membres de sa famille. Elle s'entretient ici avec ici Yvette Brind'Amour et son assistante Mercedes, de dos sur notre photo. A la droite une Hughette Proulx infiniment triste. de la Directrice du Rideau Vert, la nièce de Jean Desprez.

D'AUTRES CAMARADES, d'autres artistes qui, durant un quart de siècle admirèrent AU SALON MORTUAIRE également, vinrent s'agenouiller devant la dépouille mortt ile tellement la grande disparue. Dans l'ordre: Denyse St-Pierre, Juline Bessette, Raymond de Jean Despréz: le réalisateur Roger Barbeau, le costumier-decorateur Jac Peu ainsi Poulin et Paul Berval, tous visiblement remués. du© *e politicien Marcel Chaput. SON OEUVRE SOCIALE A LA RADIO ET A LA TV Jean Despréz a été professeur, pédagogue, et les faits les plus marquants de l’actualité. une lutte, de vive voix ou par celles des per­ metteur en scène, comédienne, conférencière, Ainsi, elle a pu aborder, pour les vulgariser, sonnages de ses feuilletons, pour qu’aussitôt dramaturge, poléirriste, journaliste, critique . .. les sujets les plus multiples comme par exemple on abonde en son sens. mais c'est surtout et avant tout comme auteur ceux de la langue, du savoir vivre, du théâtre, Elle possédait un humanisme, un pouvoir de la politique, de l’éducation, de la sexologie, radiophonique et téléromancière qu’elle a le persuasif, le don de la communication et un plus touché le coeur de la masse en faisant, de l’économie, du nationalisme.et quoi encore. jugement qui influait sur les masses pour le à travers les personnages mulr'ples de ses Toujours à l’affût du quotidien, elle feuilletons, oeuvre infiniment sociale et hu­ réussissait à créer un dialogue intime entre plus grand bien de la collectivité, à une époque maine. En effet, “Jeunesse Dorée” à la radio, lui et le public, dialogue infiniment constructif. où le besoin d’assimilation et de culture éta t depuis vingt-sept ans, ainsi que “Joie de Combien d’auditrices ont trouvé de la sorte en si pressant dans notre province. Sur ce plan, vivre” à la TV recrutaient les auditeurs “leur” Jean Despréz une conseillère des plus Jean Despréz aura accompli*une oeuvre sociale précieuses. de la province entière. utile et prépondérante dont on ne peut encore Pour eux, Jean Despréz transposait dans Car, il suffisait que Jean Despréz énonce ses intrigues, les gros problèmes de l'heure une idée, préconise une philosophie, entreprenne analyser le prix. P*1, 1 . 6 février 1965, TELE-RADIOMONDE/23

C J i » • % ■MM

En face

de cette

église, I le salon

mortuaire

Edouard Wooley Jacques Blanchet i des centaines tttCXi l.'.llîOil de gens

verserent

une larme

Dans la foule: Monic Nadeau

moelleuse...mousseuse... merveilleuse Molson!

Marthe Nadeau

1

Andre Rufianqe

la bonne bière de chez nous

Jovette Bernier 24/TELE-RADIOMONDE, 6 février 1965 PIERRE DUFRESNE. Janine LE SERVICE FUNEBRE fut ohanté par le R.P, Henri Bradet, assisté des Pères Laurent Quy, curé de la FRANÇOISE QRATON et le paquet et Marjolaine Hebert. paroisse, J. Dubuo, Marcel Desmarais, Jérôme Martin et Masson. réalisateur Ollivler Mercier- Qouln A l’eglise

p autour du . j ^ catafalque

PAUL QUEVREMONT, Henry Deyplun et Paul Gury.

DIANE PINART, Sophie Senécal et Andrée Boucher. DENISE PELLETIER, Rufi, Catherine Bégin et J.-Ls Roux.

TREICH, Marthe Thiery, Olivette Thibault et Max Lemenu. LE COIFFEUR Bernard, Gérard Poirier et Andrée Lachapelle ANDRE 6 février 1965, TELE-RADIOMONDE/25 Et dans le matin glace a la 6 " de l’eglise le cortege se reforma...

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FORMANT HAIES, les porteurs d’honneur étaient Roger Champoux, Paul Colbert, dans nos photos de gauche et de droite, de même que sur notre page-couverture. Mario Verdon, Jean-Paul Nolet, Julien Bessette, Jean Duceppe, Roland Chenail et Sur notre photo de gauche, on peut également apercevoir Guy et Denise Provost, Raymond Laplante que l'on aperçoit ici à la porte du salon funéraire Urqel Bourgie, Yvon Duhaime et Lise Lasalle. JACQUES LANGUIRA ND TiT..T ' ^

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CANAL

i * ? et au réseau français de Radio-Canada

» U MU LUNDI PIERRE m LALONDE anime Jeunesse oblige

FRANCOIS ROZET et Gilles Pelletier suivaient aussi la dépouille JEUDI MONIQUE LEYRAC mortelle. reçoit Michèle Richard et Monique Gaube à PLEINS FEUX

VENDREDI JACQUES NORMAND et ROGER BAULU animent les Couche-tard PHIL LA FRAMBOISE soutenant Madame Hamel, la mère de l'ex- . secrétaire Réjane Hamel. Madame Hamel fut la gouvernante de Jean f Despréz durant plus de quinze ans. 26 / TELE-RADIOMONDE, 6 février 1965"

! .À . j v: ' ‘ ^ < v » -J I \ f • # v •. i • r J ' * I

j^/té dè u ...... llÉIHHHaHHHMHHHHHnMBHHHHMMHBHBHHBMBBBBI mère est morte à cinquante- cinq ans donc elle était ...OU JEAN DESPREZ CONNAITRA SON DERNIER REPOS très jeune encore mais c’est l’individu le plus vrai, le plus humain, le plus complet qu’il m’a été donné de rencontrer, et ce, après observation bien objective.” f,“Vivre . . . c’est survivre!” |5. “Je ne me suis jamais intéressée aux sports, je ne connais pas les sports, je n’aime pas les sports, je n'ai pas le temps de pratiquer les sports, je ne suis pas une femme pour les sports intérieurs ou les sports d’extérieurs, je suis une femme d’asphalte, de la ville, je suis une femme d’intérieur.” tô. “Je n’aime pas la campagne, pas du tout la campagne, je m’ennuie à la campagne.” \10 “Mon plus beau souvenir: la naissance de ma fille que j’ai voulu voir naitre.” J. “Mes réflexes et mes réflexions ont toujours été créés par le mot d’un, la reflexion d’un autre, un geste d’un autre . . . 49. “La personne qui m’a le plus impressionnée est Marie Currie.” 50. “Je trouve les gens de ma province et de mon pays > formidables d’avoir fait une V-. .. évolution si grande depuis V. - les dix dernières années et ce avec si peu de formation et si peu de possibilités ^ . . .^4 J ÎV, ~ v durant des siècles. Mais c’est quelque chose d’inimaginable! Il a fallu • . qu’il y ait dans la nature M*ÆL-si.' ***' % •’** « % ’ ’•■t * * canadienne une puissance, pour pouvoir éclore brusquement, aussi forte­ ment que cela s’est fait depuis les dix dernières années.” ULTIME SEPARATION... C’EST LE DEPART POUR HULL “Soyons plus modestes et tâchons d’oublier la Fleur de Lys et l’histoire du passé et commençons à vivre aujourd’hui en nous disant que nous sommes un petit noyau de grosses possi­ bilités; cessons de vivre dans le passé afin de vivre •p dans le présent et l’avenir!” “Je crois en la responsa­ bilité humaine en raison de ADIEU Un format pratique la possibilité de chaque individu.” 53. ; “Je me sens responsable du prochain. L’inpuissance pour des de l’homme devant la misère de l’homme m’a toujours fait souffrir. La souffrance JEAN gens pressés humaine crée chez moi un malaise, c’est pourquoi j’ai tellement donné dans la vie, c’est pourquoi j’ai rien, parce que je ne peux pas concevoir que j’aie tant de chance et d’autres si peu.” DESPREZ! 54. “La misère et la peine de mes semblables recueillies sous la forme de confidences dans mes courriers m’ont donné une grande reconnais­ sance, ça ma fait découvrir qu’il y avait une Puissance supérieure.” 55. “J’ai toujours cru à l’absolu, au châtiment et à la récompense.” 56. “Je suis à la veille de devenir le confesseur public, de la province avec toutes les lettres qu’on m’envoie et dans lesquelles on se confie sans détour . . .” >“Le grand problème des Les photos de gens de notre province, et ce report age- c’est terrible à dire, vient p hot ographique de l’ignorance du problème ont été réali­ sexuel.” sées par MM. 58. “J’aimerais surtout à Michel Cham- mourir souriante. Jhimerais berland et Mi­ surtout à mourir avec des chel Monticelli, ju». journal *» gens autour de moi qui ne sous la direction ^montreal feraient pas un drame. Je de M. Fernand dirais, c’est fini, c’est fini: PARISEL, Ci- AU REVOIR! dessus. ■6 février 1965. TcLE-RADIOMONDii 27 » 41

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*h Miss Radio-TY

OUR LA vingt-sixième année consecutive, la Direction de TELE-RADIO MONDE fait de nouveau appel à ses lecteurs pour le choix d’une nouvelle MISS RADIO-TELE­ * VISION. Cette dernière succédera à Janette Bertrand, notre MISS de 1964 dont le règne touche à sa fin, après avoir été jalonné par le travail, la popularité, le succès ... C’est en 1940, et il y a lieu de s’en souvenir, que fut couronnée Mimi d’Estée, notre toute première Reine de la Radio. Et depuis, tous les ans, la tradition a été fidèlement conservée avec tout le faste due à son importance. De nouveau, cette année, nous sommes heureux de mettre en branle une nouvelle élection dont T ELUE naîtra de la préférence du public, lequel, dans le passé ne s’est jamais trompé. Ainsi, dès la semaine prochaine, les REGLEMENTS et un BULLETIN d’élection seront publiés dans TELE-RADIOMONDE et durant les semaines à venir et ce, jusqu’à la clôture des suffrages, dont la date sera annoncée en temps et lieu. Au cours de cette élection qui s’étendra par conséquent sur un laps de plusieurs semaines, nous tiendrons nos lecteurs au courant de la marche de la votation populaire et des nouvelles y ayant trait. Pour le moment, nous ne pouvons que leur apprendre que la nouvelle MISS RADIO-TELEVISION sera couronnée le 30 mai prochain, au Théâtre Saint-Denis, lors du GALA ANNUEL DES ARTISTES que télédiffusera Télé-Métropole et qui sera suivi d’un BAL DE NUIT dans les salons de l’Hôtel Reine Elisabeth. Lors de ce GALA, seront également couronnés MONSIEUR TELE­ VISION ‘65 (par les lecteurs de “NOUVELLES ILLUSTREES’’), les DEUX DECOUVERTES DE L’ANNEE (par les lecteurs de “PHOTO-VEDETTES’’) ainsi que la PERSONNALITE THEATRALE DE L’ANNEE (le choix de la Rédaction du “JOURNAL DES VEDETTES’’), ces concours et le GALA DES ARTISTES étant une réalisation de ces quatre publications hebdomadaires. D ailleurs et par le fait même, nous invitons nos lecteurs à consulter dès la semaine prochaine les hebdomadaires “Nouvelles Illustrées’’, pour l’élection de “MONSIEUR TELEVISION ‘65’’ et “Photo- Vedettes’’, pour le choix des deux “DECOUVERTES DE L’ANNEE”. LAQUELLE des vedettes féminines de notre radio et de notre télévision sera, le 30 mai prochain, publiquement ELUE MISS RADIO-TELEVISION ‘65? C’est la question d’actualité que nous posons à nos lecteurs parce qu’eux seuls ont la possibilité de nous apporter la REPONSE. Bienvenue à tous ! ET VIVE MISS RADIO-TELEVISION ! m* u LA DIRECTION QUI SERA ELUE

VOTEZ DES LA SEMAINE PROCHAINE

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28/TE LE-RADIO MONDE, 6 février 1965