Gérard CLERC Saint Paul Trois Châteaux le 14 avril 2021 Commissaire Enquêteur

Enquête Publique

concernant la demande d’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE UNIQUE pour :

- la réalisation d’un projet de centrale de valorisation énergétique à partir de biomasse

- un réaménagement du parc de matières premières

- la modernisation des lignes de préparation de pâte à papier

sur la commune de (26240)

présentée par la société SAICA PAPER EL

573, route des Ortis

09 février 2021 – 15 mars 2021

ANNEXES

Document C Liste de documents annexés au rapport

Document C

1 - Procès verbal d’enquête du commissaire enquêteur du 19 mars 2021

2 - Mémoire en réponse du maître d’ouvrage du 25 mars 2021

3 - Délibérations des 8 communes ayant émis un avis

[Tapez un texte] ANNEXE 01

PROCÈS VERBAL D’ENQUÊTE

[Tapez un texte] Gérard CLERC Saint Paul Trois Châteaux le 19 mars 2021 Commissaire Enquêteur

Enquête Publique

concernant la demande d’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE UNIQUE pour :

- la réalisation d’un projet de centrale de valorisation énergétique à partir de biomasse

- un réaménagement du parc de matières premières

- la modernisation des lignes de préparation de pâte à papier

sur la commune de LAVEYRON (26240)

présentée par la société SAICA PAPER EL

573, route des Ortis

09 février 2021 – 15 mars 2021

PROCÈS VERBAL

des OBSERVATIONS du PUBLIC

et AVIS DES COMMUNES

au RESPONSABLE du PROJET *

par le COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Arrêté Préfectoral du 06 janvier 2021

Décision de désignation du Commissaire Enquêteur par le Président du Tribunal Administratif

n° E 20000158 / 38 du 17 décembre 2020

* Responsable du projet et demandeur :

Monsieur Francis MICHEL, Directeur du site SAICA PAPER EL de Champblain Laveyron Monsieur le Directeur du site SAICA PAPER EL de Champblain Laveyron,

Je vous adresse ci-dessous la synthèse des observations, interrogations et propositions du public, recueillies lors de l’enquête publique concernant la demande d’autorisation environnementale citée en objet. Lors de notre rencontre du 19 mars 2021 (10h) en mairie de LAVEYRON nous avons pu échanger oralement sur ces points.

Monsieur Thiérry MONTANE (Directeur HSE SAICA PAPER ) participe à cette réunion.

Cette synthèse résulte :

- des 5 permanences que j’ai tenues en mairie de LAVEYRON selon l’arrêté préfectoral ,

- des observations déposées sur le registre d’enquête publique,

- des messages reçus aux adresses électroniques de l’enquête, sur les sites internet de la Préfecture et de la société SAICA PAPER EL,

- des courriers reçus, à mon attention, en mairie de LAVEYRON,

- des avis des communes, au terme de l’enquête publique qui s’est déroulée du mardi 09 février au lundi 15 mars 2021 selon les règles fixées par l’arrêté préfectoral du 06 janvier 2021.

Ce projet relève de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, soumise à autorisation et de la nomenclature des opérations soumises à autorisation au titre de la loi sur l’eau, rubriques : au titre des installations classées :

n° 2430, préparation de pâte à papier n° 2640, emploi de colorants et pigments organiques n° 3610-b, fabrication de papier ou carton n° 2791, installation de traitement de déchets non-dangereux n° 3532, valorisation de déchets non-dangereux, non-inertes d’une capacité > à 75 T/jour n° 2771, installation de traitement thermique de déchets non-dangereux n° 3110, combustion – puissance thermique supérieure à 50 MW n° 3520-a, élimination et valorisation de déchets dans des installations d’incinération au titre de la loi sur l’eau (IOTA)

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 2 / 21 rubrique 1.1.2.0, prélèvements permanents ou temporaires issus d’un forage, puits ou ouvrage souterrain dans un système aquifère, à l’exclusion de nappes d’accompagnement de cours d’eau, par pompage, drainage, dérivation ou tout autre procédé, le volume total prélevé étant supérieur ou égal à 200 000 m3 par an.

Je vous prie de trouver ci-dessous une synthèse du déroulement de l’enquête pour vous informer et recueillir vos observations dans votre mémoire en réponse, adressé sous quinzaine.

L’enquête publique, prescrite par Monsieur le Préfet de la Drôme, s’est déroulée dans d’excellentes conditions avec le respect strict des contraintes sanitaires liées à la COVID 19.

Elle a permis de recevoir les personnes au cours des 5 permanences tenues en mairie de LAVEYRON où j’ai reçu un excellent accueil dans de très bonnes conditions matérielles.

J’ai rencontré 8 personnes lors des permanences. Seule une d’entre elles a écrit une observation dans le registre.

J’ai reçu 19 courriels ou courriers postaux qui ont été adressés sur le site internet des services de l’État (Préfecture) ou en mairie de LAVEYRON. Ils ont été annexés au fur et à mesure au registre d’enquête publique.

Ils proviennent de :

- Association « Vivre Ici Environnement » (7)

- Collectif « Citoyens Agissons » (1)

- FRAPNA(1)

- Conseiller municipal - Groupe d’opposition municipale Laveyron Autrement (1)

- Club d’Entreprises Amplitude (1)

- Groupe Delmonico – Dorel (1)

- Habitants de LAVEYRON ou des environs (7)

Les remarques enregistrées sont organisées selon les thèmes :

1 – Rejets et pollution atmosphérique potentiels

2 – Nuisances sonores et lumineuses

3 – Transport du combustible

4 – Incidence sur la qualité de la ressource en eau

5 – Type et qualité du combustible

6 – Nuisances olfactives

7 – Qualité du dossier

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 3 / 21 8 – Cadre de vie

Ces thèmes sont détaillés ci-dessous avec les questions posées ou remarques essentielles de chacun des auteurs.

1 – Rejets et pollution atmosphérique potentiels

Madame Pierrette VIZIER (annexe 6)

« Comment les rejets toxiques de la combustion dans l’environnement sont-ils traités ? » « Des filtres sont-ils installés, si oui, qui contrôle les changements lors de leur colmatage ? »

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 8)

« Comme le souligne l’avis rendu par la MRAE, “la centrale comportera une unité de traitement et de contrôle des rejets atmosphériques permettant notamment un filtrage et une réduction des oxyde d’azote (NOx) émis au niveau d’une cheminée d’une hauteur de 50 m“, nous ne trouvons nulle trace dans les documents accessibles au public concernant cette demande d’installation, d’une quelconque volonté de l’exploitant (SAICA) de contrôler à l’aide de filtres appropriés les autres polluants potentiels issus de la combustions de ces “bois en fin de vie“ que constituent l’ozone, le dioxyde d’azote et les particules fines. »

« Pour l’Autorité environnementale, les principaux enjeux du territoire et du projet sont la qualité de l’air et la préservation du cadre de vie, nous nous interrogeons fortement sur le sérieux des études engagées par la société SAICA au regard des risques environnementaux encourus par la population (riverains et Établissements Recevant du Public)

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 10)

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 4 / 21 «L’association demande le retrait du dossier de demande d’autorisation environnementale du site de Laveyron» pour les raisons suivantes : « Des mesures de la qualité de l’air ambiant ont été menées sur le site de Laveyron du 13 au 23 février 2020, au niveau de quatre points localisés respectivement sur le site de l’usine de production de carrelage au sud, au niveau d’une station d’épuration située au nord, au niveau d’une usine de production d’emballages plastiques située à l’est et enfin au niveau d’une station d’épuration située à l’ouest, côté Ardèche. Néanmoins, pour l’Autorité environnementale, ces relevés auraient mérité d’être réalisés au niveau de secteurs habités ou d’ERP afin de constituer une base de comparaison à des mesures qui seraient réalisées ultérieurement une fois le projet réalisé. Par ailleurs ces mesures n’ont été réalisées que durant une courte période de l’année et auraient mérité d’être menées sur plusieurs saisons et conditions météorologiques différentes. Enfin, il aurait été utile de présenter ces mesures avec un site à l’arrêt afin de pouvoir conclure avec plus de certitude à une absence d’impact de celui-ci sur ces paramètres. Compte-tenu des problématiques de qualité de l’air de la zone mises en évidence et liées notamment au trafic routier, mais du faible impact de l’activité du site actuel affirmée par l’exploitant, l’étude d’impact retient un enjeu modéré sur ce sujet. Pour l’Autorité environnementale, ce sujet apparaît néanmoins être un enjeu majeur du projet, compte tenu des émissions attendues de la part du projet. »

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 11)

L’association Vivre Ici Environnement indique que «la réalisation d’un tel équipement ne paraît ni justifiée ni opportune. » « Le dossier de demande d’autorisation environnementale du site de Laveyron indique que “pour les autres substances ayant un flux en augmentation par rapport à la situation actuelle (HAP, COV et les métaux) ainsi que celle que pour celles rajoutées suite au projet (HCI, HF, NH3 et dioxines/furanes), les flux émis suite au projet restent faibles et les risques évalués dans l’étude de risques sanitaires (ERS) sont très nettement inférieurs aux seuils des risques sanitaires“. Mais quand bien même les flux émis concernant ces polluants demeureraient faibles et inférieurs aux seuils réglementaires, ceux-ci doivent néanmoins être considérés comme une nouvelle pollution générée par le projet. Et l’Autorité environnementale recommande donc de revoir la qualification de l’impact du projet sur la qualité de l’air qui ne saurait être qualifié de négligeable. Le dossier indique également que des mesures de suivi des chaudières sont prévues, notamment pour la centrale de valorisation énergétique qui fera l’objet d’un suivi en continu de nombreux paramètres (débit, teneur en oxygène, température, pression, teneur en vapeur d’eau, NOx, poussières, SO2, CO, NH3, HCI, mercure (Hg), COV). Des mesures de poussières, d’oxydes d’azote, de métaux et de dioxines sont également prévues dans l’environnement proche en des points choisis en fonction de la modélisation de la dispersion atmosphérique réalisée. Plusieurs mesures seront réalisées la première année, puis ces mesures seront réalisées annuellement. Ont été également évalués les risques liés aux émissions de poussières ( particules fines), d’oxydes d’azote, oxydes de soufre, monoxyde de carbone , cadmium, mercure et plomb, (polluants émis par le fonctionnement des chaudières et de l’unité de

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 5 / 21 cogénération), de composés organiques volatiles, dioxines et furanes, fluorure d’hydrogène, de chlorure d’hydrogène et d’ammoniac ( polluants susceptibles d’être émis du fait du fonctionnement de la centrale de valorisation) et d’autres métaux (cobalt, antimoine, chrome, cuivre, étain, manganèse, nickel, vanadium, zinc émis du fait du fonctionnement de l’usine voisine, pour laquelle l’étude s’appuie sur les résultats d’une évaluation des risques sanitaires menée en 2019). L’étude conclut que, pour les substances pour lesquelles une valeur toxicologique de référence existe, le quotient de danger est inférieur à 1 et l’excès de risque individuel est inférieur à 10-5. Néanmoins, la lecture du dossier d’évaluation des risques sanitaires révèle que le projet sera de nature à faire globalement évoluer à la hausse le quotient de danger et l'excès de risque individuel (parfois multipliés par 10), qu’il s’agisse d’inhalation de polluants ou d’ingestion. Ainsi quand bien même ces valeurs illustrant le risque sanitaire demeurent en dessous des seuils réglementaires, l’Autorité environnementale constate qu’elles sont à la hausse. L’étude du risque sanitaire montre une augmentation globale des quotients de danger et des excès de risque individuel pour les habitations étudiées qui, s’ils demeurent inférieurs aux seuils réglementaires, ne peuvent permettre de conclure à une absence d’impact. Les remarques de la MRAE dans le sens d’une surveillance accrue des rejets atmosphériques engendrés par ce projet semblent frappées au coin du bon sens. Mais elles ne font que souligner que ledit projet constitue une nouvelle source de pollution, et pas des moindres, puisque l’implantation de cette chaudière biomasse sera la cause de graves émanations atmosphériques dont la liste (oxyde d’azote, dioxyde de soufre, poussières, monoxyde de carbone, ammoniac, chlorure d’hydrogène, mercure, composés organiques volatiles, dioxine, furanes etc...), à minima, ne peut pas manquer d’alerter tout citoyen conscient des dangers encourus. Nous savons par expérience que l’implantation de sites présentés comme quasi vertueux dans les études d’impact déposées par les pétitionnaires (« Pour le type d’activité considérée, les émissions à l’atmosphère seront de type particulaire (poussières) » cf. Demande d’autorisation d’exploiter- groupe GDE- Salaise sur Sanne - 06/2001) peut hélas se révéler désastreuse pour l’environnement. Confrontés à la réalité, et sous la pression des associations environnementales, les pouvoirs publics sont par la suite, et dans ce cas précis, contraints d’admettre que les polluants émis par ces mêmes projets n’ont rien à voir avec ceux annoncés, en l’occurrence à minima dioxines et furanes dans le cas de GDE à Salaise sur Sanne. À ce moment-là, il est trop tard. Et nous ne pouvons que déplorer les faits en cascade d’une décision, celle de la commission d’enquête qui s’est abstenue de remettre en cause le dossier qui lui était proposé et qui a finalement délivré un avis favorable censé éclairer la décision du préfet, qui a lui- même délivré l’autorisation d’exploiter ledit projet à l’origine de l’intoxication de la population riveraine. »

Collectif « Citoyens agissons » (annexe 15)

« Pollution atmosphérique et nécessité de transparence »

“La nocivité des rejets de la centrale est une réelle inquiétude de la population locale.

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 6 / 21 En conséquence, il est important d’inclure dans le suivi d’analyses des rejets les associations représentatives de la population locale. Il est souhaitable d’organiser des rencontres régulières pour discuter ces bilans d’analyse. Les études comparant la situation actuelle à la situation future font des comparaisons basées sur la pollution mesurée dans un rayon de 1 km autour de la centrale. La modélisation effectuée compte beaucoup sur la « dispersion » des polluants et conclut que les polluants excédentaires, du fait de la hauteur de la cheminée et de la vitesse d’évacuation des fumées, ne se concentreront pas dans ce périmètre de 1 km. Pour autant ces polluants ne vont pas disparaître et iront donc se “diluer“ dans l’environnement, dans l’air, l’eau et la terre et donc participer à l’augmentation globale des polluants. Le traitement des fumées mentionne plusieurs techniques, mais ne précise pas quelle technique traite quel polluant. Les traitements catalytiques, seuls vraiment efficaces pour les dioxines ont été écartées. La pollution à l’ozone est fréquente dans notre région. Certains rejets sont trop susceptibles de l’augmenter. Lors de ces épisodes, il n’est pas prévu de mesures permettant de les diminuer. »

FRAPNA (annexe 23)

Comment pouvez-vous garantir aux populations des communes avoisinantes (par mistral et vend du sud) qu’elles ne subiront aucun effet des polluants émis par cette chaudière– incinérateur qui pourrait d’ailleurs demain brûler des Combustibles Solides de récupération en lieu et place des “bois en fin de vie“ ?

Dans tout processus de combustion il découle une émission de divers composants qui sont dus à l’excès d’air de combustion, à la température et à la nature du combustible. Comment allez-vous obtenir une qualité constante avec des apports de combustibles aussi différents. Comment allez-vous détecter la présence de polluants lors du processus de combustion ?

2 – Nuisances sonores et lumineuses

Madame Pierrette VIZIER (annexe 6)

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 7 / 21 « La débauche d’éclairage nocturne sur l’ensemble du site est une nuisance importante pour les élevage avicoles et l’ensemble des arbres fruitiers proches, ne peut-on pas la réduire la nuit ? »

Monsieur et Madame Jérémy LORENZO, voisinage direct nord (annexe 16)

Monsieur et Madame Lorenzo ont acheté une propriété au nord de SAICA (route des Orties). Ils ont pris connaissance des dossiers Antea Group, mandaté par SAICA et des réponses faites par la MRAE. Ils s’étonnent « des conclusions des rapports Antea. En effet, l’impact sur les habitations au nord du projet SAICA y est minimisé (bruit, visuel, fumées, éclairages, nuisances olfactives, pollution etc.) « Et notre maison est à étage avec une fenêtre au sud. » Monsieur Lorenzo joint des photos depuis sa maison sur le cadre actuel. « Ces photos paraissent davantage montrer l’impact futur des projets SAICA versus la situation actuelle. Notre proximité immédiate nous force à être réticent et contre les projets SAICA d’agrandissement. » Monsieur et Madame Jérémy Lorenzo sont ouverts aux discussions. Ils souhaitent « un engagement clair et précis sur les brise-vue qui seront mis en place, des arbres persistants, un engagement sur la réalisation de ces haies dès le début des travaux et un engagement sur la hauteur des végétaux plantés (minimum 3m). » Ils souhaitent « évidemment le respect de l’isolation phonique et que les installations soient contrôlées sur ce point dès la mise en route. » Ils s’étonnent «du début des travaux engagés alors que l’enquête publique n’est toujours pas clôturée. Ces signaux envoyés paraissent montrer un déni des règles à respecter. » Ils suggèrent «des contreparties demandées en retour à SAICA.» « SAICA affiche clairement de continuer son expansion au nord avec un projet de parking poids-lourds. » La photo PJ n°5 montre le parking poids lourds. « Peut-on réellement affirmer que l’impact sera minime sur les habitations situées au nord ? (visuel, bruit, pollution…) » « La route, visible en PJ n°4 est-elle adaptée au trafic poids-lourds ? Est-il logique que l’on vienne stationner des camions le plus au nord du site alors que l’accès à la nationale 7 est situé au sud ? (augmentation du risque accidentogène) » Ils demandent à SAICA « de revoir son futur projet de parking poids-lourds. » Il leur paraît « inconcevable d’accéder à une nouvelle future demande en ce sens de SAICA sans réaction, justifiée, de notre part. » « Ne pourrait-on pas envisager en contrepartie de l’acceptation du projet de biomasse, l’abandon par SAICA du futur projet poids-lourds? SAICA montre avec ce projet la volonté de toujours plus s’approcher des habitations au nord. La demande sera faite dans un second temps, dans quel but? » Monsieur et Madame Jérémy Lorenzo « sont inquiets des mauvaises relations qui pourraient s’installer entre SAICA et les habitations situées à proximité, et notamment au nord. » Ils demandent « un engagement écrit d’abandon du futur projet parking poids-lourds ce qui serait une juste et minimum contrepartie des nuisances rajoutées par le projet biomasse. »

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 8 / 21 Ils comptent « sur les pouvoirs publics locaux pour défendre l’ensemble des points de vue de ses habitants.

3 – Transport du combustible

Madame Pierrette VIZIER (annexe 6)

« Le nombre croissant de camions circulant est un élément très préoccupant : nuisances des échappement des moteurs » « Le projet de l’utilisation de la voie fluviale avec la création d’un port pour l’acheminement ou le départ des matières premières est-il passé dans les oubliettes ? » « La voix ferroviaire, un temps utilisée ne sera-t-elle pas remise au goût du jour ? »

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 12)

L’association Vivre Ici Environnement indique que « la réalisation d’un tel équipement ne paraît ni justifiée, ni opportune » L’Association note « que l’Autorité environnementale recommande de compléter l’étude d’ impact par un bilan carbone global du projet incluant les diminutions des distances parcourues par les bois de fin de vie, la diminution des volumes transportés vers le site de compostage et le site d’enfouissement (refus fibreux, refus de pulpeurs), le transport des mâchefers issus de la combustion, afin de mieux illustrer les diminutions d’émissions annoncées par le dossier, et de les confronter aux objectifs nationaux de lutte contre le dérèglement climatique portés notamment par la stratégie nationale bas carbone (introduite par la Loi de transition énergétique pour la Croissance Verte, la stratégie nationale bas carbone (SNBC) est la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique. Elle donne des orientations pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas carbone, circulaire et durable. Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court-moyen termes : les budgets carbone. Elle a deux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français. Les décideurs publics, à l’échelle nationale comme territoriale, doivent la prendre en compte– (source : site Internet du Ministère de la transition écologique). Enfin, la diminution des gaz à effet de serre apparaissant comme l’une des motivations du projet, cette même Autorité environnementale recommande de compléter le dossier d’étude d’impact par des éléments expliquant le renoncement à l’utilisation de la desserte ferroviaire du site qui apparaît pourtant comme un autre moyen de réduire ces émissions. Un bilan carbone global du projet, incluant les quantités d’émissions de CO2 évitées du fait de la réduction des distances parcourues par les bois en fin de vie, fait clairement défaut. L’Autorité environnementale souligne également que la suppression non justifiée de la desserte ferroviaire du site va à l’encontre des moyens mis en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées au site. Nous pointons là l’un des points les plus étranges de ce projet. Alors qu’une desserte ferroviaire fonctionnelle existe sur place, il est sérieusement envisagé de la détruire pour

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 9 / 21 la remplacer par un approvisionnement par poids lourds. Alors où chacun peut constater les effets de la pollution atmosphérique sur nos santés comme sur le dérèglement climatique en cours, le simple fait que la MRAE elle-même ne saisisse pas le bien-fondé de ce renoncement ne peut que nous conduire à insister sur le fait que la réalisation d’un tel équipement ne nous paraît ni justifiée ni opportune. »

Collectif « Citoyens agissons » (annexe 15)

« Comme relevé par la DREAL, il n’est pas acceptable qu’un projet pour les décennies à venir, décennies décisives dans la lutte contre le réchauffement climatique, abandonne le ferroviaire au profit du transport routier. Les arguments du porteur de projet justifiant l’abandon du ferroviaire (perte de temps, coût supérieur), d’ailleurs non chiffrés, sont en totale contradiction avec la responsabilité environnementale de l’entreprise. De même il est regrettable que le transport par voie fluviale ne soit pas envisagé dans la mesure où le site se trouve en bordure du Rhône. Les tableaux estimant les émissions de polluants liés aux camions et véhicules ne prennent pas en compte que la circulation des camions sur le site, à savoir 1 km. Si l’on considère la totalité des trajets de ces camions, l’impact sera multiplié par un facteur 100 ou plus. L’acheminement du combustible type bois en fin de vie va générer des livraisons importantes par camions et donc des trajets supplémentaires qui vont émettre des polluants et du CO2. En quelle proportion par rapport au CO2 “économisé“ par la diminution d’usage du gaz ? Il y a là une lacune dans l’étude d’impact. »

Monsieur Christian VIZIER, groupe opposition municipale « Laveyron autrement » (annexe 21)

L’embranchement de la voie ferrée est déconnecté du réseau. On va vers un trafic 100 % route. Ce n’est pas une solution d’avenir. De plus le carrefour avec la RN7 est inadapté au trafic actuel. Où en est le projet de giratoire ? Il manque également de la signalisation côté RN7 et côté Andancette pour orienter les poids-lourds. Le projet d’appontement sur le Rhône n’est pas étudié. Pourquoi ? L’emplacement est prévu et réservé.

FRAPNA (annexe 23)

« Il nous apparaît indispensable de conserver l’accès ferroviaire au site et même de favoriser ce type de transport, en effet après examen de la carte du territoire il apparaît que le réseau est disponible partout à faible distance des points de collecte. » « La Voie d’eau serait aussi un mode de transport possible et aucune étude n’a été conduite sur ce mode. »

4 – Incidence sur la qualité de la ressource en eau

FRAPNA (annexe 23)

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 10 / 21 « Comment être sûr que ceux-ci sont neutres avant d’être rejetés au Rhône, quelles garanties nous apportez-vous sur ce processus ? »

« L’eau nécessaire au fonctionnement du processus et prélevée dans la nappe alluvionnaire du Rhône. Une baisse du niveau de la nappe alimentant le Rhône aura pour effet de déstabiliser le sous- sol, en effet si la pression permettant de maintenir les couches superficielles diminue, celles-ci auront tendance à s’affaisser provoquant à terme des dommages sur les digues. D’autres part, les centrales nucléaires qui se trouvent aujourd’hui dans une situation déficitaire de ressource en eau présentent un grave danger pour les populations et ne doivent en aucun cas manquer d’eau. »

5 – Type et qualité du combustible

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 8)

« Le dossier d’étude d’impact ne donne pas précisément la nature de ces “bois en fin de vie“. Le bois en fin de vie représentant 80 % de l’alimentation de la centrale, nous nous interrogeons sur l’origine de ce combustible dont la combustion est une source potentielle de produits hautement toxiques dont certains repartent dans les milieux et impactent la santé des populations (dioxines).»

Collectif « Citoyens agissons » (annexe 15)

« Fonctionnement des installations » « Le recyclage du papier est une industrie très énergivore et aujourd’hui très émettrice de CO2. Pour diminuer ces émissions, le projet –très subventionné– de nouvelle chaudière du centre de valorisation énergétique va utiliser, en substitution à une partie importante du gaz utilisé actuellement, plusieurs types de combustibles :

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 11 / 21 – du “bois en fin de vie“ – des refus papetiers type fibres de cellulose – des refus papetier “fossiles“

Bois en fin de vie :

« Il paraît important d’avoir plus de précisions sur l’origine technique des bois en fin de vie (déchetteries, vieux mobilier, palette, autres ?) et leur charge possible en produits toxiques comme les colles, les peintures, les fongicides et insecticides, ainsi que les produits associés dans les produits constitués de bois et composites. Le bois énergie présente un avantage par rapport aux combustibles fossiles en terme d’émissions de CO2 à condition que le bois provienne de forêts avec une gestion durable, le bois qui repousse stockant une quantité de CO2 équivalent à celui qui sera brûlé. Les bois en fin de vie ne présentent aucune garantie à ce sujet. Ces éléments ne sont pas mentionnés dans le dossier d’enquête. Parmi les polluants qui seront libérés lors de la combustion, quels sont ceux qui ont pour origine le bois en fin de vie : particules fines, NOx, dioxines et furanes, métaux lourds, monoxyde de carbone, etc. dans les fumées, dans les cendres.

Refus papetier Enr

Sont-ils séparés des refus papetiers fossiles ?

Refus papetier fossile :

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 12 / 21 Nous supposons que ces refus papetiers fossiles sont les matières plastiques issues des énergies fossiles, mêlées au papier et cartons de récupération. Ils représentent environ 6 % de cette matière première, soit 30 000 tonnes annuelles. Il existe un grand nombre de matières plastiques dont la combustion est plus ou moins polluante et dangereuse. Dans les centrales d’incinération utilisant ce type de combustible faisant partie de ce que l’on nomme administrativement CSR (Combustible Solide Recyclable), un tri est nécessaire afin d’ éliminer les plastiques contenant notamment en trop grande quantité du chlore ou certains métaux lourds. Le dossier d’enquête ne mentionne pas de système de tri des “refus papetier fossiles“ et on peut craindre que dans une partie de ces refus papetiers fossiles figurent des matières non conformes aux normes de tri mentionnés pour les CSR et donc potentiellement dangereuses. »

FRAPNA (annexe 23)

« Pour l’essentiel du bois en fin de vie, ce type de combustible pose divers problèmes, car il est issu de mise en décharge de meubles, de palettes et emballages divers. Pour la plupart ils ont subi un processus d’acheminement vers des unités de transformation (notamment les plaques d’agglomérés collés entrant dans la fabrication de meubles, les cartons d’emballage de matériel hi-fi ou électroménager etc.). Puis ces produits finis sont acheminés sur les lieux de distribution, pris en charge par le consommateur et ramenés en décharge. L’empreinte carbone d’un tel processus est tout simplement démesurée. La sagesse voudrait que l’on cesse dès aujourd’hui de poursuivre dans cette voie en privilégiant les productions locales.

Comment allez-vous assurer le fonctionnement de la chaudière en cas de pénurie de déchets de bois ? »

Monsieur et Madame Patrick LAFOND (observation sur registre) s’interrogent sur la qualité du combustible et l’utilisation d’ordures ménagères.

6 – Nuisances olfactives

Madame Monique Casimir (annexe 18)

« Il est noté que peu d’odeurs et que personne ne s’est plaint (pour les personnes en location, elles partent). Il y a des odeurs et parfois importantes. Allez-vous promener du côté de ces entreprises, cela sent mauvais. Lorsqu’on prend la viaRhona que l’on passe devant ces entreprises, cela sent très mauvais et l’on ne s’attarde pas. De plus au bord de la viaRhona au niveau de ces entreprises c’est très sale, il y a plein de papiers, il serait bien de me demander à SAICA PAPER de nettoyer ces dépôts sales de papier. »

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 13 / 21 7 – Qualité du dossier

Association « Vivre Ici Environnement » (Annexe 10)

«l’association demande le retrait du dossier de demande d’autorisation environnementale du site de Laveyron » pour les raisons suivantes : « L’avis de la MRAE souligne que l’étude de l’impact du projet sur le cadre de vie (nuisances sonores, lumineuses, paysage, qualité de l’air) n’a à l’évidence pas correctement pris en compte le parc de stationnement qui conduit pourtant notamment à ce que le site se rapproche d’habitations située au nord. Il précise que le nombre d’habitations non précisé et mis en évidence par les illustrations du dossier, apparaît suffisamment important pour que la qualification d’enjeu faible semble inappropriée. L’Autorité environnementale recommande de redéfinir les aires d’étude concernant la thématique du cadre de vie sur la base d’éléments pertinents tels que notamment la rose des vents de la zone, et de revoir par conséquent les niveaux d’enjeux retenus tant pour les habitations du secteur que pour les établissements recevant du public. Nous nous interrogeons fortement sur le sérieux et la pertinence des études engagées par la société SAICA au regard des risques environnementaux encourus par la population (riverains et établissements recevant du public) et nous ne pouvons manquer d’y voir une volonté de sous-estimer lesdits risques environnementaux, au mépris total des intérêts de la population incluse dans le périmètre impacté par ce projet. »

Monsieur Denis MAZARD (annexe 14)

Monsieur Denis Mazard indique que “ la réalisation d’un tel équipement ne paraît ni justifiée ni opportune“. Monsieur Denis Mazard indique qu’il est Conseiller Municipal de Sablons 38, membre du bureau de l’association Conservatoire des Espaces Naturels de l’Isère qui gère notamment la RNN de l’île de la Platière et membre de l’association Vivre Ici Vallée du Rhône Environnement.

Il argumente:

« L’étude de danger indique que le poste aérien GRT Gaz n’est pas concerné par des effets dominos (« un effet domino peut être défini comme l’action d’un premier phénomène dangereux capable de générer un second accident sur une installation voisine ou un établissement voisin, dont les effets serait plus graves que ceux de l’accident premier ») et qu’il n’y aurait pas de risque concernant la canalisation de gaz, celle-ci étant enterrée à 80 cm de profondeur. Cependant, l’Autorité environnementale constate que plusieurs phénomènes explosifs semblent produire des effets jusqu’à ce poste d’après les cartographies des effets présentés dans le dossier (cf EDD annexe 7). L’Autorité environnementale recommande donc de préciser les raisons pour lesquelles le poste GRT gaz n’est pas susceptible de faire l’objet d’effets dominos alors même que celui-ci est concerné par les rayons d’effet de plusieurs phénomènes explosifs. Les impacts du projet et les mesures prises pour éviter, les réduire ou les compenser sont uniquement décrits à travers un tableau représentant la majeure partie du résumé non

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 14 / 21 technique et rendant ce dernier difficilement abordable. Pour l’Autorité environnementale, les enjeux majeurs du dossier auraient mérité d’être mieux mis en évidence et mieux illustrés. L’absence de prise en compte sérieuse d’un effet domino concernant le poste de gaz comme celle des impacts du projet, toutes deux soulignées par l’avis de la MRAE, en disent long sur l’amateurisme qui plane sur l’ensemble de ce projet et suffisent à me convaincre que la réalisation d’un tel équipement ne paraît ni justifiée, ni opportune. »

Collectif « Citoyens agissons » (annexe 15)

« Lacunes (dans le dossier de demande d’autorisation environnementale) Page 60 : « on peut penser que l’exposition de la population au dépassement de ces seuils (de pollution) continuera à diminuer d’année en année puis disparaîtra à court terme ». Aucun argument ne vient étayer cette affirmation, en dehors de l’extrapolation d’une tendance de court terme constatée. Page 166: Il est écrit à propos des valeurs limites : « il est difficile pour l’exploitant de s’engager sur une valeur spécifique annuelle pour ce type d’installation ». Est-ce à dire que les hypothèses émises dans le document ne sont pas fiables ? Page 171 : il est écrit : « le projet va engendrer une diminution du flux émis par le SOx et une augmentation du flux pour le NOx et les PM. Cependant comme le montrent les résultats de la modélisation de dispersion, un flux émis n’engendre pas forcément une concentration plus grande dans l’environnement car les paramètres d’émission comme la hauteur de la cheminée et la vitesse du rejet ont une forte influence sur la dispersion. La situation future ne dégradera pas la situation actuelle ». Si c’est peut-être vrai dans l’environnement très proche, l’augmentation de l’émission de polluants, même dispersés constitue une aggravation de la pollution globale. La dispersion des polluants est un phénomène grave pour notre environnement qui contient maintenant des polluants transportés par l’air et l’eau depuis les fonds des fosses océaniques jusqu’aux plus hauts sommets. C’est un manque de responsabilité de s’appuyer sur cette dispersion. Il faut des filtrations très efficaces et limiter les combustibles les plus polluants comme les matières plastiques. La dispersion des polluants type métaux lourds est par ailleurs plus faible. Même si les vents de Sud et Nord sont fréquents, les jours de vent faibles ou nuls, les courants d’air locaux suivent les vallées des affluents du Rhône et la “dispersion“ pourrait privilégier certains terroirs. Ces situations nous semblent ne pas avoir été étudiées. En ce qui concerne les pics de pollution à l’ozone, ceux-ci se produisent par des situations anticycloniques sans vent notable et la dispersion lors de ces périodes sera faible.

Il faut rappeler qu’il y a une pollution une population de 15 000 habitants dans un rayon de 5 km autour du site et de plusieurs dizaines de milliers d’habitants dans un rayon de 15 km. »

Monsieur Bernard DEGLET (annexe 17)

Monsieur Bernard Deglet adresse ses observations dans un message : « En parcourant les documents fournis par SAICA, je suis impressionné par leur verbiage. Il me semble que, dans les critères à prendre en compte pour la décision d’implantation d’un équipement industriel lourd, ayant de forts impacts sur les biens communs que sont l’air,

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 15 / 21 l’eau, la terre, et sur la qualité de vie et la santé des habitants d’aujourd’hui et de demain, des phrases comme celles qui suivent doivent se voir attribuer une note fortement négative. Cela commence bien sûr par le nom même du projet, où le brûlage des déchets devient “valorisation énergétique à partir de biomasse“. Et cela continue sans vergogne : “Notre histoire est un exemple de ce qui est aujourd’hui appelé un modèle “d’économie circulaire “ “Nous avons toujours considéré le “développement durable“ comme la responsabilité de la société envers nos parties prenantes et l’environnement qui nous entoure“ “L’intégration du “développement durable“ dans notre culture a été relativement facile, grâce aux caractéristiques de notre modèle d’affaires, basé sur l’économie circulaire. Ce que nous appelons l’ADN de SAICA est le fruit du développement de notre entreprise basé sur l’utilisation responsable et efficace des ressources, ainsi que la participation active nécessaire de tous nos employés dans le processus“. “Notre approche est pleinement alignée sur les grands programmes mondiaux de développement durable, tels que le paquet européen d’économie circulaire ou les objectifs des Nations Unies en matière de développement durable (ODD), adoptés par les dirigeants mondiaux dans le but éradiquer la pauvreté, protéger la planète et de garantir la prospérité de l’humanité“. Ces phrases de communiquants produites par la société SAICA et proposées (comme de nombreux autres du même acabit) dans le document de l’enquête publique sont en réalité profondément insultantes, comme si de belles paroles truffées de mots-clés (et creux) pouvaient vous empêcher d’oublier que l’activité des papetier demeure par essence dangereuse et polluante. Que comme ses confrères la société SAICA cause régulièrement accidents et pollutions (12/2011, explosion à Toulouse 12/2018, pollution à Saint Junien 87200 avec défaut d’information à la DREAL et dépôt avec quatre ans de retard d’une demande d’extension), pour n’en citer que quelques uns. Comme si cette arrogante logorrhée pouvait avoir du poids face au travail sérieux des techniciens et commissaires qui analysent le dossier sur des fonds et telle la Mission Régionale d’Autorité Environnementale, soulignent avec pertinence et arguments solides les manques, approximations et lacunes du dossier. Je vous prie de bien vouloir considérer que le procédé utilisé par SAICA est une insulte à notre intelligence et à la vôtre et en tenir compte en tant que telle dans votre évaluation du dossier. »

8 – Cadre de vie

Association « Vivre Ici Environnement » (Annexe 10)

Monsieur Georges Montagne pour l’association Vivre Ici Environnement indique que « la réalisation d’un tel équipement ne paraît ni justifiée ni opportune. » « Les principales sources de bruit du secteur identifiées par l’étude d’impact sont le trafic routier sur la nationale 7, la voie ferrée située immédiatement à l’est du site, ainsi que

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 16 / 21 “les exutoires de rejets atmosphériques et les systèmes de ventilation“ des sites de la papeterie et de l’usine de production de carrelage. Le projet et les habitations les plus proches de celui-ci étant envisagés dans les zones affectées par le bruit de la nationale 7 et de la voie ferrée, l’étude d’impact conclut à un enjeu faible sur cette thématique. Néanmoins, l’Autorité environnementale remarque que le site fonctionne 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, alors que le trafic ferroviaire n’est pas continu et que celui de la nationale 7 n’est pas régulier selon le moment de la journée. Ainsi peut-on s’attendre à ce que le bruit généré par le projet soit plus perceptible hors des heures de pointe du trafic automobile et en l’absence de train. L’enjeu ne saurait donc être minimisé en particulier en ce qui concerne les habitations situées immédiatement à proximité du projet. L’étude d’impact indique par ailleurs que “les chaudières existantes, produisant actuellement la totalité de la vapeur pour le process, seront maintenues pour répondre aux futurs besoins de l’usine, mais leur temps de fonctionnement sera modifié“. L’Autorité environnementale s’interroge sur cette formulation qui pourrait laisser penser qu’à terme, une nouvelle augmentation de la capacité de production du site est envisagée et que les durées de fonctionnement de ces chaudières pourraient ainsi être amenées à évoluer à la hausse. Auquel cas, la diminution de leur durée de fonctionnement dans un premier temps ne saurait être considérée comme une mesure de réduction. »

Monsieur Georges MONTAGNE, citoyen sous le vent…et association Vivre Ici Environnement (annexe 13)

Dans son message, Monsieur Georges Montagne indique l’examen du dossier l’a convaincu que « la réalisation d’un tel équipement n’est pas justifié et encore moins opportune. » Il argumente : « Les promesses d’économie d’énergie et de recyclage ne peuvent occulter ni faire accepter la batterie de nuisances annoncées par ce projet. En l’état actuel de la technologie, les installations de ce type consomment davantage d’énergie qu’elles ne peuvent en produire et je m’interroge sérieusement sur la capacité SAICA de fournir un comburant trié et de qualité. Je crains fortement que la chaudière biomasse annoncée ne brûle également des ordures ménagères, reprenant dans les faits le projet antérieur (2016) d’installation d’un centre d’incinération de CSR (Combustibles Solides de Récupération) * sur le site des usines Eymin Leydier de Laveyron, projet refusé en son temps. Cette idée n’est pas nouvelle. Elle est à l’origine de la mise en œuvre des incinérateurs. Ces équipements ont deux inconvénients majeurs : les déchets incinérés sont de mauvais combustibles car ils contiennent une part importante d’eau ; leur combustion génère des produits hautement toxiques dans certains repartent dans les milieux et impactent la santé des populations (dioxines). En partant de Combustibles Solides de Récupération (CSR) à la place de déchets non triés, l’incinération est relancée. Elle a toujours les mêmes inconvénients mais devient attractive économiquement dans un contexte de transition énergétique. En effet, les CSR sont fabriqués à partir de déchets mal triés à fort pouvoir calorifique comme le papier, carton, bois et plastique.

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 17 / 21 Grâce à l’aide apportée par l’État pour développer de nouvelles ressources énergétiques, c’est une opération rentable pour les promoteurs de ces équipements qui utilisent la chaleur et produisent de l’électricité par cogénération. Parallèlement, le coût de l’enfouissement des déchets est en hausse. Voilà donc les syndicats de traitement des déchets, les collectivités, qui viennent, avec l’argent public, en renfort de l’État pour développer cette filière au service des industriels concepteurs et utilisateurs de ces “chaudières“. Des opérations de communication essayant de faire croire à des accords gagnants entre collectivités et acteurs économiques qui passent mal auprès de la population. SAICA envisage tout simplement de profiter “du marché de bois adjuvantés dont les gisements sont très importants sur le territoire national mais les filières de valorisation encore trop limitées“, comme du pactole distribué par l’ADEME (33,2 M€ - cf Mémoire de réponses aux demandes de compléments).

Ce dossier ainsi présenté repose sur un abus de confiance. Son examen m’a convaincu que la réalisation d’un tel équipement n’est pas justifiée et encore moins opportune. »

Madame Monique CASIMIR (annexe 18)

« J’habite à environ 1,2 km de la société SAICA et de NOVOCERAM. Je viens de consulter le dossier d’enquête publique pour l’installation d’une centrale biomasse par la société SAICA PAPER et à le lire tout va bien et surtout n’ayez pas peur : Pas de problème pour la population, la circulation des camions sur la nationale, la pollution de l’air, des sols et le bruit serait modéré, donc négligeable selon les dossiers. Comme je l’ai dit plus haut je ne suis pas loin de la société SAICA. Dans ce dossier il y a beaucoup de chiffres, de tableaux de mesure (dont je ne comprends pas grand-chose), concernant la pollution des sols de l’air, le bruit, les métaux respirés etc. et je vous fais part de mon inquiétude quant à ce projet car qui dit création de centrale biomasse dit problèmes supplémentaires ou augmentation des problèmes déjà existants. J’habite depuis 3 ans à Laveyron et j’ai pu constater que les deux entreprises SAICA PAPER et NOVOCERAM sont bruyantes la nuit (malgré la fenêtre fermée de ma chambre), il y a un ronronnement qui vient de ces entreprises (moteurs des systèmes de ventilation ?) pour moi ce n’est pas un bruit modéré. D’autre part, il y a déjà beaucoup de camions qui passent sur la nationale donc il y aura encore plus avec tous les désagréments que cela apporte : pollution, bruit, odeur, vitesse importante de beaucoup de camions qui traversent le village.

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 18 / 21 Il est aussi noté qu’il y aura une torchère par sécurité, donc de la pollution et certainement du bruit et de la luminosité en plus et quels métaux va-t-on respirer encore ? On n’en respire déjà avec les vapeurs qui s’échappent des cheminées que l’on voit bien la nuit. Donc malgré tout ce qui est dit dans ce rapport, avec cette centrale il y aura plus de bruit, de mauvaises odeurs, des camions l’air que nous respirons sera encore plus pollué. Malheureusement c’est le pot de terre contre le pot de fer car malgré cette enquête publique ce projet se fera ou a déjà commencé d’après ce qui est noté dans certains courriels et on nous dira que tout va bien et que nous ne risquons rien. »

Monsieur et Madame Méryll CLERMONT (annexe 19)

« A la suite de notre visite à la mairie et à la lecture des différents documents disponibles, voici nos observations sur le projet SAICA PAPER : Habitants sur la commune d’, chemin des pales, en face du site prévu pour le projet, nous souhaitons faire part de notre inquiétude concernant : -la pollution atmosphérique (gaz et particules, gêne olfactive et combustion) -la pollution phonique (broyeur, convoyeur, par camion, klaxon et bip des chariots élévateurs) –la pollution visuelle (parc camion et centrale) Quel recours aurons-nous en cas de dommages effectifs liés au type de pollution citées ? Par ailleurs les risques de pollution et d’impact sur l’environnement, sur la santé et le bien-être des riverains semble sous-évalués. Notre inquiétude est d’autant plus grande que les travaux ont déjà commencé alors que l’enquête publique est toujours en cours… Nous avons la désagréable impression que le train est déjà en marche et que rien ne pourra l’arrêter. »

Monsieur Christian VIZIER, groupe opposition municipale « Laveyron autrement » (annexe 21)

« Questions concernant le projet biomasse : Nous ne connaissons pas l’origine des 80 % de bois qui seront incinérés. Le bruit est constant sans aucune évolution favorable. Ce nouvel équipement va-t-il rajouter encore des nuisances sonores ? Quelles garanties avons-nous ? 80 % de bois et 20 % de déchets “made in SAICA » ? Et si demain la ressource évolue, va-t-on incinérer plus de déchets voire des déchets extérieurs ? Quel contrôle ? Pourquoi une station de mesure de la qualité de l’air n’est pas prévue à Laveyron? La plus proche est à Salaise. Trop éloigné de ce secteur industriel. L’accès à ViaRhona sera-t-il maintenu ? Aujourd’hui il est existant. Je suis peu convaincu de l’intérêt apporté aux interrogations du public.

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 19 / 21 Les travaux ont déjà commencé. Aucune réunion publique de présentation du projet cause Covid. Il a bon dos le Covid. Cette enquête pouvait attendre que l’épidémie soit passée pour informer massivement les Laveyronnais. Aucune volonté en ce sens. Nous engageons l’avenir de notre région pour les 50 ans à venir sans plus de dialogue ! »

Monsieur Sylvain VERON, habitant de Andance (annexe 22)

Il «réside à quelques centaines de mètres du site SAICA PAPER de Champblain à Laveyron. Il « a pris connaissance via Monsieur le commissaire enquêteur, de la construction prochaine d’une chaudière biomasse de 40 m de haut, surplombée d’une cheminée de 50 m, le tout accompagné d’alvéoles de stockage de 20 m de haut ainsi que d’un parking poids- lourds et cela sous mes fenêtres. Comment faire face à de telles nuisances : VISUELLES, SONORES, OLFACTIVES ET NOCIVES ? Il est hors de question pour moi d’élever mes deux enfants âgés de 3 et 7 ans sous les émanations d’un tel dispositif. Sans compter le préjudice financier lié à la décote de la valeur de mon habitation. La construction de ces installations est mise en œuvre dans le silence le plus total. En effet c’est une plaquette explicative telle que celle qui m’a été remise par le commissaire enquêteur, avait été distribuée dans chaque boîte aux lettres des communes environnantes, ce n’est pas 21 témoignages que vous auriez reçus mais un minimum de 2000. Par conséquent, je vous informe par la présente de mon inquiétude et de mon mécontentement vis-à-vis de ce projet préjudiciable pour de nombreux riverains.» Il joint une photo : Vue de ses fenêtres

Le club d’entreprise AMPLITUDE exprime son avis favorable au projet pour son intérêt local et environnemental (Annexe 2).

Le groupe DELMONICO-DOREL apporte son soutien au projet pour son intérêt économique et environnemental (Annexe 3).

Avis des communes

Il est à noter que les Conseils Municipaux des communes de Andance, Andancette, Laveyron, et Saint Etienne de Valoux ont émis un avis favorable à la mise en œuvre du projet. Celui de la commune d’Albon s’est prononcé sur un avis défavorable au projet. Ces délibérations sont jointes au présent document.

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 20 / 21 Je n’ai pas, en ma qualité de commissaire enquêteur, de question complémentaire à formuler, le dossier d’enquête mis à disposition étant très complet.

En complément à ce document, vous trouverez tous les courriers pris en compte par les services de l’État en Préfecture ainsi que l’observation sur registre.

Conformément au Code de l’Environnement, j’ai rencontré le 19 mars 2021,

Monsieur Francis MICHEL, Directeur du site SAICA PAPER EL Monsieur Thiérry MONTANE (Directeur HSE SAICA PAPER France)

pour leur présenter et leur remettre ce procès verbal de synthèse.

Je vous remercie de l’attention que vous porterez à ce procès-verbal et souhaite vos remarques et propositions de réponses dans les délais prévus par Monsieur le Préfet dans son arrêté afin de les intégrer à mon rapport d’enquête.

Francis MICHEL Gérard CLERC

Directeur Commissaire Enquêteur

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 21 / 21 ANNEXE 02

MÉMOIRE EN RÉPONSE DE SAICA PAPER EL

[Tapez un texte] Gérard CLERC Saint Paul Trois Châteaux le 19 mars 2021 Commissaire Enquêteur

Enquête Publique

concernant la demande d’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE UNIQUE pour :

- la réalisation d’un projet de centrale de valorisation énergétique à partir de biomasse

- un réaménagement du parc de matières premières

- la modernisation des lignes de préparation de pâte à papier

sur la commune de LAVEYRON (26240)

présentée par la société SAICA PAPER EL

573, route des Ortis

09 février 2021 – 15 mars 2021

MÉMOIRE EN RÉPONSE au PROCÈS VERBAL

des OBSERVATIONS du PUBLIC

et AVIS DES COMMUNES

du RESPONSABLE du PROJET *

au COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Arrêté Préfectoral du 06 janvier 2021

Décision de désignation du Commissaire Enquêteur par le Président du Tribunal Administratif

n° E 20000158 / 38 du 17 décembre 2020

* Responsable du projet et demandeur :

Monsieur Francis MICHEL, Directeur du site SAICA PAPER EL de Champblain Laveyron Monsieur le Directeur du site SAICA PAPER EL de Champblain Laveyron,

Je vous adresse ci-dessous la synthèse des observations, interrogations et propositions du public, recueillies lors de l’enquête publique concernant la demande d’autorisation environnementale citée en objet. Lors de notre rencontre du 19 mars 2021 (10h) en mairie de LAVEYRON nous avons pu échanger oralement sur ces points.

Monsieur Thiérry MONTANE (Directeur HSE SAICA PAPER France) participe à cette réunion.

Cette synthèse résulte :

- des 5 permanences que j’ai tenues en mairie de LAVEYRON selon l’arrêté préfectoral ,

- des observations déposées sur le registre d’enquête publique,

- des messages reçus aux adresses électroniques de l’enquête, sur les sites internet de la Préfecture et de la société SAICA PAPER EL,

- des courriers reçus, à mon attention, en mairie de LAVEYRON,

- des avis des communes, au terme de l’enquête publique qui s’est déroulée du mardi 09 février au lundi 15 mars 2021 selon les règles fixées par l’arrêté préfectoral du 06 janvier 2021.

Ce projet relève de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, soumise à autorisation et de la nomenclature des opérations soumises à autorisation au titre de la loi sur l’eau, rubriques : au titre des installations classées :

n° 2430, préparation de pâte à papier n° 2640, emploi de colorants et pigments organiques n° 3610-b, fabrication de papier ou carton n° 2791, installation de traitement de déchets non-dangereux n° 3532, valorisation de déchets non-dangereux, non-inertes d’une capacité > à 75 T/jour n° 2771, installation de traitement thermique de déchets non-dangereux n° 3110, combustion – puissance thermique supérieure à 50 MW n° 3520-a, élimination et valorisation de déchets dans des installations d’incinération au titre de la loi sur l’eau (IOTA)

rubrique 1.1.2.0, prélèvements permanents ou temporaires issus d’un forage, puits ou ouvrage souterrain dans un système aquifère, à l’exclusion de nappes d’accompagnement de cours d’eau, par pompage, drainage, dérivation ou tout autre procédé, le volume total prélevé étant supérieur ou égal à 200 000 m 3 par an.

Je vous prie de trouver ci-dessous une synthèse du déroulement de l’enquête pour vous informer et recueillir vos observations dans votre mémoire en réponse, adressé sous quinzaine.

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L’enquête publique, prescrite par Monsieur le Préfet de la Drôme, s’est déroulée dans d’excellentes conditions avec le respect strict des contraintes sanitaires liées à la COVID 19.

Elle a permis de recevoir les personnes au cours des 5 permanences tenues en mairie de LAVEYRON où j’ai reçu un excellent accueil dans de très bonnes conditions matérielles.

J’ai rencontré 8 personnes lors des permanences. Seule une d’entre elles a écrit une observation dans le registre.

J’ai reçu 19 courriels ou courriers postaux qui ont été adressés sur le site internet des services de l’État (Préfecture) ou en mairie de LAVEYRON. Ils ont été annexés au fur et à mesure au registre d’enquête publique.

Ils proviennent de :

- Association « Vivre Ici Environnement » (7)

- Collectif « Citoyens Agissons » (1)

- FRAPNA(1)

- Conseiller municipal - Groupe d’opposition municipale Laveyron Autrement (1)

- Club d’Entreprises Amplitude (1)

- Groupe Delmonico – Dorel (1)

- Habitants de LAVEYRON ou des environs (7)

Les remarques enregistrées sont organisées selon les thèmes :

1 – Rejets et pollution atmosphérique potentiels

2 – Nuisances sonores et lumineuses

3 – Transport du combustible

4 – Incidence sur la qualité de la ressource en eau

5 – Type et qualité du combustible

6 – Nuisances olfactives

7 – Qualité du dossier

8 – Cadre de vie

Ces thèmes sont détaillés ci-dessous avec les questions posées ou remarques essentielles de chacun des auteurs.

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1 – Rejets et pollution atmosphérique potentiels

Madame Pierrette VIZIER (annexe 6)

« Comment les rejets toxiques de la combustion dans l’environnement sont-ils traités ? » « Des filtres sont-ils installés, si oui, qui contrôle les changements lors de leur colmatage ? »

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 8)

« Comme le souligne l’avis rendu par la MRAE, “la centrale comportera une unité de traitement et de contrôle des rejets atmosphériques permettant notamment un filtrage et une réduction des oxyde d’azote (NOx) émis au niveau d’une cheminée d’une hauteur de 50 m“, nous ne trouvons nulle trace dans les documents accessibles au public concernant cette demande d’installation, d’une quelconque volonté de l’exploitant (SAICA) de contrôler à l’aide de filtres appropriés les autres polluants potentiels issus de la combustions de ces “bois en fin de vie“ que constituent l’ozone, le dioxyde d’azote et les particules fines. »

« Pour l’Autorité environnementale, les principaux enjeux du territoire et du projet sont la qualité de l’air et la préservation du cadre de vie, nous nous interrogeons fortement sur le sérieux des études engagées par la société SAICA au regard des risques environnementaux encourus par la population (riverains et Établissements Recevant du Public)

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 10)

« L’association demande le retrait du dossier de demande d’autorisation environnementale du site de Laveyron » pour les raisons suivantes : « Des mesures de la qualité de l’air ambiant ont été menées sur le site de Laveyron du 13 au 23 février 2020, au niveau de quatre points localisés respectivement sur le site de l’usine de production de carrelage au sud, au niveau d’une station d’épuration située au nord, au niveau d’une usine de production d’emballages plastiques située à l’est et enfin au niveau d’une station d’épuration située à l’ouest, côté Ardèche. Néanmoins, pour l’Autorité environnementale, ces relevés auraient mérité d’être réalisés au niveau de secteurs habités ou d’ERP afin de constituer une base de comparaison à des mesures qui seraient réalisées ultérieurement une fois le projet réalisé. Par ailleurs ces mesures n’ont été réalisées que durant une courte période de l’année et auraient mérité d’être menées sur plusieurs saisons et conditions météorologiques différentes. Enfin, il aurait été utile de présenter ces mesures avec un site à l’arrêt afin de pouvoir conclure avec plus de certitude à une absence d’impact de celui-ci sur ces paramètres. Compte-tenu des problématiques de qualité de l’air de la zone mises en évidence et liées notamment au trafic routier, mais du faible impact de l’activité du site actuel affirmée par l’exploitant, l’étude d’impact retient un enjeu modéré sur ce sujet. Pour l’Autorité environnementale, ce sujet apparaît néanmoins être un enjeu majeur du projet, compte tenu des émissions attendues de la part du projet. »

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 11)

L’association Vivre Ici Environnement indique que «la réalisation d’un tel équipement ne paraît ni justifiée ni opportune. » « Le dossier de demande d’autorisation environnementale du site de Laveyron indique que “pour les autres substances ayant un flux en augmentation par rapport à la situation actuelle (HAP, COV et les métaux) ainsi que celle que pour celles rajoutées suite au projet (HCI, HF, NH3 et dioxines/furanes), les flux émis suite au projet restent faibles et les risques évalués dans l’étude de risques sanitaires (ERS) sont très nettement

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inférieurs aux seuils des risques sanitaires“. Mais quand bien même les flux émis concernant ces polluants demeureraient faibles et inférieurs aux seuils réglementaires, ceux-ci doivent néanmoins être considérés comme une nouvelle pollution générée par le projet. Et l’Autorité environnementale recommande donc de revoir la qualification de l’impact du projet sur la qualité de l’air qui ne saurait être qualifié de négligeable. Le dossier indique également que des mesures de suivi des chaudières sont prévues, notamment pour la centrale de valorisation énergétique qui fera l’objet d’un suivi en continu de nombreux paramètres (débit, teneur en oxygène, température, pression, teneur en vapeur d’eau, NOx, poussières, SO2, CO, NH3, HCI, mercure (Hg), COV). Des mesures de poussières, d’oxydes d’azote, de métaux et de dioxines sont également prévues dans l’environnement proche en des points choisis en fonction de la modélisation de la dispersion atmosphérique réalisée. Plusieurs mesures seront réalisées la première année, puis ces mesures seront réalisées annuellement. Ont été également évalués les risques liés aux émissions de poussières ( particules fines), d’oxydes d’azote, oxydes de soufre, monoxyde de carbone , cadmium, mercure et plomb, (polluants émis par le fonctionnement des chaudières et de l’unité de cogénération), de composés organiques volatiles, dioxines et furanes, fluorure d’hydrogène, de chlorure d’hydrogène et d’ammoniac ( polluants susceptibles d’être émis du fait du fonctionnement de la centrale de valorisation) et d’autres métaux (cobalt, antimoine, chrome, cuivre, étain, manganèse, nickel, vanadium, zinc émis du fait du fonctionnement de l’usine voisine, pour laquelle l’étude s’appuie sur les résultats d’une évaluation des risques sanitaires menée en 2019). L’étude conclut que, pour les substances pour lesquelles une valeur toxicologique de référence existe, le quotient de danger est inférieur à 1 et l’excès de risque individuel est inférieur à 10 -5. Néanmoins, la lecture du dossier d’évaluation des risques sanitaires révèle que le projet sera de nature à faire globalement évoluer à la hausse le quotient de danger et l'excès de risque individuel (parfois multipliés par 10), qu’il s’agisse d’inhalation de polluants ou d’ingestion. Ainsi quand bien même ces valeurs illustrant le risque sanitaire demeurent en dessous des seuils réglementaires, l’Autorité environnementale constate qu’elles sont à la hausse. L’étude du risque sanitaire montre une augmentation globale des quotients de danger et des excès de risque individuel pour les habitations étudiées qui, s’ils demeurent inférieurs aux seuils réglementaires, ne peuvent permettre de conclure à une absence d’impact. Les remarques de la MRAE dans le sens d’une surveillance accrue des rejets atmosphériques engendrés par ce projet semblent frappées au coin du bon sens. Mais elles ne font que souligner que ledit projet constitue une nouvelle source de pollution, et pas des moindres, puisque l’implantation de cette chaudière biomasse sera la cause de graves émanations atmosphériques dont la liste (oxyde d’azote, dioxyde de soufre, poussières, monoxyde de carbone, ammoniac, chlorure d’hydrogène, mercure, composés organiques volatiles, dioxine, furanes etc ...), à minima, ne peut pas manquer d’alerter tout citoyen conscient des dangers encourus. Nous savons par expérience que l’implantation de sites présentés comme quasi vertueux dans les études d’impact déposées par les pétitionnaires (« Pour le type d’activité considérée, les émissions à l’atmosphère seront de type particulaire (poussières) » cf. Demande d’autorisation d’exploiter- groupe GDE- Salaise sur Sanne - 06/2001) peut hélas se révéler désastreuse pour l’environnement. Confrontés à la réalité, et sous la pression des associations environnementales, les pouvoirs publics sont par la suite, et dans ce cas précis, contraints d’admettre que les polluants émis par ces mêmes projets n’ont rien à voir avec ceux annoncés, en l’occurrence à minima dioxines et furanes dans le cas de GDE à Salaise sur Sanne. À ce moment-là, il est trop tard. Et nous ne pouvons que déplorer les faits en cascade d’une décision, celle de la commission d’enquête qui s’est abstenue de remettre en cause le dossier qui lui était proposé et qui a finalement délivré un avis favorable censé éclairer la décision du préfet, qui a lui- même délivré l’autorisation d’exploiter ledit projet à l’origine de l’intoxication de la population riveraine. »

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Collectif « Citoyens agissons » (annexe 15)

« Pollution atmosphérique et nécessité de transparence »

“La nocivité des rejets de la centrale est une réelle inquiétude de la population locale. En conséquence, il est important d’inclure dans le suivi d’analyses des rejets les associations représentatives de la population locale. Il est souhaitable d’organiser des rencontres régulières pour discuter ces bilans d’analyse. Les études comparant la situation actuelle à la situation future font des comparaisons basées sur la pollution mesurée dans un rayon de 1 km autour de la centrale. La modélisation effectuée compte beaucoup sur la « dispersion » des polluants et conclut que les polluants excédentaires, du fait de la hauteur de la cheminée et de la vitesse d’évacuation des fumées, ne se concentreront pas dans ce périmètre de 1 km. Pour autant ces polluants ne vont pas disparaître et iront donc se « diluer » dans l’environnement, dans l’air, l’eau et la terre et donc participer à l’augmentation globale des polluants. Le traitement des fumées mentionne plusieurs techniques, mais ne précise pas quelle technique traite quel polluant. Les traitements catalytiques, seuls vraiment efficaces pour les dioxines ont été écartées. La pollution à l’ozone est fréquente dans notre région. Certains rejets sont trop susceptibles de l’augmenter. Lors de ces épisodes, il n’est pas prévu de mesures permettant de les diminuer. »

FRAPNA (annexe 23)

Comment pouvez-vous garantir aux populations des communes avoisinantes (par mistral et vend du sud) qu’elles ne subiront aucun effet des polluants émis par cette chaudière– incinérateur qui pourrait d’ailleurs demain brûler des Combustibles Solides de récupération en lieu et place des “bois en fin de vie“ ?

Dans tout processus de combustion il découle une émission de divers composants qui sont dus à l’excès d’air de combustion, à la température et à la nature du combustible. Comment allez-vous obtenir une qualité constante avec des apports de combustibles aussi différents. Comment allez-vous détecter la présence de polluants lors du processus de combustion ?

Réponses du pétitionnaire : Généralités sur l’unité de traitement des fumées : Les installations de traitement des émissions atmosphériques de la future chaudière biomasse sont listées dans le résumé non technique (RNT) de l’étude d’impact (EI), pièce PJ n°04a (page 13), ainsi qu’en PJ n°46 « Description des procédés et matières ». L’unité de traitement comprendra différentes étapes. Les techniques de traitement sont reprises dans la MTD 17 du BREF WI (PJ n°57a) et sont conformes aux meilleures technologies disponibles.

Les gaz de combustion de la chaudière seront traités et contrôlés en continu avant rejet à l’atmosphère. L’unité de traitement comprendra : - une réduction par solution d’urée : réduction des NOx, - une neutralisation au bicarbonate de soude : absorption des acides HCl, HF et SOx, - une absorption sur charbons actifs : absorption des HAP et PCB résiduel, - une filtration sur filtre à manches : rétention des polluants particulaires.

Les dioxines seront éliminées via le processus de température de 850 °C pendant 2 s. Notons que la technologie de chaudière utilisée (lit fluidisé) permet de limiter dès la combustion les émissions en NOX et HAP.

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Par ailleurs, la combustion complète limite les émissions en CO, PCB et imbrûlés. Les équipements d’épuration de traitement des fumées permettront de respecter les valeurs limites d’émissions réglementaires. Les caractéristiques des combustibles peuvent sensiblement varier, toutefois, les installations de prétraitement des combustibles (broyage, criblage et stockage) permettront d’homogénéiser le combustible.

L’unité de traitement sera adaptable pour s’assurer que les rejets atmosphériques seront conformes : des contrôles en continu en sortie de la cheminée permettront d’ajuster le traitement (ajout de plus ou moins de réactifs au besoin). Les équipements de l’unité de traitement feront l’objet d’un entretien périodique conformément à la réglementation et aux recommandations des équipementiers.

Emissions atmosphériques : (cf. Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE - point 15) Les calculs de risque sanitaire ont été réalisés avec les émissions maximales réglementaires, en prenant en compte toutes les substances émises par le site SAICA dans sa configuration future, et indiquent, malgré cette hypothèse majorante, des résultats conformes à la réglementation. Les valeurs limites retenues pour le projet seront inférieures ou égales à ces maximums.

Par conséquent, même si certains flux émis augmentent suite au projet, leurs incidences sur la qualité de l’air et la santé des populations environnantes restent faibles et en deçà des seuils de référence.

Les émissions atmosphériques seront conformes aux normes de rejets qui seront fixées par l’administration dans le futur arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter et feront l’objet d’une surveillance périodique pour s’assurer de leur conformité. Le site est suivi par la DREAL qui est l’autorité de tutelle pour les thématiques règlementaires liées aux prescriptions environnementales. La DREAL, en la personne de l’inspecteur des installations classées sera destinataire de tous les résultats de mesures. Nous pouvons penser, que la DREAL, décidera si nécessaire, de mettre en place un comité de suivi de site à des fins d’information des riverains.

Concernant l’incidence du projet sur la concentration en ozone dans l’air ambiant, il est à noter que les rejets de la future Centrale de valorisation énergétique n’émettront pas directement de l’ozone. Cependant, le dioxyde d’azote, une fois émis dans l’air ambiant, peut former de l’ozone. Comme l’a démontré la modélisation de dispersion réalisée dans l’ERS (PJ n°4c), la concentration en dioxyde d’azote dans l’air restera en dessous de l’objectif de qualité de l’air. Le projet aura donc une incidence limitée sur la concentration en ozone dans l’air ambiant.

Points de surveillance dans l’environnement (cf. Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE - point 4) Un des points de mesure (celui le plus à l’Est), est un point témoin (non impacté par les rejets SAICA). De plus, tous les points de mesure dans l’environnement, qui ont été utilisés pour caractériser l’état initial, seront réutilisés pour le suivi environnemental du site. Cela permettra donc de comparer la situation avant et après projet. Le protocole de mesures prévoit des analyses sur plusieurs saisons, dans l’air et dans le sol, sur 5 points autour du site, pour plusieurs substances (dioxines, métaux, dioxyde d’azote, poussières).

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2 – Nuisances sonores et lumineuses

Madame Pierrette VIZIER (annexe 6)

« La débauche d’éclairage nocturne sur l’ensemble du site est une nuisance importante pour les élevage avicoles et l’ensemble des arbres fruitiers proches, ne peut-on pas la réduire la nuit ? »

Monsieur et Madame Jérémy LORENZO, voisinage direct nord (annexe 16)

Monsieur et Madame Lorenzo ont acheté une propriété au nord de SAICA (route des Orties). Ils ont pris connaissance des dossiers Antea Group, mandaté par SAICA et des réponses faites par la MRAE. Ils s’étonnent « des conclusions des rapports Antea. En effet, l’impact sur les habitations au nord du projet SAICA y est minimisé (bruit, visuel, fumées, éclairages, nuisances olfactives, pollution etc.) « Et notre maison est à étage avec une fenêtre au sud. » Monsieur Lorenzo joint des photos depuis sa maison sur le cadre actuel. « Ces photos paraissent davantage montrer l’impact futur des projets SAICA versus la situation actuelle. Notre proximité immédiate nous force à être réticent et contre les projets SAICA d’agrandissement. » Monsieur et Madame Jérémy Lorenzo sont ouverts aux discussions. Ils souhaitent « un engagement clair et précis sur les brise-vue qui seront mis en place, des arbres persistants, un engagement sur la réalisation de ces haies dès le début des travaux et un engagement sur la hauteur des végétaux plantés (minimum 3m). » Ils souhaitent « évidemment le respect de l’isolation phonique et que les installations soient contrôlées sur ce point dès la mise en route. » Ils s’étonnent «du début des travaux engagés alors que l’enquête publique n’est toujours pas clôturée. Ces signaux envoyés paraissent montrer un déni des règles à respecter. » Ils suggèrent «des contreparties demandées en retour à SAICA.» « SAICA affiche clairement de continuer son expansion au nord avec un projet de parking poids-lourds. » La photo PJ n°5 montre le parking poids lourds. « Peut-on réellement affirmer que l’impact sera minime sur les habitations situées au nord ? (visuel, bruit, pollution…) » « La route, visible en PJ n°4 est-elle adaptée au trafic poids-lourds ? Est-il logique que l’on vienne stationner des camions le plus au nord du site alors que l’accès à la nationale 7 est situé au sud ? (augmentation du risque accidentogène) » Ils demandent à SAICA « de revoir son futur projet de parking poids-lourds. » Il leur paraît « inconcevable d’accéder à une nouvelle future demande en ce sens de SAICA sans réaction, justifiée, de notre part. » « Ne pourrait-on pas envisager en contrepartie de l’acceptation du projet de biomasse, l’abandon par SAICA du futur projet poids-lourds ? SAICA montre avec ce projet la volonté de toujours plus s’approcher des habitations au nord. La demande sera faite dans un second temps, dans quel but ? » Monsieur et Madame Jérémy Lorenzo « sont inquiets des mauvaises relations qui pourraient s’installer entre SAICA et les habitations situées à proximité, et notamment au nord. » Ils demandent « un engagement écrit d’abandon du futur projet parking poids-lourds ce qui serait une juste et minimum contrepartie des nuisances rajoutées par le projet biomasse. » Ils comptent « sur les pouvoirs publics locaux pour défendre l’ensemble des points de vue de ses habitants.

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Réponses du pétitionnaire : Périmètre de l’étude : Voir point 7 du présent document.

Nuisances sonores et lumineuses : Des dispositions sont prévues dans le projet pour limiter les nuisances sonores et lumineuses (se référer aux pages 46 et 47 du résumé non technique de l’étude d’impact PJ n°4a, ainsi qu’aux points 16 et 17 du Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE).

Les mesures de protection / insonorisation nécessaires ont été dimensionnées de sorte à respecter les niveaux sonores et valeurs d’émergence sonores réglementaires en période nocturne et en période diurne. L’exploitant sera vigilant aux respects de ses émissions acoustiques et à l’incidence éventuelle sur les riverains y compris ceux qui se situent sur les coteaux environnants du site.

Concernant les éclairages extérieurs, les mesures suivantes seront mises en place : - Minimiser les éclairages inutiles, notamment en lisière forestière, - Mise en place d’un système de déclenchement automatique, - Utiliser des éclairages limitant la nuisance lumineuse, - Orientation des réflecteurs vers le sol, - Haies paysagères

Paysage : Des haies paysagères sont prévues pour masquer le projet depuis les habitations au nord, comme cela est indiqué dans le point 17 de la réponse à la MRAE. Les caractéristiques des haies (nature des arbres notamment) sont précisées dans la notice paysagère du permis de construire (pièce n°4 du permis de construire).

Démarrage des travaux : Les travaux engagés sur la zone de projet sont autorisés. Ils ont été réalisés avant la fin février et donc avant la fin de l’enquête publique, afin de respecter les contraintes écologiques du secteur (réalisation des travaux de décapage avant le 28 février pour limiter les impacts sur les espèces faunistiques et floristiques identifiées). La DREAL a été consultée en amont, a donné son accord et a été informée de la date de début de ces opérations.

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3 – Transport du combustible

Madame Pierrette VIZIER (annexe 6) « Le nombre croissant de camions circulant est un élément très préoccupant : nuisances des échappement des moteurs » « Le projet de l’utilisation de la voie fluviale avec la création d’un port pour l’acheminement ou le départ des matières premières est-il passé dans les oubliettes ? » « La voix ferroviaire, un temps utilisée ne sera-t-elle pas remise au goût du jour ? »

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 12) L’association Vivre Ici Environnement indique que « la réalisation d’un tel équipement ne paraît ni justifiée, ni opportune » L’Association note « que l’Autorité environnementale recommande de compléter l’étude d’ impact par un bilan carbone global du projet incluant les diminutions des distances parcourues par les bois de fin de vie, la diminution des volumes transportés vers le site de compostage et le site d’enfouissement (refus fibreux, refus de pulpeurs), le transport des mâchefers issus de la combustion, afin de mieux illustrer les diminutions d’émissions annoncées par le dossier, et de les confronter aux objectifs nationaux de lutte contre le dérèglement climatique portés notamment par la stratégie nationale bas carbone (introduite par la Loi de transition énergétique pour la Croissance Verte, la stratégie nationale bas carbone (SNBC) est la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique. Elle donne des orientations pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas carbone, circulaire et durable. Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court-moyen termes : les budgets carbone. Elle a deux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français. Les décideurs publics, à l’échelle nationale comme territoriale, doivent la prendre en compte– (source : site Internet du Ministère de la transition écologique). Enfin, la diminution des gaz à effet de serre apparaissant comme l’une des motivations du projet, cette même Autorité environnementale recommande de compléter le dossier d’étude d’impact par des éléments expliquant le renoncement à l’utilisation de la desserte ferroviaire du site qui apparaît pourtant comme un autre moyen de réduire ces émissions. Un bilan carbone global du projet, incluant les quantités d’émissions de CO2 évitées du fait de la réduction des distances parcourues par les bois en fin de vie, fait clairement défaut. L’Autorité environnementale souligne également que la suppression non justifiée de la desserte ferroviaire du site va à l’encontre des moyens mis en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées au site. Nous pointons là l’un des points les plus étranges de ce projet. Alors qu’une desserte ferroviaire fonctionnelle existe sur place, il est sérieusement envisagé de la détruire pour la remplacer par un approvisionnement par poids lourds. Alors où chacun peut constater les effets de la pollution atmosphérique sur nos santés comme sur le dérèglement climatique en cours, le simple fait que la MRAE elle-même ne saisisse pas le bien-fondé de ce renoncement ne peut que nous conduire à insister sur le fait que la réalisation d’un tel équipement ne nous paraît ni justifiée ni opportune. »

Collectif « Citoyens agissons » (annexe 15) « Comme relevé par la DREAL, il n’est pas acceptable qu’un projet pour les décennies à venir, décennies décisives dans la lutte contre le réchauffement climatique, abandonne le ferroviaire au profit du transport routier. Les arguments du porteur de projet justifiant l’abandon du ferroviaire (perte de temps, coût supérieur), d’ailleurs non chiffrés, sont en totale contradiction avec la responsabilité environnementale de l’entreprise. De même il est regrettable que le transport par voie fluviale ne soit pas envisagé dans la mesure où le site se trouve en bordure du Rhône.

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Les tableaux estimant les émissions de polluants liés aux camions et véhicules ne prennent pas en compte que la circulation des camions sur le site, à savoir 1 km. Si l’on considère la totalité des trajets de ces camions, l’impact sera multiplié par un facteur 100 ou plus. L’acheminement du combustible type bois en fin de vie va générer des livraisons importantes par camions et donc des trajets supplémentaires qui vont émettre des polluants et du CO2. En quelle proportion par rapport au CO2 “économisé“ par la diminution d’usage du gaz ? Il y a là une lacune dans l’étude d’impact. »

Monsieur Christian VIZIER, groupe opposition municipale « Laveyron autrement » (annexe 21)

L’embranchement de la voie ferrée est déconnecté du réseau. On va vers un trafic 100 % route. Ce n’est pas une solution d’avenir. De plus le carrefour avec la RN7 est inadapté au trafic actuel. Où en est le projet de giratoire ? Il manque également de la signalisation côté RN7 et côté Andancette pour orienter les poids-lourds. Le projet d’appontement sur le Rhône n’est pas étudié. Pourquoi ? L’emplacement est prévu et réservé.

FRAPNA (annexe 23)

« Il nous apparaît indispensable de conserver l’accès ferroviaire au site et même de favoriser ce type de transport, en effet après examen de la carte du territoire il apparaît que le réseau est disponible partout à faible distance des points de collecte. » « La Voie d’eau serait aussi un mode de transport possible et aucune étude n’a été conduite sur ce mode. »

Réponses du pétitionnaire : Voie ferrée : (cf. Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE - point 7) L’arrêt de l’utilisation de la voie ferrée pour l’acheminement de matières premières ou l’expédition de produits finis est lié essentiellement : - au manque de place pour garantir la sécurité nécessaire aux opérations de chargement et déchargement, - au fait que très peu de fournisseurs ou clients disposent d’un embranchement ferroviaire .

Concernant le projet de Centrale de valorisation énergétique, l’utilisation de la voie ferrée a été étudiée. Toutefois, les filières locales ont été favorisées pour l’approvisionnement du bois en fin de vie : sites à 120 km en moyenne et 200 km au maximum. L’usage du transport ferroviaire n’est pas adapté pour de si faibles distances.

Les modalités de transport pour l’approvisionnement du site restent un véritable enjeu environnemental et économique. L’étude des alternatives possibles au tout routier se confronte effectivement à la réalité économique de la rentabilité du transport fluvial, ainsi qu’aux volontés des gestionnaires de réseau de développer le fret ferroviaire dans la région.

Le constat a ainsi été fait qu’en l’état des choses, la pérennité du site ne peut se garantir sans passer par le transport routier. Toutefois, nous resterons attentifs à toute possibilité de mise en œuvre de solutions alternatives à partir de plateformes multimodales par exemple.

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Bilan carbone – Emissions de CO 2 : Le bilan carbone global pour l’ensemble du site a été réalisé (cf. Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE - point 18). Si l’on considère les émissions de CO 2 liées aux installations de combustion, au transport routier pour le projet de Centrale de valorisation énergétique et au transport routier pour l’approvisionnement de matières premières et l’expédition des produits finis, la situation future (avec projet) représente une réduction de 83 667 tonnes de CO 2 par an, soit -45,8% par rapport aux émissions globales en situation actuelle.

Emissions de polluants liés aux camions et véhicules : Les émissions de polluants liés aux camions et véhicules sont limitées aux émissions au sein du site (1 km max), puisqu’il s’agit du périmètre étudié. La prise en compte des émissions de CO 2 des poids-lourds sur la totalité de leur trajet est réalisé par le bilan carbone (voir point précédent).

4 – Incidence sur la qualité de la ressource en eau

FRAPNA (annexe 23)

« Comment être sûr que ceux-ci sont neutres avant d’être rejetés au Rhône, quelles garanties nous apportez-vous sur ce processus ? »

« L’eau nécessaire au fonctionnement du processus et prélevée dans la nappe alluvionnaire du Rhône. Une baisse du niveau de la nappe alimentant le Rhône aura pour effet de déstabiliser le sous- sol, en effet si la pression permettant de maintenir les couches superficielles diminue, celles-ci auront tendance à s’affaisser provoquant à terme des dommages sur les digues. D’autres part, les centrales nucléaires qui se trouvent aujourd’hui dans une situation déficitaire de ressource en eau présentent un grave danger pour les populations et ne doivent en aucun cas manquer d’eau. »

Réponses du pétitionnaire : Le projet n’augmentera pas la consommation en eau globale du site existant. Le projet ne va pas modifier la qualité des rejets autorisés du site (qui dispose d’une station d’épuration). Les éléments figurent aux pages 31, 32 et 33 du RNT de l’étude d’impact PJn°4a.

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5 – Type et qualité du combustible

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 8)

« Le dossier d’étude d’impact ne donne pas précisément la nature de ces “bois en fin de vie“. Le bois en fin de vie représentant 80 % de l’alimentation de la centrale, nous nous interrogeons sur l’origine de ce combustible dont la combustion est une source potentielle de produits hautement toxiques dont certains repartent dans les milieux et impactent la santé des populations (dioxines).»

Collectif « Citoyens agissons » (annexe 15)

« Fonctionnement des installations » « Le recyclage du papier est une industrie très énergivore et aujourd’hui très émettrice de CO2. Pour diminuer ces émissions, le projet –très subventionné– de nouvelle chaudière du centre de valorisation énergétique va utiliser, en substitution à une partie importante du gaz utilisé actuellement, plusieurs types de combustibles : – du “bois en fin de vie“ – des refus papetiers type fibres de cellulose – des refus papetier “fossiles“

Bois en fin de vie :

« Il paraît important d’avoir plus de précisions sur l’origine technique des bois en fin de vie (déchetteries, vieux mobilier, palette, autres ?) et leur charge possible en produits toxiques comme les colles, les peintures, les fongicides et insecticides, ainsi que les produits associés dans les produits constitués de bois et composites. Le bois énergie présente un avantage par rapport aux combustibles fossiles en terme d’émissions de CO2 à condition que le bois provienne de forêts avec une gestion durable, le bois qui repousse stockant une quantité de CO2 équivalent à celui qui sera brûlé. Les bois en fin de vie ne présentent aucune garantie à ce sujet. Ces éléments ne sont pas mentionnés dans le dossier d’enquête. Parmi les polluants qui seront libérés lors de la combustion, quels sont ceux qui ont pour origine le bois en fin de vie : particules fines, NOx, dioxines et furanes, métaux lourds, monoxyde de carbone, etc. dans les fumées, dans les cendres.

Refus papetier Enr

Sont-ils séparés des refus papetiers fossiles ?

Refus papetier fossile :

Nous supposons que ces refus papetiers fossiles sont les matières plastiques issues des énergies fossiles, mêlées au papier et cartons de récupération. Ils représentent environ 6 % de cette matière première, soit 30 000 tonnes annuelles. Il existe un grand nombre de matières plastiques dont la combustion est plus ou moins polluante et dangereuse. Dans les centrales d’incinération utilisant ce type de combustible faisant partie de ce que l’on nomme administrativement CSR (Combustible Solide Recyclable), un tri est nécessaire afin d’éliminer les plastiques contenant notamment en trop grande quantité du chlore ou certains métaux lourds. Le dossier d’enquête ne mentionne pas de système de tri des “refus papetier fossiles“ et on peut craindre que dans une partie de ces refus papetiers fossiles figurent des matières non conformes aux normes de tri mentionnés pour les CSR et donc potentiellement dangereuses. »

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FRAPNA (annexe 23)

« Pour l’essentiel du bois en fin de vie, ce type de combustible pose divers problèmes, car il est issu de mise en décharge de meubles, de palettes et emballages divers. Pour la plupart ils ont subi un processus d’acheminement vers des unités de transformation (notamment les plaques d’agglomérés collés entrant dans la fabrication de meubles, les cartons d’emballage de matériel hi-fi ou électroménager etc.). Puis ces produits finis sont acheminés sur les lieux de distribution, pris en charge par le consommateur et ramenés en décharge. L’empreinte carbone d’un tel processus est tout simplement démesurée. La sagesse voudrait que l’on cesse dès aujourd’hui de poursuivre dans cette voie en privilégiant les productions locales.

Comment allez-vous assurer le fonctionnement de la chaudière en cas de pénurie de déchets de bois ? »

Monsieur et Madame Patrick LAFOND (observation sur registre) s’interrogent sur la qualité du combustible et l’utilisation d’ordures ménagères.

Réponses du pétitionnaire : Bois en fin de vie : La pièce jointe n°51 du dossier précise les centres d’origine du bois en fin de vie qui servira de combustible pour la future chaudière. Le bois en fin de vie proviendra de centres agréés de la région Auvergne Rhône Alpes et de départements limitrophes (il n’y aura pas de bois provenant directement de coupe forestière). Le plan d’approvisionnement en bois est annexé à la pièce jointe n°51 et démontre les capacités d’approvisionnement pour le projet. A ce jour, les bois usagés collectés dans les déchetteries sont en large surplus : environ 40% du bois des déchetteries de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont enfouis en CET faute de débouchés. A noter que les chaufferies au gaz naturel du site existant seront maintenues opérationnelles et fonctionnelles, en cas de défaillance ou de maintenance de la centrale de valorisation. La qualité du bois entrant fera l’objet d’un contrôle (voir chapitre VII du plan d’approvisionnement : « Système de contrôle qualité et de traçabilité »).

Refus papetiers : Dans les refus papetiers, la partie fossile n’est pas séparée de la partie renouvelable. Ils comprendront en moyenne : 35% d’eau, 34% de matières fossiles et 31% de matières fibreuses, papiers/cartons.

Généralités sur les combustibles : La nature des déchets autorisés sera définie dans le futur arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter : bois en fin de vie, refus papetiers, biogaz (et gaz naturel pour le démarrage). Aucun autre déchet ne sera autorisé ( pas d’ordures ménagères, pas de CSR ).

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6 – Nuisances olfactives

Madame Monique CASIMIR (annexe 18) « Il est noté que peu d’odeurs et que personne ne s’est plaint (pour les personnes en location, elles partent). Il y a des odeurs et parfois importantes. Allez-vous promener du côté de ces entreprises, cela sent mauvais. Lorsqu’on prend la viaRhona que l’on passe devant ces entreprises, cela sent très mauvais et l’on ne s’attarde pas. De plus au bord de la viaRhona au niveau de ces entreprises c’est très sale, il y a plein de papiers, il serait bien de me demander à SAICA PAPER de nettoyer ces dépôts sales de papier. »

Réponses du pétitionnaire : (cf. Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE - point 5 + page 37 du RNT PJ n°4a) Les nuisances olfactives associées à l’industrie papetière concernant en fait surtout la fabrication de pâte à papier selon la méthode de cuisson « kraft » dont le procédé émet des mercaptans (composés organiques odorants). Le procédé utilisé sur le site de Laveyron, de fabrication de cartons pour ondulés à partir de papiers et cartons à recycler, n’est pas à l’origine d’odeurs particulières.

Le projet de Centrale de valorisation énergétique ne sera pas une source d’odeur. L’utilisation de bois garantit l’absence de problématique de fermentation et donc d’odeur. La valorisation au fur et à mesure des refus papetiers évite le risque d’un stockage pendant un temps important et réduit donc le risque de nuisances olfactives.

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7 – Qualité du dossier

Association « Vivre Ici Environnement » (Annexe 10) « L’association demande le retrait du dossier de demande d’autorisation environnementale du site de Laveyron » pour les raisons suivantes : « L’avis de la MRAE souligne que l’étude de l’impact du projet sur le cadre de vie (nuisances sonores, lumineuses, paysage, qualité de l’air) n’a à l’évidence pas correctement pris en compte le parc de stationnement qui conduit pourtant notamment à ce que le site se rapproche d’habitations située au nord. Il précise que le nombre d’habitations non précisé et mis en évidence par les illustrations du dossier, apparaît suffisamment important pour que la qualification d’enjeu faible semble inappropriée. L’Autorité environnementale recommande de redéfinir les aires d’étude concernant la thématique du cadre de vie sur la base d’éléments pertinents tels que notamment la rose des vents de la zone, et de revoir par conséquent les niveaux d’enjeux retenus tant pour les habitations du secteur que pour les établissements recevant du public. Nous nous interrogeons fortement sur le sérieux et la pertinence des études engagées par la société SAICA au regard des risques environnementaux encourus par la population (riverains et établissements recevant du public) et nous ne pouvons manquer d’y voir une volonté de sous-estimer lesdits risques environnementaux, au mépris total des intérêts de la population incluse dans le périmètre impacté par ce projet. »

Monsieur Denis MAZARD (annexe 14) Monsieur Denis Mazard indique que “ la réalisation d’un tel équipement ne paraît ni justifiée ni opportune“. Monsieur Denis Mazard indique qu’il est Conseiller Municipal de Sablons 38, membre du bureau de l’association Conservatoire des Espaces Naturels de l’Isère qui gère notamment la RNN de l’île de la Platière et membre de l’association Vivre Ici Vallée du Rhône Environnement.

Il argumente:

« L’étude de danger indique que le poste aérien GRT Gaz n’est pas concerné par des effets dominos (« un effet domino peut être défini comme l’action d’un premier phénomène dangereux capable de générer un second accident sur une installation voisine ou un établissement voisin, dont les effets serait plus graves que ceux de l’accident premier ») et qu’il n’y aurait pas de risque concernant la canalisation de gaz, celle-ci étant enterrée à 80 cm de profondeur. Cependant, l’Autorité environnementale constate que plusieurs phénomènes explosifs semblent produire des effets jusqu’à ce poste d’après les cartographies des effets présentés dans le dossier (cf EDD annexe 7). L’Autorité environnementale recommande donc de préciser les raisons pour lesquelles le poste GRT gaz n’est pas susceptible de faire l’objet d’effets dominos alors même que celui-ci est concerné par les rayons d’effet de plusieurs phénomènes explosifs.

Les impacts du projet et les mesures prises pour éviter, les réduire ou les compenser sont uniquement décrits à travers un tableau représentant la majeure partie du résumé non technique et rendant ce dernier difficilement abordable. Pour l’Autorité environnementale, les enjeux majeurs du dossier auraient mérité d’être mieux mis en évidence et mieux illustrés.

L’absence de prise en compte sérieuse d’un effet domino concernant le poste de gaz comme celle des impacts du projet, toutes deux soulignées par l’avis de la MRAE, en disent long sur l’amateurisme qui plane sur l’ensemble de ce projet et suffisent à me convaincre que la réalisation d’un tel équipement ne paraît ni justifiée, ni opportune. »

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Collectif « Citoyens agissons » (annexe 15) « Lacunes (dans le dossier de demande d’autorisation environnementale) Page 60 : « on peut penser que l’exposition de la population au dépassement de ces seuils (de pollution) continuera à diminuer d’année en année puis disparaîtra à court terme ». Aucun argument ne vient étayer cette affirmation, en dehors de l’extrapolation d’une tendance de court terme constatée.

Page 166: Il est écrit à propos des valeurs limites : « il est difficile pour l’exploitant de s’engager sur une valeur spécifique annuelle pour ce type d’installation ». Est-ce à dire que les hypothèses émises dans le document ne sont pas fiables ?

Page 171 : il est écrit : « le projet va engendrer une diminution du flux émis par le SOx et une augmentation du flux pour le NOx et les PM. Cependant comme le montrent les résultats de la modélisation de dispersion, un flux émis n’engendre pas forcément une concentration plus grande dans l’environnement car les paramètres d’émission comme la hauteur de la cheminée et la vitesse du rejet ont une forte influence sur la dispersion. La situation future ne dégradera pas la situation actuelle ». Si c’est peut-être vrai dans l’environnement très proche, l’augmentation de l’émission de polluants, même dispersés constitue une aggravation de la pollution globale. La dispersion des polluants est un phénomène grave pour notre environnement qui contient maintenant des polluants transportés par l’air et l’eau depuis les fonds des fosses océaniques jusqu’aux plus hauts sommets. C’est un manque de responsabilité de s’appuyer sur cette dispersion. Il faut des filtrations très efficaces et limiter les combustibles les plus polluants comme les matières plastiques. La dispersion des polluants type métaux lourds est par ailleurs plus faible. Même si les vents de Sud et Nord sont fréquents, les jours de vent faibles ou nuls, les courants d’air locaux suivent les vallées des affluents du Rhône et la “dispersion“ pourrait privilégier certains terroirs. Ces situations nous semblent ne pas avoir été étudiées. En ce qui concerne les pics de pollution à l’ozone, ceux-ci se produisent par des situations anticycloniques sans vent notable et la dispersion lors de ces périodes sera faible.

Il faut rappeler qu’il y a une pollution une population de 15 000 habitants dans un rayon de 5 km autour du site et de plusieurs dizaines de milliers d’habitants dans un rayon de 15 km. »

Monsieur Bernard DEGLET (annexe 17) Monsieur Bernard Deglet adresse ses observations dans un message : « En parcourant les documents fournis par SAICA, je suis impressionné par leur verbiage. Il me semble que, dans les critères à prendre en compte pour la décision d’implantation d’un équipement industriel lourd, ayant de forts impacts sur les biens communs que sont l’air, l’eau, la terre, et sur la qualité de vie et la santé des habitants d’aujourd’hui et de demain, des phrases comme celles qui suivent doivent se voir attribuer une note fortement négative. Cela commence bien sûr par le nom même du projet, où le brûlage des déchets devient “valorisation énergétique à partir de biomasse“. Et cela continue sans vergogne : “Notre histoire est un exemple de ce qui est aujourd’hui appelé un modèle “d’économie circulaire “ “Nous avons toujours considéré le “développement durable“ comme la responsabilité de la société envers nos parties prenantes et l’environnement qui nous entoure“ “L’intégration du “développement durable“ dans notre culture a été relativement facile, grâce aux caractéristiques de notre modèle d’affaires, basé sur l’économie circulaire. Ce que nous appelons l’ADN de SAICA est le fruit du développement de notre entreprise basé

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sur l’utilisation responsable et efficace des ressources, ainsi que la participation active nécessaire de tous nos employés dans le processus“. “Notre approche est pleinement alignée sur les grands programmes mondiaux de développement durable, tels que le paquet européen d’économie circulaire ou les objectifs des Nations Unies en matière de développement durable (ODD), adoptés par les dirigeants mondiaux dans le but éradiquer la pauvreté, protéger la planète et de garantir la prospérité de l’humanité“. Ces phrases de communiquants produites par la société SAICA et proposées (comme de nombreux autres du même acabit) dans le document de l’enquête publique sont en réalité profondément insultantes, comme si de belles paroles truffées de mots-clés (et creux) pouvaient vous empêcher d’oublier que l’activité des papetier demeure par essence dangereuse et polluante. Que comme ses confrères la société SAICA cause régulièrement accidents et pollutions (12/2011, explosion à Toulouse 12/2018, pollution à Saint Junien 87200 avec défaut d’information à la DREAL et dépôt avec quatre ans de retard d’une demande d’extension), pour n’en citer que quelques uns. Comme si cette arrogante logorrhée pouvait avoir du poids face au travail sérieux des techniciens et commissaires qui analysent le dossier sur des fonds et telle la Mission Régionale d’Autorité Environnementale, soulignent avec pertinence et arguments solides les manques, approximations et lacunes du dossier. Je vous prie de bien vouloir considérer que le procédé utilisé par SAICA est une insulte à notre intelligence et à la vôtre et en tenir compte en tant que telle dans votre évaluation du dossier. »

Réponses du pétitionnaire : Périmètre d’étude : (cf. Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE - point 1) L’extension du périmètre ICPE qui est demandée se limite bien à la zone d’emprise du projet de Centrale de valorisation énergétique, et c’est donc cette emprise qui est étudiée dans le dossier d’autorisation environnementale. Le projet étudié ne comprend donc pas le projet de parking de poids-lourds. Ce parking poids- lourds au nord est un autre projet en cours d’étude chez SAICA, qui fera l’objet d’un dossier administratif en temps voulu s’il est maintenu.

Effets dominos sur le poste GRTgaz (cf. Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE - point 23) Le poste GRTgaz n’est pas concerné par les seuils d’effets domino, à savoir : une surpression de 200 mbar (pour les scénarios d’explosion) ou un flux thermique de 8 kW/m² (pour les scénarios d’incendie).

Résumé non technique : Comme demandé par la MRAE, en plus du tableau d’impacts, le résumé non technique de l’étude d’impact a été complété par une synthèse rédigée (voir § 3.2 du RNT de l’EI).

Emissions atmosphériques : Le projet respectera les valeurs limites d’émissions réglementaires imposées en moyenne journalière. Les moyennes en valeur annuelles seront inférieures à cette valeur journalière, mais l’exploitant ne peut s’engager sur une valeur fixe car cela dépend de plusieurs paramètres de fonctionnement de l’installation (durée, charge de fonctionnement,).

Les points les plus impactés par les rejets atmosphériques ont été identifiés par la modélisation de dispersions atmosphériques. Les calculs de risques sanitaires sur ces points restent en dessous des seuils de l’OMS (donc conformes à la réglementation).

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8 – Cadre de vie

Association « Vivre Ici Environnement » (Annexe 10)

Monsieur Georges Montagne pour l’association Vivre Ici Environnement indique que « la réalisation d’un tel équipement ne paraît ni justifiée ni opportune. » « Les principales sources de bruit du secteur identifiées par l’étude d’impact sont le trafic routier sur la nationale 7, la voie ferrée située immédiatement à l’est du site, ainsi que “les exutoires de rejets atmosphériques et les systèmes de ventilation“ des sites de la papeterie et de l’usine de production de carrelage. Le projet et les habitations les plus proches de celui-ci étant envisagés dans les zones affectées par le bruit de la nationale 7 et de la voie ferrée, l’étude d’impact conclut à un enjeu faible sur cette thématique. Néanmoins, l’Autorité environnementale remarque que le site fonctionne 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, alors que le trafic ferroviaire n’est pas continu et que celui de la nationale 7 n’est pas régulier selon le moment de la journée. Ainsi peut-on s’attendre à ce que le bruit généré par le projet soit plus perceptible hors des heures de pointe du trafic automobile et en l’absence de train. L’enjeu ne saurait donc être minimisé en particulier en ce qui concerne les habitations situées immédiatement à proximité du projet. L’étude d’impact indique par ailleurs que “les chaudières existantes, produisant actuellement la totalité de la vapeur pour le process, seront maintenues pour répondre aux futurs besoins de l’usine, mais leur temps de fonctionnement sera modifié“. L’Autorité environnementale s’interroge sur cette formulation qui pourrait laisser penser qu’à terme, une nouvelle augmentation de la capacité de production du site est envisagée et que les durées de fonctionnement de ces chaudières pourraient ainsi être amenées à évoluer à la hausse. Auquel cas, la diminution de leur durée de fonctionnement dans un premier temps ne saurait être considérée comme une mesure de réduction. »

Monsieur Georges MONTAGNE, citoyen sous le vent…et association Vivre Ici Environnement (annexe 13)

Dans son message, Monsieur Georges Montagne indique l’examen du dossier l’a convaincu que « la réalisation d’un tel équipement n’est pas justifié et encore moins opportune. » Il argumente : « Les promesses d’économie d’énergie et de recyclage ne peuvent occulter ni faire accepter la batterie de nuisances annoncées par ce projet. En l’état actuel de la technologie, les installations de ce type consomment davantage d’énergie qu’elles ne peuvent en produire et je m’interroge sérieusement sur la capacité SAICA de fournir un comburant trié et de qualité. Je crains fortement que la chaudière biomasse annoncée ne brûle également des ordures ménagères, reprenant dans les faits le projet antérieur (2016) d’installation d’un centre d’incinération de CSR (Combustibles Solides de Récupération) * sur le site des usines Eymin Leydier de Laveyron, projet refusé en son temps. Cette idée n’est pas nouvelle. Elle est à l’origine de la mise en œuvre des incinérateurs. Ces équipements ont deux inconvénients majeurs : les déchets incinérés sont de mauvais combustibles car ils contiennent une part importante d’eau ; leur combustion génère des produits hautement toxiques dans certains repartent dans les milieux et impactent la santé des populations (dioxines). En partant de Combustibles Solides de Récupération (CSR) à la place de déchets non triés, l’incinération est relancée. Elle a toujours les mêmes inconvénients mais devient attractive économiquement dans un contexte de transition énergétique. En effet, les CSR sont fabriqués à partir de déchets mal triés à fort pouvoir calorifique comme le papier, carton, bois et plastique. Grâce à l’aide apportée par l’État pour développer de nouvelles ressources énergétiques, c’est une opération rentable pour les promoteurs de ces équipements qui utilisent la chaleur et produisent de l’électricité par cogénération. Parallèlement, le coût de

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l’enfouissement des déchets est en hausse. Voilà donc les syndicats de traitement des déchets, les collectivités, qui viennent, avec l’argent public, en renfort de l’État pour développer cette filière au service des industriels concepteurs et utilisateurs de ces “chaudières“. Des opérations de communication essayant de faire croire à des accords gagnants entre collectivités et acteurs économiques qui passent mal auprès de la population. SAICA envisage tout simplement de profiter “du marché de bois adjuvantés dont les gisements sont très importants sur le territoire national mais les filières de valorisation encore trop limitées“, comme du pactole distribué par l’ADEME (33,2 M€ - cf Mémoire de réponses aux demandes de compléments).

Ce dossier ainsi présenté repose sur un abus de confiance. Son examen m’a convaincu que la réalisation d’un tel équipement n’est pas justifiée et encore moins opportune. »

Madame Monique CASIMIR (annexe 18)

« J’habite à environ 1,2 km de la société SAICA et de NOVOCERAM. Je viens de consulter le dossier d’enquête publique pour l’installation d’une centrale biomasse par la société SAICA PAPER et à le lire tout va bien et surtout n’ayez pas peur : Pas de problème pour la population, la circulation des camions sur la nationale, la pollution de l’air, des sols et le bruit serait modéré, donc négligeable selon les dossiers. Comme je l’ai dit plus haut je ne suis pas loin de la société SAICA. Dans ce dossier il y a beaucoup de chiffres, de tableaux de mesure (dont je ne comprends pas grand-chose), concernant la pollution des sols de l’air, le bruit, les métaux respirés etc. et je vous fais part de mon inquiétude quant à ce projet car qui dit création de centrale biomasse dit problèmes supplémentaires ou augmentation des problèmes déjà existants. J’habite depuis 3 ans à Laveyron et j’ai pu constater que les deux entreprises SAICA PAPER et NOVOCERAM sont bruyantes la nuit (malgré la fenêtre fermée de ma chambre), il y a un ronronnement qui vient de ces entreprises (moteurs des systèmes de ventilation ?) pour moi ce n’est pas un bruit modéré. D’autre part, il y a déjà beaucoup de camions qui passent sur la nationale donc il y aura encore plus avec tous les désagréments que cela apporte : pollution, bruit, odeur, vitesse importante de beaucoup de camions qui traversent le village. Il est aussi noté qu’il y aura une torchère par sécurité, donc de la pollution et certainement du bruit et de la luminosité en plus et quels métaux va-t-on respirer encore ? On n’en respire déjà avec les vapeurs qui s’échappent des cheminées que l’on voit bien la nuit. Donc malgré tout ce qui est dit dans ce rapport, avec cette centrale il y aura plus de bruit, de mauvaises odeurs, des camions l’air que nous respirons sera encore plus pollué. Malheureusement c’est le pot de terre contre le pot de fer car malgré cette enquête publique ce projet se fera ou a déjà commencé d’après ce qui est noté dans certains courriels et on nous dira que tout va bien et que nous ne risquons rien. »

Monsieur et Madame Méryll CLERMONT (annexe 19)

« A la suite de notre visite à la mairie et à la lecture des différents documents disponibles, voici nos observations sur le projet SAICA PAPER : Habitants sur la commune d’Andance, chemin des pales, en face du site prévu pour le projet, nous souhaitons faire part de notre inquiétude concernant : -la pollution atmosphérique (gaz et particules, gêne olfactive et combustion) -la pollution phonique (broyeur, convoyeur, par camion, klaxon et bip des chariots élévateurs) –la pollution visuelle (parc camion et centrale) Quel recours aurons-nous en cas de dommages effectifs liés au type de pollution citées ?

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Par ailleurs les risques de pollution et d’impact sur l’environnement, sur la santé et le bien-être des riverains semble sous-évalués. Notre inquiétude est d’autant plus grande que les travaux ont déjà commencé alors que l’enquête publique est toujours en cours… Nous avons la désagréable impression que le train est déjà en marche et que rien ne pourra l’arrêter. »

Monsieur Christian VIZIER, groupe opposition municipale « Laveyron autrement » (annexe 21)

« Questions concernant le projet biomasse : Nous ne connaissons pas l’origine des 80 % de bois qui seront incinérés. Le bruit est constant sans aucune évolution favorable. Ce nouvel équipement va-t-il rajouter encore des nuisances sonores ? Quelles garanties avons-nous ? 80 % de bois et 20 % de déchets “made in SAICA » ? Et si demain la ressource évolue, va-t-on incinérer plus de déchets voire des déchets extérieurs ? Quel contrôle ? Pourquoi une station de mesure de la qualité de l’air n’est pas prévue à Laveyron ? La plus proche est à Salaise. Trop éloigné de ce secteur industriel. L’accès à ViaRhona sera-t-il maintenu ? Aujourd’hui il est existant. Je suis peu convaincu de l’intérêt apporté aux interrogations du public. Les travaux ont déjà commencé. Aucune réunion publique de présentation du projet cause Covid. Il a bon dos le Covid. Cette enquête pouvait attendre que l’épidémie soit passée pour informer massivement les Laveyronnais. Aucune volonté en ce sens. Nous engageons l’avenir de notre région pour les 50 ans à venir sans plus de dialogue ! »

Monsieur Sylvain VERON, habitant de Andance (annexe 22)

Il «réside à quelques centaines de mètres du site SAICA PAPER de Champblain à Laveyron. Il « a pris connaissance via Monsieur le commissaire enquêteur, de la construction prochaine d’une chaudière biomasse de 40 m de haut, surplombée d’une cheminée de 50 m, le tout accompagné d’alvéoles de stockage de 20 m de haut ainsi que d’un parking poids- lourds et cela sous mes fenêtres. Comment faire face à de telles nuisances : VISUELLES, SONORES, OLFACTIVES ET NOCIVES ? Il est hors de question pour moi d’élever mes deux enfants âgés de 3 et 7 ans sous les émanations d’un tel dispositif. Sans compter le préjudice financier lié à la décote de la valeur de mon habitation. La construction de ces installations est mise en œuvre dans le silence le plus total. En effet c’est une plaquette explicative telle que celle qui m’a été remise par le commissaire enquêteur, avait été distribuée dans chaque boîte aux lettres des communes environnantes, ce n’est pas 21 témoignages que vous auriez reçus mais un minimum de 2000. Par conséquent, je vous informe par la présente de mon inquiétude et de mon mécontentement vis-à-vis de ce projet préjudiciable pour de nombreux riverains.» Il joint une photo : Vue de ses fenêtres

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Réponses du pétitionnaire : Emissions atmosphériques : Suite au projet, les concentrations en dioxyde d’azote et autres substances dans l’air seront similaires à la situation actuelle étant donné : - la substitution du fonctionnement d’une partie des installations de combustion actuelles au gaz naturel par la Centrale de valorisation énergétique projetée, - les durées de fonctionnement des 2 principales chaudières actuelles (63 MW et 18 MW) et de la turbine de cogénération vont être réduites de façon importante, - la Centrale de valorisation énergétique aura une hauteur importante de cheminée avec une vitesse d’éjection élevée permettant une bonne dispersion des rejets dans l’atmosphère.

Combustibles du projet : Voir le point 5 du présent document.

ViaRhôna : L’accès à la ViaRhôna (cycliste et piétons) par le Chemin privé de Champanis sera supprimé, mais un autre accès existe déjà au sud de l’usine SAICA (chemin cadastré de Champblain).

Nuisances : (pages 29 à 48 du RNT de l’étude d’impact PJ n°4a) Les sources de nuisances du projet, et même du site en général, telles que les émissions atmosphériques, les émissions sonores, les émissions olfactives ont été identifiées et prises en considération : des mesures de réduction sont prévues pour limiter ces émissions. Elles feront l’objet d’une surveillance et d’un suivi de l’administration.

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Le club d’entreprise AMPLITUDE exprime son avis favorable au projet pour son intérêt local et environnemental (Annexe 2).

Le groupe DELMONICO-DOREL apporte son soutien au projet pour son intérêt économique et environnemental (Annexe 3).

Avis des communes

Il est à noter que les Conseils Municipaux des communes de Andance, Andancette, Laveyron, Beausemblant et Saint Etienne de Valoux ont émis un avis favorable à la mise en œuvre du projet. Celui de la commune d’Albon s’est prononcé sur un avis défavorable au projet. Ces délibérations sont jointes au présent document.

Je n’ai pas, en ma qualité de commissaire enquêteur, de question complémentaire à formuler, le dossier d’enquête mis à disposition étant très complet. En complément à ce document, vous trouverez tous les courriers pris en compte par les services de l’État en Préfecture ainsi que l’observation sur registre.

Conformément au Code de l’Environnement, j’ai rencontré le 19 mars 2021, Monsieur Francis MICHEL, Directeur du site SAICA PAPER EL Monsieur Thiérry MONTANE (Directeur HSE SAICA PAPER France) pour leur présenter et leur remettre ce procès verbal de synthèse. Je vous remercie de l’attention que vous porterez à ce procès-verbal et souhaite vos remarques et propositions de réponses dans les délais prévus par Monsieur le Préfet dans son arrêté afin de les intégrer à mon rapport d’enquête.

Francis MICHEL Gérard CLERC

Directeur Commissaire Enquêteur

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ANNEXE 03

DÉLIBÉRATIONS DE 8 COMMUNES « 3km »

[Tapez un texte]

République Française EXTRAIT Département de la Drôme DU REGISTRE DES DELIBERATIONS COMMUNE D’ANDANCETTE DU CONSEIL MUNICIPAL

Nombre de Conseillers En exercice : 15 Présents : 14 L’an deux mille vingt et un Votants : 15 et le vingt-sept février POUR : 10 à neuf heures, le Conseil Municipal de la Commune d’Andancette, dûment CONTRE : 1 convoqué, s’est réuni en session ordinaire à la Mairie, sous la Présidence de NUL ou BLANC : 0 Monsieur Frédéric CHENEVIER, Maire. ABSTENTION : 4 Présents : Date de convocation C. BERTHOUSE F. CHENEVIER E. GARCIA 19/02/2021 P. GAUTHIER S. JEMOUR C. JULLIA O. LAFON A. MARIUTTI V. MEYRAND-DELOCHE Date d’affichage E. OSTINS C. PAUZIN N. PERRIER 01/03/2021 D. REVOL C. VERT

Absents et excusés : C. ROUSSELLET,

Pouvoirs : C. ROUSSELLET à F. CHENEVIER

Secrétaire de séance : V. MEYRAND-DELOCHE

DCM5 2021 OBJET : Demande d’autorisation environnementale ayant pour objet la réalisation d’un projet de centrale de valorisation énergétique à partir de biomasse, de réaménagement de son parc de matières premières et de modernisation de ses lignes de préparation de pâte à papier par la société SAICA PAPER EL sur la commune de LAVEYRON (Drôme) : Avis

Monsieur le Maire expose à l’assemblée une demande d’autorisation environnementale ayant pour objet la réalisation d’un projet de centrale de valorisation énergétique à partir de biomasse, de réaménagement de son parc de matières premières et de modernisation de ses lignes de préparation de pâte à papier par la société SAICA PAPER EL sur la commune de LAVEYRON (Drôme). Cette demande est soumise à une consultation publique en Mairie de LAVEYRON qui se déroule du 9 février 2021 au 15 mars 2021 inclus. Vu l’arrêté préfectoral en date du 6 janvier 2021, la commune d’Andancette se trouvant dans le périmètre autour de l’installation projetée, le Conseil Municipal doit émettre au plus tard quinze jours suivant la clôture de la consultation du public, un avis sous forme de délibération.

Vu le dossier déposé par la société SAICA PAPER EL, Après en avoir délibéré, le Conseil Municipal, - Ne formule aucune observation, - Donne un AVIS FAVORABLE au projet de la société SAICA PAPER EL située sur la commune de LAVEYRON (Drôme).

Ainsi fait et délibéré les jour mois et an que dessus Au registre sont les signatures Pour copie certifiée conforme, En Mairie, le 24 février 2021

Certifié exécutoire Le Maire, Reçu en Préfecture le Publié ou notifié le Frédéric CHENEVIER