Grèves De Strasbourg 1933
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ANNEXE 4 : Grèves de Strasbourg 1933 Bordereau de la grève des ouvriers du bâtiment Bordereau de la grève de solidarité Bordereau de la grève des ouvriers ferblantiers Télégramme chiffré du 8 août et décodage Propositions des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics de Strasbourg en date du 7 août (3 pages) Déclarations des organisations syndicales en date du 7 août Salaires : tableaux de la préfecture des : - propositions des entrepreneurs en date du 17 août - des revendications des grévistes en date du 21 août 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 TROISIEME PARTIE ALFRED GOLLIARD, PREFET DU JURA (OCTOBRE 1934 - 17 SEPTEMBRE 1940) Photo n°2 – Alfred Golliard reçoit Edouard Herriot, venu faire une conférence à Lons Dans la période 1934-1940, une grande partie du travail d’archives a pu être accomplie. Mais l’analyse et la présentation des données reste à faire. On a sélectionné ici seulement les thèmes qui sont traités au Conseil général et qui sont suscepti- bles d’intéresser le ministère du travail : assistance, marché du travail et réglementation du travail, en particulier la controverse locale à propos de l’application de la loi sur les 40h à l’hospice de Saint Ylie, qui donne l’occasion de présenter une facette des rapports entre Charles Dumont, le « patron du Jura » et le préfet Golliard. Charles Dumont sera l’un des acteurs importants des tribulations politiques déclenchées par la période du Front populaire, qui verra la division des radicaux dans le département. Le préfet Golliard « paiera » en 1940, l’attitude qu’il prît sous le Front populaire, face à la droite locale. 161 CHAPITRE 1 : TRAVAIL EMPLOI ET ASSISTANCE SOCIALE : INFORMATIONS ET DELIBERATIONS DU CONSEIL GENERAL DU JURA : 1935-1940. En dehors des sessions extraordinaires, le Conseil général (C.G.) doit se réunir deux fois par an, pour la première session ordinaire ou session de printemps (généralement fin avril, début mai) et pour la seconde session ou session d’automne (généralement en octobre ou novembre). Le Conseil général du Jura, outre le Bureau et la Commission départementale, comprend sept commissions dont trois « spéciales » : - 1ère Commission : finances ; - 2ème Commission : affaires ne comportant ni crédits ni dépenses ; - 3ème Commission : enseignement public, beaux-arts, assistance et hygiène publiques ; - 4èmeCommission : routes, navigation, cours d’eau, chemins départementaux et ruraux ; - Commission spéciale de l’agriculture ; - Commission spéciale des chemins de fer et de l’électricité (tous les conseillers peuvent siéger au sein de cette commission) ; - Commission spéciale de la chasse et de la pêche. L’ensemble des procès-verbaux de chaque session du Conseil général donne lieu à publication de trois documents : « Rapport présenté au Conseil général par M. Alfred Golliard, Préfet du Jura » ; « Rapports des chefs de Services et renseignements divers ; annexes au rapport du préfet » « Procès-verbal des délibérations de la Commission départementale »230 Pour chaque année, figurent dans les annexes au rapport du préfet le « Rapport du directeur dépar- temental de l’office départemental de placement et de main-d’œuvre » au préfet du Jura ainsi que sous l’intitulé « réglementation du travail », le « Rapport de l’Inspecteur divisionnaire du travail à Dijon » au préfet. Enfin, dans les « procès-verbaux des délibérations » figurent toutes les délibéra- tions et tous les votes du Conseil général concernant l’application de la réglementation du travail à l’ensemble du personnel (titulaire ou non) du département, de la préfecture ainsi que des établisse- ments publics dont il a la tutelle (l’asile). Les rapports annuels du directeur de l’office de placement et de la main-d’oeuvre font le point sur le marché du travail dans le département du Jura et apportent parfois des indications sur la vie de l’office (Section 1), ceux de l’inspecteur divisionnaire du travail nous renseignent sur l’application de la réglementation du travail dans le département (Section 2). Enfin lors des séances du Conseil, sont abordées les questions d’assistance et d’hygiène publiques par la 3ème commission ainsi que l’application des lois et décrets sur la durée du travail dans les services et établissements relevant du budget du département (section 3). Sur ce dernier point nous analyserons plus particulièrement le cas de l’Asile public d’aliénés de Saint-Ylie, dont le personnel a adressé en 1935 « une nouvelle demande tendant à l’application de la journée de huit heures dans les services médicaux » (applica- tion de la loi du 2 avril 1919) et qui devra, dès 1936, analyser les conséquences de l’application au personnel secondaire de l’asile, de la loi du 21 juin 1936 instituant la semaine de quarante heures et des décrets d’application « aux hôpitaux, hospices, maisons de santé, asiles d’aliénés, sanatoriums, préventoriums ». 230 Les Fascicules réalisés par «Imprimerie et Lithographie Maurice Declume, Lons le Saunier » sont regroupés par sessions et par années dans cinq volumes : « Conseil général du Jura – Procès-verbaux - Sessions de 1935, 1936, 1937, 1938 et 1939 – 1940 », Archives départementales du Jura. Section 1- Les enseignements des rapports annuels231 du Directeur de l’Office départemental de placement de la main d’œuvre (1935-1940). Dans ses rapports de 1936 et 1937, le directeur de l’Office232 rappelle brièvement le fonctionnement du placement public en général et dans le Jura en particulier. Les offices ont été créés pendant la guerre de 1914-1918 pour essayer de pallier les difficultés de recrutement de main-d’œuvre. Après 1818, « l’office s’est élevé au rôle de médiateur et de régulateur du marché du Travail » et le légi- slateur lui a confié de nouvelles fonctions au fur et à mesure que se complétait la législation du tra- vail233 : selon l’auteur, « Le titre « d’Office de placement » est donc impropre et suranné puisqu’il englobe des services s’occupant de tout ce qui intéresse le travail, mais non plus exclusivement du placement. En résumé il est appelé plus que jamais à remplir le rôle de contentieux du travail en même temps que celui de régulateur et d’arbitre impartial sur le marché du travail. » (C.G.39, ses- sions de 1937, p. 449). Dans le Jura, l’Office créé en 1932 a été réorganisé, depuis le 1er janvier 1935, les services fonc- tionnent dans des nouveaux locaux adaptés aux besoins. « Le personnel très réduit de l’office de placement assure depuis 1932 un travail considérable. […] L’office départemental du Jura est le seul office départemental de France fonctionnant avec un personnel aussi réduit.» (C.G.39, sessions de 1937, p. 449). L’office comprend aussi 13 bureaux municipaux234 de placement et 95 correspon- dants communaux. Le placement public235 En 1934, près de la moitié des placements (1 006/2 048) sont faits dans l’agriculture contre un peu plus de 600 en 1932 : « Cette extension répond aux efforts persévérants et énergiques que nous avons exercés dans cette branche de l’activité économique suivant les instructions mêmes de M. le Ministre du Travail. » (C.G.39, sessions de 1935, p. 480). De 1932 à 1935, l’accroissement constant du nombre d’offres a été obtenu par une publicité accrue par voie de presse et par circulaires aux employeurs, et surtout « par les nouvelles dispositions régissant le renouvellement des cartes d’identité des travailleurs étrangers et enfin par le remplacement progressif des ouvriers étrangers par des Français, à la suite de la limitation de l’emploi des travailleurs étrangers dans de nombreu- ses industries en vertu de la loi du 10 août 1932 et en prévision de l’extension de cette restriction à d’autres branches de l’activité économique ». (C.G.39, sessions de 1936, pp.506 et 507). Agri- culture, services domestiques et entreprises de terrassement et de construction concentrent plus de 231 Avant d’être soumis au Conseil général, les rapports sont approuvés par la Commission administrative paritaire de l’Office. Suite à la mobilisation générale, le rapport portant sur l’année 1939 ne figure pas dans les documents de la session 1940. 232 Pendant toute la période où M. Alfred Golliard sera préfet du Jura, M. René Van Gaver sera le directeur de l’Office départemental de placement de la main-d’œuvre. 233 Office du Jura ; rôle et attribution : « -1) du directeur : législation, jurisprudence, contentieux – Chômage compensation – protection de la main-d’œuvre nationale (% de la loi du 10 août 1932) – Travaux d’adjudication et grands travaux – Main-d’œuvre étrangère (visa des renouvellements des cartes d’identité, des actes d’appel, des régularisations de situation) – Enquête (gendarmerie, préfet, sous-préfets, etc.. ; et différends entre employeurs et employés) – Placement et contrôle » des petits bergers – Contrôle des offices municipaux et placement du département. -2) du secrétaire : - Placement hommes femmes – compensation (avec le directeur) – Statistiques (état numérique des fonds de chômage ; état des mutilés et veuves de guerre ; état des offres et demandes d’emplois en vue compensation, statistique semestrielle) – Loi du 10 août 1932 (embauchage des ouvriers étrangers) – loi du 26 avril 1924 (emploi obligatoire des mutilés de guerre)- Assurances sociales ( maintien des droits aux chômeurs – bons de transports ½ tarifs aux chômeurs placés par l’Office- Mobilisation civile. -3) de la dactylographe : Main-d’œuvre étrangère (état définitif et classement des dossiers) – Statistique mensuelle des cartes d’identités des travailleurs étrangers – Autorisations temporaires de travail – Service des imprimés et toutes questions se rattachant au service. » (C.G.39, 2eme session 1937, pp. 450 et 451). 234 « St Claude, Dole, Morez, Champagnole, Septmoncel, Avignon, Fraisans, Salins, Foncine le Haut, Villard St Sauveur, Lons le Saunier, Morbier, Lajoux » (C.G.39, sessions de 1936, p 505). 235 Nous reprenons les intitulés des rubriques du rapport du Directeur de l’Office de 1935.