Définition : Histoire De L'animation
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Définition : Animēshon (アニメーション) → De l’anglais « Animation ». En Français on peut aussi dire Japanimation ou Japanime. Par définition Anime = Animation Japonaise. Le « style Anime » se concrétise vers les années 60, pour évoluer en ce que nous connaissons aujourd’hui, notamment grâce à Ozamu Tezuka, dont nous reparlerons plus tard. Histoire de l’animation : L’animation commence à voir le jour dans les années 1910, surtout aux Etats-Unis, avec Little Nemo (1911) et Gertie the dinosaur (1914) de Winsor Mccay. A cette époque l’animation n’était pas un média très utilisé car très couteux, très long à faire et considéré comme peu prometteur. Le premier court métrage d’animation est Pauvre pierrot de Emile Reynaud et date de 1892. Le film est composé de 500 images. Une nuit, Arlequin vient voir son amour, Colombine. Mais, alors que Pierrot frappe à la porte, Arlequin se cache. Pierrot offre des fleurs à Colombine puis s'en va. Peu après, Pierrot, revient pour jouer de la mandoline à Colombine, mais Arlequin lui fait peur avec un bâton, et le pauvre homme s'enfuit. Le tout premier anime date de 1907, est composé de 50 images celluloïds, dure 3 secondes. Le créateur est malheureusement inconnu. Le premier long métrage d’animation est El Apóstol, date de 1917 et dure 70 minutes. Dans cette satire politique, le président argentin Yrigoyen cherche à débarrasser Buenos Aires de l'immoralité et de la corruption à l'aide des foudres de Jupiter. Blanche neige et les 7 nains de Disney, est le premier long métrage d’animation à avoir marqué les esprits, il n’est sorti qu’en 1937. Les débuts de l’animation au Japon : L’animation se développe durant le XXème siècle. Au début on note deux générations d’animateurs, mais aucun d’entre eux n’a créé d’œuvre qui est resté dans les mémoires, au contraire, quasiment toutes les œuvres ont été détruites au fil des années. Le gouvernement de l’époque (Années 1920) a beaucoup dépensé pour créer des Anime destinés aux enfants de moins de 15 ans. Cela a beaucoup aidé dans le domaine de l’enseignement, la politique et l’industrie. Durant la guerre le gouvernement cherche à produire en masse des anime glorifiant le Japon. Fortement inspirés par Walt Disney, la grande majorité des anime crées à cette époque sont des anime de propagande. En conséquence, les petits studios d’animation sont contraints de fermer leur porte. Seuls les 3 plus gros studios subsistent. Lorsque les films ne sont pas créés pour la propagande, se ne sont que des pâles copies des films Disney qui sortent à la même époque, avec les même gags, les mêmes bruitages, les même types de personnage, … En 1945 sort l’anime Momotaro le divin soldat de la mer. Considéré comme la première animation Japonaise de durée standard par rapport aux projections de Cinéma. L’anime raconte l'histoire d'une unité de marine, constituée de l'humain Momotaro et de plusieurs espèces animales représentant les ethnies de l'Extrême-Orient et qui combattent ensemble pour un même but. Toei Animation et Mushi production En 1948 la Toei est créée. Elle sort en 1958 le tout premier long métrage d’animation en couleur : Le serpent blanc, qui reprend la légende Chinoise du même nom. Une fois de plus, le film ressemble beaucoup à un Disney dans sa structure, avec des musiques et des animaux en second rôle. Dans les années 60 et 70 la Toei continuera dans le même style de production. Par la suite, ce sera la Toei à qui on confiera la production de deux des anime les plus connus : Dragon Ball (1986) et Sailor Moon (1992). Ce qui caracterise la Toei est le fait que chaque animateur pouvait apporter ses idées à la production. L’exemple le plus flagrant est Horus prince du soleil (1968) de Isao Takahata. C’est ce film qui marque le début de la rupture avec le style d’anime précédent et le début d’une nouvelle ère avec de nouveaux animateurs comme Osamu Tezuka et Mamoru Oshii. Une des contributions majeures de la Toei de l’époque, et que l’on retrouve encore aujourd’hui est ce qu’on appelle le «Money shot», qui consiste à mettre plus de budget dans les scènes importantes. De l’autre côté, pour faire de la concurrence à la Toei, Osamu Tezuka ouvre sa propre compagnie : Mushi production. En 1963 Astro le petit robot rencontre un énorme succès, c’est le premier « anime modern » diffusé à la télévision. Par Anime moderne je veux dire une histoire qui se suit entre des épisodes d’une 20aine de minutes. Cela a été faisable car le nombre d’image par seconde a été réduit au minimum possible pour que l’animation reste fluide. Ce minimum est 24 images par secondes. Vous pouvez vous-même faire le test sur Youtube : faites pause et appuyer sur la touche ; et comptez le nombre de fois ou vous appuyer sur la touche avant de passer à la seconde suivante. À la fin des années 1960, les anime ouvrent leurs horizons. Tezuka fraye ce chemin par l'entremise de trois films expérimentaux, connus sous le nom de "films Animerama" : Les Mille et Une Nuits (1969), Cleopatra (1970), et La belladone de la tristesse (1973). Tous sont conçus pour un public adulte. Belladonna, le plus expérimental, donne naissance à Utena la fillette révolutionnaire (1997). Par ailleurs, la première série pour adultes, Lupin III, est diffusée à cette époque (1973) et rencontre une vraie gloire. Les années 70, Un nouveau souffle : Au cours des années 70, le marché japonais du film à cause du succès la télévision. La Toei arrête se consacre à la production de séries télévisées. Mushi Production est mis en banqueroute, dispersant ses animateurs dans de nouveaux studios, par exemple Madhouse Production et Sunrise. À cause de cela, de nombreux jeunes animateurs accèdent à la réalisation même, sans avoir été promus à ce poste. Cette injection de jeunes talents apporte un nouveau souffle, une grande variété d'expérimentations et de visions. Liste d’anime produits par Madhouse Liste d’anime produits par Sunrise L’anime Heidi d'Isao Takahata est un exemple de ces expérimentations. Au départ, ce programme se vend mal, car jugée trop réaliste pour des enfants. La plupart des chaînes de télé pensent qu'il ne sera pas apprécié car les enfants ont besoin de quelque chose de plus "fantastique" pour s'immerger dans la fiction. Contre toute attente, Heidi est un succès mondial, exporté dans de nombreux pays européens où il demeure très populaire et la série perdure jusqu'au milieu des années 90. Un autre genre, le mecha, apparaît à cette époque Yamato (1974-1975) et Mobile Suit Gundam (1979-1980) sont les deux anime les plus connus. Ces titres montrent une progression du genre science-fiction dans les anime, marqué par un changement d'une orientation fantastique "super-héros" vers une orientation space opera "réaliste", proposant des scénarios de plus en plus complexes. Le space opera est un sous-genre de la science-fiction caractérisé par des histoires d'aventure épiques ou dramatiques se déroulant dans un cadre géopolitique complexe. Space opera rime avec exploration spatiale à grande échelle, guerres. Star Trek et Star Wars sont les deux œuvres qui popularisent le genre en occident. L’âge d’or des anime : Les années 80 sont considérées comme l’âge d’or des anime pour plusieurs raisons. Une sous-culture japonaise (plus tard connu sous le nom d’Otaku) commence à se développer autour de magazines d'animation comme Animage ou Newtype. Ces magazines surgissent en réponse aux impressionnants fandom, qui se développent autour de certaines séries tels à la fin des années 1970, comme Yamato. La sous-culture otaku produit quelques effets sur les personnes qui intégrèrent l'industrie à cette époque. Les plus fameux de celles-ci furent un groupe de production amateur, Daicon Films, qui deviendra le Studio Gainax. Liste d’anime produits par Gainax En 1984, le studio Topcraft diffuse l'une des clés de voûte de l'animation : Nausicaä de la vallée du vent. Ce film ajoute au prestige des anime, permettant à de nombreux projets expérimentaux onéreux d'être financés peu après sa sortie. Il permet également à son directeur, Hayao Miyazaki, et à son partenaire de longue date, Isao Takahata, de fonder leur propre studio. Ainsi naît le Studio Ghibli, acteur majeur de l'animation japonaise, dont le premier film, Le Château dans le ciel (1986), marque durablement la critique, malgré un succès mitigé. Les films qui sortent au cinéma sont de plus en plus ambitieux, chaque film essaye de surclasser ou de dépenser un plus gros budget que le précédent, tous prenant modèle sur le succès populaire et critique de Nausicaä. Train de nuit dans la Voie lactée (1985), Le Roman de Genji (1987) et Le Tombeau des lucioles (1987) furent tous trois d'ambitieuses réalisations, basées sur des œuvres littéraires importantes au Japon. Cette période de budget démesuré et d'expérimentation atteint un pic avec deux des plus coûteuses productions de films d’anime jamais vues : Les Ailes d'Honnéamise et Akira (1988). La plupart de ces films ne remboursent pas les coûts de production. Ni Akira ni Les Ailes d'Honnéamise ne furent des succès du box-office japonais. Il en résulte une fermeture de nombreux studios d’anime, et une grosse partie des productions expérimentales se voient délaissées au profit de formules ayant fait leurs preuves. Seul le Studio Ghibli parvient à faire encore des productions ambitieuses à la fin des années 1980 grâce à son film Kiki la petite sorcière (1989), qui atteint le sommet du box-office de cette année et rapporte plus de 31 millions d'euros, pour un budget initial de 5.6 millions d'euros.