Le Traitement De La Mort Du Chanoine Kir Par La Presse Nationale Française Et Côte D'orienne
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Université lumière Lyon 2 Institut d'Études Politiques de Lyon Le traitement de la mort du chanoine kir par la presse nationale française et côte d'orienne Maxime Sauvage Histoire politique des XIX et XX siècels Sous la direction de : Bruno BENOIT, professeur des universités (Soutenu le : 06-09-2011) Table des matières Remerciements . 5 Introduction . 6 Le chanoine Kir a-t-il existé ?2 . 6 La mort d’un « enfant terrible de la politique et de l’Eglise »12 . 10 La presse quotidienne française comme matériau historique . 12 Le choix des titres de presse . 12 Historique des titres de presse sélectionnés . 14 Méthodologie . 17 Problématique et plan . 17 CHAPITRE 1 : ANALYSE DE LA COUVERTURE DE LA MORT DU CHANOINE KIR . 19 Introduction . 19 1.1 NOMBRE DE DOCUMENTS RELATIFS A LA MORT DE KIR . 20 1.1.1 Relevé du nombre total de documents . 20 1.1.2 Comparaison de la longueur moyenne des documents écrits . 21 1.1.3 Rapport entre le nombre de documents et la pagination de chaque journal . 22 1.2 TYPES DES DOCUMENTS RELATIFS A LA MORT DE KIR . 23 1.2.1 Nature des documents . 24 1.2.2 Genre des documents . 24 1.2.3 Origine des documents textuels . 26 1.3 COUVERTURE DANS LE TEMPS ET DANS L’ESPACE DE LA MORT DE KIR . 28 1.3.1 Couverture dans le temps de la mort de Kir . 28 1.3.2 Kir : une mort en Une . 30 1.3.3 Emplacement des documents relatifs à la mort de Kir . 32 Conclusion . 34 CHAPITRE 2 : LE CONTENU DU TRAITEMENT MEDIATIQUE DE LA MORT DU CHANOINE KIR . 37 Introduction . 37 2.1 THEMES DES DOCUMENTS RELATIFS A LA MORT DE KIR . 37 2.1.1 Les informations factuelles . 40 2.1.2 Les informations analytiques . 41 2.1.3 Les réactions . 41 2.2 ANALYSE LEXICALE DES DENOMMINATIONS DESIGNANT KIR . 45 2.2.1 Méthodologie et angle d’analyse . 46 2.2.2 Tableaux d’ensemble et commentaires généraux . 47 2.2.3 Quelles représentations pour quel journal ? . 56 2.3 ANALYSE DES ILLUSTRATIONS RELATIVES A LA MORT DE KIR . 61 2.3.1 Combien et quelles illustrations ? . 62 2.3.2 Sur quoi portent les illustrations ? . 63 2.3.3 Les représentations visuelles du chanoine Kir . 65 Conclusion . 70 CHAPITRE 3 : LES PORTRAITS DU CHANOINE KIR, QUELLE(S) MEMOIRE(S) ? . 73 Introduction . 73 3.1 ANALYSE DE LA FORME DES PORTRAITS . 74 3.2 QUEL PORTRAIT POUR QUELLE MEMOIRE ? . 75 3.2.1 Le portrait68 du Bien Public : un chanoine courageux . 75 3.2.2 Le portrait69 de France-Soir : un chanoine excentrique . 78 3.2.3 Le portrait70 de La Croix : un chanoine héros de la Résistance . 80 3.2.4 Le portrait72 des Dépêches : un chanoine conservateur mais humaniste . 81 3.2.5 Le portrait74 du Figaro : un chanoine au franc-parler et non pas truculent . 84 3.2.6 Le portrait75 de L’Humanité : un chanoine doyen de l’Assemblée nationale . 86 3.2.7 Le portrait76 du Monde : un chanoine politique (juché sur son char) . 87 3.2.8 Le portrait78 du Parisien-Libéré : un chanoine bâtisseur . 88 Conclusion . 90 CONCLUSION . 92 Annexes . 98 Bibliographie . 99 Ouvrages . 99 Travaux universitaires . 99 Articles . 100 Remerciements Remerciements Je tiens, avant toute chose, à remercier mon directeur de mémoire M. Bruno Benoit, qui m’a soufflé l’idée de ce sujet et dont les conseils m’ont toujours été très utiles dans la rédaction de ce travail. Je souhaite également remercier tous les professeurs d’histoire que j’ai rencontrés tout au long de ma scolarité. Ils m’auront donné le goût de cette merveilleuse discipline. Je leur dédie ce mémoire. Je remercie mes parents et mes deux sœurs pour leur patience, soutien et aide extraordinaires. Enfin, je remercie de tout mon amour ma compagne Emma. SAUVAGE Maxime - 2011 5 Le traitement de la mort du chanoine kir par la presse nationale française et côte d'orienne Introduction A la suite d’une chute dans l’escalier qui menait à son appartement, le mardi 16 avril 1968, Félix Kir, maire de Dijon depuis 1945 et plus connu sous le patronyme de chanoine Kir, s’éteint le jeudi 25 avril à 13h30. « Le plus connu des hommes politiques dijonnais du XXe siècle »1 avait 92 ans. Cette introduction a pour but de répondre à trois questions inhérentes à ce sujet : pourquoi travailler sur le chanoine Kir ? Pourquoi étudier plus précisément sa mort ? Et enfin, pourquoi faire cette étude à travers la presse quotidienne française ? Le chanoine Kir a-t-il existé ?2 Bien qu’oublié par presque tous aujourd’hui, le chanoine Kir fut et restera une figure emblématique et atypique de l’histoire politique française du XXe siècle. Travailler sur le chanoine Kir, c’est s’intéresser à la fois à un ecclésiastique fidèle à son Eglise et à un homme politique farouchement républicain. Son parcours mérite d’être connu, lui qui eut de multiples vies et qui fut un témoin direct de tous les grands événements de son temps. La lecture de ce mémoire nécessite inévitablement de connaître un tant soit peu le parcours de cet homme, qui aujourd’hui est plus connu pour avoir donné son nom à une célèbre boisson alcoolisée3 que pour ses réalisations politiques. Par conséquent, nous estimons indispensable de faire une rapide biographie du personnage. En raison de la longue et riche vie du chanoine, cet exercice se révèle être périlleux. Comme l’écrit l’un de ses biographes, Louis Muron, « à l’évocation du chanoine Kir, il est bien difficile de faire la part entre la réalité et la légende »4. Tentons tout de même de résumer les grandes étapes de sa vie. Félix Adrien Kir est né à Alise-Sainte-Reine le 22 janvier 1876. Il passe toute sa jeunesse dans ce petit village champêtre de Côte d’Or au glorieux passé. C’est en effet à Alise-Sainte-Reine que se trouvent les vestiges de l’oppidum gaulois Alésia et que vivait la sainte martyre Reine qui refusa au péril de sa vie, au IIIe siècle, d’épouser le préfet romain Olibrius. Félix Kir est le dernier d’une fratrie de cinq enfants. Son père était un ancien cheminot devenu mercier, et sa mère venait d’une famille de vignerons. 1 DEVANCE Louis, Le Chanoine Kir : l’invention d’une légende, Dijon, Ed. universitaires de Dijon, 2007, Collection Sociétés, p. 7 2 D’après le titre du livre de LAPORTE Guillaume (pseudonyme de BAZIN Jean-François, MIGNOTTE Alain), Le chanoine Kir a-t-il existé ?, Dijon, Imp. F. Massebeuf, 1968, 183 p. 3 Voir à ce sujet le livre de BAZIN Jean-François, MIGNOTTE Alain, Pour le meilleur et pour le kir : le roman d’un mot-culte, Mâcon, JPM éd., 2002, 209 p. 4 MURON Louis, Le chanoine Kir, Paris, Presses de la Renaissance, 2004, p. 7 6 SAUVAGE Maxime - 2011 Introduction A l’âge de quinze ans, il se décide à devenir prêtre. En 1891, il entre au Petit Séminaire de Plombières-lès-Dijon, puis intègre le Grand Séminaire de Dijon en 1896. Il est ordonné prêtre en juin 1901 par Mgr Le Nordez, évêque dont les démêlés avec le Vatican fut à l’origine directe de la rupture des relations diplomatiques entre la France et le Vatican. En 1901, il est nommé vicaire de la paroisse d’Auxonne, pour devenir en 1903 curé du petit village de Drée. En 1904, il devient vicaire de Notre-Dame de Dijon, et c’est dans cette position qu’il est aux premières loges des événements liés à la loi de 1905 relative à la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Cette loi est vécue comme une agression contre l’Eglise pour l’abbé Kir. Lors des inventaires des biens de l’Eglise à Dijon en février 1906, Kir s’oppose de manière véhémente aux forces de l’ordre. Il raconta par la suite qu’il fut jeté temporairement en prison pour cela. L’épisode des inventaires est pour Kir une motivation pour une future entrée en politique. C’est aussi à ce moment là qu’il se lance dans le catholicisme social. En 1910, il est nommé curé de Bèze, village de Côte d’Or où il s’implique beaucoup dans la vie de la communauté. Il y fonde entre autres une société de gymnastique, « les Marsouins de la Bèze ». Durant la Grande Guerre, l’abbé Kir est d’abord mobilisé dans une section d’infirmiers, pour ensuite être transféré en 1915 dans l’hôpital-dépôt de Nevers. Il finit la guerre comme adjudant des services de santé et obtient la Croix de guerre. Des années après encore, il racontait comment il avait inspiré à Joffre l’idée d’une contre-offensive sur la Marne ou qu’il avait été le navigant de Guynemer, voire un proche du général Pétain. Comme le souligne Louis Devance, « toute sa vie, il se plut à embellir, héroïser, mythifier ses actes.5 » C’est durant l’Entre-deux-guerres que l’abbé Kir s’intéresse de plus en plus à la chose publique. Il publie en janvier 1921 dans le grand quotidien conservateur dijonnais, Le Bien Public, son premier article où il commente l’actualité parlementaire. En 1923, il écrit son seul et unique livre, Le problème religieux à la portée de tout le monde, dans lequel, en trente-neuf preuves, il démontre l’existence de l’âme, de Dieu et du Christ. Au printemps 1924, il s’engage dans la campagne des législatives en soutenant les candidats d’Union républicaine et sociale.