Fiches Transports
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novembre 2014 4.1. LE DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES FERROVIAIRES Points clés Les investissements en infrastructures ferroviaires davantage les nœuds ferroviaires sensibles (Lyon, suivent une tendance à la hausse depuis 2006. Le Paris, Marseille etc.) que les LGV. lancement de plusieurs grands projets de Lignes à Grande Vitesse (LGV) a augmenté leur poids dans Tendances observées 2011-2013 l’investissement total en infrastructures ferroviaires depuis 2011 à près de 45 %. Investissements annuels (M€) Le rapport de la Commission Mobilité 21, remis au Ministre des transports le 27 juin 2013, hiérarchise Production annuelle les projets présentés dans le Schéma National des (M€) Infrastructures de Transport (SNIT) de 2011. Le rapport donne la priorité aux investissements de Emplois liés aux renouvellement et modernisation du réseau ferroviaire existant. investissements équipements (ETP) Pour les nouveaux projets de développement, les investissements jugés prioritaires concernent Investissements en infrastructures ferroviaires Marchés liés aux investissements 9 000 9 000 8 000 8 000 7 000 7 000 6 000 6 000 5 000 5 000 4 000 4 000 3 000 3 000 millions d'euros millions 2 000 d'euros millions 2 000 1 000 1 000 0 0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 (e) (p) (e) (p) LGV Réseau principal hors LGV Construction Etudes Emplois liés aux investissements 45 000 40 000 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 (e) (p) Construction Etudes L’étude suit les activités participant à l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les transports et les emplois directs qui y sont associés. Les activités couvertes par cette fiche concernent l’installation des voies ferrées sur le réseau LGV et le réseau ferré classique. Les investissements sont estimés à partir des données du SOeS et d’une programmation indicative des investissements. Les emplois associés sont estimés à partir des statistiques d’entreprises de l’Insee. Marchés et emplois liés à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables : situation 2012-2013 et perspectives à court terme 387 novembre 2014 1) Contexte Dans le domaine des transports, la Loi Grenelle 1 a fixé comme objectif de réduire de 20% le niveau des émissions de CO 2 d’ici 2020 afin de les ramener au niveau qu’elles avaient atteint en 1990. Le développement de l’usage des transports collectifs de personnes et la rénovation du réseau ferroviaire constituent un enjeu national et revêtent un caractère prioritaire : la politique durable des transports accorde, en matière d’infrastructures, la priorité aux transports en commun dans les zones urbaines et aux investissements ferroviaires par rapport au développement de projets routiers ou aéroportuaires. L’objectif est le maillage du territoire par les lignes à grande vitesse à travers la réalisation de 2 000 km de LGV nouvelles d’ici 2020. Afin de ralentir les effets de la crise financière et économique, un Plan de relance a été adopté en 2009 pour soutenir les investissements ferroviaires déjà prévus dans le cadre du projet de rénovation du réseau ferré national 2006/2010, et des Contrats Plan Etat-Régions (CPER). Les travaux de rénovation du réseau bénéficiaient déjà des 13 milliards d’euros investis grâce au contrat de performance signé entre l’Etat et Réseau Ferré de France (RFF) sur la période 2008-2015. Le Plan de relance apporte ainsi 300M€ supplémentaires pour la poursuite de ces travaux et ainsi que les travaux d'amélioration de l'accessibilité des gares. Ce montant se répartissait comme suit : - 204M€ pour les travaux d’infrastructures dont 43,1M€ pour les TCSP (34 projets au total), - 79M€ pour l’accélération de la mise en chantier de 4 lignes à grande vitesse, - 17M€ pour les travaux d’améliorations d’accessibilité dans 41 gares. Depuis la mise en place du contrat de performance entre l’Etat français et RFF, près de 1 000 km de voies sont renouvelées annuellement, contre 500 km auparavant. Pour les marchandises, l’Etat s’est engagé à investir à hauteur de 7Mrd€ d’ici à 2020 pour la modernisation du fret ferroviaire. La priorité est accordée à la création d’un véritable réseau d’autoroutes ferroviaires cadencées, le développement du fret ferroviaire à grande vitesse entre les aéroports, l’amélioration de la desserte ferroviaire des grands ports ainsi que la modernisation de la gestion des sillons (amélioration des temps de parcours et du respect des horaires des trains de fret). • Loi Grenelle 1 : -20 % d'émissions de CO 2 d'ici 2020 2009 • Projet de Schéma National des Infrastructures de Transport 2011 • Juin : rapport de la Commission Mobilité 21 : hiérarchisation des projets du SNIT 2013 • Octobre : présentation projet de réforme ferroviaire En 2011, le projet de Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) a réaffirmé les priorités de Grenelle en reprenant l’objectif d’engager 2 300 km de LGV d’ici 2020. Le document présente 63 projets d’amélioration du réseau, répartis en 4 axes : i) optimiser les transports existants pour limiter la création de nouvelles infrastructures, ii) améliorer les performances du système de transport dans la desserte des territoires, iii) améliorer les performances énergétiques des systèmes de transport et iv) réduire l’empreinte environnementale des infrastructures et équipements de transports. La mise en œuvre complète du projet représente une dépense de 205 Mds€ sur 25 ans, dont 71 % pour le secteur ferroviaire (28 projets de développement). Devant la lourde charge d’investissement représentée par le projet de SNIT, le ministre des transports a chargé la Commission dite « Commission Mobilité 21 » de hiérarchiser les projets d’investissements du SNIT. Le rapport de la Commission Mobilité 21 met l’accent sur les projets de renouvellement et de modernisation du réseau, sur le traitement des nœuds ferroviaires sensibles (Lyon, Paris, Marseille…) plutôt que sur le développement de nouvelles LGV. Un projet de réforme ferroviaire est également à l’étude depuis octobre 2013, qui poursuit 5 objectifs : - Un service public renforcé, mieux piloté par l’Etat et sous le contrôle de la nation, - Un groupe public industriel intégré, fleuron national, - Un pacte national pour assurer l’avenir du service public ferroviaire, - La construction d’un cadre social commun à l’ensemble du secteur ferroviaire, - Un système ferroviaire sous contrôle d’un régulateur aux prérogatives renforcées. Marchés et emplois liés à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables : situation 2012-2013 et perspectives à court terme 388 novembre 2014 2) Bilan de la situation 2012-2013 4,4 Mds€ 7,2 Mds€ investis investis 2012 2013 dont 1,9 Md€ dont 3,2 Mds€ dans les LGV LGV Investissements en infrastructures ferroviaires Sur l’ensemble de la période 2006-2014, le montant des travaux en infrastructures ferroviaires est de 36,3 Mds€ (hors équipements). Les projets de LGV représentent environ 43 % de ce montant, soit environ 15 milliards d’euros. Les investissements en infrastructures ferroviaires ont connu une forte augmentation en 2011, près de 45 % de plus que l’année précédente. Ce pic d’investissement s’explique par le lancement du projet de LGV Sud Europe Atlantique (ligne Bordeaux-Tours), qui a donné lieu à un investissement de près de 1 milliard d’euros de la part de RFF pour les études et travaux préparatoires. Le montant total du projet est estimé à 7,8 milliards d’euros au total, la mise en service de la ligne Tours-Bordeaux étant prévue en 2017. En 2012, d’après les données du rapport à la Commission des Comptes des Transports de la Nation (CCTN), l’investissement en infrastructures ferroviaires s’élève à 4,8 Mds €, dont 50 % concernent des projets de LGV. Les principaux projets financés sont la ligne SEA entre Tours et Bordeaux, le contournement du nœud ferroviaire Nîmes-Montpellier et la nouvelle LGV Bretagne-Pays de la Loire. En 2013, le rapport CCTN estime les investissements en infrastructures ferroviaires à près de 7 Mds€, soit une hausse de 45,9% par rapport à l’année précédente. Cette forte augmentation s’explique par la concomitance de l’entrée en phase d’accélération de plusieurs projets de LGV d’envergure. Emplois liés aux investissements 2012 2013 25 500 ETP 36 300 ETP En 2012, les emplois dans la réalisation des infrastructures sont estimés à 25 500 ETP, en augmentation de 16% par rapport à 2011. Les études représenteraient pour leur part plus de 3 000 emplois en équivalent temps-plein. En 2013, le nombre d’emplois directs liés aux investissements augmente fortement, et dépasse les 30 000 etp dans les activités de construction. Cette forte augmentation s’explique en grande partie par le lancement des études et travaux préparatoires sur la ligne Lyon-Turin. 3) Description de l’appareil productif La mise en œuvre des infrastructures des transports ferroviaires mobilise plusieurs secteurs d’activité parmi lesquels : - les travaux de terrassements divers et de grande masse ; - la construction d’ouvrages d’art ; - la construction et l’entretien de tunnels ; - la construction de bâtiments techniques abritant les éléments de construction ; - la construction des voies ferrées…. Ce marché est l’apanage des grands groupes de BTP. En France, 3 grands groupes dominent le marché de la construction des infrastructures ferroviaires : Eiffage, Vinci et Bouygues. Ces grands groupes sous-traitent également le marché à d’autres entreprises comme Spie Batignolles, NGE et TSO. Eiffage Travaux Publics, filiale du Groupe Eiffage, a réalisé le pont ferroviaire de Bordeaux, la partie française du LGV Perpignan–Figueras ainsi que les chantiers de terrassements et d’ouvrage d’art de la LGV Rhin Rhône. Parallèlement il a racheté en 2009, la société Heitkamp Rail , qui a réalisé la régénération de 160 km de voies ferrées dans le cadre du Plan rail Midi-Pyrénées.