dossier de presse

3e édition 01.11 — 30.11.19

l’atelier des artistes en exil 1 place Mazas, 75 012 +33 (0)1 53 41 65 96 / [email protected] www.aa-e.org www.visionsexil.aa-e.org Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire

de l’immigration 293 avenue Daumesnil, 75012 Paris +33 (0)1 53 59 60 00 / palais-portedoree.fr

Musée national

Eugène-Delacroix 6 rue de Fürstenberg, 75006 Paris +33 (0)1 44 41 86 50 / musee-delacroix.fr

Cité internationale des arts –

Site de Place , 16 rue Girardon, 75018 Paris +33 (0)1 42 78 71 72 / citedesartsparis.fr

 Salle principale 28 rue de Thionville, 75019 Paris +33 (0)9 72 30 98 70 / salleprincipale.com

La Dynamo de

Banlieues Bleues 9 rue Gabrielle Josserand, 93500 Pantin +33 (0)1 49 22 10 10 / banlieuesbleues.org/dynamo

service presse l'atelier des artistes en exil : Philippe Boulet +33 (0)6 82 28 00 47 [email protected]

Palais de la Porte Dorée : Pierre Laporte Communication Cité internationale des arts : Alice Delacharlery Angélique Veille +33 (0)1 78 94 57 91 / 06 38 81 53 74 +33 (0)1 44 78 25 70 [email protected] [email protected]

Musée national Eugène-Delacroix : Banlieues Bleues : Fannie Germain Marc Chonier +33 (0)1 44 41 86 59 +33 (0)6 63 87 52 86 [email protected] [email protected] 2 festival Visions d’exil

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Palais de la Porte Dorée — Musée national Cité internationale des arts — Site de Montmartre de l’histoire de l’immigration place Dalida 16 rue Girardon, 75018 Paris 293 avenue Daumesnil, 75 012 Paris +33 (0)1 42 78 71 72 +33 (0)1 53 59 60 00 www.citedesartsparis.fr www.palais-portedoree.fr réservations et inscriptions : Salle principale www.histoire-immigration.fr/festival-visions-d-exil 28 rue de Thionville, 75019 Paris +33 (0)9 72 30 98 70 Musée national Eugène-Delacroix salleprincipale.com 6 rue de Fürstenberg, 75006 Paris +33 (0)1 44 41 86 50 La Dynamo de Banlieues Bleues musee-delacroix.fr 9 rue Gabrielle Josserand, 93500 Pantin +33 (0)1 49 22 10 10 banlieuesbleues.org/dynamo 3 calendrier Visions d’exil

Palais de la Porte Dorée 1er novembre 2 novembre 3 novembre Musée national Eugène-Delacroix 18h ‑ 22h30 11h 11h Soirée Rencontre Contes et illustration Cité internationale des arts — Site de Montmartre d'inauguration Ramo L'Enfant d'éléphant Vernissage 17h30 et histoires comme de l'exposition, Spectacle de théâtre ça Salle principale performances, Je passe 3 20h spectacle 19h Film et débat Tilo koto La Dynamo de Banlieues Bleues de danse, défilé Films et débat de mode Give Me Liberty (sous le soleil) et concert Salut, Salam Exposition The Man from Mars

4 novembre 5 novembre 6 novembre 7 novembre 8 novembre 9 novembre 10 novembre

20h 20h 14h30 & 20h 20h 11h 15h Concert Spectacle de théâtre Spectacle de théâtre Soirée littéraire Rencontre Contes et illustration La voix interdite On comprend rien ! On comprend rien ! Derrière les mots Ramo L'Enfant d'éléphant de l'Iran 16­h ‑ 19h et histoires comme Bal ça À vous de danser ! 19h Atelier d'initiation Concert Lettres arabes, Dighhya lettres persanes Moh-Salem band

Exposition ouverte du mardi au vendredi, de 10h à 17h30, le samedi et le dimanche, de 10h à 19h

11 novembre 12 novembre 13 novembre 14 novembre 15 novembre 16 novembre 17 novembre

18h ‑ 23h30 17h ‑ 23h30 Soirée d'ouverture Soirée kurde Vernissage film, spectacle des expositions, de théâtre, débat, performance, concert concert

Expositions Messages migrants ; Résidente en France ;

18 novembre 19 novembre 20 novembre 21 novembre 22 novembre 23 novembre 24 novembre

16h ‑ 17h30 18h 17h ‑ 23h30 Rencontre Vernissage Soirée mineurs Échange avec de l'exposition exilés des auteurs leçons de la pierre Atelier d'initiation à la caricature et à la BD, stand-up, débat et concert

Exposition leçons de la pierre Jeux de mots ; Hiéroglyphes ; Ma langue ; E ; Récit d'un mot ; Exile Without Interpretation ; Tell Me Why You Love Me ; Les poissons ne sont pas des boissons

25 novembre 26 novembre 27 novembre 28 novembre 29 novembre 30 novembre 1er décembre

20h30 20h30 ‑ 00h 18h ‑ 23h30 14h30 ‑ 19h Spectacle de théâtre Soirée 2 Congos Soirée de clôture D'ailleurs ici Disparu.e.s Spectacles danse Scène ouverte et théâtre, concert

Exposition ouverte du mercredi au vendredi, de 14h à 19h, le samedi, de 11h à 19h

Expositions ouvertes du mardi au vendredi, de 14h à 20h, le samedi et le dimanche, de 12h à 20h

4 édito

L’exil, qui déplace les corps et tant d’autres choses avec eux, est paradoxal, il est perte et libération, entre douleur et émancipation. Pour qui en fait l’expérience, il faut, une fois passées les frontières, franchir les barrières linguistiques. Son exil en est redoublé, et d’autant plus quand il lui est impossible de partager sa langue ou ses langues d’origine. Parler dans celle d’autrui c’est se mettre à distance, ailleurs et autrement. Exil et changement de langue, ou de façon de parler une langue, mettent à l’épreuve la production des artistes, dont les intérêts, les pratiques, les médias et les modes d’expression en sont, consciemment ou à leur insu, modifiés. Leur langage artistique se restructure et se renouvelle. Il arrive aussi que la déterritorialisation favorise des vocations insoupçonnées. Pour sa troisième édition, Visions d’exil se saisit de la question de la langue et choisit de la mettre en relation avec la création artistique envisagée sous ses formes les plus diverses, en invitant des artistes d’ici ou d’ailleurs que l’exil traverse. Ouvrons-nous à de nouveaux langages.

Judith Depaule et Ariel Cypel

Tous les événements sont gratuits* : installations, expositions, performances, défilé, concerts, spectacles – théâtre et danse, contes pour le jeune public –, films, rencontres, débats, soirées littéraires, production graphique, ateliers participatifs à l'exception du spectacle L'Enfant d'éléphant et autres histoires comme ça, voir p 18 5 * 1er — 10 novembre

Palais de la Porte Dorée — Musée national de l’histoire de l’immigration

293 avenue Daumesnil, 75012 Paris +33 (0)1 53 59 60 00 / palais-portedoree.fr ouvert du mardi au vendredi, de 10h à 17h30 le samedi et le dimanche, de 10h à 19h

6 Visions d’exil Soirée d’inauguration The Man from Mars installation Ramo du 1er au 10 nov mar — ven, 10h — 17h30 vernissage sam et dim, 10h — 19h ven 1er nov à 18h Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Hall Marie Curie

— performance ven 1er nov à 18h30, durée : 30 mn — rencontre avec l’artiste sam 2 et 9 nov à 11h, durée : 1h30 l’exposition est aussi accessible en soirée pendant les événements

Pour certains linguistes, la personne la plus à même de décrire les particularités d’une langue est « The Man from Mars » — un observateur externe de la condition terrestre. Son approche « martienne » lui permet une étude objective et rationnelle de la langue. Ramo propose de construire des escaliers pour aider « The Man from Mars » à descendre sur Terre. Les cubes qui les composent portent des élé- ments de langues et de leurs fonctions ou dysfonctions, librement inspirés d’auteurs qui ont été un jour étrangers ou influencés par des cultures étrangères (Nabokov, Lorca et Gibran).

Conception Ramo* (Maroc). * membre de l’atelier des artistes en exil

Biographie Ramo Né en 1990 au sud de Casablanca au Maroc, dans Vois ce bleu profond te fondre de Laure Ramo fait un passage aux Beaux-Arts de Casa- Prouvost (58e Biennale internationale d’art blanca et étudie les mathématiques. Contraint de Venise) et participe à The Clockwork (privately de s'installer en France en 2015, il réalise public, publicly private) organisé par The Perfor- des installations plastiques, écrit des poèmes mance Agency / Yael Salomonowitz (5e édition publiés dans New River Press (2017). Il performe de Paris Internationale, 2019). Il est membre dans Présence de Mehryl Levisse (Musée de l’atelier des artistes en exil depuis 2018. des Arts Décoratifs de Paris, 2018), est acteur 7 Visions d’exil Soirée d’inauguration Des papiers graphisme et algorithmes Création collective du 1er au 10 nov 18h — 22h30 en continu

Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Hall Marie Curie

Des étudiants en arts interrogent le public sur la situation d’exil et sur les papiers qu’elle induit – garants d’une « identité ». Les réponses, analysées grâce à des algorithmes, sont transcrites et traduites en temps réel et, selon des mots clés, mises en relation avec des documents issus des archives de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). La combinaison des entretiens et des documents donne lieu à l’impression d’une série de feuillets, tous uniques, qui sont présentés et distribués au public.

Conception So-Hyun Bae (Corée du Sud), Jeff Guess (USA), Loïc Horellou (France), Yohanna My Nguyen (France), Jérôme Saint Loubert-Bié (France) et des étudiants en arts. Avec la participation de l’atelier des artistes en exil, de l’atelier de Communication graphique de la Haute école des arts du Rhin (HEAR), de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy (ENSAPC).

8 Visions d’exil

Des papiers graphisme et algorithmes Biographies L’atelier de Communication graphique L’O fp ra de la HEAR L’Ofpra est créé en 1952 sous la tutelle L’atelier de Communication graphique du ministère des Affaires étrangères et remplit de la HEAR a pour vocation l’émergence deux missions principales : reconnaître de personnalités singulières dans le domaine la qualité de réfugié ou d'apatride aux personnes du graphisme et forme plus généralement qui répondent aux conditions prévues par des auteurs dans les professions liées les textes officiels ; établir les documents d'état à la création visuelle, au sens le plus large. civil aux personnes reconnues réfugiées La Haute école des arts du Rhin (HEAR) et apatrides qui, du fait de leur statut, ne peuvent est un établissement public de coopération s'adresser aux autorités de leur pays d'origine culturelle qui prépare, dans de nombreuses et à prendre en charge toutes les questions disciplines regroupées en options (Art, Art relatives au maintien du statut. L’Ofpra possède Objet, Communication, Design), en trois ans des fonds d’archives qui remontent à 1924, au Diplôme national d’arts (DNA), et en cinq l’établissement ayant hérité d’archives des ans, au Diplôme national supérieur d’expression institutions l’ayant précédé dans la protection plastique (DNSEP) sous la tutelle du Ministère des réfugiés sur le territoire français depuis de la culture. cette date.

L’ENSAPC Créée en 1975, l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy est un établissement public d’enseignement supérieur sous la tutelle du Ministère de la culture. L’école se veut être un laboratoire ouvert sur les différents champs des scènes artistiques contemporaines

9 Visions d’exil Soirée d’inauguration Tala Lelo (Regarde aujourd’hui) performance Yannos Majestikos ven 1er nov 19h et 20h45 durée : 30 min

Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Forum

Des moniteurs en guise de têtes, des hommes TV circulent parmi le public, diffusant les portraits et les discours des grands de ce monde qui se sont positionnés en faveur de l’indépendance du continent africain. En remettant en perspective ces discours, la performance en appelle à la responsabilité de tous et au réveil des consciences.

Conception, réalisation Yannos Majestikos* (République démocratique du Congo), avec cinq performeurs. * membre de l’atelier des artistes en exil

Biographie Yannos Majestikos Né en 1988 à Kinshasa en RDC Yannos la création (arts de la rue) de l’Institut français, Majestikos est plasticien et performeur. Diplômé en résidence à la Cité internationale des arts, en architecture intérieure des Beaux-Arts il choisit de s’installer en France. Il participe de Kinshasa, il crée dessins et sculptures, fonde à Chronique Kinshasa au Miam à Sète avec son le collectif Sakana Na Art, signe des perfor- projet Sapekologie Téléportation, se produit mances engagées dans l’espace public dès à Paris et à Bruxelles. Il est membre de l’atelier 2012 (Super Ekolo), participe à des expositions des artistes en exil depuis 2018. et à des films. Lauréat 2018 du Visa pour

10 Visions d’exil Soirée d’inauguration Corps en transe spectacle de danse Daouda Nganga alias Sam7 ven 1er nov 19h30 durée : 37 min

Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Forum

Sam7 emprunte les traditions spirituelles de dialogue avec les esprits et les ancêtres des royaumes kongo et mandingue et invente un langage chorégraphique afro-contemporain élaboré au gré de son parcours d’exil. Il cherche un état de corps « transporté » en communion avec le cosmos. La transe est un déplacement nécessaire, un renoncement de soi qui, par le mouvement, ouvre la voie à une autre ordonnance. Il s’agit de libérer l’assistance du poids de ses peurs et de ses angoisses, pour l’élever jusqu’à une conscience jubilatoire.

Chorégraphie, danse Daouda Nganga*. Musique : Mass Bass Bintsamu* (République démocratique du Congo), Laurent Golon (France), Jimmy Mbonda (République démocratique du Congo), Daouda Nganga* (Congo Brazzaville). * membre de l’atelier des artistes en exil Biographie Daouda Nganga Né en 1982 à Brazzaville au Congo, Daouda compagnie Sara, dont la création Symbiose Nganga est attiré par la danse depuis tout petit. est présentée à l’Institut français de Dakar Il se forme à l’afro-tradi contemporaine auprès et Afrik’A’wa à Paris En France depuis 2016, de Chrysogone Diangouaya et de Serge Bissadissi. il anime de nombreux ateliers et travaille avec Son passage par le Benin, le Burkina Faso, le Mali Thierry Thieû Niang sur Va-voir là-bas si j’y suis, et le Sénégal suscite des rencontres artistiques, et auprès de Judith Depaule sur Disparu.e.s. avec notamment Martha Zepietowska (Siddhartha). Il est membre de l’atelier des artistes en exil Avec la danseuse Mbarou Ndiaye il fonde la depuis 2018.

11 Visions d’exil Soirée d’inauguration Contamination défilé-performance Ayoub Moumen ven 1er nov 20h15 durée : 30 min

Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Hall d’honneur

Le poète tunisien Mnaouar Smadah écrivait : « Tu es pour les gens le prophète des mots, alors parle, souffre et meurs dans les mots. » Contamination est une tentative de langage vestimentaire, où les mots se mêlent, les lettres s’entremêlent, les langues se délient et les corps se métamorphosent. Dans un monde qui s’anéantit à force de repli sur soi, le vêtement véhicule les réflexions, les peurs et le malaise des êtres qui le portent. La collection présentée est pensée comme une alternative à l’autodestruction.

Création de mode d’Ayoub Moumen* (Tunisie), fondateur du label R.E.W Studio - REFUGE ENGAGED WEAR. Avec la participation artistique de Vava Dudu (France), Hura Mirshekari*/** (Iran), Mehdi Yarmohammadi*/** (Iran) et des Artctivistes. * membre de l’atelier des artistes en exil ** en résidence à la Cité internationale des arts avec le soutien du ministère de la Culture et de l’Institut français Biographie Ayoub Moumen Née en 1991 à Tunis, Ayoub Moumen est un créateur du Festival international de la mode créateur de mode d’origine marocaine. Il intègre 2015. Arrivé en France en 2016, il créé sa propre l'Esmod international fashion university Group marque de vêtements, Refuge Engagedwear de Tunis, obtient une licence en stylisme haute Paris (R.E.W Paris), avec laquelle il remporte couture/nouvelle couture, et réalise en 2013 en 2018 le 3e Prix des E-fashion award, concours sa 1re collection Explosion émotionnelle. En 2014, de créateurs qui unit mode et digital. Il est il est styliste chez Sasio, enseigne de prêt-à-porter membre de l'atelier des artistes en exil depuis féminin, et participe à la Fashion Week d'Atlanta. 2018. Il est lauréat du 1er prix du concours de jeune 12 Visions d’exil Soirée d’inauguration 47SOUL concert

ven 1er nov 21h électro-dabkeh durée : 1h15 Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Auditorium

Formé en 2013 à Amman en Jordanie, le groupe est composé de quatre musiciens issus de la diaspora palestinienne, originaires du Bilad al-Sham. Le nom du groupe fait référence à l’année du partage de la Palestine. 47SOUL a remporté rapidement un vif succès dans le monde arabe et en Europe, en particulier sur la scène underground. S’inspirant des musiques populaires du Levant, 47SOUL se démarque par ses synthétiseurs analogiques, ses riffs de guitare et ses paroles fracassantes — mélange d’arabe et d’anglais — qui appellent à la liberté de circulation et à la lutte pour l’égalité.

Synthé, chant Z the People. Darbouka, MC/chant El Far3i. Percussion, MC/chant Walaa Sbeit. Guitare, chant El Jehaz. (Jordanie, Palestine, Angleterre).

13 Visions d’exil

Je passe 3 spectacle de théâtre Judith Depaule sam 2 nov 17h30 durée : 50 min

Palais de la Porte Dorée - Musée national de l’histoire de l’immigration, Forum

Passés de l’autre côté pour avoir fui la guerre, les conflits ethnicistes, les répressions politiques, les discriminations sexuelles, les ségrégations ethniques… Arrivés avec un visa, par la route ou la Méditer- ranée ou contraints de rester en France, sept artistes livrent leur portrait en vidéo, ainsi que leur récit d’exil, transmis par des interprètes. Après Je passe 1 et 2, le troisième volet met en lumière les parcours de sept nouveaux membres de l’atelier des artistes en exil pour sept groupes de spectateurs.

D’après les récits de 7 artistes en exil, conception Judith Depaule (France), image Samer Salameh* (Palestine/ Syrie). Avec Mathilde Bigan (France), Raphaël Bocobza (France), Fernand Catry (France), Pauline D’Ozenay (France), Nino Djerbir (France), Nicolas Gachet (France), Angelica Kiyomi Tisseyre-Sekine (France). * membre de l’atelier des artistes en exil

14 Visions d’exil

Je passe 3 spectacle de théâtre Biographies Judith Depaule Mathilde Bigan, Raphaël Bocobza, Fernand Née en 1968 à Paris, cofondatrice de l’atelier Catry, Pauline D’Ozenay, Anouk Darne-Tanguille, des artistes en exil avec Ariel Cypel, elle est Nicolas Gachet, Nathan Roumenov d’abord metteuse en scène. Elle fonde en 2001 Tous issus de l’École régionale de l’acteur la compagnie Mabel Octobre, crée le plus de Cannes et Marseille (ensemble 25) où ils ont souvent ses propres textes et des spectacles rencontré Judith Depaule durant leur formation. selon le double axe de l’investigation et du multimédia. Elle enseigne la vidéo et le rapport des nouvelles technologies à la scène. Lauréate de la Villa Médicis Hors les murs et chevalière dans l’Ordre des arts et des lettres, elle écrit une thèse sur Le théâtre dans les camps staliniens (université de Paris-Nanterre).

Samer Salameh Né en 1985 dans le camp palestinien de Yarmouk en Syrie, Samer Salameh est réalisateur. Son long-métrage 194. Nous, enfants du camp relate son service militaire, la révolution et la destruction de Yarmouk. Auteur de courts- métrages documentaires (Quatrième étage après la Nakba - 2015, Thousand Tents - 2008, Pénélope -2008), il joue dans Les Chebbab de Yarmouk de Axel Salvatori-Sinz, This is my Casablanca de Fajer Yacoub, Waiting de Rashid Masharwi. Il est en France depuis 2014. Lauréat de la bourse Nora 2018. Il est membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2017.

15 Visions d’exil

Give Me Liberty film Kirill Mikhanovsky Salut, Salam court-métrage Mohammad Hijazi sam 2 nov 19h durée : 2h

Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Auditorium

— suivi d’un débat avec Denis Gouzerh (France) de l’association Usage du Monde 21, Sylvain Cypel (France) et Mohammad Hijazi (Syrie)

Give Me Liberty — À travers un road-trip inattendu, le réalisateur nous raconte avec humour et bien- veillance l’Amérique des laissés-pour-compte (noirs, vieux, handicapés, immigrés), dans un joyeux chaos où se mélangent les cultures, les langues et les histoires.

Réalisation Kirill Mikhanovsky, scénario Alice Austen et Kirill Mikhanovsky, image Wyatt Garfield, décors Bart Mangrum, costumes Kate Grube, son Vincent Hazard, montage Kirill Mikhanovsky, musique Chloe Raynes. Avec Chris Galust, Lauren Spencer, Maxim Stoyanov, Steve Wolski, Michelle Caspar, Ben Derfel, Arkady Basin, Zoya Makhlina, Darya Ekamasova. (2019, USA). Durée : 1h51.

Salut, Salam — Que signifie appartenir à quelque part ? Ou à une ville ? Le sentiment d’appartenance change-t-il lorsque vous changez de ville ? Autant de questions au point de départ d’une vidéo d’Art Cube, collectif de vidéastes syriens.

Réalisation Mohammad Hijazi*, animation Ammar Khattab, production Haitham Karachay. Dans le cadre de Specially Unknown. Durée : 4 min. * membre de l’atelier des artistes en exil

16 Visions d’exil

Give Me Liberty film Salut, Salam court-métrage Biographies Give Me Liberty Salut, Salam Kirill Mikhanovsky Mohammad Hijazi Né en 1971 à Moscou, installé aux Etats-Unis Né en 1988 à Damas en Syrie, Mohammad Hijazi depuis l’âge de 17 ans, Kirill Mikhanovsky s’adonne au montage vidéo, aux effets visuels travaille en tant qu’ambulancier tout en étudiant 2D et 3D, au graphisme animé et aux formats les langues. Diplômé en cinéma de l’université courts. Au début de la révolution syrienne, il de New-York, il réalise Sonhos de peixe dans un s’investit dans l’aide humanitaire et des actions village brésilien. Give Me Liberty est le premier médiatiques contre le régime. Enfermé trois film d’une série de projets qu’il développe et mois en 2012, à sa libération il part pour le produit au sein de Give Me Liberty Productions Qatar. Après la Jordanie et le Liban, il rejoint la avec la scénariste et productrice Alice Austen. Turquie où il est superviseur de post production, Il est également le coscénariste et producteur producteur et directeur artistique. Il arrive en de And the Mountain et Coming to You France en 2017 et intègre l’atelier des artistes en exil. Membre d’Art Cube, collectif de vidéastes syriens, il présente un film dans les Vitrines du Ministère de la Culture, au Palais Royal et dans le cadre du festival Syrien n’est fait #3 à Paris, travaille avec le chorégraphe Taigue Ahmed.

17 Visions d’exil

L’Enfant d’éléphant et autres histoires comme ça contes et illustrations Rudyard Kipling / La Compagnie du Loup bleu dim 3 et 10 nov 11h et 15h durée : 40 min gratuit sur achat d’un billet l’aquarium : TP 7 € - TR 5,5 € à partir de 6 ans Palais de la Porte Dorée - Musée national de l’histoire de l’immigration, Aquarium

— suivi d’une rencontre avec les artistes

Le spectacle plonge le public dans l’univers malicieux de Kipling. Il y apprend notamment pourquoi les éléphants possèdent une trompe et les chameaux une bosse et aussi comment est apparue l’écriture. Contes et images dialoguent : tandis qu’Alain Dommanget raconte, Sawsan Nourallah dessine en direct les personnages avec sa palette graphique sur son ordinateur, qui est raccordé à un vidéo projecteur.

Avec Alain Dommanget (France) et Sawsan Nourallah (Syrie).

18 Visions d’exil

L’Enfant d’éléphant et autres histoires comme ça contes et illustrations Biographies Compagnie du Loup bleu Alain Dommanget Sawsan Nourallah Né en 1949 dans l’Aube, Alain Dommanget est Née en 1982 à Riyad en Arabie saoudite, devenu acteur par accident. Après des études Sawsan Nourallah est diplômée des Beaux-Arts de lettres pour devenir journaliste, il doit trouver de l’université de Damas en gravure. Elle un travail et devient inspecteur à la brigade travaille dans l’animation chez SpoonTV et aux des mineurs de Troyes. Sa passion d’écrire ne studios Star Animation, tout en étant réalisatrice le quitte pas, il publie un premier ouvrage indépendante. Elle mixe 2D et techniques en 1997, suivi de 6 autres, aux Éditions de Borée, de gravure. Elle crée des bandes-dessinées, dans la collection des Grandes affaires crimi- est illustratrice pour des maisons d’édition nelles. Il écrit aussi pour le théâtre et, à compter (Syrie, Liban, Jordanie, Émirats) et pour des années 90, il est comédien. des journaux français, L’Est- é c l a ir et Libération, ainsi que pour un spectacle jeune public d’après Kipling. Elle conçoit une série de gravures à partir de chansons françaises. Elle arrive en France en 2015.

19 Visions d’exil

Tilo koto (sous le soleil) film documentaire Sophie Bachelier & Valérie Malek dim 3 nov 20h durée : 1h07

Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Auditorium

— avant-première suivie d’un débat en présence des réalisatrices et de Yancouba Badji — présentation de 2 tableaux de Yancouba Badji, dans le cadre de l’exposition Art contemporain africain, chez Piasa (118, rue du faubourg Saint Honoré 75008 Paris), 4 — 6 nov (10h — 18h) et 7 nov (10h — 12h)

Pour le Casamançais Yancouba Badji, l’exil commence à l’âge de 17 ans, alors qu’il est contraint de quitter le Sénégal pour la Gambie, qu’il doit également fuir en 2016. Son rêve d’Europe s’arrête brutalement dans le Sud tunisien, après plusieurs tentatives de traverser la Méditerranée depuis les côtes libyennes. Un an et demi « d’aventure » où il a failli maintes fois perdre la vie. Tilo koto raconte cette traversée de l’enfer qu’il va sublimer par la peinture…

Réalisation Sophie Bachelier (France) et Valérie Malek (France), montage Elif Uluengin (France), avec Yancouba Badji* (Sénégal). * membre de l’atelier des artistes en exil

20 Visions d’exil

Tilo koto (sous le soleil) film documentaire Biographies Sophie Bachelier Yancouba Badji Photographe et cinéaste, Sophie Bachelier Né dans un village de Casamance, au Sud étudie les arts décoratifs à Paris et l’ethnologie. du Sénégal, Yancouba Badji se passionne pour Elle s'intéresse à la manière dont l'histoire la peinture. Après l’assassinat de son père, collective se mêle aux destins individuels il quitte alors le Sénégal avec sa mère et son et les transforme, elle interroge la mémoire, jeune frère pour la Gambie. Il se forme au métier l'errance, l'exil et de leurs traces. Son film de frigoriste, dirige un atelier de réparation Mbëkk mi, le souffle de l'océan, sur l'émigration et reprend la peinture comme assistant auprès illégale au Sénégal vue par les épouses d’un artiste peintre. En août 2016, menacé par et les mères qui restent sur la côte, reçoit la dictature de Yaya Jammeh, il quitte la Gambie la Mention spéciale du Prix du jury au 30e festival avec l’idée de rejoindre le Maroc. Il se retrouve international de films de femmes de Créteil. en Libye où il connaît l’enfer. Il tente à quatre Choucha, une insondable indifférence remporte reprises de traverser la Méditerranée pour le prix du meilleur documentaire au Festival rejoindre l’Europe et tente de s’installer en France Vues d'Afrique à Montréal. en 2019 et intègre l’atelier des artistes en exil.

Valérie Malek Cinéaste, artiste visuelle, journaliste indépendante (GEO), Valérie Malek débute la réalisation avec 2 courts métrages de fiction Charlotte Chocolat et Pin-up et Pénélope (mention spéciale au festival de Nevers). Elle effectue des résidences de création en France et à l’étranger et expose son travail dans des centres d’art contemporain. Depuis 2007, elle réalise des films documentaires, dont Ma Cabane au paradis, où elle s’attache à décrire une société en marge. Son dernier film Un Autre monde dans tes yeux, tourné en Jordanie, a été sélectionné dans de nombreux festivals.

21 Visions d’exil

On comprend rien ! spectacle de théâtre Gaël Chaillat & Ariel Cypel mer 6 nov 20h durée : 1h20 jeu 7 nov 14h30 et 20h Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Auditorium

Convaincre de la légitimité de sa demande d’asile est un combat mené sur le territoire européen par des millions d’hommes et de femmes qui n’ont pas eu d’autre choix que l’exil. Seuls les meilleurs locuteurs gagneront un titre de séjour, ayant su incarner leur récit avec brio, jouer le rôle de leur vie avec force détails, sincérité et émotion. Le spectacle démonte les mécanismes de cette comédie absurde. Les acteurs se livrent à une joute : ils se racontent dans leur langue d’origine, tout en restant audibles et malgré l’incompétence des traducteurs, la déloyauté des arbitres et l’indifférence des juges.

Mise en scène Gaël Chaillat (France) et Ariel Cypel (France), lumière Léandre Garcia Lamolla (France). Avec Mamadou Ibrahim Diallo* (Guinée Conakry), Ousmane Doumbouya* (Guinée Conakry), Mahmoud El Haddad* (Egypte), Fabrice Kalonji Mbikayi* (République démocratique du Congo), Svetlana Menshaeva* (Russie), Cleve Nitoumbi* (Ukraine), Grace Nitoumbi* (Ukraine), Seke Pamoké*(République démocratique du Congo), Perside Selaka* (Côte d’Ivoire). * membre de l’atelier des artistes en exil

22 Visions d’exil

On comprend rien ! spectacle de théâtre Biographies Gaël Chaillat Osmane Doumbouya Né en 1975 à Saint Cloud, Gael Chaillat est Né en 1982 à Conakry en Guinée, Ousmane comédien, metteur en scène et dramaturge. Doumbouya est acteur et auteur-rappeur. Formé à l’école du Théâtre National de Stras- Étudiant en mathématiques et en informatique, bourg, il joue aussi bien des textes classiques il intègre le groupe de rap corrosif Gouvernement que contemporains. Il rencontre Ariel Cypel lors blindé, avec lequel il tourne et enregistre des du projet Témoins voyageur (2003), écrit et met titres. Arrêté en 2012 alors qu’il réalise un docu- en scène avec lui MurMure (2008) et Le Mouton mentaire sur les prisons en Guinée en 2012, (2014). Il conçoit, avec la vidéaste Ramona il est torturé et hospitalisé. Il fuit son pays pour Poenaru, le projet Cabanes basé sur le livre le Maroc et rejoint la France en 2016. Il chante du philosophe américain H.D. Thoreau : Walden et écrit son engagement et son désir de liberté. ou la vie dans les bois qui propose depuis 2013, Il participe au festival Visions d'exil à l'occasion en France et à l'étranger, des performances, de Dire l'exil, et à la semaine des écrivains installations sonores, spectacles et installations persécutés à Saint Quentin en Yvelines. Il est participatives. membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2018. Ariel Cypel Né en 1968 à Jérusalem, Ariel Cypel cofonde Mahmoud El Haddad avec Judith Depaule l'atelier des artistes en exil. Né en 1990 à Alexandrie en Egypte, Mahmoud Titulaire d’une licence d’histoire et d’un Capes El Haddad est performer. Il étudie le droit à de conseiller principal d'éducation, il est l’Université du Caire. À 21 ans, il participe déjà à directeur artistique puis général de Confluences plus de 25 pièces dans différents lieux du Caire. à Paris. Il est aussi auteur-metteur en scène, Il fait ses débuts en danse contemporaine avec s’interroge dans ses spectacles, sur la portée l’atelier de Tomeo Verges au théâtre Falaki, puis spectaculaire du témoignage (Témoins Voya- performe notamment avec Hazem Header. Il geurs, C’est ainsi que nous vivions), alternant crée sa propre troupe théâtrale indépendante fiction et théâtre de récit. Il signe avec Gaël Act Two (ex Hand Made) et signe sa première Chaillat deux comédies MurMure (2008) mise en scène pour la troupe Incomplete Alli- et Le Mouton (2014), anime des rencontres teration. Il arrive en France en 2017. Il travaille documentaires, conseille Anat Even sur son avec Thierry Thieû Niang et Henri Julien. Il est film Manshya et est producteur exécutif membre de l’atelier des artistes en exil depuis du dernier projet de Marcel Ophuls, Des vérités 2018. désagréables. Fabrice Kalonji Mbikayi Ibrahim Diallo Né en 1986 à Kinshasa en République Démocra- Né en 1988 à Sangarèdi en Guinée Conakry, tique du Congo, Fabrice Kalonji Mbikayi rejoint Ibrahim Diallo alias « Aribot » est acteur et dan- la compagnie de théâtre les Béjarts en 2008 où seur. Diplômé de l’institut Supérieur des Arts il se forme et entame une carrière de comédien, de Guinée, il joue dans des séries TV, publicités, auteur et réalisateur. Consacrant son art à son clips vidéos et campagnes de sensibilisation engagement, malgré la censure et la répres- contre le virus Ebola. Arrivé en France en 2017, il sion, son théâtre et ses films n’ont de cesse de suit des ateliers et des stages de comédie avec dénoncer les conditions de vie, les exactions et les associations Synga, À tir d’aile, L’atelier des l’impunité du pouvoir en place. En 2017, arrêté artistes en exil et à l’école de cinéma EICAR. puis torturé, il s’évade pour échapper à l’exé- Il pratique la danse africaine, partageant cution capitale et rejoint la France. Il participe à sa passion de la scène entre le jeu et la danse. Dire l’exil (soirée littéraire) au Palais de la Porte Il travaille avec Thierry Thieû Niang. Il est Dorée dans le cadre du festival Visions d’exil membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2018, Nuit des idées et Théâtre en mai 2019. 2017. Il pitche à Séries Séries son projet TV Entre Cousins. Il est membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2018.

23 Visions d’exil

On comprend rien ! spectacle de théâtre Biographies Sveltana Menshaeva Pamoké Seke Né en 1995 à Krasnoïarsk en Russie, Svetlana Né à Kinshasa en 1993 il a commencé la danse Menshaeva termine une école d’arts appliqués et le théâtre avec la troupe Kiti Na Mesa. Il en même temps que le lycée, puis étudie 2 ans poursuit sa formation avec la compagnie de à l’université fédérale de Sibérie, en section théâtre les Béjarts, En 2013 il suit la formation métier d’art. Elle pratique la peinture, la sculpture sur la mise en scène et la chorégraphie à Institut et la performance, participe à de nombreuses National des Arts de Kinshasa. Au cours de ses expositions où ses œuvres sont récompen- voyages il se forme à la régie lumière. Il parti- sées par des prix. Elle arrive en France en 2017. cipe en tant que percussionniste et danseur à la Elle est membre de l’atelier des artistes en exil tournée du projet Coup Fatal dans d’Alain Platel. depuis 2018. Il est membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2019. Cleve Nitoumbi Né en 1995 à Kharkov en Ukraine, Cleve Perside Selaka Nitoumbi est danseur et chorégraphe. À l’âge Née en 1980 à Fakobly en Côte d’Ivoire, Perside de 10 ans, il commence à pratiquer les danses Selaka est actrice, chanteuse et danseuse. Elle traditionnelles ukrainiennes, le classique se forme auprès de la compagnie Manh Boya à et le contemporain, puis il découvre le hip-hop, Abidjan (danse africaine et théâtre) et suit ses le dance-hall et le street jazz. Il signe des per- tournées de 1995 à 2010 (Afrique de l’Ouest). formances, participe à de nombreux concours Elle réalise des sketches radiophoniques pour et festivals, donne des workshops et des cours les droits de l’homme pendant les élections en de danse urbaine. Victime de discrimination Côte d’Ivoire (projet ONUCI). Elle fuit la guerre ethnique (ses parents sont d’origine congolaise), pour la Mauritanie, où elle fait un stage avec la il quitte l’Ukraine début 2017 pour se réfugier en troupe Grupolalarte à Nouakchott. Reconnue France. Il est membre de l’atelier des artistes en réfugiée par le HCR, elle arrive en France en exil depuis 2018. Il travaille avec le chorégraphe 2016. Elle est membre de l’atelier des artistes en Thierry Thieû Niang, Kevin Kimbengui, crée exil depuis 2017, travaille avec le chorégraphe son propre solo, Une partie de moi. Thierry Thieû Niang.

Grace Nitoumbi Née en 1998 à Kharkov en Ukraine, de parents congolais, expulsés vers leur pays en 2014, Grace Nitoumbi étudie 2 ans le dessin industriel à l’Académie des arts et du design de Kharkov. Victime de discrimination ethnique, elle quitte l’Ukraine avec son frère pour la France en 2017. Elle souhaite intégrer une école d’art et conti- nuer à explorer la performance. Elle est membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2018.

24 Visions d’exil

Derrière les mots soirée littéraire

ven 8 nov 20h durée : 2h

Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Auditorium

Pour qui vient d’ailleurs, une nouvelle langue ou une autre façon de parler une langue est un monde à s’approprier, fait de chemins de pensées et d’images inédits, de méandres et de vides. Qui se prête à l’exercice littéraire dans une langue étrangère est amené à jouer avec les règles et les usages établis pour explorer les mots, leur insufflant des déplacements qui les régénèrent. Quant à la traduction, en assurant le passage d’une langue à une autre, elle opère une prise de possession et une recom- position, au prix de glissements et de pertes de sens.

Avec l’autrice et journaliste Cristina Ali Farah (Italie/Somalie), le slameur Vhan Olsen Dombo** (Congo Brazzaville), la performeuse Kubra Khademi* (Afghanistan), le linguiste Pierre Manen (université Jean Monnet, Saint Étienne/ France), le traducteur Lotfi Nia (Algérie/France). Soirée animée par Judith Depaule. * membre de l’atelier des artistes en exil ** en résidence à la Cité internationale des arts, Centre intermondes, Francophonies de Limoges avec l’Artist Protection Fund (AFP)

25 Visions d’exil

Derrière les mots soirée littéraire Biographies Ubah Cristina Ali Farah Pierre Manem Née à Vérone en Italie, d’un père somalien et Né en 1974 à Brioude, Pierre Manen est docteur d’une mère italienne, Ubah Cristina Ali Farah en sciences du langage, maître de conférences grandit à Mogadiscio. Titulaire d’un doctorat en en langue et littérature françaises du Moyen Études africaines à l’Université de Naples sur le Âge à l'université Jean Monnet (St-Étienne). théâtre somalien de 1955 à 1990, elle enseigne Dernièrement il publie : « L'étymologisme dans la langue et la culture somaliennes à l’Univer- les graphies françaises du XIVe et XVe siècle : sité Rome III avant de s’installer à Bruxelles. un imaginaire impérial ? » dans la revue Signes, Elle mène de nombreux projets interculturels. discours, sociétés, 1er trimestre 2019. Il codirige Poète, romancière, dramaturge, journaliste et deux ouvrages à paraître : La notion de passage interprète, elle publie dans des anthologies et en linguistique et Les Discours de l'architecture. des revues. Elle remporte le concours littéraire Lingua Madre (2006) et le prix Vittorini pour son Lotfi Nia roman Madre piccola (2007). Son dernier livre, Il De double nationalité algérienne et française, comandante del fiume, paraît en Italie en 2014. Lotfi Nia intervient dans le champ de l’inter- Elle revisite le mythe d’Antigone et prépare un prétariat médical (Centre Osiris à Marseille) et livret d’opéra, Silent City, tiré de récits collectés social (centres d’accueil de demandeurs d’asile à Matera. et protection judiciaire de la jeunesse) auprès de publics du Soudan, du Moyen Orient et du Kubra Khademi Maghreb. Il traduit aussi des œuvres littéraires, Née en 1989 à Kaboul en Afghanistan, Kubra des romans algériens et libanais (R. Daïf, Khademi étudie les beaux-arts à l'université S. Kacimi, H. Ayachi) et de la poésie contempo- de Kaboul et à l’université de Beaconhouse à raine palestinienne (G. Zaqtan), met en place Lahore. Artiste féministe, avec sa performance des ateliers de traduction. Il est aussi formateur L’Armure en 2015, au centre de Kaboul, elle pour des pratiques de médiation et d’interpréta- dénonce une société où la femme est persécu- tion en situation transculturelle, dans le soin tée. Elle doit fuir son pays pour la France. Sacrée et le social. chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres, elle expose dans les vitrines du ministère de la Culture au Palais Royal, au Palais de la porte Dorée (festival Visions d’exil). Elle performe à l’invitation de musées, de festivals et de théâtres, est invitée en résidence par l’institut Sacatar au Brésil, fait partie de la sélection Emerige 2019. Elle est membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2017 et est suivie par Latitudes Prod à Lilles.

Vahn Olsen Dombo Né en 1990 à Brazzaville au Congo, Vahn Olsen Dombo est comédien, dramaturge, slameur et performeur. Il joue à Brazzaville (Mantsina sur scène, Étonnants voyageurs), est désigné meil- leur comédien 2013 par les Grands Prix Afrique du Théâtre Francophone. En 2014, il coordonne avec des étudiants, artistes et journalistes le mouvement citoyen Ras-le-Bol et s’exile au Cameroun en 2015. Il publie un recueil de poèmes Le Coït sacré des dieux déchus (Les Bruits de Mantsina, 2016) et un texte dramatique, Les Haut-Parleurs du remord (éd. Passage(s), 2019). Il est en résidence d’écri- ture et de création en France à l’invitation de la Cité internationale des arts, entre Limoges, La Rochelle et Paris.

26 Visions d’exil

À vous de danser ! bal Trio d’Afrique sam 9 nov 16h — 19h tout public

Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Auditorium

Trio d’Afrique réunit des danseurs hors pair, venus de Guinée Conakry ou du Mali, autour d’un lan- gage chorégraphique, qui mêle traditions africaines, street, hip-hop et contemporain. Le trio pré- sente une démonstration endiablée, puis invite le public à reprendre des mouvements qui soient à sa portée, pour un moment d’initiation sans jugements de valeur et préjugés, sans considération d’âge et de corps. Un appel au plaisir de bouger et de s’ambiancer : c’est à vous de danser !

Avec Karim Sylla* (Guinée Conakry), Lassine Traoré* (Mali), Soumaila Tounkara* (Mali). * membre de l’atelier des artistes en exil

27 Visions d’exil

À vous de danser ! bal Biographies Karim Sylla Lassine Traoré Né en 2001 à Kankan en Guinée, Karim Sylla Né en 1990 à Bamako au Mali, Lassine Traoré s’initie à la danse traditionnelle africaine à l’âge est danseur-chanteur. À 15 ans, il danse déjà de 8 ans. Il apprend grâce à son entourage avec le groupe Airline. En 2010, il est sacré et commence à se produire dans les rue de meilleur danseur du Mali lors du 50e anniver- Kankan. Les difficultés qu’il rencontrent dans saire de l’indépendance. Il se forme au chant, son pays le poussent à partir seul pour la France se produisant sous le nom de Tyson ATT dans où il arrive en 2017. Pris en charge par l’Aide des concerts qui mélangent chant et danse. Il sociale à l’enfance, intègre l’atelier des artistes travaille avec le chorégraphe Sékou Keita, ouvre en exil en 2018. Il travaille avec le chorégraphe sa salle pour enseigner les danses africaines, Thierry Thieû Niang, Kevin Kimbengui, suit une afro et Hip Hop. Arrivé en France en 2018, il formation de hip-hop avec Bouba Colors et un travaille notamment avec le producteur Yvan stage avec Cécile Loyer, et se produit avec Coulibaly, et avec le chorégraphe Thierry Thieû le groupe Trio d’Afrique. Il entre à l’Académie Niang. Il est membre de l’atelier des artistes en internationale de la danse à Paris. exil depuis 2017.

Soumaila Tounkara Né en 1991 à Bamako au Mali, Soumaila Tounka- ra est danseur-chorégraphe. Formé à l’Institut National des Arts et au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasseke Kouyaté de Bamako, il remporte le City-Dance Festival et le Hip Hop Mali Battle de Bamako, ainsi que le Mali Hip-Hop Awards du meilleur danseur. Il enseigne la danse au Lycée français de Bamako. Après 3 mois à l’École nationale de danse de Rome, il gagne la France en 2017 où il suit des master-classes à l’Atelier de Paris / CNDC et développe ses projets. Il travaille avec le choré- graphe Thierry Thieû Niang. Il est membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2017.

28 Visions d’exil

Lettres arabes, lettres persanes ateliers d'initiation à la calligraphie Mahmoud Halabi, Behrad Houshyari, Omar Ibrahim, Rezvan Zahedie sam 9 nov 16h — 19h tout public

Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Forum

La calligraphie islamique, art séculaire et sacré, dont l’objectif premier était de diffuser les enseigne- ments du Coran, demeure très vivace au Moyen-Orient. Née dans les pays arabes, elle s’est ensuite déployée, notamment en Iran. Aujourd’hui de plus en plus d’artistes s’emparent de cet art et le font évoluer par des pratiques et des usages contemporains. Le temps d’un atelier, quatre approches stylistiques sont proposées au public pour s’initier à la calligraphie.

Avec Mahmoud Halabi* (styles thuluth et naskhi, Syrie), Behrad Houshyari* (style contemporain, Iran), Omar Ibrahim* (styles kufi et naskhi, Syrie), Rezvan Zahedi* (style nasta’liq, Iran). * membre de l’atelier des artistes en exil

29 Visions d’exil

Lettres arabes, lettres persanes ateliers d'initiation à la calligraphie Biographies Mahmoud Halabi Omar Ibrahim Né en 1982 à Baalbek au Liban, réfugié très Né en 1978 à Souida en Syrie, diplômé des jeune en Syrie, Mahmoud Halabi est titulaire Beaux-Arts à Damas en sculpture, Omar Ibrahim d’un diplôme de scénographie de l’Institut étudie la peinture, le design graphique, l’amé- supérieur d’art dramatique de Damas et d’un nagement intérieur. Il est consultant artistique, Master d’arts plastiques de l’université Paris fonde l’agence Cocoon, enseigne la calligra- 8. Il expose à La Sorbonne, au Grand Palais, à phie. Il transite par Dubaï puis Beyrouth où il est l’Hôtel Paxton, à Artcité, Vitrines du ministère de chargé de terrain pour l’ONG Première Urgence la Culture au Palais Royal, au Palais de la porte Internationale. Inquiété par les autorités, il rejoint Dorée (festival Visions d’exil 2018), à Saint Briac, la France en 2015. Il expose en Syrie, au Liban, au Salon d’Automne 2019. Il est dessinateur, aux États-Unis, au Japon, en Angleterre, en scénographe, designer et architecte d’intérieur. Italie, en Belgique et en France (Théâtre Gérard Parti poursuivre ses études en France en 2011, Philippe à Saint Denis, Vitrines du ministère de la la révolution syrienne l’empêche de rentrer. Il est Culture au Palais Royal, Palais de la porte Dorée membre de l’atelier des artistes en exil depuis - festival Visions d’exil 2018). Membre de l’atelier 2017. des artistes en exil depuis 2017, il enseigne l'Art à l’ESAPB Pays Basque et à Sciences Po Paris Behrad Houshyari et Reims. Né en 1970 à Isfahan en Iran, Behrad Houshyari débute très tôt l’apprentissage de l’art tradition- Rezvan Zahedi nel iranien (peinture miniature et tapisserie). Il Née en 1987 à Booshehr en Iran, Rezvan Zahedi suit des études de conservation et de restaura- est photographe. Après l’obtention de son bac- tion d’œuvres d’art à l’université des Beaux-Arts calauréat de lettres et sciences humaine, elle se d’Isfahan et participe à la rénovation de grands consacre au photojournalisme. À l’âge de 20 ans monuments nationaux, tels que les palais Ali elle se spécialise dans la photographie de graf- Qapu à Téhéran et Hasht Behesht à Isfahan. Il fiti et place la question de la liberté d’expression participe à des expositions en Iran, Turquie et au cœur de son travail artistique. Du fait de l’en- Syrie. Contraint de quitter son pays pour ses gagement politique clair de ses photographies, vues critiques, il demande l’asile à la France en elle est forcée de fuir l’Iran et arrive en France 2017 et devient membre de l’atelier des artistes en 2015. Elle expose à l’Institut du monde arabe, en exil. à la Villa Rose (Paris) et à Saint Briac. Elle est membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2019.

30 Visions d’exil

Dighya Moh-Salem band concert

dim 10 nov 19h musique sahraouie durée : 1h30 Palais de la Porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration, Auditorium

Le Dighya Moh-Salem band réunit autour de la chanteuse Dighya Mohammed Salem des musiciens sahraouis et soudanais. Il puise dans le répertoire musical sahraoui traditionnel et développe des compositions originales qui chantent avec puissance la beauté des paysages du Sahara occidental, et évoquent l’annexion de ses terres, les souffrances d’un peuple voué à l’exil et son combat pour la liberté. D’un peuple pour qui musique et poésie sont avant tout un moyen de faire entendre sa voix et de perpétuer son identité.

Voix, djembé Dighya Mohammed Salem* (Sahara occidental). Guitare Brahim Lambarki* (Sahara occidental). Basse Hamza Boussaoula (Sahara occidental). Percussions Shawgi Ahmed* (Soudan). * membre de l’atelier des artistes en exil

31 Visions d’exil

Dighya Moh-Salem band concert Biographies Shawgi Ahmed Brahim Lambarki Né en 1996 à Aden au Yemen, Shawgi Ahmed Né en 1984 à Laâyoune en Sahara Occidentale, est de nationalité soudanaise. Diplômé en ingé- Brahim Lambarki est guitariste. Engagé nierie en Sciences et Technologie à l’université aux côtés de la révolution sahraouie, il est fiché du Soudan, il s’implique depuis 2015 auprès et recherché par la police. Forcé de fuir son d'ONG humanitaires à Khartoum et se spécialise pays, il rejoint l’Espagne en 2011 où il collabore dans la résolution de conflits en zones instables. dans une série de concerts avec de célèbres Il joue des percussions avec Sudan Drums, musiciens sahraouis tels que Limam Argaibi, un groupe de musique qui lutte pour la justice au Amrghia, ou encore Vadiha. Après avoir été Soudan. Depuis son arrivée en France en 2018, débouté du droit d’asile espagnol, il gagne la il fait un MBA en Management de l’Innovation. France en 2017. Il rejoint l’atelier des artistes À l’atelier des artistes en exil depuis 2018, en exil en 2018, intègre le groupe Dighya il se produit avec le Dighya Moh-Salem band. Moh-Salem band et performe lors de différents évènements en soutien à son pays. Hamza Boussaoula Né à Laâyoune en 1994 dans le Sahara occiden- Dighya Mohammed Salem tal, Hamza Boussaoula est le témoin de nom- Née en 1966 à Dakhla, au Sahara occidental, breux affrontements entre rebelles autorités Dighya Mohammed Salem est chanteuse. Pen- marocaines. Musicien, compositeur et produc- dant la guerre au Sahara, elle se réfugie dans teur, il joue du piano, de la guitare, de la basse et un camp à la frontière algérienne. Scolarisée en des percussions. Son style varie entre musiques Lybie puis en Algérie, elle y entame sa carrière traditionnelles sahraouie et marocaine, gnaoua, artistique. Son 1er single, Haya Shababna, la et raï. Engagé dans la lutte pour l’indépendance promeut meilleure chanteuse régionale. Avec du Sahara occidental, il est inquiété par les le groupe révolutionnaire sahraoui Shaheed El autorités marocaines et se réfugie en France Wali, elle enregistre un album à Paris en 1989, 2018. Il participe au spectacle De la Provence au tourne en Espagne, en Italie et en Allemagne. Cameroun et joue avec différents groupes : les Elle revient en Algérie pour suivre des études, chants du Nil, Wary, Dighya Moh-Salem Band... travaille à la direction de la Culture de son pays. Il est membre de l’atelier des artistes en exil Venue chercher l’asile en France avec sa fille depuis 2018. en 2018, elle fonde à L’atelier des artistes en exil le Dighya Moh-Salem band.

32 4 novembre

Musée national Eugène-Delacroix

6 rue de Fürstenberg, 75006 Paris +33 (0)1 44 41 86 50 / musee-delacroix.fr ouvert du mercredi au lundi, de 9h30 à 17h30 nocturne jusqu’à 21h chaque premier jeudi du mois

33 Visions d’exil

La voix interdite de l’Iran concert Manushan lun 4 nov 20h chants perse, jazz, flamenco durée : 1h Musée national Eugène-Delacroix

Depuis la révolution islamique de 1979 en Iran, les artistes femmes sont interdites d’expression publique, elles doivent se cacher, se produire entre elles ou en dehors de leur pays. Aida Nosrat est venue en France en compagnie de Babak Amir Mobasher, son époux, pour développer librement son activité et chanter comme bon lui semblait. Ensemble, ils forment le groupe Manushan qui fusionne chant persan, jazz, flamenco et autres vocabulaires musicaux venus d’ici et d’ailleurs.

Violon, chant Aida Nosrat* (Iran). Guitare Babak Amir Mobasher* (Iran). Contrebasse Antonio Licusati (Italie). * membre de l’atelier des artistes en exil, en résidence à la Cité internationale des arts

34 Visions d’exil

La voix interdite de l’Iran concert Biographies Violon, chant / Aida Nosrat Contrebasse / Antonio Licusati Née en 1983 à Téhéran en Iran, Aida Nosrat Né en 1964 à Salerne en Italie, Antonio Licusati commence sa carrière musicale en intégrant apprend la guitare, la basse électrique, puis une école de musique dès son plus jeune âge. la contrebasse. Il pratique le jazz aux côtés Elle entreprend l’apprentissage du violon et fait d’Enrico Pieranunzi, Enrico Rava, Kenny Wheeler, partie de l’Orchestre symphonique de Téhéran Paolo Fresu, Massimo Urbani, Gianni Basso, de 1999 à 2006. Elle étudie la musicologie à David Murray, Luca Flores, Stefano Di Battista, l’université de sciences et de la Pratique. Avec Richie Cole, Stefano Bollani. Il s'installe à son époux, Babak Amir Mobasher, également Paris en 1996, découvre la musique de Django musicien, elle forme le groupe Manushan Reinhardt, s’essaie au jazz manouche auprès en 2006, développant son propre style de Babik Reinhardt, Dorado Schimtt, Bireli de musique. Elle prépare son quatrième album. Lagrene, Tchavolo Schimtt, Patrick Saussois, Elle arrive France en 2016. Elle est membre Cristian Escoudé, Florin Niculescu, Romane, de l’atelier des artistes en exil depuis 2018. Stochelo Rosenberg. Il joue avec le guitariste Angelo Debarre depuis 15 ans. Guitare / Babak Amir Mobasher Né en 1972 à Téhéran en Iran, Babak Amir Mobasher est musicien. Il commence la guitare classique à l’âge de 16 ans en autodidacte, déve- loppant un jeu Flamenco. Avec son maitre Shahin Alvai et Aïda Nosrat, ils forment le groupe Ea (« la déesse » en ancien persan). Avec son épouse, Aida Nosrat, ils fondent le groupe Manushan et développent une esthétique musicale qui mélange des influences diverses : jazz, jazz manouche, flamenco et éléments de musique perse et azéri. Il arrive en France en 2016. Il est membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2018.

35 15 — 30 novembre

Cité internationale des arts – Site de Montmartre

Place Dalida, 16 rue Girardon, 75018 Paris +33 (0)1 42 78 71 72 / citedesartsparis.fr ouvert du mardi au vendredi, de 14h à 20h le samedi et le dimanche, de 12h à 20h

36 Visions d’exil Soirée d’ouverture Vernissage des expositions, performances et concert ven 15 nov 18h — 23h30

Cité internationale des arts – Site de Montmartre

Carnets de voyage restitution d’atelier (cf p 57) à partir de 18h En lien avec l'exposition leçons de la pierre présentée à la galerie Salle Principale, Ícaro Lira a rencontré les membres de l’atelier des artistes en exil, auxquels il a proposé des exercices visuels et poétiques et des expérimentations empruntées à l’art brésilien, pour fabriquer un carnet de voyage selon les principes du collage.

Une proposition d’Ícaro Lira** (Brésil). ** en résidence à la Cité internationale des arts Des papiers graphisme et algorithmes (cf p 8) à partir de 18h Une partie de moi spectacle de danse Cleve Nitoumbi 19h, durée : 30 min Cleve Nitoumbi explore l’injonction de la société à tenir un rôle plutôt qu’être soi-même. Il compose avec la contrainte spatiale du lieu où il performe, s’empare d’objets quotidiens pour exprimer la diffi- culté à se dégager du carcan social auquel il est assigné – celui du réfugié qui doit faire bonne figure. Avec son corps, il explore la langue qui désormais structure sa nouvelle vie et fait tomber son masque.

Chorégraphie et interprétation Cleve Nitoumbi* (Ukraine). * membre de l’atelier des artistes en exil Neshama concert 21h, électro-châabi, durée : 1h30 Premier groupe de musique électro-châabi créé en Europe, lors d’une résidence à la Cité internationale des arts à Paris en 2014, Neshama trouve ses racines dans les chants révolutionnaires du printemps syrien, composés à partir de reprises du répertoire traditionnel. Le groupe, constitué de cinq musiciens syriens dispersés dans différents pays européens, revisite ces chants et les mixe à de la musique élec- tronique.

Synthés, claviers, bouzouki et chant Wael Alkak* (Syrie). Oud, percussions et chant Yazan Alqaq (Syrie). Percussions Jamal Alsakka (Syrie). Nay Louai Alhenawi (Syrie). Basse Fajer Alabdalla (Syrie). * membre de l’atelier des artistes en exil, en résidence à la Cité internationale des arts

37 Visions d’exil Soirée d’ouverture Vernissage des expositions, performances et concert Biographies Une partie de moi / Cleve Nitoumbi Neshama / Jamal Alsakka Né en 1995 à Kharkov en Ukraine, Cleve Éminent expert en percussions orientales au Nitoumbi est danseur et chorégraphe. À l’âge Conservatoire de Damas, Jamal Alsakka de 10 ans, il commence à pratiquer les danses est « maître de concert » des percussions traditionnelles ukrainiennes, le classique et le de l'Orchestre national syrien de musique arabe. contemporain, puis il découvre le hip-hop, le Il participe à de nombreux enregistrements dance-hall et le street jazz. Il signe des perfor- et sessions à la radio et à la télévision nationales, mances, participe à de nombreux concours et ainsi qu'à des orchestres et événements inter- festivals, donne des workshops et des cours nationaux. C’est l'un des plus anciens maîtres de danse urbaine. Victime de discrimination chaâbi du Levant et de la région arabe. ethnique (ses parents sont d’origine congolaise), il quitte l’Ukraine début 2017 pour se réfugier en Neshama / Louai Alhenawi France. Il est membre de l’atelier des artistes en Auteur-compositeur de musique, spécialiste exil depuis 2018. Il travaille avec le chorégraphe du ney et des percussions arabes (darbuka, daf Thierry Thieû Niang, Kevin Kimbengui, crée son et riqq), Louai Alhenawi est diplômé du propre solo, Une partie de moi. Conservatoire de Damas en 2001. Soliste dans l'Orchestre symphonique syrien et l'Orchestre Neshama / Wael Alkak national arabe, il s'installe en Europe en 2003 Né en 1982 à Damas en Syrie, Wael Alkak est pour rejoindre la troupe de théâtre néerlandaise diplômé du Conservatoire de Damas. Il s’initie à la Zt Hollandia. Il compose des musiques de films, musique populaire syrienne, pratique le bouzouk, de documentaires et de spectacles de théâtre. les percussions, le saxophone et le clavier, avant Il cofonde et codirige plusieurs ensembles de passer à la composition digitale. Percussion- musicaux. niste pour l’Orchestre national syrien, il se produit avec des groupes (funk, acid house, folklore), Neshama / Fajer Alabdalla travaille pour le cinéma et la TV. Neshama (2012), Chef d'orchestre, professeur d’oud et bassiste, album collectif d’électro populaire, s’inspire des Fajer Alabdalla est diplômé de l'Institut supérieur hymnes nés pendant la révolution. Men Zaman de musique de Damas en 2008. Il est contre- (2017) est le résultat de 5 ans de recherche sur bassiste dans l'Orchestre symphonique syrien, l’évolution de la musique arabe. Il est en France l'Orchestre philharmonique syrien et l'Orchestre depuis 2012 et membre de l'atelier des artistes national arabe. En 2016, il fait partie de l'Orchestre en exil depuis 2017. des musiciens syriens en exil autour du chanteur Damon Albarn, qui se produit aux Pays-Bas, Neshama / Yazan Alqaq en Allemagne, au Danemark, en France Co-fondateur de Neshama et chef d'orchestre, et au Royaume-Uni, où il décide de s’installer. acteur et musicien, Yazan Alqaq est compositeur et multi-instrumentiste (oud, guitare et clavier). Sa connaissance en musique chaâbi fait de Neshama un projet unique qui mélange mélodies traditionnelles et compositions contemporaines. Alqaq a composé pour le deuxième album de Neshama (Men Zaman 2017) et participé au projet Wael Alkak - live.

38 Visions d’exil

Messages migrants exposition photographique Abdul Saboor 15 — 30 nov mar — ven, 14h — 20h vernissage sam et dim, 12h — 20h ven 15 nov à 18h Cité internationale des arts – Site de Montmartre

Sur la route des Balkans qu’il a lui-même empruntée ; de Belgrade à Paris, en passant par Calais, Ab- dul Saboor s’attache à immortaliser les migrants et les graffiti qu’ils laissent sur les murs des villes où ils transitent, avant de passer de nouvelles frontières. Le photographe capte aussi les revendications de ses semblables, une fois assignés à résidence ou arrivés à destination. Il contribue à ce qu’ils ne soient plus des invisibles.

Prises de vue Abdul Saboor* (Afghanistan). * membre de l’atelier des artistes en exil Biographie Abdul Saboor Né en 1992, à Nagrahar en Afghanistan, Abdul s’arrêter en 2017. Ses photographies sont Saboor doit subvenir à ses besoins dès son plus exposées en Serbie, en Espagne, en Angleterre, jeune âge. Il travaille avec l’armée américaine en Pologne et en France dans les Vitrines du pendant 6 ans. Recherché par les Talibans, il est Ministère de la Culture, à la Cité des Mots, à la obligé de fuir son pays. Toujours équipé d’un Friche Belle de Mai, au Théâtre Sénart, au CCAM appareil photo, il immortalise le périple de son – scène nationale de Vandœuvre. Il est membre exil, de ses deux années passées à traverser de l’aa-e depuis 2018. l’Europe jusqu’à la France, où il décide de

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Résidente en France exposition collage et graffiti Ahlam Jarban 15 — 30 nov mar — ven, 14h — 20h vernissage sam et dim, 12h — 20h ven 15 nov à 18h Cité internationale des arts – Site de Montmartre

À son arrivée en France, les premières choses remises à l’artiste sont des papiers et des sacs en plastique, qui, désormais, occupent une importance centrale dans son existence. Elle vit au rythme des courriers de l’Offi, de l’Ofpra, de la Préfecture de Police et d’autres organismes, dont elle ne comprend pas la langue. Elle accumule les poches en polyéthylène à chacun de ses achats. Reconnue comme réfugiée, l’artiste recycle ses documents et les couvre de plastique, ils deviennent le support des graffiti qui racontent ce qu’elle a traversé.

Conception Ahlam Jarban* (Yémen). * membre de l’atelier des artistes en exil Biographie Ahlam Jarban Née en 1992 à Sanaa au Yémen, Ahlam Jarban fermée, patriarcale et ethniciste. Elle peint est diplômée en géologie pétrolière. Elle se malgré les obstacles des œuvres féministes tourne vers la peinture et le street-art (créations qui expriment sa douleur. Elle transite par textiles, graffitis), participe à de nombreux la Jordanie, arrive en France en 2018, intègre événements et expositions à Sanaa. Elle subit la l’atelier des artistes en exil et entre à l’École guerre au Yémen, la difficulté d’être une femme, nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris de surcroît racisée (en raison de ses origines en septembre 2019. Elle expose au festival somaliennes et éthiopiennes), dans une société Jaune moutarde.

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Jeux de mots exposition caricature et BD Joseph Kaï, _Z_, Deo Kandu, Bilal Daggezen 15 — 30 nov mar — ven, 14h — 20h vernissage sam et dim, 12h — 20h ven 15 nov à 18h Cité internationale des arts – Site de Montmartre

— atelier d’initiation à la caricature et à la BD le 23 nov à 17h

La caricature est l’art de la transgression par excellence, elle rend visible ce qu’il faudrait garder invisible, elle s’oppose aux règles de la bienséance et des convenances. La BD, dans ce qu’elle met en œuvre de satire sociale, joue un rôle similaire. Revendiquant une liberté sans limites, elles coûtent souvent cher aux artistes qui la pratiquent. Pour Jeux de mots, quatre séries de caricatures ou de BD d’origine et de nature différentes racontent, chacune à sa façon, l’exil et la langue autrement.

Joseph Kaï** (Liban), _Z_** (Tunisie), Deo Kandu* (République Démocratique du Congo), Bilal Daggezen* (Turquie). * membre de l’atelier des artistes en exil ** en résidence à la Cité internationale des arts

41 Visions d’exil

Jeux de mots exposition caricature et BD Biographies Joseph Kaï Deo Kandu Né en 1989 au Liban, Joseph Kai est bédéiste. Né en 1992 à Kinshasa en République Le non-conformisme et l'anxiété sont ses thèmes démocratique du Congo, Deo Kandu dessine de prédilection. En 2010, il rejoint le collectif depuis son plus jeune âge. Diplômé en art libanais de BD Samandal (prix BD alternative plastiques - option peinture de l'Académie des d'Angoulême 2019) où il participe à la mise en beaux-arts de Kinshasa, il participe à des expo- place de publications collectives et individuelles. sitions collectives au centre Wallonie-Bruxelles Il participe à de nombreuses expositions de (Dimensions plurielles) et à l’ambassade bandes dessinées à Paris, Berlin, Londres, Bey- de Grande Bretagne (Art Pro-Congo) à Kinshasa. routh et Bruxelles et travaille actuellement sur Son travail interroge l’Histoire. Sa série son premier roman graphique à la Cité interna- The Black Superheroes, peinte à la seringue, tionale des arts où il est accueilli en résidence. son outil de prédilection, met en avant des héros africains contemporains comme Patrice _Z_ Lumumba et Thomas Sankara. Il arrive en France Né en 1979 en Tunisie, _Z_ est architecte urba- en 2018 et intègre l'atelier des artistes en exil. niste de formation. Il se fait connaître en 2007 à travers son blog www.DEBATunisie.com où Bilal Daggezen il dénonce les projets immobiliers émiratis Né en 1993 à Izmir en Turquie, Bilal Daggezen est des berges de la Sebkha (où il est né). Suite dessinateur de presse et travaille pour différents à sa critique du régime tunisien dont il pointe médias en Turquie. Il étudie la langue et la la corruption, le népotisme et la censure, littérature turque à Bedër University de Tirana en son site est inaccessible en Tunisie. Pour garder Albanie. Il coordonne des événements culturels. son anonymat et sa liberté d'expression, il créé Il fuit la Turquie pour la France en 2017, il est pris le personnage allégorique du flamant rose en charge par la maison des journalistes et l'atelier (habitant de la Sebkha, exclu des débats). Il est des artistes en exil. Il intègre le Programme étu- en résidence à la Cité internationale des arts, diants invités de l'École nationale supérieure des continue d'écrire pour l'actualité et publie arts décoratifs de Paris. Il est membre des asso- dans de nombreux journaux (Le Monde, Courrier ciations Les Humoristes et France-Cartoons. International, ...). Il travaille pour le réseau Cartooning For Peace.

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Hiéroglyphes installation ALPHA 15 — 30 nov mar — ven, 14h — 20h vernissage sam et dim, 12h — 20h ven 15 nov à 18h Cité internationale des arts – Site de Montmartre

Conçue comme un carnet de bord, la série Hiéroglyphes témoigne jour après jour du parcours d’exil de l’artiste, de sa vie dans la new jungle de Calais, puis à Paris. Ses dessins tentent de créer un lan- gage commun, au-delà de toutes les langues. ALPHA décline sa collection, augmentée de nouvelles planches, en tapisse l’ensemble des murs et le plafond de sa chambre, invitant le public à se plonger dans le flot des images qui l’habite depuis le début de son périple.

Réalisation, dessins ALPHA* (Mauritanie). * membre de l’atelier des artistes en exil Biographie Alpha Diagne Né en 1979 en Mauritanie. À 26 ans, Alpha à Romainville, à la Quincaillerie du temps Diagne fuit son pays et entame un long périple. présent à Bruxelles, à la South Bank et au Musée C’est sur la route de l’exil qu’il commence de l’immigration de Londres, à la Braderie de l’art à créer, par le dessin puis la peinture. Alors qu’il à Roubaix. Il est membre de l’atelier des artistes est emprisonné en Grèce, suite au décès de en exil depuis 2018. Dans le cadre de l'exposition sa mère, il passe à l’écriture, des récits et de la Calais - témoigner de la « jungle » (2019-2020), poésie. Artiste de la Jungle de Calais, où il arrive le centre Pompidou présente un film sur sa maison en 2012, il se fait remarquer pour sa « Maison bleue (réalisation Fadi Idris). Bleue » et son école « art et métiers ». Il expose

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Ma langue installation Christine Herzer 15 — 30 nov mar — ven, 14h — 20h vernissage sam et dim, 12h — 20h ven 15 nov à 18h Cité internationale des arts – Site de Montmartre

Ma langue réunit dessins écrits et objets de 2017 à maintenant. Ma langue est une offrande et un tra- vail. Ma langue n’a pas de nationalité non plus de pays. Elle ne s’arrête jamais, a eu plusieurs vies. Elle contient Christine Herzer sans la contenir. Elle la laisse vivre. Ma langue aime le mot Wunder. En 2015 Ma langue s’est presque arrêtée. Christine Herzer ne voulait plus vivre. Christine Herzer est artiste, Ma langue est son art. Christine Herzer n’est pas Ma langue. Elle l’apprend tous les jours.

Conception Christine Herzer (Allemagne/France). Biographie Christine Herzer Poète et plasticienne. L'écriture est au cœur Etats-Unis), elle a vécu 12 ans en Inde, partageant du travail de Christine Herzer, l'aspect physique son temps entre l’écriture, la méditation et l’en- de l'écriture, la production du sens et comment seignement. Son troisième recueil de poèmes l'acte et les matériaux d'écriture peuvent servir intitulé ORANGE a été publié chez Ugly Duckling à ressentir et réveiller un espace autre. Diplômée Presse (Brooklyn, Etats-Unis) en 2018. Elle est en littérature (M.F.A. Poetry, Bennington College, en résidence au convent des Récollets.

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E vidéo Cristóbal Ochoa 15 — 30 nov mar — ven, 14h — 20h vernissage sam et dim, 12h — 20h ven 15 nov à 18h Cité internationale des arts – Site de Montmartre

À l’instar de Georges Perec qui choisit de supprimer la lettre E dans son roman La disparition ou en l’utilisant comme unique voyelle dans le récit Les Revenentes, Cristóbal Ochoa cherche à rendre palpable l’omniprésence du E dans la langue française. Le E, véritable torture pour ceux qui s’ini- tient au français, semble inutile et son usage inexplicable. L’artiste souhaite filmer au plus près ceux qui la prononcent, dans des effets de gros plans, pour essayer d’en percer le mystère. Il fait le pari de jouer d’une bande son qui ne garderait plus que les E.

Réalisation Cristóbal Ochoa* (Venezuela). * membre de l’atelier des artistes en exil Biographie Cristóbal Ochoa Né en 1986 à Caracas au Venezuela, Cristóbal en Corée du Sud, en Angleterre, en Espagne, Ochoa fait des études de sculpture aux Beaux- en Colombie, aux États-Unis, au Mexique, arts de Caracas (UNEARTE). Ses œuvres font au Pérou et en France. Ses photos, vidéos partie de collections publiques et privées au et interventions artistiques urbaines dénoncent Venezuela et à l’international. Primé à plusieurs la crise de son pays. Persécuté politiquement, reprises pour son travail, il compte des exposi- il se réfugie en France en 2017. Il est membre tions individuelles et collectives en Chine, de l’atelier des artistes en exil depuis 2018.

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Récits d’un mot installation sonore Lina Aljijakli 15 — 30 nov mar — ven, 14h — 20h vernissage sam et dim, 12h — 20h ven 15 nov à 18h Cité internationale des arts – Site de Montmartre

Pour qui demande l’asile en France, le poids des mots se fait sentir dès les premières démarches. Les termes « exil », « réfugié », « identité » sont imposés sans explication. Ainsi l’exigent les textes réglementaires. Pas d’interrogation quant à l’universalité de ces notions ou aux malentendus que leur traduction peut entraîner. Des personnes en situation d’exil témoignent, à travers des enregistre- ments, des écarts d’interprétation provoqués par ces trois mots.

Conception Lina Aljijakli* (Syrie). * membre de l’atelier des artistes en exil Biographie Lina Aljijakli Née en 1982 à Hama en Syrie, Lina Aljijakli vit à rester. En 2017, elle se remet à peindre après à Damas, à Riyad en Arabie Saoudite, puis à des années d’interruption. Elle expose dans Damas jusqu’à fin 2009. Diplômée en scénogra- les vitrines du ministère de la Culture au Palais phie de l’Institut supérieur d’art dramatique de Royal ; au Palais de la porte Dorée (festival Damas, elle conçoit décors et costumes, pein- Visions d’exil 2018) ; au Salon d’Automne et dans tures et céramiques. Boursière pour prolonger des galeries. Elle est membre de l’atelier ses études en France en 2010, la révolution et des artistes en exil depuis 2017. les menaces à l’encontre de sa famille l’obligent

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Exile Without Interpretation installation Khaled Alwarea 15 — 30 nov mar — ven, 14h — 20h vernissage sam et dim, 12h — 20h ven 15 nov à 18h Cité internationale des arts – Site de Montmartre

Par une installation multimédia qui joue avec la perception, l’artiste propose au public de pénétrer dans les bas-fonds de son monde émotionnel où se côtoient l’anxiété, la peur, le désespoir, l’indifférence, le manque d’assurance et le déséquilibre. Invité à organiser librement son propre récit, le public est convié à qualifier d’un mot de sa langue native l’expérience qu’il vient de faire, constituant progressive- ment le texte multilingue de l’œuvre.

Conception Khaled Alwarea* (Syrie). * membre de l’atelier des artistes en exil Biographie Khaled Alwarea Né en 1988 à Damas en Syrie, Khaled Alwarea crise des réfugiés et au manque d’infrastructures est architecte et artiste multidisciplinaire. Ses scolaires. Il est en France depuis 2016. Il réalise créations empruntent à l’installation, la pho- la scénographie du festival Visions d’exil à la Cité tographie, la sculpture, la réalisation de films internationale des arts — Site de Montmartre (Panic Attack), l’architecture, la scénographie et 2018, celle du Shankra Festival 2019 en Suisse. le design d’intérieur. Il fonde le studio de design Il est membre de l’atelier des artistes en exil UV LAB et réalise des projets pour le Moyen- depuis 2018. Orient et L’Europe. Au Liban, il se consacre à la

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Tell Me Why You Love Me installation Maral Bolouri 15 — 30 nov mar — ven, 14h — 20h vernissage sam et dim, 12h — 20h ven 15 nov à 18h Cité internationale des arts – Site de Montmartre

Pourquoi appréhender l’art sur la base de l’identité présumée de l’artiste ? Comment échapper à l’injonction faite aux artistes issus de milieux marginalisés de n'être qu’en fonction de leur genre et de leur passé ? L’installation de Maral Bolouri, qui s’inscrit dans la ligne du « questionnement hystérique » élaborée par le philosophe Slavoj Zizek tente d’en finir avec le récit hégémonique de « l’autre rache- table ». Elle souligne le rôle asservissant du discours : « pourquoi suis-je ce que vous dites que je suis ? »

Conception Maral Bolouri* (Iran). * membre de l’atelier des artistes en exil Biographie Maral Bolouri Née en 1982 à Téhéran en Iran, Maral Bolouri mondiale, de Washington et d’Absa. Elle remporte obtient un Master de pratique d’art contemporain le concours de L’atelier, Afrique du Sud (2017). et de design en Malaisie et une Licence Elle expose en 2018 à la Cité internationale de peinture en Iran. Établie au Kenya en 2012, des arts — Site de Montmarte pour la seconde en France en 2018, elle questionne le genre, édition du festival Visions d'exil et en 2019 l’identité et le corps politique. Ses œuvres sont à la Villa Rose (Paris). dans les collections permanentes de la Banque

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Les poissons ne sont pas des boissons scénographie et lieu de vie Alaa Sndyan & Mahmoud Halabi 15 — 30 nov mar — ven, 14h — 20h vernissage sam et dim, 12h — 20h ven 15 nov à 18h Cité internationale des arts – Site de Montmartre

— scène, bar et restauration légère (CB acceptée)

Les enfants nourrissent des rêves, étudient avec l’idée que leur avenir en sera meilleur… Les guerres anéantissent les rêves, elles détruisent jusqu’aux mots qui permettaient de s’exprimer et de se projeter. Il faut alors repartir de zéro, tout réapprendre, se perdre dans les méandres d’une nouvelle langue, aux sonorités indiscernables qui font des « poissons » des « boissons ». Habités par ces réflexions, les artistes imaginent un espace avec une scène et un bar pour des soirées festives où les poissons deviendront peut-être des boissons et vice versa.

Conception, réalisation Alaa Sndyan* (Syrie) & Mahmoud Halabi* (Liban). * membre de l’atelier des artistes en exil

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Les poissons ne sont pas des boissons scénographie et lieu de vie Biographies Mahmoud Halabii Alaa Sndyan Né en 1982 à Baalbek au Liban, réfugié Née en 1989 à Damas en Syrie, Alaa Sndyan très jeune en Syrie, Mahmoud Halabi est titulaire est architecte et plasticienne. Diplômée en d’un diplôme de scénographie de l’Institut architecture de l’Université internationale arabe supérieur d’art dramatique de Damas et d’un de Damas, elle travaille pour des bureaux Master d’arts plastiques de l’université Paris 8. d’architecture et réalise de la décoration intérieure. Il expose à La Sorbonne, au Grand Palais, à l’Hôtel Son travail sur la ville emprunte les voies Paxton, à Artcité, dans les vitrines du ministère de l’image numérique, du croquis à l’encre et de la Culture au Palais Royal, au Palais de la porte de l’installation. Elle explore la mémoire des Dorée (festival Visions d’exil 2018), à Saint Briac, villes détruites par la guerre en Syrie à travers au Salon d’Automne 2019. Il est dessinateur, la vision qu’en ont conservé les exilés. Elle est scénographe, designer et architecte d’intérieur. en France depuis 2015. Elle suit un Master Parti poursuivre ses études en France en 2011, d’ingénierie « Smart cities solutions » à University la révolution syrienne l’empêche de rentrer. Il est for applied sciences Stuttgart. Elle est membre membre de l’atelier des artistes en exil depuis de l’atelier des artistes en exil depuis 2017. 2017.

50 Visions d’exil Soirée kurde Film, spectacle de théâtre, débat et concert sam 16 nov 17h — 23h30

Cité internationale des arts – Site de Montmartre

Les chants du pays de ma mère film Bahman Gobhadi 17h, durée : 1h36 Pendant la guerre entre l’Iran et l’Irak (1980-1988), un groupe de musiciens kurdes iraniens se lance à la recherche de Hanareh, une chanteuse à la voix magique qui est passée de l’autre côté de la fron- tière, au Kurdistan irakien. Durant leur quête, ils vont être confrontés à toute l’horreur de ce que subit le peuple kurde. La vie, elle, continue avec humour.

Réalisation Bahman Ghobadi. Scénario Bahman Ghobadi. Image Shahriar Assadi, Saed Nikzat. Son Alireza Alavian, Mahammad Haghighi, Hassan Zahedi. Montage Hayedeh Safiyari. Musique Arsalan Kamkar. Avec Shahab Ebrahimi, Faegh Mohamadi, Allah-Morad Rashtian, Rojan Hosseini, Saeed Mohammadi, Iran Ghobadi. (2002, Iran). Le Port du Kurdistan spectacle de théâtre Aram Taştekin 19h, durée : 1h Puisant dans les traditions des dengbejs – les chanteurs-conteurs traditionnels kurdes – et dans les techniques théâtrales contemporaines, Aram Taştekin saute à pieds joints dans une langue qu’il parle depuis peu, le français. Il invite son auditoire à voyager dans son histoire : son enfance dans les montagnes du Kurdistan, sa vie d’artiste antimilitariste dans un pays en guerre et ses premiers moments en France. Pour lui qui se débat entre le kurde interdit et le turc imposé, le français est une langue avec laquelle il a la liberté de jouer.

Interprétation Aram Taştekin* (Kurdistan turc). Traduction Piya Coline Ozcelik (Kurdistan turc). Mise en récit Élie Guillou (France). Assistanat mise en scène Noémie Regnaut (France). * membre de l’atelier des artistes en exil Débat, l’art kurde en exil 20h, durée : 1h30 Avec Aram Taştekin (Kurdistan turc), auteur et acteur, et Engin Sustam, auteur d’Art et subalternité kurde, L’émergence d’un espace de production subjective et créative entre violence et résistance en Turquie (L’Harmattan, 2016). Modération Ariel Cypel (France). Trio Rusan Filiztek concert 21h30, musique kurde, durée : 1h10 Originaire de Diyarbakir au Kurdistan turc, Rusan Filiztek est un stranbej, ce qui signifie en kurde un musicien et chanteur virtuose. Très tôt initié au saz – instrument de la famille des luths à long manche –, il approfondit sa connaissance des musiques kurdes durant des séjours au Moyen-Orient, poussant jusqu’en Arménie, en Géorgie et en Sibérie pour collecter les répertoires anciens. Travaillant aux côtés de Jordi Savall, Solon Lekkas ou Tony Gatlif, il est aussi invité à jouer dans de nombreux festivals. Ses compositions s’inspirent de différents folklores, du jazz oriental, du baroque et de la tradition.

Saz, chant et oud Rusan Filiztek (Kurdistan turque). Guitare flamenco François Aria (France). Percussions Neset Kutas (Kurdistan turque). 51 Visions d’exil Soirée kurde Film, spectacle de théâtre, débat et concert Biographies Bahman Gobhadi Rusan Filiztek Né en 1969 à Banehen dans le Kurdistan iranien, Né à Diyarbekir au Kurdistan turc, Rusan Filiztek Bahman Ghobadi commence dans le monde du apprend à jouer du saz dès son plus jeune âge cinéma par la réalisation de courts-métrages. et intègre des écoles de musiques réputées Il obtient un Bachelor of Art à l'Iranian Broad- telles que celle de Sakarya, et l'Université de casting College. En 1999, il réalise son 1er long Marmara en Turquie. Il voyage au Moyen-Orient métrage, Un temps pour l'ivresse des chevaux, afin d'approfondir ses connaissances de la mu- sur la rudesse de la vie rurale dans le Kurdistan sique et du chant kurde, turc, grec & arménien/ iranien, qui obtient la Caméra d'or au Festival araméen. Depuis 2015, il est installé à Paris et de Cannes 2000. En 2002, Les chants du pays étudie la musicologie à la Sorbonne. Il poursuit de ma mère est sélectionné à Un certain regard sa carrière de musicien, se produit dans de au Festival de Cannes. Il obtient la Coquille d'or nombreux festivals. Depuis 2016, il participe au du Festival de Saint-Sébastien pour Les tortues projet européen de Jordi Savail, ORPHEUS XXI. volent aussi en 2004 et Demi-lune en 2006. En Il joue dans un film de Tony Gatlif, et compose 2009, il reçoit le Prix spécial du jury Un certain et interprète ses premières œuvres pour le regard lors du 62e Festival de Cannes pour Les spectacle Voyage à travers l'autre de la danseuse Chats persans sur le milieu musical under- contemporaine Rébecca Macchia. ground de Téhéran.

Aram Tastekin Né en 1988 en Diyarbakir au Kurdistan turc, Aram Tastekin est dramaturge et comédien. Diplômé de la faculté de théâtre de l’université Salahaddin d'Hewlêr au Kurdistan irakien, il enseigne l’art dramatique, joue pour le théâtre, le cinéma et la TV. Formé à l’art thérapie, il se spécialise dans l’enseignement du théâtre pour les enfants. En 2016, il est directeur des affaires culturelles de la ville de Lice et réalise un film, Kevir, sur la « guerre de Sur ». Fin 2017, il fuit en France où il obtient l’asile politique. Il assiste Peter Brook Marie-Hélène Estienne sur Why au Théâtre des Boufffes du Nord. Il étudie le théâtre à Paris 8 et le kurde à l’INALCO. Il est membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2017.

52 Visions d’exil Soirée mineurs exilés atelier, spectacle de stand-up débat et concert sam 23 nov 17h — 23h30

Cité internationale des arts – Site de Montmartre atelier d'initiation à la caricature et à la BD 17h, atelier tout public avec les artistes de l'exposition Jeux de mots, durée : 1h30 Il fallait que quelqu’un le dise spectacle de stand-up Zaef 18h30, durée : 30 min Dans son dernier spectacle, Zaef, dit le sans-papiers, aligne les mots au cordeau, puis les entre- choque. Il jongle avec l’impudeur et l’indicible, pour fabriquer un humour « noir » à la mesure de ce qu’il vit. Riant de lui-même avant de rire des autres, sans concession, Zaef embarque son auditoire dans le monde des demandeurs d’asile, de la course aux papiers, de l’incertitude et de l’attente.

Avec Zaef* (Burkina-Faso / Mali / Côte d’Ivoire / Gabon). * membre de l’atelier des artistes en exil Débat, quelle parole pour les mineurs exilés ? 19h, durée : 1h30 Alors que l’exil est synonyme d’épreuve, les mineurs dits « isolés » ou « non accompagnés » connaissent des difficultés redoublées dans leurs démarches quant à leur prise en charge. Quels discours sont-ils produits sur la question ? Quelle est la parole de ces mineurs exilés ? Quel mode d’expression adoptent-ils ?

Avec l’intervention de mineurs exilés, Laure Grisinger (France), autrice et metteuse en scène, Agathe Nadimi (France), fondatrice du collectif Les midis du Mie et Espérance Minart (France), fondatrice du collectif la TIMMY – Team Mineurs Exilés. Modération Ariel Cypel (France). Jules Julo, Pap G concert 20h30, afro-folk, avec en première partie Blacklist (groupe de jeunes exilés de la TIMMY), durée : 2h Entre musique afro et folk, Jules Julo revisite les sonorités de son Afrique natale. Chanteur et rappeur, il parle d’amour, de famille et d’une grande Afrique juste et unie. Variant les styles et les featurings, Pap G se nourrit de ses expériences en Afrique de l’Ouest. Il pose ses textes sur des sonorités reggae et afro-beat. Ses chansons retracent l’histoire de sa communauté et le quotidien de la vie guinéenne.

Avec l’intervention de mineurs exilés, Laure Grisinger (France), autrice et metteuse en scène, Agathe Nadimi (France), fondatrice du collectif Les midis du Mie et Espérance Minart (France), fondatrice du collectif la TIMMY – Team Mineurs Exilés. Modération Ariel Cypel (France).

53 Visions d’exil Soirée mineurs exilés atelier, spectacle de stand-up débat et concert Biographies Zaef Pap G Né en 1983 à Abidjan en Côte d’Ivoire, Issouf Né en 1997 à Labe, en Guinée-Conakry, Diallo Ganame alias Zaef est humoriste. D’abord Mamadou Dian alias Pap G, commence la mu- chauffeur de taxi à Abidjan puis à Libreville au sique par le rap à l'école. Il expérimente le reggae Gabon, ce sont ses clients à qui il raconte au Mali, l’afrobeat en Gambie et se produit en ses histoires qu’ils le convainquent de monter concert avec le comédien guinéen Koto Diawo sur scène. Il se forme auprès d’Omar Defunzu, en Guinée, Gambie, Sénégal et Côte d’Ivoire. se produit dans diverses émissions TV, festivals Sa rencontre avec le musicien Thierno Mamdou et scènes consacrées à l’humour et remporte Bah en 2015 l’initie au piano. Il compte dix singles des prix. Il participe à l’écriture des séries TV dont le clip Bhe Sikkouno a foolata, en featuring Taxi Sagate et Kongossa Télécom pour Canal + avec Koto Diawo, qui compte un million de vues Afrique et TV5 Monde. Arrivé en France en 2016, sur Youtube. Il arrive en France en 2018 et intègre il joue sous le nom de Zaef, le Sans Papiers. l'atelier des artistes en exil. En août 2019, il sort En août 2019, il crée son spectacle Il fallait bien son nouveau titre Leppi Fouta Jallon (nom que quelqu'un le dise. Il est membre de l'atelier du village Peul où il est né). des artistes en exil depuis 2018.

Jules Julo Né en 1984 à Kundara en Guinée, Jules Julo (Diaw Souleye) est chanteur. Inspiré par le musi- cien sénégalais et peul Baaba Maal, il écrit ses premiers textes à 19 ans. Il fonde les groupes de rap Waref Dji en 2001 et Ngaramaaré en 2011 alors qu’il est installé au Gabon. Depuis son arrivée en France en 2018, il intègre l’atelier des artistes en exil et se consacre à l'afro-acoustique, revisitant les rythmes et sonorités de son Afrique natale. Ses compositions parlent d’amour, de famille et d’une Afrique juste et unie. En 2019, il se produit au Punk Paradise, à la Maison de la Poésie et au festival de Lausanne Afro fusion avec le groupe Pepe Diallo.

54 Visions d’exil Soirée de clôture scène ouverte sam 30 nov 18h — 23h30

Cité internationale des arts – Site de Montmartre

Pour clôturer la troisième édition du festival, une scène ouverte est proposée aux artistes en rési- dence à la Cité internationale des arts et aux membres de l’atelier des artistes en exil, autour de la thématique « langue et exil ». Au programme concerts, spectacles, vidéos, performances…

55 15 — 30 novembre

Salle principale

28 rue de Thionville, 75019 Paris +33 (0)9 72 30 98 70 / salleprincipale.com ouvert du mardi au vendredi, de 14h à 19h le samedi, de 11h à 19h

56 Visions d’exil leçons de la pierre exposition Ícaro Lira 21 nov — 1er fév mer — ven, 14h — 19h vernissage sam, 11h — 19h jeu 21 nov à 18h Salle principale

— L’exposition s’accompagne d’un atelier Carnets de voyage, conduit par Ícaro Lira à l’atelier des artistes en exil, présenté à la Cité internationale des arts – Site de Montmartre (cf p 37).

À l’occasion de sa première exposition personnelle en France, Ícaro Lira rend compte de ses dépla- cements au Brésil et en Europe, interrogeant ses mythologies personnelles au fil des rencontres. Raconter, laisser leur place aux silences, agencer, connecter pour laisser sourdre des récits tus par l’Histoire. En archiviste consciencieux, l’artiste préfère l’accumulation modeste et discrète d’objets hétéroclites et les lignes de fuites ouvertes par des montages éphémères pour raconter des trajec- toires intimes et donner à voir les fissures des récits nationaux.

Conception Ícaro Lira* (Brésil), commissariat Elena Lespes Muñoz (France). * en résidence à la Cité internationale des arts Biographie Ícaro Lira Né en 1986 à Fortaleza, au Brésil, Ícaro Lira au 20e festival d'art contemporain Sesc Videobrasil étudie à la Casa Amarela (vidéo)– université (2017), ainsi qu’à l'institut Tomie Ohtake et au fédérale du Céara à Fortaleza, à l’institut Paço das Artes à São Paulo, au Padiglione d'Arte de cinéma Darcy Ribeiro et à l’école des arts Contemporanea à Milan, au Palais de Tokyo visuels du Parque Lage à Rio de Janeiro. à Paris et à la XIV Biennale Jogja à Yogyakarta. Il présente son travail à la 3e Biennale de Bahia Il est représenté par la galerie Jaqueline Martins (2014), à Rumos Itaú Cultural (2016), (São Paulo) et la galerie Salle Principale (Paris)

57 15 — 30 novembre

La Dynamo de Banlieues Bleues

9 rue Gabrielle Josserand, 93500 Pantin +33 (0)1 49 22 10 10 / banlieuesbleues.org/dynamo ouvert du mardi au vendredi, de 10h à 17h30 le samedi et le dimanche, de 10h à 19h

58 Visions d’exil

Disparu·e·s sortie de résidence, théâtre Judith Depaule jeu 28 nov 20h30

La Dynamo de Banlieues Bleues

Bébés volés de la dictature argentine, bébés confisqués du franquisme, enfants déportés de l’Île de la Réunion pour repeupler la Creuse, enfants slaves enlevés par les Nazis, évaporés japonais, internés ouigours, portés pour mort syriens, disparus guinéens, mauritaniens, congolais, latino-américains… la liste est longue des portés disparus, dont on ne sait s’ils sont morts ou vivants. Récits et tableaux collectifs tentent de déployer une cartographie de la disparition, phénomène commun à l’ensemble des sociétés.

Création en cours. Mise en scène Judith Depaule (France), assistanat Anouk Dargne Tanguille (France), choré- graphie Daouda Nganga* (Congo Brazaville), scénographie Khaled Alwarea* (Syrie), images Sara Farid* (Pakistan), Christophe Maout (France), Samer Salameh* (Palestine/Syrie), musique Omar Haydar* (Syrie), Francis Séké* (Répu- blique démocratique du Congo), training vocal Jeanne Sarah Deledicq (France). Avec Zina Al Halak* (Syrie), B40* (Mauritanie), Mathilde Bigan (France), Raphaël Bocobza (France), Nassima Chavaeva* (Kazakstan), Ibrahim Diallo* (Guinée Conakry), Ousmane Doumbouya* (Guinée Conacky), Nino Djerbir (France), Ana Maria Forero Cruz* (Colom- bie / Venezuela), Fabrice Kalonji* (République démocratique du Congo), Svetlana Menshaeva* (Russie), Daouda Nganga* (Congo Brazaville), Grace Nitoumbi* (Ukraine), Karim Sylla* (Guinée Conakry), Angelica Tisseyre (France). * membre de l’atelier des artistes en exil

59 Visions d’exil

Disparu·e·s sortie de résidence, théâtre Biographies Mise en scène / Judith Depaule Visions d’exil à la Cité internationale des arts Née en 1968 à Paris, cofondatrice de l’atelier —Site de Montmartre 2018, celle du Shankra des artistes en exil avec Ariel Cypel, elle est Festival 2019 en Suisse. Il est membre d’abord metteuse en scène. Elle fonde en 2001 de l’atelier des artistes en exil depuis 2018. la compagnie Mabel Octobre, crée le plus souvent ses propres textes et des spectacles Images / Sara Farid selon le double axe de l’investigation et du Née en 1979 à Ralwalpindi au Pakistan, Sara multimédia. Elle enseigne la vidéo et le rapport Farid est artiste-photographe et journaliste. des nouvelles technologies à la scène. Elle publie dans des parutions nationales et Lauréate de la Villa Médicis Hors les murs internationales (Le Monde, Le New York Times, et chevalière dans l’Ordre des arts et des lettres, AFP, Reuters et The Guardian) ; expose au Pakis- elle écrit une thèse sur Le théâtre dans les tan et dans d’autres pays. Elle se consacre aux camps staliniens (université de Paris-Nanterre). femmes, aux communautés déplacées et margi- nalisées. Mise en danger, elle est forcée de fuir Assistanat / Anouk Darne-Tanguille son pays et trouve l’asile en France en 2018. Né en 1994 à Lyon, Anouk Darne-Tanguille suit Elle présente son travail à la Cité internationale 2 ans de formation à l’École de la Scène sur des arts – Site de Montmartre (festival Visions Saône à Lyon. En 2013, elle participe au lance- d’exil), réalise un reportage pour la fondation ment du Collectif Lyonnais d’Artistes Polyvalents Camargo. Membre de la Maison des journaliste (C.L.A.P) et fait partie de la troupe d’improvisa- et de l'atelier des artistes en exil depuis 2018. tion. Elle entre à l’ERACM en 2015 au sein de l’Ensemble 25. Elle met en scène 72, basé sur Images / Christophe Maout une partie du procès de la RAF et joue sous la Né en 1967, après des études de droit, Christophe direction de Judith Depaule dans Je passe 1, 2, 3. Maout devient photographe. Il travalle pour le quo- En 2018, elle rejoint la distribution de Il pourra tidien Libération, Les Inrocks, Télérama, Le Monde, toujours dire que c’est pour l’amour du prophète la presse française et internationale. Il expose au mis en scène par Gurshad Shaheman. Festival International de Mode et de Photographie, à la Villa Noailles, aux Rencontres d’Arles, au Fo- Chorégraphie, jeu / Daouda Nganga tomuseum de Rotterdam, au Festival Noorderlicht Né en 1982 à Brazzaville au Congo, Daouda et à la Danziger Gallery de New York. Entre 2010 Nganga est attiré par la danse depuis tout petit. et 2012, Il écrit sur la photographie pour le blog Il se forme à l’afro-tradi contemporaine auprès photo de Libération. En 2017 et 2018 il est maître de Chrysogone Diangouaya et de Serge Bissadissi. de stage de L’Atelier Imajeu (Rouen), Il mène une Son passage par le Benin, le Burkina Faso, le Mali recherche sur le portrait à l’atelier des artistes en et le Sénégal suscite des rencontres artistiques, exil en regard de textes de Judith Depaule (édition/ avec notamment Martha Zepietowska (Siddhartha). exposition). Avec la danseuse Mbarou Ndiaye il fonde la compagnie Sara, dont la création Symbiose Images / Samer Salameh est présentée à l’Institut français de Dakar Né en 1985 dans le camp palestinien de Yarmouk et Afrik’A’wa à Paris En France depuis 2016, en Syrie, Samer Salameh est réalisateur. il anime de nombreux ateliers et travaille avec Son long-métrage 194. Nous, enfants du camp Thierry Thieû Niang sur Va voir là-bas si j’y suis, relate son service militaire, la révolution et auprès de Judith Depaule sur Disparu.e.s. et la destruction de Yarmouk. Auteur de courts- Il est membre de l’atelier des artistes en exil métrages documentaires (Quatrième étage depuis 2018. après la Nakba - 2015, Thousand Tents - 2008, Pénélope -2008), il joue dans Les Chebbab Scénographie / Khaled Alwarea de Yarmouk de Axel Salvatori-Sinz, This is my Né en 1988 à Damas en Syrie, Khaled Alwarea Casablanca de Fajer Yacoub, Waiting de est architecte et artiste multidisciplinaire. Ses Rashid Masharwi. Il est en France depuis 2014. créations empruntent à l’installation, la pho- Lauréat de la bourse Nora 2018. Il travaille aux tographie, la sculpture, la réalisation de films côtés de Judith Depaule sur Je passe 1, 2, 3. (Panic Attack), l’architecture, la scénographie Il est membre de l’atelier des artistes en exil et le design d’intérieur. Il fonde le studio depuis 2017. de design UV LAB et réalise des projets pour le Moyen-Orient et L’Europe. Au Liban, il se consacre à la crise des réfugiés et au manque d’infrastructures scolaires. Il est en France depuis 2016. Il réalise la scénographie du festival 60 Visions d’exil

Disparu·e·s sortie de résidence, théâtre Biographies Jeu / Nino Djerbir Jeu / Fabrice Kalonji Mbikayi Né en 1994 à Amboise en France, Nini Djerbir Né en 1986 à Kinshasa en République Démocra- suit un DEUST à l’université de Besançon. tique du Congo, Fabrice Kalonji Mbikayi rejoint Il s’initie à la danse et au théâtre, entre au la compagnie de théâtre les Béjarts en 2008 où conservatoire de Lyon, puis à l’ERACM en 2015 il se forme et entame une carrière de comédien, (ensemble 25). Il participe à la création de 1001 auteur et réalisateur. Consacrant son art à son ventres de Tamara Saade au Liban - Prix du jury engagement, malgré la censure et la répres- du Festival de Nanterre 2018. Il joue dans 72 sion, son théâtre et ses films n’ont de cesse de d’Anouk Darne-Tanguille, Je passe 1 &2 de Judith dénoncer les conditions de vie, les exactions et Depaule et Badine d’après Alfred de Musset l’impunité du pouvoir en place. En 2017, arrêté d’Eva Doumbia. puis torturé, il s’évade pour échapper à l’exé- cution capitale et rejoint la France. Il participe à Jeu / Angélica Tisseyre Dire l’exil (soirée littéraire) au Palais de la Porte Née en 1994 à Paris, Angélica Tisseyre Dorée dans le cadre du festival Visions d’exil se forme à la danse et au théâtre, elle intègre 2018, Nuit des idées et Théâtre en mai 2019. en 2015 la promotion 25 de l’ERACM. À sa Il pitche à Séries Séries son projet TV Entre sortie, elle joue 72 d’Anouk Darne-Tanguille, Cousins. Il est membre de l’atelier des artistes Je passe 1 &2 de Judith Depaule, Badine d’après en exil depuis 2018. Alfred de Musset d’Eva Doumbia. Elle est comédienne-danseuse dans Bal Fiction du cho- Jeu / Sveltana Menshaeva régraphe Aurélien Desclozeaux, performeuse Né en 1995 à Krasnoïarsk en Russie, Svetlana dans La Nef des fous de la plasticienne Caroline Menshaeva termine une école d’arts appliqués Bernard et dans Grandeur et décadence en même temps que le lycée, puis étudie 2 ans de la ville de Mahagony, opéra mis en scène à l’université fédérale de Sibérie, en section par Ivo Van Hove. métier d’art. Elle pratique la peinture, la sculpture et la performance, participe à de nombreuses Jeu / Ana Maria Forero Cruz expositions où ses œuvres sont récompen- Née en 1981 à Bogota, Colombie, Ana Maria sées par des prix. Elle arrive en France en 2017. Forero Cruz a consacré sa vie à la création Elle est membre de l’atelier des artistes en exil artistique, aux droits des femmes et ceux depuis 2018. des indigènes. Partie vivre au Vénézuela à l’age de douze ans, elle suit des cours de danse Jeu / Grace Nitoumbi à l’IUDANZA et des cours de chant à l’IUDEM Née en 1998 à Kharkov en Ukraine, de parents de 2005 à 2008 (UNEARTE). Elle voyage en congolais, expulsés vers leur pays en 2014, Colombie, au Brésil et en Équateur et participe Grace Nitoumbi étudie 2 ans le dessin industriel à des événements culturels pour des jeunes à l’Académie des arts et du design de Kharkov. en difficultés. Elle transpose danses et musiques Victime de discrimination ethnique, elle quitte traditionnelles indigènes en performances l’Ukraine avec son frère pour la France en 2017. artistiques. Depuis 2007, elle chante dans le Elle souhaite intégrer une école d’art et conti- groupe jahlfaomega. En raison de son activisme, nuer à explorer la performance. Elle est membre elle est contrainte de se réfugier avec sa famille de l’atelier des artistes en exil depuis 2018. en France en 2017. Elle est membre de l'atelier des artistes en exil depuis 2018.

Jeu / Mathilde Bigan Née en 1994 à Le port à la Réunion, Mathilde Bigan se forme au Conservatoire de l’Ile de la Réunion en 2011. puis au Conservatoire de Lyon. En 2015 et à l’ERACM (ensemble 25). Depuis novembre 2017, elle joue dans les spectacles Je passe 1, 2, 3 mise en scène de Judith Depaule, La femme n’existe pas de Keti Irubetagoyena, 72 d’Anouk Darne- Tanguille et 1001 ventres de Tamara Saade (Prix du jury du Festival de Nanterre 2018).

61 Visions d’exil

Disparu·e·s sortie de résidence, théâtre Biographies Jeu / Zina Al Halak Jeu / Ibrahim Diallo Mamadou Née en 1974 à Damas en Syrie, Zina Al Halak Né en 1988 à Sangarèdi en Guinée Conakry, est actrice. Elle achève l’Institut supérieur d’art Ibrahim Diallo alias « Aribot » est acteur et dan- dramatique de Damas en 1997, elle interprète de seur. Diplômé de l’institut Supérieur des Arts de nombreux rôles au cinéma, à la télévision et au Guinée, il joue dans des séries TV, publicités, théâtre. Militante active contre le régime de son clips vidéos et campagnes de sensibilisation pays, après la révolution elle fuit en Tunisie où contre le virus Ebola. Arrivé en France en 2017, il elle enseigne la pratique théâtrale. Elle signe sa suit des ateliers et des stages de comédie avec première mise en scène en 2014, avec la pièce les associations Synga, À tire d’aile, L’atelier des Dispute conjugale, présentée au El Teatro à Tunis. artistes en exil et à l’école de cinéma EICAR. Il Elle arrive en France en novembre 2017 et joue travaille avec Thierry Thieû Niang. Il est membre dans La fenêtre d’Abdulmajeed Haydar dans de l’atelier des artistes en exil en 2017. le cadre du Festival 18/18 de l’atelier des artistes en exil et du festival Pièces à emporter (Paris). Jeu / Karim Sylla Elle est membre de l'atelier des artistes en exil Né en 2001 à Kankan en Guinée, Karim Sylla depuis 2018. s’initie à la danse traditionnelle africaine à l’âge de 8 ans. Il apprend grâce à son entourage Jeu / Raphaël Bocobza et commence à se produire dans les rue de Né en 1993 à Paris, Raphaël Bocodza fait Kankan. Les difficultés qu’il rencontrent dans hypokhâgne, une licence d’études théâtrales, son pays le poussent à partir seul pour la France le Conservatoire du 13e arr. de Paris. Avec où il arrive en 2017. Pris en charge par l’Aide la troupe des Voyageurs sans bagages, il joue sociale à l’enfance, intègre l’atelier des artistes dans Chaise d’Edward Bond (m.e.s. Clementine en exil en 2018. Il travaille avec le chorégraphe Vignais) et L’odeur des figues sauvages Thierry Thieû Niang, Kevin Kimbengui, suit une de Jean-Marc Khawam (m.e.s. Clara Normand). formation de hip-hop avec Bouba Colors et un Il co-met en scène et joue avec Anne Knosp, stage avec Cécile Loyer, et se produit avec le Mamma Sono Tanto Felice (Prix du festival groupe Trio d’Afrique. Il entre à l’Académie inter- Arsène 2015). Il tourne avec Ariane Braunshweig nationale de la danse à Paris. (Rebel Youth, Funky Youth, Cludeo). En 2015 il entre à l’ERACM (ensemble 25). Il joue aux Jeu, musique / Omar Haydar côtés de Judith Depaule (Je passe 1, 2, 3, Murs Né en 1995 à Damas en Syrie, Omar Haydar de Fresnes), Anouk Darne-Tanguille (72) est guitariste. Il joue de la musique depuis l’âge et Tamara Saade (1001 ventres - Prix du jury de 15 ans, recourt à l’improvisation, se sert du Festival de Nanterre. de son environnement pour traduire ses émotions et ses souvenirs. Il travaille comme acteur et Jeu / Nassima Chavaeva musicien sur des pièces de théâtre, traduit vers Née en 1984 à Almaty au Kazakhstan, Nassima l’arabe et l’anglais pour la presse et des projets Shavaeva est une chanteuse de culture culturels. Il quitte la Syrie en 2012 pour le Liban, ouïgoure. Elle signe un album Sois mon étoile interdit de résidence, il part pour la France en avec son époux, Azamat Abdurakhmanov, se 2016. Il vit entre la France et la Hollande. produit au Théâtre national Koujamiarov et dans des ensembles musicaux ouïgours en Kirghizie, Musique / Pamoke Seke Kazakhstan, Ouzbékistan, Chine et Espagne. Né à Kinshasa en 1993 il a commencé la danse Elle organise des manifestations artistiques et le théâtre avec la troupe Kiti Na Mesa. Il pour la défense de la culture ouïgoure. En poursuit sa formation avec la compagnie de France depuis 2015, elle travaille à la recons- théâtre les Béjarts, En 2013 il suit la formation titution d’un répertoire national traditionnel et sur la mise en scène et la chorégraphie à Institut contemporain et se produit en concert aux côtés National des Arts de Kinshasa. Au cours de ses de son époux et du pianiste Elie Maalouf. Elle est voyages il se forme à la régie lumière. Il parti- membre de l’atelier des artistes en exil en 2017. cipe en tant que percussionniste et danseur à la tournée du projet Coup Fatal dans d’Alain Platel. Il est membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2019.

62 Visions d’exil Soirée 2 Congos spectacle de danse, rap-théâtre et concert ven 29 nov 20h30 — 00h

La Dynamo de Banlieues Bleues

Corps en transe spectacle de danse (cf p 11) Daouda Nganga alias Sam7 20h30, durée : 37 min Le Kimoktoire spectacle de rap-théâtre Mouz et Mav’ 21h30, durée : 55 min Comme un croquis esquissé sur un coin de nappe à la terrasse d’un café, Le Kimoktoire dessine la réalité d’une jeunesse africaine, entre espérances et désillusions. Rappant façon théâtre et jouant façon rap, deux amis de Pointe Noire, parlent sans filtres de la famille, de la politique, de l’exil et des maux qui rongent les sociétés africaines.

Écriture, mise en scène, interprétation, rap Mouz et Mav’ (Congo Brazzaville), percussions, balafon Mohamed Sylla (Congo Brazzaville).

Oliverman concert 22h30, rap, durée : 1h Rappeur à la croisée de deux cultures, Oliverman évolue dans un style musical qui allie influences raga et reggae et musiques traditionnelles africaines. Né en France, il part retrouver ses origines au Congo, s’impose sur la scène urbaine de Kinshasa, s’ouvre à l’international avant de regagner la France où il se produit désormais.

Compositions, rap Oliverman* (République démocratique du Congo). Percussions Jimmy Bonda (République démocratique du Congo). Basse Mass Bass Bintsamu* (République démocratique du Congo). Guitare et batterie (tba). * membre de l’atelier des artistes en exil

63 Visions d’exil Soirée 2 Congos spectacle de danse, rap-théâtre et concert Biographies Mouz Oliverman Né en 1982 au Congo Brazzaville, Mouz Ferregane Né en 1982 à Reims en France, il part renouer (Cédric Yannick Mouzembo) débute dans le rap avec ses origines à Kinshasa et mener des dès les années 90 à Brazzaville. Il s’installe recherches sur la musique congolaise. En 1999, à Pointe Noire, rencontre la rappeuse française il fonde le groupe SRK, mélange de rap, raga Casey en 2017 et les rappeurs sénégalais et reggae, joue à Kinshasa, Brazzaville, Libreville. Xuman et Keyti en 2018 pour le Journal Rappé-et En 2008, il se lance en solo, crée le style Tape au-delà, la comédienne Eva Chauvet dans la Toke, résultat de featurings avec la scène pièce Comment on freine ?, la metteuse en scène congolaise, alliant raga et ndombolo (mix d’élec- Violaine Schwartz pour des lectures du poète tro et d’instruments traditionnels congolais). Tchikaya U’Tam en 2018 et le metteur en scène En 2012, il sort le titre Aller Simple avec le collectif David Bobée pour le spectacle Hamlet Fabrik Mboka na mboka, en 2014 le mini album Lol, en 2019, où il interprète Hamlet. et en 2016 les singles Motema mabe et Attendez. Il revient en France en 2017 et prépare une Mav’ compilation. Membre de l’atelier des artistes Né en 1987 au Congo Brazzaville, Mav’ Kongo en exil depuis 2019. (Mavounia Wilfried Rockael) fait ses débuts dans la troupe de théâtre de l’école CEPEC à Pointe Noire et fait partie de la scène hip-hop locale du rap conscient. Il collabore avec la rappeuse française Casey à une création montée par l’Institut français en 2017, remporte le tremplin musiques urbaines de l’IFC en 2018, participe à la version ponténégrine du journal rappé de Xuman et Keyti, à l’aventure Hamlet Fabrik mise en scène par David Bobée (rôle d’Horatio), ou encore à L’Odyssée pour une tasse de Thé coordonnée par Alexandra Gué.

64 19 novembre et 1er décembre

Maison des auteurs de la SACD

7 rue Ballu, 75009 Paris +33 (0)1 40 23 46 39 / sacd.fr

LAAC —Lieu d'Art et d'Action Contemporaine

302 Avenue des Bordées, 59140 Dunkerque +33 (0)3 28 29 56 00 / musees-dunkerque.eu

65 Visions d’exil

Échange avec des auteurs Rencontre

mar 19 nov 16h — 17h30

Maison des auteurs de la SACD

Dans le cadre du soutien de la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) à l’atelier des artistes en exil, des auteurs bénéficient d’une aide à l’écriture pour leur projet de théâtre, danse, cinéma, animation et série TV. Les artistes présentent leur projet et leurs parcours et répondent aux questions du public.

Fadi Idriss* (Palestine), Mohammad Hijazi* (Syrie), Daouda Nganga* (Congo Brazzaville), Nidal Abdo* (Ukraine/Palestine/Syrie), Sameh Saad* (Palestine/Syrie), Suleymane Bah* (Guinée Conakry), Aram Taştekin* (Kurdistan turc), Fabrice Kalonji* (Congo Brazzaville). * membre de l’atelier des artistes en exil

66 Visions d’exil

Échange avec des auteurs Rencontre Biographies Nidal Abdo Fadi Idris Né en 1989 à Yarmouk en Syrie, Nidal Abdo Né en 1993 à Bethléem en Palestine, Fadi Idris est palestino-syro-ukrainien. Il débute très jeune est réalisateur. Il étudie la réalisation de films le ballet à l’Institut théâtral de Damas puis documentaires à l’Université de la culture et des à l’Enana Ballet Academy, avant d’intégrer les arts de Dar Alkamina. Il tourne 15 courts-métrages spectacles et les tournées de l’Enana Dance pour Vision (TV). Son film Six Fingers remporte Theater. Il danse pour les Ballets Caracalla de le Prix du public de la 3e édition du Festival Beyrouth (classique, Martha Graham et oriental) Ciné-Palestine à Paris en 2017, où il arrive en sur les plus grandes scènes du monde. 2017. Il tourne de nombreux portraits d’artistes Il enseigne aux petits et aux grands le modern pour l’atelier des artistes en exil et termine jazz, le caracalla et le dabkeh. Contraint de un court-métrage sur les bédouins palestiniens, s’installer en France en 2016, il travaille à ses La Veine de la vie. Il réalise un film sur Alpha propres projets et avec Thierry Thieû Niang. Daigne pour le Centre Pompidou (Témoigner Il signe une chorégraphie Et si demain. Membre de la « jungle », 2019-2020). Membre de l'atelier de l'atelier des artistes en exil depuis 2017. des artistes en exil depuis 2018.

Suleymane Bah Fabrice Kalonji Mbikayi Né en 1973 à Conackry en Guinée, Suleymane Né en 1986 à Kinshasa en République Démocra- Bah alias Soulay Thiâ’nguel est docteur en tique du Congo, Fabrice Kalonji Mbikayi rejoint sciences de l’information et de la communica- la compagnie de théâtre les Béjarts en 2008 où tion de l’université Lumière Lyon 2 et licencié en il se forme et entame une carrière de comédien, journalisme de l’université de Conakry. Il mène auteur et réalisateur. Consacrant son art à son de front une carrière artistique, journalistique, engagement, malgré la censure et la répres- politique et de consultant en communication. sion, son théâtre et ses films n’ont de cesse de Il débute le théâtre au lycée en fondant la troupe dénoncer les conditions de vie, les exactions et Djibril Tamsir Niane dont il est administrateur l’impunité du pouvoir en place. En 2017, arrêté et comédien, avant de passer à la mise en scène puis torturé, il s’évade pour échapper à l’exé- et à l’écriture théâtrale. Il lit Jamais d'eux sans cution capitale et rejoint la France. Il participe à proie lors du festival Visions d'exil 2019. Sa pièce Dire l’exil (soirée littéraire) au Palais de la Porte Danse avec le diable est lue dans le cycle Ça va, Dorée dans le cadre du festival Visions d’exil ça va le monde de RFI au Festival d'Avignon 2018, Nuit des idées et Théâtre en mai 2019. et présentée au festival Sens interdits à Lyon Il pitche à Séries Séries son projet TV Entre en 2019. Après avoir vécu longtemps en France, Cousins. Il est membre de l’atelier des artistes il est désormais interdit de séjour dans son pays. en exil depuis 2018.

Mohammad Hijazi Daouda Nganga Né en 1988 à Damas en Syrie, Mohammad Hijazi Né en 1982 à Brazzaville au Congo, Daouda s’adonne au montage vidéo, aux effets visuels Nganga est attiré par la danse depuis tout petit. 2D et 3D, au graphisme animé et aux formats Il se forme à l’afro-tradi contemporaine auprès courts. Au début de la révolution syrienne, il de Chrysogone Diangouaya et de Serge Bissadissi. s’investit dans l’aide humanitaire et des actions Son passage par le Benin, le Burkina Faso, le Mali médiatiques contre le régime. Enfermé trois et le Sénégal suscite des rencontres artistiques, mois en 2012, à sa libération il part pour le avec notamment Martha Zepietowska (Siddhartha). Qatar. Après la Jordanie et le Liban, il rejoint la Avec la danseuse Mbarou Ndiaye il fonde la Turquie où il est superviseur de post production, compagnie Sara, dont la création Symbiose producteur et directeur artistique. Il arrive en est présentée à l’Institut français de Dakar France en 2017 et intègre l’atelier des artistes en et Afrik’A’wa à Paris En France depuis 2016, exil. Membre d’Art Cube, collectif de vidéastes il anime de nombreux ateliers et travaille avec syriens, il présente un film dans les Vitrines Thierry Thieû Niang sur Va-voir là-bas si j’y suis, du Ministère de la Culture, au Palais Royal et auprès de Judith Depaule sur Disparu.e.s. et dans le cadre du festival Syrien n’est fait #3 Il est membre de l’atelier des artistes en exil à Paris, travaille avec le chorégraphe Taigue depuis 2018. Ahmed.

67 Visions d’exil

Échange avec des auteurs Rencontre Biographies Sameh Saad Aram Tastekin Né en 1991 à Damas en Syrie, d’origine palesti- Né en 1988 en Diyarbakir au Kurdistan turc, nienne, Sameh Saad est un artiste numérique. Aram Tastekin est dramaturge et comédien. Di- Il travaille dans le domaine du cinéma d'anima- plômé de la faculté de théâtre de l’université tion (2D et 3D), au titre consultant mais aussi Salahaddin d'Hewlêr au Kurdistan irakien, de réalisateur de films. Il s’interroge sur la ma- il enseigne l’art dramatique, joue pour le théâtre, nière dont l’animation peut être intégré dans le le cinéma et la TV. Formé à l’art thérapie, processus éducatif et développe de nombreux il se spécialise dans l’enseignement du théâtre projets en direction du jeune public. Il est égale- pour les enfants. En 2016, il est directeur des ment architecte d’intérieur. Il transite par affaires culturelles de la ville de Lice et réalise le Liban, avant d’arriver en France en 2017 un film, Kevir, sur la « guerre de Sur ». Fin 2017, et fait partie du Programme d’étudiants invités il fuit en France où il obtient l’asile politique. de l’ENSAD. Membre de l'atelier des artistes Il assiste Peter Brook Marie-Hélène Estienne en exil depuis 2017. sur Why au Théâtre des Boufffes du Nord. Il étudie le théâtre à Paris 8 et le kurde à l’INALCO. Il est membre de l’atelier des artistes en exil depuis 2017.

68 Visions d’exil Prolongement D'ailleurs ici

dim 1er déc 14h30 — 19h

Lieu d’Art et d’Action Contemporaine (LAAC)

D’ailleurs ici est le temps fort de l’action menée depuis janvier 2019 par des acteurs associatifs, sociaux et culturels, autour de l’intégration par la culture des jeunes mineurs exilés à Dunkerque. C’est l’occasion d’accueillir un forum de questions et des discussions, suivis d’une proposition artistique en partenariat avec l’atelier des artistes en exil.

Organisation Carrefour des solidarités et Fragile-les-bulles. Avec le soutien de la ville de Dunkerque et de la Fondation de France. Corps en transe Spectacle de danse (cf p 11) Daouda Nganga alias Sam7 À vous de danser ! Bal (cf p 27) Trio d'Afrique

69 crédits Visions d’exil

Production festival Visions d’exil — The Man from Mars l’atelier des artistes en exil. — Contamination — Dighya Moh-Salem band Coproduction Palais de la Porte Dorée – Avec le soutien du fonds de dotation Porosus. Musée national de l’histoire de l’immigration, Cité internationale des arts, La Dynamo — Des papiers de Banlieues Bleues. Avec le soutien de la Haute école des arts Avec le soutien de l’Onda. du Rhin, de l’École supérieure d’arts de Paris- Cergy et de l’Ofpra.

— équipe aa-e — Tala Lelo direction Résidence aux Subsistances (Lyon) en Judith Depaule partenariat avec Res Publica. Avec le soutien de coordination générale l’ADAGP. Ariel Cypel administration — Corps en transe Hortense Quitard Production aa-e. Accueil-studio par le Centre coordination chorégraphique national de Nantes, en parte- Charlotte Danoy-Kent nariat avec la Cie 29.27 / SEPT CENT QUATRE assistanat de programmation VINGT TROIS. Avec le soutien de la SACD. Diane Kremer responsable de l’école — Je passe 3 de français Production Mabel Octobre, aa-e, ERACM. Elisabeth Bettencourt Avec le soutien du Fijad. attaché de presse Philippe Boulet — Give me liberty traduction Production Give me liberty Productions. Maral Bolouri, May Rostom, Angela Kent — Tilo Koto et le soutien de services civiques, Production 3B Productions et Damu et d’eau stagiaires et bénévoles fraîche Production.

— On comprend rien ! — À vous de danser ! Avec le soutien de la fondation d’entreprise OCIRP.

— Neshama — Les poissons ne sont pas des boissons — Hiéroglyphes — Exile Whithout Interprétation Avec le soutien du fonds de dotation pour l’art contemporain Marie-Thérèse Allier.

— Messages migrants — Résidente en France — E — Tell Me Why You Love Me Avec le soutien de l’ADAGP.

— Les chants du pays de ma mère Production Bahman Ghobadi.

— Le Port du Kurdistan Avec le soutien de la SACD.

— Dispar.u.e.s Production Mabel Octobre, l’aa-e, la fondation d’entreprise OCIRP. Projet ayant bénéficié de La Fabrique Chaillot – Théâtre national de la Danse, Paris.

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