Province De Sidi Kacem
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
SA MAJESTE LE ROI MOHAMMED VI QUE DIEU L’aSSISTE 2 RAPPORT ANNUEL DE LA COUR DES COMPTES - MAJESTE, Conformément aux dispositions du cinquième alinéa de l’article 148 de la Constitution et en application de l’article 100 de la loi n°62-99 formant code des juridictions financières, j’ai l’insigne honneur de présenter à Votre Majesté le rapport de la Cour des comptes relatif à l’année 2010. RAPPORT ANNUEL DE LA COUR DES COMPTES - 3 4 RAPPORT ANNUEL DE LA COUR DES COMPTES - Rapport d’activités Relatif à l’exercice 2010, présenté à SA MAJESTE LE ROI Par Ahmed El Midaoui Premier président de la Cour des comptes Volume II RAPPORT ANNUEL DE LA COUR DES COMPTES - 5 6 RAPPORT ANNUEL DE LA COUR DES COMPTES - PARTIE II : Activités des Cours régionales des comptes Chapitre I : Contrôle de la gestion et de l’emploi des fonds publics Chapitre II : Suivi des recommandations des Cours régionales des comptes adressées aux organismes contrôlés en 2008 Chapitre III : Activités juridictionnelles et autres activités des Cours régionales des comptes RAPPORT ANNUEL DE LA COUR DES COMPTES - 7 Les Cours régionales des comptes sont chargées d’assurer le contrôle des comptes et de la gestion des régions et des autres collectivités territoriales, de leurs groupements et des établissements publics à caractère local. Elles ont aussi pour mission le contrôle de la gestion des sociétés délégataires des services publics locaux, ainsi que le contrôle et la vérification des déclarations obligatoires de patrimoine de certains responsables aux échelons déconcentrés et décentralisés. Elles sont chargées aussi du contrôle des actes budgétaires des collectivités territoriales. Cette partie retrace les activités des Cours régionales des comptes en matière de contrôle de la gestion, ainsi que les autres activités notamment celles ayant trait au contrôle juridictionnel. Chapitre I : Contrôle de la gestion et de l’emploi des fonds publics En 2010, le nombre d’organismes audités par les Cours régionales des comptes s’élève à 90 organismes dont 36 communes urbaines, 26 communes rurales, 8 provinces et préfectures, 7 groupements de communes, 5 régions, 5 gestions déléguées et 3 établissements publics locaux. Pour les missions achevées au cours de la même année, il a été décidé de retenir 39 rapports qui ont fait l’objet d’insertion dans le présent rapport annuel. 8 RAPPORT ANNUEL DE LA COUR DES COMPTES - COUR REGIONALE DES COMPTES DE RABAT -Région de Rabat Salé Zemmour Zaër -Région du Gharb Chrarda Beni Hssen RAPPORT ANNUEL DE LA COUR DES COMPTES - 9 10 RAPPORT ANNUEL DE LA COUR DES COMPTES - Province de Sidi Kacem La province de Sidi Kacem est située dans la plaine du Gharb. Son territoire s’étend sur une superficie de 4.060 km². Sa population est de 692.239 habitants, selon le recensement de septembre 2004, avec une densité de plus de 160 habitants par km². Pendant la période 2004-2009, le budget de la Province a presque doublé, avec une augmentation de 95%, en passant de 94,28 MDH en 2004 à 183,86 MDH en 2009. La province compte un effectif de 209 fonctionnaires et agents. Son conseil provincial est composé de 22 membres. I- Observations et recommandations de la Cour régionale des comptes Les principales observations et recommandations formulées par la Cour régionale des comptes (CRC) de Rabat, suite à la mission de contrôle de la gestion se présentent comme suit : A. Programme de mise à niveau urbaine 2007-2010 1. Evaluation de la mise en œuvre du programme de mise à niveau urbaine de la province de Sidi Kacem couvrant la période 2007-2010 Dans le cadre d’un programme quadriennal couvrant la période 2007-2010, plusieurs organismes se sont engagés à financer les projets de mise à niveau urbaine des villes de la province de Sidi Kacem à savoir : le ministère de l’habitat, la direction générale des collectivités locale (DGCL), la région du Gharb-Cherarda-Beni Hssen, la province de Sidi Kacem, le conseil régional du Gharb Cherarda Beni Hssen, le Fonds d’équipement communal (FEC), le Conseil provincial de Sidi Kacem et les communes urbaines concernées. Les marchés afférents à ces projets ont été exécutés, ou sont en cours d’exécution, par les services de la région du Gharb-Cherarda-Beni Hssen, la province de Sidi Kacem, les communes urbaines concernées ainsi que la société d’aménagement Alomrane. ¾ Retard dans la mise en œuvre du programme Les signataires des conventions de mise en œuvre du programme de mise à niveau urbaine n’ont pas respecté les plannings de financement et de réalisation des projets qui leur incombent. En effet, au 30 juin 2010, plus de 36% des projets dont le financement et la réalisation ont été prévus en 2007 n’ont pas encore été entamés et 47% étaient en cours de réalisation mais non encore achevés. Le démarrage de la quasi-totalité des projets de cette tranche a accusé plus de 20 mois de retard. Par ailleurs, environ 51% des projets programmés en 2008 n’étaient pas encore entamés et 34% des projets sont en cours de réalisation mais non encore achevés. Pour les projets de la tranche 2009, environ 67% des projets programmés n’étaient pas encore entamés et 20% non encore achevés. Ces retards s’expliquent, en partie, par les problèmes de financement survenus à cause de la sous évaluation des coûts des projets par la commission inter-administrations qui a établi le programme. ¾ Sous évaluation des coûts des projets par la commission inter-administrations Le planning de financement et de réalisation du programme quadriennal de mise à niveau a été établi sur la base d’une estimation des coûts de chaque projet réalisée par une commission inter-administrations présidée par l’agence urbaine de Kénitra sur la base de ratios théoriques et en l’absence de toute étude RAPPORT ANNUEL DE LA COUR DES COMPTES - 11 préalable. Toutefois, les coûts estimés par les Bureaux d’études techniques (BET) s’écartent de ceux évalués par ladite commission dans des proportions importantes. L’écart est de 35MDH au titre des projets d’aménagement de l’avenue Haj Laarbi à Sidi Kacem, de la pénétrante côté Mjaâra à Jorf El Melha, de la pénétrante par Sidi Yahia à Dar El Gueddari et de l’avenue Mohamed V à Hed Kourt. Les divergences entre les deux estimations ont été justifiées par la Province de Sidi Kacem par le choix du BET d’asseoir ses estimations sur la base d’aménagement complet (voirie, trottoir, assainissement, éclairage public) tenant compte de la réalité sur le terrain. ¾ Insuffisance de la coordination des travaux d’aménagement à cause de la non-création d’un compte commun Le choix par les signataires des conventions de mise en œuvre du programme quadriennal de réaliser les travaux d’aménagement par leurs propres services s’est traduit par des problèmes de coordination. En effet, la mise à niveau urbaine se distingue par son caractère foncièrement intégré et exige une parfaite coordination entre les différents intervenants en matière de programmation. A cet égard, le défaut de coordination entre les autorités provinciales de Sidi Kacem, d’Ouazzane et la commune urbaine s’est traduit par l’arrêt des travaux d’aménagement de la voie de contournement sud de la ville d’Ouazzane. Ces partenaires auraient dû opter pour la création d’un compte commun au niveau du budget de l’entité qui détient les compétences et l’expertise nécessaires pour la réalisation de ces opérations. La province de Sidi Kacem a pris l’engagement de créer un compte commun géré par un maître d’ouvrage délégué pour une meilleure gestion des projets futurs. ¾ Non-tenue des réunions de la commission de suivi de la mise en œuvre du programme Le manque de coordination est accentué par la non-tenue des réunions de la commission de suivi des conditions de réalisation des projets, comme prévu par l’article 7 des conventions de mise en œuvre du programme. En effet, les signataires de ces conventions et le Gouverneur de Sidi Kacem, en sa qualité de président de ladite commission, doivent se réunir au moins une fois par trimestre et soumettre un rapport détaillé sur les conditions de réalisation des projets à l’avis de ses membres. Toutefois et à l’exception de l’établissement de quelques situations relatives à l’état d’avancement du programme par la division provinciale des collectivités locales, aucun PV de réunion n’a été établi par la commission en question. La Cour régionale des comptes recommande de : -Inciter les partenaires de la province à réviser le programme de mise à niveau urbaine à la lumière des études de faisabilité technique et financière des projets non-encore réalisés et de leurs engagements financiers ; - Tenir régulièrement les réunions de la commission de suivi, au moins une fois par trimestre, et établir les rapports qui relatent l’état d’avancement, les conditions et les contraintes de réalisation du programme de mise à niveau urbaine. 2. Réalisation des études techniques préalables ¾ Insuffisance de la qualité des études réalisées par les BET La province de Sidi Kacem a confié six marchés d’études techniques à un seul BET, pour un montant global de 1,577 MDH. Les offres de prix de ce bureau d’études ont été inférieures aux estimations confidentielles établies par la province au titre de trois marchés (-46% pour les marchés n°08/2008 et 12 RAPPORT ANNUEL DE LA COUR DES COMPTES - n°09/2008 et -41% pour le marché n°07/2008). Deux autres marchés d’études ont été confiés à un autre BET pour un montant global de 1,224 MDH.