Etude De La Population Des Marais D'ambila-Manakara
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PREMIERE PARTIE DESCRIPTION cr::; r=~ &4 cr " Cg =3 = ::= Situation géographique Composition et répartition de la population A ;;;;;Eth11.o,Arg.Rh1~ - Costume, linge - La maison et ses annexes mobilier outils annexes - Elevage - volailles boeufs - Les cultures - jardins arbres, palmiers et autres - cultureS sèches - rizicu.lture - dates et durées des cultures - calendrier temoro - calendrier agricole - calendrier alimentaire - Répartition.des tâches et des travaux E- Vie sociale la vallée les clans, lignages les villages les autorités 1" 2 administratives - les missions chrétiennes les colons - traditionnelles· Rapports entre les villages .. réseau matrimonial .. les routes et les pirogues Rapports avec l'extérieur - absence .. stéréotypes· .. Le monde extérieur Le village .. La localité et son découpage M Situations sociales .. Organisation classes d'âges les femmes le mpanjaka .. Territoire La famille .. La maison commune .. Endogamique, patrilocale et patrilinéaire .. La parenté (classificatoire) .. Vie quotidienne .. Inventaires de famille de village .. L'alimentation .. Budgets - Salaires .. Opinions d'enfants \, 3 DEUXIEME PARTIE CONSTATATIONS ET SUGGESTIONS = 1 = =:r=, l! < ==:x: ' l ,= & = =:. • R 1ère constatation - Misère ~hysiologigue Suggestion a): nourrir certaines fractions de la popu lation : ration forte sur les chantiers distribution de lait aux écoliers : cantines scolaires b), améliorer la qualité introduction de plantes et arbres amélioration de l'élevage c): culture de l'arachide? 2e constatat~on - Stagnation technolQgj9uâ Suggestion (pour des gens mieux nourris) a) Meilleurs outils b) Introduction de charrettes puis de charrues (bicyclettes) c) Création d'ateliers scolaires 'd) Secteur rural d'éducation de base - l moniteur français 4-5 moniteurs Betsileo ou Tanala - familles "piloteslt 3e ~onstatati1Ln - Stagnatio~~conomigu~ a) Manque de ressources - créer courants commerciaux marchés ,comices b) Gaspillages lors des fêtes: réglementer ces fêtes 4 4e constatation -_ Re~liement sur soi Suggestion Création de foires - Organisation de stages pour les jeunes gens. 5.e constatatio_n - Action :J.mxaJ.jfs.ant.e· de la coutume Cette action sera efficacement combattue si les sug gestions précédentes sont retenues. c:CONCLUSION Il faudrait aider cette population. - 'Note à propos de la mise en valeur des marais sur une immigration éventuelle. - Annexe: Le Fibezana ou Fanabezana = :&g F@te temoro - Fêtes annuelles - Schéma théorique de la fête • - Variantes de la cérémonie - Aspect économique - Interprétation sociologique - Conclus"iOll - Suggestions pour une intervention éventuelle 5 ILL UST RAT ION S .. Fig. 1. Croquis de la région parcourue (Bassin de la. Mananano) Fig. 2.· Fragment du réseau matrimonial Fig. 3. Détails schématiques du réseau matrimonial a) Mideboka' b) Ambotaka c) Marianina d) Mahavelo F1g~ 4. Exemple du réseau d'alliances (matrimoniales) à l'intérieur d'un village (Ambotaka) Fig. 5. Plan d'un village a) Mideboka b) Ambotaka 6 P HOT 0 S ers· ::;.-:=a-:""Y'=Z:. = • 1 • - Le président de la collectivité Botosongo dit . Iabandrabao - Un notable - Femmes - Fillettes - Vieille femme - Pilonnage du riz • Pirogue sur la l~nafiano .. L'aiguade " Allée à Mideboka - Case • Guerrier • Rizières de Vavaha ... Arrosage du jardin scolaire _ Pirogue • Vannerie • Arrachage de patates .. Un Mpanjaka et sa femme • Une tranobe à Mahavelo. .. Cérémonie d'intronisation (Voasary - Vohipeno) ----~-----~---~--- -- - -- -- \ ? ETUDE DES POPULATIONS DES I.fARAIS D'AlŒILA - ir'~NAKARA Produire plus de riz est un des soucis des Autorités de la ~ov1nce de Fian~rantsoa. Ce problème a été remarqua blemen' posé par le Chef du Service provincial du Génie Rural dan. une note récente. Pour tenter de le résoudre, de très 1mp~ts travaux d'hydraulique agricole ont été entrepris en d1yer, l!~ux et tout spécialement dans les marais de la ba'.eel1al\a~ano, dits llMarais d'Ambila-Hanakara ll • ~a mise en valeur de ces vastes étendues'récupérées , . ~, 1"oulturc pose de nombreux et délicats problèmes dont certatJ't ressortissent des Sc:î.ences Humaines. , laissant le Service de la Statistique donner avec le. 'lé-ents qu'il possède une réponse aux questions démogra pht'UeI, et le 'Service de Santé fournir un diagnostic médical, nO'!). ""ut Bommes attaché à résoudre les questions touchant , l'ethDoœraphie, la sociologie et l'économie de cette région. Ayaftt oc!'!s1gné les résultats de notre enq1Jête dans une pre mière papt1e, nous présentons dans une seconde partie des -suggestions". Faisant successivement un certain nombre de eonstatat1ons, nous proposons, sans présumer en aucune façon de~ déels~ons à intervenir, des solutions qui, bien que théo ~1ques. tiennent néanmoins compte de la réalité observée. Ces ~olutions proposées posent ~ leur tour des questions d'or- X 0 c) 0 /:"orêt /ndrana ll"'°'4V1' \ 0 " Cl • Vol\ima.J; "'" A"'lt.t<À + + + + + ..,. 1" MAMAK~ttA. 8 dre politique, administratif, financier que, nous ne méconnais sons pas, mais qu'il ne nous appartient ni de formuler ni sur tout de résoudre. Pour l'approche de la population temoro et la formu lation des généralités la concernant, spécialement sur le plan sociologique, nous avons bénéficié du très précieux travail, encore inédit, de Madame Suzanne Vianès, ethnologue de l'O.R.S.T.D.M., à laquelle nous adressons tous nos remerciemenœ pour son aide fraternelle et efficace. + + + Poux la transcription du vocabulaire temoro, nous avons adopté une graphie plus phonétique qu'il n'est d'usage POU! le Merina. En particulier, nous avons supprimé les ~ fi naux, qui ,en réalité ne correspondent généralement qu'au son ~' De m~me l'afriquée merina ~ équivaut à la sifflante temoro ~, aussi écrivon~-nous, par exemple, ~ et non â~t~Y.. Pourtant, nous avons respecté l'orthographe habituelJ.e des.localités et des noms propres. --- --- 9 DiS CRI PT ION =1-:'1111'.=; :;==:= Les populations sur lesquelles porte notre étude sont e"elles qu.i habitent dans la vallée de la Manafiano, au Nord.Ouest de la yille de Manakara, c'est-à-dirë essentiel lement dans "le marais" constituant le canton d'Ambila, et d~bordant légèrement sur les cantons voisins: ~funakara, Lo kombYt Bckatra et Sahasinaka. (Fig. 1). ~OMo;;1.tjpn et ré.nartill.gn de la pOpUlation . Le canton d'Ambila compte e~viron Il 400 habitants, dont 2 000 contribuables. Ils sont groupés en une trentaine ~e villages plus ou moins importants, mais se présentant gé- nérclement sous forme d'agglomp'~a+~~~~ ~~nses. La quasi-totalité de cette population appartient au grQupe Temoro, localisé principalement dans les districts de Voh1peno et de Manakara, et plus précisément dans les cantons orientaux de ces districts. Le reste de la population en tout petits groupes appartient à d'autres ethnies de l'Xle. Nous n'en parlerons qu'incidemment. La moyenne et la haute-Mananano sont habitées par un groupe d',origine complexe, les· Tana la , correspondant ce pendant à des notions ethnographiques assez précises. Nous n'y ferons que quelques allusions. Des ,. .... ,"'.... <1 "",-:<~.-:. ;.,.,' ~ +.., ~ :'1.q ont quelques concessions mal~~ ~_~~ exception, ne résident 10 pas sur place. I,' essentiel de notre exposé concerne donc la po.pula- tion du marais d'Ambila. ETHNOGRAPHIE 73 C, : r:, Costume. Les hommes portent en cache-sexe une lon gue bande d'étoffe de coton importé, passant entre les jambes et roulée autour des reins. Quelques-uns portent des culottœ courtes. Un vêtement de rabane (akan..1.obe) leur couvre le tronc. Le soir, ils s'enveloppent dans un lamba de coton quand ils en possèdent un. D'autres portent des vestes ou des manteaux achetés à la friperie. Pour les jours de pluie, une veste de vannerie (akanjo harefg) fait l'affaire. Pas de chaussures ni de sandales. Chapeaux de vannerie, parfois de feutre. Les femmes portent un ou deux fourreaux d'étoffe en grosse toile rayée (parlà), serrés à la taille ou sous les bras. Parfois, une chemise couvre les épau1es~ Une décou pure ovale y est ménagée sur le devant à la hauteur de l'es tomac pour permettre l'allaitement des enfants. Cette che mise est parfois remplacée par une robe achetée à la fripe rie. Une bande d'étoffe peut servir de ceinture pour empô• cher 10 fourreau de tomber pendant la marche ou certains exercices comme le pilonnage. Pas de chaussures ni de san- da1es. Chapeaux de vannerie fine avec broderies rouges ca ractéristiques. Pour porter plus aisément' leurs enfants pendant de longs trajets, les femmes les mettent sur leur 11 dos et les y fixent par une ceinture comportant une vannerie (hQlQ) qui soutient le siège de J'enfant. De plus, pour le protéger du soleil, une vannerie (sakoko) retenue par un cor don au cou de la femme forme capuchon. Les jeunes filles approchant de la nubilité portent également un fourreau cachant le bas du corps, mais au lieu d'avoir le buste nu comme l'ont généralement les femmes, por tent une large bande d'étoffe solide fixée par deux bretelles et ,boutonnées par devant, qui cache leurs seins. Les petites filles ne sont v~tves que d'une pièce de toile cousue ou non en fourreau dont elles se débarrassent volontiers pour jouer. Les garçons sont v~tus comme les hommes. Les pe tits garçons portent ou non le sadika, le cache-sexe.