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Viande sociétale

Neuf experts décryptent les tendances de culture via n de - Septembre 2017 n de culture N° 7 - magazi n e d’i formatio Sommaire

LES CONSTATS LES FRANÇAIS MANGENT MOINS... DE TOUT 4

LES ELABORES TIENNENT LE HAUT DU PAVE ! 6

RAISONNER « AMONT », C’EST PRENDRE LA VIANDE PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE 7 edito L'analyse Par François Cassignol, LA PRESSE ET LES MEDIAS ! 8 Rédacteur en chef L’ART DE LA VIANDE DIGITALE 9 Viande sociétale SI LA VIANDE ETAIT UNE MARQUE ? 10 Les perspectives … Oui, et après ? La VIANDE, TOUJOURS DANS LA TENDANCE ! 12

L’évolution rapide des modes Parce que la consommation reste LES ATTENTES DES CONSOMMATEURS : de vie chamboule les façons le moteur économique de l’acti- PLAISIR, NATURALITE & ETHIQUE 13 de consommer. Dans une socié- vité des entreprises françaises FILIERE PAIN : DES INITIATIVES QUI MARCHENT 14 “té du repas pris sur le pouce, la des viandes, avec ce Magazine viande garde une place de choix ZOOM consacré aux ressorts de la LES REPONSES AUX ATTENTES DES dans l’assiette et dans le coeur consommation, nous vous invitons CONSOMMATEURS EXISTENT SOUS NOS YEUX 16 des consommateurs, devenus à la à passer des constats aux pers- fois pluriels et … citoyens ! A l’ère pectives et à découvrir les voies de du flexitarisme (autrefois nommé « demain pour une viande « goûteuse repas équilibré »), la demande ex- et citoyenne ». Il faut se le dire : la primée par les consommateurs en qualité attendue des viandes entre attente de toujours plus de qualité dans une autre dimension. « Alors a bien été identifiée par la filière maintenant, on fait quoi ? ». Les viande. Il reste à changer les logi- chantiers ne manquent pas : ciels de la production qui doivent - redéfinir la qualité versus Consom- accompagner la filière : la prise de mateurs, conscience du fait sociétal n’est - porter les réponses qu’apportent pas une fin en soi. Il s’agit doré- les viandes aux attentes sociétales ; navant de passer du paradigme du - mettre en lumière les innovations produire plus à celui du consommer et les savoir-faire des métiers de la mieux. Ce qui impose de faire bou- viande… ger les lignes pour que les ques- C’est à cette question que Culture Pour voir chaque vidéo de nos tions de santé, d’environnement et Viande répondra lors de sa pro- 9 experts, cliquez sur la flèche de bien-être animal puissent être chaine Assemblée générale qui se sur chaque article, inscrites à l’actif des viandes et au tiendra le 17 octobre prochain. bénéfice des consommateurs. A très vite ! “

2 Zoom N° 7 juin 2017 Zoom N° 7 juin 2017 3 Les constats Les français mangent moins… de tout !

Dans ce contexte de crise des consommations, Pascale Hébel du Crédoc pointe une lueur inattendue : alors que depuis plus de 20 ans, les Français mangeaient moins pour des raisons de forte évolution des modes de vie et de consommation – à la fois moins de viande, moins de produits laitiers et moins de fruits et légumes – des signaux montrent que cette « frugalité alimentaire » laisserait place à un nouveau phénomène

(source Etude CCAF-Crédoc 20 octobre 2016).

Voir la vidéo

L’alimentation redeviendrait un secteur tendent à renverser la déconsommation. Le Gémo … Indéniablement de nouveaux champs attractif pour les consommateurs : rayon des gourdes à compotes à boire (pomme, s’ouvrent pour la consommation alimentaire. une légère reprise de l’inflation sur l’alimentation banane, fraise, …) explose ! Celui des soupes de A noter au rang des enjeux de la consommation à domicile – avec une hausse continue des légumes également ! Le repas structuré entrée- d’aujourd’hui : prix sur les services de restauration – montre plat-fromage-dessert a cédé sa place aux plats – le web to store, car plus de 2/3 des acheteurs qu’avec le début de la reprise et le contexte de uniques au premier rang desquels trône la pizza. en magasin sur les 12 derniers mois ont consulté rassurance, le poids des dépenses en alimentation Qu’à cela ne tienne : la demande de nouveaux internet auparavant ; hors domicile ne diminue plus et se stabilise. La usages explore chaque moment de la journée, – la personnalisation, à décliner en « expérience dynamique touche les secteurs des boissons, des et là, les viandes ont toute leur place : facile à client » autant qu’en « individualisation » ; produits industriels et des produits sucrés. préparer, en frais, en élaborés, en ingrédients – la réassurance, via de nouvelles informations sur Pour illustrer cette « nouvelle attractivité », … le champ est grand ouvert ! l’origine, la composition, le mode de fabrication… Pascale Hébel remarque que même si chaque le tout, à positionner sur le « durable » : prise en nouvelle génération consomme moins de fruits Autre signe : la venue de nouvelles enseignes compte de la préservation de l’environnement, du que la génération précédente, les innovations dans l’alimentaire : Fresh, Izzy, Miliboon, bien-être animal et surtout de « ma bonne santé » !

4 Zoom N° 7 juin 2017 Zoom N° 7 juin 2017 5 Les constats "Le seul poste de croissance depuis Raisonner « amont », quelques années est celui des offres élaborées. c’est prendre Viande hachées, saucisses, viandes la viande par le marinées, brochettes, carpaccio…" petit bout de En viande, la lorgnette. les élaborés tiennent le haut du pavé !

Laurence Deschemin du KantarWorldPanel "Sus au haché haut de gamme !" est catégorique : « tout n’est pas Voir la vidéo noir au royaume Jean-Marie Séronie de agrieconomie.com, appelle la filière viande C ! l i q u e z de la consommation à des évolutions : « pour de nouveaux équilibres, Jean-Marie Séronie, des viandes ». basés non plus sur des problématiques auteur de “Vers un big bang agricole ?” amont mais fondées sur les marchés et les Éditions FRANCE attentes des consommateurs ». AGRICOLE Voir la vidéo Que ce soit : • l’export ; Certes, la baisse de la consommation de viande hachées, saucisses, viandes marinées, bro- • dans le secteur bovin, avec le paradoxe de l’im- • la segmentation de l’offre par l’aval, c’est-à dire de boucherie fraiche est à noter quel que soit chettes, carpaccio… sur ces dernières années port-export et du déficit de production français ; par l’attente des marchés et celle des consomma- l’âge des individus, mais les foyers français ces préparations ont le vent en poupe, notam- ce déficit est dû à un fort déséquilibre qualitatif teurs, et non par les quatre volontés de l’amont ; ne sont pas devenus végétarien pour ment la viande hachée. entre la production et la consommation intérieure, • une sortie d’une politique publique anesthé- autant. 40 % des ménages consom- Innovation sur l’offre, praticité, rapidité… au- ainsi qu’à la grande bascule de l’inversion des dé- siante : la prime vache allaitante par exemple ; il ment, à domicile, au moins une fois tant d’arguments qui jouent en faveur de ces séquilibres avant/arrière ; faudra dépasser la stratégie de cueillette en bovin ; par jour des protéines, et la viande y oc- produits. Pour autant, au global, la croissance • dans le secteur porcin, avec une maladie chro- • et… sortir de la stratégie d’évitement. cupe une large place. Et c’est sans compter la des élaborés ne compense pas encore la dé- nique grave, voire mortelle : le manque de compé- Jean-Marie Séronie appelle la filière viandes restauration hors domicile. croissance des offres plus standard (notamment titivité face aux pays voisins et concurrents que françaises à se ressaisir : « la connexion avec le En 13 ans, la consommation de viande de bou- toute la partie poids variable / non gencodée). sont l’Allemagne et l’Espagne ; consommateur est une priorité, comme le sont les cherie fraiche de chaque a ménage a dévissé L’enjeu est donc aujourd’hui largement • ou dans les deux secteurs bovin et porcin : une gains de productivité et de performance environ- de 20 %, soit environ 10 kg de moins pour catégoriel, si l’on veut permettre aux Français incapacité des acteurs à comprendre que l’équi- nementale. Le numérique est un nouvel outil pour chaque foyer acheteur. La raison : les ménages d'explorer et de s'approprier de nouvelles libre des prix se trouve modifié par les évolutions cela ». en achètent moins souvent (une fois tous les façons de consommer la viande, comme le de consommation (valeur relative des morceaux, Enfin la France n’est-elle pas le pays de la Gastro- 11 jours, contre tous les 9 jours en 2003). pratiquent les secteurs de la charcuterie et de des races, le lait fait le prix de la viande…). nomie ? Alors sus au haché haut de gamme ! Et Le seul poste de croissance depuis quelques la volaille. Priorité donc à la dynamisation des Face aux grandes évolutions, il préconise d’em- cela va très vite : 75 % des bistrots parisiens années est celui des offres élaborées. Viande offres et des propositions. prunter « Six voies de l’adaptation » : présentent déjà à leur carte le burger !

6 Zoom N° 7 juin 2017 Zoom N° 7 juin 2017 7 L'analyse ON NE CHANGE L’ART DE LA PAS LA PRESSE ET VIANDE C ! LES MEDIAS ! ... DIGITALE l i q u e z

Voir la vidéo « L’information qui fait de Dipômée de HEC, Caroline Faillet* aime à citer Sun Tzu : l’audience, c’est celle qui « Le meilleur savoir-faire n’est pas pointe ce qui cloche...». de gagner cent victoires dans cent batailles, mais plutôt de vaincre

Voir la l’ennemi sans combattre ». vidéo Auteure de "L'art de la guerre digitale" Editions Dunod 2016

Caroline Faillet, à la tête du cabinet d’influence Boléro a appris que ce sont la puissance et la répétition qui conseille depuis 15 ans de grands chefs d’entreprises font vendre. sur les enjeux du digital : « Avez-vous remarqué que l’on utilise le même terme « le train digital est déjà passé trois fois ! Nous avons dans la pub et en matière militaire : les campagnes ! » Qui de mieux placé qu’un journaliste connus 3 révolutions numériques : interroge Caroline Faillet ?… – la révolution de l’information (web 1.0) : l’individu « Car oui, nous sommes en guerre, en guerre digitale ». comme Pascal Berthelot (Europe 1) pour découvre, avec les moteurs de recherche, le pouvoir de En 1909, on n’a pas refusé d’utiliser ce nouvel outil : parler du traitement médiatique ? s’informer et de vérifier les affirmations des marques, l’avion. Il a ouvert un nouveau champ de bataille : le des politiques, du médecin, du professeur… ciel. Le nouvel outil d’aujourd’hui, c’est le digital. Il ouvre – la révolution de la relation (web 2.0) : l’individu dé- un nouveau champ de bataille. Il va falloir épouser les « Le sujet « viande », c’est pour nous personne ne changera la presse et les couvre le pouvoir de s’exprimer, de s’organiser en ré- révolutions numériques sans résister et sans chercher à journalistes, un sujet comme un autre : médias ! Ce qui signifie que… c’est à seau et de se mobiliser. La réputation des organisations utiliser des armes qui ont fait le succès des entreprises s’il accroche ? Tant mieux ! … s’il la viande de changer ! il faut arrêter devient leur actif le plus vulnérable. Quelque peu vin- …mais qui ne marchent plus aujourd’hui ! Cela passe énerve ? Excellent ! … s’il horrifie ? … d’appeler à un traitement « équilibré » dicatif, le consommateur s’adonne à ses par : C’est par-fait ! ». des sujets. Les journalistes ne sont jeux sociaux préférés : bad-buzz, rumeur, Le nouvel outil – la connaissance du terrain, en désinformation, bashing… cartographiant le web comme une nouvelle Pour Pascal Berthelot* : « le B.A.-BA pas là pour ça. Bien au contraire : ils d’aujourd’hui, – la révolution de la data (web 3.0) : le c’est le digital. dimension stratégique, choisir ses cibles ; du métier de la presse c’est de traiter développent un angle, un parti-pris. consommateur découvre le pouvoir de – un usage parcimonieux de ses forces : Il ouvre un des trains qui n’arrivent pas à l’heure ; Au mieux ce sera un article « pour/ changer les frontières de la valeur et connaître les parcours d’influence pour les journalistes sont formés à cela. contre » qui, de toute façon reste une de mettre en péril les business-models nouveau champ concentrer sa présence digitale aux bons L’information qui fait de l’audience, mise au front. Il faut être armé ! ». historiques. C’est l’essor des business- de bataille. endroits ; Auteur de "Quel C ! c’est celle qui pointe ce qui cloche, model disruptifs, de la consommation – la ruse et l’effet de surprise : en gagnant avenir pour z l i q u e Les armes : collaborative. Il continue son autonomisation. discrètement des positions sur son marché et auprès l'agriculture" celle qui détecte le grain de sable qui A chaque fois, les entreprises ont fait l’erreur de se des communautés avant de tonitruer sur le terrain Editions Acta grippe la machine, celle qui ébranle – être « présent», ne serait-ce que 2016 l’ordre établi, celle qui défend le faible pour se positionner contre les idées penser protégées par leurs forces historiques : la publicitaire ; et l’opprimé ! Tout simplement parce reçues ! force de leur marque, la force juridique, la force de leur – l’union nationale : en s’appuyant aussi bien sur ses business-model. Un peu comme l’orchestre du Titanic, salariés que sur des partenaires extérieurs, en sachant que le cerveau de l’homme fonctionne – dialoguer avec les associations de elles ont continué à faire de la pub… or faire du trafic nouer des alliances. comme ça. C’est ancestral ». consommateurs, les journalistes, les et de la notoriété n’éclaire pas ceux qui cherchent à Aujourd'hui, Sun Tzu dirait encore : "si tu veux être le plus Alors que faut-il faire pour que ça parlementaires, s’informer. Ces erreurs sont le résultat de 50 ans de influent, ne cherche pas à être celui qui parle le plus fort change ? « Une chose est claire : – et faire goûter l’excellence viande ! communication descendante de marketeurs à qui on mais celui dont on parle."

8 Zoom N° 7 juin 2017 Zoom N° 7 juin 2017 9 L'analyse SI LA VIANDE ETAIT UNE MARQUE ? … ELLE PARLERAIT BEAUCOUP PLUS « BÉNÉFICES CONSO » !

Sylvie Gillibert, co-auteure de "Design Branding : (Re)penser les marques avec le design thinking", Editions Dunod 2016

C ! l i q u e z Sylvie Gillibert*, Ingénieure agroalimentaire capacité d’adaptation à la vie actuelle, tous de formation, forte de 15 ans d’expérience conscients de la qualité de ses produits et de chez Publicis est aujourd’hui Directrice leur valeur nutritionnelle. des études à l’Institut Supérieur de la Communication (ISCOM). En spécialiste de – EN 2020… la marque, elle nous invite à une projection la marque Viande serait une de la filière viande en 2020, dans un monde « marque Servicielle » : où tout serait devenu marque, la viande elle- elle rendrait service. En 2020 on achèterait même serait devenue une marque : donc des piécés, des élaborés … et on “ Imaginons 2020 : la défensive ne serait aimerait la viande ! plus une priorité. Les cibles seraient les plus Parmi les marques que les Français fidèles relais pour construire sa réputation … plébiscitent, on trouve la « filière pains », qui la recommandation des uns nourrit la "L’adhésion à la marque viande passera par rassure par la sélectivité de ses matières confiance des autres : une adhésion à ses engagements : pour le bien- premières, et qui séduit par la diversité de son – EN 2020… la marque être animal, pour le plaisir du goût, et celui offre et le design de ses points de vente… la Viande serait une « marque de la valeur ajoutée pour les consommateurs : « filière vins » qui valorise le connaisseur et Corporate », fait découvrir ou redécouvrir nos régions… connaître, savoir choisir, déguster et c’est-à-dire aimée, comprise, soutenue par des ou encore la « filière café » qui défend un l'accompagner comme on accompagne un vin." citoyens, des économistes, des entreprises, savoir vivre… à 35 centimes la dosette en des distributeurs, par des salariés, des aluminium ! institutionnels, par des media tous fiers de sa Pour arriver à 2020, reste à la marque viande contribution à la valeur économique du pays à s’afficher toujours davantage avec ses et de sa capacité à créer des emplois, tous consommateurs, et élaborer ses produits conscients de ses engagements en faveur avec eux, à s’exprimer et à dialoguer avec de la qualité des produits de la filière, tous ses publics. Elle doit également s’engager : Voir la vidéo rassurés par ses pratiques respectueuses l’adhésion à la marque viande passera par des animaux et de l’environnement ; une adhésion à ses engagements : pour le – EN 2020… bien-être animal certes, mais aussi et surtout la marque Viande serait est pour le plaisir du goût, et celui de la valeur une « marque Commerciale », ajoutée pour les consommateurs : connaître, soutenue par des consommateurs, par des savoir choisir, déguster, accompagner une mères de famille, des ados, des enfants. Tout viande, comme un vin, cela s’apprend. Dans heureux de connaître et de partager ses la viande également, il reste tout un champ modes de préparation, tous conscients de sa culturel à ouvrir ! ”

10 Zoom N° 7 juin 2017 Zoom N° 7 juin 2017 11 Les perspectives

#Innovations La viande, toujours dans la tendance !

Xavier Terlet, XTC World Innovation A l’immobilisme, certains préfèrent le mouvement tactique ! Xavier Terlet (XTC World Innovation) parcourt la planète alimentaire depuis plus de 20 ans. Véritable sniper des tendances et des innovations, il décrit la révolution en marche.

Voir la vidéo « Quand on regarde les produits en magasins #Tendance actuellement, on se rend compte que la moitié n’existait pas en l’état il y a cinq ans. Conséquence : la moitié de ce qui se vendra Les attentes des dans cinq ans reste à créer ». D’autant plus que le contexte va se bouleverser. consommateurs : plaisir, Les générations Y et Z nées entre 1980 et 2000 qui représentent 50 % de la population active dans naturalite & éthique 5 ans, fonctionnent avec un nouveau logiciel : d’une part ces jeunes recherchent « Mon plaisir Xavier Terlet décrit l’ère des temps à venir que les ingrédients vecteurs de santé avant tout, tout de suite et sans en trois points : sont eux même naturels. Ce qui explique contrainte » ; Plaisir. l’engouement actuel pour les super- d’autre part, ils n’iront plus faire les courses de la Parce que manger, au-delà de sa fonction food (super car particulièrement riches semaine, mais achèteront au fur et à mesure de vitale, reste et restera toujours un plaisir. Il en éléments fonctionnels : vitamines, leur besoin : « Où trouver une côte de bœuf à 11h passe par le goût : on assiste aujourd’hui antioxydant, protéine, etc.), comme les du soir ? ». à un retour de la culture du goût dans super-fruits (cranberry, baie de goji, d’açai, Cela remet en cause les conditionnements et les tous les domaines. Il passe également etc) ou super-légumes comme le chou par l’audace, savoir proposer des choses kale ou encore les super-graines (chia) ou remises volume par exemple qui ont incité des différentes, de nouvelles expériences aux encore les micro-algues ; générations de consommateurs à « stocker à la consommateurs ; semaine ». Ethique. A l’échelle de la planète les codes qui montent Fonctionnalité naturelle. C’est la garantie pour ne pas à avoir d’état sont ceux de la prémiumisation pour tous, comme C’est la naturalité du produit qui va d’âme à consommer, pour s’assurer du l’arrivée de burgers de viande maturée, de rassurer. Soit « naturel », car le produit ne plaisir que l’on aura à consommer ; cela caissettes en bois, et, d’une manière générale, tout contient pas de substance indésirable : couvre le bien-être animal, l’écologie, la ce qui tourne autour du plaisir ! pesticides, antibiotique, etc. ; soit parce lutte contre le gaspillage, etc.

12 Zoom N° 7 juin 2017 Zoom N° 7 juin 2017 13

Les perspectives

Comme dans le pain, on ne rompt pas avec les idées du En définitive, ce qui marche c’est un mix passé sans faire de miettes. entre le marketing de l’offre (innovation produit) et les attentes des consommateurs.

Pierre Chavonnet partage l’expérience de l’agence Occurrence dans la filière pain.

Sur un panel de 7000 persones interrogées sur : "Qu'est ce qui vous ferait augmenter votre consommation de pain ?" Réponses 1 : la qualité Réponse 2 : la boulangère ! C'est-à-dire, l'attractivité du réseau de vente !

Parlons du pain, pour et 0,90 € voire 1,10 € aujourd’hui. En réalité, la que les attentes des consommateurs sont identifier ce qu'il y baguette a recommencé à tirer son épingle par ordre de priorité : aurait de transposable du jeu grâce au double effet du snacking, - la qualité (dont la fraicheur, le goût et la à la viande. Depuis la avec l’explosion du sandwich et, à partir cuisson) ; dernière guerre, la filière des années 1990, du coup de la baguette - la praticité du lieu de vente ; pain élaborait du pain magique « tradition ». - le choix : 74 % des Français déclarent manger blanc. Blanc parce que En définitive, ce qui marche c’est un mix plus de 5 types de pain selon les moments, Voir la vidéo le pain en temps de entre le marketing de l’offre (innovation et un 33 % plus de 10 types de pain ! guerre était fait de mélange de céréales et n’était pas bon ! Du produit) et les attentes des consommateurs. - l’information, portant sur la santé jour au lendemain, cette demande de pain blanc a déstabilisé le A l’inverse quand des plafonds de verre notamment. réseau de boulangers. Cette « baguette de pain blanc pour tous, existent, il faut trouver autre chose. Ainsi, le Pour Pierre Chavonnet, « des résultats qui uniforme, insipide et salée » a été la catastrophe de toute une nouveau Nespresso Vertuo pour séduire les corroborent nos propres études sur les filière. 62 % de Français qui boivent un café long évaluations des campagnes des collectives Pierre Chavonnet rappelle que chaque Français consommait versus les 16 % qui boivent de l’expresso qui marchent : faire découvrir (expérience), par jour presque 1 kg de pain en 1900, un peu plus de 600 g en va, une nouvelle fois, révolutionner le rayon jouer la partie avec le réseau de distribution, 1920, la moitié en 1950, à peine plus de 150 g au début des années cafetières ! et, c’est dans l’air du temps, être sur les 1990 et… 120 g aujourd’hui ! Quant à son prix, la baguette coûtait Une étude de l’interprofession du pain, réseaux sociaux… ». en euro constant 4 centimes en 1954, 0,25 € en 1980, 0,54 € en 1992 au début de l'année 2016, a mis en évidence La viande a donc du pain sur la planche !

14 Zoom N° 7 Avril 2017 Zoom N° 7 avril 2017 15 Les perspectives En viande, les réponses aux attentes des consommateurs existent sous nos yeux

« Il suffit de jeter un œil sur le rayon saumon ! ». Stéphanie Bérard-Gest, Directrice Marketing dans la viande, ne mâche pas ses mots.

Les opérations de séduction en linéaire sont un incontournable : l’important dans l’acte d’achat c’est le plaisir, et cela commence par le plaisir des yeux ! Ré-enchanter le libre-service implique de pousser jusqu’au bout la démarche orientée « usage consommateur » avec une réelle mise en avant des segmentations à griller/à mijoter/à rôtir, et ce avec des illustrations. Car les photographies d’animaux, cela ne dit plus rien de ce que veulent savoir les consommateurs d’aujourd’hui : « Je fais quoi avec ? ». Pour aller plus loin, Stéphanie Bérard-Gest montre que la viande est déjà dans l’anticipation des nouveaux usages de demain : ainsi, à l’image du saumon fumé, la viande crue pointe déjà dans les

rayons : puisque 45 % des consommateurs de crus en consomment Voir la vidéo le soir, la viande va remonter dans le top 6 des plats phares du diner français ! autre segment : la consommation de viande froide représente de nombreuses opportunités de produits qui ont leur place à la boucherie : le cuit, le séché… le tout pour une cuisine d’assemblage qui s’est la viande ingrédient est éga- En définitive, c'est une segmentation envisagée généralisée. lement d’ores-et-déjà disponible du point de vue des consommateurs et des usages pour des repas pratiques et faciles qui ouvrent réellement de nouvelles perspectives à intégrer dans son quotidien : émi- aux viandes. Rappelons que les Français aiment ncés à poêler, kits recettes prêtes la viande : 94 % en consomment au moins une fois en moins de 5 minutes… par semaine, 50 % une fois par jour. Elle porte une sans oublier les usages qui se force émotionnelle extrêmement positive (goût, plaisir, multiplient autour du steak haché : partage, convivialité) qui inspire de nombreuses l’inspiration burger amène un opportunités pour se développer. succès qui ne demande qu’à être poursuivi ; dans les nouveaux usages de la viande, on trouve également le finger food – ou quand la viande se mange avec les doigts !

16 Zoom N° 7 juin 2017 Zoom N° 7 juin 2017 17 Les publications de Culture Viande

n°9 05/10/2015 30 novembre 2015

L’info Lettre d’information des Entreprises des Viandes 05/10/2015

ilet n°05 - 10 2015 F Que les députés votent en commis- sion des mesures en faveur des éle- veurs, c’est une chose. LE SNIV-SNCP SUR TOUS LES FRONTS

Mais de là à mettre en place une taxe n°05 - 10 2015 de 5% assise sur le chiffre d’affaires des entreprises de transformation 1 Le 31 octobre prochain, le nouveau film interprofessionnel signé « Viande de Bœuf, que sa force soit avec vous » de produits carnés dépassantcuLture les apparaîtra sur les écrans TV (toutes les chaînes + quelques chaînes du câble). La 1ère vague se déroulera du 31 octobre au 19 novembre (pendant 5 jours film de 40 secondes, puis film de 30 secondes), suivie d’une seconde Lettre d’information des entreprises des Viandes 250 millions d’euros, pour n°10 vague du 31 novembre au 11 décembre (1). financer un fonds d’aide à viande Les agences consultées pour cette campagne générique avaient toutes abouti au même constat : « on a oublié l’élevage en crise… c’est LE SNIV-SNCP SUR TOUS LES FRONTS les raisons positives qui font que la viande de bœuf est un aliment essentiel ». Le principe créatif du film réalisé Les entrePrises 05/10/2015 par BDDP & Fils vise donc à mettre en scène avec humour et exagération la force apportée par la viande de mai 2016 demander aux entreprises françaises l’impossible. des viandes bœuf à ceux qui la consomment (en l’occurrence, un homme qui fait griller au barbecue une côte de bœuf et Non à la taxe sur Le 31 octobre prochain, le nouveau film interprofessionnel signé « Viande de Bœuf, que sa force soit avec vous » lance avec force une balle que va chercher très loin une chienne bien sympathique). Le budget global de cette apparaîtra sur les écrans TV (toutes les chaînes + quelques chaînes du câble). La 1ère campagnevague se dérouleraTV est de du3,8 31 millions d’euros (25 MF TTC). La cible : toutes les personnes qui font attention à leur octobre au 19 novembre18/10/2016 (pendant 5 jours film de 40 secondes, puis film de 30 secondes),forme/santé suivie d’une et les femmesseconde avec enfants. L’infoFiLet vague du 31 novembre au 11 décembre (1). (1) calendrier de cetten°05 - 10 2015 campagne disponible au S.N.I.V. par e.mail les abattoirs ! Les agences consultées pour cette campagne générique avaient toutes abouti au même constat : « on a oublié les raisons positives qui font que la viande de bœuf est un aliment essentiel ». Le principe créatif du film réalisé BAISSE DE L’INDEMNISATION DES FARINES ET GRAISSES : Les filières porcine et bovine par BDDP & Fils vise donc à mettre en scène avec humour et exagération la force apportée par la viande de C’EST OFFICIEL françaises gravement malades bœuf à ceux qui la consomment (en l’occurrence, un homme qui fait griller au barbecue une côte de bœuf et 2016, une année charnière pour LE SNIV-SNCP SUR TOUS LES FRONTS lance avec force une balle que va chercher très loin une chienne bien sympathique). Le budget global de cette les viandes françaises campagne TV est de 3,8 millions d’euros (25 MF TTC). La cible : toutes les personnesAu qui JORF font du attention 20 octo bre à 2002,leur ont été publiés trois textes rendant officielles les décisions annoncées mi-septembre par le ministère de l’agriculture et conduisant fin 2003 à la suppression du régime indemnitaire pour les farines et les forme/santé et les femmes avec enfants. Le 31 octobre prochain, le nouveau film interprofessionnel signé « Viande de Bœuf, que sa force soit avec vous » graisses « bas risque ». Le décret n°2002-1273 du 18 octobre 2002 établit l’existence d’une aide limitée dans le temps (1) calendrier de cette campagne disponible au S.N.I.V. par e.mail apparaîtra sur les écrans TV (toutes les chaînes + quelques chaînes du câble). La 1ère vague se déroulera du 31

n °01 - 05 201 6 pour les entreprises qui transforment les déchets animaux en farines animales en vue de leur incinération ou de leur stockage, qui détruisentoctobre ces déchets au 19 sansnovembre fabrication (pendant de farines, 5 jours ainsi film que de celles 40 quisecondes, incinèrent puis les farines.film de Il 30 abroge secondes), les suivie d’une seconde BAISSE DE L’INDEMNISATION DES FARINES ET GRAISSES : décrets précédents (quivague continuent du 31 néanmoinsnovembre àau servir 11 décembrede base au (1).règlement des dossiers antérieurs). En complément, LE SNIV-SNCP SUR TOUS LES FRONTS C’EST OFFICIEL 5/05/2017 deux arrêtés (l’un pourLes les agences déchets deconsultées l’industrie despour viandes, cette campagne l’autre pour génériqueles produits avaientde la mer toutes et d’eau abouti douce) au fixent même constat : « on a oublié les tarifs d’indemnisationles raisons conformément positives aux qui informations font que la diffusées viande depar bœufle ministère est un enaliment septembre. essentiel Ces ».textes Le principene créatif du film réalisé er précisent pas si l’aidepar accordée BDDP &à Filspartir vise du 1donc septembre à mettre 2003 en auxscène farines avec destinées humour à etl’incin exagérationération (40 la € /t)force sera apportée par la viande de prolongée au delà du 31/12/2003. En revanche, ils confirment que l’aide aux graisses animales est supprimée dès à Au JORF du 20 octobreLe 2002, 31 ontoctobre été publiés prochain, trois textes le rendantnouveau officielles film lesinterprofessionnel décisions annoncées signé mi-septembre « Viandebœuf par à ceuxde Bœuf,qui la consomment que sa (en l’occurrence, un homme qui fait griller au barbecue une côte de bœuf et Les entreprises françaises d’abattage-découpe présent et que l’aide à la destruction des déchets crus est maintenue à hauteur de 46 € puis sera dégressive entre le ministère de l’agriculture et conduisant fin 2003 à la suppression du régime indemnitaire pour les farines et les sont actuellement frappées comme les éleveurs force soit avec vous » apparaîtra sur les écrans TV (toutes2005 et les 2008. chaînes lance + quelques avec force chaînesune balle duque va chercher très loin une chienne bien sympathique). Le budget global de cette graisses « bas risque ». Le décret n°2002-1273 du 18 octobre 2002 établit l’existence d’une aide limitée dans lecampagne temps TV est de 3,8 millions d’euros (25 MF TTC). La cible : toutes les personnes qui font attention à leur ditorial par une crise sans précédent. Elles souffrent d’un câble). La 1ère vague201 7 se déroulera du 31 octobre au 19 novembre (pendant 5 jours film de 40 pour les entreprises qui transforment les déchets animaux en farines animales en vue de leur incinération ouforme/santé de leur et les femmes avec enfants. grave déficit de compétitivité augmenté par des secondes, puis film de 30 secondes), suivie d’une secondeLES DISCUSSIONS vague duCOMMENCENT 31 novembre au 11 stockage, qui détruisent ces déchets sans fabrication de farines, ainsi que celles qui incinèrent les farines. Il abroge (1) calendrier les de cette campagne disponible au S.N.I.V. par e.mail e distorsions de concurrence. La solution est donc décrets précédents (quidécembre continuent néanmoins (1). à servir de base au règlement des dossiers antérieurs). En complément,

tout à l’inverse d’une telle hausse de charge. N°1 8 - deux arrêtés (l’un pour les déchets de l’industrie des viandes, l’autre pour les produits de la mer et d’eau douce) fixent Les agences consultées pour cette campagne génériqueLa publication avaient du règlement toutes européen abouti relatif au auxmême sous- produits animaux a été l’occasion de rappeler au ministère de Avant de ponctionner les entreprises pour « abon- BAISSE DE L’INDEMNISATION DES FARINES ET GRAISSES : les tarifs d’indemnisation conformément aux informations diffusées par le ministère en septembre.l’Agriculture queCes certaines textes nede ses exigences seront difficilement applicables, notammentwww.cultureviande.fr l’incinération des boues issues der un fonds de soutien aux éleveurs français en constat : « on a oubliéer les raisons positives qui font que la viande de bœuf est un aliment précisent pas si l’aide accordée à partir du 1 septembre 2003 aux farines destinées à l’incinération (40 €C’EST/t) sera OFFICIEL difficulté », encore faut-il se poser la question du essentiel ». Le principe créatif du film réalisé par BDDPdu traitement & Fils desvise eaux donc des abattoirsà mettre de ruminantsen scène ou même l’autoclavage avant usage technique des autres boues. prolongée au delà du 31/12/2003. En revanche, ils confirment que l’aide aux graisses animalesConsciente est supprimée de ces difficultés, dès à la Commission européenne souhaite retravailler les annexes du règlement qui définissent pourquoi du dépôt de bilan l’an dernier de deux Nous n’évoluons plus sur un marché restreint présent et que l’aide àavec la destruction humour des etET déchetsexagérationIQUETAGE crus est la DEmaintenue force L’ORIGINE apportée à hauteur DES par de 46 laPRODUITS viande€ puisles c onditionssera dégressiveA BASEtechniques entreDE d’application VIANDE du PORCINE texte. Dans cette: PEUT perspective, MIEUX nous FAIRE avons convenu! avec la DGAL qu’une et protégé. C’est aujourd’hui à l’échelle de l’Eu- des fleurons du secteur. Au JORF du 20 octobre 2002, ont été publiés trois textes rendant officielles les décisions annoncées mi-septembre par 2005 et 2008. (1) calendrier de cette campagne disponible au S.N.I.V. par e.mail note de propositions serait adressée à la Commission européenne. Vos remarques sur ce point sont donc attendues rope et de la planète et sur un marché tota- Les entreprises n’ont pas les moyens de suppor- C T le ministère de l’agriculture et conduisant fin 2003 à la suppression du régime indemnitaire pour les farines et les I S O . 20 par la Cellule « Energie-environnement » qui adressera à la DGAL pour le 4 novembre prochain un mémorandum U 15 Antérieurement aux dispositions règlementaires qui, depuis avril 2017 (date limite d’utilisation des lement ouvert qu’il faut évaluer notre capacité P .. ter une telle taxe qui risque d’être répercutée tant E .. professionnel. graisses « bas risque ». Le décret n°2002-1273 du 18 octobre 2002 établit l’existence d’une aide limitée dans le temps .. . D .

à rivaliser avec les autres grands pays pro- . LES DISCUSSIONS COMMENCENT emballages non conformes), rendent obligatoire l’indication de l’origine des viandes sur l’étiquetage à l’aval en disqualifiant les viandes françaises . P . BAISSE DE L’INDEMNISATION DES FARINES ET GRAISSES : pour les entreprises qui transforment les déchets animaux en farines animales en vue de leur incinération ou de leur

.

. C

ducteurs de viande. Or nos filières porcine et L .

A sur le marché, qu’à l’amont en pénalisant les éle- N des produits transformés, les professionnelsstockage, de la filièrequi détruisent porcine ces déchetsfrançaise sans fabrications’étaient de déjà farines, engagés ainsi que cellesdans qui incinèrent les farines. Il abroge les C’EST OFFICIEL

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N bovine sont malades. L’avenir des entreprises veurs. Viser également l’abondement d’un « sou- - décrets précédents (qui continuent néanmoins à servir de base au règlement des dossiers antérieurs). En complément, V un accord volontaire d’indication de l’origine. L’interprofession porcine Inaporc vient de réaliser une O I La publication du règlement européen relatif aux sous-produits animaux a été l’occasion de rappeler au ministère de ainsi que celui des éleveurs est en jeu. U 17, place des vins de France 75012 Paris - Tél. : 01 53 02 40 04 - Fax : 01 43 47 31 41 Le rencontre tien aux investissements et à la modernisation N deux arrêtés (l’un pour les déchets de l’industrie des viandes, l’autre pour les produits de la mer et d’eau douce) fixent V S nouvelle enquête pour mesurer dans les linéaires le niveau d’application de cet accord. Face à un tsunami venu d’Espagne et d’Alle- E l’Agriculture que certaines de ses exigences seront difficilement applicables, notamment l’inciné[email protected] des boues issues - www.cultureviande.fr des élevages », c’est demander aux entreprises L U les tarifs d’indemnisation conformément aux informations diffusées par le ministère en septembre. Ces textes ne LE D Au JORF du 20 octobre 2002, ont été publiés trois textes rendant officielles les décisions magne, il est évident que l’avenir de la filière I TÉ du traitement des eaux des abattoirs de ruminantsCette ou même enquête l’autoclavage a étéavant élargi usage etechnique aux plats des autres préparés boues. contenant plus de 8% deer viande de porc ou de de viande ce que les élus auraient dû exiger de la DENTI précisent pas si l’aide accordée à partir du 1 septembre 2003 aux farines destinées à l’incinération (40 €/t) sera française ne pourra pas se reconstruire avec Consciente de ces difficultés,annoncées la Com missionmi-septembre européenne souhaitepar le retravaillerministère les annexesde l’agr duiculture règlement et qui conduisantdéfinissent fin 2003 à la politique agricole commune dont la réforme enté- charcuterie pour permettre de faire un étatprolongée de laau delàsituation du 31/12/2003. en 2016 En revanche, avant ils applicationconfirment que dul’aide décret aux graisses animales est supprimée dès à des digues de sable. Si le marché du porc les conditions techniques d’application du texte. Dans cette perspective, nous avons convenu avec la DGAL qu’une Le sniv-sncP devient CuLturerinée parViande la France aura des effetsLes rencontres désastreux sur suppression du régimeinstaurant indemnitaire l’expérimentation pour les farines deet lesl’étiquetage graisses « présentde bas l’origine risqueet que l’aide ».pour Le à ladécretdeux destruction ans. des Résultat déchets crus: pour est maintenueprès de à hauteur70 % de 46 € puis sera dégressive entre breton a accompagné le développement de note de propositions serait adressée à la Commission européenne. Vos remarques sur ce point sont donc attendues « Made in viande » : PoUr n°2002-1273 du 18 octobredes plats 2002 préparésétablit l’existence, la nouvelle d’une aiderèglementation limitée2005 dans et 2008. restele temps à mettrpour eles en œuvre ! Ainsi : 4,3% des plats la filière porcine jusqu’au début des années notre territoire. coMPrendre La viande par la Cellule « Energie-environnement » qui adressera à la DGAL pour le 4 novembre prochain un mémorandum 2000, il faut aujourd’hui revoir nos raisonne- A l’occasion de son assem- - ceQuant qui rassemble au « soutien égale des -circuits courts et l’appro- Culture Viande regroupe les 35 000 salariés • 10,5 milliards professionnel. entreprises qui transformentpréparés les port déchetsent le logoanimaux collectif en farines« Le Porcanimales Français en vue » ; de17% leur indiqu ent une origine France ; 9,7% blée générale qui s’est mentvisionnement autour de la local culture de la La restauration filière élevage collec -et viande entreprises industrielles fran- d’euros de CA • 2,8 millions de ments à la lumière de deux grands change- 17, place des vins de Franceincinération 75012 Paris ou - Tél. de : 01leur 53indiqu 02stockage, 40 04e nt- F axune qui : 01 origine43détruisent 47 31 41Union ces Européennedéchets sans etfabrication 68,8LES DISCUSSIONS% n’indique de farines, ntCOMMENCENT aucuneainsi origine . tenue le 6 octobre 2015, de la viande, ce sont les organise la seconde éditionçaises, grandes et petites, du tonnes de viande bovine, por- ments : tive », Culture Viande y est favorable. Mais cela [email protected] - www.cultureviande.fr le syndicat regroupant les gestes et les savoir-faire, des Rencontres MADE in que celles qui incinèrentConcernant les farines. les viandes Il abroge de lesporc décrets et les précédentsproduits de (qui charcuterie continuent (hors plats préparés), l’indication de - l’offre devenue surabondante en Europe ne concerne qu’une part minoritaire de la viande secteur de la viande bovine, cine et ovine • 87% des abat- entreprises privées et coo- les métiers, la prise en VIANDE du 21 au 25 mai 2016 l’origine est bien entrée dans les mœurs : sur 6 200 références inspectées dans toutes les enseignes du fait du développement spectaculaire des consommée en France… Et encore faudrait-il que ovine et porcine. Le syndicat tages français de porcs, 64% néanmoins à servir de base au règlement La publication du règlement européen relatif aux sous-produits animaux a été l’occasion de rappeler au ministère de pératives de l’abattage- compte des hommes et sur tout le territoire. Visites, de la distribution, l’enquête révèle que plus de 70% des références indiquent bien une origine de la filières espagnole et allemande ; découpe-transformation desles femmes pouvoirs qui publics font la rendent découvertes, obligatoire l’indica rencontres,- dé-exerce la mission de repré- des abattages français de l’Agriculture que certaines de ses exigences seront difficilement applicables, notamment l’incinération des boues issues - la nécessité d’obtenir en permanence un tion de l’origine des produits transformés, afin sentant et de porte-parole gros bovins, 83% de la pro- viande. Ainsi, 30,8% des produits portent ledu logotraitement collectif des eaux « Ledes Porcabattoirs Français de ruminants » ;ou 20,5% même l’autoclavageindiquent avantune usage technique des autres boues. des viandes a présenté sa viande au quotidien ; c’est gustations… Un grand évène- LES DISCUSSIONS COMMENCENT équilibre « offre/demande » pièce par pièce nouvelle identité : Culture enfinque la lespréparation consommateurs et la puissentment festif identifier pour partager les lesde ces industries et intervient duction nationale de viande origine France ; 19,4% indiquent une origineConsciente Union Européenne de ces difficultés,. laR Comestentmission donc européenne 29,3 % souhaite des p retravaillerroduits lesqui annexes du règlement qui définissent (jambon, longe, en viande porcine et en Viande*. Elle fait sens découpeviandes à françaisesla française, ! métiers, ainsi que le quotidiencomme force de propositions. hachée, 94% des exporta- 17, place des Vins de France les conditions techniques d’application du texte. Dans cette perspective, nous avons convenu avec la DGAL qu’une 75012 Paris n’indiquent aucune origine et ne respectent pas l’accord interprofessionnel, certes d’application viande bovine, côte, rumsteck, filet, faux-filet, commun pour les profes- ceci, avec la qualité et et les valeurs des professionLes- chiffres clés de Culture tions françaises de viande note de propositions serait adressée à la Commission européenne. Vos remarques sur ce point sont donc attendues Tél. : 01 53 02 40 04 haché…). sionnels de l’abattage- le goût comme premiers nelsJean-Paul de la viande. Bigard Une occa- La publication du règlementvolontaire européen, mais datantrelatif aux de 2010sous-.produits animaux a été l’occasion de découpe-transformation : objectifs. Viande : 80 adhérents, 150 bovine et porcine fraîches et Fax : 01 43 47 31 41 par la Cellule « Energie-environnement » qui adressera à la DGAL pour le 4 novembre prochain un mémorandum Dans les viandes porcines comme dans les Présidentsion de deCulture découvrir Viande les cou- rappeler au ministèreEn de concertation l’Agriculture avecque certainesCulture Viandede ses, exigencesInaporc poursuivra seront difficilement ce suivi, afin d’évaluer l’application effective - rassemblés d’abord et Les sujets de la viande lisses des fermes d’élevages,établissements industriels • congelées. www.cultureviande.fr professionnel. viandes bovines, c’est l’ajustement pièce par Les Entreprises françaises des viandes avant tout pour la viande : sont aujourd’hui devenus centres d’allotement, marchés applicables, notammentdu l’incinérationdécret instaurant des boues l’obligati issueson dude traitementl’étiquetage des de eaux l’origine des abattoirs ; ces données contribueront au rapport qui pièce et prix par prix qui permet de reconsti- tout le travail de prépa- sujets de société. Les aux bestiaux, entreprises de de ruminants ou mêmesera l’autoclavage rendu à avantl’issu eusage des techniquedeux années des autresd’expérimentation boues. Consciente portant de sur l’obligation de l’étiquetage de tuer un « prix de carcasse » qui ne se décrète ration des morceaux se Entreprises Françaises viande, ateliers de découpe pas car il est immédiatement sanctionné par fait à l’aune d’un profes- des Viandes se présentent et de transformation, res- ces difficultés, la Commissionl’origine européennesur la viande souhaite entrant retravailler comme ingrédients les annexes dans du règlementles plats préparés.qui la concurrence européenne, voire mondiale. sionnalisme pointu, dans donc sous un jour nou- taurants de collectivités, 17, place des vins de France 75012 Paris - Tél. : 01 53 02 40 04 - Fax : 01 43 47 31 41 définissent les conditions techniques d’application du texte. Dans [email protected] perspective, - www.cultureviande.frnous Face à cette concurrence, nous n’aurons pas des conditions d’hygiène veau. Etre à l’écoute des grandes surfaces, boucheries « LES PROTEINES MONTRENT LES MUSCLES » d’avenir sans retrouver de la compétitivité. À et de sécurité sanitaire éleveurs comme des mar- et triperies artisanales… Près avons convenu avec la DGAL qu’une note de propositions serait adressée à la Commission cet effet, le professionnalisme doit être notre maximales, en réponse chés, de ce que disent d’un demi-million de profes- européenne. Vos remarques sur ce point sont donc attendues par la Cellule « Energie- aux attentes des consom- les citoyens et de ce que fil conducteur à tous les niveaux de la filière. sionnels travaillent dans ce C’est sous ce titre que le quotidien La Marseillaise daté du 28 avril présentait une interviewe de mateurs et des clients font les consommateurs, secteur clé de l’économie environnement » qui adressera à la DGAL pour le 4 novembre prochain un mémorandum Faisons notre métier, et faisons le bien. Et gar- Thérèse Ferrari, diététicienne diplômée de nutrition du sport. Elle préconise de ne pas sous-estimer les que sont les boucheries c’est la posture de Culture française et plus de 20 000 professionnel dons-nous des idées simplistes sur le métier artisanales, les grandes et Viande par essence. emplois sont à pourvoir dans apports des viandes pour satisfaire les besoins de l’organisme. Sans les acides animés contenus dans du voisin... moyennes surfaces (à la Aujourd’hui, sous le nom un proche avenir ! A voir sur les protéines, l'organisme ne peut pas lui-même fabriquer ses tissus musculaires. « Pour la fabrication Il est urgent de redonner à cette filière viandes découpe comme en libre- de Culture Viande, c’est http://www.la-viande.fr/made- de ses propres tissus musculaires, l'organisme a besoin de consommer les conditions d’une compétitivité retrouvée. service), les restaurants et encore plus clair. in-viande/les-rencontres 5 la restauration collective, des protéines. C'est grâce aux acides aminés qu'elles contiennent que Jean-Paul Bigard les entreprises de l’agro- * Clip de présentation à cette fabrication peut avoir lieu ». Thérèse Ferrari a longtemps été la Président de Culture Viande alimentaire, … et ce, tant voir sur : Les Entreprises françaises des viandes en France, qu’à l’export ; www.cultureviande.fr nutritionniste des footballeurs d’un club professionnel. Aujourd'hui, elle fait partie d'un réseau de diététiciens membre d’Interbev, l'organisation interprofessionnelle de la filière viande. Elle estime que la consommation de protéines animales est très importante, notamment pour les sportifs. « Quand on pratique un sport de façon intensive, le tissu musculaire est sollicité de manière importante et, à long terme, les fibrilles musculaires s'abîment, d'où la nécessité de consommer des protéines car l'organisme ne peut pas les régénérer lui-même ». De 2 même, la viande est riche en fer. Dans l'organisme le fer permet de transporter l'oxygène et une bonne oxygénation est une condition d'efficacité pour les sportifs. Et puis certaines personnes peuvent souffrir de carences en fer. Si depuis plusieurs années, les mouvements proscrivant la consommation de viande prennent de l'ampleur, « Ils préconisent une alimentation à base de protéines végétales que l'on trouve notamment dans les céréales et les légumes secs ». « Mais, prévient Thérèse Ferrari, si ces légumes contiennent des protéines, ils sont peu riches en calories. Il faut donc en manger beaucoup pour bénéficier de l'apport nécessaire en calories, « ce qui expose à une surcharge protéique importante ». Pour elle, « les viandes les plus savoureuses et les plus riches en graisse peuvent continuer à être consommées de temps et temps et surtout pour le plaisir ». 1

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zoomInnovations - perspectives - tendances Rapport annuel 2016

Les nouvelles donnes de la consommation

Economie L’urgence : relancer la consommation Social ! Qualité & sécurité alimentaire Formation, qualification C Objectifs Origine France et qualité de vie au travail magazine d’information des entreprises françaises viandes octobre 2016 magazine d’information et Bien-être animal l z Environnement Communication i e La performance environnementale « La filière viande doit changer q u des entreprises des viandes de mode de réflexion » Hors série -

1 La LETTRE HEBDO : adressée chaque semaine à l’ensemble des adhérents de Culture Viande. 2 L’ACTU : un extrait de La Lettre Hebdo pour une diffusion plus large. 3 Les Lettres thématiques QUALITé, EXPORT, SOCIAL, économie, cotations destinées aux adhérents. 4 La Veille Réglementaire, le suivi hebdomadaire de l’ensemble des évolutions règlementaires concernant les entreprises françaises des viandes (destinée aux adhérents). 5 L’INFO-Filet, Newsletter trimestrielle adressée aux Parlementaires et institutionnels. 6 ZOOM, Magazine électronique. 7 Le Journal de Clara : Album n°1 - « Ce soir, c’est steak haché Rossini » , automne 2011, Editions La Boîte Rouge, en librairies, fnac.com ou amazon.fr 8 Guides Marabout « Steak haché » et « Chipo-Merguez » , en librairies et GMS. 9 Les guides de Culture Viande.

Voir les vidéos • Les pieds dans les bottes (1mn) • Candidature Spontanée (1mn) • Pour l'amour de la viande (1mn) • La Loyauté Clients (1mn) • L’expertise export (4 mn) • Qualité de vie au travail (4 mn) Voir les • Les visages de la viande (7 mn) vidéo • Culture Viande - Présentation (1mn)

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zoom Publication de Culture Viande, Les entreprises françaises des viandes Directeur de publication : Pierre Halliez - Rédacteur en chef : François Cassignol - Secrétariat de rédaction, Diffusion : Marie-Agnès Flacou, Valérie Juhel - Avec la collaboration de : Mathieu Pecqueur, Paul Rouche, Nathalie Veauclin, Stéphanie Le Bouch, Christophe Lapasin, Aurélia Plessy - Maquette : Marie-Laurence Lanceau - © Photos : M.-F. Nélaton - F. Cassignol - Ml Lanceau - Interbev/G. Humbert/L. Dubois/A. Soares/L. Rouvrais - Istockphoto/E. Kun/bennyb/ Robin_Hoood - Fotolia/onoky/He2/V. Kramin/alexlmx/ savanno - Wikimedia Commons. Culture Viande regroupe les entreprises industrielles françaises, grandes et petites, du secteur de la viande bovine, ovine et porcine. Le syndicat exerce la mission de représentant et de porte-parole de ces industries et intervient comme force de propositions. Les chiffres clés de Culture Viande : 80 adhérents, 150 établissements industriels • 35 000 salariés • 10,5 milliards d’euros de CA • 2,8 millions de tonnes de viande bovine, porcine et ovine • 87% des abattages français de porcs, 64% des abattages français de gros bovins, 83% de la production nationale de viande hachée, 94% des exportations françaises de viande bovine et porcine fraîches et congelées.

17, place des Vins de France 75012 Paris • Tél. : 01 53 02 40 04 • www.cultureviande.fr• [email protected]