£e Qala LES TRÉTEAUX de Paris RADIO-PARIS VEDETTES AMEDI. ! 1 heures 42... chantent en chœur; ce sont « Les Trois P* N l'honneur de « M lle Vedettes 42 », Le micro de la Radiodiffusion natio- Chanterelles », Elles quittent leur place ANNIVERSAIRE choisis parmi les meilleurs virtuoses du noire journal organisait samedi dernier Snale est branché depuis la grande salle du pour s'approcher de temps on temps du Conservatoire. un gala particulièrement réussi à « La cinéma « Le Gaumont Palace » et l'orches- micro et reprendre au refrain des airs DU GRAND ORCHESTRE Au cours de l'année écoulée, le grand France Européenne ». tre de Richard Blareau attaque déjà le pre- connus « Les Trois Chanterelles » réussis- orchestre de Radio-Paris a fait entendre L'orchestre de Victor Pascal et celui de mier morceau de son programme tandis que sent, dans un genre assez difficile, à so DE RADIO-PARIS Raymond Legrand accompagnèrent les ve- A.-IVÎ. Julien s'approche pour présenter une faire apprécier. Elles ont fait ensemble les œuvres des plus grands compositeurs : dettes. Ce fut d'abord une présentation, par leurs études du Conservatoire et, s'étant Beethoven, César Franck., Moussorgsky, émission de variétés bien parisienne: « Les -André AJIéhaut, de l'émission bien connue Tréteaux de Paris ». connues très jeunes, elles ont décidé de se Chausson, Ravel, Florent-Schmidt... Cet « Ah! la belle Epoque ! » où l'on retrouvait réunir dans la vie musicale. Depuis ce jour, E grand orchestre de Radio-Paris vient les voix sensibles de Lily Duvemeuil, de Les 30 musiciens de Richard Blareau ensemble a joue aussi des œuvres plus lé- sent installés sur la scène. Ils jouent les appelées par leur parrain Robert Bur- rie fêter le premier anniversaire de sa gères, du répertoire moderne. René Héraud, de Lucienne Trajiii, de Jac- nier « Les Trois Chanterelles », elles n'ont L qtieline^ Moreau, etc.. Le Trio des Quatre succès de son répertoire: airs de iazz, bien création et de «es débuts devant le micro De célèbres chefs d'orchestre allemands rylhmés et cadencés, sélections de vieilles cessé de se manifester dans un numéro de ce poste. inlerpréta une parodie de Xanroff, et Jac- souvent renouvelé et toujours original. sont venus tour à tour conduire le Crand ques Jansen fit une entrée triomphale en chansons dont le charme n'a pas vieilli. Chaque semaine, les « Tréteaux de C'est un événement qui dépasse le ca- Orchestre de Radio-Paris, et chacun d'eux chantant un air des « Saltimbanques ». Crand et mince, Richard Blareau n'est Paris » vous présentent deux vedettes dre de la radiophonie, car. députe la guer- c émis une opinion extrêmement flatteu- Av cours de l'entr'acte, notre rédacteu. plus un inconnu pour nous: c'est ce fa- de la char-son. re, le grand orchestre de Radio-Paris, que se « Par son absolue cohésion et la qua- en chef, A.-M. Julien, présenta les lauréates meux chef que l'on remarquait dans les La semaine dernière, nous avons en- dirige Jean Fournet. est la première for- lité de ses instrumentistes, le grand or- de notre concours, et si les avis semblaient cabarets parisiens ou dans certains music- tendu le fantaisiste Rogers et la grande halls, dirigeant avec beaucoup d'allure les mation véritablement autonome qu'il nous chestre de Radio-Paris peut être considéré encore partagés pour quelques-unes, tous tragédienne de la chanson, Damia, qui, furent unanimes à reconnaître que FahienuL- meilleurs ensembles symphoniques ou mo- une fois de plus, par sa voix grave et ses a été permis d'applaudir en France. comme un des meilleurs d'Europe et les Fontaine était la plus charmante. dernes, et les sans-filistes ont souvenl en- chansons réalistes, nous émut d'une façon Les auditeurs sensibles à la musique plus grandes œuvres musicales lui sont ac- Et le spectacle continua aux accents dt ; tendu, à travers les ondes, cet orchestre profonde.. symphonïque ont pu apprécier le fini des cessibles. ¥ Ce jugement, porté par des la valse de « Paris gai séjour », de l'opérette qui représente aujourd'hui l'élément prin- On curait aimé écouter longtemps en- exécutions et l'interprétation impeccable musiciens de fa valeur d'un Fritz Lehmann <£ Les Cent Vierges », interprétée par l'or- cipal de cette nouvelle émission. core Rcgers, Damia et l'orchestre de de toutes 'les œuvres inscrites aux pro- et d'un Cari Léonhardt doivent réjouir les chestre de Raymond Legrand et celui de Parmi les musiciens qui entourent Ri- Richard Blareau, mais, hélas, tout a une Victor Pascal et les chœurs. fin, et les organisateurs de la radio se grammes, au cours des nombreuses émis- mélomanes français au moment où notre chard Blareau. on remarque tout parti- pays fait également des efforts pouf son Parmi toutes les chansons interprétées cul ièrernent trois feunes femmes, — deux doivent de respecter l'horaire, c'est pour- sions que cette phalange d'excellents ins- par Raymond ^ Legrand, nous avons aimé blondes et une brune — trois jeunes fem- quoi les « Tréteaux de Paris » nous trumentistes a données depuis un an. redressement artistique. tout^ particulièrement un sketch intitulé mes dynamiques qui jouent du violon et qui semblent de bien courte durée F. B. Ce résultat est dû non seulement à la « Le Rat des villes et le Rat des champs Ï>, valeur du chef, mats encore à l'exclusi- qui s'avère comme un grand succès. Sur 1 A l'occasion de son premier anniversaire une musique très populaire de Francis j Photos Lido. vité que s'est réservée Rodio-Paris sur ce LE GRAND Lopez, François Llenas raconte l'histoire ■■■■■■■■■■■■■ grand orchestre. Le travail qui préside à moderne des deux rats de La Fontaine. Ce ORCHESTRE DE RADIO-PARIS Deux blondes et une brune. Les Trois Le fantaisiste Rogers» à l'écoute, juge, la préparation des concerts est donc sou- nouveau succès, édité, bien entendu, par Chanterelles, chanteuses dynamiques qui avec l'opérateur, de l'effet des « Tréteaux tenu et quotidien. sous la direction de Jean Fournet, se les Editions Selmer, a été enregistré par savent jeuer du violon à la perfection.. de Paris », nouvelle émission de variétés. fera entendre le jeudi 15 octobre 1942, Raymond Legrand et son orchestre sur jean Fournet, qui est un de nos plus de 20 h. 15 à 2) heures, au jeunes chefs d'orchestre (puisqu'il n'a pas disques Columbia. Théâtre des Champs-Elysées Ce gala était entièrement radiodiffusé , encore 30 ansI, o su grouper autour de sa 15, Avenue Montaigne. par Radio-Paris et nous attendons déjà avec baguette une pléiade d'artistes musiciens impatience le prochain gala « Vedettes ».

PHOTOS PIAZ

Ce que vous devez entendre On reconnaît ici : !ï. Legrand, L. Trc)m, J (ansen, M. Eiiet, j. Manet, Brpvard R CETTE SEMAINE Destcnge^, Victor Pascal er Tony Murc-na DIMANCHE 11 OCTOBRE. - 11 h. : Les maîtres de la musique : Gabriel Fauré, Ce que vous devez entendre Jean Hubeau et Charles Penzera. - 12 h. : L'orchestre de casino de Radio-Paris, direc- tion Manuel Infante, avec Germaine Féraldy CETTE SEMAINE et Nodus. - 1S h. 1S : Le grand orchestre de DIMANCHE 11 OCTOBRE. - 14 h. : Transmis- Radio-Paris, direction Jean Fournet, « Le sion de l'Opéra « La Damnation de Faust », Chemineau » drame lyrique en 4 actes d'Hector Berlioz, - 20 h. : Théâtre : « Bee- de Xavier Leroux. - 18 h. 45 : L'ensemble thoven » de René Fauchois. — LUNDI 12 OC- Lucien Bellanger avec le quatuor de flûtes TOBRE. - 13 h. 47 : Les inédits du lundi : et Jean Sorbier. - 20 h. 13 : Soirée théâtrale « Un croisé à sa fenêtre » de Camille Hor- « L'Autre Danger » de Maurice Donnay. - nung. - 22 h. 30 : La véritable musique de 22 h. 13 : Raymond Legrand et son or- jazz « Louis Armstrong ». — MARDI 13 chestre. —■ LUNDI 12 OCTOBRE. - OCTOBRE. - 11 h. 50 : Concert par l'or- 8 h. 13 : Commençons la semaine avec chestre de Vichy, sous la direction de , Lucienne Delyle, Maurice M. Georges Bailly. - 20 h. : Emission ly- Chevalier et Félix Chardon et son orchestre. rique : « Paganini », opérette romantique - 13 h. 18 : L'orchestre du Normandie, direc- version française d'André Rivoire, musique tion Jacques Météhen. - 20 h. 18 : « Rythme de Franz Lehar. — MERCREDI 14 OCTO- et mélodie » avec le Jazz de Paris, Michel BRE. - 18 h. 16 : Concert par la musique Warlop, Jacqueline Moreau, les Trois Chan- de l'Amiral de la Flotte, sous la direction terelles. — MARDI 13 OCTOBRE. - 12 h. : de M. Jules Semler-Collery. - JEUDI 18 OC- Raymond Legrand et son orchestre. - 21 h. : TOBRE. - 13 h. 87 : Transmission de la « La Gazette sonore ». — MERCREDI 14 OC- Comédie-Française : 1) « Poil de Carotte » ; TOBRE. - 17 h. 1S : « Cette heure est à vous », 2) « L'Avare ». - 19 h. : Rina Ketty dans « Pa- par André Claveau. - 20 h. 18 : Ah! la belle roles et Musique» par RolandVemajoux, or- Epoque, avec l'orchestre de Casino de chestre H. Rossoti. — VENDREDI 16 OCT. - Radio-Paris, direction Victor Pascal, présen- 13 h. 47 : Concert par la Musique de la tation d'André Alléhaut. — JEUDI 18 OC- Photos Baerthelé-Radio-Parïs. Garde personnelle du Chef de l'Etat, sous TOBRE. - 13 h. 18 : L'orchestre Richard la direction du commandant Pierre Dupont. - Blareau. - 17 h. 30 : Les balalaïkas Georges 22 h. : Une heure de rêve aux pays des Stréha. - 20 h. 18 : Le grand orchestre de Dans un des studios de canaux, présentation par M. Pierard. — Radio-Parjs, direction Jean Fournet. — Radio-Paris, le Crand Or- SAMEDI 17 OCTOBRE. - 19 h. : « En par- VENDREDI 16 OCTOBRE. - 12 h. : L'or- chestre se prépare à don- lant un peu de Paris ». - 20 h. : Emission chestre du Normandie, sous la direction de ner un nouveau concert lyrique : « Le Roi l'a dit » de Léo Delibes. Jacques Météhen. - 17 h. : Arts et Sciences. - qui ne manquera pas de - 22 h. : Cabaret-Surprise. 23 h. 30 : Jacques Janssen. — SAMEDI réjouir tous les mélomanes. 17 OCTOBRE. - 11 h. 30 : Alec Siniavine et Fred Hébert et Jossy entourent Henri Damia a prb la plaça de Richard Bla- sa musique douce. - 12 h. 4S : Suzy Solidor. - Poussigue pendent un» répétition de reau... Elle dirige l'orchestre et Bla- 14 h. 30 : L'Harmonie Marius Perrier. - ion « Transmission sur un mot ». reau chonte... Voilà du nouveau ! 18 h. 18 : Les grandes voix du siècle. - 16 h. 30 : Les grands succès de films. - Jean Fournet, un des nos 17 h. 18 : De «ut un peu. - 18 h- 43 : L'or- plus jeunes chefs d'or- chestre Richard Blareau. - 20 h. 18 : La chestre, dirige régulière- belle musique. - 22 h. 18 : L'orchestre de ment tes meilleurs musi- Casino de Radio-Paris, direction Victor ciens qu'il a su grouper Pascal. - 0 h. 15 : Grand pêle-mêle de nuit. autour de sa baguette. S + (Allemagne), « Sang science sûre de ses spécialistes. En Italie, tagne », M. Stefan Szots, jeune cinéaste, Viennois^» (Allemagne), 4 La Ville d'Or» une école de jeunes cinéastes connaît c resserré la matière dramatique de son (Allemagne), « Expiation» (Hongrie), aussi ce secret. Mais si « Nous, les Vi- récit, d'ailleurs assez sombre, en quelques « Francs Tireurs » (Suède), « Goyescas » vants » et « Adieu Kyra », d'Alessandrini, « moments » condensés, pour s'étendre ; Espagne) ont reçu les justes hommages et également « Une Histoire d'Amour », largement sur ies valeurs lyriques et ima- du Palmarès, après avoir été saluées par de Camerini, atteignent avec évidence la ginctives qu'il eut trouver dans son sujet, les acclamations du public italien toujours « classe internationale », c'est en se et en particulier celles du paysage, de la démonstratif de vent l'écran. On a trouvé, . « désitalianisant ». Quant à « Alfa Tau », montagne, de la forêt, du ciel, du travail dans la plupart de ces films, le reflet des du commandant.de Robertis, ce marin ci- de l'homme, de sa demeure... qui concou- grands soucis de l'heure : l'unanimité néaste auteur déjà de «S.O.S. 103». rent à l'expression en même temps que antibolchevîque et la présence grave de c'est un excellent film de guerre mari- l'action. « Le Village maudit » (Florian la guerre exceptionnelle dans laquelie time, puissant, à la fois, et discret, hé- Rey) fait vîvre sous nos yeux la doulou- chacun est engagé... On a reconnu égale- roïque sans verve, perspicace et iro- reuse histoire d'un jeune ménage que le ment une autre tendance, qu'entre ama- nique avec une finesse joliment nuancée... vieil aïeul, retenu, paralysé, c demi mou- rant, sur son grabat, gouverne avec une teurs de cinéma nous pourrons discuter : Par contre, « La Belle Endormie », de tendance vers une formule internationale, Chiarini, curieuse aventure sicilienne, autorité despotique. Là également, le ca- vers l'effacement des caractères natio- « Un Coup de Pistolet », de Renato Cas- dre, l'ambiance, les éclairages quittent naux, des particularités ethniques. Poui teilani, * Les Voies du Cœur » (Mastro- l'emploi subalterne de sîmoles élément- notre .part, nous aimerions rappeler !e cinque) gardent leurs caractères spécifi- de ^ cadre » pour participer à l'action souvenir de quelques ouvrages qui, écar- ques d'italianité. A cet égard, ce furent avec une puissance égale au jeu même tant cette tentalion, ont apporté sur peut-être trois œuvres, inégales certes, des acteurs. l'écran international de Venise !e reflet marquées d'un peu d'incertitude mais Ajoutons que « La Belle Endormie » fidèle de l'esprit et de l'âme de leurs d'une forte saveur: « Ala Ariba » (Por- — déjà citée — appartient avec évidence pays d'origine. S'ils n'ont pas toujours at- tugal), « Les Hommes de la Montagne » à io même tendance nationale. Son au- teint la grande consécration du jury, du (Hongrie) et « La Vi'lage maudit » (Es- teur, M. L. Chiarini, est le directeur du moins ces films ont-ils gardé une saveur, pagne), qui apportèrent à Venise la plus Centre Expérimental de Cinecitta, et c'est une force d'évocation à la fois prenante vive saveur d'exotisme, l'appel le plus le son second film, après « La Rue des cinq Lunes ». Si l'on y reconnaît un reflet et séduisante. fort à l'imagination, la plus attachante L'Allemagne sait, dans ses grandes pro- tentalion du dépaysement. « Ala Ariba » de l'école littéraire naturaliste française, ductions, équilibrer les valeurs nationales est une simple histoire de pêcheurs, jouée l'on y trouve aussi le sens du mystère, et et les caractères de généralité : !e * Crand presaue sans acteurs professionnels, et des appels d'un symbolisme mystique dont la poésie est singulièrement prenante et" Roi-», « La -Grande Ombre », « Andréas dont !'intrigue parfois s'affaisse, mats Schlutter », « Sang Viennois » en sont une dont les images restent longtemps dans le ogissante. harmonieuse démonstration due à la souvenir. Dans « Les Hommes de la Mon- Pierre MICHAUT.

Une scène du bel et émouvant film hongrois, « Les Hommes de la Montagne », plein de saveurs rustiques, qui est un appel vers l'évasion et l'invitation au voyage. Le lyrisme du paysage, de la montagne, de la forêt, du ciel, du travail de l'homme et de sa demeure réalisent une troublante atmosphère d'exotisme.

ES circonstances- dramatiques^ présentes n'ont , pcs suspendu la grande compétition véni- tienne de cinérno ; c'est an présence d'un public fort nombreux, averti, vibrant, curieux, que vient de se dérouler, dans la Cité des Eaux, la grande quinzaine du Cinéma européen. Hormis le Japon, invité, mais qui dut décliner l'ap- pel, toutes les puissances conviées à Ve- nise ont apporté des films incontestable- ment intéressants et parfois marquants. Les séances se suivaient du matin jus- qu'à minuit... Et le soir, lorsque ies ors des incomparables crépuscules vénitiens s'é- taient éteints et que, sous la flamme bfcue des réverbères voilés de la Piazzo, préludait l'orchestre traditionnel de la Sérénade, l'écran de la Biennale s'illumi- nait dans la vaste salle aménagée dansj^ le beau pelais Giustiniani, à l'entrée, Crand Canal. On sait déjà que de grandes fions comme « Bengasj » (Italie),, Photos extraites de films les Vivants 5 et « Adieu Kyra » ET LA POLITESSJ |rès le tour de channab ^pMfcdette. chandises. insti tue une sorte de- marché - le plus beau numéro de (a. soirée . L'Actualité Sur noir sur les connaissements et encaisse, de Renée Plat et Naudy. If a de- on s'en doute, de copieux pots-de-vin. Le buté, le premier *oir, dans un tohu-bohu capitaine Styx surgit en trouble-fête et, cbsotument honteux. Tant pis ! Les gens pour le neutraliser, la bande me! en scè- Le f ait n nnouWpu. TI se repro- qui étaient venus pour la chansonnette se Théâtrale ne un meurtre dont l'auteur va être, ap- ■/tdis^il n'est jamais L'ÉCRAN moqucuejl éperaument de ce qui suivait. paremment, Styx lui-même. Le capitaine (Saler et en dénoncer Qu'j&amient manqué une des plus re- est arrêté, écheppe à la police, mène lui- marquables attractions de la soirée, pas- L'AFFAIRE STYX. — Il était une fois un même son enquête et parvient évidem- de cet usage novront qu'ont se encore. Si ça leur fait plaisir. Mais ment, à la fin du film, à démasquer le spectateurs, un peu partout au AU THEATRE MONCEAU : petit pays, quelque part dans les Baî- qu'ils en aient privé aussi délibérément kens... Vous avez déjà, n'est-ce pas? en- vi ai coupable. r.uric-hall, de se lever bruyamment lors- leurs voisins ou aient gâté leur joie, sans Au milieu de toutes ces aventures, le qu'ils ont applaudi la vedette du pro- tendu ce refroin f Chaque fois qu'une plus de considération, est absolument " LA SIRÈNE ENLISEE " brave consul — un 1 bon gros ». c'est gramme et non seulement de n'accorder fille de roi doit être amoureuse d'un of- inadmissible. Quand donc cessera-t-on de l'amusant Hans Leibelt qui loue le rôle aucune attention ou numéro suivant qui C'est une pièce qui nous rajeunit d'une ficier de la garde, ou qu'un chef de gou- se tenir aussi mal ? — n'apparaît pas aussi antipathique que commence, mais de le boycotter systéma- dizaine d'aimées, quand son auteur,'Alexan- vernement doit apparaître comme un per- Ce n'est pas une raison parce qu'on a le récit du scénario pourreit le laisser tiquement en faisant claquer tous les dre Casona, connaissait en Espagne un cer- sonnage absolument odieux, ou gâ teux, payé sa place pour qu'on s'attribue le ou criminel, on a recours à ces fameux supposer. C'est qu'il faut ménager le fauteuils à bascule sous prétexte « qu'on droit d'empoisonner tout le monde. Les tain succès, dû moins à son talent qu'à ses s'en va ». idées politiques. « pays balkaniques », pour ne vexer per- -bonhomme. Il est, en effet, (e père d'une spectateurs en question n'avaient même ravissante jeune fille, Julta, dont Styx va De là à faire tomber sa canna ou son « La vie est une opération qu'on ne peut sonne et ne pas provoquer d'incidents di- pas l'excuse d'être pressés pour le pas- s'éprendre. Et, comme nous sommes loin parapluie, à marcher vers la sortie en supporter qu'endormi », a écrit un poète. plomatiaues avec les Etats, d'autant plus sage du dernier métro... il était onze du « conflit cornélien », le bon Sandor, faisant un tapage de tous les diables, à L'amoureux de cette Sirène, pour oublier susceptibles que la piace qu'ils occupent heures moins vingt lorsque cette petite sur la carte du monde est peti+e.. malgré ses malversations, ne doit pas parler fort, mcrcher sur les pieds des au- foire s'est déroulée. la laideur de l'existence, s'est créé un monde tres, il n'y a qu'un pas. aue fous ces imaginaire. Mais où commence la folie ? Où Nous voici dans l'une de ces monar- être peint en noir. Alors ? Voilà, on le voit, une bonne histoire gens-là franchissent le plus naturellement finit le rêve ? Tout le théâtre de Pirandello chies d'opérette et dons le bureau du chef Alors, ce sont tout simplement des Photo Studio Haï-court. des services de surveillance où le capi- « courante », cemme ces ermoz, Claude Géniat, Jeanne Fusier-Gir Charles Dullin nous affirme que « Le est très bien jouée, dans le décor de Charle- z taine beauté. aux dents d'un blanc admirable. On a en> et Janine Claîrval. Théâtre a une tâche à remplir dans la société : ~ Imperio Argentina a, dans son regard magne, par Jean Lanier (le voleur), Jean De- vie de découper les dents de celle-ci pour élever les esprits vers ce qui est. beau, o sombre, de grandes tirades enflammées georges (le galant soldat), Henri Norbert (le les coller à celle-là. ie Les « Galas Robert Ancelin » (nouvel- durable, vers ce qui donne du prix à la 2 et campe un Scarpia inat- juge) et Denise Perret. Jean LAURENT. les tournées de la Porte-Saint-Martin), ad- vie... » Je ne peux pas vous affirmer que â tendu, tout frisé, poudré, pomponné, bien ministrés par Jean-Pierre Martin, vont cette pièce d'Anatole France réponde exac- «MNIBBBBBBBBBBI £ disant, un Michel Simon dépouillé de sa tement à cet idéal. D'abord, cette tranche Le metteur en scène André Hugon, qui présenter simultanément, cet hiver, quatre « belle écorce d'arbre solide et rugueux et de vie n'est pas du théâtre; on dirait plutôt o déjà tourné plusieurs films en Afrique pièces en zone occupée: Mon Onde et mon 2 transformé en branche de lilas. I! a assez une comédie pour marionnettes, une image du Nord, y tournera prochainement avec Curé, la délicieuse comédie sentimentale de c de talent pour supporter l'épreuve, mais d'Epinal animée. Mais ce simple fait divers Tino Rossi ■« Le Chant de l'Exilé », Lucien Dabril, tirée du roman de Jean î- ce n'est tout de même pas très sérieux.. n'a été pour Charles Dullin qu'un prétexte; L'OPÉRETTE de la Brède, et L'Ane de Buridan, de de 1 Roger RECENT. Fiers et Caillavet; Le Maître de Forges et et ce qu'il en a tiré est tout à fait remarquable. Le Contrôleur des Wagons-Lits. Enfin, M. Charles Dullin est-il vraiment Crainque- Charles Méré vient d'autoriser M. Robert bille ? On peut en douter. Simple et émou- On voit ici jusqu'où cela peut mener et ce Ancelin à présenter en zone occupée La vant au dernier acte, il manque au début AU PALACE : " VIVE LA REINE " que peut devenir le protocole. Une gentille Tentation, qui sera interprétée par une de bonhomie souriante. Son CrainquebOle aventure sentimentale s'emmêle à cet imbro- est déjà amer et vaincu dès le premier grande vedette, ainsi que par une troupe de Déjà, la saison dernière, M. Henri Varna, glio baroque. premier ordre. acte, avant son « affaire ». On aimerait voir directeur du Palace, avait monté une opé- Souplex a accumulé dans ces deux actes une opposition bien plus marquée avant et iç Renée Saint-Cyr, Denise Grey, Andréa rette de Raymond Souplex, dont l'interprète les situations les plus drôles. Georges Matisse après la condamnation du pauvre bougre. principale était Jane Sourza. On n'a pas oublié Lambert^ André Brûlé, José Noguero, a écrit une musique charmante et copieuse L'hebdomadaire du théâtre, de la vie pa- i Pourtant Dullin, par sa sincérité, évite tout son succès et la longue carrière de cette à la mélodie agréablement fournie. Henry Guisol, Rojyer Pipot et Tramel sont le côté conventionnel du rôle : sa détresse risienne et du cinéma * Pcraît le Samedi les principaux interprètes du Retour de œuvre aimable et sans prétention. Jane Sourza se dégage, évidemment, à la fin est bouleversante d'émotion pudi- La formule est bonne et nous vaut aujour- de l'interprétation. Ses effets brusques, Flamme, que réalise actuellement Henri quement refoulée. d'hui une deuxième opérette' du même mi-Charpini, mi-Milton, sont du meilleur Fescourt au Sludio de Boulogne. Le scé- Les moindres rôles sont admirable- nario de' ce film a été tiré du roman de Raymond Souplex, écrite pour la même ar- comique et portent immanquablement. Reine 114, CHAMPS ÊLYSÈE5, PARIS - 8* ment joués nous avons spécialement tiste. La voici reine, cette-fois, d'un pays ima- de la situation, et doublement, elle mène Louwyck, lauréat de l'Académie française. remarqué la finesse et l'intelligence de Téléphone ; Direction-Rédaction : ginaire, comme il est d'usage dans ce genre tout tambour battant autour d'elle, n est -fr Serge de Poligny. metteur en scèric do Joflre (le docteur Mathieu), la sincérité de spectacle : un de- ces pays où les ministres impossible de ne pas rire, quoi qu'elle fasse Elysées 92-31 (3 lignes groupées) film Ma sa'itr Anne, adapte et dialogué d'accent de Louis Rouyer et d'Henri Nor- sont gâteux, cacochymes, burlesques. ou dise. Citons, autour d ' elle, Raymond. Chèques postaux : Paris 1790-33 par Jean Cocteau, rérlîse actuellement en bert (l'avocat), la composition de Paul Au milieu de ce monde-là, Mme Pouillette, Souplex, Carpentier, l'exquise Jacqueline PUBLICITÉ . Boliac 33 78 extérieur les premières scènes de ce film. Oettly en marchand de marrons et le par- Cadet, en tète d'une très nombreuse distri- fait naturel de Pierre Viala (le rapin), dont marchande de légumes, fait office de reine jr C'est îe 15 octobre que l'Ecr-le du Musie- puisque le hasard veut qu'elle ressemble bution ; les décors et costumes, sur des même les silences sont expressifs. maquettes de Fost, la mise en scène luxueuse Hall reprendra ses cours sous la direction Mmes Marthe Mellot, Denise Perret, à s'y méprendre à la vraie souveraine, et «le A.-M*. Julien. 55 bis, rue de Ponihieu. que celle-ci, à la veille de signer avec les et vaste, où se sent la ma m merveilleuse PRIX DE L'ABONNEMENT: Suzanne Courtal ont des silhouettes qui 3e d'Henri Varna, et enfin l'excellent orchestre Le secrétariat recevra les inscriptions À fondent, qui rentrent dans l'action, et créent plénipotentiaires voisins un important traité Un an (52 numéros' 180 fr. partir du 1 2 octobre. de commerce, fasse une fugue avec un musi- de Louis Wins, sonore et bien conduit. l'atmosphère de ce remarquable spectacle, Jean ROLLOT. 6 mois (26 ;. 95 fr. Photo personnelle cien. H est mutile d'en raconter davantage. vos ordres. Madame...

„ leile nouvelle b< Si les riches clients de l'hôtel mènent une heureuse existence encore pu commettre pour s'attirer si vite les foudres du cé- dens de luxueux appartements, leurs chauffeurs : Lucien Coëdel, rémonieux portier (DuvaHeixi de ce palace de grand prix?.. Jean' Tissier et Alfred Adam n*ont pas l'air de s'en faire.

petite robe de femme de chambre, qu'on « Votre rôle vous plait-fl ? » que déjà, devan- envie Jean Tissier et que bien des spectateurs çant ma pensée, il me répondait : voudraient être à sa place. — Voyez-vous, je n'aurais jamais cru que Alfred Adam, dans le rôle de Ferdinand, la situation de domestique était aussi agréable. est le comparse idéal de Jean Tissier, son Je croyais qu'un chauffeur était surtout l'es- Interprétation est parfaite aux côtés du clave de ses patrons et, pour peu que ces grand artiste. derniers soient exigeants, qu'il menait à leurs Nous relevons encore dans la distribution, côtés une vie d'enfer. Pas du tout, ce sont les noms moins brillants de Louvigny dans les patrons qui sont esclaves de leurs chauf- le rôle de Balureau, Duvalleix, l'obséquieux feurs : d'abord, les voitures appartiennent portier, Nane Germon et Gaby Wagner, avant tout à ceux qui les conduisent et elles bien séduisante dans le rôle d'une ...atti- tombent régulièrement en panne dans les rante cocotte. régions où les chauffeurs ont fait la connais- Quant à Jean Tissier, que j'ai eu la chance sance d'une petite amie, pour se trouver d'interviewer, je n'avais pas encore eu le subitement réparées le jour de la rupture! temps de lui poser la question rituelle : La vie de palace?... Mais, Monsieur, c'est

La charmante petite femme de chambre Angèle (Jacqueline Gauthier) fait des avances T T non dissimulées au chauffeur Hector, dont elle loue la distinction et la classe. N de nos confrères trouvait der- elle décide que son mari passera pour son nièrement que le sympathique chauffeur — ce sera toujours 215 francs M J acteur Jean Tissier était l'artiste d'économie, pènse-t-elle. . ^«IB^**^ le plus photographié. «Les Placide et n'aimant pas les querelles de reporters se creusent la tété pour le faire ménage, Hector se résigne à obéir à sa poser dans une attitude médite », disait-il. femme et à porter respectueusement ses On pourrait en dire autant de ses rôles, valises, tandis qu'Odette Dupuis, impres- car Jean Tissier ne cesse de tourner : il sionnée par l'obséquiosité du portier (Duvai- est tantôt un individu louche, tantôt un hon- leix), se fait appeler la baronne de Garches. nête provincial, tantôt un fakir, mais à cha- La situation ira de quiproquo en qui- îcun de ses rôles, il imprime ce caractère proquo du fait que, croyant la baronne 3e nonchalance qui lui est- propre. Ce que veuve, un certain M. Balureau (Louvigny) l'on ^l'avait pas encore vu, c'est Jean Tissier la courtise et lui envoie des fleurs, tandis chauffeur de grande maison. qu'à l'office, Hector a fait sans le vouloir, Ou© voulez-vous, original comme il est, Lia conquête d'une charmante femme de 7ean Tissier a voulu attendre qu'il n'y ait chambre, Angèle, qui lui fait des avances Photos extraites du film. plus d'essence — partant plus d'auto — non dissimulées. Mais Angèle est elle-même pour revêtir la tenue bleu marine et la courtisée par le chauffeur de Balureau La belle Caby Wagner, qui interprète le casquette blanche dans le film que Jean (Alfred Adam). Ce dernier, par jalousie, Hector essuie philosophiquement Taïga- rôle d'une jeune* femme assez fliiteuse Boyer a réalisé pour Pathé-Ginéma «A vos fait accuser Hector d'un vol. rade de sa patronne et... « légitime » passe une grande partie d? son temp? On peut reconnaîtra Suzanne Dehelly. ordres, Madame», d'après la nouvelle d'An- Finalement, après de multiples péripéties, dans la piscine du palace et expose son dré Birabeau «CHFR 38», et qui sortira Hector Dupuis retrouvera une femme pres- admirable corps ^oux regards flatteurs.. vers la mi-octobre à l'Ermitage. que dépensière et d'un caractère agréable la vie rêvée à l'office. On a tous les avan- « Comme cela, j'ai l'impression d'avoir et, dans sa voiture.enfin réparée, il repren- tages des grands hôtels : confort moderne, encore ma voiture », nous confie-t-il, puis dra la route, se jurant d'oublier au plus bonne cuisine, femmes de chambre jolies levant les yeux au ciel : «Ah! c'était le vite son aventure. et pas farouches, mais on n'en a pas les 'bon temps! » « A vos ordres, Madame » est une comé- inconvénients, au diable ce col carcan qui est « A vos ordres, Madame » est un film gai die fine; il n'y a pas de ces gags grossiers l'apanage du smoking. à nombreux rebondissements cocasses. qui forcent le rire par tous les moyens, et le Hector et Odette Dupuis (Jean _ Tissier et film est tissé de répliques spirituelles qui Naturellement, la vie de chauffeur a aussi Suzanne Dehelly) ont une panne d'auto en s'entrecroisent poux la plus grande joie du ses petits inconvénients : quand, par hasard, pleine campagne — l'auto avait tout de spectateur. Madame est tombée amoureuse de lui et que, sous peine de perdre sa place, il se même bien^ des désagréments — heureu- La distribution est de choix : Suzanne sement, nos deux automobilistes ont voit obligé tous les jours, de se plier à ses Dehelly, qu'on a surnommée à juste titre petits caprices... ce n'est pas toujours très la chance de se trouver à proximité d'un le « Dranem féminin », incarne le rôle palace et se voient dans l'obligation d'y pas- drôle, si toutefois la patronne n'est plus d'Odette Dupuis. Elle est désopilante au toute jeune, car autrement ma foi... ser la nuit. r possible, sans pour cela trop charger son Pour conclure, en pesant le pour et le contre, M. Hector Dupuis est philosophe et, pour personnage, et n'oublie pas, malgré tout, lui, dormir là ou dormir ailleurs... Mais qu'elle n'est qu'une petite rentière, un peu j'estime qu'être domestique n'est pas une Mme Dupuis ne l'entend pas ainsi, elle est éblouie par la vie trop fastueuse des gens situation à dédaigner, croyez-en ma grande économe et, ayant relevé dans le guide qu'elle est subitement forcée de coudoyer. expérience, elle est vieille de « A vos Michelin les indications : chambre 250 à Jacqueline Gauthier est une. Angèle bien ordres, Madame ». 800 francs, CHFR 35 (chauffeur 35 francs), effrontée,' mais elle est si gentille dans sa Cuy de la PALME. orsque le train de Modane entra lundi der L'arrivée de\Ermete Zac- Ermete Zacconi, le Mou- eoni à Paris. Le grand nier en gare de Lyon, de nombreuses person- net-Sully italien, est un tragédien est entouré des nalités étaient rassemblées sur le quai. On des plus grand; acteurs L de son pays. Autre- personnalités du cinéma remarquait, entre autres, le marquis de Pa- italien, du comédien Henri fois, il était fier de verî, représentant l'ambassadeur d'Italie à Paris; ses cheveux si noirs ! Bosc et d'Yves Mirande. MM. Arys Nissotti, président directeur général de Régîna; Sampieri, délégué officiel du Cinéma ita- lien en France; Armando Vay, de la Société Ita- lienne Minerva; Yves Mirande, Robert Vernay et Henry Bosc, qui venaient saluer à son arrivée tic Ermete Zacconi. On sait que le grand tragédien vient tourner le rôle de l'abbé Fana dans les versions française a et italienne du « Comte de Monte-Cristo. te Yves Mirande, qui supervise le film que réalise en ce moment Robert Vernay, souhaita la bien- venue au nom de le Société Régina et de ses col- laborateurs à notre illustre visiteur. Et déjà, patmi. la foule des Parisiens, chacun reconnaissait le célèbre artiste. B. F.

acconi ! C'est, depuis Novelli, le plus Une mutuelle admiration, une me , grand acteur italien i De l'autre côté intellectuelle lient toujours les deii des Alpes, son nom a le même artistes qui, simultanément, ont r§ Z prestige qu'en avait chez nous "ceux interprété Ibsen dans leurs pays respectifs. de Coquelin, de Maurice de Féraudy et de Photos Le Studio. Si, sur la scène, parlant une langue étran- Lucien Guitry! gère, Zacconi ne pouvait atteindre le grand Ermete Zacconi, qui a atteint sa quatre- public français, il a toujours intéressé et retenu vingt-deuxième année précisément le jour tous ceux que passionne l'art théâtral. Son où il est arrivé à Paris pour y tourner le rôle jeu simple, sa mimique si concentrée et de l'Abbé Faria, est, sans conteste, de la si personnelle ont toujours inspiré nos jeunes même lignée que ces grands noms de notre comédiens qui ont reconnu en lui un maître théâtre: véritable. « Mes rôles, dit-il, je les imagine très En Italie, Zacconi a été le grand interprète longtemps à l'avance. Je n'ai pas de méthode de Shakespeare. Mais il triompha aussi générale, mais j'étudie dans la vie les types dans les œuvres modernes, aussi bien fran- que je dois incarner!» C'est ainsi qu'ayant çaises qu'italiennes. Il fut Isidore Lechat, une prédilection pour les personnages de dans «Les Affaires sont les Affaires», d'Octave déments, il a tenu à pénétrer dans les maisons Mirbeau et, à rencontre de Maurice de d'aliénés pour y observer de près les fous Féraudy qui, dans ce rôle, s'était montré s'attachant à reproduire scrupuleusement rude et pathétique, il avait fait preuve, lui, leur physionomie hallucinée, leurs gestes de plus de truculence tout en demeurant nerveux, leurs tics et jusqu'à leurs moindres juste et vivant, sous le physique vulgaire attitudes ! qu'il s'était donné. Combien glorieuse est la longue carrière La dernière fois que Zacconi vint à Paris, de ce prodigieux comédien. Même s'il n'avait ce fut pour camper dans « Les Perles de pas fait de cinéma, il serait une grande vedette la Couronne » une saisissante figure du Pape internationale. Rien qu'à Paris, le public Clément VU. Et on se souvient qu'après a eu plusieurs fois l'occasion d'applaudir ses représentations au Théâtre des Champs- son grand talent. Ainsi, en 1933, il y était venu, Elysées, ce fut à la Comédie-Française qu'il pour la quatrième fois, donner au Théâtre reçut solennellement... des mains de Cécile des Champs-Elysées une série de repré- Sorel. la rosette d"Ofhcier de la Légion sentations, sur l'invitation instante d'Antoine, d'Honneur. qui tint à le présenter lui-même au public. Henry COSSIRA.

Lui aussi fut Hamlet, prince de Danemark; il affectionnait beaucoup ce rôle du fameux royal halluciné qu'il avait si minutieusement étudié.

Le rôle d'Othello, le Maure de Venise, conve- Dons les «t Perles de la Cou- nait bien à son talent ronne », l'inoubliable film de, « Le roi Lear », de Sha- et à sa nature. Il lu , il fut un pape kespeare, qu'il était venu jouait avec des gestes Clément VI t d'une vérité Jouer à Paris en 1933. très nettement expressifs historique trèys saisissante. ment la réalisation pour les productions des 5 Micheline Francey « Moulins d'Or », une haine de clocher, se repose entre deux film. plus précisément une haine de caste, sépare prises de vues dans sa aussi les de Clairfont et les Carvajan. Mais, loge des studios Fran- ici aussi, les enfants ne veulent pas faire çois-l-pr, en dévorant leurs les querelles de village, et même si un roman policier. l'amour — ce dieu malin qui s'amuse à se mettre en travers de toutes les intrigues — n'avait fait battre le cœur d'Antoinette de Clairfont pour le beau et sympathique Pascal Carvajan, la jeune châtelaine ne se serait jamais prêtée à ce qu'elle considérait comme « étroitesse d'esprit », bien au-dessous d'elle. Micheline Francey, dans le rôle d'Antoi- nette, est d'ailleurs l'interprète rêvée pour incarner, avec Jean' Chevrier, son principal partenaire, cette révolte des jeunes contre l'autorité rigide des vieux qui ne comprennent pas leurs saines aspirations. Micheline a l'extrême jeunesse et les grands yeux superbes, mi-rêveurs, mi-effarouchés d'une ingénue, mais l'intelligence d'Antoinette de Clairfont. Tout comme l'héroïne du film, 6 Puis, devant sa gla- c'est une jeune fille moderne, qui a fait ce,, elle essaie un très i ses études et... joli chapeau, qui com- * « la capacité de son esprit se hausse plétera la toilette bien davantage que... qu'elle porte dans un des épisodes de ce film. « A connaître un pourpoint d'avec un haut de chausse » Micheline Francey n'est pas une inconnue pour nos lecteurs, qui n'ont pas oublié entre [emportera ? autres, son excellente création dans « La Charrette Fantôme », aux côtés de Louis Jouvet et de Pierre Fresnay. Nous la rever- Des jeunes ou des vieilles théories. rons bientôt dans « Monsieur La Souris », avec Raimu. Mais, jusqu'à présent, c'est le rôle d'An- toinette de Clairfont de « La Grande Mar- nière » qu'elle préfère . ALEBRANCHE disait que « les préjugés occupent une partie de Déjà, le fils Carvajan, Pascal, à la suite 7 Micheline, alias An- l'esprit et infectent le reste. » de divergences d'idées et de sentiments toinette, ne respire- Rien n'est plus vrai malheureuse- avec son vieux père (Fernand Le doux) t-elte pas la fraîcheur ment. De tout temps, on a vu avait quitté de bonne heure le toit familial, et la jeunesse, avec des familles entières séparées avait parcouru le monde et, devenu, cette ravissante robe ? par des divergences de concep- par ses propres mérites, un homme accom- tions, imbues de préjugés désuets pli, il revint, après une absence de dix ayant d'autant plus d'importance années, au village natal dans l'espoir de à leurs yeux que ces préjugés en arrivaient se rapprocher de son père ; il est fort déçu à être démodés. D est à remarquer que ce de retrouver toutes les luttes mesquines, sont surtout les personnes âgées qui entre- toutes ces haines de clocher qu'il croyait tiennent dans l'esprit de leurs descendances à jamais abolies. Seule Antoinette de Clair- des idées fausses et préconçues qui, bien font, par sa désinvolture et son mépris des souvent, ne devraient plus avoir cours. préjugés, se rapproche de son idéal. D est Tout le monde sait qu'une haine séculaire donc inévitable qu'avec de pareilles affi- séparait les deux familles rivales : Capulet nités, leur jeunesse aidant,, il se crée entre et Montaigu, mais que, par amour, leurs eux un contact plus que simplement amical. enfants, les célèbres Roméo et Juliette, ne Cela laisse prévoir que l'amour et les prin- tenaient nullement à prendre leur part des cipes nouveaux triompheront, mais non rivalités de leurs familles. sans luttes et incidents dramatiques, de cette intrigue qui oppose « la jeunesse et Dans le beau film « La Grande Marnière » 8 Mais l'appétit ne dont Jean de Marguenat poursuit actuelle- les vieilles conceptions ». Jean d'ESQUELLE. perd jamais ses droits. Micheline Francey cro- que à belles dents dans une délicieuse pomme.

1 Le fils Carvajan, Pascal (Jean Chevrier), est déçu de voir que son père (Fernand Ledoux) a l'esprit toujours aussi mesquin et étroit.

2 Le fils des châtelains. Robert (Hubert de Malet), poursuit de ses assiduités une jeune paysanne (Ginette Le- clerc), qui sera assassinée.

3 Pierre Larquey, dans rôle de Malexeau, et Pierre Magnier, le châtelain de Clai- ret ont, qui vit en son castel comme en une tour d'ivoire.

4 Antoinette de Clairefonr 'Micheline Francey) et Pascal Carvajan (Jean Chevrier) qui incarnent à eux deux la jeunesse et... l'amour. le Rideau P AMIS-FAMES 6, RUE D'ARWJULLÉ . Etoile 8844, 82-49 Le Restaurant Cabaret chic de Paris ET TOUT (Métro: Etoile, Ternes) DENISE GAUDART LISETTE J AM BEL UN DOMINIQUE JEANÈS PROGRAMME Déjeuners ~ "Dîners Pavillon de l'Elysée — ANJou 29-60 Salon de 'Gfié # ROYAL-SOUPERS Cocktails 62, RUE PI GALLE e Tél. : TRI. 20-43 Orchestra Tzigane DINERS-SOUPERS KXaKft} Direction : MOITRY 94, rue d'Amsterdam NOUVEAU SPECTACLE DE CABARET ■HMH PROCHAINEMENT mm ouverture de mm NIGHT CLUB t, rm Arsène-Houssaye — ELY. 83-12 SHEHERAZADE Aux Dîners-Soupers : SKARJINSKY, le (oyeux et sympathi- L'Auberge du Fruit Défendu Manica L'animatrice du « MECEVE », GINETTE que conteur que vous pouvex applaudir Rueil - Malmaison DUBOIS, qui charme par ses tyrolien- tout les soirs au « CRAND LARCE v. mm Tél. : Malm. 04-93 «as DE 22 H. A L'AUBE ■ 3, RUE DE LIÈGE Reine Paulet nes la clientèle choisie do co cabaret.

icoles. - Métro: Saint-Michel CHAMPO Ouvert toute la nuit LE DEL AMBRE En exclusivité sur la rive gauche BERNARD DUPRÉ présente JEAN CHAMPI Romantique Aventure avec ASSIA NORIS ET 10 ATTRACTIONS TRANCHANT M°Vavin II, r. Delambre Dan 3012 En raison di ton triompha exceptionnel, prolongation —— Le seul cabaret ou règne la folle gaîté ! MAKI VAl'X MARBEVF jusqu'au 15 octobre de Tous lea aolre, è 20 heurea, jusqu'il I heure du matin. SACHA A.B.C. GIPSY'S RÉOUVERTURE LE a OCTOBRE GUITRY et GABY MORLAY 20, RUE CUJflS dans un film de Sacha Guitry T. I. i. M. 15 h., S. 2Qh. avec RAYMOND CORDY dans un sketch ANDRÉ CLAVEAU Métro : SAINT-MICHEL JLe Destin Fabuleux de Désirée'Clary Dira. ! mit. 14 it 17 n. , compa[né par AlEC SINIAVIKE C AU QUARTIER LATIN et la revue VENEZ VOIR PARIS Jacques VARENNE, Jean-Louis BARRAULT, Aimé CLARIOND, Lise DELAMARE Location: llb.lilBh.80 et ton •mémo, de muiiqut douce Une nouvelle production de Gaston Dona. Yvette LEBON, CARLETTINA, Jean HERVÉ, Georges GRBY et Geneviève GUITRY A L'ATELIER Les films que vous irez voir t Du 7 au 13 Octobre) Du 14 au 20 octobre AUBERT PALACE Aubert Palace, 28. boul. des Italiens. Perm. 12 h. 45 à 23 h Place Dancourt La Nuit Fantastique L'Arlèaienne 28, Boulevard det Italiens — Métro : Bichelieu-Drouol Balzac, 136, Ch.-Elysées. Perm. 14 à 23 h Le Mariage dé Chiffon •*> Le Mariage de Chiffon Berthier, 38, bd Berthier. Sem. 20 h. 30. D.F.: 14 à 23 h. .».,.. Forte Tête *•> Boléro f]Sylvi e et le Fantômnee l Cinéma Champs-Elysées Sortilège Exotique Sortilège Exotique Cihémonde Opéra, 4, Ch.-d'Antin. Perm. 13 à 23 h. OPE : 01-90. Mademoiselle Swing Mlle Swing M PiècPli e gale d'ALFRED ADAiMw L'ARLÉSIENNE oi Cinex, 2, bd. de Strasbourg, Bot. 41-00 La Plate du Nord La Route enchantée Ciné Opéra, 32, avenue de l'Opéra. Opé. 97-S2 La Piste du Nord La Piste du Nord CUchy Palace, 49, av. de Clichy. 14 à 18.30, 20 à 23 h. Perm. S. D. La Femme que j'ai le plus aimée Le Journal tombe à B heurea AMBIGU Club des Vedettes, 2, r. des Italiens. Perm. de 14 à 23 h Le Journal tombe à 8 heurea La Nuit Fantastique CLUB des VEDETTES Delambre (Le), 11, r. Delambre. Perm. 14 à 23 h. DAN. 30-12 J'Ai t7 ANS Romantique Aventure La Femme perdue 2, RUE DES ITALIENS - PRO. 88-81 Dertfert-Rochereau, 24, pl. Denfert. Odé. 00-11 Fromont Jeune et Risler Ainé | Opéra-Musette avec l'auteur Paul Vandenberghe Métro: Richelieu-Drouot Ermitage, 12, Ch.-Elysées. Perm. de 14 à 23 h Dernier Atout A vos ordres, Madame (du 18 ml.) Suzanne Fleurant Guy Rapp J$ il Helder (Le), 34, bd des Italiens. Perm. de 13 h. 30 à 23 h Le Mariage de Chifion Le Mariage de Chiffon Matinées 15 h. jeudi., tam., dlm. il lundi Lu* Bastille, Perm. 14 à 23 h. DID. 79-17 Patrouillé Blanche Dernière Aventure (Papa) Soiréas 211 heures, nul mardi Lux Rennea, 76, r. de Rennes. Perm. 14 à 23 h. LIT. 62-25 Marie Smart Patrouille Blanche La Nuit Fantastique Miramar, gare Montparnasse. Perm. 13 h. 40 à 22 h. 45. DAN. 41-02. S.O.S. 103 La Comédie du Bonheur ■■MMEeelleeaatlMM Radio-Cité Opéra, 8, boulevard des Capucinea. Opé. 95-48 Le Lit i Colonnes *a* Le Lit à Colonnes CASINO DE PARIS Radio-Cité Bastille, 5, faubourg Saint-Antoine. Dor. 54-40 La nouvelle grindl production d'Henri Varna Rayon d'Acier Collier de Chanvre DU 16 OCTOBRE Radio-Cité Montparnasse Premier Bal L'Embuscade ERMITAGE POUR TOI, PARIS Régent, 113, av. de Neuilly (Métro Sablons) La Comédie du Bonheur La Femme que j'ai le plus aimée 72, AVENUE DES CHAMPS-ÉLYSÉES Saint-Lambert, 6, rue Péclet. 20 h. 40. D. et F. : 14 et 16 h. 30 ... La Maison dos 7 Jeunes Filles La Vierge Folle JEAN TISSIER - S. DEHELLY MAURICE'CHEVALIER Scala, 13, bd. de Strasbourg. Perm. 14 à 23 h L'Homme qui Joue avec le Feu Je t'aimerai toujoura Studio Parnasse, 21, rue Vavin L'Homme qui joue avec le Feu L'Homme qui joue avec le Feu J. I. soirs 20 h. Mat.,jeudi, sam., dim. 15 h. Vivienne, 49. r. Vivienne, Perm Hi 93 h La Nuit Fantastique _ IA vos ordres. Madame

LE Permanent de 13 h. 30 6 23 h. D A 7, rue STUDIO PARNASSE ROBERT BURNIER CINE MONDE ROBERT ARNOUX Fontaine BARBARINA 4, CHAUSSÉE D'ANTIN «I»** PRO. 01-90 L'Homme qui joue avec le Fou Les 2 "Monsieur Tri: 44-95 avec Jacqueline LAURENT Ginette LECLERC Comédie ROGER Grand Large Mademoiselle SWING S^"^* Aimé CLARIOND(Soolél"delàComédie-Franjain) ET L E N S (Chex WATSON) ™ ETOILE 35, Avenue Wagram CABARET ET SON ENSEMBLE 16, RUE PONCELET - M0 TERNES Le grand Mtxsic - Hall de Paris \ et tout un programme a partir- rte 20 n. JEAN TISSIER présenté par m dansinibrogra^ SPECTACLE Pierre DORIS DINER-SPECTACLE-CABARET a# longtemps.' I SKARJINSKY GA1TÉ-LYRIQUE ywwwwvTiei lee loin i 20 ItterMwvwvv»-^ GARE Tous let loin, 19 h. 45. — Matinées itm., dite. 14 B. 80 ANNIE ROZANE MONTPARNASSE FEMINA DAN 41-02 I CARNAVAL i; 167, rue Montmartre — CEN. 57-50 LUXOR Opérette féeriquo de Henri Goublier NOUVELLE REVUE LA COMÉDIE DU BÛNHEUR André BAUOE Jacqueline CLAUDE LA REVUE D'AMOUR ALICE CORTOT avec Michel Simon, Ramon Navarre, J. Doluhac, M. PreslBs Somptueuse mise en scène Matinées samedi, dimanche à 16 h.-v^ww DETTE et BOB NOTRE-DAME DU BONHEUR FRED ALAIN mHÊmammmmmmnamtmMammm I THEATRE des IHATHlleflîtlS } Le CÉLÈBRE CABARET CLAIRE COMTE (Marcel HERRAND a Jean MARCHÂT! ROSO 17, BOULEVARD DES CAPUCINES LE GRAND JEU ROMANS a inauguré ses nouveaux Salons, DIEU EST INNOCENT k UNE MERVEILLEUSE PRODUCTION ou cours on cocktail animé par CHARPINI. Véhicules assurés p' le retour des clients Présentation chaque jour à 15 heures de sa Soirée 20 h. ssnf mardi. Matinée jeudi, dimanche 19 h Retenez votre table à Wag. 22-15 NOUVELLE COLLECTION D'HIVER

MICHODIÈRE IIBERTYS SUZY THIRION i*2£=ï PLEYEL 3, RUE CHAUVEAU-LAGARDE DIMANCHE 35 OCT., à 14 h. 30 YVONNE PRINTEMPS avec les plus grandes vedettes 5, pl. Blanche - Tri. 87-42 PRÉSENTE ACTUELLEMENT SA GALA DE DANSE ET PIÉRRE FRÊSNAY A 20 HEURES 30 DINEHM COLLECTION D'HIVER Directeur Artistique : JEAN FOSSÉ MUSIQUE ESPAGNOLE LOUIS SALOU 58, RUE PIGALLE ■ TÉL. TRINITÉ 68-00 Cabaret Parisien et 11 MARGUERITE DEVAL dans OSELITO

COMÉDIE m 3 ACTES RAFAËL ARROYO location : Pleyel, Durond De Henri• Georges CLOUZOT J J PLEYEL DIMANCHE 18 OCTOBRE, à 14 h. 30 | LIX

5\ /: CARRÈRE RENE DARY et le petit ÎW THÉ - COCKTAIL - CABARET -««■ PIERRE BRULE dans ÇOMBELLE une scène de « Forte Tète », le film réalisé JACQUELINE MOREAU par Léon Mathot pour MICHEL WARLOP ET UN PROGRAMME DE CHOIX la Société des Films SIRIUS. UNIQUE CONCERT DE JAZZ