L’Education Prioritaire +

Le Réseau de

Circonscription de -Papara-Teva I Uta

Août 2015 à juin 2018

Références : 1 -Loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’école Circulaire n° 2014-077 du 4-6-2014 - Refondation de l'éducation prioritaire – BO n°23 du 05-06-2014

-Arrêté N°349 du CM, du 23 mars 2015 qui statue sur la création des trois REP+ de la Polynésie Française.

-Notes d’informations de mai et du 1er juin 2015, du ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur de la Polynésie Française.

Préambule :

Ce projet de réseau est en lien avec le référentiel de l’éducation prioritaire national et les préconisations du ministère de la Polynésie Française.

Il s’articule autour des axes suivants :

 Présentation et structure du réseau  Indicateurs du réseau et diagnostiques  Priorité et actions du réseau  Annexes (fiches-actions et canevas de concertations, d’auto-évaluation, de compte-rendu et de bilan d’étape)

Pendant les quatre années du projet de réseau, une auto-évaluation annuelle sera menée afin de réactualiser le projet en fonction des évolutions observées. Les modifications apportées pourront faire l’objet d’annexes complémentaires au document initial.

2 Table des matières

1. L’EDUCATION PRIORITAIRE, UNE CULTURE NOUVELLE SUR PAPARA 1.1. UN RESEAU PARTIEL 5 1.2. UN RESEAU JEUNE 1.3. CEC DU RESEAU

2. LES INDICATEURS DE CONTEXTE ET DE CLIMAT 2.1. LA COMPOSITION DU RESEAU 7 2.2. LES CLASSES ET EFFECTIFS DES ECOLES. 7 2.3. LES DIVISIONS ET EFFECTIFS DU COLLEGE 8 2.4. LES DONNEES SUR LES ELEVES DU RESEAU. 8 2.5. LES CARACTERISTIQUES SOCIO-EDUCATIVES DES ELEVES. 9 2.6. LES CARACTERISTIQUES DE L’ENCADREMENT. 10 2.7. LES PARTENAIRES. 12 2.8. ANALYSE ET COMMENTAIRES SUR LE CONTEXTE ET LE CLIMAT. 13

3. LES INDICATEURS DE REUSSITE DES ELEVES 3.1. LE SOCLE COMMUN. 14 3.2. LES EVALUATIONS. 14 3.3. ANALYSE ET COMMENTAIRES SUR LES INDICATEURS DE REUSSITE DES ELEVES. 19

4. LES INDICATEURS DE PARCOURS DES ELEVES 4.1. TAUX DE MAINTIEN. 21 4.2. LES CHIFFRES DE LA VIE SCOLAIRE. 21 4.3. PROPORTION D’ELEVES SORTANT DE L’ECOLE PRIMAIRE AVEC UN RETARD. 21 4.4. TAUX D’ELEVES EN RETARD SCOLAIRE. 21 4.5. TAUX D’ABSENTEISME ET DE DECROCHAGE. 22 4.6. LES DISPOSITIFS D’AIDES ET D’ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISE. 22 4.7. ANALYSE ET COMMENTAIRES SUR LES INDICATEURS DE PARCOURS DES ELEVES. 23

3

5. LES PRIORITES DU RESEAU DE PAPARA. 24 5.1. LES PRINCIPES PORTES PAR LES ASSISES LOCALES DE L’EDUCATION PRIORITAIRE. 5.2. LES SIX PRIORITES DU REFERENTIEL NATIONAL. 5.3. DES PRATIQUES ENSEIGNANTES A FAIRE EVOLUER.

6. LES FICHES –ACTIONS DU RESEAU DE PAPARA 25

4 1. L’Education prioritaire, une culture nouvelle sur Papara.

Les indicateurs relevés lors de la préconfiguration REP+ en Polynésie Française, sont toujours signifiants pour cette première rentrée scolaire dans les écoles maternelle et élémentaire de Taharuu. Tous les indicateurs saillants feront l’objet d’une action structurée et inscrite dans les fiches actions des projets d’écoles REP+. Elles sont riches et innovantes ; elles répondent à l’ambition affichée par l’institution.

Le REP+ de Papara affiche, cependant, quelques particularités dont il faudra tenir compte dans le cadre de l’évaluation de toutes les actions.

1.1 Le REP+ de Papara ; un réseau partiel :

La tête du réseau, à cette rentrée, est le collège de Papara qui va fêter ses 50 ans en 2016. Il comptabilise 983 élèves à la dernière rentrée pour une capacité d’accueil de 700 élèves, et avec un encadrement pédagogique de 77 personnels. Une grande partie de ces élèves proviennent de deux communes de la côte Ouest de : Papara et Mataiea. Et six écoles primaires, en tout, sont actuellement rattachées à ce collège. Néanmoins seule une école primaire intègre officiellement l’Education prioritaire à la rentrée 2015, ainsi que une école maternelle. Ce sont celles de Taharuu, une zone géographique, s’étendant vers la montagne, et réputée défavorisée, voire très défavorisée. Aussi, les deux écoles REP+ de Taharuu intègrent une circonscription pédagogique de seize écoles ; avec seulement ½ poste REP+ officiel sur tout le personnel rattaché à cette circonscription.

1.2 Le REP+ de Papara ; un réseau jeune :

Les écoles de Taharuu vont ainsi entrer pour la première fois dans l’Éducation Prioritaire, et les actions à venir devront être structurées selon les attentes institutionnelles. La culture de l’éducation Prioritaire devra se construire et se développer sur le réseau, et par tous les acteurs du réseau de Papara.

Cette nouvelle rentrée est aussi la rentrée du nouveau contrat d’objectif de circonscription. Des fiches actions ont été rédigées avec les équipes de la circonscription. Elles répondent aux besoins et constats les plus proches du terrain. La priorité du travail en équipe fait que, nos deux écoles REP+ sur les seize écoles de la circonscription, devront tenir compte des attentes de ce contrat d ‘objectif de circonscription.

C’est pour cela que, pour cette première rentrée REP+, les équipes de Taharuu, ont priorisé certaines fiches-actions. Le suivi de ces actions sera structuré et organisé selon les 4 premières priorités.

5 1.3 Présentation membres du Conseil Ecole/Collège du Réseau :

IA-IPR référent du Réseau : Mr Bernabé 1ER DEGRÉ 2D DEGRÉ IEN FREDERIC LOMBARDO PRINCIPAL PASCAL DELESMONT CPAIEN ½ REP+ BOTBOL SORAYA PRINCIPAL ADJOINT CHRISTOPHE TELLIER COMMISSION « Des progressions partagées » AXE CONTINUITÉ 1 Directrice Mara 1 Mme Pilch 2 Directrice Mirelle 2 Mr Entiope 3 CM2 Monia 3 Mme Chaperon 4 CM2 Sandra 4 Mr Mathel 5 CM2 Philomène 5. Mme Chezel 6 ASEP+ Hiroana 6. Mr Bennett COMMISSION « Un lexique commun » AXE APPRENTISSAGES 1 Directrice Atène 1 Mr Victor 2 Directrice Turere 2 Mme Laur 3 CM2 Vanina 3 Mr Hernandez 4 CM2 Ariihoro 4 Mme Picard 5 CM2 Maud 5Mr Kienlen

COMMISSION « Mieux connaître l’outil PPRE pour mieux l’tulisiser »+ « A travers les échanges de pratique, quels sont les attendus en terme de métier d’élève ? » AXE PRISE EN CHARGE DES ELEVES EN DIFFICULTÉ 1 Directrice Hubert 1 Mr Garbutt 2 Directrice Patrice 2 Mme Bayeu 3 CM2 Yannick 3 Mr Jacquin 4 CM2 Dany 4 Mme Rere 5 M.E Laurent 5 Mme Perrimond 6 ASEP+ Vahine 6 Mme Puyuelo 7.M.E Mélanie 7 Mme Loschmann 20 MEMBRES ISSUS DU 1er DEGRÉ 20 MEMBRES ISSUS DU 2d DEGRÉ 6

2. Les indicateurs de contexte et de climat.

2.1 La composition du Réseau Dénomination Type d’établissement Numéro d’identification Contact téléphonique Adresse courriel Ecole de Taharu’u Ecole maternelle 9840316W 40.57.30.41 [email protected] Ecole de Taharu’u Elémentaire 9840213J 40.57.40.62 [email protected] Collège de Papara Collège 984022B 40.80.34.00 [email protected]

2.2 Les classes et effectifs des écoles.

2014-2015 2013-2014 Ensemble des écoles du réseau

2014-2015 2013-2014

1 458 Nombre d'élèves porteurs de handicap 3 Effectifs école 21.9 Taux d'encadrement (hors STP) 436 21.6

16 Effectif minimal par classe (hors STP) 16

28 Effectif maximal par classe (hors STP) 19 28

1 Nbre de classes Nbre de classes STP 1 18 20 Effectifs en STP 20

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 0 100 200 300 400 500 Elèves 7

2.3 Les divisions et effectifs du collège 2014-2015 2013-2014

2014-2015 2013-2014 14.6 Taux d'évitement à l'entrée en 6ème 14.2 983 10 Effectifs établissement Nombre d'élèves porteurs de handicap 1052 10

Effectif minimal par division (hors 19 SEGPA) 18 40 Nbre de divisions Effectif maximal par division (hors 26 41 SEGPA) 28

0 200 400 600 800 1000 1200 0 5 10 15 20 25 30

2.4 Les données sur les élèves du réseau. Les familles des écoles Les statuts des élèves du réseau

2014-2015 2013-2014 2014-2015 2013-2014

% de mères sans niveau d'étude Nombre d'élèves transportés du 655 collège 708 4.4 % de familles avec enfant(s) fa'amu 5.3 Nombre d'élèves transportés des 137 1.8 écoles % de familles avec enfant(s) adopté(s) 1.6 70

3.5 988 % de familles avec cinq enfants 2.5 Nombre de demi-pensionnaires du collège 921 21.3 % de familles avec un enfant 1.6 Nombre de demi-pensionnaires des 357 0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0 écoles 187

0 200 400 600 800 1000 1200

8 2.5 Les caractéristiques socio-éducatives des élèves. Les caractéristiques des familles au collège Les CSP des écoles du réseau

2014-2015 2013-2014 2013-2014 2014-2015 100.0 % de foyers comprotant un regroupement 0 familial 0 90.0 80.0 0 % de mères sans niveau d'étude 70.0 0 Données non-disponibles 0 60.0 % de familles avec enfant(s) fa'amu 0 50.0 % de familles avec enfant(s) adopté(s) 0 40.0 0 30.0 67.0 68.7 % de familles avec cinq enfants 0 20.0 0 10.0 0 2 4 6 8 10 0.0 % des CSP défavorisés

Le collège de Papara

2013-2014 2014-2015

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 % des CSP défavorisés de l'établissement % des CSP défavorisés en 6ème Taux de boursiers 2013-2014 71.11 72.7 66.3 2014-2015 71 72.3 68

9 2.6 Les caractéristiques de l’encadrement. Taux d'encadrement des écoles Taux d'encadrement du collège

2014-2015 2013-2014 2014-2015 2013-2014

22.6 9.8 POLYNESIE Taux d'encadrement global 21.5 9.7

23.5 Taharu'u élémentaire 25.9 23.0 Taux d'encadrement 6ème 27

25.3 Taharu'u maternelle 27.7 1.1 H/E collège 1.1 0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0 30.0

0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0 30.0

L'encadrement dans les écoles L'encadrement pédagogique au collège

2013-2014 2014-2015 2013-2014 2014-2015

Postes non pourvus par un titulaire 0 Adjoints d’éducation 8 9

PE spécialisé F 1 1 Personnels service civique 0 Enseignants contractuels 8.5 6.0 Personnels CAE 0 3 Enseignants titulaires 57.5 61.0

Personnel de service 9 9 Conseiller d’orientation, psychologue 0.5 0.5

Conseiller principal d’éducation 1.5 1.5 Enseignants spé. E 2 2 Personnel de direction 2 2 Adjoints supp. 01 0 20 40 60 80 100 120

0 5 10 15 20

10 L'encadrement au collège 2013-2014 2014-2015

2013-2014 2014-2015 % de stabilité au collège 0 0

Personnels service civique 0 0 % de Professeurs en poste depuis plus 30 31 Personnels CAE 2 2 de 4 ans

Personnels DEAP 2 2 % de PE en poste depuis plus de 3 ans 91 80 Adjoints techniques 11.5 11.5

Gestionnaire 1 1 % d'absentéisme des prof du collège 10 6.8

Assistante sociale 0.5 0.5 % d'absentéisme des PE des écoles 5 5 Infirmier(ère) santé scolaire 0.8 1 Secrétaires 3.5 3.5 0 20 40 60 80 100 120 140 160

0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0 2014-2015 2013-2014

Le volet de la formation % de professeurs du collège ayant 82% bénéficié d'aucune formation… 36% 2013-2014 2014-2015 % de professeurs du collège ayant 0% bénéficié de trois jours de formation 22%

% d'enseignants des écoles ayant 18% bénéficié de cinq jours formation… 0% Nombre de jours de formation 2 2 proposés dans le collège % d'enseignants des écoles ayant 91% bénéficié d'aucune formation 100%

0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%

2013-2014 2014-2015 Nombre de jours de formation 4 4 proposés dans les écoles Nombre de jours de formation 0.0 commune Ecole/Collège 0

0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0

11 2.7 Les partenaires. Les données sur 3 sites La participation des parents au collège (2 écoles et le collège) 2014-2015 2013-2014 2014-2015 2013-2014

0 Taux de participation des parents à la 78 Existence d'un livret d'accueil 0 réunion de rentrée 72

0 Existence d'un espace dédié aux parents 0 Taux de participation des parents de CM2 à 0 3 la réunion de présentation du collège 0 Existence d'une APE 3

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 Taux de participation des parents aux 45 La participation des parents des écoles conseils de classe 36

2014-2015 2013-2014

Taux de participation des parents élus aux 76.5 Pourcentage des parents participant au 0 instances 79.4 dispositif « école des parents » dans l’école 0

Taux de participation des parents aux 50.0 portes ouvertes 44.5 Taux de participation des parents à la 42.29 remise du bulletin scolaire 48.37 Taux de participation des parents à la 20.0 remise des livrets 12.0

Taux de participation des parents à la 54.5 Taux de participation des parents aux 31.2 réunion de rentrée 47.0 élections 34.9

Taux de participation des parents aux 75.9 élections 73.0 0 20 40 60 80 100

0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0 90.0100.0

12 2.8 Analyse et commentaires sur le contexte et le climat.

Les écoles sont situées dans un quartier « prioritaire » inscrit dans le contrat de ville de la commune. Les effectifs, en maternelle, en augmentation restent importants par classe : certains élèves vont entrer pour la première fois en SM car ils n’ont pas pu faire leur rentrée en SP faute de place. Pour la carte scolaire, il convient donc d’abaisser le taux d’encadrement actuel (27) en ouvrant une classe et en permettant une scolarisation des trois ans à 100%. Une deuxième STP est à envisager. Pour l’école élémentaire, le taux d’encadrement à 22 reste favorable. Au collège, le nombre moyen d’élèves par division est à 24.5. Il est de 25.9 en 6ème. Ce niveau reste à privilégier tant au niveau des conditions d’accueil (salles dédiées, accompagnement personnalisé et scolaire, emploi du temps aménagé, horaires en barrettes pour favoriser les ateliers décloisonnés). Les données sociales mettent en avant un secteur dégradé. Un peu plus de 70 % de CSP défavorisées, 68 % de boursiers, XXX (à calculer) de mères sans niveau d’étude, ces pourcentages nous amènent à réfléchir aux solutions envisageables suivantes : mise en œuvre de l’accompagnement éducatif dans les cadres de l’école ouverte, du dispositif Objectif et réussite scolaire, du partenariat avec la mairie ; mise en œuvre de l’accompagnement à la scolarité (engagement des enseignants dans l’aide aux devoirs). Réflexion sur le travail donné à la maison. Intensification de l’école des parents. Les statuts des élèves : au collège, 66.6%% des élèves sont transportés et 93.6% mangent au restaurant scolaire. Dans les écoles, le transport concerne 29.9% des élèves et 77.9 % des enfants mangent à la cantine. Ces pourcentages élevés de rationnaires induisent le caractère incontournable de l’organisation des temps de pause méridienne :des temps éducatifs, des clubs d’activités, des aides personnalisées, des accès à l’école numérique doivent être proposés aux élèves. Une réflexion sur les conditions de restauration scolaire est à mener (espaces, services, personnels). Les familles : Concernant les parents et leur implication, on constate un fort taux de participation aux élections des représentants au conseil d’école (vote par correspondance). Cependant il y a une faible implication aux réunions telles que la réunion de rentrée, ou de remise de carnet. On constate l’absence d’une réunion de présentation du collège aux futurs élèves de 6ème et à leurs familles. Si les parents sont plus présents au cycle 2(portes ouvertes, sortie, réunions, rencontres et autres manifestations éducatives), il y a moins de parents présents au cycle 3 (surtout ORS, Orero…). Les échanges lors des réunions d’APE révèlent que c’est aussi parce qu’ils n’arrivent plus à suivre la scolarité de leur enfant. Des dispositifs d’accueil, d’information et de formation restent à développer dans les établissements scolaires : des Journées Portes Ouvertes fixes, à thèmes, par période et par palier, des temps d’échanges avec les parents autour de thématiques, ouverture d’espaces dédiés (un espace commun maternelle / élémentaire pour des raisons de manque de locaux), création d’un livret d’accueil et remise des livrets d’évaluation lors d’entretiens individuels. La formation des enseignants : l’hétérogénéité est forte entre le premier et le second degré. Les professeurs des écoles bénéficient d’un volume de formation continuée plus important même si un stage a été annulé. La formation commune premier et second degré doit être développée de manière institutionnelle (journées institutionnalisées, stages inscrits au PDF, droit à formation et à concertation des REP +).

13 3. Les indicateurs de réussite des élèves.

3.1 Le socle commun. 2013-2014 2013-2014

% d'élèves maîtrisant en fin de 3ème les Taux d'élèves de 3ème maîtrisant la 72.0 75 compétences du palier 3 du socle commun langue anglaise au niveau A2

% d'élèves maîtrisant en fin de CM2 les 36.1 Taux d'élèves de 3ème maîtrisant une compétences du palier 2 du socle commun 80 langue polynésienne au niveau B1

% d'élèves maîtrisant en fin de CE1 les compétences du palier 1 du socle commun 63.87 Taux d'élèves de 5ème maîtrisant une 50 langue polynésienne au niveau A2 0 20 40 60 80 100

- 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

3.2 Les évaluations. Les données du collège

2013-2014

% d'élèves non affectés en août 0.8%

% d'élèves de 3ème orientés en 2nd 33.0% Pro

% d'élèves de 3ème orientés en 2nd 31.0% générale et technologique

% d'élèves ne maîtrisant pas les 28.00% compétences à la fin de la 3ème

0.00% 10.00% 20.00% 30.00% 40.00% 50.00% 60.00% 70.00% 80.00% 90.00%100.00% 14

2013-2014

Score de réussite au CFG au collège

Score de réussite au DNB série 42.2 professionnelle pour la Polynésie

Score de réussite au DNB série 55.6 professionnelle au collège

Score de réussite au DNB série 63.9 générale pour la Polynésie

Score de réussite au DNB série 49.7 générale au collège

- 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0 90.0 100.0 Les scores en Français au CE1 du réseau

100.0% 90.0% 80.0% 70.0% 60.0% 50.0%

40.0%

30.0%

20.0% 61.7%

48.2%

46.2%

43.0%

40.0% 34.0%

10.0% 32.0% 21.0% 0.0% Score global en français % des élèves ayant des acquis insuffisants

REP+ PAPARA 2012 PF 2012 REP+ PAPARA 2014 PF 2014

15 Les scores en Math au CE1 du réseau

100.0% 90.0% 80.0% 70.0% 60.0% 50.0%

40.0%

30.0%

65.9%

20.0% 52.0%

43.0%

41.5% 38.2%

10.0% 36.0%

29.0% 13.0% 0.0% Score global en math % des élèves ayant des acquis insuffisants

REP+ PAPARA 2012 PF 2012 REP+ PAPARA 2014 PF 2014

Les forces et besoins du niveau CE1 en 2012

100.00%

90.00%

80.00%

70.00%

60.00%

50.00%

40.00%

30.00%

20.00%

10.00%

0.00% Organisation et Grandeurs et Lire Ecrire Vocabulaire Grammaire Orthographe Nombre Calcul Géométrie gestion des mesures données Taharu'u 50.10% 45.80% 43.40% 41.10% 46.30% 39.80% 33.20% 55.10% 29.90% 50.70% Polynésie 49.70% 57.10% 42.50% 39.60% 37.30% 56.20% 49.80% 61.20% 45.30% 46.40%

16 Les forces et besoins du niveau CE1 en 2014

100.00% 90.00% 80.00% 70.00% 60.00% 50.00% 40.00% 30.00% 20.00% 10.00% 0.00% Organisation et Grandeurs et Lire Ecrire Vocabulaire Grammaire Orthographe Nombre Calcul Géométrie gestion des mesures données Ecole Taharu'u 42.80% 45.90% 35.20% 20.50% 19.40% 40.60% 32.90% 37.50% 28.80% 54.90% Polynésie 49.70% 57.10% 42.50% 39.60% 37.30% 56.20% 49.80% 61.20% 45.30% 46.40%

Les scores en Français au CM2 du réseau

100.0% 90.0% 80.0% 70.0% 60.0%

50.0%

40.0%

84.0%

30.0%

67.0%

20.0%

45.1%

40.4% 38.0%

10.0% 33.0%

29.4% 19.1% 0.0% Score global en français % des élèves ayant des acquis insuffisants

REP+ PAPARA 2012 PF 2012 REP+ PAPARA 2014 PF 2014

17 Les scores en Math au CM2 du réseau

100.0% 90.0% 80.0% 70.0% 60.0%

50.0%

40.0%

30.0%

71.0%

20.0%

50.8%

47.4% 41.0%

10.0% 38.8%

30.0%

24.2% 24.0% 0.0% Score global en math % des élèves ayant des acquis insuffisants

REP+ PAPARA 2012 PF 2012 REP+ PAPARA 2014 PF 2014

Les forces et besoins du niveau CM2 en 2012

100.00%

90.00%

80.00%

70.00%

60.00%

50.00%

40.00%

30.00%

20.00%

10.00%

0.00% Organisation et Grandeurs et Lire Ecrire Vocabulaire Grammaire Orthographe Nombre Calcul Géométrie gestion des mesures données TEROMA 38.70% 56.50% 24.20% 37.80% 9.70% 30.60% 35.70% 58.70% 39.50% 43% Polynésie 49.70% 57.10% 42.50% 39.60% 37.30% 56.20% 49.80% 61.20% 45.30% 46.40%

18 Les forces et besoins du niveau CM2 en 2014

100.00% 90.00% 80.00% 70.00% 60.00% 50.00% 40.00% 30.00% 20.00% 10.00% 0.00% Organisation et Grandeurs et Lire Ecrire Vocabulaire Grammaire Orthographe Nombre Calcul Géométrie gestion des mesures données TEROMA 32.20% 48.60% 35.20% 24.30% 7.90% 46.20% 35.80% 52.70% 33.90% 34.20% Polynésie 49.70% 57.10% 42.50% 39.60% 37.30% 56.20% 49.80% 61.20% 45.30% 46.40%

3.3 Analyse et commentaires sur les indicateurs de réussite des élèves.

Pour le socle commun, les % annoncés sont souvent approximatifs car les équipes n’utilisent pas encore un support numérique des compétences. Cependant, les scores (36.1% pour le palier 2 et 52.2 pour le palier 3) sont loin d’être satisfaisants et la cible à atteindre doit être aux alentours de 90%. Comme partout en Polynésie, les scores moyens aux évaluations CE1 et CM2 progressent. Les réussites sont plus importantes au CE1 (le cycle 2 a bénéficié de la formation et de l’accompagnement du dispositif Cycle 2 Renforcé). Des réussites dans les domaines du lire et de l’écrire, dans les domaines de la géométrie et du calcul sont à mettre en évidence. A contrario, l’étude de la langue (particulièrement l’orthographe) connaît des difficultés évidentes ainsi que les domaines des mesures et grandeurs et organisation des données. Pour l’étude de la langue, on peut l’expliquer par une appropriation récente des enseignants de cet enseignement. Ils prennent conscience du caractère incontournable de la réitération, de l’analyse réflexive sur la langue. Pour les deux domaines mathématiques en retrait depuis plusieurs années, cela renvoie au questionnement des pratiques, au rapport au concret, à l’enseignement de la compréhension. Cette progression en moyenne de 5 points est à moduler quand on étudie les % des élèves dont les acquis sont insuffisants. Pour la Polynésie française, à l’évaluation CM2, ce pourcentage est passé de 33 et 24% en 2012 à 38 et 30% en 2014. En conséquence, si les résultats moyens progressent, le nombre d’élèves avec des acquis insuffisant augmente. Dans les REP +, cette augmentation est encore plus forte. Sur PAPARA (Taharu’u), 67% en Français et 41 % en Maths des élèves de CM2 ont des acquis insuffisants. Le % des élèves de CE1 avec des acquis 19 insuffisant a bien baissé en 2014 (F : 21% ; M : 13%) Les résultats au DNB : 46% (score territorial 64.7%) en série générale sont inférieurs. Les résultats au CFG : 29%

Quelques hypothèses de travail doivent conduire notre action : - le manque de sens dans les apprentissages alors que les élèves en difficulté ont besoin du sens, - l’absence d’estime de soi, l’ennui face à des tâches trop scolaires, - les pratiques ne sont pas assez différenciées, personnalisées, la pratique majoritaire reste trop collective, un recentrage sur les fondamentaux reste à opérer. - Le manque de pluridisciplinarité et de transdisciplinarité au collège. - Les enseignants ne sont pas toujours assez formés, accompagnés ou expérimentés, l’aide aux élèves doit s’intensifier grâce au travail en équipe et à la continuité des enseignements et des apprentissages (renforcement des liens entre maternelle et élémentaire, entre école et collège, entre collège et lycée). - L’accompagnement éducatif présente plus de carences, parfois des incohérences, le discours sur l’école et les diplômes n’est pas positif, pas encourageant.

20

4 Les indicateurs de parcours des élèves.

4.1 Taux de maintien. 4.3 Proportion d’élèves sortant de l’école primaire avec un retard. 2014-2015 2013-2014 2014-2015 2013-2104 0.0 CM2 0.0

0.0 CM1 1.4

1.6 20.8 CE2 0.4 ECOLE 2.3 CE1 1.8 37.3

4.0 CP 0.4

0.0 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0 30.0 35.0 40.0

4.2 Les chiffres de la vie scolaire. 4.4 Taux d’élèves en retard scolaire.

2014-2015 2013-2014 2014-2015 2013-2014

0 CETAD 100 Nombre d’exclusions définitives 100 1 3ème en PF

3ème 25.6 Nombre d’élèves exclus 127 26.9 temporairement 148 4ème en PF 23 4ème 27 Nombre de signalements au 2 procureur 3 5ème en PF 26.1 5ème 24.9 Nombre de signalements aux affaires 4 6ème en PF sociales 8 29.2 6ème 22.4 0 50 100 150 200 0 20 40 60 80 100 120

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4.5 Taux d’absentéisme et de décrochage.

2014-2015 2013-2014 2014-2015 2013-2014

Taux de décrochage scolaire de 0.4 % d’élèves qui bénéficient d’un soutien 20 1.6 l'établissement scolaire (périscolaire) 17 0 Taux de décrochage scolaire des 6ème 0.4 29 Taux de décrochage scolaire dans les % d’élèves scolarisés en STP 0 29 écoles 0 6.8 Taux d'absentéisme au collège 11 % d’élèves ayant bénéficié d’une 2 orientation au CJA 2 16.7 Taux d'absentéisme dans les écoles 10 4 0 5 10 15 20 % d’élèves orientés en SEGPA 3 4.6 Les dispositifs d’aides et d’accompagnement personnalisé. % d’élèves ayant bénéficié d’une équipe 9 éducative 9 2014-2015 2013-2014

% d’élèves ayant bénéficié d’une aide 18 4 spécialisée Nombre d'élèves qui bénéficient d'un PPS 4 18 26 Nombre d'élèves qui bénéficient d'un PAI - 5 10 15 20 25 30 35 20 Nombre de PPRE passerelles au collège 0 0 0 Nombre de PPRE de passerelles à l'école 0

0 Nombre de PPRE au collège 0 33 Nombre d’élèves bénéficiant d’un PPRE 34 40 Nombre de PPRE à l'école 35

- 10 20 30 40 50

22 4.7 Analyse et commentaires sur les indicateurs de parcours des élèves.

Les taux de maintiens sont élevés au CP. Ceci questionne sur la mise en place des cycles. La logique voudrait que le maintien se situe au CE1, à la fin de l’apprentissage de la lecture. Deux solutions se présentent pour abaisser ce nombre de redoublements : améliorer la liaison CP/CE1 ou les enseignants de CP suivent leurs élèves en CE1.

Le pourcentage d’élèves en retard à l’entrée en 6ème reste trop élevé (30%). Ce pourcentage est d’ailleurs à rapprocher du nombre de PPRE. Si à l’école primaire, il existe une mise en œuvre du dispositif, force est de constater qu’au collège les PPRE ne sont pas mis en œuvre.

Le taux d’absentéisme est trop élevé dans les écoles (16.7%). La banalisation de cet absentéisme participe au développement du décrochage scolaire. Il convient donc de mettre en place des stratégies rapides et efficaces pour combattre cet absentéisme non justifié. Les chiffres du collège sur ce sujet (6.8%) sont plus rassurants et renvoient aux actions menées sur les arrêts de bus.

En classe, la pratique de l’aide personnalisée doit se généraliser. Ceci passe par la mise en place systématique du travail autonome afin de libérer les enseignants pour rendre opératoires des PPRE, quotidiennement. Ces PPRE doivent trouver un prolongement dans tout le collège. Il faut aussi intensifier les PPRE passerelles qui attestent d’une réelle continuité des enseignements et des apprentissages. En outre, le PPRE favorise une relation constructive avec la famille ou les responsables de l’enfant. Il permet d’évoquer les aides à apporter sur le temps familial.

La collaboration avec les enseignants spécialisés E doit se construire autour de la cointervention. La présence des adjoints supplémentaires doit permettre aux enseignants titulaires des classes, de réaliser des situations difficiles à mettre en place, seul. Ces moyens supplémentaires, dans le cadre d’ateliers décloisonnés respectant le principe de la cointervention, peuvent être mis à disposition du collège (pour le niveau 6ème) à raison de deux heures par semaine.

23 5 Les priorités du réseau de PAPARA.

5.1. Les principes portés par les assises locales de l’Education Prioritaire.

L’article LP 1 de la Charte de l’éducation dispose que l’éducation est la priorité de la Polynésie française. Cette même Charte invite l’Ecole à s’attacher à la réussite de chaque élève. A l’instar du ministère de l’éducation nationale, dans le cadre de la refondation de l’école et de l’éducation prioritaire, le gouvernement de la Polynésie française a souhaité mener une politique éducative susceptible de corriger l’impact des inégalités sociales et économiques sur la réussite scolaire par un renforcement de l’action pédagogique et éducative dans les écoles et établissements des secteurs qui rencontrent les plus grandes difficultés sociales.

Aussi, la Charte de l’éducation met en exergue des principes qui se veulent fédérateurs. A partir de ces principes, le ministre a souhaité en faire des déclinaisons opérationnelles. Une école performante : en améliorant les performances scolaires tout en consolidant les fondamentaux, tout en garantissant la continuité des apprentissages et tout en installant des compétences éducatives chez les élèves. Une école pour tous : en luttant activement contre le décrochage scolaire, l’absentéisme, en mettant en place une école du sens et en personnalisant les parcours. Une école ouverte : en améliorant l’ouverture vers les familles, en proposant des aides concrètes pour construire une authentique parentalité et en mettant en réseau les partenariats autour de la réussite de l’enfant.

5.2. Les six priorités du référentiel national.

Dans le document national de la refondation de l’éducation prioritaire, en métropole, six grandes priorités sont dégagées. Elles s’inscrivent parfaitement dans les problématiques locales, tout de même que d’autres spécificités qui sont à mettre en exergue.

1. Garantir l’acquisition du « Lire, écrire, parler » et l’acquisition des compétences du socle commun de connaissances et de compétences.

2. Conforter une école bienveillante et exigeante.

3. Mettre en place une école qui coopère utilement avec les parents et les partenaires pour la réussite scolaire.

4. Favoriser le travail collectif de l’équipe éducative.

5. Accueillir, accompagner, soutenir et former les personnels.

6. Renforcer le pilotage et l’animation des réseaux.

24 5.3. Des pratiques enseignantes à faire évoluer

Les résultats aux évaluations de CM2 montrent bien qu’il existe des performances faibles dans des compartiments largement enseignés par les maîtres : - étude de la langue - mesures et grandeurs - résolution de problèmes - lecture-compréhension - langage en situation et langage d’évocation. Donc, les enseignants consacrent un temps important sur ces domaines et ne rencontrent guère d’efficacité.

Au niveau du secondaire, les résultats aux examens montrent les difficultés dans la prise en charge de l’hétérogénéité, dans le traitement de la difficulté éducative et scolaire et dans l’évaluation.

Les remédiations doivent passer par des formations et des accompagnements de proximité fréquents et qui portent sur : - le sens des activités (les référer aux savoirs sociaux), - l’interdisciplinarité et la pluridisciplinarité, - la variété des modalités d’intervention (sortir de la pratique collective), - la quotidienneté et la structuration de certains apprentissages (Etude de la langue, numération), - la prise en compte des conceptions initiales des élèves et conséquemment des obstacles qu’ils rencontrent, - la mise en place de situations réelles de communication, - la valorisation des productions, - l’évaluation.

D’autres éléments relèvent davantage de l’innovation et demandent des formations adéquates et fréquentes : - référer l’étude de la langue à la production écrite ou à la littérature, - multiplier les jeux de langue pour développer le plaisir du « bien parler », - développer un enseignement de la lecture en conformité avec la conférence de consensus de 2003, - enseigner la compréhension en lecture mais aussi dans toutes les disciplines, - mettre les élèves en situation de production plus que de réception pour s’approprier la logique de fonctionnement des écrits, - différencier, personnaliser en acceptant d’autres modalités de regroupement. - promouvoir la démarche d’investigation dans toutes les disciplines.

6 Les Fiches –Actions du Réseau de Papara.

 Une présentation par priorité.

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L’effort devra être poursuivi autour de la maîtrise de la langue. Cet enseignement se construira sur la langue orale (enrichissement du lexique), un réel enseignement de la compréhension, des situations finalisées et signifiantes en production d’écrits et une vigilance particulière sur la fréquentation régulière de la littérature.

Le domaine des mathématiques ne sera pas oublié notamment dans les mesures et grandeurs, la résolution de problèmes et l’organisation des données. Cet enseignement se réfèrera toujours à des situations concrètes pour que les élèves comprennent le sens des enseignements.

Les piliers liés à l’autonomie, l’initiative, ne resteront pas occultés grâce à des approches fréquentes des méthodes de travail, des stratégies.

Le plurilinguisme (français, tahitien et anglais) encouragé au quotidien deviendra une préoccupation croissante. C’est une spécificité polynésienne.

L’usage du numérique doit être encore plus développé pour mieux assurer la différenciation dans un cadre motivant tout en cherchant à réduire les inégalités sur ce sujet. Cet usage peut devenir une réponse aux problématiques de l’éloignement et de l’éparpillement.

Toutes les fiches-actions de cette priorité doivent tendre vers la réduction du pourcentage des élèves qui ont des acquis insuffisants.

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Action 1 LIRE, écrire, parler pour apprendre dans toutes les disciplines. Proposer un enseignement de la lecture équilibré et cohérent au-delà de la guerre des méthodes. S’appuyer sur les recommandations de la Objectifs spécifiques conférence de consensus sur la lecture de 2003. Organiser le temps hebdomadaire en tenant compte de l’équilibre des quatre pôles (identification, compréhension, production, acculturation). Modalités L’enseignement de la lecture s’effectue à partir des quatre pôles (identification, compréhension, production, acculturation). Les manuels seront utilisés pour l’identification, la littérature de jeunesse pour la compréhension et l’acculturation. Dès la maternelle, l’encodage et la production d’écrits seront Contenus. encouragés. L’apprentissage de la lecture se fait sur les trois années du Cycle 2. Le reste de la scolarité servira à approfondir les compétences en compréhension, en production et en acculturation en s’appuyant sur les textes patrimoniaux et sur l’étude des genres littéraires. Les autres disciplines seront aussi utilisées lors de la lecture de ressources documentaires diverses. Les cycles 1 et 2 de l’école primaire, le cycle école/ collège. Qui ? L’enseignant de la classe assisté de l’adjoint supplémentaire dans la prise en charge des ateliers et en BCD.

Quand ? Quotidiennement

L’organisation pédagogique en ateliers sera privilégiée. Les moments collectifs seront dédiés aux bilans, aux restitutions. L’emploi du temps prévoira un équilibre hebdomadaire des quatre pôles. Au collège, la lecture est l’affaire de toutes les disciplines et on insiste sur l’enseignement de la compréhension et la fluence. Comment ? Les difficultés en lecture doivent être traitées par les enseignants, éventuellement assistés par les maîtres spécialisés. En fin de cycle école/collège, travail en 3 groupes de besoins : décodage, compréhension, lecture pluridisciplinaire (lexique des consignes). La BCD et le CDI seront fréquentés dans le cadre d’activités structurées, avec éventuellement des participations familiales, associatives et institutionnelles. Nombre d’enfants non lecteurs et déchiffreurs à la fin du cycle 2 et du cycle 3. Performances aux évaluations CE1 et CM2, aux épreuves communes et au DNB. Critères d’évaluation. Goût et envie de lire Taux de fréquentation des BCD et CDI.

-Contenus de formation Cycle 2 renforcé. Ressources -Contenus de la conférence de consensus sur la lecture de 2003. -Lire au CP, 4 documents d’accompagnement.

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Action 2 Lire, ECRIRE, parler pour apprendre dans toutes les disciplines. S’identifier comme écrivain ; comprendre que l’on s’adresse à un tiers absent ; améliorer le rapport à l’erreur ; écrire par étapes en Objectifs spécifiques respectant les phases de la démarche de chantier d’écriture; utiliser des procédures d’évaluations formatives. Modalités Le rapport à l’écrit reste compliqué en Polynésie. Il convient de proposer une démarche basée sur des écritures successives. Les élèves doivent s’approprier la culture de l’écrit (les différents types de textes et d’écrits, les enjeux, les buts et les caractéristiques de chaque texte). Chaque type d’écrit sera étudié Contenus. dans le cadre d’un projet d’écriture finalisé avec un réel destinataire. L’étude de la langue gagnera à être enseignée à partir des erreurs faites par les élèves dans leurs écrits. Les autres disciplines seront aussi utilisées pour la production d’écrits. Au collège, on insistera sur le narratif et le descriptif. Les cycles 1 et 2 de l’école primaire, le cycle école/ collège. Qui ? L’enseignant de la classe assisté de l’adjoint supplémentaire sur les phases de mise en texte, de réécriture et de production du chef d’œuvre. Quand ? Etude d’un type d’écrit par période. Programmer sur toute la scolarité obligatoire. Phase de planification : pourquoi a –t- on besoin d’écrire dans cette situation ? Qui écrit ? A qui écrit –on ? Enjeu et but ? Type d’écrit que l’on doit utiliser ? Elaborer collectivement un outil d’aide à l’écriture. Phase de mise en texte : écrire le premier jet. Phase de confrontation : confronter les premiers jets entre eux puis avec des écrits experts : trier des textes puis élaborer un outil d’aide à Comment ? la réécriture. Phase de réécriture : réécrire avec l’aide des outils. Phase de toilettage orthographique : individuellement. Production du chef d’œuvre de l’élève : en utilisant les TICE (traitement de texte et accompagnement D’COL au collège). Envoi de la production au destinataire, affichage, insertion dans un journal, utilisation réelle de la production. Amélioration des performances pour produire un texte cohérent et correspondant à la situation de communication. Augmentation de la culture des écrits Critères d’évaluation. Attitude de l’élève par rapport à l’écrit, à l’erreur, au regard de l’autre. Efficacité de l’utilisation des grilles de relecture. BOX collaborative du groupe maîtrise de la langue de Polynésie. Contenu de formation du Cycle 2 renforcé. Former des enfants producteurs de textes, Groupe d’Ecouen. Hachette Education. Evaluer les écrits à l’école primaire. Hélène Romian, Groupe Eval, Hachette Education. Ressources Première maîtrise de l’écrit, Mireille Brigaudiot, Hachette Education. Apprentissage progressif de l’écrit à l’école Maternelle. Hachette Education. Orthographe linguistique et enseignement du Français, Nina Catach, De Boëck 28

Action 3 Lire, écrire, PARLER pour apprendre dans toutes les disciplines Mettre en confiance l’élève polynésien par rapport à l’oral ; former à communiquer ; former à évoquer ; améliorer la mémoire de travail. Utiliser Objectifs spécifiques l’art oratoire (orero) pour promouvoir le plurilinguisme à l’oral. Modalités Dès la maternelle, le langage d’évocation est une priorité absolue. Pour aider à sa maîtrise, il convient d’élaborer des outils méthodologiques et de proposer des situations de communication fréquentes, variées, appuyées sur la littérature de jeunesse, sur les illustrations. Ce travail sur la langue Contenus. orale doit être mené quotidiennement en variant les modalités d’organisation : en atelier, face à la classe, en dyade, avec l’outil numérique (TBI, Diaporamas, Didapages). L’enrichissement du lexique doit être planifié, programmé sur la scolarité. Les cycles 1 et 2 de l’école primaire, le cycle école/ collège, le collège et le CJA. Qui ? L’enseignant de la classe assisté de l’adjoint supplémentaire dans la prise en charge des ateliers. Quand ? Quotidiennement et au collège dans toutes les disciplines. Pour tous les cycles (surtout en maternelle) En ateliers : Favoriser des ateliers autonomes autour d’ateliers de langage de communication (jeu du qui est- ce), de langage en situation (dresser une table à la manière d’un modèle). Favoriser des ateliers dirigés pour exercer la voix, la posture, pour évoquer (Le chemin de l’histoire, utilisation du TBI). Face à la classe : Mettre en œuvre des situations ritualisées et quotidiennes avec des types de discours variés : raconter un événement, décrire un objet caché, expliquer un article dans une revue de presse, jouer avec les mots, réciter une poésie, chanter. Mettre en œuvre des interventions sur des thèmes liés aux centres d’intérêts des élèves (Le quoi de neuf ?). Comment ? Evoquer à l’aide d’un cahier de vie ou d’un cahier de littérature. Au cycle 2, 3 et au collège Faire des exposés : pour expliquer (carte d’identité d’animaux, centres d’intérêts), présenter une expérience personnelle, un événement extérieur… Se présenter pour une recherche de stage. Ateliers théâtre. Conseil d’élèves : pour informer, argumenter, exprimer un avis, une préférence, réguler la vie de l’école. Médias nouveaux : s’exprimer sur Skype, devant une caméra, dans un micro, dans un studio de radio. - Prendre la parole à bon escient face à la classe. - Prendre la parole à bon escient dans un groupe. Critères d’évaluation. - Tenir en mémoire un énoncé pour évoquer, exposer, déclamer. - Participer à un échange au sein de la classe. -Contenus de formation Cycle 2 renforcé. Box collaborative Maîtrise de la langue Polynésie (fichier langue orale) Ressources -Oralbums, Albums Echo de Philippe Boisseau. Le langage à l’école Maternelle, document d’accompagnement. -Le français parlé, Claire Blanche-Benveniste, CNRS, 1997

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Action 4 Lire, écrire, parler pour apprendre dans toutes les disciplines (travail en équipe). Partager les expériences vécues ; échanger les pratiques d’enseignement. Former les enseignants à participer Objectifs spécifiques activement à la continuité du parcours de l’élève. Collaborer avec les adjoints supplémentaires et spécialisés. Modalités La continuité des enseignements et des apprentissages constitue l’essence du travail en équipe. Les discontinuités, les ruptures sont préjudiciables au développement harmonieux du parcours de l’élève. Le travail en équipe doit donc Contenus. s’élaborer dans plusieurs dimensions : le didactique (conception de séquences, de projets, de programmations, terminologies), le pédagogique (harmonisation et analyse de pratiques), les outils de l’élève (classeur d’écrivain, de sciences, de vocabulaire). Tous les professeurs des écoles, les directeurs, tous les professeurs de collège de 6ème, équipe de direction du collège, Qui ? équipe de circonscription. Professeurs de 5ème 4ème et 3ème au sein du collège et dans le cadre de la liaison collège/ lycée. Conseil de cycle (un par période). Conseil d’enseignement. Conseil pédagogique. Quand ? Lors des stages d’école, des stages communs et des stages du collège. Lors des liaisons. Le didactique: Se mettre d’accord sur la programmation et la progressivité des contenus de la maîtrise de la langue. A chaque période, harmoniser le projet de palier en prenant en compte le rôle de l’adjoint supplémentaire et du maître spécialisé. Comment ? Le pédagogique: Se regarder fonctionner en classe, analyser sa pratique avec les autres. Comparer les modalités de différenciation pédagogique. Varier les modalités d’intervention. Concevoir des ateliers décloisonnés et massés sur des items fréquemment échoués. Les outils : Se mettre d’accord sur des outils communs sur le plan: matériel, organisationnel et sur leurs contenus. -Amélioration des performances des élèves. Critères d’évaluation. -Evolution des pratiques. -Amélioration des liaisons. -Contenus de formation Cycle 2 renforcé. -BOX collaborative du groupe maîtrise de la langue de Polynésie. Ressources - Moore Danièle (2008). La compétence plurilingue Regards francophones Bruxelles : Peter Lang.

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Action 5 Travailler particulièrement les connaissances et compétences qui donnent lieu à de fortes inégalités. (mathématiques)

Identifier les difficultés récurrentes mises en évidence dans les évaluations. Remédier à ces difficultés en faisant prendre conscience Objectifs spécifiques aux élèves de l’utilité de ces contenus dans la vie quotidienne. Intégrer ces contenus dans des énoncés de problèmes. Former à la résolution de problèmes. Former à la conception de problèmes. Modalités Les évaluations mettent en évidence les difficultés à résoudre dans les domaines mathématiques suivants : organisation des données, mesures et grandeurs, calcul mental. En outre, ces contenus intégrés dans des énoncés de problèmes augmentent les difficultés de Contenus. l’élève. En conséquence, des remédiations sont à apporter dans ces contenus. La formation de l’élève pour apprendre à concevoir des énoncés de problèmes est incontournable. Enfin, on gagnera à référer tous les contenus mathématiques à des situations sociales, quotidiennes, signifiantes. Les cycles 1 et 2 de l’école primaire, le cycle école/ collège et le collège. Qui ? L’enseignant de la classe assisté de l’adjoint supplémentaire dans la prise en charge des ateliers.

Quand ? Quotidiennement.

Faire appréhender aux élèves dans le cadre d’énoncés mathématiques, de textes pluridisciplinaires, l’intérêt d’organiser des données présentées par ces supports. Faire découvrir aux élèves toutes les possibilités de présentation pour organiser ces données (tableaux, graphiques, histogrammes, schématisations). Faire vivre les situations aux enfants afin de donner du sens aux grandeurs et mesures (Estimer la mesure : longueurs, durées, masses, aires ; Calculer la mesure : longueurs, durées, contenances et nombres décimaux, périmètres). Insister sur les manipulations, les expérimentations, les utilisations Comment ? d’instruments de mesures dans des situations concrètes. Entraîner quotidiennement les élèves au calcul mental, au calcul réfléchi. S’approprier des stratégies. Insérer les trois domaines ci-dessus formulés dans des énoncés de problèmes pour apprendre à les résoudre en utilisant un lexique précis, des éléments syntaxiques adaptés pour que l’activité et le raisonnement contribuent à fixer le langage spécifique des mathématiques. Construire un outil (cahier, carnet, classeur) qui suit l’élève en l’abondant au fur et à mesure de son parcours. Amélioration des performances dans les trois domaines. Critères d’évaluation. Evaluation de la compréhension dans les énoncés. Capacité à transposer ses notions dans les autres domaines disciplinaires. Comprendre des énoncés de problèmes, André Descaves. Ressources IREM de Montpellier, ressources pour la résolution collaborative de problèmes. Comptes pour petits et grands. Stella Baruk. Magnard 1997

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Action 6 Travailler particulièrement les connaissances et compétences qui donnent lieu à de fortes inégalités. (mathématiques)

Former les élèves à faire des mathématiques en résolvant des problèmes ; à se mettre en situation de recherche de manière autonome ; à élaborer des procédures de résolution personnelles et collectives ; à s'organiser collectivement ; au débat Objectifs spécifiques mathématique ; à favoriser une démarche scientifique (émettre des hypothèses, élaborer une démarche de résolution, vérifier, argumenter, chercher à convaincre, ...). Modalités L’appropriation de la démarche de résolution de problèmes est facilitée par le fait de mettre les élèves en situation d’inventer, de produire des énoncés de problèmes. De cette manière, ils apprennent les caractéristiques et les contraintes de ce type d’écrit Contenus. spécifique. Pour s’assurer la réelle maîtrise de cette compétence de haut niveau, on gagnera à faire réinvestir aux élèves leurs nouveaux savoirs dans le cadre de dispositifs finalisés par une communication à destination de tiers : rallyes, défis, rencontres. Qui ? Tous les élèves du CP au collège.

Quand ? Les apprentissages et l’organisation s’effectuent tout au long de l’année et sont finalisés par des rencontres. Le défi mathématique se déroule en 3 manches préparatoires Le rallye mathématique se déroule sous forme de 6 ateliers suivies d’une épreuve finale. tournant. Chaque atelier dure 10 minutes, 5 minutes pour la Les problèmes à chercher des trois manches préparatoires sont correction et le déplacement, ce qui nous amène à une durée proposés par l’équipe des enseignants. totale d’environ 1h30. Comment ? Les problèmes de l’épreuve finale sont écrits par les élèves des Les équipes sont mixées parmi les classes participantes. classes participantes : un problème à chercher par classe. Les problèmes à chercher sont proposés par les élèves aidés des L’épreuve finale a les mêmes modalités de fonctionnement que enseignants. les manches qui l’ont précédée. Produire un énoncé de problème. Résultats aux défi-mathématiques. Critères d’évaluation. Passer de la solution personnelle à la solution experte. Richesse des débats mathématiques. Démarches mathématiques utilisées (tâtonnement, manipulation, démarche déductive, application mathématiques, schémas,…) Site de la circonscription de Landivisiau. Ressources Résolution de problèmes – Sylvie Gamo, Bordas 2001.

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Travailler particulièrement les connaissances et compétences qui donnent lieu à de fortes inégalités. Action 7 (plurilinguisme) Former les enseignants à articuler la langue française, les langues polynésiennes et la langue anglaise. Objectifs spécifiques Pratiquer de manière quotidienne en langue d’enseignement. Former les enseignants à mettre en évidence, dans des situations d’interaction orale, des faits de langue (ressemblances, différences, spécificités). Modalités De manière articulée avec la langue française, proposer des séances quotidiennes relatives aux différentes activités langagières en langues et culture polynésiennes (comprendre, réagir et parler en interaction / comprendre à l’oral / parler en continu / lire / écrire). En d’autres termes, il s’agira de construire progressivement les compétences langagières des élèves utilisées à des fins de communication. Au travers des différentes activités langagières, développer les compétences linguistiques (lexicales, syntaxiques, phonologiques) et culturelles / socioculturelles qui sont au service la Contenus. compétence communicative. Au cycle 1 (pour le tahitien), l’accent sera mis sur l’appropriation du langage et la familiarisation avec l’écrit. Au cycle 2 (pour le tahitien et l’anglais), ils aborderont l’apprentissage de la lecture et de l’écriture simultanément et en gestion coordonnée avec le français. Au cours de leur scolarité au cycle 3 et au collège, leurs connaissances et compétences linguistiques et culturelles seront développées conformément aux attentes des programmes (niveau A1 en fin de cycle 3 et A2 au collège). Qui ? Cycles 1 et 2, cycle école/collège. Pour le Tahitien, quotidiennement à hauteur de 30 minutes au primaire. Hebdomadairement à hauteur de 60 Quand ? minutes (2 fois 30 minutes) au collège. Pour l’anglais, à raison d’1h30 par semaine. La perspective privilégiée sera de type actionnel en ce qu’elle considère avant tout l’usager et l’apprenant d’une langue comme des acteurs sociaux ayant à accomplir des tâches dans des circonstances et un environnement donnés, à l’intérieur d’un domaine d’action particulier. L’organisation pédagogique en ateliers sera privilégiée. Elle s’appuiera notamment sur la différenciation pédagogique. Comment ? Les temps d’enseignement seront clairement identifiés dans l’emploi du temps. En fonction des cycles, un juste équilibre entre les différentes activités langagières devra être respecté. Les grandes manifestations culturelles serviront de points d’appuis aux projets pédagogiques. Le concours des familles et des personnes ressources de la sphère culturelle sera privilégié. Amélioration des performances aux évaluations A1 et A2 du Cadre Européen Commun de Référence pour les Critères d’évaluation. Langues. Participation des familles. Programme de recherche ECOLPOM (Ecole Plurilingue en Outre Mer) de l’université de Nantes. Site : http://www.ecolpom.univ-nantes.fr Contenus de formation dispensés dans le cadre du dispositif ECOLPOM au cycle 2 et Reo cycle 3 (continuité du dispositif ECOLPOM). Ressources Ressources pédagogiques du Pôle LCP de la DEP. Site : http://www.reo.dep.pf et du pôle anglais de la DEP. Une école plurilingue en Océanie francophone, Jacques Vernaudon, Hermès N° 40 La Revue, 2004

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Travailler particulièrement les connaissances et compétences qui donnent lieu à de fortes

Action 8 inégalités. (arts et Culture)

Objectifs spécifiques Permettre un accès à la culture pour tous les élèves par l’enseignement de l’histoire des arts et le développement des pratiques artistiques à l’école (et hors de l’école). Favoriser l’ouverture culturelle par la rencontre avec les œuvres, les artistes, la fréquentation des lieux culturels, et permettre la connaissance du patrimoine local. Construire des parcours de rencontre avec l’art et la culture aux différentes étapes de la scolarité de l’élève afin de réduire les disparités et inégalités existantes et faire en sorte que chaque élève puisse accéder à une éducation artistique et culturelle de qualité, enjeu majeur dans l’appropriation du monde par l’enfant.

Modalités L’éducation artistique et culturelle, de l’école au collège, repose sur des enseignements obligatoires et sur des activités artistiques et culturelles proposées aux élèves dont la richesse et la diversité constituent des références exemplaires pour l’avenir. À l’heure actuelle, cette discipline ne parvient pas toujours à atteindre cet objectif, en particulier au bénéfice de ceux qui en ont le plus besoin. Une impulsion forte et cohérente est nécessaire ; elle doit viser la rencontre avec les œuvres, les artistes, les professionnels de la culture et la fréquentation des lieux culturels pour tous les élèves … Ainsi, chacun pourra bénéficier d’un véritable parcours culturel, de l’école au collège, voire même au lycée. Le développement Contenus. des dispositifs spécifiques (Ecole ouverte, Semaine de l’école, Objectif de Réussite Scolaire) forment un cadre privilégié. Les ateliers de pratiques artistiques et culturelles, mis en œuvre dans le cadre de ces opérations, s'articuleront avec le parcours d'éducation artistique et culturelle défini au sein de l’établissement. Un outil mémoire de liaison (exemple : e-folio), présentant les activités pratiquées, sera mis en place afin de permettre à l'élève d'évaluer ses acquis, aux enseignants d'identifier les compétences travaillées dans le cadre des opérations menées et aux parents de s'impliquer dans le suivi de leur enfant. En prolongement, une mise en commun des ressources pourra être envisagée, elle sera facilitée par une dynamique de réseau entre les établissements scolaires. Qui ? Les cycles 1 et 2 de l’école primaire, le cycle école/ collège et le collège. Quand ? Toute l’année.

Proposer des actions ponctuelles en vue de permettre la rencontre des élèves avec un lieu culturel (sortie, visite, etc...) : découverte d’œuvres, élaboration de points de vue et de jugements esthétiques. Impulser l’enseignement de l’histoire des arts : établir une programmation d’œuvres à Comment ? étudier par niveau de classe. Rencontrer des professionnels de la culture, des artistes… et permettre l’initiation à une activité spécifique : pratique artistique effective, acquisition de notions, de techniques, découverte de démarches d’artistes. Restituer et valoriser les travaux d’élèves et leurs recherches : exposition collective, mise en commun des ressources, connaissance de l’outil mémoire de l’élève (e-folio) par les parents. Critères Evaluation des compétences et des connaissances ; d’évaluation. Utilisation du e-folio.

- DVD « Histoire des arts », réalisés par la Direction de l’enseignement primaire. - Guide pour la mise en œuvre du parcours d’éducation artistique et culturelle. / DVD Histoire des arts Ressources - Art, histoire et enseignement/ Baquès, Marie-Christine.- Paris : CNDP, 2001. 160 p. Ressources formation. Enjeux du système éducatif

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Travailler particulièrement les connaissances et compétences qui donnent lieu à de fortes Action 9 inégalités. (école numérique) Permettre aux élèves de disposer, dans leur classe, de matériels et de supports numériques adaptés et Objectifs spécifiques connectés au haut débit afin de différencier les outils d’apprentissage des fondamentaux et d’accès aux savoirs. Modalités Chaque classe sera dotée en conséquence : dispositif collectif (vidéoprojecteur, tableau numérique) et atelier numérique (classe mobile équipée de 6 à 8 tablettes, connexion sans fil – Wifi - à haut débit). La priorité sera donnée aux activités langagières, orales et écrites, qui permettent de renforcer la maîtrise de la langue française et le développement d’un plurilinguisme additif : utilisation de didacticiels reconnus d’intérêt pédagogique, de logiciels de bureautique, Contenus. d’applications permettant de réaliser des tâches mutualisées (surtout avec les tablettes), fonction liseuse de la tablette pour l’acculturation à l’écrit, visioconférence… L’utilisation des tablettes sera aussi favorisée pour prendre des informations multimédia (notes écrites, image, son, vidéo) à l’occasion de visites ou sorties pédagogiques ou dans le cadre de la mise en œuvre de la démarche d’investigation. Qui ? Tous les élèves et tous les personnels. Quand ? Quotidiennement.

L’accès au numérique n’est pas disponible pour chaque élève dans sa famille. Dans chaque classe sont donc institués des moments de travail avec le numérique, sous forme d’ateliers tournants, dans lesquels tous les élèves doivent passer obligatoirement. L’équilibre sera trouvé entre trois types d’activités : le renforcement des apprentissages au moyen de didacticiels ciblés (soutien, PPRE), l’usage du numérique pour les divers projets de classe (recherche documentaire sur la toile, synthèse écrite, réalisation d’un fichier multimédia…) et la libre exploration (usage du numérique en accès libre, Comment ? à des moments déterminés : après une tâche, aux récréations…) Compte tenu des grandes distances existantes en Polynésie, l’enseignement à distance, la formation à distance, l’utilisation des médias de communication pour les élèves en internat seront fortement accrus.

Critères Obtenir le niveau école du B2i en fin de CM1 et le niveau collège en fin de 3ème d’évaluation. Obtenir le palier 2 et le palier 3 du pilier 4 du socle commun. ANDLER, Daniel, GUERRY, Bastien, ACKHERMANN, Edith, et al. [Dir.]. Apprendre demain: sciences Ressources cognitives et éducation à l'ère du numérique. Paris: Hatier, 2008

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Travailler particulièrement les connaissances et compétences qui donnent lieu à de fortes Action 10 inégalités. (autonomie et initiative, compétences sociales et civiques) Former l’élève à une citoyenneté en actes. Former l’élève à entrer dans des situations de communication Objectifs spécifiques réglée pour donner son avis, émettre des décisions sur la vie scolaire. Former l’élève à participer à l’élaboration des règles de vie de l’établissement. Modalités La citoyenneté ne se décrète pas, elle se construit. Les élèves doivent être responsabilisés en participant à des instances de décisions, instances soumises à l’espace contraint des règles des programmes. Les Contenus. pratiques enseignantes, l’harmonisation des règles au niveau de l’équipe pédagogique doivent permettre de donner des réponses identiques aux manquements des élèves dans le comportement. L’appui sur les pratiques coopératives de classe et d’établissement sera recherché. Qui ? Tous les élèves – Tous les personnels. Quotidiennement. Quand ? Des règles de vie discutées et harmonisées. Bâties sur l’articulation d’un droit avec le devoir, elles proposent des systèmes d’avertissement, de sanction, de réparation identiques pour tous. Des conseils d’élèves et de délégués d’élèves : pour décider de projets, d’organisations diverses, pour échanger, pour réguler. Comment ? Des conseils de BCD ou de CDI : pour participer à la vie du lieu de lecture, pour décider des achats, des règles de fonctionnement en partenariat avec les parents, les professeurs. Des médiations de cour : pour former les élèves à tenter de régler les problèmes de comportement avant de faire appel à l’adulte. Des formations de délégués d’élèves : pour tenir sa place en conseil, pour apprendre à restituer aux autres élèves. Attitude des élèves (pilier 6) Critères Amélioration du climat scolaire. d’évaluation. Responsabilisation des élèves.

Office central de la coopération à l’école. www.occe.coop Ressources Jacques Carbonnel et Jacques George (dir.), La pédagogie coopérative, Cahiers Pédagogiques, no 347, octobre 1996.

36 Expliciter les démarches d’apprentissage pour que les élèves comprennent le sens des enseignements. Action 11 (enseignement de la compréhension). Travailler les compréhensions : littérale, inférentielle, créative et critique. Former l’élève à questionner l’image, un texte narratif, documentaire, injonctif. Objectifs spécifiques Comprendre que le texte, l’auteur a une intention. Travailler sur les substituts ; connecteurs. Modalités Pour mettre l’élève sur la voie de la réussite, les enseignants doivent s’appuyer sur un contrat didactique clair. Ce contrat doit obéir à un protocole rigoureux, qui contribue à construire la clarté cognitive : que doit-on faire ? Contenus. Pourquoi doit-on le faire ? Comment sait-on que l’on va réussir ? Lors de la séance, l’enseignant s’assurera que tous les élèves maintiennent cette clarté cognitive. Chaque séance se terminera par un bilan : Pourquoi ? Qu’a-t-on fait ? Comment sait-on que l’on a réussi ? Qui ? De la SM à la 3ème. Quand ? 1 à 2 fois par période. De la SM au CP : L’atelier de questionnement d’images et/ou de vidéo Il se déroule en trois phases très ritualisées (lecture silencieuse de la planche d’images séquentielles, échange autour des principaux constituants du sens mais sans les images, vérification avec les images et enrichissement). Du CP à la 3ème : L’atelier de questionnement de texte et/ou de vidéo Comment ? Il se déroule en trois phases très ritualisées (lecture silencieuse, discussion dans le groupe sur ce qu’on a compris mais sans le texte, vérification avec le texte et enrichissement).Apprendre à faire des inférences (technique du pas à pas, se mettre à la place des personnages, proposer des possibilités de suite). Entraînement sur les connecteurs, les substituts : les reconnaître, en chercher d’autres, les classer dans des corpus, inventer des phrases qui les utilisent. Développer des stratégies (se faire un film dans la tête, suppléer aux blancs du texte, émettre des hypothèses et les confronter). Critères d’évaluation. Expliquer ce que l’on a compris. Comprendre le message du texte, de l’auteur. Réseau d’observatoire de la lecture et de la littérature. Rolland Goigoux et Sylvie Cèbe, Principes didactiques, Enseigner la compréhension, Article IUFM d’Auvergne Ressources Jocelyne Giasson, La compréhension en lecture : élucider les inférences, De Boëck, 1990 BOX collaborative du groupe maîtrise de la langue de Polynésie 37 Expliciter les démarches d’apprentissage pour que les élèves comprennent le sens des enseignements. Action 12 (adjoint supplémentaire) Former les enseignants aux démarches qui favorisent les procédures métacognitives. Former les enseignants à Objectifs spécifiques mener des analyses sur les effets de leur démarche. Modalités La Co intervention peut favoriser la réussite de l’élève. Elle se pense selon diverses modalités : cointervention en classe (prise en charge d’un groupe spécifique ou d’une demi classe), cointervention sur les contenus (mêmes Contenus. supports, même thématique), cointervention sur les démarches (démarches complémentaires, démarches différentes mais avec un même objectif), cointervention sur le palier dans le cadre d’ateliers de décloisonnement. Qui ? Les enseignants et l’adjoint supplémentaire. Quand ? Tout au long de l’année. Organisation de l’action : - Privilégier l’intervention du maître supplémentaire au cycle 2 dans les premières périodes de l’année. - Privilégier l’intervention du maître supplémentaire au cycle 3 dans les dernières périodes de l’année. L’adjoint supplémentaire participe à la conception de la séquence tout en prévoyant son rôle et sa place. Un bilan et une analyse sont systématiquement réalisés. Travail d’équipe : Au sein de l’école, une préparation commune et une analyse partagée des besoins des élèves. Comment ? Au sein du secteur, participation à toutes les actions et aux dispositifs communs. Modalités d’intervention : - Co Intervention : dédoublement des groupes dans la classe, différenciation, prise en charge des PPRE (éventuellement). - Décloisonnement. - Prise en charge de groupes dans des lieux propices à améliorer la clarté cognitive : BCD, salle informatique, salle spécifique. Ressenti des acteurs. Critères d’évaluation. Dynamique du secteur. Performances des élèves. Expérience du dispositif cycle 2 renforcé en Polynésie. Ressources

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Expliciter les démarches d’apprentissage pour que les élèves comprennent le sens des enseignements. (école du sens) Action 13 Former les enseignants à proposer des situations toujours insérées dans des projets fédérateurs et porteurs de sens. Questionner les pratiques Objectifs spécifiques enseignantes en pensant systématiquement aux applications concrètes des contenus dispensés. S’inspirer des pratiques de CJA qui mettent en relation un contenu didactique et une réalisation signifiante pour l’élève. Modalités

La signification que peut véhiculer un objet de savoir dépend étroitement de l’utilisation culturelle de ce même objet. En conséquence, le sens Contenus. d’un objet de savoir se construit dans une zone de coopération sociale, à l’intérieur de laquelle les élèves cherchent à le comprendre et à l’utiliser. Pour l’élève, tout savoir doit posséder une signification sociale.

Qui ? Tous les élèves du secteur. Tous les enseignants des écoles, CJA et du collège. L’équipe de circonscription. Quand ? Lors de stages de formation commune, lors des temps de concertation. Conception : former les professeurs des écoles à concevoir en commun leurs projets de palier, les professeurs de collège à collaborer dans des projets interdisciplinaires. Dans les deux cas, la finalité du projet doit être forte, explicite, affichée et compréhensible par l’élève. A chaque contenu, les équipes réfléchiront à quelle pratique sociale on fait référence (exemple : étudier les aires et périmètres en mettant en œuvre un potager pédagogique). Comment ? Réalisation : utiliser réellement les contenus appris dans une action sociale, concrète : envoyer une lettre au maire ; réaliser une exposition sur la commune ; utiliser les nombres relatifs pour les comptes de la coopérative ; écrire un article de fait divers pour le mettre dans le journal ; utiliser les mesures de grandeurs pour réaliser un plan, un objet… Le projet est présenté, expliqué aux élèves. Pour chaque situation, l’enseignant fait explicitement référence au projet. Communication : pour générer du sens, l’activité doit être communiquée, expliquée à d’autres, débattue. Amélioration de la compréhension des élèves. Critères d’évaluation. Amélioration de la motivation des élèves. Collaboration des enseignants concernés.

Pour une pédagogie du projet, d’Isabelle Bordallo-Labal, Hachette Education. Ressources La Pratique sociale de référence. Thèse de Jean-Louis Martinand, 1982.

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Mettre en œuvre des stratégies éprouvées dans les enseignements. (dispositifs de différenciation). Action 14 Différencier la pédagogie en proposant du travail à la carte. Remédier à des difficultés identifiées. Mettre en réseau les aides possibles Objectifs spécifiques autour de l’élève. Utiliser les TICE pour varier les modalités de remédiation. Modalités Pour gérer l’hétérogénéité, la différenciation pédagogique s’impose. Il conviendra de former les enseignants à une différenciation qui s’appuie sur plusieurs paramètres : différenciation des contenus (quantité et qualité différentes mais pour un même objectif), Contenus. différenciation des regroupements (typologie des groupes en fonction d’objectifs identifiés), différenciation des supports et des démarches (déductive et inductive), différenciation des stratégies (selon les profils cognitifs et les intelligences multiples). Les élèves de la maternelle à la 3ème qui en ont besoin, les élèves maintenus dans leur classe. Qui ? Toute l’année et dans toutes les disciplines. Quand ?

Mise en pratique, dans la classe, d'une individualisation de l'enseignement, impliquant une différenciation pédagogique : -Stage massé : Répondre à une difficulté identifiée et résistante de manière massive, de manière harmonisée sur un palier entier. Plusieurs enseignants (supplémentaires et spécialisés compris) interviennent sur la même plage horaire et constituent des groupes d'élèves basés sur une même discipline. Les enfants passent deux séances par ateliers. Ils consignent leurs acquis dans un cahier de stage. Comment ? -PPRE : Prendre des élèves en difficulté. L’organisation de petits groupes de besoins éventuellement sur un moment d'accompagnement personnalisé (ces groupes doivent bien sûr évoluer au cours du temps) consiste à développer la diversité des procédures mentales en fonction des motivations et des stratégies propres à chacun. Les autres élèves de la classe sont en autonomie. -La pédagogie différenciée consiste à différencier contenus, stratégies, regroupements, supports et démarches.

Amélioration des performances. Réduction des écarts d’apprentissage. Critères d’évaluation. Culture commune des enseignants.

Halina Preszmicky, Pédagogie différenciée, Hachette Education Ressources Philippe Meirieu, L’école mode d’emploi, ESF, Réédition 2009. Philippe Meirieu, Différencier la pédagogie, pourquoi ? Comment ? Chronique sociale Lyon, 1986

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Action 15 Mettre en œuvre des stratégies éprouvées dans les enseignements. (travail de groupe) Faire accéder les élèves à une envie, un besoin de savoir. Faire collaborer les élèves. Former les élèves à confronter leurs points de vue. Objectifs spécifiques

Modalités

Le travail de groupe c’est : La socialisation : apprendre à organiser un travail en commun, planifier des étapes, trouver une place pour chacun, montrer que l’on a des compétences. Contenus. Le monitorat : utiliser l’hétérogénéité des élèves pour qu’un élève enseigne à un autre. Faire tourner les élèves moniteurs qui stabilisent aussi les connaissances. La confrontation : utiliser l’interaction entre pairs afin de déstabiliser des représentations, des conceptions initiales, des préjugés. L’apprentissage : un fonctionnement d’équipe pour dégager un concept, améliorer un travail individuel, prendre conscience de phénomènes complexes.

Qui ? Les élèves du premier degré et du collège.

Quand ? Au quotidien, dans les différentes matières.

1-Groupes d’intérêt : permettre à chacun de se socialiser, d’éveiller sa curiosité. Proposer un plan de travail avec des échéances et des responsabilités. 2-Groupes de confrontation : organiser la confrontation de points de vue, dans le but de leur dépassement. S’assurer de la réelle écoute de l’autre et de la prise en compte des objections. 3-Groupes d’inter évaluation : faire lire son travail par un pair pour en faire apparaître les faiblesses. S’assurer que chacun s’efforce d’entrer dans la logique de ce Comment ? qui est produit. 4-Groupes de méthodologie : favoriser l’autonomie, apprendre à apprendre. Proposer la construction d’outils d’aides. 5-Groupes d’entrainement mutuel : rendre la tâche plus facile à chacun grâce au groupe. S’assurer que l’échange permet à chacun de faire le travail individuel. 6-Groupes de besoin : permettre la reprise d’une notion et son approfondissement d’après un diagnostic précis.

-Développer l’estime de soi, se valoriser, s’évaluer positivement. Critères d’évaluation. -Confronter, échanger.

Philippe MEIRIEU, Outils pour apprendre en groupe, Lyon, Editions Chronique sociale, 1993. Ressources Jacques Natanson, Dominique Natanson, Isabelle Andriot, Oser le travail de groupe, Les clefs du quotidien, 2008.

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Action 16 Mettre en œuvre des stratégies éprouvées dans les enseignements. (généralisation du travail autonome) La mise en place de l’autonomie va permettre à l’enseignant de gérer l’hétérogénéité, favoriser la coopération entre les élèves, les Objectifs spécifiques responsabiliser, les valoriser, les motiver, les rendre acteurs de leurs apprentissages et de renforcer l’estime de soi des élèves. Modalités L’acquisition de l’autonomie est un moyen pour organiser un travail individualisé ou différencié, pour libérer l’enseignant et lui permettre la prise Contenus. en charge d’élèves ou de groupes identifiés dans un projet individuel ou collectif et pour organiser un travail de remédiation efficace. La personnalisation des parcours est visée, facilitée.

Qui ? Toutes les classes du CP à la 6ème.

Quand ? Toute l’année, à plusieurs reprises par semaine.

Etape 1 Une décision d’équipe : les enseignants doivent être convaincus pour prendre un engagement (collectif, personnel, financier). Préparation matérielle : fiches à plastifier, définir et matérialiser les différents espaces, prendre en charge de la difficulté. Etape 2 Présentation des outils individuels et collectifs aux élèves de la classe. Etape 3 Comment ? Mise en place d’un dispositif organisationnel en : - Prévoyant une plage horaire. - Introduisant progressivement les outils. - Organisant la classe, des règles de vie - Planifiant le travail sur la semaine. Régulation de ce travail en conseil d’élèves. Présentation des mini-projets. -Développer l’estime de soi, se valoriser, s’évaluer positivement. Critères d’évaluation. -Confronter, échanger. Fichiers PEMF. Tableaux de réussite et de progrès. Ressources Logiciels de renforts d’acquis : mille mots, lecthème.

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Le réseau de Papara veillera à optimiser la scolarisation précoce et l’accueil des moins de trois ans dans des classes de Sections des Tout-Petits, en suivant les préconisations de la mission Maternelle.

Toutes les classes respectent le principe de l’hétérogénéité. Ceci implique d’accompagner le travail personnel. L’emploi du temps des 6ème s’articule autour de journées type de 7h à 15h dans la continuité de la journée connue dans le premier degré. Dans ces séquences horaires s’inscrivent les 2 heures hebdomadaires d’accompagnement personnalisé. Les modalités déjà en vigueur seront maintenues : 2 classes alignées, 2 enseignants de français ou de mathématiques auxquels s’ajoute un Professeur des Ecoles Adjoint Supplémentaire de l’Education Prioritaire ( PE.AS.EP+), pour prendre en charge un groupe dont les besoins sont adaptés au niveau des programmes qu’enseigne le PEASEP+. Il est également prévu une aide aux devoirs une ou plusieurs fois par semaine dans le temps de présence hebdomadaire dans la salle dédiée. L’objectif étant de maintenir les collégiens dans l’établissement en donnant la possibilité de faire les devoirs et réviser les leçons dans des lieux adaptés avec un encadrement.

Les projets d’établissement devront se soucier du bon climat scolaire. Dans la même perspective que l’horaire type « école primaire », chaque classe de 6ème aura sa salle dédiée. Il est prévu de doter ces salles d’outils informatiques afin de permettre aux enseignants de diverses disciplines de s’appuyer sur les nouvelles technologies. Les élèves arrivant au collège trouveront ainsi leurs repères plus facilement. Ils pourront s’approprier leur espace géographique dans un climat plus sécurisant. L’objectif est ainsi de donner du sens à la venue des élèves au collège. Une réflexion portera à terme sur un accueil spécifique entre 6h30 et 7h00, début des cours. Il s’agit de proposer une sorte de temps de pause avant le début de journée avec éventuellement un petit déjeuner équilibré et du temps disponible pour des révisions. Ce projet peut être un bon levier pour associer plus concrètement les familles par le biais de l’APE. Au collège, des dispositifs de tutorat en faveur des classes de 6ème seront assurés par les adjoints d’éducation, conjointement avec l’aide des élèves de 3ème volontaires.

Pour améliorer la réussite des élèves, les continuités inter – degrés se concrétiseront afin d’éviter au maximum les ruptures, les discontinuités. Ces liaisons promouvront l’harmonisation des démarches, des outils conçus à la suite d’analyses de pratiques réalisées ensemble sur les temps de formation commune.

La lutte contre l’absentéisme, les maintiens, le décrochage s’intensifiera. Le parcours individuel d’information et d’orientation sera privilégié. Un tableau de bord sur les absences et retards doit être plus précis et ne plus seulement se limiter à la seule saisie exhaustive. Un dispositif plus efficace et plus rapide lorsque les absences sont constatées est à mettre en place dans les écoles et le collège en répartissant mieux la gestion des situations au sein du service Vie Scolaire

Le traitement de la lutte contre les « chappes » et l’absentéisme perlé au sein de l’établissement sera différencié des situations d’absentéisme lourd et des cas de déscolarisation. La finalité sera de redonner du sens à l’école et goût aux apprentissages, en particulier en faisant prendre conscience aux familles de la nécessité impérieuse d’une formation professionnelle pour s’insérer dans la société d’aujourd’hui. 43

La Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire (MLDS), rappelle et renforce les dispositifs déjà existants au sein des établissements. Il existe un groupe de prévention contre le décrochage scolaire (GPDS) qui réunit, autour du chef d’établissement, des acteurs de la communauté éducatives concernés par cette problématique : assistante sociale, conseiller d’orientation, psychologue, infirmier….. Ce groupe de prévention a vocation à traiter, avec les ressources internes (direction, vie scolaire, AS…) et selon un rythme hebdomadaire, les situations des élèves en grande difficulté. L’objectif sera le repérage des risques de décrochage et les cas de signalement.

L’évaluation des élèves évoluera vers une évaluation formative qui associera l’élève à ses progrès et qui considèrera l’erreur comme une étape de l’apprentissage. Cette évaluation gagnera à être explicitée aux élèves, aux familles dans le cadre de bulletins détaillés clairement. Il convient de passer du paradigme du contrôle à celui de l’évaluation. Des évaluations diagnostiques (CP, CM1 et 5ème), en début de cycle, favoriseront la prise en charge des difficultés. Tous les enseignants, disciplines confondues, s’associeront à ce travail de passation, d’analyse et de remédiation.

Le suivi des élèves fera l’objet d’une vigilance spécifique grâce à la création du groupe de prévention contre le décrochage scolaire, ainsi que d’une commission de suivi des élèves en grande difficulté.

La collaboration avec les adjoints supplémentaires et les maîtres spécialisés (en école primaire notamment) au travers de la Co intervention ou coprésence en classe sera encouragée.

44 Action 17 Projets et organisations pédagogiques et éducatives (accueil précoce en maternelle) Compenser les inégalités sociales par un accueil précoce à l’école. Socialiser. Améliorer les compétences des petits en langage. Favoriser le Objectifs spécifiques plurilinguisme précoce. Améliorer le lien école/maison de l’enfance. Associer les familles (principalement les primo - parents) aux actions de la classe passerelle, de la maison de l’enfance. Modalités Les études montrent que, dans les quartiers défavorisés, la scolarisation à deux ans réduit les inégalités scolaires surtout au niveau de la socialisation et du langage oral. En parallèle à ce réseau de STP, une maison de l’enfance s’ouvre le 15 mai 2014 pour accueillir les enfants de 0 mois à 5ans en proposant des modalités variées d’accueil complémentaires à l’école (crèche, halte, garderie périscolaire, ateliers avec Contenus. les parents, activités éducatives). Pour les enfants de 2 à 3 ans qui n’ont pas de place en STP, un système de classe passerelle sera mis en place afin d’accueillir les enfants à l’école sur des moments courts. Certains ateliers avec les parents porteront sur les possibilités de bien gérer le plurilinguisme à la maison. Qui ? Les écoles REP+ de Papara – La mission Education prioritaire – La mission maternelle – La DGEE Quand ? A chaque carte scolaire. - Optimiser la scolarité précoce : accueil échelonné, participation des familles aux JPO Comment ? - Inscrire les nouveaux enfants tout au long de l’année. -créer et utiliser le « sas parents » - Adaptation des élèves - Investissement des familles Critères d’évaluation. - Amélioration de la socialisation - Amélioration du langage - Amélioration du plurilinguisme Rapport de l’inspection générale : l’école maternelle, octobre 2011. Ressources Rapport de l’inspection générale coordonné par Bernard Gossot : les dispositifs passerelles, 2000

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Action 18 Projets et organisations pédagogiques et éducatives. Vers un bon climat scolaire. Objectifs spécifiques Former les enseignants à connaître toutes les dimensions du climat scolaire et à les prendre en compte. Modalités Le climat scolaire est systémique. Il prend en compte six facteurs : la qualité des bâtiments, la relation entre enseignants et élèves, le niveau du moral et de l’engagement des enseignants, les questions d’ordre et de discipline, les problèmes de harcèlements, de brimades Contenus. et d’intimidations (entre élèves, entre enseignants et élèves) et l’engagement des élèves. La relation entre un bon climat scolaire et la réussite a été établie (PISA).

Qui ? Tous les personnels, la mairie, le pays.

Au quotidien. Dans les stages de formation commune. Quand ? Améliorer l’environnement des écoles et du collège : respecter les conditions d’hygiène et de sécurité, conditions de travail des élèves et des enseignants, conditions de pause des élèves… Faire évoluer le temps : figé et fractionné, lourdeur des journées de travail, temps dédié aux élèves par les professeurs pour du tutorat, de l’écoute… Le travail en équipe : travail en équipe de tous les personnels, ne pas externaliser la problématique du climat scolaire en la confiant à des « spécialistes », harmoniser les relations avec l’élève… La formation des enseignants : une formation initiale et continuée mises au service d’une conception éducative large, une formation au travail en équipe Comment ? pour tous les acteurs, une formation plus pédagogique (statut de l’erreur, référence au concret)… Une gouvernance des établissements plus démocratique : projet d’école partagé, conseils de vie des élèves… Stabilisation des personnels. Composition de classes hétérogènes. Justice scolaire : clarté des applications du règlement, justice scolaire réparatrice… Evaluation : modalités harmonisées d’évaluation, évitement de la surcharge, instaurer une culture de la sécurité du parcours de l’élève… Lien école/familles : études australiennes montrent que l’élève supporté par la famille et l’école réussit mieux. Critères d’évaluation. Amélioration des attitudes des élèves et des enseignants (lenteur des progrès sur au moins deux années). Indicateurs du climat scolaire. Rapport DGESCO. Le climat scolaire sous la direction d’Eric Debarbieux. 2012 Ressources Centre de formation à la médiation de Tahiti.

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Action 19 Projets et organisations pédagogiques et éducatives. (les continuités dans le nouveau cycle école/collège)

Mettre en place et faire vivre le nouveau cycle 3 (CM et 6ème). Améliorer les continuités. Harmoniser les démarches pédagogiques, les Objectifs spécifiques regards sur l’élève, les références didactiques et les outils. Améliorer l’accueil de l’élève de 6ème. Modalités La refondation de l’éducation prioritaire demande de mettre en place un cycle 3 composé du Cm1, CM2 et la 6ème. L’amélioration de la continuité des enseignements est visée ainsi que la fluidité des parcours des élèves. Cette exigence peut être respectée en Contenus. institutionnalisant la liaison école/collège et en la faisant fonctionner selon un protocole précis et logique : problématiser, dire, voir et faire.

Directeurs et enseignants de toutes les écoles élémentaires et primaires (qui ont des classes de CM) et les adjoints supplémentaires du Qui ? REP+ de Papara. L’équipe de circonscription. L’équipe d’encadrement du collège de Papara. Les professeurs principaux du niveau 6ème. L’équipe de la mission éducation prioritaire. Rentrée 2014 jusqu’en juin 2018 Quand ? Mettre en place un accueil spécifique de l’élève de 6ème : bâtiment spécifique, salle de classe unique et équipée, horaires décalés avec accueil spécifique, accompagnement scolaire en fin d’après-midi. Mettre en place un comité exécutif de réseau qui se réunira à deux reprises par an doublé d’un comité réduit de pilotage. Mettre en place des commissions : MDL, maths, sciences et techno, anglais, EPS, Tahitien, PPRE pour analyser, échanger. Rationaliser la liaison premier et second degré en respectant le protocole suivant : Logique du problématiser : analyser les évaluations CM2 et 6ème. Déterminer les points forts et les points à améliorer. Aborder la maîtrise de Comment ? la langue au travers de toutes les disciplines. Logique du dire : à partir de la grille de fin de palier CM2 du socle commun, passer en revue toutes les compétences exigibles en fin de CM2. Remédier en 6ème sur les compétences peu ou pas travaillées, prévenir au CM2. Logique du voir : se regarder fonctionner en classe pour mieux échanger, mieux comprendre les pratiques, mieux les harmoniser. Logique du faire : chaque commission proposera des actions à la lumière de la problématisation. Une restitution des actions, des échanges, des outils, sera faite lors de la réunion « harmonisation » en fin d’année. Amélioration des résultats des élèves Critères de réussite ? Amélioration des attitudes des élèves Amélioration de la continuité CM/6ème

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Action 20 Projets et organisations pédagogiques et éducatives (lutte contre le décrochage et l’absentéisme) Apprendre aux équipes à développer des stratégies quotidiennes efficaces pour lutter contre l’absentéisme. Former à se mettre en réseau. Former les Objectifs spécifiques enseignants du primaire à prévenir l’absentéisme. Modalités L’absentéisme est l’une des premières étapes d’un processus pouvant conduire au phénomène du décrochage scolaire. La lutte contre l’absentéisme contribue donc à prévenir le décrochage et demeure une priorité. Le dispositif préexistant à la loi Ciotti, qui a été abrogée en 2013, est maintenu dans son architecture initiale : avertissement des parents, puis convocation, puis possibilité de sanction. L’efficacité du plan doit s’appuyer sur la pluralité, à savoir Contenus. la prise en compte de la multiplicité des causes de l’absentéisme et l’intervention de l’ensemble des acteurs du domaine de l’éducation : familles, personnels de l’éducation nationale, associations, mouvements d’éducation populaire, associations, dispositifs de la politique de la ville, etc. et sur la réactivité dans la mise en œuvre des mesures de soutien aux parents car la lutte contre l’absentéisme n’est efficace que si elle est mise en œuvre immédiatement.

Qui ? Chaque enseignant responsable d’une classe – Les directeurs et personnels de direction – Les CPE et le service de vie scolaire.

Quand ? Chaque matin, toute l’année.

Le problème du décrochage est protéiforme. On sait donc que l’on va devoir agir tous azimuts pour l’endiguer. Il faut à la fois réformer l’éducation prioritaire et les programmes scolaires, limiter les redoublements, lutter contre l'absentéisme et contre l'orientation subie, valoriser la filière professionnelle et revoir le Comment ? système de notation des élèves pour qu’il permette d’encourager l’élève au lieu le punir. La plate-forme du décrochage scolaire en Polynésie peut offrir des solutions pour la reprise d’études. Une classe relais, au collège et CETAD, au CJA, pourrait être ouverte. Indicateurs du décrochage, de l’absentéisme. Critères d’évaluation. Ressenti des familles. Eduscol – Site education.gouv Ressources Synthèse et statistiques via le logiciel de gestion des absences.

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Action 21 Projets et organisations pédagogiques et éducatives (parcours individuel de formation et d’orientation)

Faciliter le développement des compétences facilitant la prise de décision. Conforter le lien entre les disciplines et le parcours d’orientation Objectifs spécifiques et de formation. Modalités

Valorisation du PDMF (parcours de découverte des métiers et de la formation). Mettre en place une progressivité de la 5ème à la 3ème : Contenus. découverte des métiers, découverte des voies de la formation et préparer l’après troisième.

Qui ? Equipe éducative – COP – Parents – Elèves – Partenaires.

Quand ? A plusieurs reprises chaque année de la 5ème à la 3ème.

Elaboration du projet PDMF du collège. Mise en cohérence de ce projet avec le bassin de formation et les lycées de rattachement. Développer le Web classeur (accompagnement du parcours du jeune en assurant la continuité de la réflexion de l’élève ; mise en cohérence Comment ? des recherches du jeune ; coordination des différents acteurs autour de l’élève). Bien informer des temps de permanence du COP. Renforcer le travail en réseau. Diversifier les parcours dans une cohérence et une continuité inter cycles.

Bilan orientation, affectation : affectation vœu 1 Critères d’évaluation. Bilan PDMF. Exploitation du Web Classeur

Ressources Site de l’ONISEP : espace pédagogique/collège/PDMF.

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Action 22 Evaluation des élèves (pratiques dans la classe). Former les enseignants à utiliser à bon escient toutes les formes d’évaluation. Former les enseignants à passer d’une logique de contrôle à Objectifs spécifiques celle de l’évaluation. Former les enseignants à utiliser les évaluations formatives, critériées en informant les élèves. Améliorer la teneur des appréciations des bulletins envoyés aux familles. Acquérir la logique de l’évaluation par compétences. Modalités Les formes de l’évaluation sont diverses et complémentaires. Les enseignants doivent savoir les utiliser en fonction de leurs objectifs. On ne peut continuer d’évaluer en cours d’apprentissage avec des procédures sommatives. C’est en respectant cela que l’erreur deviendra, pour les Contenus. élèves, un processus normal de l’apprentissage. L’évaluation sommative ne se justifie que lorsque l’on veut contrôler l’acquisition des notions ; même dans ce cas, des barèmes précis et explicités aux élèves, permettront d’éviter de tomber dans les dérives subjectives pointées depuis longtemps par la docimologie. Tous les enseignants de tous les niveaux et de toutes les disciplines. Qui ? Tout le temps, dans la pratique quotidienne. Quand ? Dans les stages de formation, lors des concertations, pendant des conférences, proposer des démarches qui insèrent la pratique de l’évaluation formative à l’aide de grille de critères, de relecture : production d’écrits, dictée, démarche d’investigation dans tous les domaines disciplinaires, résolution de problèmes… Un travail d’appropriation du socle commun et de sa philosophie sera mené. Des conceptions de Comment ? devoirs communs faciliteront la création d’une culture commune de l’évaluation et harmoniseront le regard sur le niveau des difficultés proposées. Des échanges se feront autour des appréciations à porter sur le travail des élèves dans les livrets scolaires ou bulletins de notes. Ces appréciations gagneront à être explicitées directement aux familles.

Ressenti des élèves. Critères d’évaluation. Harmonisation des moyennes de classe. Acquisition d’une culture commune de l’évaluation.

André de Peretti, Jean Boniface et Jean-André Legrand, Encyclopédie de l’évaluation en formation et en éducation, Paris, ESF, 1998. Astolfi Jean-Pierre, L’erreur, un outil pour enseigner, ESF, 1997. Hadji Charles, L’évaluation démystifiée, ESF, 1997. Ressources Antibi André, La constante macabre, éd. Math’Adore, 2003. Cahiers pédagogiques n° 438 – Dossier : « L’évaluation des élèves ». « Des outils pour favoriser les apprentissages » - Ministère de l’Education canadien /Manitoba

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Action 23 Evaluation des élèves. (dispositifs dans le réseau)

Former les enseignants à utiliser les analyses des évaluations diagnostiques et sommatives pour mettre en place des remédiations Objectifs spécifiques différenciées ou des préventions adaptées.

Modalités Chaque enseignant doit pouvoir apprécier ce que chaque élève sait et quels sont les obstacles qu'il rencontre dans les apprentissages, tant pour concevoir son enseignement que pour apporter les aides nécessaires. L'enseignant de la classe explique régulièrement et Contenus. objectivement aux parents les progrès de leur enfant, par la transmission de livrets et de bulletins et par des rencontres régulières. Les analyses des erreurs doivent être comprises par les enseignants afin de proposer des chemins différents pour atteindre l’objectif. Tous les enseignants. Qui ? En début d’année, des évaluations diagnostiques (CP, CM1 et 5ème) élaborées par les groupes territoriaux seront proposées aux élèves afin Quand ? de mieux cibler les actions pédagogiques. En fin d’année, en SG, en CE2, en 6ème, des évaluations sommatives seront passées à la manière des évaluations nationales. Le service informatique de la direction des enseignements propose un traitement informatisé des données saisies par les enseignants. A l’aide de ces résultats collectifs, par classe et par élève, des analyses précises seront menées au sein de chaque école avec Comment ? l’accompagnement des équipes de circonscription et des corps d’inspection. On explique à chaque élève, après avoir mis en valeur ses réussites, le dispositif prévu, le contrat de travail pour l’aider à résoudre ses difficultés. Cela pourra se réaliser dans la pratique quotidienne de la classe (groupes de besoins), dans le cadre d’un PPRE, dans le cadre d’une cointervention spécialisée. Amélioration des performances. Critères d’évaluation. Qualité des actions de prévention. Attitudes des élèves.

Eduscol – Rubrique « Ecole-Collège-Socle commun » site eduscol.education.fr Ressources Banque d’outils d’aide à l’évaluation diagnostique, portail education.gouv.fr

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Suivi des élèves. (tutorat, accompagnement des élèves sur le péri - scolaire) Action 24 S’appuyer sur des partenaires pour assurer le suivi, l’accompagnement scolaire et éducatif des élèves fragiles. Mettre en réseau ces Objectifs spécifiques partenaires afin d’optimiser leur action.

Modalités

Les inégalités scolaires prennent naissance dans les pratiques peu différenciées des enseignants mais aussi dans le manque de suivi et Contenus. d’accompagnement dans les familles. En conséquence, des accompagnements scolaires, éducatifs doivent être menés dans ces secteurs défavorisés. La mise en réseau des partenaires s’impose pour une meilleure efficience. ème Qui ? Les élèves les plus fragiles du CE1 à la 3 .

Quand ? Fin de journée ; petites vacances ; Dispositif école ouverte : aux petites vacances, des situations autour d’un projet fédérateur à dominante culturelle sont menées. Des enseignants et des animateurs concourent à proposer des activités signifiantes aux élèves destinées à redonner de l’appétence, de la motivation. Stages de remise à niveau : la semaine qui précède la semaine de pré rentrée, des activités sont proposées aux nouveaux 6ème pour une meilleure Comment ? adaptation au collège. Accompagnement scolaire et éducatif (CUCS) : pour les élèves à besoins particuliers, des ateliers d’aide aux leçons deux fois par semaine. Les élèves choisis n’ont pas les conditions requises à la mise en œuvre d’un travail personnel serein. Adaptation au collège. Acquisition de méthodes de travail et d’organisation Critères d’évaluation. Amélioration de l'acculturation. Evaluation et ressenti des étudiants.

Ressources Réseau RESPIRE (rubriques socle commun, accompagnement personnalisé, accompagnement éducatif).

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Suivi des élèves. (création d’un groupe de prévention contre le décrochage scolaire - GPDS) Action 25 Fédérer les énergies de divers acteurs dont les périmètres d’action sont complémentaires. Lutter contre les sorties prématurées du système Objectifs spécifiques éducatif et les sorties sans qualification. Prévenir le décrochage scolaire. Préparer l’insertion des élèves. Aider les élèves à construire un projet professionnel.

Modalités Le GPDS pour qui ? Les élèves signalés au GPDS par des membres de l’équipe éducative sont rencontrés en entretien individuel par un ou plusieurs membres du GPDS. Tout élève qui, à un moment, se sent mal à l’aise dans sa formation, qui s’interroge sur son avenir, qui a besoin d’aide pour s’organiser, qui souhaite une écoute…

Rappeler que la prévention du décrochage scolaire est un enjeu pour tous : l’établissement (et à travers lui tous les personnels), les parents, les élèves. Contenus. Gagner en lisibilité, transparence, lier sens/ambition et méthode/modalités/outils/fonctionnement. Partager l’idée que le GPDS n’est pas qu’un dispositif technique qui s’adresse aux élèves, il peut également être une ressource pour les enseignants dans leurs pratiques. Laisser des traces en vue de faire perdurer une action au-delà des personnes… en particulier quand le contexte de l’établissement est caractérisé par des problématiques de mobilité (des élèves/familles, des personnels)

Personnes ressources de l’établissement (Direction, Vie Scolaire, Pôle médico-social, COPsy)

Partenaires extérieurs, partenaires institutionnels (PJJ, Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile de la gendarmerie, service des Qui ? affaires sociales, psychologue de l’hygiène scolaire) Associatifs Quand ? Périodicité, une fois par période Travail préparatoire par des réunions internes hebdomadaires avec les CPE et l’AS exclusivement sur les thèmes de l’absentéisme. Comment ? Evolution du pourcentage de décrocheurs, du nombre d’élèves déscolarisés. Critères d’évaluation. Quantifier le nombre de retours effectifs Synthèse et statistiques via le logiciel de gestion des absences. Ressources Boîte à outils. Service académique de l’information et de l’orientation. Académie de Créteil.

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Action 26 Suivi des élèves. (collaboration, coprésence et cointervention avec enseignants spécialisés)

Harmoniser les pratiques enseignantes et les interventions du réseau : améliorer les échanges entre enseignants et maîtres spécialisés, constituer une Objectifs spécifiques mémoire école des élèves en difficulté, partager le secret professionnel. Se regarder pratiquer en classe. Analyser en commun les évaluations CE1, CM2, 5ème Modalités Contenus. Les modalités de cointervention pour optimiser la collaboration avec les enseignants spécialisés.

Les adjoints supplémentaires EP+, les enseignants spécialisés E, G et F, les équipes pédagogiques des établissements, le conseiller REP+ Qui ? Tout au long de l’année scolaire. Quand ? Dans le cadre de la formation à la co-intervention pour les nouveaux personnels et dans le cadre des actions de classes.

 PAR ANTICIPATION / PREVENTION Le maître E ou F va travailler avec l’élève sur une notion qui n’a pas encore été vue en classe ou un comportement, une attitude (Maître G). → Le travail en collaboration avec le titulaire de la classe est essentiel. Le Maître E met en place ce mode d’intervention en accord avec le titulaire, et celui-ci est destinataire du projet et du programme de la période.  PAR CO-INTERVENTION 3 principes de Cointervention dans la classe du titulaire: 1-Les Maîtres spécialisés travaillent avec les élèves signalés au sein de la classe. 2-Le Maître spécialisés prennent en charge un groupe d’élèves en différenciation pédagogique. 3-Une préparation commune peut être considérée comme une cointervention, dans la mesure où l’élaboration du projet de l’élève se fait en commun : le maître spécialisé Comment ? devient un Maître ressource.  PAR REMEDIATION (en CAO, en groupe de rééducation, en groupe d’adaptation) Les maîtres spécialisés vont travailler avec l’élève sur une notion qui a été vue en classe. → Le titulaire de la classe signale au maître spécialisé les difficultés rencontrées par l’élève au cours de la séance.  Pour un transfert efficace des apprentissages vus en classe d’adaptation et la classe ordinaire, il est important de mettre en place :  Un outil qui va contenir les traces écrites des stratégies mises en place en CAO.  Un réinvestissement des notions abordées en classe ordinaire.  L’utilisation des mêmes termes. Une mise au point est faite chaque semaine afin de déterminer les modalités d’intervention du Maître E, lors des créneaux définis dans son emploi du temps.

Amélioration de la collaboration enseignants et enseignants spécialisés. Critères d’évaluation. Nombre de prises en charge en cointervention Amélioration des connaissances, capacités et attitudes des élèves en difficulté.

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PRIORITE 3 Mettre en place une école qui coopère utilement avec les parents et les partenaires pour la réussite scolaire.

Des parents accueillis : un espace avec une connexion internet sera invariablement mis à disposition des familles afin de respecter le droit d’échange et de réunion. Des journées portes ouvertes seront organisées à plusieurs reprises. Elles permettront de placer les parents en présence de leurs enfants dans le cadre d’actions communes. Enfin, des rencontres conviviales (journées polynésiennes) se mettront en oeuvre afin de tisser le lien nécessaire à la réussite de l’élève. Des parents informés : des rencontres individuelles avec les familles, des entretiens personnalisés (à chaque changement de structure) aideront les parents à prendre connaissance du travail de leur enfant. Des parents formés : les parents élus bénéficieront de formation pour exercer leur mandat. Ils seront formés à restituer les informations à leurs homologues. Des partenaires connus et reconnus : dans le cadre des volets santé et climat scolaire, en cohérence avec le comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté, des relations s’entretiendront avec les services sociaux et de la santé, avec les mairies, avec la brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ). Les actions établies avec ces partenaires seront confortées dans divers champs sociaux. L’accent sera mis sur la prévention des conduites addictives et sur l’information et la sensibilisation à la sexualité, grossesses précoces et IST. L’infirmière diplômée d’Etat en poste au collège pourra dans le cadre du réseau avoir une partie de ses missions élargies au premier degré. Les enseignants se formeront à ces relations. Des partenaires mis en réseau : de nombreuses actions parallèles existent. Il faudra les mettre en synergie pour créer des liens, des complémentarités, de l’efficience. Dans un souci de rendre l’école plus sûre et son environnement apaisé, les partenariats avec les forces de l’ordre seront maintenus. Les actions portent sur 2 axes : La prévention est conduite par la BPDJ avec des séances d’informations et des points d’écoute. La police municipale est régulièrement présente aux abords. Les aides de prévention permettent un renforcement de la présence humaine au sein de l’établissement dont l’architecture pose des problèmes de surveillance.

Toutes ces actions demandent que les enseignants soient formés à la communication avec les parents.

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PRIORITÉ 3 : Mettre en place une école qui coopère utilement avec les parents et les partenaires pour la réussite scolaire

Action 27 Coopération avec les parents. (pôle de la communication) Améliorer la coopération avec les familles. Ouvrir l’école. Mettre en confiance. Transformer les établissements scolaires en ressources de Objectifs spécifiques proximité pour les familles. Favoriser le plurilinguisme dans les familles. Modalités La réussite de l’élève passe par une réelle collaboration entre les familles et les enseignants. Il convient, pour les familles, de passer d’une logique d’utilisateur à Contenus. une logique de Co éducateur. Les contenus de la formation des délégués de parents doivent graviter autour du rôle des parents, des enseignants, du fonctionnement de l’école, d’une association, d’exemples de projets d’animations réalisées par les associations de parents, de l’animation de réunions.

Qui ? Tous les établissements du secteur. Quand ? A plusieurs reprises dans l’année, de manière régulière et connue. Des parents accueillis : création dans chaque école, au collège d’un espace avec une connexion internet, dédié aux parents. Création d’un livret d’accueil dans chaque établissement (renseignements, spécificités, droits et devoirs, axes du projet d’école, aide de l’enfant à la maison). Le « café des parents » : en BCD ou au CDI accueillir les parents avec des activités autour du livre en présence de leurs enfants. Des parents informés : création d’un espace d’informations accessible, consultable, vivant, en langue française et tahitienne. Un bilan d’étape avec les parents d’élèves de 6ème sera fixé dans le courant du premier trimestre. Il prendra la forme d’entretiens individualisés conduits par un personnel de direction ou un CPE Comment ? en associant le professeur principal et tout autre membre de la communauté éducative si nécessaire. L’objectif est de sensibiliser chaque parent ou responsable légal du suivi scolaire de son enfant. Mise en place de permanences d’écoute avec les psychologues scolaires ou les COP. Mise en place de permanences pour aider dans les démarches administratives. Des parents formés : proposition de formations sur la tenue et l’animation de réunions, sur des jeux de communication, sur le fonctionnement de l’école, sur les aides à apporter aux enfants, sur les dispositifs d’aides, sur la rédaction de compte - rendus… sensibilisation des parents sur les correspondances linguistiques. Participation aux élections Critères d’évaluation. Postes de délégués pourvus Ressenti des familles

Dix conseils pour bien gérer les relations parents/enseignants – Jean-Louis AUDUC – Site de la circonscription de la Goutte d’or. Ressources Guide pratique des parents du CP au CM2 et collège et guide pratique des parents à la maternelle, site du ministère de l’éducation.

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PRIORITÉ 3 : Mettre en place une école qui coopère utilement avec les parents et les partenaires pour la réussite scolaire

Action 28 Coopération avec les parents. (pôle de la coéducation)

Objectifs spécifiques Organiser des périodes d’information et de formation pédagogiques pour les parents dans l’école et hors temps scolaire.

Modalités La coopération avec les parents se fixe sur cinq points d’ancrage : la lutte contre la violence en milieu scolaire, l’articulation harmonieuse du scolaire et du périscolaire, la création d’une charte de vie à l’école (sanctions, évaluations des élèves), l’ouverture de l’école aux parents pendant des Contenus. journées dédiées, des vacances, la mise en place de lieux de dialogue et d’échanges. Ceci demande que l’on apporte un soutien et une formation aux personnels de l’éducation. Qui ? Enseignants volontaires, associations, personnels médicaux et sociaux, élus. Toute l’année avec un calendrier officiel et médiatisé. Quand ? Organiser des ateliers sur la parentalité (PEL) : informations sur la lecture, sur le calcul mental, sur les échanges à avoir… Communiquer régulièrement avec les familles pour faire un état détaillé des acquisitions en s’appuyant sur le livret de compétences. Comment ? Ouvrir le collège pour donner des cours du soir : tahitien, anglais, informatique. Organiser régulièrement des expositions, rencontres, conférences sur l’hygiène de vie, la santé, le sommeil, la chronobiologie, la maltraitance. Rencontrer des parents de SG pour préparer le CP, des parents de CM2 pour l’entrée au collège, des parents de 3ème pour l’entrée au lycée. Taux de fréquentation. Critères d’évaluation. Ressenti des acteurs. Amélioration du suivi.

Ressources Georges FOTINOS, Inspecteur général honoraire, L’état des relations école/parents, Enquête, 2014.

57 PRIORITÉ 3 : Mettre en place une école qui coopère utilement avec les parents et les partenaires pour la réussite scolaire

Action 29 Coopération avec les partenaires.

Objectifs spécifiques Mener une politique de prévention au sein des établissements tant dans le domaine de la santé que dans celui de la citoyenneté et de la sécurité Permettre aux élèves d’échanger avec des professionnels de santé et sociaux ainsi que la BPDJ Modalités Contenus. Sensibilisation des élèves sur les conduites addictives et la sexualité par le biais d’actions inscrites au programme du CESC Intervention de l’infirmière du collège dans le premier degré pour des interventions auprès des élèves et une expertise auprès des enseignants Intervention de la Protection civile autour des gestes de premiers secours Qui ? L’infirmière, l'assistant social, la BPDJ, les enseignants, les forces de l’ordre, la vie scolaire, la protection civile, et les

élèves.

Quand ?

Selon le programme établi dans le cadre du CESC

Comment ? Sous forme de séances d’information et d’actions menées par les élèves pour les élèves, sous la responsabilité d’un adulte.

Critères d’évaluation. Nombre et nature des faits de violence au sein des établissements par le biais de l’enquête proposée par la Direction des Enseignements Secondaires

Ressources Programme de promotion de la santé de la Direction de la santé de Polynésie française..

Travaux d’Eric Debarbieux sur la violence en milieu scolaire : «la violence dans la classe » (ESF2001)

Site internet : « Agir contre le harcèlement à l’école ». Résultats de l’enquête nationale de victimation.

58 PRIORITÉ 3 : Mettre en place une école qui coopère utilement avec les parents et les partenaires pour la réussite scolaire

Action 30 Coopération avec les partenaires.

Mettre en réseau les synergies autour de l’enfant. Favoriser les intersections entre politique de l’éducation et politique de la ville. Former les Objectifs spécifiques enseignants à tenir compte de la multiplicité des regards.

Modalités Dans les secteurs défavorisés, il convient de mettre en place des collaborations actives de tous les acteurs sous l’égide fédératrice de la commune. Le Projet Educatif Local doit présider à cette synergie des énergies : ville, Etat (école, justice, DSP, médecine, social), territoire (police municipale, services sociaux, dispensaire), associations, parents. Contenus. Trois paramètres sont à prendre en compte : les âges (petite enfance, enfance, jeunesse), les structures (école, périscolaire, extrascolaire), les champs éducatifs retenus (réussite scolaire, parentalité, santé, insertion, culture, sports et loisirs).

Qui ? Tous les partenaires qui travaillent autour de l’enfance et la jeunesse.

Quand ? Toute l’année.

Sous l’égide du comité de pilotage du PEL, chaque thématique (réussite scolaire, parentalité, santé, insertion, culture, sports et loisirs) fait l’objet d’un pilotage par un groupe constitué d’équipes pluridisciplinaires. Il faut construire l’objet partagé de la coopération à la fois théorique et pratique. Comment ? C’est par la compréhension partagée de la nature des difficultés (relationnelles, sociales, éducatives, scolaires) que les partenaires dépassent les a priori de chacun. Alors, l’action partenariale peut élaborer un projet commun. Indicateurs du tableau de bord du PEL Critères d’évaluation.

Site de l’Institut français de l’Education, centre Alain Savary. Ressources Site internet : « Agir contre le harcèlement à l’école ». Résultats de l’enquête nationale de victimation.

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PRIORITE 4

Favoriser le travail collectif de l’équipe éducative

Les temps de travail en équipe seront institués dans l’emploi du temps. L’utilisation du temps de concertation (9 journées par an) s’organisera en début d’année. Le programme prévoira des préparations communes, des projets communs, des analyses de séances, des conceptions de dispositifs adaptés aux besoins des élèves, des projets de Co intervention.

Le travail en équipe du cycle école/collège portera sur la continuité des enseignements et des apprentissages.

Des temps consacrés à la gestion de conflits, à la gestion de situations exceptionnelles seront organisés sous la forme de débats ou d’analyse de pratiques.

60 PRIORITÉ 4 : Favoriser le travail collectif de l’équipe éducative

Action 31 Favoriser le travail collectif de l’équipe éducative. (organiser les temps de travail en équipe) Organiser le travail en équipe pour optimiser son efficience. Elaborer des calendriers aux moments opportuns de l’année scolaire. Inscrire au plan Objectifs spécifiques de formation les actions prévues par le projet de réseau. Modalités Le travail en équipe comporte plusieurs volets : didactique et pédagogique (programmations, progressions, harmonisation des démarches), climat scolaire, évaluation, suivi des élèves (aide personnalisée, mise en réseau des partenariats autour de l’élève), les continuités pédagogiques et Contenus. l’évaluation collégiale du projet de réseau. Agir sur les différentes modalités de travail en équipe : équipe disciplinaire, équipe pluridisciplinaire, équipe éducative, équipe du réseau.

Tous les personnels. Qui ? Formateurs : corps d’inspection, chargés d’inspection, conseillers, professeurs ressource.

Quand ? Tout au long de l’année (total de 54 heures ou 9 journées). Pendant la durée du projet de réseau (quatre années)

Temps de concertations spécifiques aux écoles ou au collège : 24 heures, concertations disciplinaires ou interdisciplinaires, tutorat, climat scolaire… Temps de concertations communes : 12 heures, juste après les passations des évaluations pour mener des analyses, réfléchir aux remédiations et actions préventives à mener. Comment ? Formations communes : 12 heures dans le cadre de stages communs sur des contenus liés à la continuité, au climat scolaire, à la prise en charge de la difficulté. Rencontres et réunions de travail avec les partenaires : 6 heures pour réguler les actions du projet éducatif local, l’école des parents et le décrochage scolaire.

Amélioration de la continuité. Critères d’évaluation. Connaissance mutuelle des pratiques.

R.Mucchielli, Le travail en équipe, ESF Ressources Ph Perrenoud, Travailler en équipe pédagogique : résistances et enjeux, Université de Genève, 1993.

61 PRIORITÉ 4 : Favoriser le travail collectif de l’équipe éducative

Action 32 Favoriser le travail collectif de l’équipe éducative. (liaison école maternelle et élémentaire)

Assurer la continuité dans les comportements et les apprentissages et accompagner les ruptures qui placeraient les élèves en difficultés à l’entrée Objectifs spécifiques au CP.

Modalités La continuité des enseignements impose aux équipes de se mettre d’accord sur les contenus et compétences, sur les conceptions de Contenus. l’apprentissage, sur les démarches et les modalités d’interventions, sur l’évaluation, sur les outils de l’élèves et sur les usages. Il convient de s’appuyer sur le tableau de compétences à l’entrée au CP (livret lire au CP p.14)

Qui ? Tous les enseignants de SG-CP et CE1

Quand ? A quatre reprises dans l’année.

Logique du problématiser : analyser les évaluations CE1 et CE2 (si elles sont passées). Déterminer les points forts et les points à améliorer. Logique du dire : à partir de la grille de fin de palier du socle commun, passer en revue toutes les compétences exigibles en fin de CE1. Remédier au CE2sur les compétences peu ou pas travaillées, prévenir au CE1. Comment ? Logique du voir : se regarder fonctionner en classe pour mieux échanger, mieux comprendre les pratiques, mieux les harmoniser. Logique du faire : organiser des rencontres, des actions autour des compétences à travailler : mieux comprendre le récit fictif par exemple.

Harmonisation des démarches. Harmonisation des outils. Critères d’évaluation. Amélioration du parcours de l’élève

Ressources Le livret « Lire au CP »

62 PRIORITÉ 4 : Favoriser le travail collectif de l’équipe éducative

Action 33 Favoriser le travail collectif de l’équipe éducative. (continuité dans le nouveau cycle école/collège) Organiser les temps de travail en équipe consacré aux relations entre le premier et le second degré. Harmoniser les pratiques pour fluidifier le Objectifs spécifiques parcours de l’élève.

Modalités

La continuité des enseignements impose aux équipes de se mettre d’accord sur les contenus et compétences, sur les conceptions de Contenus. l’apprentissage, sur les démarches et les modalités d’interventions, sur l’évaluation, sur les outils de l’élèves et sur les usages.

Qui ? Tous les enseignants du « nouveau cycle école/collège». Quand ? A chaque stage commun. A chaque concertation commune. A chaque réunion de commission thématique. Se mettre d’accord sur les contenus et compétences : bien connaître les programmes respectifs, prioriser les contenus incontournables, s’accorder sur les terminologies. Se mettre d’accord sur les démarches et modalités d’interventions : favoriser la démarche d’investigation avec des confrontations, des essais ; varier les modalités de regroupement, de supports et de stratégies. Se mettre d’accord sur les usages (codes de correction, présentation des cahiers, moments de relectures avec guides). Comment ? Se mettre d’accord sur des outils communs harmonisés au niveau de l’organisation (sommaires, parties, paginations) : classeurs de cycles (maths, sciences et histoire/géographie) classeur de l’écrivain, memo en EDL, classeur de vocabulaire). Se mettre d’accord sur l’évaluation (formative, critériée et identifiée par l’élève) en élaborant des devoirs communs. Une concertation sur la validation des compétences disciplinaires et transversales du socle commun s’effectuera dans le cadre du Conseil Ecole Collège

Harmonisation des démarches. Critères d’évaluation. Harmonisation des outils. Amélioration du parcours de l’élève

Référentiel de la refondation de l’éducation prioritaire, site de l’éducation nationale. Ressources Le conseil école/collège, rubrique socle commun, site Eduscol.

63 PRIORITÉ 4 : Favoriser le travail collectif de l’équipe éducative

Action 34 Favoriser le travail collectif de l’équipe éducative. (apprendre à gérer les conflits)

Objectifs spécifiques Diminuer la violence pour la transformer en conflit pour le résoudre par la négociation. Diminuer le recours aux actions disciplinaires. Modalités

Les conflits font partie de la vie quotidienne. Ils sont positifs dans la mesure où on sait les gérer de manière constructive. La médiation est une pratique ancienne qui a connu à partir des années 1980 une importance nouvelle et un développement considérable, particulièrement dans l'école ainsi que dans d’autres contextes (travail, quartier, famille, etc.). Contenus. La médiation est le plus souvent considérée comme une méthode de résolution de conflits (médiation de différends) qui se distingue des autres méthodes (conciliation, arbitrage, négociation, etc.) principalement par la présence d’un tiers, le médiateur (neutre, indépendant, sans pouvoir), qui facilite la recherche d’une solution commune et équitable

Qui ? Tous les enseignants du « nouveau cycle école/collège», personnels du collège. A chaque stage commun. A chaque concertation commune. A chaque réunion de commission thématique. A cet effet, il est utile de prévoir des Quand ? activités spécifiques de formation pour les professionnels dans l’établissement. Création d'une culture de la médiation à l’école : une sensibilisation des adultes et des élèves à la communication, à la prévention de la violence, à la médiation et à la gestion du stress et des difficultés. Elaboration d'un dispositif de médiation : la formation des personnes au rôle de médiateur scolaire et la mise en place du dispositif proprement Comment ? dit. Prévoir des médiateurs adultes et des médiateurs élèves. Quatre grandes phases sont à respecter pour la mise en place de la médiation par les élèves : choix des élèves, formation, activité des pairs médiateurs, supervision et formation continue. Harmonisation des attitudes. Critères d’évaluation. Amélioration du climat scolaire Amélioration du parcours de l’élève

Référentiel de la refondation de l’éducation prioritaire, site de l’éducation nationale. Ressources Site : Mieux vivre ensemble à l’école.

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PRIORITE 5

Accueillir, accompagner, soutenir et former les personnels.

Un accueil particulier pour les nouveaux personnels arrivants :

Les postes des personnels au sein des réseaux étant soumis à un profilage, des entretiens seront mis en place pour les enseignants souhaitant intégrer un réseau les informant des projets du réseau, des orientations pédagogiques et des modalités de travail en équipe. Les enseignants (enseignants supplémentaires inclus) arrivant dans le réseau feront l’objet d’un encadrement particulier en amont de la rentrée scolaire et tout au long de la première année. Les enseignants les plus expérimentés, le conseiller du réseau et le directeur d’école ou le chef d’établissement se chargeront, dès le départ, de leur apporter soutien et collaboration. Des regroupements animés par les conseillers auront pour objet d’informer les nouveaux arrivants sur les éléments didactiques, pédagogiques et éducatifs retenus. Les enseignants spécialisés s’informeront des particularités décidées : Co intervention, participation aux ateliers décloisonnés, prises en charge avec des contenus harmonisés avec les titulaires des classes.

Une formation continue renforcée :

9 jours par an pour le premier degré ou 1H30 par semaine pour le second degré de temps de concertation est prévu. Ceci correspond à un volume horaire de 54 heures.

Ce temps pourra se décliner de la manière suivante : - Un stage d’école de trois jours pour tous les enseignants du premier degré du REP, dans le courant du premier trimestre de l’année scolaire, avec pour vocation première l’harmonisation des pratiques et des outils, la différenciation pédagogique, les relations avec les familles, l’école du sens. - Un stage annuel CM/6ème et maternelle /élémentaire de deux jours pour harmoniser les pratiques de différenciation, d’évaluation et travailler sur la continuité des enseignements et des apprentissages. - 24 heures de temps de concertation pour la conception de projets communs, la préparation de séquences communes.

65 La formation grâce aux expériences des réseaux d’éducation prioritaire métropolitains :

Grâce à la formation à distance, aux espaces collaboratifs qui seront ouverts, aux sites de l’éducation prioritaire, aux réseaux RESPIRE et EXPERITHEQUE, le réseau local se nourrira des innovations pilotées et conduites en métropole. Une formation efficace passe aussi par du présentiel. Les personnels d’encadrement des réseaux locaux gagneront à suivre les regroupements, les formations et les assises à venir.

Un accompagnement ciblé et dynamique :

L’accompagnement par les conseillers, l’équipe de circonscription sera fréquent soit à la demande de chaque intéressé, soit à la demande de l’IEN ou du directeur.

L’accompagnement par un chercheur sera mis en œuvre. Les corps d’inspection développeront les visites conseils, les audits. Un suivi personnalisé, pour les enseignants en difficulté sera opérationnalisé. L’élaboration d’un guide des pratiques efficientes autorisera la mutualisation.

Des formations de formateurs, des regroupements d’adjoints supplémentaires seront organisés par la mission éducation prioritaire afin de donner une cohérence, une cohésion à l’ensemble du dispositif.

66 PRIORITÉ 5 : Accueillir, accompagner, soutenir et former les personnels

Action 35 Accueillir et soutenir les nouveaux personnels.

Former les nouveaux enseignants aux problématiques du secteur. Former les enseignants aux innovations choisies pour favoriser la réussite Objectifs spécifiques scolaire en REP+. Prendre conscience du caractère incontournable du travail en équipe et de la mise en place de la continuité des enseignements et des apprentissages. Assurer la stabilité des équipes. Détecter les potentialités. Modalités

La formation des nouveaux personnels portera sur les contenus définis par le comité exécutif : un état des lieux des besoins des élèves, la Contenus. présentation du projet REP +, la connaissance des pratiques efficientes retenues, la formation sur les thématiques de l’accueil des familles, la motivation des élèves.

Tous les nouveaux personnels (y compris les administratifs, techniques, de santé scolaire et des services sociaux) nommés sur le secteur Qui ? après entretien et à partir de leur lettre de mission. Formateurs : Le conseiller REP, les coordonnateurs, les personnels de direction, les corps d’inspection.

En début d’année en utilisant deux jours de la semaine verte de concertation prévus au calendrier officiel. Quand ? Au cours de l’année, pendant le temps de concertation, en utilisant les personnes ressources du secteur. Année N+1 : soutenir.

Informations : à partir d’exemples, de ressources numériques, des lettres de mission, travailler les besoins des élèves, le projet REP+, les actions communes du REP +, les outils locaux et métropolitains de collaboration. Comment ? Formation : à partir d’échanges d’expériences, de films, de séances témoin, d’analyses de pratiques, travailler la continuité des enseignements, la transversalité de la langue, la différenciation pédagogique et l’aide personnalisée, la relation avec les familles. Accompagnement : entretiens individuels. Evolution des pratiques. Absentéisme des personnels. Critères d’évaluation. Connaissance des problématiques du secteur. Prise de conscience de l’intérêt de la continuité entre les degrés. Eduscol : la refondation de l’éducation prioritaire. Ressources Apprendre en projets, Michel Huber, Chronique sociale, 1999 La pédagogie différenciée, Halina Przesmycki, Hachette Education

67 PRIORITÉ 5 : Accueillir, accompagner, soutenir et former les personnels

Action 36 Formation continue spécifique à chaque degré. Connaître les attentes de l’institution en matière d’éducation prioritaire. Former les enseignants, à partir d’analyses de pratiques, à problématiser Objectifs spécifiques les situations et à les confronter à des références théoriques. Former les enseignants à mieux prendre en compte l’hétérogénéité. Former les enseignants à mettre le numérique au service des apprentissages. Modalités

A l’école primaire : le développement du « Lire, écrire et parler » dans toutes les disciplines sera impulsé. La promotion d’un enseignement global du français en partant de la production d’écrits et/ou de la littérature sera réalisée. La connaissance et l’application de la démarche d’investigation dans toutes les disciplines sera une condition nécessaire pour mieux maîtriser la polyvalence. La résolution de problèmes sera étudiée afin d’améliorer les capacités de compréhension de l’élève. Le numérique au service des apprentissages, s’imposera comme une possibilité de différenciation Contenus. pédagogique. Au collège : la construction de progressions disciplinaires de la 6ème à la 3ème sera recherchée. Au sein de chaque niveau, l’interdisciplinarité et la pluridisciplinarité seront promues au travers de projets communs, histoire des arts, thèmes de convergence. Les pratiques de différenciation pédagogique seront présentée et éprouvées. Le numérique au service des apprentissages s’imposera comme une possibilité de différenciation pédagogique. Formations inter catégorielles. Tous les enseignants. Qui ? Les corps d’inspection et de direction, les conseillers, les partenaires spécifiques aux thématiques choisies

Quand ? Moments seront programmés par le plan de formation.

A l’école primaire : un stage annuel de trois jours par école. 24 heures de concertation menée par le directeur, l’équipe de circonscription et la Comment ? mission éducation prioritaire. Au collège : 40 heures de concertation en regroupements disciplinaires, en thématiques transverses par niveau.

Evolution des pratiques Critères d’évaluation. Ressenti des stagiaires. Amélioration des performances des élèves dans les domaines vus en formation.

Box collaborative du groupe Maîtrise de la langue et usage des TICE de Polynésie. Ressources Espace pédagogique du Vice- Rectorat. Site métropolitain de l’éducation prioritaire.

68 PRIORITÉ 5 : Accueillir, accompagner, soutenir et former les personnels

Action 37 Formation continue commune au premier et second degré.

Construire une culture commune sur le REP +. Former les enseignants à favoriser la fluidité du parcours de l’élève. Mieux prendre en charge la Objectifs spécifiques difficulté scolaire. Assurer concrètement la continuité par des actions concertées.

Modalités Utiliser les ressources numériques, les outils numériques pour s’informer, mutualiser, échanger, innover. Mieux gérer l’hétérogénéité en différenciant la pédagogie, en développant l’aide personnalisée. Rechercher les innovations pour améliorer le climat scolaire. Concevoir des actions pour améliorer les relations école/familles. Développer la continuité des enseignements (accord sur les terminologies, progressions communes, Contenus. accord sur les compétences à maîtriser en fin de cycle, conception commune de séquences d’apprentissage, de devoirs, accord sur l’évaluation) et des apprentissages (outils de suivi de l’élève : codes de correction, grilles de relecture, classeurs communs qui suivent l’élève). Harmoniser les pratiques d’enseignement de la compréhension. Le parcours d’orientation et d’apprentissage de l’élève. L’entrée par les compétences. Tous les personnels. Qui ? Les corps d’inspection et de direction, les conseillers, les partenaires spécifiques aux thématiques choisies.

Tout au long de l’année en utilisant les 54 heures de concertation. Quand ? Stage école/collège : un stage annuel de deux jours pour le nouveau cycle 3 Stage maternelle/cycle 2 : un stage annuel de deux jours par regroupement d’écoles en continuité géographique. Comment ? Animations communes ou spécifiques à chaque niveau ou à chaque discipline. Stage collège/lycée. Amélioration des performances des élèves. Harmonisation des pratiques. Critères d’évaluation. Amélioration du climat scolaire.

Box collaborative du groupe Maîtrise de la langue et usage des TICE de Polynésie. Ressources Espace pédagogique du Vice – Rectorat. Réseaux Expérithèque et Respire.

69 PRIORITÉ 5 : Accueillir, accompagner, soutenir et former les personnels

Action 38 Formation continue des personnels spécifiques.

Former à varier les modalités d’interventions. Percevoir que le rôle des personnels supplémentaires est d’aider les titulaires de classes à oser innover. Objectifs spécifiques Réfléchir sur les complémentarités. Déterminer les moments les plus pertinents pour que l’aide soit efficace.

Modalités

Le thème de la cointervention : modalités, avantages, inconvénients. La participation à des ateliers décloisonnés et massés dans le temps, sur des Contenus. difficultés récurrentes sera encouragée.

Les adjoints supplémentaires. Les enseignants spécialisés. Les coordonnateurs. Les CPE et documentalistes (selon les contenus). Les professeurs Qui ? principaux. Les préfets des études. Les adjoints d’éducation.

Quand ? Deux regroupements de deux jours par année avec les personnels des réseaux préfigurés.

Les regroupements des personnels des différents réseaux rechercheront la mutualisation, le partage, l’échange. Ils réfléchiront à l’élaboration d’un Comment ? guide de la cointervention ou coprésence avec la mise en évidence des leviers à activer. Ce partage pourra être optimisé par certains outils numériques. Ces regroupements seront territoriaux et organisé par la mission éducation prioritaire. Des analyses de pratiques seront menées.

Amélioration du niveau de la collaboration. Critères d’évaluation. Harmonisation des pratiques. Amélioration des performances des élèves.

Box collaborative du groupe Maîtrise de la langue et usage des TICE de Polynésie. Ressources Espace pédagogique du Vice – Rectorat. Réseaux Expérithèque et Respire.

70 PRIORITÉ 5 : Accueillir, accompagner, soutenir et former les personnels

Action 39 Accompagnement des enseignants, des directeurs, des conseillers d’éducation, des personnels de direction.

Former les enseignants et les partenaires à entrer dans une démarche évaluative. Harmoniser le regard des corps d’inspection. Donner du sens au Objectifs spécifiques projet de l’établissement. Mesurer objectivement l’adéquation de l’action individuelle d’un enseignant avec les exigences du projet de réseau. Valoriser les bonnes pratiques. Modalités

Cet accompagnement doit donner lieu à l’élaboration d’un guide des pratiques professionnelles efficaces en éducation prioritaire : pratiques de Contenus. différenciation, diversité des modalités d’intervention, passation des consignes et clarté du contrat didactique, actions innovantes et efficaces, modalités d’évaluation, gestion des traces écrites, outils pédagogiques utilisés, démarches pédagogiques, réflexion didactique.

L’inspecteur de la circonscription, l’inspecteur de l’éducation prioritaire, l’IAIPR référent, l’IAIPR EVS, l’IENIO, le CPAIEN REP+, les chargés Qui ? d’inspection épaulés par les maîtres formateurs ou enseignants-ressources et animateurs.

Quand ? Tout au long de l’année.

Les visites-conseils : observations de classes avec des regards partagés. L’audit ou évaluation d’établissement : dans une démarche d’évaluation et d’accompagnement, les inspecteurs procèderont à des visites – Comment ? conseils. Ces visites s’inscriront dans une forme d’audit qui permettra la rencontre de divers acteurs : l’équipe de direction, les CPE, les enseignants, l’infirmière, les personnels de services et techniques, les intervenants partenaires, les parents élus et les élèves. Un rapport recommandera des évolutions, des renforcements.

Cohérence du projet Critères d’évaluation. Degré de connaissance du projet Evolution des gestes professionnels

Philippe CLAUS, L’évaluation d’école et ses enjeux, séminaire de Champigny, 2011 Ressources Xavier PONS, Evaluer l’action éducative, PUF, 2010

71 PRIORITÉ 5 : Accueillir, accompagner, soutenir et former les personnels

Action 40 Accompagnement des enseignants par les conseillers pédagogiques, l’équipe de circonscription. Aider les enseignants à adopter les meilleures stratégies et découvrir les pratiques d’enseignement les plus efficientes pour leur Objectifs spécifiques perfectionnement professionnel. Modalités

Contenus. En REP+, il existe des gestes professionnels incontournables.

Qui ? Tous les enseignants du premier et du second degré

Quand ? Toute l’année.

- Accompagnement post- inspection : après chaque inspection, avec l’accord de l’enseignant, un accompagnement est mis en place sur des éléments choisis en commun. Le maître est aidé au niveau de la conception de la séquence, au niveau de la mise en œuvre (séance d’essai, cointervention) et au niveau de l’analyse réflexive. - Accompagnement post – formation : après chaque formation, suivi de la mise en place de l’apport, analyse réflexive. - Accompagnement à la demande de l’agent. - Accompagnement de l’enseignant en difficulté : suite à l’inspection, une fiche de suivi est élaborée. Le conseiller aide à sa mise en œuvre. Une Comment ? nouvelle visite de l’inspecteur peut intervenir pour valider les évolutions, les progrès. - Accompagnement d’un cycle ou mission de référence du conseiller : chaque conseiller se voit attribuer un cycle et des missions de référence. L’accompagnement consiste à être présent aux conseils d’école, de maîtres et de cycle. Un accompagnement du directeur au niveau du pilotage pédagogique est aussi apporté. - Accompagnement d’un dispositif innovant : le conseiller participe à la conception du dispositif, voire à sa mise en œuvre en agissant directement sur les élèves : ateliers de langue orale (MACLO), ateliers décloisonnés sur un palier, sur un cycle, au collège, mise en œuvre des conseils d’élèves, rallyes mathématiques, défis lecture, démarche d’investigation, projets pluri et transdisciplinaires, école numérique, aide personnalisée.

Harmonisation des démarches. Critères d’évaluation. Amélioration du résultat des élèves. Amélioration des pratiques pédagogiques BOX collaborative de Polynésie française. Ressources Guide des pratiques professionnelles efficientes : BOX partie éducation prioritaire.

72 PRIORITÉ 5 : Accueillir, accompagner, soutenir et former les personnels

Action 41 Accompagnement du réseau par un chercheur.

Former les enseignants à entrer dans des démarches d’analyse de pratiques. Former les enseignants à s’investir dans une recherche – action. Objectifs spécifiques Elaborer un guide des gestes professionnels efficaces. Modalités

Cet accompagnement doit donner lieu à l’élaboration d’un guide des gestes professionnels efficaces en éducation prioritaire. Le projet Contenus. d’accompagnement sera établi en collaboration avec le chercheur volontaire.

Une chercheure en sciences de l’éducation de l’UPF : Rodica AILINCAI Qui ? L’inspecteur de la circonscription, l’inspecteur de l’éducation prioritaire, l’IAIPR référent, l’IAIPR EVS, l’IENIO. Conseillers et Enseignants volontaires.

Tout au long de l’année sur du temps personnel. Au moins pendant trois années. Quand ?

Etat des lieux des pratiques : en étude de la langue, en lecture/compréhension, en sciences. La problématisation : sur du temps personnel, élaborer une problématique avec ses hypothèses ainsi qu’un protocole d’expérimentation. Elaborer des grilles d’observables. Comment ? Les observations : dans des classes de personnes volontaires, impliquées, innovantes et reconnues ; dans des classes ordinaires dans un autre contexte. Les séances d’essai : dans les classes de ceux qui participent à la recherche-action La rédaction : rédaction du guide. Evolution des gestes professionnels Critères d’évaluation. Investissement des personnels

Marguerite ALTET, L’analyse de pratiques, n° 51, Recherche et formation, 2006 Ressources Philippe PERRENOUD, Développer la pratique réflexive dans le métier d’enseignant, Paris, ESF, 2001 Rodica AILINCAI et Dominique GROUX, L’informel dans l’éducation de l’enfant, L’Harmattan, 2012

73 PRIORITÉ 5 : Accueillir, accompagner, soutenir et former les personnels

Action 42 Accompagnement des enseignants en difficulté. Former les enseignants à entrer dans une démarche évaluative. Former les enseignants à accepter le regard du formateur. Former les enseignants à Objectifs spécifiques accepter le suivi post inspection. Soutenir et former les personnels en difficulté. Modalités

Cet accompagnement doit donner lieu à faire évoluer des pratiques peu adaptées au public du secteur. Des analyses de pratiques, des observations Contenus. de séances, des Co interventions seront mises en œuvre. Un travail de conception de projets et de séquences sera aussi apporté. Le contrat didactique, la dévolution du projet aux élèves, la mise en activité des élèves, les traces écrites seront au cœur des contenus.

Les personnels en difficulté et les volontaires. Qui ? Formateurs : le conseiller Education Prioritaire, le conseiller REP +, les PEMF du secteur, les corps d’inspection, les chargés d’inspection, les enseignants – ressources, les tuteurs, les directeurs et chefs d’établissement.

Quand ? Tout au long de l’année, après une visite, après une inspection.

Après une visite ou une inspection, la mise en place d’un suivi adapté, personnalisé, du professeur concerné sera élaboré en fonction d’axes de progrès libellés clairement. Les formateurs à partir de ces axes décideront des modalités de l’aide : Les visites-conseils : entretiens après observations de classes. Comment ? Les leçons témoin et d’essai : en regroupant des enseignants en difficulté, les formateurs les mettront en situation soit de faire, soit de regarder faire pour analyser. L’aide à la conception : des aides pour élaborer les projets, les séquences, et les séances seront réalisées. Cohérence du projet de classe. Critères d’évaluation. Prise de conscience des progrès. Evolution des gestes professionnels. Contenus de formation du Cycle 2 renforcé. Philippe Perrenoud, les compétences du professeur des écoles Ressources Intervenants extérieurs au réseau (issus de U.P.F., ESPE, autres établissements de formation et d’enseignement supérieur du pays et de l’extérieur)

74 PRIORITE 6

Renforcer le pilotage et l’animation des réseaux.

Le pilotage du réseau Présidé par l’IEN et le chef d’établissement, le comité de pilotage harmonisera, régulera, envisagera des actions communes à partir des constats locaux. Les priorités du réseau se retrouveront dans les projets d’écoles du secteur et le projet d’établissement. Il sera possible et encouragé de développer un axe spécifique pour adhérer au mieux à la réalité locale de chaque structure. Un comité resserré (Chef d’établissement, IEN, IAIPR référent, conseiller référent et coordonnateur) se réunira très régulièrement pour concevoir, organiser, réguler les actions de formation, d’accompagnement, de pilotage. Chaque personnel spécifique (conseiller, adjoints supplémentaires et spécialisés) se voient dotés d’une lettre de mission annuelle détaillée. Un tableau de bord commun a été élaboré. La synthèse des tableaux de bord des réseaux constituera le tableau de bord territorial.

L’évaluation du réseau Le programme REP+ fait l’objet d’un bilan annuel qui concernera le ressenti de tous les acteurs et l’impact du dispositif sur les capacités et les attitudes. Dans le même registre, l’évolution des CSP des parents des élèves concernés permettra d’observer l’évolution du positionnement des écoles et des établissements. Le croisement de ces données, sous la forme d’une « représentation en nuage » permettra de suivre l’évolution du positionnement de l’école, de l’établissement. Les réussites paradoxales seront valorisées. La seule « photographie » des résultats scolaires ne permet pas d’installer une dynamique de progrès et d’apprécier la complexité des effets des dispositifs sur les autres axes de travail (parentalité, décrochage). Un suivi de cohorte, organisé par le bureau de la Division de l’Evaluation et de la Prospective, s’appuiera sur tous les élèves de CP à la rentrée 2015 répartis sur le REP + de Taharuu.

75

L’animation du réseau

Afin de cultiver le sentiment d’appartenance à un secteur innovant, la semaine de l’école, des rencontres, des défis, des rallyes seront organisés. Les médias locaux seront sollicités régulièrement.

Un périodique numérique relatera la vie du réseau.

A chaque manifestation scolaire, sur Papara, un temps de rappel , les préconisations et réalisations du REP+ sera consacré.. Les élèves, leurs enseignants, les familles et les partenaires seront mis en valeur et présenteront les innovations.

Lors des Assises de l’éducation prioritaire de Polynésie française, le réseau présentera ses innovations, ses réussites. Il saura aussi expliciter les marges de progrès et d’évolution.

76 PRIORITÉ 6 : Renforcer le pilotage et l’animation du réseau

Action 43 Pilotage et fonctionnement du réseau.

Proposer un pilotage rénové pour accompagner les innovations du projet de réseau. Piloter pour mieux fédérer, pour mieux évaluer, pour mieux Objectifs spécifiques rendre compte.

Modalités

L’analyse précise des performances, des spécificités de Papara, des indicateurs sociaux et scolaires amènent les pilotes à proposer un tableau de bord chargé de regrouper des informations pour les transformer en indicateurs fiables, partagés par tous les acteurs. Il convient d’habituer les Contenus. enseignants et les partenaires à mettre en œuvre des actions référées au projet de réseau, projet lui-même largement inspiré du référentiel national de l’éducation prioritaire. Tous ces contenus participent à la construction de la continuité des enseignements et des apprentissages de la maternelle à la fin du collège. Le comité resserré de pilotage du réseau (IEN de la circonscription, IAIPR référent, équipe de direction du collège, conseiller référent du réseau, Qui ? coordonnateurs). L’IEN chargé de mission Education prioritaire.

Travail quotidien pour collecter les informations. 2014-2018 Quand ? - Recrutement sur profil et par entretien. - Elaboration du projet de réseau et présentation de ses enjeux - Constitution d’un comité exécutif du réseau (deux réunions par an) et d’un comité de pilotage réduit (une réunion par période) Comment ? - Elaboration d’un tableau de bord commun à tous les établissements, à renseigner une fois par an. Intégrer ce tableau de bord dans tous les projets d’écoles et d’établissement. - Elaboration de lettres de mission pour les personnels spécifiques (conseillers, coordonnateurs, adjoints supplémentaires) Amélioration des indicateurs scolaires, éducatifs. Critères d’évaluation. Amélioration des performances scolaires. Amélioration de la mise en réseau des partenaires.

Promouvoir une culture de l'évaluation et de pilotage pédagogique dans notre système éducatif. Problématique et documents Ressources d'accompagnement. ESEN, juillet 2010. CROS Françoise, OBIN Jean-Pierre. Le projet d’établissement. Paris : Hachette éducation, 2003. 176 p. (Management et éducation).

77 PRIORITÉ 6 : Renforcer le pilotage et l’animation du réseau

Action 44 Evaluation du réseau grâce à un tableau de bord commun.

Mettre en place des indicateurs de contexte, des indicateurs de résultats et des indicateurs de processus. Former à la culture du pilotage. Former Objectifs spécifiques les enseignants à concevoir des actions avec des effets mesurables.

Modalités Indicateurs de parcours des élèves Indicateurs de réussite Contenus. Indicateurs de contexte et de climat Indicateurs de contrôle.

Qui ? Circonscription thématique N°14 « Education prioritaire ». IA IPR référent, IEN du réseau, chefs d’établissement, directeurs. IENIO – PVS -

Quand ? Août/septembre 2014.

Les membres de la mission « Education prioritaire » aidés par le service de la DEPP et les IAIPR du Vice-Rectorat élaborent un tableau de bord en Comment ? incluant les trois familles d’indicateurs. Ce tableau de bord est proposé à tous les comités de pilotage des réseaux pour avis et suggestions. Après validation, ce tableau de bord sera renseigné dans chaque réseau et une synthèse territoriale sera élaborée par la circonscription 14.

Prise en compte des indicateurs pour orienter les actions. Critères d’évaluation. Attitudes des enseignants par rapport au tableau de bord.

Vadémécum ECLAIR. Ressources Tableau de bord national de l’éducation prioritaire

78 PRIORITÉ 6 : Renforcer le pilotage et l’animation du réseau

Action 45 Evaluation des projets des établissements du réseau.

Former les enseignants à une pratique réflexive. Dédramatiser l’acte d’inspection en le resituant dans une action commune. Prendre conscience Objectifs spécifiques que le métier de professeur ne peut se concevoir de manière isolée. Entrer dans une culture du résultat.

Modalités La mise en place d’évaluation d’école et/ou d’audit d’établissement doit affirmer une réelle prise en compte du projet de l’établissement, de l’action des enseignants, des partenaires au sein de ce projet. Elle doit donner du sens à l’utilisation des indicateurs (évaluations, retards scolaires, Contenus. interventions RASED, saisines...) en les plaçant au service d’une politique d’école cohérente pour l’amélioration des performances élèves. Elle doit favoriser l’émergence d’une culture de l’évaluation. et faire prendre conscience, qu’au-delà du contrôle de conformité, l’inspection peut être un acte de formation L’inspecteur de la circonscription, l’inspecteur de l’éducation prioritaire, l’IAIPR référent, l’IAIPR EVS, l’IENIO, les chargés d’inspection, les maîtres Qui ? formateurs, les enseignants ressources, les personnels de direction. Quand ? Au moins une fois sur la durée du projet. Une réunion diagnostic pour faire le bilan du projet d’école, des actions, des résultats, du travail d’équipe. Les inspections individuelles, les inspections de palier ou de cycle ou de discipline, les rencontres (élèves, familles, associations intervenantes), les entretiens (personnel de direction, administratif, de santé). Comment ? Une réunion restitution/perspectives : évolutions souhaitables, recommandations, pistes pédagogiques, propositions de formations, d’accompagnements.

Adéquation du projet avec les besoins des élèves, avec la réalité locale. Critères d’évaluation. Qualité du projet de réseau et de sa mise en œuvre Insertion des pratiques individuelles au projet de réseau

Dossier IFE n°76. Le défi de l’évaluation des compétences 2012 Ressources Rapport OCDE - Evaluer l’apprentissage, l’évaluation formative, 2008 Rapport OCDE – Evaluation formative pour un meilleur apprentissage dans les classes secondaires, 2006

79 PRIORITÉ 6 : Renforcer le pilotage et l’animation du réseau

Action 46 Valorisation du travail et communication. Faire connaître les actions et travaux réalisés sur le secteur de Faa’a. Former les élèves et les enseignants à construire un sentiment Objectifs spécifiques d’appartenance au secteur de Faa’a. Mettre les ressources, les outils numériques au service d’une communication maîtrisée et efficace. Faire participer les familles à des actions de coéducation. Modalités

La mise en réseau, en synergie des acteurs autour de l’enfant reste à construire. La valorisation des travaux des actions donne du sens pour les Contenus. élèves, informe les parents et les partenaires institutionnels. L’organisation de spectacles, manifestations, cela vise à mettre en place la coéducation mais aussi la transformation du regard des familles sur l’école.

Qui ? Tous les acteurs.

Quand ? A plusieurs reprises dans l’année selon la modalité de l’action.

Communication vers les familles et les élèves : Organisation de Journées Portes Ouvertes, rythmées et strucuturées. (prédominance des arts visuels et de la culture) ouverte à tous et avec la participation de tous : exposition, mini-spectacles, présentations faite par les élèves… Organisation de la semaine polynésienne (ateliers avec les parents et associations, art oratoire en langue tahitienne (Orero), Ateliers de langues spectacles, repas polynésien traditionnel) Organisation des fêtes des écoles Comment ? Organisation d’activités en BCD et en CDI avec les familles dans chaque établissement. Communication vers les partenaires et les élus : comité exécutif, dispositifs école ouverte, accompagnement scolaire, PEL. Communication vers les enseignants : Box collaborative qui met en ligne les réalisations, les projets, les innovations dans un esprit de partage et de mutualisation. Sites internet des établissements du secteur. Espace numérique de travail. Communication vers tous les acteurs : réunion publique annuelle pour le bilan du réseau, assises de l’éducation prioritaire en Polynésie, élaboration du périodique numérique, organisation d’un salon du livre Connaissance du projet, des actions. Critères d’évaluation. Mise en réseau des partenaires. Participation des familles.

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