Extrait des OpAS OPERATIONS PARTICULIERES D'AMENAGEMENT DE SECTEURS OpAS Nature en Ville 11ème MODIFICATION Commune de SAINT-ETIENNE Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 7 janvier 2008 Modié par délibération du Conseil Municipal du 8 Juin 2009 Modié par délibération du Conseil Municipal du 7 juin 2010 Révisé par délibération du Conseil Municipal du 21 février 2011 Modié par délibération du Conseil Municipal du 4 avril 2011 Modié et révisé par délibérations du Conseil Municipal du 4 juin 2012 Révisé par délibération du Conseil Municipal du 4 février 2013 Modié par délibération du Conseil Municipal du 3 juin 2013 Mis en compatibilité avec la DUP du 30 juin 2014 Modié par délibération du Conseil Municipal du 8 juin 2015 Modié par délibération du Conseil Municipal du 7 décembre 2015 Modié par délibération du Conseil Communautaire de Saint Etienne Métropole du 11 mai 2017 Modié par délibération du Conseil Communautaire de Saint Etienne Métropole du 22 mars 2018 Modié par délibération du Conseil Communautaire de Saint Etienne Métropole du 3 avril 2019 Modié par délibération du Conseil Communautaire de Saint Etienne Métropole du 27 janvier 2020 Orientation particulière d’Aménagement de Secteurs (OpAS) Nature en Ville Plan : I. La nature en ville à Saint-Etienne • La nature en ville : un bien commun aux multiples vertus • Diagnostic écologique et paysager du territoire stéphanois : spécificités, atouts et contraintes • Conclusion du diagnostic : les échelles de la nature stéphanoise à assembler II. Création d’une OpAS Nature en ville • La politique en faveur de la Nature en ville • Le cadre d’intervention stratégique défini pour développer la Nature en ville • La cartographie des continuités écologiques • Cohérence de la politique Nature en ville avec le PLU en vigueur • La traduction de la politique Nature en ville dans le PLU III. Contenu de l’OpAS Nature en ville • Les objectifs d’aménagement visés par l’OpAS • Les orientations de l’OpAS Nature en ville • La cohérence entre l’OpAS Nature en ville et le PLU en vigueur (PADD et dispositions réglementaires) I. La nature en ville à Saint-Etienne Ce chapitre est rédigé à partir de : - l’étude « Trame verte et bleue » menée en 2017 par COLOCO Paysagistes + Gilles Clément + Véronique Mure, pour la Ville de St-Etienne - divers documents produits par les services de la Ville de Saint-Etienne (pôle Développement Urbain). • La nature en ville : un bien commun aux multiples vertus Après avoir été mise au second plan à la fin du XIXe siècle, la nature fait températures de 2 à aujourd’hui son retour dans les villes et la législation. Ses bienfaits sont 4°C à l’horizon 2050 multiples, tout comme les défis auxquels elle confronte les acteurs des dans la Loire. Cumulée territoires. Les avantages environnementaux et sociaux de la nature en à l’ICU, elle pourrait ville sont démontrés, notamment au regard du cadre de vie et de faire des villes des l’attractivité du territoire. espaces très difficiles à Ilot de chaleur urbain : le végétal comme climatiseur naturel vivre en été. Durant la canicule de 2003, une surmortalité importante a été enregistrée Les espaces verts dans les grandes agglomérations (15.000 morts dont 80% dans les notamment arborés sont les meilleurs outils pour lutter durablement agglomérations). Ce phénomène (appelé îlot de chaleur urbain) s’explique contre cette élévation des températures en milieu urbain. par la température plus élevée dans les villes du fait des grandes surfaces L’enjeu est de parvenir à faire bénéficier de ces effets rafraîchissants les sombres et imperméables qui emmagasinent la chaleur pendant la territoires urbains les plus denses et donc les plus sensibles. journée et la restituent la nuit, ne laissant pas l’air se rafraîchir suffisamment. Le Plan Climat du territoire prévoit une hausse des Santé publique et sécurité routière Biodiversité en ville : nous ne sommes pas seuls ! Les espaces urbains présentent, du fait de la forte circulation Le regain d’intérêt pour la nature en ville permet aussi de automobile, des taux de pollution de l’air élevés (45.000 morts en redécouvrir les espèces avec lesquelles nous cohabitons au France par an). Les polluants se fixent sur les feuilles des arbres et quotidien. sont éliminés lors de leur chute, en automne. Malgré cet effet Alors que l’utilisation des positif, les populations sont de plus en plus sujettes aux allergies pesticides dans l’agriculture (en particulier aux pollens). Il est alors nécessaire de prendre en intensive de nos campagnes compte ces sensibilités dans le choix des essences, afin de dégrade fortement la privilégier les moins allergisantes (éviter bouleaux, frênes et biodiversité, les villes charmes notamment). deviennent un refuge pour A noter aussi qu’une voirie plantée d’arbres et végétalisée sur ses certaines espèces (les abeilles, accotements permet de faire réduire significativement la vitesse par exemple). des conducteurs. Ces derniers adaptent inconsciemment leur Les espaces verts urbains sont vitesse à l’environnement et aux paysages perçus. Enfin, les espaces de véritables espaces d’accueil pour ces espèces parfois rares. Pour verts ont un effet apaisant et relaxant sur les citadins. que les parcs urbains puissent remplir leur mission de support de biodiversité, il est nécessaire qu’ils possèdent les trois strates végétatives (arborée, arbustive et herbacée), et non pas seulement les deux strates arborée et herbacée puisque c’est la strate intermédiaire arbustive qui possède le plus grand potentiel de biodiversité. Des modes de gestion extensive à développer Gestion des eaux pluviales : la trame bleue La végétation urbaine souffre souvent d’une mauvaise prise en Les espaces verts arborés sont capables d’absorber et de ralentir de compte de ses cycles et besoins fondamentaux. Ainsi, une taille grandes quantités d’eau. Un arbre peut intercepter et freiner trop importante et régulière des arbres de la ville coûte non jusqu’à 22% de l’eau qui tombe et, en favorisant son infiltration seulement cher à la collectivité, mais nuit aussi gravement à la dans le sol, lutter efficacement contre les risques d’inondation. santé et à l’avenir de l’arbre. En réalité, un arbre n’a pas besoin Ainsi, les projets d’espaces verts doivent le plus possible intégrer d’être taillé et cette pratique l’affaiblit. Il convient ainsi de moins des aménagements de gestion des eaux pluviales afin de réduire les planter mais mieux afin de ne plus à avoir à pratiquer les tailles ICU, les risques d’inondations et de développer une véritable Trame sévères et régulières. Il vaut mieux un seul arbre bien développé et Bleue. en bonne santé que deux arbres malades proches et mal implantés devant être taillés. Attractivité résidentielle et espaces verts de proximité La présence d’espaces verts de proximité est un facteur déterminant de l’attractivité d’un espace Un mode de gestion adapté aux espaces herbacés peut également urbain. Des études ont avoir des incidences positives : une prairie fleurie fauchée montré que la proximité d’un espace vert arboré et paysagé pouvait seulement une ou deux fois dans l’année dispose d’une grande faire augmenter la valeur d’un bien immobilier, facteur non richesse en biodiversité et son coût d’entretien est réduit. négligeable en marché détendu. • Diagnostic écologique et paysager du territoire stéphanois : spécificités, atouts et contraintes Schéma Régional de Cohérence Ecologique 1_Un environnement naturel très présent mais peu relié à la ville et fragile - Des grandes continuités à l’échelle régionale, mais absentes intra-muros - Facilité d’accès depuis la ville aux grands espaces naturels Massif du Pilat, Monts du Lyonnais, Gorges de la Loire : peu de grandes villes peuvent s’offrir une telle diversité de paysages à moins d’une heure (à pied, en voiture ou à vélo). 2_Des “collines vertes” ponctuant le paysage urbain - Emblèmes de la ville et de son histoire Par sa géomorphologie, Saint-Etienne devient une ville avec de fortes caractéristiques paysagères : elle est mêlée aux monts du Lyonnais, au massif du Pilat, et possède 7 collines naturelles auxquelles on peut ajouter les 3 crassiers. Malgré un centre-ville très dense et étroit, les lieux de respiration se font grâce aux ouvertures et liens avec le paysage montagnard. Les collines sont les éléments emblématiques et le potentiel de demain, pour un paysage de qualité car elles offrent la possibilité d’une vision commune pour les Stéphanois. - Des crassiers porteurs d’une diversité et d’une identité A l’arrêt de l’exploitation minière, les crassiers de Michon ont fait l’objet de campagnes de plantation dans le but de les stabiliser. Les robiniers se sont bien maintenus ; moins présents, les bouleaux colonisent spontanément la partie haute des crassiers, tandis que les pins sylvestres n’occupent plus qu’une zone limitée. Une faune très riche prospère sur ces terres réputées stériles : chardonnerets, rouges gorges, martinets et autres animaux. Les crassiers sont associés à une flore spécifique, qui devient élémentaire pour une trame verte diversifiée. - Les collines comme ressources de biodiversité « L’étonnement quotidien des ouvertures sur le grand paysage stéphanois », COLOCO Paysagistes 3_Une trame végétale peu présente en centre-ville - Une trame urbaine dense ménageant peu d’espaces libres plantés - Paysage et espaces d’usage : l’absence d’un maillage d’espaces verts - Des discontinuités dans la trame végétale 4_Les espaces d’extension : des tissus peu ordonnancés - Des entrées de ville banalisées - Des axes viaires peu
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