Dossier Pédagogique
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Dossier pédagogiqu e Renseignements et réalisation du dossier Fondation de l’Hermitage Florence Friedrich 2, route du Signal Responsable de la médiation 1018 LAUSANNE [email protected] [email protected] www.fondation-hermitage.ch ++41 21 320 50 01 1 Table des matières L'exposition p. 3 Organiser une visite avec sa classe p. 4 Parcours dans les salles • Rez-de-chaussée Salle 1 Ateliers (1898-1904) p. 5 Salles 2 et 3 Manguin et le fauvisme p. 6-7 • Premier étage Salle 4 Les années fauves (1904-1905) p. 8 Salles 5 et 6 Arcadies (1906-1907) p. 9 • Deuxième étage Salles 7 et 8 Natures mortes p. 10-11 • Sous-sol Salle 9 Œuvres sur papier p. 12 Salle 10 Au-delà du fauvisme (1908-1914) p. 13 Salle 11 Manguin et la Suisse (1914-1918) p. 14-15 Salle 12 La collection de la Fondation de l'Hermitage p. 15 Biographie de Henri Manguin p. 16-20 2 L'exposition Titre Manguin, la volupté de la couleur Dates 22 juin au 28 octobre 2018 Contenu La Fondation de l’Hermitage consacre une grande exposition à Henri Manguin (1874-1949), centrée sur les premières années du parcours artistique de cet amoureux de la couleur, surnommé le « peintre voluptueux » par Guillaume Apollinaire. L'accent est mis sur la période fauve, durant laquelle Manguin accompagne et parfois même précède les audaces de ses amis peintres, en quête de nouveaux moyens expressifs par le biais de la couleur. Offrant de somptueuses harmonies chromatiques, les toiles de cette époque témoignent d'un talent et d'une inventivité rares. Avec Albert Marquet et Henri Matisse, rencontrés à l’Ecole des arts décoratifs en 1892, Manguin entre à l’Ecole des beaux-arts en novembre 1894, dans l’atelier de Gustave Moreau. Les trois jeunes peintres y constituent, avec des artistes comme André Derain et Maurice de Vlaminck, un groupe qui sera baptisé « les fauves » au Salon d’automne de 1905. Fidèle à l’expression d’une sensualité heureuse, Manguin a pour sujets de prédilection les nus, les paysages méditerranéens, les scènes de la vie de famille et les natures mortes, qui sont autant d’hommages au bonheur de vivre. L’exposition s’ouvre avec une section dédiée à la formation de Manguin, qui se distingue déjà par l’organisation colorée de ses compositions. La période fauve est ensuite à l’honneur avec des œuvres réalisées à Saint-Tropez, reflétant l'éblouissement méditerranéen. Flamboyants, ces tableaux disent l'exaltation et l’épanouissement du peintre au sein d'une nature édénique. Les années de la Grande Guerre, passées en Suisse, sont également évoquées, montrant l’évolution de son art à l’abri des événements tragiques qui frappent l’Europe. Un ensemble de dessins et d’aquarelles illustre sa pratique précoce de ces techniques, décisives dans la recherche d’équilibre de la composition et de libération de la couleur à l’aube du XXe siècle. Cette manifestation est le fruit d’un partenariat avec le musée des impressionnismes Giverny. Le contenu de l'exposition est abordable pour toutes les classes, dès 4 ans jusqu'aux écoles professionnelles et gymnases. La responsable de la médiation se tient à la disposition des enseignant-e-s pour préparer une visite, selon le niveau scolaire des élèves et la ligne pédagogique choisie. Contact: Florence Friedrich, [email protected] 3 Organiser une visite avec sa classe 3 types de visite sont possibles: 1. Visites libres La Fondation de l’Hermitage accueille les classes, sur réservation. L’entrée est gratuite pour les élèves, ainsi que pour deux accompagnants par classe. Elle offre l’entrée à tout enseignant désirant venir individuellement préparer sa visite. Un audioguide est à disposition gratuitement, en deux versions : une version pour les adultes (en français et anglais) dans laquelle Jean-Pierre Manguin, petit-fils de l'artiste et conservateur des archives Manguin, prend la parole au micro de la journaliste culturelle Florence Grivel; une version pour les enfants (en français) créée par Sanshiro et le Théâtre en Chantier. Merci de prendre note qu'il n'est pas possible d'emprunter 25 audioguides en même temps, il faut les partager entre les élèves ! 2. Visites guidées Visites commentées interactives adaptées à l’âge des élèves (prix CHF 140.- par guide). Le nombre de participants est limité à 25 élèves par classe. Durée: environ une heure. Aussi possible en anglais et allemand. 3. Visites-ateliers À fond les couleurs ! Visite-découverte de l’exposition, suivie d’un atelier créatif avec une médiatrice. Prix: CHF 8.- par écolier, comprenant la visite de l’exposition et le matériel. Durée: 2 heures. Le nombre de participants est limité à 25 élèves. Dès 4 ans et adaptable à tout niveau scolaire. Visite commentée destinée aux enseignant-e-s mercredi 5 septembre 2018 à 16h Inscription au +41 (0) 21 320 50 01 ou sur [email protected] Pour toute visite, il est nécessaire de s'inscrire à l'avance ! Heures d'ouverture: mardi à dimanche de 10h à 18h, jeudi jusqu’à 21h Afin de faciliter l'organisation d'une visite, la Fondation de l'Hermitage ouvre ses portes aux classes inscrites du mardi au vendredi dès 9h30. Adresse: 2, route du Signal, 1018 Lausanne Réservation: +41 (0)21 320 50 01 (du mardi au vendredi, de 9h à 18h) ou [email protected] Accès bus tl n° bus 16: arrêt Hermitage Avant de commencer la visite, merci de rappeler les consignes de sécurité aux enfants et adolescents: respecter les œuvres, ne pas les toucher, ne pas courir, ne pas crier. Les élèves sont sous la responsabilité constante des enseignant-e-s. L'équipe de surveillance est là pour faire respecter les consignes. Il est toujours permis de s'asseoir par terre, de dessiner et de s'exprimer ! 4 Au musée Rez- de- chaussée 1 2 3 WC Accueil et librairie Entrée Casiers et vestiaires Salle 1 Ateliers (1898-1904) Reçu au concours d’entrée de l’Ecole des beaux-arts en 1894 à l'âge de 20 ans, Henri Manguin est l’élève de Gustave Moreau, dans l’atelier duquel il retrouve Georges Rouault, Albert Marquet et Henri Matisse, rencontrés à l’Ecole des arts décoratifs. Tous apprécient l’enseignement d’un professeur qui, peintre officiel et membre de l’Institut, leur accorde néanmoins une grande liberté et les encourage à exprimer leur personnalité. Très tôt, Manguin fait preuve d’un talent et d’une audace rares dans l’organisation chromatique de ses compositions. A la mort de Moreau en 1898, Manguin quitte l’Ecole des beaux-arts. Il s’installe l’année suivante au 61, rue Boursault, dans le quartier des Batignolles, avec Jeanne Carette qu’il vient d’épouser et qui devient son modèle d’élection. Dans le jardin, il fait installer un atelier démontable où ses amis se retrouvent pour travailler, partageant le coût du modèle. Ce lieu de rencontre et d’échanges devient un important creuset du fauvisme, dont la liberté chromatique s’exprime déjà dans des œuvres précoces telles que La petite Italienne. 5 Au musée Zoom La petite Italienne, 1903 huile sur toile, 61 x 50 cm Suisse, collection privée • Qui sont les personnages représentés dans cette œuvre ? -> La petite fille est une jeune modèle, en costume d'Italienne, venue poser dans l’atelier de Henri Manguin, à la rue Boursault à Paris. Au fond se trouvent deux personnages en train de dessiner, très probablement des amis peintres de Manguin (Matisse ou Marquet ?). • D'où vient la lumière ? -> La lumière vient de la grande fenêtre en haut à gauche. Elle illumine les parties à droite et en bas du tableau, et plonge dans l’ombre le mur à gauche au fond, créant un fort contraste dans cette scène. • Quelles sont les couleurs dominantes dans cette œuvre ? -> L'importante source de lumière qui inonde l'atelier est traduite dans une palette de couleurs extrêmement vives: bleu, violet, mauve et rose. Ce sont des teintes étonnantes et puissantes, appliquées en larges coups de pinceau, qui révèlent la liberté de Manguin et les prémices du fauvisme. Salles 2 et 3 Manguin et le fauvisme Henri Manguin est, avec Henri Matisse, André Derain, Albert Marquet, Georges Braque et Maurice de Vlaminck, l’un des principaux acteurs du fauvisme. Comme la plupart de ses amis fauves, il n’a jamais caché son admiration pour Paul Cézanne et Vincent van Gogh. Il n’a pas non plus renié sa sympathie pour les recherches de Pierre Bonnard, Paul Signac ou Henri-Edmond Cross. Au-delà des différences de génération ou d’école, tous sont réunis par une préoccupation essentielle: l’étude de la couleur pure qui, au tournant du siècle, est au cœur du débat artistique. Les frontières du fauvisme sont plus imprécises encore que celles de la « nébuleuse impressionniste ». Comment fixer les limites d’un mouvement qui intéresse des personnalités aux trajectoires artistiques aussi diverses ? Et comment évoquer l’impact d’une expérience qui, pour la plupart, s’étend sur trois ou quatre ans ? Généralement considéré comme l’aboutissement d’une libération de la peinture initiée par les impressionnistes, le fauvisme apparaît aussi comme la première des avant-gardes artistiques du XXe siècle. Né en 1905, il n’obéit à aucune théorie organisée mais ses représentants prônent tous un usage très libre de la couleur. Posée en larges aplats, elle se substitue à la ligne pour suggérer l’espace, brouillant l’expression traditionnelle de la perspective et du volume. 6 Au musée Zoom La femme au carrick, Jeanne 1903-1904 huile sur toile, 73,5 x 60 cm Suisse, collection privée • Que peut-on dire de la position du modèle, Jeanne, l’épouse de l’artiste ? -> Il s’agit d’une position très classique: un portrait en buste, de trois quarts.