Conseil Supérieur De L'audiovisuel
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Conseil supérieur de l’audiovisuel RAPPORT D’ACTIVITÉ 2003 Ce document a été élaboré en application des deux premiers alinéas de l’article 18 de la loi n˚ 86-1067 du 30 septembre 1986 modifiée relative à la liberté de communication. Il est adressé au président de la République, au gouver- nement et au Parlement. Aux termes de ces dispositions : « Le Conseil supérieur de l’audiovisuel établit chaque année un rapport public qui rend compte de son activité, de l’application de la présente loi, du res- pect de leurs obligations par les sociétés et l’établissement public mentionnés aux articles 44 et 49 de la présente loi. Ce rapport est adressé au Président de la République, au Gouvernement et au Parlement à l’ouverture de la seconde session ordinaire. Dans ce rapport, le Conseil supérieur de l’audiovisuel peut suggérer les modifications de nature législa- tive et réglementaire, que lui paraît appeler l’évolution technologique, économique, sociale et culturelle des activités du secteur de l’audiovisuel. Il peut également for- muler des observations sur la répartition du produit de la redevance et de la publi- cité entre les organismes du secteur public. » Le présent rapport porte sur l’année 2003. Il a été approuvé par l’assem- blée plénière du Conseil supérieur de l’audiovisuel dans sa séance du 20 avril 2004. CSA - Rapport d’activité 2003 3 SOMMAIRE Introduction 7 LES CHIFFRES CLÉS DU CSA EN 2003 10 LES DATES CLÉS DE L’ANNÉE 2003 11 VIII – Les événements marquants de l’activité du Conseil en 2003 19 VIII – La gestion des fréquences 25 VIII – Les autorisations et les conventions 41 IIIV – Le contrôle des programmes 79 IIIV – L’activité contentieuse 149 IIVI – Les avis 161 IVII – Les nominations 171 VIII – Les études et la communication 173 IIIX – Le Conseil 191 Table des matières 197 Annexes Les annexes mentionnées dans ce rapport d’activité sont exclusive- ment accessibles dans le cédérom joint au présent document. Y figu- rent notamment l’ensemble des décisions, avis et recommandations adoptés par le Conseil durant l’année 2003. On trouve également dans ce cédérom le texte du rapport propre- ment dit ainsi que celui de sa synthèse. CSA - Rapport d’activité 2003 5 Introduction ’année 2003 a commencé par le renouvellement partiel du Conseil supérieur de Ll’audiovisuel. Deux nouveaux membres, Mme Agnès Vincent-Deray nommée par le président de la République et M. Christian Dutoit nommé par le président de l’Assemblée nationale, mais également la reconduite dans ses fonctions de Mme Élisabeth Flüry- Hérard nommée en avril 2002 par le président du Sénat en remplacement de Mme Janine Langlois-Glandier. Cette année a été l’occasion pour le Conseil supérieur de l’audiovisuel d’exercer l’ensemble des missions que le législateur lui a confiées et d’assumer pleinement son rôle de régulateur. Un rôle appelé à se renforcer à l’aube d’un profond bouleversement du cadre législatif du secteur audiovisuel. Des temps forts, liés à quelques dossiers majeurs, ont particulièrement marqué l’activité du Conseil en 2003. • Le Conseil a progressé dans son action en matière de protection de l’enfance et de l’adolescence à la télévision. L’évolution est encourageante. Après la mise à l’écran d’une nouvelle signalétique, plus lisible et mieux comprise par les parents, le CSA a fixé un cadre pour la diffusion à la télévision des programmes interdits ou déconseillés aux mineurs. Deux textes ont été adoptés par le Conseil pour définir ce cadre : une délibération, le 25 mars 2003, qui expose les orientations générales guidant désormais l’action du CSA dans la procédure de délivrance des autorisations aux opérateurs désireux de diffuser ces programmes, et une recommandation, le 22 octobre 2003, qui précise ces principes et les garanties que devront apporter opérateurs et distributeurs afin d’éviter l’accès des mineurs à ces programmes. Les critères et les conditions du double verrouillage fixées par le CSA doivent être respectés, notamment l’attribution d’un code parental à quatre chiffres, uniquement dédié à cet usage. La protection de l’enfance et de l’adolescence est une des priorités du Conseil. Notre action ne peut s’apparenter à une volonté de censure ni de retour à un quelconque ordre moral. Il s’agit de remplir une des missions essentielles que le législateur nous a confiées. • De 2003, retenons également la poursuite de la mise en place de la TNT, la télé- vision numérique pour tous. Nous avons franchi, cette année encore, des étapes essen- tielles qui font entrer le projet dans sa phase de mise en place opérationnelle. Fin avril : la signature des conventions avec les 23 éditeurs de service. Et, au mois de juin, la délivrance des autorisations et la fixation de la composition des multiplex. Parallèlement, les opérations techniques nécessaires à la mise en place de la TNT ont progressé tout au long de l’année. Le CSA a poursuivi la planification des fréquences numériques dans le cadre des échéances fixées par M. Michel Boyon et certaines fréquences analogiques ont été réaménagées. Par ailleurs, le gouvernement a fixé le périmètre du service public : France Télévision aura en définitive quatre chaînes sur la TNT – France 2, France 3, France 5 et une quatrième chaîne – le gouvernement n’ayant souhaité garder qu‘un seul des trois canaux préemptés en 2001 pour le service public dans le cadre de la loi du 1er août 2000. D’abord confiée à M. Michel Boyon puis à M. Daniel Boudet de Montplaisir, la « mission sur la télévision numérique terrestre » mise en place en juin 2003 réunit chaque mois tous les acteurs intéressés au succès de la TNT. Ce rendez-vous, qui permet une large concertation entre tous les profes- sionnels, est indispensable si on veut que le lancement de ce grand projet d’intérêt CSA - Rapport d’activité 2003 7 général s’effectue dans les meilleures conditions. Il sera tout aussi nécessaire, pour la « mission TNT », de mettre l’accent sur l’information des téléspectateurs afin de leur expliquer les avantages dont ils pourront bénéficier grâce à la télévision numérique terrestre. Ces nouvelles étapes franchies, le Conseil a pu annoncer, à la fin de l’année 2003, le calendrier de lancement de la TNT : son premier déploiement interviendra entre le 1er décembre 2004 et le 31 mars 2005, l’objectif étant d’atteindre, en douze mois, une couverture de 60 %. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel montre sa détermination, depuis le début de ce processus, à faire aboutir ce projet d’envergure : nous mènerons cette mission jusqu’à son terme avec tous les acteurs concernés. La mise en place de la TNT va permettre de multiplier par trois le nombre de chaînes gratuites au bénéfice des téléspectateurs dont les trois quarts ne reçoivent aujourd’hui que cinq programmes en clair. Un choix plus large pour le plus grand nombre avec la possibilité pour ceux qui le désirent de s’abonner à des chaînes payantes parmi les quatorze retenues. La TNT va donc induire un profond changement au sein de notre paysage audiovisuel dont l’offre gratuite était jusque-là limitée. Un tel changement ne s’est jamais produit dans l’histoire de la télévision en France. •L’année 2003 a été une année importante pour la télévision locale. Une télévision souhaitée et attendue par le public qui suscite de l’intérêt et de nombreux projets. Le CSA a notamment concentré ses efforts sur le levier que représente actuellement la diffusion en analogique pour le développement des télévisions locales hertziennes. Deux nouvelles télévisions de proximité ont été autorisées par le Conseil, TLP Luberon dans les pays de Haute-Provence – Luberon et AB7 dans le département de la Loire. Par ailleurs, le CSA a pu dégager de nouvelles fréquences analogiques dans huit nouvelles zones – Lille, Marseille, Tours, Orléans, Le Mans, Angers, Nîmes, Montpellier – qui vien- nent s’ajouter aux sites déjà attribués. Le Conseil travaille à la création d’un ensemble d’une quinzaine de chaînes locales touchant plusieurs millions d’habitants. Il a donc fixé un calendrier de lancement d’appels aux candidatures en trois tranches, dont la première s’est déroulée en novembre 2003. Une année capitale aussi en raison de la modification du cadre juridique et réglemen- taire de la télévision de proximité sur laquelle le Conseil a été amené à formuler deux avis, le 27 mai et le 22 juillet 2003. Ces nouvelles dispositions devraient permettre à cette télévision d’exister plus sereinement dans une plus grande stabilité. La possibilité pour les chaînes locales d’accéder désormais à la publicité pour la grande distribution devrait notamment contribuer à assurer leur équilibre économique. •Plusieurs décisions du Conseil cette année vont permettre d’enrichir notre paysage radiophonique qui souffre de la saturation de la bande FM. Et d’abord la réouverture de la bande AM sur cinq régions – Marseille, Nancy, Paris, Rennes et Toulouse. Le 12 mars 2003, le CSA a en effet présélectionné neuf projets dont six nouveaux entrants qui proposent des programmes inédits : Radiorama, la Radio de la mer, Superloustic, Ciel AM, Radio nouveaux Talents et la Radio du temps libre. Le Conseil a également décidé d’étendre la couverture de RMC Info, de Radio Orient et de Beur FM. La renais- sance des ondes moyennes est une chance pour les auditeurs qui disposeront d’une plus grande liberté de choix. Elle ouvre un espace radiophonique complémentaire à celui proposé par la bande FM. Un enrichissement de l’offre radiophonique qui s’est également traduit cette année par l’autorisation de deux radios associatives à Paris. Vivre FM et Radio Campus, en temps partagé sur une fréquence restituée par Radio France, coïncident avec les atten- tes de publics – les personnes handicapées et les étudiants – auxquels aucune offre radiophonique spécifique n’était jusque-là proposée à Paris.