Marius Borgeaud 26 Juin – 25 Octobre 2015 Mardi À Dimanche De 10H À 18H Jeudi Jusqu’À 21H 2, Route Du Signal Lausanne
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Dossier pédagogique MARIUS BORGEAUD 26 JUIN – 25 OCTOBRE 2015 MARDI À DIMANCHE DE 10H À 18H JEUDI JUSQU’À 21H 2, ROUTE DU SIGNAL LAUSANNE WWW.FONDATION-HERMITAGE.CH Fondation de l’Hermitage Donation Famille Bugnion Marius Borgeaud, La chambre blanche (détail), 1924 huile sur toile, 54 x 65 cm, collection privée graphisme Laurent Cocchi © photo Jacques D. Rouiller Photolitho Images3 Sérigraphie Uldry Affiche Borgeaud F4. OK.indd 2 26.05.15 13:50 Renseignements et réalisation du dossier Fondation de l’Hermitage Florence Friedrich 2, route du Signal Responsable de la médiation 1000 LAUSANNE 8 Bellevaux [email protected] [email protected] www.fondation-hermitage.ch ++41 21 320 50 01 1 Table des matières Avant la visite Communiqué de presse p. 3-4 Mallette pédagogique p. 5 Au musée p. 6-24 Après la visite En classe p. 25 Biographie de Marius Borgeaud p. 26-27 Informations pratiques p. 28 2 Avant la visite (communiqué de presse) En été 2015, la Fondation de l’Hermitage présente une grande rétrospective consacrée à l’un des acteurs les plus importants de la création artistique vaudoise du début du XXe siècle : le peintre Marius Borgeaud, né à Lausanne, actif en France et resté très populaire auprès du public suisse. Marius Borgeaud figure parmi les artistes suisses les plus emblématiques de sa génération avec Ferdinand Hodler et Félix Vallotton. A l’âge de 40 ans, il décide de se consacrer à la peinture, après avoir dilapidé l’héritage laissé par son père. D’abord lié au mouvement impressionniste, il ne tarde pas à suivre sa propre voie, loin de toute école picturale. Son style réaliste, parfois proche de l’art naïf, s’oriente peu à peu vers un art plus dépouillé et synthétique. Borgeaud vit entre la Bretagne et Paris, où il expose dès 1904. Il meurt en 1924, laissant derrière lui plus de 300 tableaux. La sélection s’articule autour des thèmes explorés par Marius Borgeaud : les figures et les lieux, les paysages, les points de vue sur la ville, les natures mortes, les scènes de la vie bretonne (cafés, pharmacies, mairies), et surtout les intérieurs. Une part essentielle de l’œuvre de Marius Borgeaud est en effet formée de scènes intimes, mystérieuses, animées par des objets quotidiens, des figures souvent immobiles ou pensives, des chiens et des chats qui semblent à l’écoute de cette vie silencieuse. Borgeaud avait pour habitude d’ajouter des accessoires à ses sujets, et notamment de suspendre des images d’Epinal dans ses intérieurs. Signe de sa fascination pour les registres populaire et naïf, cette démarche sera évoquée dans l’exposition de la Fondation de l’Hermitage à travers la réunion de gravures et d’objets de la collection de l’artiste. Des œuvres de contemporains, d’amis, de connaissances, mais aussi de modèles (Francis Picabia, Alfred Sisley, le Douanier Rousseau, Camille Pissarro et surtout Félix Vallotton) seront également présentées et entreront en résonance avec le travail de Borgeaud. Organisée avec le soutien de l’Association des Amis de Marius Borgeaud, et avec le concours exceptionnel du Musée cantonal des beaux-Arts de Lausanne, l’exposition, qui comprendra une centaine d’œuvres, permettra au public de se glisser dans l’intimité de l’atelier du peintre vaudois grâce à des documents de travail, des archives, ainsi qu’un film documentaire sur l’artiste. 3 Avant la visite (communiqué de presse, suite) Le commissariat de l’exposition est assuré par Philippe Kaenel, professeur d’histoire de l’art contemporain à l’Université de Lausanne, commissaire de nombreuses expositions, dont Eugène Burnand, peintre naturaliste (2004) et Théophile-Alexandre Steinlen, l’œil de la rue (2009) au Musée cantonal des Beaux-Arts à Lausanne ainsi que Gustave Doré, l'imaginaire au pouvoir au Musée d’Orsay à Paris (2014). L’exposition est accompagnée d’une importante publication scientifique coéditée avec la Bibliothèque des Arts. Marius Borgeaud La chambre blanche, 1924 huile sur toile, 54 x 65 cm collection privée 4 Avant la visite La mallette pédagogique Une mallette pédagogique est à disposition des enseignant-e-s à l'accueil du musée, sur réservation. Elle a été conçue pour accompagner la visite dans le musée et comporte : - des portraits photographiques de Marius Borgeaud et de son épouse, Madeleine Gascoin ; - une toile et un pinceau, des tubes de peinture à l'huile, une palette portative ; - une carte de France et de Bretagne ; - quelques reproductions de tableaux de Marius Borgeaud, en lien avec le dossier pédagogique. Objectifs d'apprentissage du PER Lors de la visite de l'exposition Marius Borgeaud, les élèves écoutent, ressentent, découvrent, touchent, s'expriment ... Plusieurs objectifs du PER peuvent donc être atteints. Pour les cycles 1 à 3, il s'agit avant tout des objectifs AV (Arts visuels) Expression et représentation 11, 21, 31 ; Perception 12, 22, 32 ; Acquisition de techniques 13, 23, 33 ; Culture 14, 24, 34. A1 Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion par la pratique de différents langages plastiques A2 Mobiliser, développer, enrichir ses perceptions sensorielles A3 Explorer diverses techniques plastiques A4 Comparer et analyser divers domaines et cultures artistiques Le contenu de l'exposition est abordable pour toutes les classes, dès 4 ans jusqu'aux écoles professionnelles et gymnases. La responsable de la médiation se tient à la disposition des enseignant-e-s pour préparer une visite, selon le niveau scolaire des élèves et la ligne pédagogique choisie. Contact : Florence Friedrich, [email protected] 5 Au musée Rez- de- chaussée Les leçons de l'impressionnisme 1 2 3 Les premiers Accueil WC intérieurs et librairie Entrée Casiers et vestiaires Les intérieurs bourgeois Premier étage 2 1 3 WC Les natures mortes Points de vue sur la ville 6 Au musée Deuxième étage Film 1 2 Qui est Marius Borgeaud ? Sous- sol Scènes de bistrots L'imagerie populaire & portraits 1 2 Intériorités : galerie les dernières années « Voici en un mot la Le goût des séries : vraie Bretagne » pharmacies et mairies 7 Au musée Avant de commencer la visite, il est utile de rappeler les consignes de sécurité aux enfants et adolescents. Aller au musée, c'est en effet favoriser la rencontre entre les œuvres et les élèves, dans un moment privilégié où l'art est présent dans sa réalité matérielle et non plus en reproduction. Dans cette situation, il convient alors d'adopter quelques règles de base : respecter les œuvres, ne pas les toucher, ne pas courir, ne pas crier. Les enfants sont sous la responsabilité constante des enseignants et accompagnateurs. L'équipe de surveillance est là pour faire respecter les consignes. Il est toujours permis de s'asseoir par terre, de dessiner, et de s'exprimer devant les œuvres. Rez- de- chaussée, salles 1 et 2 Les leçons de l'impressionnisme Né à Lausanne dans une famille bourgeoise, Marius Borgeaud se met à peindre au tournant du XXe siècle, après avoir vécu en riche héritier dispendieux. Il a alors 40 ans, et se forme à Paris auprès des peintres Ferdinand Humbert et Fernand Cormon. Très marqué par les maîtres de l’impressionnisme, en particulier Alfred Sisley et Camille Pissarro, Borgeaud adopte leur manière et leurs thèmes. Dès 1905, accompagné de ses amis Francis Picabia (le futur peintre dada) et de Georges et Rodo Pissarro, deux fils de Camille, Borgeaud peint sur le motif à Moret-sur-Loing près de Fontainebleau, non loin de Paris. Dans ce village où Alfred Sisley a vécu et peint entre 1889 et 1899, les quatre jeunes artistes se concentrent sur les paysages alentour (meules de foin, plans d'eau, bateaux-lavoirs, maisons villageoises) et traduisent sur leurs toiles les vibrations de la lumière sur la nature. A leurs débuts, Borgeaud et ses amis peintres s’inscrivent donc dans la tradition impressionniste, un style en voie d’institutionnalisation qui, bientôt, paraîtra dépassé par les avant- gardes du début du XXe siècle : fauvisme (1905), cubisme (1907), futurisme (1910), expressionnisme (1911), dada (1916). 8 Au musée Marius Borgeaud Paysage et rivière, 1906 huile sur toile, 50 x 61 cm Collection d'art de la Banque Cantonale Vaudoise • Remarquer l'importance accordée au ciel et à l'eau dans les œuvres des deux premières salles : -> La surface de l'eau et le ciel qui s'y reflète occupent presque toujours la moitié voire les deux-tiers de la composition. -> La rivière reflète le ciel et fonctionne comme un miroir : la composition vibre entièrement grâce aux petites touches dans le ciel, reflétées dans l'eau. -> mallette : toile, pinceau, tubes de peinture, palette (montrer le mouvement du pinceau, rapide et léger, sur la toile) -> Les artistes impressionnistes accordent une place importante au ciel, car ce dernier leur offre la possibilité de bien représenter les différents moments de la journée, de même que les changements d'atmosphère. Rez- de- chaussée, salle 3 Les premiers intérieurs Comme d’autres artistes à la recherche de nouvelles voies, Borgeaud renonce à la manière impressionniste et change de sujets autour de 1908. Délaissant le paysage, il commence à représenter des intérieurs, qui deviendront très vite son thème de prédilection. A Moret-sur-Loing, puis dans le village breton de Rochefort-en-Terre où il fait des séjours réguliers 9 Au musée de 1909 à 1920, Borgeaud prend pour thème les hôtels où il descend. Le sujet intimiste des intérieurs n'est pas nouveau : les peintres du groupe des nabis (Bonnard, Vuillard ou Vallotton) l'ont fréquemment abordé au tournant du siècle. Mais les intérieurs de Borgeaud se singularisent par leur fréquente absence de figure humaine. Sa palette s'assombrit, tandis que les formes commencent à se simplifier. Ce sont désormais les variations des couleurs et des lumières sur un même motif, de même que les recherches de cadrages qui intéressent l'artiste.