L'histoire Insolite DU MÊME AUTEUR
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G Les guerriers de l'Empire chinois sortent du sol G Persépolis sera-t-elle détruite? G L'histoire fabuleuse du pétrole G Quand Paris avait la forme d'un cœur G Jeanne, la folle par amour G Un futur roi déserte G Madame Mère ou « Pourvou qué céla doure » G Un Napoléon sous l'uniforme anglais G Alphonse XIII, roi avant sa naissance, abandonne l'Espagne G Le bourreau en chômage La plus étonnante découverte archéologique de tous les temps : l'un des 7 000 guerriers chinois découverts près de Xian. Photo Apesteguyl Gamma. L'Histoire insolite DU MÊME AUTEUR Chez le même éditeur : Théâtre Louis XVII. LA REINE GALANTE, comédie en deux actes MADAME ROYALE. et huit tableaux. (L.A.P.). NAPOLÉON III A LA BARRE DE L' HISTOIRE PHILIPPE ÉGALITÉ, le Prince rouge, ouvrage (L'avant-scène). couronné par l'Académie française. 1951. TALLEYRAND A LA BARRE DE L'HISTOIRE (L'a- MARIE-ANTOINETTE, ouvrage couronné par vant-scène). l'Académie française, 1953. LE GRAND SIÈCLE DE PARIS. « Son et Lumière » L'ALMANACH DE L'HISTOIRE. LES GRANDES HEURES DE CHAMBORD. LA DUCHESSE DE BERRY. Épuisé. LES GRANDES HEURES DES CITÉS ET CHA- LES IMPROMPTUS DE COMPIÈGNE. Épuisé. TEAUX DE LA LOIRE. OMBRES DE GLOIRE (Hôtel Royal des Inva- lides). LE RENDEZ-VOUS DE VARENNES. JOSÉPHINE, Prix du Plaisir de lire. 1965. Chez d'autres éditeurs LES BATTEMENTS DE CŒUR DE L'HISTOIRE. LE FILS DE L'EMPEREUR. Prix de littérature L'AIGLON NAPOLÉON II, Prix Richelieu 1959 1963 de la Fédération des parents d'é- et Prix des Mille lecteurs 1967. lèves des lycées et collèges français. BONAPARTE. (Presses de la Cité, G. P. et Presses Pocket). NAPOLÉON. MARIE-ANTOINETTE (édition illustrée). (Ha- LES GRANDES HEURES DE LA RÉVOLUTION chette). (six volumes par G. LENOTRE et André LE LIVRE DE SAINTE-HELENE (reportage CASTELOT : L'Agonie de la royauté ; La photographique). (Solar). Mort du roi ; La Veuve Capet ; La LE NOËL DE CHARLEMAGNE (G.P.) Terreur ; Thermidor ; 18 Brumaire). L'HISTOIRE DE FRANCE EN IMAGES. (France- Images. Figurine Panini). DESTINS HORS SÉRIE DE L'HISTOIRE. DRAMES ET TRAGÉDIES DE L'HISTOIRE. Grand Éditions de luxe Prix 1967 du Syndicat des écrivains et des journalistes, et pour l'ensemble de LES GRANDES HEURES DE NAPOLÉON (six son œuvre. volumes). Épuisé. (L.A.P.). LES QUATRE SAISONS DE L'HISTOIRE (quatre SARAH BERNHARDT. volumes). (L.A.P.). Épuisé. LA BELLE HISTOIRE DES VOYAGES. LE LIVRE DE LA FAMILLE IMPERIALE en colla- boration avec le général Koenig et Alain PRÉSENCE DE L'HISTOIRE. Decaux. (L.A.P.). LE CALENDRIER DE L'HISTOIRE. LE GRAND SIÈCLE DE LA PERSE (L.P.). Épuisé. L'HISTOIRE A TABLE. OMBRES VERSAILLAISES (L.P.). Épuisé. NAPOLÉON III, Prix des Ambassadeurs NAPOLÉON BONAPARTE (dix volumes). (Tal- 1974. landier). ROMANS VRAIS DE L'HISTOIRE (six volumes). I Des prisons au pouvoir. (Tallandier). II L'Aube des temps modernes. NAPOLÉON III ET LE SECOND EMPIRE (six volumes). (Tallandier). BELLES ET TRAGIQUES AMOURS DE L'HISTOIRE. L'AIGLON NAPOLÉON II (trois volumes). HISTOIRE DE LA FRANCE ET DES FRANÇAIS AU (Tallandier). JOUR LE JOUR (huit volumes en collabora- tion avec Alain Decaux, Marcel Jullian et Presses Pocket Jacques Levron). 48. OU L'INUTILE RÉVOLUTION. « MY FRIEND LA FAYETTE... MON AMI WASHINGTON. » Textes VERS L'EXIL... LE DRAME DE SAINTE-HELENE (Histoire de la captivité vue par les témoins). MAXIMILIEN ET CHARLOTTE. La Tragédie de (L.A.P.), l'ambition, Prix du Cercle de l'Union SOUVENIRS INÉDITS du prince de Faucigny- 1978. Lucinge, ouvrage couronné par l'Acadé- DE L'HISTOIRE ET DES HISTOIRES. mie française, (L.A.P.). LA FEERIE IMPÉRIALE (Le second Empire vu TALLEYRAND OU LE CYNISME. par les témoins). (L.A.P.). CORRESPONDANCE DE Mme de Genlis et Au FIL DE L'HISTOIRE d'Anatole de Montesquiou. (Grasset). DICTIONNAIRE DE L'HISTOIRE DE FRANCE L'ÉVASION DU MARÉCHAL BAZAINE DE L'ILE (Perrin). Sous la direction d'Alain De- SAINTE-MARGUERITE, par le lieutenant- caux et d'André Castelot. colonel Willette. (L.A.P.). ANDRÉ CASTE LOT L'Histoire insolite Librairie Académique Perrin 8, rue Garancière Paris La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'Article 41 d'une part, que les « copies ou reproductions strictement reservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration. toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou des ses avants, droits ou ayants cause, est illicite » (alinea 1 de l'Article 40). Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les Articles 425 et suivants du Code pénal. © Librairie Académique Perrin, 1982. ISBN 2-262-00248-7 à mon ami Michel de Decker Comment je suis venu à l' Histoire Tout a commencé pour moi par une histoire de cheveux coupés en quatre... autrement dit par le mystère Louis XVII. Après avoir été artiste décora- teur, chroniqueur théâtral et, enfin, critique drama- tique, je me suis passionné pour l'énigme du Temple. En 1943, on vendait à la Salle Drouot un médaillon ayant appartenu à Marie-Antoinette et contenant des cheveux du Dauphin. Cette vente devait décider de ma vocation. Comme tant de gens, je me posais cette question : le fils de Marie-Antoinette et de Louis XVI, ses parents montés à l'échafaud, est-il mort dans la vieille tour des Templiers, qui se dressait à l'emplacement de l'actuel square du Temple à Paris, ou bien un autre prisonnier a-t-il été mis à sa place ? Pourquoi douter ? Parce que l'enfant mort sous le nom de Louis- Charles Capet ressemblait fort peu au vrai Louis XVII. Plus grand que le petit roi, il paraissait âgé d'une quinzaine d'années, alors que le vrai Dauphin comptait seulement dix ans et deux mois. Celui que Encadrée par des officiers municipaux, la promenade de la famille royale dans l'enclos du Temple. Au centre, le roi, la reine, le dauphin et Madame Royale. Madame Elisabeth est un peu en retrait, à la gauche du guichetier. (B.N.) l'on peut appeler l'Inconnu refusait le plus souvent de parler — et ce mutisme semblait inexplicable. Enfin, l'état de santé du petit malade s'était si brusquement aggravé, au début du mois de juin 1795, que certains, cherchant une explication à tant de mystères, parleront même d'empoisonnement. Transportons-nous donc par la pensée dans le sinistre donjon, au lendemain de la mort de l'enfant. Le commissaire civil Damont, de service ce jour-là à la tour — et pâtissier de son état — regarde le docteur Pelle tan achever l'autopsie du petit corps. Soudain, il se penche vers le médecin et, à voix basse, lui demande de lui donner une mèche des cheveux du « roi ». Pelletan accepte et le commissaire, rentré chez lui, enveloppe la relique dans un morceau de journal... Puis les années passèrent. Bien des années... Napoléon parti pour Sainte-Hélène et Louis XVIII — l'oncle de Louis XVII — rentré aux Tuileries, Damont fait exécuter un magnifique coffret de maro- quin rouge. Il y place religieusement la boucle de cheveux et prend le chemin des Tuileries avec l'inten- tion d'offrir la relique à Madame Royale, sœur de l'enfant-martyr. Mais, à la stupéfaction de l'ancien commissaire, la duchesse d'Angoulême refuse de recevoir « le sieur Damont ». Sur son ordre, le duc de Gramont, capitaine des gardes du corps, se charge d'expédier le bonhomme. À peine a-t-il jeté les yeux sur la mèche qu'il s'exclame : — On vous a trompé, ce ne sont point là les cheveux de Monseigneur le Dauphin !... Et comme Damont commence à raconter « qu'il les a vu lui-même couper sur la tête du petit roi », le duc de Gramont l'interrompt : — Le Dauphin était d'un blond plus clair. J'ai eu l'occasion de bien le connaître à Versailles. Et notre pâtissier, tout déconfit — on le serait à moins ! —, s'en retourna chez lui, sa boîte sous le bras. Or cette « boîte » contenait le secret de l'énigme. J'avais, en effet, pensé que s'il était possible de retrouver cette « mèche Damont » et de la comparer avec une boucle de cheveux du Dauphin coupée sur la tête de l'enfant par Marie-Antoinette avant leur séparation — le 3 juillet 1793 —, le célèbre mystère du Temple serait en partie dissipé. Peut-être pour- rait-on ainsi savoir si c'était vraiment le petit roi Louis XVII qui était mort, le 8 juin 1795, dans sa prison. J'ai pu, non sans mal, grâce à M. Pourché du Chéné, de Clermont-Ferrand, découvrir le coffret confectionné par l'ex-commissaire Damont et conte- nant encore la mèche de cheveux, toujours envelop- pée dans un fragment de gazette révolutionnaire. J'ai pu également mettre la main sur la boucle de cheveux de son fils que la reine portait sur elle avant de mourir. Les deux témoins — le premier roux, le second blond — furent envoyés par mes soins au professeur Locard de Lyon, l'éminent criminologiste. Les résultats de son expertise furent formels : les deux mèches de cheveux n'avaient pu appartenir au même crâne. Aucune mensuration ne concordait. Le Dauphin n'est par conséquent pas mort dans la tour du Temple, un enfant avait été mis à sa place et c'est ce malheureux qui mourut dans les bras de ses gardiens. La recherche, puis la découverte, de ces deux témoins, les résultats des expertises faites par le professeur Locard à ma demande, les erreurs que j'ai involontairement commises concernant une mèche de cheveux ayant appartenu, m'avait-on affirmé, au faux Dauphin Naundorff, erreur qui devait m'obliger à écrire deux livres sur la question — les conclusions du second détruisant celles du premier — bref, cette enquête m'a passionné et m'a fait comprendre qu'il valait mieux se consacrer à l'Histoire et abandonner le métier de critique dramatique où l'on se fait des amis de trois jours et des ennemis de vingt ans.