CINÉ —— pour tous CINÉ pour foi» 3 ADRESSER TOUTE CORRES- paraît le dernier jour de chaque mois PONDANCE : 26 u*. RUE /■MANDATS AU NOM DE :\ TRAVERSIÈRE, PARIS ^.Pierre HENRY, DIRECTEUR/ LES NOUVEAUX FILMS 2 Mars 16 Mars CRALNQUEBILLE LA DANSEUSE (IDOLE adapté de l'œuvre d'Anatole France composé et réalisé par David W. Grlffith. et réalisé par Jacques Feyder {The Idol Dancer) Filma Legrand 1922. Edition Giraud First National 1919 Edlt. Gaumont Douglas Grainquebllle Maurice de Féraudy Anaoula Clarine Seymour Mme Laure Marguerite Carré Walter Crelghton Haie Mme Bayard Jeanne Cheirel Dan ». Président Bourriche ~i. Numès fairbanks Agent 04 Félix Oudart Docteur Mathieu Mosnier CHARLES RAY Avocat Lcmerie . René Worms Agent 121 Roques et Wlnifred Westover « La Souris » Jean Forest dans : Un garçon précieux O PINA MENICHELLI dans : L'Impossible amour PICKFORD JAMES KIRKWOOD et Louise Huff et Ann Forrest dans Candeur dans : Le Traître CHARLES • BUCK » JONES WILLIAM RUSSELL dans : Dette de Sang MARGUERITE CLARK dans : Dans la bourrasque dans : Après la tourmente MAX LINDER NITA NALDI et Henri Debaln Rod La Roque et Arllne Pretty dans : Le Petit café (réédition) dans : Sous la griffe 9 Mars 23 Mars LE COURRIER DE LYON LA ROUE tiré des documents officiels et des romans de (quatrième et dernier chapitre) M. Valoris et Marc Mario, et réalisé composé et réalisé par , par Léon Poirier assisté de Biaise Cendrars Film Gaumont 1923 Edition Gaumont Films Abel Gance 1919-1922 Ed. Pathé-Consortlum Sisif Séverin-Mars nuhàrscUeS Roger Karl Norma Ivy Close Comte de Maupry ». Daniel Mcndallle Elle Gabriel de Gravone Clotlldc d'Argence Suzanne Blanchettl Hersan Pierre Magnler Magdetaine Bréban , Laurence Myrga Madame Lesurques ».. Blanche Montel O Durochat Saint-Ober GLORIA SWANSON Vidal y Bourdel Couxrlol Paul Horace et Eltiott Dexter Daubenton ». Joachim dans : L'Heure suprême Bernard Cinq-Léon Excoffon Martel Gi-iADYS BROCKWELL Madame Tallien Blanche Hitler dans : La Crucifiée VENT DEBOUT adapté du roman de Midshlp et réalisé en exclusivité: par René Leprince Prod. Pathé C. C. 1922 Edition Pathé C. C. Douglas Fairbanks Jacques Averii Léon Mathot dans Marie Richard Madeleine Renaud ROBIN DES BOIS Menzi Camille Bert ■ (liobin Ilood) Le mousse .■ • • • Maurice Touzé tiré de la légende et réalisé par Douglas Fairbanks Formai ». Robert Tourneur et Allan Dwan.. Décors de Wilfrid Buckland Harniér André Daven « United Artists » 1922 Edlt. « Les Artistes Associés » Richard ». Vandcnne Chaad Maud TUlcr Richard Cœur-de-Llon Waliace Beery Le Prince Jean Sam de Grasse Lady Marina Fitzwàlter Enld Bennett SA HAINE Sir Guy de Gisbourne ..» Paul Dlckey (7/ie Whistle) Le Grand Shérif de Nottingham .... William Lowery tiré de la nouvelle de May Vilmoth et O. Lyman Le Bouffon du Roi Roy Coulson et réalisé par S. Lambert-Hillyer La Servante de Lady Marian Billie Bennett Production Hait 1920 Edition Paramount Le frère Tuck ». Willard Louis Robert Evans William S. Hart Petit Jean Alan Haie Henry Chapple ». Frank Brownlee Wlll Scarlett > Maine Geary Mlstress Chapple Myrthe Stedman Alan-a-Dale Lloyd Talman Le petit Géorgie ». Géorgie Stone Le comte de Huntïugdon U0Doublau la3s Fairbanks Le petit Danny WI11 Jim Hatton plus tard Robia d.s Bols ».. » i'alrbanKs Le bébé Rlcliard Headrick O JLES OPPRIMES ou Les Flandres sous Philippe II E. VAN DAELE composé et réalisé par Henri Rousseil et France Dhélla Prod. W. Elliott 1922 Edition Paraniount dans : La Bête traquée ROSCOE ARBUCKLE • Conception de Playa-Scrra Raquol Meller Don Ruys de PlayànSerra Albert Bras dans : Falty fait de l'auto \RMAND BERNARD Philippe de Homes André Roanne Don Luis de Zuniga ». Marcel Vibert dons : L'Uomme inusable Duc d'Albc Schutz WILLIAM FARNUM dans : Le Molosse Baron de Hennebeke André Marnay ■J CINÉ pour tous

DON JUAN* ET FAUST LE PARADIS D'UN FOU baisser pour trouver. Il a su rendre attachante ple, avec cette différence que là il n'assume pas composé et réalisé par Marcel L'Herbier (A Fool's Paradise) cette éternelle histoire de l'amant aux cents fem- Film Gaumont 1922 1 Edition Gaumont une double personnalité. L'évolution du caractère tiré du roman de Léonard Merrick par B. Marie Dix mes et nous l'a restituée rajeunie, neuve presque. de Robin Hood ? Oh 1 pas bien différente de celle Don Juan de Manara Jaque Catelain et Sada Cowan et réalisé par Cecil B. de Mille Son film est plein de ces recherches heureuses, sug- Colochou . Lerner Film Paramount 1921 Edition Paramount du personnage qu'il jouait dans Une poule mouil- Doua Ana Marcelle Pradot Arthur Phelps Conrad Nagel gestives et créées qui font un tout, harmonieux et lée. parfait. Son goût est toujours d'une finesse et Le commandeur ► ... Deneubourg Rosa Duchesne Mildred Harris Le seul élément vraiment nouveau dans Robin Faust Vanni-Marcoux Paula Dorothy Dalton d'un fini que l'on ne trouve qu'en France et sa Wagner , . Philippe-Hériat Rodriguez Théodore Koslolf des Bois, c'est le cadre dans lequel l'action se dé- Doua Elvire Johanna Suter mise en scène évoque plus que toute autre. Jaque- Catelain obtient ici un succès définitif : jeune, roule. Il est imposant et il est beau. C'est je crois Duchesse Isabela Claire Prélia RICHARD BARTHELMESS le dernier mot dans l'art de la stylisation, par le L'Aveugle ..». Saint-Ober et Marjorie Daw spontané et élégant, il est le Don Juan. Aux décor, l'éclairage et la disposition des personna- M. Juevès Marcel Vallée dans : Expérience scènes finales, il émeut. Marcelle Pradot, d'une ges. Il y a des images inoubliables, d'un bout à ligne et d'une psychologie racée, donne des images l'autre du film, dans les extérieurs tout comme o o imprévues qui lui font honneur. Philippe Hériet, dans les intérieurs. aidé d'un physique extraordinaire, réalise une GllAINQUEBILLE (Films Legrand) silhoue/tte fantastique du plus curieux /effet. Comme on s'y attend, le Robin Hood de Dou- France ; puis allez voir le CrainquebUle de Jac- glas Fairbanks est enthousiasmant ; sa légèreté que Feyder. C'est une excellente leçon de cinéma. Vanni-Marcoux est sobre dans le rôle de Faust, Tourner CrainquebUle était une double audace. et Lerner spirituel. Mme Claire Prélia prête à une étourdissante, son entrain communicatif, son acti- P H. D'abord parce que l'œuvre d'Anatole France est apparition trop courte sa fine silhouette et vité spirituelle font merveille durant toute la se- conde partie du film. Ce qui ne l'empêche d'ail- presque entièrement faite de dialogues, ce qui L'ASSOMPTION D'HANNELE MATTERN (Au- Johanna Sutter est une nonne hésitante, mais leurs pas d'être au début, le parfait interprète du à l'écran donne beaucoup de sous-titres et peu bert) comporte de belles minutes. Il faut surtout pleine de foi -— et de beauté. brave mais timide comte de Hunbingdon ; ceux ■d'images ; ensuite parce que le héros (?), Crain- mettre en valeur les scènes finales qui sont d'un J. C quebUle, est un pauvre bonhomme de marchand qui ont vu son « snob » du début d'une Poule goût rare et pur. Les fondus qui s'enchaînent et mouillée, et son don Diégo de Zorro, savent que de quatre-saisons et qu'il y a peu d'action et se superposent, les surimpressions et les appa- Douglas Fairbanks dans ROBIN DES BOIS point d'héroïne. (Les artistes associés). Doug. est aussi un acteur excellent. Dans le début ritions sont faites de main de maître. La pièce de Robin des Bois il a, avec Enid Bennett, une Il est évadent que Jacques Feyder a voulu mon- de Gerhard Hauptmann se prêtait à la réalisation Le titre l'indique, franchement : c'est Douglas scène d'amour pleine d'une finesse et d'un naturel trer ce dont il était capable, car des doutes étaient cinégraphique, et le metteur en scène en a -tiré les Fairbanks nous présentant sa conception de Robin rares. permis, du fait que son Atlantide devait beaucoup plus heureux effets. Les visions du paradis ont une des Bois — et le dominant d'un bout à l'autre de Pourtant la plus haute qualité de Robin des Bois à la popularité du roman, au désert et aux inté- ambiance et une atmosphère finies. sa propre personnalité. rieurs d'Orazi. Cette fois, en effet, il est difficile La 'RODE (Pathé-Consortium) quoique un peu est de nous montrer la personnalité d'un homme, J'aime cette franchise. D'ailleurs c'est précisé- dominer des murailles et des foules de plus d'un de dire que Feyder a été servi par son scénario ; longue à tourner et à parcourir son cycle, cette ment parce que le Robin Hood que nous voyons au contraire, le difficile travail d'adaptation à roue a su nous mener là où elle le voulait. Son million de dollars : là est le tour de force de évoluer sur l'écran ressemble comme un frère à Douglas Fairbanks. En ce- sens, les images où l'on l'écran de cette œuvre plutôt scénique est tout à auteur, Abel Gance, est un enthousiaste. Il faut Doug. que nous prenons plaisir à suivre ses faits son honneur et nous révèle en lui un sens aigu qu'il montre tout comme il le pense et, en homme aperçoit, au faîte des hautes murailles du châ- et geste*. Ainsi Fairbanks, producteur, réussi, grâce teau la minuscule silhouette de Robin Hood nar- du cinéma, du vrai. Tout le préambule de Paris franc, il n'a pas su cacher ses défauts, mais il à Doug., acteur, à incorporer dans un film de la nuit, avec l'opposition entre les fêtards et les a brillamment mis en valeur ses qualités. C'est guant les troupes lancées à sa poursuite sont reconstitution historique cet élément si précieux de les plus significatives de cette œuvre, symbole travailleurs, les charrettes de légumes et le « pa- pour clà qu'il faut lui pardonner ses fautes de sympathie qui fait trop défaut aux films de ce nier à salade ■>, qui sont bien du domaine du ci- goût et admirer sans réserves le reste. animé de l'esprit dominant la matière. genre que nous ont présentés les Italiens et les Voilà pourquoi nous pensons que Douglas Fair- néma, font partie de ce que Feyder a ajouté à Malgré son sujet, ce film est en effet une joie Allemands jusqu'à ce jour. CrainquebUle pour en faire un film. Plus loin, pour cela qu'il faut lui pardonner ses fautes de banks dans Robin des Bois est une grande chose, -c'est la transposition visuelle des dépositions de bielles, leviers, machines et rails, est supérieure- L'intrigue ? Ma foi, elle est simple et pas bien avant d'être une belle chose. l'agent et du témoin, et l'indication de leur im- ment traitées. Certains morceaux de cette vaste différente, au fond, de celle de plusieurs films an- portance respective dans l'esprit des juges. symphonie humaine, partent et atteignent leur térieurs de Doug. : le Signe de Zorro, par exem- P. H. En Tésumé, CrainquebUle est un parfait exem- but avec une sûreté, un rythme et une autorité re- ple de ce qu'un cinégraphiste intelligent peut marquables. Quelques coups d'éclair (la course de arriver à tirer, pour l'écran, d'une œuvre litté- la locomotive vers la catastrophe, la mort d'Elie et raire qui se prête beaucoup mieux à l'adaptation celle de Sisif) fouettent et terrorrisent le public scénique. par leur cruelle vérité. Séverin-Marc est puissant il faut Voir 'La réalisation de Feyder est aussi adroite que et expressif quoique théâtral par moments ; De son adaptation. Ses scènes de Paris la nuit sont Gravone n'arrive pas à rendre son rôle sympathi- que ; Pierre Magnier est sobre ; Lérof amusant ; excellentes ; pour une fois on a tourné réelle- ' (A travers Lillian et Dorothy Glsh s'ont les Chagrin de gosse ; parce que ment la nuit, avec l'éclairage de lampes à arc, et Ivy Close, toute grâce et finesse, se montre fré- l'Orage), parce que dans cette sim- interprètes idéales du fameux mé- Jackie Coogan est, à six ans, un au Lieu des habituelles scènes de plein jour tein- misante et égale d'un bout à l'autre, dans un rôle ple histoire de tous les jours Grif- lodrame que GrifTith a réussi à artiste ; et un artiste qui amuse, tées en vert pour donner l'illusion (!) de la nuit. ingrat et dont elle a su à propos écarter la sensua- fTth a mis le meilleur de son ob- élever en plus d'un endroit et qu'il ce qui est considérable. lité pour le rendre frais et sympathique. servation de détail et toute sa a réalisé en maître, comme tou- Rêve de seize ans ; parce que Ses personnages sont fort bien campés ; le Crain- icience technique ; et que Lillian jours. c'est l'ingénieuse transposition, quebille de Maurice de Féraudy, surtout, est Glsh a atteint dans plusieurs scè- L'Epreuve du Feu ; parce que dans un milieu très vivant, de d'une vie, d'une observation étonnante ; ses ex- SQUIBS GAGNE LA COUPE DE CALCUTTA nes le sommet de son art. c'est une histoire dramatique très Cendrilloh ; et que Mabel Nor-

des coupures qui ramenèrent son métrage primitif de » L'art est en vrac sur les pellicules vierges, comme pruntant à la nature même sa matière la plus authen- trois mille mètres à quinze cents mètres. Il ne s'est jamais trouvé dans les carrières de Paros où tique, et mille autres choses encore qu'Aladin connais- Le dernier film d'Abel Gance pour le Film d'Art fut sur les toiles des peintres. Scrutez : Beethoven n'est sait bien, mais je mentirais à ma ligne de conduite. Le La Dixième symphonie, où l'on reconnaît toutes ses plus seul ; il est là plus fort de Rembrandt, et plus cinéma doit faire sa preuve par lui-même. qualités ainsi que tous ses défauts. fort encore de Shakespeare. Leur ardente trinité tra- Commandité désormais par Charles Pathé, Abel Gance vaille en même tmpes pour que les aveugles et les > Les mots... cela est devenu si peu de chose depuis entreprit en 1918 l'œuvre de longue haleine qu'il proje- sourds soient confondus. Je pourrais écrire dix pages sur l'avènement de l'Image 1 Hs mentaient tous, les mots, tait depuis longtemps : Le Soleil noir, avec Berthe la tragédie d'un sourire de femme à l'écran, selon la ils servaient à dire l'opposé des pensées ; ils avaient Bady, Dourga et Sllvio de Pedrelli. Mais à peine la réa- profondeur des plans, l'harmonie de l'éclairage, les perdu leur valeur étymologique et leur expression litté- lisation était-elle commencée qu'on lui demandait de significations de l'Image qui précède et de celle qui suit, rale. Le temps de l'Image est venu. Bénie soit-elle.* Et tourner r Accuse, le grand film sur la guerre qu'il avait la déformation optique volontairement cherchée et tenue je pense qu'il n'y a pas de film français, italien, an- en projet. On sait le succès remporté un peu partout dans une dominante, la qualité de l'imprécision de la glais ou américain, mais le film international, l'Art bouche ou des cheveux, la somme de valeur occulte visuel international de demain dont la révolution dans par cette bande, elle aussi typique du talent si particu- 2 lier de son auteur. a psychique » qui se transmue, en quelque sorte, qUi le mode d'expression de la pensée humaine sera aussi A la fin de l'automne 1919, Abel Gance commence un fixe la Beauté, sans la figer ot la stylise, tout en em- formidable que celle accomplie par l'imprimerie. » film qui s'intitule provisoirement La Rose du Rail. On tourne d'abord sur le rail même, près de la gare de marchandises de Nice. En juillet 1920, toute la troupe de Gance part pour la musique. Nous avons tous reconnu que certains le Mont-Blanc, où doivent être réalisés les derniers morceaux avaient la propriété de nous émouvoir » extérieurs » du film. plus que d'autres. Ainsi les studios américains "De leur port d'attache de Fayet-St-Gervals, les artistes et leurs guides partent chaque jour tourner à des hau- emploient-ils de façon régulière des pianistes, des teurs variant de 2.000 à 4.000 mètres. violonistes, des violoncellistes et d'autres instru- A l'entrée de l'hiver 1920-1921, enfin, les dernières mentistes encore pour aider les interprètes scènes de montagne étant terminées, on part pour Aroa- à chon où Abel Gance a décidé d'aller tourner ses « In- verser les larmes voulues par les scénarios. Peut- térieurs ». être est-ce Griffith qui, le premier, eut recours & Installés au Casino Mauresque transformé en studio ce moyen ; en 1909 il réalisait ainsi une scène de pour la circonstance le metteur en scène et ses interprètes y ont terminé leur film durant les premiers mois larmes avec Florence Lawrence, au Studio Bio- de 1921. graph. Le travail de montage du film — qui après avoir été 'Mary Pickford est de celles que la musique aide rebaptisé Le Rail se nomme définitivement La Roue — est alors interrompu par la présentation de J'Accuse puissamment, dans la réalisation des scènes de à New-York, où Gance reste cinq mois. larmes. Elle a tourné les scènes de larmes de son Revenu en France fin 1921, Gance commença l'énor- film le plus émouvant, Stella Maris (le Roman de me travail de triage de la pellicule impressionnée — cent mille mètres au total — et du montage de la bande Mary), aux sons d'une « Elégie », de Massenet, ui doit être présentée au public en un grand film de et de « Gray Days », joués par un violon. Géral- Î.000 mètres, c'est-à-dire deux heures et demie de pro- dine Farrar, grande cantatrice, devait tout natu- jection. Mais ce film, qui a coûté plus de deux millions et rellement avoir recours à la musique, quand elle demi, ne saurait donner quelque profit à ceux qui vint au cinéma. Ainsi son premier film, Carmen, en ont fourni les fonds que s'il comporte un métrage fut tourné tout naturellement à l'aide de la parti- relativement important, puisque, la location des films se fait à tant par mètre. tion de G. Bizet. Et c'est... la Marseillaise qui l'ins- Abel Gance La Roue devait donc être transformée en film en pira tandis qu'elle incarnait Jeanne d'Arc sous la épisodes. C'est ce qui s'est produit et c'est en quatre direction de Cecil B. de Mille. semaines que cette bande parait, avec un métrage total Abel Gance est né à Paris, eu 1890. On a dit, très logiquement d'ailleurs, qu'il y a William Hart lui-même ne dédaigne pas la pré- Elève du lycée Chaptal, il prit de bonne heure un de huit à neuf mille mètres. Ce film, allongé de la goût passionné aux littératures antiques, classiques et sorte, comporte naturellement quantité de longueurs bien assez de tristesse dans le monde telle qu'il sence d'un violoniste quand il tourne quelque modernes. Eschyle, Shakespeare, Corneille, Goethe, Hugo, inutiles et une floraison fatiguante de sous-titres se présente à nous sans que nous allions payer scène d'émotion. Il affectionne particulièrement Ibsen, Tolstoï, en particulier, exercèrent sur la formation empruntés à divers grands littérateurs passés et pré- sents. pour aller contempler sur l'écran la douleur et alors une chanson en vogue quand il était enfant : de son esprit une influence particulièrement sensible. la souffrance que tant d'artistes de cinéma y éta- Son rêve fut vite d'être écrivain ; écrivain de théâtre. O « Sweet Bunch of Daisies »; mais des airs mo- Aussi, s'iusurgeant contre la volo'. té de ses parents, Pourtant Gance, plus d'une fois, s'est défendu de voir lent. C'est sans doute pour cette excellente rai- partait-il, ses études à peine terminées, joindre à Bruxel- dans l'art du cinégraphiste une utilisation semblable du son aussi que La Femme X, avec Pauline Frede- les une troupe de comédiens. verbe. rick, Maman avec Mary Carr, ou A travers l'Orage, 'Plusieurs années Abel Gance mène la vie pénible et * Je me suis placé décidément en marge des mots mouvementée du comédien de province. Aux rares heu- pour arriver à prouver que les Images seules peuvent se avec ont attiré et attirent tous les res de répit que son travail lui laisse il poursuit ses dispenser d'avocats ou de commentateurs, déclarc-t-il. soirs tant de spectateurs. Expliquez cela si vous lectures, avec Heraclit», Pyrhagore, Confucius, R. Bacon, » Leur littérature et leur philosophie sont en elles — le ipouvez... Spinoza, Montaigne, Schopenhauer, Nietzsche. Il compose et surtout entre chacune d'elles — et si j'en suis arrivé La faculté, observée chez la plupart des vedet- des poèmes dramatiques, entre autres un » mystère » à préférer habiller de lumière des gestes au lieu d'ha- médiéval La Lame du Lac, et La Victoire de Samo- biller des mots, c'est parce que les gestes et les actes, tes de l'écran, de verser à volonté autant de larmes thrace, vaste fresque tragique, qui d'ailleurs ne devaient psychologiquement, mentent moins et conservent une qu'il est nécessaire pour la réalisation d'une jamais voir les feux de la ramlpe. signification directe pour les esprits, alors que les plus scène, a causé bien de l'étonnement chez plus d'un C'est un peu avant la guerre qu'Abel Gance vint au beaux mots, hélas ! trop prostitués, ont perdu leur po- cinéma. Il trouva au studio Gaumont et ailleurs quel- tentiel et leur valeur profonde. spectateur et naturellement 'i>icn des .histoires ques figurations et petits rôles. Il ne cache d'ailleurs La lumière et la musique se rencontrent brusquement, plus ou moins fantaisistes ont circulé sur les pas qu'a cette époque il ne considérait le cinéma que après avoir cheminé des siècles sans s'être aperçu qu'el- moyens employés pour arriver à ce résultat. comme un moyen d'existence . plus lucratif et moins les marchaient côte à côte. Elles s'émerveillèrent l'une absorbant que le théâtre. de l'autre. (En 1915 et ifi on trouve Abel Gance au Film d'Art, « Tu me prêteras ta voix », dit la lumière. Avant tout, il y a la méthode qui, pour l'inter- comme régisseur de Pouctal, qui tourne Chanlecoq « Tu me prêteras tes yeux », dit la musique. et Monte-Cristo. Et le septième art naquit. prète, consiste à s'auto-suggestionner à tel point Louis Nàlpas, qui dirige alors Le Film d'Art confié un L'Eglise de la Musique lumineuse viendra. Un des que le chagrin de son personnage devient réel- beau jour à Gance le soin d'aller tourner trois petits grands intellectuels de l'époque ne cesse de le clairon- lement le sien. Alors arrivent, très facilement, scénarios dramatiques d'actualité en Bretagne : Le Fou ner. Une grande ombre passe déjà sur certains arts et de la Falaise, Le Périscope et Ce que les flots racon- les Académies du vieux inonde préparent avec inquié- les larmes demandées. Les artistes .qui ont cette tent. tude leur sismographe. Lorsque Claude Bernard disait : force de concentration mentale sont rares ; on cite, Toujours au Film d'Art, Abel Gance tourna ensuite « Je suis persuadé qu'un jour viendra où le physiolo- dans le nombre, Pauline Frederick, Viola Dana, La Fleur des Ruines. Stnss et Cie. L'Héroïsme de Paddy, giste, le poète et le philosophe parleront la même langue et . et s'entendront tous », il ne faisait qu'anticiper sur le Billie Burke, et presque toutes les interprètes de Puis vinrent les premiers films où s'affirma déjà sa nouveau mode d'expression. Griffith, qui les aide de ses suggestions verbales. personnalité : Le Droit à la vie (tourné en neuf jours, * Pour l'instant, cependant, on parle, on écrit, on ne avec douze mille francs I) puis Mater Dolorosa, tourné crée pas. Que de mots, que de banquets, que d'articles, C a peu près dans les mêmes conditions, avec Gemier, que de discours, que de projets, combien peu de belles Quand les interprètes et leurs metteurs en scène Emmy Lynn et TaMier. En 1917, c'était La Zone de la Images I n'arrivent pas au résultat cherché par leurs pro- mort, avec Mathot, Vermoyal et Andrée Brabant, œuvre » Et pourtant, quel horizon doré, quelle sérénité, et curieuse que malheureusement on ne put juger, du fait aussi quelle dynamite cérébrale en perspective 1 pres moyens ils ont recours, dans bien des cas, à LA R O U dernes tels que « Oh, Boy ! » ou « Till the Clouds Berlin, l'un des maîtres de la niuîique « jazz ». roll by » lui tirent également des larmes. O Une spécialiste de la musique au studio, miss Il y a enfin des artistes qui sont rebelles même B. Whalen, utilise ^avec d'excellents résultats à l'influence de la musique. Alors les metteurs « Humoresque », de Dvorak. La première partie en scène ont recours à la glycérine, qui, déposée de ce morceau exprime le bonheur, la seconde au compte-goutte 6ur le bord de la paupière rou- partie le chajgrin et la dernière l'émotion intense. le lentement, sans se dissoudre, le long des Souvent aussi elle a recours à l'Elégie, de Masse- joues, Souvent, même, on voit des larmes de gly- net, et, pour les scènes d'adieux, au « Good-Bye », cérine faire beaucoup plus d'effet, à l'écran, que de Tosti. Pour les scènes de gaîté elle se sert des les larmes authentiques ; car ces dernières, à" airs de danses et d'opérettes en vogue. Pour les peine formées, roulent vivement tout contre le scènes qui se déroulent dans l'ombre et le mys- nez et vont se dissoudre dans le voisinage des na- tère, c'est « Dans le hall du Roi de la Monta- rines. gne », de Grieg ; pour les scènes mouvementées, Mais, avec un peu d'habitude, on arrive à dis- la « Danse Hongroise », de B-ahms ; pour les scè- tinguer la fraude. D'ailleurs ce qui importe le nes dramatiques, « Samson et Dalila », de Saint- plus, dans le jeu de l'artiste, ce n'est pas le fait Saëns. , de verser de vraies larmes ; l'important est que Gladys Brockwell ne se contente pas d'un uni- l'expression de 6on visage soit aussi parfaitement que.; violon ; il lui faut un trio : violon, violon- que possible celle d'une personne qui se trouve- celle et harpe. Maë Murray, de même, qui fait rait réellement dans une semblable situation. Et exécuter par un quatuor à cordes des morceaux ce n'est pas upe goutte de glycérine qui donnera modernes tels que « When I lost you », d'Irving cette expression au visage de l'artiste.

tourne alors, toujours aux studios Gaumont, L'Instinct est maître, avec Jeanne Dlrls, Kitty-Hott et Armand Tal- lier ; Le Bluff, avec G. Plateau et Reine Derns. En 1917 et 1918, Feyder réalise une série de comédies composées spécialement pour l'écran par Tristan Ber- nard et qui s'intitulent : Les Vieilles femmes de Vllos- pice, Le Ravin sans fond, l'Homme de compagnie. En 1919, Feyder tourne, toujours chez Gaumont, une comédie intitulée La Faille d'Orthographe, dont il avait écrit le scénario, avec Charles Deschamps pour Inter- prète. e

En mars 1920, Jacques Feyder part pour l'Algérie où, jusqu'au début de l'année suivante, il tournera L'Atlan- tide. De même que H. Roussell pour Visages voilés, âmes closes, il n'a pas craint de s'aventurer jusque dans l'ex- trème-sud algérien, ayant établi sa base à Touggourt, à 250 kilomètres au sud de Biskra — et partant ensuite de là en direction d'Ouargla pour trouver les sites des- tinés à fournir les cadres les mieux appropriés aux dif- férents épisodes du film. Des goums de méharistes avalent été mis par le com- mandant d'armes de la région à la disposition de la petite troupe, pour la protéger. C'est dans ces conditions que M. Feyder commença à travailler en plein désert avec une température de 45 degrés à l'ombre et de près de 70 au soleil, au moment de la Journée où l'Européen comme l'indigène sont ordinairement forcés de se terrer chez eux. La petite troupe, pendant 52 jours, ne mange que de la chèvre, est privée d'eau minérale pendant 65 jours, car le ravitaillement est très irrégulier, ne buvant que de l'eau magnésiée qui sale le café et détériore aussi bien les estomacs que les radiateurs des camions auto- mobiles. Puis elle s'enfonce dans l'Aurès que le fameux bandit Bou-Mesram et sa bande rançonnent. On tra- vaille alors sous la protection de pelotons de spahis, de goumiers et de Sénégalais qui donnent à la caravane une note guerrière assez inattendue. Jacques Feyder Tous les extérieurs tournés dans ces conditions, on regagne Alger, où pendant l'absence de la troupe ont été Jacques Feyder est né à Bruxelles en 1885. construits les intérieurs du polais d'Antinéa sur les Fils du Président du Cercle Artistique de Belgique, plans et les dessins du peintre Orazi. Et le travail dure lui-même petit-fils d'un célèbre critique théâtral, Frede- là encore cinq mois. rickx, Jacques Feyder se tourna de bonne heure vers le Quoique L'Atlantide ait coûté près de deux millions, théâtre, et, venu à Paris, joua au Théâtre de la Porte le double succès, artistique et financier vint récompenser Saint-Martin, au Théâtre Michel, chez Montcharmont, à leurs auteurs au delà de ce qu'on pouvait attendre. Et Lyon. ce film est, avec J'accuse, l'une des rares productions En 1912, nous trouvons Jacques Feyder aux studios françaises qui se soient frayées sur les écrans du monde Gaumont, où il tourne comme interprète des films de entier la place que la production française cherche à Feuillade, de Ravel, de Burget. prendre malgré toutes les difficultés. Il vient bientôt à la mise en scène comme assistant L'an dernier, Jacques Feyder a tourné, pour les films de Gaston Ravel, qui, appelé par un .autre engagement, Legrand-Trarieux une version cinégraphlque de la fa- lui laisse un jour le soin de terminer l'un de ses films : meus œuvre d'Anatole France : CrainquebUle \ et ce Tête de femme, femme de tête, qu'interprètent Suzanne film, dont le prix de revient est exactement dix fols Delvé, Kitty-Hott, Georgette Faraboni et André Roanne. moins élevé que celui de l'Atlantide, promet de rem- Devenu metteur en scène à son tour, Jacques Feyder porter un succès égal. Ca Dame M (Donsoreau

adapte du roman d'Alexandre Dumas et réalise par René Le Somplier

Production Edition FILM D'ART AUBERT

I 11 n'est pas de livre qu'Alexandre Dumas ait écrit de meil- Car s'il n'est pas de beau livre sans amour, il n'est pas de C'est l'histoire d'une laborieuse conspiration ourdie contre plus vaillant gentilhomme de la cour du roi Henri 111 leure humeur que cette Dame de Monsoreau. Certains écrivains bon roman historique sans politique. Henri III par les Guise, avec l'aide du duc d'Anjou, frère du La beauté de Diane a tenté la concupiscence du duc d'Anjou Racontent dans leurs mémoires qu'il lui arrivait d'éclater de Or, qu'y a-t-il de plus agréable, de plus délicieusement para- roi. Les Guise ne s'appuient évidemment sur d'Anjou qu'avec et du ténébreux comte de Monsoreau. Celui-ci ne délivre la lire dans le silence du cabinet, à l'une des réparties qu'il doxal et "de plus amusant que de voir dirigée et de main de le dessein bieu arrêté de le mieux exécuter par la suite. Or, jeune fille du prince que pour se mieux faire épouser. Mais de prêter à Chicot. venait maître, la politique de la France par un fou. tous ces magnifiques projets qui ne tendent rien moins qu'à la comtesse de Monsoreau sera quand même l'épouse de celuil I II faut savoir gré à René Le Somptier d'avoir conservé à C'est en effet, Chicot, fou du roi, qui mène la France de faire remplacer Henri III par Henri de Guise sur le trône de qu'elle aime, tant il est vrai que l'amour est maître de tout sur la l'œuvre cet accent de bonne humeur qui en fait un livre incom- Henri III à ses destinées. Et avec quelle ironie, quel scepti- France sont déjoués par l'intrépide, le spirituel, l'éblouissant terre, et que les spectateurs ont besoin d'un dénouement opti-| parable et d'avoir réduit, autant que l'aire se pouvait, à leur cisme délicieux... Chicot. miste, fût-ce à rencontre de Dumas... Le vilain comte de Mon I véritable rôle de comparses les deux couples charmants des Le thème du roman, pour enrichi qu'il soit d'épisodes secon- Autour de cette conspiration se déroule l'idylle traversée de soreau mourra de la main même de Bussy et tout s'arrangera a ftaint-Luc, de Diane et de Bussy. daires, peut se résuimer en quelques lignes. Diane de Méridor et de Bussy d'Ambolse, le plus noble et le la fin de la dernière époque.

DISTRIBUTION

M :ncs Geneviève Félix ...... Diane de Méridor Gina Manès >. Mme de Sainl-Luc Madeleine Erickson Gertrude Madeleine Rodrigue Duchesse de Mont- pensier MM : Itolla-Norman » Bussy Jean d'Yd Chicot Uaoul Praxy Henri III Degueubourg Baron de Méridor La-grangc Eue de Guise Guilbcrt ►. Nicolas Lavid San-Juana Quélus Jean Merçay D'Espcrnon Victor Vina > Monsoreau Pierre Almène De Saint-Luc Philippe Richard Duc d'Anjou Final}' Duc de Mayenne Thlrard ..» Bémy le Uardouin Dencyricn Schomberg Ralph Royce > Maugiron et Carjol dans le rôle de Gorenflot

" ïa Dame de BoiiKorcau " Décors de F. Delattre Costumes de H. J. IbeU 12 CINÉ pour tous

Edmond Van Daële — de son vrai nom Jean Mlçkiewiez — est ne à Paris (de parents polonais) 11 y a un peu plus de 35 ans. Raqucl Meller et André Roanne Très jeune il débute au théâtre. 11 parait tout d'abord au Théâtre dans populaire, puis passe au Théâtre Ajitoine, que Gémier dirige alors ; l a aussi joué occasionnelle- LES OPPRIMÉS ment au Théâtre Impérial, au 1, Théâtre Albert-J« < à L'Eldorado de Lyon, etc. En moins de dix années, Van Daële a joué une centaine de piè- ces différentes et de genres aussi variés que possible, tant dans le répertoire moderne que dans le répertoire classique ou étranger. Citons parmi celles qu'il joua avec le plus de succès : l'Assommoir, Résurrection, Le Procureur liai- lers, Antoine et Clèopa'.re, et La Faux, de Blrabeau et Vollone, au Nouveau Théâtre Libre. En 1915, E. Van Daële débute au cinéma dans Le Secret du Vieux Moulin, puis tourne Pendant la bataille un scénario d'Armand Bour réalisé par H. Krauss et interprété par l'auteur.- Ensuite il /.'débute dans la mise en scène avec La Lumière du Cœur, dont II est en outre l'auteur et l'Interprète. En 1918, ce fut le Fils de M. Le- àoux, d'après Pierre Wolf, réalisé par Henry Krauss. La Chimère, scénario et réalisa- tion de Lucien Lehman, avec Ge- neviève Félix et Gina Relly. La Croisade, scénario et réalisa- tion de René Le Somptier, avec Sévenn Mars dans sa dernière création, France Dhélia, Sylvio de Pedrelli, Bogacrt et Claude Mérel'le. le Mécanicien Sisif, de "LA ROUE" Ames Siciliennes, scénario de J.-J. Renaud, réalisé par René d'Auchy ivec Madeleine Lyrisse et Dalleu. Kdrayana, composé et réalisé par Léon Poirier, avec Marcelle Souty, Myrga et Madys. La Montée vers l'Acropole, scé- nario et réalisation de René Le, Somptier, avec André Nox et France Dhélia. Le Destin Rouge, scénario et réa- lisation de Frantz Toussaint, avec réalisé par Jacques Protazonoff, Renée Cari, avec Renée Cari, J. Madeleine Sévé et S. de Pédrclli. avec Blanche Ross et Hiéronimus. Valory et Olga Noël. Fièvre, de Louis Delluc, réalisé Les Roquevillard, d'après Henry A l'o:nbrc du péché, de J. Pro- par l'auteur, avec ' Eve Francis et Bordeaux, réalisation de J. Duvi- tozanoff, avec Diana Karemie et Gaston Modot. vler avec Desjardins, Alcover, Jean- G. de Gravone. Pour une nuit d'amour, scénario ne Desclos et G. Molchior. La bête traquée, de Michel Carré, tiré de l'œuvre d'Emile Zola et Un cri dans l'abîmé, de et par réalisé par R. Le Somptier. Rachel DeVirys Née à Symphéropol, en Crimée, il y a près de trente ans. Rachel Devirys fut élevée à Constanti- nople et vint très jeune se fixer à Paris. Avant la guerre, mannequin chez le couturier Doucet, elle eut l'occasion de paraître une pre- mière fois sur la scène, au Théâtre Femina où ce couturier présentait devant les spectateurs des revues qu'on y jouait ses nouvelles créations. En 1915, on lui donnait de petits rôles aans une revue de Ritp, puis successivement elle passait au Théâtre Antoine, à l'Athénée, au Vaudeville et au Casino de Paris. Rachel Devirys avait fait son début au cinéma dos 1914. au Studio Eclipse, à Neuilly, où Henri- Houry tournait l'un dos nombreux films de 6a série policière Barnett-Parker : La Sandale rouge. En 1916, Rachel Devirys revierit au cinéma sous la direction de G. Leprieur et tourne pour les films Lordier une chanson filmée : Madelon, puis un film dramatique. Le Balcon de la mort. Ses films CINÊ M pour tous CINÊ 15 pour tous suivants furent tournés par l'A. C. A. D. : L'Ac- Depuis lors, engagée à la Gallo-Film par Gaston cusé, par Ch. Maudru ; La grande vedette, par Roudès, Rachel Devirys a tourné sous la direction Maurice Vaucaire et E. Violet ; Rita, par E. Vio- de ce dernier une longue série de films dramati- let ; Le Roman d'une Phocéenne, Aimer c'est souf- ques : Les deux baisers, Le doute, Maître Evora, frir et L'Impossible aveu, par Ch. Maudru. Au-delà des lois humaines, Prisca et La Voix de l'activité En 1918 et 1919, Rachel Devirys tourne Le Re- l'Océan. tour à la terre, par J. de Baroncelli, puis La Nou- On va revoir Rachel Devirys dans un autre film velle Aurore, un film en épisodes, de René Navarre, en épisodes : Vidocq, où de nouveau, aux côtés de Gaston Leroux et Es Violet, où elle interprète le René Navarre, elle incarne un personnage d'aven- cinégraphique rôle de Nina-Noha. turière.

Pierre de Guingand dont le sujet a été fourni par Tristan Bernard et dont Pierre de Guingand est né à Paris le 6 juin 1885. en FRANCE les interprètes seront Armand Bernard (Planchet) et Ses parents, d'origine bretonne, le destinent à Jean Epstein, auteur du curieux livre Cinéma et Henri Dcbain. l'armée de mer ; mais le jeune homme, bien da- Aux studios Gaumont, H. Desfontaînes vient de tour- du film sur Pasteur, va réaliser à l'écran L'Auberge ner avec Pauline Carton, Eva Reynal, Drain et Des- vantage attiré par le théâtre, en décide autrement Rouge, de Balzac. Ses interprètes principaux sont Léon champs : Château historique, d'après Bisson ; Léon et débute au Théâtre Michel en 1902, dans une Matliot, David Evremond, J. Christlany et Gilbert Poirier va y tourner bientôt une autre œuvre de La- Dalleu. comédie de Tristan Bernard. martine. , , Marcel L'Herbier termine actuellement Résurrection, René Leprlnce se prépare à tourner un scénario de Pierre de Guingand passe ensuite par le Conser- d'après Tolsloï, avec Emmy Lynn (Katia Maslowa), Jori Maurice Rostand : Pax Domine, qu'il réaliserait dans vatoire, classe Silvain. Il crée ultérieurement La Surnio (.Prince Nekludov) et une distribution qui com- les Vosges, avec Léon Mathot pour Interprète prin- prend Mmes Renée Cari. Slavoff, LUl-Samuel, Johanna Pèlerine écossaise, de Sacha Guitry. Suter, Noémi Seize et M. Hardoux. cipal. Sportsman accompli — il excelle à la fois au Henri Diamant-Berger vient de tourner un troisième E. Violet tourne Le Voile du Bonheur, de G. Cle- film avec Maurice Chevalier : L'Affaire de la rue menceau, avec une distribution entièrement composée tennis, au football, à la course à pied, à la nata- Lourcine, d'après Labiche. tion — il fait toute la guerre dans l'aviation. d'artistes chinois amateurs. La Société des Cinéromans, que dirige Louis Isalpas, Aux Films Albatros, W. Tourjansky tourne Le Chant Démobilisé, Pierre de Guingand est revenu au va tourner Don Quichotte, d'après le fameux roman de de l'amour triomphant, adapté de Tourgueneff, et inter- Cervantès. Henri Fescourt sera le réalisateur. Les théâtre, avec Le Prince Charmant, une comédie de prété par Nathalie Kovauko. interprètes ne sont pas encore désignés. Tristan Bernard ; Une faible femme, de Jacques E. Chimot termine Survivre, avec Justine Johnstone Marcel Dumont tourne, pour les Films Gaston Rou- et Silvlo de PédreHl. dès, Le Juge, avec Pierre Magnier, Pierre Blanchar, Deval ; et Chéri, de Colette et Léopold Marchand. J. Duvivler tourne à Saint-Laurent du Var, au stu- La première apparition de Pierre de Guingand dio « As-Ciné », Le Reflet de Claude Mercœur, d'après Violette Jyl et Constant Rémy. à l'écran eut lieu dans un film documentaire le roman de Frédéric Boutet, avec Gaston Jacquet pour principal interprète. Au même studio, M. Keppens a tourné dans le camp d'aviation où il se trouvait terminé Deux calvaires. en AMÉRIQUE pendant la guerre. Son véritable début fut son Alfred Machin, le patient réalisateur de Bêles comme rôle d'Aramis dans Les Trois mousquetaires, qu'il les hommes et de Mol aussi, j'accuse, tourne à Nice Mary Pickford vient d'engager le metteur en scène de La Femme du Pharaon, Ernest Lubitsch, pour diri- reprit dans Vingt ans après. Le Mystère du Mon'-Angel, de II. Wulschleger. Inter- prètes : Lucien Dalsace, Volnys, Monfils, Josylla, Mâud ger la réalisation de son prochain film, qui sera une Toujours sous la direction-d'H. Diamant-Berger, Richard, et un chimpanzé, Auguste. adaptation du Faust de Goethe. John Barrymore sera Pierre de Guingand a tourné Le Mauvais garçon, Depuis Destinée, A. Duplessy, le réalisateur beJge, a probablement le partenaire de Mary. qui vient de paraître, puis Boubouroche. qu'on tourné deux films : d'abord, Knock-Otil, d'après le Douglas Fairbanks collabore actuellement avec E. roman de F. W. Merley, interprété par Elmire Vautier Knoblock, l'auteur de Kismet. au scénario de son pro- verra sous peu. et Gaston Jacquet ; puis Le Mariage de minuit, dont chain film, qui sera, parait-il, une histoire de pirates les interprètes sont Gabriel de Gravone, Jean Toulout, du dix-septième siècle. Ce serait un film en couleurs Rita Jolivet, André Dubosc et une artiste belge, Nelly naturelles, comme La Glorieuse aventure. Il prépare Admise au Conservatoire de Paris, dans la classe Muriel. également un film dont l'action se déroulerait en Pour les Films Legrand, André Nox tourne actuelle- Grèce, au siècle de Périclès et enfin un film sur Ri- de Truffier, elle.quitte bientôt ses études théâtra- ment Paternité, réalisé par MM. Dini et Génot. chard Cœur-de-Lion, dont l'interprète serait Wallace les pour tourner, en 1918, ses deux premiers films, J. de Baroncelli tourne La légende de Sœur Bêatrix, Beery, qui a déjà Incarné ce personnage dans Bobin Les femmes des autres et Qui a tué ? sous la d'après Ch. Nodier, avec l'Interprétation de Sandra des Bois. La partenaire de Douglas Fairbanks, dans Milowanorr et d'Eric Barclay; ses prochains films, sera Evelyn Brent, une jeune direction de Pierre Ma'rodon. Après Carpentier et Criqui, « Batfling » Siki débute artiste américaine qui a tourné dernièrement plusieurs Engagée en 1919 par les Films André Legrand, à l'écran. C'est une firme allemande qui l'a engagé. fUms en Angleterre. Elmire Vautier a tourné ensuite : -Un vol étrange Louis Fcuilladc, qui avait pris quelques semaines iCharles Chaplin a terminé Destiny, un grand film de: reoos après avoir terminé Le Fils du Flibustier, dramatique dont il est l'auteur et le réalisateur et dont et Sa gosse, réalisés par H. Desfontaînes ; puis Le commence un nouveau film au studio Gaùmont de l'étoile est Edna Purviance, son ihabltuel]lc \parte- Sang des Immortelles, Des Fleurs sur la mer et Nice. Interprètes : Ginette Maddic, Biscot, Andrée nairc. L'Ile sans amour, réalisés par L. Liabel. Lyoncl, F. Herrmann, Lise Jaux, Derlgal, Charpen- La nouvelle du mariage prochain de Chaplin avec tier, etc. Titre : La Revenante. Pola Négri vient d'être confirmée par les intéressés. Vinrent ensuite un film de "piopagande : Les A. Calllard tourne au studio Levinskl, à Joinvllle, Pola Negri a récemment divorcé du comte Dombska, mains géanles, puis La Preuve, sous la direction Le Chemin vers l'abîme, avec Betty Carter, Van Daêle un gentilhomme polonais. d'André Hugon, et un ciné-feuilleton d'aventures : et Jean Dchelly. David W. Griffith vient de commencer The White Rose, un nouveau film dont l'action se déroule dans Le Fils de la Nuit, réalisé par Gérard Bourgeois. Une importante organisation financière songerait à filmer l'HitstoIre de France. Ce travail monumental les Etats du Sud et dont les interprètes son Maë En 1921, un autre ciné-roman : L'Homme aux trois serait confié à Jacques Feyder, Charles Burguet et Ro- Marsh, Ivor Novello, Jane Thomas et . masques, où elle interprétait un double rôle ; bert Boudrloz, qui tourneraient simultanément. Richard Barthelmess vient de terminer Fur;/, avec puis, de nouveau dans un double rôle : L'Autre, On annonce, d'autre part, (pie MM. G. Lenotre et Dorothy Gish, sous la direction de J. Robertson et vient Chelles préparent les scénarios de six grands films de demander à Douglas Fairbanks de lui céder les de Roger de Chateleux. tirés de l'histoire de la Révolution française. Le premier droits d'adaptation de Monsieur Beaucaire, dont l'ac- Engagée par Pathé-Consortium pour une année, de la série serait Charlotte Corday. tion se déroule- sous le règne de Louis XIV. La Compagnie Goldwyn, qui compte déjà au nombre Elmire Vautier a tourné par la suite : Le Roi de Enfin, Jean Hervé, le réalisateur du Pauvre village et des Deux soldais, va tourner un Camille Lesmoulins de ses réalisateurs Maurice Tourneur, Marshall Neilan Camargue, réalisé d'après Jean Aicard par André qu'en outre il incarnera ; il prépare, de plus, un film cl Eric Strohelm vient d'engager le grand réalisateur Hugon ; Judith, de J, J. Renaud, réalisé par Mon- sur Mural. et acteur suédois Victor Sjostrom. ca ; Le Refuge, d'après A. Thcuriet, réalisé par le Au Film d'Art, on prépare une nouvelle version de Jackle Coogan vient d'avoir huit ans. Il vient de Lu Porteuse de pain, de Xavier de Montép'in. Suzanne signer un important contrat avec la Compogriie Lcew- même. Puis, tout dernièrement, Vidocq, composé Després en serait l'Interprète et René Le Somptier le Metro et termine deux films : Daddy et Toby Tyler. par Arthur Bernède et réalisé par Jean Kemm. réalisateur. iMabcl Normand et Norma Talmadge, retour d'Eu- Entre temps Elmire Vautier, autorisée par Pa- Mme Germaine Dulac va tourner, d'après Alfred rope, tournent, la première : Mary-Ann ; la seconde : de Vigny, Lviirc tc ou Le Cachet rouge. Within the taw et The Garden of Allah. Elmire Vautier thé-Consortium a tourné en Autriche une produc- Pour Gaumont; Pierre Colombier tourne une nou- Cccil B. de Mille tourne La Cote d'Adam avec Anna. Elmire Vautier est née, il y a une trentaine tion d'Armand Duplessy : Knock-out, avec Gas- velle comédie « Fantaslo » Petit hôtel à louer, avec Xiilsson et Pauline Garon et prépare Les Dix comman- d'années, à Bernay, dans l'Eure. ton Jacquet. France Dhélia, Gaston Modot et Geneviève Lanthelme. demen ts. Raymond Bernard va tourner une nouvelle comédie George Fltzmaurice va tourner une nouvelle version

r pour tous

du fameux scénario d'Hector Turnimll : The Cheat La Compagnie Selznick va tourner la suite du Roman ces qualités. Quant à lui-même, car il ne faut pas que le cote physique, (Forfaiture) dont le rôle antipathique, européanisé, sera d'un Roi, d'Anthony Hope : Rupert de Bentzau. Rert interprète par Charles de Rochofort fqui en Amérique l'oublier, Valentino a su plaire. Il lui a fallu, en sans nullement s'occu- Lytell succédera à Lewis Stone dans Je rôle de Ras- sera connu sous le nom, plus facile à prononcer, de sendyLl ; Lew Cody sera Rupert de Hentzau. effet autre chose qu'un beau physique ; il lui a per du côté moral, re- Charles de Roche) ; le rôle du mari sera interprété par fallu du talent. En ayant, il s'en est servi. De là, marquable malheureu- Jack Holt, celui de l'épousé pair Pola Negri. Maë Murray vient de tourner Broadway Rose, The Kenneth Harlan, divorcé de Flo «art, vient d'épou- French Doit et Coronation. Son prochain flkn sera cette sorte de force fascinatrice qu'il exerce sur sement ici. Du danger ser 1 ex-baigneuse- des Comédies Mack-Sennett : "Mairie Miss Midnight, dont l'action se déroule à Montmartre le public, lé public féminin en particulier. Car il se qu'il y a à éunir trop Prévost. et Monte-Carlo. trouve dans les salles obscures de plus obscures de qualités ; l'u.ie, cl Rex Ingram, qui, depuis Le Roman d'un roi, a tourné On sait que Douglas Fairbanks a tourné Les Trois admiratrices. Collégiennes, jeunes filles et vieilles très souvent la moin- Tnfling Women et Where the Pavement ends, prépare Mousquetaires et eu a fait un film complet en une dre, étouffe l'autre. Il la réalisation d'un Scaramouche dont l'action se déroule seule représentation. Pour arriver à cela, il a terminé filles soupirent toujours un peu au bel idéal qui dans le cadre de la Révolution française. son film au retour de d'Artagnan à la Cour après la se remue et vit, là, sur l'écran. Maintenant, vous est parfaitement inutile La Compagnie Universal va tourner une version très t'a infuse chasse aux ferrets de diamants. que Valentino ait du libre de Notre^Lame de Paris, de V. Hugo, sous le me direz toute sorte de choses, mais je suis persua- Le film français tiré du même roman par H. Dia- talent. titre : The Hunchback of Notre-Dame. Lon iChanev sera mant-Berger s'étend sur la totalité du roman. Une dé qu'à l'avenir, on ne verra encore de Valentino Quasimodo, Patsy Ruth Miller, Esmeralda, et " Râv- firme d'édition américaine vient d'en éditer à New- Jaque CHRISTIAN Y mond Hatton, Gringoire. York là seconde moitié, celle qui fait suite au film Harold Lloyd vient d'épduser sa partenaire Mildred Davis. de Douglas I'airbanks ; le titre qui lui a été donne est Milàdy. sement tous nos lecteurs ne s'intéressent pas au cinéma de la même manière que vous. Saviqny. — L'Homme qui pleure est certainement l'un des plus mauvais films de l'année. — Le titre Limousine. — Nous y revenons, comme vous voyez. — américain de Miss. Futuriste est Miss Ilobbs. — Les Jack Wnrren-Kerrigan à commence à tourner de nou- Trois Mousquetaires de Fairbanks, je le répète, ne peu- C r\ \ /\ C T C \ù S veau, dans une production de James Cruze^ pour Para- vent paraître en France, les droits d'adaptation a mount, que nous verrons sans doute en 1925. — Tristan l'écran appartenant à Pathé-Coiisortium. cette rusée s'est tuée et combien de fois égale- et Yseut a paru l'an dernier à Paris. — Cet interprète A. Burcher. — Le partenaire de Bessie Love, dans Petite Princesse (A Yankee Princess), est Robert Gor- ment elle s'en est tirée à si bon compte. Nous ne est bien quelconque. Wan-eta. — Le Tour du monde d un gamin irlan- don ; dans La Petite Providence, elle a pour partenaire comptons plus. Nous savons que le premier plan dais a pour Interprètes James Kirkwood et Anna Q. George Flsher, et dans L'Attrait du Cirque, Harold de ce dangereux revolver n'est dangereux que Nilsson. — Edna Purviance et le colosse Eric Campbell. Goodwin; Lolly C. — Nanouk l'Esquimau (Nanook of the pour l'œil du spectateur si mal pris à parti. Nous Vonvon. — Adresse de R. Valentino dans le n° 97. R. N. 37-39. — Vent debout est terminé et va paraître North) a été tourné par Robert Flaherty pour First savons aussi que les bandits masqués seront ex- en mars. — Les lettres envoyées à cette adresse lui par- National. — Le Manoir Hanté est l'un des films tour- terminés et que le signe énigmatique sera déchifc viennent certainement. nés en 1920 par Harold Lloyd pour Associated Exhi- bitors. — Bêtes... comme les Hommes a été tourné par fré, nous savons tout cela et beaucoup d'autres Knock-out. — Parce qu'on ne veut pas toujours nous le dire. — Ginette Maddie a à peine vingt ans. Alfred Machin et Pathé-Consortium sera l'éditeur pour choses, mais nous savons aussi que cette platitude Aimant Aimé. — Maurice Chevalier, Films Diamant, la France. — Le Tournant Dangereux (Dangerous Curve est rehaussée de la saveur d'une Pearl, joujou pré- 8, avenue de Clichy, Paris. Ahead) a été réalisé par Reginald Barker en collabo- ration avec l'auteur Rupert Hughes, pour la Cie cieux que l'on ne peut arriver à casser. Et pour Pin'o. — Erreur ; Chaplin n'est pas Israélite. Pour Pola Negri, je n'affirme rien. — Voici l'ordre de pro- Goldwyn. — The night rose est le titre du Prince des les grands enfants que nous sommes que faut-il duction : 7 ans de malheur ; Soyez ma femme et l'E- Ténèbres, réalisé par E. Mason-Hopper pour Goldwyn de plus ? Un peu d'invraisemblable cousu de fil troit Mousquetaire. — Pas encore vu ce film de Pris- également. — Victor Sjostrom (Kari, le proscrit), Edith cllla Dean. — Suds est antérieur. — Mlle A. Dussan- Erastoff (Halla), M. Ekman (Arnes), M. Arhen (le plus ou moins clair, du mystère plein la pellicule, court, 12, rue du Château, Neuilly-s.-Seine, qui est Bailli) dans Les Proscrits (Berg-Ejvind), composé par une fin qui vous tient en haleine jusqu'au ven- aussi une grande admiratrice de Hart, voudrait cor- Slgurdjonson et réalisé par V. Sjostrom. dredi suivant, le triomphe enfin du bien sur le respondre avec vous. C. B. Florissant. — Distribution des Travailleurs de Fasciste. — A Paris, la Salle Marivaux avait gardé la Mer, réalisé par André Antoine, d'après Hugo : R. mal. Il ne nous en faut pas plus. Si, tout de même, la partition composée spécialement en Amérique pour Joubé (Gilliatt), Andrée Brabant (Déruchette), Marc- il faut l'agrément de cette femme-cache-cache, au 'Way down East ; mais les autres salles ont joué ce Gérard (Clubin) et MM. Armand Tallier, Mosnier, Phi; baiser introuvable, au tailleur iiiyant si allure, et qui leur a plu. C'est en effet regrettable.. lippe Garnier, etc. — Dans Les Frères Corses : R. Joubé Ch. Nimois. — Vous trouverez ces adresses améri- (double rôle), Henri Roussell, Henri Krauss (Alexan- aux gestes un rien hardis quoique féminins, durs caines dans le numéro 97. dre Dumas) et Rose Dione. sans être mâles, brefs sans être courts, froids sans Petit Belge. — Rien d'autre. — Mary Miles MInter A. M. G. — Depuis Le Sheik, Valentino a tourné vient de terminer son dernier film pour Paramount. cesser d'être charmants. Alors nous partons con- Blood and Sand, où il a un rôle de toréador, et The — Aucune date de sortie n'est encore annoncée pour young Bajati. Nous verrons sans doute ces films au dé- tents, rassurés presque, mais douteux tout de Folies de Femmes. • but de la saison 1923-1924. Je ne puis vous dire quand même sur l'avenir de cette créature qui jongle Mick. — Wallace Rcid a succombé île 18 janvier ; ces films passeront en Italie. abus des liqueurs et surtout des stupéfiants. — C'est avec les coups comme un Japonais minutieux, sans Love. — Ce film de Maria Jacobini n'ayant pas paru Taû, que Gasion Ravel tourne actuellement à Marseille, en France, je ne puis vous renseigner. — Nanouk que la balle lui retombe dans l'œil, et qui risque dans le cadre de l'Exposition Coloniale. l'Esquimau est un film américain, réalisé par Robert à tout instant de briser tout autour d'elle. Et nous Boite-au-sel. — Quand on . la verra dans un nouveau Flaherty. film. — Vous trouverez dans votre collection la dis- avons encore peur, quand même et malgré tout, A. Yonnel. — Les « traitres » de l'écran sont en tribution de l'Assommoir. général des gens charmants, à la ville. Et vous auriez pour elle et pour nous, victimes mises à mal, qui Mimi D. — Le Doute a paru 11 y a au moins un an. tort de croire que Jean TouJout, par exemple... ne pouvons qu'admirer ce bourreau dont les cent Distribution publiée à cette époque. — De même pour G. Haij. — Voir article et photo de Jean Dehelly la Ferme du Choquart, d'édition plus récente. mille moyens n'aboutissent qu'à une fin. (Jean de Santierne dans Rouletabille) dans le 11» 100. Blonde Y. — Adresses françaises dans le n» 96. — — Gabriel de GTavone a exactement trente-trois ans. La nouvelle du divorce Farrar-Tellegen est exacte. — B. Katty. — Nous ne demandons qu'à tenir compte Voir article sur Néron dans le n" 108. Distribution dans des suggestions que veulent bien nous présenter nos RUDOLPH VALENTINO le numéro 107. T..R. — Barbara Bedford, qu'on avait déjà vue dans lecteurs, qui sont nos seuls maîtres. Hab. du Eelta. — Genuine (réalisé par R. Wiene) Au fond de l'Océan interprète le principal rôle fémi- Valen'.ino doit une bonne part de son succès à et Puissance (interprété par Emil Janniugs) sont des nin de la Maison du Souvenir avec E. Heam. — Tallier sa nationalité. S'il avait été moins Italien, il ne est marié. Voir sa biographie dans le numéro 103. films allemands ; et, soit dit en passant, de bien serait pas devenu une star américaine. En un Monne. - Eric Barclay, 34, rue Marbeuf, Paris. médiocres films. — Depuis quelque temps le directeur de cette salle semble avoir passablement évolué. pays aussi neuf, et aux foules aussi diverses, Raradouchka. — Vous m'en demandez trop. Michel. — C'est à l'éditeur français et non à nous Sinusia. — Jean Yonne] est d'origine roumaine, comme l'exotisme est en faveur grande. Il suscite briève- De Max. — Merci de votre aimable appréciation. A-t-elle eu jamais peur '? Nous avoirs en tous les qu'il faut s'en plaindre. — Il est aisé de voir que ment l'enthousiasme parce qu'il représente sou- La Femme du Pharaon est un film allemand. — Ils ont Riondel. — Ne craignez rien ; ce format est bien cas eu peur pour elle. Cette manie de vouloir se pris d'excellentes vacances. définitif. — Nous donnons, en effet, un plus grand vent une ou plusieurs races dont le milieu est peu nombre de critiques des nouveaux films, dans ce rompre les os et, aux dangers à peine échappée, Phyllis D. — Parce qu'il arrive souvent que des films connu. Et l'on y trouve du mystère, chose toute paraissent en prov(nce avant d'être édités à Paris. — numéro. — Merci. d'en vouloir encore. Et tout cela avec un sourire, naturelle. Ce que l'on ne voit pas couramment a Au moins, nos confrères, qui n'indiquent aucune date Amateur A. C. — Aimé Simon-Girard, tournant à ce une œillade, le plus ironiquement du monde, puis, de sortir, sont-ils sûrs de ne pas se tromper ; nous moment Le Fils du Flibustier, n'a pu reprendre son plus d'intérêt que le reste et il n'y a rien à dé- rôle de d'Artagnan dans Vinij( ans après. D'ailleurs les parfois, cet air de s'en fiche, reposant un peu de finirons par faire connue eux, voilà tout. — Jack Mu- montrer. La vogue de Valentino a aussi une autre lhall est marié; né à New-York il y a une trentaine quatre mousquetaires n'ont pas grand chose à faire toutes ces machines filandreuses qui prétendent cause. Il représente parfaitement l'idéal que se d'années. — Vous le reverrez avec Mabcl Normand dans ce dernier film. — Martinelli était chanteur nous intéresser. Non vraiment, il faut que nous dans Rêve de Seize ans. — Il est exact que Pearl d'opérette avant de passer à l'écran. fait la femme de l'homme. Beau physique, du Old Bams. — Hurle à la Mort est une production ayons été épris de la blonde New-Yorkaise pour Whlte est actuellement en Suisse ; elle y fait du sport, tempérament, de la force et de la retenue, toutes non de la religion. américaine : 7'/ic Sitcnt Call, dont l'interprète princi- en avoir accepté les Mystères. choses que la femme aime trouver chez son com- MarCrHypper. — Merci de l'intérêt que vous voulez pal est un-chien-loup : Strongheart. — Don Juan et Nous ne connaîtrons jamais combien de fois bien prendre à notre revue ; les suggestions que vous Faust vient de paraître à Paris pendant deux, semaines pagnon. Or, il se trouve que celui-ci réunit toutes présentez nous seront certainement utiles. Malheureu- au Madeleine-Cinéma et une semaine au Gaumont- CINÉ . pour tous - 18

Palace ; mais la date d'édition générale n'est pas guèrré. — L'Epreuve du Feu est un scénario écrit spé- encore fixée. — Pas vu cette « actualité. » cialement pour l'écran, non une adaptation. — Votre A. B. 1S. — Il a paru en France deux films intitulés lettre m'a vivement intéressé et je regrette de ne pou- Les Conquérants ; en 1919, mi film de Cecil de Mille, voir la "reproduire. avec Géraldine Farrar et Wallace Reid (The Woman Doris. — La Dupe, nous l'avons dit, est un film God Forgot) ; en 1922, une production Frothingham- Paramount de 1911 ; on voit que Pathé-Consortium se Hodkinson (The U. P.-Trail), que vous avez vue et contente des vieux rossignols. — En Amérique, The- qui a été réalisée en 1920. —■ Adressez-vous directement mas Meighan est presque aussi populaire que Valen- à Maë Murray. Voir liste de ses films dans le n° 87. tino ; à mon sens son meilleur rôle était Burke, du Lydie. — On termine actuellement Kcenigsmark ; Miracle. vous verrez auparavant J. Catelain dans Le Marchand Elly. — Gosta Ekman avec Jenny Hasselquist, dans de Plaisirs, le film qu'il a tourné cet été. L'Epreuve du Feu ; tous deux suédois. — Léon Mathot, Miette. — Jean Worms. 10, rue Edmond-Valentin, 17, avenue Félix-F'aure, Paris (XVe). Paris. — Ces artistes vous enverront leur photo. T.om-D.-T. — Nous le ferons dès que nous en ver- Lelia Welton. — Joë Hamman, studio Pathé-Consor- rons la possibilité. —■ 'Ce décor expressionniste a été tlum, 1, rue du Cinématographe, Vincennes (Seine). — composé pour la seconde partie du film et représente Henri Bosc ne tourne pas actuellement. des arbres fantastiques de 'la forêt de Sherwood ; je ne T. la même. — Il y a déjà plusieurs procédés pour sais si la coupure a été faite en Amérique ou simple- l'obtention des films en couleurs naturelles ; mais, en ment Ici. réalité, aucun n'est encore tout à fait àu point. — Dorothée. —i Cela s'appelle un j fondu-enchainé ». Nous en parlerons à la première occasion. — Madeleine Aile a une quinzaine "«Vannées. — Deman- Pickfair. — Miss Risque-'lout, avec Annette Kellor- dez ce titre à Union-Eolalr, 12, rue Gaillon, Paris. mann, Wheeler Oakmau et Ralph Lewis, a pour titre Sylvain. — Restez donc tranquillement à Limoges. américain : What Women love et a été réalisé par — Vous ne gagneriez sûrement pas votre vie avec 'les. N. S. Watt, d'après un scénario de Bernard Mac Con- quelques figurations que vous obtiendriez de temps à ville. autre, United Artists. — Le Triomphe du Rail (The Iron Savigny. — The Scuttlers est le titre américain de Trail) ; Un mariage mouvementé (Down on the farm) ; Sabordeurs, avec W. Farnum. — Les autres n'ont pas Le Sceau de Cardi (Fair Lady) ; Distraction de Mil- paru ici, sauf Le Piège, dont le titre américain est lionnaire (The Ruling Passion). — Le Sceau de Cardi The Inner Chamber. a déjà été édité à Paris ; pour les autres que vous Talm. Lover. — Les récents films de Norma Tal- citez, rien de fixé. — Maison de Poupée, avec Nazi- madge sont Smiling Through, La Duchesse de Lan- mova, ne peut pas paraître en France, les droits d'adap- geais (The Eternal Flame), The Voice of the Minaret, tation appartenant à Febo Mari, en effet. — Dans The Garden of Allah, Inside the lau> ; le dernier film L'Etroit Mousquetaire, Max Linder a pour partenaires : de Constance Talmadge est East is West. V- Gaumont Bull Montana (Richelieu), F. Cooke (le Roi), Catherine va éditer The Passion Flower sous le titre : Dolorès. — Rankin (la Reine), et Jobyna Ralston (Mme Bonacieux). Aucun lien de parenté entre Richard Talmadge et elles. V. Cinêmateux. — Nous vous remercions vivement — Mme Talmadge mère est veuve. — Norma est née de l'intérêt que vous voulez bien prendre à notre re- le 2 mai 1897 à Niagara-Falls ; Constance le 19 avril vue. —■ Notre diffusion est basée sur le nombre de 1900 à (N.-Y.). Religion inconnue. salles de chaque ville. iL. Montez. — Merci beaucoup pour votre intéres- Gigi. — Adresses anglaises dans le n° 98 ; améri- sante — et franche — lettre. caines dans le n° 97. — Géraldine Farrar est revenue est le premier film à grande mise en scène de Douglas au chant, délaissant complètement le cinéma depuis Puce Bleue. — C'est là un point de vue aussi éloigné Fairbanks. Cette siplendide réalisation a demandé six 1920. que possible de celui auquel nous nous iplaçons pour apprécier les films. D'ailleurs ces reproches s'adres- mois de travail et la collaboration d'un grand nombre II., Lyon. — Pearl White prend simplement des sent à toute la production allemande, et non à ce seul de spécialistes. D'ailleurs, en dépit de ce que peut vacances en-Suisse actuellement et y pratique les sports film. — Cette artiste n'a subi aucune opération de ce avoir d'imposant et de solennel le cadre dans lequel il d'hiver. — L'édition générale de Robin des Bois aura genre. — Nous y viendrons peut-être. évolue, Douglas Fairbanks n'en domine pas moins lieu sans doute au printemps. Calvel. — Très juste ; le public finit, avec tous ces tout le film de son étincelante personnalité. Et, pour J. Hautain. — Oui, ce sont deux films allemands. — récits, plus ou moins fantaisistes, par voir du tru- une fois, voilà un film historique qui n'est pas en- Nosferalu le Vampire ; scénario tiré de « Dracula » quage partout, même quand au contraire il y a tra- nuyeux ; bien au contraire. de B. Stoker, réalisé par F. W. Murnau ; Max Schreck vail et risque réel. Nous préférons, quant à nous, Ini- (Nosferatu), G. Wangenheim (le mari), Greta Schroeder tier le public aux efforts des cinégraphistes et aux ten- (la femme). — Mario Bonnard, Ugo Piperno et Vittoria tatives d'amélioration réalisées un peu partout. Lepauto dans Le Rouge et le Noir. — Emil Jannings dans Puissance. P. Jaulet. — Oui, ce serait parfait.- — Mais tous nos lecteurs ne s'y intéresseraient pas. — Ce n'est que ■ Silvère. — Jean Yonnel, à la Comédie-Française, petit à petit que l'on peut espérer déterminer une évo- place du Théâtre-Français, Paris. — Non. — C'est aussi mon avis. lution du public vers le meilleur cinéma. Elza. — La poupée de son est un vieux film de Marie Orner Lutat. — Ils se disent défenseurs du film Osborne, qui ne tourne plus. — Une certaine ressem- français, font de grandes phrases qui ne veulent rien blance, en effet. — 1921. — L'Eternel Poème (Madame dire... et vivent de la publicité que l'on fait sur les Peacock), et La Princesse Inconnue '(Billions). — Je films étrangers. Exemple, ces articles « Welcome Mr. ne sais si c'est la même. — Nous pouvons toujours vous Zukor », que la Paramount a fait insérer chez nos les fournir. confrères les plus tricolores, moyennant finances. Mais le grand public se laisse toujours prendre aux grands Marcel Dcfosse. — Aucun de ces films n'a -encore discours vides. paru en France ; un seul, Human Heurts, a été pré- W. Reid Fan. — Pour le Tournant Dangereux, même senté aux directeurs de salles. — Ce sont des films réponse qu'à Dolly C. — La Dupe (The Flghtlng Hope), tournés en 1921. — En effet, Linder était plus drôle, Un sage (A poor relation), Le Pirate (Burled Treasure), et surtout plus personnel, dans sa production d'avant- L'Exterminateur (The Cyclone).

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