PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa TTaaabbllleee ddeeesss mmaaatttiiièèèrrreeesss

TABLE DES MATIERES

Table des matières ...... 1 1. Etat Initial du site et de l’Environnement (données qualitatives) ...... 4 1.1. Site et situation du territoire communal ...... 4 1.1.1. Situation géographique ...... 4 1.1.2. Le milieu physique ...... 5 1.1.3. Le climat ...... 6 1.1.4. L’hydrographie ...... 8 1.2. Les risques recensés sur la commune ...... 11 1.2.1. Les risques naturels ...... 11 1.2.2. Les risques technologiques ...... 17 1.3. Le patrimoine naturel ...... 19 1.3.1. Les espaces agricoles ...... 19 1.3.2. Les espaces naturels ...... 28 1.3.3. Les inventaires et autres documents de sensibilisation ...... 28 1.3.4. La directive europeenne « nitrates » ...... 28 1.4. Le patrimoine urbain ...... 30 1.4.1. Aperçu historique et évolution du développement urbain ...... 30 1.4.2. Organisation et morphologie du bâti ...... 34 1.4.3. Mesures locales de protection du bâti et des sites répertoriés ...... 36 1.5. Les composantes paysagères ...... 39 1.5.1. La loi paysage, un cadre légal ...... 39 1.5.2. Les entités paysagères identifiées ...... 40 1.6. La gestion des ressources ...... 45 1.6.1. La ressource en eau ...... 45 1.6.2. Le schéma communal d’assainissement pluvial ...... 53 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa TTaaabbllleee ddeeesss mmaaatttiiièèèrrreeesss

1.6.3. Les eaux pluviales ...... 53 1.6.4. Les eaux usées & l’assainissement ...... 54 1.6.5. La gestion des déchets ...... 55 2. le diagnostic socio-économique de la commune (données quantitatives) ...... 58 2.1. Le cadre administratif ...... 58 2.1.1. Localisation du territoire communal ...... 58 2.1.2. Pia dans l’ére de l’intercommunalité ...... 60 2.2. La démographie ...... 63 2.2.1. Evolution de la population permanente ...... 63 2.2.2. La population saisonnière ...... 70 2.2.3. Hypothèse de développement ...... 71 2.3. L’emploi et les activités économiques ...... 72 2.3.1. La population active ...... 72 2.3.2. Un pôle économique ...... 75 2.3.3. L’agriculture ...... 82 2.4. L’habitat et la construction ...... 86 2.4.1. Composition et ancienneté du parc de logement ...... 86 2.4.2. Pour quelle offre ? ...... 90 2.4.3. La problématique du logement social ...... 96 2.4.4. La cabanisation en question… ...... 102 2.5. Les déplacements ...... 108 2.5.1. Portrait d’un mode de vie périurbain ...... 108 2.5.2. Pour quelle offre de transport ? ...... 111 2.5.3. Le Plan de Déplacements Urbains (P.D.U.) ...... 115 2.5.4. Le classement sonore des infrastructures de transport terrestre ...... 117 2.6. Les équipements ...... 118 2.6.1. Les équipements d’enseignement ...... 118 2.6.2. Les équipements sanitaires et socio-éducatifs ...... 120 2.6.3. Les équipements culturels, de sports et de loisirs ...... 121 2.6.4. Les autres équipements ...... 123

PREMIERE PARTIE : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

ENVIRONNEMENT, PAYSAGES, PATRIMOINES…

Le document distingue l’environnement des autres champs d’analyse. L’état initial de l’environnement, tout comme les incidences du projet sur l’environnement et la prise en compte de sa préservation et de sa mise en valeur (cf. document 1b) font donc l’objet d’une écriture spécifique dans le rapport de présentation et de façon distincte pour chacune des obligations. Cette présentation, conforme à la directive européenne sur l’évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l’environnement (EIPPE), ne doit pas occulter le fait que l’environnement est un élément à part entière du diagnostic, comme il l’est d’ailleurs du PADD.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 3

1. ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT (DONNEES QUALITATIVES)

1.1. SITE ET SITUATION DU TERRITOIRE COMMUNAL

1.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE

Pia au sein du département et de ses régions géographiques

Info-Concept

Insérée entre les communes de , , Bompas et , Pia se situe à 7 km du cœur de Perpignan, dans la plaine alluviale de la Salanque. A l’interface des portes de la vallée de l’Agly et de celles de la plaine du Roussillon la commune s’étend sur 1 334,74 hectares1. Elle bénéficie d’une très bonne desserte routière grâce aux axes majeurs que sont l’autoroute A9 et la RD900 et est également desservie par deux axes secondaires, la RD 12 (Pia- Rivesaltes) et la RD 76 (Pia-Perpignan).

1 Source : DIREN LR IIInnfffoo CCoonncceeppttt 4 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

1.1.2. LE MILIEU PHYSIQUE Le relief

Morphologie du territoire

Source : Info-Concept

 S’inscrivant dans la plaine de la Salanque le territoire communal présente une morphologie assez plane. Les altitudes relevées y sont faibles puisque toutes, ou presque, sont inférieures à 30 mètres et tendent à s’incliner vers le Nord-Est et en direction de l’Agly qui marque la limite Nord du territoire communal.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 5 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Géologie du grand territoire

Carte géologique

Source : Info-Concept

La plaine du Roussillon est composée de roches sédimentaires quaternaires et tertiaires postérieurs au plissement pyrénéen. La géologie du territoire de la commune est quant à elle directement lié à la présence de l’Agly qui a contribué au remblaiement de la plaine de la Salanque en déposant d’importantes couches d’alluvions drainés depuis son bassin supérieur. Le cours d’eau s’est quant à lui encaissé façonnant ainsi le système de terrasses alluviales actuel.

 L’omniprésence des couches alluvionnaires résultant de la présence de l’Agly a permis, historiquement, un important développement de l’activité agricole.

1.1.3. LE CLIMAT

Le territoire communal est directement sous l’influence du climat méditerranéen. Celui-ci se caractérise par un ensoleillement important (environ 2.600 heures dans la plaine du Roussillon) et des températures douces. Les étés sont chauds et marqués par de longues périodes de sécheresse parfois entrecoupées d’orages violents. Les hivers sont doux et lumineux, caractérisés par des précipitations assez faibles.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 6 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Le climat dans la plaine du Roussillon :

Source : Météo

Le total pluviométrique annuel est assez bas, il peut être rapproché des 630 mm relevés à Perpignan. C’est au printemps et particulièrement à l’automne que l’essentiel des hauteurs de précipitations sont enregistrées. Durant ces périodes les précipitations peuvent revêtir la forme de véritables abats d’eau2 sous l’influence des dépressions méditerranéennes. Durant l’hiver ces précipitations peuvent également se traduire par une neige parfois abondante et lourde, comme ce fut le cas lors des épisodes de 1956, 1981, 1986 ou 19923. Autre caractéristique : le vent et en particulier la Tramontane, vent dominant de secteur Nord-Ouest, fréquent et parfois violent. On observe à Perpignan une fréquence de 50 % pour les vents supérieurs à 2 m/s. La Tramontane est particulièrement sensible sur les crêtes et dans la plaine où aucun obstacle ne limite ses effets.

 Un ensoleillement important mais des caprices climatiques assez fréquents.

2 Pour mémoire on a enregistré plus de 840 mm en 24 heures, le 17 octobre 1940 en Haut Vallespir, précipitations qui occasionnèrent des crues destructrices. Plus récemment, le 12 novembre 1999, 363 mm en 24h étaient mesurés à Saint- Féliu d’Amont. 3 120.000 foyers ont été privés d’électricité tandis que le réseau routier et ferroviaire est resté paralysé pendant près de 24 heures et plus en certains points du département. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 7 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

1.1.4. L’HYDROGRAPHIE L’hydrographie :

Source : Info-Concept (fond IGN)

Deux profils hydrographiques caractérisent la commune. Le premier résulte de la présence de nombreux ravins et agouilles, le second est le fait de l’Agly qui s’écoule à l’extrémité Nord du territoire.

Ravins, agouilles et canaux

Le territoire est traversé par un important réseau de ravins et d’agouilles issus des plateaux du Crest et de la Llabanère. Parmi les plus importants on peut citer :

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 8 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Les berges de la Llabanère le long du complexe sportif

 La Llabanère qui naît de la concentration de plusieurs ravins sur le plateau de Torremilla en amont de l’aéroport et qui draine un bassin essentiellement rural dominé par les vignobles. Elle s’écoule ensuite au pied du village de Pia avant de déboucher en mer au Bourdigou sur la commune de . Sur le territoire de Pia, il change de nom en Rec de la Bassa de Pia ;  L’agouille du Crest qui draine le vaste plateau urbanisé situé entre le village de Pia et la zone économique du Polygone à Perpignan ;  L’agouille Captal ; Ce réseau hydrographique est caractérisé par de longues périodes d’assecs entrecoupées par des crues plus ou moins violentes liées à l’intensité des précipitations. De fait, et compte tenu des caractéristiques décrites, il nous tient d’ajouter dans cette catégorie le canal « Vernet et Pia ».

Le canal Vernet et Pia au niveau du chemin St-Anne

 Le canal Vernet et Pia récupérant les eaux du ravin de la Berne prend sa source au Sud- est de la commune de Pézilla-de-la-Rivière. Régi par une association syndicale fondée en

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 9 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

1873, ce canal constitue une importante ressource en eau pour l’irrigation des communes situées en aval : , Saint-Estève, Perpignan, Pia…

L’Agly

L’Agly s’écoule à l’extrême Nord du territoire pianenc et matérialise la limite communale avec Rivesaltes et Claira. Le cours d’eau prend sa source dans le département voisin de l’Aude, sur la face Nord du Pech de Bugarach (1.231 mètres) et accueille les eaux d’un bassin versant dont on peut estimer la superficie à environ 1.040 km².

Les berges de l’Agly

Malgré l’importance de la superficie de son bassin versant, l’Agly présente parfois de longues périodes d’assecs dans son cours inférieur en raison notamment de la faiblesse du niveau karstique. A l’inverse, lors d’épisodes pluvieux importants, le cours d’eau peut enregistrer des pics qui le rapproche de fleuves beaucoup plus importants4. L'Agly présente ainsi des fluctuations saisonnières typiques d'un régime pluvial méditerranéen. Les hautes eaux se situent en hiver et au printemps, de décembre à début mai inclus, et portent le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 6,5 et 13 m³ par seconde, avec un maximum en février. Elles sont suivies d'une chute rapide du débit jusqu'à la période de basses eaux qui va de fin juin à début octobre et qui amène le débit à son étiage d'été avec son minimum moyen du mois d'août (0,43 m³ par seconde). A noter que les fluctuations sont bien plus prononcées sur de courtes périodes, fluctuations que régule d’ailleurs en partie le barrage de .

 Si l’omniprésence de l’eau a permis le développement d’un vaste réseau d’irrigation garant d’un riche terroir agricole, elle peut s’avérer lors de certains évènements pluvieux une source de contraintes pour le territoire…

4 Pour se faire une idée de l'importance de ces débits, on peut les comparer à ceux de l' Yonne. Le QIX 5 de l'Yonne vaut 600 m³ (contre 400 pour l'Agly) et son QIX 20 se monte à 820 m³ (soit bien moins que les 1 100 de l'Agly). Ainsi les crues de l'Agly peuvent être nettement supérieures à celles de l'Yonne en amont de Paris. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 10 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

1.2. LES RISQUES RECENSES SUR LA COMMUNE

1.2.1. LES RISQUES NATURELS

Le rapport de présentation du PLU, appuyé sur le diagnostic, doit fournir les indications sur l’importance et la fréquence du ou des risques existants, sur les dangers qu’ils représentent et justifier les types de mesures édictées dans le règlement afin d’en réduire ou d’en supprimer les conséquences.

La commune de Pia est soumise à 2 risques naturels identifiés par le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) :

 le risque inondation (risque fort avec enjeu humain) ;

 le risque sismique (risque faible) déterminé par canton.

Le risque inondation Quelques définitions :

. L’inondation est une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau. Elle est par définition un phénomène naturel. Elle résulte d’un double phénomène, climatique5 et physique6. . Le risque inondation est la conséquence de deux composantes : l’eau qui peut sortir de son lit habituel d’écoulement et l’homme qui s’installe dans l’espace alluvial pour y implanter toutes sortes de constructions, d’équipements et d’activités.

L’omniprésence du risque inondation

5 Précipitations – cf. chapitre 1.2.3. 6 hydrographie – cf. chapitre 1.2.4. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 11 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Le risque inondation, à la différence du phénomène, est donc lié à l’occupation humaine. Les facteurs anthropiques constituent en outre des facteurs aggravants et ont un rôle fondamental dans la formation et l’augmentation des débits des cours d’eau, notamment en raison de l’imperméabilisation des sols qui l’accompagne. L’histoire récente est d’ailleurs là pour nous rappeler la réalité de ce risque sur la commune

Arrêtés de catastrophe naturelle

Type de catastrophe Arrêté du

Inondation et coulée de boue 16/02/2006

Inondation et coulées de boues 17/11/1999

Inondation et coulée de boue 12/10/1992

Inondation et coulées de boues 09/07/1992

Inondation et coulée de boue 09/01/1987

Source : Base GASPAR

Les facteurs de risques…

Le risque inondation peut prendre deux formes différentes sur le territoire communal :  La première résulte de la présence de nombreux ravins et correcs qui peuvent être à l’origine de crues parfois violentes. Localement les effets de ces crues peuvent être aggravés par des phénomènes ponctuels, comme la rupture d’une digue, un embâcle ou la déviation d’un cours d’eau. Il apparaît ainsi primordial d’entretenir le lit des ravins et leurs abords, en particulier à l’approche du village, afin de faciliter l’écoulement des eaux. NB : les canaux d’irrigation peuvent également connaître des débordements, en particulier lorsqu’ils interceptent des ruissellement incontrôlés.

 Le second type d’inondation est à mettre en relation avec la présence de l’Agly. Celle-ci entraîne parfois d’importants débordements qui peuvent atteindre les zones urbanisées (débordement lent).

Si les crues les plus « fréquentes » sont aujourd’hui contenues par des digues et écrêtées par le barrage de Caramany, ces protections ne sont efficaces que pour les crues dîtes de « moyenne importance ». Ainsi la crue du 12 novembre 19997 a montré les limites des aménagements réalisés.

7 Cette crue, pour l’essentiel générée par le Verdouble l’un des principaux affluents de l’Agly, avait occasionné d’importants dégâts à , Rivesaltes ou encore Saint-Laurent-de-la-Salanque. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 12 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

La prise en compte du risque, une responsabilité partagée

L’Etat et la commune ont des responsabilités respectives en matière de prévention des risques naturels. L’Etat doit afficher les risques en déterminant leur localisation et leurs caractéristiques et en veillant à ce que les divers intervenants les prennent en compte dans leurs actions. Les communes quant à elles ont le devoir de prendre en considération l’existence des risques naturels identifiés sur leur territoire, notamment lors de l’élaboration des documents d’urbanisme et de l’examen de demandes d’autorisation d’occupation et d’utilisation des sols.

Au niveau communal deux documents permettent de mieux appréhender le risque inondation :

 Le Dossier Communal Synthétique sur les risques majeurs (DCS) pris en application de la loi du 22 juillet 1987 et du décret d’application du 11 octobre 1990 relatif à l’exercice du droit à l’information sur les risques majeurs. Son rôle consiste à renseigner le citoyen sur les risques majeurs susceptibles de se développer sur ses lieux de vie, de travail et de vacances. Ce dossier d’information, élaboré en 2001, est à la disposition du public et consultable en mairie.

 Le Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles (PPR) prescrit par arrêté préfectoral du 23 juin 2000 et approuvé par arrêté préfectoral du 19 juin 2006. Ce document, qui vaut servitude d’utilité publique (PM1), et qui a déjà été pris en compte dans le Plan d’Occupation des Sols8, caractérise et cartographie le risque inondation sur la commune. Si ce document possède un règlement en propre, celui-ci se doit, et sera, traduit dans le document d’urbanisme à venir. NB : En contrepartie de l’application des dispositions du Plans de Prévention des Risques naturels prévisibles (PPR), le mécanisme d’indemnisation des victimes des catastrophes naturelles prévue par la loi n° 82-600 du 13 juillet 1982, modifié par la loi n° 95-101 du 2 février 1995, et reposant sur un principe de solidarité nationale est conservé. Le non-respect des règles de prévention aurait ouvert la possibilité pour les établissements d’assurance de se soustraire à leurs obligations.

 Compte-tenu des deux formes prises par l’aléa, la quasi-totalité du territoire de Pia, exception faite du plateau des baxanencs et de la pointe sud du territoire, est concerné par le risque d’inondations ou de ruissellements.

8 Cf. Modification n°5 approuvée le 28/08/2007. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 13 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Le PPRI

Source : Services de l’Etat

S’appuyant sur les hauteurs d’eau (l’aléa), mais également sur l’occupation humain (le risque) le règlement du PPRI définit trois zones (elles-mêmes divisées en sous-secteurs) ainsi que les règles applicables à chacune. A cela s’ajoutent, conformément à la loi du 22 juillet 1987, des recommandations (et non des règles) pour certains secteurs : hauteurs de plancher, installations sensibles, etc.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 14 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Le risque sismique

Sismicité dans les Pyrénées du 01/01/1989 au 30/06/2000

Document OMP

Historique du risque sismique :  Le séisme le plus violent qu’ait connu le département eut lieu le 2 février 1428 (force 7 à 9). Si l’on se réfère aux chroniques de l’époque celui-ci aurait fait entre 100 et 300 victimes et aurait occasionné de nombreux dégâts dans les communes de Prats-de-Mollo (remparts notamment), Arles-sur-Tech, etc.  Entre 1920 et 1995 plus d’une centaine de secousses ont été enregistrées notamment en Cerdagne, Fenouillèdes et Vallespir-Albères.  Le séisme du 18 février 1996, dont l’épicentre se situait à Saint-Paul-de-Fenouillet et à avait atteint une magnitude estimée entre 5,2 et 5,6 entraînant l’état de catastrophe naturelle dans de nombreuses communes des Pyrénées-Orientales et de l’Aude.  Le 7 août 1997 une secousse de magnitude 3,4 sur l’échelle de Richter était ressentie à et ses environs.

Cette chronologie « simplifiée » démontre que le risque est bien réel. L’alerte préventive n’étant pas réalisable en ce domaine il convient de se conformer aux réglementations en vigueur. Celles-ci dépendent d’un classement géographique représenté ci-dessous.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 15 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Cartographie du risque sismique9

Le risque sismique est identifié par un classement des cantons effectué au niveau national et est régi par les réglementations suivantes :  des règles PS 92, règles de construction parasismiques – règles PS applicables aux bâtiments – norme homologuée NF P 06-013 (amendements A1 NF P 06-013/A1 - février 2001 - ; A2 NF P 06-013/A2 – novembre 2004).  des règles PS-MI 89 révisées 92, règles de construction parasismiques des maisons individuelles et des bâtiments assimilés - norme homologuée NF P 06-014 (mars 1995).

 Bien que le risque sismique soit qualifié de « modéré » sur le canton, le classement qui en découle impose aux constructeurs, aux regards des précédents énoncés, de se conformer aux réglementations en vigueur.

Le risque de feux de forêt

Si le risque « feux de forêt » n’est pas répertorié comme tel sur la commune, il nous tient de signaler la présence de cet aléa notamment en raison du développement des friches (berges de l’Agly ou dans certaines haies de résineux).  Arrêté préfectoral n° 1459 du 14 avril 2008 relatif aux mesures de prévention des incendies de forêts dans les communes du département des Pyrénées-Orientales.

9 Etablissement du zonage sismique – Bureau de recherche Géologique et Minière (BRGM). IIInnfffoo CCoonncceeppttt 16 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

1.2.2. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES

Deux risques technologiques sont identifiés sur la commune par le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) :  Le risque de rupture de barrage ;  Le risque lié au transport de matières dangereuses.

Le risque de rupture de barrage

Le risque de rupture de barrage dans le département

Source : DDRM

Le risque de rupture de barrage menace la vallée de l’Agly et la Salanque. Le territoire communal de Pia est ainsi concerné par l’emprise de l’onde de submersion dans le cas d’une rupture du barrage de l’Agly, et pour lequel un Plan Particulier d’Intervention (PPI) a été approuvé le 10 octobre 1994.  Une étude d’analyse des risques doit permettre de compléter ce document afin de se conformer aux dispositions du décret n°92-997 du 15 septembre 1992 et de l’arrêté du 22 février 2002.

Le risque lié au transport de matières dangereuses

Le risque lié au Transport de Matières Dangereuses (TMD) est lié au trafic routier empruntant les axes de communication de la commune et en particulier l’autoroute A9 par laquelle transitent de nombreux poids-lourds et convois de marchandises. La route départementale 900 (ex RN.9), est également concernée par ce risque, moins important toutefois qu’à proximité de l’autoroute.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 17 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

NB : L’incendie, l’explosion et les fuites toxiques sur les véhicules de transport de matières dangereuses constituent la principale menace pour la population. Les captages d’alimentation en eau potable sont également susceptibles d’être pollués accidentellement.  Les dispositions de l’arrêté préfectoral n° 94-2226 du 19 août 1994 sont applicables.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 18 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

1.3. LE PATRIMOINE NATUREL

1.3.1. LES ESPACES AGRICOLES10

L’agriculture s’impose comme un acteur majeur de la préservation des paysages, et Pia, ancrée dans le monde agricole depuis ses origines, n’échappe évidemment pas à la règle.

Occupation des sols

Type d’occupation En hectares %

Friches 257,4 19,5

Vignes 219,4 16,6

Maraîchage plein champs 131,4 10

Vergers 107,9 8,2 Abris 23,4 1,8

Jardins familiaux 19,2 1,5

Terres 17,6 1,3

Prairies 15,8 1,2

Equipements, loisirs 14,2 1,1

Bois-taillis 10,5 0,8

Bâti et zones urbanisables 501,2 38

Total territoire communal 1.318 100 Source : cadastre

Le recensement présenté, réalisé en 2002, permet de souligner les grandes tendances qui caractérisent le territoire de Pia. Exception faite du bâti que nous traiterons par la suite, on s’aperçoit ainsi que ce sont aujourd’hui les friches qui occupent la plus grande partie du territoire communal avec plus de 257 ha recensés. Plusieurs paramètres peuvent être invoqués pour expliquer un tel développement. Le premier d’entres eux est bien évidemment la pression foncière, surtout au regard de l’importance des espaces urbanisés sur la commune. Toutefois, et bien que celle-ci soit réelle dans la plaine de la Salanque et sans en sous-estimer le rôle, notamment dans la partie sud du territoire, il serait pourtant erroné d’en conclure à une agriculture grignotée par l’extension de l’urbanisation. Ainsi en comparaison des échanges de territoires avec les milieux naturels, l’agriculture cède moins de terrains aux surfaces artificialisées. Le développement des friches dans la partie Nord du territoire communal, espace

10 L’agriculture n’est abordée ici que par son impact paysager (occupation des sols). L’aspect économique et humain sera traité dans la deuxième partie (données quantitatives) IIInnfffoo CCoonncceeppttt 19 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt directement touché par le risque inondation et « épargné » par l’urbanisation, démontre ainsi que le repli des espaces agricoles provient essentiellement de l’abandon de territoires agricoles qui deviendront des friches, des landes et éventuellement des zones boisées par plantation ou colonisation naturelle, et non pas le résultat unique d’une urbanisation galopante repoussant les espaces agricoles toujours plus loin.

Espace agricole mixte entre vergers, friches et vignobles

Si le phénomène décrit, particulièrement prégnant au Sud de la Llabanère, donne au territoire un aspect mosaïque il demeure toutefois possible de dégager certaines entités au sein du territoire communal. La partie Nord peut ainsi être considérée comme le cœur agricole de la commune. Trois cultures y sont encore bien implantées : la vigne (16,6% du territoire), le maraîchage (10%) et les vergers (8,2%). Les évolutions récentes, et notamment les difficultés rencontrées par la viticulture, semblent toutefois menacer la répartition décrite.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 20 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Une agriculture fragilisée

Source : Porter à Connaissance – Info-Concept

 Les difficultés rencontrées par l’agriculture en général, et par la viticulture en particulier, sont à l’origine d’une modification importante des paysages qui tendent à devenir plus hétérogènes que par le passé. Si cet aspect s’impose comme un enjeu majeur il est évident que les solutions à apporter ne se limitent pas à la seule dimension urbaine. Il serait ainsi une erreur de s’appuyer sur un antagonisme insoluble entre espaces agricoles et espaces artificialisés. Les solutions recherchées devront ainsi prendre en

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 21 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

compte le particularisme des espaces qui composent le territoire communal. Les terrains situés entre la Llabanère et l’Agly, qui regroupent aujourd’hui l’essentiel des terres agricoles de la commune semblent ainsi en mesure de s’adapter aux nécessités contemporaines de l’agriculture. Au sud, la problématique est tout autre puisque s’ajoutent aux difficultés conjoncturelles d’importantes pressions foncières qui confèrent à cet espace une vulnérabilité particulière au développement des friches. L’agriculture a ainsi tendance à se retirer au nord du village.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 22 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Schéma : l’occupation des sols en 2003

Source : Chambre d’Agriculture des Pyrénées Orientales

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Carte des enjeux agricoles

Secteur à potentiel agricole, marqué par des espaces cultivés et un parcellaire moins morcelé.

Secteurs agricoles gagnés par les friches, avec un parcellaire plus morcelé.

Source : Chambre d’Agriculture des Pyrénées Orientales/Info Concept

La carte de l’occupation des sols fournies par la Chambre d’Agriculture (2003), fait apparaître les secteurs à enjeux pour l’agriculture, moins gagnés par la friche, où l’activité agricole perdure et où le parcellaire est moins morcelé et plus homogène. Ce secteur préserve l’identité rurale de Pia et est clairement identifiable car délimité : - au Nord par l’Agly, - au Sud par la Llabanère,

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 24 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

- à l’Ouest par le couloir des axes de communication, - à l’Est par la limite administrative communale.

Secteur à potentiel agricole, marqué par des espaces cultivés et un parcellaire moins morcelé.

L’Agly

La Llabanère Couloir des axes de communication

Source : Chambre d’Agriculture des Pyrénées Orientales/Info Concept

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En outre, les secteurs gagnés par la friche au parcellaire plus morcelé et qui se détachent de l’identité rurale de Pia, se situent au Sud de la Llabanère, en continuité du bâti existant et de part et d’autre du couloir des axes de communication.

Le secteur au Nord est donc un secteur à enjeux et à potentiel agricole qui mérite d’être préservé, et sur lequel la commune devrait concentrer ses efforts. A ce titre, il dispose du plus grand nombre d’agriculteurs, regroupant les vins de cépage et les vins de pays en AOC. En effet, la commune appartient à l’aire géographique des Appellations d’Origine Protégées suivantes : - Béa du Roussillon (pomme de terre) ; - Domaine viticole : - Languedoc (vins rouges, rosés, blancs) ; - Cotes du Roussillon (vins tranquilles rouges, rosés, blanc) ; - Grand Roussillon (vins doux naturels) ; - Rivesaltes (vins doux naturels ambrés, tuilés, grenats) ; - Muscat de Rivesaltes (vins doux naturels issus des seuls cépages muscat petit grain et muscat d’Alexandrie).

De plus, la commune appartient à l’aire géographique de production des Indications Géographiques Protégées (IGP) : - viticoles : Pays d’Oc et Côtes Catalanes ; - Agro-alimentaires : jambon de Bayonne (bien qu’il n’y ait aucune production).

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Carte des AOC sur la commune de Pia

Source : INAO

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1.3.2. LES ESPACES NATURELS

Du fait de sa morphologie, de son exposition, et de la composition de son sol, le territoire de Pia a été historiquement presque exclusivement voué à l’agriculture. La répartition de l’occupation des sols fournie par la DIREN Languedoc-Roussillon est ainsi binaire et se réduit aux espaces bâtis et agricoles, soulignant de fait l’absence d’espaces naturels.

Les berges de la Llabanère

La présence de l’Agly et de la Llabanère conjuguée à la recolonisation naturelle induite par le développement des friches nous permet toutefois de mentionner la présence de quelques « lambeaux » d’espaces semi-naturels, essentiellement sur les berges de l’Agly.

 Le territoire de Pia est quasi-dépourvu d’espaces naturels, au sens vierge du terme. Le retrait des terres agricoles et les échanges de surfaces qui en découlent tendent cependant à faire progresser ceux-ci par le biais d’une colonisation naturelle dont il faudra évaluer l’impact, les atouts, mais aussi les contraintes (risque incendie par exemple).

1.3.3. LES INVENTAIRES ET AUTRES DOCUMENTS DE SENSIBILISATION

Les inventaires constituent le fondement de la connaissance nécessaire à la mise en œuvre des politiques de conservation.

 Aucun périmètre de type ZNIEFF ou ZICO n’est recensé sur la commune.

1.3.4. LA DIRECTIVE EUROPEENNE « NITRATES »11

La directive nitrates est une directive européenne dont l’objectif est de protéger les eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole. L’arrêté préfectoral du 24 mai 2011 définit

11 www.pyrenees-orientales.pref.gouv.fr « Protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole », 4ème programme d’actions des Pyrénées Orientales 2011. Préfet des Pyrénées Orientales.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 28 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt le 4ème programme d’actions à mettre en œuvre dans la zone vulnérable des Pyrénées- Orientales. Tout agriculteur est tenu de le respecter pour la partie de son exploitation située dans la zone concernée. En revanche, les documents d’enregistrement, la limitation de l’azote organique issu des effluents d’élevage et le stockage de ces derniers concernent la totalité de l’exploitation. L’arrêté préfectoral du 24 mai 2011 définit les mesures d’actions nécessaires à une bonne maîtrise de la fertilisation azotée et à une gestion adaptée des terres agricoles en vue de limiter les fuites d’azote à un niveau compatible avec les objectifs de restauration et de préservation de la qualité des eaux superficielles et souterraines dans la zone concernée.

La dernière délimitation des zones vulnérables a été fixée par l’arrêté coordonnateur de bassin Rhône-Méditerranée le 28 juin 2007. Vingt communes des Pyrénées Orientales sont concernées par cette dernière. La commune de Pia en fait partie.

Les principales mesures du programme d’actions concernent les points suivants : - Raisonnement de la fertilisation ; - Fractionnement des apports azotés minéraux ; - Pression d’azote organique ; - Bandes enherbées ; - Période d’interdiction d’épandage ; - Gestion de l’interculture ; - Stockage des effluents ; - Conditions d’épandage ; - Dispositions spécifiques pour l’irrigation ; - Dispositions spécifiques pour les serres hors sol ; - Contrôles et sanctions.

 Le territoire communal de Pia est concerné par l’arrêté préfectoral du 24 mai 2011.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 29 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

1.4. LE PATRIMOINE URBAIN

1.4.1. APERÇU HISTORIQUE ET EVOLUTION DU DEVELOPPEMENT URBAIN Origines de la ville

Exception faite de la présence de sites paléolithiques, traités dans un des chapitres suivants, les premières traces de Pia, en tant que cité, nous sont données par l’étymologie même du lieu. Ainsi Pia vient du latin Appia que les sources semblent rapprocher d’un ancien militaire romain qui aurait fondé un domaine agricole12 devenu village à l’époque carolingienne. Pour autant, et si beau soit le récit, l’histoire demeure muette sur cette période ce qui peut laisser supposer que le site ait été un temps abandonné sans doute en raison des incursions sarrasines.

L’époque médiévale, la formation du bourg

Le noyau ancien, établi en cellere

Source : Info-Concept13

Les premiers écrits mentionnant le village de Villa Apiano ne datent « que » du Xème siècle (901 et 925), date à laquelle les anciens vicomtes de Narbonne cédèrent leurs terres à l’évêque d’. Ce changement de main illustre une époque où les religieux entreprennent une vaste politique de construction. Les chapelles destinées à convertir les populations franques se

12 La conquête romaine a permis la mise en culture d’une partie de la plaine du Roussillon. De grandes exploitations (les villae) jalonnent et organisent le territoire. Un phénomène de colonisation agricole souvent invoqué pour expliquer la naissance et la formation des villages dans la région. 13 Image : « Les Villages vus du ciel » – Volume 2 – La Vallée de l’Agly, Frédéric HEDELIN Plan : « Les celleres et la naissance du village en Roussillon » (1998) IIInnfffoo CCoonncceeppttt 30 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt multiplient alors dans le Roussillon. Apià est ainsi dotée d’une église dédiée à Saint-Cyr14 dès 991. Le bâtiment religieux s’impose dès ses origines, et comme souvent, comme le noyau originel du développement urbain du village, la base d’une forme caractéristique qualifiée de cellere qui prendra tout son sens quelques siècles plus tard. Puis vient le temps des comtés autonomes. Du XI au XIIIème siècle la seigneurie devient la propriété d’une famille qui prend le nom de la cité. Devenu un bien héréditaire celle-ci se transmet pendant au moins deux siècles durant lesquels la cité est fortifiée, ceinturée par des murailles qui matérialisent sa forme circulaire. Peu de traces portent encore le témoignage de cette période : quelques fragments de murs, de portes, des bases de tours, etc. Le village connaît alors une relative prospérité qui permettra, en 1249, la construction du château, peu de temps après que la seigneurie n’ait une nouvelles fois changé de main puisque léguée à l’archevêque de Narbonne (1233) qui en fait sa propriété personnel. A partir du XIVème siècle les documents nous mentionnent le village sous le nom de Apià. Celui-ci continue de se développer si bien que la construction d’une deuxième église, en dehors de la cellere et consacrée à Saint-Michel, est décidée. Les recensements de la population engagés par Pierre IV d’Aragon nous confirme d’ailleurs la bonne santé démographique de la cité avec 155 feux en 1358 et 165 pour la période 1360-1370. La prospérité décrite vit toutefois ses derniers feux, stoppée par les ravages de la peste noire et par les guerres qui opposent les maisons de Majorque et d’Aragon.

La parenthèse de l’ère moderne

Carte de Cassini (extrait)

14 Si l’église a connu deux reconstructions (1449 et 1879) elle est toujours consacrée à Saint-Cyr. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 31 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Les XVI et XVIIèmes siècles sont marqués par les guerres qui opposent les couronnes de France et d’Espagne, guerres durant lesquelles la Salanque, à l’image des autres zones frontalières, est particulièrement exposée. Les armées ravagent les cultures et pillent les villages qui sont pratiquement tous dévastés entre 1642 et 1646. En 1659 le traité des Pyrénées fait du Roussillon une province française et marque la fin d’une époque troublée dont le village mettra longtemps à se relever. La seigneurie d’Apià, devenue Pia, passe alors de main en main pour devenir au XVIIIème la propriété de la famille d’Oms de , puis de la famille Delpas qui la conservera jusqu’à la Révolution. Pia présente alors le profil d’un village resséré entre ses murailles auxquelles s’adossent des jardins potagers.

L’époque contemporaine, ou le temps des mutations

Au lendemain de la Révolution la commune compte un maître d’école, un secrétaire- greffier, un receveur de la contribution foncière, deux gardes-champêtres et un hôpital, dit « l’hôpital des Sans-culottes de Pia ».

L’église (reconstruite en 1879)

Au XIXème siècle Pia est un village agricole qui se suffit à lui-même. Le domaine agricole se compose pour l’essentiel de terres labourables, de vignes et de vergers. Toutefois à partir du milieu du siècle la viticulture prend le pas sur les autres cultures faisant du village un haut lieu de la viticulture roussillonnaise. Suite à la crise du phylloxera en 1886, est ainsi crée à Pia le tout premier syndicat antiphylloxerique. Le village se divise alors en sept quartiers et hameaux regroupant 1.492 habitants en 1851. Deux moulins sont recensés et toutes les professions y sont représentées.

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NB : Le XIXème siècle est également un siècle de passions politiques exacerbées. Celles-ci conduiront les républicains et conservateurs au meurtre et à « l’affaire de Pia » qui désigne un procès long et douloureux dont se sont délectés les journaux de l’époque.

Evolution de la population Feux Population 1358 155 1365-1370 165 1378 36 1381 36 1424 36 1470-1490 70 1515 70 1643 69 1725-1732 165 1740 177 1792 976 1798 1019 1806 1062 1846 1452 1856 1529 1872 1656 1886 1953 1896 1854 1911 1872 1931 1693 1936 1675 1946 1581

Source : www.histoireduroussillon.free.fr

 L’évolution de la population sur la commune démontre que le XXème siècle est le siècle de tous les bouleversements pour la commune, ce sur quoi nous reviendrons.

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1.4.2. ORGANISATION ET MORPHOLOGIE DU BATI Du bâti traditionnel…

En Roussillon comme dans les autres régions de France, les constructions ont été réalisées avec les matériaux locaux et le plus souvent en pierre. Quels que soient les matériaux employés, on peut distinguer trois types de maisons dans les villes et villages :  les hôtels particuliers ou maisons de maître bâtis sur un plan proche du carré s’organisant autour d’un espace central ;  les immeubles de rapport : jusqu’à trois ou quatre niveaux ceux-ci sont construits suivant une trame rectangulaire avec un logement par niveau ;  les « maisons unifamiliales » dépassant rarement quatre niveaux, bâties sur des plans moins figés.

Parmi les trois modèles décrits la « maison unifamiliale » est évidemment le plus répandu dans ces villages anciennement agricoles qui forment aujourd’hui la périphérie de Perpignan. On y trouve à l’origine une remise au rez-de-chaussée et le logement sur un ou deux niveaux souvent surmonté d’un grenier. D’abord transformées en garages, les remises ont progressivement rejoint les parties habitables. Pour autant les maisons étaient restées jusqu’à il y a peu indivisibles de telle sorte qu’une maison correspondait à une habitation, un seul et même foyer. La dernière décennie et les pressions qui la caractérisent ont toutefois profondément changé la donne. Les maisons de villages ont en effet été divisées en plusieurs logements rendant aujourd’hui le qualificatif d’unifamiliale obsolète à moins d’être employé sous sa seule dimension architecturale.

Exemples de bâti traditionnel (Vieux village) IIInnfffoo CCoonncceeppttt 34 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Cet habitat traditionnel est généralement constitué de murs en maçonnerie de galets apparents issus des terrasses alluviales environnantes. Les chaînes d’angles, comme les arcs, appuis et jambages qui encadrent les ouvertures sont le plus souvent constitués de cayrous. Les ouvertures, à tendance verticale, sont quant à elles constituées de menuiseries en bois, tandis que les contrevents sont tenus par des ferrures. Notons que les tuiles canal maçonnées dominent presque exclusivement dans les matériaux constituant la toiture. Avant l’arrivée des chenaux en zinc, ceux-ci étaient réalisés en éléments de terre cuite, parfois vernissés. Deux autres éléments particuliers méritent d’être mentionnés ; il s’agit des moustiquaires, apposées sur les ouvertures, dont la fonction est aujourd’hui limitée, et d’autre part les “tempes”, systèmes de plaques métalliques ou de bois qui étaient apposées aux entrées pour se prémunir des inondations.

… au développement des lotissements et de l’habitat individuel

Un développement quasi-ininterrompu des lotissements.

La croissance démographique qu’a connu la commune depuis la seconde guerre mondiale (cf. par ailleurs) s’est inévitablement traduite par une forte poussée de l’urbanisation sur le territoire. Plus qu’un mouvement de fond c’est bel et bien la forme prise par celle-ci qui a transformé la morphologie d’un bourg longtemps resserré autour de son noyau originel.

 Ancienne commune rurale Pia a enregistré une forte poussée démographique qui s’est traduite par une importante extension de ses zones urbanisées. Effectuée principalement sous forme de lotissements celle-ci a été un consommateur d’espaces qui a déterminé une forme urbaine en « tâche d’huile », bien loin de sa forme originelle, celle d’un bourg rural resserré sur lui-même.

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1.4.3. MESURES LOCALES DE PROTECTION DU BATI ET DES SITES REPERTORIES

Lors de l’élaboration d’un PLU le patrimoine doit être identifié et sa prise en compte doit être retranscrite aussi bien dans le rapport de présentation, le règlement, le zonage qui lui est attaché et le Projet d’Aménagement et de Développement Durable.

Au regard de l’évolution historique de la réglementation et de la législation en vigueur, il existe trois types de patrimoine : les sites archéologiques, les monuments historiques classés ou inscrits, les édifices non protégés recensés et caractérisés par leur architecture dans le cadre d’un inventaire topographique communal (absent à Pia). Par ordre chronologique, il s’agit pour les lois concernées de :  La loi du 31 décembre 1913 modifiée relative aux monuments historiques ;  La loi du 27 septembre 1941, faisant obligation de signaler toute découverte archéologique, modifiée par le décret n° 94-722 du 27 mai 1994;  Le décret du 7 juillet 1977 (article R111.3.2 du code de l’urbanisme);  La loi du 15 juillet 1980 aggravant la pénalité en cas de destruction des éléments du patrimoine archéologique;  La loi du 7 janvier 1983 modifiée relative à la répartition des compétences entre les communes, les départements, les régions et l’Etat ;  Le décret du 5 février 1986 relatif à la prise en compte de la protection du patrimoine archéologique dans certaines procédures d’urbanisme.  La loi 2001-89 du 17 janvier 2001 relative à l’archéologie préventive ;  Le décret 2002-89 du 16 janvier 2002 relatif aux procédures administratives et financières en matière d’archéologie préventive.

Un grand nombre de lois « patrimoniales » ont évolué de manière parallèle même si elles tenaient compte les unes des autres.

Inventaire des sites archéologiques

La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) recense et inventorie les différents sites archéologiques.

Sont transmises pour avis au conservateur régional de l’archéologie :

1. Toute demande d’utilisation du sol, en particulier autorisation de lotir, de démolir, d’installations et travaux divers, ainsi que de certificat d’urbanisme concernant les secteurs objets de la liste et de la carte des zones archéologiques sensibles ; 2. Ainsi que toute demande de même type concernant hors de ces zones des projets (en particulier des ZAC) dont l’assiette correspond à des terrains de plus d’un hectare d’emprise.

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Patrimoine archéologique recensé à ce jour

Désignation N° Inventaire Période Parcelles

Rempart Médiéval 66 141 001 Moyen-Age F n°1480 Rue du Bails

Tour médiéval ou moderne Moyen-Age C2 n°842, 1001, 66 141 002 Terroir Patau Epoque Moderne 1177, 1179 Site paléolithique 66 141 003 Préhistoire Cf. carte Le Cres Site paléolithique 66 141 004 Préhistoire Cf. carte Montada dels Baixanencs Village et remparts médiévaux 66 141 005 Moyen-Age Cf. carte Cœur historique Habitat de l’Age du fer 66 141 006 Age du fer N°182, 1529 La Guardiala I

Localisation des sites archéologiques recensés

Source : Service Régional de l’Archéologie (2002) IIInnfffoo CCoonncceeppttt 37 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Monuments inscrits au titre des Monuments Historiques

Néant

 Sur la commune de Pia six archéologiques sites méritant une protection particulière ont été inventoriés. Il s’agit d’après les informations délivrées par les services de la DRAC de 3 sites « historiques » et de 3 sites « préhistoriques » qui seront repérés sur les plans de zonage du PLU comme ils l’étaient dans le POS. NB : Le relevé de ces sites et l’inventaire fournis correspondent à l’état actuel des connaissances et ne préjuge toutefois en rien d’autres découvertes.

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1.5. LES COMPOSANTES PAYSAGERES

1.5.1. LA LOI PAYSAGE, UN CADRE LEGAL

La loi Paysage

La dimension paysagère, notamment depuis la loi n°93-24 du 8 janvier 1993 relative à la protection et à la mise en valeur des paysages, fait désormais partie intégrante des documents d’urbanisme étapes essentielles quant à la prise en compte de la loi citée.

Les documents d’urbanisme doivent ainsi :  Préserver les éléments marquants et structurants du paysage ;  Identifier et délimiter les quartiers, rues, monuments, sites, éléments du paysage et secteurs à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d’ordre esthétique, historique ou écologique et définir les prescriptions de nature à assurer leur protection, et à terme dans le plan de zonage.

Pour y parvenir la loi “Paysage” met en œuvre diverses dispositions dont:  La réalisation d’un volet paysager dans les Permis de Construire, ZAC et documents d’urbanisme ;  La possibilité d’étendre la délimitation des Zones de Protection de Patrimoine Architectural et Urbain, au paysage (ZPPAUP) ;  L’élaboration par l’Etat de Zones Naturelles d’Intérêts Floristiques et Faunistiques (ZNIEFF)…

Le diagnostic a donné l’occasion de recenser les valeurs patrimoniales et les lignes de force du territoire ainsi que de décomposer ce dernier en grandes entités afin de préciser un certain nombre d’orientations traduites dans le PADD.

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1.5.2. LES ENTITES PAYSAGERES IDENTIFIEES

Les grandes entités paysagères de Pia

Source : Info-Concept

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La plaine de l’Agly

L’entrée de la plaine de l’Agly depuis le village

La meilleure façon d’aborder le paysage est sans doute de se laisser guider par celui-ci et d’observer les changements de paysage et de vocation avec le simple regard du passant. En quittant le village et en traversant l’Agly on découvre ainsi un paysage agricole, viticole.

Le village et ses abords

Le village, une limite nord bien marquée

Si la limite nord du village est physiquement marquée par la Llabanère les transitions entre les bâtis anciens et récents sont plus diluées vers les autres axes. La cellere peut toutefois encore se distinguer par endroit.

Le Crest

Vaste plateau calcaire d’où il tire son nom le Crest occupe une superficie d’environ 220 ha sur la seule commune de Pia. C’est ici qu’on enregistre les altitudes les plus hautes du territoire, celles-ci allant de 12 à 28 m (inclinaison NO-SE).

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Evolution de la tache urbaine sur le plateau du Crest

Le plateau du Crest fut originellement voué à l’agriculture. Le morcellement parcellaire qui le caractérise témoigne d’ailleurs de cette longue tradition agricole que nous avons déjà évoquée. Cet espace est ainsi longtemps resté à l’écart de l’occupation humaine, en terme de bâti, qui a d’abord privilégié les axes de communication comme fil directeur. L’urbanisation qui s’y est développée correspond ainsi à la phase la plus récente de l’histoire urbaine de Pia et fait la part belle aux lotissements et à la maison individuelle. Si l’étalement spatial et la rapidité de l’urbanisation telle que l’on a pu l’observer sur le Crest illustre l’attractivité de la commune il est également à l’origine d’un tissu urbain lâche et irrégulier qui le différencie nettement du centre ancien. Un manque de cohérence qui explique en

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 42 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt grande partie le déficit d’image dont souffre le secteur. L’un des objectifs à relever pour le PLU, loin d’être le plus facile, sera ainsi redonner une lisibilité urbaine à un espace qui représente à l’échéance du POS plus de la moitié des zones urbaines et à urbaniser de la commune.

Le plateau des Baixanencs

Le secteur de Patau, le long de la RD900

La délimitation de cette composante paysagère est facilement identifiable : - Au Nord, par la RD12 reliant Rivesaltes à Bompas en traversant Pia ; - A l’Ouest, par la limite communale avec Rivesaltes ; - A l’Est, par le cours d’eau la Llabanère et sa ripisylve ; - Au Sud, par la limite communale avec Perpignan.

Le plateau des Baixanencs s’organisent en deux parties, scindées par la présence de la RD900 reliant Salses au Boulou. A l’Ouest de ce cordon viaire s’organise un paysage fortement anthropisé avec la présence de l’aire de repos autoroutière de Rivesaltes, les voies de l’autoroute A9 et de la RD900, ainsi que des bâtiments d’activités essentiellement artisanales. A l’Est, le secteur de Patau s’étend, composé essentiellement de friches, formant un espace tampon, vierge, entre la zone d’activités et le réseau viaire à l’Ouest, et les premières constructions à usage d’habitation du Crest.

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Les Estanyols

Vue depuis le chemin des Estanyols depuis le village en direction de Bompas

Cette composante paysagère s’étend sur la partie Sud du territoire, non-urbanisée à ce jour, mise à part quelques habitations éparpillées, à l’écart du village et de ses extensions. Elle est actuellement occupée par quelques parcelles cultivées (vignes, maraîchage…), par des prairies mais essentiellement par des terres en friches qui gagnent de plus en plus sur les terres de qualité. Cet ensemble forme une vaste étendue plane, parcourue par de nombreux canaux d’irrigation, séparant l’urbanisation de Pia avec celle de Bompas.

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1.6. LA GESTION DES RESSOURCES15

1.6.1. LA RESSOURCE EN EAU La loi sur l’eau

La loi sur l’eau n°93-3 milite pour une gestion équilibrée de la ressource en eau. Les objectifs fondamentaux de cette loi sont la protection contre les pollutions des eaux superficielles et souterraines, la maîtrise de l’alimentation en eau potable de la population, la lutte contre les inondations et la dégradation des milieux hydrologiques.

Points essentiels de la loi sur l’eau :  Mise en œuvre les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) ;  Soumet à déclaration les rejets d’eau pluviales dans les eaux superficielles pour toute opération supérieure à 1 hectare de superficie ;  Soumet à autorisation ces rejets d’eau pluviales, lorsque la superficie totale desservie est supérieure à 20 hectares ;  La limitation du recours aux systèmes d’assainissement individuel, en privilégiant le raccordement au réseau collectif d’eaux usées. La loi sur l’eau s’applique sur l’ensemble du territoire communal. Pour respecter ces contraintes, l’interlocuteur attitré est la Mission Interservices de l’Eau (MISE).

SDAGE & SAGE

Qu’est-ce qu’un SDAGE ou un SAGE ? Ce sont deux outils de planification dans le domaine de l’eau qui ont été créés par la loi sur l’eau de 1992 : . Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux ou SDAGE (articles L 212-1 et L 212-2 du code de l’environnement) fixe, par grand bassin hydrographique, les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et des ressources piscicoles. . A l’échelle d’un sous-bassin versant ou d’un groupement de sous-bassins, un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux ou SAGE ( articles L 212-3 à L 212-7du code de l’environnement) est élaboré par une Commission Locale de l’Eau (CLE) dont la composition est arrêtée par le préfet. Le SAGE fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, des écosystèmes aquatiques, ainsi que les objectifs de préservation des zones humides.

Portée juridique : Les instruments de planification que constituent SDAGE et SAGE possèdent une portée juridique particulière :

15 Cf. Annexes sanitaires. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 45 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

 Ils sont opposables aux administrations (au sens large, c’est-à-dire Etat, collectivités locales, établissements publics) dont les décisions ayant un impact dans le domaine de l’eau doivent être compatibles ou rendues compatibles avec ses orientations ;  Les autres décisions administratives intervenant hors du domaine de l’eau doivent prendre en compte les dispositions du SDAGE. Depuis la loi n 2004-338 du 21 avril 2004 (articles L.122-1, L.123-1 et L.124-2 du Code de l’Urbanisme), les SCOT, les PLU et les cartes communales doivent être compatibles avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les SDAGE (...) ainsi qu’avec les objectifs de protection définis par les SAGE (...). NB : Lorsqu’un de ces documents (SDAGE ou SAGE) est approuvé après l’approbation des documents d’urbanisme (SCOT, PLU, carte communale), ces derniers doivent, si nécessaire, être rendus compatibles dans un délai de 3 ans.

Le SDAGE Rhône – Méditerranée : Après leur adoption par le Comité de bassin le 16 octobre 2009, le SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion de l'Eau) Rhône-Méditerranée 2010-2015 ainsi que le programme de mesures associées ont été approuvés le 20 novembre 2009 par le Préfet coordonnateur de bassin, Préfet de la Région Rhône-Alpes. Le SDAGE est entré en vigueur le 21 décembre 2009 comme sur les 7 autres bassins hydrographiques métropolitains, pour une durée de 6 ans. La Directive Cadre européenne sur l’Eau du 23 octobre 2000 fixe un objectif ambitieux aux Etats membres de l'Union : atteindre le bon état des eaux en 2015. Cet objectif est visé par le SDAGE 2010-2015 du bassin Rhône-Méditerranée et par son programme de mesures.

Le SDAGE 2010-2015 : Le SDAGE 2010-2015 arrête, pour une période de 6 ans, les grandes orientations de préservation et de mise en valeur des milieux aquatiques à l’échelle du bassin. Il fixe des objectifs de qualité des eaux à atteindre d’ici à 2015. Le SDAGE définit également des principes de gestion spécifiques des différents milieux : eaux souterraines, cours d'eau de montagne, grands lacs alpins, rivières à régime méditerranéen, lagunes, littoral.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 46 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Les huit orientations fondamentales du SDAGE Rhône-Méditerranée.

 Prévention : privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité ;  Non dégradation : concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ;  Vision sociale et économique : intégrer les dimensions sociale et économique dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux ;  Gestion Locale et aménagement du territoire : organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de véritables projets territoriaux de développement durable ;  Pollutions : lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions toxiques et la protection de la santé ;  Des milieux fonctionnels : préserver et développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques ;  Partage de la ressource : atteindre et pérenniser l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir ;  Gestion des inondations : gérer les risques d’inondation en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d’eau.

Qualité générale des eaux : Dans le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) 2010-2015 du bassin Rhône-Méditerranée, l’échelle retenue par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) pour fixer et suivre les objectifs est la masse d’eau qui correspond à un tronçon de cours d’eau présentant des caractéristiques physiques, biologiques et/ou physico-chimiques homogènes. L’état d’une masse d’eau est qualifié par l’état chimique et l’état écologique. L’évaluation de l’état chimique repose sur une liste de substances pour lesquelles des normes de qualité environnementale (NGE) ont été établies. Une masse d’eau superficielle est ainsi considérée en bon état chimique lorsque les concentrations de ces substances ne dépassent pas les normes de qualité environnementale. L’évaluation de l’état écologique est déterminée en fonction du type auquel appartient la masse d’eau conformément à la typologie nationale des eaux de surface.

Schéma de fonctionnement de l’analyse de l’état des masses d’eau d’après le SDAGE

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 47 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Une synthèse de la qualité des eaux superficielles du département a été réalisée dans le cadre de l’état des lieux DCE du bassin Rhône-Méditerranée. Il s’agit de la qualité chimique et écologique des différentes masses d’eau en 2003.

Sur la commune de Pia, seul le fleuve de l’Agly est concerné par cet état des lieux du bassin Rhône-Méditerranée, et appartient à la masse d’eau de « d’Agly du ruisseau de Roboul à la mer Méditerranée ». en revanche, le fleuve de l’Agly concerne uniquement une partie infime du territoire pianenc, à l’extrêmité Nord de celui-ci, en limite avec les communes de Rivesaltes et de Claira.

Qualité des eaux de l’Agly au niveau de Pia

Code et Libellé Code et Niveau Code et Niveau Libellé Code Sous Code Masse Nom Masse Sous Libellé Confiance Libellé Confiance Catégorie bassin d’eau d’eau bassin Etat Etat Etat Etat Masse Versant Versant Ecologique Ecologique Chimique Chimique d'eau L'Agly du Masse ruisseau de BE d'eau Etat FRDR211 Roboul à la CO_17_02 Agly Moyen Faible cours médiocre mer Bon état d'eau Méditerranée Source : fiche de synthèse du SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée

L’Agly, du ruisseau de Roboul à la mer Méditerranée, en passant par le territoire de Pia, d’après la fiche de synthèse du SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée, est considéré d’un état écologique médiocre et d’un bon état chimique. Cependant, les niveaux de confiance sont moyen pour l’état écologique et faible pour l’état chimique.

Les limites des classes d'état sont définies par l'arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d'évaluation de l'état écologique, de l'état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R.212-10, R.212-11 et R.212-18 du Code de l'Environnement.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 48 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Limites des classes d’état de qualité des eaux

Objectif de qualité

Dans le SDAGE 2010-2015 du bassin Rhône-Méditerranée, l’objectif de qualité fixé par le DCE est que chaque masse d’eau appartenant aux différents milieux aquatiques atteigne le bon état en 2015, sauf exemption motivée. Pour les masses d’eau qui ne pourraient recouvrer le bon état en 2015, la directive prévoit le recours à des reports d’échéance ne pouvant excéder deux mises à jour du SDAGE (2021, 2027) ou à des objectifs environnementaux moins stricts, c'est-à- dire comportant un paramètre pour lequel le seuil de qualification du bon état est moins exigeant. Ces exemptions doivent toutefois être justifiées par au moins l’un des dispositifs suivants :  des conditions naturelles ne permettant pas d’atteindre les objectifs dans les délais prévus (délais de réactions des écosystèmes et des aquifères aux actions correctrices) ;  des contraintes économiques lorsque les actions nécessaires à l’atteindre des objectifs ont un coût disproportionné.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 49 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Objectif de qualité des eaux du Sègre au niveau du secteur d’étude Cause du Code et Code Libellé Report de Code Libellé Objectif Echéance Echéance Nom Masse Sous Sous l’objectif et Masse Catégorie Etat Objectif Objectif d’eau bassin bassin Paramètres d’eau Masse Ecologique Ecologique Chimique Versant Versant Associés au d'eau Report L'Agly du FT/CD R ruisseau de pesticides, Masse CO_17_ Bon FRDR211 Roboul à la Agly 2021 2015 hydrologie, d'eau cours 02 potentiel mer morphologie, d'eau Méditerranée continuité

Concernant le fleuve de l’Agly, du ruisseau de Roboul à la mer Méditerranée, l’objectif chimique à l’échéance 2015 et l’objectif écologique à l’horizon 2021, sont de proposer des solutions afin d’améliorer les états écologiques et chimiques au vue du bon état potentiel observé par le SDAGE Rhône-Méditerranée.

 Le territoire communal de Pia est concerné par le SDAGE « Rhône-Méditerranée » avec lequel le PLU devra s’inscrire dans un principe de compatibilité16.

SAGE :

Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux a pour objectif de rassembler riverains et usagers de l’eau sur un territoire cohérent autour d’un projet commun : satisfaire les besoins de tous sans porter atteinte irréversible à l’environnement.

Le SAGE de l’Agly est actuellement en cours d’élaboration. Le PLU devra alors se conformer aux prescriptions émises.

L’eau potable

Production17 :

 La commune de Pia était desservie depuis 1975 par un forage F2 situé à proximité immédiate du château d’eau, au lieu-dit le « Garoufé ». Ce forage, profond de 142 m, était autorisé par une Déclaration d’Utilité Publique du 22/12/1976 à prélever 100 m3/h et 2.400 m3/j. Il est actuellement abandonné ;

 En 1988, un nouveau forage F3 a été réalisé 500 m. au nord/nord-est du forage F2 au lieu- dit « Planquette ». Le forage, d’une profondeur de 134,5 m, s’est révélé négatif au manque

16 Les orientations fondamentales du SDAGE et leurs dispositions sont opposables aux décisions administratives dans le domaine de l’eau (réglementation locale, programme d’aides financières, etc.), aux SAGE et à certains documents tels que les plans locaux d’urbanisme (PLU) et les schémas de cohérence territoriale (SCOT), les schémas départementaux de carrière. 17 Extrait des Annexes Sanitaires, volet 1, pp.6-7 IIInnfffoo CCoonncceeppttt 50 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

de productivité de l’ouvrage. Ce forage F3 est toutefois actuellement conservé comme piézomètre ;

 Devant l’accroissement des besoins en eau et l’échec du F3, il a été décidé en 1991 d’effectuer un nouveau forage F4, à 300 mètres au sud-ouest du forage F2. D’une profondeur de 91,5 m il fournit un débit de 40 m3/h mais présente une forte teneur en nitrates ;

 En 2000 le forage F2, autorisé à 100 m3/h n’était exploité qu’à 40 m3/h. Devant la chute de productivité du forage F2, la commune a mandaté en juin 2000 le cabinet Hydroinvest pour effectuer une série de mesures sur ce forage et ainsi caractériser son fonctionnement hydraulique et l’état de ses équipements ;

 Devant l’état de l’ouvrage, la chute importante de productivité et le risque au niveau de la stabilité du forage, il a été réalisé le forage F5 (février 2002) proche du F2 en remplacement de ce dernier. Le forage F2 a été cimenté dans les règles de l’art (le 20/07/2004) ;

 En 2004, afin de faire face à une sensible baisse de productivité des forages F4 et F5, combinée à une augmentation des besoins en eau de la commune de Pia, une interconnexion avec le réseau de la ville de Perpignan a été réalisée ;

 Afin de s’affranchir de ce maillage, et de pouvoir subvenir à ses besoins futurs, la commune de Pia a réalisé un nouveau forage en début d’année 2006, en bordure de la route de Rivesaltes et du canal de l’Hourtoulanes, à la sortie du village ;

 En juillet 2006, dans l’attente de la création d’un nouveau réservoir à proximité du forage F6, ce forage a été équipé et provisoirement relié directement au réseau de distribution (fonctionnement en adduction/distribution). Le système d’alimentation en eau potable de la commune de Pia s’appuie donc actuellement sur plusieurs ressources en eau : forage F4 « Garoufé », forage F5 « Garoufé », forage F6 « Hourtoulanes » et un maillage avec le réseau de distribution (en secours).

Les capacités de production (eau potable) :

Captages Débit (m3/h) Débit (m3/j)

F4 « Garoufé » 70 800 F5 « Garoufé » 50 1.000 F6 « Hourtoulanes » 110 2.200 Total 200 4.000 Source : Annexes Sanitaires – Azur Environnement.

L’adduction du réservoir de la commune de Pia est assurée à partir des forages F4 et F5 par deux canalisations en fonte DN 150, équipées de débitmètres permettant l’ouverture d’un clapet

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 51 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt situé en partie basse de la conduite située dans la cuve. Une conduite d’adduction relie le forage F6 et le nouveau réservoir.

Les eaux des forages F4 et F5 sont stockées dans un réservoir sur tour de volume total 685 m3. Dans ce réservoir, les eaux sont surpressées par un système de 4 pompes d’un débit de 30 m3/h chacune. Celles-ci assurent une pression constante de 4 bars environ en sortie. La conduite de distribution est équipée d’un débimètre permettant le suivi des débits d’alimentation de la commune.

Sur la commune de Pia, la gestion de la production de l’eau, c’est à dire des forages jusqu’à la mise en pression de l’eau dans le réseau de distribution, a été déléguée à une société fermière, la SAUR France (prestataire de services). La distribution de l’eau jusqu'à chez l’usager est sous la responsabilité du service eau de la mairie de PIA.

Sur la base d’un ratio de 100 l/j/habitant, la consommation moyenne actuelle de la commune de PIA s’élève à 1 200 m³/j (12 000 habitants à l’horizon 2030). À ce volume estimé de la consommation de la population s’ajoute le volume d’eau consommé à l’usage de la collectivité, soit un volume de 100 m³/j. Les besoins moyens totaux de la ville de PIA s’élèvent donc à 1 300 m³/j.

En considérant un rendement de l’ordre de 70%, les besoins moyens en eau de la commune s’élèvent à 1 860 m³/j.

Bilan besoins-ressources :

Capacité de Bilan besoins- Population Besoins (m3/j) production (m3/j) ressources (m3/j)

Moyenne 1 .230 2.310 3.600 Haute saison 1.700 1.900 Source : Annexes Sanitaires – Azur Environnement.

Concernant le bilan des besoins en fonction des ressources, celui paraît excédentaire et donc satisfaisant.

Capacité de la réserve en eau : Volume de Besoins Capacité Réserve Population réserve utile actuels Autonomie réserve (m3) incendie (m3) (m3) (m3/j) Moyenne 1.230 38h 3.600 240 1.945 Haute saison 1.700 27h Source : Annexes Sanitaires – Azur Environnement.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 52 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

L’autonomie moyenne de réserve de la commune de Pia, soit 38h, est supérieure à une journée, ce qui est conforme à la circulaire du 12 décembre 1946. Elle est de 27h en période de pointe ce qui est satisfaisant. A noter que la commune a entrepris la réalisation d’un plan de renouvellement du réseau d’eau potable sur la période 2011-2014 qui permettra l’amélioration du réseau et donc du rendement, notamment grâce au renouvellement des conduites anciennes et des branchements en plomb.

 En pointe, le volume journalier peut atteindre 4.000 m³/j. Ainsi, la capacité en eau potable apparaît suffisante à ce jour. De plus, la commune de Pia a entrepris une amélioration du réseau d’eau potable qui devra permettre un meilleur rendement et donc une meilleure alimentation en eau aux populations actuelles et futures.

1.6.2. LE SCHEMA COMMUNAL D’ASSAINISSEMENT PLUVIAL

Dans le cadre de l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme la commune de Pia a mandaté la société d’études « Azur Environnement » afin que celle-ci réalise les annexes sanitaires qui accompagnent le projet de PLU. Celles-ci ont permis l’élaboration d’un schéma communal d’assainissement pluvial prenant en compte les perspectives de développement de la commune. Ce schéma découpe le territoire et notamment les nouvelles zones à urbaniser en six secteurs auxquels sont adjointes des prescriptions relatives au dimensionnement des canalisations et des bassins de rétentions.

 Les annexes sanitaires qui accompagnent le dossier de PLU ont permis l’élaboration d’un schéma communal d’assainissement pluvial qui a à son tour permis de préciser le projet communal (cf. pièce n°1b). Les opérations portées par le document d’urbanisme pourront dès lors se rapporter à ce schéma afin d’en respecter les prescriptions relatives à l’aménagement des secteurs décris.

1.6.3. LES EAUX PLUVIALES

La commune de Pia dispose d’un réseau hydrographique dense, composé de cours d’eau d’importance variable (la Llabanère, tous affluents du fleuve de l’Agly, mais aussi de canaux et agouilles (canal de Vernet et de Pia, canal du Capdal…). La commune de Pia appartient au périmètre du syndicat intercommunal d’assainissement « Plaine Têt Agly » dont les missions sont : - L’entretien annuel des cours d’eaux (désherbage, débroussaillage et curage des lits) ; - L’évacuation et le stockage des eaux pluviales ; - La coordination des manœuvres des ouvrages hydrauliques ; - La planning et le suivi des travaux hydrauliques. De plus, la commune compte l’Association Syndicale Autorisée (ASA) du Canal de Vernet Pia qui regroupe les utilisateurs de l’eau provenant du canal destinée à l’irrigation et à l’arrosage et assure l’entretien du canal ainsi que les manœuvres des vannes. Enfin, la communauté de communes « Salanque Méditerranée », à laquelle appartient Pia, possède la compétence « pluviale », à savoir l’entretient des agouilles qui collectent les eaux pluviales.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 53 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

La majeure partie des zones urbanisées de la commune est pourvue de réseaux d’évacuation des eaux de pluies, dont l’exutoire principal correspond la Basse de Pia.

Cependant, le réseau de collecte des eaux pluviales présente certains dysfonctionnements, à savoir le sous-dimensionnement, voire l’absence de réseau dans certains quartiers, des vidanges d’un canal d’irrigation dans le réseau d’eaux usées, ou encore un partie du réseau est de type unitaire.

1.6.4. LES EAUX USEES & L’ASSAINISSEMENT

Le projet urbain qui sous-tend le document d’urbanisme communal est indissociable de la politique de la commune en matière d’équipements et notamment de réseaux : . Les choix de développement urbain de la commune vont en partie dépendre des possibilités d’équipement de la commune ; . Le projet urbain peut également être générateur de besoins spécifiques en matière d’équipements ; . Le document d’urbanisme communal, en définissant le droit du sol doit également intégrer la perspective d’équipements (station d’épuration, bassins de stockage…) afin de permettre leur réalisation future.

A ce jour, la commune compte 76 habitations en assainissement autonome sur un total de 2 924 habitations. Ainsi, le taux de raccordement au réseau d’assainissement collectif sur la commune est de 97 %, contre 3 % en assainissement autonome.

Les secteurs munis d’un système d’assainissement autonome comprennent trois zones : - Les groupements d’habitations autour du village : « bosch d’en Llau », « chemin de la Guardiole », « chemin de la Poudrière », « chemin de la Sainte Anne », « chemin des Estanyols », « mas Pistache », - Ecarts du village : « chemin de la Grange », « chemin de Salud », « La Caillade », « le Pla », « le pla Saint Michel », « les Ortolanes », « terme de Baix », - Habitations situées dans le village (habitations raccordables) : « route de Rivesaltes », « route de Perpignan », « chemin des Charettes ».

Sur l’assainissement collectif, le taux de raccordement global à l’échelle de la commune de Pia est de 97 %. Ceci équivaut à environ 7 380 habitants raccordés en 2012 et 900 équivalents habitants, correspondant aux 45 hectares de zones économiques actuellement raccordées au réseau.

Le réseau de collecte des eaux usées de PIA est de pseudo séparatif. Les sections sont variables et comprises entre 150 et 300 mm. L’ensemble des collecteurs sont circulaires. Les conduites sont en fibre ciment ou en PVC. Le réseau compte 5 postes de relèvement, 5 déversoirs d’orage (permettant de limiter les volumes d’effluents acheminés à la station d’épuration par temps de pluie) et aucun bassin d’orage.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 54 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

Le réseau d’assainissement collectif est raccordé à la station d’épuration communale, située au Nord de la rivière la Llabanère. Elle a été mise en œuvre en 2012. Actuellement, sa capacité nominale est de 12.000 EH, soit 3.600 m3/j. Cependant, la station d’épuration de la commune de Pia a une possibilité d’extension de 6.000 EH, amenant la capacité totale possible à 18.000 EH. La station d’épuration comprend deux filières de traitements : - Filière « eau » constituée d’un traitement biologique de type boue activées par traitement séquentiel combiné et d’un traitement tertiaire par tamisage. La capacité nominale des ouvrages est de 12 000 EH pour un débit de pointe de 3 600 m3/j et un objectif ≤ 15 mg/l en DBO5. - Filière « boues », constituée d’étape de déshydratation par centrifuge suivi d’une étape de séchage solaire.

Les rejets de la station d’épuration, à savoir les eaux épurées, sont effectués dans la Llabanère, située à proximité immédiate. Les normes de rejet de la station d’épuration de Pia sont fixées par l’arrêté Préfectoral du 22 décembre 2009. A noter que les niveaux de rejet définis par l’arrêté sont satisfaisants.

 La commune a récemment connu quelques difficultés en raison d’une station d’épuration sous-dimensionnée qui n’avait en fait pas pu répondre aux besoins nés de la croissance démographique. Afin de remédier à cette situation, la commune a lancé la réalisation d’une nouvelle station d’épuration d’une capacité de 12 000 équivalents habitants, extensible à 18 000 EH, à ce jour réalisée et en fonctionnement.

1.6.5. LA GESTION DES DECHETS

« Toute personne qui produit ou détient des déchets dans des conditions de nature à porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination »18. La communauté de communes « Salanque Méditerranée » met à disposition des usagers les récipients nécessaires pour stocker les ordures ménagères, les produits recyclables (collecte sélective au porte à porte), et les déchets assimilés. La gamme des conteneurs (50 à 770 litres) permet d’adapter les modèles en fonction de la production des déchets et de la configuration des locaux destinés à les accueillir. Dans certaines zones, ou le stockage des containers est difficile, chaque usager est doté de sacs plastiques destinés à la collecte sélective en porte à porte. NB : la production journalière par habitant prise pour référence est de 8 litres. Le calendrier de collecte annuel est établi par la communauté de communes en charge de la collecte sur l’ensemble du territoire. Celui-ci est disponible en mairie. Dans le cadre de sa compétence, la communauté de communes « Salanque Méditerranée » assure la collecte de l’ensemble des déchets. Sur la commune de Pia, la collecte s’organise de la façon suivante :

18 Code de l’Environnement IIInnfffoo CCoonncceeppttt 55 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa EEtttaattt iiinniiitttiiiaalll ddee lll’’’eennvviiirrroonnnneemmeennttt

- Collecte des ordures ménagères en porte à porte : deux fois par semaine pour les lotissements, trois fois par semaine dans le centre ville, et une fois par semaine dans les zones artisanales, les mas et les écarts. - Collecte des déchets recyclables (tri sélectif) en porte à porte et en apports volontaires (containers jaune mis en place sur la commune) : une fois par semaine. - Collecte des végétaux : ramassage en porte à porte tous les 15 jours. - Collecte des encombrants : apports volontaires à la déchetterie ou ramassage en porte à porte une fois par mois. - Collecte du verre : apports volontaires dans les conteneurs à verre (gris à bande verte) situés sur la voie publique.

La déchetterie intercommunale se situe sur la commune de Pia, au Nord du village, le long de la traverse de Claira.

 La réalisation des annexes sanitaires par la société d’études « Azur Environnement » a donné lieu à l’élaboration d’un règlement de collecte des ordures ménagères et déchets assimilés19.

19 Cf. Annexes sanitaires – volet n°4. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 56

DEUXIEME PARTIE : DIAGNOSTIC

LES HOMMES, LE TERRITOIRE, LES ECHANGES

Si le Code de l’Urbanisme n’impose qu’un diagnostic économique et démographique, il aurait été dommageable, voir contre-productif, de ne s’intéresser qu’à cette seule série d’indicateurs pour produire un projet global qui, lui, a vocation à s’intéresser à bien d’autres champs thématiques, aussi divers que l’accessibilité des espaces, la santé publique, l’architecture, la morphologie urbaine, les espaces publics et leur rôle dans la ville, etc. L’objectif a été ainsi d’appréhender l’ensemble du territoire et de ses composantes, ainsi que les questions qui s’y posent, du moins celles pour lesquelles le document d’urbanisme a une action directe ou indirecte.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 57

2. LE DIAGNOSTIC SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COMMUNE (DONNEES QUANTITATIVES)

2.1. LE CADRE ADMINISTRATIF

2.1.1. LOCALISATION DU TERRITOIRE COMMUNAL

Positionnement géographique de la commune

Source : Info-Concept

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 58 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Pia est limitrophe des communes de :  Rivesaltes ;  Claira ;  Bompas ;  Perpignan.

Appartenant au canton de Rivesaltes et à l’arrondissement de Perpignan Pia se situe à à peine quelques kilomètres du centre de Perpignan. Un positionnement qui la situe évidemment dans l’aire d’influence de cette dernière.

 Au cœur de la plaine de la Salanque Pia se situe à l’interface des portes de l’Agly et de la plaine du Roussillon. La commune bénéficie d’une bonne desserte routière qui fait de ce positionnement un atout et l’une des raisons essentielles pour expliquer et justifier son développement.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 59 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

2.1.2. PIA DANS L’ERE DE L’INTERCOMMUNALITE

L’intercommunalité dans la plaine du Roussillon (1er janvier 2011)

Source : Info-Concept

La communauté de communes « Salanque Méditerranée »

Créée en décembre 1996, la Communauté de Communes « Salanque Méditerranée » regroupe, depuis le 1er septembre 2010, trois communes du secteur Salanque : Salses-le- Château, Claira et Pia. S’étendant sur 11 560 ha la communauté de commune comptait 13 430 habitants au 1er janvier 2007.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 60 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Les compétences de la Communauté de communes « Salanque Méditerranée »

- Schéma de cohérence territoriale, schéma de secteur et plan local d’aménagement concerté ; Aménager l’espace - Création, aménagement, gestion et entretien des ZAC d’une superficie de 25 ha minimum réalisées à compter du 1er janvier 2007.

- Aménagement, entretien et gestion des zones d’activités industrielles, commerciales ou tertiaires qui sont d’intérêt communautaire : sera considérée comme d’intérêt communautaire toute zone d’activités créée à compter du 1er janvier 2007 et d’une superficie de 30 ha minimum, dont la zone Carrefour Espace Roussillon fait partie ; - Entretien et gestion de la Zone Gran Selva à Claira ; Développement économique - Entretien et gestion de la Zone Artisanale chemin de l’Etang Long à Pia ; - Réalisation de toute étude en vue du développement économique ;

- Action de prospection dans le domaine économique ; Compétencesobligatoires - Observatoire du foncier (analyse des flux de la consommation du foncier) ;

- Accueil des gens du voyage : acquisition et gestion de l’aire d’accueil existant sur le territoire de Pia ainsi que construction éventuelle et la gestion de nouvelles aires dans le cadre du schéma départemental ; - Politique du logement social d’intérêt communautaire et action par des opérations d’intérêt communautaire en faveur du logement des personnes défavorisées ; Politique du logement et du cadre de vie - Mise en œuvre des opérations programmées d’amélioration de l’habitat ; - Mise en place d’un service d’information sur les aides à l’amélioration de l’habitat ;

- Coordination et concertation entre les communes membres en vue d’une répartition cohérente du logement social sur le territoire communautaire. cultatives - Voies piétonnes en dehors des agglomérations urbaines ; - Pistes cyclables en liaison interurbaine en dehors des agglomérations ; Création, aménagement et entretien de la voirie - Chemin de randonnée touristique et de découverte pédestre, cyclables ou équestres ;

- Des voiries communales situées sur les territoires de Claira, Salses le Château et Pia, et des travaux s’y afférant. Compétencesfa Construction, entretien et fonctionnement d’équipements culturels, sportifs et - Tous les équipements sportifs et touristiques d’une valeur supérieure à 500 000 euros seront considérés comme étant d’intérêt communautaire à compter du 1er décembre 2006. d’équipements de l’enseignement - L’entretien des lieux, les accès et les frais de fonctionnement de ces équipements sont également à la charge de la communauté de communes « Salanque-Méditerranée » préélémentaire et élémentaire

Déchets des ménages et déchets assimilés Le transfert porte sur la collecte, l’élimination et la valorisation des déchets

Lutte contre la divagation des animaux

Pour bénéficier de cette qualification, une équipe devra répondre à certains critères, à savoir :

- Evolution dans un championnat ayant pour territoire géographique le territoire national ; Aide au sport collectif de haut niveau - Compte dans ses rangs tout ou partie de joueurs professionnels ou semi-professionnels ; - Avoir une dénomination faisant apparaître en principal les termes « Salanque Méditerranée »

Domaine scolaire La commune prend à sa charge la restauration scolaire soit directement soit par le biais d’un ou plusieurs syndicats.

Compétencesautres - Les services techniques de la communauté veillent au bon fonctionnement et à l’entretien des candélabres des rues. Eclairage public - En fin d’année, les services communautaires embellissent les rues avec des illuminations.

Elagage des platanes et débroussaillage sur le - Le maintien d’un environnement de qualité implique aussi la préservation des arbres en ville. domaine public - Le débroussaillage des terrains communaux et des abords des voies communautaires permettent notamment de réaliser des coupes feux.

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Le Schéma de Cohérence Territoriale « Plaine du Roussillon »

Créé par arrêté préfectoral du 2 juillet 2003, le périmètre du SCoT « Plaine du Roussillon » intègre le territoire de Pia. Une situation qui, au titre de l’article L.122-2 du Code de l’Urbanisme, soumet toute ouverture à l’urbanisation sur la commune à une demande d’autorisation auprès du Syndicat Mixte, en tant qu’établissement public. Le SCoT, et en l’occurrence le Syndicat Mixte « Plaine du Roussillon » est donc associé à la présente procédure au titre des Personnes Publiques Associées (PPA).

 Outre le SCoT, la commune de Pia appartient au périmètre d’un autre document prospectif : le Plan de Déplacements Urbains (PDU). N’appartenant pas à la communauté d’agglomération Perpignan Méditerranée, la commune de Pia n’est en revanche pas concernée par le Programme Local de l’Habitat (PLH), bien que compris dans l’aire d’étude. La nature thématique des deux documents cités nous permettra toutefois d’intégrer ceux-ci au cours du discours porté par le Plan Local d’Urbanisme. Il s’agira, au moins dans le cadre du PDU, d’inscrire le document d’urbanisme dans un principe de compatibilité de façon à ne pas entraver les efforts entrepris par ailleurs. Le principe de compatibilité qui lie les documents intercommunaux entre eux place en effet le PLU à la croisée des chemins et lui confère une vocation de synthèse des enjeux définis.

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2.2. LA DEMOGRAPHIE

2.2.1. EVOLUTION DE LA POPULATION PERMANENTE Une dynamique démographique positive

Variation de la population 1962 - 2007

7134 7000

6000

5120 5000

4105 4000

3326

3000 2503 2147 1937 2000

1000 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007

Commune 1.937 2.147 2.503 3.326 4.105 5.120 7.134

Canton 13.460 14.492 14.742 16.107 18.536 20.960 NC

Département 251.231 281.976 299.506 334.557 363.793 392.803 NC

Source : INSEE

Depuis l’après-guerre et le recensement général de 1954 la population de Pia n’a cessé de croître. La commune comptait alors 1 725 habitants contre 7 134 lors du dernier recensement complémentaire effectué en 2007. Pour autant cette croissance n’est pas uniforme et les facteurs explicatifs sont multiples.

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Outre les données de l’INSEE servant de référence, la commune a réalisé une estimation de sa population au 1er janvier 2012, soit 8.573 habitants. Sur la commune de Pia, il apparaît nécessaire de prendre en compte cette réalité démographique, et donc de se baser sur des données communales, étant donné que le territoire pianenc est en perpétuelle évolution. En effet, entre 2007 et 2011, la population communale a connu un accroissement de + 3.3 % par an.

Période Taux de croissance

Entre 1999 et 2007 + 4 % / an Entre 1999 et 2008

Entre 1999 et 2011 + 4,09 % / an

Entre 2007 et 2011 + 3,3 % / an

Entre 2008 et 2011 + 5 % / an

Sources : INSEE/ Données démographiques communiquées par la commune.

Ces taux de croissance annuel important, soit entre + 3.3 % et + 5 %, confirment la forte attractivité communale auprès des populations locales et non-autochtones.

Trois facteurs, plus ou moins longs dans le temps et parfois concomitants, peuvent être invoqués pour expliquer la croissance démographique de la commune :  Au début des années soixante la commune accueille de nombreux rapatriés d’Algérie ;  Sans tomber dans un déterminisme réducteur, jusque dans les années 1980 la commune, s’inscrivant dans le sillage de Perpignan, profite pleinement d’une attractivité qui bénéficie à la plupart des villes de la région, attractivité que l’on peut d’ailleurs généraliser à l’ensemble de l’arc méditerranéen (héliotropisme). L’importance des flux qui en découlent fait ainsi correspondre la période 1975-1982 à l’un des plus grands bons démographiques que n’ait jamais connu la commune (+32,9 %). Depuis cette période la croissance a continué sur un rythme, certes moindre, mais toujours soutenu. Toutefois les « causes » ne sont plus tout à fait les mêmes…  Les années 80 marquent un véritable tournant dans le profil démographique de Pia au sein de sa région. Alors que cette période voit Perpignan, à l’image de la plupart des villes moyennes (et après les grandes villes), perdre de la population au profit de sa

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périphérie, la démographie de Pia continue son ascension. Si les flux migratoires ralentissent sur la commune ceux-ci dépendent désormais moins d’un héliotropisme généralisé que d’une périurbanisation à grande échelle qui pousse des primo- accédants vers la périphérie des villes, c’est-à-dire là où des terrains sont encore disponibles, accessibles. Pia profite alors de sa situation géographique à proximité des grands axes de circulation et à à peine dix minutes du centre de Perpignan pour attirer de jeunes actifs qui viennent rajeunir sa population et dans un enchaînement logique relancer le solde naturel à la hausse, à l’image de la ville-mère mais avec un léger décalage. La période la plus récente semble cumuler les deux derniers arguments développés. En effet la plaine du Roussillon connaît une forte croissance démographique tandis que Pia se distingue par l’ampleur des chiffres enregistrés avec une augmentation de +39,3 % pour la seule période 1999-2007.

Taux de variation annuel (en %)

Source : INSEE

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Un poids démographique grandissant à l’échelle du canton

Taux de variation de la population (1990-1999) dans le canton de Rivesaltes

Source : INSEE

Conséquence naturelle des taux exprimés le poids démographique de Pia s’est considérablement accru à l’échelle du canton. Alors que la commune ne représentait « que » 15 % de la population cantonale en 1968 elle regroupait près de 30 % de cette même population en 2007.

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Evolution démographique de la population du canton de Rivesaltes

29,3% 25% 21,2% 22,7% 15,4% 17,6%

Source : INSEE

La bonne santé démographique de la commune

Répartition de la population par âge en 2008

Source : INSEE (2008)

Le type de répartition proposé permet de caractériser la pyramide des âges de la commune et d’en mesurer les probables évolutions tout en la comparant à des échelles différentes. Ainsi, alors qu’à l’échelle départementale les jeunes de moins de 29 ans représentent 32 % de la population tandis que les personnes de plus de 75 ans représentent

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11,6 %, Pia affichait en 2008 des taux de 40,1 % pour la classe d’âge des 0-29 ans et à peine 5,9 % pour les plus de 75 ans, preuve s’il en était besoin de la bonne santé démographique de la commune qui se caractérise par une forte proportion de jeunes dans ses composantes.

Un solde naturel enfin positif grâce à un solde migratoire excédentaire

Evolution démographique 1982-2008 (taux)

1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2008

Taux annuels – Solde Naturel (SN) -0,06 % +0,25 % +0,5 % +0,62 %

Taux annuels – Solde Migratoire +3,73 % +2,81 % +1,98 % +3,43 % (SM)

Taux de variation annuelle total +3,67 % +3,06 % +2,48 % +4,05 %

Source : INSEE

Comme nous l’avons déjà évoqué les années 1980 marquent un véritable tournant dans le profil démographique de Pia. Le phénomène de périurbanisation et l’afflux de jeunes actifs à la recherche de terrains correspondant à leurs envies et leurs moyens ont ainsi contribué à rajeunir la population et dans un enchaînement logique a relancer le solde naturel à la hausse.

Evolution de la population de 1999 à 2008 due au solde naturel et au solde migratoire

Solde Naturel Solde Migratoire Source : INSEE

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La dernière période inter-censitaire (1999-2008) confirme les tendances précédentes et fait de Pia une commune qui se distingue par la bonne santé démographique de ses composantes. La jeunesse de celle-ci cumulée à une attractivité réelle explique ainsi en grande partie les augmentations enregistrées et concrétisées par le dernier recensement et les 7 134 habitants recensés.

Composition des ménages

Composition des ménages en 2008

7% 3% 21% 1 personne 11% 35% 19% 2 personnes 15% 3 personnes 4 personnes 20% 33% 5 personnes et + 36%

Commune Département Source : INSEE

La commune se distingue des moyennes enregistrées sur le département par la part que représentent les ménages de 3 personnes et plus : 46 % sur la commune contre 29 % dans le département en 2008. Si cette caractéristique relève pour beaucoup du profil précédemment décrit, et est notamment lié à la pyramide des âges, elle exprime également un retard en matière de desserrement des ménages qui a, et aura, une influence directe sur la demande en logements.

Evolution de la taille des ménages (1982-2007)

3.4

6000 3.2

3

4000 2.8

2.6

2000 2.4

2.2

0 2 1982 1990 1999 2007

Nombre de ménages Population

Taille moyenne des ménages Taille moyenne des ménages (département)

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 69 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Source : INSEE

 Si les chiffres exposés témoignent d’une forte attractivité de la commune, celle-ci est à mettre en relation avec un phénomène généralisable à l’ensemble de la plaine du Roussillon et amplifié par la situation géographique de la commune par rapport à l’agglomération. Il s’agit toutefois de ne pas considérer cette croissance comme un phénomène exclusivement exogène faisant fi des particularités de la commune. Ainsi la composition de la population, notamment dans les tranches d’âges, ou encore l’importance relative des ménages de 3 personnes et plus seront autant d’éléments à prendre en compte quand viendra le temps d’évaluer les besoins prévisibles, notamment en termes de logements.

2.2.2. LA POPULATION SAISONNIERE

La population saisonnière est liée à la capacité d’accueil de la commune. Or celle-ci reste modeste la commune n’étant pas un lieu de villégiature touristique. Aucun camping, ni aucun hôtel ne sont recensés sur le territoire. La faible part prise par les résidences secondaires (à peine 2 % du parc lors du recensement 2007) confirme d’ailleurs l’impression énoncée et fait que la commune de Pia n’a pas vocation à l’accueil touristique.

 Faible impact des flux saisonniers

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2.2.3. HYPOTHESE DE DEVELOPPEMENT

Il s’agit plus ici de dégager certaines tendances afin d’évaluer le pouvoir d’attraction de la commune que de fixer des objectifs démographiques dont la formulation ne pourra être effectuée qu’au terme de l’analyse portée par le diagnostic, c’est-à-dire une fois pris en compte l’ensemble des paramètres conditionnant l’accueil de population : disponibilités foncières, évaluation des besoins en logements, potentialités et ressources, etc.

19000 18500 Perspectives d’évolution démographique (horizon 2020)

Les taux de variation utilisés et les projections démographiques qui en découlent permettent de développer plusieurs hypothèses de développement : 17000  La « fourchette basse » correspond à l’application des taux enregistrés sur le département et le canton durant la dernière période 1990-1999. Ceux-ci amènent à évaluer la population permanente à 8 687 habitants si l’on applique le taux 15038 enregistré sur le département (+ 0,86 %/an) et à 9 756 habitants à l’horizon 2030 si l’on applique le taux enregistré sur le 15000 14263 canton (+ 1,37 %/an), soit entre 1 553 et 2 622 habitants supplémentaires en 23 ans. Soulignons que cette fourchette basse paraît peu probable : - d’une part car Pia apparaît comme la commune la plus dynamique, en termes de démographie, sur la période 13000 étudiée. L’application des taux relevés à l’échelle du canton et du département tire donc la projection vers le 12225 12532 12273 bas ; - d’autre part car pour atteindre ce chiffre l’évolution décrite supposerait un taux de variation annuelle entre +0,86 11000 10556 11088 % et + 1,37 %. Compte tenu du dernier taux de variation « naturel » enregistré sur la commune une telle 9809 9756 hypothèse s’appuierait sur un taux de variation du solde migratoire d’à peine +0,3 %, une situation inédite sur la commune depuis l’après-guerre. 9000 9114 8514 8725  La « fourchette haute » est le résultat du modèle s’appuyant sur la période 1999-2007 recensé sur la commune. Sur la base 8359 d’une progression similaire à celle enregistrée la population de Pia atteindrait ainsi le chiffre de 18 500 habitants d’ici 2030, 8009 soit 11 366 habitants supplémentaires en 23 ans. Un modèle théorique qui s’appui sur plusieurs indicateurs favorables : 7134 7000 - un phénomène d’héliotropisme propre à l’arc méditerranéen et au sein duquel la région Languedoc-Roussillon occupe une place privilégiée ; 5120 - un phénomène de péri-urbanisation à l’échelle de l’agglomération particulièrement favorable à la commune de 5000 Pia qui bénéficie d’une bonne desserte en matière de transports. 4105 NB : Par leur ampleur les chiffres définissant cette « fourchette haute » tiennent plus du modèle théorique que de l’hypothèse. Ils ne 3326 peuvent donc en aucun cas être assimilés à un objectif du PLU. Ceux-ci ont toutefois l’avantage de démontrer, s’il en était besoin, que 3000 l’enjeu n’est pas tant d’attirer de nouvelles populations que de permettre à leur intégration par un projet urbain respectueux 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 des objectifs, une fois ces derniers définis.

Evolution réelle  Malgré les réserves qui accompagnent les hypothèses présentées (et non les projections), celles-ci ont l’avantage de démontrer Base taux de variation annuel communal 1999-2007 que la commune bénéficie d’une attractivité quasi-« innée » qui ne peut être comprise que grâce à une dynamique Base taux de variation annuel communal 1982-1990 d’ensemble. Elles participent en ce sens à une vision prospective, conforme à la philosophie du PLU et de la loi SRU. Elles fournissent une base pour la formulation d’un projet urbain garant de la maîtrise du développement et susceptible d’assurer au Base taux de variation annuel communal 1990-1999 mieux l’intégration des nouvelles populations. A ce titre la croissance démographique induite par tout projet de PLU n’aura de Base taux de variation annuel cantonnal 1990-1999 sens qu’au regard des choix politiques qui la porte, choix exprimés dans le PADD et dans le « projet communal et ses Base taux de variation annuel départemental 1999-2007 incidences » (pièce n°1b).

Source : base INSEE20 - projections simulées

20 L’ensemble des chiffres s’appuient sur des recensements effectués par l’INSEE. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 71 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

2.3. L’EMPLOI ET LES ACTIVITES ECONOMIQUES

2.3.1. LA POPULATION ACTIVE Composition de la population active :

Composition de la population active : évolution 1982-2007

Commune Département

2007 1999 1999 2007 Population active : 2.120 1.753 154.855 177.816

Hommes 55,5 % 57,7 % 53,8 % 51,7 %

Femmes 44,5 % 42,3 % 46,2 % 48,3 %

Population active ayant un emploi : 1.758 1.458 125.005 150.169

Salariés 80,9 % 74,3 % 81,8 % NC

Non salariés 19,1 % 25,7 % 18,2 % NC

Taux de chômage 16,9 % 16,8 % 18,9 % 18,9 %

Taux d’activité 20-59 ans 77,4 % 76,9 % 76,8 % NC

Population totale 5.120 4.105 392.803 437.159 Source : INSEE

Si l’on se réfère au dernier recensement (2007), 43,6 % de la population de Pia appartient à la population active (contre 42,7 % en 1990). Une évolution sensible que l’on peut directement relier à la courbe démographique de la commune.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 72 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

A l’image des chiffres relevés dans le département l’emploi salarié tient une grande place puisqu’il atteint un taux de 80,9 % faisant suite à une importante progression sans doute à mettre en rapport avec le recul des activités agricoles. Si le taux de chômage apparaît sensiblement inférieur à la moyenne départementale l’ancienneté des chiffres impose un certain nombre de réserves quant à la comparaison21.

Population active et lieu d’emploi

Les migrations alternantes (population active ayant un emploi)

2008

1999

1990

1982

0 200 400 600 800 1000 1200 1400

Population travaillant hors de la commune

Population travaillant dans la commune

Source : INSEE

Aux vues des changements enregistrés le recensement de 2008 marque un véritable tournant pour la population active de Pia puisqu’à peine 24,3 % des actifs ayant un emploi travaillent dans la commune (contre 43,1 % en 1990). Si cette évolution aux airs de révolution relève de plusieurs paramètres (recul de l’emploi agricole, arrivée massive de jeunes actifs travaillant dans d’autres communes de l’aire urbaine, etc.), elle peut toutefois être rattachée à un fait de société et ne serait être assimilée à un recul des sources d’emploi sur la commune. Quelque soit l’aire géographique étudiée la baisse du nombre d’actifs travaillant dans leur commune de résidence démontre la portée sociale – voire sociétale – du phénomène. Le graphique exposé permet ainsi de rapprocher le profil de Pia de celui établi pour la banlieue22 de Perpignan et donc d’un mode de vie péri-urbain. Il permet également de relativiser le lien entre emploi et logement sur une échelle telle que la commune. A l’inverse l’indicateur de

21 Une étude menée par l’INSEE en 2005 avançait ainsi un taux de chômage de 11,8% dans le département. Si ce recul résulte en partie de nouvelles méthodes de calcul, l’absence de chiffres équivalents sur la commune ne nous permet pas d’effectuer une comparaison similaire à celle exposée qui s’appuie sur le recensement général de 1999. 22 Au sens de l’INSEE. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 73 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee concentration d’emploi qui s’attache à étudier l’emploi sur une zone plus large, et donc plus pertinente, a augmenté entre 1999 et 2007 en passant de 59,4 à 61,2 %.

 Les enseignements tirés de l’étude de la population active nous emmènent plus sur le terrain des modes de vie que sur celui de l’emploi proprement dit. Les bouleversements démographiques constatés ne remettent ainsi pas en cause la proportion d’actifs sur la commune bien qu’un léger recul, sans doute dû à la part prise par les classes d’âge les plus jeunes, puisse être constaté. Il est toutefois intéressant de noter qu’une autre évolution, aux conséquences toutes aussi importantes se confirme. La part de plus en plus importante des actifs entrant dans la catégorie des migrants, c’est-à-dire se déplaçant quotidiennement pour rejoindre leur lieu d’emploi, rapproche ainsi la commune du profil des communes dites péri-urbaines. Un paradoxe au regard de l’activité économique qui la caractérise ?

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2.3.2. UN POLE ECONOMIQUE Le tissu économique local

La part grandissante prise par les migrations alternantes dans la vie quotidienne des pianencs aurait put nous laisser croire à une faiblesse, un recul, du tissu économique local. Or, si l’on fait exception de l’agriculture qui mérite un traitement particulier, Pia affiche des chiffres plus élevés que la moyenne en ce domaine. Si l’on s’appuie sur les chiffres fournis par la CCI on s’aperçoit ainsi que la commune regroupe 29,97 % des entreprises du canton alors que son poids démographique ne représente « que » 24,43 %.

Les zones d’activités à Pia

Source : Info-Concept IIInnfffoo CCoonncceeppttt 75 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Sans être exclusifs deux espaces regroupent la majeure partie des entreprises qui composent le tissu économique de Pia : - Les Hourtoulanes : Constituées essentiellement d’emprises économiques implantées tout le long de la RD 900, cette zone accueille des entreprises industrielles et de services spécialisés. Cette zone occupait une superficie plus importante dans le POS. En effet, les secteurs non-urbanisés ont été déclassés au présent PLU de par l’identification du risque inondation sur le secteur par le PPRI applicable sur la commune depuis 2006. - Le Crest : Ce secteur comprend des activités économiques, dont des activités artisanales, réparties au cœur de l’empreinte bâtie du Crest, au Sud-ouest du village et correspondant aux extensions récentes de l’urbanisation. Il s’agit d’un tissu économique diffus dans un secteur à dominante d’habitation. Un secteur de distingue, de par ses activités essentiellement artisanales, situé à l’extrémité Sud-ouest du territoire communal, en limite avec la commune de Perpignan. Certains bâtiments d’activités comprennent des habitations liées aux besoins de l’activité.

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Répartition des activités

Répartition des établissements selon l’activité

Source : Porter à Connaissance des services de l’Etat

Commerce : Grâce à sa localisation dans la première couronne de l’agglomération, mais surtout profitant d’une desserte particulièrement développée, le commerce tient une grande place dans le tissu économique pianenc. Afin de mieux appréhender cette dimension il nous tient toutefois de ne pas isoler la commune. Pia, et plus particulièrement les Hourtoulanes, s’insère dans un ensemble plus large qui regroupe les communes de Pia, de Rivesaltes et de Claira pour former un véritable pôle commercial à l’échelle du département. Lancé par l’ouverture d’un hypermarché sur la commune voisine de Claira au début des années 1980 cet espace a connu une progression constante jusqu’à en faire le troisième espace commercial du département, derrière « Porte d’Espagne » et le centre-ville de Perpignan. Le développement de ce pôle commercial répond au besoin de renforcer l’offre commerciale par rapport au sud de la ville de Perpignan et permet d’offrir une solution rapprochée aux consommateurs du nord du département. La croissance et le développement enregistrés sur les communes qui composent la zone de chalandise du pôle commerciale laissent en outre espérer d’importantes perspectives pour cet espace.

NB : La commune de Rivesaltes a déjà pris en compte ces perspectives en inscrivant dans son document d’urbanisme d’importantes réserves foncières en vue d’étendre ses zones économiques. Pia, à l’inverse, et en l’absence de PLU, a vu ses réserves diminuer suite à l’approbation du PPRI en 2006.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 77 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

LE POLE COMMERCIAL « PIA-CLAIRA-RIVESALTES »23

Situé au nord de Perpignan, en bordure de la RD900, de la RD83 et de l’échangeur autoroutier, le pôle commercial « Pia-Claira-Rivesaltes » est une zone d’activité commerciale récente structurée en trois sous-ensembles ancrés en partie sur les communes de Pia, de Claira et de Rivesaltes : - la zone d’activités de Claira s’est initialement développée autour d’un hypermarché « Euromarché » et de sa cafétéria, ouverts en 1983 (aujourd’hui passés sous l’enseigne « Carrefour »). L’hypermarché est doté d’une galerie commerciale et s’est vu renforcé par l’implantation de commerces satellites représentant de grandes enseignes ; - la zone commerciale du Mas de la Garrigue à Rivesaltes a démarré avec l’implantation du complexe de cinémas « Méga CGR » et le développement d’un ensemble commercial « Cap Roussillon » en 2002 qui faisait suite au projet commercial « Art de Vivre » qui n’avait pu aboutir. Les activités de Cap Roussillon sont aujourd’hui diversifiées et s’articulent autour de l’équipement de la personne, de l’équipement de la maison ainsi que des restaurants ; - la zone d’activités localisée sur la commune de Pia, parallèle à la RD900, date de l’implantation en 1984 de la jardinerie du Moulin, aujourd’hui VillaVerde, et de la création d’un magasin de stores et de clôtures Mitjavila. Cette zone commerciale regroupe surtout maintenant des entreprises spécialisées dans un même secteur d’activités : le secteur culture / loisirs, avec des établissements spécialisés dans la vente de piscines. L’ensemble de la zone a connu une progression constante, avec l’arrivée, en 1996, du magasin de bricolage « Brico Dépôt », et par l’implantation d’enseignes telles que « Gemo » et « Aubert » qui rayonnent sur un large périmètre et permettent à l’ensemble de la zone commerciale d’accroître sa notoriété.

Porte d'Espagne

Centre-ville

Le recensement exhaustif des activités commerciales du pôle commercial « Pia-Claira-Rivesaltes » "Pia-Claira-Rivesaltes" permet de dénombrer, en novembre 2007, 69 commerces, lesquels totalisent une surface de vente de près de 57.080 m² et emploient 1.076 salariés pour un chiffre d’affaire de 301 Millions d’euros. Route de Vernet

Haut Vernet

Cabestany

0.00% 2.00% 4.00% 6.00% 8.00% 10.00 12.00 14.00 16.00 18.00 23 L’essentiel de l’argumentaire développé est issu d’un diagnostic commercial réalisé par la CCI des Pyrénées-Orientales en décembre 2007 « Le Pôle Commercial de Pia, Claira, Rivesaltes ». % % % % % IIInnfffoo CCoonncceeppttt 78 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Tourisme : Comme dit précédemment Pia n’est pas un site de villégiature. Aucun établissement d’hébergement n’est ainsi recensé sur la commune. Malgré cela Pia appartient à un espace touristique et ce secteur d’activités n’est pas sans impacter sur le tissu économique local. Ainsi si le pôle commercial répond avant tout à une logique de chalandise vis-à-vis des habitants du nord de l’agglomération il se situe également sur la principale voie d’accès aux plages du Nord des P.O. Une situation géographique qui attire toutes les populations touristiques des stations du littoral et contribue pour 25-30 % du chiffre d’affaires de la zone. Industrie : La commune accueille peu d’établissements de type industriel. Sur la quarantaine d’entreprises recensées, plus de la moitié sont dans le secteur du bâtiment. Les entreprises sont notamment situées dans les zones économiques précédemment évoquées, à savoir sur le secteur « les Hourtoulanes.

Services : Les services sont représentés par six secteurs et plus particulièrement ceux des transports, suivi de l’immobilier, les services aux entreprises et enfin la culture et les loisirs. Les entreprises de service sont majoritairement localisées dans l’empreinte bâtie, notamment dans le centre ancien.

Source : Info Concept

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 79 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Le tissu artisanal se maintient

Deux espaces regroupent le secteur artisanal sur la commune, le centre-ville et le Crest où certains secteurs du POS favorisaient le développement de ce secteur d’activités.

Evolution du nombre d’artisans sur Pia selon le secteur d’activités (1996-2002)

Source : Porter à Connaissance

Le nombre d’entreprises qui composent le tissu artisanal pianenc est resté identique entre 1996 et 2002. Une stabilité qui masque des évolutions sensibles dont la principale est le recul des commerces alimentaires, à mettre en rapport avec les changements dans les habitudes d’approvisionnement, au profit du secteur du bâtiment.

 Contrairement à ce qu’aurait pu nous laisser penser l’analyse des migrations domicile- travail Pia peut-être considérée comme un important pôle d’emplois, notamment de par le poids de ses zones d’activités qui ont profité de la RD900 pour se développer. La croissance de ces zones est toutefois aujourd’hui gelée, suite au déclassement des zones touchées par l’aléa inondation tel que défini par le PPRI. Le tissu artisanal s’est quant à lui maintenu, notamment sur le Crest dont l’urbanisation est quasi terminée, soutenue en ce sens par la croissance démographique.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 80 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Les établissements inscrits à la Chambre de Commerce et d’Industrie

Département Canton Canton (hors Pia) Commune Commerce 6.880 46,8 % 270 46,6 % 179 43,4 % 91 54,2 % Gros : 1.061 7,2 % 42 7,2 % 24 5,8 % 18 10,7 % Alimentaire 379 2,6 % 12 2,1 % 11 2,7 % 1 0,6 % Non alimentaire 682 4,6 % 30 5,2 % 13 3,2 % 17 10,1 % Détail : 5.819 39,6 % 228 39,3 % 155 37,6 % 73 43,5 % Alimentaire 1.941 13,2 % 82 14,1 % 68 16,5 % 14 8,3 % Non alimentaire 3.878 26,4 % 146 25,2 % 87 21,1 % 59 35,1 % Tourisme 2.209 15,0 % 48 8,3 % 45 10,9 % 3 1,8 % Restauration : 1.398 9,5 % 34 5,8 31 7,5 % 3 1,8 % Restaurant 1.131 7,7 % 24 4,1 % 23 5,6 % 1 0,6 % Café 263 1,8 % 10 1,7 % 8 1,9 % 2 1,2 % Autre 4 0,0 % 0 / 0 / 0 0 % Hébergement 811 5,5 % 14 2,4 % 14 3,4 % 0 0 % Industrie 1.839 12,5 % 125 21,6 % 82 19,9 % 43 25,6 % Dont bâtiment 1.029 7,0 % 64 11,0 % 40 9,7 % 24 14,3 % Services 3.774 25,7 % 137 23,6 % 106 25,7 % 31 18,5 % Intermédiaires commerces 139 0,9 % 5 0,9 % 4 1,0 % 1 0,6 % Transports 481 3,3 % 31 5,3 % 21 5,1 % 10 6,0 % Services financiers 221 1,5 % 3 0,5 % 3 0,7 % 0 0 % Immobilier 1.168 7,9 % 28 4,8 % 22 5,3 % 6 3,6 % Services entreprises 1.236 8,4 % 59 10,2 % 52 12,6 % 7 4,2 % Formation 43 0,3 % 1 0,2 % 1 0,2 % 0 0 % Santé et social 178 1,2 % 1 0,2 % 0 / 1 0,6 % Culture et loisir 308 2,1 % 9 1,6 % 3 0,7 % 6 3,6 % Total 14.702 100 % 580 100 % 412 100 % 168 100 % Source : Porter à Connaissance des services de l’Etat IIInnfffoo CCoonncceeppttt 81 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

2.3.3. L’AGRICULTURE Une superficie agricole en diminution

L’étude paysagère menée dans la première partie du présent document avait permis de souligner le poids que représente l’agriculture dans la formation des paysages tout en évoquant les difficultés rencontrées par ce pan de l’économie depuis une cinquantaine d’années. Ces difficultés se traduisent par un important développement des friches qui démontre que le recul de l’agriculture ne résulte pas uniquement de la poussée urbaine, bien que l’on ne puisse évidemment totalement distinguer les deux phénomènes. Toujours est-il qu’en 2000 la superficie agricole communale24 ne représentait plus que 41% du territoire avec 538 ha.

Evolution des superficies par type de culture25

Source : RGA 2000

En l’espace d’une vingtaine d’année la commune a vu la Superficie Agricole Utilisée (SAU) par ses exploitants diminuer de près d’un tiers, passant de 690 ha en 1979 à 462 lors du dernier recensement agricole réalisé en 2000. Cette baisse, sans être exclusive, est à mettre en rapport avec le recul de la viticulture qu’enregistre l’ensemble de la région. Longtemps considérée comme le principal moteur économique du territoire la viticulture a en effet été très affectée par une chute des ventes et par la mise en place durant plus de dix ans de la politique agricole de réduction des surfaces viticoles avec des primes à l’arrachage.

24 Les superficies renseignées ici sont celles qui sont localisées sur la commune. 25 Les superficies renseignées ici sont celles des exploitations ayant leur siège sur la commune quelle que soit la localisation des parcelles. Si ce différentiel par rapport à la SAU communale nous impose une certaine réserve quant aux évolutions décrites il est toutefois le seul à nous permettre un tel traitement en l’absence de chiffres similaires sur l’entité géographique étudiée. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 82 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

NB : D’un point de vue plus large le recul des surfaces agricoles utilisées relève également de la fragilité qui caractérise l’ensemble de l’agriculture périurbaine, laquelle se traduit par une déprise progressive des zones cultivées.

A l’image de ce que l’on peut observer à Pia, l’expérience prouve que : - les herbages disparaissent les premiers ; - puis les terres arboricoles et maraîchères sont gagnées par la friche ou, plus souvent, loties ; - seules les cultures maraîchères et horticoles semblent encore résister sur ces espaces qui forment la ceinture verte de l’agglomération.

Des exploitations moins nombreuses mais plus grandes

Entre les recensements de 1979 et 2000 le nombre d’exploitations a diminué plus vite que la superficie agricole utilisée (-63 % contre -34 %). Ceci illustre une tendance générale qui fait que les exploitations sont plus étendues que par le passé.

Evolution du nombre d’exploitations et de la superficie utilisée 250 700

200 600

500 150 400

100 300

200 50 100

0 0 1979 1988 2000

Nombre d'exploitations Exploitations professionnelles Superficie utilisée

Source : RGA 2000

Les évolutions décrites sur une vingtaine d’années méritent quelques nuances. Ainsi, au regard de la période la plus récente, c’est-à-dire entre 1988 et 2000, alors que la baisse des surfaces s’accélère le regroupement des terrains semble opérer un tassement. Si plusieurs raisons peuvent être invoquées pour expliquer le phénomène, et notamment l’importance des cultures fruitières et sous serres qui nécessitent des surfaces moins importantes, cette tendance illustre une nouvelle fois les difficultés particulières à une agriculture périurbaine en perte de vitesse.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 83 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Le mouvement tendanciel qui enferme l’agriculture périurbaine dans un cercle vicieux se traduit par :  un mitage des terroirs agricoles ;  une raréfaction des terres disponibles qui limite les possibilités de restructuration et de travail collectif ;  une déstabilisation de nombreuses exploitations, notamment lors des successions ;  une apparition des friches.

Un recul de l’emploi agricole, à Pia comme ailleurs…

Evolution de la population agricole entre 1979 et 2000 120 800

700 100

600

80 500

60 400

300 40

200

20 100

0 0 1979 1988 2000

Chefs et coexploitants à temps complets Chefs d'exploitation pluri-actifs

Salariés permanents Population agricoles familiale

Source : RGA 2000

Le recul des terres agricoles, l’augmentation de la taille des exploitations, mais aussi une mécanisation toujours plus importante des filières font qu’aujourd’hui l’agriculture n’a plus qu’un poids humain relatif, limité, dans le paysage de l’activité pianencque. Une part qui se réduit encore si on la croise avec le boom démographique qu’à enregistré la commune durant les dernières décennies. Cette mécanisation des cultures croisée aux difficultés conjoncturelles évoquées, aux évolutions sociétales mais aussi à la pression foncière qui caractérise le secteur ont également favorisé une professionnalisation de l’activité. Les chefs et co-exploitants à temps complets sont ainsi plus nombreux que les pluri-actifs alors que ces derniers représentaient plus des deux tiers des dirigeants il y a vingt ans.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 84 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

 Le processus de lente dégradation qui caractérise l’agriculture pianencque procède largement des faiblesses intrinsèques de l’agriculture périurbaine et du problème du coût du foncier. Ceci se traduit par une déprise progressive des zones cultivées. Au total on assiste à un appauvrissement humain, avec le départ des agriculteurs, écologique, en raison de la disparition des espèces animales et de la diminution des types de production, et esthétique, car les surfaces sont finalement revêtues d’une couverture plus monotone ou, pire encore, laissées à l’abandon.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 85 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

2.4. L’HABITAT ET LA CONSTRUCTION

2.4.1. COMPOSITION ET ANCIENNETE DU PARC DE LOGEMENT Le parc de logements Le parc de logements

2.1% 6.8% Résidences principales

Résidences secondaires et occasionnelles

Logements vacants 91.1%

Commune Canton 2007 1999 2006 Nombre % Nombre % Nombre % Résidences principales 2.593 91,1 % 1.838 87,7 % 9.954 87 %

Résidences secondaires 62 3 % 61 2,1 % 531 4,6 % Logements occasionnels 7 0,3 %

Logements vacants 193 6,8 % 189 9 % 954 8,3 %

Ensemble des logements 2.847 100 % 2.096 100 % 11.439 100 % Source : RGP 1999-2006

Comme dit précédemment Pia n’est pas un site de villégiature. Rien d’étonnant donc à relever que les résidences secondaires représentent à peine 2,1 % du total. A l’inverse les résidences principales représentent 91,1 % du parc immobilier communal, un poids qui semble d’ailleurs se confirmer au vue de l’évolution enregistrée sur la période 1990-2007. Durant ces dix-sept années le parc de logement est ainsi passé de 1.553 à 2.847 unités26 sur la base de 97,3 % de résidences principales, nouvelle illustration quant à la demande en logements sur la commune. Concernant les logements vacants si leur nombre a augmenté, passant de 179 à 193, la production de logements fait que leur part tend à diminuer : 6,7 % contre 11,5 % dix- sept ans plus tôt. Tout comme pour la démographie, les données communales, soit au 1er janvier 2012, ont permis de constater que le parc de logements de la commune connaît un accroissement important, notamment depuis le dernier recensement INSEE de 2007.

26 Changements de statut d’occupation compris. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 86 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Année Nombre de logements

2007 (INSEE) 2 847

2008 (données communales) 2 928 (+ 81 logements)

2009 (données communales) 2 973 (+ 45 logements)

2010 (données communales) 3 144 (+ 171 logements)

2011 (au 1er janvier 2012) 3 253 (+ 109 logements) (données communales) Source : INSEE/ Données démographiques communiquées par la commune.

Un rythme de construction soutenu

Evolution du nombre de logements comparée à la croissance démographique

9000 2500 8000

7000 2000 6000

1500 5000 4000 1000 3000

2000 500 1000 0 0 1945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Nombre de logements Population

Source : INSEE – SITADEL

L’analyse présentée permet d’entrevoir la progression du parc immobilier sur le long terme. Condition non exclusive à la croissance démographique, le développement de l’offre a ainsi permis à la commune de se développer. La différence entre les deux courbes, qui ne sont d’ailleurs pas des indices, s’explique par la diminution de la taille moyenne des ménages. Celle-ci entraîne une augmentation des besoins pour une population donnée, encore que

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 87 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee l’étude démographique a déjà permis de démontrer que ce desserrement des ménages était ralenti par certains obstacles au premier rang desquels figure une demande supérieure à l’offre.

Les logements autorisés entre 1990 et 2006

200

150

100

50

0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Source : SITADEL

Un parc immobilier récent

Résidences principales selon l’époque d’achèvement

Source : INSEE – RGP 2006

La forte croissance du nombre de logements et le fait que le parc ait été multiplié par 3 en l’espace de 30 ans, passant de 875 à 2.778 unités entre 1975 et 2005, fait que Pia se caractérise par un parc de logement relativement récent. 2/3 des logements ont ainsi moins de 30 ans avec une proportion importante de constructions neuves réalisées depuis une quinzaine

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 88 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee d’années, une caractéristique qui distingue Pia des autres communes du canton, sans parler du reste du département. NB : Si la commune se caractérise par un parc immobilier récent et se référant sur les trente dernières années le rythme de constructions neuves enregistré sur la dernière décennie démontre un accroissement du phénomène. Nos trois dernières années de référence semblent toutefois atténuer le phénomène, fléchissement sans doute dû à une raréfaction du foncier.

 La tendance générale tend à démontrer que la problématique du logement est plus de répondre à une forte demande qu’à véritablement attirer de nouvelles populations, ce qui est loin d’être un but en soit. La position de Pia, la bonne desserte dont elle bénéficie, le contexte péri-urbain, les disponibilités foncières, le fait que la commune soit relativement épargnée par le risque inondation par rapport à ses voisines, etc. sont autant de facteurs qui expliquent l’explosion démographique enregistrée et son accélération durant les deux dernières décennies. Pour autant, et bien que cette attractivité apparaisse comme un atout majeur pour la commune, une telle croissance n’est pas sans entraîner certains déséquilibres que seule une analyse de l’offre, et non plus de la demande, nous permettra d’entrevoir.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 89 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

2.4.2. POUR QUELLE OFFRE ? Les occupants

Statut d’occupation du logement par ménage (1990-2007)

Commune Canton 2007 1999 2007 Nombre % Nombre % Nombre % Propriétaires 1942 74,9 % 1.435 78,07 % 6.817 68,5 %

Locataires ou sous-locataires 570 22 % 310 16,87 % 2.756 27,7 %

Logés gratuitement 81 3,1 % 93 5,06 % 642 3,8 %

Nombre de ménages 2.593 100 % 1.838 100 % 9.954 100 %

Source : INSEE

Malgré une nette amélioration le statut d’occupation des logements est largement dominé par les propriétaires qui représentent près du trois-quart du total alors que la moyenne départementale avoisine 60 %. Si ce poids illustre par effet de balancier une relative faiblesse de l’offre locative, une analyse plus fine des recensements nous permet toutefois de souligner un recul de la proportion citée avec une progression de presque 9 points des locataires et sous- locataires entre 1990 et 2007 (et plus de 5 points entre 1999 et 2007). Une progression qui reflète une réelle demande d’ailleurs perceptible sur l’ensemble de la plaine du Roussillon mais qui révèle également les efforts entrepris depuis le début des années 1990.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 90 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

NB : les chiffres mis à notre disposition commencent tout juste à traduire les efforts les plus récents, et notamment les opérations lancées depuis la promulgation de la loi ENL (cf. logements sociaux).

La part de propriétaires dans les résidences principales en 2008

Source : Info-Concept (RGP 1999)

Les formes d’habitat du parc immobilier pianenc

Développer le logement locatif est un axe à travailler évident pour le présent PLU, condition essentielle pour approcher une diversité prônée par le législateur et recherchée par les habitants. Cet axe de pensée n’est toutefois pas le seul. La croissance – peut-être trop – rapide de la construction durant les trente dernières années ne s’est pas seulement traduite par une uniformisation du statut des occupants, en l’occurrence des propriétaires, elle a également eu des conséquences quant à la forme des logements produits, une uniformisation elle aussi peu encline à répondre à la diversité des demandes.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 91 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Composition du parc selon la forme du bâti – résidences principales (1990-2007) 100%

80%

91,7 % 84,8 % 86,4 %

60% 1990 1999 2007

Maisons individuelles Immeuble collectif Autre

Commune Canton 2007 1999 2007 Nombre % Nombre % Nombre %

Maisons individuelles 2.240 86,4 % 1.558 84,8 % 9.438 82,5 %

Immeubles collectifs 246 9,5 % 182 9,9 % 1.822 15,9 %

Autres 106 4,1 % 98 5,3 % 179 1,6 %

Total 2.593 100 % 1.838 100 % 11.439 100 %

Source : INSEE

Reflet de la croissance démographique les chiffres présentés dans les parties précédentes illustrent une accélération de la construction depuis les années 1970, accélération qui semble culminer avec la période en cours. Conséquence logique de ce rythme exponentiel plus de 72 % du parc résidentiel a moins de trente ans. L’urbanisation à Pia est en ce sens largement le fruit d’une époque marquée par la périurbanisation et portée par la maison individuelle. Les logements d’un seul tenant, « immeubles d’un seul logement » comme les désigne l’INSEE, représentent ainsi 86 % des constructions réalisées entre 1975 et 1999. Le poids pris par l’habitat individuel explique d’ailleurs, a posteriori, le fait que la commune affiche un taux quasi-record de propriétaires. La comparaison des données relevées entre 1990 et 1999 semble toutefois illustrer un tassement du phénomène, ce que confirment d’ailleurs des chiffres plus récents mais qui compte-tenu de la différence de sources ne peuvent être agglomérés.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 92 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Les types de logements recensés

Nombre de pièces par logement suivant l’époque d’achèvement 100%

5 pièces ou plus 75%

4 pièces

50% 3 pièces

2 pièces 25% 1 pièces

0% Avant 1949 1949-1974 1975-1981 1982-1989 1990-1999

Source : INSEE

Les constructions que l’on peut rattacher à la période de forte croissance démographique de la commune n’ont pas anticipé sur les évolutions sociétales, et notamment sur la diminution du nombre de personnes par ménages27. Au contraire, elles ont continué à produire des logements importants si bien qu’aujourd’hui près des ¾ des logements recensés sur la commune comportent 4 pièces ou plus. Une situation qui n’empêche pas un surpeuplement des logements puisqu’en 1999 21 ménages vivaient en « surpeuplement modéré28 » et 32 en « surpeuplement accentué29 » (source BDSL). Ce qui pourrait apparaître comme un paradoxe relève une nouvelle fois du décalage entre l’offre et la demande que nous nous efforçons de mettre à jour dans la mesure où c’est cette différence qui engendre les difficultés rencontrées par certaines catégories pour trouver un logement répondant à leurs moyens, mais aussi à leurs besoins. Il s’agit, d’une part, des jeunes qui décohabitent de chez leurs parents, mais également des personnes âgées dont le maintien à domicile peut être assuré. Face au « surpeuplement » évoqué, la problématique tient donc, sur ce point, dans le manque à combler concernant les logements de 2 et 3 pièces notamment (22,6 % du total), le développement de cette offre devant favoriser à terme un desserrement des ménages (2,8 personnes par ménages contre 2,2 pour le département).

 Pour l’essentiel fruit de l’époque contemporaine le parc immobilier pianenc se caractérise par de profonds déséquilibres qui nous permettent de dresser le portrait type de l’habitat à

27 Alors qu’il fallait, en 1982, 37 logements pour loger 100 personnes, il en fallait 5 de plus, soit 42, en 1999 pour une population équivalente. 28 Il manque 1 pièce par rapport à la norme. 29 Il manque au moins 2 pièces par rapport à la norme. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 93 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Pia : maison individuelle de plus de 4 pièces en propriété. L’objectif premier du PLU en matière de logement visera donc non seulement à répondre à une demande qui ne peut être comprise qu’à une échelle plus large mais également à corriger les déséquilibres décrits de façon à s’adapter aux trajectoires résidentielles de chacun et à offrir un parcours résidentiel complet sur la commune.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 94 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Part des résidences principales en 2008

Part des résidences secondaires en 2008

Part de l’habitat vacant en 2008

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 95 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

2.4.3. LA PROBLEMATIQUE DU LOGEMENT SOCIAL Une obligation légale et une demande bien réelle

Comparatif des logements sociaux manquants par commune

Outre les exigences « qualitatives » précitées la commune de Pia, soumise à l’article 55 de la Loi Solidarité et Renouvellement Urbain au même titre que huit autres communes du département, est dans l’obligation de répondre à un objectif « quantitatif » de 20 % de logements locatifs sociaux30. Loin d’atteindre un tel ratio la collectivité, conformément à la loi, s’acquitte chaque année d’une pénalité équivalente à 152,45 euros par logement manquant. Bien que le

30 Article 55 de la loi SRU (extrait) : « Art.l.302-5. – les dispositions de la présente section s’appliquent aux communes dont la population est au moins égale à 1.500 habitants en Ile de France et 3.500 habitants dans les autres régions qui sont comprises, au sens du recensement général de la population, dans une agglomération de plus de 50.000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15.000 habitants, et dans lesquelles le nombre total de logements sociaux représente, au 1er janvier de l’année précédente, moins de 20% des résidences principales. ». IIInnfffoo CCoonncceeppttt 96 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee dispositif soit défini comme un élément incitatif il n’en grève pas moins les finances de la commune. Le cas de Pia est d’ailleurs loin d’être une exception puisque les huit autres communes soumises aux 20 % de logements sociaux connaissent les mêmes difficultés

Les 9 communes du département soumises à l’article 55 de la loi SRU en 2003 Nombre total de Part de logement Logements sociaux

logements HLM social manquants Perpignan 7 751 15.5 % 2 021 375 11.7 % 326 Saint-Estève 441 11.5 % 559 Rivesaltes 361 11.2 % 348 Pia 120 8.7 % 288 175 8.2 % 281 Bompas 196 7,8 % 339 46 2.1 % 411 Canohès 26 1.6 % 357 Source : PLH PMCA/Atlas du logement social au 31/12/2003

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 97 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Le paradoxe pianenc

Un déficit de logements locatifs sociaux31

504 500 446 392 408 378 400 348

344 300 323 288 300 317 200 322

100 160 120 123 92 46 61 0 1999 2001 2002 2003 2004 2005

Logements locatifs sociaux Logements manquants 504 Objectif fixé par la loi SRU

1999 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Nombre de demandes en - - - 52 111 73 NC instance

Résidences principales (source 1.838 1.888 1.962 2.040 2.228 2.520 2.593 DGI)

Nombre de logements sociaux 46 61 92 120 123 160 206 (conventionnés) Nombre de logements sociaux manquants au titre de l’article 322 317 300 288 323 344 313 55 de la loi SRU Sources : BDSL/INSSE/DDE/SHUE/commune de Pia

Depuis 1999, c’est-à-dire avant même que la loi SRU ne soit promulguée, la commune s’était engagée dans une politique volontariste visant à produire des logements locatifs sociaux. Un engagement qui a permis de multiplier leur nombre par 3,5 en l’espace de six ans mais qui reste toutefois insuffisant au regard des exigences citées. Plus préoccupant, si l’on se réfère aux prélèvements induits par la loi SRU, Pia accuse en 2006 un déficit de 313 logements locatifs sociaux soit presque autant qu’en 1999, ce qui équivaut en matière de foncier à un besoin total pouvant varier entre 12 et 20 ha. Une stagnation qui s’explique évidemment par le fait que les impératifs de la loi SRU s’expriment selon un ratio, une proportion, qui rend la collectivité victime

31 Les différences quant aux chiffres annoncés proviennent de la diversité des sources. Ainsi, pour l’année 2004, SITADEL avance 123 logements sociaux tandis que le PLH se base sur 160 unités. Afin de garder une cohérence dans l’évolution décrite les données du graphique se rapportent tous à une même source (SITADEL). IIInnfffoo CCoonncceeppttt 98 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee de son attractivité. Si entre 1999 et 2003 la production de ce type de logements, supérieur à 20 % du total des constructions de résidences principales, a permis de faire diminuer la part – et non le nombre – de logements manquants, la croissance soutenue des années 2004 et 2005 a quant à elle accentué le déficit. Engagée dans la production de logements sociaux, le rythme de construction des résidences principales renvoie ainsi la collectivité à un constat d’impuissance, et c’est là que réside tout le paradoxe. Cependant, la commune prévoit pour l’année 2012 la création de 125 nouveaux logements locatifs sociaux, dont certains sont en cours de réalisation.

Profiter des dispositions législatives offertes pour imposer un pourcentage de logements locatifs sociaux

Jusqu’à il y a peu la production de logements locatifs sociaux dépendait de la constitution de réserves foncières, préalable nécessaire à la programmation. Coûteux ce mécanisme était surtout long et s’avérait « inefficace », du moins pas en proportion des efforts fournis dans ces communes qui à l’image de Pia devaient faire face à une croissance soutenue du nombre de leurs résidences principales. En isolant les logements sociaux du reste des constructions ce dispositif condamnait ainsi la collectivité à évoluer dans un rattrapage constant en matière de logements sociaux. La loi Engagement National pour le Logement, en date du 13 juillet 2006, permet de sortir de ce cercle dans lequel s’était enfermée la commune. Cette dernière permet, entre autres choses, d’imposer un pourcentage de logements locatifs sociaux lors de la réalisation d’un programme de logements. Un dispositif que la commune a d’ailleurs déjà employé lors de précédentes modifications ou révisions de son document d’urbanisme32 mais que les chiffres mis à notre disposition ont encore du mal à traduire.

Article L123-2 du Code de l’Urbanisme33 : Dans les zones urbaines ou à urbaniser, le plan local d'urbanisme peut instituer des servitudes consistant : a) A interdire, sous réserve d'une justification particulière, dans un périmètre qu'il délimite et pour une durée au plus de cinq ans dans l'attente de l'approbation par la commune d'un projet d'aménagement global, les constructions ou installations d'une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement ; les travaux ayant pour objet l'adaptation, le changement de destination, la réfection ou l'extension limitée des constructions existantes sont toutefois autorisés ; b) A réserver des emplacements en vue de la réalisation, dans le respect des objectifs de mixité sociale, de programmes de logements qu'il définit ; c) A indiquer la localisation prévue et les caractéristiques des voies et ouvrages publics, ainsi que les installations d'intérêt général et les espaces verts à créer ou à modifier, en délimitant les terrains qui peuvent être concernés par ces équipements ;

32 Cf. Modifications du POS n°5 & 6 ; Révision Simplifiée n°5. 33 Modifié par la Loi n°2006-872 du 13 juillet 2006 portant « Engagement National pour le Logement » art. 4 III Journal Officiel du 16 juillet 2006 IIInnfffoo CCoonncceeppttt 99 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

d) A délimiter des secteurs dans lesquels, en cas de réalisation d'un programme de logements, un pourcentage de ce programme doit être affecté à des catégories de logements locatifs qu'il définit dans le respect des objectifs de mixité sociale.

 En termes d’objectifs, et en tant qu’obligation légale, la politique à adopter en matière de logements sociaux est simple puisqu’elle vise à un rattrapage devant amener à un pourcentage de 20 % de logements locatifs sociaux sur l’ensemble du parc immobilier de la commune. Dans la pratique, et malgré les nouvelles dispositions offertes par la loi ENL, atteindre ce ratio supposera d’importantes réserves foncières. Des réserves d’autant plus importantes que pour réaliser une véritable « mixité sociale » les logements locatifs sociaux devront être équitablement répartis sur le territoire.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 100 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Logements sociaux conventionnés au 01/01/2006

Organisme Année de Nombre de propriétaire ou Adresse Observations financement logements gestionnaire

OPHLM des Le prairial 1990 1 P.O 1, rue JS Pons 1992 1 3, rue JS Pons 1993 1 4, rue JS Pons 1992 1 14, rue JS Pons 1992 1 15, rue JS Pons 1992 1 16, rue JS Pons 1992 1 18, rue JS Pons 1993 1 19, rue JS Pons 1993 1 20, rue JS Pons 1993 1 22, rue JS Pons 1993 1 13, rue du Soleil d’Amont 1995 1 30, rue JS Pons 2003 2 Mise en service en 2004 L’horte d’amont 2002 39 Mise en service en 2002 Rue Dom Brial 2001 2 Mise en service en 2003 Rue Danan 2003 37 Mise en service en 2005

SA CARPI 9, rue JS Pons 1993 1 12 rue JS Pons 1996 1 13, rue JS Pons 1996 1 24, rue JS Pons 1996 1 40, rue St Michel 1992 1 -1 Logement vendu

Ste Coop Rue François Arago 1993 12 Marcou Habitat Rue François Arago 1993 2 Rue Ste Anne 1996 3 Rue Ste Anne 1996 1 L’Hacienda rue François 1997 9 Cassagnes 1997 6 L’Horte d’amont 1999 31 Mis en service en 2001

Logement parc Rue voltaire 1995 1 PLA/CFF privé 8, rue St Michel 2002 1 Mis en service en 2003 13, avenue Joffre 2

TOTAL 164 Source : DDE 66 – SHUE/PFL

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 101 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

2.4.4. LA CABANISATION EN QUESTION…

La définition de la « cabane » ne réfère pas aux matériaux utilisés pour la construire puisqu’il s’agit d’une « occupation et/ou construction illicite à destination d’habitat permanent ou temporaire, de stockage ou de loisirs, sur une parcelle privée ou appartenant au domaine privé ou public d’une collectivité. »

La cabanisation, problème d’urbanisme ou d’environnement ?

Les cabanes, dans leur conception et dans leur vocation traditionnelles, appartiennent au patrimoine culturel et social du Languedoc-Roussillon : « celles qui s’inscrivent dans cette tradition et qui ont conservé leur vocation mérite, à ce titre, d’être protégées et pérennisées »34. Pour autant si les cabanes traditionnelles font partie de la culture du littoral, le développement de la cabanisation ne peut être dissocié des enjeux du littoral, qu’ils soient environnementaux, économiques ou sociaux.

Les parcelles occupées sont, le plus souvent, situées dans des espaces naturels ou agricoles, en retrait des zones urbaines, dans des secteurs non destinés à l’habitat. De fait aucun permis de construire ni aucune autorisation de stationner n’ont été délivrés. La cabane revêt diverses formes. Elle est généralement constituée à base de mobile home ou de caravane ou assemblée à partie de matériaux bon marché ou de récupération. Le phénomène de cabanisation est générateur de risques :  Un risque pour la sécurité des personnes, puisqu’en Languedoc-Roussillon les cabanes littorales se situent pour 65% en zone inondable ;  Un risque pour la salubrité et la qualité de l’environnement, puisqu’elles contribuent à la dégradation des eaux et des milieux ;  Un risque social, puisque les cabanes transformées en résidences principales, malgré leur situation et leur insalubrité sont le signe d’une précarité croissante.

 La cabanisation est un phénomène aux multiples facettes. Il y a certes des degrés dans l’atteinte à la qualité de l’environnement et à la beauté des paysages mais il y a une même nécessité d’agir et d’agir vite avant qu’il y ait prescription pour prévenir toute construction illégale et empêcher toute extension ou toute nouvelle installation.

La responsabilité des pouvoirs publics

La responsabilité pénale de la Commune est engagée, s’il n’y a pas de réaction face aux infractions :  La présence de cabanes dans des espaces naturels et agricoles va à l’encontre des préoccupations environnementales et paysagères ;  Les équilibres écologiques et hydrauliques sont mis en péril : comblement des roubines, prélèvement dans la nappe phréatique et pollution des eaux souterraines par

34 « La cabanisation, guide pour l’action », Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 102 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

défaut d’assainissement, effet d’érosion souvent irréversible, implantation d’espèces végétales exogènes ;  Le paysage se banalise, car les zones de cabanes sont identiques dans toute la France, les caravanes, mobil-homes ou matériaux utilisés étant de même nature ;  Le coût pour la collectivité est important : collecte des ordures ménagères pour éviter les dépôts d’ordure sauvage ou la saturation des bennes des structures voisines, scolarisation, alors qu’aucune taxe n’est perçue ;  Le non respect des règles nationales et européennes a un effet boule de neige et développe l’incivisme ;  Les incidences sanitaires, individuelles ou collectives peuvent être très graves ;  La création d’un marché foncier spécifique gène les interventions foncières à grande échelle (dérégularisation du marché local).

 Les pouvoirs publics ne peuvent laisser la situation se dégrader, ni même se perpétuer. Il est de la responsabilité de l’Etat et des Collectivités territoriales de prévenir et d’empêcher la propagation du phénomène et de résorber la cabanisation existante. M. le Préfet de région rappelait ainsi lors de la présentation de l’étude de diagnostic sur le littoral en Languedoc-Roussillon que la lutte contre la cabanisation doit être menée avec fermeté et détermination. Fermeté pour les conséquences de la cabanisation, en termes de sécurité et de tranquillité publique, car la responsabilité des pouvoirs publics, de l’Etat, mais aussi des collectivité territoriales, peut être engagée. Fermeté sur les moyens, car il faut revenir au respect de la loi et des réglementations. Le mauvais exemple est contagieux et le laisser faire aboutit à des situations qui ne sont plus maîtrisables.

Etat des lieux sur la commune

Chaque cabane ayant ses propres particularismes l’étude de la cabanisation sur la commune de Pia méritait une analyse détaillée. Pour ce faire les services de l’Etat ont confié à l’association « Amitiés Tsiganes en Roussillon » (ATR) la réalisation d’une enquête auprès des populations vivant de manière permanente en habitat précaire sur les zones inondables de la commune. Cette étude a permis d’identifier, début 2009, 24 propriétaires ou regroupements familiaux.

Caractéristiques principales35 :  94 adultes et 90 enfants ;  82 % des résidents ont moins de 36 ans ;  sur les 58 familles rencontrées 32 ont des enfants. 63 % d’entres-elles ont plus de 3 enfants ;  55 % perçoivent des minima sociaux ;  seuls 8 % ne sont pas propriétaires du terrain.

35 19 des 24 groupements familiaux ont fait l’objet de l’étude. IIInnfffoo CCoonncceeppttt 103 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Cartographie de la cabanisation sur Pia

Source : ATR

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 104 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Tableau récapitulatif / projet de vie

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 105 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 106 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

 La cabanisation qui caractérise la Salanque est le plus souvent une source de nuisances et de pollutions et une cause de dégradation paysagère et environnementale contre lesquelles il est indispensable de lutter.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 107 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

2.5. LES DEPLACEMENTS

2.5.1. PORTRAIT D’UN MODE DE VIE PERIURBAIN L’emploi ou le poids des migrations alternantes

Lieu de travail des actifs ayant un emploi en 2008

Source : INSEE

L’étude menée sur l’emploi dans la commune a démontré qu’une écrasante majorité des pianencs ayant un emploi travaillait dans une autre commune en 2008 (75,6 %), et ce malgré l’importante activité économique qui caractérise la commune. Ce qui aurait pu apparaître comme un paradoxe illustre surtout le poids des migrations alternantes dans ces modes de vie qui font de Pia une commune périurbaine. Compte tenu des proportions évoquées ces mêmes actifs peuvent être considérés comme une source essentielle quant à l’analyse des habitudes des pianencs en matière de déplacement en général, et quant à leur mode de déplacement en particulier.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 108 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Modes de transport des actifs ayant un emploi

1% 4% 3% 4% 4% Aucun mode de transport

Marche à pied seule

Deux roues seul

Voiture particulière seule

84% Transports en commun seuls

Plusieurs modes de transport

Source : INSEE

Le recensement général de 1999 illustre la suprématie de la voiture individuelle dans les déplacements domicile-travail puisque 1.471 des 1.758 actifs recensés privilégient ce mode de transport tandis que 72 se rendent à pieds sur leur lieu de travail et seulement 17 utilisent les transports en commun.

L’éclatement des fonctions résidentielles, commerciales et professionnelles

Ces dernières années ont été celles de la « ville résidentielle éclatée », celles de la maison individuelle, des centres commerciaux périphériques et d’un lieu de travail toujours aussi urbain, l’automobile servant de lien entre ces trois pôles. Les achats et loisirs sont ainsi une autre source importante de déplacements d’autant que la plupart sont effectués au moyen de l’automobile, logique implacable qui s’affranchit de la localisation de ces centres dans la mesure où ceux-ci sont bien représentés sur le territoire communal.

Taux d’équipement des ménages

Concernant le taux d’équipement des ménages, comme le démontrent les études récentes de l’INSEE, la densité joue le rôle de modérateur si bien qu’aujourd’hui les périurbains sont beaucoup plus motorisés que les habitants des villes centres. Le département des Pyrénées- Orientales n’échappe pas à la règle. Ainsi alors qu’en 1968, à un niveau de densité nettement inférieur, Perpignan était plus motorisée que ses communes périphériques il semble qu’aujourd’hui la hiérarchie se soit inversée avec l’éclatement du périurbain. Avec un taux de motorisation des ménages avoisinant les 68% en 1999, Perpignan, la ville-centre, est aujourd’hui distancée par les communes qui l’entourent à l’image de PIA qui affiche un taux de motorisation supérieur à 92 % en 2007 (87,2 % en 1999).

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 109 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Evolution du parc automobile 1990-2007 2750

2500

2250 45,7% 2000 1750 41,5% 1500

1250

35,2% 1000

46,4% 750 48,1% 39,7%

500

250 16,6% 12,7% 0 7,9% 1990 1999 2007 Aucune 1 voiture 2 voitures et +

Source : INSEE

A la différence du taux de motorisation exprimant la proportion de ménages possédant au moins un véhicule, le taux d’équipement présenté dans le graphique précédent exprime quant à lui le nombre de véhicules dont disposent les ménages et illustre surtout la croissance générale du parc automobile puisque de plus en plus de ménages possèdent 2 voitures ou plus (près de la moitié en 2007). NB : si ces taux sont une des conditions au développement des villes péri-urbaines qui, à l’image de Pia, se situent dans l’aire d’influence des villes centres, ils sont également une source de problèmes et de nuisances (circulation, pollution, stationnement, etc.) dont le PLU doit se faire l’écho.

 Si les voies de communication ont largement favorisé le développement de villes comme Pia elles ont en retour fortement influée sur les modes de transport et les habitudes en matière de déplacements. D’importants efforts pour développer l’utilisation des transports en commun et les modes de déplacements doux devront ainsi être entrepris pour inverser la tendance.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 110 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

2.5.2. POUR QUELLE OFFRE DE TRANSPORT ? La desserte

Pia au cœur des grands axes de communication

Source : Info-Concept

Les principales infrastructures routières :  L’autoroute A9 (sortie n°41) qui permet de rejoindre Montpellier (150km), Barcelone (200 km), Toulouse (200 km), etc. ;  La RD900 (ex N9) qui permet notamment un accès direct à l’entrée nord de Perpignan ainsi qu’à la RN116 ;  La RD12 qui relie Rivesaltes à Bompas ;  La RD76 qui donne accès au nord de Perpignan.

Comme dit précédemment la commune de Pia bénéficie d’une bonne desserte routière, raison (ou cause) principale de la croissance enregistrée.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 111 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

La voirie intérieure

Si la commune de Pia se situe à proximité des principaux axes de circulation du département A9 et RD900 notamment, aucun de ceux-ci ne la dessert directement. Ce sont ainsi les axes secondaires qui dessinent la trame viaire de la cité. Ils lui confèrent une forme en étoile qui converge vers son centre mais qui délaisse quelque peu les liaisons transversales.

Les principaux axes de circulation

Source : Info-Concept

On voit que les voies principales convergent vers le centre ancien. Les voies transversales sont moins nombreuses et localisées à proximité du noyau central. Si ce maillage peut apparaître comme un héritage ancien l’urbanisation rapide des dernières décennies, poursuivie sans réelle réflexion d’ensemble, n’a pas favorisé une hiérarchisation des voies.

Les transports en commun

L’étude menée sur l’emploi dans la commune a déjà démontré le poids pris par l’automobile dans les déplacements des Pianencs. Ces déplacements résultent pour l’essentiel des migrations alternantes engendrés par la dissociation de la sphère emploi de celle de l’habitat, illustration d’un mode de vie périurbain. A ce titre la question des transports en commun ne pourra se limiter à l’échelle communale. Rappelons ainsi que près de 77% des actifs ne travaillent pas dans leur commune de résidence, Pia.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 112 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Les transports en commun (bus) à Pia

Source : Mairie de Pia

Consciente de cette logique territoriale et des connexions qui la relient avec le cœur de l’agglomération la communauté de communes a, en partenariat avec le Conseil Général, développé un service de navettes entre Claira, Pia et Perpignan. Ainsi à raison de six rotations quotidiennes (allers-retours) les pianencs ont accès à un réseau bien plus développé, via la gare routière de Perpignan.

Les modes de déplacements doux

Il s’agit, en ce domaine, d’une véritable carence sur la commune. Pia est en effet quasi- totalement dépourvue de pistes cyclables. Seule l’opération portée par une récente révision simplifiée du POS a permis d’amorcer un embryon de réseau cyclable aux abords du chemin Saint-Anne et à proximité de la halle aux sports.

De plus, le Conseil Générale des Pyrénées-Orientales a mis en place un projet de voie verte d l’Agly, permettant de relier Le Barcarès à Rivesaltes, en empruntant les berges de l’Agly. Ces ouvrages sont terminés depuis 2008. Cette voie verte permet des connexions avec la « Vélittorale », longeant le littoral méditerranéen, au niveau du Barcarès, permettant ainsi de rejoindre Leucate au Nord et Argelès sur Mer au Sud. Au niveau de la commune de Pia, le tracé longe l’Agly à l’extrémité Nord du territoire.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 113 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Source : CG66

Enfin, une future voie verte devrait permettre de relier la commune de Pia à la commune de Claira, par l’aménagement de pistes cyclables mixtes ou seules au Nord du village, au-delà de la Llabanères. Ce projet permet de faciliter et de sécuriser les déplacements des cycles et de piétons entre les deux communes limitrophes. Cette initiative permet également de créer des liens interurbains, en dehors de zones agglomérées, le long de chemin ruraux, permettant également d’apprécier la variété des paysages qu’offrent les territoires.

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 114 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Commune de Pia Commune de Claira Tracé de la voie verte Pia-Claira

Source : Info Concept/Commune de Pia

2.5.3. LE PLAN DE DEPLACEMENTS URBAINS (P.D.U.)

 La Loi d’Orientation des Transports Intérieur (L.O.T.I.) du 30 décembre 1982 introduit le droit à la mobilité et à l’utilisation rationnelle de la voiture. Elle institue également le Plan de Déplacement Urbain.  La Loi sur l’Aire et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (L.A.U.R.E.) du 30 décembre 1996 fixe les limites dans l’exercice du droit à la mobilité automobile, précise la notion de Plan de Déplacements Urbains et établit des orientations pour les PDU : diminution du trafic automobile, développement des transports collectifs, du vélo et de la marche, aménagement du réseau de voirie, organisation du stationnement, des livraisons de marchandises… Cette loi rend les PDU obligatoire pour les agglomérations de plus de 100.000 habitants.  La loi Solidarité et Renouvellement Urbains (S.R.U.) du 13 décembre 2000 renforce et élargit le contenu des PDU pour assurer la compatibilité entre les documents de planification urbaine. Elle fixe les objectifs à atteindre pour améliorer la sécurité de tous les déplacements avec pour condition un partage modal équilibré.

Le Plan de Déplacement Urbain de l’agglomération Perpignan-Méditerranée a pour vocation de définir les principes de l’organisation des transports de personnes et de marchandises, de la circulation et du stationnement, dans le périmètre de transports urbains. Il est un programme d’actions sur le moyen terme destiné à coordonner l’usage de tous les modes de déplacements. C’est un outil privilégié pour la définition et la mise en œuvre d’une politique

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 115 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee globale et cohérente entre déplacements et urbanisme. Arrêté par le Conseil de Communauté le 14 février 2006, celui-ci devrait être approuvé prochainement.

Le projet de PDU, qui couvre la période 2005-2012, décline un programme de 29 actions structurées autour de 8 objectifs stratégiques : 1. Rapprocher les politiques d’urbanisation et de déplacements et promouvoir une mobilité pour tous ; 2. Développer les transports publics en valorisant notamment le mode ferroviaire, améliorer la sécurité et l’accessibilité des transports publics pour les personnes à mobilité réduite ; 3. Promouvoir une politique ambitieuse en matière d’intermodalité à travers la création de parcs relais de stationnement et de pôles d’échanges entre les différents modes de transports ; 4. Promouvoir l’utilisation des modes doux, vélo et marche à pied, et améliorer l’accessibilité aux espaces publics pour les personnes à mobilité réduite ; 5. Hiérarchiser et compléter le réseau de voirie (voies structurantes, liaisons inter-quartiers, voie de desserte de quartier) pour créer les conditions d’une diminution du trafic automobile en ville ; 6. Rééquilibrer la capacité de stationnement et mieux gérer l’offre de stationnement payant ; 7. Organiser les livraisons et le transport de marchandises en ville et sur le territoire de l’agglomération ; 8. Faire évoluer les comportements par des actions de communication et la mise en place d’un observatoire des déplacements.

Pour l’heure aucune règle particulière ne touche la commune (pas de conformité) n’appartenant pas à la communauté d’agglomération Perpignan Méditerranée et donc au périmètre d’actions du PDU. Pour autant il s’agira d’être compatible, de se conformer par anticipation, aux objectifs affichés par le PDU et sur lesquels le PLU peut agir (1,4, 5 & 6 principalement). NB : La relation de compatibilité avec le PDU obéit à la même règle que celle évoquée en introduction. Toutefois, conformément à l’article 28-I-2 de la loi d’Orientation des transports intérieurs, le PDU pourra édicter des règles particulières en matière de stationnement qui s’imposeront alors aux PLU plus dans une relation de conformité et non plus de compatibilité.

 L’offre en transport fait figure de problématique particulière pour le futur projet de PLU. Si la commune doit une grande partie de sa croissance à sa localisation et aux bonnes conditions de desserte permises par la proximité de l’A9 et de la RD900 le réseau interne est loin de répondre aux logiques modernes de la politique de transport (cf. PDU – document n°1b et annexes) ou des exigences du développement durable. Plusieurs axes seront ainsi à approfondir : développer des liaisons transversales, les pistes

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cyclables, prendre en compte les transports collectifs dans l’aménagement des nouvelles voies, etc.

2.5.4. LE CLASSEMENT SONORE DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT TERRESTRE

Les nuisances sonores sont régies par la loi n° 92-1444 du 31 décembre 1992, relative à la lutte contre le bruit et l’arrêté complémentaire n° 1176/99 du 16 avril 1999. Les infrastructures de transports terrestres ont été classées selon leurs caractéristiques et nuisances sonores. Sur la commune de Pia, des périmètres de nuisances sonores ont été délimités sur l’autoroute A9, la RD900, la RD12, la RD 12B et la RD76. Ces périmètres sont définis par l’arrêté préfectoral du 27 novembre 1998 pour le transport routier.

Le classement sonore des infrastructures de transports terrestres Largeur du périmètre Itinéraire et section Catégorie (du bord de la voie) x2

A9 (limite commune – limite commune) 1 300 m.

A9 (tronçon sur Rivesaltes) 1 300 m.

RD 900 (13,785 limite commune – 16,633 limite 2 250 m. commune) RD 12 (17,700 sortie RD900 – 19,460 panneau entrée 3 100 m. agglomération) RD 12 (19,460 panneau entrée agglomération – 20,400 4 30 m. panneau sortie agglomération) RD 12 (20,400 panneau sortie agglomération – 21,600 3 100 m. limite commune = panneau entrée agglomération)

RD 12B (giratoire RD 900 – 0,264 limite commune) 3 100 m.

RD 76 (1,300 entrée agglomération = limite commune – 4 30 m. 3,132 carrefour RD 12) Source : PAC

 Sur ces secteurs repérés sur les plans de zonage du PLU, un isolement acoustique minimum est requis pour les nouvelles constructions, notamment celles à usage d’habitation ou d’enseignement.

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2.6. LES EQUIPEMENTS

2.6.1. LES EQUIPEMENTS D’ENSEIGNEMENT36

Les équipements d’enseignement présents sur la commune de Pia concernent l’enseignement primaire et, depuis la rentrée 2007, l’enseignement secondaire. Les équipements d’enseignement primaire

Ecole maternelle « Marie Curie »

. 143 élèves . 6 classes (4 moyennes et petites sections – 2 grandes sections) . Avenue de Rivesaltes

Ecole élémentaire « Louis Torcatis »

. 247 élèves

36 Source : mairie (2007/2008) IIInnfffoo CCoonncceeppttt 118 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

. 11 classes (3 CP, 2 CE1, 2 CE2, 2 CM1, 2 CM2) . Rue Sainte Anne

Groupe scolaire « François Mitterand »

. 358 élèves . 15 classes (5 maternelles, 2 CP, 2 CE1, 2 CE2, 2 CM1, 2 CM2) . Chemin Traverse de Pia

Au final, pour la rentrée 2007, 748 élèves étaient scolarisés dans l’enseignement primaire sur Pia.

L’enseignement secondaire

Collège « Jean Rous » (depuis 2007)

. Capacité de 750 élèves . Accueille les enfants de Pia et Bompas . Avenue de Bompas

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 L’augmentation des effectifs a jusqu’à maintenant été bien anticipée par la municipalité qui dispose de classes en nombre suffisant.

2.6.2. LES EQUIPEMENTS SANITAIRES ET SOCIO-EDUCATIFS

La municipalité mène une politique active en matière de promotion sociale, éducative et sanitaire. Pour cela, elle soutient et anime des actions destinées notamment à l’accueil de la petite enfance, à accompagner le vieillissement de la population et tenir compte de la place des personnes handicapées dans la ville.

Les équipements liés à l’accueil de la petite enfance

Crèche, Halte-garderie « Les trois chatons »

La commune de Pia dispose d’un établissement d’accueil de la petite enfance situé avenue de Rivesaltes, c’est-à-dire dans la toute proche proximité de l’école maternelle « Marie Curie ».

Les équipements pour les personnes âgées

La maison de retraite « Le ruban d’Argent »

Au niveau national, la population âgée ne cesse de croître de façon régulière et continue. Si, pour l’instant, le phénomène semble à Pia moins prégnant qu’ailleurs la commune a déjà pris conscience du défi qui s’annonçait. Pia dispose ainsi d’une maison de retraite (« Le ruban

IIInnfffoo CCoonncceeppttt 120 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee d’Argent »), inaugurée en 2009 et d’une capacité de 80 lits (dont 4 en accueil de jour). A noter que la réalisation de cette structure a permis la naissance de 80 emplois supplémentaires sur la commuune.

Les équipements spécifiques pour personnes handicapées

La quatrième révision simplifiée du POS devait permettre la réalisation d’un Institut Médico- Educatif (IME). Or ce projet, porté par l’Association Roussillonnaise d’Action Sociale (ARAS) n’a jamais vu le jour, reporté sur une autre commune. Aucune demande de ce type n’est actuellement à l’étude pour quelque organisme que ce soit.

 La dernière décennie a vu certains efforts porter leurs fruits notamment par la réalisation d’une maison de retraite sur le territoire communal. Concernant les établissements spécifiques pour les personnes handicapées le dernier schéma départemental d’organisation sociale et médico-sociale semble avoir reporté les efforts sur d’autres communes de la plaine.

2.6.3. LES EQUIPEMENTS CULTURELS, DE SPORTS ET DE LOISIRS

Les activités culturelles, sportives et de loisirs ont un rôle primordial à jouer dans l’animation des villes et des quartiers. Elles témoignent des dynamiques municipales, associatives et particulières.

Les établissements à caractère culturel

Le complexe Jean Jaurès

La commune bénéficie du complexe « Jean Jaurès » pour organiser ses animations mais également de deux salles (« Louis Toreilles » et « Robert Marc ») mises à disposition, notamment, des quelques cinquante associations recensées à Pia.

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Les équipements sportifs

Le complexe sportif « Colette Besson »

La commune dispose depuis peu d’une halle sport pour la pratique des sports d’intérieur. Ce complexe sportif « Colette Besson » comprend un terrain multi sports d’équipe, une salle de sport divers, une salle de sports de combat, une salle de musculation et une salle de réunion. Celui-ci est venu compléter une offre d’équipements sportifs qui comprenait déjà : 2 stades engazonnés et leurs vestiaires, 3 terrains de tennis, 1 boulodrome, des clubs house pour les associations...

Espaces de loisirs

Le parc des Tilleuls

Deux espaces de loisirs en plein air sont recensés sur la commune : La Salut et l’espace Jordi. Ces espaces sont mis à la disposition des pianencs pour l’organisation de grillades ou de repas de plein air.

 Les équipements de superstructures à vocation culturel et/ou sportive sont, dans l’état, suffisant sur la commune. Ce taux d’équipement est à mettre en lien avec une politique volontariste de la municipalité qui a anticipé sur la croissance démographique. Si de nouveaux besoins seront évidemment induits par le projet de PLU (cf. document n°1b)

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aucun projet d’envergure n’est à l’origine de la mise en révision générale du document d’urbanisme.

2.6.4. LES AUTRES EQUIPEMENTS L’accueil des gens du voyage

La loi du 5 juillet 2000 dispose que les communes de plus de 5.000 habitants figurent obligatoirement au schéma départemental d’accueil des gens du voyage. Ce document qui illustre un dispositif prospectif vise 17 communes des Pyrénées-Orientales. Le schéma, constatant les carences du département en la matière, a prescrit la réalisation de 18 aires d’accueil37 dont une de 20 emplacements sur le territoire de Pia.

Il est rappelé que : - le PLU d’une commune qui interdirait le stationnement des caravanes sur l’ensemble du territoire communal serait entaché d’illégalité. Les documents d’urbanisme doivent en effet répondre aux besoins d’habitat des gens du voyage ; - les projets d’emplacement d’aires d’accueil peuvent faire l’objet, en tant que besoin, d’emplacements réservés. La jurisprudence administrative38 précise en effet que « les terrains d’accueil pour nomades constituent un équipement d’intérêt général ». La commune peut toutefois réaliser directement l’équipement si elle dispose du terrain et à condition que le PLU ne l’interdise pas dans la zone concernée.

NB : Parmi les communes visées certaines ont transféré la compétence « accueil des gens du voyage » à une structure intercommunale. C’est le cas de Pia qui a transféré cette compétence à la communauté de communes « Salanque Méditerranée ». « Etat d’avancement au 6 juin 2008 : une aire d’accueil provisoire pour les familles semi- sédentaires vivant sur le site a été réalisée avec l’aide de l’Etat. Elle doit permettre de loger ces familles très précarisées dans l’attente des travaux de construction de l’aire d’accueil définitive. »39

37 3 seulement avaient vu le jour au 6 juin 2008. 38 Conseil d’Etat, 5 mars 1998, Ville de Lille. 39 Préfecture des Pyrénées-Orientales IIInnfffoo CCoonncceeppttt 123 PPLLUU –– CCoommmmuunnee ddee PPiiiaa DDiiiaaggnnoosstttiiicc ssoocciiioo---ééccoonnoommiiiqquuee

Les équipements funéraires et les cimetières

Le cimetière

La commune possède un cimetière.

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