Extrait des OpAS OPERATIONS PARTICULIERES D'AMENAGEMENT DE SECTEURS

OpAS Nature en Ville

11ème MODIFICATION

Commune de SAINT-ETIENNE

Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 7 janvier 2008 Modi é par délibération du Conseil Municipal du 8 Juin 2009 Modi é par délibération du Conseil Municipal du 7 juin 2010 Révisé par délibération du Conseil Municipal du 21 février 2011 Modi é par délibération du Conseil Municipal du 4 avril 2011 Modi é et révisé par délibérations du Conseil Municipal du 4 juin 2012 Révisé par délibération du Conseil Municipal du 4 février 2013 Modi é par délibération du Conseil Municipal du 3 juin 2013 Mis en compatibilité avec la DUP du 30 juin 2014 Modi é par délibération du Conseil Municipal du 8 juin 2015 Modi é par délibération du Conseil Municipal du 7 décembre 2015 Modi é par délibération du Conseil Communautaire de Saint Etienne Métropole du 11 mai 2017 Modi é par délibération du Conseil Communautaire de Saint Etienne Métropole du 22 mars 2018 Modi é par délibération du Conseil Communautaire de Saint Etienne Métropole du 3 avril 2019 Modi é par délibération du Conseil Communautaire de Saint Etienne Métropole du 27 janvier 2020 Orientation particulière d’Aménagement de Secteurs (OpAS) Nature en Ville

Plan :

I. La nature en ville à Saint-Etienne • La nature en ville : un bien commun aux multiples vertus • Diagnostic écologique et paysager du territoire stéphanois : spécificités, atouts et contraintes • Conclusion du diagnostic : les échelles de la nature stéphanoise à assembler II. Création d’une OpAS Nature en ville • La politique en faveur de la Nature en ville • Le cadre d’intervention stratégique défini pour développer la Nature en ville • La cartographie des continuités écologiques • Cohérence de la politique Nature en ville avec le PLU en vigueur • La traduction de la politique Nature en ville dans le PLU III. Contenu de l’OpAS Nature en ville • Les objectifs d’aménagement visés par l’OpAS • Les orientations de l’OpAS Nature en ville • La cohérence entre l’OpAS Nature en ville et le PLU en vigueur (PADD et dispositions réglementaires) I. La nature en ville à Saint-Etienne

Ce chapitre est rédigé à partir de : - l’étude « Trame verte et bleue » menée en 2017 par COLOCO Paysagistes + Gilles Clément + Véronique Mure, pour la Ville de St-Etienne - divers documents produits par les services de la Ville de Saint-Etienne (pôle Développement Urbain).

• La nature en ville : un bien commun aux multiples vertus

Après avoir été mise au second plan à la fin du XIXe siècle, la nature fait températures de 2 à aujourd’hui son retour dans les villes et la législation. Ses bienfaits sont 4°C à l’horizon 2050 multiples, tout comme les défis auxquels elle confronte les acteurs des dans la . Cumulée territoires. Les avantages environnementaux et sociaux de la nature en à l’ICU, elle pourrait ville sont démontrés, notamment au regard du cadre de vie et de faire des villes des l’attractivité du territoire. espaces très difficiles à Ilot de chaleur urbain : le végétal comme climatiseur naturel vivre en été. Durant la canicule de 2003, une surmortalité importante a été enregistrée Les espaces verts dans les grandes agglomérations (15.000 morts dont 80% dans les notamment arborés sont les meilleurs outils pour lutter durablement agglomérations). Ce phénomène (appelé îlot de chaleur urbain) s’explique contre cette élévation des températures en milieu urbain. par la température plus élevée dans les villes du fait des grandes surfaces L’enjeu est de parvenir à faire bénéficier de ces effets rafraîchissants les sombres et imperméables qui emmagasinent la chaleur pendant la territoires urbains les plus denses et donc les plus sensibles. journée et la restituent la nuit, ne laissant pas l’air se rafraîchir suffisamment. Le Plan Climat du territoire prévoit une hausse des

Santé publique et sécurité routière Biodiversité en ville : nous ne sommes pas seuls ! Les espaces urbains présentent, du fait de la forte circulation Le regain d’intérêt pour la nature en ville permet aussi de automobile, des taux de pollution de l’air élevés (45.000 morts en redécouvrir les espèces avec lesquelles nous cohabitons au par an). Les polluants se fixent sur les feuilles des arbres et quotidien. sont éliminés lors de leur chute, en automne. Malgré cet effet Alors que l’utilisation des positif, les populations sont de plus en plus sujettes aux allergies pesticides dans l’agriculture (en particulier aux pollens). Il est alors nécessaire de prendre en intensive de nos campagnes compte ces sensibilités dans le choix des essences, afin de dégrade fortement la privilégier les moins allergisantes (éviter bouleaux, frênes et biodiversité, les villes charmes notamment). deviennent un refuge pour A noter aussi qu’une voirie plantée d’arbres et végétalisée sur ses certaines espèces (les abeilles, accotements permet de faire réduire significativement la vitesse par exemple). des conducteurs. Ces derniers adaptent inconsciemment leur Les espaces verts urbains sont vitesse à l’environnement et aux paysages perçus. Enfin, les espaces de véritables espaces d’accueil pour ces espèces parfois rares. Pour verts ont un effet apaisant et relaxant sur les citadins. que les parcs urbains puissent remplir leur mission de support de biodiversité, il est nécessaire qu’ils possèdent les trois strates végétatives (arborée, arbustive et herbacée), et non pas seulement les deux strates arborée et herbacée puisque c’est la strate intermédiaire arbustive qui possède le plus grand potentiel de biodiversité.

Des modes de gestion extensive à développer Gestion des eaux pluviales : la trame bleue La végétation urbaine souffre souvent d’une mauvaise prise en Les espaces verts arborés sont capables d’absorber et de ralentir de compte de ses cycles et besoins fondamentaux. Ainsi, une taille grandes quantités d’eau. Un arbre peut intercepter et freiner trop importante et régulière des arbres de la ville coûte non jusqu’à 22% de l’eau qui tombe et, en favorisant son infiltration seulement cher à la collectivité, mais nuit aussi gravement à la dans le sol, lutter efficacement contre les risques d’inondation. santé et à l’avenir de l’arbre. En réalité, un arbre n’a pas besoin Ainsi, les projets d’espaces verts doivent le plus possible intégrer d’être taillé et cette pratique l’affaiblit. Il convient ainsi de moins des aménagements de gestion des eaux pluviales afin de réduire les planter mais mieux afin de ne plus à avoir à pratiquer les tailles ICU, les risques d’inondations et de développer une véritable Trame sévères et régulières. Il vaut mieux un seul arbre bien développé et Bleue. en bonne santé que deux arbres malades proches et mal implantés devant être taillés. Attractivité résidentielle et espaces verts de proximité La présence d’espaces verts de proximité est un facteur déterminant de l’attractivité d’un espace Un mode de gestion adapté aux espaces herbacés peut également urbain. Des études ont avoir des incidences positives : une prairie fleurie fauchée montré que la proximité d’un espace vert arboré et paysagé pouvait seulement une ou deux fois dans l’année dispose d’une grande faire augmenter la valeur d’un bien immobilier, facteur non richesse en biodiversité et son coût d’entretien est réduit. négligeable en marché détendu. • Diagnostic écologique et paysager du territoire stéphanois : spécificités, atouts et contraintes

Schéma Régional de Cohérence Ecologique 1_Un environnement naturel très présent mais peu relié à la ville et fragile

- Des grandes continuités à l’échelle régionale, mais absentes intra-muros

- Facilité d’accès depuis la ville aux grands espaces naturels

Massif du Pilat, Monts du Lyonnais, Gorges de la Loire : peu de grandes villes peuvent s’offrir une telle diversité de paysages à moins d’une heure (à pied, en voiture ou à vélo).

2_Des “collines vertes” ponctuant le paysage urbain - Emblèmes de la ville et de son histoire Par sa géomorphologie, Saint-Etienne devient une ville avec de fortes caractéristiques paysagères : elle est mêlée aux monts du Lyonnais, au massif du Pilat, et possède 7 collines naturelles auxquelles on peut ajouter les 3 crassiers. Malgré un centre-ville très dense et étroit, les lieux de respiration se font grâce aux ouvertures et liens avec le paysage montagnard. Les collines sont les éléments emblématiques et le potentiel de demain, pour un paysage de qualité car elles offrent la possibilité d’une vision commune pour les Stéphanois. - Des crassiers porteurs d’une diversité et d’une identité A l’arrêt de l’exploitation minière, les crassiers de Michon ont fait l’objet de campagnes de plantation dans le but de les stabiliser. Les robiniers se sont bien maintenus ; moins présents, les bouleaux colonisent spontanément la partie haute des crassiers, tandis que les pins sylvestres n’occupent plus qu’une zone limitée. Une faune très riche prospère sur ces terres réputées stériles : chardonnerets, rouges gorges, martinets et autres animaux. Les crassiers sont associés à une flore spécifique, qui devient élémentaire pour une trame verte diversifiée. - Les collines comme ressources de biodiversité

« L’étonnement quotidien des ouvertures sur le grand paysage stéphanois », COLOCO Paysagistes 3_Une trame végétale peu présente en centre-ville - Une trame urbaine dense ménageant peu d’espaces libres plantés - Paysage et espaces d’usage : l’absence d’un maillage d’espaces verts - Des discontinuités dans la trame végétale

4_Les espaces d’extension : des tissus peu ordonnancés - Des entrées de ville banalisées - Des axes viaires peu plantés et des discontinuités

5_Rochetaillée et Saint-Victor - Atouts majeurs de la spécificité stéphanoise - Les grands cœurs de nature intramuros mais loin de l’hyper-centre

6_Les éléments marquants Depuis les collines, on peut observer les caractéristiques stéphanoises, à savoir : - La trame historique et son axe - l’histoire industrielle de la ville et les marqueurs du territoire toujours visibles comme les crassiers, les différents puits et toute la vie ouvrière

- La pente et le partage des eaux associée (jardins ouvriers) - La perception du relief et son histoire locale - la ligne de tramway, épine dorsale de la ville linéaire industrielle de 7 km - le plan en damier Nord-Sud autour de la Grand’Rue - les autres collines - les vallées. 7_L’état des espaces verts de Saint-Etienne

- De grandes quantités d’espaces verts comparé à l’échelle nationale, mais un aspect qualitatif laissant à désirer

Il est important de souligner la forte fragmentation des espaces verts dans la ville de Saint-Etienne. En effet, le patrimoine végétal et paysager de la ville se répartit entre des grands parcs urbains (Parc François Mitterrand, parc Couriot, Jardin des Plantes ...), des squares, des parcs plus extensifs (Montreynaud, Valfuret) et même des bois en plein centre-ville (Bois d’Avaize et parc du Musée d’Art et d’Industrie). N’oublions pas dans ce patrimoine, les arbres d’alignement et autres espaces d’accompagnement de voiries. En parallèle des espaces de grande qualité (ci-contre), la ville possède malheureusement des espaces de mauvaise qualité. L’histoire, le vieillissement, les modifications de gestion ou le portage politique arrivent à des situations peu exemplaires pour la ville (place Fourneyron, Jardin des Plantes, rue Badouillère / square d’Arménie). COLOCO Paysagistes Des actions simples pourraient rendre toutes leurs qualités à ces espaces. Ils deviennent donc des éléments prioritaires dans la Aménagements exemplaires associés à une gestion de qualité : constitution d’une trame verte à l’échelle de la ville. des exemples à reproduire pour d’autres aménagements dans la ville o dynamique végétale riche (présence des trois strates) o diversité de la palette végétale o utilisation de matériaux de qualité o gestion différenciée et adaptée - De bons éléments constitutifs : les collines, les parcs, les jardins ouvriers, les voies SNCF, les délaissés, les Espaces Boisés Classés La taille, la composition et positionnement en périphérie de la commune des parcs urbains en font des éléments majeurs de la Trame verte urbaine de St-Etienne. Ils sont tous susceptibles de participer à la liaison entre le réseau écologique d’échelle régionale et celui de la ville.

Les jardins familiaux couvrent 90 ha soit environ 1/3 de la surface totale des parcs. Ils représentent donc, malgré la petite taille de chaque jardin, une surface cumulée non négligeable et peuvent jouer un rôle dans la mobilité des espèces à l’échelle de la ville. Ils sont souvent moins riches en espèces « sauvages » que les parcs étant donné leur objectif de production et l’obligation réglementaire de tenir les jardins « propres ». Mais du fait de leur ancienneté, ils peuvent recéler des variétés de légumes oubliées et à ce titre participer à la conservation de semences en voie de disparition. D’autre part la gestion biologique émergeante, notamment l’engagement des jardiniers dans des démarches partenariales « zéro-phyto », peut favoriser une biodiversité dans les espaces interstitiels ainsi qu’une biodiversité des sols.

- Une trame bleue peu présente, voire inexistante dans l’hyper centre Le réseau hydrographique de l’agglomération stéphanoise est assez dense. La ligne de partage des eaux qui sépare les deux grands bassins français de la Loire et du Rhône traverse même le territoire communal. Le parcourt une grande partie de la ville en souterrain. Couvert, il a tendance à se faire oublier ainsi que les risques qui lui sont liés. Il faut s’éloigner du centre-ville pour observer un réseau hydraulique de qualité et découvert (le Furet, le bassin du Janon, l’enclave de Saint-Victor-sur-Loire qui permet un accès à des éléments de grandes qualités paysagères). La gestion des eaux de ruissellement participe aussi à la constitution de la trame bleue. Actuellement un seul bassin paysager a été aménagé par la ville (rue Gambon).

8_Des chiffres à qualifier - Une ville verte intra-muros dans les chiffres - Renforcer l’aspect qualitatif des espaces de l’hyper-centre - Disparité de l’accessibilité aux espaces verts.

La ville de Saint-Etienne intra-muros possède une surface d’espaces verts supérieure à la moyenne des 50 plus grandes villes de France (770 ha / 540 ha). Le ratio d’espace vert par habitant est supérieur à la moyenne des 50 plus grandes villes de France (45 m² / 31 m²) et supérieur à l’objectif fixé par la circulaire interministérielle de 1973 fixé à 10 m² par habitant en milieu urbain et 25 m² par habitant en zone périphérique. Ce ratio est très inégalement réparti sur le territoire communal. Le nombre moyen d’arbre d’alignement par habitant est inférieur à la moyenne des 50 plus grandes villes de France (0,09 / 0,2).

FOCUS SUR LA PRESENCE DU VEGETAL La végétalisation est loin d’être homogène sur le territoire de la commune. Le cœur urbain dense de la ville souffre de la faible présence d’espaces verts : il est 10 fois moins arboré que les quartiers périphériques. La strate arbustive est assez faiblement représentée. Associée aux strates arborées et herbacées, c’est une strate intermédiaire qui possède un grand potentiel de biodiversité.

Périmètre urbain analysé : 37 km² Données issues du calcul des valeurs infra- rouges (prise de vue aérienne de l’été 2014) FOCUS SUR LE PATRIMOINE ARBORE

La ville compte 67 000 arbres publics (50 000 en parcs et jardins, 12 000 sur alignement et voirie et 5 000 sur terrains de sport), soit une moyenne de 4 arbres publics pour 10 habitants, auxquels il faut ajouter 50 000 arbres privés environ, soit un total de 117 000 arbres. Trois espèces (Platane, Erable et Tilleul) représentent 60% du patrimoine stéphanois. Cette homogénéité rend l’ensemble très vulnérable aux maladies et parasites. Plus de 20% des arbres d’alignement -éléments du paysage urbain quotidien- sont dans un état sanitaire inquiétant et donc sans avenir. En milieu urbain, les arbres sont soumis à des contraintes fortes. Leur espérance de vie est réduite par des agressions multiples auxquelles ils ne sont pas adaptés : manque d’espace pour les racines ou sols compacts et imperméables, blessures des troncs, manque d’espace aérien qui conduit à des élagages répétés, pollution atmosphérique, sels de déneigement, ...

Depuis plusieurs années, la ville réalise des diagnostics arboricoles pour identifier : - les sujets représentant un risque imminent et menaçant de tomber : ils sont supprimés très rapidement. C’est une minorité de cas. - les sujets atteints par des maladies, parasites ou champignons : ils sont voués à terme au dépérissement, en l’absence de méthode préventive ou curative. - les sujets « sans avenir » : sans être malades, ces arbres ne disposent pas d’un environnement favorable à leur bon développement (manque de place, ou à l’ombre d’un autre arbre, ou planté sur un réseau …). Dans le cadre d’un aménagement urbain, ces deux derniers types d’arbres peuvent être supprimés et remplacés, lorsque cela est pertinent (espace suffisant), par d’autres arbres adaptés au contexte et au type de sol, ou d’autres formes végétales. Parallèlement, ces opérations permettent de diversifier le patrimoine arboré de la ville et donc d’en réduire la vulnérabilité aux maladies et de l’adapter au changement climatique.

FOCUS SUR LES PARCS URBAINS ET COLLINES BOISEES

Synthèse du diagnostic de biodiversité des parcs urbains (COLOCO) • Conclusion du diagnostic : les échelles de la nature stéphanoise à assembler La mise en œuvre d’une Trame Verte et Bleue à partir des connexions écologiques doit articuler les échelles de perception et d’accessibilité aux différents éléments. Dans une vision paysagère de la ville, ces plans se combinent pour faciliter le contact avec la nature.

1_DES RUES AUX PARCS Devant chez soi et dans les trajets quotidiens, même dans le centre-ville, la présence domestique du végétal dans les quartiers conduit aux grands parcs sur les horizons de la ville. 2_DES PARCS AUX COLLINES Les parcs urbains situés majoritairement sur les sommets renvoient au paysage lointain, souvent agricole, sinon forestier qui entoure la métropole. 3_DES COLLINES AUX GRANDS MASSIFS Les collines environnant St-Etienne sont en étroite relation avec des massifs vastes et préservés (PNR du Pilat, Gorges de la Loire, ...) qui offrent un contact aisé depuis la ville.

II. Création d’une OpAS Nature en ville

• La politique en faveur de la « Nature en ville » Dès 2014, la Ville de Saint-Etienne s’engage dans un projet pour développer « la nature en ville ». Une démarche d’étude originale est lancée : - Réalisation d’un diagnostic avec l’expertise des paysagistes Coloco (Miguel Georgieff et Fabien David), Gilles Clément, paysagiste, écrivain et jardinier, et Véronique Mure, botaniste - Diagnostic participatif : 10 ateliers organisés avec les habitants et les écoles - A l’issue de ce diagnostic, élaboration d’une stratégie et d’une cartographie de la « trame verte et bleue » stéphanoise - Puis établissement d’un plan d'actions sur chaque continuité de la trame verte et bleue - Identification de 15 sites de projets futurs, et élaboration des fiches-actions correspondantes.

L’étude est centrée sur la ville de Saint-Etienne « intra-muros ». Les territoires ruraux de Saint-Victor et Rochetaillée ne sont pas concernés. Au total, plus de 200 personnes sont mobilisées (élus, services de la ville et des structures partenaires, habitants et écoliers). A ce jour, certains projets sont d’ores et déjà livrés ou engagés : - aménagements de parcs : parc de Montreynaud, parc Pinelon, parc de Valfuret - places et squares : parc de la Manufacture, place du Forum, jardin Gachet, réveil du viaduc Carnot, place Villeboeuf - nouveaux espaces publics après démolition : îlot Rondet/Tarentaize, jardin Couperin/Chabrier, éco-quartier Desjoyaux - cheminements pour les modes doux : boucle verte, 3e ligne de tramway - aménagement de berges : rives du Janon.

Jardin Gachet

Place Villeboeuf

Ilot Rondet/Tarentaize Parc de Valfuret

Des aménagements récents en faveur de la Nature en ville (photos : Ville de Saint-Etienne) • Le cadre d’intervention stratégique défini pour développer la Nature en ville Il s’agit de relier les grands espaces de biodiversité : 1 - LES RESERVOIRS DE BIODIVERSITE > Les grands espaces paysagers > Les grands parcs urbains > Les continuités des cours d’eau 2 - LES CONTINUITES ECOLOGIQUES ET PAYSAGERES MISES EN VALEUR PAR … > L’intégration du végétal dans les grands projets urbains > La requalification d’espaces publics vieillissants le long d’axes structurants > La démolition d’espaces dégradés pour la création d’espaces de respiration > La mise en réseau de cheminements piétons > La protection d’espaces naturels stratégiques et remarquables (dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme) > La poursuite de la politique de gestion écologique des espaces publics.

Le projet « Nature en ville » fait partie des actions du Plan Climat Air Energie Territorial de Saint-Etienne Métropole pour la période 2019-2025 (axe stratégique : adaptation au changement climatique).

• La cartographie des continuités écologiques

Cette cartographie identifie les espaces de nature à « mettre en réseau ». Il s’agit de raccorder :

1/ les espaces de nature intra-urbains avec les grands espaces de biodiversité périphériques :

- le massif du Pilat au Sud de la ville - le plateau du Bessy et les gorges de la Loire à l’Ouest - les coteaux du Jarez et les monts du Lyonnais au Nord et à l’Est.

8 2/ les espaces de nature intra-urbains entre eux à travers la ville, notamment par le biais de séquences végétales transversales Est- Ouest dans le cœur de la ville dense.

Parcs représentés : n°1 Montreynaud, n°2 La Perrotière, n°3 Le Bois d’Avaize, n°4 Parc de l’Europe, n°5 Jardin des Plantes, n°6 Pinelon, n°7 Montaud, n°8 Crêt de Roc, n°9 Bassin de Janon, n°10 Solaure, n°11 Couriot, n°12 La Cotonne Montferré, n°13 Parc François Mitterrand, n°14 Valfuret.

Transversales végétales

Plus précisément, cette mise en réseau de la nature urbaine est fondée sur :

1/ des liaisons à maintenir/amplifier avec les grands espaces de biodiversité périphériques, à partir des parcs urbains : - le parc du Bois d’Avaize vers le massif du Pilat (continuité A), par la mise en valeur de la vallée du Janon - le Jardin des Plantes vers le massif du Pilat (continuité E), par la mise en valeur des vallées du Furan et du Furet comme portes d’entrée sur le centre-ville - les crassiers du puits Couriot vers le massif du Pilat et vers le plateau du Bessy (continuité D), par la mise en valeur des franges Ouest de la ville

2/ des liaisons à maintenir/amplifier entre les espaces de nature à travers la ville : - entre le parc du Bois d’Avaize et le parc de Montreynaud (continuité B), en intégrant les projets urbains du secteur Nord-Est de la ville pour relier les espaces de biodiversité - entre le parc Jean Marc / la Doa et les crassiers du puits Couriot (continuité C), en mettant en valeur les franges Ouest de la ville et leurs connexions avec le plateau du Bessy - entre le parc de Montaud et le parc de Montreynaud (continuité F), en raccordant 2 voies vertes et en permettant des connexions avec le grand paysage - entre le parc de Montaud et le quartier du Crêt de Roc (continuité G), en permettant des transversales végétales dans le centre-ville - entre le Mont Salson et le parc du Bois d’Avaize (continuité H), en mettant en valeur des transversales écologiques et paysagères depuis le centre-ville vers le plateau du Bessy.

Par liaisons, il faut entendre à la fois :

La Doa

- des liaisons fonctionnelles pour la biodiversité Montreyna Il est nécessaire d’assurer une continuité entre les milieux favorables à la faune et à la flore (déplacement des espèces), afin de renforcer les dynamiques naturelles.

Monta - des liaisons fonctionnelles pour les usagers/habitants en utilisant des modes de déplacement alternatifs / actifs : marche à pied, vélo …

Il s’agit de développer un réseau de circulation continu Mont Crêt de entre les espaces de nature et les quartiers. L’enjeu est de résorber progressivement les ruptures entre les sections déjà aménagées. Couri Bois Jardin des - des séquences paysagères Au-delà de leur caractère fonctionnel (pour la biodiversité, pour les modes doux), ces liaisons entre les espaces de nature dessinent également un cadre de vie renouvelé en proposant des ambiances paysagères particulières, en mettant en scène les paysages de la ville ... Massif du

Furet Fura

Massif du • Cohérence de la politique « Nature en ville » avec le PLU en vigueur Le Plan Local d’Urbanisme de la Ville de Saint-Etienne s’appuie sur un Projet d’Aménagement et de Développement Durable, qui définit 7 ambitions :

Les ambitions pour le territoire stéphanois

- Un habitat renouvelé - La dynamique économique renforcée - Des équipements à la hauteur d'une grande métropole - Une ville au cœur d'un réseau d'échanges - Un paysage révélé pour embellir le cadre de vie - Un patrimoine vivant porteur d'avenir - Une meilleure prise en compte de l'environnement

Le PADD retient en particulier 5 grandes orientations qui abordent le thème de la nature en ville, sous plusieurs angles (Cf. page suivante) : - le cadre de vie et la santé (espaces verts de proximité à multiplier dans les quartiers …) - le cadre de vie et le paysage (collines et leurs jardins familiaux à préserver, belvédères sur la ville et perspectives depuis la ville vers les espaces naturels …) - l’accès aux espaces de nature, par le développement de nouvelles pratiques (itinéraires pour les modes doux à partir des quartiers …) - la protection des espaces-ressources environnants (terres agricoles et milieux forestiers). La politique « Nature en ville » exposée ci-avant s’inscrit dans les orientations du PADD. Cette politique apporte cependant une vision nouvelle, en révélant 8 grandes continuités écologiques et paysagères au sein de la ville. Elle met ainsi en évidence un réseau de nature « gagnant gagnant », à la fois pour les habitants et pour la biodiversité. Ces continuités (ou cette trame verte et bleue en milieu urbain) dessinent un cadre cohérent et global pour les différentes orientations du PADD ayant trait à la nature en ville. Les orientations du PADD portant sur la nature en ville - Extraits du PADD

Développer la présence de la nature près de l’habitat pour Préserver l'écrin vert d’une ville de moyenne montagne et en tirer améliorer l’offre résidentielle (page 17) pleinement parti (page 35) Préserver, aménager et développer, les parcs et les espaces verts de . Préserver d’une urbanisation intensive les parties les plus exposées des proximité et leurs liaisons avec les espaces résidentiels. coteaux constituant le fond de scène et la richesse paysagère de Saint- En particulier : Etienne (rebords du Massif du Pilat, flancs des collines de l’Ouest . valoriser les espaces verts de quartiers existants stéphanois, collines de Saint Victor) . poursuivre l’introduction du végétal dans les espaces publics, rues . Créer un paysage de qualité sur les secteurs de coteaux constructibles en et places veillant à optimiser la qualité paysagère des opérations . préserver et poursuivre l’aménagement des parcs urbains . Conserver et valoriser le paysage constitué par les jardins familiaux . identifier et aménager des liaisons pour les modes doux (piétons, particulièrement présents sur les pentes des collines de l’Ouest cyclistes…) depuis les quartiers d’habitat vers les parcs et espaces stéphanois naturels . Protéger les perspectives visuelles depuis le centre-ville vers les espaces . ménager les perspectives vers la nature depuis les espaces urbains naturels qui constituent l'un des charmes de la ville denses Faire de la place pour les modes doux, développer des itinéraires en Valoriser le paysage urbain (page 37) site propre dédiés (page 31) . Déterminer un schéma directeur pour les modes doux . Révéler la présence du réseau hydrographique, par la découverte . Promouvoir un « chemin des Belvédères », itinéraire dédié aux ponctuelle du Furan et l’aménagement de ses berges modes doux, aménagé sous forme d’un parc linéaire traversant . Préserver le caractère des crêts urbains, minéral (versants et collines espaces naturels et quartiers habités, entre Bellevue à La Terrasse à passementières comme le Crêt de Roc ou la colline des Pères), ou à flanc de collines dominante végétale (collines résidentielles de la Vivaraize, Bel Air …) . A travers la « Plaine des Parcs » développer un itinéraire reliant les . Souligner le tracé des fonds de vallon par la présence accrue du végétal stades à la Plaine Achille . Offrir un nouveau regard sur la ville en faisant la promotion d'itinéraires destinés aux modes doux (chemin des belvédères sur les collines de l’Ouest stéphanois, …) Préserver les milieux naturels aux abords de la ville, jardins familiaux, forêts et terres agricoles (page 41)

Les orientations du PADD portant sur la nature en ville - Cartes extraites du PADD

Les orientations du PADD portant sur la nature en ville - Cartes extraites du PADD

• La traduction de la politique en faveur de la nature en ville dans le PLU

Afin de rendre visible le projet « Nature en ville » dans sa globalité et dans sa cohérence, il est proposé de créer dans le PLU de Saint-Etienne une nouvelle Orientation particulière d’Aménagement de secteurs dénommée « OpAS Nature en ville ».

L’OpAS est mise en place pour approfondir les axes du PADD relatifs à la nature en ville. Elle exprime à la fois l'interdépendance des espaces de nature au sein de la ville, et la cohérence de l'ensemble des continuités écologiques définies par l’étude Coloco. L’OpAS apporte une dimension structurante au projet urbain stéphanois (PADD), reposant sur la mise en réseau des espaces de nature.

Cette OpAS permet également à la Ville de Saint-Etienne de répondre aux objectifs nationaux de prise en compte de la trame verte et bleue. Définis par les lois issues du Grenelle de l’Environnement, ces objectifs se renforcent et se précisent à l’échelle locale (notamment à travers le Scot Sud Loire) : il revient au PLU d’identifier la trame verte et bleue, c’est-à-dire le réseau formé par les continuités écologiques terrestres et aquatiques. La présente OpAS se réfère à la trame verte et bleue dans la partie urbaine de la ville. La trame verte et bleue des parties rurales du territoire stéphanois (Saint-Victor et Rochetaillée), qui est en interrelation avec les communes voisines pourra être définie à l’occasion d’une prochaine procédure (PLU intercommunal de Saint-Etienne Métropole).

Dans son contenu, l’OpAS « Nature en ville » définit les grandes lignes d’un plan d’actions en faveur de la nature en ville.

Périmètre d’application de l’OpAS Nature en Ville III. Contenu de l’OpAS Nature en ville Ville de Saint-Etienne

• Les objectifs d’aménagement visés par l’OpAS

L’OpAS Nature en ville comprend des dispositions sur « l'aménagement », qui répondent à 4 objectifs :

- Améliorer le cadre de vie des stéphanois Les espaces de nature sont des espaces de respiration au sein de la ville, ils participent à son attrait résidentiel et touristique. - Développer la biodiversité Inégalement répartis et parfois morcelés, les espaces de nature doivent être mis en réseau pour développer des corridors et des refuges, et ainsi permettre le déplacement et le renouvellement des espèces, et un renforcement de la biodiversité. - Assurer le bien-être et la santé des habitants Les espaces de nature contribuent à aérer le tissu urbain dense et minéral de la ville, et agissent sur la qualité de l’air et la lutte contre la chaleur en ville, notamment en période de canicule. - Lutter contre les risques d’inondation En absorbant l’eau de pluie, les espaces de nature contribuent à limiter le ruissellement et les inondations.

• Les orientations de l’OpAS « Nature en ville » L’OpAS « Nature en ville » définit les actions et opérations suivantes, nécessaires pour mettre en valeur les 8 continuités écologiques et paysagères de la partie urbaine de la ville :

1- Valoriser les parcs urbains Il s’agit de développer le potentiel d’accueil des parcs de la ville, en prenant en compte leurs Continuités concernées : B – C – D – E – spécificités : F

- Parc urbain de Montreynaud (continuité B) : doter le parc d’une station-belvédère sur le grand paysage, réaliser le bouclage des chemins qui le parcourent (sentier des crêtes), étudier la création d’un jardin expérimental sur des terrains de sports désaffectés (chantier participatif) - Parc urbain du Bois d’Avaize (continuité B) : améliorer l’accès au parc, en créant une nouvelle entrée majeure (accès d’agglomération) au Nord (incluant un espace de stationnement), étendre le périmètre du parc sur des espaces boisés contigus, et diversifier les plantations (installation d’un verger conservatoire) - Parc-musée de la Mine Couriot (continuité C) : renforcer la diversité arboricole, étendre le parc au Sud (emprises bâties à démolir), maintenir et gérer une lisière arborée au pied des crassiers - Parc urbain de la Cotonne - Montferré (continuité D) : mettre en valeur les multiples accès à partir du quartier, reboiser la partie Sud, conserver vieux arbres et bois mort, installer des clôtures végétales autour des terrains de sports, restaurer des stations d’ajonc nain au Nord, et gérer la lisière arborée en bordure des boulevards comme une extension du parc - Parc de Solaure (continuité D) - Jardin des Plantes (continuité E) : recréer un jardin de prestige, mettre en scène des fenêtres paysagères sur la ville, et requalifier les 2 entrées reliant le jardin au centre-ville

- Parc urbain de Valfuret (continuité E) : faciliter l’accès au parc en créant un cheminement piétonnier sécurisé depuis la place Bellevue (notamment rue Lissagaray), renforcer la dynamique naturelle et la richesse du parc (renaturation des berges du Furet après démolitions) - Parc de l’Europe (continuité E) - Parc urbain de Montaud (continuités C et F) : ouvrir une nouvelle entrée majeure depuis le quartier de Jacquard et un nouveau sentier intérieur, gérer cette lisière de façon extensive ; mettre en valeur les autres entrées (accès Nord, Ouest et Sud), diversifier les strates végétales, et gérer la lisière entre le parc et les terrains sportifs du collège voisin - Parc de Grouchy (continuité F) : requalifier l’accès depuis la rue, et créer une lisière par diversification des strates végétales - Parc de Pinelon (continuité H).

2 espaces de nature accueillant déjà du public pourraient être requalifiés en parcs urbains : Continuités concernées : A – F - Le bassin de Janon (continuité A) : réaménager une nouvelle entrée Sud, engager une gestion différenciée des abords du bassin, installer une aire de pique-nique et des jeux en bois pour enfants, étendre le site après démolitions et renaturation des sols - Le parc sportif de l’Etivallière (continuité F) : matérialiser l’entrée dans le parc, régénérer le patrimoine végétal, mettre en place une gestion extensive du square intérieur et des limites du parc, diversifier les plantations d’alignement et les strates, et raccorder le parc avec les voies vertes.

Dans les secteurs à fort enjeu écologique de ces six continuités, la gestion pastorale et des pratiques agricoles extensives peuvent constituer des solutions pertinentes et économiquement intéressantes. Elles peuvent être encouragées puisque compatibles avec le classement de ces secteurs au PLU.

2- Réaliser une Boucle Verte dédiée aux modes doux et reliant les parcs urbains Continuités concernées : toutes Cette orientation est fondamentale dans le projet de développement de la Nature en ville. L’objectif est de créer un itinéraire continu d’une trentaine de kilomètres, entre les parcs urbains qui dominent la ville. Plus précisément, il s’agit : - De donner une lisibilité et une visibilité à cet itinéraire - D’ouvrir des sections manquantes - De faciliter les raccordements entre les sections - De connecter la Boucle Verte avec les réseaux de sentiers pédestres existants.

Cet itinéraire pourra bénéficier du jalonnement directionnel PR®, du référencement sur les sites et guides de la Fédération Française de Randonnée Pédestre, et de « fiches rando ». Chaque parc urbain traversé par la Boucle Verte sera équipé de panneaux pédagogiques pour sensibiliser le public aux enjeux de la biodiversité en ville et aux écosystèmes rencontrés.

En bordure de la voie verte, des interventions en faveur de la biodiversité sont à prévoir : - Valoriser les espaces de nature de proximité, en prévoyant des aménagements paysagers et d’accueil du public - Renforcer la diversité végétale - Développer la gestion extensive.

Dans le secteur Bellevue - Le Mont, la création d’une nouvelle section de la Boucle Verte Ouest nécessitera : - des démolitions de plates-formes - la renaturation extensive du site en phytoremédiation - la plantation d’une strate arbustive locale - le débroussaillage du chemin, et l’installation de garde-corps et passerelle bois - la végétalisation du parking de la rue du Mont et de ses abords, et l’amélioration du confort des piétons entre ce parking et la Boucle Verte.

La Boucle Verte et ses antennes d’accès seront ponctuées par des stations-belvédères (parcs de Montaud, de la Cotonne, du Bois d’Avaize ; Jardin des Plantes ; jardins familiaux de la Métare, …).

Carte avec valeur d’illustration

3- Réaliser des liaisons entre les parcs urbains, les quartiers et le centre-ville Continuités et secteurs concernés : Il s’agit de requalifier des portions de voies, en créant des continuités sûres, lisibles et - entre le parc du Bois d’Avaize et le confortables pour les modes doux : bassin de Janon (continuité A) - trottoirs à élargir - entre le bassin de Janon et le cœur de - carrefours à traiter pour sécuriser les parcours piétons Terrenoire (continuité A) - ambiances à modifier (plantations, effacement des clôtures …). - entre le quartier du Soleil et le parc du bois d’Avaize (continuité B) Le cas échéant, l’ouverture de nouveaux cheminements en site propre est à prévoir, avec - entre le quartier de la Terrasse et le gestion des lisières végétales. parc de Montaud (continuité C) - entre le parc de Montaud et le parc de l’Etivallière (continuité F) - entre le parc de la Manufacture et le parc de Montreynaud (continuité F)

4- Créer des stations-belvédères et des fenêtres sur le paysage Continuités concernées : B – C – E

2 lieux se prêtent à la création de stations-belvédères permettant l’observation du grand paysage : le parc de Montreynaud (Cf. orientations sur les parcs urbains), et la Route des Crêtes. La réouverture de fenêtres sur le grand paysage pourra également être mise en œuvre, en pratiquant des coupes sélectives (vues depuis le sentier-belvédère de Montreynaud, depuis la Route des Crêtes, et vues sur le massif du Pilat depuis le parc de Valfuret).

5- Réaménager / requalifier des squares en îlots de biodiversité Continuités et secteurs concernés : Afin de dynamiser la biodiversité, il s’agira de régénérer le patrimoine arboré des - square de l’église à Terrenoire (continuité A) squares, de diversifier les strates de végétation, de mettre en œuvre une gestion - square Marey (continuité B) différenciée, d’installer des lisières végétales, de créer des micro-réservoirs de - square de la rue Buffon (continuité D) biodiversité, de soigner les clôtures et le mobilier. Ces projets pourront être menés - square Viallard, square du 102ème RI, et jardins de de façon participative avec les habitants. l’Amicale Laïque Michelet (continuité E) - square Kennedy (continuité F) Dans le même objectif, des pratiques de gestion plus extensives, la diversification - square Vittone et square Félix Thiollier (continuité végétale, et le traitement des clôtures sont à prévoir pour les abords de plusieurs G) équipements sportifs (stades). - squares Jovin Bouchard, Louis Comte, Waldeck Toutes les continuités sont concernées par le réaménagement d’au moins un site Rousseau, Raspail, Joannes Merlat, Jean Ferrat, et (square ou stade). Les sites à requalifier sont plus nombreux dans les continuités E jardins du Musée d’Art et d’Industrie (continuité H) et H qui traversent le cœur de la ville. - stade de Terrenoire (continuité A) - stade Dury (continuité C)

- stade Grail (continuité D)

6- Maintenir les ensembles de jardins familiaux Continuités et secteurs concernés : Il s’agit de préserver les ensembles de jardins familiaux qui s’intègrent à une continuité - jardins partagés de l’allée Chabrier à écologique, et le cas échéant, de diversifier les strates végétales (par exemple, en Montreynaud (continuité B) créant un verger collectif). - jardins de Solaure (continuité D) - jardins de Momey / Montaud (continuité F) - jardins du Crêt de Roc (continuité G)

7- Mettre en valeur la trame bleue Il s’agit de requalifier les parcours où les rivières sont visibles : - en prévoyant des démolitions le cas échéant (gestion du risque Continuités et secteurs concernés : d’inondation) - Terrenoire / le Janon (continuité A) - en créant des possibilités de cheminements le long des berges - quartier La Rivière / le Furan (continuité E) - en requalifiant les clôtures donnant sur la rivière - parc du Valfuret / le Furet (continuité E) - en renaturant les berges - rue Charles Cholat / l’Isérable (continuité F) - en créant des lisières végétales de transition entre le cours d’eau et les espaces urbanisés environnants.

8- Intégrer la nature dans les projets urbains Il s’agit de développer la présence de la nature ou la possibilité de nouveaux usages dans le cadre Continuités concernées : A – D – F - H de plusieurs projets structurants : - Reconversion de l’usine des forges à Terrenoire (continuité A) - Rénovation de la Cité Scolaire Honoré d’Urfé et restructuration de l’Hôpital de Bellevue (continuité D) : créer un mail végétal traversant chaque site - 3ème ligne de tramway (continuité F) : accompagner le tracé d’aménagements pour les modes doux, et de continuités végétales - Restructuration du site de La Charité, et requalification du site de l’Ecole des Beaux-Arts et de son parc (continuité H).

9- Végétaliser les espaces publics dans le cœur de ville Continuités concernées : G – H Il s’agira en particulier de : - renforcer la strate arbustive et diversifier les arbres des places Jean Jaurès et Jacquard - mettre en valeur la continuité piétonne et végétale entre la place Jacquard et la montée Bailly au Crêt de Roc (par les rues Honoré de Balzac et Boucher de Perthes) - mettre en valeur la perspective entre le jardin du Musée d’Art et d’Industrie et le Jardin des Plantes, en implantant des îlots de végétation rue Badouillère - apporter une diversité végétale sur le site de la Cartonnerie - réaménager les parvis de la gare Carnot et de la médiathèque, en lien avec la place Carnot et le cheminement piétonnier le long des arches du viaduc.

10- Créer ou requalifier les montées sur les collines

Il s’agit de revaloriser les montées, en apportant plus de facilités de cheminement Continuités et secteurs concernés : pour les piétons ou cyclistes, et en diversifiant les strates végétales. Le cas échéant, - Crêt de Roc (continuité G) la création de nouvelles montées est à prévoir. Le sommet des collines pourra être - colline des Pères (continuité H) mis en valeur dans sa fonction de belvédère (chemin de ronde, table d’orientation).

11- Végétaliser les toitures de grands équipements Pour 2 continuités en particulier, les grandes toitures représentent des lieux Continuités et secteurs concernés : intéressants pour développer la biodiversité, et renforcer le soubassement végétal - centre commercial Centre Deux (continuité E) des collines. Il s’agira de prévoir un aménagement paysager adapté. - parking des Ursules (continuité H)

12- Renouveler et diversifier les alignements végétaux des avenues Continuités et secteurs concernés : Il s’agit d’entretenir la dynamique naturelle le long de plusieurs avenues : diversifier le - boulevard Vivaldi (Montreynaud) (continuité B) patrimoine arboré, renouveler/compléter les strates végétales, planter les pieds - avenue de Rochetaillée et cours Fauriel d’arbres, mettre en place de nouvelles fosses de plantations, ainsi qu’une gestion (continuité E) différenciée. - boulevard de l’Etivallière (continuité F) - boulevard Pierre Mendès-France (continuité H)

13- Préserver le maillage végétal des collines stéphanoises et les cœurs d’îlots du centre-ville Les cœurs d’îlots arborés, les espaces boisés privés, les talus plantés sur les sites Continuités et secteurs concernés : collinaires forment un maillage d’espaces de nature qui contribue à la richesse - colline de Bel Air (continuité C) écologique de la ville. - colline de la Vivaraize / le Portail Rouge Bien que non accessibles au public, ils façonnent des paysages urbains et un cadre de vie (continuité E) de qualité, à préserver. - colline du Crêt de Roc (continuité G)

14- Maintenir des espaces-relais au sein des continuités écologiques, gérer les friches en attente d’aménagement

Continuités et secteurs concernés : Pour garantir la continuité entre les espaces de nature, il s’agit de conserver le - vallon du Vernet (continuité A) caractère non urbanisé de certains secteurs particuliers, et d’y favoriser la - bois des « 5 Chemins » et talus de la voie ferrée (secteur Pont de dynamique végétale le cas échéant (renforcement de la strate arborée, …). l’Ane-Monthieu) (continuité B) - bordure Ouest du Parc de Montaud à Chavassieux (continuité C) Les espaces en attente de projet (Montée de l’Abbé de l’Epée, angle d’îlot au - contreforts du Pilat à Solaure (continuité D) pied de l’œuvre Planet Foot de Chamizo, îlot impasse Ferdinand …) peuvent - talus boisés de la zone d’activités de la Chauvetière (continuité également faire l’objet d’une gestion transitoire au moyen d’aménagements D) végétaux. - golf (continuité F) 15- Atténuer les coupures des infrastructures

Continuités et secteurs concernés : Il s’agit d’intervenir sur les ponts franchissant l’autoroute (végétalisation), sur les - entre le Bois d’Avaize et le bassin de Janon talus autoroutiers (diversification et renforcement de la strate arborée), ou de (continuités A et B) part et d’autre de l’autoroute (rapprochement des houppiers des arbres sur - Solaure (continuité D) domaine public). - L’Etivallière (continuité F)

Continuités concernées et lieux d’implantation préconisés : 16- Installer des totems signalétiques aux entrées des sites fréquentés par le - Continuité A : bassin de Janon et le long du Janon public - Continuité B : parc du Bois d’Avaize - Continuité C : station-belvédère de la Route des Ces totems ont un rôle pédagogique (faire comprendre les différents échanges Crêtes, et au pied des crassiers du Puits Couriot biologiques entre les espaces dans la ville), expérimental (concevoir une - Continuité D : parc de la Cotonne - Montferré et signalétique spécifique au territoire), et paysager/social (proposer des parcours antenne de la Boucle Verte au Mont pour découvrir la ville, pour accéder aux espaces verts de quartier, ou au massif - Continuité E : Jardin des Plantes, place Valbenoite, le du Pilat). Furan à découvert à la Rivière, rue Nicéphore Niepce (le Bernay), et parc de Valfuret - Continuité F : jardins de Momey / Montaud, parc de Grouchy, l’Isérable à découvert - Continuité G : la Cartonnerie - Continuité H : montée de l’Abbé de l’Epée, square Joannes Merlat, Musée d’Art et d’Industrie, square Villeboeuf, le Clapier

17- Faciliter la libre circulation de la faune et favoriser les continuités végétales Tout projet d’aménagement ou de construction devra être conçu en intégrant la notion de Continuités concernées : toutes continuité écologique, c’est-à-dire notamment : - ne pas entraver la libre circulation de la faune, en menant une réflexion sur l’implantation du bâti et le type de clôture o concernant les clôtures : celles-ci ne sont pas obligatoires, et peuvent être composées de simples haies végétales associant plusieurs essences o dans le cas d’une opération d’ensemble, le plan de composition devra permettre des circulations traversantes - concourir à créer des continuités végétales avec l’environnement immédiat (réflexion sur la végétalisation des lieux, en combinant les strates arborées, arbustives et herbacées).

Carte avec valeur d’illustration

• La cohérence entre l’OpAS « Nature en ville » et le PLU en vigueur (PADD et dispositions réglementaires) Le PLU en vigueur retient 5 orientations générales dans le PADD pour favoriser la nature en ville sur l’ensemble du territoire communal. Ces orientations générales se traduisent sous forme de dispositions réglementaires opposables dans le PLU en vigueur : - Dispositions dans les OpAS existantes : celles-ci contiennent diverses orientations paysagères pour intégrer la nature dans les projets d’aménagement ;

- Dispositions contenues dans le règlement : ces dispositions sont diverses. Elles visent : o Soit à protéger des espaces de nature en les rendant inconstructibles o Soit à réserver des emprises pour des aménagements liés à la nature en ville o Soit à imposer des modalités de végétalisation des parcelles.

A l’occasion de la présente procédure de modification du PLU, la nouvelle OpAS « nature en ville » est conçue en cohérence avec le PLU en vigueur (Cf. tableau synthétique page suivante) : - Cohérence avec le PADD : l’OpAS propose une vingtaine d’orientations détaillées, qui viennent décliner les 5 orientations générales du PADD dans des espaces déterminés (les continuités écologiques) ;

- Cohérence avec les dispositions réglementaires : les dispositions réglementaires mentionnées ci-dessus ne s’appliquent pas exclusivement dans les continuités écologiques. Lorsque c’est le cas, ces dispositions réglementaires viennent concrétiser les objectifs d’aménagement et les orientations contenus dans l’OpAS « nature en ville ».

PADD EN VIGUEUR / 5 orientations générales sur la nature en ville / Ville entière Développer la présence de la nature près de l’habitat pour améliorer l’offre résidentielle Préserver l'écrin vert d’une ville de moyenne montagne et en tirer pleinement parti Faire de la place pour les modes doux, développer des itinéraires en site propre dédiés Valoriser le paysage urbain Préserver les milieux naturels aux abords de la ville, jardins familiaux, forêts et terres agricoles

Nouvelle OpAS A CREER / 17 orientations sur la nature en ville / Dans les Dispositions réglementaires EN VIGUEUR / Ville entière continuités écologiques

1- Valoriser les parcs urbains Orientations Particulières d’Aménagement de Secteurs 2- Réaliser une Boucle Verte dédiée aux modes doux et reliant les parcs urbains > Orientations paysagères 3- Réaliser des liaisons entre les parcs urbains, les quartiers et le centre-ville 4- Créer des stations-belvédères et des fenêtres sur le paysage Règlement 5- Réaménager / requalifier des squares en îlots de biodiversité > Délimitation de zones N (indice « a ») constituées par les 6- Maintenir les ensembles de jardins familiaux parcs urbains 7- Mettre en valeur la trame bleue > Délimitation de zones Nj destinées aux jardins familiaux 8- Intégrer la nature dans les projets urbains > Espaces Boisés Classés 9- Végétaliser les espaces publics dans le cœur de ville > Éléments naturels à protéger (article L.151-23 CU) 10- Créer ou requalifier les montées sur les collines > Emplacements réservés pour création de cheminements 11- Végétaliser les toitures de grands équipements > Aménagement des abords des constructions (article 13 du 12- Renouveler et diversifier les alignements végétaux des avenues règlement) : 13- Préserver le maillage végétal des collines stéphanoises et les cœurs d’îlots du centre-ville . Coefficient de biodiversité 14- Maintenir des espaces-relais au sein des continuités écologiques, gérer les friches en . Surface plantée et jardinée selon nombre de lots attente d’aménagement . Liste de végétaux à utiliser, force des arbres à la 15- Atténuer les coupures des infrastructures plantation 16- Installer des totems signalétiques aux entrées des sites fréquentés par le public 17- Faciliter la libre circulation de la faune et favoriser les continuités végétales