Vendredi 23 Novembre Café Zimmermann | Gustav Leonhardt C
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Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Vendredi 23 novembre Café Zimmermann | Gustav Leonhardt Dans le cadre du cycle Rituels du quotidien Du vendredi 16 novembre au dimanche 25 novembre 2007 novembre 23 Vendredi | Gustav Leonhardt Gustav | | Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr Café Zimmermann Café Cycle Rituels du quotidien Du VenDreDi 16 au DimanChe 25 noVembre Les saisons, le jour et la nuit, les travaux, les métiers, les célébrations : autant de VENDREDI 16 NOVEMBRE, 20H prétextes, d’occasions pour imaginer des rituels profanes qui, en musique, évoquent ou scandent le quotidien. Giorgio Battistelli Le compositeur italien Giorgio battistelli a utilisé des textes de l’Encyclopédie Expérimentum mundi : Opera di musica de Diderot et d’alembert consacrés aux arts et aux métiers pour composer son immaginistica opéra Experimentum mundi (1981) mettant en scène seize artisans accompagnés par quatre voix de femme, un récitant et des percussions. Tonneliers, menuisiers, opéra de théâtre musical pâtissiers, maçons, forgerons, rémouleurs, tailleurs de pierre et autres cordonniers, Textes extraits de l’Encyclopédie de grâce aux gestes de leur travail, à leurs outils et aux sonorités qu’ils produisent, Diderot et d’Alembert consacrés aux composent une vaste fresque musicale ressuscitant coutumes et timbres oubliés. arts et aux métiers L’orchestre Philharmonique de radio France célèbre le printemps à travers Giorgio Battistelli, direction la suite d’orchestre Appalachian Spring (1944) d’aaron Copland – musique de Nicola Raffone, percussions ballet dont l’argument narre l’installation d’un jeune couple dans les montagnes Bernard Freyd, récitant pennsylvaniennes au temps des pionniers de l’époque héroïque des États-unis – Anna Rita Severini, Tiziana Delle et la Spring Symphony de benjamin britten. Chiaie, Paola Calcagni, Elvira Battistelli, chœur De son côté, l’orchestre du Conservatoire parcourt les quatre états de la nature Artisans du village d’Albano Laziale dans l’oratorio de Joseph haydn Les Saisons : Simon (un fermier), hanne (sa fille) Paolo Frassinelli, coordination et Lucas (un jeune paysan) voient alterner, au fil des saisons, des épisodes d’allure artistique populaire ou pastorale et de grands tableaux chorals. Café Zimmermann interprète les cantates « Angenehmes Wiederau, freue dich in SAMEDI 17 NOVEMBRE, 20H deinen Auen ! » BWV 30a et « Vereinigte Zwietracht der wechselnden Saiten » BWV 207 de Johann Sebastian bach, qui rendent toutes deux hommage, en recourant à Aaron Copland des allégories, à des personnalités : le comte Johann Christian von hennicke et sa Appalachian Spring (ballet complet) solennelle prise de possession du domaine seigneurial de Wiederau pour la première, Benjamin Britten Gottlieb Kortte, nommé professeur de droit en 1726, pour la seconde. Spring Symphony C’est également le cas de la cantate de la chasse « Was mir behagt, ist nur die Orchestre Philharmonique, muntre agd ! » BWV 208, qui chante les louanges du duc Christian à travers Chœur et Maîtrise de Radio France l’évocation de la chasse, qualifiée de « plaisir des dieux », et de la cantate Leonard Slatkin, direction « Hercules aus dem Schneidewege » BWV 213 (Hercule à la croisée des chemins), Gillian Webster, soprano avec laquelle bach fête les onze ans du prince-électeur Christian Friedrich, en Catherine Wyn-Rogers, mezzo-soprano 1733, l’identifiant au héros mythologique, lequel est face à un choix cornélien : vie Thomas Randle, ténor consacrée au plaisir ou existence laborieuse menant à la gloire ? Ces deux cantates Fritz Näf, chef de chœur sont interprétées par La Chapelle rhénane et benoît haller. après avoir fêté le printemps, c’est à la fin du jour que se consacre l’orchestre Philharmonique de radio France : la Serenata notturna de Wolfgang amadeus mozart (1776) et la Symphonie n° 8 de Joseph haydn, dite « Le Soir » (1761), lui sont toutes deux associées. Dans le cas de la sérénade (serenata), c’est la loi du genre, car elle était jouée le soir en l’honneur d’une personne aimée ou respectée. Quant à la Symphonie n° 8 de haydn, son finale sous-titré « La Tempesta » semble décrire un orage, un soir d’été. 2 MARDI 20 NOVEMBRE, 20H VENDREDI 23 NOVEMBRE, 20H SAMEDI 24 NOVEMBRE, 20H Joseph Haydn Johann Sebastian Bach Johann Sebastian Bach Les Saisons Sinfonia de la Cantate sacrée Cantate profane « Lasst uns sorgen, « Der Himmel lacht ! die Erde jubiliert » lasst uns wachen » (« Hercules auf dem Orchestre du Conservatoire de Paris BWV 31 Schneidewege ») BWV 213 Chœur Arsys Bourgogne Sinfonia de la Cantate profane Cantate profane « Was mir Pierre Cao, direction « Non sa che sia dolore » BWV 209 behagt, ist nur die muntre Jagd ! » Deborah York, soprano Cantate profane « Angenehmes (« Jagdkantate ») BWV 208 Andreas Weller, ténor Wiederau, freue dich in deinen Auen ! » Klaus Mertens, basse BWV 30a La Chapelle rhénane Cantate profane « Vereinigte Zwietracht Benoît Haller, direction der wechselnden Saiten » BWV 207 MERCREDI 21 NOVEMBRE, 15H JEUDI 22 NOVEMBRE, 14H30 Ensemble Café Zimmermann DIMANCHE 25 NOVEMBRE, 16H30 Les Chantres du Centre de Musique Le Quartier enchantant Baroque de Versailles Joseph Haydn Chanson Gustav Leonhardt, direction Symphonie n° 8 « Le Soir » Monika Frimmer, soprano Christoph Willibald Gluck Bombes 2 Bal Robin Blaze, haute-contre Orphée et Eurydice (extraits) Claude Sicre Charles Daniels, ténor Wolfgang Amadeus Mozart Stephan MacLeod, basse Sérénade nocturne Olivier Schneebeli, chef de chœur Concerto pour piano et orchestre n° 18 K. 456 Orchestre Philharmonique de Radio France Christian Zacharias, piano, direction Johanette Zomer, soprano Helena Rasker, soprano 3 VENDREDI 23 NOVEMBRE – 20H Salle des concerts Johann Sebastian Bach Sinfonia de la Cantate sacrée « Der Himmel lacht! Die Erde jubiliert » BWV 31 Sinfonia de la Cantate profane « Non sa che sia dolore » BWV 209 Cantate profane « Angenehmes Wiederau, freue dich in deinen Auen! » BWV 30a entracte Johann Sebastian Bach Cantate profane « Vereinigte Zwietracht der wechselnden Saiten » BWV 207 Les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles Café Zimmermann Gustav Leonhardt, direction Monika Frimmer, soprano Robin Blaze, haute-contre Charles Daniels, ténor Stephan MacLeod, basse Olivier Schneebeli, chef de chœur Production instant Pluriel. en résidence en haute-normandie, l’ensemble Café Zimmermann reçoit le soutien du ministère de la Culture (direction régionale des affaires culturelles) et du conseil régional de la haute-normandie Les Pages & les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles sont subventionnés par le ministère de la Culture, le Sénat, le conseil régional d’Île-de-France, le conseil général des Yvelines et la ville de Versailles. Fin du concert vers 21h50. 5 « Les cantates […] sont de véritables pièces dramatiques à plusieurs acteurs, qui ne diffèrent des opéras qu’en ce que ceux-ci se représentent au théâtre, et que les cantates ne s’exécutent qu’en concert. » Jean-Jacques rousseau, 1767. C’est au XiXe siècle seulement que la musicologie, à ses débuts, désigna par le terme « cantate », d’origine italienne, des compositions que Johann Sebastian bach appelait souvent « dramma per musica ». Cette appellation très générale concerne des œuvres très diverses et la définition que propose rousseau n’en est qu’un aspect. il peut s’agir autant d’opéras en miniature que de pièces de circonstance sans intrigue. L’œuvre peut apparaître éclatante dans la pompe d’un effectif musical grandiose, ou au contraire être réduite aux dimensions que l’intimité d’une fête familiale impose. D’où des sujets très divers, allant de la mythologie ou de l’allégorie comme emblème du pouvoir jusqu’aux faits les plus quotidiens (nouvelle vogue du café dans la Cantate du café), en passant par des scènes pittoresques et descriptives (Cantate de la chasse). À Leipzig, la musique accompagne tous les événements de la vie, profanes comme religieux, tels, par exemple, la célébration d’un mariage, l’arrivée ou l’anniversaire d’une personnalité importante. en qualité de Director musices, bach doit composer à un rythme effréné, mettre en répétition et interpréter la musique de la ville (Stadtmusik). Les chœurs des églises de Leipzig – en particulier celui de la Thomasschule où il est Cantor – ainsi qu’un orchestre bien rodé – le Collegium musicum – lui apportent le soutien nécessaire. Ce dernier joue un rôle important depuis sa création par Telemann en 1702. bach en reprend la direction en 1729, direction qu’il conserve jusqu’en 1737. Constitué pour la plupart d’étudiants de l’université, il est instable dans ses effectifs. outre la musique instrumentale de bach (concertos, suites), il fait entendre ses cantates profanes en se produisant dans des lieux mondains comme le café Zimmermann. Les deux cantates jouées en intégralité ce soir (bWV 30a et bWV 207) célèbrent chacune une personnalité civile. Ce sont donc des pièces d’apparat à l’effectif important mais dont bach sait varier subtilement les coloris instrumentaux. L’utilisation de quatre personnages allégoriques leur confère un caractère grandiose et laudatif destiné à installer chez l’auditeur un sentiment de respect. Sous-titrées « dramma per musica », les deux œuvres ne contiennent pourtant pas l’ombre d’une intrigue et se présentent plutôt comme deux fresques, deux « montées en gloire », au même titre que les représentations picturales destinées à asseoir le pouvoir