INHA Rapport D'activité — 2012
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INHA RAPPORT D’ACTIVITÉ — 2012 MEMBRE ASSOCIÉ AUX PRES héSam et Sorbonne Universités Institut national d’histoire de l’art 2 rue Vivienne, 75002 Paris Tél. : +33 (0)1 47 03 89 00 / 86 04 Fax : +33 (0)1 47 03 86 36 Courriel : [email protected] SOMMAIRE Éditorial p. 5 Les chiffres-clés 2012 p. 6 La bibliothèque p. 7 I. Les difficultés des travaux de rénovation, les avancées des chantiers préparatoires p. 7 II. La coopération avec le réseau des bibliothèques p. 8 III. Enrichir les collections p. 8 IV. Enrichir, traiter et valoriser les collections patrimoniales p. 11 V. Renouveler et enrichir le système d’information de la bibliothèque p. 14 VI. Cataloguer les acquisitions et récoter les documents pour le libre accés : un exercice difficile p. 16 VII. Une bibliothèque numérique enrichie p. 17 VIII. Les services aux publics, sur place et à distance p. 19 Les activités de recherche Le département des études et de la recherche p. 22 I. De l’antique au contemporain : la subsidiarité et le partenariat, créateurs de ressources pour la communauté p. 23 II. Ouvrir l’INHA au plus grand nombre p. 39 III. Confronter les perspectives de la recherche actuelle p. 43 IV. Organiser et soutenir la mobilité des historiens de l’art p. 44 V. Des ressources numériques proposées à toute la communauté scientifique p. 46 InVisu p. 51 I. Expérimentations collaboratives p. 51 II. Veille et accompagnement p. 54 III. Édition p. 56 La valorisation et la diffusion de l’histoire de l’art p. 57 I. Les manifestations scientifiques p. 57 II. L’édition p. 58 III. La communication p. 61 Le pilotage et les fonctions support p. 63 I. L’activité des conseils statutaires p. 64 1. Le conseil d’administration p. 64 2. Le conseil scientifique p. 64 II. La gestion des ressources humaines p. 65 1. Les effectifs p. 65 2. La formation continue p. 65 3. La santé et le bien-être au travail p. 66 4. Le dialogue social et l’accompagnement p. 66 III. La gestion financière et comptable p. 67 1. Le budget 2012 p. 67 2. Le développement des outils de maîtrise financière et comptable p. 68 IV. L’encadrement juridique et la commande publique p. 69 1. La gestion immobilière p. 69 2. La gestion des systèmes d’information p. 71 Annexes p. 73 4 INSTITUT NATIONAL D’HISTOIRE DE L’art – RAPPORT D’actiVITÉ 2012 EDITORIAL Riche en événements, l’année 2012 a vu plusieurs changements à l’intérieur de l’INHA. La Bibliothèque a accueilli une nouvelle directrice adjointe, Anne-Elisabeth Buxtorf, et une nouvelle directrice du service du Patrimoine, Fabienne Queyroux, tandis qu’au département des Études et de la Recherche, deux nouveaux conseillers scientifiques prenaient leurs fonctions, Frédérique Desbuissons, maître de conférence à l’université de Reims, pour les « Pratiques de l’histoire de l’art », et Pierre Wachenheim, maître de conférence à l’université de Nancy, comme rédacteur en chef de la revue Perspective. Si l’on considère tous les projets menés à bien en 2012, on peut affirmer que l’INHA a, mieux que jamais, accompli sa mission, une mission qui, comme par le passé, s’est exercée avec une multitude de partenaires : la Bibliothèque nationale de France, l’École pratique des hautes études, le musée du Louvre, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Les Arts décoratifs, le Centre allemand d’histoire de l’art (Deutsche Forum für Kunstgeschichte, Paris), la Fondation pour la mémoire de la Shoah, le Getty Research Institute, la Terra Foundation, etc., sans oublier, bien sûr, les institutions qui font partie du PRES heSam. Sous la houlette des conseillers scientifiques, des conservateurs de la Bibliothèque et de l’équipe d’InVisu, les chargés d’études et de recherche, les moniteurs étudiants et les stagiaires ont été associés à des manifestations aussi nombreuses que diverses. D’abord, des colloques internationaux, des séminaires et des journées d’études, parmi lesquels il faut signaler tout particulièrement le colloque consacré à Henri Labrouste (qui s’est tenu en même temps que l’exposition organisée à Paris, à la Cité de l’architecture et du patrimoine, sur ce même architecte), et celui qui a célébré le centenaire de la naissance d’André Chastel et qui s’est accompagné de l’inventaire et de la mise en ligne des archives du grand historien de l’art, confiées par sa famille à l’INHA. Ensuite, des publications avec, cette année, un effort tout particulier porté sur le complément en ligne apporté à des ouvrages traditionnels (Le Fondeur et le sculpteur ; Plumes et Pinceaux), et trois expositions en salle Roberto Longhi, l’une marquant l’aboutissement d’un programme (1740. L’Abrégé du Monde) et les deux autres révélant les richesses de la Bibliothèque (Émile Bernard et Jules Bourgoin). Et, pour finir, la deuxième édition de deux manifestations qui ont pour but de faire découvrir l’histoire de l’art à un plus large public : le Festival de l’histoire de l’art, à Fontainebleau, et la journée Portes ouvertes de la Galerie Colbert qui l’un et l’autre ont connu un grand succès. On peut aussi se féliciter de constater que les collections de la Bibliothèque - dont le grand chantier de ré- informatisation a bien avancé - ont presque doublé depuis dix ans ; de son côté, la bibliothèque numérique a accéléré sa croissance grâce au soutien de la Bibliothèque nationale de France. Toute cette activité est soutenue par des mécènes : outre l’attribution de plusieurs prix (comme le désormais prestigieux prix Marc de Montalembert-INHA) et de bourses, il faut signaler la création, en 2012, d’un poste de chargé de mission pour l’insertion professionnelle, dont l’utilité s’est immédiatement fait sentir. Il faut également rendre hommage aux généreux donateurs de la Bibliothèque, et tout particulièrement à Madame Armelle Fabius grâce à qui les archives de la célèbre galerie parisienne du même nom sont venues enrichir le fonds patrimonial. Antoinette Le Normand-Romain Directeur général INSTITUT NATIONAL D’HISTOIRE DE L’art – RAPPORT D’actiVITÉ 2012 5 LES CHIFFRES CLÉS 2012 BIBLIOTHÈQUE • 1,5 millions de documents • 5 020 inscrits • 35 779 entrées • 137 594 documents communiqués sur place ou à distance BIBLIOTHÈQUE NUMÉRIQUE • 12 661 documents mis en ligne en 465 557 pages vues depuis 2006 • 147 550 consultations en 2012 DOCUMENTATION • 1 143 901 notices créées sur le catalogue commun, Agorha ou Calames • 19 bases de données mises en ligne via Agorha RECHERCHE • 27 programmes de recherche répartis dans 8 grands domaines • 130 chercheurs liés aux programmes depuis 2001 • 340 chercheurs invités depuis 2001 • 1 unité de recherche : InVisu (information visuelle et textuelle en histoire de l’art) • 3 expositions • 10 colloques • 55 journées d’études, séminaires ou tables ronde • 13 publications, dont la revue Perspective MOYENS • Effectif : 193 personnes • Budget : 11 174 011 € (hors emplois Etat) 6 INSTITUT NATIONAL D’HISTOIRE DE L’art – RAPPORT D’actiVITÉ 2012 LA BIBLIOTHÈQUE L’année 2012 a été marquée par un retard important pris dans le calendrier des travaux du Quadrilatère Richelieu. Suite à la découverte de la présence d’amiante et de plomb encore non repérée, de nouvelles opérations ont dû être programmées et le chantier a été arrêté durant six mois. L’achèvement de la zone 1 est désormais prévu en mai 2015. La Bibliothèque a donc dû adapter son propre calendrier de chantiers internes, en ayant de plus en plus recours à des prestataires extérieurs, y compris pour des activités du métier de bibliothécaire, ce qui peut induire de nouvelles problématiques. Les lecteurs continuent d’affluer à la Bibliothèque, dont les collections ont presque doublé depuis l’intégration de la Bibliothèque d’art et d’archéologie à l’INHA il y a dix ans, passant de 807 580 documents fin 2002 à 1 521 364 fin 2012 (+ 88 %). De mieux en mieux connues, parce que de mieux décrites dans nos catalogues, ces collections suscitent un grand intérêt. I. LES DIFFICULTÉS DES TRAVAUX DE RÉNOVATION, LES AVANCÉES DES CHANTIERS PRÉPARATOIRES Au cours des travaux de curage et de démantèlement commencés en octobre 2011, la présence de matériaux amiantés non détectés lors du diagnostic avant travaux a été décelée. Il s’agissait à la fois d’éléments très ponctuels isolés d’amiante friable, tels que des plaques d’isolation situées derrière certains habillages, ou de chevilles amiantées et d’éléments répétitifs présents sur l’ensemble du site, constitués de joints d’amiante non friable sur les gaines de ventilation. La découverte de ces matériaux qui n’étaient pas décelables avant la destruction des éléments de coffrage ou de la dépose des habillages (plaques isolantes) a nécessité un complément de diagnostic, puis l’organisation de leur enlèvement. Une consultation d’entreprises spécialisées a dû être lancée. L’impact de ces travaux a bouleversé l’ordonnancement général du chantier. À ce chantier supplémentaire de désamiantage est venu s’ajouter un problème lié au plomb. L’Inspection du Travail et la Caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France (CRAMIF) ont procédé à des relevés qui ont mis en évidence un taux de présence du plomb supérieur au taux de sécurité maximale. Les instances de contrôle ont donc demandé un arrêt de chantier, prononcé le 30 juillet 2012. Elles ont également demandé qu’un déplombage préalable du site ainsi qu’une décontamination générale soient réalisés afin de descendre au-dessous d’un taux d’empoussièrement du sol par les poussières de plomb. Un nettoyage complet de la zone 1 (30 000 m² sur 14 niveaux) a été proposé par l’OPPIC ainsi qu’un renforcement des mesures de confinement pour les travaux restant à exécuter.