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1 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes 2 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes Comité éditorial : Coordonnateur :Birame Faye :[email protected] -Site Web : www.iedafrique.org Téléphone :+22133867 1058-Fax :+22133867 1059 BP :5579 Dakar-Fann, Sénégal IED SacréCoeurAfrique 24, III–Dakar Édité par : Photos dumagazine : région deMopti avec l’appui duDFC. Aménagement d’un périmètre maraîcher dedeuxhectares dansla Photo decouverture : pas nécessairement de lespolitiquesofficielles celui-ci. cependant lespoints de aid); (UK britannique vue exprimésnereflètent Ce document aété financé par leDépartement d’aide dugouvernement Financement AGRIDAPE Pour vous abonner, écrireveuillez à [email protected] AGRIDAPE est unerevue gratuite distribuée sur demande. Abonnements :[email protected] AS-PTA, RiodeJanero, Brésil 20091-020 RJ Agriculturas, experienciasemagroecologia Édition brésilienne :[email protected] Inde-E-mail 560 085, LEISA India- AME Foundation ,-POBox 7836, Bangalore Édition indienne PérouLima 18, :[email protected] -E-mail La revista deagro-ecologia - Association ETC Andes, AP.18-0745, Édition espagnole :[email protected] PB: 1519Code 1250 Addis Ababa, Ethiopia Wegel - Edition éthiopienne :[email protected] Téléphone :+22133867 1058-Fax :+22133867 1059 IED SacréCoeurAfrique 24, III–Dakar -BP:5579 Dakar-Fann, Sénégal Farming Matters Edition Internationale Diakité :77297Elhadj 0943 Conception graphique : Traduction : DiengLagnane Maïmouna Administration : et Abdoulaye Cissé () Ce numéro aété réalisé avec l’appui de Amadou Ndiaye (Sénégal) Ced Hesse, Yamadou Diallo Aly Bocoum, Yacouba Dème, Lancelot SoumelongEhode, DjibrilDiop, Guèye,Bara Fall, Mamadou Rokhaya Faye, Momath Talla Ndao, ISSN N°0851-7932 Matters produit par leRéseau AgriCultures. Afrique francophone dumagazineFarming AGRIDAPE est l’édition régionale N° SpécialDFC Agriculture externes durable àfaibles apports MELCA Bougouma Mbaye Fall et Ousmane Traoré Diagne

DFC publication. envoyer un exemplaire de votre citer l’auteur et la source et nous articles. Vous voudrez biencependant à photocopier et à faire circuler ces La rédaction encourage leslecteurs revue n’engagent queleursauteurs. Les opinions exprimées dans cette de chaquearticle. auteurs sont responsables ducontenu Mais, endernier les ressort,seuls revue est aussi exactquepossible. s’assurer quelecontenu delaprésente La rédaction amisleplusgrand soinà numéro. DFC sesontexercéesàcapitaliser,traversce Autant d’expériencesetdeleçonsqueleséquipes impact plusgranddanslesannéesàvenir. vie quotidiennedesbénéficiaires. Cela augureun effets positifsdesinvestissementsréaliséssurla Les premièresévaluationslaissentapparaîtredes même lesgouvernementscentrauxenferont. les servicestechniques,exécutifslocauxet doute surl’appropriationquelescommunautés, Kaffrine etdeMopti.Cequinelaissepoint d’investissements palpablesdanslesrégionsde avoir donnédesrésultatsprobantsentermes qui aétéappréciéeparlesacteurslocauxpour institutionnel participatifutilisé.Unedémarche Ce numéro fait ainsi un large focus sur le mécanisme changement climatique. de résiliencedespopulationslocalesfaceau (Sénégal), danslebutderenforcerlescapacités des FondsClimat(DFC)àMopti(Mali)etKaffrine cadre de la mise en œuvre du projet Décentralisation territoriales d’accéderàdesfinancementsdansle communautés àlabaseetdescollectivités un mécanismeinnovantquiapermisàdes numéro spécial.Celui-ciporteunmodèle, La revueAGRIDAPEvousrevientavecunnouveau Chères lectrices,cherslecteurs,

Bonne lecture!

25 23 21 17 14 12 11 4 51 50 43 43 39 33 31 30 28 27

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DFC INFOS BIBLIOGRAPHIE Yacouba Dème,BaraGuèye&CedHesse QUELQUES LEÇONSAPPRISESSURLAMISEENOEUVREDUMÉCANISMEDFC Caroline King-Okumu,DjibrilDiop&JohnMcPeak PROJETS D’ADAPTATIONAUCHANGEMENTCLIMATIQUEÀKAFFRINE APPROCHE D’ÉVALUATIONDESRETOURSSURINVESTISSEMENTS Baba Coulibaly,CarolineKing-Okumu&AmaraKeita DES PROJETSDERENFORCEMENTLARÉSILIENCEÀMOPTI ANALYSE PRÉLIMINAIREDESINCIDENCESSOCIO-ÉCONOMIQUES Yamadou Diallo&HamédineDiouf PROCESSUS, RÉSULTATSETDÉFIS DIFFUSION DEL’INFOCLIMATÀMOPTIETKAFFRINE: UNE PRODUCTIONBOOSTÉE TRANSFORMATION CÉRÉALIÈREÀKOUNGHEUL:DESLOCAUXRÉNOVÉ LE PANIERDELAMÉNAGÈRES’ENRICHITÀKOROETENVIRONS LES FEMMESFORESTIÈRESCUEILLENTPREMIERSFRUITS RESTAURATION DELAFORETCLASSÉEKAFFRINE: Sokhna DiengSarr RÉSILIENCE ÀKAFFRINE LES FEMMESAUCŒURDUPROCESSUSDERENFORCEMENTLA Diadji Ndiaye&AmaraKeita RESSOURCES NATURELLES INITIER LESACTEURSLOCAUXÀLACARTOGRAPHIEPARTICIPATIVEDES LE MÉCANISMEDFCVUPARDESACTEURSLOCAUX INTERVIEW AVECSAMBADIOP,DIRECTEURDEL’ARDKAFFRINE Aly Bocoum&MomathTallaNdao DFC :UNFONDS,MÉCANISME,DESRÉSULTATS Editorial DE SARÉ-MALA LA CONSTRUCTIOND’UNFORAGERÉDUITLECALVAIREDESFEMMES KOUBEWEL KOUNDIARENOUEAVECDESTERRESFERTILES DE UN AMÉNAGEMENTIRRIGUÉFAITLEBONHEURDESPETITSRIZICULTEURS Papa SouleymaneKoulibaly EVALUER LARÉSILIENCEFACEAUCHANGEMENTCLIMATIQUE

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des Fonds Climat. 117 petits exploitants y travaillent. des FondsClimat.117petitsexploitantsytravaillent. est aménagé grâceà un appuiduprojetDécentralisation aux abordsdufleuveNiger,unpérimètreirriguéde41ha cœur du périmètre Baytaka situé à 8 km de Konna, Au à MoptietKaffrine. processus de mise œuvre. L’innovation a porté ses fruits des principes qui ont guidé le DFC tout au long de son forcement capacitésetl’apprentissage mutuelontété tout leprocessusetparticipe àlamiseœuvre.Leren- ment climatique,lespopulations sontimpliquéesdans choix desprioritésenmatière derésilienceauchange- tivités localesetrenforceleurpouvoirdécisionnel.Surle un modèledefinancementquiresponsabiliselescollec- Décentralisation desFondsClimat(DFC)aexpérimenté leur résilience face au changement climatique, le projet locales pourfinancerdesinvestissementsquirenforcent En voulantparvenirdesfondsclimatauxcommunautés 28 23 6 revenus et de renouerfruits. de cueillette la avec rable. L’initiativeadéjàpermisauxfemmesd’avoirdes et forestièrespourenclencherundéveloppementdu- femmes forestièresontcombinélesvariétésfruitières Kaffrine ».DansleslocalitésdeDiogoetSikilo, une initiative de « Restauration dela Forêt Classée de tion desFondsClimataappuyélesfemmesàtravers de larégion.Faceàsituation,leprojetDécentralisa- tiques avecunedégradationaccruedes5forêtsclassées Kaffrine, lephénomèneempruntedescontoursdrama- du changementclimatique.Dansledépartementde particulièrement exposéesetvulnérablesauximpacts zonessemi-aridesdespaysendéveloppementsont Les DFC :unfonds,mécanisme,desrésultats les femmescueillentpremiersfruits Restauration deforêtclasséeàKaffrine: des petitsriziculteursdeKonna Un aménagementirriguéfaitlebonheur

3 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes ÉDITORIAL

TEST RÉUSSI

C’est une rupture vis-à-vis de la tyrannie des habitudes et de l’école néo-libérale du ruissellement économique. Faire descendre de la liquidité « verte » historiquement logée dans des hauts plateaux parfois supranationaux jusqu’à l’arbre à palabre du village, c’est un test que le projet Décentralisation des Fonds Climat a réussi. Pour y arriver, il a fallu adopter un modèle de ruisseau institutionnel qui place la communauté locale au début et à la fin, une stratégie qui a été propice à l’écoulement des fonds de la haute source à la case.

out part d’une conviction. du Royaume-Uni. Il est mis en œuvre Si le ruissellement de fonds a pu ali- Fondée et très forte ! Ce n’est par la Near East Foundation (NEF) en menter des processus qui ont abouti à Trien d’autre que de croire que les partenariat Innovation, Environne- la réalisation de 48 investissements à communautés à la base possèdent ment et Développement en Afrique (centre du Mali) et 75 autres à les connaissances nécessaires et des (IED Afrique) et l’Institut International Kaffrine (centre du Sénégal) relatifs à stratégies éprouvées pour gérer la pour l’Environnement et le Dévelop- l’amélioration des facteurs de produc- variabilité climatique. En outre, afin pement (IIED). tion agricoles, tout en étant sensibles que l’adaptation au climat produise au genre et aux couches vulnérables une résilience durable, ces stratégies Entrer par la communauté (pages 23 à 38), c’est parce que le doivent être intégrées et mises en ruisseau aménagé dans le cadre du priorité dans les systèmes formels de Tel que libellé plus haut, le modèle DFC a été efficace. planification. peut bousculer bien des routines qui seraient presque immuables à plu- Il a fallu prendre la communauté Ainsi se décline toute la doctrine de sieurs niveaux. Jusqu’ici, les fonds comme point d’ancrage et premier ni- la Décentralisation des Fonds Climat verts sont sollicités et gérés par les veau d’identification des besoins, mais (DFC). Un projet de recherche-action administrations centrales pour des en la mettant dans toutes les étapes et de plaidoyer qui a appuyé les po- projets d’adaptation qui doivent être du processus. En effet, celle-ci a clai- pulations locales au Mali et au Séné- exécutés au niveau local. A l’éva- rement identifié son besoin d’investis- gal afin qu’elles deviennent plus ré- luation, le ruissellement de liquidi- sement pour renforcer sa résilience et silientes au changement climatique té « vert » n’atteignait pas souvent l’a partagé avec des instances locales grâce à des fonds d’adaptation locale- les réelles victimes de la viabilité pour validation (pages 14à 22). Puis, ment contrôlés, à l’échelle du village le projet est remonté au Fonds. Le pro-

Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes climatique, notamment les acteurs ou de la communauté. de l’économie rurale. Au cas où l’on cessus de décaissement n’ignore pas arrivait à réaliser des investissements, le circuit formel et classique de l’appui

4 Le projet fait partie du programme les défis de l’appropriation et de la budgétaire. Un instrument de finan- BRACED , financé par le Département durabilité demeuraient entiers. cement des collectivités locales que for International Development (DFID) les Etats reconnaissent et appliquent. compétences requises pour engager compétences requises pourengager pour une bonne représentation, niles nelles, n’ontpastouteslescapacités en particulier les structures tradition- ganisations communautaires de base, Dans lapratique,denombreuses or- locaux auxcommunautés Reconnecter lesexécutifs plus participative. une prise de décision consensuelle et envers lescitoyensetcontribuentà deviennent souventplusredevables rables. Egalement, les exécutifs locaux fiques auxgroupeslesplusvulné- climatique, en temps voulu et béné- priées pourfairefaceauchangement à garantir des réponses plus appro- ensemble, ellesparviennentmieux nauté etlacollectivitélocaleagissent indiquent que,lorsquelacommu- Consortium AdaptationauKenya Des donnéesissuesdutravail travers leursinstitutions. mais aussilescommunautéslocalesà non seulement les collectivités locales, nance, deplanificationquiréunissent site dessystèmeslocalisésdegouver- stratégies d’adaptationsouplesnéces- et incontrôlable.Lamiseenœuvrede se produisentdemanièreimprévisible tation entempsréelauxincidentsqui tion desrisquesdemandeuneadap- par des événementsextrêmes,la ges- lité climatiqueélevéeetcroissante le Sahel,caractérisésparunevariabi- Dans lesmilieuxsemi-aridescomme ponses d’adaptationauclimat. permettre demettreenplacedesré- leur proximitésurleterraindevrait résilience descommunautés.Deplus, vités sontessentielspourrenforcerla tance etl’économie.Cesrôlesacti- qui renforcentlesmoyensdesubsis- investissements danslesbienspublics l’environnement et le financement des et partiesprenantes,delagestion blics, delacoordinationentresecteurs la fourniturede plusieurs services pu- de l’aménagement du territoire, de ment responsablesdelaplanification, les collectivités locales sont formelle- fortes decompétencestransférées, gueur auSénégaletMali.Eneffet, politique delaDécentralisationenvi- portunité souventenjachèrequ’estla Justement, leDFCn’apasratél’op- Décentralisation L’opportunité offerteparla

ments quiseveulentdurables. une conditiond’échecdesinvestisse- résilience àcourttermeetreprésente tion apoureffetdecompromettrela périodes destress.Unetelleplanifica- ment ouquis’yadaptentpendantles et la variabilité de leur environne- lations quiexploitentl’hétérogénéité périence etdel’ingéniositédespopu- pas parti des connaissances, de l’ex- Par ailleurs, ces interventions ne tirent non durables. sans soutienexterne,sontonéreuxet la technologieetl’infrastructurequi, par lebiaisd’investissementsdans « stabiliser » lesconditions, souvent et justifielesinterventionsvisantà dance descommunautéssahéliennes Cela alimente la thèse de la dépen- risques liésàlavariabilitéclimatique. destinées àexploiterouréduireles soutenir desstratégiesd’adaptation besoins quesurlesdesmoyensde est souventmissurl’identificationdes priorités dedéveloppement,lefocus vement lapopulationlocalesurses lectivités localesconsultenteffecti- En conséquence,bienquelescol- duction traditionnelsirrationnels. aggravées pardessystèmesdepro- riables etdessécheressesfréquentes, causées pardesprécipitationsva- souligne la rareté et la dégradation rhétorique dela«désertification»qui en partiedueàlapersistanced’une fication des collectivités locales est entre lescommunautésetlaplani- contextes locaux. Cettedéconnexion gies endogènesmieuxadaptéesaux tègre passuffisammentlesstraté- cales, danssaformeactuelle,n’in- La planification des collectivités lo- locales etd’autresacteursexternes. un dialoguesolennelaveclesautorités trouve aussile sensqueleprojeta de Moptiet Kaffrine. C’est làoùse que leDFCaconduitdansles régions renforcement descapacités des élus fonds verts.C’esttoutela du volet qu’elles peuventeffectivement aux prouver auxcollectivitésterritoriales cal, ilétaitstratégiquepourleDFCde planification dudéveloppementlo- sion changementclimatiquedansla Outre lanécessitéd’intégrerdimen- fonds climat Collectivités localesetaccèsaux plans dedéveloppementterritorial. occupations des populations dans les à prendre en compte les réelles pré - nautés des exécutifs locaux et d’aider avantage derapprocherlescommu- Une telleapprocheauraledouble tation auchangementclimatique. plus efficacesleursstratégiesd’adap- s’inspirer decemodèlepourrendre leurs servicescompétents,doivent ponse quisied.LesEtats,àtravers des acteurslocauxd’apporterlaré- sances endogènesetauxcapacités suppose que l’on croit aux connais- ripostes adéquatesetdurables.Cela ment climatiqueetd’yapporterles mieux indexerleseffetsduchange- stratégies derésiliencepermet montre que la territorialisation des l’exemple développéeparleDFCdé- Quoi qu’ilensoit,lapédagogiepar mension changementclimatique. planification locale qui intègrera la di- développer un outil participatif de également dansunedynamiquede nal deDéveloppementLocalest Au Sénégal,leProgrammeNatio- nisme dansledispositifinstitutionnel. lienne pouruneintégrationduméca- des CollectivitésTerritorialesma- l’Agence Nationaled’Investissement une perspectivedetravailleravec Mali etauSénégal.LeDFCestdans L’espoir est quand même permis au réchauffement climatique. et deproductiondansuncontexte non améliorerleursconditionsdevie qu’elles doiventdésormaisgardersi- communautés locales,d’autant l’ensemble despréoccupations modestes pourprendreencharge gouvernements centrauxsontassez férentes subventionsvenantdes Les recettes municipales et lesdif- cal sensiblesauchangementclimatique. financer desplansdedéveloppementlo- des fondsadditionnelsquiserviraientà contribuerait àCela leveraccrédités. avec l’appuidesservicesétatiques processus deruissellementfonds désormais outilléespouramorcerun Avec ousansDFC,lescollectivitéssont acquis. donné audéfidelapérennisationdes

5 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes 6 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes L Aly Bocoum &Momath Talla Ndao processus demiseœuvre. L’innovation àMopti aporté sesfruits et àKaffrine. Le renforcement descapacités et l’apprentissage mutuelont été desprincipesquiont guidéleDFC tout aulongdeson résilience au changement climatique, les populations sont impliquées dans tout le processus et à la mise œuvre. participe qui responsabilise lescollectivités localeset renforce leur pouvoir décisionnel.Sur lechoixdespriorités enmatière de face auchangement climatique, leprojet Décentralisation aexpérimenté unmodèledefinancement desFonds Climat (DFC) En voulant parvenir desfonds climat auxcommunautés locales pour financer desinvestissements qui renforcent leur résilience loppement auront un accès prioritaire loppement auront un accès prioritaire rables dontceux envoiededéve- climatique. Lespayslesplus vulné- défis quereprésentelechangement nise deplusenpourrépondre aux La communautéinternationale s’orga- etc.) etàlavariabilitépluviométrique. inondations etinvasionacridienne, de catastrophesnaturelles(sécheresse, de façonquasi-constanteauxrisques changement climatique.Ilestexposé secteur demeuretrèsvulnérableau PIB soitrelativementimportante,ce la pêche.Bienquesacontributionau notamment l’agriculture,l’élevage, reposent surlesecteurprimaire, des deux pays. En effet, ces économies perceptible surl’économienationale et auSénégalestparticulièrement et le niveau de pauvreté au Mali et leniveaudepauvretéauMali sur lesconditionsdeproduction ’ DFC :UNFONDS,MÉCANISME,DESRÉSULTATS impact du changement climatique impact duchangementclimatique financière. financière. nance, deplanificationetgestion renforcer leurs systèmes de gouver- ment climatiqueetdonclebesoinde développement résilientauchange- qu’offrent cesfondspouramorcerun liens reconnaissentlesopportunités aux fondsd’adaptation.Lespayssahé- l’identification des projets prioritaires l’identification des projetsprioritaires munautés àla basedeparticiperà offre deréellesopportunitésaux com- développement d’autantque celui-ci ce mécanisme de territorialisation du aux risquesclimatiquesdoit intégrer vreté. Touteinitiatived’adaptation mique etdelaréductionpau- politiques dedéveloppementécono- institutionnels demiseenœuvredes centralisation estl’undesmécanismes Au SénégaltoutcommeauMali,ladé- Profiter delaDécentralisation mécanisme globalduDFCàadapteraucontextelocal d’adaptation localement contrôlés. d’adaptation localement contrôlés. ment climatique grâceàdesfonds à devenirplusrésilientesau change- lations localesauMaliet Sénégal tion etdeplaidoyerquiaideles popu- C’est unprogrammederecherche-ac - ment forInternationalDevelopment). britannique, àtraversleDFID(Depart- soutien financierduGouvernement œuvre auMalietSénégalavecle Afrique et IIED-UK pour être mis en tium Near East Foundation (NEF),IED (BRACED) aétéconçuparleconsor- matiques ExtrêmesetauxDésastres d’Adaptation auxPhénomènesCli- de RenforcementlaRésilienceet C’est danscetespritqueleprogramme relever. en comptedeleursbesoinsrestentà fective des communautés et à la prise plusieurs défisliésàlaparticipationef- et àlaprisededécision.Cependant,

1 CACs:Comités communauxd’Adaptation auChangementclimatique comprenantles représentantsdesélus etlesacteurssocio-professionnels. pour desformationsspécifiques, la d’experts internationaux (IIED-UK) de NEFetl’utilisationdes services des équipesautresprogrammes dinateur quibénéficientde l’apport chargé desuivi-évaluationet uncoor- tion, etc. ils sont complétés par un projets, l’appui-conseils, les forma- en planification,l’analyseetsuivide compagnement engouvernanceet la régiondeMopti)quiassurentl’ac- cercles (Koro,DouentzaetMoptidans de 6conseillersrépartisentreles3 Le DFCintervientavecundispositif guidé ledispositifinstitutionnelsont: Les principesfondamentauxquiont sus dedéveloppementlocal. entièrement intégréedanslesproces- tation auchangementclimatiqueest mateur oùlaplanificationpourl’adap- le changementsystémiqueettransfor- rallèles. Ceciestessentielpourassurer crée pasdenouveauxprocessuspa- budgétisation descollectivitésetne systèmes actuelsdeplanificationet effet, leprojetpilotesebasesurles de parvenirauxpopulationslocales.En nationaux pourpermettreauxfonds ancrés dansdessystèmeslocauxet fication etde financement sont ainsi les jeunes.Lesmécanismesdeplani- participatifs quiincluentlesfemmeset elles-mêmes, à travers des processus fiés etpriorisésparlescommunautés changement climatiquesontidenti- Les investissementsd’adaptationau • • changement climatique Comités communauxd’adaptationau les cerclesd’intervention Commissions localesdesuividesactionsdans La Commissionrégionaledesuividufonds Structures institutionnelles les commissions locales de suivi des actions et les comités communaux d’adaptation. les commissionslocalesdesuividesactionsetcomitéscommunauxd’adaptation. Les structuresinstitutionnellesdemiseenœuvreduprogrammesontlaCommissionrégionalesuivifonds, Cadre institutionnelauMali rennes étatiques; les institutionsoustructurespé- l’ancrage etlepartenariatavec sation despartiesprenantes; la participationetresponsabili- Suivi évaluationdesinvestissements -Sélection desprestatairesaveclacommune -Analyse deprojetsetsoumissionàlacommissionlocale changement climatique -Consultation communautairepouridentificationetpriorisationdesbesoinstraduitsenactions d’adaptationau -Information sensibilisationetmobilisation financement -Conception desinvestissementsrésilientsenmatièredechangementclimatiqueauniveau cercleetsoumissionpour -Examen techniquedesdocumentsdeprojetssoumisparlescommunespourvalidation -Suivi etaccompagnementdesactionsd’adaptationauchangementclimatiquedanslescercles concernés -Suivi financier -Gestion desfondsclimat -Validation techniquedesinvestissementscercles ordonne àlaNEFlespayements. dures de sélection des entreprises et annuel, metenœuvreles procé- loppement (DSEC)etdansle budget gration dansleProgrammede Déve- CACs Au Mali,auniveaucommunal,les données, lesuiviévaluation,etc. conduite d’enquêtes,l’analysede nal partagent avec le Conseil commu- des investissementsenbienspublics, pour l’identificationetlapriorisation Objectifs ambitieux • • • • • après : fondée surlesobjectifsprincipauxci- La logique d’intervention du projet est

; ce dernier délibère sur leur inté- l’apprentissage mutuel. cale etnationale; l’articulation entreleséchelleslo- tions politiquesnationales; du projetDFCaveclesorienta- l’harmonisation desinterventions qui reflètentleursprioritéset vestissements enbienspublics pour lamiseenœuvredesin- des communautésvulnérables faciliter l’accèsaufinancement ment climatique; forcent leurrésilienceauchange- par lescommunautésetquiren- ments enbienspublicspriorisés pour soutenirdesinvestisse- et larégiondeKaffrine(Sénégal) dans trois Cerclesde Mopti (Mali) et definancementfonctionnels décentralisés deplanification mettre enplacedesmécanismes 1 , organisentdesconsultations Rôles

financier. desdits projetsetenassure lesuivi procède à l’examen et la validation à lacommissionrégionale.Celle-ci de cercleavantlessoumettre tissements priorisésparleConseil Elle participeàl’analysedesinves- des critèrestechniquesetfinanciers. par unecommissionlocalesuivant nautaires fontl’objetdevalidation Au niveaulocal,lesprojetscommu- services centrauxdel’Etat. concentrés, leTrésorpublicetautres munales, lesservicestechniquesdé- communautés, lesstructurescom- financement quifaitintervenirles de décisions,planificationet pose surunechaînedeconsultations, Le mécanismedegouvernancere- la foisauniveaunationaletrégional. stratégiques ontétémisenplace,à C’est ainsidescadresetpartenariats Partir delabase • • silience ; renforcent leurscapacitésderé- et internationaux. prises parlesdécideursnationaux çons probantes dans les décisions en comptedesdonnéesetle- et processuspourfaciliterlaprise mettre enplacedesmécanismes des communautés; lisés pour améliorer la résilience cité desfinancements décentra- et leçonsprobantessurl’effica- produire etpartagerdesdonnées

7 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes 8 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes Le ComitéDépartementald’Adaptation Le ComitéRégionald’Adaptation de Kaffrine Agence RégionaledeDéveloppement(ARD) et desEtablissementsClassés La Directiondel’Environnement et delaMétéorologie(ANACIM) L’Agence Nationaldel’AviationCivile Local (PNDL) Le ProgrammeNationaldeDéveloppement Dispositif institutionnelauSénégal renforcer la résilience des communautés. renforcer larésiliencedescommunautés. pour mieuxrépondreauxdéfisdeplanification,financementetmiseenœuvreprojetssusceptibles L’objectif majeurviséestdefédérerlesacteursetressourcesterritoriauxautourlaproblématiquegouvernance décision. des comitéslocauxmisenplacepouruneparticipationeffectivepartiesprenantesdansleprocessusdeprise Au Sénégal,lemécanismeintentionnelcomprenddesstructuresétatiquesquiinterviennentaunational,maisaussi Structures institutionnelles ------développement local,leCDAalesmissionssuivantes: le Préfet et le secrétariat assuré le Service départemental d’appui au dans les quatredépartements de larégion de Kaffrine. Présidé par Quatre ComitésDépartementauxd’Adaptation(CDA)ontétéinstallés munautés. conception de projets susceptibles de renforcer la résilience des com- Organisations CommunautairesdeBase(OCB)danslaplanificationet Il estégalementchargerd’accompagnerlescollectivitéslocaleset d’harmonisation desinterventionsrelativesauxactivitésduprojetDFC. ciété civile.Lecomitérégionald’adaptationaunemissiondesuiviet composés desservicestechniquesrégionaux,élus,ONG,delaso- la régiondeKaffrine.PrésidéparleGouverneur,sesmembressont sation etdesuividesinterventionsdéveloppementauniveau Il estunsous-comitéducomitérégionaldeconcertation,d’harmoni- mités ontétémisplaceauniveau,àlafoisrégionaletdépartemental. Pour laparticipationetresponsabilisationdesacteurslocauxco- priation parlescollectivitésterritoriales. Afrique renforcel’ancrageduprojetDFCauniveaulocaletsonappro- les investissementsréalisésparleprojetDFC.SonpartenariatavecIED nique du PNDL, elle assure la maîtrise d’ouvrage déléguée pour tous En tant que bras technique des collectivités locales et partenaire tech- harmonisation aveclesorientationspolitiquesnationales. en collaborationavecleprojetDFCpourunpartaged’expérienceetune En tantAutoritéNationaledésignéepourleFondsVertClimat,elleest nification etlaproductionagropastorale. Pour ladiffusionetl’intégrationdel’informationclimatiquedanspla- locales public, quiserventdecircuitpourl’appuibudgétaireauxcollectivités Développement Local.Ils’agitdecomptesspéciauxouvertsautrésor Pour l’utilisationdesondispositiffinancementduFonds ------l’AgenceRégionaledeDéveloppement (ARD)deKaffrine. laDirectiondel’Environnement etdesEtablissementsClassés(DEEC) ; les servicestechniquesdépartementaux ; les représentantsdesorganisationsdeproducteursfaitières ; les Sous-préfets; les Maires; un représentantduConseildépartemental; le Préfet; Les membresquicomposentleCDAsont: Participer àlamiseenœuvreetausuivi-évaluationdesprojets ; de projets; Conduire leprocessusdesélectionetvalidationdespropositions tions deprojets; taires deBas(OCB)dansleprocessusd’élaborationdes proposi- Accompagner lescollectivitéslocalesetOrganisationsCommunau - Rôles • • • Eléments d’innovation Résultats concrets ter certainesstratégiespourl’atteintedesobjectifsduprojet. Cette revue a été l’occasion de contribuer à la formulation de recommandations afin de consolider les acquis et de réajus- informations surlesprogrèsréalisésetleçonsapprisesàmi-chemin(janvier2015-juin2016). L’évaluation àmi-parcoursduprojetDFCintervenueenjuillet-août2016avaitcommeobjectifprincipalderassembler des coût-efficacité etd’identifierlesméthodesquifonctionnentlemieux. Ces processuspermettentauxpartiesprenantesetcommunautéslocalesd’évaluerlesrésultats,desuivrelerapport L’approche intègredesprocessusdesuivietd’évaluationparticipatifsquelescommunautéssontàmêmes’approprier. matière de reddition des comptes, d’évaluation et d’établissement de rapports en conformité avec les normes en vigueur. Les différentespartiesprenantess’assurentquechaqueactivitéestsoumiseauxnormesetprocéduresrequisesen Le systèmedesuivi-évaluationparticipatif(S&E)estétablisurl’ensembleduprocessusmiseenœuvreDFC. Suivre etévaluerleprocessus

mauvaises décisions.» d’asseoir unmodedegouvernancesainaxésurlatransparenceetparticipationtous,maiségalementd’éviterles à affirmerqueletravailaétéeffectuéensynergieavectouteslespartiesprenantes.Cettedémarchepermet participative etinclusive.Carnousavonspratiquementparticipéàtouteslesétapesduprocessus.Ceciamène « En tant que membre du CDA, j’ai bien apprécié la méthode adoptée par le projet DFC , à savoir la démarche facilite l’appropriation,lapérennisationetmiseenéchelle. En plus, l’établissement de liens solides entre les différents échelons local et national est une démarche innovante qui avec lesstructurespérennesétatiques. L’accent est particulièrement mis surla responsabilisation des acteurs locaux, l’ancrage et la démarche collaborative C’est unerupturequiestainsiproposéedanslagouvernancedeproblématiqueduchangementclimatique. Cette approche institutionnelle de gouvernance des projets de résilience est une première au Sénégal et au Mali. maraîchers Aménagement de périmètres Série1 Amenagement anti ; 15 ; érosif ; 32% Série1 la productionla riz de pour agricoles hydro ; Aménagements 2 ; ; 4% Série1 7 ; 15% ; ; Série1 ; Adama DIOUF,ChefduServiceDépartementald’AppuiauDéveloppementlocal(SDADL), 2% Autres ; 1 ; Amenagement des consommation consommation ressources en eau en eau ressources pour la la pour Série1 9% Aménagement et de Aménagement gestion des espaces pastoraux pastoraux ; ; Série1 4 secrétaire duCDAdeKaffrine. ; ; 18 ; ; 38%

9 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes 10 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes - d’obtenir auxrésultatssuivants : Dans larégiondeKaffrine,ledispositifinstitutionnelapermis réalisés. Dans larégiondeMopti,47investissementsretenusen2016et ------Quelques acquis nous avons,notamment: ont étérencontrées.Parmicelles-ci, mais uncertainnombrededifficultés dans l’approche qui a été choisie, Certes, des réussitesont été notées Au Sénégal: expatriés. l’accompagnement despartenaires sites pourlesuividesactivités)et peuvent passedéplacersurcertains les autoritésrégionalesetlocalesne suivi des activités (par exemple, La situation d’insécurité ralentit le Au Mali: Difficultés - approche institutionnelle sont: Les enseignementstirésde cette Leçons apprises ------territoire etlesmêmesthématiques. la miseenplaced’uneplateformenationaled’échangequiregroupelesdifférentsacteursintervenantsurlemême décentralisation ; épouse lescontoursdespratiquesenmatièredefinancementla la miseenplaced’unmécanisme souple definancementclimatqui la co-constructiondecritèresd’éligibilitéetsélectiondesprojets ; sensible auchangementclimatique; le renforcementdescapacitésacteurssurl’élaborationdeprojet investissements ; la miseenplaceetformationde33Comitésgestiondes la créationdequatreComitésDépartementauxd’Adaptation(CDA); la miseenplaced’unComitéRégionald’Adaptation; maraîchage, sensibilisation,formation,etc.); la réalisationde75projetsdont17investissementssoft(reboisement, investissements (procéduresaméliorées). concertées d’appeld’offresdemarchépourles gérés pardesfemmes par exemplelavalorisationd’activitésdesprojets comités notamment la prise encompte du genre ; Prise dedécisionsplusinclusives communautés bénéficiaires Début d’appropriation des investissements par les collectivités locales Apport desoufflenouveaudansladémarchedes l’ancrage sur les institutions en placeauniveaulocal. des cadresdegouvernance mis fonctionnement delaplupart le manqued’autonomiede certains acteurslocaux; la faiblesse des capacités de marche desactivités; nantes quiinfluentsurlabonne d’une multitudedepartiespre- les intérêtsparfoisdivergents parrapportauxprocédures

- - - les défissont: Au Sénégal Défis ------auseindes d’une approche; l’appropriation et ladurabilité pérennes étatiquesgarantit pétences etdesavoir-faire. sant levierdetransfertcom- et structureslocauxestunpuis- la responsabilisationdesacteurs d’appropriation duprojetDFC; un puissantfacteurdesuccèset comités locauxd’adaptationest la responsabilisationdes changement climatique; des communautés face au les actionspourlarésilience rend plusefficaceetefficiente acteurs locaux et nationaux partenariale aveclesdifférents la démarchecollaborativeet changement climatique dans à intégrer la dimension amener les acteurslocaux aptes àcapterdesfondsclimat ; rendre lescollectivitéslocales mique ; climatique fonctionnelsetdyna - gouvernance duchangement asseoir descadreslocauxde

- - - - tous lesniveaux. progressive d’apprentissage et de capitalisation à Inscription parfaiteduprojetDCFdansunedémarche pective dechangementtransformationnel Démarches entreprisesparleprojetdansunepers- l’accompagnement detoutleprocessusd’accréditation. (NIE) pour le Fonds Vert Climat (FVC) pour le Mali et malien commeEntitéNationaledemiseenœuvre Collectivités Territoriales(ANICT)parleGouvernement choix del’AgenceNationaled’Investissementdes suivants : Il seraitutiledereleverlesdéfis Au Mali: ------développement ; les politiquesetplanslocauxde changement climatique. et renforcentleurrésilienceau aux besoinsdesbénéficiaires investissements qui répondent la miseenœuvredes appuyés parleprojetDFCpour les mécanismesdécentralisés amener l’ANICTàs’approprier critères duFondsvertclimat; répondre àl’ensembledes113 ce quecetteinstitutionpuisse de l’ANICTtellemanièreà assurer unaccompagnement d’acteurs diversetmultiples. inhérentes àlacohabitation savoir fairefaceauxdifficultés avec le SAMBA DIOP, DIRECTEUR DE L’AGENCE RÉGIONALE DE DEVELOPPEMENT DE KAFFRINE

« L’esprit du projet DFC, c’est aussi l’apprentissage du mécanisme…»

à travers le compte spécial appartenant Qu’est-ce que ce financement a à la collectivité locale. apporté comme valeur ajoutée ?

Ce qui est le plus important en termes L’intérêt de ces comptes spéciaux, c’est de résultats opérationnels de dévelop- que les fonds envoyés sont inscrits dans pement, c’est le processus. Parce que le budget de la collectivité locale. Main- déjà, c’est un apprentissage pour per- tenant, cette dernière, en votant son mettre aux collectivités locales de com- budget, en tient compte en faisant des prendre comment élaborer et identifier autorisations spéciales. On doit avoir des projets. Pour rester dans le cadre une traçabilité de ces fonds dans son du fonds climat par exemple, elles Monsieur le Directeur, compte. Une fois entré dans le bud- sont associées dans l’identification du comment appréciez-vous le get, l’argent appartient à la collectivité projet, sa mise en œuvre, son suivi pour mécanisme de financement du DFC ? locale et est soumis aux règles de fonc- voir l’impact. A ce niveau, la première La Décentralisation des Fonds Climat tionnement de la comptabilité publique. valeur ajoutée, c’est l’apprentissage, le (DFC) est un mécanisme de finance- Si l’on avait fait l’appui budgétaire, renforcement de capacités des élus qui ment qui repose sur le modèle du FDL l’argent n’allait pas entrer au Trésor ni sont aujourd’hui assez aptes à formu- (Fonds de développement local) mis dans le compte de la collectivité, mais ler des projets, les défendre, les suivre en place depuis 2006 avec l’arrivée du serait géré par le DFC qui allait faire des et les exécuter. La deuxième valeur Programme National de Développe- appels de fonds en fonction du niveau ajoutée, c’est l’investissement qui vient ment Local. Il met l’accent sur l’appui d’exécution des activités. quand même dans un contexte où les budgétaire. En décentralisant les fonds besoins sociaux se font sentir. Il vient climat, il s’agit de donner plus de respon- renforcer le patrimoine infrastructurel On est dans un contexte où il sabilités aux collectivités territoriales. et la capacité d’adaptation des popula- A ce niveau, on a voulu travailler avec faudra responsabiliser davantage tions. On peut également dire que c’est le PNDL qui est aujourd’hui, presque, les collectivités territoriales. une valeur ajoutée qui va impacter sur le seul programme utilisant ce méca- la résilience, surtout sur le plan de la nisme depuis 2006 et qui a porté ses sécurité alimentaire, de la régénération L’appui budgétaire est-il un assistée des forêts. fruits. Les fonds passent par le PNDL. mécanisme durable ? Ce dernier fait passer ces fonds au Quelles ont été les contraintes liées niveau de la Direction de la comptabili- Beaucoup de projets font ce qu’on à l’application du mécanisme d’accès té publique du trésor et des perceptions appelle l’appui projet. On est dans un aux fonds climat ? des départements. Cela va directement contexte où il faudra responsabiliser dans le budget des communes à travers davantage les collectivités territo- C’est vrai que tout ne peut pas être rose. ce qu’on appelle les comptes spéciaux. riales. La meilleure formule, c’est l’ap- C’est un projet d’apprentissage où déjà pui budgétaire. Mais également, il est il fallait capitaliser les bonnes pratiques Quelles sont les spécificités du important d’assurer une traçabilité des et tirer les enseignements. Ce méca- processus de décaissement ? dépenses. Demain, on pourra capitaliser nisme de financement qui part d’un cet investissement au profit de la collec- appel à projet où collectivités locales et Quand l’argent vient au PNDL, tivité locale. Donc, il y a non seulement il existe deux natures de financement : Organisations communautaires de base la responsabilisation de la collectivité (OCB) sont éligibles, et que le projet les investissements physiques ou locale, mais également la transparence. « hard » et les projets « soft ». doit être porté par la collectivité locale L’esprit du projet DFC, c’est aussi l’ap- a parfois des limites. Tout ce qui concerne les investissements prentissage des mécanismes par les physiques, qui adoptent l’approche pas- collectivités locales pour prétendre aux La limite est que les collectivités locales, sation de marché en termes de compta- fonds environnement, climat, etc. certes, sont là et servent d’instances bilité pure et dure, est viré directement politiques mais leurs préoccupations au Trésor dans le compte de la collec- Avec ce mécanisme, les citoyens se sont parfois différentes de celles des tivité locale appelé compte spécial. sentent-ils beaucoup plus concernés ? organisations communautaires de base. Les autres fonds sont destinés à des Ce qui fait déjà que, quand ces deux activités « soft » comme des formations, L’identification des projets a été faite des reboisements, des activités qui au niveau local par les populations à entités soumettent respectivement nécessitent des mobilisations sociales. travers des cadres de concertation. des projets, lorsque c’est seulement Ce sont des fonds qu’on ne peut pas Elles se réunissent pour dire qu’elles un fonds de 20 millions F CFA qui est virer au Trésor parce que les modali- veulent une banque céréalière, disponible, la collectivité locale a ten- tés de décaissement ne suivent pas la un projet de reboisement, par exemple. dance à accaparer tout le financement. logique de la comptabilité publique, Le premier niveau de pérennisation En outre, même si le projet de l’OCB est Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes ni des passations de marchés. Ils sont du projet, c’est l’appropriation. On a pertinent, s’il n’est pas porté par la col- logés à l’ARD. C’est ce mécanisme constaté que, d’habitude, quand c’est lectivité locale, il n’est pas éligible. qu’on a retenu pour mettre en œuvre le un partenaire qui vient avec son projet, 11 projet DFC. C’est un double mécanisme il n’y a pas cette appropriation. qui s’adosse sur l’appui budgétaire 12 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes nautaire debasequiexécute leprojetdirectement. rétrocède entièrementlemontant àl’organisationcommu- signe lechèqueaunomde la commune.Cettedernière niveau del’AgenceRégional de Développement(ARD)qui programme. L’argentatterritautrésorpublicpuisarrive nous avonseulachanced’êtreéligiblespourconduirece et tout passe par elles. Au niveau de la commune de Gniby, Babacar Ndao,PrésidentduMouvementEnvironnementalpourleDeveloppementdeGniby(Kaffrine) El hadjTahaDiane,MairedeKahi(Kaffrine) LE MÉCANISMEDFCVUPARDESACTEURSLOCAUX « Lescontraintesfontquelaprocédureaétéplustransparente» c’est unappuibudgétaire communes parceque Autrement, cesontles ment decefinancement. pu bénéficier directe- nautaire de base qui a organisation commu- Nous sommeslaseule rence quilecaractérise. la rigueurettranspa- alléger toutengardant lourdeurs qu’ilvafalloir a encorequelquespetites assez innovant, mais il y « C’estunmécanisme de laforêtclasséeàtraverslereboise- a étéremisepourlaredynamisation allocation de10millionsFCFAnous de deuxdomainesd’activités.Une avons puenbénéficierdanslecadre est venuàunmomentdifficileetnous essayait des’ensortir.Cefinancement de laDécentralisationetchaqueélu marqué parl’avènementdel’ActeIII à pouvoirtravailler.Lecontexteétait DFC, estvenuepouraiderlacommune l’ONG IEDAfrique,àtraversleprojet cun financement.C’estparlasuiteque 2014, nousn’avonspubénéficierd’au- après notrearrivéeàlamairie,en tion de 22.000 Habitants. Deux années presque 32villagesavecunepopula- « La commune de Kahi compte « Onestdansuncontexteoùilfaudraresponsabiliserdavantageles que laprocédureaétéplustransparente. » reconnaitre cependantqueces contraintesfontensorte vite silesfondsnousétaient directementversés.Ilfaut contraintes dedevoirpasserparlamairie.Nousirionsplus que nous sommes voudraient bien ne pas toujours être bien libellés.Lesorganisationscommunautairesdebase ne sontpastoujoursdisponiblespouravoirdesprojets qui poseproblèmemaintenant.Touteslescompétences l’argent dans les 72 heures. C’est la validation de la requête le décaissement si la requête est validée. Dans ce cas, on a Avec lefinancementDFC,ilyaunecertainerapiditédans passage dudonetlesvoyagesd’études. à hauteurde5millionsFCFAetquicouvrelesséances millions defrancsCFA.Ilyaeuundeuxièmevoletfinancé concerne lesinfrastructuresetformations,s’élèveà24 tions àlabase pour pouvoirexécuter ce projet.L’axe 1, qui la communeetlerenforcementdecapacitédesorganisa- ration del’aviculturevillageoiseetl’élevageovindans de 29.967.250FCFAavecdeuxobjectifs.D’abord,l’amélio- Nous avonseulachanced’avoirunprojetfinancéàhauteur collectivités territoriales» le mondepuisses’yretrouver.» champs d’interventionpourquetout tant quemairie.Ondoitélargirles qu’il acceptetoutesnosrequêtesen aspects climatiques.Nousvoudrions sélectif, ilneprendencomptequeles face. Cependant,leDFCestàmonavis sus commeleprojetDFCpouryfaire une économie,ilfautdesproces- impacter négativementsurtoute climatique peuttoutdéstabiliseret la phasedefinition.Lechangement cela aétéréaliséetnoussommesà de deuxétablissementsscolaires.Tout des requêtespourérigerlesclôtures une aide de 19millions F CFAsuite à Diogo. Nousavonségalementobtenu ment danslesvillagesdeSikiloet

Hamadoun Dicko,MairedelaCommuneruraleHairé/CercleDouentza(Mali) Seydou Ndiaye,Présidentdel’AssociationDépartementaledesMairesMalemHodar(Kaffrine) changement climatiquequiaffectenoslocalités. nale deDéveloppement.Ils’agitsurtoutprojetsliésau œuvre avec les techniciens de l’IED et de l’Agence Régio- gérons les marchés, les attribuons et suivons la mise en c’est lecomptabledel’Etatquigèrelesfondsetnous réalisation. Lefinancementpasseparletrésorpublic, « Populationsetélusfontpratiquementtoutletravail» accompagne à leur ritaires etleprojet leurs besoinsprio- locales d’identifier C’est aux collectivités cœur duprocessus. locales placéesau pour lescollectivités est extraordinaire budgétaire, ce qui sous formed’appui Le projet finance jet esttrèssimple. financement dupro- « Lemécanismede http//www de A la pagew agridape Visit GRID .ieda e .html frique z APE commune ruraledeHAIRE/CercleDouentza). n’allait passefairedelasorte»(Maire la commissioncommunaleelleseule,passation au ComitéCommunald’Adaptation.Ç’auraitétéavec l’élargissement delaCommissiondépouillement s’est effectuéedansunetransparencetotaleavec des marchésrelativeauxinvestissementsDFC locales (procéduresaméliorées).«Lapassation nouveau danslesfaçonsdefairedescollectivités marché pourlesinvestissementsapportentunsouffle Les procéduresconcertées d’appel d’offres de eb leure priseenchargedespériodesdesoudure.» mutualisation deseffortsentrepaysanspourunemeil- les magasinsdestockagecéréalesontpermisune tant àl’abridesincendiesetinondations.Enclair, aux populationsdesécuriserleursrécoltesenlesmet- garder leursproduits.Celaadeuxavantages:ilpermet où lespopulationspeuvent,aussitôtaprèsrécoltes, au projet.Cesontdesmagasinsdestockagecéréales cela, desbanquescéréalièresontétéconstruitesgrâce obtenir des ressources additionnelles. Parallèlement à d’exploiter quelquespérimètrespourlemaraîchageet réseau hydraulique.Celaamêmepermisàlapopulation d’avoir accèsàl’eaupotabletraversuneextensiondu de DiankéSouf,leprojetDFCapermisàlapopulation renforcer. Sinousprenonsl’exempledelaCommune vail etleprojetnefait que nousaccompagner et nous populations et lesélus font pratiquement tout letra- C’est unedémarcheparticipativeàtraverslaquelleles .or g/ «Unsoufflenouveau»

13 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes INITIER LES ACTEURS LOCAUX À LA CARTOGRAPHIE PARTICIPATIVE DES RESSOURCES NATURELLES

Identification des ressources naturelles grâce à la cartographie participative Pour gérer de manière durable les ressources naturelles dans ce contexte de changement climatique, il est important que les communautés puissent les identifier clairement. Dans le cadre du projet Décentralisation des Fonds Climat, la cartographie participative a été une démarche initiée qui, à terme, devra permettre aux acteurs locaux de mieux localiser leurs ressources et de prioriser des investissements qui contribuent à leur résilience face aux bouleversements climatiques. is en œuvre au Sénégal efficace et d’améliorer la résilience tance offrent la possibilité d’améliorer dans la région de Kaffrine des communautés face au change- la qualité des données et de promou- Met au Mali dans la région de ment climatique. voir l’échange d’informations et de Mopti, le projet Décentralisation des connaissances, tout en améliorant Fonds Climat (DFC) met à la disposi- Dans le cadre de la mise en œuvre du l’efficacité de la collecte des données. tion des collectivités territoriales et projet DFC, la cartographie participa- Cela permet d’intégrer ces connais- des organisations communautaires tive des ressources a été un outil de sances à la gestion des ressources, de base (OCB), surtout les femmes et collecte d’information permettant aux à la planification et à l’analyse les jeunes, des quatre départements communautés d’identifier et de prio- comparative, afin de soutenir les stra- de la région de Kaffrine et des trois riser des investissements pour l’adap- tégies d’actions et d’investissements. cercles de la région de Mopti, des tation au changement climatique. La cartographie numérique participa- fonds permettant de financer des in- tive permet de produire à l’échelle vestissements en biens publics à forts Avantages de la cartographie des paysages des informations utiles impacts socio-économiques identifiés participative pour la gestion des ressources et au et priorisés par les communautés. développement d’actions durables. Financé par le programme BRACED La cartographie numérique partici- Une telle pratique dans la gestion des (Renforcement de la résilience et de pative permet de ressortir le savoir données permettra de renforcer les l’adaptation aux extrêmes climatiques des communautés à travers une liens entre départements à l’échelle Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes et désastres), le projet est une initia- cartographie riche en attributs et communale, mais également de tive du Département pour le dévelop- éléments importants à leurs moyens soutenir les décisions relatives aux pement international au Royaume- de subsistance. La coordination et la ressources, en apportant transparence 14 Uni (DFID). Son objectif est d’aboutir à standardisation de la cartographie des et responsabilisation. une planification de l’adaptation plus ressources et des moyens de subsis- 1 CACs:l’outilJOSM (EditeurJavaOpenStreetMap) de lacommunauté dansleprocessus proche tient à la participation active de subsistance.L’originalité de l’ap- ments importantsàleurs moyens ment et de la cartographie des élé- communautés, deleurenvironne - pative nécessiteladéfinition parles L’approche de cartographie partici- Approche • • • • DFC, ilaétévisélesobjectifssuivants: pative desressourcesdanslecadredu En optantpourunecartographiepartici- pative danslecadreduDFC Objectifs de la cartographie partici • • • • bénéfices. Ellepermetde: présente denombreusesutilitéset La cartographiedesressources sances, expériencesetpriorités. groupe, baséessurleursconnais- subsistance pardesindividusou des ressources et des moyens de produire descartesvoireatlas et encouragersalargeadoption; de partagel’informationouvert fournir etsoutenirunmécanisme des moyensdesubsistance; ressources communautaireset gagées danslacartographiedes ration entrelesorganisationsen- établir etdévelopperlacollabo- changement climatique; lience descommunautésfaceau ficace etl’améliorationdelarési- de l’adaptationauclimatplusef- climat àtraversuneplanification tissements dans l’adaptation au tion etdepriorisationdesinves- assister leprocessusd’identifica- d’adaptation. tervention ouinvestissements les lieuxpourmesuresd’in- les investissements et identifier soins-par exemple pour suivre contribuer àl’analysedesbe- bonne qualité; recueillie etenregistréeestde pour s’assurerquel’information collecter auformatnumérique sources naturelles; même airegéographiqueetres- différentes perspectivespourune partager desidéesetprésenter droits coutumiers; des ressources,lapropriétéetles cessibles, leniveaud’utilisation comment/quand elles sont ac- utilisés parlacommunauté,le tance et ressourceséconomiques déterminer lesmoyensdesubsis- - par l’utilisationdel’outilJOSM phie numérique; nérabilité auchangementclimatique). échelles etanalyser/modéliserlavul- tation auClimat,planifieràdifférentes et évaluerlesprojetsduFondd’Adap- compréhension des enjeux, identifier cartographique (cartespourmeilleure breuses communautés); buts intégrant les données de nom- jour itérativedesressourcesetattri- avec desdonnéesdeterrain(Miseà vérification afinderaffinerlescartes • étaient lessuivants: Les objectifsspécifiquesdecet atelier • ressources avecleursattributs; tif desressources.Listedétaillée positionnement approximatifetrela- Produits :cartedeperceptionavec cartographie (papier)desperceptions communauté pourdévelopperune Formations Produits : Etape 5: Etape 4: Produits : Etape 3: Etape 2: Etape 1: ment localetautresgroupesd’intérêts; en incluantcommunautés,gouverne- tantes parlespartiesconcernées, citées ci-dessous: logie serésumeencinq(05)étapes, plateforme communale.Laméthodo- avec lescommunautésauseind’une tion et d’harmonisation des données combine descyclesitératifsdevalida- il aétéutiliséuneméthodologiequi tèmes d’informationgéographique) et Atlas via des logiciels de SIG (Sys- cartographie et delacollectedes comprendre le contextedela IGM-Mali, etl’IIED. atelier :IEDAfrique,NEF-Mali, organisations ontparticipéà cet personnes représentantquatre BRACED auMalietSénégal.Dix graphie sur la durée du projet d’un plandesoutien à lacarto- nées, ainsiquelamiseenœuvre licences, ladiffusiondesdon- données etdel’information,les principes degouvernancedes approches etoutilsexistants,les Novembre 2015)aexaminéles Un atelierdetroisjours(9-11 Cycle deproductioncartes majoritairement information Réunionauniveaud’une Introduction delacartogra- Cycledecartographieet Validation desdonnéesexis- 1 . Ainsi,

cices decartographieparticipative. tenaires forméspourréaliser les exer- du MalietSénégal,ainsique despar- corps quis’occupentdecartographie bénéficiaires étaient des membres de quisition d’autrescompétences.Les taires ontétéplanifiéspourfournirl’ac- Des ateliersdeformationsupplémen- matériel desupport. Elle aégalementfourniunaccèsau ditionnelles danslaprisededécision. management des connaissances tra- la cartographiedesressourcesetle communautaire, lacompréhensionde atelier decartographieparticipative l’acquisition desoutilspourdirigerun L’atelier deformationsefocalisaitsur cartographiés. en fonctiondesélémentsdevantêtre réunion deNovembre2015etaffiné mation aétémisenplacesuiteàla participative. Ceprogrammedefor- et outilsemployésencartographie des paysauxtechniques,méthodes visaient àformerlesreprésentants Ces quatrejoursd’atelierdeformation majeurs àcapturer. occasion pourdiscuterdeséléments RADIMA. Cetterencontreaétéune la plateformeenlignecartographique tographie desressourcesnaturelles,à phique (SIG)Participatifspourlacar- des Systèmes d’Information Géogra- a fourni une introduction à l’utilisation Dakar enNovembre2015.Cedernier faisait suiteàunatelierinitialtenu organisée àDakarenJuin2016.Il Une formationdesformateursaété • • • BRACED ; cipative danslecadreduprojet besoins encartographieparti- et auSénégaldediscuterdes données géo-spatialesauMali à jouretladiffusion); cartographie, lestockage,lamise données (ycomprislacollecte, munautaire etàlagestiondes cartographie participativecom- Discuter d’unplandesoutienàla fusion desdonnées; cences etlesconditions de ladif- données etd’information,lesli- principes degouvernance discuter ets’entendresurles MA démontrer la plateforme RADI- 2 et illustrersonutilité;

15 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes 16 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes • • • • • • • essentiels lesquelssont: pratique portait sur certains points la bonnemaitrisedel’outil.L’exercice RADIMA, des exercices pratiques pour BRACED, lemodèledesdonnées ressources naturellesdansleprojet sur lerôledelacartographiedes des conseillersDFC.L’atelieraporté cercles deDouentza,Koro,Moptiet des servicesdelaplanification des communesducercledeMopti, à l’intentiondessecrétairesgénéraux d’initiation àlacartographieauMali Il aétéégalementorganiséunatelier visualisation, l’éditionetl’analysede donnéesgéo-spatiales. 3 QGIS:(QGIS(anciennement connusousle nom deQuantumGIS)est uneapplicationdesystème d’informationgéographique (SIG)multi-plateforme libreetopen-source, quiprendencharge la de données. 2 RADIMA:Laplateformerenvoie àdesoutilslogicielsetauxprocessusde collecteettraitementdesdonnéesnécessaires à lamiseenœuvredeméthodologieetaumaintien del’ensemble l’université deSouthampton. groupe derechercheGeoData des équipesdeuxpaysparle suite àuneformationdemisjour gheul. Cesatelierssesontdéroulés communes dudépartementdeKoun- du cercledeMoptietdansleshuit effectuée dans les quatre communes la cartographie participative s’est sistance. L’organisationd’atelierssur en rapportaveclesmoyensdesub- (agriculture, élevage,foresterie…) dans diversdomainesd’activités munautés bénéficiairesintervenant des personnesressourcescom- tographier. Cesateliersontregroupé selon lestypesderessourcesàcar- pays pourdéterminerlesattributs les départementsetcerclesdesdeux Des ateliersontétéorganisésdans Ibrahima Samb,ConseillermunicipalaIdeuMouride (kaffrine) configuration delazoned’étude ; nels) ; connexion (identifiants,person- installation deJOSM; préréglage. MA ; gestion des données dans RADI- navigation banquedansJOSM; chargement desdonnées; « Sil’onutiliseavecefficiencenosressources…» pas accordée aux potentialités Une attention particulière n’était bas fondsdansleurcommune. ignoraient complètement les plusieurs autoritésmunicipales Les conseillersmunicipauxet des yeux et quiretrouvent la vue. venaient desubiruneopération étions commedesaveuglesqui phie résidedanslefaitquenous Pour moi,l’intérêtdelacartogra- saires àlaformationQGIS phie participative.Ellesserontnéces- bénéficié decesatelierscartogra- disponibles pourlescommunesayant Des donnéesRADIMA(JOSM)sont • • • Leçons apprises • • • • • • • • ont portésur: QGIS. Lesdifférentesprésentations et lesatlasàtraversl’utilisationde cipants commentproduirelescartes formation étaitd’apprendreauxparti- cartographie). L’objectifviséparcette présentant duservicetechniquedela (dont troisdel’équipeDFCetunre- et quatreparticipantsduSénégal service techniquedelacartographie) l’équipe DFCetunreprésentantdu participants duMali(dontdeuxde organisé àDakar.Ilaregroupétrois lier formationsurl’outilQGISaété Du 14au16septembre2017,unate- investissements. fier, deprioriseretlocaliserles La cartographiepermetd’identi- son terroir. tionnement desressourcesdans localité etlarépartitionposi- d’avoir unebonnemaitrisedesa Elle permetàlacommunauté de décision. un outilpertinentd’aideàlaprise La cartographieparticipativeest la productiond’Atlas. la productiondescartes; le travailaveclestables; les sélectionsetrequêtes; nées ; la gestionetsourcesdedon- l’utilisation duQGIS; l’introduction auQGIS; l’introduction auSIG;

population de25000âmes. regroupe 51villagesavec une à IdeuMouride,commune qui serons maîtresdenotredestin nos collectivités locales, nous avec efficiencelesressourcesde su quesil’onrépertorieetutilise sur lacartographie,nousavons sanitaires. Maisaveclaformation des établissementsscolaireset 3 . • Prochaines étapes • • • • • quelques difficultés,notamment : Toutefois, leprocessusaétémenéavec Contraintes • • Défis pour laproductiondescartes. la migrationdeJOSMversQGIS (conçu pargeodata)permettant Fourniture d’unoutillogiciel la productiondecartedéfinitive. des données de JOSM à QGIS pour logiciel quiassurelatransition l’indisponibilité del’application/ cause ducontextesécuritaire; data àsedéplacerauMali l’impossibilité pourl’équipeGeo- participative (équipeSénégal); la réalisationdecartographie les quatrejoursinsuffisantspour taines communes; l’absence d’électricitédanscer- ternet ; la faiblecouvertureduréseauIn- interventions. synergies àpartirdedifférentes possibilité de développer des projets etprogrammesontla Grace àl’outilcartographie,les dans lesfuturesplanifications. cartographie pourleurutilisation à s’approprierdesrésultatsdela locales et tous les autres acteurs les communautés,autorités atlas) etamenerlesdécideurs, graphie (productiondecarte/ Achever leprocessusdecarto- Chargé dusuivi-évaluationDFCMali Contact :[email protected] Animateur deBase(ProjetDFC) Contact :[email protected] Diadji Ndiaye Amara Keita Auteurs LES FEMMES AU CŒUR DU PROCESSUS DE RENFORCEMENT DE LA RÉSILIENCE À KAFFRINE

Bousso Fall, femme forestière à Sikilo (région de Kaffrine)

La place des femmes dans l’économie rurale est très importante. Pourtant, contrairement aux hommes, elles ont un accès très limité aux ressources de production telles que la terre, le crédit, les intrants (semences et engrais améliorés), la formation agricole et l’information. Le projet DFC accorde une place importante aux femmes qui sont considérées comme plus vulnérables au changement climatique.

ans une grande majorité de femmes dans le développement et la des femmes ont occupé une place pays d’Afrique subsaharienne, nécessité de leur participation équi- importante. C’est pourquoi, l’accom- Dnotamment au Sénégal et au table à la prise de décision pour as- pagnement sur l’ensemble de ces Mali où 75 % de la production agri- seoir un développement durable. activités à l’intention des femmes en cole totale provient des petites ex- tant que membres et responsables ploitations agricoles familiales, la C’est dans ce cadre que le projet Dé- des organisations communautaires main- d’œuvre rurale est composée à centralisation des Fonds Climat (DFC) de base a été considéré comme une plus de 60% des femmes. a cherché, à travers une démarche étape fondamentale dans le proces- participative, à intégrer la dimension sus de prise de responsabilité. Dans un contexte marqué par le genre dans son processus de mise changement climatique, de nom- en œuvre pour répondre de façon Pour une prise en compte adéquate breuses recherches sur la capacité équitable aux différents besoins des de la dimension genre, les investisse- de résilience des femmes rurales femmes et des hommes, tout en s’at- ments en biens publics du projet DFC ont démontré que l’émancipation de taquant aux inégalités de genre qui devront bénéficier à un nombre éle- celles-ci et l’investissement dans leur pénalisent davantage les femmes. vé de femmes et de jeunes, tout en potentiel, dans les zones rurales, pou- mettant l’accent sur le renforcement vaient largement contribuer à amé- A cet effet, dans la stratégie genre de leurs capacités et de leurs pouvoirs liorer la productivité, à réduire la fa- du projet DFC notamment mise en économique et social pour une parti- Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes mine et la malnutrition et à renforcer œuvre à Kaffrine, les activités de ren- cipation dynamique aux activités de la subsistance rurale des ménages . forcement de capacité (sensibilisa- leurs communautés. Cela a permis de reconnaître, avec tion, appui conseil et formation), de 17 une force accrue, le rôle crucial des la bonne gouvernance, de l’économie Atelier derenforcementcapacitésdestinéauxfemmes

18 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes • de lastratégieontpermis: Ainsi, l’adoptionetledéveloppement • • • pour objectifs: La stratégiegenreduprojetDFCavait sociale desgenresetàl’attribution en soi,maisplutôtàlaconstruction uniquement intéresséeàlafemme L’approche genrenes’estpas dimension genre Processus d’intégrationdela • • ments. des femmesetdeleursgroupe- doyer, suivi-évaluation,etc.) (gouvernance, leadership, plai- le renforcementdescapacités du processusparlesfemmes; cements climatetl’appropriation l’accès àl’information,auxfinan- aux facteursdeproduction; leur accèséquitableetdurable nomique desfemmesàtravers le renforcementdupouvoiréco- et descollectivitéslocales. Communautaires deBase(OCB) femme auseindesOrganisations des femmes et l’égalité homme- de renforcerlescompétences décision; femmes dans les instances de de renforcerlaparticipationdes cation auniveaulocal,maisaussi dimension genredanslaplanifi- de contribueràl’intégrationla de larésilience; subsistance etlerenforcement des moyensdesubsistance communauté parl’amélioration actions dedéveloppementleur durable desfemmesdansles d’assurer uneparticipation S c h é m C a ap

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S : u o m

cial c ai a n

C d ap i r tal e

c l’in o n Gen cep Ac (d f éco )d or é Ec v d e elo e n cès s s o

t omi fe

n ppe ac m u répertoriés ci-dessous: différents facteursetobstaclessont au changementclimatique.Ces capacités des femmes à faireface qui impactent négativement sur les nombre defacteursetd’obstacles ces étudesontfaitressortiruncertain au Sénégal.Lespremiersrésultatsde régions deMoptiauMalietàKaffrine analyses delavulnérabilitédansles la conception.Leprojetaconduitdes genre a été prise en compte depuis Dans lecadreduDFC,ladimension ces groupes(Rathgeber1994). catégories vulnérablesàl’intérieurde femmes, etplusparticulièrementaux spécifiques auxhommeset responsabilités et d’attentes • • • • omie mme ti q m fs e u ation re e

e s l s à n

t d efforts déployésparces femmes, malgréd’importants financières dontdisposentles faiblesse des ressources socio-culturelles; production du fait des pesanteurs le foncier - et aux facteurs de sources naturelles-notamment faible accèsdesfemmesauxres- décision); des femmeslors prises de par unefortecapacitéd’influence se traduitpasautomatiquement parité existeauSénégal,ellene de décision(bienquelaloisur des discussionsetdanslaprise participation des femmes lors leadership /faibleniveaude faible représentation, tante enpériodedechoc); (vulnérabilité encoreplusimpor- plus vulnérables que les hommes des secteurs oùles femmes sont l’agriculture etl’élevagesont e

l a

s t r i G n go a sphères té (ac o d u ge u écis gr t l v v o cès n ern ern é c ati re al i o

g au o an e ns, an l

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g e n r e sein descollectivitéslocales. des questionsd’égalitédegenreau genre etenaméliorantl’intégration activités quitiennentcomptedu en investissantdavantagedansdes et des jeunes soient pris en compte, veille àcequelesbesoinsdesfemmes A traverscetteapproche,leprojetDFC genre danslecadreduprojet. différents voletspourpromouvoirle intégrée. Cetteapprocheassocie projet développeuneapprochegenre Afin depalliercetteproblématique,le • • l’information. l’information. femmes pourfaciliterleur accès à représentantes degroupement de comité départementalintègre les En dehors decesfemmes, le ment decapacités. de projets et les activités de renforce- collectivités localesdanslarédaction services techniques,lesOCBet (DA). Ellesappuient,avecd’autres Comité Départementald’Adaptation taires, elles assurent le secrétariat du locales danslesactivitéscommunau- nautaires debaseetlescollectivités d’appuyer les organisations commu- En plusdeleurmissionclassique d’Appui au Développement Local. les chefsdeServiceDépartementaux région deKaffrine,troisfemmessont Dans quatredépartementsdela intellectuelle. projets parleurprésencephysiqueet départemental desélectiondes une opportunitépourleComité responsables deservicesconstitue La disponibilitédesfemmes Développement dans lesComitésd’Adaptationau 1- Participationdesfemmes Quelques résultats cotisation) ; des systèmesdecrédit(tontine, dernières pourmettreenplace chez lesfemmes. plus forttauxd’analphabétisme communauté ; le développement de leur qu’elles devraientjouerdans dans l’exécution du rôle conséquence desfaiblesses l’information aveccomme faible accèsdesfemmesà suivantes étaientprises: la dimensiongenre,lesdispositions Pour faciliterlapriseencomptede sion genredanstouslesprojets. bilisés surl’intégrationdeladimen- les servicestechniquesontétésensi- tion des projets de la phase 1 et 2, Dans lecadreduprocessus de sélec- le DFC genre danstousprojetsfinancéspar sur l’intégrationdeladimension techniques etdescollectivitéslocales 2- Sensibilisationdesservices face au changement climatique. face auchangement climatique. mais aussiàcontribuer àleurrésilience à renforcerleurpouvoiréconomique, base desélectiondesprojetsqui visent organisations communautaires surla des financements ont été octroyés à des nel desOCBparlescollectivités locales, sensibilisation etauportageinstitution - phase d’appelàprojetsDFC,grâcela C’est pourcelaque,lorsdeladeuxième locale d’appartenance. tions defemmesparleurcollectivité base, particulièrement les organisa- des organisationscommunautairesde le portageinstitutionneldesprojets Cette sensibilisationconcernaitaussi leur planificationetlabudgétisation. compte ladimensiongenredans les décideursàmieuxprendreen est souventfaitepouramener locales, unefortesensibilisation et rencontresaveclescollectivités En plus de cela, lors des ateliers • • • femmes etlesjeunesfilles. activités concrètesquiciblentles à traversladéterminationdes ventions àl’endroitdesfemmes de renforcerlaqualitédesinter- bénéficiaires, ilyaunenécessité en dehorsdelaquantificationdes dans ledocumentdeprojet; ces derniers est clairement défini femmes, jeunes) etlebénéficede de bénéficiairesdirects(hommes, mandent la précisionsur le nombre xième phased’appelàprojetsde- les fichessynoptiquespourladeu- et desorganisationsdejeunesse ; ménages dirigéspardesfemmes constitue desavantagespourles clairement lié aux résultats. Ce qui bénéficiaires impliquésest nombre desfemmesetjeunes sur lesfemmesetjeunes.Le bénéficiaires particulièrement projets metunaccentsurles le canevasdeformulationdes

de consoliderleurbien-être. organisationnelle etéconomiqueafin DFC vientrenforcerleurscapacités plupart decesprojets,lefinancement miques vuleursinitiatives.Pourla et considéréescommeétantdyna- de financementDFCsontreconnues Ces organisationsquiontbénéficié d’atteindre lesrésultatssuivants: La formationnousapermis tels quelechangementclimatique. leurs intérêts pour faire face aux défis compétences deprisedécisionet sation etdévelopperdavantageleurs lités de leadership dans leur organi- femmes pouraccroîtreleurspotentia- était derenforcerlescapacitésdes L’objectif généraldecetteformation leadership 3 -Formationdesfemmesen • • Malem Hodar Koungheul Birkilane Kaffrine Département le changementclimatique. pour fairefaceauxdéfistels que prise dedécisionetleurintérêt tiques deleurparticipation à la mieux analyserlesprobléma - et techniquespertinentespour sensibilisées surdesstratégies les femmessontinforméeset leur organisation; potentialités deleadershipdans renforcées pouraccroîtreleurs les capacitésdesfemmessont Projets spécifiquesauxorganisationsdefemmesauSénégal Malem Hodar Dianké Souf Lamo Ndiobène Sama Gainth Pathé Koungheul Saly Escale Birkilane Keur Mboucki Touba Mbella Kahi Nganda Commune biologiques Projet intégrédeMaraichageetArboriculture le villageBouleyda Mise enplaced'unmoulinàmilavecabrisdans Ndiobène etdePaffa céréalière danslesvillagesdeSainthieAbass, Mise enplacedetroisunitéstransformation céréalier Maraichage etconstructiond'unmagasin produits locaux Création d'uneunitédetransformationdes Périmètre maraîcher Projet dejardinpotagerintégrerauverger Construction d'unfoyerdesfemmes de ProduitsLocauxdesfemmesBossolel Redynamisation d'uneUnitédeTransformation Restauration delaforêtclasséeKaffrine femmes deNganda duction etdetransformationdesproduits Projet derenforcementdesmoyenspro-

féminin. Ils’agit: d’atteindre lesobjectifsdeleadership actions concrètesquileurpermettront Les femmesontinsistésurdes ce renforcement decapacités. femmes deBirkelaneontbénéficié de de Kaffrine et le Groupement des L’Association desfemmesforestières gestion administrativeetfinancière. DFC ontprisencomptelaformation en La plupartdesprojetsfinancésparle • • • • féminin : renforcer leurleadershipéconomique identifiés parlesfemmesafinde renforcement decapacitéontété Par lasuite,quelquesbesoinsen • • • de pépinière. l’arboriculture et la mise en place la recherchedepartenaire; locaux ; la transformationdesproduits le maraîchage; femmes. mieux connaitrelesdroitsdes l’accès auxinformationspour d’un bonleader; des femmes pour assurer le rôle le changementdecomportement des organisationsdefemmes; connaissances acquisesauprès le suivietlarestitutiondes Projets

19 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes 2020 RevueRevue sur sur l’Agriculture l’Agriculture durable durable à à faibles faibles apports apports externes externes niveau descommunes. décentralisation delaformationau formation. Ilsontmêmesouhaitéla satisfaction surtouslesaspectsdela ont expriméàl’unanimitéleurentière A la fin des sessions, les participants • • peuvent êtrerésuméscommesuit: Les résultats obtenus de la formation bonne dynamiqueorganisationnelle. des capacitésfondamentalespourune groupements bénéficiairesdeprojets de doterlesmembresdesbureaux L’objectif généraldelaformationétait nale du Conseil Agricole et Rural Rural, del’Agentl’AgenceNatio- Départemental duDéveloppement sée desresponsablesduService L’équipe deformateursétaitcompo- maraicher (50femmes). devant travaillerdanslepérimètre concerné unepartiedesproductrices à l’intérieur de leur périmètre. Elle a technique moderne de maraîchage Il aétéorganiséuneformationen d’un projetintégrédemaraîchage. commune deBirkelaneontbénéficié Treize groupementsdefemmesla maraîchage lane entechniquemodernede 4- FormationdesfemmesdeBirke- et lesrésultatsdelaformation. de leursgroupementslecontenu partager aveclesautresmembres engagement des participants de administrative etfinancière; d’un systèmeformeldegestion glementaire etlamiseenplace leurs organisationssurleplanré- cipants surlaformalisationde prise deconsciencedesparti- de l’assolement…). des allées de la rotation des cultures, aménagement delaparcelle(respect du jardin potager avec un bon aussi faireressortirl’aspectesthétique sensiblement lesrendements,mais durant ces deux jours pour améliorer techniques quiontétéenseignées une application rigoureuse des recommandé auxbénéficiaires A la fin de la formation, il a été tomate etduchou. pour lesemisenpépinière de la Des démonstrationsontétéfaites pour obtenirunbonlitdesemisetc. d’une bonneplanche,commentfaire première partie,àsavoirlaconfection les autresthèmesabordéslorsdela ment desplanchesavantd’attaquer sortir les angles droits pour l’aligne- la pratiquesurleterrainpourfaire La deuxièmepartieétaitréservéeà les aspectsd’alignement. secondaires ettertiaires,maisaussi traçage desalléesprincipales, ressortir l’aspectesthétiqueavec parcelle maraîchèreenfaisant thèmes del’aménagementd’une (théorique) étaitconsacréeaux La premièrepartiedelaformation râteau, unepelleetuncordeau. cides, undécamètre,arrosoir, de légume,l’engrais,despesti- Le matériel utilisé était des semences Birkelane. Développement Local(SDADL)de Service Départementald’Appuiau (ANCAR), desEauxetForêtsdu Animatrice deBaseduDFCSénégal,ChargéeGenre sont entreautres: continue desdroitsfemmes.Ils genre etdelareconnaissance pour lapromotiondel’égalité D’importants défisrestentàrelever • • • expériences, ils’agitde: ments majeurssurlesdifférentes permis detirerquelquesenseigne- dans lecadreduprojetDFCa L’application deladimensiongenre Enseignements etdéfis • • • la réussitedesprojets. être davantage renforcées pour les capacitésdesfemmesdoivent tant danslarégion; jeure malgréleurnombreimpor- une problématiquequirestema- des organisationsdefemmes, l’insuffisance deformalisation collectivités locales; une préoccupation dans les financements quirestetoujours l’accès desfemmesaux stratégiques. des femmesetleursintérêts le renforcement du pouvoir femmes ; la résilienceetlebien-êtredes l’adoption d’approchesaxéessur communautaires debase; financement desorganisations le portageinstitutionnelpour lectivités localesquiassurent de l’approchegenreparlescol- une meilleurecompréhension Contact :[email protected] Sokhna DiengSarr EVALUER LA RÉSILIENCE FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Papa Souleymane Koulibaly

Pour atteindre les résultats escomptés dans le cadre du projet Décentralisation des Fonds Climat, il fallait comprendre les capacités de résilience des communautés. D’où les études menées dans ce sens au Sénégal et au Mali.

e Sahel fait partie des régions les apprises de la méthodologie utilisée plus touchées par le phénomène pour mener les études de résilience Ldu changement climatique face au changement climatique au (IED Afrique, 2014). Devant cette Sénégal et au Mali. situation, il semble opportun que les politiques, programmes et projets L’objectif de la méthodologie était de développement soutiennent de comprendre et d’analyser la des initiatives allant dans le sens résilience des populations face au du renforcement des moyens de changement climatique, d’identifier subsistance des populations à la base les facteurs de vulnérabilité, les pour renforcer leur résilience face facteurs de renforcement de la aux effets néfastes des changements résilience ainsi que les différentes climatiques. Cependant, ces mesures stratégies d’adaptation. Le but sont-elles basées sur les intérêts recherché, à travers des outils et les besoins des communautés appropriés, était d’éclairer locales ? Les savoirs locaux sont-ils l’ensemble des acteurs comme les pris en compte dans les documents services techniques étatiques, et stratégiques? Les documents de les producteurs, afin d’identifier planification tiennent-ils suffisamment les mesures nécessaires à la compte de la dimension changement résilience et ainsi orienter les élus climatique ? Cette contribution lors de l’élaboration des plans de envisage de partager des leçons développement locaux. Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes 21

2222 RevueRevue sur sur l’Agriculture l’Agriculture durable durable à à faibles faibles apports apports externes externes effet, lesconnaissancesscientifiques, encadrent ledéveloppementlocal.En cation des structures techniques qui ment climatique,d’oùlaforteimpli- priés dansledomaineduchange- techniques pourfairedeschoixappro- des connaissancesscientifiqueset complétées et approfondies par suffisent pas ; elles doivent être sances localesàellesseulesne Notons qu’àceniveau,lesconnais- acteurs àdifférentsniveaux. compte de l’implication de tous les avancé de participation doit tenir des seulsdécideurspublics.Ceniveau tissements jusque-là sous l’apanage l’identification et lechoix des inves- « bottom-up»seraprivilégiéedans financent l’adaptation.L’approche collectivités territorialesplanifientet ruptures surlamanièredontles d’outils nécessitera de profondes Toutefois, l’applicationdecebloc suivi delarésiliencedespopulations. tenant comptedel’aspectgenreetdu la dimensionchangementclimatique, tion etàunebudgétisationsensible d’une planificationlocaledel’adapta- sens qu’ilpeutcontribueràl’efficacité nance climatiqueterritoriale,ence valeur ajoutéeréelledanslagouver- bloc d’outilsprécitéspeutavoirune citoyen del’actionpublique.Ainsi,le outils est donc tributaire du contrôle légiée parleséluslocaux.L’usagedes consultation populairejusque-làprivi- approche participative,àlaplacede utilisation renforce davantageune changement climatique. De plus, leur gration effectivedeladimension fication locale,notammentparl’inté- peuvent compléterleguidedeplani- valeur ajoutéeencesensqu’ils sur le plan technique, une réelle approches etlesoutilsproposésont, D’une manièregénérale,les locale sensibleauclimat endogènes danslaplanification L’importance desconnaissances ment climatique. choix éclairésenmatièredechange- différentes échellespourfairedes connaissances, différentsacteursà chée doitincluredifférentstypesde Ainsi, l’approcheparticipativerecher- et coll.2009;Tibby2007). au profitdesbénéficiaires(Mercer mations et d’en tirer le meilleur parti naison permetd’équilibrerlesinfor- points fortsetseslimites.Leurcombi- Chaque sourced’informationases façon plusobjective. tel que lechangement climatique de préter et de comprendre un enjeu combinées, d’appréhender,d’inter- tones permettent,lorsqu’ellessont traditionnelles, localesouautoch- toriales qu’auniveaudesstructures bien au niveau des collectivités terri- tutionnels etdecompétencesaussi tiennent comptedesaspectsinsti- plus transversal.Lesoutilsproposés et lechangementclimatiquequiest des liensentrelesautressecteurs niveaux. Celapermettrad’établir personnels compétents à tous les des interventionsetl’existencede fortes enmatièredecoordination domaine requiertdesinstitutions que l’efficacitédesactionsdansce de changementclimatique, alors sont faiblementoutilléesenmatière Développement, etc.).Cesdernières et Forêts,AgenceRégionalede étatiques (Agriculture,Élevage,Eaux encadrés par les structures techniques que lescommunautésàlabasesont pement, l’exécutif local de même l’exécution des actions de dévelop- d’orientation sectoriels.Or,dans de vieainsiquedesdocuments populations locales,deleursmilieux informations issues des terroirs des cation localenetientcomptequedes Jusque-là, leprocessusdelaplanifi- capacités desacteurslocaux De lanécessitéderenforcerles d’adaptation. meilleure gouvernancedesactions tic institutionnelapprofondipourune techniques. Ilsfacilitentundiagnos- donc êtreinstitutionnalisée. système formeldeplanification,et qui pourraitfairepartieintégrantedu appropriée d’enquêteparticipative développement d’uneapproche Le défi majeur demeure donc le toutes sesdimensions. permet d’intégrerl’aspectgenredans est d’autantplusfondamentalqu’il afin delestraiteravecéquité.Cela fier lescouchesplusvulnérables groupes sociaux pour pouvoir identi- vulnérabilité auseindesdifférents d’identifier lesniveauxetseuilsde la vulnérabilité,ilestindispensable à une autre. En matière d’étude de qui lecomposentvarientd’uneunité degrés devulnérabilitédesménages à unmêmerisqueclimatique,les un groupedepopulationestexposé d’agriculteurs oud’éleveurs.Mêmesi tés, par exemple au sein de groupes de résilienceauseindescommunau- suffisamment desquestionsd’écart Le blocd’outilsutilisénetraitepas Limites etdéfi http//www et gestiondesconnaissancesduDFCSénégal de A la pagew agridape Visit Contact :[email protected] GRID .ieda Papa SouleymaneKoulibaly e Chargé duSuivi-évaluation .html frique z APE eb .or g/ UN AMÉNAGEMENT IRRIGUÉ FAIT LE BONHEUR DES PETITS RIZICULTEURS DE KONNA

Périmètre rizicole irrigué réalisé grâce au DFC

Au cœur du périmètre Baytaka situé à 8 km de Konna, aux abords du fleuve Niger, un périmètre irrigué de 41 ha est aménagé grâce à un appui du projet Décentralisation des Fonds Climat. 117 petits exploitants y travaillent, pour une surface moyenne de 0, 25 ha pour chacun.

’infrastructure a coûté 36 millions consultations communautaires en vue Tirer l’eau à partir du fleuve F CFA. Le besoin d’aménagement d’identifier et de prioriser les besoins Ldu périmètre irrigué rizicole a été qui renforcent la résilience des com- Le projet consiste à aménager une longtemps exprimé par les popula- munautés au changement climatique. superficie de 41 hectares, à réaliser tions du village de Konna (Mopti) des canaux principaux et secondaires et inscrit par la commune dans son C’est ainsi que le projet a été sélec- revêtus en ciment, un système de Programme de Développement Eco- tionné, approuvé et validé respecti- pompage et de distribution de l’eau nomique, Social et Culturel (PDSEC). vement par le comité communal, la à partir du fleuve. En outre, l’entre- Avec le projet Décentralisation des commission locale cercle et la com- preneur avait pour mission de doter Fonds Climat (DFC), le Comité Com- mission régionale. Il a ensuite fait les paysans en semences adaptées et munal d’Adaptation au Changement l’objet d’appel d’offres et de proces- intrants suffisants pour la campagne Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes Climatique a mené un processus de sus de passation de marché par les et de réhabiliter cinq magasins de sensibilisation et d’information dans autorités communales. Un prestataire stockage d’une capacité de plus de tous les villages de la commune local a été retenu pour réaliser les tra- 500 tonnes. 23 23 pour leur permettre d’organiser des vaux dans un délai de trois mois. 24 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes le présidentduComitéCommunal de notrerendement»,aexpliqué pleine. Ainsi,nousperdonsles4/5 occasionné un manque d’eau sur la pluie, l’insuffisancedecetteannéea ment liéeàunegrandequantitéde partout auMali.Lacrueétantdirecte- née, lapluviométrieaétéinsuffisante de l’annéeprécédente.«Cettean- seraient nettement inférieurs à celle teur des attentes et les rendements L’hivernage n’apasétéàlahau- de Konna. a confiél’AdjointaumairedelaCommune asseoir notre sécurité alimentaire », contre-saison (mars-août)pour mieux désormais lapossibilitédecultiveren Grâce àcetteréalisation,nous avons pas faitd’aussibonnesrécoltes. « De1990ànosjours,nousn’avions gestion dupérimètre. l’approvisionnement du Comitéde indiqué YoussoufNadio,déléguéà l’aménagement dupérimètre »,a contre unemoyennede3haavant produit 5à7tonnesparhectare le projet.«Enmoyenne,nousavons la fourniture gratuite des intrants par grâce àlamaîtrisetotaledel’eauet récolté prèsde300tonnesriz Cette année(2017),lespaysansont Commune deKonna aumaire Adjoint dela Demba Samouka, « De1990ànosjours,nous n’avions pasfaitd’aussi bonnes récoltes» Aménagement d’un périmètre maraîcherde2hectaresàAtem Berely3

relevé. devenue autonomecheznous»a-t-il de lafamille.Lafemmeruraleest à assurerunemeilleurealimentation acheter lesfournituresdesenfantset foyer. «Nousaidonsleshommesà femmes un statut honorable dans le convaincue queletravailconfèreaux des 16femmesexploitantes,est La battanteFatoumataTroupo,l’une libre. chapelet depérimètresàsubmersion de l’eauafavorisélacréationd’un Tout autourdupérimètre,lamaîtrise Heureusement l’irrigationexiste. demi-hectare. Samouka parailleursexploitantd’un de ChangementClimatique, Demba dont celuidel’Agriculture.Ilsonten composée deservicestechniques au niveau cercle est essentiellement de production,lacommissionlocal Pour mieuxaccompagnélesactivités de riz. obtenu, cetteannée,plusde30sacs récoltaient qu’unedizainedesacsont Il assurequelespaysansquine responsable del’approvisionnement. taire seraitmenacée»renchéritle ce périmètre,notresécuritéalimen- dendes decetteexploitation.«Sans tement etindirectementdesdivi- 1500 femmes, qui profitent direc- Au total,cesont6villages,àtravers 1500 femmesbénéficiaires

tissement delamotopompe. veillance, del’entretienetl’amor- des agentsquis’occupentdelasur- pagne agricole,ainsiquelesalaire réparti entrelesexploitantsparcam- fonctionnement delamotopompeest L’ensemble desdépensesliéesau bien définiesdefaçonconsensuelle. ploitants avec des règles de gestion mis enplaceparl’ensembledesex- est assuréparunComitédegestion Le fonctionnementdupérimètre aux récoltes. quement lepérimètre,dudémarrage tions. Ilsontainsiaccompagnétechni- effectuent aussilesuividesexploita- charge l’approbationdesprojetset résilience auxchocsclimatiques. nourrir d’oùlerenforcementdeleur tés agricolesetgagnentdequoise pas, lespaysansréalisentdesactivi- Avec cetteréalisation,qu’ilpleuveou tés d’exerceruneactivitéagricole. avait aucunmoyenpourlescommunau- du périmètre,s’ilnepleuvaitpas, il n’y ments meilleurs. Avant la réalisation périmètre irriguéadonnédesrende- contrôlée n’ontpasproduitSeulle casiers rizicolesàsubmersionnon cette année, il n’a pas assez plu. Les de lacriseclimatique.Parexemple, tuent desalternativesauphénomène Les investissementsréalisésconsti- viométrie Réduire ladépendanceàplu -

KOUBEWEL KOUNDIA RENOUE AVEC DES TERRES FERTILES

La lutte anti-érosive, une activité de conservation des sols

Le village de est niché dans une vallée. Les 1 600 habitants ont demandé et obtenu le financement de 23,6 millions F CFA pour la restauration de plusieurs terres agricoles et l’accroissement de l’agroforesterie.

e changement climatique a Avantages de la lutte anti- cées par une plantation d’herbacées affecté le Gourma, particulièrement érosive (Andropogon gayanus et Vétiver) sur Lla circonscription de toute la ceinture. (Mopti). On y assiste à la dégradation Les cordons pierreux sont des dispo- des terres et à la baisse des sitifs anti-érosifs composés de blocs L’aménagement anti-érosif est conso- rendements agricoles. Le chef du de pierres disposées en une ou plu- lidé par la plantation d’arbres fores- village, Hamma Belco Ongoïba sieurs rangées le long des courbes tiers dans les champs de culture, y ajoute la rareté des pluies, la de niveau. Ces ouvrages atténuent sans entraver les semis. Les espèces variabilité des saisons, la disparition la force des eaux de ruissellement utilisées ont la capacité d’améliorer d’espèces végétales et animales. et ralentissent l’écoulement en aval. les terres de culture. Elles sont ap- L’effet est le ralentissement du ruis- préciées dans l’alimentation humaine Un appui de 23, 6 millions F CFA du sellement de l’eau, afin qu’elle s’in- grâce à leurs feuilles et fruits. projet Décentralisation des Fonds Cli- filtre plus rapidement, provoquant la mat a contribué à une formation des sédimentation successive des sables Les acteurs impliqués dans ce proces- paysans, à l’installation des cordons et des particules fines. sus sont entre autres les communau- pierreux, de diguettes anti-érosives tés bénéficiaires, le Chef de village et et à l’équipement des producteurs du Les diguettes en banco forment une ses conseillers, le Comité Communal Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes village de Koubewel. Pour la mise en ceinture autour des champs, empê- d’Adaptation, le Maire, la Commission œuvre, la fin des récoltes à l’installa- chant les eaux de ruissellement d’em- locale du cercle, la Commission Régio- tion des pluies de la prochaine saison porter les cultures. Elles sont renfor- nale de Suivi des Fonds Climat et les 25 était la période mise à profit. services techniques de l’Etat. 26 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes la fournituredekits. 1,5 ha,laplantationde600 arbres et 1131 mdediguetteanti-érosive sur pierreux surunesuperficie de 19,7ha, il aétéréalisé10000mdecordon 105 producteursen agroforesterie, restauration deterresagricoleset de 250producteursentechniques a-t-il confié.Enplusdelaformation superficies cultivablessuffisantes», contre la famine et nous disposons de savons maintenantcommentlutter les terres, reboiser les vallées. Nous des techniquesen2016pourfixer et éleveurs».«Nousavonsappris opportunité pour les agriculteurs restauration desterresaétéune Selon lechefdevillage,«la infrastructures anti-érosives. nécessaires pourlaréalisationdes techniques etdeséquipements teurs disposentdesconnaissances mises àdisposition,lesproduc- Grâce àlaformationetauxressources Démonstration destechniquesforestièrespourlarestaurationterresagricoles. de s’attendreàbonnesrécoltes. lations ».Etc’esttoutàfaitlégitime vables «augrandbonheurdespopu- Aujourd’hui, ellesredeviennentculti- les terresdelavalléesontlessivées. expliqué que,depuisdeuxdécennies, Le paysanYoussoufOngoïbaa place pourpermettre auxproducteurs et lefonctionnementducomité en techniques partouslesproducteurs Le défimajeurrestel’adoption des climatique. communautés face au changement de renforcementlarésiliencedes expérience estdoncunestratégie propices auxactivitésagricoles.Cette dégrader touteslesterrespotentielles Sans cesouvrages,l’érosionfinirapar vant danscettezonegéographique. pour lasurviedescommunautésvi- terres agricolesestindispensable tique à traversla restauration des L’adaptation au changement clima- Enseignements etdéfi

d’insécurité alimentaire. tion agricoleetderéduirelesrisques des terresafindepréserverlaproduc- de continuerl’activitérestauration http//www de A la pagew agridape Visit GRID .ieda e .html frique z APE eb .or g/ LA CONSTRUCTION D’UN FORAGE RÉDUIT LE CALVAIRE DES FEMMES DE SARÉ-MALA

A Saré-mala, dans la commune rurale de Sio, à 18 km de , une adduction d’eau a redonné de l’espoir aux 1500 âmes qui peuplent ce village. Cette localité de la région de Mopti connaît, depuis quelques années, un cycle de sécheresse caractérisé par la rareté des points d’eau. Le projet Décentralisation des Fonds Climat (DFC) a appuyé la construction d’un forage à hauteur de 18 millions de F CFA.

’adduction d’eau potable de Sa- stockage et d’un réseau de distribu- ré-mala a constitué un investis- tion de l’eau à travers cinq bornes Lsement d’adaptation au change- fontaines reparties dans le village. ment climatique. Sa réalisation est venue répondre au défi que constitue Surtout pour les femmes le changement climatique. Un phéno- mène qui est à l’origine de la faible Le chef du village, Toko Tamboura, crue et le tarissement précoce du a témoigné de sa satisfaction : « fleuve où les villageois s’approvision- l’adduction allège la corvée de nos naient en eaux destinées à la consom- femmes qui étaient obligées de pui- mation humaine et aux usages do- ser de l’eau au fleuve et au puits. mestiques. Il faut aussi noter que le Aujourd’hui, ce n’est qu’un triste fleuve est éloigné du village et son souvenir ». eau est aussi impropre à la consom- Fatoumata Bah, 25 ans, mère de mation humaine. Sa consommation trois enfants : « nous étions obli- a entraîné, dans les temps, la proli- gées de nous lever très tôt pour aller fération de la maladie choléra qui a nous approvisionner au fleuve. Cette gestion et de l’entretien au niveau causé plusieurs morts, surtout chez eau trouble n’est pas exempte de de chaque borne fontaine. Il a égale- les enfants. germes de maladie. Depuis plus d’un ment défini des règles consensuelles mois, avec les cinq bornes fontaines de gestion. Le Comité de gestion se Le besoin d’eau potable a longtemps réalisées dans le village, tout devient réunit tous les vendredis, à partir de été exprimé par les populations du facile et sain pour nous. En tant que 16 heures. Chaque semaine, le secré- village de Saré-mala et inscrit par la femme de ce village, les mots me taire administratif relève les comp- commune dans son Programme de manquent pour dire combien nous teurs et compare la consommation Développement Economique, Social sommes soulagées ». récente à la précédente. L’accès à et Culturel (PDSEC). Avec le projet DFC, Ainsi, avec la réalisation du projet l’eau n’est pas gratuit. Le paiement le Comité Communal d’Adaptation d’eau, les populations ne perdent plus en nature (riz, mil, poulet, etc.) est au Changement Climatique a mené assez de temps et d’énergie pour la aussi permis lorsque l’usager ne dis- une campagne de sensibilisation et recherche de l’eau. Les points d’eau pose pas de liquidité. d’information dans tous les villages sont rapprochés aux usagers. Chaque de la commune pour leur permettre quartier du village dispose d’une Cet argent assure les frais d’entretien d’organiser des consultations commu- borne fontaine, mettant ainsi les des infrastructures, sert à la rémuné- nautaires, dans le but d’identifier et de femmes à l’abri de la corvée d’eau. ration des fontainières et des gardiens prioriser les besoins qui renforcent leur qui s’occupent de la surveillance et du résilience au changement climatique. Par ailleurs, on note une diminution nettoyage des panneaux. drastique des maladies hydriques. C’est ainsi que le projet a été sélec- Les bornes fontaines ne sont pas tionné, approuvé et validé respecti- uniquement utilisées par les habitants Hammadoun Bara vement par le Comité communal, la du village de Saré-mala, les voisins en Traoré, Maire de la Commission locale cercle et la Com- profitent aussi. Cette disponibilité de mission régionale. D’un coût de 18 temps a surtout permis aux femmes Commune de Sio. millions F CFA environ, il a fait l’objet de développer plusieurs activités « L’eau, c’est la vie. En ma qualité d’appel d’offres par les autorités com- génératrices de revenus. d’autorité politique, je ne peux munales et le Comité communal. Un que m’en réjouir. Cette eau prestataire local a été retenu. Contrat Appropriation potable met notre communauté à a été signé avec ce dernier pour ré- l’abri du choléra que les popula- aliser les travaux dans un délai de Le village a mis en place, à l’issue tions contractent en buvant l’eau Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes trois mois. Il s’agissait de la réalisa- d’une assemblée générale, un Comité du fleuve Bani. Cette maladie a tion d’un forage équipé de système de gestion du système hydraulique, tué beaucoup de personnes dans de pompage solaire, d’un réservoir de désigné un responsable chargé de la notre commune. » 27 RESTAURATION DE LA FORET CLASSÉE DE KAFFRINE : LES FEMMES FORESTIÈRES CUEILLENT LES PREMIERS FRUITS

Les zones semi-arides des pays en développement sont particulièrement exposées et vulnérables aux impacts du changement climatique. Dans le département de Kaffrine le phénomène emprunte des contours dramatiques avec une dégradation accrue des 5 forêts classées de la région. Face à la situation, le projet Décentralisation des Fonds Climat, a appuyé les femmes à travers une initiative de « Restauration de la Forêt Classée de Kaffrine ». Dans les localités de Diogo et de Sikilo, les femmes forestières ont combiné les variétés fruitières et forestières pour enclencher un développement durable. L’initiative a déjà permis aux femmes d’avoir des revenus et de renouer avec la cueillette de fruits. Pépinières des femmes forestières de Kaffrine

e département de Kaffrine fait et qui apportent le développement du- la-bi » avec 21 membres. Avec ses 60 partie du bassin arachidier. Cinq rable », poursuit Fily Traoré. membres actifs, l’association s’active Lforêts classées et deux réserves L’expérience a porté ses fruits dans principalement dans la production de sylvo-pastorales sont dénombrées une partie de la forêt classée où les plants, le reboisement, la protection dans le département qui subit les as- populations ont confié avoir des reve- des plantations et l’exploitation des sauts répétitifs du changement clima- nus issus de la vente des fruits sau- produits forestiers ligneux et non li- tique combinés à l’action humaine qui vages comme le jujube. gneux. En plus d’une expérience de consiste souvent à détruire la nature Les résultats pourraient être plus 13 années des femmes forestières pour satisfaire certains besoins. Dans considérables car avec l’expérience et d’une bonne organisation, le pro- la commune de Kahi qui compte 32 acquise les femmes forestières, en jet dispose de plusieurs atouts dont villages et une population de 22.000 rapport avec les populations autoch- la proximité du lieu d’intervention habitants, la mise en œuvre de la tones des villages de Diogo et Sikilo, (1km), une bonne entente entre les nouvelle politique forestière du Séné- entendent répliquer le modèle de re- femmes et les services chargés de la gal impliquant les populations locales boisement similaire à travers le projet gestion des ressources naturelles et dans la réhabilitation du domaine « Restauration de la Forêt Classée de des collectivités locales. classé est une réalité. Aux villages de Kaffrine ». Un projet en parfaite harmo- Le projet vise le reboisement de Sikilo et de Diogo, les femmes sont nisation avec les orientations politiques « 12 ha 500a dans la forêt classée à pied d’œuvre pour la réhabilitation nationales et locales dans le domaine de Kaffrine ». Il s’agit également de de 12 ha 500 a du domaine classé, de la gestion des ressources naturelles l’ouverture de 15 km de pare-feux aidées en cela par l’Association des et des changements climatiques. nus périphériques et centraux dans le femmes forestières de Kaffrine. Le Le projet participera également à dé- massif. Aussi il veut-il de contribuer à projet dénommé « Restauration de la velopper chez les populations une ré- l’approvisionnement des ménages en Forêt Classée de Kaffrine » a nécessité silience comme l’explique Bousso Fall, produits forestiers ligneux (combus- un financement de 10.823.000 F CFA femme forestière au village de Sikilo tibles, bois de service) et non ligneux pour une durée de 21 mois du pro- « les plantes vont être bénéfiques aux comme les produits de cueillette, etc. jet Décentralisation des Fonds Climat villages. Nos familles pourront vivre (DFC). Les plantes poussent et les po- des fruits de nos plantations. Lorsque Mise en œuvre pulations portent beaucoup d’espoirs les plantes fruitières seront mûres, sur cette combinaison de variétés nous pourrons en vendre et en man- Différentes activités ont déjà été fruitières et forestières pour impulser ger ». Même son de cloche chez Lala menées dans le cadre du projet dans un développement durable. Touré, femme forestière à Diogo qui les villages de Diogo et de Sikilo. L’association des femmes forestières trouve la pertinence du projet à tra- Après la signature du contrat, il a de Kafrine dispose d’une solide expé- vers l’existence prochaine de fourrage été mené, selon Néné Gallé Diallo, rience dans la réalisation de produc- en abondance pour nourrir le bétail. femme forestière du GIE « Fass tion de plants et de reboisement. Des Diom », une production de plants activités qu’elle exerce depuis 2004 Objectifs des femmes intrants, l’entretien des pépinières, la pour régénérer les forêts classées de forestières délimitation de terrains, l’acquisition la région, informe la présidente Fily de matériel de clôture. Ensuite, poursuit Traoré. Les actions de reboisement Au total, trois GIE de l’Union nationale Néné Gallé Diallo, vient l’acquisition de menées dans les villages de Diogo des exploitants forestiers du Sénégal produits phytosanitaires, la plantation, Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes et de Sikilo combinent des plants fo- composent l’Association des femmes la réalisation de pare-feux, le regarnis, restiers et fruitiers. « Les deux plants forestières de Kaffrine. Il s’agit des le désherbage, l’achat d’équipements ont plusieurs rôles similaires mais les GIE « Sopp Garab » composé de 24 pour l’Association des femmes 28 arbres fruitiers disposent d’un autre membres, « Fass Diom » avec 15 forestières, l’achat d’une charrette avantage lié aux fruits qu’ils produisent membres et « And Jubbo Dekali Al- pour le transport des femmes et des Eaux et Forêts du département qui Eaux etForêts dudépartementqui pilier est représenté par le Service des de lamiseenœuvreduprojet.Le dernier et à l’évaluation des différentes étapes rapports d’activitéetparticipent ausuivi de l’assembléegénérale,reçoivent les la communeparticipentaux réunions du projet.Lesagentsmunicipauxde d’assurer lagestiondufinancement commune deKahidontlerôleest gouvernance duprojet,c’estla L’autre piliersurlequelreposela pour mieuxappréhenderleursrôles. octroyées parlesfemmesforestières d’information etdesensibilisation Ils bénéficientaussidessessions d’œuvre pourl’exécutionduprojet. générales etfournissentlamain- leurs représentants aux assemblées riverains delaforêtclasséequiont Vient ensuitelerôledesvillages dont lebureauexécuteprojet. l’Association desfemmesforestières identifiés. Ils’agitdurôlejouépar responsabilités des acteurs clairement sur quatre piliers avec des rôles et La gouvernanceduprojetrepose Rôles desacteurs forestiers ligneuxetnonligneux. également exploiterlesproduits de lacommuneKaffrinepourront commune deKahietdudépartement la cuisson.Tous les villagesdela la disponibilitéduboismortpour retombées sontégalementliéesà forêt classéedeKaffrine.D’autres des produitsdelacueillettedans revenus delacommercialisation Des populationsquitirentplusieurs Mounawara, Pété,ToubaKeurCheikh. Diogo, Sikilo,MédinaNiass, Il s’agit, entre autres, des villages de âmes seradirectement bénéficiaire. classée deKaffrineestiméeà6000 des villagesriverainsdelaforêt directs qu’indirects.Lapopulation impacter aussibiendesbénéficiaires Cette mise en œuvre du projet va dynamique organisation. continue desuivredesformationsen impliqués danslamiseenœuvre.Elle de Sikilo et de Diogo, directement de sensibilisationdanslesvillages effectué desvisitesd’informationet des femmesforestièresadéjà œuvre etlesuivi.L’Association sont impliquéesdanslamiseen Les populationsdesvillagesriverains œuvre duprojet. intrants danslecadredelamiseen espèces d’oiseaux quiavaientdisparu la diversitébiologique, carcertaines et deSikilo.Celaapermisrenforcer d’eau auseindespérimètres de Diogo construire desbassinsderétention Les femmesforestières ont pu leurs moyensdesubsistance. possibilités depriseencharge tions avecl’accroissementdeleurs la capacitéde résilience des popula- sée deKaffrinerestauréevarenforcer utiliser lefourrage.Ainsi,laforêtclas- le bétaildesvillagesriverainspourra couvert végétal.Dansunfuturproche, turelle ontpermislareconstitutiondu Le reboisementetlarégénérationna- revenus. Sikilo d’avoir une nouvelle source de femmes deslocalitésdeDiogoet des ouvriers.Celaapermisaux de l’argentquidevaitserviràpayer bénéficié, entravaillantelles-mêmes, phases dureboisement,carellesont engranger les gains dès les premières sont appropriéleprojetetontpu n’avaient aucuneactivité.Ellesse commerce, laplupartdesfemmes d’entre ellesquis’adonnaientau l’hivernage, hormisquelques-unes les populations bénéficiaires. Après d’autres sourcesderevenuspour œuvre duprojet,c’estl’existence Un autre résultat lié à la miseen de laforêt. un facteurfavorableàlarestauration tions. L’absencedefeubrousseest cueillis. Etcelaaserviauxpopula- le pain de singe, le tamarin ont été les fruitsforestierscommelejujube, Avec l’absence de feux de brousse, disette etaffectentl’écosystème». le sol,condamnentlesanimauxàla des feuxdebroussequidétruisent été doncprotégésdudramerécurrent Sikilo et environs. Les villageois ont gistré dans les villages de Diogo, de aucun feudebroussen’aétéenre- pare-feux suruneétenduede15km, de l’annéedernièreetlacréation témoigne: «Aprèslesreboisements présidente des femmes forestières cative des feux de brousse. Fily Traoré coup participé à la réduction signifi- L’ouverture despare-feuxabeau- verture de15kmpare-feux. reboisement de 12 ha 500a et l’ou- L’exécution des activités a permis le Déjà, desproduitsforestiersderetour en œuvreduprojet. apporte unappuitechniqueàlamise ris, endécembre2015. à l’occasiondelaCOP21tenuePa- vulgarisation surleplaninternational, a déjàfaitl’objetd’unpartage,d’une l’Association desfemmesforestières La stratégiedemiseenœuvrepar sauvages. point d’eau,demêmequeleslapins de larégionreviennentautource mieux soutenirleursfamilles. faire desactivitésdemaraîchagepour rait mêmepermettreauxfemmesde forestières, l’abondanced’eaupour- tien desplants.Del’avisfemmes Diogo etSikilo pour unmeilleurentre- d’eau dans les périmètres reboisés de Le défimajeurrestealorsl’addiction d’environ 1km. les amenerausite,soitunedistance des bidonsd’eauchaquejourpour mais ellessontobligéesdepayer certes d’unecharretteetd’unâne l’accès à l’eau. Les femmes disposent de reboisementSikiloaussiliéeà Même difficultédanslepérimètre restières deDiogo,LalaTouré. plique ladirigeantedesfemmesfo- Peulga, WolofgaetMambara»,ex- net de Diogo polarise trois villages, telles conditions.Surtoutquelerobi- les activitésdereboisementdans « Ilest très difficiledemener à bien d’acheter l’eau à 15 F CFA la bassine. forestières delalocalitésontobligées pour toutelapopulation.Lesfemmes de Diogoiln’yaqu’unseulrobinet jet», c’estl’accèsàl’eau.Auvillage La principalecontrainteliéeaupro- Contraintes etdéfis riences. ticipera àlaconsolidation desexpé- dans leurbudget. Un appuiquipar- locales impliquerait son inscription périence duprojetparlescollectivités Egalement, uneappropriation del’ex- reboisement. nières pourpoursuivrelesactionsde mettra demettreenplacedespépi- sociation desfemmesforestièresper- en semencesmiseœuvreparl’As- Aussi, la politique d’autonomisation teur depérennisationl’expérience. la forêt classée est un important fac- pulations desvillagesenvironnantsde L’appropriation duprojetparlespo- Pérennisation del’expérience

29 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes LE PANIER DE LA MÉNAGÈRE S’ENRICHIT À KORO ET ENVIRONS

L’agriculture reste la principale activité des habitants de Koro et environs, localité située à la lisière de la frontière avec le Burkina Faso. Dans le souci d’adapter les mécanismes d’appui aux besoins réels des populations, des périmètres agricoles ont été aménagés. Fruits et légumes commencent à abonder.

ans le périmètre aménagé à Koro, précisément à Pomorododiou Begné, grâce à un financement de D17 millions F CFA du projet Décentralisation des Fonds Climat, un groupement de 83 femmes cultive des fruits et des légumes en deux campagnes par an.

Le chef du village, Alpha Togo, dira que les « bienfaits de cette réalisation » sont sans limite. « Nous ne man- quons de rien dans notre village en termes de légumes : tomate, gombo, salades, papayes, ignames, piment, pas- tèque, oignon, carottes... », a- t-il confié.

Au-delà des retombées pécuniaires

Selon Djénéba Togo, 50 ans, au-delà des retombées financières liées à la vente des légumes, notre régime alimentaire s’est amélioré». Corroborant ce témoignage, Aminata Sagara, 52 ans, affirme que « l’investissement fait le bonheur des enfants qui bénéficient d’une alimentation plus saine que celle que nous connaissions auparavant dans le village. « Nous sommes aujourd’hui en mesure de cultiver pendant toute l’année grâce à la disponibilité de l’eau et la sécurisation du périmètre », s’est-elle réjoui. Les acteurs impliqués dans le processus d’identification et A 35 km de Koro, un autre périmètre maraîcher a été réali- la réalisation des aménagements sont, entre autres, les sé en janvier 2017 au profit du village de Guindourou et sa bénéficiaires, le Chef de village et ses conseillers, le Comité population de 750 personnes. Communal d’Adaptation, le Maire, la Commission Locale du Cercle, la Commission Régionale de Suivi des Fonds Climat Comme à Pomorododiou Begné, les femmes de Guindou- et les services techniques de l’Etat. rou sont entières motivées et satisfaites de la qualité des infrastructures. « Depuis près d’une année, nous consom- Pérennisation mons et vendons nos produits frais. Les enfants sont mieux nourris et nos maris sont fiers de nous », a révélé Oumou Un comité de gestion a été mis en place par l’ensemble Guindo, présidente de l’Association des femmes de Guin- des exploitantes du périmètre avec des règles de . gestion bien définies de façon consensuelle. Le comité de gestion se réunit tous les lundis pour échanger sur Parmi les nombreuses femmes qui exploitent des lopins de la gestion et l’utilisation du périmètre afin d’éviter tout terre, Assan Guindo. La jeune femme de 30 ans, mère de 5 dysfonctionnement. Il statue aussi sur les problèmes en enfants, explique qu’elle a récolté « beaucoup de tomates, cours et propose une solution. Une cotisation mensuelle melons, oignons, betteraves et des pommes de terre ». de 250 F CFA a été instituée dans le but de couvrir les frais « Les revenus tirés de ces productions ont couvert les d’entretien du système hydraulique solaire. dépenses de ma famille, et l’ont aidé à économiser 15 000 F CFA, cette année. « Certaines femmes ont pu économi-

Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes Le défi reste le fonctionnement et la production à long ser jusqu’à 40.000 F CFA. Nous buvons désormais de l’eau terme du périmètre maraîcher au profit des femmes. potable, une garantie de bonne santé », a-t-elle ajouté.

30 TRANSFORMATION CÉRÉALIÈRE À KOUNGHEUL : DES LOCAUX RÉNOVÉS, UNE PRODUCTION BOOSTÉE

Boutique du GIE Xaritu Xaleyi

Le Changement climatique menace les ressources naturelles et le développement socio-économique des pays en voie de développement. Dans le département de Koungheul (région de Kaffrine), les femmes développent une stratégie de résilience face aux effets néfastes du climat sur l’agriculture, à travers la transformation des produits locaux.

e financement DFC pour la création dès 6 h du matin, le soleil célèbre esprit de solidarité. La séparation des d’une unité de transformation des haut dans le ciel la naissance du jour graines battues de leurs balles et de Lproduits locaux s’élève à 7, 063 au bout d’une nuit de forte canicule. leurs impuretés affecte l’atmosphère millions F CFA et veut permettre aux Au siège du Groupement d’intérêt et laisse paraître une couche beige femmes d’obtenir d’autres sources économique (GIE) Xaritu Xaleyi, les au-dessus des têtes. de revenus dans ce contexte de femmes transformatrices de céréales changement climatique qui affecte locales sont déjà là. Elles ont dans Elles sont jeunes, moins jeunes, particulièrement les activités de le regard cette même passion au toutes parées de leur tenue de travail, production agricole. A cet objectif, la moment de pénétrer les nouveaux bonnet vissé à la tête, masque au présidente du GIE ajoute le souci de locaux du groupement entièrement nez. C’est avec vigueur et abnégation participer au bien-être des enfants rénovés en plus d’une extension grâce qu’elles s’adonnent à leurs tâches. de la localité qui sont souvent sous la au financement obtenu du projet «Nous avons une commande à li- menace de la malnutrition. Décentralisation des Fonds Climat vrer aujourd’hui à l’Association pour (DFC). « Avant l’arrivée du DFC, nos le Bien-être Familial (ASBEF) dans le activités étaient presque à l’arrêt, car cadre du Programme de Lutte contre l’endroit était étroit et nous n’avions la Malnutrition des Enfants dans le dé- « Populations et élus pas de matériels adaptés pour faire partement de Koungheul. locaux font pratiquement le travail », explique Khadidiatou tout le travail » Ndiaye, la présidente du GIE. Il s’agit de 3000 sachets de farine en-

richie pour une valeur de 3 000.000 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes En ce mercredi matin, les femmes CFA», informe Khadidiatou Ndiaye, sont à pieds d’œuvre. Les unes présidente du groupement. Dans ce département de la région de amènent des bassines de haricot et 31 Kaffrine qui appartient à la zone éco- de maïs pilés, tandis que les autres géographique du bassin arachidier, se chargent du vannage dans un 32 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes ment restentla farineenrichie et le Les deuxproduits pharesdugroupe- », soulignelatrésorièreduGIE. permet desubveniràcertains besoins centre detransformation qui leur D’où l’intérêtqu’ellesportent surle trouver d’autressourcesderevenus. drame parce qu’elles ont du mal à la situationprendlescontoursd’un de laproduction.Pourlesfemmes, un appauvrissementdesterreset ressemblent danslalocalitéavec « Leshivernagessesuccèdentet 10000 FCFAencasdecommande. 3 000FFCFAentempsnormalet rentrer chaque soiravec2000 ou une aubainequileurpermetde à latransformationcéréalière,c’est membres dugroupementaffectées Pour latrentainedefemmes raisonnable. qualité, propretéettempsdetravail farine enrichieparletriptyque, groupement pourl’achatdela explique lechoixportésur Dior GuèyesuperviseuràASBEF considérable. céréalière avecungaindetemps dans ledomainedelatransformation savoir-faire desfemmesdeKougheul Tout cela a consolidé la valorisation du pour parerauxcoupuresd’électricité. l’installation de4panneauxsolaires biscuits demaïs,etc.Acelas’ajoute emballages pourlafarineetles des bouteillesvidespourlejus, livraison, desmasques,bonnets, 2 tablesdeséchoir,descaisses réfrigérateur, un four micro-onde, les locauxavecunmoulin, projet DFCaentièrementéquipé centre XarituXaleyi.Egalement,le à larénovationetl’extensiondu cet engagementaétépossiblegrâce la présidente du GIE. Pour elle, honorer pourra respecterlesdélais»,rassure aujourd’hui. Sil’onsedépêche,on 20 jours et nous sommes à terme ses troupes.«Lacommandedure va-et-vient pour mobiliser davantage produits locauxnecessedefairedes de l’Etat pour la transformation des La lauréateduGrandprixchef Acquisition d’équipements se succèdentet ressemblent …» « Leshivernages vent àDakarpours’enprocurer. lages, alors qu’elles se rendaient sou- viennent s‘approvisionner en embal- femmes transformatricesdelarégion ici quelesautresorganisationsde ment delastructure.Désormais,c’est fices participentaubonfonctionne- produits transformésdontlesbéné- boutique decommercialisationdes Le groupementestaussidotéd’une Aissatou Seck,vice-présidenteduGIE. sous-région ouestafricaine»,confie nons devendrenosproduitsdansla pitale sénégalaise.«Nousambition- de plusenvendusàDakar,laca- Mieux encore,cesdeuxproduitssont partement s’approvisionnent au GIE. Sanxal. Plusieursboutiquesdudé- sidente duGIE. sommes preneuses », formule la pré- compte lamachineàmoudre,nous notre groupesolairepourprendreen possibilité d’augmenterlacapacitéde machine à moulin. A défaut, s’il y a disposons nepeutpasalimenterla d’électricité. Carlesolairedontnous électrogène pourpallierlescoupures Nous avonsbesoind’unautregroupe brication desbiscuitsàbasedemaïs. lons desfoursamélioréspourlafa- de lapremièredemande.«Nousvou- machines quin’ontpuêtreincluslors pu l’êtrepourl’achatd’autrestypesde financement obtenuetceluiquiaurait souhaiterait acquérirlegapentre En termes de défis, le groupement millions», confie-t-elle. Or, on pouvait même aller jusqu’à 12 on afiniparretenir 7 millions F CFA. décidé demettre3millions,puis5et loppe aveclamairie.Audébut,ona que nousdevionspartagerl’enve- que nousn’avionspasécritesdufait importante. Ilyabeaucoupdechoses n’avions passouscritpourunesomme tions, nousavionsétédubitativeset chimérique. «Aumomentdesinscrip- était perçu au début comme un projet femmes de son groupement, le DFC Pour KhadidiatouNdiayeetles tives » « Au début,nousétions dubita • Pérennisation environs. les populations deKoungheulet priation desproduitsduGIE par projet reposed’abordsurl’appro - La stratégiedepérennisation du - • • les autresproduits(jusconcentré, Chiffre d’affaires couscous, patted’arachide,etc.) 290 kgdeSankhalvenduspour d’octobre 2017 un montantde290.500FCFA des femmes. ment des capacités productives son budgetpourunrenforce- rable àl’inscriptiondelignedans cale constitueraunfacteurfavo- l’expérience parlacollectivitélo- L’appropriation desrésultatsde formation desproduitslocaux. partement quifontdanslatrans- Xaleyi, ainsi que lesautres du dé- grande utilitépourleGIEXaritou ballages àKoungheulseraitd’une La créationd’uneboutiqued’em- 1.297.400F CFAvenduspour 2250 kgdefarineenrichie vendus pourunmontant de 2.250.000FCFA du mois DIFFUSION DE L’INFO CLIMAT À MOPTI ET À KAFFRINE : PROCESSUS, RÉSULTATS ET DÉFIS

Yamadou Diallo & Hamédine Diouf

Cheikh Diouf, Service Départemental du Développement Rural de Kaffrine

Prendre en compte l’information climatique est un facteur indispensable à l’amélioration des systèmes de production agricole. Dans le cadre du projet Décentralisation des Fonds Climat, des paysans du Mali et du Sénégal ont été les bénéficiaires d’expériences innovantes qui promeuvent l’accès au service climat. Cela a eu un effet net sur les rendements agricoles.

Le Sahel fait face aujourd’hui à un lendemains difficiles pour l’humanité aux pratiques et politiques de l’agri- problème persistant de variabilité des selon les projections sur les tendances culture et de la sécurité alimentaire. précipitations liée au changement des données climatiques, c’est à dire climatique, entraînant l’élévation du l’augmentation de la température L’utilisation de l’information météo- niveau des mers, l’accentuation des de +2c°, la fonte des glaciers, rologique est un moyen d’améliora- événements climatiques extrêmes l’augmentation du niveau des mers, tion de la performance des systèmes (sécheresses, inondations, cyclones, la baisse de la disponibilité d’eau de production agricole, car elle peut ...), la déstabilisation des forêts, les douce, la sécheresse, etc. Sujet influer sur les prises de décision des menaces sur les ressources d’eau intéressant, lorsque l’information paysans (GIEC, 2012) et aider à faire douce, les difficultés de production permet de planifier et mettre en place face aux risques climatiques. agricole, la désertification, la réduc- des stratégies et mesures pour faire tion de la biodiversité, l’extension des face et répondre aux changements Collaborer avec les services maladies tropicales et une dégrada- climatiques. météo nationaux tion avancée des terres cultivables. L’information sur le climat ou Selon le Groupe d’Experts inter-gou- L’expérience s’inscrit dans un souci l’information climatique est donc vernemental sur l’Evolution du Climat d’alignement sur l’indicateur de un sujet à la fois préoccupant et (GIEC), le réchauffement climatique résultat 2 du programme BRACED intéressant pour les différentes est bien réel et l’activité humaine en (KPI 13) : « Nombre de localités dans catégories d’acteurs que sont les est responsable, par l’émission de Gaz lesquelles l’utilisation d’informations Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes décideurs, les producteurs, les à effet de serre (GES) .C’est le moment sur le climat pour orienter les réactions industriels et les consommateurs. d’intégrer les informations climatolo- face aux situations climatiques

Sujet de préoccupation parce que giques au développement agricole en extrêmes s’est améliorée ». 33 l’information sur le climat prévoit des associant les services climatologiques 34 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes paysans. prises dedécisionsrationnellesparles production etencontribuantàdes la performancedessystèmesde de productionagricoleenaméliorant influencer positivementlessystèmes l’information météorologiquepeut vise àdémontrerquel’utilisationde Douentza, KoroetMopti. L’objectif de Moptienparticulierlescercles producteurs agricolesdanslarégion et lesuividesonutilisation par les diffusion del’informationclimatique collaborent pourletraitementetla (NEF) etl’AgenceMaliMétéo Au Maliaussi,laNear East Foundation à l’appuiduprojetDFC. Hodar, KoungheuletBirkelane),grâce les 3autresdépartements(Malem and FoodSecurity)aétéétenduedans CCAFS (ClimateChange,Agriculture climatiques, initiéeparleprogramme sur ladiffusiondesinformations Kaffrine depuis2011,l’expérience centrée surledépartementde du Sénégal(ANACIM).Initialement l’Aviation CivileetdelaMétéorologie partenariat avecl’AgenceNationalede Depuis 2015,IEDAfriqueanouéun constituent unvoletimportant de l’informationclimatiqueen dont la production et la diffusion la résilience des communautés mécanismes derenforcement ont entreprislamiseenplacede partenaires (NEF,IIED,IEDAfrique) Dans le cadre du consortium, les Rôles desActeurs Les paysans Les relaiscommunautaires Les radioscommunautaires Les servicestechniques Groupe deTravailPluridisciplinaire(GTP) Les autoritésadministratives Les collectivitéslocales IED AfriqueetNEFMali ANACIM etAgenceMaliMétéo CCAFS Acteurs Utilisent l’information météorologique Assurent ladiffusiondel’information météorologiqueauniveauvillage Assurent ladiffusiondel’information météorologiqueauniveaucommunautaire Assurent l’encadrementetl’accompagnement auniveausectoriel. • • dans leurszonesd’intervention Charger deconvoquer,d’autoriseretsuperviserlesactivitésliées audéveloppement Facilitent lamiseenœuvredediffusionl’l’informationmétéorologique Partenaire stratégiqueetfinancière Assurent ladiffusiondel’informationmétéorologique Initiateur duprogrammeauSénégal • • • • • • • • vante : de lamiseenœuvreaétésui- Pour atteindrecebut,notreapproche Approches méthodologiques Rédiger unbulletintechniquedécadaire. saison despluies; Assurer uneveilleagro-météorologiquepermanentependanttoute laduréede de pâturages; les semis,zonesetmoments afin qu’ellespuissentprogrammer sur lessituationsmétéorologiques niveaux localetcommunautaire informer lespopulationsaux inexistants. sont moinscourantsouàlalimite gement diffusésetcellesoùils services climatologiquessontlar- des zonesdanslesquellesles faire uneanalysecomparative faiblesses ; afin d’analyserleursforceset la diffusiondel’infoclimat de communicationutiliséspour identifier etanalyserlessupports sions saisonnières; ateliers dediffusiondesprévi- personnes quiontparticipéaux organiser desinterviewsavecles de recueillirleurperception; qui n’ontpasutilisél’infoclimatafin paysans utilisantl’infoclimatetceux organiser desfocusgroupsavecles de l’infoclimat; piriques parrapportàl’utilisation basé surdesconnaissancesem- analyser lesavoirtraditionnel obtenus ; paysans etlesrésultatsprobants des servicesclimatoffertsaux évaluer lesuccèsoublocage avis surl’offreduserviceclimat; les acteursafinderecueillirleur organiser desentretiensavectous Rôles Processus demiseenœuvre • ateliers. Différents acteurs ont pris part aux en fonction du profildelasaison. sur lesoptionsstratégiquesàmener faire des recommandations avisées la prévision de début pour ensuite pour l’annéeconcernée,ainsique les tendances de la saison des pluies auprès desproducteurs,dedonner les connaissancestraditionnelles recueillir de manière participative Les objectifsétaiententreautresde saisonnières. sion des prévisions météorologiques ateliers départementauxsurladiffu- organisent chaqueannéedesfora/ Depuis 2015,IEDAfriqueetANACIM 1. processus. tous lesacteurs à tousniveauxdu différentes étapes.Ilaimpliqué au MalietSénégalarespecté Le déroulementdecesexpériences climatiques. cace auxeffetsdeschangements écessaires àuneadaptationeffi- gements de comportements n les bonnespratiquesetchan- sensibiliser lespopulationssur saisonnières les prévisionsmétéorologiques Ateliers départementaux sur téorologiques. prévisions etinformationsagro mé- par Mali Météo sur la diffusion des le cercledeMopti), ont étéformés dans lecercledeDouentzaet2 nautaires (3danslecercledeKoro,3 Les animateursdes8radioscommu- météorologiques, huitradioslocales à laradio sur lesinformations Dans ledomainedesémissions 6. climat surlaproduction. effets del’utilisationl’information Il s’agitavecdespaysansdevoirles 3. • • • • • • vants : formation aportésurlesthèmessui- de laMétéorologie(MALI-METEO), Dispensée parl’AgenceNationale GLAM) ont pris part à cette session. 01 conseillerDFC,représentant observateurs, 08animateursderadio, Au Mali,32participants(23paysans 2. Emissionsradio Mise enplacedechampstests observations surlescultures. relevé pluviométrique; au monderural; assistance Agrométéorologique rologiques etdecollaboration; ductions etinformationsmétéo- les cadresstratégiquesdepro- tiques ; contexte dechangementsclima- et leurphysionomiedansun risques naturelsmajeursauMali mauvaise qualitédel’air; conséquences, manqued’eau, phénomènes climatiques,fortes Formation despaysans avec ANACIMrépartiscommesuit: été misenplacegrâceaupartenariat Ainsi, auSénégal10champstestsont gique danslespratiquesculturales. ajoutée del’informationmétéorolo- L’idée consisteàidentifierlavaleur Mali. au Sénégal ou l’Agence Météo du tions issuesdesservicesdel’ANACIM tiques dépendentdesrecommanda- Dans lesparcellesd’essai,pra- nance. les opérationsculturalesàsaconve- est laisséauproducteurdemener Dans lesparcellestémoins,lechoix parcelles démonstratives(essai). parcelles paysannes(témoins)àdes L’expérience consisteàcomparerdes langues peulh,dogon,bambara. rediffusions demessagesdans les Koro) ontréalisé1087diffusions et Orona de Koro, Radio Koprona de Daande DooradeN’Gouma,Radio Daande DuwansadeDouentza,Radio Radio DaandeHairedeBoni de Mopti,RadioSindjereKoro, (radio KounarideMopti,RadioKawral 7. pour suivrel’évolutiondespluieset Ils ontétééquipésdepluviomètres tests qui sont suivis par Mali Météo. nus pourlamiseenplacedeschamps Au Mali,12producteursontétérete- • • disciplinaire (GTP) Appui auGroupe deTravailPluri- champs tests. Darou Wolofen2017avec6 Sam Diabel,Nganda,Missira, villages deNgodiba,ToubaKeur tests ; quée en 2016 avec 4 champs villages deSikiloetTouneMos- duction. sur lesdécisionsetpratiquesdepro- échanger aveclesservicestechniques téorologiques. prévisions etinformationsagromé- par Mali Météo sur la diffusion des le cercledeMopti), ont étéformés dans lecercledeDouentzaet2 nautaires (3danslecercledeKoro,3 Les animateursdes8radioscommu- 5. faciliter laremontéedel’information. de lamétéorologie est denatureà sence d’antenneslocalesduservice et del’informationclimatique.Lapré- tégration duchangementclimatique Douentza, l’accentaétémissurl’in- certaines communesdeMoptiet de l’élaborationdesprogrammes sation. Lorsdel’accompagnement de la planification et de la budgéti- portance decebesoindanslecadre La NEFasensibilisélesélussurl’im- 4. dans leszones cibles. vecteurs oumaladiesphytosanitaires rables audéveloppementde certains ou laréalisationdesconditions favo- et moyenneéchéance,l’apparition sur labasedesprévisions à courte l’apparition defortesprécipitations but etaucoursdelasaisondespluies, apparitions de pauses sèches en dé- forme lespaysanssuréventuelles Le GTPadesfonctionsd’alerteetin- dios communautaires Formation desanimateursdera- ment les programmesdedéveloppe- Intégration del’infoclimatdans

35 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes 36 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes - - - - météorologiques : tion de l’utilisation des informations Quelques résultatstirésdel’évalua- sures idoinespouryfaireface. Cela est aussi accompagné de me- Synthèse desindicateurstraditionnelsprévisionssaisonnières - - - - Présence denuages:pluiesproches Constat dechaleurnocturnepluiesimminentes Présence d’humidité:pluiesimminentes Accouplement demargouillatsetponte:pluiesimminentes tats :pluiesimminentes Etalage degrainesdevantlesfourmilièresetréaménagementdeshabi Coassement degrenouilles:pluiesimminentes pluies tardivepasencoredescendu(pluiestardives) Oiseaux tisserinsenourrissantdegraineàpartirduhautdesarbres: Oiseaux tisserinsursolpourpicorerdesgraines:pluiesimminentes; « polom(nomvernaculaire)»synonymedepluies Apparition d’essaimsdepetitsoiseaux Oiseaux annonciateursdepluies. -du basverslehaut=débutnormal(maijuin). juillet) ; - duhautverslebas=pluiestardives(installationdeuxièmedécade « adansoniadigitata»: Développement dufeuillagedesbaobabs tions traditionnelles; viennent confirmerlesobserva- lient la crédibilité au fait qu’elles 41% despersonnesinterrogées (techniciens bien formés) et liée àlapertinencedesource pensent quelacrédibilitéest positifs des champs tests, 25 % tions climatiquesauxrésultats lient lacrédibilitédesinforma- 33% desproducteursusagers trouvent trèsutiles; les informationsclimatiques 66% delapopulationayantreçu giques ; reçu lesinformations météorolo- environ 72%delapopulationont cibles doiventêtreaméliorés. informations verslespopulations les canauxdetransmissionsdes Source :Evaluationdelapriseencompte desservicesclimatologiquesdanslesystèmede productionagricole IEDAfrique2015 Critères tiques quant à l’intérêt de l’info climat. tiques quantàl’intérêtdel’infoclimat. teurs etontfinideconvaincrelesscep- champs testsontséduitlesproduc- Les rendementsobtenusdansles l’usage del’informationclimatique. Les paysansvoientdéjàl’intérêtde • gnostique. paratoire, celaaprèsuneétudedia- de l’informationdurantlaphasepré- tique nécessaire àla bonne diffusion la miseàdispositiondelogis- et l’AgenceMaliMétéo,ontveilléà Mali, enpartenariatavecl’ANACIM s’y ajoutentqueIEDAfriqueetNEF bué àladiffusiondel’information.Ils radios communautairesontcontri- rimentale àterme.Lesrelaisetles pour conduiretoutelaphaseexpé- d’engagement etdedynamisme Les membres du GTP font preuve • tats auSénégaletMali. des communautésetàd’autresrésul- le processusaaboutiàuneadhésion Une forteimplicationdesacteursdans Résultats Adhésion delacommunauté prenantes L’engagement desparties - Présence denuagesconstatée chaleur nocturneressentie Absence d’humiditéremarquée pontes Pas encored’accouplementsconstatésnide nourriture devantlesfourmilières Pas encorederéaménagementnid’étalage Pas encoredecoassement Tisserin surarbre,pasencoredescendu Essaime depetitsoiseauxpasencoreapparue « adansoniadigitata»duhautverslebas Développement dufeuillagedesbaobabs Constats aumoisdejuin2015

la saison(finprécoceounormale). dans l’espace, ni surladatedefin de ni sursarépartitiondansletempset cueillis surlaquantitéd’eauattendue, ou tardif).Desavisn’ontpasétére- l’hivernage (début précoce, normal portent surlapérioded’installationde (fourmis), etc. Toutes les conclusions tiles (margouillats)etlesinsectes les batraciens(grenouilles),rep- gitata, etc.), les aviaires (tisserins), etc.), les végétaux (adansonia di- mat (vent,température,humidité, concernent lesparamètresducli- profil delasaison.Cesindicateurs observés pourconjecturersurle tir desquelleslesindicateurssont connaissances traditionnellesàpar- Ce tableaurécapitulelabasedes • à l’échelle. consolidation des acquis et une mise rités localesetétatiquespourune et peuvent plaider auprès des auto- Ces derniersendemandentencore saisonnières en matièredeprévisions Les connaissancestraditionnelles Pluies imminentes Pluies imminentes pluies tardives pluies tardives pluies tardives pluies tardives pluies tardives pluies tardives pluies tardivesa Prévisions

• région deKaffrine Synthèse desvariétésculturalesadaptéesauprofilsaisonnier2015danslesquatredépartementsdela participative entrelesproducteurset de variétés ont été faites de manière la saison des pluies. Ces propositions les variétésculturalesenvisagéespour Le tableauci-dessousrenseignesur • Arachides Nadié Gombo Bissap Riz Sésame Pastèque Niébé Sorgho Maïs Mil SECTEURS KORO Analyse desrésultatsrendements/productions au profildel’hivernage2015 Les variétésculturalesadaptées Spéculations DOUENTZA (villageBoré) Komo gourou Kg /25m2 Village 2 Village 1 Rdt Champs tests 73 5533 Fleur 11 55,437 Variétés locales Variétés locales Variétés locales Sahel 108 Nerika Variétés locales Diatgogne 32-10 Variétés locales Variétés hâtives Yama La 13Aout SV621B SV 622A Variété hâtive Obatampa Variété hâtive Early thaï Local Souna 3 Thialac 2 Variétés Kg/ha 1.60 1.47 1.47 Rdt cycle courtetleretarddelapériode la présencedevariétésculturalesà d’eau attendu.Cecisemanifestepar de débutl’hivernageetduvolume été formuléesenfonctiondeladate On constatequelespropositionsont diffusion desprévisionssaisonnières. les techniciens lors des ateliers de /25m2 640.0 588.0 588.0 Rdt Kg Champs paysans Variétés locales Variétés locales Variétés locales Sahel 108 Nerika Variétés locales Diatgogne 32-10 Variétés locales Variétés hâtives Yama La 13Aout SV621B SV 622A Variété hâtive Obatampa Variété hâtive Early thaï Local Souna 3 Thialac 2 73 5533 Fleur 11 55,437 Kg/ha 1.30 1.30 1.30 Rdt Date desemis Rdt moyKg/ha 520.0 520.0 520.0 Test vsPays est de7%. rendement moyendusecteur,l’écart la parcellepaysanne,maiscomparéau test a augmenté de 23% par rapport à A Douentzalerendementdelaparcelle il estenbaissedel’ordre41%. paré aurendementmoyendusecteur, aux parcellesdespaysans,maiscom- tests aaugmentéde13%parrapport gourou, lerendementdesparcelles (2) villages de KoroYoudiouetKomo- Le tableau 2 montre que dans les deux kg pourl’arachideet625lemil. duction totaleenmoyenneestde645 chaque parcelle,ladifférencedepro- si, avec une superficie de 0.5 ha pour meilleures pour les parcelles tests. Ain- Les résultatsmontrentdesproductions agricoles Impact surlesrendements 1000.0 1000.0 600.0 positifs. culturales quionteud’autreseffets recommandations devariétés utilisée lorsdeladéfinitiondes pertinence del’approcheparticipative il semblejudicieuxdementionnerla décade dumoisdejuillet.Parailleurs, de semisdécaléjusqu’àladeuxième Taux d’accroissement(%) Test vsSect 13 23 13

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37 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes 38 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes • • • • Acquis : au Sénégal. d’acquis, dedéfisàreleverauMaliet expérimentées, aussibienentermes des premiersrésultatsapproches Plusieurs enseignementsontététirés • •

décadaires. L’informationclimatiqueestaujourd’huilepremier intrantdel’agriculture.» une activitéplusrentable.Endesprévisionsàcourt, àmoyenetlongterme,nousrecevonsdesprévisions l’information d’unepluieprévuelelendemainpeutsursoir àl’activitéd’épandaged’engraisquicoûtecherpourfaire d’aménager notrecalendriercultural.Cequipeutimpacter surnosrendements.Parexemple,unpaysanquireçoit fois l’hivernagecommencé,ilsnousenvoientdesSMSpour informersurl’arrivéeounondespluies.Celanouspermet convoqués entantqueproducteurspourrecevoirlesprévisions delasaison.Lesagentsneselimitentpaslàcarune nous informedeladuréesaison,sielleserapluvieuse oupas.C’estendébutdesaisonquenoussommes «Nous recevonscetteinformationdel’ANACIMquinous assiste depuis2011.C’estunetradition,chaqueannée,on « L’info climat est aujourd’hui lepremier intrant agricole» Pape SambaDiané,paysanetrelaimétéoaNganda(Kaffrine) ment dévastatrices derécoltes; pluies hors saison potentielle sécheresse, auxinondations, pation desproducteursfaceàla renforcent lescapacitésd’antici- les informations climatiques consolidation ; à porterleplaidoyerpourune engagement delacommunauté base ; liter lerelaidel’infoclimatàla sationnel simpleetapteàfaci- existence d’undispositiforgani- l’unité de production agricole ; une meilleureproductivitéde croissement desrendementset cacement lesintrantspourl’ac- exploitation etutiliserpluseffi- optimiser lesactivitésdeson ploitant agricole peut mieux tions météorologiques,l’ex- muni àl’avanced’informa- duction ; intrant »danslesystèmedepro- dèrent commeétant le«premier prisée, lesproducteurs laconsi- l’information climatiqueesttrès à adopterpourfaireface; tions sur les attitudes et pratiques extrêmes avecdesrecommanda- phénomènes météorologiques informés del’imminencedes les producteurssontmaintenant -

• • • • • • • Difficultés : •

et l’adoptiondescenarii. tion desplanifications nationales terme par pays pour une adapta- velopper desprévisionsàlong météorologie nationale à dé faible capacitédesservicesde planification locale; informations climatiquesdansla faible niveau d’intégration des local desdonnées; faciliter l’interprétation auniveau rologie quin’estpas denatureà locales duservicedelamétéo- sous-équipement desantennes autres chocs; face auxextrêmesclimatiques et cité d’anticipationdeséleveurs vage afind’améliorerlacapa- ilserait utiled’élargirversl’éle- sur lesecteurdel’agriculture, riences n’ontportéjusqu’icique secteur del’élevage;lesexpé- informations climatiquesdansle faible niveau d’utilisation des prévisions saisonnières; teurs aux ateliers de diffusion des faible participationdesproduc- mise enœuvre ; contraintes budgétaires dans la climat audébut; teurs parrapport l’utilité del’info incompréhension desproduc- climatique. timiser l’impact de l’information lendrier agricolepourmieuxop- vulgarisé conformément au ca- diligente du paquet technique la nécessitéd’uneapplication Responsable RenforcementdesCapacités etDéveloppementInstitutionneldeNEFMali -

• • • • • • • • • • Défis : Recommandations :

du GTP,desrelaiset radios ; prévisions saisonnièresàpartir la diffusiondel’infoclimatet les institutionnaliser auniveaulocal sabilité technique etfinancière). à Kaffrine(enfonctiondelafai- installation d’unestationmétéo l’Agriculture etl’élevage; tiques ParticipatifsIntégréspour formation enServicesClima- ments ; météo danslesautresdéparte- appui à la mise en place de relais tique ; vision météorologique et clima séminaire d’évaluationdela pré- l’échelle ; pour unengagementàmettre plaidoyer auprès des autorités prenantes ; nautaires etdesautresparties des relaisetradioscommu- renforcement motivation du GTP, communautaire ; consolidation de l’engouement mise àl’échelle. diffusion del’info climat etla pour consoliderleprocessusde groupements communautaires nouveaux partenairespourles anticiper larecherchede climat ; l’intérêt del’usagel’info davantage lacommunautésur champs-tests poursensibiliser partir desrendements [email protected] Contact : Animateur deBaseDFCSénégal Contact :[email protected] Hamédine Diouf Yamadou Diallo Auteurs : - U qu’ils présentent pour stimuler lacroissance économique danslesrégions soumisesauxextrêmes climatiques. Cependant, defonds très lesdécideurs et souvent, ignorent lesbailleurs la valeur deces investissements et lesopportunités Ces investissements sont basés sur leur connaissance de leurs écosystèmes. Ce sont desstratégies d’adaptation locales. dans desbienspublics, notamment infrastructures dansdenouvelles et lagestion desressources disponibles. naturelles déjà Pour faire face auxextrêmes tels climatiques quelessécheresses auSahel et lesinondations, lescommunautés investissent 2 http://www.neareast.org/braced/ /http://www.iedafrique.org/Decentralisation-des-fonds-climat,510.html Baba Coulibaly,CarolineKing-Okumu&AmaraKeita centralisé a créé des possibilités pour Dans larégiondeMopti,unfonds dé- l’horizon temporel (Bond et al. 2017). les investissementspeutvarier selon régionale desretourspotentiels sur et local.Lavaleurpourl’économie compris lesniveauxglobal,national l’adaptation auxdifférentsniveaux,y utile pouraméliorerlaplanificationde et al.2017).L’évaluationpourraitêtre ly andKing-Okumu2017, la région(King-Okumu2017,Couliba- ressources naturelles disponibles dans une incidencesurlavaleurglobaledes du Sahel.Cesinvestissements auront tion décentralisésdansdeuxrégions mique desinvestissementsd’adapta- qui permetd’évaluerlavaleurécono- mencé àexpérimenteruneapproche non-gouvernementales (ONG)acom- DES PROJETSDERENFORCEMENTLARÉSILIENCEÀMOPTI ANALYSE PRÉLIMINAIREDESINCIDENCESSOCIO-ÉCONOMIQUES lant pourdesorganisations cheurs etd’expertstravail- ne équipecomposéedecher- tiques concernant l’évaluationdes aux défisméthodologiques etpra- tions fournissent quelques réponses pratiques ontétérares.Nos observa- de tellesévaluationséconomiques et Pour l’adaptationauSahel,à cejour, cal ontétéréalisésàMopti. de larésiliencepriorisésauniveaulo- 48 investissementsderenforcement tiques etauxcatastrophes(BRACED) résilience faceauxextrêmesclima- Grande Bretagnepourrenforcerla for InternationalDevelopment)dela disposition parleDFID(Department les Fondsclimatdécentralisésmisà Ceci faitpartied’unprojetfinancépar prioritaires parlesinstitutionslocales. investissements d’adaptationjugés économique des rendements des tenir desobservationssurlavaleur Koulibaly 2017).Celapermetd’ob- au changementclimatique(Keitaand tains budgetsallouésàl’adaptation les acteurslocauxdehiérarchisercer- Le périmètrerizicoledeKonna,CercleMopti 1 . de Mopti. internationaux queceuxdelarégion aussi bienlesdécideursnationauxet trophes. Celles-cipeuventintéresser adaptations auxextrêmesetcatas- sécheresses et desinondations. tiques etlescatastrophescomme des ticulier pendantlesextrêmes clima- leurs besoinsfondamentaux, enpar- payer desprix élevés pourrépondreà 2015), tandisqued’autres doivent Williams 2016,Sidibéand Williams pour certainespersonnes(Sidibéand un coûtfinancierrelativementfaible l’eau est disponible gratuitement ou à et biend’autresutilisations.Souvent, chage, laluttecontrelesincendies l’abreuvement dubétail,lemaraî- société pour les besoins du ménage, L’accès àl’eauesttrèsappréciéparla à Mopti La valeurdesressourceseneau

39 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes 40 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes des prix. l’autoconsommation etlavariabilité les statistiquesofficiellesàcausede maraîchères n’estpasdisponibledans chiffre d’affairesannueldesactivités de partir dans les grandes villes. Le après lestravauxchampêtres,aulieu de subveniràleursbesoinsessentiels offre auxfemmesruraleslapossibilité OMA/WFP 2017). Le maraîchage giles delarégionMopti(RdM2015, revenus pourlescouchessocialesfra- l’échalote, est la principale source de La filièremaraîchère,notamment La productionagricole et les aquifères). Il n’est pas courant l’eau stockéedansles étangs, lessols ménages vulnérables(parexemple, parties delarégiondontdépendentles la disponibilitédel’eaudansd’autres d’informations disponiblesrelativesà les planificateursrégionaux,ilyapeu 2013, Aichetal.2016).Mais,pour (Zwarts etal.2005a,Liersch fleuve NigerverslarégiondeMopti barrages surlesfluxàtraversle climatique etlaconstructionde menées surleseffetsduchangement De nombreusesétudesontété (Source :enquêtedeB.Coulibaly,octobre2017) contributions àl’économierégionaleetlescoûtsévitésdesmaladies. plus ambitieusepourraitégalementprendre en comptelavaleurajoutéedesutilisations productives de l’eau,leurs fait quelesménagesontaccèsàdifférentes sources etqualitésd’eaupourrépondreàleursbesoins. Uneévaluation l’investissement (FCFA:14800000ouGBP£19,348).Uneanalyseplusapprofondiepourraitprendreencompte le seau de20litres(retourtotaldu1ierannée:68484,375FCFAouGBP£89,522).C’estpresquecinqfoislecoût de / jourx365,25joursparan=136,969m3an)peutêtrebaséesurlavaleurmarchandelocalede10FCFApour un Une estimationprudentedelavaleuréconomiquel’eaurenduedisponibleparl’investissement(25m3/hx15h par jouràenvironcinqminutes.Lesconflitsliésl’eauontdisparu. d’utilisation del’eauontaussidoublé.Letempsrequispourlacollecteaétéréduitd’unemoyenne2heures Les revenusdéclarésavantl’investissementontdoublésuiteàl’améliorationdelasourced’eau.volumesmoyens commerce, l’élevageetl’agriculture.Touslesbénéficiairesinterviewésavaientdéjàpayépourl’accèsàl’eau. en eauaprofitéauxménagesvulnérablessanssourcederevenusréguliers,ainsiqu’auxpersonnesengagéesdansle de l’eauontaugmenté,ainsiquelesépargnesquisesontmultipliéespar10.Leréseauamélioréd’approvisionnement Suite auxinvestissements,l’accèsàl’eauauniveaudesménagess’estamélioré.Lesactivitéséconomiquesdépendantes eau àKorientzé et (Région deMopti) Valeur d’une extension duréseau d’approvisionnement en agricole etaussilesprix. climatiques affectentlaproduction £136,576) pour le riz. Les extrêmes le miletà104480400FCFA(GBP 64 333280FCFA(GBP£84,096)pour tions céréalièrespeutêtreestiméeà la valeuréconomiquedesproduc- le riz.Surlabasedecesstatistiques, kg pourlemilet300FCFA/kg moyens ontévoluéentre160FCFA/ cal (RdM2017).En2016-2017,lesprix maïs, et348268tonnespourlerizlo- tonnes pourlesorgho,6643 à 402083tonnespourlemil,42372 dans larégiondeMoptiestestimée la productionmoyennedescéréales Au cours des 10 dernières années, et l’approvisionnementeneau la disponibilité et l’accessibilité eau (Figure2).Celles-ciontrenforcé systèmes d’approvisionnementen incluent uneséried’améliorationsdes œuvre à Mopti à travers le DFC en 2017 aux extrêmesclimatiquesmisesen locales pour renforcer la résilience face Les stratégies d’adaptation prioritaires à l’économierégionale. l’utilisation desressourcesparrapport qui découledeladisponibilitéet reconnaissent lavaleuréconomique non plusquelesplanificateurs GBP) enmoyenne. DFC inférieursà20000FCFA(26,14 nus antérieursauxinterventionsdu ont comparésàdesniveauxdereve- de 80 000FCFA(104,58 GBP). Ils les déclaré desrevenusannuelsmoyens femmes bénéficiairesinterrogéesont périmètres maraîchers.AKoro,les ont comprisl’aménagementde15 sés au niveau local, à travers le DFC, duction. Les investissements priori- d’augmenter etdediversifierlapro- chère permettentauxpopulations pace irriguédédiéàl’activitémaraî- Les investissementspourélargirl’es- maladies. des coûtsdesantéetdufardeau a égalementbénéficiédelaréduction (voir l’encadré). L’économie régionale que l’élevageetlemaraîchage économiques supplémentairestelles de s’engagerdansdesactivités de l’eauleurpermetégalement domestiques. Cettedisponibilité régionale grâceàleursutilisations ajoute delavaleuràl’économie disponible pourlesménages,cela propre. Commedavantaged’eauest

Et onpris400 FCFAaumilieuqu’on multiplié parlaproduction ;cequiadonnémontant 2 Cecalculest basesurl’estimation que leprixdulaitvarie généralement entre300 et500FCFA. tifiques sont disponibles pourmo- Heureusement, desméthodesscien- coût-avantage del’investissement. solides pourétayerlesévaluations des évaluationsscientifiques très Les décideursdemandent souvent cultivateurs locaux. duire les risques de conflit avec les les pressionssurpâturagesetré- d’eau pour le bétail pouvaient alléger pour améliorerlespistesetpoints constaté que desinvestissements le projetDFC,lescommunautésont leurs capacitésdecharge.Àtravers pâturages saisonniers et affaiblissent troupeaux, réduisentlestaillesdes les mouvementssaisonniersdes Les extrêmesclimatiquesbousculent pour larégion. La ventedecuirsestaussiimportante si leprixdulitreestde400FCFA. ploitation dedeuxchampscollectifs. tionnelle etcomptereprendrel’ex- ont renforcéleurstructureorganisa- lement, lesmembresdel’association F FCFA (GBP £633.59 - £784.31). Éga- à environ FCFA 500 000 voire 600 000 53000 F CFA à 200 000 avant le projet Les revenussonttriplés,passantde besoins d’intrantstelsquelegasoil. sacs paddyparhectare) et réduitles 25 %(de60sacsderizpaddyà75-80 augmenté leur production d’environ Madina, lesfermiersdisentqu’ilsont Après laréhabilitationdupérimètreà bilitation deseptpérimètresrizicoles. populations. LeDFC a priorisé la réha- Le rizconstituelabasealimentairedes F CFAparan(GBP232,898,558) équivaut àpeuprès178167396800 (communication de DRPIA). Cela l’estimation est de445418492litres aux statistiques.Pourl’année2016, vendu etcertainesventeséchappent 2016). Toutefois,toutlelaitn’estpas à 393588618litresen2015(RdM de la région de Mopti était estimée (CRM 2011).Laproductionlaitière des ruminantset17%camelins compte 30%desbovinsduMali,53% 10 à30milliardsFCFA.Larégion varient enfonctiondel’année,entre (, KonnaetSofara,Douentza) les différentsmarchéssécurisés des transactionscommercialessur les autres régions. Les revenus tirés produit d’exportationduMoptivers Le bétailreprésentelepremier Les pâturagesetlebétail 2 , paysage. globale debiomasseauniveaudu l’augmentation de la production proches desroutesmigratoireset la destructionévitéedescultures du DFCconcernentaussilavaleurde discussions entrelespartiesprenantes déjà identifiéesàtraversdetelles valeurs économiquesimportantes pour l’économierégionale. D’autres et d’autresproduitsquisontprécieux d’animaux, deviande,lait,cuir effets approximatifssurlaproduction Elles peuventaideraussiàidentifierles (Coulibaly andKing-Okumu2017). pâturages etlaproductionanimale extrêmes climatiquessurles rapides deseffetsprobables peuvent générer des estimations techniques d’évaluationparticipatives Pour bienlancerl’évaluation,les 2017, King-Okumuetal.2017). voir aussiCoulibalyandKing-Okumu tions methodologiquesdisponibles, davantage dediscussionsurlesop- et lesuivi-évaluationparticipatif(pour et al.2016,Andersson2017) et al.2005b,Liersch2013,Aich vière etlesplainesinondables(Zwarts modèles d’effetsanticipéssurlari- pourraient êtreutiliséesenplusdes l’utilisation despointsd’eau.Celles-ci les étangs(voirSotietal.2010) 2009), ladisponibilitédel’eaudans exemple Hein,MetzgerandLeemans la productiondepâturages(voirpar déliser lesrelationsentreleclimat, les exploitants aussi. bois dechauffe.Doncl’Etaten profite, pour leboisd’œuvre,maispas pourle collectif). Lepermisestobligatoire de boisauxexploitants(individuel ou et forêts,délivrelespermisde coupe L’Etat, àtraverslesservicesdeseaux 016 942FCFA(GBP£45,774)en2008. de charbonboiss’élevaientà35 à l’exploitationdeboischauffeet la régiondeMopti,lesrecettesliées vement 38192et3903stères.Pour charbon deboisestestiméerespecti- La productionduboisdechauffeet énergie domestiquedespopulations. fournissent unepartiedesbesoinsen nourrissent l’agricultureextensiveet fleuves. Au-delàdecesservices,ils taires despluiesetcrues tières delarégionsonttrèstribu- Les arbresetlesressourcesfores- Les forêtsetl’énergiesolaire tions météorologiques delarégion. trêmes climatiques àpartirdessta- les donnéesdisponiblessur lesex- ans. Maiscetteétuden’apas intégré bone surunhorizontemporaire de25 rages etdelaséquestration ducar- duction céréalière,dubois,des four- rapport àl’augmentationdelapro- foresterie danslaforêtduKelkapar calcul desbénéficestirésdel’agro- existe desméthodespourfairele la régiondeMoptiamontréqu’il and Westerberg2014)menéedans Une ancienneétude(Sidibé,Myint l’irrigation. les pépinièresquiontaussibesoinde en eausupplémentaires,àpartpour qui nedemandepasderessources projets d’adaptation aux extrêmes à 154paniers.C’estl’undesrares céréalière s’estamélioréede104 de l’investissement,laproduction première saisonsuivantlaréalisation et les cultures céréalières. Pendant la de pluies pour alimenter les arbres mieux conserveretutiliserleseaux le CercledeDouentza.Ellepermet le villagedeKoubewel-Koundia,dans anti- érosives et l’agroforesterie dans de cordonspierreux,diguettes local àtraversleDFC,ilyal’installation investissements priorisésauniveau de ladégradationdessols.Parmiles naturel àcausedesmanquesd’eauet forêts. Ilsralentissentlereboisement des pressionsanthropiquessurles Les extrêmesclimatiques accentuent effet positifsurlessolsetl’humidité. production descéréalesdufaitdeleur arbres permetaussid’augmenterla tamarin, néré,karité).La présence des produits delapharmacopée(baobab, bois, desproduitsdecueilletteet gligeables grâceàl’exploitationdu pour bénéficierdesrevenusnonné- tion decertainesespècesligneuses s’impliquentdanslaprotec- Les femmes des cercles de Koro et solaire àMopti. actuelle, nipotentielledel’énergie tistiques nisurlavaleuréconomique connaissances, iln’existepasdesta- 000 kgparan(CRM2011).Selonnos demande seraitdel’ordre2150 tion actuelledelarégionMopti, personne etparjour.Pourlapopula- mestique sontestimésà1,35kgpar la principalesourced’énergiedo- et decharbonboisquiconstituent Les prélèvementsdeboischauffe

41 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes 42 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes capacités et d’autres changements mentation delaconfianceetdes d’autres bons effets tels que l’aug- projets etdesinstitutionslocalesa importants parcequelaréussitedes tels problèmessontforcémentplus les bénéficesliésàlaréductionde sont très difficiles à identifier. Ensuite, des conflits au sein des communautés maladies, desopportunitésratéeset tion économique.Lesvraiscoûtsdes échappent toujoursàtouteévalua- bénéfices desstratégiesd’adaptation Des aspectstrèsessentielsdes pas exhaustive. restières. Maiscetteévaluationn’est lisations del’eauetdesressourcesfo- l’augmentation de la valeur et des uti- Celles-ci comprennent l’évaluation de tion localementprioritairesàMopti. retours surinvestissementsd’adapta- aspects delavaleuréconomiquedes des méthodespourévaluercertains Nous avonsétéenmesured’identifier Les limitesdesméthodesidentifiées trêmes climatiques. investissements parrapportauxex- pleinement lavaleurdesretourssur Il n’adoncpasétépossible d’évaluer Références tère del’Hydraulique etdel’Assai- GEMI auSénegal.60. Dakar:Minis- indicateurs del’ODD6l’initiative du processusderenseingnementdes DGPRE. 2016.Rapportphasepilote Régional deMopti. 2020, Versionfinale.114.Conseil loppement régionaldeMopti2011- CRM. 2011.Planstratégiquededéve- In InternalReport,7.Dakar:DFC. tel Génale,DAKAR,le17/09/2017. adaptation toclimateextremes,Hô- Assessing returnsoninvestmentsfor s’adapter auxextrêmesclimatiques/ tours surlesinvestissementspour Retour surInvestissements-Lesre Rapport sur l’Atelier Methodologique Coulibaly, B.&C.King-Okumu.2017. ration. Monica, California,USA:RANDCorpo- Resilience DividendModel.43.Santa & a.S.Weilant.2017.Guidetothe Bond, C.A.,A.Strong,N.Burger the Earth,100,3-12. River basin. Physics and Chemistry of statistics andforecastingintheNiger (2017) Providingpeakriverflow mer, D.Gustafsson&B.Minoungou Andersson, J. C. M., A. Ali, B. Arhei- Basin Water(Switzerland),8,165. lysis offloodsacrosstheNigerRiver E. N.Paton(2016)Timeseriesana- Aich, V.,B.Koné,F.Hattermann& the InnerNigerDelta towaterre- Vulnerability ofrice productionin V. Aich&F.Hattermann(2013) M. Diallo,J.Reinhardt,S.Fournet, Liersch, S.,J.Cools,B.Kone,H.Koch, York, USA:NearEastFoundation. frine auSénégal.76.Syracuse,New au niveaulocaldanslarégiondeKaf- catastrophes climatiquesdéterminés l’adaptation auxextrêmeset tours surlesinvestissements dans sur l’évaluationéconomiquedesre- l’adaptation -Noteméthodologique fices tirésdesinvestissements dans Évaluation économique des béné- Ndao, D.Ndiaye&P.Team.2017. terberg, D.Diop,B.Coulibaly,M.T. King-Okumu, C.,M.Myint,V.Wes- IIED/NEF. return oninvestments.22.London: climate change:economicvalueand King-Okumu, C.2017.Adaptationto 26. changement climatiqueauSénégal une planificationlocalesensibleau Keita, A.&P.S.Koulibaly.2017.Vers Climatic Change,93,465-483. change intheFerlo,WesternSahel. (2009) The local impacts of climate Hein, L.,M.J.Metzger&R.Leemans FAO. Planification desRessourcesenEau, nissement, DirectiondelaGestionet

des méthodesquantitatives. ceux quenousavonsdémontrésavec économiques tangibles,àl’imagede liorée desressourcesenavantages se traduisentparunegestionamé- effets du renforcement institutionnel devrions nousattendreàcequeles ne puissentpasêtrequantifiés,nous Bien quetouslesavantagessociaux processus sociaux. qualitatifs danslesperceptionset vestissements. mieux comprendrelesretourssurin- outils etlescalculsprioritairespour Il resteauxdécideurs de choisirles économiques pour la planification. la régionetcréationdescénarios l’élaboration duprofiléconomiquede évaluation devraitaussicontribuerà tés, danslecadreduprojetDFC.Cette tissement prioriséparlescommunau- tours économiquessurchaqueinves- une évaluationanticipativedesre- ponibles nouspermettentdecréer Malgré ces limites, les méthodesdis- l’évaluation Pour unepoursuitede Degradation Initiative, International Nairobi, Kenya:Economics ofLand dimensions oflanddegradation.42. socio-economic andenvironmental the KelkaForest,Mali.Assessing agroforestry andlandrestorationin 2014. Aneconomicvaluationof Sidibé, Y.,M.Myint&V.Westerberg. e l’Agriculture,RepubliqueduMali. gion de Mopti. 33. Bamako: Ministere Campagne Agricole2016-2017Re- ---. 2017.Résultatsdéfinitifsdela Republique duMali. Production etdel’IndustrieAnimale, Bamako: LaDirectionRegionaldela ---. 2016.RapportAnnuel2015.27. l’Agriculture, RepubliqueduMali. final, 25p.25.Bamako:Ministerede la filièreéchalote/oignon’’-rapport “Programme d’actionsprioritairesde té etdiversificationagricoles(PCDA) RdM. 2015.Programmecompétitivi- Marche Agricole. Food Programme,Observatoiredu - rapportfinal.112.Bamako:World à l’échelledestransfertsmonétaires Opportunités etpertinencedemise Mopti, Tombouctou,GaoetKidal; marchés alimentaires, Régions de OMA/WFP. 2017.Evaluationdes Science andPolicy,34,18-33 variability andchange.Environmental sources managementunderclimate tront surlelongterme. mière annéeetd’autresquis’accroî- bénéfices qui paraissent dès la pre- peut au moins inclure un ou deux des des retourssurlesinvestissements jamais toutcomptabiliser, le calcul énergétiques. Mêmesil’onnepeut pâturages, lesforêtsetressources ressources eneau,lesbénéficesdes de données,lacomptabilisationdes sances localespouraméliorerlabase quer lesinstitutionsetconnais- Les décideursdevraientdoncimpli- d’évaluation (DGPRE2016). nécessaire pourpermettreceniveau sation desressourceseneauserait un systèmeefficacedecomptabili- ponibles danslarégion.Cependant, qu’ils obtiennentdesressourcesdis- tion pourlesbénéficiaires et lavaleur l’équilibre entrelescoûtsdeproduc- priorité, ontlepotentielderedéfinir la résilience,classésparordrede dans lecadredurenforcementde Tous lesinvestissementsquientrent Contact :[email protected] Amara Keita,ChargéduSuivi-évaluation,DFCMali Contact :[email protected] Dryland ecosystemsandeconomicassessment,DFC Caroline King-Okumu,SeniorResearcher, Contact :[email protected] Baba Coulibaly,Géographe,Chargéderecherche consultants. (IVM), Amsterdam/A&Wecological Institute for Environmental studies Wetlands International, Sévaré / the Netherlands:RIZA,Lelystad/ Niger. 169.Veenwouden.Mali/ de l’eaudanslebassinduHaut une Artèrevitale.Gestionefficace & E. Wymenga. 2005a. Le Niger: Zwarts, L.,P.,v.Beukering,B.Kone th SystemSciences14,1449-1464. Region (Senegal)HydrologyandEar- poral dynamicsofpondsintheFerlo modelling toassessthespatio-tem- for remotesensingandhydrologic Dessay &A.Tran(2010)Thepotential Bertran, C.Vignolles,B.Mondet6,N. Soti, V., C. Puech, D. Lo Seen, A. 738-755 water pricingWaterInternational,41, Niger, Mali:optionsforimproved water managementintheOfficedu Agricultural landinvestmentsand Sidibé, Y.&T.O.Williams(2016) Economists, 26.Milan,Italy. ternational Conference of Agricultural Efficiency andequitytrade-offs.In- cultural landinvestmentsinMali: luation of water in large-scale agri- Sidibé, Y.&T.O.Williams.2015.Va- Union forConservationofNature. APPROCHE D’ÉVALUATION DES RETOURS SUR INVESTISSEMENTS DES PROJETS D’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE À KAFFRINE

Caroline King-Okumu, Djibril Diop & John McPeak

Adduction d’eau dans le village de Mboukhoume, Kaffrine Une approche méthodologique a été expérimentée pour comprendre les retours économiques sur les investissements qui sont fondés sur les connaissances et les pratiques d’adaptation locales au Sahel. Elle est le résultat d’une série d’ateliers tenus dans le cadre de la mise en œuvre du projet Décentralisation des Fonds Climat (DFC) par le consortium BRACED, avec l’implication de IED Afrique au Sénégal, de l’Institut International pour l’Environnement et le Développement (IIED) et de la Near East Foundation (NEF) au Mali.

our faire face aux extrêmes L’aspect quantitatif de l’évaluation investissements doit comprendre les climatiques, les communautés économique est très significatif parce effets des extrêmes climatiques sur Psahéliennes développent qu’il permet aux décideurs d’avoir de les ressources par rapport à la contri- des stratégies locales d’adaptation façon simple une comparaison re- bution de ces dernières sur la vie des souvent basées sur la réalisation lative entre la valeur de différentes populations. Ainsi, l’équipe DFC a tra- d’infrastructures priorisées, partant de options, même si ces options sont vaillé avec les parties prenantes pour leurs connaissances des écosystèmes en réalité très complexes et pas fa- bien identifier les aspects de valeur locaux. Mais très souvent, les cilement quantifiables. Cette vision et les méthodes d’évaluation perti- décideurs et les bailleurs de fonds simplifiée permet d’expliquer l’oppor- nentes par rapport aux ressources na- ne reconnaissent ni la valeur de ces tunité d’une décision. Dès fois, les dé- turelles dans les régions de Kaffrine et investissements, ni leur opportunité cideurs peuvent bien sûr prendre des de Mopti (Keita and Koulibaly 2017). et ne sont donc pas convaincus de la options qui ne reflètent pas la logique Ce qui doit permettre d’évaluer la va- nécessité d’investir davantage pour des évaluations économiques. Dans leur économique des retours sur les accélérer la croissance économique ce cas, ils doivent argumenter et justi- investissements priorisés par les ac- dans ces zones. Certains pays sont fier le bien fondé de leurs choix. teurs locaux par rapport à leur gestion engagés dans un processus de des ressources. décentralisation institutionnelle Exploration des réponses et des et financière afin de donner des options Propositions méthodologiques possibilités aux acteurs locaux de

planifier et de prioriser des actions Si l’on s’adapte à travers des inves- Nous avons identifié quatre aspects Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes d’adaptation au changement tissements pour gérer les risques des principaux des biens et les services climatique, y compris les extrêmes et extrêmes climatiques (sècheresses, publics de valeur économique dans la

les désastres. Cependant, l’évaluation inondations, averses, chaleurs, feux région de Kaffrine qui sont très per- 43 économique des progrès reste un défi de brousses, etc.), la valeur de tels tinents aux adaptations et à la rési- très important à relever. lience des communautés (Figure 1). 44 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes cord qu’une bonne gestion de l’eau les sociétéspeuventsemettred’ac- de lasociété.Cependant,d’habitude, vraies valeursdansl’entendement les subventions ne reflètent pas les tomates. Quelquefois,lesmarchéset mètre carréd’eaupourirriguerdes être plus importante que celle d’un ment lesbesoinshumainsdevrait carré d’eaupoursatisfairedirecte- Normalement, lavaleurd’unmètre l’eau pourlasociétéselonl’utilisation. Il yaunehiérarchiedesvaleursde de toutescesutilisations. société dans la région inclut la somme des servicesfournis par l’eaupourla système d’adductiond’eau.Lavaleur de productionmaraîchèregrâceàun la valeurd’uneunitésupplémentaire chercher del’eau.Oubienencore, pas traverserdeskilomètrespour maux enbonnesanté,quinedoivent d’une semainedelactationdesani- cès àl’eaupotable.Oubien,lavaleur ladies pourlespersonnesquiontac- de vie active et de travail sans ma- Par exemple,lavaleurdesjournées l’utilisation del’eau(voirl’encadré). l’eau peuventêtreidentifiésàtravers tissements pouraméliorerl’accèsà est gratuit.Lesretourssurlesinves- nomique –mêmesidesfoisl’accès la société–adoncunevaleuréco- cendies porteunegrandevaleurpour le maraîchageetlaluttecontrelesin- mestiques, l’abreuvementdubétail, L’accès àl’eaupourlesbesoinsdo- Les ressourceseneau une synthèsedespointsessentiels. être attribuéeauxadaptations.Voici aussi préciserladifférencequipeut économiques desdeuxrégions,mais disponibles pourcompléterlesprofils outils etapprochesconceptuelles cheurs ontrévéléaussiquelques des équipesDFCetaveclescher- Les résultatsdesdiscussionsausein Aménagement dela MaredeTamipourlariziculture,lemaraîchage etlapisciculturedanszone deGandamia(régionMopti) de s’adapterauxmanquesd’eauet ressources eneaupotablepermettent Les réseauxdedistributiondes cause de la concurrence des besoins. produire autourdel’accèsàl’eau risques dedégâtspeuventaussise dangereux. Desconflitsetd’autres plus difficile-etquelquefois pour l’eau, l’accès devient même Mais, s’iln’yapasdemarché souvent plus couteux sur lemarché. sécheresses, l’accèsàl’eaudevient Pendant lessaisonssècheset ressource. silience àtraverslagestiondecette investissements pourrenforcerlaré- où lescommunautés ont priorisé des suivre l’accèsàl’eaudanslesendroits les parties prenantes sont en train de Néanmoins, àtraversleprojetDFC, Kaffrine (DGPRE2016,DGPRE2014). des volumes d’eau dans la région de pas dechiffres sur lacomptabilisation lisations. Jusqu’àprésent,iln’existe besoins humains avant les autresuti- pour lasociétéestdes’assurerdes sécheresse. importante -surtoutenpériodesde La valeurdecesréservesesttrès (CCME 2010, King-Okumu 2015). une valeurauxréservesnon-utilisées l’on pourraitaussiessayerd’attribuer l’utilisation del’eau,ilestvraique à valeuréconomique.Apartde la société),etd’autresutilisations et desanté(àhautevaleurpour pour leurs besoins domestiques qui sontutilisésparlespopulations ressources eneaudanslessystèmes Cela peutélargirlevolumedes les sécheressesetinondations. les problèmesdequalitépendant

aspects environnementaux –telsque bonne base pour ce travail. Mais les (Fofana etal.2017)quifournirait une mique pourl’agricultureà Kaffrine existe unecomptabilisation écono- rapport auxressourcesnaturelles. Il les dynamiquesetdemandes par il estnécessairedebiencomprendre veaux et les bénéfices pour la société, Pour biencomprendrelescoûtsnou- les risques,etlavaleurdesproduits. coûts de production pour la société, tivités redéfinissent le bilan entre les des chainesdevaleur.Toutescesac- transformation etledéveloppement leur aux produits agricoles à travers la et ceuxpermettantd’ajouterdelava- contre-saison àtraverslemaraichage ments pourintroduirelaproduction climatiques, incluent des investisse- même souslamenacedesextrêmes la valeurdeproductionagricole, D’autres stratégiespouraugmenter effets surlesprix. extrêmes climatiques,ainsiqueleurs incertitudes àcausedesrisques luer lavaleurdespertesévitéesetles les retourssurinvestissementsd’éva- Kaffrine. Dans ces cas, il s’agira pour les communautésdanslarégionde tation estfortementprioritairepour telles pertes.Donc,cegenred’adap- les céréalespermettentd’éviterde jour. Lesmagasinsdestockagepour récoltes dansunvillageenseul nement détruiretoutelavaleurdes les feuxdebroussepeuventsoudai- climatiques telsquelesinondationset and Traore2017).Maislesextrêmes 653,8 millionsFCFA(Fofana,Tankari dans larégiondeKaffrinevalaient Les récoltespourl’année2010-2011 La productionagricole niveau d’exploitation. d’utilisation del’investissement(duréedesbénéfices)dépenddumaintienréseau,lasourced’eauetson à l’abreuvementdubétailpendantlessaisonssèches,etl’allégementdestravauxdefemmes.Lenombred’années en comptelavaleurdesbénéficesliésauxprobablesmaladieshydriquesévitésgrâceàl’utilisationd’uneeaupotable, (pour lesbesoinsdomestiques)cequiexcèdedéjàlecoûtdel’investissement.Cetteévaluationneprendpasencore complète desbesoinseneau,àtraversl’investissement,l’extensionduréseauvacréerunevaleurde5274210FCFA soit 14,61m3/anpourunevaleurde2922FCFA.Pendantlapremièreannée,dansl’hypothèsed’unepriseencharge les normespourzonesrurales(DGPRE2014p118),chaquehabitantconsommeàpeuprès40litresd’eauparjour, et les3hameauxquientourentestde4600000FCFA.Leprixd’unmètrecube(m Le coûtd’uneextensionduréseaud’adductiond’eauaux1805habitantsdansles2villagesdeMbabaneneetBode potable danslaCommune deDianke Hodar) Souf(Malem valeurLa d’une extension duréseau d’adduction d’eau compte. en eau-nesontpasencorepris les demandespourressources façon rapide à traversundiagnos- risques desmaladies etlespertesde risques deperte.Onpeutestimer les vestissements consistentàéviter les les éleveurs.Lesretourssur cesin- les coûtsdessoinsvétérinaires pour risques desmaladiesdemême que la vaccinationdubétailetréduire les les parcsvétérinairespeuventfaciliter ments allantdanslesensd’améliorer tés ontobservéquedesinvestisse- A traversleprojetDFC,lescommunau- la productionanimaledansrégion. dies quipeuventdécimerlavaleurde ragères, en plus des risques des mala- des pressionssurlesressourcesfour- période àcausedumanqued’eauet éleveurs augmentent pendant cette Les coûtsdelaproductionpourles peut amenerdesfluxmigratoires. les sécheresses,latranshumance 2017). Pendantlessaisonssècheset se raréfiedavantage(MalouandCisse importants pendantquelaressource et de la volaillesont de plus en plus ments. Lesbesoinseneaudubétail l’eau, lamaind’œuvreetlesmédica- des supplémentsetilspaientsouvent ils confectionnentouachètentaussi nourrir leursanimaux.Deplusenplus, plus seulementdespâturagespour la région,leséleveursnedépendent lisation delaproductiondubétaildans Avec l’intensificationetlacommercia- lions FCFA/an(Fofanaetal.2017). 2010-2011 aétéestiméeà529,6mil- la régiondeKaffrinependantl’année valeur delaproductiondubétaildans Selon lesstatistiquesdisponibles,la Les pâturagesetlebétail taille despertesévitées. le calculdesretoursparrapportàla risques. Donc,l’incertituderestedans pour concevoirdetelsmodèlesdes sociétés investissentsuffisamment 2009). Maisilesttrèsrarequeles 2010, Hein,MetzgerandLeemans giques (ex:Lafaye2013,Sotietal. logiques, hydrologiques et écolo- faire àpartirdemodèlesmétéoro- des scenariosetrisquespeutse Cependant, cegenredecomparaison tiques. -Biensûr,celan’existepas! deux endroitsdifférentsmaisiden- éparpillés dedeuxsècheressesdans production dansdesdiverstroupeaux paraison netteentreleseffetssurla Il esttrèsdifficiledefaireunecom- de risqueavecetsansintervention. bustes etscientifiquesdesscenarios demandent desestimationsplusro- du bétail,lesdécideursseméfientet souvent, àcausedeshautesvaleurs tic participatif(ex:DFC2017).Mais aussi surlesmarches internationales. valeur surlesmarchéslocaux,et desfois ces produitsontunprixetdonc une la chasseetlesloisirs.Laplupart de le miel,etlesanimauxsauvages pour gomme, lesfruits,médicaments, en plusd’autresproduitscomme la la construction, et lebois de chauffe-, marches locaux-telsque le bois pour qui sevendentdirectementsurles tion animale,maisaussidesproduits contribuent àlavaleurdeproduc- les fourragespouranimauxqui nomie delarégion.Celacomprend aux viesdescommunautésetàl’éco- gamme deproduitsquicontribuent Les forêtsfournissenttouteune L’énergie etlesforêts 3 ) d’eauestde200FCFA.Selon

45 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes 46 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes et lesforêtstelsquelaséquestration ronnementaux fournisparlesarbres Il yaaussid’autresbénéficesenvi- gies adaptées. ainsi quedestransfertsdetechnolo- cessite desrenforcementsdecapacité rieure deshabitations.Maiscelané- sanitaires causedelapollutioninté- fournis parleboisetéviterlescouts remplacer lesservicesénergétiques solaire estunebonneoptionpour boisement, l’utilisation de l’énergie A cause des effets néfastes du dé- 2011). ligneux etcharbondebois)(EMG secteur forestier (bois, combustible nelles delavaleurajoutéedansle de 14%auxestimationsconvention- 2009). Cela équivaut à une addition US$6.3 millions(Mortimoreetal. gneux pourarriveràunesommede la valeur ajoutée des produits non-li- d’autres chercheursontpuextrapoler A partir du travail de Baetal. (2006), échappent toujours àtouteévaluation des bénéfices desadaptations De même,desaspectsessentiels n’intègre paslavaleurdenon-usage-. exhaustive, –parexemple, elle Mais cetteévaluationnesera pas les investissementspourl’adaptation. valeur économiquedesretourssur pour évaluer quelques aspects de la Nous avonspuidentifierdesméthodes de laméthode Les limitesetlanon-exhaustivité sement etlaconservationdesforêts qui peuventaccompagnerlereboi- court termepourlesconservateurs internationaux. D’autres bénéfices à tels paiementsàtraverslesmarchés ciliter l’accèsdesconservateursàde des institutionsspécialiséespourfa- Cependant, celademandel’appui (Sanogo etal.2014). bénéfices des forêts dans la région bution assezintéressanteaubilandes carbone pourraientajouterunecontri- paiement pourlaséquestrationdu vent et de pare-feu. Les systèmes de peuvent aussijouerlerôledebrise- sur leclimat.Lesforêtsetlesarbres tration del’eauetmêmedeseffets agricoles), l’augmentationdel’infil- (qui peutaugmenterlesrendements C’est lecasdel’améliorationdusol une valeurplusdifficileàquantifier. bénéfices écosystémiquescréent marches internationales.D’autres du carbone qui a une valeur sur les former etappliquer lescapacités acteurs locaux pour s’investir,innover, l’augmentation delaconfiance des d’autres bonsrésultatstels que et desinstitutionslocalesamènent Parce quelesréussitesdes projets plus grands que les coûts évités. ces problèmessontforcément les bénéficesdepouvoiréviter sont très difficiles à quantifier. Puis, des conflits au sein des communautés maladies, desopportunitésratéeset économique. Lesvraiscoûtsdes

produits. pour conserver,géreretvendreles tion etaussidesinstitutionsenplace de lapériodetemporellel’évalua- services forestiers dépend fortement valeur économique des biens et des des permisettaxes(IREF2014).La forets etévaluentlesrecettestirées annuelle desproduitsnonligneux frine fontuninventairedelavaleur eaux etforêtsdanslarégiondeKaf- futur. Lesservicestechniquesdes nautés à bien gérer la forêt pour le terme. Celapeutinciterlescommu- bénéfices immédiatesetceuxlong forêt, ilfautunecombinaisonde Souvent, pourlabonnegestiond’une dépendent quedesmarchéslocaux. pèces indigènes. Ces bénéfices ne du bois d’eucalyptus et d’autres es- à la culture et la vente des fruits et dans larégiondeKaffrineconsistent perceptions etlesprocessussociaux. aussi d’autreschangementsdansles des jeunes.Toutcelapeutamener munautés àtravers leprojetDFC. vestissement priorisé parlescom- retours économiquessurchaque in- faire uneévaluationanticipée des disponibles nous permettent de Malgré ceslimites,lesméthodes ponctuels… Au-delà desinvestissements

régional etnational systèmes deplanificationauxniveaux Les prochainesdémarchespourles prenantes. discussion àaborderaveclesparties de gestion?Cesontdespoints institutions localesetauxcapacités fices par rapport à la confiance, aux ments ponctuels,nilesautresbéné- les mêmesretourssurinvestisse- pourrait assumerquel’onn’auraitpas la région?EtsansDFC,est-cequ’on de cesdimensionssurl’économie aussi anticiperdeseffetsquantitatifs point ?Oubien,est-cequel’onpeut tion devraitresterqualitativesurce titutions locales.Est-cequel’évalua- pulations etlerenforcementdesins- meilleure responsabilisationdespo- les investissements,maisaussiune non seulement les retours sur tous décision àtraversleDFC,onattend Avec ladécentralisationdeprise lacunes stratégiques. thodes disponiblespourcomblerces Nous avonsaussiidentifiédesmé- les ressourceseneauentreautres-. dération –commelavaleurdubétail, rios quiméritentdavantagedeconsi- quelques élémentsclésdecesscena- planification. Nousavonspuidentifier de scenarioséconomiquespourla mique delarégionetàcréation buer àl’élaborationduprofilécono- Cette évaluationdevraitaussicontri- Bibliographie tère del’Hydraulique etdel’Assai- GEMI auSénegal.60. Dakar:Minis- indicateurs del’ODD6l’initiative processus derenseingnementdes ---. 2016.Rapportphasepilotedu sources enEau. Gestion ePlanificationdesRes- FINAL. 163.Dakar:Directiondela sources eneaudesurfaceRAPPORT d’évaluation etdesuividesres- DGPRE. 2014.PAGIRE-BA–Étude 38. Dakar:ProjetDFC/IEDAfrique. Moussa Ka,villagedeMaodoPeulh. DFC. 2017.Portraitdelafamille nistres del’Environnement. Ottawa: ConseilCanadiendesMi- ISBN 978-1-896997-93-3 PDF, 140. technique sur lavaleur de l’eau.In CCME. 2010.Documentd’orientation Royaume-Uni : UICN. tale. 79.Gland,SuisseetCambridge, de lachasseetpêchecontinen- des produitsforestiersnonligneux, au Sénégal-Évaluationpréliminaire économique desressourcessauvages Thiam & I.A.Wade. 2006. Évaluation V. Ndiaye,C.M.Ndione,A.Sene,D. Garzon, B.Gueye,M.Kebe,O.K.Ly, Diadhiou, A.B.Dieng,O.Diop,P. Ba, C.O.,J.Bishop,M.Deme,H.D. Lafaye, M.(2013)Rift Valleyfever ments. 22.London:IIED/NEF. economique etretoursurinvestisse- aux changementsclimatiques:valeur King-Okumu, C.2017.Adaptation Kenya. IIED. in thedrylandsystemsofNorthern to assessreturnsoninvestments King-Okumu, C.2015.Aframework 26. changement climatiqueauSénégal une planificationlocalesensibleau Keita, A.&P.S.Koulibaly.2017.Vers Annuel 201468.Kaffrine:MEDD. Eaux etForêtsdeKaffrineRapport IREF. 2014.InspectionRégionaledes Climatic Change,93,465-483. change intheFerlo,WesternSahel. (2009) The local impacts of climate Hein, L.,M.J.Metzger&R.Leemans 2017, 44.Dakar:IFPRI. In IFPRIDiscussionPaper01641May culture andFarmIncomeinSenegal. 2017. EconomicAccountsforAgri- Fofana, I., M. Tankari& F. Traore. system-wide response.132. EMG. 2011. Global Drylands: A UN FAO. Planification desRessourcesenEau, nissement, DirectiondelaGestionet dial dedévelopperdesstratégiespour locales se basent. Il est donc primor- quelles lesstratégiesd’adaptations que cesontlesressourcessur- économiques resteàpréciser,alors en eau,l’évaluationdeleursvaleurs les forêts,lebétailetressources Pour ce qui concerne les pâturages, l’arachide, etc.)(Fofanaetal.2017). duction agricole(surtoutlescéréales, valeur dequelquesaspects de lapro- consentis pourcequirelèvedela (King-Okumu 2017).Deseffortssont mettre derenforcerleurrésilience la viedespopulationsetleurper- les biensetservicesquisoutiennent termes monétaireslavaleurdetous régional n’arrivent pas à traduire en évaluations stratégiquesauniveau remarqué que,jusqu’àprésent,ces Cependant, l’équipeduprojetDFCa (RdS 2014). Nord delarégionetauxalentours Intégré pourlazoneduFerlodansle loppement d’unPlanClimatTerritorial (TACC 2014) qui ont permis le déve- rabilité au changement climatique 2013) etd’une étude surlavulné- de sonprofilenvironnemental(TACC Sénégal abénéficiéd’uneréalisation disposent. LarégiondeKaffrineau services écosystémiquesdontelles économies régionalesetlesbiens planification pour faire le bilan des tégiques au sein des systèmes de Il yadéjàeudesprocessusstra- common resourcesin thegroundnut A. Beye(2014)Optimizing theuseof Sanogo, D.,M.N’Diaye,Badji&S. Republique duSenegal. Programme TACC_novembre2014, tégré duFerlo.104.Dakar,Senegal: RdS. 2014.PlanClimatTerritorialIn- Kenya: IUCN,IIED,andUNDP/DDC. Switzerland, London,UK&Nairobi, ecosystems anddevelopment.Gland, tunities: A new paradigm for people, C. Wolfangel.2009.DrylandOppor- Morton, W.Nyangena,J.Skinner& tula, J.Davies,K.Faccer,C.Hesse, Mortimore, M.,S.Anderson,L.Co- Durable, RépubliqueduSénégal. vironnement etduDéveloppement sements Classés,Ministèredel’En- de l’EnvironnementetdesEtablis- Nationale (CDN),28.Dakar:Direction tation. In Contribution Déterminée changement climatiquevoletadap- sources eneaudansuncontextede de vulnérabilitédusecteurdesres- Malou, R. & B.Cisse. 2017. Étude 7096. ment. GeospatialHealth,8,1970- ment oflivestockraisingmanage- pro-active adaptation and improve- dynamics inSenegal:aprojectfor les autresdécideurs. techniciens, lesbailleursdefondset chercheurs, lescommunautés, avis descollègues,ycompris méthodologique pourrecueillirles publier unepropositiond’approche Le DFC a bien lancé ce travail et fait systèmes deplanification. les acteurslocauxetderenforcer sur cesinvestissementsprioriséspar l’évaluation desretourséconomiques combler ceslacunesafind’encadrer résilience auSahel. s’investir davantagepourrenforcerla sements, maisaussil’opportunitéde comprendre lavaleurdecesinvestis- deurs etbailleursdefondsàmieux du processusdevraitaiderlesdéci- institutions localespartiesprenantes sances localesdesécosystèmesetles vestissements fondéesurlesconnais- les retours économiques sur les in- proche conceptuellepourcomprendre connaissances desécosystèmes.L’ap- d’infrastructures fondéessurleurs de gouvernanceetréalisation s’investissent dansdespratiques tiques auSahel,lescommunautés Pour faire face aux extrêmes clima- Conclusion Professeur/économiste agricoleàSyracuseUniversity Caroline King-Okumu,SeniorResearcher,Dryland Djibril Diop,ConseillertechniqueduDFCSénégal ecosystems andeconomicassessment,DFC ture_Review_Fr.pdf load/materials_center/DCF_Litera- http://www.neareast.org/down matiques delazoneduFerlo.224. vulnerabilite auxchangementscli- ---. 2014.Rapportd’analysedela TACC, 46.Dakar. Région deKaffrine.InProgramme TACC. 2013.Profilenvironnemental th SystemSciences14,1449-1464. Region (Senegal)HydrologyandEar- poral dynamicsofpondsintheFerlo modelling toassessthespatio-tem- for remotesensingandhydrologic Dessay &A.Tran(2010)Thepotential Bertran, C.Vignolles,B.Mondet6,N. Soti, V., C. Puech, D. Lo Seen, A. ciety andEnvironment,18,339-352 Biotechnology, Agronomy and So- et d’alternativesdegestiondurable]. Sénégal: Évaluation ex ante de plans munes danslebassinarachidierdu de l’utilisationdesressourcescom- tainable management | [Optimisation tion ofplansandalternativesforsus- basin of Sénégal: An ex-ante evalua- Contact :[email protected] Contact :[email protected] Contact :[email protected] John McPeak -

47 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes QUELQUES LEÇONS APPRISES SUR LA MISE EN ŒUVRE DU MÉCANISME DFC

Yacouba Dème, Bara Guèye & Ced Hesse Le DFC est un projet de recherche-action qui intervient au Mali et au Sénégal et qui cherche à replacer le citoyen au centre du processus de prise de décisions et en améliorant les systèmes de planification des collectivités afin de promouvoir un développement résilient au changement climatique. C’est un défi de taille qui nécessite qu’on accorde une très grande importance à la génération de connaissances et à l’apprentissage itératif. Le mécanisme DFC est en construction donc perfectible. Dans cette perspective, la prise en compte effective des leçons apprises pourra contribuer à garantir de meilleures conditions pour sa consolidation et sa mise à l’échelle.

Respecter les principes dynamique et le même rythme d’un Cette dichotomie entre la définition intangibles du mécanisme tout pays à l’autre. C’est la raison pour conventionnelle et la perspective en- en l’adaptant au contexte laquelle, une bonne compréhension dogène nous interpelle sur la néces- des contextes spécifiques de chaque sité d’adopter une nouvelle approche La conception d’un mécanisme de pays est essentielle pour un encadre- dans la définition des concepts, en financement décentralisé construit ment efficace de la mise en œuvre privilégiant une approche remontante à partir d’une démarche inclusive et du dispositif. Une souplesse et de la qui privilégie ou donne une place cen- articulée avec le processus de plani- flexibilité sont également nécessaires trale aux perspectives des populations. fication locale qui nécessite une re- dans la planification car l’environne- mise en cause du status quo prend ment institutionnel est toujours carac- Travailler au renforcement de beaucoup de temps. Dans cette pers- térisé par une certaine instabilité. Par la fonctionnalité des comités pective, on note une certaine inadé- ailleurs, les enjeux liés au contrôle du d’adaptation quation entre les ambitions du projet pouvoir et du leadership politique ou et sa durée de mise en œuvre. C’est social au niveau local peuvent trans- Les comités d’adaptation constituent la raison pour laquelle, au terme des paraitre dans les relations entre les un des piliers clé du mécanisme DFC. 3 ans d’expérimentation, il y a en- différentes organisations. Au Mali, ils sont mis en place au ni- core beaucoup de défis pendants, en veau communal tandis qu’au Sénégal termes d’affinement du mécanisme. ils sont à l’échelle départementale. La Prendre en compte différentes L’évaluation du projet a permis de composition et le degré de proximité perspectives dans la définition mettre en exergue certains de ces dé- territoriale avec les communes char- fis que la phase d’extension permet- des concepts gées de gérer les fonds constituent tra de prendre en compte. Mais, étant des facteurs qui renforcent leur effi- donné son caractère itératif, le méca- Dans le processus d’identification et cacité. Cependant, durant sa première nisme DFC continuera à évoluer tout de sélection des projets, le lien entre phase, le projet n’a pas produit assez en respectant les principes intangibles l’investissement et la résilience au de données à travers des études ci- qui constituent son identité spécifique changement climatique constitue un blées, sur la fonctionnalité des comi- ; notamment : un système de priori- des critères de sélection les plus im- tés d’adaptation, la compréhension et sation et de planification qui vient des portants. Dans la pratique, il est appa- la maîtrise de la mission des comités communautés, l’acheminement des ru que le concept de résilience tel que par leurs membres, le degré et la fonds à travers le budget des collec- compris par les initiateurs du projet qualité de la participation des diffé- tivités territoriales, l’arrimage avec le était quelquefois différent de la pers- rents membres dans le processus de dispositif national et l’engagement pective des acteurs locaux. En effet, le prise de décisions, les mécanismes et des institutions publiques dans le dis- processus d’identification et de sélec- la qualité de la communication, etc. positif, le renforcement des capacités, tion des projets a révélé par moments Etant donné le rôle central des comi- l’accent mis sur les biens publics et que les populations avaient une per- tés d’adaptation, il est important de l’inclusion des différentes couches de ception souvent plus holistique et plus mettre en place les outils et proces- la populations. stratégique du concept de résilience sus méthodologiques appropriés pour Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes car leur argumentaire va souvent bien analyser leur fonctionnalité, leur via- La place et la force que prend chacun au-delà des bénéfices directs et im- bilité et mettre en place les activités de ces principes peuvent varier entre médiats d’un investissement, en vi- nécessaires à leur renforcement insti- 48 les deux pays (Sénégal et Mali). De sant des impacts plus transformateurs tutionnel. même, le processus de mise en œuvre à long terme. de ces principes ne suit pas la même du système de gestion budgétaire, en compteles autresacteursclés du projetdevrontàl’avenir prendre vités derenforcementdescapacités C’est laraisonpourlaquelle les acti- d’un modèle d’appui budgétaire. cadre strictdurespectdesexigences décentralisé soientgaranties dansle cité d’unmécanismedefinancement place afinquelesexigencesd’effica- tions etlesmécanismesàmettreen réfléchir dèsàprésentsurlescondi- du dispositif,ilseranécessairede mise à l’échelle, et avec notre retrait perspective deconsolidationet site dumodèle.Toutefois,dansune de s’assurerdesconditionsréus- leurs propresrèglesdecontrôleafin mise enœuvre,adoptentégalement rimental du projet, les partenaires de fois, étantdonnélecaractèreexpé- organes publicscompétents.Toute- cution budgétairesoitassuréparles également quelecontrôledel’exé- rence et deredevabilité. Cela suppose les principesd’efficacité,detranspa- les gérerdirectementenrespectant nécessaires pourrecevoirlesfondset pacités institutionnellesethumaines les collectivités territoriales ont les ca- Celui-ci estbasésurlepostulatque principe del’approchebudgétaire. sous-tend leprojetestbasésur Le mécanismedefinancementqui financement DFC sous-tend lemécanismede l’approche budgétairequi Comprendre lesdéfisliésà tique etécologique des bénéficesdelavariabilitéclima- qu’utilisent lespopulationspourtirer arides etsemi-aridesdesstratégies positive surlesdynamiquesdeszones construire une vision partagée et plus de certainsacteurstechniquespour tés de renforcement des capacités de développerenamontdesactivi- conséquent, ilauraitétéimportant par tous les acteurs techniques ; par n’est pas encore totalement partagée se rendcomptequecetteconviction tiques. Toutefois,àlapratique,on changement etàlavariabilitéclima- tégies appropriéespours’adapterau su valoriserendéveloppantdesstra- opportunités que les populations ont ces zonesrenfermentd’innombrables leur estsouventcollée.Aucontraire, quette de zones à faible potentiel qui renvoient pasuniquementàl’éti- des zonesaridesetsemi-aridesne les dynamiquesetcaractéristiques les membresduconsortiumestque La convictionlargementpartagéepar Revisiter certainsdenospostulats

temps etd’efforts danslagénération de terrainont investibeaucoupde DFC, ilaétéobservéqueles équipes première phasedemiseenœuvre du d’une attentionparticulière.Durant la projets etlesacteursdoitfaire l’objet des connaissances et desoutilsparles Par ailleurs,lacapacitéd’absorption saires pourleurutilisationefficace. tion deconnaissancessontnéces- des différentesactivitésdegénéra- culation et un enrichissement mutuel décisions. Toutefois,unebonnearti- nécessaires pour informer les choix et tés, lesconnaissancesetoutils acteurs, notammentlescommunau- permet demettreàladispositiondes opérationnel dumécanismeDFC.Elle veloppement etl’expérimentation tue un pilier important dans le dé- La gestiondesconnaissancesconsti- connaissances la générationdesproduitsde Rationnaliser etmieuxvaloriser cisions quilesaffectent. plus grandeparticipationdanslesdé- plus aptesàdemanderouexigerleur vulnérables et les citoyens en général renforcée afinderendrelesgroupes redevabilité etd’inclusiondevraêtre la promotiondesmécanismesde munes. C’estlaraisonpourlaquelle, encore lecasdansbeaucoupdecom- fluence desdécisions.Celan’estpas duise paruneréellecapacitéd’in- que cetteprésencephysiquesetra- Cependant, nous devons veiller à ce infrastructures. que danslescomitésdegestiondes mités communauxd’adaptationainsi importante desfemmesdanslesco- note une présence assez relativement rectement cesgroupes.Demême,on d’investissements qui intéressentdi- par lenombrerelativementimportant mise enévidencedanslesdeuxpays, en particulier.Cetteparticipationest femmes etdeséleveurstranshumants cessus dedécisions.C’estlecasdes prennent une partactivedanslepro- voix sont souvent les moins entendus veillant àcequelesgroupesdont primés parlescommunautéseten financement quipartdesbesoinsex- son dispositifdeplanificationet Le succèsdumécanismereposesur groupes vulnérables participation pluseffectivedes de redevabilitépourune Promouvoir lesmécanismes les prestatairesdeservices. notamment le personnel du trésor et ou dubudget. des ministèreschargés finances parlementaires et desresponsables prenantes. Ils’agitnotammentdes tégie d’engagementaveclesparties encore tenuesàl’écartdenotrestra- compte certainsacteursstratégiques tégie deplaidoyerdevraprendreen Dans cetteperspective,notrestra- cement décentralisédel’adaptation. publiques soientallouéesaufinan- de plaidoyerafinquelesressources de mettreenplaceunprogramme du mécanisme,undéfiimportantsera dans la perspective de consolidation clé desadurabilité.C’estpourquoi, tionnel existant est un déterminant canisme DFCdansledispositifinstitu- Mali. Ainsi,ledegréd’ancragedumé- de miseenœuvredufondsvertau de son accréditation comme entité projet DFCapporteàl’ANICTenvue nales auSénégaletl’appuiquele de laplateformedespartiesnatio- C’est cequijustifielamiseenplace tue unobjectifstratégiqueduDFC. à l’échelledumécanismequiconsti- de personnesressourcespourlamise d’une massecritiqued’institutionset mis enœuvrepourlaconstruction des services techniques devrait être dié derenforcementdescapacités cette perspective,unprogrammedé- et degestion de connaissances. Dans des différentsoutilsdegouvernance cipes qui fondent le modèle ainsi que une bonnecompréhensiondesprin- technique soitégalementadosséà capacité afinqueleurrôled’appui domaine durenforcementdeleurs pagnement decesstructuresdansle accent encore plus fort sur l’accom- quelle, leDFCgagneraitàmettreun mécanisme. C’estlaraisonpour- pour l’appropriationetladiffusiondu constitue uneconditionessentielle œuvre duprojet.Leurparticipation très déterminantdanslamiseen Le rôle des services techniques a été services techniques Renforcer lescapacitésdes d’utilisation clairementdéfini. réponde àdesbesoinsetunplan afin quelaproductiondeconnaissances d’une bonnecoordinationenamont nécessité d’unebonneplanificationet Cette situation soulève la projets. des réinvesties danslamiseenœuvre sement, n’ont pas été suffisamment de connaissancesqui,malheureu- productivity andequity inthedrylands Principal researcher, Climate Change; team leader, climateresilience, Directeur IEDAfrique Directeur nefMali Yacouba Dème Bara Guèye Ced Hesse

49 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes Le DFC participe au lancement du processus d’accréditation de l’ANICT au Fonds Vert

Le 04 Octobre 2016 s’est tenu à Bamako l’atelier de La rencontre visait essentiellement à informer et à sensibiliser lancement du processus d’accréditation de l’Agence Nationale les participants sur le Fonds Vert pour le Climat et le processus d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT) au Fonds d’accréditation de l’ANICT audit fonds. Une session consacrée vert climat. Co-organisé par l’Agence de l’Environnement et au partage d’expérience a également permis au projet du Développement Durable (AEDD) et l’ANICT et co-présidé Décentralisation des Fonds Climat (DFC) de vulgariser son par le Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du modèle de financement décentralisé de l’adaptation auprès des Développement Durable et le Ministre de l’Administration institutions et partenaires au développement qui ont pris part à Territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, la rencontre. l’atelier de lancement a regroupé les représentants de plusieurs institutions du pays à savoir le Parlement, des des départements Il faut noter que la Near East Foundation (NEF), qui coordonne ministériels, des services techniques de l’Etat, des structures la mise en œuvre consortium Décentralisation des Fonds Climat privées, des organisations de la société civile, des collectivités (DFC) au Mali, appuie l’ANICT dans ce processus d’accréditation. territoriales des Partenaires Techniques et Financiers, le corps Un guide sur la facilitation de l’accès direct aux fonds vert au Mali diplomatique et la presse nationale. a notamment été produit.

Pour la prise en compte de la dimension Bamako a accueilli un atelier changement climatique dans la de partage et de dialogue sur planification du développement territorial la résilience

Intégrer des dimensions transversales - genre, nutrition, migration Du 26 au 27 Octobre 2017 s’est tenu à l’hôtel et changement climatique - dans le guide de planification du Salam un atelier de partage et de dialogue avec développement du Programme National de Développement Local les praticiens de la résilience au changement (PNDL) a été l’objectif d’u atelier national de réflexion organisé à climatique au Mali. L’objectif général de cette Saly (Sénégal), du 11 au 14 juillet 2017. rencontre était de partager les acquis du La rencontre a été initiée par le PNDL, en collaboration avec le ministère programme BRACED avec les acteurs de la de la Gouvernance Locale, du Développement et de l’Aménagement résilience au Mali, afin qu’ils les intègrent dans du Territoire et un groupe d’experts et d’organisations internationales leurs politiques et pratiques. dont la FAO, ONU Femmes, l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) et Innovation, Environnement, Développement en Afrique (IED En plus des organisations bénéficiaires du Afrique). financement BRACED au Mali, la rencontre a En tant que partie prenante à ce processus, et à travers ses projets mobilisé les structures membres de l’Agora Décentralisation des Fonds Climat (DFC) et Promouvoir la Résilience 30, les services techniques, les élus locaux, des Economies en Zones Semi-Arides (PRESA), IED Afrique a assuré les associations de femmes et les producteurs. l’animation des sessions portant sur l’intégration des dimensions A l’occasion , le plan d’action d’Agora 30 (2017- changement climatique et migration dans le guide de planification. 2018) Mali a été validé. Des outils d’analyse, de planification et de suivi-évaluation sensibles aux dimensions changement climatique et migration ont ainsi été proposés pour adoption par le PNDL.

A la suite de cette rencontre, un atelier de sélection et de validation des outils a été organisé en Aout 2017 au cours duquel la pertinence de tous les outils proposés a été unanimement reconnue par les participants. d’adaptation adéquates. De ce fait, le prenantes pour trouver desmoyens particulière quiimplique les parties climatique méritent attention une Les dégâts quirésultent duchangement Review_Fr.pdf materials_center/DCF_Literature_ http://www.neareast.org/download/ dans les systèmes locaux et nationaux. financement développés sont ancrés Les mécanismes de planification et de participatifs incluent qui les femmes. communautésles àtravers desprocessus résilience sont identifiés et priorisés par investissements quivisent àsoutenir la d’adaptation localement contrôlés. Les changement climatique, grâce àdesfonds qu’elles deviennent plusrésilientes au locales et Mali au Sénégal au afin et plaidoyer de populations les appuie qui (DFC) est unprojet de recherche-action La Décentralisation des Fonds Climat partenaires de mise en œuvre. national et international, ainsiqu’à leurs du développement auniveau local, aux gouvernements et auxacteurs fonds climat. C’est destiné avant tout une plusgrande décentralisation des d’investissements, afin d’encourager enoeuvremise dequelquesexemple collectéesdonnées localement la sur Ce rapport de capitalisation partage les materials_center/Case_Studies_Fr.pdf http://www.neareast.org/download/ investissements valeur économiqueetretoursur Adaptation auchangementclimatique: par lescommunautés investissements pourl’adaptationpriorisés Renforcer larésilienceauniveaulocal:des BIBLIOGRAPHIE à Kafrine. extrêmes et catastrophes aux climatiques les investissements dansl’adaptation aux l’évaluation économique retours des sur est une note méthodologique sur Kafrine auSénégal. Cette publication région dansla à cephénomène de changement climatique pour faire face techniques d’adaptation efficiente au le projet DFC amisen œuvre des mondiale. Pour faire face àce phénomène, climatique, c’est réelle une préoccupation Tout lemonde duchangementparle Working_Paper_Fr.pdf materials_center/EV_Senegal_ http://www.neareast.org/download/ Kaffrine auSénégal et Mopti auMali. précisément menée dansles régions de Sahel Ouest Africain,cette étude aété au Sénégal. Réalisé dansle contexte du de projet DFC misen œuvre auMaliet préparée dansle cadre duprogramme changement climatique. aété Elle décentralisés pour l’adaptation au à travers systèmes les décision de investissementsles sur potentiels des ressources naturelles et les retours connaissances disponibles surlavaleur Ainsi, cette revue résume des arides. naturelles dansles zones arides et semi que lagestion commune des ressources d’investissements en biens publics telles écologiques de lagestion communautaire contributions économiques, sociales et projet DFC cherche àcomprendre les climatique planification localesensibleauchangement Outils d’analysedelarésilienceet des investissementsdansl’adaptation Évaluation économiquedesbénéficestirés Sénégal (centrés surlarégion de Kaffrine). (centrés cercle le sur Mopti) de et au résultats de ces études menées auMali résume les informations clés et les résiliencela àlongterme. Cerapport l’importance de laprogrammation pour la résilience auxchocset développer analyser les approches quirenforcent les communautés et institutions locales, réponsesles climatiques risques aux par au Maliet auSénégal pour inventorier IIED ont entrepris des études détaillées Le Consortium Near East, IEDAfrique et favoriseront larésilience àlongterme. connaissances et expériences locales et que ces approches s’appuieront sur les travers le programme BRACED. Ilest prévu développer approches des réussies à connaissancesces est essentiel pour et gérer les changements. Exploiter locales importantes pour planifier Elles ont acquisdes connaissances variabilité et changement du climatique. ont une expérience significative de la Les communautés au Maliet au Sénégal of-Climate-Risks-Mali-and-Senegal.pdf materials_center/Report_Reduction- http://www.neareast.org/download/ dans leurs planifications d’intégrer changement le climatique collectivités locales s’agit il quand des capacités institutionnelles des et Sénégal, au limites les aussi mais méthodologiques développées auMali partage leçons des approches les sur socio-économiques. Cette publication sur les ressources environnementales et et tendances climatiques et leurs effets des informations fiables sur les risques dans le système de prise de décision être dansdes dispositionspourintégrer leurs organisations. Ces territoires doivent aussi les communautés locales, à travers seulement les collectivités locales, mais planification la de réunissent qui non des systèmes localisés de gouvernance ces stratégies d’adaptation nécessite Mali et Sénégal. Lamise en œuvre de localités des dans place en du ciblées des stratégies d’adaptation ont été mis climatique zone une auSahel, semi-aride, Pour faire face effets aux changement du Fr.pdf materials_center/RA_Working_Paper_ http://www.neareast.org/download/ sommaire climatiques auMalietSénégal-Rapport la réductiondesrisquesetdésastres n°5 :Connaissancessurl’adaptationet Rapport dedéveloppementduprogramme

51 Revue sur l’Agriculture durable à faibles apports externes