Rapport de la 159e conférence générale d'octobre de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours

AP 68 749 Mensuel Janvier 1990 CXL Numéro 1 L'ETOILE Publication officielle en langue française de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, Première Présidence : comportant des articles tirés de Ensign, New Era et Friend. Ezra Taft Benson G ordon B. Hinckley Thom as S. M onson Collège des Douze : H ow ard W. H unter, Boyd K. Packer, M arvin J. A shton, L. Tom Ferry, David B. H aight, James E. Faust, Neal A. Maxwell, Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard, Joseph B. Wirthlin, Richard G. Scott Consultants : Rex D. Pinegar, Gene R. Cook, William R. Bradford, Francis M. Gibbons, Jeffrey R. H olland Rédacteur en chef: Rex D. Pinegar Directeur des magazines de l'Église : Thom as L. Peterson Magazines internationaux : Rédacteur gérant : Brian K. Kelly Rédacteur adjoint : David Mitchell Assistante de rédaction : Ann Laemmlen Assistante de rédaction/Section des enfants : DeAnne Walker Graphisme: M. Masato Kawasaki Illustration : Sharri Cook L'ÉTOILE Rédacteur en chef de l'édition française : Jean Collin Rédacteur adjoint: Jean-François Coudret Adresse de la rédaction: Service des Traductions, Rue des Épinettes, Bâtiment 10, F-77200 Torcy, Tél. 60062741 Distribué par Centre de Distribution Rapport de la 159e conférence générale Rue des Épinettes, Bâtiment 10, F-77200 Torcy, Tél. 60060475 d'octobre de l'Église de Jésus-Christ © 1990 by Corporation of the Président of The Church of Jésus Christ of Latter-day Saints des Saints des Derniers Jours Tous droits réservés Les magazines internationaux de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours paraissent tous les mois en allemand, anglais, chinois, coréen, danois, espagnol, finlandais, français, hollandais, italien, japonais, Les orateurs de cette conférence sont énumérés ci-dessous norvégien, portugais, samoan, suédois et tongan; tous les deux mois en indonésien, tahitien et thaï; dans l'ordre alphabétique. tous les trois mois en islandais. L'ÉTOILE (ISSN 1044-3355) is published monthly by The Amado, Carlos, 27 Holland, Jeffrey R., 23 Church of Jésus Christ of Latter-day Saints, 50 East North Temple, Sait Lake City, UT 84150. Second-class postage Ashton, Marvin J., 33 Hunter, Howard W., 15 paid at Sait Lake City, . Subscription price $10.00 a Jack, Elaine L., 80 year. $1.00 per single copy. Thirty days notice required Backman, Robert L., 36 for change of address. When ordering a change, include Banks, Ben B., 38 Jensen, Marlin K., 25 address label from a recent issue; changes cannot be made unless both the old address and the new are Ballard, M. Russell, 31 Kay, F. Arthur, 74 induded. Send USA and Canadien subscriptions and Benson, Ezra Taft, 3 Larsen, Dean L., 56 queries to Church Magazines, 50 East North Temple Street, Sait Lake City, Utah 84150, United States of Brown, Victor L., 70 Malan, Jayne B., 72 America. Subscription information téléphoné number Christensen, Joe J., 40 Maxwell, Neal A., 76 801-240-2947. Eyring, Henry B., 10 Monson, Thomas S., 42, 62 POSTMASTER: Send address changes to L'ÉTOILE at 50 East North Temple Street, Sait Lake City, Utah 84150, Faust, Jam es E., 7 Nelson, Russell M., 18 United States of America. Doxey, Joanne B., 82 Oaks, Dallin H., 59 G rassli, M ichaelene P ., 85 Packer, Boyd K., 13 Haight, David B., 54 P erry, L. Tom , 64 Hansen, W. Eugene, 21 Scott, Richard G., 28 Abonnements pour l'année civile: Hinckley, Gordon B., 17, Sonnenberg, John, 75 Pour les abonnements, réclamations, changements 45, 52, 79, 87 W irthlin, Joseph B. 67 d'adresse, veuillez vous adresser au représentant local de L'ÉTOILE (à souscrire par l'intermédiaire des paroisses/ branches): 73,- FF à envoyer par chèque libellé à l'ordre de Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, ou 520,- FB ou 2 2 ,- FS ou 1000 FP. USA: $ 10.00 (surface mail); Canada: CAN $ 16.00 Publié 12 fois par an Participation supplémentaire: Les prières ont été faites, pour la session du samedi matin, par Théodore M. Burton Printed by Friedrichsdorf Printing Center et Jack H. Goaslind; pour la session du samedi après-midi par Jacob de Jaeger et Helio R. Camargo; pour la session Fédéral Republic of Germany de la prêtrise par Robert E. Wells et Spencer J. Condie; pour la session du dimanche matin par Derek A. Cuthbert PB MA 9001FR et F. Melvin Hammond; pour la session du dimanche après-midi par Rex C. Reeve et Malcom S. Jeppsen. Table des Matières

Rapport de la 159e conférence générale d'octobre 48 Autorités générales de 1 Église de Jésus-Christ de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours des Saints des Derniers Jours

Session du samedi matin Rapport aux enfants de la conférence générale des 30 septembre et 1er octobre 1989 3 Aux membres âgés de l'Eglise, Ezra Taft Benson 7 La révélation continue, James E. Faust 91 Nos dirigeants nous ont dit 10 Souvenir et reconnaissance, Henry B. Eyring 92 Nouvelles de l'Eglise 13 La révélation dans notre monde qui change, 96 Index par sujets Boyd K. Packer 15 Le fil conducteur du choix, Howard W. Hunter

Session du samedi après-midi 17 Soutien des officiers de l'Eglise, Gordon B. Hinckley 18 La femme a une valeur infinie, Russell M. Nelson 21 L 'am our, W. Eugene Hansen 23 «Il les aim a ju s q u 'a u bout»,Jeffrey R. Holland 25 Avec le seul souci de la gloire de Dieu, Marlin K. Jensen 27 Vaincre l'adversité, Carlos H. Amado 28 Apprendre à reconnaître les réponses aux prières, Richard G. Scott 31 Devoirs, récompenses et risques, M . Russell Ballard

Session de la prêtrise 33 Soyons vaillants et courageux, Marvin J. Ashton 36 La chasteté, source de la vraie virilité, Robert L. Backman 38 La valeur de la préparation,Ben B. Banks 40 Les bons souvenirs sont de vraies bénédictions, Joe J. Christensen 42 Le service qui compte, Thomas S. Monson 45 Le fléau de la drogue, Gordon B. Hinckley

Session du dimanche matin 52 Une bannière pour les nations, Gordon B. Hinckley 54 La Sainte-Cène et le sacrifice, David B. Haight 56 Remonter notre horloge spirituelle, Dean L. Larsen 59 Pionniers modernes, Dallin H. Oaks 62 Fenêtres, Thomas S. Monson

Session du dimanche après-midi 64 «Les disciples paisibles du Christ», L.Tom Perry 67 Courez votre marathon, Joseph B. Wirthlin 70 Toute une vie à apprendre, Victor L. Brown 72 L'été des agneaux, Jayne B. Malan 74 Gardez la foi, F. A rthur Kay 75 Tournez-vous vers le Sauveur, John Sonnenberg 76 «Ne murmure pas»,Neal A. Maxwell 79 Bénédiction, Gordon B. Hinckley

Conférence générale des femmes 80 Identité d'une jeune fille, Elaine L. Jack 82 Souviens-toi de lui, Joanne B. Doxey Toutes les photographies de la conférence ont été réalisées par Audiovisual Pianing and Development, Photography section: Jed A. Clark (chef des services), 85 Suivez-le, Michaeleene P. Grassli Welden Andersen, Phil Shurtleff, Craig Dimond et John Luke, avec l'assistance 87 Réalisez votre potentiel divin, Gordon B. Hinckley de LaVoy Mann et d'Ann Florence.

L'ÉTOILE 1 Prêtrise de Melchisédek, ainsi qu'aux diri­ Sessit geantes de la Société de Secours, aux ins­ 30 sej Rapport de la 159e tructeurs au foyer et aux instructrices visi­ teuses pour assumer cette importante res­ conférence générale d'octobre ponsabilité, car nous devons nous acquitter A de ces devoirs sans réticence ni hésitation», a-t-il déclaré. de l'Église de Jésus-Christ Le président Benson a présidé les deux d< journées de la conférence générale. Les ses­ sions de la conférence ont été dirigées par des Saints des Derniers Jours Gordon B. Hinckley, premier conseiller par dans la Première Présidence, et par Thomas présii Discours et déroulement des sessions S. Monson, deuxième conseiller dans la Pre­ mière Présidence. des 30 septembre ef 1er octobre 1939 %% Thbermzck dans Des mesures administratives importantes les jardins du Temple à Sait Lake City (Utah). ont été prises lors de la session du samedi «Voi , après-midi où Rex D. Pinegar et Carlos E. de v\ Asay ont été soutenus à la présidence des amo soixante-dix, huit Autorités générales du premier collège des soixante-dix ont reçu le vos t e m'adresse aux membres âgés de sident Benson a déclaré: «Nous encoura­ statut d'émérites, et huit Autorités généra­ l'Eglise, à leur famille et à ceux qui geons les familles à donner à leurs parents et les du deuxième collège des soixante-dix ont s'occupent d'eux, a dit Ezra Taft Benson, grands-parents âgés l'amour, les soins et été relevés honorablement. J président de l'Eglise, dans son discours l'attention qu'ils méritent. . . Souvenez- Le président Hinckley a déclaré: «Lors de d'ouverture de la 159e conférence générale vous que nous avons la responsabilité de nos la conférence générale d'octobre 1978, plu­ d'octobre. parents et de nos grands-parents, et que sieurs Autorités générales ont reçu le statut Il a ensuite indiqué huit activités qui peu­ nous devons prendre soin d'eux de notre d'émérites. A l'époque, il a été également vent permettre aux personnes âgées de tirer mieux. annoncé que d'autres membres des Autori­ le meilleur parti de leur vieillesse: «Sachons aussi pardonner à nos parents tés générales le recevraient également à (1) Œuvrer au temple et s'y rendre souvent; qui, même s'ils ont pu faire des erreurs en l'avenir. (2) collecter et écrire leur histoire familiale; nous élevant, ont presque toujours fait de «Aujourd'hui, pour des raisons d'âge et (3) s'impliquer dans l'œuvre missionnaire; leur mieux. de santé, il nous est proposé de soutenir. . . (4) faire œuvre de dirigeant en assurant la «Enfin, nous exhortons les dirigeants de la par un vote de remerciement pour leur fidé­ cohésion de leur famille; (5) accepter et rem­ prêtrise des personnes âgées à être sensibles lité et leur service efficace Théodore M. Bur- plir des appels dans l'Eglise; (6) prendre des à l'Esprit de notre Père céleste pour évaluer ton, Robert L. Simpson, Victor L. Brown, dispositions financières pour leur avenir; leurs besoins spirituels, physiques, émo­ Paul H. Dunn, J. Thomas Fyans, Wm Grant (7) rendre des services chrétiens et (8) rester tionnels et financiers et pour y répondre. Bangerter, Royden G. Derrick et Rex C. en bonne condition physique et actifs. Nous espérons que vous faites appel à vos Reeve.» Aux familles des personnes âgées, le pré­ conseillers, aux dirigeants des collèges de la Le président Hinckley a ensuite annoncé: «Quand le deuxième collège des soixante- dix a été établi en avril 1989, les mem bres qui le composaient étaient des Autorités généra­ les remplissant un appel pour cinq ans. Il nous est par conséquent proposé de relever, en les remerciant sincèrement pour leur dévouement. . . Russell C. Taylor, Robert B. Harbertson, Devere Harris, Spencer H. Osborn, Philip T. Sonntag, John Sonnen- h berg, F. Arthur Kay et Keith W. Wilcox.» géné Hugh W. Pinnock, Derek A. Cuthbert et espr: TedE. Brewerton ont été soutenus à la prési­ gnei dence générale de l'Ecole du Dimanche. Jef­ Je frey R. Holland et Monte J. Brough ont été insp soutenus comme conseillers de Vaughn J. l'Egl Featherstone, président général des Jeunes foret Gens. gran Des sessions de la conférence ont été des : transmises dans le monde entier par satellite Je et d'autres moyens de communication en prof anglais et dans quinze autres langues. Des que cassettes vidéo de la conférence sont mises à ving la disposition des membres des régions où Dt les transmissions en direct ou en différé ne enfa jeun La Première Présidence, de droite à gauche: Gordon B. Hinckley, premier conseiller, Ezra Taft Benson, sont pas assurées pour le moment. président, et Thomas S. Monson, deuxième conseiller. La rédaction. aux

JANVIER 1990 2 vous éprouviez la joie d'une vie bien iix diri- Session du samedi matin employée et que vous ayez de merveilleux ux iris­ 30 septembre 1989 souvenirs et des espérances plus grandes es visi- encore grâce au sacrifice expiatoire du ite res- Christ. Nous espérons que vous ressentirez :quitter Aux membres âgés la paix du Seigneur promise à ceux qui conti­ tation», nuent de s'efforcer de garder ses comman­ dements et de suivre son exemple. Nous ;s deux de l'Église espérons que vous passez activement vos Les ses- journées et que vous rendez service à ceux ées par qui sont moins bénis que vous. On s'amé­ nseiller par Ezra Taft Benson liore presque toujours avec l'âge; votre rhom as président de l'Eglise grande sagesse et votre grande expérience s la Pre­ peuvent continuer de croître par les services que vous rendez aux autres. n a n te s Je vais vous indiquer huit domaines dans samedi «Vous avez tant de choses à faire. Puissiez-vous faire des années lesquels vous pouvez le plus profiter de arlos E. de W re uos meiMewres (mmées, m ef m votre vieillesse: nce des amour. Que Dieu bénisse ceux qui veillent sur vous: votre famille, 1. Soyez servants du temple et allez souvent au aies du temple. Nous, les anciens, devons utiliser t reçu le vos amis , vos frères et sœurs et vos dirigeants de l'Eglise.» nos forces non seulement pour apporter des généra- bénédictions à nos prédécesseurs, mais éga­ :-dix ont aux membres âgés de l'Eglise, à leur famille lement, dans la mesure du possible, pour que toute notre postérité reçoive les ordon­

L'ÉTOILE 3 Elles avaient 68 et 73 ans quand elles ont été revenus de votre retraite. Méfiez-vous que nous devons consacrer toute notre vie à natati appelées, et cela a été une expérience mer­ encore plus, en avançant en âge, des pro­ accomplir les desseins du Seigneur (D&A physii veilleuse pour toutes les deux. messes de profits faciles, des hypothèques 123:13). bien-£ Quel exemple et quelle bénédiction c'est sur votre maison ou des investissements La paix, la joie et des bénédictions sont raie ei pour les enfants quand leurs grands-parents dans des entreprises incertaines. Faites promises à ceux qui rendent service aux année font une mission. La plupart des couples preuve de prudence pour que les plans de autres. Oui, nous recommandons le service ne sui âgés qui partent sont fortifiés et rajeunis par toute votre vie ne soient pas remis en cause chrétien à tous, mais plus particulièrement tous ' le service missionnaire. Grâce à ce service par une ou plusieurs décisions financières aux personnes âgées, à qui il apporte de allure sacré, beaucoup sont sanctifiés et connais­ malheureuses. Prenez des dispositions grandes joies. Noi sent la joie d'apporter aux autres la connais­ financières pour votre avenir suffisamment 8. Restez en bonne condition physique, en meml sance de la plénitude de l'Evangile de Jésus- tôt, et respectez-les. bonne santé et actifs. Nous sommes très heu­ Q uan Christ. 7. Rendez des services chrétiens. Servir à la reux des efforts que font beaucoup de per­ tionn Enfin, par le programme le Livre de Mor­ manière du Christ est exaltant. Sachant cela, sonnes âgées pour rester en bonne santé. q u é q mon de famille à famille, envoyez des exem­ nous demandons à tous nos membres âgés Nous en voyons beaucoup qui font de la ski na plaires du Livre de Mormon en mission de qui en sont capables, d'œuvrer au service marche à pied tôt le matin. Nous entendons Noi votre part en y joignant votre témoignage. d'autrui. Cela peut contribuer à la sanctifica­ parler d'autres qui font de l'exercice avec qui o 4. Faites œuvre de dirigeants en renforçant tion. Le Seigneur a prom is que ceux qui per­ des appareils chez elles. Certains participent épror l'unité de votre famille. Nous exhortons tous dront leur vie au service d'autrui la trouve­ même à des marathons et ont des résultats tu d ei les membres âgés, quand cela est possible, à ront. Le prophète Joseph Smith nous a dit remarquables. D'autres encore font de la cas, x réunir leur famille, à en assurer la cohésion. point Dirigez les réunions de famille. Etablissez beaux l'habitude de réunions familiales, où les salut. membres sentiront qu'ils font partie du Cei groupe et où ils pourront apprendre le patri­ faisai moine de la famille. J'ai de merveilleux sou­ marie venirs de nos réunions de famille. Encoura­ ou pc gez l'établissement de traditions familiales famil qui vous uniront éternellement. Vous pour­ d'ani rez ainsi créer un coin du ciel ici-bas dans quan votre famille. Après tout, l'éternité ne sera scola que l'extension de la vie familiale juste. leurs 5. Acceptez et remplissez des appels dans albur l'Eglise. Nous sommes certains que tous les enfai membres âgés qui le peuvent accepteront nous des appels dans l'Eglise et les rempliront d onr avec dignité. Je suis heureux de connaître élève personnellement des frères de soixante-dix au c< et quatre-vingts ans qui sont évêques et pré­ d'eni sidents de branche. Combien nous avons verse besoin de vos conseils et de votre influence, Be: vous qui avez l'expérience de la vie! Nous volei avons tous besoin d'apprendre comment d 'au vous avez réussi à surmonter les chagrins, la vent douleur ou les déceptions et que vous en Le êtes sortis plus forts. tude De belles occasions s'offrent à vous de ser­ phys vir dans la plupart des organisations de d 'au l'Eglise. Le temps dont vous disposez et le be votre bonne compréhension de l'Evangile dron vous permettent d'accomplir une belle u n p œuvre. A bien des égards, vous êtes un cher exemple de fidélité au service de l'Eglise. d'êti Nous vous remercions de tout ce que vous sa sil avez fait et prions le Seigneur de vous don­ quel ner la force de faire davantage. Ai 6. Prenez des dispositions financières pour quei votre avenir. Nous vous demandons, vous nom membres âgés qui approchez de la retraite, tude de préparer avec frugalité les années où vous vous ne serez plus dans la vie profession­ Jaco nelle. Evitez les dettes superflues. Nous aval vous demandons également de faire preuve d eE de prudence en apportant votre caution à un avar emprunt, même en faveur de membres de p o u votre famille, si cela risque d'engager les L'enceinte des Jardins du Temple où se déroule la conférence générale. Ni itre vie à natation pour rester en bonne condition vous efforcer d'être forts. Nous savons que cela, ils ont presque tous fait d'innombra­ ir (D&A physique. Il n'y a pas très longtemps, notre ce n'est pas toujours facile. Nous prions bles sacrifices pour nous. Ils nous ont élevés, bien-aimé , Autorité géné­ pour que ceux qui accomplissent à présent nous ont nourris et vêtus, nous ont soignés :>ns sont rale emeritus, aujourd'hui dans sa centième pour vous des tâches que vous ne pouvez quand nous étions malades et nous ont Ace aux année, nageait 1500 m ètres tous les jours. Je plus faire, le fassent avec amour, gentillesse réconfortés quand, plus tard, nous connais­ 2 service ne suis pas tout à fait à ce niveau, mais je fais et compassion. sions les tensions de l'adolescence. Dans èrem ent tous les matins une promenade à bonne Nous espérons que vous continuerez à beaucoup de cas, ils nous ont permis de faire aorte de allure qui me fait le plus grand bien. nourrir de bonnes pensées et de bons senti­ des études et nous ont donné une partie de Nous sommes très heureux de voir nos ments et que vous chasserez sans tarder notre éducation. Beaucoup de ce que nous sique, en membres âgés rester vigoureux et actifs. ceux qui sont néfastes. Nous espérons que savons et de ce que nous faisons, c'est par :rès heu- Quand on reste actif, l'esprit et le corps fonc­ vous priez chaque jour, et même tout le long leur exemple que nous l'avons appris. Puis­ ) de per- tionnent mieux. Un président de pieu a indi­ du jour, si besoin est. Comme l'enseigne le sions-nous leur être toujours reconnaissants ie santé, qué que l'u n de ses m em bres est allé faire du Livre de Mormon, vivez en rendant grâces, et le leur montrer. n t de la ski nautique le jour de ses quatre-vingts ans. chaque jour, pour les miséricordes et les Sachons aussi pardonner à nos parents itendons Nous exprimons aussi notre amour à ceux bénédictions nombreuses que Dieu vous qui, même s'ils ont pu faire des erreurs en :ice avec qui ont perdu leur conjoint. Parfois, vous accorde (voir Aima 34:38). nous élevant, ont presque toujours fait de rticipent éprouvez un sentiment d'inutilité et de soli­ Comme vous vous en apercevrez, la lec­ leur mieux. Puissions-nous leur pardonner résultats tude difficile à supporter. Dans beaucoup de ture quotidienne du Livre de Mormon vous comme nous aimerions que nos enfants nt de la cas, vous pouvez réagir. En plus des huit apportera du courage et du réconfort, vous nous pardonnent les erreurs que nous com­ points principaux que je viens de citer, il y a rapprochera de votre Sauveur, vous permet­ m ettons. beaucoup d'activités qui se sont révélées tra de bien connaître l'Evangile et de faire Quand les parents vieillissent, nous salutaires pour d'autres. part de ses grandes vérités aux autres. devons les honorer en leur donnant le choix Certaines personnes seules s'occupent en A présent, je vais m'adresser pendant et la possibilité d'être indépendants le plus faisant des ouvrages en patchwork pour le quelques minutes aux familles des person­ longtemps possible. Ne les privons pas des mariage de chacun de leurs petits-enfants, nes âgées. On lit dans les Psaumes: «Ne me choix qu'ils sont encore en mesure de faire. Il ou pour la naissance de chaque enfant de la rejette pas au temps de la vieillesse; quand y a des parents qui sont capables de vivre famille. D'autres envoient des lettres mes forces défaillent, ne m'abandonne pas!» seuls et de prendre soin d'eux-mêmes d'anniversaire, suivent des cours, assistent, (Psaumes 71:9). jusqu'à un âge très avancé et qui préfére­ quand elles le peuvent, aux manifestations Nous encourageons les familles à donner à raient le faire. S'ils le peuvent, qu'ils le fas­ scolaires ou sportives auxquelles participent leurs parents et grands-parents âgés sent. leurs petits-enfants. D'autres font des l'amour, les soins et l'attention qu'ils méri­ Quand ils sont moins en mesure de vivre albums de photos de chacun de leurs petits- tent. Souvenons-nous du commandement de manière indépendante, alors il peut être enfants comme cadeaux d'anniversaire. On que nous donnent les Ecritures d'avoir soin utile de faire appel à la famille, à l'Eglise et nous a parlé d'une arrière-grand-mère qui de ceux de notre famille, si nous ne voulons aux services publics pour les aider. Quand donne des cours de piano à près de trente pas être pires que des infidèles (voir 1 Timo- les personnes âgées ne sont plus capables de élèves. Elle a parlé à près de cinq mille jeunes thée 5:8). Je suis très reconnaissant à mes prendre soin d'elles-mêmes, même avec au cours des trois dernières années. L'un enfants de tout l'amour et de toute la sollici­ une aide extérieure, elles peuvent, quand d'entre eux lui a demandé: «Avez-vous tra­ tude dont ils font preuve à l'égard de leurs c'est possible, être accueillies chez un mem­ versé les plaines avec les pionniers?» parents depuis tant d'années. bre de la famille. L'aide de l'Eglise et des ser­ Beaucoup de nos veuves travaillent béné­ Souvenez-vous que nous avons la respon­ vices publics peut également être nécessaire volement dans les hôpitaux ou rendent sabilité de nos parents et de nos grands- dans cette situation. d'autres services à leur ville. Beaucoup trou­ parents, et que nous devons prendre soin Le rôle de celui qui prend soin de la per­ vent un accomplissement en aidant ainsi. d'eux de notre mieux. Quand les personnes sonne âgée est extrêmement important. Il a Le secret pour vaincre le sentiment de soli­ âgées n'ont personne pour prendre soin besoin d'un grand soutien. Il s'agit généra­ tude et d'inutilité, quand on en a les moyens d'elles, les dirigeants de la prêtrise et de la lem ent d 'u n conjoint âgé ou d 'u n e fille d 'u n physiques, est de s'oublier en aidant Société de Secours doivent faire tout leur certain âge qui a aussi des enfants dont elle d'autres personnes qui sont vraiment dans possible pour répondre à leurs besoins avec doit s'occuper. le besoin. Nous promettons à ceux qui ren­ amour. Voici quelques suggestions aux Nous espérons également que vous faites dront ainsi service que cela leur apportera familles des personnes âgées: participer les personnes âgées aux activités un peu de consolation de la perte d'un être Depuis que le Seigneur a gravé les dix familiales quand c'est possible. Quelle joie cher ou dissipera quelque peu leur crainte commandements sur les tables de pierre sur nous avons de voir des petits-enfants pleins d'être seul... Le moyen de mieux supporter le Sinaï, son exhortation «Honore ton père et de vie entourer un grand-père ou une grand- sa situation, c'est d'am éliorer la situation de ta mère» (Exode: 20:12) a été répétée de siè­ mère aimante. Les enfants aiment cela. Ils quelqu'un d'autre. cle en siècle. aiment que leurs grands-parents leur ren­ Aux malades, à ceux qui souffrent physi­ Honorer nos parents signifie que nous dent visite et qu'ils viennent dîner, pour la quement ou qui connaissent des difficultés, devons avoir le plus grand respect pour eux. soirée familiale et pour d'autres occasions nous exprimons notre amour et notre sollici­ Nous les aimons et nous les apprécions, et spéciales. Cela permet d'apprendre aux tude. Nous prions pour vous. Rappelez- nous nous soucions de leur bonheur et de enfants à honorer, à aimer et à respecter les vous ce que Léhi a dit quand il a béni son fils leur bien-être. Nous les traitons avec cour­ personnes âgées. Jacob, que ses frères Laman et Lémuel toisie, prévenance et considération. Nous Les grands-parents peuvent avoir une avaient fait souffrir: «Tu connais la grandeur cherchons à comprendre leur point de vue. grande influence sur leurs petits-enfants. Ils de Dieu; et il consacrera tes afflictions à ton Honorer ses parents, c'est bien sûr aussi ont généralement plus de temps que les avantage» (2 Néphi 2:2). C'est ce qu'il fera obéir à leurs désirs justes. parents. Ils peuvent par conséquent lire des pour vous. En outre, nos parents ont droit à notre res­ livres, raconter des histoires et apprendre à Nous prions pour que vous continuiez de pect pour nous avoir donné la vie. En plus de appliquer les principes de l'Evangile. Les

L'ÉTOILE 5 ces visiteuses, des membres sensibles et aimants. C'est un grand réconfort de savoir L qu'on à quelqu'un à qui s'adresser en cas d'urgence ou de besoin. Le tact, la diploma­ tie et la sincérité sont importants quand on par évalue ces besoins et qu'on décide des mesu­ d u C res pour y répondre. Nous espérons que vous demanderez aux personnes âgées indépendantes de rendre des services compatissants. Faites-les aussi «No participer, surtout celles qui sont seules ou dira qui doivent s'occuper constamment de leur Not conjoint, aux activités récréatives de pieu et de paroisse. Elles sont si souvent oubliées. On peut, en particulier au moment du décès du conjoint, apporter du soutien et de l'amour. C'est une période très difficile pour la plupart des gens. Parfois, les familles qui s'occupent cons­ tamment d'un membre qui a de grands besoins apprécient qu'on les remplace tem­ porairement. Il est important d'aider la famille à maintenir ses fonctions de famille en la libérant de temps en temps du lourd fardeau que peut imposer une longue mala­ die ou une maladie incurable. Tous ont besoin d'être soutenus et relevés des lour­ des responsabilités de s'occuper de person­ nes qui ont une grave maladie ou de graves handicaps. Le transport est souvent un grand pro­ Joseph Anderson (à droite), Autorité générale émérite, qui a fêté son centième anniversaire en novembre blème pour les personnes âgées. Nous pou­ 1989, est salué par Loren C. Dunn du premier collège des soixante-dix. vons les aider en leur donnant le moyen d'assister aux réunions du dimanche, de rendre visite à leur famille, de faire leurs enfants acquièrent ainsi une perpective de la pour y répondre. Nous espérons que vous courses et d'aller chez le médecin ou à la cli­ vie, non seulement agréable, mais qui peut faites appel à vos conseillers, aux dirigeants nique. leur donner un sentiment de sécurité, de des collèges de la Prêtrise de Melchisédek, Je le répète, nous devons prier pour savon- paix et de la force. On peut envoyer des let­ ainsi qu'aux dirigeantes de la Société de comment aider les personnes âgées. Les per­ tres, des cassettes et des photos, surtout Secours, aux instructeurs au foyer et aux ins- sonnes et les besoins sont très divers. quand on vit loin les uns des autres et qu'il tructrices visiteuses pour assumer cette Que Dieu vous bénisse, vous membres n'est pas possible de se voir souvent. Ceux importante responsabilité, car nous devons âgés de l'Eglise. Je vous aime de tout mon qui ont la chance d'habiter près de leurs nous acquitter de ces devoirs sans réticence cœur. Je suis l'un d'entre vous. divii grands-parents et d'autres personnes âgées ni hésitation. Vous avez tant de choses à faire. Puissiez- de r bénéficient de contacts enrichissants. Par­ Nous espérons que les dirigeants de la prê­ vous faire des années de votre vieillesse vos «Ch: fois, les anciens auront la possibilité d'assis­ trise et des auxiliaires continueront à donner meilleures années, en vivant et en servant peu] ter aux remises de diplômes, aux mariages, aux personnes âgées des appels qui leur per­ avec amour. Que Dieu bénisse ceux qui veil­ peu] aux voyages au temple, aux adieux et aux mettront d'utiliser leur sagesse et leur expé­ lent sur vous: votre famille, vos amis, vos fond rience. frères et sœurs et vos dirigeants de l'Eglise. retours des missionnaires et à d'autres fêtes J'aff Nous espérons que, quand c'est possible, Je vous rends témoignage des joies avec les membres de la famille. deC Nous sommes heureux de voir nos enfants chaque personne âgée est instructeur au qu'apporte la vie, des joies qu'on ressent en chei et nos petits-enfants grandir et progresser. foyer ou instructrice visiteuse. Ceux qui doi­ vivant pleinement l'Evangile et en subissant Espi vent garder la chambre ou qui ne peuvent le feu du fondeur et le processus de sanctifi­ Nous nous réjouissons de leurs succès. som Nous sommes heureux quand nos enfants sortir de chez eux peuvent, eux aussi, veiller cation qui prend place. Comme l'a si bien dit G sur leurs frères et sœurs, par téléphone, par l'apôtre Paul: «Nous savons, du reste, que font des efforts et réussissent. Dans 3 Jean mes lettre, ou par d'autres actions qu'on leur toutes choses coopèrent au bien de ceux qui 1:4, nous lisons: «Je n'ai pas de plus grande enfc indique. aiment Dieu» (Romains 8:28). joie que d'entendre dire de mes enfants non Les dirigeants de la prêtrise peuvent faire Je vous bénis. Le Sauveur vit. Cette Eglise qu'ils marchent dans la vérité.» Savoir cela ven peut nous donner un regain d'amour et le beaucoup pour aider et encourager les per­ est la sienne. L'œuvre est vraie. Notre Sei­ som sonnes et les couples qui se préparent à par­ gneur et Sauveur a dit: «Levez les yeux vers courage de continuer à lutter. teui tir en mission. Les programmes d'extraction moi, et persévérez jusqu'à la fin, et vous Enfin, nous exhortons les dirigeants de la sabi et d'entraide doivent beaucoup aux person­ vivrez; car à celui qui persévérera jusqu'à la prêtrise des personnes âgées à être sensibles rer ! à l'Esprit de notre Père céleste pour évaluer nes âgées qui ont l'occasion d'y œuvrer. fin, je donnerai la vie éternelle» (3 Néphi bres les besoins spirituels, physiques, émotion­ Nous espérons que les personnes âgées 15:9). J'en témoigne au nom de Jésus-Christ. d e r nels et financiers des personnes âgées et ont pour instructeurs au foyer et instructri- Amen. □

JANVIER 1990 6 Les deux qualifications sont qu'un prophète iibles et doit être appelé par Dieu, par prophétie et le savoir La révélation continue doit être ordonné par quelqu'un connu pour r en cas en avoir l'autorité légitime et spirituelle, et liploma- par James E. Faust qu'il doit recevoir et déclarer la révélation de uand on Dieu (voir D&A 42:11). Nul ne connaît les du Collège des douze apôtres ïs mesu- voies de Dieu, à moins qu'elles ne lui soient révélées (voir Jacob 4:8). erez aux A travers les siècles, la révélation des pro­ 2 rendre «Nous avons reçu la promesse que le président de l'Eglise recevrait des phètes a été donnée progressivement. Le les aussi Seigneur a déclaré: «Car il donnera aux fidè­ eules ou directives pour nous tous, en sa qualité de révélateur pour l'Eglise. les ligne sur ligne, précepte sur précepte, et t de leur Notre sécurité réside dans l'obéissance à ses paroles et à ses conseils.» je vous mettrai par là à l'épreuve» (D&A e pieu et 98:12). >ubliées. Les révélations ont été données de diffé­ du décès rentes façons. Elles ont été données entre n et de sabilité propre, mais n'ont ni le devoir ni le autres par la direction du Saint-Esprit (qui cile pour droit de déclarer la parole de Dieu au-delà est peut-être la façon la plus commune), par des limites de leur responsabilité propre. la parole et par des visites de saints messa- ;nt cons- Je m 'appuie sur le neuvièm e article de foi: gers. ; grands «Nous croyons tout ce que Dieu a révélé, ace tem- tout ce qu'il révèle maintenant, et nous La révélation présente ’ aider la croyons qu'il révélera encore beaucoup de e famille choses, grandes et importantes concernant Le neuvième article de foi poursuit: «Nous du lourd le royaume de Dieu.» croyons tout ce que Dieu. . . révèle mainte­ ;ue mala- nant.» Pour une raison obscure, il semble fous ont La révélation passée plus facile à beaucoup de croire les paroles des lour- de prophètes morts que celles de prophètes ; person- La première partie dit: «Nous croyons tout vivants. Le plus grand révélateur de notre le graves ce que Dieu a révélé. » Au cours du temps, les époque a été Joseph Smith. Dans les vingt messages de Dieu à ses enfants ont générale­ années difficiles allant de 1823 à 1843, 134 and pro- ment été révélés par l'intermédiaire de pro­ révélations ont été reçues, imprimées et ous pou- phètes. Amos nous dit: «Ainsi le Seigneur, publiées. e m oyen l'Eternel, ne fait rien sans avoir révélé son Chacun des quatre-vingt-dix-huit apôtres nche, de secret à ses serviteurs, les prophètes» (Amos appelés depuis a été soutenu comme pro­ tire leurs 3:7). Ce sont les oracles prophétiques qui, à phète, voyant et révélateur. Mais les prophè­ >u à la cli- travers les siècles, se sont mis sur la fré­ tes, voyants et révélateurs qui ont succédé à quence de la «station émettrice céleste», avec Joseph Smith comme présidents de l'Eglise >ur savoir la responsabilité de transmettre la parole du ont été les apôtres chez qui toutes les clés du . Les per- Seigneur aux autres. Les qualifications prin­ royaume terrestre du Christ ont été actives et ?rs. e vais parler aujourd'hui d'un aspect cipales d'un prophète, à toutes les époques, opérantes. mem bres particulier de l'Evangile: la nécessité ne sont ni la richesse, ni les titres, ni la posi­ Nous allons aujourd'hui hardiment et tout m on d'une communication constante avec J Dieu par le moyen appelé la révélation tion, ni la stature physique, ni l'instruction. dignement de l'avant, avec courage et con- Puissiez- divine. Ce principe constitue le fondement llesse vos de notre foi. Wilford Woodruff a déclaré: n servant «Chaque fois que le Seigneur a reconnu un peuple sur la terre comme étant le sien, ce x qui veil- peuple a été dirigé par la révélation» (Wil­ amis, vos ford W oodruff, Journal of Discourses, 24:240). 2 l'Eglise, J'affirme pour commencer que l'inspiration des joies de Dieu est accessible à tous ceux qui recher­ essent en chent dignement la direction du Saint- subissant Esprit. C'est particulièrement vrai de per­ e sanctifi- sonnes qui ont reçu le don du Saint-Esprit. si bien dit Cependant, aujourd'hui, je vais parler des reste, que messages que Dieu transmet à tous ses 2 ceux qui enfants par l'intermédiaire des prophètes, et non de la révélation personnelle que reçoi­ 2tte Eglise vent les membres de l'Eglise et d'autres per­ \fotre Sei- sonnes. Les prophètes, voyants et révéla­ yeux vers teurs ont eu et continuent d'avoir la respon­ i, et vous sabilité et le privilège de recevoir et de décla­ jusqu'à la rer la parole de Dieu au monde. Les mem­ (3 N éphi bres, les parents et les dirigeants ont le droit us-Christ. de recevoir la révélation quant à leur respon- Le président Benson sourit à des membres de l'assemblée de la conférence.

L'ÉTOILE 7 instri l'Eglise et [à] en régler toutes les affaires viction, guidés par notre prophète vénéra­ spirituellement pour avoir suivi exclusive­ m ani dans toutes les nations» (D&A 107:34). Beau­ ble, Ezra Taft Benson. Il a droit en tout point ment des prophètes morts depuis long­ dans coup d'autres directives divines ont égale­ à notre soutien. Il est soutenu depuis 46 ans temps. D'autres tergiversent dans leur sou­ const ment été reçues. Beaucoup des révélations comme apôtre du Seigneur Jésus-Christ. Il tien des prophètes vivants et essaient de aspec reçues à notre époque, comme autrefois, est aujourd'hui le doyen des apôtres sur la s'élever en abaissant les prophètes vivants, Cel portent sur la doctrine. Certaines concer­ terre. Il a été ordonné et mis à part comme parfois avec subtilité. très f nent la direction de l'Eglise et la solution à prophète, voyant et révélateur pour le Au cours de notre vie, nous avons eu la ford monde. Il a été soutenu comme président de bénédiction de la communication constante des difficultés. Beaucoup n'ont pas de carac­ sein ' l'Eglise. Deux conseillers inspirés lui ont été des cieux, qui sont ouverts aux prophètes de tère spectaculaire. John Taylor nous rap­ servi donnés pour l'aider. H est le grand prêtre notre époque. Parmi les révélations divines pelle: «La révélation adressée à Adam ne qu'ils qui préside toute la prêtrise sur la terre. Lui les plus marquantes, mentionnons celle qui donnait pas d'instructions à Noé sur la façon Sion> seul détient et exerce toutes les clés du constitue aujourd'hui la section 138 de Doc­ de construire son arche; la révélation adres­ ses, : royaume sous la direction du Seigneur trine et Alliances, donnée en 1918. Sans sée à Noé ne disait pas à Lot de quitter l'Egli Jésus-Christ, qui est à la tête de l'Eglise et en aucun doute, l'une des plus grandes révéla­ Sodome; ni l'une ni l'autre ne parlait non nous est la pierre de faîte. Sous sa présidence, tions a été donnée en 1978, lorsque les béné­ plus du départ des enfants d'Israël assisté de ses deux excellents conseillers et dictions de la prêtrise et du temple ont été d'Egypte. Chacun d'eux a reçu des révéla­ La ré soutenu par le Collège des Douze, il fait offertes à tous les frères dignes. Ligne sur tions pour lui-même» (John Taylor,Millenial avancer l'œuvre. ligne, précepte sur précepte, des connais­ Star, 9:323, nov. 1, 1847). La Je ne crois pas que les mem bres de l'Eglise sances, des directives nouvelles sont don­ De nos jours, Dieu a révélé comment dont puissent être en totale harmonie avec le Sau­ nées à l'Eglise. administrer les affaires de l'Eglise qui «Noi veur s'ils ne soutiennent pas son prophète Ainsi, par révélation reçue à notre époque, compte six millions de membres autrement coup vivant sur la terre, le président de l'Eglise. Si le rôle des soixante-dix a-t-il été étendu aux que lorsqu'elle n'en comptait que six. Ces cono nous ne soutenons pas le prophète vivant, présidences interrégionales et à l'adminis­ différences portent entre autres sur l'utilisa­ Pack quel qu'il soit, nous mourons spirituelle­ tration générale de l'Eglise, où ils aident la tion de la technologie moderne, films, ordi­ cipe nateurs, transmissions par satellites, pour ment. Paradoxalement, certains sont morts Première Présidence et les Douze à «édifier l'Egl A m< sont s'acc préh peut Terri} L'E dée Jésus Geoi Livri Allia orac! révé sonr seml n 'en «B infir ni tr mal; appt enta senc viva peu] laqu Gosj. Q t-elli vou] la r< reve gnei révé tes» sera près s'ag L'enceinte des Jardins du Temple où se déroule la conférence générale.

JANVIER 1990 8 instruire et communiquer de nouvelles révélation résultant des changements de la La responsabilité de décider du caractère affaires manières d'accomplir l'œuvre missionnaire société. Les prophètes n'en sont pas les divin des déclarations d'un des oracles de i).Beau- dans diverses nations; l'emplacement et la auteurs. Elle vient de Dieu. L'Eglise est gou­ Dieu ne revient pas à lui seul. J. Reuben rt égale- construction de temples et bien d'autres vernée par le prophète sous la direction de Clark a dit: «Nous ne pouvons dire si les ora­ œlations aspects. Dieu. Parley P. Pratt a dit: teurs sont

L'ÉTOILE 9 l'avenir qui aurait pu être une garantie de ble gratitude: toute nourriture, tout vêtement oubl Souvenir et reconnaissance ou tout logement qu'ils trouveraient à rega Orderville serait un trésor comparé à leur voyc par Henry B. Eyring dénuement de la mission Muddy. encc Mais le temps passa. Le chemin de fer Di premier conseiller dans l'Episcopat président arriva et le développement de l'activité pou: minière apporta des devises aux gens des Dan villes voisines. Ils avaient maintenant les gror «Comment pouvons-nous, vous et moi, toujours nous souvenir moyens d'acheter des vêtements, ce qu'ils réco firent. Les habitants d'Orderville vivaient viva de la bonté de Dieu, afin de préserver la rémission de nos péchés?» mieux qu'ils ne l'avaient fait pendant des leur années, mais le souvenir de la pauvreté de la que mission Muddy s'était estompé. Ils s'inté­ ils c ressaient à présent beaucoup à ce qu'il y Diei avait dans la ville voisine. Ils se trouvaient iniq D'autres rendent aussitôt grâce arriérés et démunis. quo quand un faible trait de lumière, Un garçon débrouillard, mécontent qu'on devi de l'amour de Dieu, de sa grâce, lui ait refusé un nouveau pantalon de l'usine Le leur nuit close et noire éclaire. d'Orderville parce que le sien n'était pas mér (Anonyme) assez usé, réagit. Sans se faire voir, il ravi ramassa les queues d'agneau coupées de la y av Nous voudrions vous et moi savoir contrô­ tonte du printemps. Il en tondit la laine et la façc ler nos désirs et être plus reconnaissants et mit dans des sacs. Lorsqu'on l'envoya ven­ C plus généreux. Ce changement va nous être dre un chargement de laine à Néphi, il Ben nécessaire. Un jour, dans notre famille et emporta ses sacs et les échangea contre un nou dans l'Eglise, nous vivrons unis, recher­ pantalon vendu dans un magasin. Il fit sen­ II chant le bien les uns des autres. sation quand il vint au bal avec le pantalon à grai Vous savez, si vous avez étudié l'histoire la m ode. d e l de l'Eglise, que nous avons essayé de vivre Le président de l'ordre lui demanda ce qu'i unis à plusieurs reprises. L'histoire de l'une qu'il avait fait. Le garçon répondit la vérité. est de ces tentatives, à Orderville, en Utah, Il fut convoqué à une réunion et on lui non nous révèle l'une des raisons de la difficulté demanda d'apporter le pantalon. On le féli­ mei de l'entreprise. cita de son initiative, lui fit rem arquer que le à et Orderville fut fondée en 1870 et 1871 par pantalon appartenait en fait à l'ordre, et on Jési des gens qui voulaient vivre selon l'ordre le prit. Mais on lui dit que le pantalon serait vivi uni; üs fondèrent leur ordre en 1875. Ils bâti­ découpé, qu'il servirait de patron et que les L rent des logements alignés, avec une salle à pantalons d'Orderville auraient maintenant eur manger commune. Ils construisirent un la coupe du magasin, et qu'il aurait le pre­ rec( eaucoup d'entre vous avez fait magasin, une cordonnerie, une boulange­ mier. dui comme moi l'expérience suivante, et rie, une forge, une tannerie, une école, une Mais cela ne mit pas fin à la rébellion des ent: si vous ne l'avez pas faite, vous la bergerie et une filature de laine. Ils culti­ pantalons. Le service de confection ne tarda dav B mir ferez: celle de vous rendre dans un hôpital vaient et fabriquaient presque tout ce dont pas à être débordé par l'afflux des comman­ ou dans une maison pour réconforter ils avaient besoin, depuis le savon jusqu'aux des du nouveau pantalon. Quand les com­ ver quelqu'un, et de vous apercevoir que c'est pantalons. Ils avaient des charpentiers, des mandes furent refusées parce que les panta­ pré vous que l'on réconforte. Ou bien d'essayer sages-femmes, des instituteurs, des peintres lons n'étaient pas assez usés, les jeunes gens tra\ de donner du courage à quelqu'un qui à l'air et des musiciens. Ils produisaient tant qu'ils commencèrent à se glisser dans le hangar où «1 d'être très démuni, et de l'entendre expri­ pouvaient vendre leurs denrées aux villes se trouvait la meule à grain. Bientôt les pan­ dit, mer sa reconnaissance pour des choses qui voisines: ils constituèrent ainsi un fonds talons s'usèrent plus vite. Les anciens cédè­ nai; vous semblent aller de soi. destiné à acheter davantage de terres et de rent, envoyèrent échanger un chargement ave Vous serez surpris de trouver de la grati­ matériel. de laine contre du tissu, et on produisit les am tude et de la générosité là où il serait raison­ Leur population atteignit 700 personnes. pantalons à la mode pour tout le monde. qui nable de trouver de l'amertume et de la ran­ 150 d'entre elles donnèrent à Orderville un Ne croyez pas qu'il s'agisse d'une histoire vot cœur. La raison pour laquelle vous serez si avantage particulier: elles venaient de la qui finit bien. Les habitants d'Orderville son surpris, c'est que vous verrez souvent le mission sur la rivière Muddy, où elles durent faire face à de nombreuses difficultés son contraire: des gens qui ont beaucoup plus avaient failli mourir de faim. Quand ceux qui au cours des dix années où l'ordre uni y fut pre que les autres, mais qui réagissent avec avaient été appelés à la Muddy furent rele­ pratiqué. Mais il y en a une qu'ils ne parvin­ mit colère quand ils perdent un avantage ou vés, ils n'avaient pour ainsi dire plus rien. rent jamais vraiment à surmonter: le pro­ cré avec rancœur quand un don supplémentaire Vingt-quatre de ces familles se rendirent à blème de l'oubli. C'est un problème que dai leur est refusé. Long Valley, fondèrent Orderville et consa­ nous devons surmonter nous aussi. qui crèrent tout ce qu'elles avaient au Seigneur. De même qu'ils oublièrent la pauvreté vox Certains montrent triste figure Elles n'avaient pas grand-chose, mais leur qu'ils avaient connue auprès de la rivière ver alors que tout le ciel est bleu pauvreté constituait peut-être leur plus Muddy, de même, nous oublions facilement box pour un point à peine grisé grand atout. Leur extrême pauvreté leur que nous sommes venus au monde sans dans tout leur océan d'azur. donnait un élément de comparaison pour rien. Tout ce que nous obtenons nous sem­ vox

JANVIER 1990 10 rantie de ble vite un dû, et non un don. Et nous vêtem ent oublions le donateur. Bientôt, nous ne Braient à regardons plus ce qui nous a été donné et ne tré à leur voyons plus que ce que nous n'avons pas encore. in de fer Dieu emploie sans cesse une méthode l'activité pour remédier à ce problème de l'oubli. gens des Dans le Livre de Mormon, on lit qu'un enant les groupe de gens perdit ses troupeaux et ses ce qu'ils récoltes. Certains moururent. Alors les sur­ ; vivaient vivants se souvinrent. Dans Aima, on lit: «Et idant des leurs afflictions étaient si grandes que cha­ /reté de la que âme avait des raisons de se lamenter; et Ils s'inté- ils croyaient que c'étaient les jugements de :e qu'il y Dieu qui leur étaient envoyés à cause de leur rouvaient iniquité et de leurs abominations; c'est pour­ quoi ils étaient portés à se souvenir de leurs ent qu'on devoirs» (Aima 4:3). de l'usine La mort et la difficulté rafraîchissent la 'était pas mémoire des justes comme des méchants et e voir, il ravive en eux la reconnaissance. Mais il doit pées de la y avoir une autre façon de se souvenir, une Victor L. Brown, membre émérite du premier collège des soixante-dix, en compagnie de Lynn A. Sorensen laine et la façon que nous pouvons choisir. et d'Helio R. Camargo, du deuxième collège des soixante-dix. Frère Camargo est président de la présidence voya ven- C'est celle-ci. Un serviteur de Dieu, le roi interrégionale du Brésil et frère Sorensen est son premier conseiller. N éphi, il Benjamin, l'a enseignée à son peuple et à contre un nous. . Il fit sen- Il a enseigné que personne n'est plus remplis de l'amour de Dieu, et vous aurez davantage des expressions de gratitude et bantalon à grand que les autres, car nous sommes tous toujours la rémission de vos péchés; et vous des actions de grâce pour les bénédictions de la poussière à laquelle Dieu a donné vie et croîtrez dans votre connaissance de la gloire que nous avons déjà reçues. Nous sommes m anda ce qu'il m aintient en vie. Il a indiqué un fait qui de celui qui vous a créés, ou dans votre con­ tellement bénis» (God, Family, Country, p. t la vérité, est vrai pour tous les hommes: les péchés naissance de ce qui est juste et vrai» (Mosiah 199). et on lui non pardonnés nous apporteront un tour­ 4:11-12). Vous pouvez ressentir les bienfaits du don O n le féli- ment sans fin. Et il a décrit le don qui a été fait Comment pouvons-nous, vous et moi, du Saint-Esprit aujourd'hui. Commencez [uer que le à chacun d'entre nous: ceux que leur foi en toujours nous souvenir de la bonté de Dieu, une prière personnelle par des remercie­ ■dre, et on Jésus-Christ amène au repentir et au pardon afin de préserver la rémission de nos ments. Commencez à faire l'inventaire de alon serait vivront dans un bonheur sans fin. péchés? L'apôtre Jean a noté les enseigne­ vos bénédictions, puis arrêtez-vous un ins­ et que les Les enseignements du roi Benjamin ments du Sauveur sur un don de souvenir tant. En exerçant votre foi et avec le don du îaintenant eurent un effet miraculeux sur ses sujets. La qui est produit par le don du Saint-Esprit: Saint-Esprit, vous verrez que le souvenir rait le pre- reconnaissance pour ce qu'ils avaient pro­ «Mais le Consolateur, le Saint-Esprit que le d'autres bénédictions vous vient à l'esprit. duisit la foi qui les am ena à se repentir. Cela Père enverra en mon nom, c'est lui qui vous Si vous commencez à exprimer de la grati­ jellion des entraîna le pardon, qui fit naître encore enseignera toutes choses et vous rappellera tude pour chacune d'entre elles, il se peut n ne tarda davantage de reconnaissance. Le roi Benja­ tout ce que moi je vous ai dit» (Jean 14:26). que votre prière dure un peu plus longtemps i comman- min enseigna que si nous pouvons nous sou­ Le Saint-Esprit nous rappelle ce que Dieu que d'habitude. Les souvenirs viendront, et d les com- venir et ainsi rester reconnaissants, nous nous a enseigné. Et l'une des façons dont avec eux, la gratitude. les panta- préserverons la rémission de nos péchés, à Dieu nous instruit, c'est au moyen de ses Vous pouvez faire la même expérience en mnes gens travers tous les aléas de la vie. Il déclara: bénédictions; ainsi, si nous choisissons de écrivant dans votre livre de souvenir. Le hangar où «Et je vous dis encore, comme je l'ai déjà faire preuve de foi, le Saint-Esprit nous rap­ Saint-Esprit aide en cela depuis le commen­ ôt les pan- dit, que puisque vous êtes parvenus à la con­ pellera les bontés de Dieu. cement des temps. Vous vous souvenez du :iens cédè- naissance de la gloire de Dieu, ou si vous Vous pouvez en faire l'expérience dans la livre de Moïse: «Un livre de souvenir fut aargement avez connu sa bonté et avez goûté de son prière, aujourd'hui. Vous pouvez suivre le gardé, et l'on y écrivit dans la langue oduisit les amour, reçu la rémission de vos péchés, ce com m andem ent : «Tu rem ercieras le Sei­ d'Adam, car il était donné à tous ceux qui m onde, qui provoque une joie aussi extrême dans gneur ton Dieu en toutes choses» (D&A invoquaient Dieu d'écrire par l'esprit d'ins­ ne histoire votre âme, je souhaiterais que vous vous 59:7). Le président Benson a indiqué que la piration» (Moïse 6:5). Orderville souveniez et que vous gardiez toujours le prière était une bonne occasion de le faire. Il Le président Kimball a décrit ce processus difficultés souvenir de la grandeur de Dieu et de votre a dit: d'écriture inspirée: «Ceux qui tiennent un e uni y fut propre néant, et de sa bonté et de sa longani­ «Le prophète Joseph Smith a dit un jour livre de souvenir sont plus susceptibles de se ne parvin- mité envers vous, qui n'êtes que d'indignes que l'un des plus grands péchés dont un souvenir du Seigneur dans leur vie quoti­ er: le pro­ créatures; et que vous vous humiliiez même saint des derniers jours pouvait être coupa­ dienne. Le journal personnel est une blème que dans les profondeurs de l'humilité, invo­ ble est le péché d'ingratitude. Je suppose manière de faire l'inventaire de nos bénédic­ ;si. quant chaque jour le nom du Seigneur, et que la plupart d'entre nous n'ont pas envi­ tions et de le transmettre à notre postérité» i pauvreté vous tenant fermes dans la foi de ce qui doit sagé que c'était un péché. Nous avons large­ (The Teachings of Spencer W. Kimball, Edward ; la rivière venir, ainsi que l'ange l'a annoncé de sa ment tendance dans nos prières et dans nos L. Kimball, p. 349). facilement bouche. supplications au Seigneur à demander des En commençant à écrire, demandez-vous: onde sans «Et voici, je vous dis que si vous faites cela, bénédictions supplémentaires. J'ai parfois le «En quoi Dieu m 'a-t-il béni aujourd'hui?» Si nous sem- vous vous réjouirez toujours, vous serez sentiment que nos prières devraient être vous faites cela assez longtemps et avec foi,

L'ÉTOILE 11 vous vous souviendrez de bénédictions. Et il votre vie. Vous pouvez choisir de vous sou­ toujours de lui». Vous pouvez vous engager arrivera parfois qu'il vous viendra à l'esprit venir du plus grand de tous les dons. La à le faire, et le Saint-Esprit vous y aidera. des dons que vous n'aviez pas remarqués semaine prochaine, vous pouvez allerà une Marion G. Romney a parlé du don qu'il nous pendant la journée, mais dont vous saurez réunion où il y a un service de Sainte-Cène. aidera à nous rappeler: alors qu'ils sont la marque de Dieu dans Vous entendrez les paroles: «se souvenir «Nous devons exprimer notre gratitude pour toutes les faveurs reçues - et nous en recevons beaucoup. Cependant, les objets principaux de notre gratitude doivent être, P a et sont, Dieu, notre Père céleste, et son Fils du Jésus-Christ, notre Seigneur et Rédemp­ teur. . . «Nous sommes éternellement redevables au Seigneur Jésus, car il nous a rachetésà Ldi grand prix. Il nous est impossible, à nous, fin faibles mortels, de comprendre et d'appré­ cier pleinement les souffrances qu'il a subies sur la croix pour remporter pour nous la victoire sur la mort» (Ensign , juin 1974, p. 3). Je vous témoigne que Jésus est le Christ, qu'il a expié nos péchés, et que les clefs qui ouvrent les portes de la vie éternelle ont été redonnées au prophète Joseph Smith et se trouvent sur la terre aujourd'hui. Je témoi­ gne que le président Benson détient aujourd'hui ces clefs. Récemment, un homme m'a demandé: «Votre Eglise croit-elle encore que lorsque le Christ viendra vous vivrez unis, comme le faisaient les habitants de la ville d'Enoch?» Il a insisté sur le mot encore, comme s'il se pou­ vait que nous n'y croyions plus. Je lui ai dit: «Oui, je le crois.» Il a dit alors: «Vous êtes ceux qui pourraient y parvenir.» Je ne sais pas ce qui lui faisait penser cela, mais je sais pourquoi il avait raison. Il avait raison parce que l'Eglise est le royaume de Dieu. Votre baptême pour la rémission des péchés, le don du Saint-Esprit que vous avez reçu, vous ont été conférés par des servi­ teurs de la prêtrise reconnus par Dieu. Ainsi, le souvenir que le roi Benjamin nous a exhortés à cultiver peut être nôtre. Le sou­ venir produit la gratitude, qui produit la générosité. La gratitude pour la rémission des péchés produit la charité, l'amour pur du Christ. Ainsi, Dieu nous a permis, à vous uni et à moi, de connaître cette bénédiction, un le < changement de notre nature. «Et la rémis- ceh sion des péchés produit la douceur et fen l'humilité du cœur. Et à cause de la douceur Air et de l'humilité du cœur, vient la visitation seil du Saint-Esprit Consolateur qui remplit rév d'espérance et d'amour parfait; et cet L amour, par la diligence dans la prière, sub- par siste jusqu'à ce que la fin vienne, quand tous diri les saints demeureront avec Dieu» (Moroni » sée 8:26). des Puissions-nous faire les choix simples qui déc nous permettront de retourner demeurer ens avec lui. Puissions-nous nous souvenir par d'être reconnaissants pour le don de l'expia- que tion et pour le don du Saint-Esprit qui ren- tue Cette réplique du Christus rappelle aux visiteurs des Jardins du Temple que le Sauveur dirige l'Eglise. dent ce retour possible. L L'original, œuvre de Bertel Thorvaldsen, qui se trouve à Copenhague (Danemark), a été dévoilée en 1828. Au nom de Jésus-Christ. Amen. □ sor

JANVIER 1990 12 as engager pour cela, que, par la recherche, par l'inspi­ ; y aidera, La révélation dans ration que recevront les scientifiques si qu'il nous besoin est, on réussira à vaincre la dépen­ dance de la drogue par les mêmes moyens 1 gratitude notre monde qui change que ceux qui la provoquent. et nous en Je vous demande instamment à tous de les objets prier avec ferveur pour que quelque part, ivent être, par Boyd K. Packer d'une façon ou d'une autre, on découvre le et son Fils du Collège des douze apôtres moyen de vaincre la dépendance de la Rédemp- drogue. L'enjeu n'est pas seulement des souffran­ redevables ces humaines, ni même la vie humaine; ce rachetés à Les changements dans l'organisation ou les procédures témoignent sont toutes les libertés individuelles, socia­ e, à nous, du fait que la révélation continue d'être donnée. La doctrine est fixe, les, politiques et spirituelles pour lesquelles ‘t d'appré- l'humanité lutte depuis des millénaires. 'il a subies mais les méthodes ou les procédures ne le sont pas. L'enjeu, c'est ce qui a été payé par le sang des îr nous la martyrs. Le libre arbitre lui-même est en juin 1974, danger! Si nous prions tous avec ferveur, le Seigneur nous aidera sûrement. En plus de : le Christ, ces prières, enseignez à vos enfants à obéir à ;s clefs qui tion est un son doux et subtil. Il n'est pas la Parole de Sagesse. C'est leur armure; elle die ont été nécessaire qu'il y ait de transe, ni de déclara­ les protégera d'habitudes qui peuvent obs­ mith et se tion solennelle. C'est plus paisible et plus truer les canaux de la révélation. . Je témoi- simple que cela. Les choses de l'Esprit ne nécessitent pas, n détient Le Livre de Mormon enseigne que «les ne doivent pas en fait, demander tout notre anges parlent par le pouvoir du Saint- temps. Les choses quotidiennes retiennent dem andé: Esprit» (2 Néphi 32:3) et rapporte que bien presque toute notre attention. Et c'est ainsi lorsque le qu'un ange ait parlé à des gens, ils avaient qu'il doit en être. Nous sommes des êtres comme le perdu lesentiment et ne pouvaient passentir mortels et nous vivons dans un monde Enoch?» Il ses paroles (voir 1 Néphi 17:45). physique. s'il se pou- Si vous avez reçu l'inspiration, vous com­ Les choses spirituelles sont comme le e lui ai dit: prenez. levain. Elles peuvent être présentes en petite

L'ÉTOILE 13 nant une paroisse voisine, car il n'a pas auto­ faites en fonction de manuscrits originaux Un autre exemple: dans Aima, chapitre Il rité pour cela. ou de manuscrits d'imprimeurs, dont cer­ 32, verset 30, les m ots «sprouteth and begin- «I De temps à autre, quelqu'un prétend avoir tains n'étaient pas disponibles auparavant. neth to grow» (germe et commence à pous­ d e i reçu l'autorité d'enseigner ou de donner des Par exemple, au chapitre 16 d'Alma, au ver­ ser) apparaissaient trois fois. Il est évident den bénédictions sans avoir été appelé ni mis à set 5, se trouvait le mot whether. Le m anus­ qu'une erreur de composition en a omis un. qui part. Moins d'un an après l'organisation de crit original pour ce verset n'existe pas, mais Dans l'édition de 1981, trente-cinq mots ont sièr l'Eglise (en février 1831), il fut donné une quand nous avons trouvé l'exemplaire de été rajoutés. Elle est maintenant conforme tem révélation dont le prophète dit qu'elle l'imprimeur, nous nous sommes aperçus au texte original. 124 embrassait la loi de l'Eglise. Elle contient ce que Joseph Smith avait remplacé ce mot par Il y a beaucoup de changements de ce h verset: whither. Whether signifie «si»,whither signifie genre. Aucun n'altère la doctrine. Cepen­ lign «... il ne sera donné à aucun homme «où». Le verset suivant confirme quewhither dant, chaque changement, même le plus peu d'aller prêcher mon Evangile ou d'édifier est correct. minime, a été examiné soigneusement et révi des mon Eglise, s'il n'est ordonné par quelqu'un dans la prière par le Conseil de la Première de 1 qui a l'autorité et dont l'Eglise sait qu'il a Présidence et le Collège des douze apôtres l'autorité et a été régulièrement ordonné par réunis au temple. II con les chefs de l'Eglise» (D&A 42:11). Toutes les questions de cet ordre sont déci­ C'est pourquoi le processus du soutien dées de cette façon. Le Seigneur a établi cette les des membres appelés à un poste est si soi­ façon de procéder quand il a donné les révé­ opp gneusement protégé dans l'Eglise: afin que lations concernant les ordonnances du tior tous sachent qui a l'autorité d'enseigner et tem ple. latù de donner des bénédictions. En 1841, les saints ont reçu le commande­ L, Une expérience spirituelle extraordinaire ment de bâtir un temple à Nauvoo dans l'or ne doit pas être considérée comme un appel lequel ils accompliraient les baptêmes pour dur à diriger les autres. J'ai la conviction que ces les morts, et un délai leur a été fixé pour le cek expériences sacrées sont personnelles et doi­ faire. Ils seraient rejetés s'ils échouaient. N vent être gardées pour soi. «Je vous commande à vous, tous mes TEg Peu de choses désorganisent plus efficace­ saints, de me bâtir une maison. . . fem ment les canaux de la révélation que le fait «et si vous ne faites pas cela à la fin du qui que des gens pensent erronément qu'ils temps fixé, vous serez, vous, l'Eglise, rejetés croî sont choisis pour instruire les autres alors avec vos morts, dit le Seigneur votre Dieu» qui qu'ils ne le sont pas. (D&A 124:31-32). enc D'autres, craignant alors de s'égarer eux Ils n'ont pas échoué. L'entreprise a pu leur il le aussi, cessent de demander l'aide de l'inspi­ paraître impossible, du fait de la terrible ne : ration divine. L'obéissance à l'autorité cons­ opposition qu'ils subissaient, mais le Sei­ que tituée de la prêtrise nous protège des erre­ gneur avait promis de les guider par l'inter­ dec m ents. médiaire des serviteurs qu'il s'était choisis: la v Il y a des membres dans l'Eglise qui sont «Si mon peuple veut écouter ma voix et la mêi troublés quand des changements qu'ils pro­ voix des serviteurs que j'ai nommés pour obé posent ne sont pas effectués, ou quand des diriger mon peuple, voici, en vérité, je vous tou: changements sont faits et qu'ils les désap­ le dis, ils ne seront pas enlevés de leur place. N prouvent. Ils présentent cela comme preu­ «Mais s'ils ne veulent pas écouter ma voix régi ves que les dirigeants ne sont pas inspirés. ni la voix de ces hommes que j'ai nommés, le sc Ils écrivent et parlent pour convaincre les ils ne seront pas bénis» (D&A 124:45-46). voy autres que les enseignements et les déci­ Plus tard, le Seigneur réaffirma qu'il révé­ diri; sions des Frères ne sont pas donnés par ins­ lerait sa volonté à ses serviteurs autorisés: M piration. «Celui à qui les clefs sont données n'a des Deux choses les caractérisent; ils sont tou­ aucune difficulté à obtenir la connaissance ser jours irrités par le mot «obéissance» et remet­ de faits qui ont trait au salut des enfants des org; tent toujours en cause la révélation. Il en a hommes» (D&A 128:11). bon toujours été ainsi. Hélaman a décrit ceux qui Ce principe de révélation existe dans que «avaient commencé à ne plus croire à l'esprit l'Eglise depuis lors. Ceux qui détiennent les que de prophétie et à l'esprit de révélation», clefs reçoivent la connaissance de ce qu'il El disant d'eux: «Les jugements de Dieu les faut faire. Quand des changements se pro­ pan regardaient dans les yeux» (Hélaman 4:23). duisent, ils se produisent de cette façon. Le par «Ils furent réduits à leurs propres moyens» Seigneur procède comme il a dit qu'il le tem (v. 13) «et l'Esprit de Dieu ne les préservait ferait: recc plus; oui, il s'était retiré d'eux» (verset 24). «Moi, le Seigneur, je commande et je révo­ N Les changements dans l'organisation ou que comme il me semble bon (D&A 56:4). aujc les procédures témoignent du fait que la «Je commande, et les hommes n'obéissent son révélation continue d'être donnée. La doc­ pas; je révoque, et ils ne reçoivent pas la min trine est fixe, mais les méthodes ou les procé­ bénédiction» (D&A 58:32). aujc dures ne le sont pas. Il a dit aux saints que quand des ennemis Esp Par exemple, lorsque les nouvelles édi­ les empêcheraient de garder un commande­ lum tions en anglais des Ecritures ont été ment, il n'exigerait plus d'eux qu'ils le fas­ 119: publiées, de nombreuses corrections ont été sent. Jést

JANVIER 19 9 0 14 II a déclaré: î, chapitre and begin- «Et quant à l'iniquité et à la transgression Le fil conducteur du choix ice à pous- de mes saintes lois et de mes saints comman­ ?st évident dements, je m 'en vengerai sur la tête de ceux a omis un. qui ont empêché mon œuvre, jusqu'à la troi­ par Howard W. Hunter q mots ont sième et quatrième génération, aussi long­ du Collège des douze apôtres : conforme temps qu'ils ne se repentent pas» (D&A 124:50). Le plan de l'Evangile a été révélé ligne sur 2nts de ce ie. Cepen- ligne, précepte sur précepte, un peu ici et un Nous avons la connaissance, de l'aide, des encouragements et la liberté peu là. Et cela continue. «Nous croyons qu'il ne le plus pour choisir le chemin de la sécurité éternelle et du salut. C'est à nous isement et révélera encore beaucoup de choses, gran­ des et importantes, concernant le royaume a Première cju 'appartient le choix. de Dieu» (9e article de foi). ze apôtres Il y aura des changements à l'avenir comme il y en a eu dans le passé. Le fait que 2 sont déci- On demanda un jour à Abraham Lincoln: établi cette les Frères fassent des changements ou s'y «Qu'est-ce qui garantit la sauvegarde de opposent dépend entièrement des instruc­ ré les révé- notre liberté et de notre indépendance?» Il lances du tions qu'ils reçoivent par le canal de la révé­ répondit: «Ce ne sont pas nos puissantes lation qui a été établi au commencement. murailles, nos côtes escarpées, notre armée ammande- La doctrine demeurera fixe, éternelle; ni notre flotte. . . C'est l'amour de la liberté avoo dans l'organisation, les programmes et les procé­ que Dieu a implanté en nous» (Discours pro­ êmes pour dures seront modifiés selon les directives de noncé à Edwards ville (Illinois), le 11 septem­ ixé pour le celui dont c'est l'Eglise. bre 1858). ruaient, Nous qui avons été appelés à diriger Il y a bien entendu des gens qui, par am er­ tous mes l'Eglise, nous sommes des hommes et des tume et incrédulité, rejettent l'idée que femmes ordinaires aux capacités ordinaires, l'homme est doté d'un esprit indépendant à la fin du qui nous efforçons d'administrer l'Eglise qui capable de volonté propre, de choix et de ise, rejetés croît à un rythme tel qu'il étonne même ceux véritable liberté. otre Dieu» qui l'observent de près. Certains sont Nous déclarons une conception claire et enclins à trouver des faiblesses chez nous, et glorieuse de Dieu et de l'homme à tous ceux se a pu leur il leur est certainem ent facile le faire. Mais ils qui voudront l'entendre, une conception la terrible ne nous observent pas plus attentivement révélée et éclairée par l'Evangile de Jésus- ais le Sei- que nous le faisons nous-mêmes. Un appel Christ. Nous témoignons de l'amour et de la par Tinter­ de dirigeant n'exempte pas des difficultés de bonté de Dieu et du respect éternel qu'il a ait choisis: la vie. Nous recherchons l'inspiration de la pour chacun de nous, enfants de Dieu, et a voix et la même manière que vous, et nous devons pour ce que chacun de nous peut devenir. imés pour obéir nous aussi aux lois qui s'appliquent à Comme notre prophète, Ezra Taft Benson, ité, je vous tous les membres de l'Eglise. 'est un honneur pour moi de saluer l'a déclaré: «L'Eglise de Jésus-Christ des leur place, Nous regrettons nos faiblesses. Nous ce vaste auditoire de membres de Saints des Derniers Jours déclare que la vie er ma voix regrettons de n'être pas meilleurs que nous l'Eglise de Jésus-Christ des Saints est éternelle, qu'elle a un but. . . [Dieu a un] le sommes. Nous éprouvons, comme vous le desC Derniers Jours, dont beaucoup sont i nomm és, plan. . . pour notre profit, à nous ses 1:45-46). voyez, les offenses du temps qui limitent ses assemblés ici, dans les jardins du temple, à enfants. . . qu'il révé- dirigeants devant vos yeux. Sait Lake City. Grâce aux services de nom­ «Ce plan primordial repose sur notre libre lutorisés: Mais nous savons qu'il y a des conseils, breuses chaînes de télévision, je peux égale­ a rb itre ... nnées n 'a des conseillers et des collèges pour compen­ ment m'adresser à beaucoup de gens qui ne «Le droit de choisir. . . est le fil conducteur maissance ser les faiblesses humaines. Le Seigneur a sont pas membres de notre Eglise et qui n'en de l'Evangile. . . pour la bénédiction de ses nfants des organisé son Eglise pour permettre à des connaissent peut-être pas tous les enseigne­ enfants» (Ezra Taft Benson, The Teachings of hommes mortels d'œuvrer, mais il a assuré ments et toutes les croyances. Ezra Taft Benson, p. 80-81). dste dans que son Esprit de révélation dirigerait tout ce Aujourd'hui, je voudrais m'adresser aux Notre assurance concernant l'esprit libre, ennent les que nous faisons en son nom. membres de notre Eglise et à ceux qui ne le noble et en progression de l'homme découle ie ce qu'il Et finalement, ce qui est donné se produit sont pas, à propos de l'un des principes les de la connaissance que nous existions tous et nts se pro- parce que le Seigneur l'a déclaré. Que ce soit plus importants de notre foi et de l'un des que nous avions notre identité et notre libre î façon. Le par sa propre voix ou par la voix de ses servi­ dons les plus précieux que Dieu ait faits à arbitre bien avant de venir au monde. Pour lit qu'il le teurs, c'est tout un (voir D&A 1:38). Nous l'homme. Il s'agit de notre liberté, de notre certains ce sera une idée nouvelle, mais la reconnaissons sa voix quand il parle. libre arbitre, de notre droit inaliénable et Bible enseigne précisément cette perspec­ : et je révo- Nous continuons de recevoir la révélation divin de choisir ce que nous voulons croire et tive éternelle de la vie, une vie commençant cA 56:4). aujourd'hui. Les murmures de l'Esprit, les ce que nous ne voulons pas croire, et de choi­ avant le monde et continuant par delà les 'obéissent songes, les visions, les apparitions et les sir ce que nous voulons être et ce que nous éternités. ent pas la ministère des anges nous sont donnés voulons faire. Je veux parler de notre res­ Dieu a dit à Jérémie: «Avant que je ne te aujourd'hui. Le son doux et subtil du Saint- ponsabilité et de la possibilité qui nous est forme dans le ventre de ta mère, je te con­ s ennem is Esprit est une lampe à nos pieds et une donnée de choisir Dieu, le bien et la vie éter­ naissais, et avant que tu ne sortes de son rm mande- lumière sur notre sentier (voir Psaumes nelle, ou de choisir le mal, ce qui détruit et sein, je t'avais consacré, je t'avais établi pro­ l'ils le fas- 119:105). J'en rends témoignage. Au nom de mène à la douleur, au malheur et au déses­ phète pour les nations» (Jérémie 1:5). A une Jésus-Christ. Amen. □ poir. autre époque, Dieu a rappelé à Job que «tous

L'ÉTOILE 15 les fils de Dieu lançaient des acclamations» le mal, agissant par eux-mêmes et non par la venir. Tout être doué d'intelligence doit Ses (Job 38:7), avant qu'il n'y ait d'homme ou de volonté d'autrui.. . avoir la possibilité de choisir» (Journal of Dis­ 30 £ femme sur la terre que Dieu était en train de «Ainsi, les hommes sont libres. . . de choi­ courses, 11:272). créer. L'apôtre Paul a enseigné que Dieu le sir la liberté et la vie éternelle par l'entremise Nous retirer le droit de choisir était la voie Père nous a choisis «avant la fondation du de la grande médiation [du Christ] donnée à de Satan, pas celle de Dieu. Notre Père à S monde» (Ephésiens 1:4). tous les hommes, ou de choisir la captivité et tous ne fera jamais rien de tel. Par contre, il Où et quand cela s'est-il produit? Cela la mort selon la captivité et le pouvoir du dia­ sera toujours à nos côtés pour nous aider à s'est produit bien avant la naissance de ble; car il cherche à rendre tous les hommes voir le droit chemin, à décider du bon choix, d l'homme mortel. Cela s'est produit pendant m alheureux comme lui» (2 N éphi 2:26-27). à répondre à la voix de la vérité et à ressentir une existence prémortelle où nous avons Pour comprendre pleinement le don du l'influence de son esprit qu'on ne peut nier. forgé notre identité et avons accru nos facul­ libre arbitre et sa valeur inestimable, il est Il continuera avec douceur, sérénité et puis­ pa: tés spirituelles en exerçant notre libre arbitre impératif de comprendre que Dieu agit prin­ sance à nous persuader de faire le bien et de pre: et en faisant des choix importants. Nous cipalement par la persuasion, la patience et connaître la joie «aussi longtemps que le avons développé notre intelligence et appris la longanimité, non par la force et l'affronte­ temps durera, ou que la terre subsistera, ou à aimer la vérité, et nous nous sommes pré­ m ent. Il agit par la dem ande et par les encou­ qu'il y aura sur terre un homme à sauver» parés à venir sur terre pour continuer à pro­ ragements. Il agit toujours avec un respect (Moroni 7:36). gresser. scrupuleux de notre liberté et de notre indé­ Dotés de la liberté de choisir, nous pou­ Notre Père céleste voulait que notre pro­ pendance. Il veut nous aider et nous vons, en fait, faire de mauvais choix, des gression continue ici-bas, favorisée par demande de lui donner une chance de le choix qui nous nuisent. Et c'est parfois ce notre liberté de choisir et d'apprendre. Il faire, mais il ne le fera pas au mépris de notre que nous faisons. Mais c'est là que la mission gén voulait également que nous exercions notre libre arbitre. Il nous aime trop pour cela. S'il de miséricorde de Jésus-Christ prend effet. Il pou foi et notre volonté, notamment avec un le faisait, ce serait contraire à sa personnalité a pris sur lui le fardeau de tout le risque du II corps physique que nous n'avions pas jus­ divine. monde. En médiateur, il a expié pour les Taft que là et que nous devrions maîtriser. Mais Brigham Young a dit: «L'homme est libre mauvais choix que nous faisons. Il est notre réve nous savons par la révélation ancienne de choisir; c'est une des lois sur lesquelles avocat auprès du Père, et il a payé, par Chr comme par la révélation moderne que Satan repose son existence, et le Seigneur ne peut avance, pour les fautes et les sottises qui don a voulu nous refuser l'indépendance et le enfreindre sa propre loi; s'il le faisait, il ces­ accompagnent souvent l'exercice de notre dan libre arbitre en une époque lointaine serait d'être Dieu. .. C'est une loi qui a liberté. Nous devons accepter son don, nous Moi aujourd'hui oubliée, tout comme il veut existé de toute éternité, et qui continuera repentir de nos fautes et suivre ses com m an­ Prei nous en priver en ce moment. Oui, Satan d'exister pendant toutes les éternités à dements afin de bénéficier pleinement de la Q s'est violemment opposé à la liberté de choix rédemption. L'offre est toujours valable, la Que offerte par le Père, si violemment que Jean, voie est toujours ouverte. Nous pouvons II dans l'Apocalypse, a parlé d'une «guerre toujours, même dans les moments les plus H o; dans le ciel» (Apocalypse 12:7) à ce sujet. sombres et après les erreurs les plus désas­ Cor Satan aurait voulu nous contraindre et nous treuses, tourner nos regards vers le Fils de qui priver du plus précieux des dons: notre Dieu et vivre. H o; liberté de choisir l'avenir divin et l'exaltation Quand, au retour d'Egypte, les enfants J. A que nous espérons tous obtenir. d'Israël étaient à la frontière de la Terre Pro­ Jam Grâce au Christ et à sa défense vaillante du mise, un choix très clair leur fut donné. De Neli plan de notre Père, le libre arbitre et les aspi­ l'avenir qui serait le leur, le Seigneur leur José rations éternelles ont triomphé. A cet instant dit: Q décisif de la vie prémortelle, une étape «Vois, je mets aujourd'hui devant vous Que importante a été franchie, une victoire bénédiction et malédiction: la bénédiction, IL monumentale a été remportée. Grâce à cela, si vous obéissez aux commandements de seill nous pourrions continuer à poursuivre ce l'Eternel, votre Dieu, que je vous donne dou que David O. McKay a appelé un jour «le aujourd'hui; la malédiction, si vous n'obéis­ révé principe éternel de la progression». Plus sez pas aux commandements de l'Eternel, Q tard, le Christ viendrait sur terre, comme le votre Dieu» (Deutéronome 11:26-28). feste président McKay l'a fait remarquer, «pour C'est le choix que le Seigneur met devant le m parfaire la société en perfectionnant l'indi­ nous, au seuil de notre Terre Promise et de II vidu, et ce n'est que par l'exercice du libre notre avenir brillant. Nous avons la connais­ Gra arbitre que l'individu peut approcher de la sance, de l'aide, des encouragements et la com perfection» (David O. Mckay, Conférence liberté pour choisir le chemin de la sécurité ges Report, avril 1940, p. 118). éternelle et du salut. C'est à nous qu'appar- G Nous sommes donc venus faire notre tient le choix. Par décret divin, avant que le rem expérience de la mortalité, comme Jérémie, monde fût, il nous appartient et nous a tou­ serv connus de Dieu comme ses enfants d'esprit, jours appartenu de choisir. II, ayant la faculté de choisir notre propre voie Soyons toujours conscients du fait que prés en ce qui concerne les croyances et les con­ notre avenir est façonné par les décisions Dea victions religieuses. Grâce au triomphe du que nous prenons. Puissions-nous exercer Bacl Christ sur Lucifer dans les cieux et à son notre foi et notre libre arbitre en choisissant Clar triomphe ultérieur ici-bas des effets de la les bénédictions que Dieu a mises devant Q chute d'Adam et de la mort de tout le genre nous dans le plan merveilleux de l'Evangile feste humain, «les enfants des hommes» restent de notre Sauveur. Au nom de Jésus-Christ. feste «libres pour toujours, connaissant le bien et Amen. □ A

L'ÉTOILE 16 [gence doit Session du samedi après-midi Sonntag, John Sonnenberg, F. Arthur Kay et umal ofDis- 30 septembre 1989 Keith W. Wilcox. Que ceux qui veulent exprimer leur grati­ était la voie tude à ces frères le manifestent en levant la otre Père à Soutien des officiers main. ar contre, il Il est proposé que nous relevions avec un ous aider à vote de remerciement Robert L. Simpson, i bon choix, de l'Église Devere Harris et Derek A. Cuthbert en tant t à ressentir que présidence générale de l'Ecole du e peut nier, Dimanche. uté et puis- par Gordon B. Hinckley Ceux qui veulent exprimer leur reconnais­ e bien et de premier conseiller dans la Première Présidence sance peuvent le manifester. nps que le Il est proposé que nous soutenions Hugh bsistera, ou W. Pinnock, Derek A. C uthbert et Ted E. e à sauver» Brewerton comme présidence générale de l'Ecole du Dimanche. nous pou- es frères et sœurs, à la demande du plusieurs Autorités générales ont reçu le sta­ Que ceux qui sont d'accord le manifestent. choix, des président Benson, je vais mainte­ tut d'ém érites. A cette occasion il a été égale­ Que ceux qui sont opposés le manifestent t parfois ce nant vous présenter les Autorités ment annoncé que d'autres Autorités géné­ par le même signe. généralesM et les officiers généraux de l'Eglise rales recevraient de temps en temps cette e la mission Il est proposé que nous relevions avec un end effet. Il pour votre vote de soutien. distinction. vote de remerciement Rex D. Pinegar e risque du Il est proposé que nous soutenions Ezra Aujourd'hui, compte tenu de facteurs tels comme premier conseiller et Robert B. Har­ ié pour les Taft Benson comme prophète, voyant et que l'âge et la santé, il est proposé que nous bertson comme deuxième conseiller dans la Il est notre révélateur, et président de l'Eglise de Jésus- soutenions les personnes suivantes comme présidence générale des Jeunes Gens. payé, par Christ des Saints des Derniers Jours, Gor­ membres émérites du premier collège des Que ceux qui souhaitent exprimer leur sottises qui don B. Hinkley comme premier conseiller soixante-dix avec un vote de remerciement gratitude le manifestent. :e de notre dans la Première Présidence, et Thomas S. pour leurs services loyaux et efficaces: Théo­ Il est proposé que nous soutenions Jeffrey idon, nous Monson comme deuxième conseiller dans la dore M. Burton, Robert L. Simpson, Victor R. Holland comme premier conseiller et ;s comman- Première Présidence. L. Brown, Paul H. Dunn, J. Thomas Fyans, Monte J. Brough comme deuxième conseil­ ïm ent de la Que ceux qui sont d'accord le manifestent. William Grant Bangerter, Royden G. Der­ ler dans la présidence générale des Jeunes valable, la Que ceux qui sont opposés le manifestent. rick et Rex C. Reeve. Gens. ls pouvons Il est proposé que nous soutenions Que ceux qui sont d'accord le manifestent. Que tous ceux qui sont d'accord le mani­ nts les plus Howard W. Hunter comme président du Lorsque le deuxième collège des soixante- festent. Que ceux qui sont opposés le mani­ plus désas- Conseil des douze apôtres et les personnes dix a été créé en avril 1989, ses premiers festent. •s le Fils de qui suivent comme membres de ce conseil: membres étaient des Autorités générales Il est proposé que nous soutenions les Howard W. Hunter, BoydK. Packer, Marvin remplissant actuellement un appel de cinq autres Autorités générales et tous les offi­ les enfants J. A shton, L. Tom Perry, David B. H aight, ans. ciers généraux de l'Eglise tels qu'ils existent a Terre Pro­ James E. Faust, Neal A. Maxwell, Russell M. Il est proposé, en conséquence, que nous actuellement. donné. De Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard, relevions avec notre sincère reconnaissance Que tous ceux qui sont d'accord le mani­ igneur leur Joseph B. Wirthlin et Richard G. Scott. pour leurs services dévoués les membres festent. Que ceux qui sont opposés le mani­ Que ceux qui sont d'accord le manifestent. suivants du deuxième collège des soixante- festent. evant vous Que ceux qui sont opposés le manifestent. dix: Russell C. Taylor, Robert B. Harbertson, Président Benson, il apparaît que le vote a énédiction, Il est proposé que nous soutenions les con­ Devere Harris, Spencer H. Osborn, Philip T. été unanimement affirmatif. □ iements de seillers dans la Première Présidence et les ous donne douze apôtres comme prophètes, voyants et iu s n'obéis- révélateurs. e PEternel, Que tous ceux qui sont d'accord le mani­ -28). festent. Les votes contraires, s'il y en a, par met devant le même signe. Dmise et de Il est proposé que nous relevions William la connais- Grant Bangerter et Hugh W. Pinnock ments et la comme membres de la présidence des collè­ i la sécurité ges des soixante-dix. 5 qu'appar- Ceux qui souhaitent émettre un vote de vant que le remerciement à ces frères pour leurs loyaux nous a tou- services peuvent le faire en levant la main. Il est proposé que nous soutenions comme lu fait que présidents des collèges des soixante-dix: s décisions D ean L. Larsen, M arion D. H anks, Robert L. aus exercer Backman, James M. Paramore, J. Richard choisissant Clarke, Rex D. Pinegar et Carlos E. Asay. ses devant Que tous ceux qui sont d'accord le mani­ ; l'Evangile festent. Que ceux qui sont opposés le mani­ sus-Christ. festent. A la conférence générale d'octobre 1978, Vote de soutien dirigé par Gordon B. Hinckley, premier conseiller dans la Première Présidence.

L'ÉTOILE 17 rentes. Les Ecritures nous apprennent que pli La femme les hom m es doivent détenir des responsabi­ su: lités dans la prêtrise et, en tant que maris et tro pères, pourvoir aux besoins de leur famille I a une valeur infinie (voir Romains 12:17; Timothée 5:8; D&A me 75:28; 83:2,4) et la protéger (voir D&A 134:6, av« 11). Depuis le début, la prêtrise est conférée Le par Russell M. Nelson uniquement aux hommes et transmise par soi du Collège des douze apôtres «la lignée des pères» (voir D&A 84:6-16; 86:8; a c 107:40-41; A braham 1:3-4). en Hommes et femmes partagent les bénédic­ air tions de la prêtrise. Tous peuvent se qualifier pe «L'Eglise fait sans doute plus pour éclairer la compréhension à l'égard pour le baptême et le don du Saint-Esprit. g a; des femmes et élever leur cause que toute autre institution au monde. Tous peuvent prendre sur eux le nom du Sei­ Je gneur et prendre la Sainte-Cène. Tous peu­ Elle fournit le chemin qui mène à leur destinée étemelle.» vent prier et recevoir des réponses à leurs 1er prières. Les dons de l'Esprit et le témoignage qu de la vérité sont conférés indépendamment 1 du sexe. Hommes et femmes reçoivent Et des Derniers Jours. J'ai répondu que l'Eglise ensemble et d'une manière égale, ou pas du mi fait sans doute plus pour éclairer la compré­ tout, la plus haute ordonnance dans la Mai­ on hension à l'égard des femmes et élever leur son du Seigneur (voir D&A 131:1-3). no cause que toute autre institution au monde. Ils ont les mêmes possibilités de dévelop­ en Elle fournit le chemin qui mène à leur desti­ per leur potentiel spirituel et intellectuel. Le qu née éternelle. sexe masculin n'a pas le monopole de Pè Une femme digne incarne les vertus véri­ l'esprit, et le sexe féminin n'exerce pas une tablement nobles et précieuses de la vie. Une domination exclusive sur le cœur. Les plus gn femme loyale peut devenir une fille dévouée hauts titres que l'on puisse conférer aux réa­ un de Dieu, plus soucieuse d'être juste que lisations humaines: enseignant, spécialiste m; d'être égoïste, plus désireuse de manifester diplômé, employé loyal, ami fidèle, spécia­ toi sa compassion que d'exercer une domina­ liste des Ecritures, enfant de Dieu, disciple ] tion, plus engagée à être intègre qu'à être du Christ, compagnon loyal, père aimant, cri célèbre. Et elle connaît sa valeur infinie. mère aimante, s'acquièrent selon une condi­ ch Chaque jeune fille fidèle de l'Eglise pro­ tion uniforme: la dignité. co: clame qu'une des choses auxquelles elle Père aimant, mère aimante. Quels nobles Bo tient le plus est sa valeur personnelle. Elle titres! Il n'y a pas de plus grand rôle dans la déclare: «J'ai une valeur infinie avec ma mis­ vie pour un homme que ceux de mari et de sion divine que je m'efforcerai d'accomplir» père. De même il n'est pas de rôle plus grand qu (Mon progrès personnel). Chaque fille de Dieu pour une femme que ceux d'épouse et de La a une valeur infinie du fait de sa mission mère. qu divine. J'ai été véritablement inspiré en voyant qu Les héroïnes de l'Ecriture sainte donnent mon épouse bien-aimée et nos filles se sei es paroles ne peuvent exprimer la d'importantes leçons sur la mission divine dépasser pour satisfaire aux exigences de ces ] reconnaissance que nous éprouvons de la femme. Eve, notre mère à tous, fut un rôles sacrés. no pour ces frères qui viennent d'être grand exemple. Elle travailla côte à côte avec J'ai été étonné de voir une maman prédire tei L M i relevés de leurs responsabilités actives son mari en partenaire. Tous deux connais­ qu'un enfant allait avoir la rougeole ou la d'Autorités générales de l'Eglise. Nous saient le plan de salut. Tous deux obéissaient varicelle longtemps avant que mon œil d'i apprécions leur merveilleux ministère et aux commandements de Dieu. Quant à elle, exercé de médecin ait pu le prédire. J'ai M i l'influence puissante et bénéfique qu'ils ont elle pria pour être guidée par Dieu. Elle eut observé le calme incroyable d'une maman Sr exercée dans le monde. des enfants. Elle leur enseigna l'Evangile lorsque son enfant a été prise de convul­ till Notre droit sacré de soutenir nos diri­ (voir Moïse 5:1-12; D&A 25:138-39). sions. se geants nous est accordé par le Seigneur (voir En devenant la mère d'Isaac à un âge On attend tellement de choses d'une rir D&A 20:63-66; 26:2; 28:13; 38:34; 93:51; avancé, Sara confirma qu'il n'y a rien qui soit femme. Souvent elle est détective; elle doit m< 104:21; 124:144). Le soutien révèle à l'Eglise étonnant de la part de l'Eternel (voir Genèse rechercher les objets perdus et découvrir ex quels sont ceux qui ont l'autorité (voir D&A 18:14). quotidiennement des «coupables». ce: 42:11) et permet à chacun de nous de mani­ Marie, mère de notre Rédempteur, fut Souvent son auditoire enthousiaste fait ra1 fester son soutien. Nous honorons tous nos l'exemple parfait de la soumission totale à la appel à ses talents de musicienne en lui pc dirigeants, hommes et femmes, et sommes volonté de Dieu (voir Luc 1:38). Elle respec­ demandant de chanter à n'importe quel rô reconnaissants d'avoir des frères et des tait les confidences (voir Luc 2:19). Elle moment et n'importe où. Elle est artiste, se 1 sœurs qui sont si unis dans le royaume de endura le chagrin avec foi (voir Jean 20:11). sert de crayons de couleur et de livres à colo­ ve Dieu sur la terre. L'histoire de ces héroïnes et d'autres rier, des aiguilles et du fil ou d'autres 10] Lors d'une récente conférence de presse héroïnes de l'Ecriture montre que les fem­ moyens pour créer de ses mains des œuvres m< dans un pays d'Europe de l'Est, on m'a mes sont essentielles dans le plan de Dieu à d 'a rt (voir Psaum es 90:17; D&A 42:40). dr demandé quel potentiel il y a pour les fem­ l'égard de ses enfants. De même, les hom­ C'est surtout la femme qui exerce la disci­ ou mes dans l'Eglise de Jésus-Christ des Saints mes ont des tâches importantes mais diffé­ pline pendant les premières années de la so

JANVIER 1990 18 en n e n tq u e plupart des enfants. C'est elle qui marche La femme enseigne les priorités par le pré­ diplôme de physique pour connaître les responsabi- sur la corde raide du jugement pour n'être ni cepte et par l'exemple. J'ai regardé récem­ vérités divines, car «la matière immatérielle, [ue maris et trop stricte ni trop indulgente. ment un programme de télévision dans cela n'existe pas» (D&A 131:7). Elle n'a pas leur famille La mère est «le ministre du travail» à la lequel on interrogeait une avocate. Elle était besoin d'être diplômée en astronomie pour 1 5:8; D&A maison. Elle enseigne la morale du travail chez elle à plein temps avec son enfant. apprendre les leçons données par Dieu à D&A 134:6, avec ses responsabilités et ses récompenses. Quand on l'interrogea sur sa décision, elle Abraham, la relation entre la terre et le soleil, ?st conférée Le père partage, lui aussi, ce devoir. Je me répondit: «Il se peut que j'exerce de nouveau entre le soleil et les planètes, entre les planè­ nsmise par souviens d'un chaud samedi après-midi il y le droit un jour, mais pas maintenant. Pour tes et le centre de l'univers, et davantage 1:6-16; 86:8; a des années, où une de nos petites filles moi l'affaire est simple. N'importe quel (voir A braham 3). entendit le carillon d'un marchand de glace homme de loi peut s'occuper de ma clien­ Je me souviens bien d'un important lesbénédic- ambulant. Elle me demanda de l'argent. Un tèle, mais il n'y a que moi qui peux être la symposium international auquel j'ai assisté. : se qualifier peu durement, je répondis: «Chérie, et si tu mère de cet enfant.» L'orateur était un des plus grands savants du aint-Esprit. gagnais ton argent comme tout le monde?» Voilà une décision prise non en fonction monde, parlant à un auditoire érudit com­ nom du Sei- Je n'oublierai jamais sa réponse. des droits mais en fonction des obligations et posé de professeurs représentant les gran­ . Tous peu- «Mais, papa, dit-elle, je n'aime pas travail­ ises à leurs ler!» (Cela a changé maintenant qu'elle a témoignage quatre enfants.) m dam m ent La femme maîtrise l'art de communiquer. 3 reçoivent Et c'est en priant humblement qu'elle com­ ;, ou pas du munique le mieux. Combien d'entre nous lans la Mai- ont appris à prier à côté de leur maman age­ 1-3). nouillée? Assurément elle sait que ses le dévelop- enfants ne peuvent marcher seuls que îllectuel. Le quand ils ont trouvé leur chemin vers notre >nopole de Père céleste par la prière. rce pas une Assurément une femme est une ensei­ îr. Les plus gnante. Quelqu'un a dit: «Quand on instruit rer aux réa- un garçon, on instruit une seule personne, spécialiste mais quand on instruit une fille, on instruit èle, spécia- toute une génération.» eu, disciple J. Edgar Hoover a dit que «le rem ède au ère aimant, crime n'est pas la chaise électrique mais la i une condi- chaise d'enfant» (dans Emerson Roy West, compilateur, Vital Quotations, Sait Lake City, uels nobles Bookcraft, 1968, p. 78). rôle dans la J'honore les femmes qui ne sont pas b mari et de mères. Elles savent que la maternité n'est : plus grand qu'un des domaines du monde de la femme. )ouse et de La vertu et l'intelligence des femmes s'appli­ Un chœur spécialement réuni pour l'occasion, formé de sœurs de la Société de Secours, des Jeunes Filles et quent également, d'une manière qui n'est de fillettes de la Primaire d‘American Fork, en Utah, s'est produit lors de la réunion générale des femmes. en voyant qu'à elles, à d'autres domaines comme les )s filles se services compatissants et l'enseignement. Bnces de ces Je dois tant aux nombreux hommes et aux des responsabilités. Elle sait que si elle des universités du monde entier. La teneur nombreuses femmes qui ont été mes instruc­ prend ses dispositions pour s'acquitter de de son discours était que les bibliothèques nan prédire teurs. Je me souviens de mes institutrices, ses responsabilités, ses droits se régleront du monde se remplissent de dossiers de cas geôle ou la Miss Crow, Miss McLean, Miss Starr et d'eux-mêmes. médicaux et de recherches anecdotiques. Il - m on œil d'autres. Plus tard mes préférées ont été Cette leçon fut donnée au prophète Joseph fit un plaidoyer pour un grand changement irédire. J'ai Miss Bradford, Miss Cunningham et Miss Smith pendant qu'il était injustement incar­ de direction. «Ce qu'il nous faut, dit-il, c'est me m am an Snow. C'étaient des femmes modestes, gen­ céré à la prison de Liberty, u n endroit où il y de la recherche sur les choses qui sont vrai­ de commi­ tilles et d'une moralité exemplaire. Elles ne eut bien peu de droits, bien peu de liberté et ment importantes. Nous devons en appren­ se souciaient pas de ce que je devais acqué­ tant d'abus d'autorité. En instruisant son dre davantage sur la raison pour laquelle sses d'une rir, mais de ce que je devais devenir. Ces prophète concernant ses droits, le Maître nous sommes ici, d'où nous venons et où /e; elle doit merveilleuses enseignantes célibataires prit soin d'entourer cet enseignement d'une nous allons!» t découvrir exercèrent une influence toute différente de formation concernant ses obligations et ses Ce discours inoubliable me revient à 3». celle de ma bonne mère. Leurs espoirs responsabilités (voir D&A 121). l'esprit chaque fois que j'entends les instruc- usiaste fait rayonnants, les ambitions qu'elles avaient Une femme juste étudie les Ecritures. Il y trices à la Primaire et les mères au foyer éclai­ une en lui pour les autres et leurs exigences ont joué un en a beaucoup qui s'appliquent d'une rer leurs enfants en leur donnant les répon­ iporte quel rôle capital dans ma préparation pour la vie. manière sans pareille à sa vie (voir Genèse ses révélées à ces mêmes questions. Ce fai­ :t artiste, se Une femme qui a de la sagesse se renou­ 27:46; Psaum es 113:9; Proverbes 31:10-31; sant, elles témoignent fermement de la divi­ ivres à colo- velle. Au moment qui convient, elle déve­ Ephésiens 5:22-33; Colossiens 3:18; Tite nité du Seigneur Jésus-Christ. iu d'autres loppe ses talents et continue ses études. Elle 2:3-5; Jacob 3:7; Mosiah 4:14-16; D&A 25). Il y a, bien entendu, des moments où la des œuvres montre la discipline nécessaire pour attein­ Dans les Ecritures elle trouve «de grands tré­ femme est poussée jusqu'à l'extrême limite 42:40). dre ses buts. Elle dissipe les ténèbres et sors de connaissance, oui, des trésors de ce qu'elle peut supporter. L'instructrice rce la disci- ouvre des fenêtres de vérité pour éclairer cachés» (D&A 89:19). peut en avoir assez des gamineries, et l'on inées de la son chemin. Il n'est pas nécessaire qu'elle ait un peut entendre une maman dire qu'elle est

L'ÉTOILE 19 prête à rendre son tablier. Elle peut se décou­ repos» (Matthieu 11:28). Et nos fardeaux prendre le ton de la dureté. Les leçons rager, surtout si elle fait une comparaison deviennent plus légers, quand nous les par­ d'obéissance et de responsabilité qu'elle qui n'est pas réaliste avec d'autres ou si elle tageons avec lui. donne doivent ressembler à celles de son se concentre sur ce qu'elle doit faire plutôt La femme prend conscience de sa valeur M aître qui a dit: «Si vous m 'aim ez, vous gar­ que sur ce qu'elle doit être. quand elle suit l'exemple du Maître. Le sen­ derez mes com m andem ents» (Jean 14:15; L'estime qu'elle a d'elle-même ne peut pas timent qu'elle a de sa valeur infinie lui vient voir aussi Exode 20:6; Deutéronome 5:10; se baser sur son physique, sur la possession de cette aspiration, typique du Christ, M osiah 13:14; D&A 46:9; 124:87). ou l'absence d'un talent donné, ou de quan­ qu'elle a de faire profiter les autres de son Le bon Berger a dit: «Prends soin de mes tités de quoi que ce soit par comparaison amour, comme il le fait. agneaux!» (Jean 21:15). C'est ainsi que la avec d'autres. L'estime de soi, elle l'acquiert Quand son mari, ses enfants, ses petits- femme prend soin de ses proches, leur par sa justice et son intimité avec Dieu. Son enfants, ses nièces ou ses neveux reviennent apportant le secours et le soutien comme le rayonnement extérieur est produit par la d'une journée gâchée par les réalités bruta­ ferait le Sauveur. Son don divin est d'édu- bonté intérieure. Et sa patience est beaucoup les du monde, la femme aimante peut dire: quer, d'aider les jeunes, de prendre soin des plus visible que n'importe quelle imperfec­ «Venez à moi. Je vous donnerai du repos.» pauvres, de consoler ceux qui ont le cœur tion (voir D&A 67:13). Le lieu où elle est, quel qu'il soit, peut deve­ brisé. On trouve une grande sérénité dans la nir un lieu sanctifié, protégé des tempêtes de Le Seigneur a dit: «Mon œuvre et ma prière fervente. Alors, on s'oublie et l'on se la vie. On y trouve refuge, grâce à sa capacité gloire [consistent à] réaliser l'immortalité et souvient que le Sauveur nous tend la main, de protéger et d'aimer d'une manière incon­ la vie éternelle de l'homme» (Moïse 1:39). lui qui a dit: «Venez à moi, vous tous qui êtes ditionnelle. C'est ainsi que sa fille et disciple dévouée fatigués et chargés, et je vous donnerai du Il arrive que cet amour véritable doive peut dire en vérité: «Mon œ uvre et ma gloire consistent à aider ceux qui me sont chers à parvenir à ce but céleste.» Aider un autre être humain à parvenir à son potentiel céleste fait partie de la mission divine de la femme. Mère, instructrice, ou éducatrice, elle façonne l'argile vivante pour lui donner la forme de ses espérances. Colla­ boratrice de Dieu, sa mission divine est d'aider les esprits à vivre et les âmes à s'éle­ ver. Telle est la mesure de sa création. Elle donne la noblesse, elle édifie et exalte. Satan est opposé à son saint appel. Il sou­ haite détruire la cellule familiale et abaisser la valeur de la femme. Il triomphe si un homme l'offense ou ne l'honore pas, ou si une femme renie sa valeur infinie et se con­ duit d'une manière qui est en dessous de sa dignité. Tous les braves gens doivent être animés d'une juste indignation quand on expose vulgairement sa beauté pour en faire un objet de volupté, quand sa pureté privée est exposée par des gens vils. L'Evangile a été rétabli en ces derniers jours pour que la lumière du Seigneur l'emporte sur les efforts de l'adversaire. Ce jour est prophétisé depuis longtemps. Le Seigneur a promis aux saints dignes de notre époque: «Même sur les serviteurs et sur les servantes, en ces jours-là, je répandrai mon Esprit» (Joël 3:2). La fem me recevra ses plus grandes récom­ penses en se montrant à la hauteur de sa des­ tinée de fille dévouée de Dieu. A tous les saints fidèles, il a promis des trônes, des royaumes, des principautés, la gloire, l'immortalité et les vies éternelles (voir Romains 2:7; D&A 75:5; 128:12, 23; 132:19). Tel est le potentiel des femmes dans l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Il est exaltant, éternel et divin. Que Dieu nous bénisse pour que nous honorions chaque femme dans sa mission divine comme une femme d'une valeur infi­ nie. C'est ma prière au nom de Jésus-Christ. Amen. □

JANVIER 1990 20 Les leçons pour ceux qui ont besoin d'aide matérielle. Lite qu'elle Lf amour La fraternité et la cordialité de nos collèges les de son de prêtrise, de nos Sociétés de Secours et des i, vous gar- organisations des jeunes sont accessibles à lean 14:15; par W. Eugene Hansen tous ceux qui veulent venir au Christ et être nome 5:10; du premier collège des soixante-dix rendus parfaits en lui (voir Moroni 10:32). Les évêques, les présidents de pieu, les oin de mes présidentes de Société de Secours, les ins­ insi que la tructeurs au foyer, les dirigeantes de garde­ iches, leur «Maintenant que nous abordons les problèmes apparemment rie et tous ceux qui ont accepté un appel à n comme le faire leur part consacrent des milliers d 'h e u ­ est d'édu- insurmontables que l'humanité doit affronter aujourd'hui, res à rendre service en chrétiens. Ils ne le Ire soin des jamais l'amour n'a été aussi nécessaire dans le monde, non seulement font pas seulement par sens du devoir mais int le cœ ur l'amour pour Dieu, mais l'amour pour tous les hommes.» par amour sincère pour ceux qu'ils servent. Mais malgré tout le bien qui se fait, il reste ivre et ma beaucoup à faire. La plus grande possibilité nortalité et de nous améliorer réside sans aucun doute loïse 1:39). de lui poser la question: «Maître, quel est le dans nos relations mutuelles. le dévouée plus grand com m andem ent de la loi?» Au moment de terminer son ministère en ?t ma gloire (J'aurais préféré que cette question lui eût vue du sacrifice qui allait être le plus grand ant chers à été posée par quelqu'un d'autre qu'un doc­ de tous les dons d'amour, le Sauveur fit une teur de la loi, mais j'éprouve une certaine importante exhortation: «Aimez-vous les parvenir à consolation de savoir que ce furent les Phari­ uns les autres; comme je vous ai aimés» (Jean : la mission siens qui le poussèrent à la poser). 13:34). uctrice, ou Vous vous souviendrez de la réponse: Je voudrais faire quatre propositions qui vante pour «Jésus lui répondit: Tu aimeras le Sei­ nous aideront à nous concentrer sur des ices. Colla- gneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute principes qui nous rendront meilleurs, plus divine est ton âme et de toute ta pensée. C'est le pre­ gentils, plus harmonieux et plus aimants. nés à s'éle- mier et le grand commandement. Et voici le Tout d'abord, ayez de la considération. iation. Elle second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton Soyez sensibles aux sentiments et aux pen­ :xalte. prochain comme toi-même. De ces deux sées des autres, veillant toujours à ne pas pel. Il sou- commandements dépendent toute la loi et humilier ni amoindrir par la parole ou par et abaisser les prophètes» (Matthieu 22:36:40). l'action. Soyez encourageants, édifiants, iphe si un James E. Talmage a dit de ces deux com­ attentifs à ne pas briser l'assurance de la per­ pas, ou si mandements qu'ils «sont si étroitement liés sonne. J'ai fait cette expérience en tant ? et se con- qu'ils n'en forment virtuellement qu'un, et qu'homme de loi: aussi agressif que ce >sous de sa c'est:

L'ÉTOILE 21 ninuiuü

Temple de Sait Lake.

«La charité, c'est l'amour pur du Christ» études avec la plus grande distinction et ou des idées exprimées d'une manière nou­ (Moroni 7:47). devinrent des personnes éminentes dans la velle. Je constate maintenant que mes goûts Quatrièmement, soyez reconnaissants. Si localité et le monde des affaires, la famille ont changé. Les feux d'artifice verbaux nous voulons montrer de l'amour à notre attira l'attention du journal local. Un repor­ m'ennuient souvent. Père céleste, nous devons être reconnais­ ter fut envoyé chez elle pour interroger cette Ils me paraissent motivés par la volonté de sants. Nous devons montrer notre recon­ mère remarquable devenue, entre-temps, s'affirmer et de se mettre en évidence. Je pré­ naissance par notre façon de vivre, et pas un peu voûtée et grisonnante. fère maintenant un autre type de personne, simplement par ce que nous disons ou pro­ Le reporter posa plusieurs questions pour celle qui a de la considération, de la com pré­ fessons. essayer de découvrir le secret de son succès. hension pour les autres, qui veille à ne pas On a dit que le péché d'ingratitude est plus Elle avait réalisé tant de choses avec si peu. détruire le respect que l'autre a de lui- grave que le péché de vengeance. Dans la Il lui posa cette dernière question: «De mêm e. . . vengeance, nous rendons le mal pour le mal, tous ces merveilleux enfants, quel est celui La personne que je préfère le plus est celle mais dans l'ingratitude, nous rendons le mal que vous avez aimé le plus?» Les yeux qui est toujours consciente des besoins des pour le bien. embués de larmes, elle répondit: autres, ou de leurs souffrances, de leurs Il y a des années, quand il était de pratique «J'ai aimé le plus celle qui était malade craintes et de leur tristesse, ainsi que de leur d'organiser une cérémonie au moment de la jusqu'à ce qu'elle aille mieux. recherche du respect d'elles-mêmes. .. remise des diplômes de licence, Harold B. «J'ai aimé le plus celui qui était parti Autrefois j'aimais les gens qui ont de Lee a raconté à un groupe de diplômés une jusqu'à son retour. l'esprit. Maintenant j'aime ceux qui sont histoire qui m'est toujours restée en «J'ai aimé le plus celui qui échouait jusqu'à bons» (Richard L. Evans, Richard Evans' mémoire. ce qu'il ait réussi. Quote Book, p. 166). Il a parlé d'une femme qui était devenue «J'ai aimé le plus celle qui était triste Efforçons-nous tous de manifester avec veuve tôt dans la vie et avait dû élever seule jusqu'à ce qu'elle soit heureuse.» plus de diligence notre amour pour le Sei­ plusieurs enfants. L'argent était rare. Les Pour terminer, je voudrais citer les propos gneur en cherchant à faire preuve d'amour enfants devaient travailler dur pour complé­ de Solomon Bennett Freehof: chrétien dans nos relations avec les autres, ter le peu d'argent que la mère réussissait à «Il y a des années, je préférais les gens qui afin d'avoir droit à la «couronne de vie» dont gagner en faisant des lessives et des ont de l'esprit. J'éprouvais de la joie à parle Jacques «que le Seigneur a promise à ménages. voir.. . un esprit. . . entretenir des pensées ceux qui l'aiment» (Jacques 1:12). C'est ma Mais quand les enfants terminèrent leurs qui se traduisaient promptement en paroles, prière, au nom de Jésus-Christ. Amen. □

JANVIER 1990 22 allait être leur serviteur et il allait les soute­ «Il les aima jusqu'au bout» nir. Comme l'écrivit Jean, qui était là et admira ce tableau merveilleux: «Jésus, qui avait aimé les siens qui étaient dans le par Jeffrey R. Rolland monde, les aima jusqu'au bout» (Jean 13:1). du premier collège des soixante-dix Il en avait été ainsi, et il en serait ainsi toute la nuit, dans toute la souffrance et à jamais. Il serait toujours leur force, et aucune angoisse de son âme ne l'empêcherait «Quand nous nous trouvons dans des moments difficiles. . . il n'y a jamais de jouer ce rôle de soutien. Dans le silence baigné de lune de cette nuit qu'une chose qui résiste à l'épreuve du temps, des tribulations, des du Proche-Orient allaient s'accumuler sur ennuis et des transgressions. Il n'y a qu'une chose qui ne périt jamais, ses épaules lasses toutes les souffrances c'est l'amour pur du Christ.» aiguës, toutes les douleurs profondes, tous les torts écrasants et toutes les blessures subis par tous les hommes, femmes et enfants du genre humain. Mais en un tel moment, alors que quelqu'un aurait pu le lui jourd'hui. Ce n'est pas rien de «soutenir» dire, ce fut lui qui nous dit: «Que votre cœur quelqu'un. Le mot signifie littéralement ne se trouble pas et ne s'alarme pas» (Jean «tenir à bout de bras». Quand nous sommes 14:27). soutien de famille, nous la nourrissons, «Vous serez dans la tristesse», dit-il, mal­ nous faisons en sorte qu'elle continue à exis­ heureux, solitaires, effrayés, et parfois ter. Quand nous soutenons un ami, un voi­ même persécutés, «mais votre tristesse sera sin ou u n inconnu dans la rue, nous lui don­ changée en joie. . . prenez courage, moi, j'ai nons notre aide, nous le faisons profiter de vaincu le monde» (Jean 16:20,33; nous souli­ notre force, nous secourons. Nous nous sou­ gnons). tenons mutuellement sous le poids des cir­ Comment peut-il parler ainsi, de courage constances actuelles. Nous portons les far­ et de joie? Une nuit comme celle-là? Avec la deaux les uns des autres sous les lourdes souffrance qu'il savait l'attendre sous peu? pressions que la vie exerce sur nous. Mais ce sont là les bénédictions qu'il appor­ Comme pour tout le reste, le Seigneur tait toujours, et c'est comme cela qu'il parla Jésus-Christ est notre modèle et notre idéal toujours. . . jusqu'au bout. dans ce domaine si important du soutien. Nous ne savons pas à quel point ses disci­ C'est lui qui, en dernier recours, nous prête ples comprirent les événements qui allaient la force de son bras, et c'est lui qui a la persé­ se produire, mais ce que nous savons, c'est vérance qui endure tout. Il n'y a pas eu de que le Christ affronta ses derniers moments moment où il a manifesté plus clairement ce seul. L'une des rares réflexions qu'il fit fran­ anière nou- dévouement indéfectible que pendant les chement à ses frères fut: «Mon âme est triste ; m es goûts jusqu'à la mort» (Matthieu 26:38). Après :e verbaux derniers moments de sa vie terrestre, les heures où il aurait p u souhaiter que d 'autres quoi il les quitta pour faire ce que lui seul l'aient soutenu. pouvait faire. La lumière du monde s'éloi­ i volonté de e me joins à frère Hansen et à tous ceux Lorsque l'on préparait la Sainte-Cène de gna de la société humaine et entra dans le ;nce. Je pré- de mes frères qui viennent d'être appelés Jardin pour lutter seule contre le prince des ; personne, dans les collèges des soixante-dix pour cette dernière Pâque, Jésus était sous le coup ténèbres. Il s'avança, s'agenouilla, se pros­ : la compré- J exprimer ma reconnaissance au Sei­ d'une profonde émotion. Lui seul savait ce qui l'attendait dans l'avenir immédiat, mais terna sur le visage, et s'écria avec une 11e à ne pas gneur de ce saint appel et de cette possibilité peut-être n'était-il, lui-même, pas pleine­ angoisse que vous et moi ne connaîtrons : a de lui- qui m 'est donnée de servir. Il n'existe pas de moyen suffisant pour exprimer le sentiment ment conscient de l'intensité de la souf­ jamais: «Mon Père, s'il est possible, que cette france qu'il devait subir avant qu'il ne puisse coupe s'éloigne de moi!» (Matthieu 26:39). lus est celle de responsabilité et l'impression d'incom­ être dit: «Le Fils de l'homme est descendu Mais il savait q u 'à cause de nous elle ne pou­ Desoins des pétence que l'on éprouve quand on est vait pas s'éloigner et qu'il devait boire cette s, de leurs appelé à un tel ministère. Au cours de ces plus bas que tout cela» (D&A 122:8). coupe amère ju sq u 'à la lie! que de leur nombreuses semaines d'introspection, je Au milieu de ce repas et de ses pensées, le Christ se leva silencieusement, se ceignit Ses disciples, on peut le comprendre, -mêmes. . . me suis senti à maintes reprises, comme comme le ferait un esclave ou un serviteur et étaient fatigués et ne tardèrent pas à ui ont de Paul l'a écrit un jour, «accablé à l'extrême, s'agenouilla pour laver les pieds des apôtres s'endormir. Et le sommeil du Christ? Et sa ix qui sont au-delà de [mes] forces» (2 Corinthiens 1:8). (voir Jean 13:3-17). Ce petit cercle de fatigue? Quel repos, quel sommeil vont le lard Evans' Je tiens aussi à exprimer ma reconnais­ sance aux miens, qui m'ont aimé, ont prié croyants de ce royaume à peine fondé était soutenir dans cette épreuve atroce? Cela sur le point de connaître son épreuve la plus n'est tout simplement pas dans ses préoccu­ tester avec pour moi, m'ont réconforté et soutenu toute pations et ne le sera jamais. Il va persévérer. aour le Sei­ ma vie comme seule une famille peut le faire. grande, c'est pourquoi il mit de côté son Il va triom pher. Il ne va pas broncher ni nous ze d'am our Eux seuls savent à quel point je les aime. Moi anxiété croissante pour pouvoir encore une fois les servir et les fortifier. Cela n 'a aucune abandonner. : les autres, seul sais tout ce qu'ils seront pour moi à Même dans la crucifixion, il allait régner le vie» dont jamais. importance que personne ne lui ait lavé les pieds. Avec une humilité transcendante, il avec la bienveillance et l'attitude d'un roi. i promise à Cet après-midi, je vous remercie, mem­ allait continuer à les instruire et à les puri­ De ceux qui déchirent sa chair et versent son ). C 'est ma bres fidèles de l'Eglise, de votre vote de sou­ fier. Jusqu'à l'heure finale, et au-delà, il sang, il dit: «Père pardonne-leur, car ils ne Amen. □ tien d'avril dernier et de celui d'au­

L'ÉTOILE 23 savent pas ce qu'ils font» (Luc 23:34). Et avec tion, peut-il supporter le moment le plus supporter une aussi grande affliction, mais il bonté il prom et le paradis au brigand repen­ sombre de tous, le choc de la plus grande n'est pas étonnant que le soleil se soit voilé la tant qui se trouve à son côté. Pour ce qui est souffrance? Celle-ci ne se produit pas au face de honte. Pas étonnant que le voile du de sa mère bien-aimée, il est incapable de moment des épines et des clous, mais avec la temple se soit déchiré, pas étonnant que la faire aucun geste de la main pour exprimer terreur de se sentir totalem ent seul: «Eloï, terre elle-même ait été prise de convulsions sa sollicitude. Il se contente donc de la regar­ Eloï, lama sabachtani?.. . devant la souffrance de cet enfant parfait. Et der et déclare: «Femme, voici ton fils!» Puis, Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu un centurion romain au moins eut une intui­ la confiant à Jean, il déclare: «Voici ta mère» abandonné?» (Marc 15:34). Peut-il supporter tion de ce que cela signifiait. Profondément (Jean 19:26-27). Il allait se préoccuper des tous nos péchés et toute notre crainte et impressionné, il prononça une déclaration autres - mais surtout d'elle - jusqu'au bout. notre sollitude également? Il l'a fait, il le fait, pour toute l'éternité: «Il était vraiment le Fils Parce qu'il doit en fin de compte fouler il le fera. de Dieu» (Matthieu 27:54). seul, sans aide, au pressoir de la rédemp­ Nous ne savons pas comment on peut La vie a sa part de craintes et d'échecs. Par­ fois les choses ne se passent pas tout à fait comme nous l'aurions voulu. Parfois, dans notre vie privée et notre vie publique, il nous semble que nous n'avons plus la force de continuer. Parfois les hommes ou les événe­ ments et les circonstances nous trahissent, et la vie avec ses vicissitudes et ses douleurs peut nous laisser le sentiment que nous som­ mes tout seuls. Mais lorsque nous devons vivre des moments aussi difficiles, il y a, j'en témoi­ gne, une chose qui ne nous trahit jamais. Une chose qui résiste à l'épreuve du temps, des tribulations, des ennuis et des transgres­ sions. Une seule chose qui ne périt jamais, l'amour pur du Christ. «Je me souviens», s'écrie Moroni, s'adres­ sant au Sauveur du monde, «que tu as dit que tu as aimé le monde, même jusqu'à don­ ner ta vie pour le monde. .. «Maintenant, je sais, écrit-il, que cet amour que tu as pour les enfants des hom­ mes, c'est la charité» (Ether 12:33-34). Ayant vu une dispensation mourir et une civilisation entière se détruire, Moroni cite son père pour tous ceux qui l'écouteront un jour: «Si vous n'avez pas la charité, vous n'êtes rien» (Moroni 7:46). Seul l'amour pur du Christ nous soutiendra jusqu'au bout. C'est l'amour du Christ qui est plein de lon­ ganimité et de bonté. C'est l'amour du Christ qui n'est pas enflé par l'orgueil et ne se laisse pas facilement provoquer. Seul son amour pur lui permet, et nous permet, de souffrir toutes choses, de croire toutes cho­ ses, d'espérer toutes choses, d'endurer tou­ tes choses (voir Moroni 7:45).

Ce noble sang, notre rançon, Nous valut le divin pardon! Jésus mourut pour nos péchés. A lui restons tous attachés. (Hymnes, n° 50).

Je témoigne que, nous ayant aimés, nous qui sommes dans le monde, le Christ nous aime jusqu'au bout. Son amour pur ne nous trahit jamais. Ni maintenant, ni jamais. Jamais. Je témoigne que ce vote de soutien divin nous est accordé à tous dans son Eglise vraie et vivante. Au nom de Jésus-Christ. Amen. □

JANVIER 1990 24 ction, mais il bien-être éternel, de nos motivations, de nos e soit voilé la Avec le seul souci désirs et de notre attitude. Je vais parler e le voile du aujourd'hui d'un de ces points: la nécessité anant que la d'accomplir notre œuvre terrestre «avec le convulsions de la gloire de Dieu seul souci de la gloire de Dieu» (D&A 4:5). nt parfait. Et La tentation de rechercher les félicitations et les récompenses pour les services que ut une intui- par Marlin K. Jensen ofondément nous rendons aux autres est toujours pré­ du premier collège des soixante-dix sente. C'est Satan lui-même qui a donné 1 déclaration liment le Fils l'exemple dans la vie préterrestre. Quand le Père y expliqua son plan de salut pour les 'échecs. Par­ habitants de cette terre et la nécessité d'avoir is tout à fait «Une des offrandes les plus importantes que nous puissions u n Rédem pteur, Satan réagit en disant: «Me ’arfois, dans jamais faire, c'est de déposer notre moi et nos vaines ambitions voici, envoie-moi, je serai ton Fils et je rachè­ terai toute l'humanité, de sorte que pas une ique, il nous sur l'autel du sacrifice.» ! la force de âme ne sera perdue, et je le ferai certaine­ )u les événe- ment; c'est pourquoi donne-moi ton hon­ rahissent, et neur» (Moïse 4:1). Par contraste, le Christ les douleurs nous a montré pour toute l'éternité que Je suis constam m ent conscient de leur bonté îe nous som- l'œuvre de Dieu se fait en pensant à lui, non et de leur intérêt pour moi. Je remercie sincè­ à soi. Il dit: «Père, que ta volonté soit faite, et rement mes parents qui continuent à œuvrer i vivre des que la gloire t'appartienne à jamais» (v. 2). à un projet qui a commencé à ma naissance, Ceux qui recherchent l'honneur et le gain , j'en témoi- il y a quarante-sept ans. Je suis particulière­ quand ils font l'œuvre du Seigneur se ren­ ■ahit jamais. ment redevable à mon épouse. Son soutien, dent coupables de ce que les Ecritures appel­ re du temps, son amour et sa bonne humeur rendent ma lent des intrigues de prêtres. Néphi a dit à estransgres- vie très agréable. Elle serait heureuse que propos de ce péché: «Les intrigues de prê­ périt jamais, vous sachiez qu'elle a une conviction pro­ tres, ce sont les hommes prêchant et se fonde de la véracité de l'Evangile rétabli. posant en lumière du monde, en vue d'obte­ oni, s'adres­ Nous avons eu la bénédiction d'avoir huit nir du gain et les louanges du monde; mais se tu as dit enfants dont le développement et le bon­ ils ne cherchent pas le bien-être de Sion» (2 jusqu'à don- heur constituent notre principal souci. Je les N éphi 26:29). aime tous beaucoup. Les saints des derniers jours qui travaillent il, que cet Je suis aussi très reconnaissant d'avoir la avec le seul souci de la gloire de Dieu perçoi­ its des hom- bénédiction de fréquenter quotidiennement vent la vie sous un autre angle tout à fait dif­ 33-34). les Autorités générales de l'Eglise. Je pro­ férent de ceux dont l'attention est orientée tourir et une mets à ces hommes dévoués ma loyauté, ailleurs. Peu importe, par exemple, à ces Moroni cite mon amour et mes efforts incessants pour membres d'être remerciés ou félicités pour :outeront un l'édification du royaume de Dieu. Je leur leurs bonnes actions. Ils s'intéressent harité, vous promets aussi que j'écouterai toujours la davantage à prendre soin des brebis du Sei­ l'am our pur recommandation que le Seigneur fait dans gneur qu'à les compter. En fait, ils trouvent qu'au bout, Doctrine et Alliances: «Fortifie donc tes frè­ souvent leur plus grand bonheur à travailler plein de lon- es frères et sœurs, je suis heureux res dans toutes tes conversations, dans tou­ de manière anonyme, ne laissant aux bénéfi­ l'amour du d'avoir l'occasion de vous saluer tes tes prières, dans toutes tes exhortations ciaires de leur bonté personne d'autre à orgueil et ne tous et de vous dire combien je et dans toutes tes actions» (D&A 108:7). remercier ou à louer que le Seigneur. A cet ter. Seul son M suis reconnaissant d'avoir été appelé Finalement je suis très reconnaissant égard, nous pouvons peut-être recevoir une permet, de comme membre du premier collège des envers chacun de vous, mes frères et sœurs leçon de nos frères et sœurs chrétiens des ; toutes cho- soixante-dix. Ma femme, Kathy, dit qu'elle a du monde entier, qui avez appris à connaître communautés Amish de Pennsylvanie. m durer tou- toujours su que j'écoperais d'une condam­ le Rédempteur et faites partie de son Eglise. Leurs écrivains, dit-on, composent et nation à perpétuité d'une sorte ou d'une J'apprécie votre bonté et votre dévouement publient souvent la poésie et la littérature autre, mais aucun de nous ne s'imaginait et me réjouis de vous rencontrer et d'œuvrer religieuses de manière anonyme, afin de que ce serait quelque chose d'aussi enrichis­ à vos côtés dans les années à venir. Avec détourner l'attention d'eux-mêmes et de sant! vous, pour employer les termes de l'apôtre s'assurer que Dieu seul en reçoit la gloire. Personne ne peut se tenir pour la première Paul, je suis heureux de savoir que «ni la Il y a quelque chose de particulièrement fois à cette chaire - où tant d'hommes et de mort, ni la vie, ni les anges, ni les domina­ noble dans les bonnes œuvres de ceux qui femmes vraiment grands se sont tenus au tions, ni le présent, ni l'avenir, ni les puis­ agissent de tout leur cœur sans qu'on doive cours des années - sans éprouver un pro­ sances, ni les êtres d'en-haut, ni ceux les obliger et sans attendre de récompense ni aimés, nous fond sentiment d'incompétence et le désir d'en-bas, ni aucune autre créature ne pourra de remerciements. Leur bonté émane des Christ nous irrésistible d'exprimer sa reconnaissance. nous séparer de l'amour de Dieu en Christ- «désirs de leur cœur» (Aima 41:3) et est le p ur ne nous J'éprouve ces deux sentiments aujourd'hui. Jésus notre Seigneur» (Romains 8:38-39). résultat de motivations pures. ni jamais. Je tiens à exprimer ma reconnaissance à C'est surtout de cette connaissance que je Notre avant-dernière fille a illustré ce prin­ mes amis et à mes voisins de la petite vallée suis reconnaissant. cipe d'une manière très simple il y a environ Dutien divin au milieu des montagnes où je suis né et où En sondant ces derniers mois les Ecritures un an à l'âge de trois ans. Sans autre raison i Eglise vraie j'ai choisi de vivre jusqu'à présent, et aussi à pour être guidé dans mon nouvel appel, j'ai particulière que la joie de faire quelque chose irist. Amen. mes nobles ancêtres et à ma parenté actuelle. pris conscience de l'importance, pour notre de gentil pour quelqu'un, elle a caché une

L'ÉTOILE 25 honorés de participer à son royaume des derniers jours. Si nous prenons le temps de méditer sur notre rôle dans tout cela, nous nous rendons compte qu'une des offrandes les plus importantes que nous puissions jamais faire, c'est de déposer notre moi et nos vaines ambitions sur l'autel du sacrifice. Nous pourrions reconnaître, comme Moïse le fit après avoir eu la vision de la gloire de Dieu: «Pour cette raison, je sais que l'homme n'est rien, ce que je n'avais jamais pensé» (Moïse 1:10). Paul manifesta une attitude et une cons­ cience semblables dans sa première lettre aux Corinthiens, dans laquelle il pose une question oratoire: «Qu'est-ce donc qu'Apol- los, et qu'est-ce que Paul? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l'a donné à chacun. J'ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître. Ainsi, ce n'est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître» (1 Corinthiens 3:5-7). Mes frères et sœurs, je témoigne que l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Der­ niers Jours est le royaume de Dieu sur la terre aujourd'hui. Ce royaume ira de l'avant avec ou sans nous. Les hommes et les fem­ mes qui détournent, ne fût-ce que momenta­ nément, les yeux de la gloire de Dieu et cher­ chent à s'élever, ou qui se laissent empêtrer dans les choses vaines de ce monde, consta­ teront que le royaume poursuit rapidement son chemin sans eux. Malheureusement, aucun de nous n'est à l'abri de cette ten­ dance qui n'est que trop humaine. Au cours Dallin H. Oaks, du Collège des Douze, dans une attitude fraternelle, avec Russell M. Nelson, également des dernières heures dramatiques de la vie membre de ce collège. Apparaissent également sur la photo, James E. Faust, au premier-plan, et Joseph B. du Sauveur, même ses apôtres - ces hom­ Wirthlin, à l'arrière. mes solides qui n'auraient certainement pas dû s'abaisser à cela - se disputaient pour savoir qui serait considéré comme plus friandise sous mon oreiller. Quand je l'ai sieurs années pendant le service funèbre grand (voir Luc 22:24). remerciée et lui ai demandé le lendemain d'un homme qui avait fait beaucoup de bien Le Seigneur a promis aux saints des der­ matin pourquoi elle avait fait cette bonne dans la vie sans jamais en être remercié par niers jours fidèles qui ont une conception action, elle m'a dit: «Simplement parce que un poste élevé dans l'Eglise. J'ai été touché correcte de leur importance dans le plan de je t'aime, papa, parce que je t'aime.» d'entendre le beau-frère du défunt dire de Dieu: «Et si vous n 'avez en vue que ma Les questions d'offices et de titres dans lui que c'était un homme qui n'avait jamais gloire, votre corps tout entier sera rempli de l'Eglise n'ont pas grande importance pour été président de collège d'anciens, évêque ni lumière et il n'y aura point de ténèbres en les saints des derniers jours dont les yeux président de pieu, mais qui «avait valorisé vous; et ce corps qui est rempli de lumière sont tournés vers la gloire de Dieu. Ils se beaucoup d'entre eux». comprend tout. préoccupent des occasions de servir que les Nous tous qui avons observé une diri­ «Sanctifiez-vous donc afin que votre esprit appels dans l'Eglise proposent et non de la geante de garderie de la Primaire s'occupant ne se soucie que de Dieu, et que les jours célébrité. Ces membres, qui oeuvrent avec avec amour et patience de son troupeau de viennent où vous le verrez, car il vous dévoi­ compétence et discrétion, qu'ils soient «les petits de deux ans ou qui ont senti la douceur lera sa face et ce sera au moment qu'il a plus grands» ou «les moindres» du royaume, de ces merveilleux hommes et femmes aux choisi, à sa façon et selon sa volonté» (D&A sont probablement ceux auxquels pensait cheveux blancs qui travaillent fidèlement 88:67-68). l'apôtre Paul quand il écrivit: «Et ceux que dans les temples du Seigneur, comprennent Je témoigne de ces vérités en ajoutant mon nous estimons être les moins honorables du parfaitement le commentaire du Sauveur: humble témoignage de la réalité et de la corps [c'est-à-dire de l'Eglise], nous les «Car celui qui est le plus petit parmi vous, bonté de Dieu et de son Fils. Au nom de entourons d'un plus grand honneur» (1 c'est celui-là qui est grand» (Luc 9:48). Jésus-Christ. Amen. □ Corinthiens 12:23). Quand nous avons les yeux fixés sur la Le mérite que l'on a à servir fidèlement, gloire de Dieu, nous ressentons la majesté indépendamment du poste que l'on a dans de ses créations et l'envergure grandiose de l'Eglise, a été porté à mon attention il y a plu­ son œuvre sur cette terre. Nous sommes

JANVIER 1990 26 oyaume des En entendant cela, la femme a dit: «Vous ; le temps de Vaincre l'adversité avez une vraie bénédiction, parce que vous ît cela, nous n'avez perdu que votre mari. Moi aussi, j'ai es offrandes perdu mon mari et mes deux filles, dans un îs puissions par Carlos H. Amado accident de la route, et je vis seule. Je com­ notre moi et du deuxième collège des soixante-dix prends donc votre souffrance et votre cha­ du sacrifice, grin. Puis elle a ajouté: seul Dieu peut nous imme Moïse aider à surmonter de telles épreuves.» î la gloire de Ceux qui connaissent une grande adver­ }ue l'hom m e «Nous ne connaissons pas la raison de toutes les adversités dans cette sité et un profond chagrin et continuent à mais pensé» servir leurs semblables, acquièrent une vie. Quand les épreuves se présentent, il nous faut nous tourner vers grande capacité de comprendre les autres. et une cons- Dieu, qui est l'auteur de la vie et la seule source de réconfort.» Comme les prophètes, ils acquièrent une imière lettre plus haute compréhension de la volonté du : il pose une Christ. Pour moi, cette femme a été comme me qu'Apol- un ange. Elle a apporté du réconfort à ma s serviteurs, Il y a quelques mois, j'ai appris que la mère et l'a fait tourner ses pensées vers Dieu ez cru, selon femme d'un de mes amis risquait de nou­ à un moment de grande épreuve. A partir de chacun. J'ai veau une fausse couche. J'ai accouru, ce jour-là, chaque fois que ma mère se sentait > Dieu a fait comme d'autres qui se préoccupaient du seule ou abandonnée, elle me disait: «Mon îi qui plante bébé, pour m'assurer que tout irait bien. garçon, plains la femme qui a tout perdu. Je i qui arrose, Pendant que l'on était encore en train de suis reconnaissante que le Seigneur m'ait Corinthiens prendre les dispositions nécessaires, nous donné quinze enfants comme compagnons avons appris qu'il était trop tard. C'était la dans la vie.» Cette expérience personnelle moigne que troisième fois qu'elle connaissait cette péni­ m'a aidé à comprendre l'importance de ce nts des Der- ble expérience. Je me suis demandé: Que que Dieu a révélé à Joseph Smith dans Doc­ Dieu sur la puis-je dire pour les réconforter? Comment trine et Alliances: ira de l'avant le Seigneur va-t-il les aider à surmonter ce «Et ces souffrances m'ont fait trembler de :s et les fem- nouveau coup? douleur, moi Dieu, le plus grand de tous, et îe momenta- Le jour où elle a quitté l'hôpital, elle a elles m'ont fait saigner à chaque pore, m'ont Dieu et cher- appris qu'une autre sœur de son pieu con­ torturé à la fois le corps et l'esprit, m 'ont fait mt empêtrer naissait la même expérience. Pleine de con­ souhaiter ne pas devoir boire à la coupe mde, consta- fiance au Seigneur, elle est allée rendre visite amère et m'ont fait reculer d'effroi - : rapidement à la sœur pour lui apporter son soutien. Elle «Néanmoins, gloire soit au Père, j'ai bu à la ureusement, a transformé sa tragédie en une bénédiction coupe et j'ai terminé tout ce que j'avais pré­ le cette ten- de réconfort pour d'autres. paré pour les enfants des hommes» (D&A ne. Au cours En pensant à son attitude, je me suis sou­ 19:18-19). ues de la vie venu d'une leçon que j'ai reçue il y a de nom­ Le Christ a souffert plus qu'aucun d'entre 5 - ces hom- breuses années quand mon père est mort. Il nous, et il connaît l'intensité de nos afflic­ linement pas e jour où je suis arrivé comme Auto­ est mort subitement, laissant ma mère veuve tions. Il n'y a aucune souffrance que nous ataient pour rité générale à Mexico avec ma famille, avec quinze enfants, dont dix à charge. Cela éprouvons qu'il n'ait pas subie à Gethsé- :omme plus Lj'ai reçu un coup de téléphone d'un a été une grande tragédie pour elle. Bien mané et au calvaire. C'est pour cela qu'il ancien compagnon missionnaire qui voulait entendu, l'Evangile, la communion de nous comprend et peut nous aider. ints des der- me parler ce soir-là. Son fils aîné, qui venait l'Eglise et notre tém oignage nous ont donné Il a dit: «Moi, je suis la résurrection et la ; conception de commencer sa première année d'univer­ une base solide qui nous a réconfortés et vie. Celui qui croit en moi vivra, quand as le plan de sité, était mort dans un accident tragique. Il nous a aidés à accepter cette perte avec même il serait mort» (Jean 11:25). La plus vue que ma n'avait que dix-sept ans et était plein dignité. Nous ne laissions jamais ma mère grande tragédie qui puisse arriver à ;ra rem pli de d'enthousiasme pour la vie. Il était fidèle seule, mais elle n'en était pas moins très quelqu'un n'est pas de perdre ses biens, ses ténèbres en dans l'Eglise et diplômé du séminaire. Deux affectée par ce deuil. Bien qu'elle acceptât la facultés intellectuelles ou sa vie terrestre, 1 de lumière sem aines à peine auparavant, il avait parlé à volonté de Dieu, elle ne trouvait pas la paix mais de perdre la vie éternelle, qui est le don ses parents de ses désirs et de ses buts dans intérieure. gratuit de Dieu. 2 votre esprit la vie. M aintenant il était parti. Ils com pren­ Un matin que nous nous rendions en bus Les Ecritures sont le témoignage des jue les jours nent bien le plan de salut et sont scellés pour en ville, elle a commencé à ressentir sa soli­ divers prophètes: des gens ordinaires ayant 1 vous dévoi- l'éternité, mais la séparation physique les tude avec acuité. Je l'ai remarqué, mais je reçu des appels extraordinaires, qui affron­ n e n t qu'il a affecte. savais aussi que je ne pourrais pas lui donner tèrent de grandes tribulations et une grande lonté» (D&A Ceux qui sont passés par ce genre le réconfort dont elle avait besoin. Elle pleu­ opposition. Léhi reçut le commandement d'épreuve se rendent compte qu'il y a des rait en silence, mais avec dignité. Une passa­ d'abandonner son or, son argent et son ijoutant mon tragédies qui sont si pénibles que nous ne gère s'est approchée d'elle et lui a dit: «Vous pays. Les fils de Mosiah durent renoncer au lité et de la pouvons les comprendre. Nous ne connais­ avez l'air bien triste.» Ma mère a répondu: trône. Job perdit ses terres, son bétail et Au nom de sons pas la raison de toutes les adversités «Je viens de perdre mon mari.» Alors la dame même ses enfants, tandis qu'Abinadi, dans cette vie. Quand les épreuves se pré­ a dem andé: «Avez-vous des enfants?» Et ma Etienne et les apôtres du Christ furent tués à sentent, il nous faut nous tourner vers Dieu, mère a répondu: «J'ai quinze enfants, et cha­ son service. qui est l'auteur de la vie et la seule source de cun d'eux a un trait qui me rappelle leur Pour certains, la véritable épreuve de la foi réconfort. «Je vous laisse la paix, je vous père. Alors, je me souviens constamment de est de rester fidèles, sans murmurer contre le donne ma paix» (Jean 14:27). lui.» Seigneur lorsqu'ils perdent leur situation

L'ÉTOILE 27 sur terre, des membres de leur famille, ou même quand il est requis d'eux qu'ils don­ Apprendre à reconnaître nent jusqu'à leur vie. Les Ecritures montrent que ces grands hommes avaient pleine confiance dans le les réponses aux prières Sauveur même s'ils ne comprenaient pas tout à fait ses desseins. Le prophète Joseph a appris, en fondant le royaume de Dieu dans par Richard G. Scott notre dernière dispensation, que plus il du Collège des douze apôtres s'efforcait de faire du bien aux autres, plus grande était l'opposition qu'il rencontrait. Il alla demander justice au Seigneur. Le Christ comprenait Joseph et lui fit entendre qu'il «Lorsque les réponses à des prières urgentes semblent ne pas venir, aurait probablement à souffrir davantage. Il c'est peut-être que nous ne comprenons pas certaines vérités lui dit: «Le Fils de l'homme est descendu plus bas que tout cela. Es-tu plus grand que concernant la prière ou que nous ne reconnaissons pas les réponses lui?» (D&A 122:8). quand elles nous sont données.» Plus tard, Joseph, comprenant mieux la volonté et les desseins de son Sauveur, accepta sa destinée glorieuse en offrant sa vie. Il n'est pas important de savoir quelles épreuves nous pouvons être appelés à tra­ reconnaissons pas les réponses quand elles verser ici-bas. Ce qui est essentiel, c'est nous sont données. l'attitude que nous avons lorsque nous N otre Père céleste ne nous a pas mis sur la affrontons ces épreuves, et les leçons et les terre pour échouer mais pour réussir glo­ expériences que nous en retirons. Tout cela rieusement. Cela peut paraître paradoxal, contribuera à affiner notre compréhension mais c'est pour cela qu'il peut parfois être et à augmenter notre spiritualité. très difficile de reconnaître les réponses aux Fondamentalement, nous limitons notre prières. Certains affrontent la vie en n'ayant vision aux événements qui se produisent que leur expérience et leurs capacités pour dans cette vie en mettant l'accent surtout sur les aider. D'autres cherchent dans la prière le présent. Ce n'est que quand nous fixons l'inspiration divine pour savoir quoi faire. les regards sur les choses célestes que nous Lorsque c'est requis, ils se qualifient pour commençons à comprendre les éternités. Ce recevoir une force dépassant leurs capacités n'est qu'avec l'aide du Christ que nous pou­ naturelles. vons pleinement surmonter les tragédies. Il La communication avec notre Père céleste faut que nous augmentions notre foi qu'il est n'est pas une chose anodine. C'est une le Rédempteur du monde. Il nous a ensei­ bénédiction sacrée. Elle est basée sur des gné: «Vous aurez des tribulations dans le principes immuables. Quand nous recevons monde; mais prenez courage, moi, j'ai l'aide de notre Père céleste, c'est en réponse vaincu le monde» (Jean 16:33). Je prie pour à notre foi, à notre obéissance et à l'utilisa­ que, lorsque nous avons des afflictions, tion appropriée du libre arbitre. nous suivions le modèle qu'il a donné pen­ C'est une erreur que de croire que toutes dant sa cruelle expérience à Gethsémané. Il les prières que nous faisons doivent être a dit: «Si tu le veux, éloigne de moi cette n face de moi était assise une femme exaucées immédiatement. Il y a des prières coupe. Toutefois que ce ne soit pas ma qui sanglotait. Les yeux remplis de qui demandent beaucoup d'efforts de notre volonté, mais la tienne, qui soit faite» (Luc Elarmes, elle me dit: «Je ne sais plus ce part. Il est vrai aussi qu'il arrive que des sen­ 22:42). J'en témoigne au nom de Jésus- que je crois.» Elle dit qu'elle avait lutté et prié timents nous viennent alors que nous ne les Christ. Amen. □ pendant bien des jours pour savoir com­ recherchons pas particulièrement. Ils con­ ment prendre une décision d'importance cernent généralement quelque chose que capitale, et ce, sans succès. Elle dit, pleine nous avons besoin de savoir et ne pouvons d'angoisse: «Je ne sais que faire. Si vous me pas découvrir d'une autre façon. dites ce que je dois faire, je le ferai.» La main Nous sommes ici-bas pour acquérir une sur les Ecritures, elle dit: «Dieu nous a dit expérience que nous ne pouvons obtenir qu'il nous aiderait. Il répond aux prières de d'aucune autre façon. L'occasion nous est tous les autres. Pourquoi ne répond-il pas donnée de progresser, de nous développer aux miennes?» et d'acquérir de la maturité spirituelle. Pour Quand on est pris dans un tourbillon ce faire, nous devons apprendre à appliquer d'ém otions, il est difficile de s'en sortir seul. la vérité. La façon dont nous affrontons les Je prie de pouvoir aider ceux d'entre vous difficultés et résolvons les problèmes diffici­ qui sont dans cette situation. les est d'une importance cruciale pour notre Lorsque les réponses à des prières urgen­ bonheur. tes semblent ne pas venir, c'est peut-être Pour mieux comprendre la prière, j'ai parce que nous ne comprenons pas certaines écouté les avis des autres, médité les Ecritu­ vérités concernant la prière ou que nous ne res et étudié la vie des prophètes et d'autres

JANVIER 1990 28 m'as interrogé tu as reçu des instructions de mon Esprit. S'il n'en avait été ainsi, tu ne serais pas où tu te trouves en ce moment. «Voici, tu sais que tu m 'as interrogé et que j'ai éclairé ton esprit, et maintenant je te dis ces choses pour que tu saches que tu as été éclairé par l'Esprit de vérité» (D&A 6:14-15; italiques ajoutés). Si vous avez le sentiment que Dieu n'a pas exaucé vos prières, méditez ces Ecritures, puis recherchez soigneusement dans votre vie les signes indiquant qu'il vous a déjà înir, répondu. Pour aider chacun d'entre nous à recon­ naître les réponses données, le Seigneur a 1nses dit: «Si tu désires un autre témoignage, reporte-toi à la nuit où tu m 'as invoqué dans ton cœur, afin de connaître la vérité de tout ceci. «N'ai-je pas apaisé ton esprit à ce sujet ?» (D&A 6:22-23; italiques ajoutés). quand elles Le Seigneur poursuit en nous recomman­ dant d'étudier le problème dans notre esprit as mis sur la et ensuite de demander si c'est juste: «Si réussir glo- c'est juste, je ferai en sorte que ton sein brûle ; paradoxal, au-dedans de toi; c'est ainsi que tu sentiras parfois être que c'est juste. épouses aux Le président Benson remercie d'un geste de la main les membres du chœur à la fin d'une session «Mais si ce n'est pas juste, tune sentiras rien e en n'ayant de la conférence. de la sorte, mais tu auras un engourdisse­ oacités pour ment de pensée» (D&A 9:8-9; italiques ans la prière ajoutés). r quoi faire, personnes. Cependant, ce qui me paraît le tout quand nous obéissons à ses conseils et Il est capital de reconnaître que le Seigneur ilifient pour plus utile, c'est de m 'im aginer u n enfant qui nous repentons. Tel est notre Frère aîné, le répond aussi d'une troisième manière à la 1rs capacités s'adresse avec confiance à un Père aimant, Sauveur. prière enne nous donnant pas de réponse quand bon, sage et compréhensif, qui veut que Il se peut que les expériences d'Oliver la prière est faite. Pourquoi fait-il cela? Père céleste nous réussissions. Cowdery aient été écrites pour que nous C'est un Père parfait. Il nous aime au-delà . C'est une Ne vous faites pas de souci si vous expri­ comprenions comment prier et comment de ce que nous pouvons comprendre. Il sait sée sur des mez vos sentiments avec maladresse. Parlez reconnaître la réponse aux prières. Il fut dit à ce qui est le mieux pour nous. Il voit la fin dès >us recevons sim plem ent à votre Père. Il entend toutes les Oliver: «Aussi sûrement que vit le Seigneur, le commencement. Il veut que nous agis­ t en réponse prières et y répond à sa façon. ... tu recevras la connaissance de tout ce sions de manière à acquérir de l'expérience. Bt à l'utilisa- Quand nous expliquons un problème et la que tu demanderas avec foi, d'un cœur honnête, Q uand il répondoui, c'est pour nous don­ solution proposée, il répond tantôt oui, tan­ croyant que tu recevras... ner de l'assurance. Quand il répond non, e que toutes tôt non. Souvent il ne donne pas de réponse, «Je parlerai à tonesprit et à ton cœur par le c'est pour empêcher Terreur. ioivent être non par manque de sollicitude, mais parce Saint-Esprit» (D&A 8:1-2; italiques ajoutés). Q uand il ne donne pas de réponse, c'est pour i des prières qu'il nous aime d'une manière parfaite. Il Quand un sentiment pénètre dans notre que nous progressions par la foi en lui, par arts de notre veut que nous appliquions les vérités qu'il cœur, nous pouvons utiliser notre esprit l'obéissance à ses commandements et la dis­ que des sen- nous a données. Pour que nous puissions pour le chasser ou agir en conséquence. Fai­ position à agir en fonction de la vérité. Il est ? nous ne les progresser, nous devons avoir confiance en tes attention à la façon dont vous réagissez attendu de nous que nous assumions nos mt. Ils con- notre capacité de prendre des décisions cor­ aux sentiments que le Seigneur vous donne. responsabilités en prenant une décision qui : chose que rectes. Nous devons faire ce que nous esti­ Il fut en outre enseigné à Oliver: «Sou- est conforme à ses enseignements sans con­ ne pouvons mons être juste. En temps voulu, il répondra. viens-toi que, sans la foi, tu ne peux rien firmation préalable. Nous ne devons pas t. Il ne nous abandonnera pas. faire. Demande donc avec foi. Ne traite pas attendre passivement ou murmurer parce icquérir une J'ai décrit nos relations avec notre Père tel­ ces choses à la légère, ne demande pas ce que le Seigneur n'a pas parlé. Nous devons ons obtenir les qu'elles sont. Il n'y a rien sur nous qu'il que tu ne devrais pas demander. . . agir. on nous est ne sache. Il est conscient de tous nos besoins «Il te sera fait selon ta foi» (D&A 8:10-11; La plupart du temps, ce que nous avons développer et pourrait fournir toutes les réponses. Et italiques ajoutés). choisi est bon. Il confirme le caractère correct ituelle. Pour cependant, parce que son but est d'assurer «Demander avec foi» signifie dem ander de nos choix à sa manière. Cette confirma­ î à appliquer notre bonheur éternel, il nous encourage à avec confiance en notre Père céleste. tion se manifeste généralement sous la frontons les faire les choix corrects. Comme beaucoup d'entre nous, Oliver ne forme de petites inspirations données en èmes diffici- Parfois, comme des enfants, nous nous reconnaissait pas les réponses que le Sei­ chemin. Nous les découvrons si nous avons e pour notre conduisons mal, agissons sans sagesse et gneur avait déjà faites à ses prières. Pour lui de la sensibilité spirituelle. Ce sont comme avons le sentiment que nous ne pouvons ouvrir les yeux et les nôtres, la révélation fut les petits mots d'un Père aimant montrant prière, j'ai présenter un problème à notre Père. Quand donnée par l'intermédiaire de Joseph Smith : son approbation. Si nous commençons avec té les Ecritu- la communication est tendue, qu'il est mer­ «Tu es béni pour ce que tu as fait, car tu confiance quelque chose qui n'est pas juste, s et d'autres veilleux d'avoir un Médiateur qui arrange m'as interrogé, et voici, toutes les fois que tu il nous en informe avant que nous n'allions

L' ÉTOILE 29 trop loin. Nous sentons cette aide quand Néphi savait qu'il était tenu de se fier à que l'on reçoive tout d'un coup toute la nous éprouvons des sentiments de trouble Dieu, de faire preuve de foi et d'agir de réponse à une question capitale ou à un pro­ ou de malaise. manière à recevoir de l'aide, pas à pas. Il ne blème complexe. La plupart du temps, cela Les efforts de Néphi pour obtenir les pla­ murmura pas ni n'exigea d'explications vient petit à petit, sans que la fin ne soit en ques d'airain montrent comment agissent complètes. Mais, remarquez-le bien, il vue. les principes. Q uand il fut dem andé aux frè­ n'attendit pas passivement que l'aide J'ai réservé pour la fin ce qu'il y a de plus res aînés de partir, ils «murmurèrent» et ne vienne. Il agit! En suivant la loi spirituelle, il important dans la prière. C'est la reconnais­ reçurent pas d'aide. Néphi reçut l'assu­ fut inspiré et put agir. sance! Nos efforts sincères pour remercier rance: «Tu seras favorisé de Dieu, parce que Parfois nous ne reconnaissons pas les notre Père céleste suscitent de merveilleux tu n'as pas murmuré» (1 Néphi 3:6). Les réponses à nos prières parce que nous cher­ sentiments de paix, d'estime de soi et paroles de Néphi: «J'irai et je ferai», révèlent chons trop à avoir la confirmation de nos d'amour. Aussi difficile que soit notre situa­ sa détermination à agir et à réussir en utili­ désirs. Nous ne voyons pas que le Seigneur tion, l'appréciation honnête nous fait débor­ sant la loi spirituelle (1 Néphi 3:7). voudrait que nous fassions autre chose. Veil­ der de reconnaissance. Après deux tentatives infructueuses, lez à chercher sa volonté. Comment se fait-il que ce soient les plus Néphi resta confiant. H se glissa dans la ville Je confesse que je ne sais pas comment démunis qui sachent le mieux remercier le et alla vers la maison de Laban sans avoir prendre une décision correcte s'il n'y a pas Seigneur? Sur les hauts plateaux du Guaté- toutes les réponses. Il nota: «J'étais guidé de justice ni de confiance en notre Père mala, les membres mènent une existence par l'Esprit, ne sachant pas d'avance ce que céleste. Les principes ne marchent tout sim­ précaire. Aller au temple exige degrands je ferais», ajoutant, et c'est significatif: plement pas lorsque l'on utilise intention­ sacrifices. Une visite demande une année de «Cependant, je m'avançai» (1 N éphi 4:6-7; itali­ nellement son libre arbitre à l'encontre de la préparation. Il faut travailler dur, faire des ques ajoutés). volonté de Dieu. Si nous péchons et ne nous sacrifices pour épargner de l'argent et de la Néphi était disposé à essayer sans relâche, en repentons pas, nous sommes abandon­ nourriture, filer, teindre, tisser de nouveaux faisant tous ses efforts. Il exprima sa foi qu'il nés à nous-mêmes, nous pataugeons et nous vêtem ents. Il y a la longue marche pieds nus serait aidé. Il refusa de se laisser décourager. débattons tout seuls. Nous pouvons être sau­ pour sortir des montagnes, la traversée du Mais parce qu'il agissait, avait confiance au vés grâce à notre repentir. lac Isabel, les voyages en autocar avec peu de Seigneur, était obéissant et utilisait correcte­ Quand nous recherchons l'inspiration nourriture. Ils arrivent au temple épuisés. Ils m ent son libre arbitre, il fut guidé. Il fut ins­ pour nous aider à prendre des décisions, le se lavent jusqu'à être d'une propreté imma­ piré pas à pas vers le succès et, pour Seigneur nous donne de petites inspira­ culée, mettent leurs nouveaux vêtements et employer les termes de sa mère, reçut «le tions. Cela nécessite de notre part que nous entrent dans la Maison du Seigneur. pouvoir d'accomplir ce que le Seigneur. .. a pensions, fassions preuve de foi, travail­ Après avoir mis des vêtements blancs, ils commandé» (1 Néphi 5:8; italiques ajoutés). lions, luttions parfois et agissions. Il est rare sont instruits par l'Esprit, reçoivent des ordonnances et font des alliances. Une femme des hauts plateaux fut profondément touchée par l'Esprit et la signification de la dotation. En entrant dans la salle céleste, elle vit d'autres personnes assises, la tête respec­ tueusement inclinée. Innocemment elle s'agenouilla à l'entrée de la salle, oubliant les autres. Elle inclina la tête, sanglota et déversa pendant vingt minutes son coeur à son Père céleste. Finalement, la robe trem­ pée de larmes, elle releva la tête. L'inten­ dante du temple l'ayant remarquée, lui demanda alors: «Puis-je faire quelque chose pour vous?» Elle répondit: «Vous feriez cela? J'essaie de dire à mon Père céleste combien je suis reconnaissante de toutes ses bénédic­ tions, mais je n'ai pas l'impression d'avoir communiqué avec lui. Voulez-vous m'aider à lui dire combien je suis reconnaissante?» La recommandation concernant la prière est vraie. Je l'ai mise à l'épreuve d'une manière approfondie dans le laboratoire de ma vie personnelle. J'ai découvert que ce qui semble parfois être une barrière impénétra­ ble à la communication est un pas de géant à faire dans le domaine de la confiance. Si vous recherchez son aide, assurez-vous que votre vie est pure, que vos mobiles sont dignes et que vous êtes disposé à faire ce qu'il demande, car il répond à vos prières, c'est certain. Il est votre Père aimant, vous êtes son enfant bien-aimé. Il vous aime d'une manière parfaite et veut vous aider. Au nom de Jésus-Christ. Amen. □

JANVIER 1990 30 demeurons à ce jour; et c'est par lui que nous up toute la resterons ici si c'est pour notre gloire; et en du à un pro­ Devoirs, son nom tout puissant, nous sommes déci­ temps, cela dés, comme de bons soldats, à supporter les n ne soit en récompenses et risques épreuves jusqu'à la fin»(Enseignements du . y a de plus prophète Joseph Smith, p. 109). A ce jour, cette année, plus de trente-sept a reconnais- par M. Russell Ballard ir remercier mille missionnaires ont contribué à amener du Collège des douze apôtres merveilleux des dizaines de milliers de personnes à la connaissance du rétablissement de l'Evan­ de soi et gile de Jésus-Christ. Ces nouveaux membres notre situa­ ont vu se produire un grand changement is fait débor- «Parents, futurs missionnaires , vous n'avez aucune raison de craindre dans leur cœur et «se sont humiliés et. . . ont mis leur confiance dans le Dieu vrai et ent les plus et d'avoir le sentiment qu'une mission est particulièrement dangereuse remercier le vivant» (Aima 5:13). ou risquée.» Ce n'est pas sans grandes difficultés, vissi- x du Guaté- citudes et problèmes que nos missionnaires le existence participent à cette grande œuvre. Les e de grands parents des missionnaires ont toujours su ne année de dant qu'ils étaient au service du Maître, qu'il y avait le risque de perdre par accident ar, faire des nous vous assurons de notre amour, de ou par maladie l'enfant qui œuvre dans le ?ent et de la notre reconnaissance et de nos prières pour champ de la mission. Maintenant nous le nouveaux que vous obteniez consolation et paix. devons ajouter au risque du service mission­ re pieds nus Avec la permission de Steven B. Wright, naire celui des actes de terrorisme. Le terro­ raversée du président de la mission de La Paz (Bolivie), je risme existe depuis des siècles, mais il avec peu de vous raconte l'expérience qu'il a eue dans n'avait encore jamais été pratiqué aussi ; épuisés. Ils un rêve: «J'ai vu ces deux missionnaires ouvertement ni d'une manière aussi fla­ prêté imma- vêtus de blanc, debout aux portes d'un beau grante et n'avait jamais autant reçu l'atten­ rêtements et bâtiment. Ils saluaient de nombreuses per­ tion des médias. rieur. sonnes, également habillées de blanc, qui Le terrorisme fait beaucoup de victimes. Il ts blancs, ils entraient dans le bâtiment. A leurs vête­ y a parmi elles des personnes innocentes et çoivent des ments, on voyait que ceux qui entraient respectueuses des lois qui résident dans une ances. Une étaient Boliviens. J'ai eu la vision du temple région troublée, qui s'efforcent de s'occuper ofondément qui sera un jour construit en Bolivie. Les frè­ de leur famille et de faire ce qui est bien. Les [cation de la res Wilson et Bail faisaient entrer dans le missionnaires vivent parmi les peuples du ; céleste, elle temple ceux qu'ils avaient préparés à rece­ monde; et même avec la protection des i tête respec- voir l'Evangile dans le monde des esprits membres, ils peuvent aussi devenir les victi­ nment elle pour être témoins des ordonnances accom­ mes innocentes d'actes de violence. Nous ne lie, oubliant plies en leur faveur par procuration. Ce rêve devons pas juger les habitants d'un pays ou sanglota et m'a donné un grand réconfort et m'a aidé à d'une région à cause des actes de terrorisme son coeur à comprendre et à accepter leur mort.» commis par un petit nombre de gens lâches a robe trem- Cet aperçu donné au président Wright de et dénués du sens des responsabilités. ête. L'inten- es frères et sœ urs, depuis la confé­ l'œuvre de rédemption qui s'accomplit dans Il arrive que des terroristes s'attaquent aux larquée, lui rence générale d'avril, certains de l'au-delà est conforme à la vision céleste membres ou aux biens de l'Eglise parce lelque chose nos missionnaires se sont trouvés accordée à Joseph F. Smith il y a plus de qu'ils croient, à tort, que l'Eglise représente s feriez cela? M dans des situations de plus en plus difficiles. soixante-dix ans. Il dit: «Je vis que, quand ils les intérêts d'un pays. Contrairement à ces ste combien En tant que consultant de la présidence de quittent la vie mortelle, les anciens fidèles de croyances erronées, l'Eglise de Jésus-Christ ses bénédic- l'interrégion d'Amérique du Sud, j'ai été notre dispensation continuent leurs labeurs des Saints des Derniers Jours n'a aucune sion d'avoir attristé, comme vous l'avez été aussi, je le de prédication de l'Evangile. . . dans le vaste affiliation, passée ou présente, avec aucun ous m'aider sais, d'apprendre que deux fidèles mission­ monde des esprits» (D&A 138:57). organisme gouvernemental d'aucun pays, laissante?» naires, Todd Ray W ilson et Jeffrey Brent Bail L'Eglise connaît des épreuves et des tribu­ Etats-Unis d'Amérique y compris. C'est par ant la prière ont perdu la vie en Bolivie. La mort de ces lations depuis le commencement. Le pro­ pure bonté et par amour chrétien que les euve d'une deux jeunes gens justes pendant qu'ils phète Joseph Smith a dit: «L'enfer peut missionnaires et d'autres membres de boratoire de étaient au service du Seigneur a été une déverser sa fureur comme la lave brûlante l'Eglise offrent à tous les peuples sincères et irt que ce qui cause de deuil pour l'Eglise entière. Nous du Vésuve ou de l'Etna, ou de la plus terrible respectueux des lois ni plus ni moins que ; impénétra- sommes également affligés par la mort de des montagnes crachant le feu; et cependant l'Evangile rétabli de Jésus-Christ. Nous is de géant à maladie ou d'accident d'autres missionnai­ le résistera. L'eau, le feu, la avons appris par triste expérience que tout le fiance, res survenue depuis le début de l'année. vérité et Dieu sont tous des réalités. La monde n'accepte pas cette assurance que ssurez-vous vérité, c'est le . Dieu en est nous donnons. C'est pourquoi dirigeants et nobiles sont Notre tristesse devant la perte d'un mis­ l'Auteur. Il est notre bouclier. C'est par lui membres doivent être préparés pour tout sé à faire ce sionnaire fidèle peut être adoucie par la que nous sommes nés. C'est par sa voix que événement qui pourrait se produire à vos prières, déclaration du Seigneur lui-même: «Et qui­ nous avons été appelés à une dispensation l'avenir. imant, vous conque donnera sa vie pour ma cause, pour de son Evangile au début de la plénitude des Le fait que l'Eglise est de plus en plus visi­ vous aime l'amour de mon nom, la retrouvera, à savoir ble dans le monde entraîne toutes sortes de vous aider, la vie éternelle» (D&A 98:13). Parents et amis temps. C'est par lui que nous avons reçu le difficultés nouvelles. Cependant, parents, en. □ de missionnaires qui ont perdu la vie pen­ Livre de Mormon et c'est par lui que nous

L' ÉTOILE 31 futurs missionnaires, vous n'avez aucune raison de craindre et d'avoir le sentiment qu'une mission est particulièrement dange­ reuse ou risquée. Nos chiffres depuis 1981 révèlent que le nombre total de missionnai­ res qui ont perdu la vie par accident, maladie ou autres est très petit. Le m ode de vie prati­ qué par les missionnaires de l'Eglise avant et pendant leur mission contribue à leur santé et à leur sécurité. Par exemple, le taux de décès de jeunes missionnaires masculins venus des Etats-Unis et travaillant dans le monde est cinq fois plus bas que le taux de décès des jeunes gens du même âge qui vivent en Utah. Il est sept fois moins élevé que celui des jeunes gens du même âge dans l'ensemble de la population des Etats-Unis. Je ne veux pas dire par là que le service mis­ sionnaire est une garantie de longévité, mais les missionnaires ont manifestement un ris­ Le public qui n'a pu trouver place dans le Tabernacle ni dans l'Assembly Hall suit la conférence qui est que de décès beaucoup moindre que les diffusée par hauts-parleurs. En arrière-plan, à gauche, le bâtiment administratif de l Eglise; au centre, autres du même âge. les flèches du temple de Sait Lake; et à droite, le Tabernacle de Sait Lake. L'Eglise fait de grands efforts pour sauve­ garder la santé et la sécurité des missionnai­ res en diminuant les risques de maladie et Le combat pour amener des âmes au de la sécurité de leur fils ou fille mission­ d'accident. L'année dernière, une équipe Christ a commencé dans le monde prémor­ naire, mais il est extrêm em ent rare que nous hautement qualifiée de médecins, membres tel avec la guerre dans le ciel (voir Apo­ entendions les missionnaires exprimer de de l'Eglise, a rendu visite à un grand nombre calypse 12:7). Ce même combat continue telles préoccupations. Ils aiment profondé­ de missions dans les pays en voie de déve­ aujourd'hui dans le conflit entre le bien et le ment les gens qu'ils servent et se soucient loppement et a fait des recommandations mal et entre l'Evangile et les faux principes. d'eux, et, d'une manière générale, ils veu­ importantes qui ont été adoptées pour amé­ Les membres de l'Eglise sont aux premières lent rester au service du Seigneur. Ces mis­ liorer la santé des missionnaires. Nous fai­ lignes du conflit pour l'âme des hommes. sionnaires dévoués illustrent d'une manière sons et continuerons à faire tout ce qui est en Les missionnaires sont sur le champ de puissante pour nous tous qu' «il n 'y a pas de notre pouvoir pour réduire les risques que bataille, combattant avec l'épée de la vérité crainte dans l'amour, mais [que] l'amour pourraient courir les missionnaires. Mais pour porter le message glorieux du rétablis­ parfait bannit la crainte» (1 Jean 4:18). dans un monde de libre arbitre, l'Eglise ne sement de l'Evangile de Jésus-Christ aux A bien des égards, frères et sœurs, les p eut pas éliminer tous les risques ni garantir peuples de la terre. Aucune guerre n'a soixante dernières années de l'Eglise ont été d'une manière absolue qu'il n'arrivera jamais été sans risque. Les prophéties des relativement calmes, si nous les comparons jamais qu'un missionnaire soit malade ou derniers jours m'amènent à croire que au début du rétablissement. Les persécu­ blessé, ou que du mal lui soit fait. l'intensité du combat pour l'âme des hom­ tions et les tribulations ont été minim es. Il se Le département missionnaire emploie six mes va augmenter et que les risques devien­ peut que ces derniers événements soient un anciens présidents de mission qui sont à dis­ dront plus grands à mesure que nous nous processus d'endurcissement pour nous position vingt-quatre heures sur vingt-qua­ rapprocherons de la seconde venue du Sei­ aider à apprendre à assumer, sans reculer, tre pour aider les présidents de mission et gneur. nos responsabilités de prêcher l'Evangile à leurs missionnaires. Ils interviennent immé­ Pour nous préparer, nous et notre famille, tous les peuples de la terre. diatement avec les moyens dont dispose pour les difficultés des années à venir, il Nous, parents, devons commencer très tôt l'Eglise pour assurer le bien-être des mis­ nous faudra remplacer la crainte par la foi. à préparer nos enfants à avoir un témoi­ sionnaires et de leurs familles. Nous devons être capables de surmonter la gnage fort et fervent de l'Evangile. Nous Quand il se produit un problème comme crainte des ennemis qui s'opposent à nous et devons avoir la foi, le courage et l'engage­ les remous récents de Colombie, la Première nous menacent. Le Seigneur a dit: «Ne crai­ ment qu'avaient nos ancêtres pionniers, si Présidence et le Conseil des Douze suivent gnez donc point, petit troupeau; faites le nous voulons continuer à édifier le royaum e la situation quotidiennement et même heure bien, laissez la terre et l'enfer s'unir contre de Dieu sur la terre. par heure si c'est nécessaire, grâce à la direc­ vous, car si vous êtes édifiés sur mon roc, ils Souvenez-vous aussi que, quand on est tion compétente des Autorités générales qui ne peuvent vaincre» (D&A 6:34). membre de l'Eglise, on doit comprendre le constituent les présidences interrégionales. Lorsque j'ai rendu visite aux missionnai­ principe du sacrifice au service du Seigneur. Soyez assurés que la sécurité et la protec­ res de Bolivie, du Pérou et d'Equateur immé­ Le prophète Joseph Smith l'a formulé ainsi: tion des missionnaires viennent toujours au diatement après la tragédie, j'ai été extrême­ «Quand un homme a offert en sacrifice tout premier plan de nos préoccupations. Mais ment impressionné par l'amour profond ce qu'il a pour l'amour de la vérité, ne refu­ en même temps, l'Eglise ne peut pas se reti­ que nos missionnaires ressentent pour les sant même pas sa vie et croyant devant Dieu rer de régions du monde qui sont perturbées gens qu'ils sont appelés à instruire. Leur qu'il a été appelé à faire ce sacrifice parce si ce n'est pas absolument nécessaire. Frères désir intense de continuer à servir les gens qu'il cherche à faire sa volonté. . . il peut et sœurs, la mission que le Seigneur nous a de leur mission ne peut se décrire. Il arrive, obtenir la foi nécessaire pour se saisir de la donnée: «Allez, faites de toutes les nations et c'est compréhensible, que les parents et vie éternelle» (Lectures on Faith, p. 69). des disciples» est une mission difficile à rem­ les familles expriment leurs préoccupations, Vous vous souvenez que le prophète plir (Matthieu 28:19). leur anxiété ou soient même alarmés au sujet Joseph écrivit à John Wentworth, rédacteur

JANVIER 1990 32 du Chicago Democrat: «La bannière de la Session de la prêtrise vérité est levée. Aucune main impie ne peut 30 septembre 1989 empêcher l'œuvre de progresser; les persé­ cutions peuvent faire rage, les émeutiers peuvent s'attrouper, les armées s'assem­ Soyons vaillants bler, la calomnie peut se répandre, mais la vérité de Dieu ira de l'avant hardiment, noblement et indépendante, jusqu'à ce et courageux qu'elle ait pénétré tout continent, visité tous les climats, balayé tous les pays et résonné à toutes les oreilles, jusqu'à ce que les des­ par Marvin J. Ashton seins de Dieu soient accomplis et que le du Collège des douze apôtres grand Jéhovah dise que l'œuvre est faite» (History ofthe Church, 4:540). Le Seigneur n'a pas encore dit que l'œuvre est faite; par conséquent nous devons conti­ «Jeunes gens, détenteurs de la prêtrise, Dieu veut que nous soyons nuer à aller de l'avant. Il est bon de savoir victorieux. Il veut que vous triomphiez de tous vos ennemis. que depuis quatre ans que Ezra Taft Benson Nous devons être vaillants et courageux. Dieu est à la barre. préside l'Eglise, plus de quatre-vingt mille missionnaires ont été mis à part pour procla­ Il n'y a pas de raison de se laisser abattre.» ice qui est mer la bonne nouvelle du rétablissement. au centre, L'œuvre continuera à croître et à prospérer dans le monde entier. Ces dernières années, les serviteurs du Seigneur ont ouvert la porte et lancé l'œuvre en République démo­ de ce que son concurrent lui avait fait invo­ ille mission- cratique allemande, en Pologne, en Hongrie lontairement. Il me semblait qu'il avait plu­ are que nous et en Yougoslavie. Ils ont ouvert beaucoup sieurs choix. Il pouvait en quelques bonds exprimer de de pays d'Afrique, notamment le Nigéria, le rapides rattraper celui qui lui avait fait per­ nt profondé- Ghana, le Zaïre, le Libéria, la Sierra Leone, dre sa première place, et lui donner un coup t se soucient le Swaziland, la Côte d'ivoire, la Namibie et de poing pour se venger. Il pouvait courir raie, ils veu- la Nouvelle-Guinée (Papouasie). Treize auprès de l'entraîneur et dire: «Je me suis ?ur. Ces mis- pays et territoires ont été ouverts à l'œuvre entraîné toute ma vie pour ce grand jour et une manière missionnaire rien que ces quatre dernières maintenant regardez ce qui m'arrive!» Il 1 n'y a pas de années. Beaucoup d'autres seront ouverts à pouvait courir jusqu'aux tribunes et dire à sa jue] l'amour la prédication de l'Evangile. En vérité, mère, à son père ou à sa petite amie: a 4:18). aucune main impie ne peut arrêter l'œuvre «N'est-ce pas affreux?» ou bien il pouvait :t sœurs, les sacrée de proclam ation de la vie et du salut à s'asseoir sur la piste et se mettre à pleurer. Eglise ont été toutes les nations et peuples, mais cette Mais à mon grand plaisir, il n'a rien fait de s comparons œuvre ne continuera pas sans opposition et tout cela. Il a continué à courir. Les persécu- C'était la moitié du premier tour, et je me sans risques. ninimes. Il se L'œuvre de diffusion de l'Evangile de suis dit: «C'est une bonne chose pour lui, il nts soient un Jésus-Christ dans le monde entier exige la va pouvoir terminer le premier des quatre pour nous connaissance, la foi, le sacrifice et tous les tours et se retirer honorablement.» Mais à la sans reculer, efforts de tous les membres de l'Eglise. fin du premier tour de piste, il a continué à : l'Evangile à Comme le prophète Joseph Smith l'a dit aux courir. Il a fait le deuxièm e tour, puis le troi­ saints de N auvoo en 1842: «Ne persévére­ sième tour. A chaque pas, de la cendre lui tencer très tôt rons-nous pas dans une si grande cause? montait dans sa chaussette, lui blessant le iir un témoi- C ourage. ..et en avant, en avant, vers la vic­ l y a bien des années, j'ai eu l'occasion pied. En ce temps-là, on courait sur des pis­ angile. Nous toire!» (D&A 128:22). Aujourd'hui les diri­ d'assister aux championnats d'Etat sco­ tes en cendrée. Mais il n 'a pas abandonné. Il ; et l'engage- geants de l'Eglise se font l'écho de ces paro­ laires d'athlétisme à l'Université Brig- a continué à courir. pionniers, si I Je me suis dit: «Quelle magnifique les du prophète Joseph. ham Young. En regardant le quinze cents 2r le royaum e Frères et sœurs, les missionnaires ont mètres, j'ai reçu une leçon extrêmement démonstration de courage et de maîtrise de besoin de notre foi et de nos prières. Priez impressionnante. Je ne l'oublierai jamais. soi! Quels parents! Quel entraîneur! Quels juand on est tous les jours avec ferveur pour leur sécurité Une douzaine de jeunes gens s'étaient quali­ dirigeants qui ont suffisamment influencé sa am prendre le et leur protection, car c'est une manière très fiés pour représenter leur école. Au coup de vie pour que, dans une situation comme du Seigneur, importante de les soutenir dans l'accomplis­ pistolet du starter, ces jeunes gens, qui celle-là, il ne s'arrête pas!» Il a term iné ce ormulé ainsi: sement de leur tâche essentielle: proclamer s'étaient entraînés si longtemps et si dur, se qu'il avait à faire. Il n'a pas été le premier, mais il a été bel et bien gagnant. Quand j e me sacrifice tout l'Evangile au monde entier. Je témoigne que sont élancés. Un groupe serré de quatre s'est érité, ne refu- Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Nous som­ détaché d'emblée. Soudain le coureur qui suis approché de lui à la fin de la course et l'ai t devant Dieu mes engagés dans son œuvre. Je témoigne était en deuxième position a donné un coup félicité pour son courage, il était calme et acrifice parce que par la foi et les prières de tous les mem­ de pointe sur la chaussure du premier. A la tout à fait maître de lui. Il avait réussi à persé­ ité. . . il peut bres de l'Eglise, nous continuerons à faire foulée suivante, l'homme de tête s'est vérer alors qu'il aurait été beaucoup plus se saisir de la avancer cette grande œuvre jusqu'à la vic­ aperçu qu'il lui manquait une chaussure. facile d'abandonner. , p. 69). toire finale. Au nom de Jésus-Christ. Amen. En voyant cela, je me suis demandé com­ Il y a quatre ans et demi, juste avant son le prophète □ ment l'homme de tête allait réagir à la suite décès, Bruce R. McConkie, notre apôtre rth, rédacteur

L'ÉTOILE 33 tion sont essentiellement basés sur l'engage­ l'Ej ment et la persévérance. en Persévérer n'est pas simplement tolérer dei les circonstances et tenir bon, mais progres­ abs ser. Je sais que c'est ce que la plupart d'entre jeu nous trouvent difficile: persévérer avec joie. çor Un week-end, j'ai eu l'occasion d'assister voi à une conférence trimestrielle de pieu en pas Idaho. Tandis que des enfants de la Primaire céd chantaient à l'assemblée «Je suis enfant de ver Dieu», j'ai remarqué trois jeunes membres me de la Primaire au premier rang qui chan­ tiei taient sans émettre de son. Ils étaient sot sourds, ils chantaient avec les mains. Per­ d'é sonne ne les entendait, mais nous recevions J< leur message. Ils m'ont profondément tou­ jeu ché, et j'ai eu le plaisir de leur dire devant les rati membres de ce pieu que notre Père céleste jeu les entendait. Même s'ils n'avaient rien dit de d'audible, ils avaient transmis un message Un mémorable. Dans un silence émouvant, ils pei avaient enseigné l'esprit, ils avaient ensei­ plu gné le cœur. Ils n'avaient pas renoncé à dé} chanter simplement parce qu'ils n'avaient ten pas de voix. On leur avait enseigné à persé­ cor vérer. Voici le texte du cantique «Plantés sur Qu le roc de nos pères:» de qui Plantés sur le roc de nos pères, la : Autel de foi et d'amour, me Nous brandissons la bannière ext Qui les a guidés toujours. F Du Dieu d'Israël c'est l'emblème, tru Son pouvoir est avec nous. pei Notre chef est Jésus lui-même. res A lui accourons tous! rer Nos chants montent dans la plaine: êtr En avant! En avant! En avant! feu Répond l’étoile lointaine: leu En avant! En avant! En avant! fer: Debout, le travail abonde; ent Tous vers l'avenir marchons! sé\ ma O jeunesse, espoir du monde, J En avant! En avant! En avant! sid Là que nos bras bâtissent Ca Le palais de notre Roi; sid Que les échos retentissent Des chants de notre foi. gai Robert C. Bowden a dirigé le chœur des hommes au cours de la session de la prêtrise de la conférence. Ce que nous ont légué nos pères, dai Ce n'est ni l'or, ni l'argent! Ve: C'est l'âme noble etfière, tes estimé et honoré et l'ami des jeunes de la Dieu, qui avait étudié, médité et écrit davan­ Le cœur pur et aimant! ma Prêtrise d'Aaron et de leurs dirigeants dans tage sur la vie et la mission de Jésus-Christ Nos chants montent dans la plaine: a r le monde entier, échangea des propos extrê­ que nul autre à son époque. Sœur McConkie En avant! En avant! En avant! enJ mement importants avec son épouse bien- m'a parlé depuis lors de la grande impor­ Répond l'étoile lointaine ro) aimée Amelia, qui se trouvait à son chevet. tance et de la force de ce «Persévère» à En avant! En avant! En avant! int Sœur McConkie, qui lui tenait la main pen­ mesure que le temps passait. Frère McCon­ Debout le travail abonde; do: dant ses dernières minutes sur la terre, lui kie connaissait, en tant que témoin spécial, Tous vers l'avenir marchons! Di( demanda: «Bruce, as-tu un message pour l'importance du passage: «Jésus dit alors aux O jeunesse, espoir du monde, un moi?» Quoique faible et expirant, il répondit Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez En avant! En avant! En avant! atti d'une voix ferme par ses derniers mots: dans ma parole, vous êtes vraiment mes dis­ (Hymnes, n° 191). ter «Persévère.» ciples; vous connaîtrez la vérité et la vérité pre Voilà les directives et l'encouragement vous rendra libres» (Jean 8:31-32). Ce pas­ Dire que lorsque ce beau cantique fut dé< donnés par l'un des serviteurs d'élite de sage souligne le fait que le salut et l'exalta­ introduit il y a cinquante-neuf ans dans tiei

JANVIER 1990 34 irT engage­ l'Eglise, il venait à point nommé, c'est être justice finiront par l'emporter. Ce qui reste En outre: «Une épreuve terrible nous en dessous de la vérité. Aujourd'hui ce à voir, c'est où se situera chacun d'entre attend. . . ant tolérer devrait être un mode de vie, notre priorité nous personnellement, maintenant et à «Vous demandez: Quelle est votre politi­ iis progres- absolue et notre cri de ralliement pour les l'avenir, dans ce combat, et si nous tien­ que? Je dirai: c'est de faire la guerre par mer, jart d'entre jeunes et les moins jeunes. Jeunes gens, gar­ drons bon. Serons-nous fidèles à la mission par terre et par air de toute la puissance et de ;r avec joie, çons et filles, dirigeants du monde entier, je des derniers jours qui a été préordonnée toute la force que Dieu peut nous donner. .. n d'assister vous encourage à persévérer. Ne renoncez pour nous?» Voilà notre politique. de pieu en pas, ne faiblissez pas, ne vous lassez pas. Ne Il y a quelques années, Peter Snell, de «Vous demandez: Quel est notre but? Je la Primaire cédez pas aux voies du monde qui ne peu­ Nouvelle-Zélande, était le meilleur coureur peux répondre par un seul mot: la victoire, la 5 enfant de vent qu'apporter le malheur et le décourage­ du monde sur quinze cents et sur huit cents victoire à tout prix, la victoire en dépit de s m em bres ment. J'aime et je respecte les jeunes qui mètres. J'ai eu l'occasion de le rencontrer à toute la terreur, la victoire aussi longue et ; qui chan- tiennent bon alors qu'ü leur serait si facile, Wellington (Nouvelle-Zélande). Plus tard, dure que soit la route» (Premier discours Ils étaient sous la pression des influences extérieures, au cours de la semaine, quelqu'un m'a dit: comme premier ministre, Chambre des nains. Per- d'échouer et de tomber. «Aimeriez-vous voir où Peter Snell com m unes, 13 mai 1940; cité par Louis L. s recevions Je remercie continuellement Dieu pour les s'entraîne et court?» J'ai répondu oui. Cela a Snyder, The War: A Concise History, ément tou- jeunes gens et les jeunes filles de notre géné­ été un choc pour moi quand on m 'a emmené 1939-1945, p. 89). 2 devant les ration. Je crois fermement que les meilleurs à la plage - non pas sur une piste, mais à la Jeunes gens, détenteurs de la prêtrise, ’ère céleste jeunes qui aient jamais vécu dans l'histoire plage. J'ai demandé: «Où court-il?» Mes Dieu veut que nous soyons victorieux. Il ent rien dit de toute l'Eglise sont aujourd'hui avec nous. amis m'ont dit: «Il court tout près de l'eau à veut que vous triomphiez de tous vos enne­ m message Une grande majorité sont des pionniers qui l'endroit où le sable lui recouvre les pieds. mis. Nous devons être vaillants et coura­ Louvant, ils persévèrent dans la justice et la vérité. La Là, il est difficile de sortir les pieds du sable geux. Dieu est à la barre. Il n'y a pas de rai­ lient ensei- plupart de nos jeunes sont fidèles à la foi, en après chaque foulée.» Je voyais pourquoi, son de se laisser abattre. renoncé à dépit de la situation actuelle, et évitent les mais j'ai demandé à mes amis: «Pourquoi Cela devrait nous inspirer tous de cons­ s n'avaient tentations et les subtilités de la mauvaise court-il là?» Ils m 'ont répondu: «Quand il se tamment relire le message du prophète ;né à persé- conduite qui les assaillent de toutes parts. m et en piste pour une compétition, il a Joseph Smith donné dans Doctrine et Allian­ Plantés sur Quelle joie de penser que nous avons plus l'impression de flotter, parce qu'il n'a pas ces, section 121, versets 7 et 8: de jeunes gens et de jeunes filles que jamais besoin d'arracher les pieds au sable «Mon fils, que la paix soit en ton âme! Ton qui œuvrent aujourd'hui dans le champ de mouillé.» adversité et ton affliction ne seront que pour la mission, des jeunes qui sont profondé­ Je pouvais l'imaginer en train de courir sur un peu de temps; ment engagés et connaissent un succès cette piste difficile. Il m'a appris quelque «Et alors, si tu les supportes bien, Dieu extraordinaire. chose. Un peu plus tard, mes amis m'ont t'exaltera en haut; tu triompheras de tous tes Nous avons connu le harcèlement, les des­ emmené dans un autre endroit où Peter ennemis.» tructions, le vandalisme et même des vies Snell s'entraînait, dans les collines. De nou­ Dieu enseignait ici à ce noble prophète perdues, mais l'attitude de nos missionnai­ veau je cherchais une piste; ils m'ont dit: l'importance de la persévérance, quelle que res est de ne pas avoir peur mais de persévé­ «Non, il monte les côtes en courant. Quand soit la situation. rer. Très rares sont ceux qui demandent à il est sur le plat, lors des rencontres sur piste, Nous promettons aux jeunes d'au­ e: être relevés ou transférés lorsque le vent du courir est facile.» Voilà pourquoi il bat les jourd'hui, avec la même conviction que le feu de la destruction et du danger souffle sur records, voilà pourquoi je me souviens de Seigneur le fit au prophète Joseph dans Doc­ leur chemin. C'est une joie de les voir rester son exemple. On m'a dit qu'il courait tous trine et Alliances, section 122, verset 4: «Ton fermes comme les montagnes qui nous les jours, par tous les temps, malgré la Dieu sera à côté de toi, pour toujours et à entourent. Dieu continuera à les aider à per­ fatigue. jamais.» Allons de l'avant: cette promesse sévérer, et leur œuvre ne sera pas contrariée J'ai toujours été très impressionné par cer­ est en vigueur et est éternelle. mais renforcée et féconde. taines déclarations faites par Winston Chur­ Je suis fier d'avoir un président, Ezra Taft Je vous lis une déclaration faite par le pré­ chill quand il était premier ministre aux jours Benson, qui aime et encourage les jeunes au sident Benson à une assemblée de jeunes en les plus sombres de l'Angleterre en guerre. Il noble lignage à travailler, à persévérer et à Californie du Sud, lorsqu'il est devenu pré­ a dit entre autres choses: rester proches de Dieu. Les programmes sident de l'Eglise: «Il ne sert à rien de dire: Nous devons réussir à faire ce sont plus forts grâce à son influence actuelle garde en réserve pour que vous apparaissiez qui est nécessaire» (dansReader's Digest, juil­ et à celle qu'il a exercée pendant les années dans les derniers jours précédant la Seconde let 1964, p. 247). passées. Venue. Toutes les dispensations précéden­ Jésus est le Christ. Il est notre Rédemp­ tes de l'Evangile ont fini dans l'apostasie; teur, notre Seigneur, notre Sauveur et notre mais il n'en sera pas ainsi de la nôtre. . . Dieu ami. Nous rendons constamment grâce par a réservé pour la dernière ligne droite ses nos actes et nos prières pour l'exemple sans enfants les plus forts, qui aideront le pareil qu'il a donné en persévérant dans des royaume à triompher. Et c'est là que vous circonstances qui l'ont fait saigner à chaque intervenez, car vous êtes la génération qui pore et connaître l'angoisse à cause de doit être préparée pour rencontrer son l'incompréhension et de la mauvaise con­ D ieu.. . Ne vous y trompez pas, vous êtes duite de ses collaborateurs. une génération marquée. Jamais on n'a La volonté et l'habitude de persévérer attendu davantage des fidèles en si peu de dans toutes les conditions apportent la joie temps que de nous. . . Chaque jour, nous et le bonheur. Puisse Dieu nous aider à agir prenons personnellement beaucoup de ainsi et à récolter la récompense aujourd'hui mtique fut décisions qui montrent à qui va notre sou­ même, c'est ma prière au nom de Jésus- ' ans dans tien. Le résultat final est sûr: les forces de la Christ. Amen. □

L'ÉTOILE 35 prenait toute la vérité des paroles d'Alma: gar< La chasteté, «L'iniquité n'a jamais été le bonheur» (Aima qua 41:10). lité. Au cours de ces tristes instants avec ce ces source de la vraie virilité jeune homme affligé, je n'ai pu m'empêcher ne 1 d'opposer ses sentiments à ceux d'un autre déc dont j'avais accompli le scellement dans la voti par Robert L. Backman Maison du Seigneur. de la présidence des soixante-dix grai Là, en la présence de leurs familles, les pire heureux jeunes mariés avaient exprimé leur au 1 joie d'avoir accompli les alliances solennel­ voti les avec Dieu et l'un avec l'autre quand ils abri «Avec tout ce que vous apprenez tandis que vous grandissez pour s'étaient agenouillés à cet autel sacré, plon­ dor devenir des hommes, je prie pour que vous compreniez une vérité geant les yeux dans l'âme l'un de l'autre Voi capitale: la chasteté est le principe fondamental parfait qui sous-tend avec une confiance totale, abordant leur falli mariage, purs et dignes des bénédictions toute progression spirituelle.» jam célestes prononcées sur leurs têtes. moi Il n'y avait pas d'ombre à leur bonheur. et o Mes frères bien-aimés de la Prêtrise et o d'Aaron, avec tout ce que vous apprenez fait tandis que vous grandissez pour devenir des Chi drais que la terre s'ouvre et m'engloutisse!» hommes, je prie pour que vous compreniez A J'en étais malade pour lui. une vérité capitale: la chasteté est le principe pat: Ma compassion pour lui était presque fondamental et parfait qui sous-tend toute C noyée par la colère que j'éprouvais à l'égard progression spirituelle. tiné de ceux qui l'avaient entraîné sur le chemin La justice est le bonheur. les: de la facilité, manifestement indifférents à la Le Seigneur a déclaré: «Et aucune chose dor souffrance qu'ils causaient, écoutant le impure ne peut rentrer dans son royaume; sigi chant de sirène de Satan qui proclame que la c'est pourquoi, n'entrent dans son repos, F: chasteté est démodée. que ceux qui ont lavé leurs vêtements dans froi «Tu ne comm ettras point l'adultère», a mon sang, à cause de leur foi, du repentir de de ] commandé Jéhovah. «Celui qui commet tous leurs péchés, et de leur fidélité jusqu'à prê l'adultère et qui ne se repent pas sera la fin» (3 N éphi 27:19). der chassé» (D&A 42:24). Je vous lance l'invitation d'être purs, rez Mes jeunes frères bien-aimés, en dépit de d 'être dignes, d 'être forts, d 'être heureux ! ces ce que le monde voudrait nous faire croire, Comment? Que pouvez-vous faire pour pre Dieu n'a jamais changé cette loi. résister aux «traits enflammés des que La Première Présidence de l'Eglise, à une méchants» (D&A 27:17), pour résister à la de autre époque de crise morale, a déclaré: tentation et marcher en droiture devant le par «Nous supplions les jeunes de l'Eglise de Seigneur? «Tu mener une vie pure, car une vie impure ne Premièrement, soyez patients. Ne soyez pas E conduit qu'à la souffrance, à la misère et au trop pressés de grandir. Profitez du plaisir mo malheur physique, et, du point de vue spiri­ de rêver à ce que ce sera d'être adulte. Sou­ tre tuel, c'est le chemin de la destruction. venez-vous, vous n'êtes jeunes qu'une fois, celz e me trouvais un jour avec un futur mis­ Comme elle est glorieuse et proche des et vous allez être vieux très longtemps. ou sionnaire éploré et plein de remords qui anges la jeunesse qui est pure.. . La pureté Notre impatience nous pousse souvent à que me racontait sa triste histoire. J'en aurais sexuelle est le bien le plus précieux de la jeu­ jouer avec ce qui est interdit, oubliant les En; bien pleuré avec lui. Poussé par ses soi- nesse; c'est la fondation de toute justice. . . conséquences de notre expérimentation J que disant amis, il avait participé à une fête mixte «Les temps approchent où nous aurons insensée. Harold B. Lee a dépeint en des ter­ tes où on servait de l'alcool. En dépit de tout ce besoin de toute l'aide, de toute la force et de mes frappants les souffrances que cela cause nai qu'il savait être juste, il avait succombé aux toute la puissance spirituelle que nous pou­ de courtiser la tentation et ensuite d'y suc­ voi provocations et aux sarcasmes de tous ceux vons réunir pour supporter les afflictions qui comber. tou qui étaient là, s'était enivré et, avant la fin de vont s'abattre sur nous» (James R. Clark, «J'ai vu de beaux jeunes papillons vot la soirée, il avait perdu sa vertu. éditeur, Messages of the First Presidency, humains jouer avec les flammes tentatrices la : Incapable de résister à la pression de son 6:150). du péché. . . Joh entourage, sa résolution de rester chaste dis­ «Jeunes de Sion, vous ne pouvez pas vous «Beaucoup de ces beaux papillons Eth sipée par les circonstances dans lesquelles il livrer à des rapports sexuels extra-conju­ humains équipés pour voler en milieu S se trouvait, il avait vu le rêve de toute une vie gaux, illicites, ce qui est de la fornication, et céleste sont tombés les ailes roussies et gra­ Kir d'aller en mission et de se marier au temple échapper aux châtiments et aux jugements vement flétries parce qu'ils étaient curieux dai se transformer en cauchemar, et maintenant que le Seigneur a proclamés contre ce péché. de ce qui était interdit. Plus je vois la vie, ne; il se sentait honteux, impur, indigne. Le jour des comptes viendra aussi certaine­ plus je suis convaincu que nous devons vous a d - Ai-je perdu toute possibilité d'aller en ment que la nuit suit le jour» Messages, ( faire comprendre, à vous les jeunes, l'hor­ mission, de me marier au temple? m'a-t-il 6:176). reur du péché plutôt que de nous contenter vac demandé. «Comment mon Père céleste Mon ami éploré était pleinement conscient d'enseigner le chemin du repentir. Je vou­ de peut-il me pardonner ce que j'ai fait? Je vou­ des conséquences de ses actes; enfin il com­ drais que quelqu'un puisse vous mettre en mo

JANVIER 1990 36 )les d'Alma: garde contre la nuit d'enfer qui s'ensuit heur» (Aima quand on a commis un péché contre la mora­ lité. . . et quelqu'un qui a péché l'a décrit en mts avec ce ces termes: (Personne n'en savait rien. Vous m'empêcher ne l'avez dit à personne et personne ne l'a x d'un autre découvert, personne n'a condamné. Mais nent dans la votre visage a rougi, votre cœur battait à grands coups dans votre poitrine. La trans­ familles, les piration perlait sur votre front. Vous êtes allé exprimé leur au lit, ce soir-là, vous avez bandé les yeux à :es solennel- votre âme, vous vous êtes construit un petit re quand ils abri pour vous cacher, vous avez essayé de sacré, plon- dormir, mais le sommeil n'est pas venu. n de l'autre Vous vous êtes dit: son repos, Frères, fixez des limites à vos actions - des de café et ne toucherai jamais au thé - non Ne devenez pas esclaves de vos appétits ou îments dans frontières que vous ne franchirez pas - loin parce que je peux expliquer pourquoi je ne de vos passions. Ayez suffisamment de 1 repentir de de la ligne qui sépare le bien du mal. Soyez dois pas le faire, mais parce que le Seigneur maturité et que votre esprit contrôle votre élité jusqu'à prêts pour les expériences qui vous atten­ l'a interdit.» Il a dit que ces choses étaient une corps. La maîtrise de soi est indispensable dent. Prévoyez la façon dont vous affronte­ abomination. Il y a beaucoup d'autres cho­ pour résister à ce qu'on sait être mal, surtout d'être purs, rez les tentations: soupesez les conséquen­ ses qui en sont aussi, qui ne sont pas dans la quand un ami insiste. Cette maîtrise de soi tre heureux ! ces, maintenant et à jamais. Veillez à com­ Parole de Sagesse. Mais j'avais pris ma déci­ vient avec la pratique; il est donc important faire pour prendre la situation que vous affrontez. Si sion. d'édifier notre force intérieure. Rappelez- mmés des quelqu'un, peut-être un ami, vous demande «Voilà ce que j'essaie de démontrer. J'ai vous constamment que vous êtes fils de Dieu résister à la de faire quelque chose dont la nature vous pris ma décision à ce moment-là, quand et que vous avez de grandes choses à faire. re devant le paraît douteuse, reformulez ce qu'il a dit: j'étais petit garçon.

L'ÉTOILE 37 toute l'année à regretter le passé. . . C'est la seule manière, Charlie Brown. .. Je vais La valeur de la préparation pleurer sur ce qui est fait, soupirer sur les amours perdues. .. c'est beaucoup plus facile. .. c'est trop difficile de s'améliorer. . . par Ben B. Banks J'ai essayé une fois. . . cela m'a rendue du deuxième collège des soixante-dix folle. . . Ma devise c'est (Laisse tomber l'avenir).. . Regrette le passé! Oh comme je regrette le passé! Pourquoi ai-je fait ceci? Pourquoi ai-je fait cela? Pourquoi? Je regrette «Je vous promets, jeunes gens , que si vous vous engagez et vous tout! Oh quel regret! Quel remords, quelle angoisse! Quel. ..» Charlie Brown soupire préparez à faire une mission , ce sera l'expérience la plus enrichissante et jette ses résolutions» (Points de suspen­ et la plus passionnante de votre vie.» sion dans l'original). Notre Père céleste aimant ne s'intéresse qu'à ce que vous allez faire de votre avenir, si que, le moment venu, nous soyons prêts à vous vous repentez de vos péchés passés. partir. Pour en revenir aux questions posées par - D'accord, ai-je répondu, ne sachant pas mon jeune ami désespéré et à ceux d'entre réellement à quoi je m'engageais. Je n'avais vous qui ont éventuellement transgressé pas de bicyclette et je savais que je devrais comme lui, je vous assure que vous êtes tou­ utiliser le vieux vélo de ma fille, une vieille jours tendrement aimés par votre Père bécane lourde à dix vitesses, avec des roues céleste et par l'Eglise du Seigneur. Le qui avaient l'air voilées et une selle qui était deuxième principe de l'Evangile est le terriblement dure. Je savais aussi que me repentir, ce beau principe salvateur sans lever tôt le samedi matin n'était pas une de lequel nous tous, qui sommes imparfaits, mes activités préférées. Mais sachant que serions perdus. Le Seigneur a fait la pro­ certains de mes fils voulaient que je les messe: «Si vos péchés sont comme le cra­ accompagne, j'ai dit: «D'accord.» moisi, ils deviendront blancs comme la Le m om ent de l'entraînem ent et de la pré­ neige; s'ils sont rouges comme l'écarlate, ils paration venu, je me suis trouvé toutes sor­ deviendront comme de la laine» (Esaïe 1:18). tes d'excuses pour ne pas faire les sorties N'est-ce pas une merveilleuse promesse? d'entraînement. Mais un samedi je suis allé Et elle ne dépend que de votre repentir. avec eux jusqu'au sommet de Parleys Même si le chemin est long et difficile, même Canyon et retour. C'était dur, mais je pen­ si la souffrance et le chagrin sont aigus, sais que je m 'en tirerais bien. Je ne savais pas même si l'Eglise doit prendre une mesure ce qui m'attendait! aimante pour équilibrer la justice et la misé­ Le moment du voyage est arrivé. J'ai ricorde, le processus du repentir peut puri­ rejoint mes garçons le deuxième jour du fier votre âme et vous pouvez marcher de 'aimerais adresser mon discours de ce voyage, parce que j'avais des réunions le nouveau dans la lumière du Saint-Esprit, soir aux jeunes gens de la Prêtrise premier jour. Le trajet de ce deuxième jour transgression pardonnée, âme purifiée et d'Aaron et de Melchisédek qui planifient nous a conduits de Heber City à Roosevelt sanctifiée. J ou envisagent une mission, et aux jeunes (environ cent cinquante kilomètres). Vous connaissez les étapes! Ne remettez des Prêtrises d'Aaron et de Melchisédek qui Ce soir-là, quand nous sommes arrivés au pas à plus tard. Oubliez le passé, si ce n'est se demandent s'ils veulent ou non aller en motel, j'ai téléphoné à ma femme à la maison pour l'utiliser pour édifier une vie meilleure. mission. et lui ai dit que je n'avais jamais eu aussi mal Commencez maintenant à être dignes des J'aimerais vous raconter l'histoire sui­ de ma vie. Tous les muscles, tous les os, tou­ bénédictions éternelles que Dieu a promises vante. Il y a neuf ans, ce printemps-ci, mon tes les fibres de mon corps me faisaient mal à ceux qui sont loyaux et fidèles. fils Ben est venu me trouver et m'a dit: de la tête aux pieds. Je l'ai suppliée: «Quand Mes précieux jeunes frères, puissiez-vous «Papa, nous allons tenir notre réunion de tu viendras demain avec le reste de la comprendre que la chasteté est la source de famille cet été dans l'aire de récréation de famille, apporte tous les onguents et toutes la virilité, la couronne de la beauté féminine, Flaming Gorge» (à trois cent trente kilomè­ les lotions que tu pourras trouver.» la fondation d'un foyer heureux et le prin­ tres à l'est de Sait Lake City). «Je propose que - Chéri, à t'entendre, ça va mal. cipe fondamental et parfait qui sous-tend toi, moi et tous les garçons de la famille que J'ai répondu: «C'est bien pire que tu l'ima­ toute progression spirituelle. Puissions- cela intéresse, nous partions quelques jours gines.» nous, nous qui avons été appelés, être plus tôt et allions à vélo à Flaming Gorge Le lendemain, j'ai vu arriver l'aube avec dignes d'être élus, c'est ma prière au nom de pour y retrouver le reste de la famille.» appréhension, sachant ce que ce serait de Jésus-Christ, notre Sauveur. Amen. □ - Excellente idée, ai-je dit, mais nous m'asseoir sur cette selle dure et de pédaler n'avons qu'un seul vélomoteur! de nouveau toute la journée pour atteindre - Non, papa, m'a dit Ben, tu as mal com­ notre destination, surtout le trajet de Vernal pris. C'est de bicyclette que je parle. à Flaming Gorge, qui allait comporter quel­ Je croyais qu'il plaisantait. Il m'a dit: que cinquante-cinq kilomètres et plus avec - Je vais établir un calendrier d'entraîne­ des pentes de plus de neuf pour cent et des ment pour nous. Nous nous lèverons tôt le températures de plus de trente degrés. Inu­ samedi matin, et pendant trois heures nous tile de le dire, le voyage tout entier a été pour ferons les parcours que je vais préparer pour moi une corvée très éprouvante et très

JANVIER 1990 38 ardue. Mais pour mes fils, qui ont passé pourtant chacun d'eux a pris la décision de seront les moments où l'Esprit œuvrera par m beaucoup de temps à attendre au sommet partir. votre intermédiaire pour toucher la vie des côtes leur père lent et mal préparé, Si vous vous interrogez ou tergiversez sur d'autres personnes, comme sœur Ciardo, c'était excitant, amusant et enrichissant. le point de savoir ce qui aura le plus de de Sardaigne, qui est devenue membre de Ce soir-là, quand nous sommes arrivés à valeur pour vous, écoutez la recommanda­ l'Eglise et est allée faire une mission en notre destination, j'ai pris facilement et avec tion faite par le Seigneur: «Car de nombreu­ Ecosse. Quand elle est partie pour sa mis­ acuité conscience de mon manque de prépa­ ses fois tu as désiré savoir de moi ce qui sion, sa mère ne voulait pas lui parler et son ration pour ce qui aurait dû être une expé­ aurait le plus de valeur pour toi. .. Et main­ père a dit qu'elle ne serait plus jamais la rience merveilleuse avec mes fils mais n'en a tenant, voici, je te dis que ce qui aura le plus bienvenue à la maison. Mais la foi de cette de valeur pour toi, sera de prêcher la repen­ jeune fille a produit un miracle. us pas été une parce que je n'avais pas pris le temps de me préparer convenablement. Ce tance à ce peuple, afin de m'amener des Elle était en mission depuis un an quand hissante soir-là, j'ai pris la résolution de ne plus âmes, pour que tu te reposes avec elles dans est elle venue un jour me voir en larmes. Elle j amais être aussi mal préparé. A mon retour, le royaume de mon Père» (D&A 15:4, 6). avait dans la main une lettre de sa mère. j'ai acheté des vélos pour moi-même et pour Je vous promets, jeunes gens, que si vous J'avais les larmes aux yeux en lisant la lettre mes deux fils cadets, et j'ai commencé à vous engagez et vous préparez à faire une où elle disait à sa fille qu'elle s'était fait bapti­ yons prêts à m'entraîner pour que, l'été suivant, nous mission, ce sera l'expérience la plus enri­ ser et que son père venait à l'église et qu'il puissions nous rendre à vélo, mes fils et moi, chissante et la plus passionnante de votre allait suivre les leçons. sachant pas au lac Powell, à cinq cents kilomètres de chez vie. Oui, il y aura des expériences nombreu­ Je pense à Tony Ridden et Tracy McFall is. Je n'avais nous, ce que nous avons fait. L'année sui­ ses et variées, oui, même des expériences d'Ecosse qui se sont fait baptiser il y a deux re je devrais vante nous sommes allés à St-George, et amusantes, comme celle d'un missionnaire ans et qui venaient d'un milieu tel que vous une vieille chaque année suivante, nous sommes allés à qui m'a raconté que son compagnon et lui n'auriez jamais cru que ce serait possible. Et ec des roues vélo au lac Powell jusqu'à notre appel en étaient montés dans le bus, et que quand ils pourtant tous les deux ont pris la parole il y ;elle qui était mission pour l'Ecosse il y a deux ans. s'étalent assis il y avait sur le siège en face a quelques mois lors de leurs adieux mis­ nssi que me S'il est important de se préparer pour un d'eux un grand-père dont le petit-fils faisait sionnaires; les larmes aux yeux, ils ont t pas une de voyage à vélo, mes jeunes amis, pourquoi une crise de rage. Comme les missionnaires exprimé leur amour et leur reconnaissance sachant que est-il donc tellement plus important que sont très ingénieux, ces deux-ci ont décidé pour les missionnaires qui leur avaient t que je les vous, dans cette vie, vous vous prépariez de voir ce qu'ils pouvaient faire pour calmer apporté l'Evangile. Quelle est l'importance d'une sœur l.» pour partir en mission? Pourquoi? A cause le petit garçon et aider le grand-père. t et de la pré- de l'importance éternelle de la mission pour Le petit garçon portait une casquette de Ciardo, d'un Tony Ridden, d'une Tracy é toutes sor- vous et pour les autres. Nous apprenons la joueur de base-bail. Les missionnaires lui McFall et de beaucoup d'autres comme eux? e les sorties responsabilité que nous avons de prêcher ont ôté la casquette de la tête et ont fait mine Le Seigneur nous donne la réponse à cette di je suis allé l'Evangile quand Jésus dit: «Allez, faites de de la jeter par la fenêtre, mais ils l'ont cachée question: «Souvenez-vous que les âmes ont de Parleys toutes les nations des disciples, baptisez-les vite en dessous de leur siège. Ils ont dit alors une grande valeur aux yeux de Dieu. Car mais je pen­ au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit» au petit garçon qui se tâtait la tête que, s'il le voici, le Seigneur, votre Rédempteur, a ne savais pas (Matthieu 28:19). Paul dit aux Corinthiens: souhaitait assez fort, il pourrait la faire reve­ souffert la mort dans la chair et il a subi les «Evangéliser n'est pas pour moi un sujet de nir sur sa tête. Le petit garçon a regardé son souffrances de tous les hommes, afin que tous les hommes puissent se repentir et arrivé. J'ai gloire, car la nécessité m'en est imposée; grand-père, se demandant ce qui se passait; ime jour du malheur à moi si je n'évangélise!» (1 Corin­ pendant ce temps, les missionnaires lui ont venir à lui. . . «C'est pourquoi vous êtes appelés à crier réunions le thiens 9:16). rem is rapidem ent la casquette sur la tête. Le repentance à ce peuple. Et s'il arrive que mxième jour Je vous supplie, mes jeunes amis, de ne garçon a senti aussitôt la casquette sur sa vous travailliez toute votre vie à crier repen­ ■ à Roosevelt jamais avoir «honte de l'Evangile» (Romains tête, l'a enlevée, l'a regardée de nouveau, et tance à ce peuple et que vous m'ameniez ne très). 1:16). Préparez-vous et rendez-vous dignes puis l'a lancée par la fenêtre en disant: es arrivés au de recevoir un appel en mission. Menez une «Refais-le, grand-père!» Je crois que les mis­ fût-ce qu'une seule âme, comme votre joie ie à la maison vie propre et pure. sionnaires sont descendus à l'arrêt suivant. sera grande avec elle dans le royaume de mon Père!» (D&A 18:10-11,14-15). eu aussi mal Etudiez les Ecritures - ne vous contentez Oui, vous pouvez avoir beaucoup d'expé­ O jeunes au noble lignage, je vous témoi­ is les os, tou- pas de lire, mais étudiez les Ecritures - sur­ riences amusantes pendant votre mission, faisaient mal tout le Livre de Mormon, comme le prési­ mais les expériences qui vous apporteront le gne ce soir que si vous vous engagez, vous liée: «Quand dent Benson nous a recommandé de le faire. plus de joie, le plus d'enrichissement et qui préparez et allez, le cœur bien disposé, ser­ reste de la Soyez suffisamment forts pour respecter la vous resteront pendant toute l'éternité, vir Jésus-Christ et prêcher son Evangile, :nts et toutes Parole de Sagesse et suivre les recommanda­ vous aurez de grandes bénédictions et de fer.» tions de vos parents et de vos dirigeants de grandes récompenses. Ecoutez les paroles rai. prêtrise. de notre Sauveur: que tu l'ima- Je sais, jeunes gens, que vous grandissez «Vous êtes bénis, car le témoignage que dans un monde difficile et que vos fréquen­ vous avez rendu est inscrit dans le ciel pour : l'aube avec tations exercent toutes sortes de pressions que les anges le voient; ils se réjouissent de ce serait de sur vous. Il se peut même que vous ayez des vous et vos péchés vous sont pardonnés» :t de pédaler difficultés à décider si vous allez partir en (D&A 62:3). rur atteindre mission à cause de vos projets scolaires et «Vous êtes une race élue, un sacerdoce jet de Vernal professionnels ou parce que vous débutez royal» (1 Pierre 2:9). rporter quel- dans une carrière musicale ou sportive, ou Restez du côté du Seigneur et vous trouve­ et plus avec parce qu'il vous est difficile de quitter une rez une joie et un épanouissement éternels. ir cent et des jeune fille envers laquelle vous avez des Je vous témoigne que Jésus est le Christ, le degrés. Inu- intentions sérieuses. Je comprends, parce Fils de Dieu. Notre Eglise est son Eglise. Le ier a été pour que j'ai sept fils, ainsi qu'un beau-fils, qui président Benson est notre prophète vivant. ante et très ont dû prendre des décisions semblables. Et Au nom de Jésus-Christ. Amen. □

L'ÉTOILE 39 Une infection se déclara et, peu de temps Les bons souvenirs sont après, nous apprîmes qu'il était mort. Nous n'arrivions pas à y croire. A dix-huit ans, David était mort. Quel choc! Je me souviens de vraies bénédictions encore de la douleur d'avoir perdu un ami proche. Ses obsèques furent célébrées dans le cen­ par Joe J. Christensen tre de pieu. Il ne semblait manquer per­ du premier collège des soixante-dix sonne. On aurait dit une conférence de pieu. La salle était pleine. Il n'y avait pas assez de places assises pour tout le monde. Frère Eberhard, l'évêque, fit, dans son dis­ «Les souvenirs sont le seul jardin d'Eden cours, un commentaire qui me marqua pro­ dont on ne doive jamais être chassé.» fondément. En indiquant la table de Sainte- Cène, il dit: «Quand David s'agenouillait pour bénir la Sainte-Cène, je savais qu'il avait . Je n'avais pas besoin de m 'inquiéter de ce qu'il sur l'estrade était le président Grant et les­ avait fait la veille au soir.» quels étaient ses conseillers. J'ai vu les douze Cela m'a paru être l'un des plus grands apôtres et les autres Autorités générales. Ce hommages qu'il puisse rendre à mon ami, et soir-là, un doux sentiment d'amour et de je décidai de vivre de manière telle que mon respect pour les dirigeants de l'Eglise m'a évêque n'ait pas à s'inquiéter de ce que envahi. Ce sentiment n'a cessé de croître j'avais fait le samedi soir. Je suis sûr que depuis. nous nous trouverions tous bien de prendre Ce soir-là, j'ai pris la résolution de faire cette décision. tout mon possible pour soutenir mon père Un autre souvenir m'a fait mieux com­ dans son rôle d'évêque. Je ne voulais rien prendre la valeur et l'importance de faire faire qui l'embarrasse ou le déçoive. une mission. Aujourd'hui encore, je suis reconnaissant Il y a quelques années, quand j'étais prési­ des sentiments que j'ai éprouvés ce soir-là. dent du centre de formation des missionnai­ Personne ne sait combien de temps il res, j'ai eu un entretien merveilleux avec vivra. Dans le Livre de Mormon, Aima pose l'un des missionnaires, dans mon bureau. Il la question: «Pourrez-vous, en ce jour-là, était plus âgé que la plupart des jeunes mis­ lever les yeux vers Dieu, le cœur pur et les sionnaires. Il devait avoir vingt-cinq ans. Il mains nettes?» (Aima 5:19) Je me souviens m'a raconté sa conversion. quand il est devenu très im portant pour moi A l'âge de 16 ans, il est devenu mem bre de d'avoir «les mains nettes et le cœur pur». l'Eglise en Europe, en même temps que sa Mon ami David et moi, nous venions de mère. Son père ne s'est pas opposé à ce que terminer nos études secondaires au lycée de sa femme et son fils deviennent membres de Preston, en Idaho. (Nous étions fiers d'être l'Eglise, bien qu'il ne soit pas intéressé. Il es frères, c'est une grande joie allés au lycée où Ezra Taft Benson et Harold était banquier et voulait que son fils se pré­ d'être avec vous ce soir. J'ai beau­ B. Lee avaient fait leurs études. Le nom avait pare à une carrière dans le même domaine. Mcoup apprécié les messages que été changé de Oneida Stake Academy en Le jeune homme aimait étudier les Ecritu­ nous avons entendus. Preston High School, mais les cours avaient res, mais il avait parfois des difficultés quand Quelqu'un, qui était plus versé en poésie lieu dans le même bâtiment.) son père l'interrompait dans son étude du q u 'en théologie a dit: «Les souvenirs sont le Pour nous, 1946 était «la grande année» séminaire en lui disant: «Ne perds pas ton seul jardin d'Eden dont on ne doive jamais pour le sport au lycée de Preston. Cette temps à étudier cela. Etudie tes cours pour être chassé.» Les bons souvenirs sont de année-là, nos équipes avaient gagné le être admis à l'université.» vraies bénédictions. Ce soir, je voudrais championnat de district dans tous les sports, Le missionnaire m'a dit: «Plus tard, je vous faire part de quelques souvenirs qui ont et en basket-ball, notre équipe avait gagné le devais avoir dix-huit ans, une nuit, j'ai fait eu une grande influence dans ma vie. championnat de l'Etat; et à cette époque-là, un rêve. Je rêvais que j'avais été appelé en Quand j'avais à peu près l'âge des diacres les petits lycées jouaient contre les grands. mission au Japon. J'en étais très heureux. Je qui se trouvent ici, m on père était l'évêque David était un bon camarade pour moi et, voulais vraiment y aller. Le lendemain de la paroisse dans notre village de Banida, je pense pour tous les élèves. Il était bon quand j'ai raconté mon rêve à mes parents, dans le sud-est de l'Idaho. Je me souviens de élève. Il était studieux et il avait de bonnes mon père s'est fermement opposé au projet. la prem ière fois où il m 'a em m ené avec lui à notes. Il avait de bons résultats dans le scou­ Il a dit:

JANVIER 1990 40 diplôme, une maîtrise en administration des u de temps affaires. mort. Nous Il a été embauché par une banque interna­ ix-huit ans, tionale en Allemagne et s'est vu confié un ne souviens poste de cadre plein d'avenir. Mais l'idée de ■rdu un ami faire une mission ne le quittait pas. Il est allé voir son évêque et son président de pieu. dans le cen- Q uand il a raconté à son président de pieu le mquer per- rêve extraordinaire sur une mission au nce de pieu, Japon qu'il avait fait des années auparavant, aas assez de son président de pieu lui a dit en riant: «Je ne le. pense pas que vous irez au Japon. En général lans son dis- les missionnaires de chez nous sont appelés narqua pro- dans un autre pays d'Europe, et quelques- e de Sainte- uns vont dans les îles Britanniques.» agenouillait Il a reçu son appel. Quand son père l'a savais qu'il appris, il a essayé de le faire changer d'avis, eur pur>. Je parce qu'il pensait qu'une interruption de ?r de ce qu'il deux ans serait catastrophique pour la car­ rière de son fils. L'un des directeurs de la plus grands banque est venu de Francfort pour essayer m on ami, et de le faire renoncer à partir. Il lui a dit, en :11e que m on substance: «Mon garçon, savez-vous com­ de ce que bien cela va vous coûter en salaire et en occa­ uis sûr que sions manquées? Vous feriez bien de faire i de prendre vos comptes.» Le missionnaire m'a dit que c'est ce qu'il mieux com­ avait fait, et qu'il avait calculé que sa mission ice de faire lui coûterait beaucoup d'argent: plus de 150000 dollars. Alors, les larmes aux yeux, il j'étais prési- m 'a dit: «Frère, si cela devait me coûter le tri­ missionnai- ple, je serais tout de même ici, parce que je eilleux avec sais que le Seigneur veut que je fasse une >n bureau. Il mission.» jeunes mis- Autant que je m'en souvienne, ce mis­ -cinq ans. Il sionnaire est l'un des rares qui ait quitté le centre de formation des missionnaires en i mem bre de parlant le japonais qu'il avait appris avec un :mps que sa accent allem and. Il a été appelé au Japon. Il a osé à ce que fait une bonne mission, et je suis bien cer­ membres de tain qu'il a trouvé beaucoup de sociétés intéressé. Il internationales toutes prêtes à embaucher i fils se prê­ un jeune cadre qui parle anglais, allemand et te domaine. japonais: les trois langues principales du ?r les Ecritu- monde économique libre. Même s'il ne Ezra Taft Benson, président de l'Eglise, et son deuxième conseiller, Thomas S. Monson. :ultés quand gagnait pas un centime de plus, il n'en sau­ m étude du rait pas moins qu'il a fait ce que le Seigneur irds pas ton voulait. n'ait pas à s'inquiéter de ce que nous avons Efforçons-nous de ne jamais faire quoi que ; cours pour Par l'intermédiaire du prophète Joseph fait le samedi soir. ce soit qui puisse embarrasser ou décevoir Smith, le Seigneur a révélé l'Ecriture que Je suis reconnaissant pour mes fils qui notre Père céleste ni nos parents. Grâce à lus tard, je frère Banks nous a déjà citée ce soir: «Ce qui viennent encore avec moi aux sessions géné­ cela, davantage de nos souvenirs seront de luit, j'ai fait aura le plus de valeur pour toi sera de prê­ rales de la prêtrise. Vous, mes jeunes frères bons souvenirs, car les bons souvenirs sont :é appelé en cher la repentance à ce peuple, afin de qui n'êtes pas avec votre père ce soir, pour «le seul jardin d'E den dont on ne doive heureux. Je m'amener des âmes» (D&A 15:6 et 16:6). une raison ou une autre, vous pouvez pren­ jamais être chassé». lendem ain Au cours des années, nous avons été pro­ dre maintenant la résolution que, lorsque Mes jeunes frères, nous vous respectons. ries parents, fondément impressionnés par les milliers de vous aurez à votre tour des fils, vous les Nous sommes certains que vous serez à la sé au projet, missionnaires que nous avons vus au centre emmènerez aux sessions générales de la prê­ hauteur de vos possibilités et nous vous deux ans de de formation des missionnaires, à Ricks Col­ trise où qu'elles soient transmises. aimons. ontinues tes lège et ailleurs, et qui démontraient leur En regardant le balcon du côté nord, ce N otre Père céleste vit. Lui aussi vous aime désir de faire une mission: certains d'entre soir, je vois des jeunes gens assis avec leur et vous connaît par votre nom. Jésus est le e à l'époque eux au prix de grands sacrifices. père, et je me souviens. . . je me souviens de Christ, et c'est son Eglise. Elle est dirigée par ontinué ses Mes frères, puissions-nous, dans la vie en la prem ière fois, il y a si longtem ps. Papa est les prophètes vivants qui président cette ses­ général, et dans nos responsabilités de prê­ m ort il y a quatre ans, et les sessions généra­ sion générale de la prêtrise. Je rends ce ;ité Brigham trise en particulier, comme mon ami David, les de la prêtrise me rappellent avec plus témoignage au nom sacré de Jésus-Christ. nances et en être des exemples de sorte que notre évêque d'acuité encore combien il me manque. Amen. D ; obtenu un

L'ÉTOILE 41 David Whitmer, le Seigneur a enseigné: Le service qui compte «Souvenez-vous que les âmes ont une grande valeur aux yeux de Dieu. «Car voici, le Seigneur, votre Rédemp­ par Thomas S. Monson teur, a souffert la mort dans la chair et il a deuxième conseiller dans la Première Présidence subi les souffrances de tous les hommes, afin que tous les hommes puissent se repentir et venir à lui. . . «Et comme il se réjouit de l'âm e qui se «Nous tous qui sommes engagés dans l'œuvre du Seigneur avons repenti C'est pourquoi vous êtes appelés à crier repentance à ce peuple. la responsabilité de nous tourner vers les non-pratiquants et de «Et s'il arrive que vous travailliez toute les amener au service du Seigneur. Leur âme est tellement précieuse!» votre vie à crier repentance à ce peuple et que vous m'ameniez ne fût-ce qu'une seule âme, comme votre joie sera grande avec elle dans le royaume de mon Père! «Et m aintenant, si votre joie doit être paroles du roi Benjamin» (Mosiah 2:6). Il fal­ grande avec cette seule âme que vous lut même construire une haute tour pour m'aurez amenée dans le royaume de mon que le peuple pût entendre ses paroles. Père, comme elle sera grande si vous m'en Avec la véritable humilité d'un dirigeant am enez beaucoup!» (D&A 18:10-11, 13-16). inspiré, le roi Benjamin exprima son désir de Il y a quelques années, pendant que servir son peuple et de le conduire sur le che­ j'assistais à une session de dirigeants de prê­ min de la justice. Il lui déclara ensuite: trise à la conférence du pieu de Monument «Parce que je vous ai dit que j'ai passé mes Park West, cette Ecriture fut prise comme jours à vous servir, je ne désire pas me van­ thème par l'autorité visiteuse du Comité ter, car je ne faisais que servir Dieu. d'entraide, mon ancien président de pieu, «Et voici, je vous dis ceci, c'est pour vous Paul C. Child. Dans le style qui lui était cou- enseigner la sagesse; c'est pour vous tumier, frère Child quitta l'estrade et com­ apprendre qu'en servant vos semblables, mença à marcher dans l'allée au milieu des c'est Dieu seulement que vous servez» frères de la prêtrise assemblés. Il cita le ver­ (Mosiah 2:16-17). set: «Souvenez-vous que les âmes ont une C'est le service qui compte, mes frères, le grande valeur aux yeux de Dieu» (D&A service auquel nous avons tous été appelés, 18:10). Puis il posa la question: «Qui peut me le service du Seigneur Jésus-Christ. dire la valeur d'une âme humaine?» En nous enrôlant dans sa cause, il nous Tous les hommes présents commencèrent invite à nous approcher de lui. Il nous dit à à réfléchir à une réponse pour le cas où frère tous: Child leur poserait la question. J'avais «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et grandi sous sa direction et je savais qu'il ne chargés, et je vous donnerai du repos. Pre­ s'adresserait jamais à un membre du grand n matin que je me rendais au nez mon joug sur vous et recevez mes ins­ conseil ou d'un épiscopat; il allait au con­ bureau, je suis passé devant un tructions, car je suis doux et humble de traire choisir la personne qui s'y attendrait le magasin de nettoyage à sec qui cœur, et vous trouverez du repos pour vos moins. Et effectivement, il tira d'une liste avait,U sur le côté de la porte d'entrée, un âmes. Car mon joug est aisé et mon fardeau qu'il avait avec lui le nom d'un président de panneau disant: «C'est le service qui léger» (M atthieu 11:28-30). collège d'anciens. Pétrifié, le frère demanda compte.» Je suppose que dans un domaine Il donne une assurance à tous ceux qui par­ en balbutiant: «Voudriez-vous répéter la hautement compétitif comme le nettoyage à tent à son service: «J'irai devant vous et je question, s'il vous plaît?» La question fut sec et beaucoup d'autres, ce qui fait la diffé­ serai à votre droite et à votre gauche, et mon répétée, et le silence se prolongea. Tout à rence entre un magasin et un autre, c'est Esprit sera dans votre cœur et mes anges coup, le frère répondit: «La valeur d'une véritablement le service. seront tout autour de vous pour vous soute­ âme humaine est sa capacité de devenir Je n'arrivais pas à oublier le message de ce nir» (D&A 84:88). comme Dieu.» petit panneau. Tout à coup j'ai compris Beaucoup d'entre vous qui êtes assemblés Frère Child ferma ses Ecritures, retourna à pourquoi. C'est vrai que c'est le service qui ce soir ont une responsabilité de direction la chaire et, tandis qu'il passait à côté de moi, compte, le service du Seigneur. vis-à-vis des détenteurs de la Prêtrise chuchota: «Une réponse profonde, une Nous admirons et respectons tous le roi d'Aaron. A ceux-là je dis: le plus bel ensei­ réponse profonde.» Benjamin, ce noble roi rendu célèbre par le gnement que vous puissiez donner c'est Avec cette perspective claire à notre esprit, Livre de Mormon. Comme il devait être res­ celui du bon exemple. Les jeunes ont besoin nous sommes prêts à œuvrer dans la grande pecté pour que le peuple se rassemble en si de moins de critiques et de plus de modèles mission qui consiste à lui amener des âmes. grand nombre pour entendre ses paroles et à suivre. Nous tous qui sommes engagés Beaucoup d'entre vous détiennent la Prê­ recevoir ses instructions. Je pense qu'il est dans l'œuvre du Seigneur avons la respon­ trise d'Aaron. Vous vous préparez à œuvrer extrêmement intéressant de lire que les mul­ sabilité de nous tourner vers les non-prati­ comme missionnaires. Commencez mainte­ titudes «dressèrent leurs tentes tout autour quants et de les amener au service du Sei­ nant à apprendre dans votre jeunesse la joie du temple de manière à ce que la porte fît gneur. Leur âme est tellement précieuse! du service dans la cause du Maître. face au temple, afin que les familles pussent Dans une révélation donnée à Joseph Il y a environ un an, après la fête de rester sous leurs tentes et écouter de là les Smith, le prophète, à Oliver Cowdery et à l'Action de Grâce, j'ai reçu une lettre d'une

JANVIER 1990 42 nseigné: «- Tenez, frère Hall, en voici dans ce sac. es ont une J'ai fait les parts et j'allais vous l'envoyer. i. Vos enfants ont dit aux miens que vous n'en re Rédemp- aviez plus. chair et il a «Frère Hall se mit à pleurer. Il dit qu'il avait ommes, afin essayé chez d'autres. Qu'il n'avait rien pu e repentir et obtenir. Il était allé jusqu'aux cèdres et avait prié le Seigneur, et le Seigneur lui avait dit 'âme qui se d'aller chez Joseph Millett. es appelés à «- Frère Hall, vous n'avez pas besoin de la rapporter si le Seigneur vous a envoyé la ailliez toute chercher. Vous ne me devez rien.» :e peuple et Son journal ajoute: «Vous ne pouvez [u'une seule savoir combien j'ai été heureux d'apprendre ide avec elle que le Seigneur savait qu'il existait quelqu'un qui s'appelait Joseph Millett» ie doit être (dans Eugene England, New Era, juillet 1975, ; que vous p. 28). ime de mon Frères, le Seigneur connaît chacun de i vous m 'en nous. Pouvez-vous vous imaginer un seul >11, 13-16). instant que celui qui remarque la chute d'un endant que moineau ne serait pas conscient de nos ?ants de prê- veuve que j'avais connue dans le pieu où «Président, j'estime que quand on voit des besoins et de notre service? Nous ne pou­ : Monument j'avais été membre de la présidence. Elle jeunes traiter les autres comme ces jeunes vons tout simplement pas nous permettre >rise comme revenait d'un dîner patronné par son épisco- l'ont fait, l'Eglise est en de bonnes mains.» d'attribuer au Fils de Dieu les mêmes faibles­ du Comité pat. Ses paroles expriment la paix qu'elle J'ai repensé à cette charmante veuve que ses que nous trouvons en nous-mêmes. ent de pieu, ressentait et la reconnaissance qui lui rem­ j'avais connue, maintenant devenue âgée Il y a quelque temps, mon excellent ami G . lui était cou- plissait le cœur: mais toujours au service du Seigneur. Les Marion Hinckley du comté d'Utah, mon ade et com- «Cher président Monson, paroles de l'épître de Jacques me sont reve­ compagnon de piste, vint au bureau avec u milieu des «J'habite maintenant Bountiful. Les gens nues à l'esprit: «La religion pure et sans deux petits-fils qui étaient frères, et dont Il cita le ver- de notre ancien pieu me manquent, mais je tache, devant Dieu le Père, consiste à visiter l'un avait fait une mission honorable au nes ont une voudrais vous parler d'une merveilleuse les orphelins et les veuves dans leurs afflic­ Japon et l'autre en Ecosse. Frère Hinckley Dieu» (D&A expérience qui m'est arrivée. Au début de tions, et à se garder des souillures du dit: «Je voudrais te raconter une expérience Qui peut me novembre, toutes les veuves et les person­ monde» (Jacques 1:27). merveilleuse que mes deux petits-fils ont .ne?» nes âgées ont reçu une invitation à se rendre J'ajoute mes propres louanges: que Dieu eue.» Son gilet était prêt à éclater tellement il mmencèrent à un merveilleux dîner. On nous a dit que bénisse les dirigeants, les jeunes gens et les était fier. ; cas où frère nous ne devions pas nous soucier du trans­ jeunes filles qui ont apporté avec tant de Au Japon, un photographe ambulant ion. J'avais port, car celui-ci serait assuré par les jeunes désintéressement une si grande joie aux soli­ arrêta un des frères, après l'avoir photogra­ vais qu'il ne adultes de la paroisse. taires et une si grande paix à leur âme. Grâce phié tenant un petit enfant dans ses bras. Il ire du grand «A l'heure dite, un jeune homme très à leur expérience, ils ont appris la significa­ proposa au missionnaire et à son compa­ liait au con- aimable a sonné chez moi et nous a emme­ tion du service et ont senti combien le Sei­ gnon d'acheter la photo. Ils expliquèrent attendrait le nées, une autre sœur et moi, au centre de gneur est proche. que leur budget était serré, qu'ils étaient i d'une liste pieu. Il a arrêté la voiture et deux autres jeu­ Un des tout grands missionnaires de missionnaires, et ils attirèrent l'attention du président de nes gens nous ont accompagnées à l'église l'époque pionnière était Joseph Millett, qui photographe sur leur plaque. Ils n'achetè­ ;re dem anda où les jeunes filles nous ont conduites au fit une mission dans les provinces maritimes rent pas la photo. Quelques mois plus tard, le frère qui tra­ 5 répéter la vestiaire, puis dans la salle culturelle, où du Canada quand il n'avait que dix-huit ans. question fut nous nous sommes assises et avons parlé Sa mission fut marquée par le décourage­ vaillait en Ecosse demandait à deux mission­ igea. Tout à quelques minutes. Ensuite on nous a emme­ ment, et cependant ponctuée par des expé­ naires pourquoi ils étaient arrivés en retard à aleur d'une nées à table, où on nous a placées à côté riences édifiantes pour la foi, et même par une réunion de zone. Ils racontèrent alors de devenir d'une jeune fille ou d'un jeune homme. une intervention miraculeuse du Seigneur. cette histoire: un photographe ambulant Ensuite, on nous a servi un merveilleux Cet hom m e, qui fut toute sa vie u n serviteur s'était acharné à essayer de leur vendre une s, retourna à dîner d'Action de Grâce, puis il y a eu un du Seigneur, qui apprit pendant sa mission photo, prise au Japon, d'un missionnaire côté de moi, magnifique spectacle. et n'oublia jamais ce que c'est qu'être dans le tenant un petit enfant. La photo ne les inté­ «fonde, une «Après le spectacle, on nous a servi le des­ besoin et comment il faut donner, nous ressait pas, mais pour ne pas devoir arriver sert; nous avions le choix entre la tarte aux laisse un tableau final de lui-même, tiré de encore plus tard à leur réunion de zone, ils notre esprit, pommes et la tarte aux potirons. Ensuite son journal personnel. Je cite: l'avaient achetée. ins la grande nous sommes parties, et au moment où nous «L'un de mes enfants entra, dit que la - Vous ne pensez tout de même pas que je er des âmes, sortions on nous a donné un sac en plastique famille de frère Newton Hall n'avait plus de vais croire ça, répondit frère Lamb. Là-des­ ment la Prê- avec des tranches de dinde et deux petits pain. Je n'en avais pas ce jour-là. Je mis. . . sus ils lui remirent la photo. Il ne put en rez à œuvrer pains. Puis les jeunes gens nous ont rame­ notre farine dans un sac pour l'envoyer chez croire ses yeux. C'était une photo de son ncez mainte- nées chez nous. Quelle merveilleuse soirée frère Hall. Juste à ce moment-là, frère Hall frère qui était au Japon. messe la joie nous avons passée! La plupart d'entre nous entra. Je lui dis: Ce jour-là, dans mon bureau, ils me pré­ ître. avaient les larmes aux yeux en voyant «- Frère Hall, vous êtes à la recherche de sentèrent les deux photos et déclarèrent, s la fête de l'amour et le respect que l'on nous manifes­ farine. tandis que leur grand-père approuvait avec lettre d'une tait. «- Frère Millett, nous n'en avons pas. un large sourire: «Le Seigneur se souvient

L'ÉTOILE 43 dit: «Frère Rooker, aimeriez-vous venir avec moi dans la salle du grand conseil et m 'aider à mettre à part les deux nouvelles présiden­ ces de ces pieux?» Il m'a répondu: «Ce serait un très grand événement pour moi.» Nous sommes allés dans la salle du grand conseil. Là, ses mains se sont jointes aux miennes et à celles des membres de la prési­ dence de pieu sortante, et nous avons mis à part pour leurs appels les deux nouvelles présidences de pieu. Ensuite nous nous sommes embrassés, nous nous sommes dit au revoir et il est rentré chez lui. Le lendemain matin, de retour chez moi, j ' ai reçu un coup de téléphone du fils de Clif­ ton Rooker. «Frère Monson», m'a-t-il dit, «mon père est décédé ce matin, mais avant de mourir, il a dit qu'hier a été le plus beau jour de toute sa vie.» En entendant ce message du fils de frère Rooker, j'ai remercié Dieu de l'inspiration qui m'avait été donnée d'inviter ce brave hom m e, quand il était encore vivant et capa­ ble de les apprécier, à venir recevoir les louanges des membres du pieu qu'il avait servis. assurément de ses serviteurs, les mission­ s'appelait Clifton Rooker. J'avais logé chez Vous tous qui servez le Seigneur en ser­ naires.» lui pendant cette conférence. Mais c'était vant vos semblables, vous tous qui êtes les Quand ils sortirent de mon bureau, je me il y a bien des années. Ma mémoire me bénéficiaires de ce service désintéressé, c'est dis: «Oui, le Seigneur se souvient de ses mis­ jouait-elle un tour? J'ai demandé aux mem­ à vous que le Rédempteur semble parler sionnaires, ainsi que de leurs pères, de leurs bres de la présidence de pieu quand ils se quand il dit: mères, de leurs grands-parents et de tous sont assis sur l'estrade: «Est-ce que c'est le «Lorsque le Fils de l'homme viendra dans ceux qui font des sacrifices pour les soutenir, pieu qui était présidé autrefois par Clifton sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur afin que des âmes précieuses soient instrui­ Rooker?» son trône de gloire. Toutes les nations seront tes et que son Evangile leur soit donné.» Les frères ont répondu: assemblées devant lui. Il séparera les uns Il y en a beaucoup qui ne sont pas aux pre­ - Oui. C'est notre ancien président. d'avec les autres, comme le berger sépare les mières lignes de l'œuvre missionnaire dans -Il y a bien des années que je ne suis plus brebis d'avec les boucs, et il mettra les brebis les appels qu'ils remplissent dans l'Eglise. venu ici, ai-je dit. Est-ce que frère Rooker est à sa droite et les boucs à sa gauche. Alors le Dieu se souvient-il d'eux aussi? Se souvient- ici aujourd'hui? roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, il de leurs besoins et des aspirations de leur - Oh oui, ont-ils dit, nous l'avons vu ce vous qui êtes bénis de mon Père; recevez en cœur? Et ceux qui ont été sous les feux de la matin qui se rendait à la conférence. héritage le royaume qui vous a été préparé rampe mais ayant servi fidèlement jusqu'à - Où est-il assis en ce jour où le pieu va être dès la fondation du monde. Car j'ai eu faim ce que l'âge vienne, ont été relevés et ont divisé? et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif glissé dans l'anonymat de la vaste assem­ - Nous ne savons pas au juste, ont-ils et vous m'avez donné à boire; j'étais étran­ blée des membres de l'Eglise? Je témoigne à répondu. C'était une bonne réponse, car le ger et vous m'avez recueilli; nu et vous toutes ces personnes qu'il se souvient bâtiment était bondé. m'avez vêtu, et j'étais malade et vous d'elles et qu'il les bénit. Je suis allé au micro et j'ai dem andé: «Est- m'avez visité, j'étais en prison et vous êtes Il y a bien des années, j'ai été chargé de ce que Clifton Rooker est dans l'auditoire?» venus vers moi. Alors les justes lui répon­ diviser le pieu de Modesto (Californie). On Il était là, tout au fond, dans la salle de dront: Seigneur, quand t'avons-nous vu avait tenu les réunions du samedi, les nou­ récréation, à peine visible de la chaire. Je me avoir faim, et t'avons-nous donné à manger; velles présidences de pieu avaient été choi­ suis senti inspiré à lui dire publiquement: ou avoir soif, et t'avons-nous donné à boire? sies et les préparatifs avaient été terminés «Frère Rooker, nous avons une place pour Quand t'avons-nous vu étranger, et pour que les annonces puissent être faites le vous sur l'estrade. Voulez-vous venir t'avons-nous recueilli; ou nu, et lendemain matin à la session du dimanche jusqu'ici, s'il vous plaît?» t'avons-nous vêtu? Quand t'avons-nous vu de la conférence. Tous les regards sur lui, Clifton Rooker a malade, ou en prison, et sommes-nous allés La session du dimanche était sur le point fait le long chemin depuis le fond du bâti­ vers toi? Et le roi leur répondra: En vérité, je de commencer quand la pensée m'est venue ment jusqu'à l'estrade et s'est assis à côté de vous le dis, dans la m esure où vous avez fait que j'avais déjà été à Modesto. Mais quand? moi. J'ai pu l'inviter, lui, l'un des pionniers cela à l'un de ces plus petits de mes frères, J'ai remonté les années dans mon esprit de ce pieu, à rendre son tém oignage et à dire c'est à moi que vous l'avez fait» (Matthieu pour avoir une confirmation de la pensée qui aux gens qu'il aimait que c'était lui qui était 25:31-40). m'était venue. le véritable bénéficiaire du service qu'il avait Puisse chacun de nous se qualifier pour Tout à coup je me suis souvenu. Bien des rendu à son Père céleste et aux membres du recevoir cette bénédiction de notre Sei­ années auparavant, Modesto avait fait partie pieu. gneur, c'est ma prière au nom de Jésus- du pieu de San Joaquin. Le président de pieu Lorsque la session a été terminée, je lui ai Christ. Amen. □

JANVIER 1990 44 comment l'enseigner. Ils savent comment le s venir avec vivre. Ils ne sont pas prêts à se coucher en il et m 'aider Le fléau de la drogue attendant la mort. Ils ont en eux tant de cho­ ?s présiden- ses de valeur qu'ils peuvent encore apporter des contributions extraordinaires. Si cer­ i très grand par Gordon B. Hinckley tains ont des limitations physiques qui font premier conseiller dans la Première Présidence qu'il ne serait pas prudent de les appeler à Ile du grand certains devoirs, d'autres ne sont pas aussi jointes aux limités, si ce n'est par les facteurs d'âge, qui ; de la prési- finissent par nous ralentir tous. Présidents avons mis à «Quelqu'un peut-il douter que l'absorption de drogues qui détruisent de pieu et évêques, parlez avec eux, décou­ x nouvelles l'esprit et le corps soit un acte d'impiété? Quelqu'un pense-t-il que vrez quels sont leurs désirs, et laissez-vous nous nous guider en conséquence. som mes dit l'Esprit de Dieu peut demeurer dans le temple qu'est le corps quand ce corps est souillé par ces éléments destructeurs?» Ils ont été Autorités générales de l'Eglise, avec une juridiction mondiale. Beaucoup de îr chez moi, reconnaissance, de respect et de compré­ u fils de CHf- hension leur sont dus. Soyez sensibles à leur in'a-t-il dit, situation. , mais avant durée. Comme nous l'avons annoncé il y a Ils quittent les rangs des Autorités généra­ le plus beau quelques années, il y aura une rotation les en activité avec nos félicitations pour un parmi les frères des soixante-dix. De même, travail bien fait, avec l'amour que nous fils de frère éprouvons pour eux du fait des merveilleu­ l'inspiration l'âge et l'état de santé influeront sur la durée ses relations que nous avons eues avec eux et ter ce brave du service que les frères sont invités à avec leur épouse, avec notre respect pour la vant et capa- donner. bonté et la force de leur vie, avec nos vœux recevoir les Je voudrais exprimer, au nom de toute de santé et de force et d'un peu de repos u qu'il avait l'Eglise, mon appréciation à ceux qui sont relevés ou reçoivent le statut d'émérite. après l'emploi du temps trépidant qui a été le leur, et avec nos prières pour que le Sei­ neur en ser- Sans exception, vous avez fait un travail gneur les bénisse, eux et leur épouse, et > qui êtes les splendide. Quand vous avez été appelés, adoucisse leurs jours au cours des années à téressé, c'est vous vous êtes consacrés à cette œuvre. venir. Il n'est pas facile de quitter une tâche ;mble parler Vous êtes allés là où on vous a demandé d'aller sans jamais vous plaindre. Vous avez à laquelle on s'est entièrement consacré pen­ dant une période prolongée. La nature ziendra dans travaillé de longues et fatigantes journées. même de leur œuvre, parmi des gens qui ont s'assiéra sur Vous avez traité des problèmes très sérieux. appris à les connaître et à les aimer, rend ations seront Vous avez été absolument loyaux à l'Eglise plus difficile encore l'arrêt soudain d'une irera les uns et à ses mem bres. Vous avez travaillé parfois activité intense. ;er sépare les au péril de votre santé. Vous êtes partis alors Que Dieu vous bénisse, nos chers Frères. ira les brebis que la sagesse humaine vous aurait imposé Votre témoignage de la véracité de l'œuvre che. Alors le de rester chez vous. Vous avez sacrifié de est fort et vibrant. Nous avons entendu vos roite: Venez, vos moyens personnels pour accorder tout paroles. Votre amour du Seigneur est réel et e;recevez en votre temps à l'œuvre. personnel. Nous le savons. Votre désir de i été préparé es frères, nous avons eu une mer­ Vous avez exercé une puissance apostoli­ que en portant l'Evangile aux nations de la servir est sincère et mérite félicitations. r j'ai eu faim veilleuse réunion au cours de Nous le savons parce que nous avons tra­ :r; j'ai eu soif laquelle nous avons été émus, édi­ terre. Vous avez exercé le pouvoir divin de Mfiés et motivés, et je prie pour que l'Esprit du scellement dans les temples du Seigneur. vaillé à vos côtés. Sachez que vous continue­ j'étais étran- Vous avez parlé à des dizaines et des dizai­ rez à être dans nos prières et que nous ne nu et vous Seigneur demeure avec nous. vous oublierons jamais, après avoir travaillé ide et vous Cette grande assemblée semi-annuelle de nes de chaires avec puissance et conviction, avec une grande force de persuasion à vos avec vous aux premières lignes de cette i et vous êtes dizaines et de dizaines de milliers de garçons auditeurs, et avec une sincérité profonde grande œuvre capitale. es lui répon- et d'hommes est une conférence religieuse Je voudrais maintenant dire quelques ans-nous vu m erveilleuse et sans pareille. Je désire traiter née du tém oignage ferme et assuré que vous portez dans votre cœur. Vos épouses ont mots sur un autre sujet. C'est une question né à manger; ce soir de deux thèmes. dont la presse parle beaucoup ces temps-ci. onné à boire? Le premier est mon appréciation envers participé à tout cela. Elles aussi ont fait des sacrifices. Dans bien des cas, elles sont res­ Il s'agit de l'usage généralisé de la drogue étranger, et les frères des soixante-dix qui ont été hono­ tées chez elles pendant que leur mari était en avec toutes les ramifications qui en décou­ 1 nu, et rablement relevés cet après-midi du service voyage pour le ministère. Elles ont connu lent. zons-nous vu actif. D'autres seront appelés plus tard pour beaucoup de solitude et même d'anxiété. L'autre jour j'ai reçu une lettre d'un fonc­ les-nous allés prendre leur place. Nul ici n'a besoin qu'on Nous leur exprimons, à elles aussi, notre tionnaire du gouvernement qui participe : En vérité, je lui dise que l'Eglise grandit. Elle se répand profonde et sincère gratitude. Nous vous depuis des années au combat contre la dro­ zous avez fait d'une manière remarquable dans le monde remercions sincèrement chacun. gue. Il dit: «Je suis très bien placé pour savoir e mes frères, entier. Cette croissance s'accompagne de quel fléau la drogue est pour notre pays et it» (M atthieu beaucoup de problèmes d'administration. Si ces frères sont relevés de leur poste au Le rythme est rapide et les exigences nom­ niveau général de l'Eglise, ils ont encore pour d'autres. La saignée que ce problème beaucoup à offrir. Ce sont des hommes dont cause dans les ressources humaines et [ualifier pour breuses. Parallèlement à cette croissance, il y le jugement et la sagesse n'ont pas besoin monétaires du monde est inestimable et e notre Sei- a un nombre de plus en plus grand d'hom­ d'être démontrés. Ils connaissent l'Evan­ menace les fondements mêmes de la liberté. )m de Jésus- mes pleins de foi et de capacités qui peuvent travailler à plein temps pour une certaine gile. Ils savent comment en parler. Ils savent J'ai vu des familles se dissoudre, la morale

L'ÉTOILE 45 s'effondrer et des vies détruites, tout cela en conséquence directe ou indirecte de la drogue.» Je suis certain que cet homme sait de quoi il parle. Il dem ande de l'aide, le soutien public, le soutien des Eglises contre ce fléau terrible qui cause la perte de tant de person­ nes. Le Wall Street Journal d'il y a quelques jours a donné les résultats d'un sondage national qui montre que «trois Américains sur quatre ont été personnellement touchés par la drogue. La moitié ont utilisé person­ nellement la drogue ou ont un membre de leur famille qui l'a fait. 43% des personnes interrogées, un pourcentage étonnant, disent que la drogue est de loin le problème le plus important du pays». L'article poursuit: «70% des électeurs qui ont participé à ce sondage croient que la moi­ tié au moins des délits commis dans leur quartier sont liés à la drogue. En outre, 70% de ceux qui ont des enfants de 13 à 17 ans disent que l'on vend de la drogue à l'école de leurs enfants.» Comme la plupart d'entre vous le savent, La Première Présidence, de droite à gauche: Gordon B. Hinckley, premier conseiller, Ezra Taft Benson, le président des Etats-Unis a dit du problème président, et Thomas S. Monson, deuxième conseiller. de la drogue que c'est la menace intérieure la plus grave que notre pays doit affronter. Il a lancé une offensive contre la drogue, et quel­ être pas capables de changer le pays ou le im pur ne peut pas non plus être reçu dans le que huit milliards de dollars vont être monde, mais nous pouvons régler le pro­ royaume de Dieu» (Aima 7:21). dépensés pour renforcer les effectifs de blème dans notre vie privée et, ce faisant, Qui peut douter que l'absorption de ces police, construire davantage de prisons et entraîner d'autres personnes dans la même drogues qui détruisent l'esprit et le corps mettre en œuvre d'autres mesures. En dépit direction. soit un acte d'impiété? Quelqu'un pense-t-il de cela, «ceux qui ont participé au sondage Certains utilisent même comme prétexte que l'Esprit de Dieu peut demeurer dans le doutaient fort que l'on puisse remporter la le fait que la drogue n'est pas mentionnée temple qu'est le corps quand ce corps est bataille. Un tiers seulement croit qu'un pro­ dans la Parole de Sagesse. Ne sont pas men­ souillé par ces éléments destructeurs? S'il y gramme fédéral peut contribuer tionnés non plus les risques que l'on court a quelque part, parmi ceux qui écoutent ce (considérablement) ou à régler le quand on plonge dans une piscine vide ou soir, un jeune homme qui touche à la dro­ problème de la drogue». quand on saute d'un pont sur l'autoroute. gue, qu'il prenne immédiatement la résolu­ Une participante a dit: «On peut mettre Mais qui doute des conséquences mortelles tion, avec la volonté la plus ferme dont il est autant d'argent que l'o n veut, cela ne va pas de pareille initiative? C'est le bon sens qui capable, de ne plus jamais y toucher. arrêter les choses. Il faut qu'il y ait un chan­ interdit un tel comportement. Vous détenez la prêtrise du Dieu Tout- gement dans le cœur et l'esprit des gens. Il Indépendamment de la Parole de Sagesse, Puissant, et la révélation dit clairement que faut que les jeunes se disent: » ces substances illicites. moindre degré d'injustice. En détenant la (Wall Street Journal, 22 septem bre 1989, Je suis convaincu que leur utilisation est Prêtrise d'Aaron, vous avez part aux clefs de pp. 1-2). un affront à Dieu. Il est notre Créateur. Nous «l'Evangile de repentance». Commencez Je suis d'accord avec cette femme. Des sommes faits à son image. Ces corps remar­ immédiatement à mettre en application cette mesures répressives plus sévères peuvent quables et merveilleux sont son œuvre. Qui repentance dans votre vie. Ce n'est peut- être nécessaires. Mais je crois que ce n'est peut croire qu'il peut délibérément nuire à être pas facile d'affronter vos amis. Il est que quand il y aura un nombre beaucoup son corps et le handicaper sans insulter son peut-être très difficile de résister à votre plus grand de gens qui décideront dans leur Créateur? On ne cesse de nous répéter que le corps qui exige davantage de ce produit illi­ cœur et leur esprit que la drogue n'engendre corps est le tabernacle de l'esprit. On nous cite. Priez pour avoir de la force. Demandez que le chagrin et les ennuis, le remords et dit que c'est un temple saint pour le Sei­ de l'aide. Dieu vous bénira si vous faites même la mort, que les choses changeront gneur. On nous dit qu'à une époque de con­ l'effort. Et je vous promets que vous serez d'une manière importante. flits terribles entre les Néphites et les Lama- reconnaissants tout le reste de votre vie de la Je voudrais pouvoir dire que tout notre nites, les Néphites, qui avaient été forts, décision que vous aurez prise. peuple, et particulièrement nos jeunes gens, devinrent «faibles, semblables à leurs frères, Je sais qu'il est difficile de ne pas suivre échappent à ce fléau. Ce n'est pas le cas, les Lamanites, et que l'Esprit de Dieu ne les lorsque vos fréquentations vous entraînent quoique je sois heureux d'observer que préservait plus; oui, il s'était retiré d'eux, avec d'autres dans le bourbier de la drogue. l'usage de la drogue a diminué parmi les jeu­ parce que l'Esprit du Seigneur n'habite pas Il faut de la trempe pour dire non et s'en nes dans certaines régions, y compris des temples impurs» (Hélaman 4:24). tenir ensuite à sa résolution. l'U tah. Aima enseigna au peuple de Zarahemla: le Nous avons décidé récemment qu'il était Beaucoup d'entre vous, jeunes gens à qui Seigneur «n'habite point dans des temples prudent, pour des raisons de sécurité per­ je parle, êtes lycéens. Nous ne serons peut- profanes; et la souillure ou tout ce qui est sonnelle, de faire sortir nos missionnaires

JANVIER 19 9 0 46 Vue d'ensemble des Jardins du Temple: au premier plan, l'Assembly Hall, où le public peut suivre ift Benson, la conférence grâce à un réseau de télévision en circuit-fermé; le sommet du toit du Tabernacle; les flèches du Temple de Sait Lake et le bâtiment administratif de l'Eglise, à droite. Le bâtiment en forme de dôme à Varrière-plan est le Capitole de l'Etat d ’Utah, siège du parlement de l'Etat.

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L'ÉTOILE 47

JANVIER 1990 américains d'un des pays d'Amérique du la perte de leurs enfants. Au cours des siè­ quement mentionnée dans la Parole de Sud. Cela n'a pas été une décision facile. cles qui ont précédé, il y a eu des fléaux qui Sagesse, mais je suis certain que la promesse Nous y avons beaucoup de saints des der­ ont balayé les pays d'Europe. Ils s'abattaient qui s'attache à cette révélation s'applique niers jours merveilleux et fidèles. Les gens comme l'éclair, causant la mort de dizaines aussi à ceux qui refusent ce destructeur per­ de cette région sont réceptifs à l'Evangile. Ce de milliers de personnes. vers. Je répète donc les merveilleuses paro­ sont pour la plupart de braves gens, respec­ Le fléau moderne de la drogue est devenu les du Seigneur: tueux des lois et désireux de faire ce qui est comme une épidémie pour le monde. Mais «Et tous les saints qui se souviennent de bien. Mais la vie même de ce pays est mena­ dans la plupart des cas, la mort qu'elle mes paroles pour les mettre en pratique, cée par des hommes puissants du cartel de la entraîne n'est pas rapide mais suit une lon­ marchant dans l'obéissance aux commande­ drogue. Il n'y aurait pas de problèmes de ce gue période qui se passe dans la misère, la ments, recevront la santé en leur nombril et genre si le peuple des Etats-Unis et d'autres souffrance et le regret. Contrairement aux de la moelle en leurs os. Et ils trouveront de pays refusait de devenir le marché de la dro­ fléaux d'autrefois, contre lesquels il n'exis­ la sagesse et de grands trésors de connais­ gue. C'est une affaire d'offre et de demande. tait pas de défense connue, la défense est sance, oui, des trésors cachés; et ils courront Il y a une grande dem ande et une offre abon­ claire et relativement facile dans le cas de la et ne se fatigueront point, et ils marcheront dante pour y répondre. Quiconque prend de drogue. Elle consiste tout simplement à et ne faibliront point. Et moi, le Seigneur, je la drogue a sur les mains le sang de ceux qui s'abstenir d'y toucher. leur fais la promesse que l'ange destructeur ont été tués ou blessés dans la lutte pour Jeunes gens qui êtes ce soir dans ce Taber­ passera à côté d'eux, comme il l'a fait pour mettre fin à la culture et à l'exportation de nacle, quand je vous regarde, je me rends les enfants d'Israël, et ne les frappera point» tous ces produits destructeurs. compte que dans une brève période de dix (D&A 89:18-21). Vous ne pouvez vous permettre d'y tou­ ans, les plus jeunes d'entre vous auront Qu'aucun membre de notre Eglise, cher si peu que ce soit. Vous devez assuré­ vingt-deux ans. Nous espérons que vous homme ou garçon, jeune fille ou femme, ne ment être reconnaissants d'avoir votre corps aurez terminé une mission honorable. Prê­ devienne la proie de cet horrible fléau. Il y a et votre intelligence, la base même de votre tres qui êtes ici ce soir, la plupart d'entre des choses qui sont bien, il y en a d'autres existence mortelle. Assurément vous devez vous aurez terminé leurs études et exercerez qui sont mal. Vous le savez aussi bien que savoir que la santé est le bien le plus pré­ le métier de votre choix. Dix ans passent si moi. Que Dieu vous accorde la force de vous cieux. Assurément vous savez qu'au cours vite! C'est presque comme le lever et le cou­ tenir à l'écart de cet esclavage et de la des­ des années à venir, vous aurez besoin de la cher du soleil. Ne gâchez pas votre avenir. truction personnelle qui s'ensuit inévitable­ santé du corps et de la clarté de l'esprit pour Ne détruisez pas vos capacités. N'offensez ment. Que Dieu vous bénisse en ce sens, mener une vie productive et avoir le respect pas Dieu à l'image de qui vous avez été c'est mon humble prière, la prière de des autres. Vous ne vous casseriez pas créés. quelqu'un qui vous aime, au nom de Jésus- sciemment le bras ou la jambe pour le simple Il est vrai que la drogue n'est pas spécifi­ Christ. Amen. □ plaisir. Les os cassés se réparent et fonction­ nent de nouveau normalement. Mais l'esprit lésé par la drogue ou le corps affaibli ou déformé par ces mauvais produits ne sont pas faciles à réparer. L'estime de soi et la con­ fiance en soi brisées par la drogue sont pres­ que impossibles à réparer. Je le répète, vous qui prenez de la drogue, arrêtez tout de suite. Vous qui risquez d'être tentés à l'avenir, je vous exhorte à tenir bon. Dites-vous que vous êtes fils de Dieu, notre Père éternel, que vous avez la bénédiction de détenir sa sainte prêtrise et que vous êtes dotés des facultés de corps et d'esprit qui vous aident à prendre une place qui est importante dans le monde dans lequel vous vivrez. Ne compromettez pas votre avenir. Ne mettez pas en danger le bien-être de votre postérité. J'ai regardé l'autre soir à la télévision un docum entaire sur ce q u 'o n appelle les bébés cocaïne. J'ai rarement vu un spectacle plus pitoyable. Ces enfants, nés de mères dro­ guées, viennent au monde avec un handicap terrible. Leur avenir est désespérant. Beau­ coup d'entre eux devront certainement être soignés toute leur vie aux frais de la collecti­ vité. C'est vous qui allez supporter ce far­ deau en tant que contribuables. C'est bien entendu grave. Mais ce qu'il y a de plus grave encore, c'est la façon dont le don de la vie a été si ignoblement perverti par des parents qui n'ont pas eu assez de volonté pour résister à la drogue qui a presque causé

L'ÉTOILE 51 Session du dimanche matin sur le sommet des montagnes, qu'elle s'élè­ 1er octobre 1989 vera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront. «Des peuples nombreux s'y rendront et Une bannière diront: Venez, et montons à la montagne de l'Eternel, à la Maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous instruise de ses voies, et que nous pour les nations marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Eternel» (Esaïe 2:2-3). par Gordon B. Hinckley, Quelqu'un qui aurait entendu ces hom­ premier conseiller dans la Première Présidence mes en ce matin de juillet 1847 aurait pu pen­ ser: «Quelle stupidité.» Ils n'avaient pas l'air d'hommes d'Etat animés de grands des­ seins. Ils n'avaient pas l'air de dirigeants «Continuez à accomplir la tâche à laquelle vous avez été appelés, penchés sur des cartes pour tracer les limites sans jamais perdre de vue le but majestueux et magnifique.» d'un futur empire. Ils étaient des exilés, chassés de leur belle ville sur le Mississippi, dans cette région désertique de l'ouest. Mais ils étaient habités par une vision née des tâche gigantesque, s'ils voulaient faire pous­ Ecritures et de la révélation. ser des céréales pour Tannée suivante. Mais Je m'émerveille devant la justesse des pré­ le président Young les supplia de ne pas visions de ce petit groupe sur Ensign Peak. enfreindre le sabbat, ni alors ni à l'avenir. Quelle audace, quelle hardiesse! C'est pres­ Le lendemain, ils se séparèrent en groupes que incroyable. Ils étaient à près de 1500 kilo­ et explorèrent les environs. mètres de la colonie la plus proche à Test et Brigham Young, Wilford Woodruff et une à près de 1200 kilomètres du Pacifique. Ils poignée d'autres, quittant leur campement étaient dans un climat inconnu. Le sol était un peu au sud d'ici, traversèrent l'endroit bien différent du limon de T Illinois et de où nous sommes et montèrent la colline au l'Iowa où ils avaient vécu dernièrement. Ils nord. Ils escaladèrent un sommet en forme n'avaient jamais rien cultivé ici. Ils n'y de dôme, avec difficulté pour le président avaient pas passé l'hiver. Ils n'y avaient Young, du fait de sa récente maladie. érigé aucun bâtiment. Ces prophètes, dans Arrivés au sommet, ils découvrirent cette leurs vêtements usés par le voyage et leurs vallée au sud d'o ù ils se trouvaient. Elle était bottes qui avaient parcouru plus de 1500 nue, à l'exception des saules et des roseaux kilomètres de Nauvoo à cette vallée, par­ qui poussaient au bord des ruisseaux qui laient, mûs par une vision millénaire, mûs amenaient l'eau des montagnes au lac. Il n'y par une vision prophétique de la destinée avait pas la moindre construction, mais Brig­ merveilleuse de cette cause. Ils redescendi­ ham Young avait dit le samedi précédent: rent d'Ensign Peak ce jour-là et s'attelèrent à «C'est ici.» la tâche de réaliser le rêve dont ils avaient Ils nommèrent le sommet sur lequel ils se parlé. trouvaient «Ensign Peak», le pic de la Ban­ Aujourd'hui, parfois, en nous acquittant es frères et sœurs, j'ai beaucoup nière, d'après la prophétie d'Esaïe: «Il de nos responsabilités dans notre petit sec­ aimé la prière de frère Cuthbert. Il [Dieu] élève une bannière pour les peuples teur, nous perdons de vue l'ensemble. est toujours impressionnant de lointains et il en siffle un des extrémités de la Quand j'étais un petit garçon, il y avait beau­ Mprendre la parole dans ce Tabernacle chargé terre: et voici qu'il arrive avec promptitude coup de chevaux de trait. Une partie impor­ d'histoire. Je prie pour être guidé par le et légèreté» (Esaïe 5:26). tante du harnachement était la bride, qui Saint-Esprit. «H élèvera une bannière pour les nations, il comportait une œillère de chaque côté. Elles J'aimerais pour un instant vous ramener rassemblera les bannis d'Iraël et il recueillera étaient placées de façon que le cheval ne 142 ans en arrière, à une époque où, bien les dispersées de Juda des quatre coins de la puisse voir que droit devant lui, et pas sur les sûr, il n'y avait ici ni Tabernacle, ni temple, terre» (Esaïe 11:12). côtés. Elles étaient destinées à éviter qu'il ni jardins du tem ple. Le 24 juillet 1847, un Certaines sources indiquent que Wilford soit effrayé ou distrait et à diriger son atten­ détachement de nos pionniers entra dans la Woodruff sortit de sa poche un foulard et tion sur la route juste devant ses pieds. vallée. Quelques-uns étaient arrivés un ou l'agita en guise de bannière ou d'étendard Certains d'entre nous font leur travail deux jours plus tôt. Brigham Young arriva le pour les nations, afin que de cet endroit la comme s'ils avaient des œillères. Ils ne samedi. Le lendemain, on tint des réunions parole de Dieu se fasse entendre, et qu'y voient que la ligne où ils sont. Ils ne voient dominicales le matin et Taprès-midi. Il n'y viennent les peuples de la terre. rien de ce qui les entoure. Il se peut que nous avait de salle d'aucune sorte pour s'assem­ Je pense qu'il est également possible qu'ils ayons une petite responsabilité dans bler. Je suppose que dans la chaleur étouf­ aient parlé ce jour-là de la construction du l'Eglise. Il est bon de nous acquitter de cette fante de ce dimanche de juillet, les pionniers tem ple qui se trouve aujourd'hui à quelques responsabilité avec diligence. Mais il est bon étaient assis sur le tim on de leurs chariots ou mètres d'ici, en accomplissement des paro­ aussi de savoir que cette responsabilité fait appuyés contre les roues pendant que les les d'Esaïe: partie du programme général de progres­ frères parlaient. La saison était avancée, et «Il arrivera, à la fin des temps, que la mon­ sion du royaume de Dieu. ils devaient s'attaquer immédiatement à une tagne de la Maison de VEternel sera fondée Harold B. Lee a dit un jour à ce micro,

JANVIER 1990 52 'elle s'élè- citant un auteur anonyme: «Mesurez de elle n'avance que depuis un peu plus de cent i toutes les gneur «l'œuvre merveilleuse et le prodige» grandes étendues et cultivez-en de petites.» cinquante ans. Elle continuera d'aller sans qui se produirait dans la dispensation de la Pour moi, cette déclaration signifie que cesse de l'avant et de s'étendre sur la terre, :ndront et plénitude des temps (voir Esaïe 29:14). nous devrions avoir une idée de l'étendue et dans le cadre d'un dessein millénaire, ntagne de Je pense à cette belle place du temple où de la portée universelles du programme du jusqu'au m om ent où celui dont c'est le droit lacob, afin nous sommes assemblés. Je pense à toute la Seigneur, et nous acquitter avec diligence de de régner gouvernera en qualité de Roi des t que nous souffrance qu'a exigée sa création. la responsabilité de la portion de ce pro­ rois et Seigneur des seigneurs. r de Sion L'année dernière, près de trois millions et gramme qui nous a été confiée. Après que le président Young et ses frères, parole de demi de visiteurs de tous les Etats des Etats- Chacun de nous a un petit champ à culti­ au sommet de l'Ensign Peak, eurent parlé Unis et de toutes les provinces du Canada et ver. En le faisant, nous ne devons jamais d'une bannière pour les nations, ils ne tardè­ ces born­ d 'autres pays sont venus ici. perdre de vue le tout, le grand ensemble de rent pas à mettre en place un programme ait pu pen- Les commentaires qu'ils ont écrits sponta­ la destinée divine de cette oeuvre. Chacun pour l'ériger, en dépit de la situation dans nt pas l'air nément rappellent la prédiction d'Esaïe de nous a reçu de Dieu, notre Père céleste, laquelle ils se trouvaient. En août 1852, seu­ ands des­ écrite autrefois, que dans les derniers jours, un rôle à jouer dans la confection de sa lement cinq ans plus tard, une conférence dirigeants des gens de toutes les nations viendraient magnifique tapisserie. Notre contribution spéciale eut lieu dans l'ancien Tabernacle, les limites pour apprendre les voies de Dieu et pour personnelle, même si elle est petite, n'est sur cette place. Heber C. Kimball l'ouvrit par les exilés, marcher dans ses sentiers. Voici certains de pas sans importance. Quand nous étions la déclaration suivante: Mississippi, ces commentaires: enfants, nous avons appris une comptine: «Nous sommes rassemblés aujourd'hui, uest. Mais D'un protestant du New Jersey: «J'ai sou­ comme nous en étions convenus précédem­ n née des Les petites gouttes d'eau vent entendu le mot mormon et je l'associais font les immenses mers, ment, pour une conférence spéciale où nous avec un groupe religieux fanatique. Comme allons traiter de certaines affaires, un mois se des pré- Les petits ruisseaux j'étais loin de la vérité!» plus tôt que d'habitude. En effet, des sign Peak. font les grandes rivières. D'un congrégationaliste du Massachus- anciens vont être choisis pour aller dans les E'estpres- setts: «J'ai toujours pensé que la religion Il en est de même de nous et de notre ser­ missions de la terre, et ils veulent partir plus î 1500 kilo- devait être une joie, et vous en témoignez!» vice dans le royaum e de Dieu. De nombreux tôt que par le passé.. . e à l'est et D'un chrétien du Maine: «Quelle beauté, petits efforts, de nombreuses petites «Les missions auxquelles nous appelle­ :ifique. Ils c'est la première fois de ma vie que je me actions, ensemble forment une grande orga­ rons pendant la conférence, en général, ne .e sol était demande si ma religion est la bonne.» nisation mondiale. doivent pas être longues; les hommes ne nois et de D'un catholique de Pennsylvanie: «J'envie Le 26 mars 1907, la Prem ière Présidence a seront probablement pas absents de chez •ement. Ils votre mode de vie.» publié une déclaration en réponse à des criti­ eux plus de trois à sept ans.» :i. Ils n 'y D'un presbytérien du Canada: «Dieu est ques haineuses accusant l'Eglise et ses diri­ Le greffier lut alors les nom s de 98 person­ 'y avaient présent ici, nous le voyons partout.» geants d'égoïsme et de sectarisme. «Nos nes qui avaient été appelées à faire une mis­ êtes, dans D'un chrétien d'Allemagne: «Cela m'a motifs ne sont pas égoïstes; nos objectifs ne sion à l'étranger (Joseph I. Earl Family History, ge et leurs beaucoup plu. Je n'arrive pas à croire qu'il sont pas mesquins et profanes; nous consi­ p. 1). s de 1500 puisse exister un endroit comme celui-ci qui dérons les hommes, passés, présents et à Pour moi, c'est merveilleux qu'à une épo­ allée, par­ offre tant sans demander d'argent.» venir, comme des êtres éternels, au salut de que où nos membres s'établissaient à grand- faire, mûs Et il y en a comme cela des milliers. Beau­ qui nous avons la mission d'œuvrer; et à peine dans ces montagnes, ils faisaient pas­ a destinée coup viennent avec des doutes et des préju­ cette œuvre qui embrasse toute l'éternité et ser la proclamation de l'Evangile avant le adescendi- gés. Ils repartent remplis d'appréciation et qui est aussi immense que l'amour de Dieu, confort, la sécurité, le bien-être de leur ittelèrent à de curiosité. La grande œuvre qui s'effectue nous nous consacrons aujourd'hui et à famille et toute autre considération. De cha­ ils avaient ici fait toute partie de la trame de cette cause jamais» (împrovement Era, mai 1970, p. 495). que côté de l'immense prairie s'étendant admirable que nous appelons le royaume de Nous servons comme instructeurs dans entre les montagnes de l'ouest et le Missouri acquittant Dieu sur la terre. les collèges et les auxiliaires, nous servons et le Mississippi, il y avait deux groupes de ; petit sec- Et je pense à l'œuvre qui s'accomplit dans comme missionnaires dans notre pays et à saints des derniers jours qui se déplaçaient ensemble, ce temple et dans les quarante et un autres l'étranger, nous servons comme chercheurs en sens opposé. Les missionnaires qui temples de l'Eglise. avait beau- en généalogie et comme servants du temple, allaient dans les Etats de l'est et en Europe rtie impor- On nous considère souvent comme des tous, on peut l'espérer, avec diligence à croisaient les convertis venus des pays pour bride, qui provinciaux. Y a-t-il dans le monde entier un notre petite tâche, et de tout cela émerge un se rassembler dans la Sion de l'ouest. De côté. Elles groupe qui ait une vision aussi large et une tableau remarquable, à la portée phénomé­ même, il y avait un mouvement vers la côte cheval ne œuvre aussi étendue? Je ne connais pas de nale, qui embrasse la terre et toutes les géné­ d'ouest et au-delà du Pacifique de mission­ pas sur les peuple aussi soucieux du bien-être des fils et rations du genre humain. naires se rendant à Hawaï, et mêm e à Hong- iviter qu'il des filles de Dieu de toutes les générations. Si chacun de nous ne fait pas bien ce qu'il Kong, en Chine, au Siam, à Ceylan et en son atten- Oui, l'œuvre qui s'accomplit dans ces bâti­ a à faire, alors il y a un défaut dans l'ensem­ Inde. Tout cela faisait partie de cette grande pieds. ments sacrés est la plus désintéressée qui ble de la trame. Toute la tapisserie en est vision d'une bannière pour les nations. Ce aur travail soit. Ceux qui œ uvrent ici le font, pour la affectée. Mais si chacun de nous fait bien ce mouvement n'a pas cessé depuis, et il es. Ils ne plupart, en faveur de personnes décédées. qu'il a à faire, le résultat est beau et fort. s'accélère aujourd'hui. Dans cent pays, des ; ne voient Ils le font parce qu'ils connaissent l'impor­ Je n'ai pas besoin de vous rappeler que la missionnaires de l'Eglise enseignent la doc­ tance des ordonnances et des alliances éter­ it que nous cause dans laquelle nous sommes engagés trine du salut. nelles. Ils le font pour que les m orts puissent ilité dans n'est pas une cause comme les autres. C'est Ils édifient le royaume dans le monde. Ils exercer leur libre arbitre en acceptant ou en :er de cette la cause du Christ. C'est le royaume de Dieu, changent éternellement en bien la vie de is il est bon rejetant ces ordonnances. notre Père éternel. Il s'agit de l'édification de tous ceux auprès de qui ils œuvrent, et les Tout cela fait partie de la grande trame du sabilité fait Sion sur la terre, de l'accomplissement de la générations qui leur succéderont seront tou­ Dieu du ciel qui est notre Père éternel, et de e progres- prophétie faite il y a longtemps et d'une chées par ce qu'ils font aujourd'hui. Ils son Fils, qui est notre Sauveur et notre vision révélée dans cette dispensation. accomplissent les déclarations des anciens Rédempteur, l'auteur de notre salut dont le ce micro, Telle qu'elle est organisée actuellement, prophètes qui ont annoncé au nom du Sei­ sacrifice a permis la résurrection universelle

JANVIER 19 9 0 53 d'entre les morts et la possibilité de l'exalta­ soi tion éternelle pour ceux qui, ici-bas ou dans La Sainte-Cène et le sacrifice me l'au-delà, marcheront dans l'obéissance à de: ses commandements. La prêtrise, l'autorité œ i de Dieu donnée aux hommes d'agir en son par David B. Haight I nom et pour accomplir ses desseins, se du Collège des douze apôtres coi trouve sur la terre. Elle comporte «les clefs du du royaume, pour être une bannière, et pour qu le rassemblement» du peuple du Seigneur pei dans les derniers jours (voir D&A 113:6). «Le moment le plus sacré de la réunion de Sainte-Cène est la sainte I Mes frères et soeurs bien-aimés, mes com­ avé pagnons dans cette grande cause qu'est le ordonnance de la Sainte-Cène , car elle nous donne l'occasion de un royaume, vous et moi, nous tissons le grand méditer profondément sur le Sauveur et sur son sacrifice.» ser motif de cette bannière pour les nations. Elle sur est déployée devant le monde entier. Elle dit l'ai aux hommes et aux femmes de partout: La «Venez, joignez-vous à nous et apprenez les qu; voies du Seigneur. C'est ici que se trouve la envoyé des lettres pleines d'attentions et voi prêtrise donnée aux hommes dans ces der­ des messages de foi et d'espérance. Beau­ i niers jours. C 'est ici que se trouvent les clefs coup disaient: «Nous prions pour vous», ou cor de la rédemption des morts. C'est ici que se «Nous avons demandé à notre Père céleste un trouve l'autorité de proclamer l'Evangile de vous garder en vie». Vos prières et les qui aux nations de la terre.» miennes, j'en suis reconnaissant, ont été dai Nous ne disons pas cela par égoïsme. exaucées. pos Nous ne disons pas cela par vantardise. Une carte, différente des autres, m'a tén Nous le disons parce que nous sommes char­ amené à réfléchir à la majesté de Dieu et de Die gés d'une responsabilité sacrée. Nous le ses créations. Il s'agit d'un tableau d'Arta ger disons, animés par l'amour du Dieu du ciel Romney Ballif, représentant le firmament, la de et du Seigneur ressuscité, et par l'amour des nuit, avec ses myriades d'étoiles brillantes. Lui enfants des hommes, où qu'ils se trouvent. La légende, tirée des Psaumes, dit: auf Je demande à tous les membres de l'Eglise «Louez l'Eternel! Ma qui m'entendent, de continuer à accomplir «Il guérit ceux qui ont le cœur brisé et irrq la tâche à laquelle ils ont été appelés, sans panse leurs blessures. cœi jamais perdre de vue le but majestueux et «Il compte le nombre des étoiles, il leur faç< magnifique de la dispension de la plénitude donne à toutes des noms. L des temps dans laquelle nous nous trou­ «.. . Son intelligence n'a point de limite» m'c vons. Tissez de votre mieux votre petit fil (Psaumes 147:1, 3-5). mei dans la grande tapisserie, dont l'esquisse a A l'hôpital, alité, je méditais sur tout ce qui teu: été tracée pour nous par le Dieu du ciel. m 'était arrivé et j'étudiais le tableau plein de sa i Levez bien haut la bannière sous laquelle profondeur de la sœur de Marion G. Rom­ scèi nous marchons. Soyez diligents, soyez intè­ e prie pour que, grâce à votre foi et à vos ney et les vers des Psaumes: «Il compte le sioi gres, soyez vertueux, soyez fidèles afin qu'il prières, mes propos soient reçus et com­ nombre des étoiles, il leur donne à toutes des gna n'y ait pas de défaut dans cette bannière. pris par «l'esprit de vérité» et que je noms.» J'ai été alors pénétré, et je le suis tou­ trui La vision de ce royaume n'est pas un rêve donne mon discours «par l'esprit de jours, de la bonté et de la majesté du Créa­ ouv nocturne éphémère qui disparaît au lever du J vérité», afin que nous soyons tous édifiés et teur qui connaît non seulement le nom des pu ■ jour. C'est véritablement le plan et l'œuvre que nous nous réjouissions tous ensemble étoiles, mais également le mien et le vôtre, et L, de Dieu, notre Père éternel. Ce plan con­ (voir D&A 50:21-22). celui de chacun de nous, qui som mes ses fils de : cerne tous ses enfants. Aujourd'hui, je me tiens devant vous, en et ses filles. veil Tandis qu'ils arrachaient les broussailles bonne santé, et les mots ne peuvent expri­ Le psalmiste, David, a écrit: Pâq des vallées de l'ouest pour y établir les bases mer la gratitude que j'éprouve pour l'inter­ «Quand je regarde tes cieux, ouvrage de de 1 d'une société, en accomplissant toutes les vention de Dieu. tes mains, la lune et les étoiles que tu as éta­ mei tâches matérielles nécessaires pour rester en Il y a six mois, à la conférence générale blies: don vie et pour progresser, nos ancêtres ne per­ d'avril, je n'ai pas pris la parole parce que je «Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te du daient jamais de vue la grande cause dans me remettais d'une grave opération. Ma vie souviennes de lui?. . . d'u: laquelle ils étaient engagés. C'est une œuvre a été épargnée, et je suis heureux de pouvoir «Tu l'as fait de peu inférieur à Dieu, et tu prêt que nous devons accomplir avec la vision exprimer ma reconnaissance pour les béné­ l'as couronné de gloire et de splendeur» imp qu'ils avaient. C'est une œuvre qui se pour­ dictions, le réconfort et la sollicitude de mes (Psaumes 8:4-6). cha< suivra quand nous aurons quitté cette vie. frères de la Première Présidence et du Col­ Ne pas être oublié est quelque chose de pair Que Dieu nous aide à faire de notre mieux, lège des Douze et d'autres compagnons de merveilleux. ann nous, ses serviteurs, appelés par sa volonté service et d'amis à qui je dois tant et qui ont Le soir où je suis tombé malade, j'ai su que II divine, à poursuivre l'édification du entouré ma femme, Ruby, et mes enfants de c'était quelque chose de grave. Les événe­ ann royaume de nos mains imparfaites, unis leur attention et de leurs prières. Aux m éde­ ments se sont déroulés si rapidement: la allai pour produire ensemble un motif parfait. cins et aux infirmières inspirés, j'exprime douleur si intense, ma Ruby téléphonant au Pi C'est ma prière et mon témoignage, au nom ma profonde reconnaissance, et je remercie médecin et à nos enfants, moi à genoux, noti de Jésus-Christ. Amen. □ tous ceux qui, du monde entier, m'ont penché au-dessus de la baignoire pour me ai p;

JANVIER 1990 54 soutenir et essayer de trouver du soulage­ moi. Vous aurez des tribulations dans le «Car. . . moi, Dieu, j'ai souffert. . . pour fice ment, suppliant mon Père céleste de me gar­ monde mais prenez courage, moi, j'ai tous afin qu'ils ne souffrent pas s'ils se der en vie encore un peu pour faire son vaincu le monde» (Jean 16:33). repentent. . . œuvre, si telle était sa volonté. Notre Sauveur a prié son Père et l'a «Et ces souffrances m'ont fait trembler de Pendant que j'étais encore en prière, j'ai reconnu comme étant la source de son auto­ douleur, moi Dieu, le plus grand de tous, et commencé à perdre connaissance. La sirène rité et de son pouvoir - le pouvoir d'accorder elles m'ont fait saigner à chaque pore,. . . du véhicule de secours est la dernière chose la vie éternelle à tous ceux qui en sont «C'est pourquoi, je te commande de nou­ que je me rappelle avoir entendue avant de dignes. veau de te repentir, de peur que je ne perdre connaissance pour plusieurs jours. Il a fait une prière: «Or, la vie éternelle, t'humilie de mon pouvoir tout-puissant, et inte La douleur atroce et l'agitation des gens c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai de confesser tes péchés, de peur que tu ne avaient cessé. Je me trouvais à présent dans e Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus- souffres ces châtiments. . .» (D&A 19:15-16; un endroit calme et paisible. Tout paraissait Christ.» 18; 20). serein et tranquille. J'ai vu deux personnes Jésus a ajouté ensuite avec dévotion: Au cours de ces jours où j'étais incons­ sur une colline, au loin, l'une plus haut que «Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé cient, j'ai reçu par le don et la puissance du l'autre. Je ne pouvais discerner leurs traits. l'œuvre que tu m'as donnée à faire. Saint-Esprit une plus grande connaissance La personne qui se trouvait plus haut indi­ «Et maintenant, toi, Père, glorifie-moi de la mission du Seigneur. Il m'a également quait du doigt quelque chose que je ne auprès de toi-même de la gloire que j'avais été donné de mieux comprendre ce que voyais pas. tentions et auprès de toi, avant que le monde fût» (Jean signifie exercer, en son nom, l'autorité de mce. Beau- Je n'entendais pas de voix, mais j'avais 17:3-5). percer les mystères du royaume des deux r vous», ou conscience d'être dans une présence et dans Il a prié non seulement pour les disciples pour le salut de tous ceux qui sont fidèles. Il ’ère céleste un lieu sacrés. Pendant les heures et les jours appelés hors du monde, qui avaient été fidè­ m'a été montré, à maintes reprises, la trahi­ ières et les qui ont suivi, se sont imprimées sans cesse les à leur témoignage de lui, mais encore son, le simulacre de jugement, la flagellation nt, ont été dans mon esprit la mission éternelle et la pour ceux qui croiraient en lui par leur de ce membre de la Divinité. position exaltée du Fils de l'H om m e. Je parole (voir Jean 17:20). Je l'ai vu, affaibli, porter avec peine sa utres, m'a témoigne que c'est Jésus-Christ, le Fils de Après avoir chanté un cantique, Jésus et croix en haut de la colline, je l'ai vu étendu Dieu et de Dieu, le Sauveur et le Rédem pteur de tout le les Onze se sont rendus au mont des Oli­ sur la croix posée sur le sol tandis qu'on eau d'Arta genre humain, le Dispensateur de l'amour, viers. Là, dans le jardin, par un processus enfonçait, à coups de maillets, de gros clous marnent, la de la miséricorde et du pardon infinis, la qui échappe à notre compréhension, le Sei­ dans ses mains et dans ses poignets pour i brillantes, Lumière et la Vie du monde. Je savais cela gneur a pris sur lui le fardeau des péchés des maintenir son corps à la croix sur laquelle il lit: auparavant - je n'en avais jamais douté. hommes depuis Adam jusqu'à la fin du serait exhibé. Mais à présent, je connaissais, par les monde. Ses souffrances dans le jardin, nous La crucifixion - la mort atroce qu'il a subie ur brisé et impressions que l'Esprit avait mises en mon dit Luc, ont été si intenses que sa sueur est - a été choisie dès le commencement. Par cœ ur et en m on âme ces vérités divines de la devenue comme des grumeaux de sang, qui cette mort horrible, il est descendu «au-des­ iles, il leur façon la plus extraordinaire. tombaient à terre (voir Luc 22:44). Il a subi sous de tout», comme le dit l'Ecriture, afin Un panorama de son ministère terrestre des souffrances telles que nul homme ne de s'élever au-dessus de tout par sa résurrec­ t de limite» m'a été montré. Son baptême, son enseigne­ pourrait en supporter. En cette heure dou­ tion (voir D&A 88:6). ment, les guérisons des malades et des boi­ loureuse, notre Sauveur a triomphé de tout Jésus-Christ est mort littéralement comme ■ tout ce qui teux, le simulacre de procès, sa crucifixion, le pouvoir de Satan. nous mourrons tous. Son corps a été mis au au plein de sa résurrection et son ascension, puis des Le Seigneur ressuscité a révélé à Joseph tombeau. L'esprit immortel de Jésus, choisi n G. Rom- scènes de son ministère terrestre impres­ Smith l'avertissement adressé à tous les comme Sauveur de l'humanité, s'est rendu compte le sionnantes de détail, confirmant les témoi­ homm es: auprès des myriades d'esprits de défunts i toutes des gnages oculaires des Ecritures. J'ai été ins­ «C'est pourquoi, je te commande de te qui ont quitté ce monde-ci à divers degrés le suis tou- truit, les yeux de mon intelligence ont été repentir. . . d'obéissance aux lois de Dieu. Il leur a ensei­ ié du Créa- ouverts par le Saint-Esprit de sorte que j'ai gné les bonnes nouvelles de la rédemption le nom des pu voir beaucoup de choses. des liens de la mort et de la possibilité du le vôtre, et La première scène a été celle du Sauveur et salut, «[qui faisait] partie du service prédé­ mes ses fils de ses apôtres dans une chambre haute, la terminé et unique que le Sauveur devait ren­ veille de sa trahison. Après le repas de la dre à la famille hum aine» (James E. Talmage, Pâque, il a enseigné et préparé le sacrement Jésus le Christ, p. 818). )uvrage de de la dernière Cène du Seigneur pour ses Je ne peux vous décrire le profond effet e tu as éta- meilleurs amis en souvenir de son sacrifice que ces scènes m'ont fait. Je perçois leur dont l'heure approchait. L'immense amour signification éternelle et je me rends compte r que tu te du Sauveur pour chacun m'a été montré que «dans tout le plan de salut, rien n'est d'une manière extraordinaire. Je l'ai vu se comparable en importance au plus sublime Dieu, et tu préoccuper avec prévenance de détails de tous les événements, le sacrifice expia­ splendeur» importants: laver les pieds poussiéreux de toire de notre Seigneur. C'est l'événement chaque apôtre, rompre et bénir la miche de le plus important de toute l'histoire de la 2 chose de pain noir et bénir le vin, puis faire la terrible création; c'est le roc sur lequel l'Evangile et annonce que l'un d'eux le trahirait. toutes les autres choses reposent» (Bruce R. j'ai su que Il a expliqué le départ de Judas et a McConkie, Mormon Doctrine, p. 60). Les événe- annoncé aux autres les événements qui Léhi enseigna à son fils Jacob et à nous, qui lement: la allaient survenir. vivons aujourd'hui: >honant au Puis, cela a été le discours solennel de «C'est pourquoi, la rédemption viendra à genoux, notre Sauveur où il a dit aux Onze: «Je vous dans et par l'intermédiaire du saint Messie; e pour me ai parlé ainsi, pour que vous ayez la paix en car il est plein de grâce et de vérité.

L'ÉTOILE 55 «Voici, il s'offre en sacrifice pour le péché, atte il satisfait aux buts de la loi pour tous ceux Remonter mie qui ont le cœur brisé et l'esprit contrit; et les clai buts de la loi ne peuvent être satisfaits en nul que autre. notre horloge spirituelle cuis «Il est donc d'une grande importance de mei faire connaître ces choses aux habitants de la app terre, afin qu'ils sachent qu'il n'est pas de par Dean L. Larsen acc< chair qui puisse demeurer dans la présence de la présidence des soixante-dix au de Dieu, si ce n'est par les mérites, la miséri­ l'hc corde et la grâce du saint Messie, qui donne D sa vie selon la chair, et la reprend par le pou­ aujt voir de l'Esprit, pour réaliser la résurrection «Tout comme l'exercice, une alimentation appropriée et le repos sont o n i des morts, étant lui-même le premier qui res­ s'ar suscitera. indispensables à notre bien-être physique, de même, la prière régulière, II «C'est pourquoi, il est les prémices de l'étude des Ecritures, les réunions du dimanche, la Sainte-Cène et d'oi Dieu, en ce qu'il intercédera pour tous les servir les autres sont nécessaires à notre vigueur spirituelle.» du < enfants des hommes; et ceux qui croient en suh lui seront sauvés» (2 N éphi 2:6-9). «I Le moment le plus sacré de la réunion de faib Sainte-Cène est la sainte ordonnance de la dés: Sainte-Cène, car elle nous donne l'occasion profond respect, notre admiration et notre vés de méditer profondément sur le Sauveur et reconnaissance éternelle les accompagnent. OCCc sur son sacrifice. Au mur de notre cuisine, nous avons une résc L'apôtre Paul a averti les saints de son épo­ horloge. C'est une horloge mécanique. Tous d'éi que qu'il ne fallait pas manger le pain ni les sept ou huit jours, il faut remonter le mie boire la coupe du Seigneur indignement mécanisme de l'horloge avec une clé, faute chai (voir 1 Corinthiens 11:27-30). de quoi l'horloge commence à retarder; son par Notre Sauveur lui-même a dit aux Néphi- carillon perd de sa vivacité et sonne faux. cile tes: «Quiconque mange et boit ma chair et L'horloge finit par s'arrêter et ne repart que des: mon sang indignement. . . [attire] la damna­ lorsqu'on la remonte. soie tion [sur] son âme» (3 Néphi 18:29). Parfois, en remontant cette horloge, je me rani Quand on prend dignement la Sainte- dis que ce serait bien s'il était aussi simple de résc Cène, on est en accord avec le Seigneur et on retrouver toute la force physique de ma jeu­ ter fait alliance avec lui de toujours se souvenir nesse. Je suppose q u 'en avançant en âge, on égal de son sacrifice pour les péchés du monde, se fait tous ce genre de réflexion. asse de prendre sur soi le nom du Christ et de De certains points de vue, et dans une cer­ enn toujours se souvenir de lui, et de garder ses taine mesure, je peux retrouver une partie en e commandements. Le Sauveur fait alliance de mes forces par l'exercice, le repos et une n 'y que ceux qui le font auront son esprit avec bonne alimentation. Je me rends compte, ains eux et, s'ils sont fidèles jusqu'à la fin, qu'ils cependant, que l'horloge qu'est mon corps renc hériteront la vie éternelle. ralentit de plus en plus. Le mécanisme N Notre Seigneur a révélé à Joseph Smith devient de plus en plus mou. Le carillon est enn qu'il n'y a pas de plus grand don que le don moins sonore et parfois un peu faux. Un jour pou du salut. Ce plan comporte l'ordonnance de epuis l'annonce hier du change­ l'horloge s'arrêtera tout à fait, malgré tout Tou la Sainte-Cène pour nous rappeler constam­ ment de statut de plusieurs mem­ mon désir et tous mes efforts pour la faire app ment le sacrifice expiatoire du Sauveur. Il a bres des collèges des soixante-dix, continuer de fonctionner. noti donné le commandement: j'essaieD de trouver les mots capables de ren­ Il en est ainsi du corps de chacun de nous. régi «Il est nécessaire que [les membres] de dre l'hommage qui convient à ces hommes Cela fait partie du plan du Seigneur. Notre du i l'Eglise se réunissent souvent pour prendre bons. Je suis arrivé à la conclusion que les vie ici-bas n'est qu'une phase d'une exis­ autr le pain et le vin en souvenir du Seigneur mots sont impuissants et qu'en réalité, le tence éternelle. Quand l'horloge de notre tuel Jésus» (D&A 20:75). véritable hommage leur sera rendu par la vie corps s'arrête, nous avons l'assurance de m er L'immortalité nous est donnée à tous gra­ des gens dans le monde entier qui ont été nouveaux débuts et même de plus grandes loge tuitement du seul fait de la grâce de Dieu, touchés par leur influence, influence qui possibilités dans d'autres phases qui N i sans œuvre de justice. La vie éternelle, elle, continuera de se faire sentir pendant des s'ouvrent à nous. l'Esj est la récompense de l'obéissance aux lois et générations. Nous aimons ces hommes et En réfléchissant à ces graves réalités, je sam aux ordonnances de son Evangile. notre amour ne se démentira pas, même si pense à une autre horloge, pour ainsi dire, n 'e r Je vous témoigne à tous que notre Père nos contacts avec certains d'entre eux ne qui fonctionne en moi, mon horloge spiri­ ense céleste répond à nos justes prières. La con­ seront plus aussi fréquents que par le passé. tuelle. Elle a des similitudes avec l'horloge «N naissance que j'ai reçue a eu un grand effet Ils ont été des précurseurs dans de nom­ physique. Elle doit, elle aussi être remontée et d sur moi. Le don du Saint-Esprit est un bien breux aspects de l'Eglise dans beaucoup de régulièrement pour rester à l'heure et que 32 # d'une valeur inestimable. Il nous permet de régions du monde. Ils nous précèdent son carillon reste accordé. Mais à la diffé­ A i toujours mieux connaître Dieu et d'obtenir aujourd'hui dans une nouvelle voie que rence de l'horloge physique, l'horloge spiri­ renc la joie éternelle. J'en rends témoignage. Au quelques-uns parmi nous emprunteront tuelle n'est pas nécessairement vouée à la vous nom de Jésus-Christ. Amen. □ bientôt. Notre amour, nos prières, notre panne. En fait, avec des soins réguliers et cess

JANVIER 1990 56 attentifs, elle se consolide: elle fonctionne de mieux en mieux, son carillon devient plus clair et sonore. Mais ce n'est pas automati­ que. Tout comme l'horloge au mur de notre cuisine, si Ton ne remonte pas régulière­ ment le mécanisme, une mollesse spirituelle apparaît, le carillon spirituel n'est plus accordé, et si Ton ne fait rien pour remédier au processus de relâchement du ressort, l'horloge peut s'arrêter. Dans le monde où nous vivons aujourd'hui, les horloges spirituelles dont s sont on ne prend pas soin régulièrement peuvent s'arrêter très vite. \e et Il y a juste quarante ans, à la conférence d'octobre 1949, Albert E. Bowen, mem bre du Collège des Douze, prononça les paroles suivantes: «Les hommes sont mortels et affligés de faiblesses humaines. Ils sont en proie au désir im m édiat de s'écarter des modèles éle­ on et notre vés de la loi parfaite. Sous l'influence d'une impagnent. occasion exaltante, ils prennent de grandes ; avons une résolutions. Ils déterminent avec fermeté nique. Tous d'éviter leurs erreurs passées et de faire •emonter le mieux. Mais dès qu'ils ne sont plus sous le te clé, faute charme de cette influence et qu'ils sont pris îtarder; son par les complexités de la vie, il leur est diffi­ tonne faux. cile de poursuivre avec fermeté leurs nobles ; repart que desseins. . . Il est donc nécessaire qu'ils soient souvent placés sous l'influence qui doge, je me ranime l'esprit qui engendre les bonnes si simple de résolutions, afin qu'ils aient la force de résis­ ! de ma jeu- ter aux pressions de la tentation qui les t en âge, on égare. Heureusement, s'ils se restaurent assez fréquemment sous des influences ms une cer- ennoblissantes, l'esprit de repentir œuvrera une partie en eux et ils vaincront quelques tentations - epos et une n'y seront plus sujets - et progresseront ds compte, ainsi beaucoup vers leur but ultime» Confé­( m on corps rence Report, octobre 1949, p. 139). mécanisme Nous avons tous besoin des influences carillon est ennoblissantes dont frère Bowen a parlé, ux. Un jour pour «remonter» notre horloge spirituelle. nalgré tout Tout comme l'exercice, une alimentation our la faire appropriée et le repos sont indispensables à notre bien-être physique, de même, la prière m de nous, régulière, l'étude des Ecritures, les réunions leur. Notre du dimanche, la Sainte-Cène et servir les Temple de Sait Lake. d'une exis­ autres sont nécessaires à notre vigueur spiri­ te de notre tuelle. Si ces influences ne sont pas constam­ surance de ment présentes dans notre vie, notre hor­ «Vous devez épancher votre âme dans vos pensation n'a plus mis l'accent sur l'étude us grandes loge spirituelle s'arrête. chambres, dans vos lieux secrets et dans des Ecritures que le président Benson. Ses hases qui N éphi a dit: «Si vous vouliez écouter votre désert» (Aima 34:19, 26). conseils inspirés aux membres de l'Eglise et l'Esprit qui enseigne à l'homme à prier, vous Amulek conseilla aux gens de prier pour à tous les gens, en ont conduits beaucoup à réalités, je sauriez que vous devez prier. L'esprit malin leurs troupeaux, pour leurs maisons, pour lire les Ecritures, en particulier le Livre de ■ ainsi dire, n'enseigne point à l'homme à prier, il lui leurs champs. «Oui», dit-il, «et quand vous Mormon. Beaucoup de témoignages de la rloge spiri- enseigne à ne point prier. n'invoquez pas Dieu, que votre cœur soit valeur de l'étude des Ecritures peuvent être c l'horloge «Mais voici, je vous dis de prier toujours, continuellement rempli, ouvert à la prière, rendus. Il y a une puissance particulière e remontée et de ne point vous en lasser. . .» (2 Néphi pour votre bien-être et pour le bien-être de dans les Ecritures. L'étude des Ecritures, îure et que 32:8-9). ceux qui sont autour de vous» (Aima 34:27). associée à la prière quotidienne et fervente, à la diffé- Amulek comprenait l'important effet de La prière fervente et sincère est un élé­ peut apporter une grande partie de la déter­ rloge spiri- renouveau spirituel de la prière. «Humiliez- ment indispensable pour préserver l'harmo­ mination qui est nécessaire aujourd'hui vouée à la vous», dit-il aux Zoramites, «priez. . . sans nie spirituelle. pour compenser les influences si puissantes éguliers et c e ss e .. . Aucun dirigeant de l'Eglise de notre dis­ dans le monde qui nous entraînent dans des

L'ÉTOILE 57 voies interdites. Aima a comparé la parole de Dieu à une semence. «Maintenant», dit- il, «nous com parerons la parole à une semence. Or donc, si vous faites de la place pour qu'une semence puisse être plantée dans votre cœur, voici, si c'est une vraie semence ou une bonne semence, si vous ne la chassez pas par votre incrédulité en résis­ tant à l'Esprit du Seigneur, voici, elle com­ mencera à germer dans votre sein; et quand vous sentirez ces mouvements de crois­ sance, vous commencerez à vous dire en vous-mêmes - Il faut que ce soit là une bonne semence ou que la parole soit bonne, car elle commence à m'épanouir l'âme; elle com­ mence à m'éclairer l'intelligence, oui, elle commence à m'être délicieuse» (Aima 32:28). Je peux vous témoigner que l'analogie d'Alma est bonne. Si l'on se tourne réguliè­ rement vers la parole de Dieu pour y trouver de la force spirituelle et de la lumière, on s'apercevra qu'elle est bonne, que c'est un délice spirituel. Aima promet que la semence que l'on plante en étudiant et en m ettant en pratique la parole de Dieu grandira et atteindra la taille d'un arbre. Mais il met en garde ceux qui commencent à se relâcher dans cet effort: «Mais si vous négligez l'arbre, et ne pen­ sez pas à le nourrir, voici, il ne prendra pas racine. . . «Or cela ne vient pas de ce que la semence n'était pas bonne, ni de ce que le fruit n'en serait pas désirable; mais c'est parce que votre terrain est aride, et que vous ne voulez pas nourrir l'arbre. . . «Mais si vous nourrissez la parole, oui, si vous nourrissez l'arbre dès qu'il commence à croître. . . il prendra racine; et il deviendra un arbre croissant à la vie éternelle» (Aima 32:38-39, 41). L'un des moyens les plus efficaces de I remonter notre horloge spirituelle est ins d'assister aux réunions du dimanche et de E prendre la Sainte-Cène. devrait être mieux reçu et plus accessible que moins le temps de nous soucier de nous- ver «Et afin que tu puisses te préserver plus dans notre foyer. mêmes. Le miracle du service repose sur la Rei complètement des souillures du monde, tu Pour finir, un commentaire sur le service promesse de Jésus qu'en nous perdant, s'a] iras en mon saint jour à la maison de prière et d'autrui et en quoi il contribue à remonter nous nous trouverons.» Le président Kim­ épc tu y offriras tes sacrements» (D&A 59:9). Ce notre horloge spirituelle. Quiconque a ball a ajouté: «La spiritualité est une grande riot sont là les instructions que le Seigneur nous donné de façon désintéressée de soi-même source de sécurité, et il ne peut y avoir de nie donne. Il sait que sans cela notre horloge spi­ en servant autrui peut témoigner de l'inspi­ spiritualité sans service!» Ensign( , décembre noi rituelle s'arrête. ration que ressent le donateur. Nous avons 1974, pp. 2, 5). pas Il est indispensable que nous nous assem­ besoin de cela pour nous renforcer spirituel­ En ceci, comme pour toutes les autres ver­ aut blions avec d'autres croyants pour adorer, lement. Quand nous jetons, pour ainsi dire, tus, le Maître est l'exemple parfait. Il est pet chanter, prier et apprendre la volonté de de cette façon notre pain à la surface des notre Seigneur, notre Sauveur et notre a.j Dieu à notre égard, et pour rendre grâce eaux, il nous revient toujours en plus grande Rédempteur et l'exemple parfait en tout. E pour ses bontés pour nous. Il a commandé quantité. Je vous témoigne que ces choses sont ger qu'il en soit ainsi. Le président Kimball a dit: «J'ai appris que vraies. Puissent ces influences ennoblissan­ Dai Il est bon de souligner que les bâtiments de c'est en servant que nous apprenons à ser­ tes dont parlait frère Bowen se manifester étai notre Eglise ne sont pas les seuls endroits où vir. Quand nous sommes engagés au service assez régulièrement dans notre vie afin que là o nous puissions adorer. Notre foyer aussi de nos semblables, non seulement nous leur notre horloge spirituelle fonctionne toujours blei doit être un lieu de culte. Il serait bon que sommes utiles, mais nous voyons nos pro­ bien et soit à l'heure. C'est ma prière fer­ pré nous allions tous les jours «à l'église à la mai­ blèmes d'un point de vue nouveau. En nous vente. ger son». Nulle part l'Esprit du Seigneur ne souciant davantage des autres, nous avons Au nom de Jésus-Christ. Amen. □ jou

JANVIER 1990 5g service d'autrui, ils font don de plein gré de Pionniers modernes leur temps et parfois de leur vie. Ils font ce qu'a enseigné le Sauveur: ils renoncent à eux-mêmes; ils se chargent cha­ par Dallin H. Oaks que jour de leur croix; ils le suivent (voir Luc du Collège des douze apôtres 9:23). Ce sont ceux que le Sauveur a compa­ rés à la semence qui est tom bée sur la bonne terre: ils «entendent la parole avec un cœur bon et honnête, la retiennent et portent du «Il y a des héroïnes et des héros méconnus parmi les saints des derniers fruit par la persévérance» (Luc 8:15). jours , des passagers du dernier chariot dont la fidélité au devoir et le Les fruits de l'Evangile sont le produit de tout cœur bon et honnête, quels que soient dévouement à la justice ne sont remarqués par personne sauf par Celui les origines passées ou le poste présent dans dont il importe qu'il les remarque.» l'Eglise. Le président Clark a déclaré: «Il n'y a pas d'aristocratie de la naissance dans l'Eglise; elle est le fait des plus humbles comme des plus élevés»(Id., p. 73). souvent m asqué à leur vue par les épais nua­ Je vais citer quelques exemples de pion­ ges de poussière s'élevant du sol. Mais, jour niers modernes. Ce ne sont pas nécessaire­ après jour, ceux du dernier chariot avan­ ment les plus remarquables, mais je pense çaient, fatigués, épuisés, les pieds doulou­ qu'ils donnent une image assez fidèle des reux, parfois presque découragés, portés saints des derniers jours ordinaires qui sont par leur foi que Dieu les aimait, que l'Evan­ la cheville ouvrière de cette grande œuvre. gile rétabli était vrai et que le Seigneur diri­ Nos couples missionnaires âgés, qui sont geait les Frères qui étaient à l'avant» (Id.r p. aujourd'hui plus de 2600 dans le monde, 69). donnent un exemple sans pareil de service Les desseins de Dieu furent accomplis par chrétien. Comment calculer la contribution la loyauté inébranlable et par les efforts que ces couples apportent à l'accomplisse­ éreintants des dizaines de milliers de fidèles ment de la mission de l'Eglise? Ils prêchent qui avancèrent, comme le dit le président l'Evangile, fortifient les dirigeants et les Clark, «avec peu de compliments, sans trop membres dans les branches en difficulté, d'encouragement, et sans jamais de louan­ servent dans les temples et dans les centres ges» (Id., pp. 69-70). d'accueil des visiteurs, et en d'innombrables «Et des milliers et des milliers d'entre autres manières, accomplissent l'œuvre eux. . . furent à la hauteur de leur humble essentielle du royaume, les tâches importan­ appel et de leur destin tout comme frère tes comme les besognes routinières. Brigham et les autres furent à la hauteur des Au cours d'une réunion missionnaire leurs, et Dieu les en récompensera. Ils furent dans une région éloignée, sœ ur Oaks et moi des pionniers, par leurs paroles, par leurs avons entendu un frère dévoué dire: pensées, par leurs actes et par leur foi, tout «Je n'avais jamais envisagé que je pourrais f époque des pionniers n'est pas révo­ comme le furent ceux qui avaient un poste enseigner l'Evangile. Je pensais seulement lue. Il y a des pionniers modernes plus élevé. . . Que Dieu préserve en nous que j'irais à la pêche. Mais à présent que je -Jdont les accomplissements sont une leur souvenir pour nous aider à accomplir suis ici, j'ai tellem ent d'enthousiasm e à par­ inspiration pour nous tous. notre devoir comme ils ont accompli le leur» ler de l'Evangile aux gens!» Dans un message sur les pionniers qui tra­ (Id., pp. 73-74). «Quelques minutes plus tard, une autre :r de nous- versèrent les plaines il y a plus d 'u n siècle, J. Ce tribut du président Clark s'applique missionnaire dévouée, sa femme, dit: «Je :pose sur la Reuben Clark prononça des paroles qui également aux membres de l'Eglise de Jésus- suis si désolée pour les gens qui n'ont rien s perdant, s'appliquent aux pionniers de toutes les Christ des Saints des Derniers Jours à notre d'autre à faire que de compter les pas ;ident Kim- époques. Décrivant «ceux du dernier cha­ époque. Dans chaque pays, dans chaque jusqu'à la piscine ou jusqu'au terrain de une grande riot», le président Clark fit l'éloge des pion­ métier et dans chaque activité digne, les golf!» y avoir de niers ordinaires, «ces grandes âmes. . . au membres de l'Eglise affrontent des difficul­ Sans arrêt, les pionniers dont le président , décembre nom inconnu, oublié, à qui l'histoire ne rend tés, surmontent des obstacles et suivent les Clark a fait l'éloge quittaient leur maison, pas hommage, mais qui sont vénérées serviteurs du Seigneur Jésus-Christ aussi chargeaient leur chariot et partaient affron­ autres ver- autour de l'âtre de leurs enfants et de leurs vaillamment que tous les pionniers qui les ter de nouvelles difficultés quand leur pro­ rfait. Il est petits-enfants. ..» ont précédés. Ils paient leur dîme et leurs phète le leur demandait. Aujourd'hui, de r et notre (J. Reuben Clark: Selected Papers, p. 67). offrandes. nombreux couples font mission après mis­ en tout, Dans toutes les grandes causes, il y a des Ils servent comme missionnaires ou sion . Une missionnaire a décrit la réaction de hoses sont gens qui dirigent et des gens qui suivent. comme bénévoles dans l'Eglise, ou bien ils sa famille: «Nos enfants disent

L'ÉTOILE 59 fil: sit mi be joi qu

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] ITi m< pa gr‘ pli gn sp co: à t Dé de 1 set far qu ha Sur la chaîne des monts Wasatch, à Varrière-plan, se détachent les Jardins du Temple et le centre-ville de Sait Lake City. De gauche à droite: le Tabernacle, en le Temple de Sait Lake, le bâtiment administratif de l'Eglise, l'ancien Hôtel Utah en cours de transformation et qui sera utilisé par l'Eglise, et 1'Assembla Hall à droite au premier-plan. 1er tai de: sul gramme d'extraction des noms et de bien famille, elle nous édifie par son attitude service échappe presque aux regards, mais ilf d'autres façons. positive.» pas à Celui qui voit tout et qui prom et à tous qu L'apôtre Paul a dit des disciples du Christ Il y a des héroïnes et des héros méconnus ceux qui font le bien qu'ils ne perdront point t qu'ils se réjouissent en espérance et qu'ils parmi les saints des derniers jours, des pas­ leur récompense (voir D&A 58:28; voir aussi cm sont patients dans la tribulation (voir sagers du dernier chariot dont la fidélité au M atthieu 10:42). lui Romains 12:12). Ces qualités sont mises à devoir et le dévouement à la justice ne sont Les pionniers, quand ils traversaient les l'h l'épreuve chez nous de différentes façons à remarqués par personne, sauf par Celui plaines, trouvaient leur direction en suivant po différents moments. dont il importe qu'il les remarque. les pistes tracées par leurs dirigeants. Par Jés Il y a quelques semaines, quelques mem­ D'autres, parmi lesquels ceux qui ont été sécurité, ces pionniers voyageaient en grou­ «Le bres de ma famille ont visité le cimetière de appelés à des postes en vue, sont plus faciles pes. A l'époque, comme aujourd'hui, le Ce Winter Quarters, à Florence, dans le à remarquer mais ne sont certes pas plus pionnier qui était séparé du convoi et se de Nebraska. Ils ont vu la merveilleuse statue nobles. Je suis l'un d'eux. Lors d'une réu­ retrouvait en dehors de la piste tracée devait dui d'Avard T. Fairbanks représentant un cou­ nion publique, une sœur me présenta à son cheminer seul, exposé aux dangers, jusqu'à me ple de pionniers contemplant le corps de fils adolescent. «Tu sais de qui il s'agit?» lui ce qu'il puisse rejoindre le groupe. Il en est cor leur bébé prêt à être déposé dans une tombe demanda-t-elle. «Bien sûr», répondit le gar­ ainsi aujourd'hui. Une lettre dit: E au bord de la piste. Ces pionniers connurent çon. «C'est l'un des types qui sont accrochés «Il y a un an et demi, j'ai été excommunié. sa i leurs plus dures épreuves au bord de la au mur du séminaire.» J'étais coupable de grandes hypocrisies et de pai tombe d'êtres chers. Certains pionniers Une position en vue, «être accroché au tromperie à l'égard de Dieu, à propos de n'e modernes connaissent leurs épreuves au mur du séminaire», ne constitue pas un rac­ l'infidélité. Samedi, je vais me faire baptiser l'ai chevet de proches malades. Une sœur a courci pour l'exaltation. La condition pour et recevoir le don du Saint-Esprit. Plus le écrit: je r atteindre ce but suprême est la même pour jour approche, plus ma gratitude pour la C «Maman a soigné sa mère jusqu'à ce que tous, qu'on dirige ou qu'on suive, qu'on soit miséricorde du Seigneur grandit. Il me per­ COL ma grand-mère ait 98 ans. Aujourd'hui, en vue ou dans l'ombre : avons-nous reçu les met de me repentir et d'éprouver un grand pio papa a la maladie d'Alzheim er et ma mère le ordonnances du salut et respecté nos allian­ changement dans mon cœur. Je suis triste tris soigne avec patience... Le plus étonnant ces? Un membre de l'Eglise de Grande-Bre­ car je me rends compte combien j'ai contri­ «Ce dans tout cela, c'est l'attitude de maman. tagne a exprimé cela par une belle formule. Il bué aux souffrances du Seigneur à Gethsé- qui Elle avait toujours dans l'idée de faire des avait été président de pieu. Comme le mané, mais je suis heureux que grâce à ces saii voyages quand elle serait en retraite. Sa mai­ moment de quitter ce poste en vue appro­ souffrances je puisse changer et faire miens vai: son était toujours très belle, elle aimait rece­ chait, il dit à Boyd K. Packer pourquoi cela ne ses desseins.» titn voir les gens. Elle tient sa maison de son le dérangeait pas d'être relevé: «J'ai servi L'auteur de la lettre exprimait ensuite sa ner mieux, mais il lui a fallu renoncer à beaucoup parce que j'ai fait alliance. Je peux respecter reconnaissance pour le repentir qu'offre le L de choses auxquelles elle prend plaisir. Le mes alliances aussi bien en qualité d'instruc­ Seigneur qui allait à présent lui permettre de n 'e plus étonnant, c'est la joie qui émane de ma teur au foyer que comme président de pieu.» devenir le père, le fils et le détenteur de la dar mère. Son attitude est merveilleuse. Elle De très nombreux dirigeants, instruc­ prêtrise qu'il avait toujours paru être. Il lou trouve une joie authentique dans les choses teurs, consultants et greffiers respectent ajoutait: «Le sentiment d'être enfin hon­ bra simples de la vie. Elle soutient toute la leurs alliances de la même manière. Leur nête, vraiment honnête, est indescriptible.»

JANVIER 1990 60 L'une des plus grandes qualités chez les de grands efforts pour le bénéfice d'autres fiées par les accomplissements spirituels et fils et les filles de Dieu, quelle que soit la personnes, de même des pionniers moder­ le service des saints des derniers jours ordi­ situation, est la détermination de devenir nes portent des fardeaux imposés par les naires. Il y a des milliers de ces exemples ins­ meilleur. Etant donné que nous avons tous transgressions ou l'insouciance des autres. pirants, mais ils sont rarement publiés ail­ besoin de nous améliorer, nous devons tou­ J'ai reçu une autre lettre d'une femme leurs que dans les pages des magazines de jours être disposés à féliciter les gens pour ce divorcée. Elle disait que les dix années qui l'Eglise. J'encourage chacun à avoir ces qu'ils font de bien et à les encourager à avaient suivi son divorce avaient été une publications uniques chez soi. s'améliorer. période d'épreuve, de chagrin, de difficultés Parmi les héros et les héroïnes méconnus L'un des traits les plus divins chez et de solitude, mais elle ajoutait que cette de notre époque, j'aimerais citer les instruc­ l'homme est le pardon. Chacun, à un expérience avait été une bénédiction, un teurs au foyer et les instructrices visiteuses moment ou à un autre, subit des torts de la processus de raffinage. Elle exprimait sa fidèles qui paissent les brebis du Maître. part de quelqu'un, et beaucoup subissent de reconnaissance pour ce qu'elle avait à pré­ Quand l'apôtre Paul a comparé l'Eglise à un grands torts. Partout, les chrétiens ont le sent: «Cela m'a tant rapprochée de mon Père corps, il a parlé des membres moins visibles plus grand respect pour les pionniers qui ont céleste et, surtout, du Seigneur Jésus- tels que les mains et les pieds, disant que gravi les pentes abruptes menant au sommet Christ. C'est un sentiment que je ne crois nous devions les «[entourer] d'un plus spirituel qu'atteignent ceux qui ont obéi au pas pouvoir exprimer par des paroles. Je suis grand honneur» (1 Corinthiens 12:23). commandement du Sauveur «de pardonner littéralement venue au Seigneur, le cœur Une jeune sainte des derniers jours dont à tous les hommes» (voir Matthieu 6:14-15; brisé et l'esprit contrit. Aucune douleur les parents ne participaient pas aux activités D&A 64:9-10). Le pardon est le reflet ici-bas physique que j'ai éprouvée n'a été aussi de l'Eglise écrivit plus tard à un ancien qui de la miséricorde de Dieu. aigüe que la douleur émotionnelle que je res­ avait été l'instructeur au foyer de sa famille: Une soeur m'a écrit en me faisant part de sens. Mais chaque fois que je l'éprouve, elle «Vous avez été un espoir lumineux dans ses sentiments à l'égard d'un membre de sa me rapproche davantage du Seigneur parce ma vie souvent difficile. Il n'y a pas de plus famille qui lui avait fait subir des sévices que je pense à tout ce qu'il a souffert, et cela grand appel que celui d'instructeur au foyer. quand elle était enfant et lui avait infligé des me rend reconnaissante. Je l'aime de tout Vous aimiez et respectiez mes parents. Vous handicaps physiques dont elle souffrait mon cœur et de toute mon âme, à cause de les honoriez tout en me soutenant. Vous lacle, encore. Elle disait: «Je dois vivre avec la dou­ son sacrifice et de tout ce qu'il représente. étiez présent!. . . En repensant à cela, je me bly Hall, leur et essayer de m'en arranger.» Elle ajou­ Beaucoup de nos membres s'efforcent rends compte que vous et la vérité que vous tait: «Parfois, j'éprouvais de la colère et je me avec courage de tout faire. Ils subviennent à apportiez avez été mon soutien. demandais pourquoi il avait fallu que je leurs propres besoins et à ceux des leurs. Ils «Notre famille traversait des années de subisse ces mauvais traitements et pourquoi s'efforcent de s'acquitter des responsabilités ;ards, mais douleur, de larmes et de peur. Vous pouviez il faut que je continue à en subir les consé­ de leur appel dans l'Eglise. Ils passent beau­ Dmet à tous entrer chez nous et les chasser, ne serait-ce quences aujourd'hui.» coup d'heures à conduire leurs enfants à iront point que pour quelque temps. Personne d'autre Un jour, tandis qu'elle écoutait un dis­ d'innombrables activités à l'Eglise et à !; voir aussi ne pouvait le faire.» cours à l'église, elle a été touchée. L'Esprit l'école. Ils essaient de donner généreuse­ Aujourd'hui, comme à l'époque des pre­ lui a témoigné qu'elle devait pardonner à ment de leur argent et de leur temps à des usaient les miers pionniers, les passagers des chariots l'homme qui lui avait fait du tort et qu'elle causes nobles. Ils s'efforcent de s'améliorer. en suivant de tête donnent la direction et le signal du pouvait le faire avec l'aide de notre Seigneur Ils espèrent, quand tout cela est fait, qu'il ;eants. Par départ, mais ce sont les femmes et les hom­ Jésus-Christ. Dans sa lettre, elle expliquait: leur restera un peu de temps pour être nt en grou- mes des chariots qui suivent qui donnent «Le prix de ce péché a déjà été payé par lui à ensemble et se divertir. îrd 'h u i, le l'élan et engendrent la puissance nécessaire Gethsémané. Je n'ai pas le droit d'en garder Une sœur m'a écrit: «Nous avons beau­ mvoi et se à cette œuvre. de la rancœur et d'exiger que justice soit ren­ coup de mal à rester à flot.» Beaucoup pour­ acée devait Dans leur avance, les pionniers modernes due. Aussi, je remets cela entre ses mains et raient dire la même chose. Et pourtant ils ;rs, jusqu'à connaissent des épreuves et font des sacrifi­ me réjouis de son amour et de sa miséri­ restent à flot. Ils continuent sans se plaindre, >e. Il en est ces. Mais ils sont soutenus par une assu­ corde.» même lorsqu'ils n'ont que des sujets de se rance donnée par le Seigneur lui-même. Ces Dans sa lettre, elle décrivait le résultat de plaindre. Et même lorsqu'ils ne peuvent pas :ommunié. paroles, adressées d'abord aux saints sa décision: «Mon cœur déborde de joie, de tout faire, le Seigneur les bénit pour leurs zrisies et de d'Ohio en difficulté, s'appliquent égale­ paix, de gratitude et d'amour! Son œuvre justes désirs (voir Mosiah 4:24-25), car, propos de ment aux fidèles d'aujourd'hui: n'est-elle pas magnifique? Combien je comme l'a enseigné le roi Benjamin: «Il n'est ire baptiser «En vérité, je vous le dis, mes amis, ne crai­ l'aime! Les mots ne peuvent exprimer ce que pas requis que l'hom m e coure plus vite qu'il rit. Plus le gnez point; que votre cœur soit réconforté; je ressens.» n'a de forces» (Mosiah 4:27). de pour la oui, réjouissez-vous à jamais et rendez grâ­ Comme cette sœur qui a pardonné, beau­ Combien nous sommes reconnaissants . Il me per- ces en toutes choses. coup de saints modernes deviennent des pour le service et l'exemple de ces membres r un grand «Attendez patiemment le Seigneur, car pionniers en changeant d'attitude et en maî­ fidèles! Comme tous mes frères Autorités suis triste vos prières sont parvenues aux oreilles du trisant leurs sentiments. Le proverbe dit: générales, je trouve parmi les membres ordi­ j'ai contri- Seigneur de Sabbaoth et sont enregistrées «Celui qui se domine [vaut mieux] que celui naires de l'Eglise mes modèles de fidélité et • à Gethsé- avec ce sceau et ce testament: le Seigneur a qui prend une ville» (Proverbes 16:32). Les de noblesse. Quand j'assiste à une confé­ grâce à ces juré et décrété qu'elles seront exaucées. saints d'aujourd'hui savent que celui qui rence et que je rencontre les saints, je reçois "aire miens «C'est pourquoi, il vous fait cette pro­ vainc son esprit est un pionnier au même toujours davantage que je ne donne. Je par­ messe avec l'alliance immuable, qu'elles titre que celui qui se rend maître d'un conti­ tage le sentiment exprimé par le président ensuite sa seront exaucées; et toutes les afflictions que nent. Hinckley. Après avoir décrit les saints fidè­ qu'offre le vous avez subies concourront à votre bien et Le chemin des pionniers d'aujourd'hui les qu'il avait rencontrés à une conférence, il à la gloire de mon nom, dit le Seigneur» irmettre de n'est pas facile. Les fardeaux que l'on porte a ajouté: «Nous avons la responsabilité de iteur de la (D&A 98:1-3). dans son cœur peuvent être tout aussi les diriger, alors qu'en fait ils ont tant à nous Ceci est son œuvre. Nous sommes ses ru être. Il lourds que ceux tirés dans une charrette à apprendre.» mfin hon- enfants, et il aime chacun d'entre nous. J'en bras. Et de même que des pionniers ont fait Notre foi et notre détermination sont forti­ scriptible.» témoigne, au nom de Jésus-Christ. Amen. □

L'ÉTOILE 61 extraits d'une lettre qu'elle avait reçue: dé Fenêtres «C'est la première fois que je vous écris, bt mais je pense que ce que j'ai à vous dire M pourra vous intéresser, ainsi que vos lec­ ell par Thomas S. Monson teurs. Je l'ai trouvé dans un vieux magazine. «T deuxième conseiller dans la Première Présidence C'était signé: . «Hier, c'était l'anniversaire d'un homme. M Il a eu 91 ans. Il s'est réveillé plus tôt que dr Il nous appelle chacun de nous et nous invite non seulement d'habitude, a pris un bain, s'est rasé et a mis ap fei à contempler la beauté qui se révèle par les fenêtres qu'il ouvre, ses meilleurs habits. lise disait : ils vont venir aujourd'hui, c'est certain. 1 mais également à les franchir pour nous saisir des occasions «Il n'a pas fait sa promenade habituelle sai inestimables qu'il donne pour bénir les autres. ju sq u 'à la station service pour bavarder avec ris les vieux du village, parce qu'il voulait être là so: quand ils arriveraient. pa «Il s'est assis sur le perron d 'o ù il avait une pa bonne vue de la route. Il les verrait arriver. ( d'entrer dans notre vie et nous donnent de la Ils allaient sûrement venir aujourd'hui. été joie. Quand il n'y a pas de fenêtre, comme «Il a décidé de ne pas faire sa sieste parce «ta c'est le cas dans l'obscurité des cellules des qu'il voulait être debout quand ils arrive­ se; prisons, on est coupé du monde. Privé de raient. Il avait six enfants. Deux de ses filles lumière, on est entouré des ténébres lugu­ et leurs enfants mariés habitaient à moins de pr< bres. six kilomètres. Ils n'étaient pas venus le voir sal Les fenêtres enseignent des leçons qu'on depuis longtemps. Mais aujourd'hui c'était mi n'oublie jamais. Je me souviendrai toujours son anniversaire. Ils allaient sûrement venir mi d'une visite chez Hugh B. Brown. C'était le le voir aujourd'hui. ma jour de la remise des diplômes à l'université «Au dîner, il a refusé de couper le gâteau et rer Brigham Young. Il devait présider la cérémo­ a demandé qu'on laisse la glace dans le con­ nie et je devais faire le discours. Je me suis gélateur. Il voulait attendre et manger le des­ me rendu chez le président Brown et je l'ai sert avec eux quand ils viendraient. accompagné jusqu'à ma voiture. Avant que «Vers 9 heures, il est allé dans sa chambre me je ne démarre, il m 'a dit: «Attendez quelques et s'est préparé à se coucher. Ses dernières « instants. Zina, ma femme, va venir à la paroles avant d'éteindre la lumière ont été: pai fenêtre.»

JANVIER 1990 62 t reçue: dais. Avant qu'il ait le temps d'arriver à mon mourut. Après l'avoir lavée, on la déposa voir et de me faire visiter sa nouvelle usine. vous écris, bureau, je reçus un coup de téléphone de dans une chambre haute. J'ai été impressionné par les emplois créés, à vous dire Mattie, sa mère. Le cœur débordant de joie, «Comme Lydda est près de Jaffa et que les mais plus encore par la crèche et la garderie [ue vos lec- elle me dit, la voix entrecoupée de sanglots: disciples avaient appris que Pierre s'y trou­ de l'entreprise, qui occupait une aile du bâti­ x magazine, «Tom, je savais que Dick viendrait. Je vous vait, ils envoyèrent deux hommes vers lui ment. Pendant que les mères travaillaient, r au cœ ur l'avais bien dit. Je l'ai vu par la fenêtre.» pour le supplier: Ne tarde pas à passer jus­ les enfants y recevaient une instruction, Des années plus tard, aux obsèques de que chez nous. entre autres, en informatique. La plupart un homm e, Mattie, Dick et moi avons évoqué avec ten­ «Pierre se leva et partit avec eux. Lorsqu'il des enfants n'ayant ni père ni grand-père dus tôt que dresse cette expérience. Nous avions eu un fut arrivé, on le fit monter dans la chambre pour s'occuper d'eux, des retraités du quar­ rasé et a mis aperçu du pouvoir guérisseur de Dieu par la haute. Toutes les veuves s'approchèrent de tier étaient invités à déjeuner avec eux. Cela s vont venir fenêtre de la foi d'une mère en son fils. lui en pleurant et lui montrèrent les tuniques faisait beaucoup de bien aux enfants et aux Les saintes Ecritures regorgent de récits et les manteaux que faisait Dorcas [Tabitha] grands-pères. î habituelle sacrés de l'amour du Maître pour les défavo­ lorsqu'elle était avec elles.» (Nous pourrions Grâce au rêve de monsieur Norris, le cer­ varder avec risés et les pauvres du monde. Beaucoup dire que c'était une fenêtre par laquelle cle de la pauvreté était brisé. Les enfants Dulait être là sont oubliés des hommes, mais ils ne sont Pierre avait un aperçu de l'œuvre de la vie de apprenaient à travailler pour gagner de pas oubliés de Dieu, et souvent ils sont vus Tabitha.) «Pierre mit dehors tout le monde, l'argent. C'est comme si monsieur Norris i il avait une par la fenêtre de l'exemple personnel. s'agenouilla et pria; puis, il se tourna vers le avait personnellement été une bénédiction rait arriver, Qui d'entre nous pourrait oublier la leçon corps et dit: Tabitha, lève-toi! Alors elle pour chacun des employés. Par la fenêtre ird'hui. éternelle enseignée par le Seigneur quand, ouvrit les yeux, et voyant Pierre, elle s'assit. ouverte par monsieur Norris, la fenêtre de sieste parce «tandis que tout le peuple l'écoutait, il dit à «Il lui donna la main et la fit lever. Il appela l'amour en action, j'ai vu la démonstration I ils arrive- ses disciples: ensuite les saints et les veuves, et la leur pré­ de cette vérité philosophique et pratique: de ses filles «Gardez-vous des scribes; ils désirent se senta vivante. «La chose la plus importante dans la vie, : à moins de promener en robes longues; ils aiment les «Cela fut connu de tout Jaffa, et beaucoup c'est de donner.» enus le voir salutations sur les places publiques, les pre­ crurent au Seigneur» (Actes 9:36-42). Tous les jours, nous rencontrons d'innom­ l'hui c'était miers sièges dans les synagogues et les pre­ Ne serait-il pas triste que cette fenêtre brables occasions de suivre l'exemple du m e n t venir mières places dans les repas. Ils dévorent les ouverte sur la prêtrise, la foi et la guérison Sauveur. Quand notre cœur est en harmo­ maisons des veuves, ils font pour l'appa­ doive être réservée à Jaffa? Ces récits sacrés nie avec ses enseignements, nous décou­ le gâteau et rence de longues prières» (Luc 20:45-47). et édifiants ont-ils été enregistrés pour vrons, comme une évidence, la proximité de «[Jésus] leva les yeux et vit les riches qui ians le con- n'édifier et n'éclairer que nous? Ne pou­ son aide divine. C'est presque comme si ngerle des- mettaient leurs offrandes dans le tronc. vons-nous pas appliquer ces puissantes nous étions occupés à l'œuvre du Seigneur; nt. «Il vit aussi une veuve indigente, qui y leçons à notre vie quotidienne? et nous nous apercevons alors que, quand sa chambre mettait deux petites pièces. Quand nous comprenons véritablement la nous accomplissons l'œuvre du Seigneur, «Et il dit:

L'ÉTOILE 63 d'un homme qui semblait fait pour monter à Session du dimanche après-midi été cheval. Je me suis donc mis à parler d'un 1er octobre 1989 sir western que j'avais vu récemment. J'ai décrit les beaux chevaux que montaient les coi principaux personnages. Le visage de Ste- « ven s'est éclairé d'un sourire chaleureux. Ce Les disciples paisibles au n'est qu'alors que j'ai remarqué sur la table II de chevet un livre qu'il lisait. C'était le livre du Christ» ab dont avait été tiré le film dont nous parlions. Yoi Th A partir de ce moment, la conversation a pris un tour chaleureux et détendu. par L. Tom Perry 1 En décrivant son état, Steven a dit: du Collège des douze apôtres dri «J'espère qu'ils me laisseront assez de mon ab, pied pour que je puisse le poser sur l'étrier.» qu pa Je lui ai assuré que nous nous souviendrions rec de son nom quand la Première Présidence et «Les missionnaires s'en vont avec la -plus pure des intentions, sans le Conseil des Douze se réuniraient dans le Qi temple sacré, et que ma femme et moi prie­ programme secret et au prix de grands sacrifices personnels. . . Ce sont du rions personnellement pour lui. Je lui ai dit de vrais ambassadeurs répandant la bonne volonté pour les peuples fai Po qu'il avait une mère merveilleuse, qui dans les pays desquels ils ont vécu et œuvré.» l'aimait et qui pensait à lui dans son afflic­ été tion, et un Père céleste qui, lui aussi, l'aimait i et se souvenait de lui. Steven s'est mis à be: pleurer. Nous avons ressenti un esprit à part tro dans la chambre. Je lui ai donné une béné­ qu voyage, quand un paysage, formant un con­ pé: diction, il a éprouvé un changement de traste ravissant, apparut à mes yeux. A moi­ cœur, le souvenir de son foyer et des siens ph tié encerclée par une courbe du fleuve, une égi s'est éveillé en lui. Sa mère a été réconfortée. belle ville étincelait dans le soleil frais du En quittant l'hôpital qui surplombe l'est no matin. Ses maisons flambant neuves étaient coi de Sait Lake City, j'ai regardé le panorama nichées dans des jardins verdoyants et frais de la vallée qui s'étendait devant moi. Les po s'étalant autour d'une colline imposante en réc distances avaient disparu; les étoiles étaient forme de dôme qui était couronnée par un na: toutes proches. Je pouvais presque voir, à noble édifice de marbre, dont la haute flèche travers la fenêtre de la vie mortelle, l'éten­ car pointue rayonnait de blanc et d'or. La ville bu due de l'éternité. Une étoile brillait d'un paraissait couvrir plusieurs kilomètres, et sio éclat particulièrement vif. Elle semblait indi­ au-delà, à l'arrière-plan, ondoyait une belle quer le chemin de Wellsville. Les paroles I campagne quadrillée par les lignes soigneu­ avt d'une comptine que j'avais apprise à la Pri­ ses d'une agriculture fructueuse. Les signes maire me sont venues à l'esprit: l'h incontestables de l'industrie, de l'entreprise me et de la richesse produite par l'instruction, pa; Claire étoile qui brille dans le noir, étaient visibles partout et donnaient au Première étoile que je vois ce soir, Le tableau une beauté singulière et très frap­ Lai Je souhaite, je voudrais avoir, pante. . . Je n'y rencontrai personne. Je Tous les souhaits que je fais ce soir. roi regardai autour de moi et je ne vis personne. l'ol Je ne pouvais entendre personne bouger, Qu'est-ce que je souhaitais? Que Martha bien que le silence environnant fût tel que pa; Sharp reçoive le message tant attendu: j'entendais les m ouches voler et l'eau clapo­ «Votre fils vous aime.» éta e colonel Thomas L. Kane, qui n'était ter contre la plage peu profonde. Je parcou­ D'une terre sainte, très éloignée, et d'une pas membre de l'Eglise, prit la parole rus les rues solitaires. La ville dormait hai vérité éternelle enseignée il y a si longtemps, Ldevant la Société historique de Phila­ comme dans un rêve, comme écrasée par Lai m'est parvenue la réponse: «A Dieu tout est delphie, comme le rapportent les mémoires quelque sortilège, dont j'avais presque peur possible» (M atthieu 19:26). de John R. Young. Il dit qu'au cours des de l'éveiller, car il était clair qu'il n'y avait mi] Une fois encore, une main douce et dis­ voyages qu'il avait faits quelques années pas longtemps qu'elle dormait. Il ne pous­ crète avait ouvert une fenêtre sur l'âme, ten auparavant, il était passé par une ville tout à sait pas d'herbe sur les chemins pavés, les pour que des êtres chers puissent recevoir fait extraordinaire appelée Nauvoo, une pluies n'avaient pas entièrement balayé les roi les bénédictions envoyées des cieux. localité établie sur les rives du Mississippi. Il empreintes de pieds poussiéreux, et cepen­ liei Il nous appelle chacun de nous et nous expliqua qu'après avoir remonté le fleuve dant je marchais sans rencontrer personne. fill. invite non seulement à contempler la beauté pendant un certain temps, il avait quitté le J'entrai dans des ateliers vides, des corderies qui se révèle par les fenêtres qu'il ouvre, bateau à vapeur et commencé à voyager par et des forges. Le rouet de la fileuse était tor mais également à les franchir pour nous sai­ terre à cause des rapides du fleuve. immobile, le menuisier avait quitté son éta­ dei sir des occasions inestimables qu'il donne Pendant qu'il était en chemin, il n'avait vu bli et ses copeaux, son châssis et ses cham­ pai pour bénir les autres. que des terres en friche où des oisifs et des branles inachevés, il y avait de l'écorce fraî­ tro Je prie humblement pour que chacun con­ hors-la-loi s'étaient installés. Puis il vit N au­ che dans la cuve du tanneur, et du petit bois de; naisse cette expérience merveilleuse. Au voo. Je le cite: récemment fendu était empilé contre le four C nom de Jésus-Christ. □ «Je descendais la dernière colline de mon du boulanger. L'atelier du maréchal-ferrant dés

JANVIER 1990 64 était froid, mais son tas de charbon, son bas­ sin à eau et sa louche recourbée étaient là comme s'il venait de partir en congé.. . «Des champs et des champs de grain blond aux épis lourds étaient en train de pourrir.. . Il n'y avait là personne pour rentrer leur abondante moisson» (Memoirs of John R. Young, U tah Pioneer 1847, Sait Lake City, The Deseret N ews, 1920, pp. 31-33). Le colonel Kane ne pouvait pas compren­ dre pourquoi une aussi belle ville avait été abandonnée. Ce qu'il ne savait pas, c'était que les saints avaient été chassés de leur ville par des émeutiers. Sa curiosité le poussa à rechercher les gens qui avaient quitté la ville. sans Q uand il les trouva, il rem arqua qu 'en dépit . Ce sont du fait qu'ils souffraient et mouraient de iples faim et de froid, ils étaient paisibles et sains. Pourquoi un peuple aussi inoffensif avait-il été tant persécuté? A bien des égards, la situation n'a pas beaucoup changé aujourd'hui. L'Eglise se trouve toujours confrontée à des situations qui ont beaucoup de ressemblance avec la tant un con- période de Nauvoo. On ne trouve bien sûr eux. A moi- plus le même niveau d'antagonisme à notre fleuve, une égard qu'au début de notre histoire. Mais leil frais du nous devons toujours nous demander, aves étaient comme le colonel Kane se l'est demandé, ants et frais pourquoi il est dirigé, comme il l'a été si iposante en récemment, contre notre armée mission­ mée par un naire. Je ne peux que supposer que c'est à raute flèche cause de l'incompréhension généralisée des 'or. La ville buts fondamentaux dans lesquels nos mis­ omètres, et sionnaires sont appelés au service. lit une belle L'objectif missionnaire n'a pas changé es soigneu- avec le temps. Nous nous souvenons de . Les signes l'histoire d'Ammon dans le Livre de Mor­ l'entreprise mon. Son appel missionnaire l'envoya au instruction, pays des Lamanites, une tâche dangereuse. nnaient au Le sort d'un Néphite qui entrait au pays des it très frap- Lamanites dépendait entièrement de leur irsonne. Je roi, qui pouvait le tuer, le jeter en prison ou s personne, l'obliger à partir. ne bouger, «Ammon fut donc amené devant le roi du fût tel que pays d'Ismaël, qui se nommait Lamoni et l'eau clapo- était descendant d'Ismaël. . Je parcou- «Alors le roi demanda à Ammon s'il sou­ le dormait haitait demeurer dans le pays parmi les écrasée par Lamanites, son peuple. L'Assembly Hall dans les Jardins du Temple, à Sait Lake City. esque peur «Ammon lui dit: Oui, je désire rester au il n 'y avait milieu de ce peuple, pendant un certain Il ne pous- temps; peut-être jusqu'à ma mort. modernes est de servir leurs semblables. chez eux pour proclamer un message qu'ils ; pavés, les «Et il arriva qu'A m m on plut beaucoup au Plus de cent soixante ans se sont écoulés croyaient être vrai. t balayé les roi Lamoni et ce dernier fit détacher ses depuis que Samuel Smith partit de chez lui Nous avons aujourd'hui une force inter­ <, et cepen- liens; et il voulut qu'A m m on prît une de ses avec un sac à dos rempli de quelques exem­ nationale provenant de nombreux pays et • personne. filles pour femme. plaires du Livre de Mormon tout juste sortis qui se répand parmi un grand nombre îs corderies «Mais Ammon lui dit: Non, mais je serai de presse. Il s'en alla proclamer son témoi­ d'autres pays du monde. Les missionnaires lieuse était ton serviteur. C'est pourquoi, Ammon gnage des vérités contenues dans ce livre et s'en vont avec la plus pure des intentions, tté son éta- devint serviteur du roi Lamoni. Et il fut mis lancer à tous ceux que cela intéressait l'invi­ sans programme secret et au prix de grands t ses cham- parmi d'autres serviteurs pour surveiller les tation d'en lire le contenu et de découvrir par sacrifices personnels. Ils n'ont pas l'inten­ écorce fraî- troupeaux de Lamoni, suivant la coutume eux-mêmes s'il était vrai. Depuis le temps de tion de détruire la foi de qui que ce soit ni u petit bois des Lamanites» (Aima 17:21-25). Samuel Smith, des milliers de nos mission­ d'exercer une pression injuste. Ce sont des ntre le four Comme dans le cas d'Ammon, le seul naires ont donné de leur temps et de leurs instructeurs qui invitent les personnes qui :hal-ferrant désir de notre armée de missionnaires moyens et sont partis un certain temps de s'intéressent à leur message à écouter et à

L'ÉTOILE 65 décider par elles-mêmes si le message est tés que dut affronter Aima quand il vit qu'il perle. Notre perle peut se présenter seule, vrai. Ils ne représentent ni un gouverne­ était urgent d'apprendre au peuple l'impor­ avec toute sa beauté et toute sa simplicité. ment ni une philosophie politique. En outre, tance de comprendre l'Evangile de notre Nous n'avons pas besoin de l'embellir avec ils ne participent pas à la vie politique, ni Seigneur et Sauveur. A l'époque, il rem plis­ du clinquant qui ne ferait que valoir à l'Eglise n'encouragent, ni n'expriment même une sait deux postes, celui de grand juge et celui de l'antagonisme et des conflits. Nous opinion sur la politique du pays dans lequel de grand prêtre de toute l'Eglise. Il dut faire devons parler moins de nos réalisations et, ils sont appelés à travailler. u n choix entre les deux pour servir le peuple par nos actes, montrer quel est le royaume Les missionnaires rentrent chez eux rem­ avec un maximum d'efficacité. Le livre que nous recherchons. plis d'amour pour le peuple qu'ils ont servi d'Alma rapporte: Je voudrais vous faire une petite sugges­ et instruit. Ce sont de vrais ambassadeurs «Il choisit un homme sage, qui était du tion. Dans les ascenseurs des bureaux de répandant la bonne volonté pour les peuples nombre des anciens de l'Eglise, et il lui l'Eglise, nous mettons des Ecritures et des dans les pays desquels ils ont vécu et tra­ donna du pouvoir, selon la voix du peuple, paroles des prophètes pour rendre productif vaillé. Ils ne se préoccupent pas du niveau afin qu'il eût le pouvoir de décréter des lois le tem ps que les gens y passent pour m onter des revenus et n'ont pas de préjugés selon les lois qui avaient été données et de et descendre. C'est une idée que nous pour­ raciaux. Ils n'ont pas pour but d'édifier des les mettre en vigueur selon l'iniquité et les rions introduire chez nous. Nous avons un royaumes profanes. Ils sont, pour employer crimes du peuple. .. appareil électroménager que nous n'utili­ les termes de Mormon, «les disciples paisi­ «Mais Aima ne lui conféra point l'office de sons que trop fréquemment chez nous: le bles du Christ» (Moroni 7:3). grand prêtre de l'Eglise et garda l'office de réfrigérateur. Nous devons mettre une affi­ Le seul royaume qui les intéresse, c'est le grand prêtre pour lui-même, mais il donna che sur le réfrigérateur pour élever nos pen­ royaume de notre Seigneur et Sauveur qu'il le siège du jugement à Néphihah. sées. Et, ce faisant, nous pourrions nous rap­ établira à son retour. Leur seule espérance «Et il fit cela afin de pouvoir aller lui-même peler les Ecritures tandis que nous vaquons est de nous préparer pour ce grand jour. parmi son peuple, ou parmi le peuple de à nos devoirs quotidiens: nous rappeler qui Entre-temps, nos missionnaires, comme Néphi, lui prêcher la parole de Dieu, le rap­ nous sommes et ce que nous représentons. tous les membres de l'Eglise, sont «soumis peler au souvenir de ses devoirs, abattre par Permettez-moi de vous proposer quelques aux rois, aux présidents, aux gouverneurs et la parole de Dieu, tout l'orgueil, toutes les Ecritures pour commencer. La première se aux magistrats» et estiment devoir «obéir aux ruses et toutes les contentions qui existaient trouve dans le livre de Matthieu 5:43-44: lois, les honorer et les soutenir» (douzième parmi son peuple, car il ne voyait point «Vous avez entendu qu'il a été dit: Tu article de foi). d'autre moyen de le réformer que de rendre aimeras ton prochain et tu haïras ton J'aimerais maintenant changer de sujet et contre lui un témoignage pur» (Aima 4:16, ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos terminer mon discours par quelques con­ 18-19). ennemis, [bénissez ceux qui vous maudis­ seils aux membres de l'Eglise. On nous a ins­ Il se réserva le poste qui lui perm ettrait de sent, faites du bien à ceux qui vous haïssent], truits sur la mission de notre Seigneur et faire le plus de bien à son peuple. et priez pour ceux [qui vous maltraitent et] Sauveur, et on nous a dit qu'en le suivant Mais il arrive que dans notre enthou­ qui vous persécutent.» nous obtenons la plus grande joie et le plus siasme pour l'Evangile nous jetons nos per­ La deuxième pourrait venir de Luc 6:35: grand bonheur que Ton puisse trouver ici- les sans faire de distinction, et nous pour­ «Mais aimez vos ennemis, faites du bien et bas. Nous avons éprouvé la joie du service rions même être tentés d'augmenter l'éclat prêtez sans rien espérer. Votre récompense dans le royaume de notre Père céleste et con­ de notre perle de grand prix en la mettant sera grande et vous serez fils du Très-Haut, naissons l'épanouissement qu'il apporte dans un cadre beaucoup trop attrayant. Cela car il est bon pour les ingrats et pour les dans notre vie. Je pense souvent aux difficul­ ne peut que diminuer la vraie valeur de notre méchants.» Et dans Jacques 1:27, nous lisons: «La religion pure et sans tache, devant Dieu le Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se pen garder des souillures du monde.» j'aii Affichez enfin une des toutes grandes nés Ecritures du Livre de Mormon, Moroni 7:47: dev «Mais la charité, c'est l'amour pur du voy Christ, et elle subsiste à jamais; et tout sera que bien, au dernier jour, pour celui qui sera mai trouvé la possédant.» mei J'aime l'Evangile de notre Seigneur et grai Sauveur. Il a apporté dans ma vie la plus pas grande paix d'esprit, la plus grande joie et le touj plus grand bonheur que je pouvais espérer C trouver sur cette terre. Je prie pour que cha­ dev cun de nous soit disposé et apte à faire con­ moi naître cette perle de grand prix, une perle lem d'une beauté durable et extraordinaire, à renl tous les enfants de notre Père céleste, afin coir que nous allions de l'avant, armés de l'Evan­ que gile de notre Seigneur et Sauveur. C'est cou: dans son œuvre que nous sommes engagés. mai Jack Goaslind, du premier collège des soixante-dix et conseiller dans la présidence de Vinterrégion Dieu vit. Jésus est le Christ, le Sauveur du raci Royaume-Uni/Irlande/Afrique, et Albert Choules, fils, du deuxième collège des soixante-dix et conseiller monde. C'est le témoignage solennel que je on , dans la présidence de Vinterrégion d'Europe. vous rends en son saint nom. Amen. □ toul

JANVIER 1990 66 :nter seule, famille lui donna de la force et lui permit de simplicité, Courez votre marathon tenir jusqu'à ce que le désir d'abandonner le abellir avec quitte. )ir à l'Eglise Quand enfin ils approchèrent de l'arrivée, lits. Nous par Joseph B. Wirthlin il s'aperçut que le dernier kilomètre était le isations et, du Collège des douze apôtres plus dur de tous. Brent et lui passèrent la le royaum e ligne d'arrivée à cinq secondes l'un de l'autre. Il était épuisé comme il ne l'avait ite sugges- jamais été, mais il était ravi parce qu'il avait mreaux de «Comme un marathon, la vie nécessite un bon départ dépassé son but de plus de quinze minutes ures et des et un effort puissant et soutenu jusqu'à l'arrivée.» et avait fini parmi les vingt-cinq premiers. e productif A certains égards, la vie est comme un our m onter marathon. Vous, les jeunes, vous êtes vers le nous pour- début de votre séjour terrestre. Vous avez s avons un choisi de venir sur terre et d'être mis à )us n'utili- l'épreuve. La fin vous paraît peut-être trop î z nous: le longueur ou durée qui exige u n effort et une éloignée pour que vous vous en préoccupiez re une affi- endurance extraordinaires. maintenant. Comme un marathon, la vie er nos pen- L'un de mes jeunes amis, que j'appellerai nécessite un bon départ et un effort puissant s nous rap- Alan, a récemment fait son premier mara­ et soutenu jusqu'à l'arrivée. rs vaquons thon, 42,195 kilomètres. Il s'était fixé son but Les coureurs de marathon se fixent des ippeler qui plusieurs mois à l'avance, s'était informé buts précis. Vous devez prévoir dès mainte­ irésentons. des préparatifs nécessaires et s'était disci­ nant et décider ce que vous voulez faire de r quelques pliné pour suivre un calendrier d'entraîne­ votre vie. Gravez clairement dans votre première se ment rigoureux. Il demanda conseil à des esprit ce que vous voulez être dans un an, 5:43-44: coureurs expérimentés et lut des articles sur dans cinq ans, dans dix ans et au-delà. Rece­ Bté dit: Tu la façon de courir un m arathon. Il s'entraîna vez votre bénédiction patriarcale et efforcez- haïras ton à courir sur le parcours lui-même et mit au vous de vivre de manière à être digne de ses Aimez vos point une stratégie pour le tronçon passant promesses. La bénédiction patriarcale est un îs maudis- dans les collines. des guides les plus importants pour les 5 haïssent], Finalement le jour du marathon arriva; membres de l'Eglise dans la vie. Ecrivez vos traitent et] cela allait être le point culminant de mois buts et relisez-les régulièrement. Ayez-les d'entraînement, de discipline et de sacrifi­ constamment en vue, notez vos progrès et Luc 6:35: ces. Il prit un bon départ au milieu d'une révisez-vos buts en fonction des circonstan­ ; du bien et grande foule de coureurs. Il se sentait fort et ces. Votre but final doit être la vie éternelle, ‘compense sûr de lui, suivant la stratégie qu'il s'était le genre de vie que Dieu m ène, le plus grand Très-Haut, fixée. Après treize kilomètres, dans une des­ de tous les dons de Dieu. :t pour les cente, il rattrapa un coureur expérimenté, Après vous être imaginés tels que vous du nom de Brent, qui lui avait donné de bons aimeriez être dans vingt ans, définissez les as: es frères et sœurs bien-aimés, je conseils pendant son entraînement. Il préparatifs dont vous aurez besoin. Prenez "te, devant prie pour avoir ce même esprit décida de suivre le train régulier et expéri­ la décision de faire ce qu'il faut en matière ; orphelins dont nous avons tant bénéficié menté de Brent. d'efforts, d'argent, d'études et de prière. ns, et à se pendantM cette conférence. Aujourd'hui, Au vingt-huitième kilomètre, Alan était à Assurez-vous que vous comprenez bien l'iti­ j'aimerais adresser mon discours aux jeu­ la peine pour rester avec Brent, pour avoir à néraire que vous allez suivre. L'itinéraire is grandes nes, à ceux d'entre vous qui ont encore son côté quelqu'un qu'il connaissait s'il idéal dans la vie n 'est pas toujours facile. Il y oroni7:47: devant eux la plus grande partie de ce commençait à avoir «un coup de pompe». en a relativement peu qui le trouvent et qui ir pur du voyage que nous appelons la vie. J'espère Quand on a un coup de pompe, on éprouve arrivent jusqu'au bout. Ce n'est pas une :t tout sera que vous avez décidé de suivre le chemin le désir soudain d'abandonner, on se heurte autoroute bien définie mais un sentier étroit îi qui sera marqué par notre Sauveur et ses enseigne­ à une barrière presque tangible que l'on ne qui n'a qu'une seule entrée. Le chemin de la ments. Parcourir ce chemin nécessite un peut surmonter qu'au prix d'un effort vie éternelle est étroit et resserré. Quand Bigneur et grand effort et l'aide du Seigneur à chaque immense. Cela arrive souvent vers le tren­ j'envisage l'idée de rester sur le bon chemin, vie la plus pas. Je vous promets que son aide vous sera tième kilomètre. je pense au songe de Léhi au sujet de l'arbre le joie et le toujours disponible. Pendant les deux kilomètres qui suivirent, de vie. L'amour de Dieu y est comparé à un ais espérer Ces dernières années, la course à pied est il resta dans le sillage de Brent. Et puis ce fut arbre qui portait des fruits délicieux, des îr que cha- devenue un exercice populaire dans le le coup de pompe; une perte soudaine fruits qui étaient plus désirables que tous les i faire con- monde entier. Beaucoup courent essentiel­ d'énergie et le désir presque irrépressible de autres. Comme le dit Néphi en rapportant une perle lement pour l'exercice, mais d'autres cou­ s'arrêter ou de marcher. «Accroche-toi», dit les paroles de son père: «Et je vis aussi un "dinaire, à rent pour se mettre en condition en vue de Brent. «Cela nous arrive à tous à un m om ent sentier droit et étroit qui longeait la barre de ‘leste, afin compétitions de distances diverses pour les­ ou à un autre. Tu peux t'en sortir. Je vais fer jusqu'à l'arbre. . . Et je vis des multitudes del'E van- quelles on fait une grande publicité. La t'aider à passer le cap.» innombrables de gens dont un grand nom­ eur. C'est course d'endurance par excellence est le Il réussit à continuer. Brent et lui commen­ bre se pressait en avant pour gagner le sen­ s engagés, marathon, une course moderne qui a ses cèrent à passer devant des spectateurs. Il tier conduisant à l'arbre» (1 Néphi 8:20-21). auveur du racines dans la Grèce antique. Aujourd'hui savait que sa femme, ses enfants et d'autres Plus tard, beaucoup de ces gens «tombèrent anel que je on a élargi le sens du terme, et il signifie membres de sa famille seraient postés à envi­ dans des sentiers défendus où ils se perdi­ aen. □ toute compétition ou activité d'une grande ron un kilomètre de là. La pensée de sa rent» (verset 28). Mais ceux qui ne faisaient

L'ÉTOILE 67 pas attention aux moqueries et aux railleries de la rencontre de la préparation et de l'occa­ que le Seigneur puisse vous utiliser quand il du monde et se tenaient fermement à la sion. Vous ne saurez pas toujours avec préci­ a besoin de vous. barre de fer mangèrent du fruit de l'arbre. La sion quelles occasions vont se présenter ni Dans la vie, comme dans un marathon, barre de fer représente la parole de Dieu qui quand elles vont se présenter. Mais vous vous devez demander l'aide dont vous avez nous conduit à l'amour de Dieu (voir 1 pouvez être sûrs qu'elles n'auront de valeur besoin. Ne vous fiez pas à votre seule force. Néphi 11:25). Vous devez vous tenir ferme­ que dans la mesure où vous serez prêts à y Vous n'aurez fait tout ce que vous pouvez ment à la barre de fer au milieu des brouil­ réagir. Vous pouvez constater que l'équa­ pour terminer une tâche que quand vous lards et des ténèbres, des vicissitudes et des tion préparation plus occasions égale succès aurez demandé l'aide du Seigneur, de votre épreuves de la vie. Si vous lâchez prise et dans la vie des dirigeants de l'Eglise, de famille, des dirigeants de l'Eglise et de vos vous éloignez du sentier, la barre de fer l'Etat, des entreprises, des professions libé­ amis. pourrait se perdre pendant un certain temps rales et, je l'espère, dans votre propre vie. Je suis sûr que nous avons tous été impres­ dans les ténèbres jusqu'à ce que vous vous La préparation a une importance capitale sionnés par le miracle qui s'est produit dans repentiez et la saisissiez de nouveau. dans l'Eglise pour que vous puissiez faire notre vallée. Joshua Dennis, dix ans, vit Souvenez-vous que le succès est le résultat votre part quand vous y êtes appelés et pour aujourd'hui grâce à ses prières ferventes, à sa foi et à son optimisme à tout épreuve, et en outre, parce qu'il a écouté sa mère et a obéi à ses instructions. Nous nous souve­ nons aussi du sentiment, et j'appelle cela de l'inspiration, donné à John Skinner, qui con­ duisait l'équipe qui recherchait Joshua. J'espère que nos jeunes se souviendront de cette grande leçon de la prière au cours du voyage de la vie. Si vous ne vous fiez qu'à vos capacités, vous risquez de commettre le péché d'orgueil. Dans la première section de Doc­ trine et Alliances, le Seigneur a décrit l'état pervers de beaucoup dans le monde. Je cite: «Ils ne recherchent pas le Seigneur afin d'établir sa justice; chacun suit sa voie, selon l'image de son Dieu» (D&A 1:16). Si nous nous vantons de notre force et «suivons notre voie», nous risquons de nous écarter du chemin étroit et resserré et de prendre les grandes routes du monde. Ne vous laissez pas tromper par la facilité occasionnelle du chemin, comme une descente dans un mara­ thon. Restez proches du Seigneur et faites- lui confiance pendant les périodes les plus faciles, tout comme vous le faites lorsque vous peinez dans les montées. Les coureurs de marathon passent devant des postes d'assistance situés le long du par­ cours qui fournissent de l'eau, de l'encoura­ gement et de l'aide. Sans cette aide, beau­ coup de coureurs ne continueraient pas. Jeu­ nes gens, vous avez aussi des «postes d'assistance» pour vous aider à aller de l'avant dans votre parcours. Ces postes, ce sont vos parents, les autres membres de la famille, les dirigeants de la paroisse et les instructeurs qui ont «fait plus de courses» et sont plus avancés sur le chemin de la vie. Profitez de l'expérience qu'ils ont accumu­ lée. Faites-leur confiance; recherchez leurs conseils, leurs recommandations et leur sou­ tien, et ensuite écoutez-les. Ils vous aideront à rester sur votre parcours. Jeunes gens, soyez reconnaissants de la grande bénédiction que vous avez de déte­ nir la Prêtrise d'Aaron. Soyez fidèles à vos devoirs dans la prêtrise; ils vous aideront à vous préparer à un plus grand service. Ins­ tructeurs et prêtres, je vous exhorte à être Jacob de Jaeger, du premier collège des soixante-dix, s'entretient avec un jeune membre de l'assemblée. des instructeurs au foyer fidèles: c'est un

JANVIER 1990 68 iser quand il appel qui nous est donné pour toute la vie. besoin, les pauvres, les affamés, les nus et D'autre part, Satan essaie à chaque pas de Jeunes filles, participez au programme des les malades, aussi bien spirituellement que vous écarter du parcours. Son objectif est de i marathon, Jeunes Filles. Apprenez les principes de ce temporellement, si nous voulons recevoir de vous rendre malheureux comme lui (voir 2 it vous avez programme et appliquez-les à votre vie. Les jour en jour la rémission de nos péchés ou, Néphi 2:27). Chaque année, on dépense seule force, dirigeants de la Prêtrise d'Aaron et des Jeu­ en d'autres termes, si nous voulons être d'immenses sommes d'argent pour embal­ ous pouvez nes Filles s'associent à vos parents pour innocents devant Dieu (voir Mosiah 18:29). ler et déguiser le péché et le mal afin de les quand vous vous guider dans cette partie déterminante Je suppose que certains d'entre vous ont, à rendre séduisants, attrayants et même inof­ ;ur, de votre de votre vie où les décisions que vous prenez un moment ou à un autre, l'impression fensifs. Mais quelles que soient les apparen­ se et de vos ont tant d'effets à long terme. d'avoir «un coup de pompe», éprouvent uneces, «la méchanceté n'a jamais été le bon­ Soyez toujours disposés et même vive­ envie presque irrésistible d'abandonner, de heur» (Aima 41:10) et ne le sera jamais. Ne 5 été impres- ment désireux d'aider les autres. Nulle autre renoncer ou de céder à la tentation. Vous vous mettez jamais dans la situation des >roduit dans chose que vous pourrez faire ne vous don­ allez rencontrer des difficultés, de l'adver­ Néphites quelques années avant la nais­ dix ans, vit nera la même satisfaction et la même joie sité et des tentations que vous aurez sance du Sauveur. Ils recherchaient ce qu'ils ferventes, à authentiques parce que, je cite, «en servant l'impression de ne pas pouvoir supporter. ne pouvaient obtenir, le bonheur, en com­ épreuve, et vos semblables, c'est Dieu seulement que Quand la maladie, le deuil, les difficultés mettant l'iniquité, chose qui est contraire à la >a mère et a vous servez» (Mosiah 2:17). Ignorer les financières et d'autres aléas se présenteront, nature de cette justice qui est en notre grand "tous souve- besoins des autres est un péché grave. Pen­ vous vous demanderez peut-être si vous Chef éternel (voir Hélaman 13:38). On ne pelle cela de sez aux paroles qu'Alma adressa au peuple avez la force, le courage ou la capacité de peut pas trouver le bonheur dans le péché et ner, qui orn­ de l'Eglise de Zarahemla. Il demanda: «Per­ continuer. l'iniquité. ait Joshua. sisterez-vous encore à vous couvrir de vête­ Jeunes gens, vous vous trouvez face à des Le Seigneur vous a donné le libre arbitre rendront de ments somptueux, et à mettre votre cœur tentations qui ont été courantes pendant (voir Moïse 7:32) et vous a instruits suffisam­ au cours du dans les choses vaines du monde et dans vos toute l'histoire, plus beaucoup d'autres qui ment pour que vous puissiez discerner le richesses? Oui, continuerez-vous à croire étaient inconnues des générations précé­ bien du mal (voir 2 Néphi 2:5). Vous êtes •s capacités, que vous valez mieux les uns que les dentes. Mais sachez bien que Dieu ne per­ libres de choisir (voir 2 N éphi 2:27) et il vous le péché autres. .. Oui, et continuerez-vous à tour­ mettra pas que vous soyez tentés au-delà de est permis d'agir (voir 2 Néphi 10:23; Héla­ don de Doc- ner le dos aux pauvres et à ceux qui sont votre capacité (voir 1 Corinthiens 10:13). Il man 14:30), mais vous n'êtes pas libres de décrit l'état dans le besoin, et à leur refuser vos biens?» ne vous donne pas de difficultés que vous ne choisir les conséquences. Il est absolument inde. Je cite: (Aima 5:53-55). pouvez pas surmonter. Il ne vous demande certain que le choix du bien et de la rectitude igneur afin Le roi Benjamin a enseigné que nous pas plus que ce que vous pouvez faire, mais conduit au bonheur et à la paix tandis que le a voie, selon devons prendre soin de ceux qui sont dans le il peut exiger que vous alliez jusqu'à choix du péché et du mal finit par conduire 16). Si nous l'extrême limite pour faire vos preuves. Le au malheur, au chagrin et à la misère. et «suivons Seigneur n'abandonne jamais personne. Un parallèle évident entre la vie et un rous écarter Vous pouvez l'abandonner, mais lui ne vous marathon est la nécessité de courir diligem­ : prendre les abandonne pas. Vous n'avez jamais aucune ment et de persévérer jusqu'à la fin. Dans vous laissez raison de penser que vous êtes seuls. ses dernières paroles à son peuple, Néphi lui sionnelle du La raison pour laquelle il faut rester en dit: «Et maintenant. . . je vous demande si ns un mara- course dans un marathon est évidente. La tout est fait lorsque vous êtes entrés dans la îur et faites- raison pour laquelle on reste sur le parcours voie droite et étroite? Voici, je vous dis que des les plus qui conduit à une vie juste est peut-être non;.. . il vous faut avancer avec fermeté ites lorsque moins évidente mais bien plus importante. dans le Christ. . . et endure[r] ju sq u 'à la fin» Pour le dire simplement, une vie juste est le (2 N éphi 31:19-20). Je pense à la prom esse du sent devant seul et unique chemin vers le bonheur, la Seigneur: «Mais ceux qui espèrent en l'Eter- long du par- joie et la paix. Le prophète Joseph Smith a nel renouvellent (leur) force. Ils prennent e l'encoura- enseigné: leur vol comme les aigles; ils courent et ne se aide, beau- «Le bonheur est l'objet et le but de notre lassent pas, ils marchent et ne se fatiguent ent pas. feu­ existence et en sera la fin si nous suivons le pas» (Esaïe 40:31). Vous avez cette pro­ les «postes chemin qui y mène; et ce chemin, c'est la messe. à aller de vertu, l'intégrité, la fidélité, la sainteté et le Mes chers jeunes amis, je prie pour que le s postes, ce respect de tous les commandements de Seigneur guide et fortifie chacun de vous mbres de la Dieu. .. pendant qu'il court son marathon person­ roisse et les «Dans l'obéissance, il y a une joie et une nel. Alors vous pourrez dire, comme Paul i courses» et paix. . . et comme Dieu a conçu notre bon­ l'écrivit à Timothée: «J'ai combattu le bon n de la vie. heur. . . il n'a jamais [donné ni ne] donnera combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la int accumu- à son peuple un commandement qui ne tend foi» (2 Timothée 4:7). Je sais que vous pouvez ;rchez leurs pas de par sa nature à favoriser ce bonheur mener une vie juste et, avec l'aide du Sei­ ? et leur sou- qu'il a prévu» (Enseignements du prophète gneur, faire tout ce que vous devez faire. Je >us aideront Joseph Smith, pp. 206-207). témoigne que notre Père céleste et Jésus- Nous lisons dans le Livre de Mormon: Christ aiment chacun de vous et veulent que ssants de la «Les hom m es sont pour avoir de la joie» vous soyez heureux. Joseph Smith est le pro­ rez de déte- (2 N éphi 2:25). phète du rétablissement de l'Evangile en ces idèles à vos Notre Père céleste connaît le chemin qui derniers jours, et le président Benson est s aideront à vous mènera au bonheur et à la paix; les aujourd'hui le prophète. Ceci est l'Eglise de service. Ins- principes de l'Evangile marquent le chemin. notre Seigneur et Sauveur, je suis un de ses horte à être C'est un don qui vous est fait, à vous, ses témoins. Je rends cet humble témoignage au ?s: c'est un enfants. nom de Jésus-Christ. Amen. □

L'ÉTOILE 69 tion de nos enfants, puisque mes fonctions Toute une vie à apprendre m'obligeaient à voyager très souvent dans le monde entier. Grâce à sa merveilleuse influence, «je n'ai pas de plus grande joie par Victor L. Brown que d'entendre dire de mes enfants qu'ils membre émérite du premier collège des soixante-dix marchent dans la vérité» (3 Jean 1:4). J'ai eu la bénédiction de rencontrer beau­ coup de jeunes membres de l'Eglise qui «marchent dans la vérité» et m'ont enseigné «J'ai eu la bénédiction de rencontrer beaucoup de jeunes membres de énormément de choses par leur obéissance discrète aux commandements du Seigneur. l'Eglise qui et m'ont enseigné énormément de Je voudrais vous donner quelques exem­ choses par leur obéissance discrète aux commandements du Seigneur.» ples: • Un petit Coréen de quinze ans, instruc­ teur dans la Prêtrise d'Aaron, utilisait cha­ J'ai eu la bénédiction de travailler sous la que sem aine son argent de poche pour ache­ direction de quatre présidents de l'Eglise, ter des journaux. Ses amis et lui les ven­ David O. McKay, Joseph Fielding Smith, daient ensuite au coin de la rue à Séoul et Harold B. Lee et Spencer W. Kimball. Mem­ donnaient l'argent à un camarade de classe bre de l'épiscopat président pendant vingt- qui n'aurait pas pu rester à l'école sans cette quatre ans, j'ai participé à des réunions heb­ aide financière. Il voulait savoir quel effet domadaires avec la Première Présidence et cela faisait d'être bon Samaritain au lieu de j'ai eu la bénédiction de recevoir les ensei­ ne comprendre qu 'intellectuellement la gnements de ces prophètes de Dieu. Avant leçon qu'il avait étudiée dans les Ecritures. l'appel d'Ezra Taft Benson comme président • Un autre instructeur, un jeune Tongan de l'Eglise, j'ai été relevé de m on poste dans de quatorze ans, avait la même foi que le pro­ l'épiscopat président. Bien que je n'aie plus phète Joseph Smith à son âge. Il s'est dit: «Si, eu l'occasion de le rencontrer régulière­ à mon âge, Joseph Smith a pu prier Dieu et ment, j'ai apprécié sa direction et j'ai beau­ obtenir une réponse à ses prières, pourquoi coup profité de l'invitation qu'il a lancée à pas moi?» Il a prié pour pouvoir, d'une façon tous les membres de l'Eglise d'étudier et de ou d'une autre, recevoir une instruction suf­ méditer les vérités du Livre de Mormon. fisante pour le préparer à aider son peuple. Chacun de ces cinq présidents sous la direc­ La réponse lui a été donnée quand il a reçu, tion desquels j'ai travaillé comme Autorité sans l'avoir demandée, une bourse com­ générale avait sa personnalité et son style; et plète pour l'université de l'Eglise à Hawaï. cependant, je témoigne que chacun d'eux Depuis lors il utilise son instruction pour est un prophète de Dieu. En les fréquentant, faire du bien à son peuple. j'ai compris pourquoi nous les soutenons • Une fillette de huit ans, élevée dans un l y a aujourd'hui vingt-huit ans, à ma sur­ comme prophètes, voyants et révélateurs. bon foyer, avec des parents qui ne croyaient prise la plus totale, le cours de ma vie Dans mes relations avec ces frères et avec pas en Dieu, a appris de sa propre initiative Iprofessionnelle a complètement changé. d'autres hommes et femmes de divers le Notre Père et récitait cette prière en privé J'avais passé vingt et u n ans dans l'industrie endroits du monde, j'ai constaté que ce qui tous les jours. Plus tard, elle a ajouté ses pro­ de l'aviation commerciale, et cela me plai­ permet de mesurer un homme, ce n'est pas pres paroles et a fini par faire ses prières per­ sait. Nous venions de nous installer dans nécessairement son titre, ni son poste, mais sonnelles à son Père céleste. Elle savait qu'il une nouvelle maison à Chicago, lorsque je la façon dont il traite les autres, ses égaux, vivait, même si ses parents ne le savaient reçus un appel du siège de l'Eglise m'invi­ son supérieur hiérarchique, le chauffeur de pas. Il y a quelques jours, j'ai eu l'honneur tant à me rendre à Sait Lake City pour avoir taxi ou l'employé au guichet de la compa­ d'officier à son mariage et à son scellement un entretien avec le président McKay. Tous gnie aérienne lorsqu'il vient de rater une dans le temple. Sa mère était avec elle, grâce mes projets précédents furent abandonnés importante correspondance. C'est particu­ à son exemple. quand je fus appelé à être conseiller du nou­ lièrement vrai de la façon dont l'homme • Un président de collège des diacres a vel évêque président, John H. Vandenberg. traite ceux qui sont le plus proches de lui: sa surpris ses dirigeants adultes en dem andant Je n'avais jamais pensé devenir Autorité femme et ses enfants. J'ai un jour surpris à un garçon qui n'était plus venu à l'église de générale, ni aspiré à en être une, mais il n'y une conversation entre deux de mes amis faire la prière à la réunion du collège. Quand avait qu'une réponse possible lorsque le pré­ qui sont un peu plus âgés que moi et qui ont on lui a demandé plus tard s'il était vraiment sident McKay, prophète de Dieu, m'appela une grande réussite professionnelle. L'un sage de demander à un garçon, qui revenait à cette œuvre. disait à mi-voix à l'autre sans se rendre à l'église pour la deuxième fois seulement, Les vingt-huit années qui ont suivi cet évé­ compte que je pouvais entendre sa réflexion: de faire la prière, il a répondu: «Mais je viens nem ent d'octobre 1961 m 'o n t donné des «Tu penses peut-être que tu aimes ta femme, de passer trois jours cette semaine à lui occasions de service dont je n'aurais jamais mais j'aime Elizabeth deux fois plus que tu enseigner à prier.» rêvé. J'ai eu la bénédiction d'avoir des com­ n'aimes Rachel.» Ils étaient tous les deux • Une jeune fille qui avait une grande com­ pagnons de service dévoués dans beaucoup mariés depuis plus de cinquante ans. Leur préhension de la vie éternelle pour son âge a de pays et au siège de l'Eglise, qui ont tra­ plus grand succès, à mon avis, est l'amour et dit que le seul cadeau qu'elle voulait pour vaillé fidèlement pour contribuer à l'édifica­ le respect qu'ils ont pour leur femme. son douzième anniversaire était de pouvoir tion du royaume de Dieu, souvent au prix de Je rends hommage à ma femme, Lois, qui aller au temple et d'être baptisée pour les grands sacrifices personnels. a eu la responsabilité principale de l'éduca­ m orts.

JANVIER 1990 70 es fonctions Ces merveilleux jeunes saints des derniers contrer quotidiennement des membres fidè­ la gratitude pour le sacrifice du Sauveur, vent dans le jours que j'aime très tendrement, comme les qui venaient à la Maison du Seigneur quand nous passons suffisamment de temps nerveilleuse j'aime tous les jeunes, comptent parmi mes pour accomplir une œuvre sacrée. J'avais pour laisser à l'extérieur les soucis du grande joie héros des vingt-huit dernières années. Ils toujours compris et accepté intellectuelle­ monde, il se passe des choses merveilleuses îfants qu'ils me donnent une grande foi en l'avenir, ment les buts et les ordonnances du temple, qui ne peuvent être décrites. Dans ces saints 11:4). même si nous avons aujourd'hui beaucoup mais maintenant je connais jusqu'au plus édifices, qui sont véritablement les lieux les entrer beau- de sujets de préoccupation. profond de mon être l'esprit joyeux et paisi­ plus sacrés de la terre, l'Esprit du Seigneur l'Eglise qui Le couronnement de toutes les expérien­ ble de ce service. se répand dans notre âme. Nous acquérons >nt enseigné ces que j'ai eues au service de l'Eglise a été la Quand nous allons au temple parce que une nouvelle perception de notre identité, r obéissance bénédiction de travailler dans le temple de nous voulons y aller et non parce que c'est du but véritable de la vie, des possibilités de iu Seigneur, Sait Lake City. Sœur Brown et moi, avec les une obligation, quand nous y allons avec vie éternelle et de notre relation avec le Sau­ ques exem- servants du temple, ces gens merveilleux et une attitude d'adoration et de respect pour veur. dévoués, avons eu la bénédiction d'y ren­ Dieu et pour son Fils Jésus-Christ et avec de Un jeune étudiant en médecine, en Italie, ms, instruc- un de mes amis qui est aujourd'hui chirur­ atilisait cha- gien cardiologue, a exprimé en ces termes e pour ache- ses sentiments à l'égard du temple: lui les ven- «Faire l'œuvre du temple, surtout pour sa e à Séoul et famille, est quelque chose d'édifiant et de de de classe spirituel. On sent l'Evangile en action; on le sans cette ressent l'am our de Dieu et l'o n com prend le ir quel effet plan merveilleux qu'il a conçu pour nous, n au lieu de ses enfants. vilement la «Il y a deux jours, je travaillais à l'hôpital s Ecritures, lorsqu'un jeune homme de dix-huit ans est une Tongan venu me trouver pour me demander des )i que le pro- nouvelles de son père, qui subissait une s'estdit: «Si, intervention chirurgicale pour un pontage )rier Dieu et coronaire. A cinq heures est tombée la nou­ ;s, pourquoi velle: le cœur de son père avait cessé de d'une façon battre. truction suf- Je me rappellerai toute ma vie combien son peuple, misérable et vide d'espérance est une vie qui nd il a reçu, n'a pas le réconfort de la certitude de la •ourse com- résurrection, d'être éternellement scellés en se à Hawaï. tant que famille, d'avoir l'occasion d'être de uction pour nouveau avec notre Père céleste.» Le Seigneur invite tout le monde à venir au vée dans un Christ par les ordonnances et les alliances du ne croyaient temple, afin que nous recevions le plus >re initiative grand de tous les dons que Dieu puisse faire ère en privé à ses enfants, la bénédiction de la vie éter­ )uté ses pro­ nelle et de l'exaltation. prières per- A la fin de ces vingt-huit années, je témoi­ ; savait qu'il gne de l'amour de notre Père céleste pour le savaient nous. L'amour inconditionnel que le Père et u l'honneur le Fils ont pour nous est bien réel. Le Sau­ i scellement veur nous invite continuellement à «venir à ;c elle, grâce lui, et à prendre part à sa bonté» (2 Néphi 26:33). es diacres a Le message tout entier de l'Evangile se dem andant trouve dans une brève Ecriture qui nous à l'église de parle à tous: «Et maintenant, mes frères ège. Quand bien-aimés, je voudrais que vous veniez au ait vraiment Christ, qui est le Très-Saint d'Israël, et que qui revenait vous preniez part à son salut et au pouvoir seulement, de sa rédemption. Oui, venez à lui et don­ dais je viens nez-lui votre âme tout entière en offrande; naine à lui continuez à jeûner et à prier et persévérez jusqu'à la fin; et aussi vrai que le Seigneur grande com- vit, vous serez sauvés» (Omni 1:26). u r son âge a Je témoigne qu'il vit, qu'il aime chacun de roulait pour ses enfants - et cela signifie tous les êtres : de pouvoir humains: tous les hommes, toutes les fem­ ;ée pour les Le Chœur du Tabernacle Mormon, dirigé par Jerold D. Ottley, s'est produit lors des deux sessions mes, toutes les filles, tous les garçons. Au de conférence du dimanche. nom de Jésus-Christ. Amen. □

L'ÉTOILE 71 Et puis il y avait les coyottes. La nuit, les L'été des agneaux coyottes s'asseyaient sur la colline et hur­ laient. Le lendemain matin, nous décou­ vrions les résultats de leurs occupations noc­ par Jayne B. Malan turnes; il y avait deux ou trois agneaux de première conseillère dans la présidence générale des Jeunes Filles plus à enterrer. Les coyottes s'approchaient subrepticement des agneaux, dispersaient le troupeau, choisissaient leurs victimes et les attaquaient. D'abord les agneaux qui étaient «Vous, merveilleux jeunes,. . . vous n'êtes pas différents de nos faibles ou séparés du troupeau. Souvent, la nuit, quand les coyottes venaient et que les agneaux. Vous aussi, vous avez faim, faim de choses de l'Esprit qui agneaux étaient agités, mon père prenait vous renforceront et vous protégeront des coyottes qui cherchent son fusil et tirait en l'air pour leur faire peur à vous détruire. . . Nous voulons vous aider.» et les faire partir. Nous nous sentions en sécurité quand mon père était là parce que nous savions que nos agneaux ne risquaient rien quand il était là pour veiller sur eux. tout ce que nous avions à faire, c'était de leur Clay et moi avons vite oublié l'argent. Tout donner à manger. ce que nous voulions c'était sauver nos Il y avait cependant quelque chose dont agneaux. Le plus dur, c'était de les voir mou­ mon père n'avait pas parlé. Aucun agneau rir. Tous les matins, nous en trouvions cinq, n'avait de mère. Juste après la tonte, il y sept, dix, qui étaient morts pendant la nuit. avait eu un violent orage qui avait fait attra­ Certains avaient été tués par les coyottes, per froid aux moutons qu'on venait de ton­ d'autres étaient morts de faim à côté de la dre. Papa avait perdu mille brebis cette nourriture qu'ils ne pouvaient pas ou ne année-là, parmi lesquelles les mères de nos voulaient pas manger. agneaux. Notre travail consistait, entre autres, à Nourrir un ou deux bébés animaux, c'est ramasser les agneaux morts et à donner un Jay une chose, mais en nourrir trois cent cin­ coup de main pour s'en débarrasser. Je m'y dar quante, c'en est une autre! C'était dur. Il y suis habituée, et ce n'était pas trop dur, avait beaucoup d'herbe, mais les agneaux jusqu'au jour où j'ai donné un nom à l'un étaient incapables de manger d'herbe. Ils d'eux. C'était un petit maigrichon avec une rir, n'avaient pas de dents. Il leur fallait du lait. tache noire sur le nez. Il était toujours dans me Avec des planches, nous avons fait de lon­ mes jambes, et il connaissait ma voix. gues mangeoires en forme de V. N ous avons J'aimais mon agneau. Je le prenais dans mes j'ai ensuite pris une grande lessiveuse en fer- bras et je lui donnais à boire au biberon, agi blanc, nous y avons moulu du grain et nous comme un bébé. de avons ajouté du lait pour faire une pâtée Un matin, mon agneau n'est pas venu et assez liquide. Pendant que mon frère versait quand je l'ai appelé. Je l'ai trouvé plus tard ch< la pâtée dans les mangeoires, j'ai rassemblé ce jour-là sous les saules près du ruisseau. Il etl ès la fin de l'année scolaire, au début les agneaux et les ai guidés vers les mangeoi­ était mort. Le visage baigné de larmes, j'ai ro) de chaque été, notre famille allait res en disant: «Mangez!» Ils sont restés à me ramassé mon agneau et je suis allée voir mon le 1 Ddans notre ranch au Wyoming. regarder sans bouger. Ils avaient faim et il y père. En le regardant, je lui ai dit: «Papa, il î C'est là, avec mes parents et mes frères et avait de la nourriture en face d'eux, mais ils n'y a pas quelqu'un qui peut nous aider à qui sœurs et quelques cousins, que j'ai appris la ne mangeaient pas. Personne ne leur avait faire manger nos agneaux?» voi loyauté à la famille, l'amour et la sollicitude, appris à boire du lait dans une mangeoire. A près un long m om ent, il a dit: «Jayne, il y be« la naissance et la mort, qu'il faut term iner le J'ai essayé de les pousser vers les mangeoi­ a longtemps, très longtemps, quelqu'un a cac travail que l'on a commencé, et pour citer res. Vous savez ce qui se passe quand on dit presque la même chose. Il a dit: (Prends séc mon père, «qu'il n'y a que deux choses essaie de pousser des moutons? Ils soin de mes agneaux. . . Sois le berger de voi importantes, la famille et l'Eglise». s'enfuient dans le sens contraire. Et quand mes brebis. . . Prends soin de mes brebis>» ble Une année, mon père nous attendait. vous en perdez un, vouspouvez tous les per­ (Jean 21:15-17). Papa m'a prise dans ses bras des Quand nous sommes arrivés, il nous a dit dre parce que les autres suivent. C'est et m 'a laissée pleurer u n m om ent, puis il est cat qu'il avait un grand travail à faire faire à mon comme cela avec les moutons. allé avec moi enterrer mon agneau. d'c frère, Clay, et à moi, pendant l'été. Je devais Nous avons essayé d'aligner les agneaux Ce n'est que des années plus tard que je etc avoir douze ans à l'époque, et mon frère le long des mangeoires et de leur mettre le me suis pleinement rendue compte de la aut avait deux ans de plus. Indiquant le champ museau dans le lait, espérant que le goût signification des paroles de mon père. Je l'E’ qui bordait la maison, mon père a dit: «Vous leur donnerait l'envie d'en boire plus. Nous méditais l'Ecriture dans Moïse qui dit: «Car bes voyez tous les agneaux dans ce champ? Je avons essayé de leur faire lécher nos doigts voici mon œuvre et ma gloire: réaliser l'ac vais vous donner une partie du prix de ceux que nous trempions dans le lait. Quelques- l'immortalité et la vie éternelle de [tout le II que vous allez élever, quand nous allons les uns buvaient, mais la plupart se sauvaient. genre humain]» (Moïse 1:39). En pensant à la no: vendre à l'automne.» Qu'est-ce que nous Beaucoup d'agneaux mouraient de faim mission du Sauveur, je me suis souvenue de poi étions contents! Non seulement nous avions petit à petit. Le seul m oyen de les faire m an­ l'été des agneaux, et, pendant quelques mè un travail important à faire, mais nous ger était de les prendre dans nos bras, deux brefs instants, j'ai eu l'im pression que je me pèi allions devenir riches! Il y avait beaucoup par deux, et de les faire boire comme des rendais compte de ce que devait éprouver teu d'agneaux dans le champ, 350 environ. Et bébés. notre Sauveur avec tant d'agneaux à nour­ de

JANVIER 1990 72 La nuit, les et vos amis. Il veut que vous soyez heureux. ine et hur- Agenouillez-vous chaque jour pour parlerà )us décou- votre Père céleste. Faites-lui part de vos joies 'ations noc- et de vos difficultés. Comme mon père, igneaux de votre Père céleste comprendra. Il vous iprochaient accompagnera, vous réconfortera et vous persaient le protégera, car il a prom isà ceux qui le cher­ times et les chent: «Je serai à votre droite et à votre gau­ qui étaient che, et mon Esprit sera dans votre cœur et Souvent, la mes anges seront autour de vous pour vous t et que les soutenir» (D&A 84:88). ïre prenait Notre prophète, le président Benson, a r faire peur dit: «Le symbolisme du bon berger a un entions en parallèle important dans l'Eglise au­ t parce que jourd'hui.» La brebis doit être dirigée par ; risquaient des bergers attentifs. «Avec les soins et sur eux. l'amour d'un berger, nos jeunes, nos jeunes rgent. Tout agneaux, ne seront pas aussi enclins à s'éga­ sauver nos rer. Et s'ils s'égarent, la houlette du berger, s voir mou­ ses bras aimants et son cœur compréhensif, vions cinq, les ramèneront dans le droit chemin» (Sémi­ ant la nuit, naire des représentants régionaux, 3 avril s coyottes, 1987). i côté de la Parents, dirigeants de la prêtrise, instruc­ pas ou ne teurs, consultants, soyez des «bergers atten­ tifs»; et vous, jeunes pleins de noblesse, ras­ ; autres, à semblez-vous dans la force du Seigneur et donner un Jayne B. Malan, première conseillère, Ardeth G. Kapp, présidente, et Elaine L. Jack, deuxième conseillère montrez la voie par votre justice. Tournez- sser. Je m 'y dans la présidence générale des Jeunes Filles. vous avec amour et compréhension vers ; trop dur, ceux qui sont faibles et égarés. Aidez à les nom à l'un ramener dans le troupeau, où ils pourront m avec une rir, tant d'âmes à sauver. Et j'ai su intime­ rie. Préparez-vous dès à présent pour cette entendre parler du bon berger et se rappro­ 1 jours dans ment qu'il avait besoin de mon aide. responsabilité sacrée. Etudiez les Ecritures. cher de lui. Je vous en prie, choisissez soi­ ma voix. Vous, merveilleux jeunes, d'après ce que Cultivez les talents que Dieu vous a donnés. gneusement les voies que vous voulez ls dans mes j'ai vu, vous n'êtes pas différents de nos Apprenez tout ce que vous pouvez sur ce emprunter, car d'autres vous suivront. iu biberon, agneaux. Vous aussi, vous avez faim, faim qu'il y a de pur et de bon dans le monde qui C'est comme cela avec les moutons. de choses de l'Esprit qui vous renforceront vous entoure. Préparez-vous à aller dans le Nous n'avons sauvé qu'un tiers de notre : pas venu et vous protégeront des coyottes qui cher­ temple du Seigneur et à être dignes d'en petit troupeau. Qu'en est-il du troupeau du é plus tard chent à vous détruire. Vous avez la capacité recevoir les ordonnances et les bénédictions Sauveur? Il a dit: «Prends soin de mes ruisseau. Il et la volonté de faire votre part pour édifier le en vivant, en enseignant et en proclamant agneaux. . . Sois le berger de mes brebis.» larmes, j'ai royaume, quand on vous apprend comment l'Evangile. Je sais qu'il a besoin de notre aide. S'il y a ?e voir m on le faire. Et nous voulons vous aider. Votre Père céleste vous connaît et se soucie plus de gens pour aider, plus d'agneaux it: «Papa, il Nous savons que vous avez besoin de de ce que vous faites. Il veut que vous accom­ seront sauvés. Un fait simple, mais vrai. Je d u s aider à quelqu'un qui vous aime, de quelqu'un qui plissiez votre mission divine, puis que vous puis en rendre témoignage, au nom de vous écoute et vous comprenne. Vous avez rentriez au foyer et y rameniez votre famille Jésus-Christ. Amen. □ «Jayne, il y besoin d'occasions de vous réunir dans un uelqu'un a cadre où vous soyez en sécurité, dans la lit: (Prends sécurité du troupeau en quelque sorte, où : berger de vous puissiez vivre des expériences ensem­ ses brebis» » ble et lier de saines amitiés qui reposent sur ms ses bras des rapports de frères et sœurs, sans impli­ t, puis il est cations romantiques. Vous avez besoin ÎU. d'occasions de connaître la joie du sacrifice tard que je et du service, la joie de vous aimer les uns les npte de la autres comme le Sauveur nous aime. Dans m père. Je l'Evangile, nous avons ce dont vous avez ui dit: «Car besoin, mais il vous faudra faire l'effort de :e: réaliser l'accepter. de [tout le Il aurait été beaucoup plus facile de sauver Densant à la nos agneaux si leurs mères avaient été là )uvenue de pour les nourrir. Jeunes filles, vous êtes les t quelques mères de demain. Jeunes gens, vous êtes les n que je me pères. Vous êtes les parents, les instruc­ it éprouver teurs, les consultants qui aiderontà nourrir i u x ànour- de jeunes agneaux et à les amener à la berge­

L'ÉTOILE 73 l'hôpital. Elle se prépare à un métier. Gardez la foi Mes frères et sœ urs, ce ne sont là que deux 1 des nombreux cas où j'ai vu la puissance de Dieu à l'œuvre. Je veux que vous sachiez que par F. Arthur Kay j'ai reçu mon témoignage dans ma petite h membre relevé du deuxième collège des soixante-dix enfance auprès de mes parents. J'aimais mes parents. Ils m'ont instruit dans la voie de la vérité et de la justice. Ils m'ont enseigné pa l'histoire du rétablissement, que j'ai crue de me: «Mon plus grand désir est de rester un exemple pour ma famille.» tout mon cœur parce que je croyais mes parents. Dans la quarante-sixième section de Doc­ trine et Alliances, le Seigneur dit: «Il est «Il une bénédiction de la prêtrise par son père, donné à certains, par le Saint-Esprit, de de et il lui avait été promis que son petit enfant savoir que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. . . de serait normal et en bonne santé. Et ce fut le A d'autres il est donné de croire en leurs cas. Aujourd'hui, ce bébé est une petite fille paroles» (versets 13-14). Moi, j'ai cru aux doi exceptionnellement belle, intelligente et paroles de mes parents. Pour moi, les ensei­ charm ante. gnements de la Première Vision, les appari­ Depuis, je me demande souvent combien tions de Moroni et d'autres personnages cette jeune femme aurait eu de regrets si elle étaient aussi réels que si j'avais vécu person­ avait suivi le conseil contraire à celui que lui nellement ces événements. Autant que je avait donné son père. m 'en souvienne, il n 'y a pas eu un jour où je Il n'y a pas longtemps, j'ai fait la connais­ n'ai pas su que ces choses sont vraies. sance d'une charmante jeune femme, Sha­ Aujourd'hui, je rends hommage à celle ron, de Brisbane, en Australie. Elle avait une qui est ma femme depuis cinquante ans. Elle tumeur, et au cours des dernières années a été à mes côtés, m'a encouragé et soutenu elle avait passé autant de temps à l'hôpital avec persévérance dans les moments diffici­ que chez elle. Elle était abattue, désespérée. les. Je veux lui dire, ainsi qu'à mes enfants, Elle pensait que Dieu l'avait oubliée et qu'il que je les aime de tout mon cœur. n'y avait pas de chance pour elle. Mais, dans Au cours des deux ou trois dernières une bénédiction de la prêtrise, il lui fut dit de semaines, j'ai rencontré la plupart de mes se fier de tout son cœ ur au Seigneur et de ne petits-enfants. En leur serrant la main et en pas se fier à sa propre intelligence. Il lui fut les regardant dans les yeux, je leur ai dit: promis que le Seigneur la guiderait. Puis le «Garde la foi, mon enfant. C'est vrai.» Pres­ frère qui prononçait la bénédiction dit des que invariablement, ils m'ont répondu: «Je es frères et sœurs bien-aimés, c'est paroles qui l'effrayèrent lui-même: «Sharon, vais le faire, grand-père.» une grande occasion et un hon­ dans votre vie, des progrès médicaux per­ Leur réponse m'a donné à réfléchir. Mon Mneur auxquels je ne m'attendais mettront de corriger votre difficulté et de plus grand désir est de rester un exemple pas, de faire ce que j'ai été appelé à faire au vous soulager de votre fardeau.» pour ma famille. J'espère qu'un jour leur cours des cinq dernières années, à savoir Un mois plus tard, à Melbourne, on réponse sera: «Oui, grand-père, j'ai gardé la rendre témoignage de notre Seigneur et annonça la mise au point d'un nouveau foi.» Sauveur, Jésus-Christ. médicament, encore au stade de l'expéri­ Je vous rends mon témoignage que Jésus Ces cinq dernières années ont été riches en mentation, qui donnait des signes promet­ est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Joseph expériences qui m'ont mieux enseigné ce teurs d'efficacité dans le traitement de cette Smith était un prophète de Dieu. Ezra Taft que j'avais déjà appris au cours des quarante tumeur particulière. Sharon demanda à sui­ Benson est un prophète de Dieu. Je vous gna années précédentes où j'ai occupé différents vre le traitement, et il s'est avéré efficace. rends ce témoignage, au nom de Jésus- que postes de dirigeant dans l'Eglise: à savoir Aujourd'hui, elle passe très peu de temps à Christ. Amen. □ mes que Dieu entend et exauce effectivement nos croi prières, qu'il y a de la puissance dans la prê­ d'aï trise, et que, par cette autorité d'agir en son j'ai nom, des choses merveilleuses se produi­ tem sent dans la vie des gens. con: Je pense aujourd'hui à une jeune femme mes proche et chère à qui ses médecins avaient du c annoncé que l'enfant qu'elle portait aurait catii immanquablement le syndrome de Down; II ils lui avaient recommandé l'avortement. Syd Elle refusa; au cours des semaines qui suivi­ une rent, elle reçut des appels de l'hôpital et écrf d'autres personnes lui conseillant d'avorter. je v Finalement, désespérée, elle appela son app médecin et lui dit: «Dites aux gens de me lais­ vou ser tranquille. Cet enfant aura le droit de dou vivre, quel que soit son état.» Elle avait reçu si tu

JANVIER 1990 74 étier. Je voudrais vous lire une autre de mes Ecri­ là que deux Tournez-vous vers tures préférées: «Cherchez diligemment, uissance de priez toujours et croyez, et tout marchera sachiez que pour votre bien, si vous marchez en droiture ; ma petite le Sauveur et vous souvenez de l'alliance que vous avez aimais mes faite l'un envers l'autre» (D&A 90:24). a voie de la Sur les murs de granité du temple de Sait it enseigné par John Sonnenberg Pake City est gravée la constellation de la j'ai crue de membre relevé du deuxième collège des soixante-dix Grande Ourse. Si on traçait une ligne pas­ royais mes sant par les deux étoiles situées aux deux extrémités, et si on la prolongeait, elle passe­ on de Doc- rait par l'étoile Polaire. Les marins et les gens dit: «Il est «Il y a une (étoile Polaire> qui nous guide aujourd'hui: un prophète égarés en mer ou sur terre lèvent les yeux -Esprit, de de Dieu bien-aimé. Tournez-vous vers lui. Il vous montrera la voie vers l'étoile Polaire pour trouver leur posi­ de Dieu. . . de la vérité et de la justice. Tournez-vous vers le Sauveur , car il vous tion. re en leurs Je vous rends témoignage que nous avons, 'ai cru aux donnera la vie étemelle.» si j'ose dire, une «étoile Polaire» qui nous ii, les ensei- guide aujourd'hui, un prophète de Dieu les appari- bien-aimé. Tournez-vous vers lui. Il vous ersonnages

L'ÉTOILE 75 recevaient le même salaire que ceux qui ne Qi «Ne murmure pas» travaillaient que la dernière heure (voir Mat­ mur< thieu 20:11). Les mendiants que nous som­ tes, 1 mes, se soucient fort de leurs droits. surv par Neal A. Maxwell Laman et Lémuel murmurèrent contre Terre du Collège des douze apôtres leur père Léhi parce qu'il les avait emmenés soit ] dans le désert à cause «des folles imagina­ soit < tions de son cœur» (voir 1 N éphi 2:11; 3:31; bres 4:4). Ces deux pessimistes déclarèrent égale­ frère «Certaines personnes qui murmurent semblent avoir l'espoir de refaire ment que leur père avait jugé trop durement mérr les habitants de Jérusalem, et pourtant la doléi l'Eglise à leur convenance. Mais qui voudrait appartenir à une Eglise chute de Jérusalem n'allait pas tarder. ne se qu'il pourrait refaire à son image , quand c'est de l'image du Seigneur Léhi réprimanda Laman et Lémuel parce on n qu'on devrait avoir le visage empreint?» qu'ils s'étaient plaints que Néphi leur disait Un j «des choses dures» et leur fit remarquer que nous ce qu'ils appelaient colère était la vérité (voir «Ti les doléances exprimées dans les Ecritures. 1 N éphi 16:3; 2 N éphi 1:26). Mes frères et l'Ete Nous manquons de pain et d'eau (voir Nom­ sœurs, combien de fois nous arrive-t-il de quar bres 21:5). Les renforts si nécessaires ne sont commettre la même erreur! La vérité toute t'hu: pas arrivés (voir Aima 60). «Pourquoi donc nue peut blesser, mais, comme un scalpel, tre c sommes-nous sortis d'Egypte?» (voir Nom­ elle peut vider l'abcès de l'orgueil. obse bres 11:20). «Pourquoi donc avons-nous Il y eut également des murmures parce nom quitté Jérusalem?» (1 Néphi 2:11). Certains que N éphi brisa son arc d'acier et ne pouvait La murmuraient à cause des persécutions qu'ils pas construire un bateau (voir 1 Néphi énor subissaient de la part des incroyants, et 17:17), et parce que ses deux frères pen­ être même à propos du nom qu'il fallait donner à saient qu'ü voulait les gouverner (voir 2 la vc l'Eglise du Christ (voir M osiah 27:1; 3 N éphi Néphi 5:3). Pourtant, peu après, ces détrac­ Qi 27:4). C'est un paradoxe, mais la parution de teurs se gorgèrent de la viande ramenée plaif nouvelles Ecritures venant de Dieu devait grâce au nouvel arc de Néphi et prirent place voir provoquer des murmures (2 Néphi 29:8). dans le bateau construit par Néphi. Com­ lapa Un exemple scripturaire ancien de mur­ bien il est commode, pour nous débarrasser béné mure portait sur l'offrande de Caïn au Sei­ de nos frustrations, de prendre pour cible les aux gneur, ce qui montre que nos intentions sont dirigeants inspirés, mais imparfaits, de exen au moins aussi importantes que nos actes l'Eglise, surtout si la situation les oblige à rent (voir Moïse 5:20-21). Caïn fut irrité parce que souffrir en silence! Faire confiance aux diri­ l'Egl l'offrande d'Abel était acceptable et que la geants qui respectent leur obligation de drait sienne ne l'était pas. Nous nous faisons secret, c'est aussi les soutenir. refai nous aussi du souci si quelqu'un semble Oliver Cowdery ne fut pas à la hauteur de du î plus en faveur que nous. Pis encore, nous l'honneur de traduire qu'il avait brigué. Il lui emp e me joins à vous pour exprimer mon voulons être acceptés par le Seigneur - mais fut dit: «Ne murmure point, mon fils, car La admiration aux hommes merveilleux qui selon nos conditions, et non selon les c'est dans ma sagesse que j'ai agi de la sorte sœ u sont relevés de leur appel d'Autorités siennes! envers toi» (D&A 9:6). A Emma Smith il fut guer J générales. Ils étaient exemplaires au Une cause fondamentale de murmure est dit aussi «ne murmure pas», quand certaines pule moment où ils ont été appelés; ils le sont que trop d'entre nous semblent attendre que choses lui furent refusées (voir D&A 25:4). Ur plus encore aujourd'hui. Ils sont des ser­ la vie soit sans difficulté, comme une succes­ En méditant sur différents exemples, on res e mons vivants pour nous tous. Mon discours, sion ininterrompue de feux verts et de places peut dégager plusieurs points. «C dont la plus grande partie a été préparée en de stationnement libres juste devant les Premièrement, souvent la personne qui mur, juin, m'est destiné autant qu'aux membres endroits où nous nous rendons! murmure n'a pas le courage d'exprimer les > de l'Eglise. Dans les pires des cas, les murmures sont ouvertement ses objections. Si les doléances (1 N Murmurer, c'est exprimer à mi-voix, mar­ la marque non seulement des mécontents, concernent un égal, généralement la per­ Ce monner des commentaires chargés de res­ mais aussi des gens qui luttent contre Dieu: sonne qui murmure ne suit pas le conseil de non sentiment. Vous vous souvenez sans doute «Leur chagrin. . . était. . . le chagrin des Jésus: «Si ton frère a péché, va et reprends-le voie; des apartés que Tevye adressait à Dieu dans damnés, parce que le Seigneur ne voulait seul à seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton vie ( «Un violon sur le toit»? pas toujours leur permettre de continuer à frère» (Matthieu 18:15). Br Néanmoins, tout comme «un bâillement mettre leur joie dans le péché. Deuxièmement, les personnes qui mur­ essa peut en dire long», les murmures peuvent «Et ils ne venaient pas à Jésus le cœur brisé murent s'y entendent à inciter les autres à Thoi être beaucoup plus qu'un marmonnement et l'esprit contrit, mais ils maudissaient Dieu faire le mal. Elles ne lancent pas de pierres, quai étouffé. Il est clair que le véritable destina­ et souhaitaient mourir. Néanmoins, ils com­ mais elles poussent les autres à le faire. rapp taire de certains de nos murmures est le Sei­ battaient avec l'épée pour défendre leur vie» Troisièmement, les personnes qui mur­ «. gneur; c'était le cas lorsque le peuple faisait (M ormon 2:13-14). murent clament qu'elles ont le droit d'expri­ gnei des remontrances à Moïse (Exode 16:8; voir Dans sa parabole des ouvriers de la vigne, mer leur point de vue, mais elles considèrent «Y 1 Néphi 16:20). Tevye, lui au moins, admet­ Jésus fit remarquer à propos des disciples toute réponse comme hostile (voir 2 Néphi ne v tait honnêtement à qui il s'adressait. que ceux qui travaillaient depuis la première 1:26). En outre, les personnes qui murmu­ tenq Murmurer semble être facilement le fait de heure, et qui avaient supporté le poids du rent se soucient rarement de la fragilité de vu r l'homme naturel. On le retrouve dans toutes jour et la chaleur, murmuraient parce qu'ils leur auditoire. mais

JANVIER 1990 76 ceux qui ne Quatrièmement, les personnes qui mur­ re (voir Mat- murent ont la mémoire courte. Les Israéli­ e nous som- tes, bien qu'ils eussent parfois faim et soif, roits. survécurent dans le Sinaï et parvinrent à la irent contre Terre Promise. Mais le Seigneur les secourut lit emmenés soit par l'apparition miraculeuse de cailles, les im agina­ soit avec l'eau jaillie d'un rocher (voir Nom­ it 2:11; 3:31; bres 11:31; Exode 17:6). C 'est étrange, mes rèrent égale- frères et sœurs, mais ce sont ceux qui ont la >p durement mémoire la plus courte qui ont les listes de pourtant la doléances les plus longues! Mais quand on tarder, ne se souvient pas des bénédictions passées, émuel parce on ne perçoit pas réellem ent ce qui se passe. ai leur disait Un puissant verset de l'Ancien Testament narquer que nous rappelle ce qui se passe réellement: a vérité (voir «Tu te souviendras de tout le chemin que les frères et TEternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces irrive-t-il de quarante années dans le désert, afin de vérité toute t'humilier et de t'éprouver, pour reconnaî­ : un scalpel, tre ce qu'il y avait dans ton cœur et si tu eil. observerais ses commandements, oui ou nures parce non» (Deutéronome 8:2). :t ne pouvait La perception correcte fait une différence tir 1 N éphi énorme et constante. Nous ne devrions pas frères pen- être surpris de lire que Satan ne connaît pas rner (voir 2 la volonté de Dieu (voir Moïse 4:6). i, ces détrac- Quand nous murmurons, peut-être nous de ramenée plaignons-nous inconsciemment de ne pou­ arirent place voir bénéficier d'un traitement de faveur de féphi. Com- la part du Seigneur. Nous voulons toutes les débarrasser bénédictions mais sans obéir pleinement >our cible les aux lois sur lesquelles elles reposent. Par aarfaits, de exemple, certaines personnes qui murmu­ les oblige à rent semblent avoir l'espoir de refaire ace aux diri- l'Eglise à leur convenance. Mais qui vou­ iligation de drait appartenir à une Eglise qu'il pourrait refaire à son image, quand c'est de l'image i hauteur de du Seigneur qu'on devrait avoir le visage brigué. Il lui empreint (voir Aima 5:19)? aon fils, car La doctrine est sa doctrine, mes frères et ;i de la sorte sœ urs, pas la nôtre. Il lui appartient de délé­ Smith il fut guer, nous n'avons pas le pouvoir de mani­ nd certaines puler! D&A 25:4). Un fait important concernant les murmu­ Je répondis Même dans de grandes difficultés, ceux roir 2 N éphi ne voyais plus le bien et passais tout mon . , dit-il, «pourquoi ne laissez- qui ont une foi profonde sont bien disposés qui murmu- temps à rechercher le mal. ..Je croyais avoir vous pas cette affaire?). .. » (Thomas B. et peu enclins à murmurer. Un groupe de i fragilité de vu une poutre dans l'œil de frère Joseph, M arsh, Book of Testimonies, p. 103, 105,106). fidèles déclara par exemple: mais ce n'était qu'une paille, et c'est dans Jésus a dit que les ouvriers de la vigne du «Voici, nous ne savons pas si tu n 'as pas

L'ÉTOILE 77 échoué.. . s'il en est ainsi, nous ne désirons monde! Quelles bénédictions merveilleu­ ses voies (voir Jacob 4:8; D&A 1:16; 56:14). point murmurer. ses! De plus, nous avons l'assurance que le Nous voulons que les choses se fassent à J «. . . Cela n'a pas d'importance - nous Seigneur est parmi nous et qu'il nous gui­ notre façon, bien que notre façon soit bien avons la certitude que Dieu nous délivrera dera et nous soutiendra (voir Jean 16:33; moins élevée (Esaïe 55:8,9). malgré la faiblesse de nos armées. . . » (Aima M atthieu 9:2; D&A 61:36; 68:6; 78:18). De plus, Dieu nous ayant dit qu'il veut p 58:35, 37). Quand nous savons que ces choses éternel­ mettre notre foi et notre patience à pi Job, l'exemplaire, qui connut tant les sont assurées, n'est-il pas plus facile de l'épreuve, les situations de tension ne sont- d'épreuves, prit bien garde de ne rien «attri­ supporter les événements qui contrarient elles pas habituellement les conditions qui buer de scandaleux à Dieu» (Job 1:22). nos projets? Et puis, mes frères et sœurs, donnent lieu à beaucoup de murmures (voir Les prières d'un fidèle qui se soucie du comment peut-il pleuvoir sur les justes Mosiah 23:21). Certainement, si nous ne - (

JANVIER 1990 78 4). qui assurent la couverture de la conférence. t à Bénédiction Nous remercions les propriétaires et les en directeurs des stations de radio et des chaî­ nes de télévision ainsi que des réseaux par ÎUt par Gordon B. Hinckley câble et par satellite qui ont mis du temps à premier conseiller dans la Première Présidence d'antenne et leurs installations à notre dis­ nt- position pour transmettre des sessions de la îui conférence dans de nombreux pays. oir Le chœ ur va interpréter «A Gaelic Bles- ne «Puissiez-vous vous souvenir des choses merveilleuses et des vérités sing», après quoi Malcom S. Jeppsen, des soixante-dix, fera la prière de clôture. La les éternelles que nous avons entendues ensemble, nous saints de Dieu, conférence sera alors ajournée pour six ; la réunis ici.» mois. sa Pour conclure, je vous adresse, en béné­ ou diction, des paroles révélées par le Seigneur: >ns bien-aimé! Que le Seigneur vous bénisse «C'est pourquoi, m ettez fin à tous vos dis­ ro- pour votre direction, pour votre service cours frivoles, à tous rires, à tous vos désirs LSi- dévoué, pour l'exemple que vous nous don­ voluptueux, à tout votre orgueil, à toute tre nez, pour votre amour de Dieu que vous votre légèreté d'esprit et à toutes vos actions ::7; exprimez en servant ses enfants. perverses. . . ser A la fin de cette conférence, nous expri­ «Veillez à vous aimer les uns les autres; rée mons notre appréciation sincère au Chœur cessez d'être envieux; apprenez à donner les res de la Jeunesse Mormone, au Chœur Polyné­ uns aux autres comme l'évangile l'exige. m- sien, au Chœur du Tabernacle et à leurs «Cessez d'être paresseux; cessez d'être tu- directeurs et organistes pour leur musique impurs; cessez de vous critiquer les uns les tre édifiante. autres. . . Le Chœur de Tabernacle qui a chanté pour «Et par-dessus tout, revêtez-vous comme ?u- nous est devenu une institution dans d'un manteau du lien de la charité, lequel est els l'Eglise et fait aujourd'hui partie du patri­ le lien de la perfection et de la paix. tns moine national, comme l'a dit un dirigeant «Priez toujours afin de ne pas défaillir )US de notre pays. Les membres du chœur font avant que je vienne. Voici, je viens rapide­ on preuve d'un grand dévouement. Menés de ment et je vous recevrai en moi-même [dit le >ur main de maître par des directeurs de talent, Seigneur]. Amen» (D&A 88:121, 123-26). un ils chantent la gloire de Dieu toutes les Nos prières vous accompagnent. Puissiez- ne semaines pour un vaste auditoire de l'est à vous vous souvenir des choses merveilleu­ oix l'ouest du pays depuis soixante ans. En juil­ ses et des vérités éternelles que nous avons us, let dernier, nous avons célébré cet anniver­ entendues ensemble, nous saints de Dieu, 5 et saire ici, dans le Tabernacle. Cela fait réunis ici. C 'est ma prière. Au nom de Jésus- ca- ous voici arrivés à la fin de cette soixante ans que, sans interruption, le Christ. Amen. □ de merveilleuse conférence. A la ses­ chœur du Tabernacle mormon chante et lés sion d'ouverture, le président Ben- représente l'Eglise de Jésus-Christ des sonN a demandé au président Monson de lire Saints des Derniers Jours. Il n'y a rien de tel lui est un discours de lui, d'une grande beauté et dans l'histoire de la radio et de la télévision ; le d'une grande valeur pour nous. Il ne désire ni dans notre pays ni dans aucun autre. Ils pas prendre la parole au cours de cette ses­ en sont à leur 3127e émission, dont la der­ 1U- sion. nière a eu lieu ce matin. Nous leur rendons ur, Le 4 août dernier, nous avons célébré le hommage. Nous les remercions de leur ide quatre-vingt-dixième anniversaire du prési­ dévouement et de leur contribution sans t à dent Benson au cours d'une cérémonie qui a pareille. ur, eu lieu dans ce Tabernacle et a été transmise Le chœ ur est né dans ces jardins. Il y a plus ru­ à l'Eglise dans notre pays et dans plusieurs de cent quarante ans, d'abord dans ra­ pays étrangers. Le président Benson a eu l'ancienne Charmille, puis dans l'ancien les une vie m erveilleusem ent rem plie. Il a Tabernacle, qui étaient situés un peu au sud m- rendu et continue de rendre d'immenses d'où nous nous trouvons, pour la première :eu services. Il aime profondément les gens. fois dans cette vallée, un groupe a loué Dieu Je sais qu'il souhaite que j'exprime de sa par ses chants. Le chœur qui a vu ainsi le >ur part son profond amour pour chacun de jour continue et n'a cessé de s'améliorer ar, vous, membres de l'Eglise, où que vous depuis. Merci infiniment. les soyez dans le monde; il exprime également Nous remercions les responsables de la lus son amour à ceux qui ne sont pas membres municipalité pour leur coopération à cette les de l'Eglise, car, en sa qualité de prophète du conférence, la Société de Secours, les méde­ înt Seigneur Jésus-Christ, il exprime par sa vie cins et les services de santé de l'Eglise, qui les et en vertu de son autorité tout l'amour que étaient prêts à intervenir, ainsi que les huis­ un le Seigneur veut que ses enfants reçoivent. siers et les interprètes. Nous remercions les □ Nous prions pour vous, notre prophète représentants de la presse locale et nationale

L'ÉTOILE 79 Conférence générale des femmes sont venues que longtemps après. Je suis 23 septembre 1989 entrée dans l'organisation des Jeunes Filles. Grâce aux murmures du Saint-Esprit, j'ai acquis le témoignage ferme que je suis vrai­ Identité d'une jeune fille ment une fille de Dieu, qui nous a tous créés.» J'en ai entendu dire: «Je ne sais pas si j'ai par Elaine L. Jack ou non un témoignage. Je n'ai jamais res­ deuxième conseillère dans la présidence générale des Jeunes Filles senti l'Esprit.» Peut-être ne l'avez-vous pas reconnu, mais vous l'avez probablement ressenti. Peut-être qu'en ce moment même, vous le ressentez. Très souvent, c'est «Etre une sainte des derniers jours, cela signifie, entre autres, l'influence du Saint-Esprit qui vous donne une sensation chaleureuse dans telle ou telle connaître intimement sa valeur éternelle, savoir qui l'on est vraiment circonstance; il fait en sorte qu'un message et pourquoi l'on est ici-bas.» vous paraît juste ou vrai, et parfois, il vous fait presque pleurer. Il apporte toujours la paix. Ecoutez la lettre d'une jeune fille, ans, je ressentais beaucoup ces doutes et ce qu'une de ses amies m'a transmise: manque d'assurance. Je me demandais ce «Ces deux derniers mois, je sentais que que je devais faire de ma vie. Ma mère me mon témoignage commençait à décroître et disait: «Tu peux être tout ce que tu veux dans que je n'étais pas aussi proche de mon Père la vie, Elaine, si tu fais des efforts pour le céleste que je l'aurais dû. Puis vous êtes devenir.» venue et vous nous avez parlé. Vous nous Mes quatorze ans sont loin, maintenant, avez dit que vous priiez chaque soir pour mais j'ai appris qu'elle avait raison. Votre vie avoir la bénédiction que l'Esprit lutte avec à quatorze ou seize ans est bien différente de vous, et je me suis dit: (Pourquoi pas? Ca la mienne à cet âge. Vous vivez à l'ère de ne peut pas me faire de mal?> Pendant la l'ordinateur et de l'espace. Je me sers encore première semaine, j'ai ressenti l'Esprit d'un stylo, et je m'émerveille du lancement chaque jour. Cela m'a vraiment apporté la d'un satellite. Le monde a tellement changé, paix.» mais les principes que ma mère m'a ensei­ Moi aussi, j'ai ressenti ce que Paul a ensei­ gnés restent les mêmes. gné: «L'Esprit rend témoignage que nous Chaque dimanche, dans le monde entier, sommes enfants de Dieu.» des jeunes filles se rassemblent et répètent le Quand vous avez ce témoignage, alors thème des Jeunes Filles. Vous dites: «Nous vous savez que vous faites partie de la sommes les filles de notre Père céleste qui famille de Dieu, que Jésus-Christ est votre nous aime.» Ce thème est devenu une partie frère aîné et que vous avez hérité de l'amour, de mon credo dans la vie. Je lui donne une du sens du pardon, de la patience, du ser­ touche personnelle en disant: «Moi, Elaine vice, de la tolérance et de l'obéissance. Le Jack, je suis fille de notre Père céleste qui Christ est notre exemple. Si vous vous e que je préfère dans mon appel de m'aime, et je l'aime.» Quand je vous écoute demandez ce dont vous avez hérité, votre conseillère dans la présidence géné­ le réciter, je me souviens de ce que je ressen­ bénédiction patriarcale vous aidera à décou­ Crale des Jeunes Filles, c'est faire con­ tais à votre âge. Parfois, je ressens encore la vrir vos qualités personnelles. naissance avec vous, les jeunes filles, quand même chose. Bien que je sois grand-mère, Ezra Taft Benson, notre prophète, nous a je suis en visite pour vos activités, vos camps j'ai besoin qu'on me rassure en me disant donné un conseil: et vos conférences et quand vous me dites ce que je suis quelqu'un. Nous avons toutes «Mes jeunes sœurs qui approchez de qui compte pour vous, quand vous me par­ besoin qu'on nous rappelle que nous som­ l'adolescence, je vous encourage à recevoir lez de vos buts, de vos projets, de vos amis et mes les filles de notre Père céleste. votre bénédiction patriarcale. Etudiez-la de vos difficultés. J'aime vous écouter chan­ Cette vérité éternelle est très importante. avec soin et considérez-la comme un écrit ter «Je marche par la foi»; cela m 'ém eut. Je Dans Romains 8:16, l'apôtre Paul a écrit sacré pour vous, car c'est bien ce qu'elle est» vois ce qui est bon en vous et vos possibilités. que l'esprit de notre Père céleste nous (Ensign , novem bre 1986, p. 82). Ce soir, je vais vous parler de la foi en votre apprendra que nous sommes vraiment des Avez-vous reçu une bénédiction patriar­ Père céleste, des qualités divines dont vous filles de Dieu: cale? Vous préparez-vous pour en recevoir avez hérité et de votre valeur infinie. «L'Esprit lui-même rend témoignage à bientôt une? Réfléchissez: que dit une béné­ J'ai foi en vous; pourtant j'en connais notre esprit que nous sommes enfants de diction patriarcale? Avez-vous jamais parmi vous qui ne se sentent pas sûres Dieu.» entendu parler de l'une d'elles qui dise: «Je d'elles, qui sont malheureuses, seules et qui Une Eglantine des Philippines a exprimé regrette, mais vous raterez tout ce que vous ne se croient pas aussi bien que leurs amies, ainsi la même idée: entreprendrez. pas aussi belles ni aussi importantes. Je veux «J'avais l'habitude de me demander: Faites de votre mieux pendant que vous leur dire: «Vous êtes merveilleuses! Sans Ces questions m 'o n t poussée à lire aux qualités divines dont chaque enfant de tes vos qualités?» les Ecritures dans l'espoir de recevoir des Dieu a hérité. La bénédiction patriarcale est Je me rappelle que quand j'avais quatorze réponses immédiates. Mais les réponses ne comme une carte routière, un guide. Elle dirige vos pas dans la vie. Elle indique vos talents et ce que vous pouvez acquérir. Dans ma bénédiction, j'ai la promesse de pouvoir bénéficier du don de prévision, de discernement des pensées intimes et de détection des puissances du mal. Puis ma responsabilité est soulignée: «Tu dois culti­ ver ces dons afin de ne pas être trompée.» J'ai reçu cette bénédiction quand j'étais très jeune. Les circonstances étaient inhabituel­ les, mais je suis sûre que les dons et les béné­ dictions promis auraient été les mêmes si j'avais eu alors seize ou trente-six ans. Vous a-t-on déjà dit que vous ressemblez vraiment à votre mère ou que vous avez le sourire de votre père ou que tous les mem­ bres de votre famille ont la même couleur d'yeux? Les caractéristiques physiques que nous héritons de nos parents mortels sont évidentes. Les qualités spirituelles que nous héritons de nos parents célestes doivent être développées. Vous êtes nées avec tous les attributs divins du Christ. Ils sont en vous, mais vous devez choisir de les cultiver. La croissance spirituelle ne se produit pas spontanément. Elle exige tous nos efforts. Je sais que vous comprenez cela. Une jeune fille écrit: «A l'école, une jeune fille mal aimée avait besoin d'aide en science. Mes amies plus âgées me disaient de la laisser seule ou que Richard G. Scott, du Collège des Douze (à droite) s'entretient avec Ardeth G. Kapp, présidente générale ma réputation en pâtirait. Alors je me suis des Jeunes Filles. rappelée quand j'avais eu besoin d'une amie et d'aide en m athém atique. Je me suis mise à sa place. Non seulement je l'ai aidée à s'en la responsabilité particulière de croître spiri­ soyez «malheureux comme lui» (2 N éphi sortir, mais je me suis fait une nouvelle tuellement et d'influencer les autres. Nous 2:27) et que «Satan désire vous posséder» amie.» sommes importantes pour notre Père céleste (3 Néphi 18:18). Il voudrait aussi vous con­ Une jeune fille d'Angleterre apprend l'art car nous sommes ses enfants. Dieu ne ces­ vaincre qu'il n'y a pas de repentir, pas de de faire régner l'harmonie. Elle dit: sera jamais d'être notre Père, mais parfois retour, et que personne ne s'intéresse à «J'aime jouer et écouter de la musique; nous cessons d'être ses enfants en n'obéis­ nous. c'est l'un des meilleurs moyens que je con­ sant pas à ses commandements ou en lui On a demandé à une jeune fille qui avait naisse pour se calmer. Si je suis de mauvaise manquant de respect. cessé de se rendre aux activités de l'Eglise et humeur, assez souvent je vais au piano et je Savez-vous ce qu'infini veut dire? Infini qui revenait: «Qu'est-ce qui a été décisif me décharge de ma colère en jouant. Ce signifie: qui n'a pas de limites. «J'ai une dans votre volonté de revenir à l'Eglise?» n'est pas très bon pour le piano, mais rapide­ valeur infinie avec ma propre mission divine Elle a répondu: «J'avais une amie et je savais ment je me sens mieux, et en général, je finis que je m'efforcerai d'accomplir.» Le croyez- qu'elle m'aimait vraiment. Je voulais de par jouer un cantique. Cela me met de meil­ vous? Cette jeune fille le croit. Elle dit: l'aide. J'avais besoin d'aide. Je savais que je leure humeur, et tous les autres réagissent «Je sais que j'ai été envoyée ici-bas à cette pouvais en obtenir de notre Père céleste.» eux aussi à la musique. Cela apporte l'har­ époque [la plus corrompue de toutes] parce Dans la vie, nous commettons des erreurs, monie dans notre foyer, pour un moment au que je suis forte et que je peux résister à la mais grâce au repentir et aux bénédictions moins.» tentation.» du sacrifice expiatoire, on peut les résoudre. Une Lauréole dit: Une autre jeune fille dit: Le repentir signifie tourner son cœur et sa «Je me rappelle que j'avais l'habitude de «Je sais que j'ai une place de choix dans le volonté vers Dieu. Cela dénote un change­ regarder avec envie les Lauréoles et plan du Seigneur. En qualité de jeune fille, ment d'esprit, une conception nouvelle de d'essayer de leur ressembler. Quand elles j'ai la bénédiction de pouvoir devenir un Dieu, de soi-même et du monde. C'est un me parlaient, je bégayais. En grandissant, jour une mère.» principe purificateur. C'est la voie du j'ai compris que les plus jeunes avaient les Malheureusement, Satan essaie de vous retour. Il y a quelqu'un pour qui cela est yeux sur moi. On a demandé à l'une des convaincre du contraire. Il voudrait que important et qui vous aidera. Vous pouvez Abeilles d'écrire un essai sur la personne vous croyiez: «Tu n'es pas bonne; pourquoi choisir de vous complaire dans le désespoir qu'elle admirait le plus. Elle l'a écrit sur moi! essayer?» Si vous avez ces pensées, ne les ou de faire les changements qui vous appor­ J'ai compris l'importance de mon influence croyez pas. D'après Neal A. Maxwell: teront un bonheur éternel. et que j'avais l'obligation d'être un bon «Satan se réjouit quand nous nous rabais­ Vous acquerrez davantage de confiance en exemple.» sons. Le mépris de soi vient de Satan. Il n'y faisant les bons choix. Quand vous êtes avec Vous deviendrez peut-être quelqu'un de a rien de cela dans les deux.» Les Ecritures vos amis, dites-leur ce que vous pensez et ce différent de tous les autres, mais vous avez nous disent que Satan voudrait que vous que vous ressentez en faisant le bien.

L'ÉTOILE 81 Michelle s'aperçut qu'elle avait beaucoup tio de valeur pour quelqu'un d'autre. Elle avait Souviens-toi de lui me beaucoup d'amis au lycée. Elle reçut un jour I la lettre d'une ancienne voisine, une jeune qu fille qu'elle qualifiait de «malheureuse». La par Joanne B. Doxey pr< jeune fille demandait des trucs pour se faire deuxième conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours avi apprécier des garçons. Michelle se contenta tes de répondre: «Contente-toi d'être toi- Es] même, et les gens, et pas seulement les gar­ ph çons, t'aimeront pour ce que tu es.» Plus «Le Seigneur compte sur nous pour que nous nous souvenions de lui au: tard, Michelle reçut une lettre de «sa nou­ tru velle amie». (N'est-ce pas intéressant? et que nous apprenions à nos enfants à se souvenir de lui, afin qu'ils aie Quand elle aida cette jeune fille, Michelle soient prêts à apprendre à leurs enfants à faire de même.» alli découvrit une nouvelle amie, et non une bü: malheureuse voisine.) î Michelle dit: «Dans sa lettre, je pouvais Père céleste a mis Adam et Eve ici-bas, il l'a me ressentir son enthousiasme. Par quelques fait avec l'intention de leur apprendre com­ aff mots gentils, on dirait que j'ai changé la vie m ent retourner en sa présence. N otre Père a sa de quelqu'un d'autre. Je crois que je peux promis un Sauveur pour les racheter de leur I faire tout ce que je décide, si je le veux vrai­ état déchu. Il leur a donné le plan de salut et gn ment.» leur a dit d'enseigner à leurs enfants la foi en été Le monde voudrait que vous croyiez que Jésus-Christ et le repentir» (Ezra Taft Ben- no vous n'avez de la valeur que si vous avez de son, Ensign, août 1985, p. 8). gili l'argent, une certaine prestance, des vête­ Dans les derniers jours de ce monde, nous ce ments élégants et un rang social intéressant. avons la responsabilité d'enseigner les J L'Evangile vous garantit que votre valeur mêm es vérités à nos enfants. Il en a toujours n'est pas fonction de votre apparence ni de été ainsi. Comme q uelqu'un l'a dit: «La des­ ch; vos biens matériels. Ce qui compte, ce sont tinée de cette génération et des générations à les croyances que vous nourrissez dans venir est entre les mains de la femme.» nu votre cœur. Ce que ma mère m'a enseigné Comme notre œuvre est importante, mes cac était vrai. En travaillant sans relâche, sans sœurs! Et comme l'influence éternelle que de m'arrêter aux petites contrariétés, je me suis nous avons sur notre foyer et notre famille (dé rapprochée de ce que je voulais être. Etre est éternelle! Le Seigneur compte sur nous les une sainte des derniers jours, cela signifie en pour que nous nous souvenions de lui et que mè partie connaître intimement sa valeur éter­ nous apprenions à nos enfants à se souvenir les nelle, savoir qui l'on est vraiment et pour­ de lui, afin qu'ils soient prêts à apprendre à (Et quoi l'on est ici-bas. leurs enfants à faire de même, pour que nous c La prochaine fois que vous aurez des dou­ puissions tous retourner en sa présence en no tes sur votre identité, rappelez-vous les es chères sœ urs, vous qui apparte­ restant justes. les capacités divines que vous avez reçues et les nez au groupe mondial des sœurs Donner une bonne éducation à nos les promesses que vous pouvez réaliser. Rappe­ Mde l'Eglise ou qui n'êtes pas encore enfants doit être notre première priorité. coi lez-vous que nous croyons en vous. Dites membres, vous qui êtes femmes et vous les Quelle mère ne voudrait pas que ses enfants N e avec moi: «Je suis la fille de mon Père céleste jeunes filles qui ne l'êtes pas encore, vous connaissent la joie et le bonheur dans cette de qui m'aime.» qui êtes maintenant mères et vous qui ne vie et dans les éternités à venir? C'est ce que je crois, au nom de Jésus- l'êtes pas encore, malgré nos différences de Œuvrer en vue de buts à long terme, par Christ. Amen. □ situation, de statut et de situation sociale, exemple pour obtenir une médaille d'or aux nous sommes toutes semblables en un point Jeux olympiques, une excellente note à important. Nous sommes toutes sœurs, fil­ l'école, une représentation impeccable ou les de Dieu, avec pour objectif commun de d'autres efforts de persévérance, implique retourner vers Dieu avec honneur après toujours des sacrifices. Il en est de même notre vie terrestre. pour l'éducation d'un enfant. Dans notre existence prémortelle, on nous L'adversaire, qui est l'ennemi de toute jus­ a enseigné le plan de salut. Nous avons tice, cherche à faire obstacle aux efforts du accepté et soutenu ce plan divin, avec l'h o n ­ peuple de Dieu. Ses armées meurtrières neur et la responsabilité de devenir filles, sont rassemblées pour livrer bataille contre sœurs, femmes, mères et grand-mères. En notre foyer. Il calcule chaque mouvement venant ici-bas, nous savions que nous avec précision et exactitude. Rien n'est laissé serions mises à l'épreuve pour voir si nous au hasard dans son plan. ferions tout ce que le Seigneur nous com­ Pouvons-nous laisser quoi que ce soit au manderait (voir Abraham 3:25). Puis le voile hasard dans nos plans et dans nos efforts de l'oubli est tombé sur nous pour que nous pour enseigner la justice à cette génération? dépendions de notre foi en un Sauveur pour Comment pouvons-nous être affermis nous ramener à notre foyer céleste. quand nous enseignons les vérités de Un prophète vivant qui parle pour le Sau­ l'Evangile à nos enfants et quand nous les veur aujourd'hui nous a dit: «Quand notre aidons à se rappeler qu'ils sont une généra­

JANVIER 1990 82 tion royale, choisie depuis la fondation du famille, si nous ne faisons pas l'effort d'étu- gence, pour que vous puissiez en profiter, et m onde? dier, de méditer les Ecritures et de prier à je voudrais que vous observiez les comman­ Notre Père céleste, qui nous aime, savait leur propos. dements de Dieu» (Mosiah 1:3-7). que nous aurions besoin d'aide pour réap­ Si nous nous plongeons chaque jour dans Je témoigne que le fait d'avoir toujours prendre les principes de base qu'on nous les Ecritures, surtout dans le Livre de Mor­ sous les yeux les Ecritures marche! Nous avait déjà enseignés dans les conseils céles­ mon, nous bénéficierons d'une plus grande avons ressenti la douce influence de l'Esprit tes. Il nous donna donc le don du Saint- faculté de discernement. Nous pourrons dans notre foyer en étudiant chaque jour les Esprit pour nous rappeler tout, et des pro­faire le bien et résister au mal et notre capa­ Ecritures avec nos enfants, en commençant phètes vivants pour nous guider. Il nous a cité de résoudre les problèmes s'accroîtra. quand nos enfants étaient très jeunes. Cer­ aussi donné les Ecritures pour nous ins­ Les messages destinés à nous aider à notre tains matins, il fallait faire un grand effort truire, des commandements pour nous époque ont été prévus par le Seigneur et ont pour se lever tôt et se réunir en famille et étu­ aider à devenir comme le Sauveur et des été mis par Dieu dans les pages d'Ecritures dier les Ecritures, mais «que de faveurs vien­ alliances pour nous rappeler notre responsa­ pour nous aider, nous et les nôtres. nent du sacrifice» («Gloire à celui qui a vu bilité solennelle de nous souvenir de lui. Dans le Livre de Mormon, le roi Benjamin Dieu le Père»,Hymnes, 1985, n° 84). Voyons comment les Ecritures, les com­ a montré à merveille comment les parents 2. Nous pouvons nous rappeler le Sei­ mandements et les alliances peuvent nous doivent instruire leurs enfants à partir des gneur en gardant les commandements. affermir dans notre effort pour retourner en Ecritures, comme on le voit dans Mosiah 1, à Nous avons reçu des commandements afin sa présence. partir du verset 3. Remarquez combien de de nous aider à nous rapprocher du Sei­ 1. Nous pouvons nous rappeler le Sei­fois il utilise le verbe «se souvenir». gneur et, finalement, à devenir comme lui. gneur grâce aux Ecritures. Les Ecritures ont «Je souhaite, mes fils, que vous vous sou­ «Oui tes commandements sont doux à notre été écrites et conservées à grand prix afin que veniez que, sans ces plaques qui contien­ cœur» («Oui, tes commandements», nous «thésaurisions» les vérités de l'Evan­ nent ces annales et ces commandements, Hymnes, n° 86). Est-il étonnant que son gile. Nous avons la responsabilité de savoir nous aurions souffert dans l'ignorance, am our pour nous se m anifeste par les règles ce que ces Ecritures contiennent. même en ce moment, ne connaissant pas les qu'il nous donne? Pouvons-nous, en qualité Je cite les paroles du président Kimball: mystères de Dieu. de parents, enseigner de la même manière à «Je souligne encore qu'il faut vraiment que «Car il était impossible que notre père Léhi nos enfants? chaque femme étudie les Ecritures. .. se souvînt de toutes ces choses pour les Le Seigneur a dit aux parents: «Tu . .. «Plus vous connaîtrez les vérités conte­ enseigner à ses enfants.. . afin que ceux-ci inculqueras [les commandements de Dieu] à nues dans les Ecritures, plus vous serez effi­ pussent les apprendre à leurs enfants, tes fils et tu en parleras quand tu seras dans caces. .. En fin de compte, qui a plus besoin accomplissant ainsi les commandements de ta maison, quand tu iras en voyage, quand de les vérités de l'Evangile Dieu jusqu'à nos jours. tu te coucheras et quand tu te lèveras» (Deu- (dans lesquelles elles pourront puiser dans «Je vous le dis, mes fils, sans ces annales, téronome 6:7). Je pourrais tout aussi bien les moments de besoin) que les femmes et les qui ont été tenues et conservées par la main ajouter, quand tu repasseras tes vêtements, mères qui apportent tant par l'éducation et de Dieu, pour que nous puissions lire et quand tu feras ton lit et quand tu cultiveras les enseignements qu'elles dispensent» comprendre ses mystères, et avoir toujours ton jardin, c'est-à-dire que tu parleras de (Ensign , novem bre 1979, p. 102). sous les yeux ses commandements, nos l'Evangile à toutes les occasions d'ensei­ Si nous traitons les Ecritures à la légère, si pères mêmes seraient tombés dans l'incré­ gner. nous les laissons se couvrir de poussière sur dulité. . . L'Evangile de Jésus-Christ nous enseigne les étagères, si nous ne les ouvrons pas ou ne «O mes fils, je voudrais que vous vous sou­ un mode de vie qui, si on le suit, nous aidera les lisons pas, elles ne peuvent pas être, veniez que ces paroles sont vraies et que ces à éviter les pierres d'achoppement et ce qui comme prévu, une bénédiction pour nous. annales sont vraies aussi. . . nous détourne de la voie et qui nous incite à Nous n'aurons pas droit au doux murmure «Et maintenant, mes fils, je voudrais que suivre celle du monde. Pensez-y! Quelle de l'Esprit pour nous guider, nous et notre vous vous souveniez de les sonder avec dili­ protection nous avons quand nous obéis­ sons à ses lois: la Parole de Sagesse, la loi de chasteté, la loi de la dîme et d'autres com­ mandements. Chaque petit enfant peut apprendre le principe de sécurité en restant «en arrière de la ligne de feu» ou «en ne m archant pas trop près du bord de la falaise». Pourquoi tomber en victimes s'ils peuvent éviter la zone de danger? Apprenez-leur à éviter ne serait-ce que l'apparence du mal, par exemple de ne même pas employer des tournures argoti­ ques qui peuvent les amener à prendre le nom du Seigneur en vain; à ne pas s'habiller d'une manière légèrement suggestive qui peut conduire à des comportements incor­ rects; à ne pas prendre des produits qui ne figurent pas à la Parole de Sagesse mais qui sont quand même nocifs pour le corps; à ne pas retenir un peu de la dîme et des offran­ des, ou à ne pas dire de demi-vérités. «Pour trouver la paix et prospérer, il faut garder les commandements» Hymnes,( n° 303, «Pour trouver la paix»). Bien qu'il y règles, même s'ils les trouvent contraignan­ jours «nous souvenir de lui» (Moroni 4:3, ait peu de sécurité et de paix dans de nom­ tes. Ils découvriront que le j oug du Christ est 5:2). De même, le fait de retourner au temple breuses parties du monde, nous pouvons les doux et léger (voir Matthieu 11:29,30) par aussi souvent que possible nous aide à nous trouver dans notre cœur et dans notre foyer rapport aux conséquences de la désobéis­ rappeler les alliances que nous y avons con­ si nous pratiquons des œuvres de justice sance. tractées. (voir D&A 59:23). 3. Nous pouvons nous rappeler le Sei­ Nous apprenons d'Alma que les fils gneur en respectant les alliances que nous d'Hélaman se rappelaient les enseigne­ avons faites. Autrefois, le Seigneur contrac­ ments de leur mère et y obéissaient et tait des alliances avec ses enfants pour les s'acquittaient de chaque tâche avec exacti­ aider à se rappeler qui ils étaient et ce qui tude. Ils mettaient un point d'honneur à se était attendu d'eux. rappeler le Seigneur leur Dieu, en gardant Les enfants d'Israël firent des alliances, et continuellement ses commandements. Ils certains signes furent donnés pour les aider furent ainsi délivrés des mains de leurs à se rappeler le Seigneur leur Dieu. Mais en ennemis (voir Aima 56:47,48; 57:20,21). désobéissant, ils oubliaient, tout comme les Leur mère leur avait sûrement enseigné des Néphites, et ils devaient subir les consé­ vérités qui leur sauvèrent même la vie. quences de leur désobéissance. Nous avons le commandement d'appren­ A notre époque, nous avons nous aussi la dre à nos enfants à prier et à marcher en jus­ chance de contracter des alliances pour gar­ tice devant le Seigneur. Vous vous rappelle­ der en mémoire que nous sommes fils et fil­ rez l'histoire que Robert L. Simpson a racon­ les de Dieu et que nous voulons retourner en tée à propos d'un garçon de trois ans qui sa présence. était agenouillé avec son père pour la prière Les saints des derniers jours ne peuvent Si nous respectons nos alliances, cela doit du soir. Les yeux clos, la tête inclinée, ils ne pas traiter à la légère l'enseignement de se voir dans notre façon de vivre, d'agir, de dirent rien pendant quelques instants. Le l'importance des ordonnances et des allian­ parler, de nous habiller, de traiter les autres. jeune garçon grimpa alors dans son lit. Le ces. Boyd K. Packer a exprimé son point de Si nous nous souvenons toujours de lui, père ouvrit les yeux et dit: «Et la prière?» vue en ces termes: «Les ordonnances et les nous aurons toujours son Esprit avec nous Et le garçon répondit: «J'ai fait la mienne.» alliances deviennent notre laissez-passer (voir Moroni 4:3). Ensuite, avec cet Esprit, «Mais je ne t'ai pas entendu», dit le père. pour entrer en présence de Dieu. Les rece­ nous serons considérés par le monde comme Alors vint la réponse bien connue de voir avec dignité est l'affaire de toute une à part des autres et meilleurs. Personne l'enfant: «Mais papa, ce n'est pas à toi que je vie; les tenir par la suite est l'épreuve de la n'habite dans u n foyer parfait, et il y a beau­ parlais» (voirProven Paths, Sait Lake City, vie mortelle» (Ensign , mai 1987, p. 24). coup d'amélioration possible pour beau­ Deseret Book Co., 1974, p. 148). Nous avons l'honneur de contracter des coup d'entre nous. Bien que souvent elles Parfois les enfants, qui sont purs et saints, alliances sacrées au moment du baptême et n'en fassent pas état, les mères peuvent nous apprennent un peu de notre foyer dans les temples sacrés, avec l'invitation de éprouver de la joie, une joie débordante céleste. Mais quand ils grandissent, nous les renouveler souvent. Chaque semaine, quand, dans leur foyer, chacun essaie de devons leur rappeler de marcher selon les nous prenons la Sainte-Cène afin de tou­ vivre l'Evangile et de se rappeler le Sauveur. Quelle joie pour une mère quand sa petite fille de huit ans qui vient juste d'être bapti­ sée lui rend témoignage qu'elle veut pren­ dre sur elle le nom du Christ ou quand son fils de douze ans refuse de prendre son petit- déjeuner parce qu'il jeûne afin de choisir ses conseillers dans la présidence du collège des diacres; ou quand ses filles adultes sont heu­ reuses d'entrer à la Société de Secours, orga­ nisation du Seigneur pour les femmes, d'apprendre ce que leur mère apprend sur la foi, la famille et le service, tout cela parce que les enseignem ents ont été assimilés et que le Seigneur a la première place dans leur vie. Le Seigneur vous aime parce que vous lui êtes associées dans son plan. Soyez enthou­ siastes quand vous accomplissez votre tâche divine de guider la destinée de cette généra­ tion, afin qu'elle transmette le flambeau de la justice aux générations à venir. En rentrant chez nous, mes sœurs, médi­ tons ce qu'on nous a dit. Comment pou­ vons-nous, nous qui sommes filles de Dieu, aider à amener des âmes au Christ? Com­ ment pouvons-nous connaître et nous rap­ peler notre Sauveur? Comment les enfants Betty Jo Jepsen, première conseillère, Michaelene P. Grassli, présidente, et Ruth B. Wright, sauront-ils si nous ne leur apprenons pas? deuxième conseillère dans la Présidence générale de la Primaire. Au nom de Jésus-Christ. Amen. □

JANVIER 1990 84 paraître appétissants. Ils peuvent paraître Suivez-le agréables et inoffensifs. En réalité, Satan a le pouvoir de nous faire croire que des choses terribles sont bien. par Michaeleene P. Grassli Or, s'il vous abordait dans sa laideur et présidente générale de la Primaire son horreur, vous disant: «Viens avec moi», vous feriez demi-tour et vous vous enfuiriez en courant aussi vite que vous le pouvez. Mais Satan sait que vous êtes trop intelligen­ «N'ayez pas peur de Satan ni de l'avenir. Suivez plutôt l'exemple du tes pour cela, alors il doit vous prendre au piège. L'un de ses procédés consiste à don­ fils de notre Père céleste, notre Sauveur, Jésus-Christ. Alors, vous ner l'apparence du bien aux mauvaises cho­ serez fortes et capables de dire avec confiance: (Retire-toi Satanb » ses. Ecoutez: «Tout le monde le fait.» «Per­ sonne ne le saura.» «Une fois, ça ne peut pas faire de mal. ..» «Ce n'est pas vraiment Quoi que l'avenir vous réserve, tout mal.» comme les tables du banquet sont chargées Vous avez déjà entendu cela, n'est-ce pas? d'aliments attendant d'être consommés, de «Mais ce n'était pas Satan qui le disait», même la vie est un fabuleux festin d'expé­ direz-vous. Je réponds: «C'étaient les paro­ riences qui attendent que vous les choisis­ les de Satan qui vous étaient adressées, siez et que vous découvriez. Aujourd'hui, peut-être par quelqu'un qui est, dans une vous êtes impatientes de tout savoir sur la certaine mesure, en son pouvoir.» Ces oit vie, et vous avez le choix entre beaucoup de expressions sont des avertissements. de tables. Certains choix paraissent bons mais Quand vous les entendez, c'est le moment ÎS. sont néfastes. Certains sont amusants mais de faire demi-tour et de fuir le danger. ni, ne conduisent nulle part. Certains choix Parfois nous essayons de nous dire que ce us peuvent vous détruire. Mais, comme le fes­ qui est mal est bien. Nous le faisons pour it, tin sur la table du banquet couverte d'une nous sentir plus à l'aise pour faire le mal. ne variété de bons aliments est ce qu'il y a de Récemment, une fillette a été prise en train ne mieux pour notre corps physique, de même d'enfreindre une règle familiale im portante. iu- le meilleur festin de la vie est servi à la table Elle a dit: «Je ne désobéissais pas. J'appre­ iu - du Seigneur. nais l'indépendance.» Quoi qu'elle dise ou les Que trouve-t-on à sa table? L'amour, les qu'elle fasse pour se justifier, en réalité, elle ;nt divertissements sains, la musique édifiante, avait désobéi à une règle qui était destinée à ite la prière paisible, les Ecritures, les sourires, la protéger. Quand elle a désobéi, la protec­ de l'étude, les bons discours, les marques tion a disparu. Il est important de s'en sou­ ar. d'affection, les amis sûrs et le service pour venir. C'est pourquoi je le répète: quand elle ite autrui. C'est là que vous trouverez la joie a désobéi, la protection a disparu. «ti­ illettes de la Primaire, vous êtes-vous éternelle. C'est pourquoi vous répétez la Satan veut que nous perdions notre pro­ m­ déjà demandé ce que sera votre vie devise de la Primaire: «Je suivrai le plan que tection, c'est-à-dire l'aide du Saint-Esprit, on Fplus tard? De quoi rêvez-vous? Amy, Dieu a prévu pour moi.» Certains jours, parce que c'est alors qu'il peut avoir du pou­ tit- qui a dix ans, m'a dit: «Je rêve de ce que je vous serez déçues, découragées et tristes, voir sur nous. Quand nous obéissons, nous ;es deviendrai, des endroits où j'irai et de ce que d'autres jours seront bons, mais si vous sui­ avons la protection du Saint-Esprit. «Moi, le les je ferai.» Kristine, qui a onze ans, a dit: «Les vez le plan de Dieu, vous festoyerez à la table Seigneur, je suis lié», dit-il, «quand vous fai­ ;u- mauvaises choses qui se passent à l'école du Seigneur où la satisfaction spirituelle est tes ce que je dis; mais quand vous ne faites ?a- m'inquiètent. Certaines me font peur!» bien plus grande et plus durable que la satis­ pas ce que je dis, vous n'avez pas de pro­ es, Qu'est-ce que l'avenir vous réserve? faction physique de la nourriture. messe» (D&A 82:10). :1a L'aventure? Le danger? Le chagrin? L'amour Mes chères sœurs, Satan vous veut de tou­ Satan nous poursuit toute notre vie. ue et la famille? L'amusement et les rires? tes ses forces. Il a juré avant que le monde Q uand nous som mes plus âgés, il ajoute des ?le La réponse à tous ces rêves est oui! oui! soit qu'il tenterait tout pour vous capturer, phrases à ses messages: «Je ne vaux pas e. oui! Tout est possible. vous réduire en esclavage et vous détruire. grand-chose», «J'ai fait ma part, maintenant, lui Im aginez que vous ayez terriblem ent faim C'est surtout vous qu'il veut car vous avez la au tour des autres», «c'est trop tard pour )U- et qu'on vous fasse entrer dans une pièce vérité. Vous êtes celles qui peuvent toucher moi», «les Frères ne comprennent pas. Je sais :he pleine de tables croulant sous toutes sortes des cœurs, changer des vies et amener des mieux qu'eux». Quand ces pensées ou ces ra­ d'aliments. Vous pouvez choisir ce que vous gens à notre Père céleste. Nous, femmes de phrases nous viennent à l'esprit, c'est signe de mangerez. Une table est couverte de nourri­ l'Eglise, nous avons une œuvre importante que nous sommes en danger, en danger de ture succulente, mais pas très nourrissante. et décisive à accomplir pour le Seigneur. perdre l'Esprit, de perdre notre témoignage di- Une autre est couverte de nourriture nocive C'est la raison pour laquelle Satan vous et de perdre la joie éternelle. Il est temps, là )U- pour votre corps et qui peut même vous ren­ veut. Vous avoir dans ses rangs est la plus aussi, de faire demi-tour et de fuir à toutes -U, dre malade ou vous faire mourir. Certaines grande de toutes les victoires, non seule­ jambes le danger. ni­ tables n'ont qu'une sorte d'aliments, par ment parce qu'il vous aura détournées de Et où aller? Vers notre Père céleste. a ­ exemple rien que des desserts. Cela me vos bénédictions éternelles, mais aussi parce Imaginez que vous ayez un travail très nts paraît bon. Mais une autre est pleine d'ali­ qu'il en détournera d'autres que vous auriez important à faire et qu'il y ait plusieurs per­ as? ments délicieux et variés, bien équilibrés et pu influencer par votre bon exemple. sonnes à qui vous pourriez demander de nourrissants. Laquelle allez-vous choisir? Les aliments de la table de Satan peuvent faire le travail à votre place. Laquelle choisi­

L'ÉTOILE 85 riez-vous? Ne choisirez-vous pas la mieux sens soudain plus forte pour résister. C'est préparée pour le faire? le Saint-Esprit qui m'aide. C'est une mer­ C'est ce que notre Père céleste a fait. La veilleuse sensation de sécurité. Résister à tâche très importante à faire était de nous Satan, c'est l'apéritif à la table du Seigneur. sauver du péché et de la mort spirituelle, et Cela nous prépare à recevoir davantage de la de nous montrer comment revenir à lui. A la nourriture vitale que le Seigneur a pour différence de Satan, qui veut vous détruire, nous. notre Père céleste vous veut parce qu'il vous Bien qu'il soit important d'être conscient aime. Il a donné des moyens de vous proté­ que Satan nous veut, il ne faut pas vivre ger contre Satan. Et qui a-t-il choisi pour dans la crainte. Nous apprenons, dans Doc­ nous montrer la voie? Son Fils, Jésus-Christ. trine et Alliances: «Si vous êtes préparés «Voici, je suis celui qui fut préparé depuis la vous ne craindrez pas» (D&A 38:30). En fondation du monde pour racheter mon nous préparant à recevoir les bénédictions peuple» (Ether 3:14). du Seigneur et à être dignes de le servir, C'est l'œuvre de notre Père céleste. Notre nous accumulons de la force, la puissance du le premier son que j'entendais par ma fenê­ œuvre à nous consiste à rester dignes de Saint-Esprit, qui nous prépare à surmonter tre ouverte en m'éveillant, c'était le chant de retourner en sa présence et à aider les autres le mal. l'alouette. J'aimais le cri du pluvier, le chant à le faire. Un élém ent de la préparation est le repen­ de la mésange et le jacassement de la pie. Quand Jésus était dans le désert, Satan lui tir. Si vous avez mal agi, j'espère que vous Mais j'aimais surtout le chant de l'alouette, a promis puissance et gloire s'il voulait savez que c'est mal et que vous vous repenti­ et j'entraînais mon oreille à le distinguer l'adorer. Jésus, sachant que les promesses rez. Parlez à vos parents ou à votre évêque. entre tous les autres sons. de Satan sont fausses, dit: «Retire-toi Ils vous aiment et peuvent vous aider à com­ De la même manière, nous pouvons édu- Satan!», ce qui signifiait: «Va-t'en. Ne prendre quoi faire pour vous repentir, afin quer nos sens spirituels afin de reconnaître m'ennuie pas. Je ne veux pas t'écouter» (voir de redevenir pur et de prendre un nouveau la volonté de notre Père céleste pour nous. M atthieu 4:8-10). départ. Nous formons nos sens spirituels en faisant Satan ne peut nous influencer que si nous Mes petites sœurs, n'ayez pas peur de de bonnes choses. Nous apprenons à le lui permettons. Chaque fois que nous Satan ni de l'avenir. Suivez plutôt l'exemple «rechercher diligemment dans la lumière du résistons au mal, le Seigneur nous accorde la du Fils de notre Père céleste, notre Sauveur, Christ afin [de pouvoir] discerner le bien du force de résister. Quand je fais quelque Jésus-Christ. Alors, vous serez fortes et mal; et si [nous voulons nous] saisir de toute chose que je ne devrais pas, je me sens mal à capables de dire avec confiance: «Retire-toi bonne chose et ne la [condamnons] pas, l'aise. Mais dès que je dis en moi-même ou Satan!» [nous serons] assurément des enfants du par mes actions: «Retire-toi Satan!», je me Quand j'étais petite, les dimanches d'été, Christ» (Moroni 7:19). Se saisir de toute bonne chose signifie rechercher ce qui est bien et le faire. Vous aurez alors de bons sentiments. Vous saurez quels choix faire. Même si, en général, vous n'entendez pas la réponse aussi facilement que j'entendais le chant de l'alouette, vous pourrez ressentir que vous êtes en train de faire ce qui est bien. Le président Benson s'est adressé à tous les enfants lors de la dernière conférence générale, et il vous a dit comment être heu­ reux. Il vous disait ce que notre Père céleste veut que vous sachiez. Procurez-vous un exemplaire de son discours et gardez-le avec vos Ecritures. Relisez-le souvent. Faites ce que le prophète a dit, et vous connaîtrez le plan de Dieu pour vous et la manière de sui­ vre son plan. Suivez l'exemple de femmes justes. Ce soir vous avez vu des femmes qui essaient de suivre le plan de Dieu. Sœur Jepsen, qui dirige, sœur Doxey et sœur Jack qui ont parlé, sont de bons exemples, des modèles que vous pouvez suivre. Je témoigne de la véracité de leurs paroles. Sœur Joy Evans, Jayne Malan et Ruth Wright, qui sont aussi conseillères dans la Société de Secours, dans les Jeunes Filles et dans la Primaire, sont des femmes d'une grande spiritualité et de gran­ A son entrée dans le Tabernacle, pour une session, le président Benson, troisième à partir de la droite, des dirigeantes. Les membres des bureaux est accueilli par Neal A. Maxwell et d'autres membres du Collège des Douze. Le président Benson généraux de la Primaire, des Jeunes Filles et est accompagné de ses deux conseillers dans la Première Présidence, Gordon B. Hinckley et de la Société de Secours que vous voyez sur Thomas S. Monson. l'estrade ont fait choix de servir le Seigneur

JANVIER 1990 86 sans com pter. Ces femmes ont eu des rêves, des soucis, comme vous. Elles ont grandi comme vous êtes en train de le faire. Elles Réalisez ont accompli beaucoup de bien par de petits moyens discrets autant que dans leur service votre potentiel divin public dans l'Eglise. Mes amies, Barbara Winder, présidente de la Société de Secours, et Ardeth Kapp, prési­ par Gordon B. Hinckley dente des Jeunes Filles, sont véritablement premier conseiller dans la Première Présidence des héroïnes. Quand elle était jeune fille, comme beaucoup d'entre vous, sœur Kapp avait du mal à suivre à l'école. Par la suite, elle a obtenu des diplômes élevés. Quand «Eduquez vos mains et votre intelligence; donnez au projet de mariage sœur Winder avait votre âge, comme beau­ et de maternité leur juste place, et avancez en priant et avec foi, charité ie- coup d'entre vous, elle s'inquiétait parce de que ses parents n'étaient pas pratiquants. et amour.» n t Aujourd'hui, ils sont scellés dans le temple. ie. Tout comme vous et moi, sœur Kapp et sœur te, Winder ont encore leur part de soucis et église dans chacune. Les pelouses étaient ier d'efforts. Elles savent que tout ne va pas tou­ vertes et les bâtiments étaient bien entrete­ jours comme nous le voudrions, mais que nus, bien qu'ils fussent petits et que certains lu- notre Père céleste nous aidera toujours si soient anciens. Nous avons continué notre tre nous faisons de notre mieux et si nous som­ chemin et regardé les maisons, d'apparence îs. mes obéissants. Alors, nous aurons ce qu'il y modeste, mais dans presque tous les cas, int a de mieux pour nous. Elles se sont prépa­ propres, belles et fleuries. Ayant un samedi à rées. Elles suivent le Sauveur et elles suivent et un dimanche de libres, j'ai voulu faire ce du le prophète, et ainsi, elles apprennent quel voyage simplement pour remercier les gens du plan Dieu a pour elles, et elles essaient fidè­ de leur foi et de leur fidélité et leur exprimer îte lement de suivre ce plan. mon amour. Ce sont pour la plupart des as, Comme vous, c'étaient des jeunes filles agriculteurs qui travaillent dur pour de du comme les autres, avec les mêmes rêves et petits bénéfices. Mais ils connaissent une les mêmes craintes que vous. Maintenant, ce grande vérité. Ils connaissent la loi de la fie sont des femmes ordinaires qui mènent une moisson: «Tout ce que vous semez vous le 'US vie extraordinaire, accomplissant une part récolterez aussi» (D&A 6:33). ■ez de l'œuvre cruciale du Seigneur, comme Ils savent que Ton ne récolte pas de blé 'US vous plus tard. Barbara et Ardeth, comme je quand on a semé de l'avoine. Ils savent que ;nt vous aime! Vous êtes pour nous toutes de Ton ne fait pas un cheval de course avec une iUS grands exemples. jument rabougrie. Ils savent que si on veut de Vous les filles, vous pouvez suivre l'exem­ élever une autre belle génération, il faut de la ple de ces femmes. Il y a aussi de nombreu­ vision et de la foi. Il faut rêver et faire des lUS ses fem mes de qualité dans votre entourage. plans, servir et se sacrifier, prier et travailler. ice Observez les bonnes choses qu'accomplit amais ce Tabernacle n'est si beau qu'à Après avoir passé deux jours avec ces gens ÎU- votre mère. Vos grand-mères, vos sœurs, l'occasion de ces réunions des femmes. merveilleux, sœur Hinckley m'a fait remar­ ste vos tantes, vos dirigeantes et vos instructri- Merci d'être venues. C'est bien difficile quer: «Ils sont le ciment qui tient ensemble un ces ont des qualités et peuvent vous appren­ de prendre la parole après ces trois fem­ les pierres de l'Eglise.» dre beaucoup de bonnes choses. Elles Jmes compétentes et dévouées. Je vous rec Le foyer où nous avons été reçus n'avait ce savent qu'il est important de suivre le Sau­ recom m ande ce qu'elles nous ont dit ce soir. rien de prétentieux, mais il était confortable, ; le veur et de vous donner le bon exemple. Leurs paroles ont été édifiantes. propre et charmant. Je crois que le mari ui- Par-dessus tout, suivez le plan que Dieu a Je parle à la demande du président Ben- n'avait pas de très gros revenus, mais il pour vous. Préparez-vous et ne craignez son. Je suis reconnaissant qu'il soit avec savait les utiliser avec sagesse, payant Ce pas, car Dieu vous connaît et vous aime, et il nous. Je vous exprime son amour, ainsi que d'abord sa dîme et ses offrandes et mettant de veillera sur vous. celui du président Monson et de toutes les un peu d'argent de côté pour ses économies. fui Les dernières paroles du chant que va Autorités générales de l'Eglise. Sachez que Sa femme est belle. Elle a eu six garçons et )nt nous interpréter ce merveilleux chœur nous nous vous aimons et que nous nous préoccu­ une fille. Inutile de chercher longtemps pour les disent comment notre Père céleste veut que pons de votre bonheur de filles de Dieu et de savoir que dans ce foyer régnent l'amour et ila nous suivions son plan: sœurs dans l'Eglise. le respect. On s'apprécie et Ton est recon­ us, «Que nous demande-t-il? De vivre comme Il y a une semaine, j'ai eu une expérience naissant. Au fil des années, ils ont connu ssi son Fils.» intéressante. Sans tâche officielle, j'ai assisté l'adversité: des temps difficiles et de très tns De même que la nourriture satisfait notre à une conférence de pieu dans un secteur graves maladies. les faim physique, nous pouvons prendre avec rural du sud-est de l'Utah. Le président de Je le répète, je suis allé voir ces gens pour an- satisfaction et délice tout ce que le Père nous pieu et sa femme nous ont invités chez eux, leur exprimer ma reconnaissance et mon iu x propose, en festoyant à la table du Seigneur, sœur Hinckley et moi. Tandis qu'il dirigeait amour. J'ai ressenti en retour leur amour 3 et si nous vivons comme son Fils. J'en rends la réunion du samedi après-midi, nous débordant. Dans ce pieu de petites paroisses sur témoignage, au nom de Jésus-Christ. Amen. avons parcouru le pieu, passant par une rurales, parm i ces gens sans prétentions, j'ai aur □ demi-douzaine de petites villes, avec une découvert la force, la foi et la vertu. J'ai

L'ÉTOILE 87 trouvé des hommes aux mains calleuses et à légère ou dénuée de sens. Vous étiez présen­ ment dans ses expériences et ses beautés la peau ridée par le soleil de nombreux étés, tes «alors qu'ensemble les étoiles du matin enrichissantes. des hommes qui avaient une grande capa­ éclataient en chants de triomphe, et que tous J'aime leur rire et les discussions brillantes cité d'aimer, d'aimer leur terre et le ciel au- les fils [et les filles] de Dieu lançaient des qu'elles ont entre elles, et je remercie le Sei­ dessus, d'aimer leur femme et leurs enfants, acclamations» (Job 38:7). Vous avez apporté gneur de les avoir, et tant d'autres comme d'aimer l'Eglise et ses objectifs éternels, une part de cet héritage avec vous quand elles, car il y a quelque chose de divin en d'aimer Dieu et le Sauveur de toute l'huma­ vous êtes venues «en traînant derrière vous elles. nité. des nuées de gloire. . . de Dieu, qui est notre J'observe les femmes plus âgées, qui ont la J'ai regardé de belles femmes dans les demeure» (William Wordsworth, «Ode: Inti­ maturité qu'appporte une longue vie. Elles yeux, des femmes vertueuses, des femmes mations of Immortality from Recollections of sont animées par une foi inébranlable. Elles solides, des femmes compétentes, des fem­ Early Childhood», strophe 5). Vous étiez ont en leur âme un grand trésor d'amour à mes âgées qui avaient livré de nombreux présentes quand «il y eut une guerre dans le répandre généreusement en bénédictions combats, qui avaient connu bien des décep­ ciel. Michel et ses anges combattirent le pour les autres. Elle ont le goût de la bonté, tions et des souffrances, des jeunes femmes d ra g o n ... de la vérité et de la beauté. Elles ont la com­ qui savaient où elles allaient, qui étaient plei­ «Il fut précipité, le grand dragon, le ser­ préhension et l'amour de Dieu, notre Père nes de bonté, qui avaient un sens artistique pent ancien, appelé le diable et Satan, celui éternel et de son Fils bien-aimé, notre certain et qui avaient appris beaucoup. Elles qui séduit toute la terre habitée; il fut préci­ Rédempteur. avaient les pieds sur terre. Elles savaient ce pité sur la terre, et ses anges furent précipi­ Elles font partie de celles qui sont à la h au ­ que c'est que travailler quelles que soient tés avec lui» (Apocalypse 12:7,9). Vous étiez teur de leur héritage divin. l'heure et la saison. parmi ceux qui choisirent de suivre le plan Je voudrais vous suggérer brièvement, à Je voulais aussi passer parmi eux parce que de celui qui devint notre Rédempteur au lieu vous jeunes et moins jeunes, trois actions j'ai rencontré leurs fils et leurs filles en mis­ de suivre le plan de celui qui devint notre que vous pouvez toutes entreprendre. Ce sion dans de nombreux pays. Ce sont des adversaire. Grande et merveilleuse est votre faisant, je ne vous demande pas de dépasser missionnaires efficaces parce qu'ils ont place dans le plan de Dieu notre Père vos capacités. Je vous en prie, ne vous tra­ appris à se lever le matin et à faire leur tra­ éternel. cassez pas avec des pensées d'échec. Ne vail. Ce sont des missionnaires dévoués Qu'y a-t-il de plus beau, et qui témoigne vous fixez pas des buts qui dépassent vos parce que, très jeunes, ils ont appris à prier mieux de la divinité qu 'u n e belle petite fille? capacités. Ne faites que ce que vous pouvez, avec leur mère et qu'ils ont entendu leur J'ai des petites-filles, elles ont les yeux bril­ de la meilleure m anière que vous le pouvez, père témoigner de la véracité de la grande lants, elles sont belles, elles chantent, elles et le Seigneur acceptera votre effort. oeuvre des derniers jours. Non seulement sourient, elles touchent mon cœur et elles Premièrement, éduquez vos mains et ces fils et ces filles sont partis en mission, me font penser au ciel. Quand je les vois votre intelligence. Vous appartenez à une mais à force de grands sacrifices, ils sont par­ dans leur innocence, je me rappelle les paro­ Eglise qui encourage l'instruction. Acquérez tis faire des études et ils ont accédé à des pla­ les du Seigneur: «si vous. . . ne devenez une formation pour apporter une contribu­ ces d'honneur dans toute la nation dans les comme les petits enfants, vous n'entrerez tion à la société dans laquelle vous vivez. Il y affaires ou dans les professions libérales. point dans le royaume des deux» (Matthieu a quelque chose de divin dans le développe­ J'avais emporté une mallette remplie de 18:3; voir aussi 3 N éphi 11:37,38). ment de l'esprit. «La gloire de Dieu c'est papiers à lire en route. Parmi ces lettres figu­ Je vois des jeunes filles, dans tout l'éclat et l'intelligence ou, en d'autres termes, la raient trois lettres envoyées au siège de la beauté de la jeunesse, dont la vertu est lumière et la vérité» (D&A 93:36). «Quel que l'Eglise par des femmes d'autres régions. plus précieuse que les rubis, des jeunes filles soit le principe d'intelligence que nous attei­ Elles parlaient de choses différentes de ce qui sont intelligentes et qui étudient avec gnions dans cette vie, il se lèvera avec nous que j'avais remarqué lors de mon passage: diligence et enthousiasme pour apprendre dans la résurrection» (D&A 130:18). de cœur brisé, de maris violents, égoïstes et la parole du Seigneur et aussi pour acquérir Le domaine des entreprises humaines est exigeants, d'enfants ingrats dont le début de le nécessaire pour prendre leur place avec presqu'entièrement ouvert aux femmes à la vie avait été troublé par les excès, du honneur et compétence dans le monde dans notre époque, alors qu'il y avait des restric­ besoin d'amour et d'attention et d'occasions lequel elles vivront. Je vois des jeunes filles tions sévères il n'y a que quelques années. d'exprimer leurs talents. qui connaissent la parole de Dieu et qui peu­ Je souhaite à toutes les jeunes filles la J'ai le cœur rempli de compassion pour vent la citer; qui connaissent les principes de bénédiction d'un mariage et d'un foyer heu­ celles qui ont écrit ces lettres, et pour beau­ l'Eglise et qui les suivent; qui ont le sens de reux et qu'elles n'aient pas à entrer dans le coup d'autres qui, étant donné leur situa­ la valeur et qui ont une sensibilité merveil­ marché du travail pour gagner de l'argent. tion, se sentent opprimées et étouffées, leuse aux beautés de la vie et de la nature, de Mais je sais que ce sera peut-être une néces­ presque détruites. Je regrette qu'il y ait des la musique et des arts; qui se font un festin sité pour certaines d'entre vous, et vous hommes égoïstes et mauvais, insensibles et de la vérité et qui ont décidé qu'être dignes serez mieux préparées pour le faire si vous même brutaux. Ils méritent la pitié autant d'entrer dans la maison du Seigneur pour développez vos talents manuels et intellec­ que la condamnation. Je crois que tout recevoir leur dotation divine et leur scelle­ tuels. En outre, que vous l'appliquiez à homme qui agresse une fille de Dieu devra m ent éternel est le but le plus désirable. Qui gagner votre vie ou non, l'instruction est un un jour en rendre compte, et le temps vien­ pourrait douter qu'il y ait quelque chose de investissement qui ne cesse jamais d'être dra où il éprouvera chagrin et remords à la divin en elles? profitable, d'une manière ou d'une autre. barre du jugement. Mais ce serait le sujet Je vois des jeunes mères. J'ai trois filles et En même temps que vous développez d'un autre discours, adressé aux hommes de deux belle-filles qui aiment et honorent leur votre intelligence, développez aussi au- l'Eglise. mari, qui éduquent et aiment leurs enfants, dedans de vous le sens du beau, de l'art, et A vous, les femmes, je voudrais adresser qui instruisent et dirigent dans les organisa­ cultivez les talents que vous possédez, petits une exhortation. Celle de réaliser votre tions de l'Eglise, qui vont à la maison du Sei­ ou grands. potentiel divin. Comme on vous l'a rappelé, gneur d'un cœur généreux, qui aiment la vie L'autre jour, j'étais dans le temple de vous êtes héritières de Dieu. «Je suis enfant et qui affrontent ses difficultés et ses contra­ Manti. Je ne vais jamais dans ce temple sans de Dieu» n'est pas une déclaration faite à la riétés aussi bien qu'elles puisent abondam­ penser à une femme qui a peint un grand

JANVIER 1990 88 bonheur de savoir que vous êtes aimée, honorée et chérie. Troisièmement, je vous conseillerai d'avancer en priant et avec foi, charité et amour. Notre Père céleste a doté ses filles d'une capacité unique et merveilleuse de toucher ceux qui sont dans la détresse, d'apporter le réconfort et le secours, de pan­ ser les blessures et de guérir le cœur qui souffre. L'une des pages sombres de l'histoire de notre peuple s'ouvre en 1838 quand il fut chassé du Missouri. L'incident dont je parle est le massacre de Haun's Mill. Dans cet évé­ nement tragique, Amanda Smith perdit son mari et son fils Sardius. Son jeune fils Aima fut sauvagement blessé. Dans l'obscurité, elle le porta du moulin jusqu'à un abri dans les brousailles. Il avait reçu un coup de feu qui lui avait arraché l'articulation de la han­ che. Pendant toute la nuit, elle supplia: «O, Un homme dans une foule de visages féminins lors de la réunion générale des femmes. mon Père céleste. .. que dois-je faire? Tu vois mon pauvre fils blessé et tu sais que je ne sais pas quoi faire. O, cher Père céleste, nombre des fresques qui ornent ses murs. qui vous apporteront de la satisfaction en montre-moi ce que je dois faire!» Plus tard, Elle s'appelait Minerva Teichert. Je l'ai ren­ fréquentant d'autres personnes qui poursui­ elle écrivit dans son journal à ce propos: «J'ai contrée bon nom bre de fois il y a des années. vent activement des objectifs élevés. Rappe­ été guidée comme par une voix qui s'adres­ Elle était issue d'une petite communauté lez-vous toujours que vous n'êtes pas seule. sait à moi.» rurale du Wyoming. Elle avait un talent et Il y a des milliers de personnes comme vous. «Les cendres de notre feu rougeoyaient elle l'a cultivé. Son oeuvre remarquable Et vous n'êtes pas la victime désespérée du encore. Nous avions brûlé l'écorce d'un décore l'une des belles maisons du Sei­ destin. Vous pouvez beaucoup influer sur noyer blanc. Je me sentis poussée à prendre gneur. votre destinée et affermir votre valeur per­ ces cendres, à en faire une décoction et à Même si certaines d'entre vous sont com­ sonnelle en vous tournant vers ceux qui ont mettre dans la blessure un tissu qui en était plètement accaparées par leurs enfants et besoin de vos talents et de votre aide, et qui imbibé. Cela faisait mal, mais mon petit ont peu de temps à consacrer à d'autres les apprécieront. Aima était trop près de mourir pour y faire occupations à ce stade de leur vie, elles peu­ A celles d'entre vous qui sont mariées, je attention. A plusieurs reprises, j'imbibai le vent cultiver leur intelligence et accroître conseille de faire de leur mariage une asso­ tissu et le mis dans le trou par lequel l'articu­ leur compréhension en lisant de bons livres. ciation réelle. Comme je l'ai déjà dit du haut lation de la hanche avait été arrachée. . . Il y a beaucoup de choses de valeur à la télé­ de cette estrade, je suis certain que Dieu, «Ayant suivi les directives de l'Esprit, je vision. Je suis le premier à le reconnaître. notre Père éternel, n'aime pas moins ses fil­ priai encore le Seigneur et reçus encore dis­ Mais je suis aussi conscient de la terrible les que ses fils. Dans le plan de l'Evangile, la tinctement des conseils comme si un méde­ perte de temps que certains acceptent, sur­ femme ne marche ni devant, ni derrière son cin s'était trouvé là pour me parler. tout ceux qui passent des heures à regarder mari, mais à ses côtés, en réelle associée «A proximité se trouvait u n orme. Il me fut des programmes émoustillants et avilis­ devant le Seigneur. demandé d'en faire un cataplasme et d'en sants. Quelle merveille qu'un bon livre! Je vois celle qui est ma femme depuis cin­ remplir la plaie» (dans Edward W. Tullidge, Comme il est stim ulant de lire et de partager quante-deux ans. Sa contribution devant le The Women of Monnondom, N ew York, 1877; avec un grand auteur des pensées qui édi­ Seigneur est-elle moins acceptable que la réimpression, Sait Lake City, 1957,1965, p. fient, affermissent et élargissent notre hori­ mienne? Je suis certain que non. Elle m'a 124). zon! Peut-être pensez-vous être trop occu­ accompagné tranquillement, m'a soutenu Elle put emmener l'enfant blessé dans une pée. De dix à quinze minutes par jour avec dans mes responsabilités, a élevé nos maison. Avec la foi et l'amour d'une mère, les Ecritures et surtout avec le Livre de Mor­ enfants et a été une bénédiction pour eux, a elle lui dit:

L' ÉTOILE 89 pièce, et les enfants criaient de joie et d'éton- dant longtemps comme missionnaire et nous aujourd'hui. Je crois que cela fait partie nem ent. comme témoignage vivant de la puissance de la nature divine qui est en vous. «(Cela fait maintenant près de quarante de Dieu»» (idem, p. 128). Mes sœurs, soyez à la hauteur de cette ans que cela s'est passé», conclut-elle,

JANVIER 1990 90 Rapport aux enfants de la conférence générale des 30 septembre et 1er octobre 1989 Nos dirigeants nous ont dit

zra Taft Benson, président de l'Eglise: et aux pensées des autres, veillant toujours à de lire, mais étudiez les Ecritures - surtout le Nous encourageons les familles à ne pas humilier ni amoindrir par la parole ou Livre de Mormon, comme le président Ben­ E donner à leurs parents et grands- par l'action. Soyez encourageants, édi­ son nous a recommandé de le faire. Soyez parents âgés l'amour, les soins et l'attention fiants, attentifs à ne pas briser l'assurance de suffisamment forts pour respecter la Parole qu'ils méritent. la personne. de Sagesse et suivre les recommandations Honorer nos parents signifie avoir le plus Benjamin B. Banks, du deuxième collège des de vos parents et de vos dirigeants de prê­ grand respect pour eux. Nous les aimons et soixante-dix: Menez une vie propre et pure. trise. □ nous les apprécions . .. Nous les traitons Etudiez les Ecritures - ne vous contentez pas avec courtoisie, prévenance et considéra­ tion. Honorer ses parents, c'est bien sûr aussi obéir à leurs désirs justes. Boyd K. Packer, du Collège des Douze: Pen­ dant toute la vie, les hom m es, les femmes et même les petits enfants (voir Aima 32:23) ont le droit de recevoir des conseils inspirés pour les guider dans la vie: la révélation per­ sonnelle! David B. Haight, du Collège des Douze: Je suis aujourd'hui encore pénétré par la bonté et la majesté du Créateur qui connaît non seule­ ment le nom des étoiles, mais également le mien et le vôtre, et celui de chacun de nous, qui sommes ses fils et ses filles. James E. Faust, du Collège des Douze: Nous avons reçu la promesse que le président de l'Eglise recevrait des directives pour nous tous, en sa qualité de révélateur pour l'Eglise. Notre sécurité réside dans l'obéis­ sance à ses paroles et à ses conseils. Dallin H. Oaks, du Collège des Douze: L'une des plus grandes qualités chez les fils et les filles de Dieu, quelle que soit la situation, est la détermination de devenir meilleur. Etant donné que nous avons tous besoin de nous améliorer, nous devons toujours être dispo­ sés à féliciter les gens pour ce qu'ils font de bien et à les encourager à s'améliorer. M. Russell Ballard, du Collège des Douze: Les missionnaires ont besoin de notre foi et de nos prières. Priez tous les jours avec ferveur pour leur sécurité et leur protection, car c'est une manière très importante de les soutenir dans l'accomplissement de cette tâche essentielle qui est la leur, de proclamer l'Evangile au monde entier. Dean L. Larsen, de la présidence des soixante- dix: Il y a une puissance particulière dans les Ecritures. L'étude des Ecritures, associée à la prière quotidienne et fervente, peut . . . [nous maintenir dans la voie du Seigneur] et compenser les influences si puissantes dans le monde qui nous entraînent dans des voies interdites. W. Eugene Hansen, du premier collège des soixante-dix: Soyez sensibles aux sentiments

L'ÉTOILE 91 NOUVELLES DE L'ÉGLISE

Nouveaux appels pour les Autorités générales Changements dans la présidence des soixante-dix et relèves

eux membres du premier collège Rex D. Pinegar a été non seulement con­ appel de 1979 à 1986. Il avait été appelé des soixante-dix ont été appelés à seiller dans la présidence générale des comme membre de la présidence des la présidence des soixante-dix Jeunes Gens, mais il avait aussi été prési­ soixante-dix le 4 octobre 1986, étant alors D dent de l'interrégion du sud-est de l'Amé­ directeur du département des program­ pendant la session du samedi après-midi de la conférence générale le 30 septembre. rique du Nord. Il avait été appelé comme mes. Cela fait douze ans qu'il est Autorité En outre, huit membres du premier col­ membre du premier collège des soixante- générale. lège des soixante-dix ont reçu le statut dix, le 6 octobre 1972, alors qu'il présidait Derek A. Cuthbert, maintenant premier d'Autorités générales émérites, et huit la mission de Virginie-Caroline du Nord. conseiller dans la présidence générale de membres du deuxième collège des Carlos E. Asay a été président de l'inter­ l'Ecole du Dimanche, avait occupé divers soixante-dix ont été relevés. Ces change­ région d'Europe pendant trois ans. Mem­ postes de dirigeant dans son pays natal, ments de dirigeants ont rendu nécessaire bre du premier collège des soixante-dix l'Angleterre, avant d'être appelé au pre­ la réorganisation des présidences généra­ depuis le 3 avril 1976, il a fait partie de sa mier collège des soixante-dix le 1er avril les de l'Ecole du Dimanche et des Jeunes présidence de 1980 à 1986. Il est l'ancien 1978, il y a plus de onze ans. Gens. directeur général du département mis­ Ted E. Brewerton, deuxième conseiller sionnaire et du département des pro­ dans la présidence générale de l'Ecole du Appelés à présider grammes. Dimanche, est Canadien. Il a passé bon nom bre d'an n ées en Amérique centrale et Rex D. Pinegar et Carlos E. Asay ont été Présidence générale en Amérique du Sud en raison de ses appelés à la présidence des soixante-dix, de l'Ecole du Dimanche appels dans l'Eglise. Il a été appelé au pre­ succédant à Wm Grant Bangerter et à mier collège des soixante-dix le 30 septem­ H ugh W. Pinnock. Ont été relevés de la présidence géné­ bre 1978, il y a onze ans. Rex D. Pinegar et Calos E. Asay ont été rale de l'Ecole du Dimache, Robert L. dirigeants dans l'Eglise pendant de nom­ Simpson, président, Devere Harris et Présidence générale des Jeunes Gens breuses années. Rex D. Pinegar est Auto­ Derek A. Cuthbert, conseillers. Hugh W. rité générale depuis dix-sept ans et Carlos Pinnock, le nouveau président général de VaughnJ. Featherstone, du premier col­ E. Asay depuis plus de treize ans. l'Ecole du Dimanche, a déjà servi dans cet lège des soixante-dix, reste président général des Jeunes Gens, avec Jeffrey R. Holland, du premier collège des soixante- dix qui est son nouveau premier conseil­ ler, et Monte J. Brough, du premier collège des soixante-dix, comme deuxième con­ seiller. Rex D. Pinegar et Robert B. Har- bertson ont été relevés de leur appel de conseillers dans la présidence. Vaughn J. Featherstone a été appelé comme président des Jeunes Gens en novem bre 1985. A vant son appel dans le prem ier collège des soixante-dix en 1976, il avait servi pendant plus de quatre ans comme conseiller dans l'Episcopat prési­ dent. Il est Autorité générale depuis plus de dix-sept ans. Jeffrey R. Holland, nouveau premier conseiller dans la présidence générale des Jeunes Gens, est l'ancien président de l'université Brigham Young et l'ancien Rex D. Pinegar Carlos E. Asay commissaire à l'enseignement de l'Eglise.

JANVIER 1990 92 Théodore M . Burton Robert L. Simpson Victor L. Brown Paul H. Dunn

J. Thomas Fyans Wm. Grant Bangerter Royden G. Derrick Rex C. Reeve

Russell C. Taylor Robert B. Harbertson Devere Harris Spencer H. Osbome

Philip T. Sonntag John Sonnenberg F. Arthur Kay Keith W. Wilcox

L'ÉTOILE 93 Il a été appelé au premier collège des soixante-dix, de 1976 à 1980, et comme Relèves soixante-dix en avril de cette année. président de la mission de Nouvelle- Monte J. Brough, deuxième conseiller Angleterre. Cela fait vingt-cinq ans qu'il Les huit membres du deuxième collège dans la présidence générale des Jeunes est Autorité générale. des soixante-dix qui ont été relevés lors de Gens, avait été membre du bureau géné­ J. Thomas Fyans, qui est âgé de 71 ans, la conférence générale d'octobre avaient ral des Jeunes Gens et président de la mis­ est Autorité générale depuis le 6 avril tous été appelés comme Autorités généra­ sion de Minneapolis (Minnesota) avant 1974. Il a été le président de l'interrégion les en 1984. Lors de leur appel, la Première son appel comme Autorité générale en du centre de l'Utah et le directeur général Présidence avait annoncé qu'ils servi­ avril 1989. du département de la généalogie, le prési­ raient pendant cinq ans et qu'ils seraient dent des interrégions du nord de l'Utah et ensuite relevés honorablement. Elle pen­ Statut d'Autoritégénérale émérite du sud de l'Amérique du Sud, mem bre de sait que cette modalité permettrait cons­ la présidence du premier collège des tamment à de nouveaux talents de se La première annonce du statut d'Auto­ soixante-dix de 1976 à 1985 et avait été manifester et à des hommes compétents et rité générale émérite rem onte à 1978. La auparavant le directeur exécutif des fidèles de servir davantage dans ces Première Présidence a dit alors qu'on don­ départements de coordination et de la appels. nerait de temps en temps ce statut à des généalogie. Cela fait plus de quinze ans Autorités générales qui ne seraient pas qu'il est Autorité générale. Ont été relevés: relevées mais qui seraient dispensées de Wm Grant Bangerter, qui est âgé de 71 service actif. On a expliqué que le statut ans, est Autorité générale depuis le 4 avril Russell C. Taylor, âgé de 64 ans, conseil­ d'émérite serait accordé pour raison d'âge 1975. Il était m em bre de la présidence des ler dans la présidence de l'interrégion du et de santé. soixante-dix depuis le 17 février 1985, sud de l'Utah, directeur général du dépar­ Huit membres du premier collège des poste qu'il avait occupé également de 1978 tement missionnaire, avait aussi été con­ soixante-dix ont reçu ce statut lors de la à 1980. Il a été le directeur général du seiller dans la présidence de l'interrégion conférence d'octobre 1989: départem ent du tem ple et cela fait plus de d'E urope. Théodore M. Burton, qui est âgé de 82 quatorze ans qu'il est Autorité générale. Robert B. Habertson, âgé de 57 ans, con­ ans, est Autorité générale depuis le 8 octo­ Royden G. Derrick, qui est âgé de 74 seiller dans la présidence générale des bre 1960. H a été le directeur général du ans, est Autorité générale depuis le 1er Jeunes Gens et conseiller dans la prési­ département généalogique, surintendant octobre 1976. Il a été conseiller dans la pré­ dence interrégionale du nord-ouest de des programmes de l'Eglise en Europe et sidence de l'interrégion d'Asie, membre l'Amérique du Nord. le président des missions d'Allemagne et de la présidence des soixante-dix de 1980 à Devere Harris, âgé de 73 ans, conseiller d'Europe de l'Ouest. Cela fait vingt-neuf 1984, le directeur du départem ent de la dans la présidence générale de l'Ecole du ans qu'il est Autorité générale. généalogie et le président du temple de Dimanche et conseiller dans la présidence Robert L. Sim pson, qui est âgé de 74 Seattle. Cela fait 13 ans qu'il est Autorité de l'interrégion du sud-ouest de l'Améri­ ans, est Autorité générale depuis le 30 générale. que du Nord. septem bre 1961, date à laquelle il a été Rex C. Reeve, qui est âgé de 74 ans, est Spencer H. O sborn, âgé de 68 ans, con­ appelé comme conseiller dans l'Episcopat Autorité générale depuis le 1er avril 1978. seiller dans la présidence interrégionale président. Il a été le président général de Il a été le président de l'interrégion du du sud-est de l'Amérique du Nord, l'un l'Ecole du Dimanche et le directeur géné­ nord-ouest de l'Amérique du Nord, le des directeurs généraux du département ral du département du temple, le prési­ directeur général du départem ent du tem ­ m issionnaire. Il avait été conseiller dans la dent de l'interrégion du Pacifique, le pré­ ple et le président de l'interrégion du présidence interrégionale du Royaume sident du temple de Los Angeles et le pré­ nord-est de l'Amérique du Nord. Cela fait Uni/Irlande/Afrique. sident des missions de Nouvelle-Zélande plus de onze ans qu'il est Autorité géné­ Phillip T. Sonntag, âgé de 68 ans, et de l'est de Londres. Cela fait vingt-huit rale. conseiller dans la présidence de l'inter- ans qu'il est Autorité générale. région des Philippines/Micronésie, a été Victor L. Brown, qui est âgé de 75 ans, auparavant conseiller dans la présidence est Autorité générale depuis le 30 septem­ de l'interrégion du centre de l'Amérique bre 1961, date à laquelle il est devenu le du Nord et a été aussi conseiller dans la deuxième conseiller de l'Episcopat prési­ présidence générale de l'Ecole du dent. Il a été l'évêque président pendant Dimanche. treize ans jusqu'à son appel dans le pre­ John Sonnenberg, âgé de 68 ans, con­ mier collège des soixante-dix, le 6 avril seiller dans la présidence de l'interrégion 1985. Il a été conseiller dans la présidence du centre de l'Amérique du Nord, avait de l'interrégion du nord de l'Utah et il été auparavant président de l'interrégion avait auparavant été le président du tem­ du Pacifique. ple de Sait Lake City. Cela fait vingt-huit F. A rthur Kay, âgé de 73 ans, président ans qu'il est Autorité générale. de l'interrégion du Pacifique, avait servi Paul H. Dunn, qui est âgé de 65 ans, est auparavant dans la présidence de Tinter­ Autorité générale depuis le 6 avril 1964. Il région du Mexique/Amérique centrale. a été le premier conseiller dans la prési­ Keith W. Wilcox, âgé de 68 ans, conseil­ dence de l'interrégion du sud de l'Utah et ler dans la présidence de l'interrégion du le directeur général du département de la nord-est de l'Amérique du Nord et direc­ prêtrise (auxiliaires). Auparavant, Paul H. teur général du département des pro­ Dunn avait servi dans la présidence des grammes de l'Eglise. □

JANVIER 1990 94 Appels de présidences interrégionales

a Première Présidence a annoncé Trente et un membres des collèges les appels de membres des collèges (signalés par un astérisque) servent main­ Ldes soixante-dix dans diverses pré­ tenant dans leur nouvel appel. Les autres sidences interrégionales. Ces appels ont conservent le poste qu'ils occupaient déjà. pris effet le 1er octobre 1989.

Centre de l'Amérique du Nord Président: Loren C. Dunn Conseillers: Jacob de Jager et Lloyd P. George*

Nord-est de l'Amérique du Nord Président: F. Burton Howard* Conseillers: F. Enzio Busche*

Nord-ouest de l'Amérique du Nord et W. Eugene H ansen* Présidentr-Hugh W. Pinnock* Conseillers: Vaughn J. Featherstone* Président: H ans B. Ringger* et Yoshihiko Kikuchi* Conseillers:Spencer J. Condie* et Albert Choules, fils*

Ouest de l'Amérique du Nord Président: Gene R. Cook Président: Douglas H. Smith Conseillers: Ted E. Brewerton Conseillers: Adney Y Komatsu et Derek A. Cuthbert et Merlin R. Lybbert*

Sud-est de l'Amérique du Nord Sud-ouest de l'Amérique du Nord Président: H. Burke Peterson Président: John R. Lasater* Conseillers: Ronald E. Poelman Conseillers: Gardner H. Russell* et Francis M. Gibbons* et Jeffrey R. Holland*

M exique/Amérique Centrale Nord de l'Amérique du Sud Président: Robert E. Wells Président: Charles Didier Conseillers: Horacio A. Tenorio* Conseillers: Hartman Rector, fils et Carlos H. Amado* et F. M elvin H am m ond*

Philippines/M icronésie B résil Président: G eorge I. C annon Président: Helio H. Camargo* Conseillers: G eorge R. Hill III Conseillers: Lynn A. Sorensen et L. Lionel Kendrick* et Joe J. C hristensen*

P a c ifiq u e Sud de l'Amérique du Sud P résident: G len L. R udd* Président: Waldo P. Call Conseillers: Douglas J. Martin Conseillers: John H. Groberg et BenB. Banks* et H. Verlan Andersen*

Nord de l'Utah Sud de l'Utah Centre de l'Utah Royaume Uni/Irlande/Afrique Président: William R. Bradford Président: L. A ldin Porter* Président: John K. Carmack* Président: Jack H. Goaslind Conseillers: Richard P. Lindsay* Conseillers: Angel Abrea* Conseillers: M onte J. B rough Conseillers: AlexanderB. Morrisson et Malcolm S. Jeppsen* et Gerald E. Melchin* et M arlin K. Jensen* et Robert E. Sackley

L'ÉTOILE 95 Index par sujets

Adversité Huit ans pour lire le Livre de Mormon, mortalité, Ronald E. Poelman, juillet Es-tu plus grand?Jennifer Clark, octobre Dennis G. Brimhall, octobre Le chemin de la perfection, Royden C. Face au paradoxe, Neal A. Maxwell, De vrais amis qui édifient, Richard G. Derrick, juillet Scott, janvier juillet Prêtrise Nous ajoutons notre témoignage, Amour Honorer notre appel,Gordon B. Autorités générales, décembre Communiquer à la manière du Christ, Hinckley, juillet L. Lionel Kendrick, janvier Mariage La prêtrise de Dieu, Joseph B. Wirthlin, Que l'amour soit l'étoile directrice de La confiance dans votre mariage, janvier Christie H. Frandsen, mai votre vie, Gordon B. Hinckley, juillet Prêtrise d'Aaron L'amour que nous éprouvons l'un pour La loi royale d'amour, Marion D. Hanks, La chemise blanche de Molisi, Paula A. l'autre, Kathleen Hardcastle, février janvier Hunt, mai Charité Morale A vous mes compagnons de service, Les semences du regain, Joseph B. Aux jeunes filles et aux jeunes gens, Gordon B. Hinckley, mai Boyd K. Packer, juillet Wirthlin, juillet Prière Drogue Mort Un chant de l'Esprit, Becky Thomas, Dépendance ou liberté, Russell M. Le recueillement lors des obsèques, avril Nelson, janvier Boyd K. Packer, janvier J'ai ressenti leurs prières, Diana Hudson, De la mort et de l'agonie, William W. mars Expiation Timmins, octobre Une nuit sur le mont Timpanogos,Scott Le don divin de l'expiation, James E. Kearin, août Faust, janvier Obéissance La réponse, Deane E. Hayes, novem bre Suivez le prophète,Glenn L. Pace, juillet Enseignement au foyer De vrais amis qui édifient, Richard G. Ma première porte,Robert F. Jex, Œuvre missionnaire Scott, janvier décembre Un appel à servir, David B. Haight, Repentir janvier Enfants L'université qui prépare à la vie Au temps choisi par le Seigneur, G.Eric Aux enfants de l'Eglise, Ezra Taft éternelle, F. Enzio Busche, juillet Ott, mai Benson, juillet Inviter les autres à venir au Christ, Gene Sainte-Cène Famille R. Scott, janvier Paix en pleine guerre, Robert K. Hillman, Des enfants en paix, Michaelene P. Très fort, F. Enzio Busche, août décembre Grassli, janvier Proclamez mon Evangile de pays en La beauté de la Sainte-Cène, John H. Une famille pour Peter, Lin Watson, pays, L. Tom Perry, juillet Groberg, juillet octobre Ils apportent l'Evangile à leur peuple, Comprendre la Cène du Seigneur, Les marques d'un foyer heureux, Marvin K. Gardner, juin David B. Haight, mars Que Dieu en soit loué, Thomas S. Thomas S. Monson, janvier Saint-Esprit Vous qui n'avez pas d'enfant,Ardeth J. Monson, juillet Bénis d'en haut, Howard W. Hunter, Kapp, août Les difficultés d'un appel en mission, janvier Janet Thomas, Eisa A. Johnson, février Foi Ai-je reçu une réponse de l'Esprit,Jay Nous avons une œuvre à accomplir, Allez-y, Thomas S. Monson, juillet Jensen, septem bre Lloyd P. George, janvier Les vallées spirituelles, Carolyn J. Dans l'épreuve, A. LaVar Thomock, mai La raison du service missionnaire, A. Rasmus, mars Le don du Saint-Esprit, un guide sûr, Lynn Scoresby, novembre L'œil de la foi, Robert B. Harbertson, avril James E. Faust, juillet La confiance au Seigneur, Richard G. Pardon Sauveur Scott, juillet Je ne connais pas mon père,Claude Peut-il venir de Nazareth quelque chose Bernard, juin Généalogie de bon? Thomas S. Monson, avril Les trois fils de mon grand-père, Parents Je témoigne, Ezra Taft Benson, janvier Thomas J. Griffiths, mars Le Livre de Mormon, un guide pour les Sur ses pas, Ezra Taft Benson, février Notre famille élargie, expression parents, Geri Brinley, août Dans la chambre haute, Marvin K. d'amour éternel, J. Richard Clarke, juillet Oriente le jeune garçon, L. Tom Perry, Gardner, mars janvier Inviter les autres à venir au Christ, Gene Livre de Mormon R. Scott, janvier Répandre le Livre de Mormon comme Parole de Sagesse Un enfant pas comme les autres, un déluge, Ezra Taft Benson, janvier Marquer des points pour la justice, Barbara B. Smith, décembre L'attrait du livre, Marvin K. Gardner, Russell C. Taylor, juillet Le pouvoir guérisseur du Christ, avril Plan de salut Gordon B. Hinckley, janvier Le Livre de Mormon, un guide pour les L'adversité et l'objectif divin dans la parents, Geri Brinley, août Le Messie qui dérange, Jeffrey R. Holland, mars Pensez au Christ, Ezra Taft Benson, juin Que pensez-vous du Christ,Dallin H. Oaks, janvier

Témoignage La leçon des marguerites, Ann Laemmlen, mars Je tém oigne, Ezra Taft Benson, janvier Les racines du témoignage, John Carmack, janvier Ce que tu fais est bien, Julie Hauzviller, avril

L'ÉTOILE 97 e Tabernacle de Sait Lake (ci-dessus est en première et dernière pages de Lcouverture) a accueilli la 159ème conférence générale semi-annuelle de TEglise, qui s'est tenue le 30 septembre et le 1er octobre 1989. Le Tabernacle a été utilisé pour la première fois pour une conférence générale en octobre 1867; le président Brigham Young a présidé alors les quatre jours de réunions.